Que les couples sans enfants lèvent le doigt (15/11/2021)
"Avoir un enfant est une question de choix"....
Oui, mais...
"On ne naît pas parent, on le devient... ou pas" lisais-je dans un article.
Sujet qui pourrait être une suite par un lien plus ou moins ténu aux billets "Sorcières, tremblez, elles sont de retour" et "Confiance en l'argent dans le temps et dans l'espace?".
Voici cet article en préambule comme entrée au plat de résistance...
Bon appétit et je sens que s'il a été préparé aux petits oignons que les retours de flammes seront constitués de sucre, de sel et de poivre...
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Préambule
"On a trop tendance à penser que regretter d'avoir mis au monde un être humain ne peut exister. Pourtant le livre "Le Regret d'être mère" et les nombreux témoignages de parents anonymes publiés sur la Toile, prouvent le contraire tout comme un sondage en 2012, confirmait que 13% des parents regrettaient leur choix.
On a toujours martelé que l'instinct maternel est plus fort que tout, que m'horloge biologique est le lot de toutes les personnes dotées d'un utérus, mais aussi donner la vie biologiquement est le seul et unique acte qui confirment la valeur perçue comme femmes Autant de croyances qui tendent à rendre persistance l'idée selon laquelle une femme serait faite pour être mère, qu'elle aurait d'emblée les clés pour prendre soin d'un enfant et qu'elle n'aurait donc pas besoin de préparation particulière puisqu'elle aurait cela "dans le sang".
Certaines femmes militent activement pour la responsabilisation de la parentalité en faveur d'un vrai parcours qui permet à toutes les personnes de se demander réellement, si elles ont envie d'avoir un enfant ou non.
En 2021, la famille, les amis, les collègues et la société encouragent à embrasser corps et âme le modèle de famille nucléaire composé de papa, de maman et, idéalement, deux enfants souvent de sexes différents. A tel point qu'on ne se pose pas assez la question, qu'on ne se demande jamais vraiment si on en a réellement envie.
Le sujet de ce billet avait été commencé en 2017 par cet autre billet "Tôt, tard ou jamais?"
A l'inverse les personnes qui désirent ne pas être parents, doivent généralement répondre à un "pourquoi" inquisiteur, souvent accompagné d'un "tu changeras d'avis", "tu es encore jeune", "tu vas finir ta vie seule", "pense à celles qui ne peuvent pas en avoir", "mais toutes les femmes veulent des enfants, enfin".
Des questions et réponses rarement bienveillantes s'en suivent, avec des remarques condescendantes et désobligeantes.
"Pourquoi en veulent-ils d'ailleurs?" serait la question adéquate mais qui, ne reçoit pas de réponse et fâche le manque de réflexion sur le sujet.
La conclusion est toute trouvée "c'est normal" alors que les bébés convenances créent des "bébés erreurs".
La famille n'est pas innée et n'est qu'un modèle construit socialement qui répond à des besoins économiques et politiques.
Avoir un enfant n'est pas le seul moyen de réussir sa vie.
Il est temps de réfléchir au statut de mère, sérieusement.
D'un côté, on encense la parentalité, on considère qu'une femme n'est pas complète tant qu'elle n'est pas mère et on rabaisse les femmes qui décident de ne pas le devenir en disant que leur ultime salut est d'enfanter.
De l'autre, une femme sait qu'avoir un enfant, c'est se voir refuser des promotions, être mis au placard parce qu'une femme doit être auprès de ses enfants le soir. alors que c'est souvent se précariser.
En Belgique, 47,5% des femmes salariées le sont à temps partiel et, parmi elles, 24% ont dû adapter leur travail pour garder leurs enfants.
A l'inverse, 11% des salariés hommes ne travaillent pas à plein temps.
Perte d'identité aux yeux de la société d'être une mère seulement qui doit se sacrifier pour les enfants pour être perçue comme une bonne mère.
Les femmes qui témoignent, ne regrettent pas leurs enfants, mais regrettent ce qu'implique sociétalement, professionnellement ou personnellement le statut de mère de famille.
Il est impératif d'écouter ce discours pour offrir une meilleure considération des femmes qui éduquent gratuitement les adultes de demain, sans aucune rétribution.
La parentalité doit être réfléchie, pour devenir, enfin, un vrai choix".
L'amour toujours en arrière-plan, bien entendu.
Dernièrement, je regardais le film "La fille de Ryan". Une douloureuse romance signée David Lean.
Un film de plus de 3 heures pour parler d'amour.
C'est comme pour les enfants, cela ne se commande pas sur mesure pour vivre sa vie.
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Dans la littérature et sur les réseaux sociaux.
Le blog de "Childfree", un livre "Sans honte" et un compte Instagram "Je ne veux pas d'enfant" de Bettina Zourli compte plus de 27.000 abonnés en abordant les thèmes liés aux droits des femmes et la déconstruction du patriarcat, de l'envoi de nudes à la précarité menstruelle".
Le livre de Corine Maier "No Kid: quarante raisons de ne pas avoir d'enfant" avec humour, acidité et provocation, ajoute une autre couche en disant qu'il s'attaque à l'un des tabous les plus intouchables de notre société l'enfant. Mais ce livre est destiné surtout aux parents et pas à aux couples qui doivent prendre la décision de prendre un enfant dans le couple.
27% de la population s'identifie comme "Childfree".
La part de couples sans enfants augmente.
La crise sanitaire et le confinement ont fait chuter la fécondité fin 2020 et début 2021.
La fécondité est plutôt stable depuis 40 ans, mais alors que les années 1990 et 2000 avaient été marquées par une remontée des naissances, la tendance est à la baisse depuis 2010.
Il y a bien sûr, la fille-mère, la mère célibataire qui n'a pas de mari ou qui n'a plus de mari pour des raisons de divorce ou d'abandon de la paternité. Le terme est donc aussi péjoratif que désuet.
La femme mariée qui se retrouve seule avec des enfants sur les bras, après une rupture, intensifie les problèmes d'organisation de la maison.
Les "accidents" de rencontres ou de "parcours " sans mariage, avec les grossesses non désirées qui en reviennent, ne sont pas non plus des exceptions.
On me souffle : "Il existe un mouvement féministe qui dit que faire un enfant peut être assimilé à un meurtre écocide. Les femmes se réveillent... Facebook a vu arriver de nombreuses pages réservées aux femmes sans enfant, où elles ne se taisent pas ou plus. Le plus gros groupe anglophone s'appelle “No kids, no problems” et le plus connu en France, “Je n'ai pas d'enfant, et alors ?” a été lancé par un couple antinataliste belge et rigolo. Les belges sont à nouveau dans le coup".
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Réflexions du Miroir
Enfant, j'ai connu les affres d'un divorce dans la génération précédente.
"Mes papas viennent de Mars, mes mamans de Vénus et moi de Pluton" est un billet qui en parle avec un peu d'humour.
Pas totalement en ligne avec son contenu, je n'ai pas vécu de la même manière pour sortir de cet inconfort.
Mais je n'ai pas vécu ce transfert d'un côté à l'autre des membres du couple comme c'est le cas aujourd'hui avec le père et la mère qui gardent les mêmes droits de visite pour leurs enfants après un divorce.
Combien de couples se déchirent à cause des enfants?
Dans le couple, les enfants sont au milieu d'un jeu de quilles dont ils ne comprennent pas les ressorts des grands et arrivent à créer la zizanie. Des questions se posent jusqu'à l'arrivée à l'âge adulte, sans trouver de réponses.
C'est parfois à cause de la candeur d'un enfant qui décide d'aller soit chez l'un des parents soit chez l'autre de manière préférentielle que tout se décide.
J'ai écrit mon autobiographie "L'envie dans le regard" pour essayer de comprendre le fil rouge qui relie tous les événements et résolution du problème en fonction d'une époque pour un "enfant désiré ou non". L'orientation prise détermine souvent ce qui suit dans la tête d'un enfant. J'ai suivi ma mère mais que se serait-il passé si j'avais suivi mon père? Une question sans réponse définitive.
"Nul ne guérit de son enfance" chante Jean Ferrat.
Ma mère m'a révélé à la fin de sa vie sa pensée intime "si la pilule avait existé à son époque, je ne serais pas là".
J'ai pardonné à ma mère de ne pas s'être occupée de moi et qu'elle ne m'a pas apporté mon bâton de jeunesse. A l'âge de 20 ans, elle avait vécu les années de la 2ème guerre mondiale. Celle-ci terminée, elle a voulu s'amuser et ne désirait pas un pouchinel dans le tiroir avec les responsabilités accompagnatrices.
Entre 20 et 25 ans, on n'apprend pas à être parent.
On le subit parfois dans la joie et parfois avec remords.
Sans aide de personne, je me suis construit à la seule force de mon cerveau et de ma sensibilité avec l'humour en prime. Pas d'enfant, pas de crainte de laisser derrière moi, le risque d'un futur désenchanté et sans saveur pour ma suite.
C'est ainsi que j'ai compris le message de ma mère et que je n'ai pas eu d'enfants.
Je pourrais dire "Après moi, les mouches", mais ce serait d'une lâcheté sans nom.
Les parents poussent à assimiler des connaissances leurs enfants pour obtenir le diplôme comme carte de visite qu'ils n'auront parfois jamais l'occasion de l'utiliser que pendant un temps court lors du lancement dans la compétition de la vie.
Ne pas avoir d'enfant, c'est vivre pour soi sans égoïsme pour autant mais avec un individualisme de vivre à sa mode. Le pourquoi est peut-être à rechercher dans mon autobiographie "L'envie dans le regard" Qui raconte le fait que j'ai été créé par accident. En créer un autre moi-même ?
J'aimes les enfants mais pas les servitudes qu'ils engendrent surtout quand ils sont très petits.
Cette absence permet de vivre sa vie en dehors des tumultes des autres. Pas de vacances en juillet et en août, obligatoires pour respecter le timing scolaire. Jouir du calme de la grande foule et des prix les plus bas. On remplace ceux qui veulent prendre leurs jours à Noël, à Nouvel an et de ses fêtes sacro-saintes.
Cela ne veut pas dire qu'on n'aime pas les enfants des autres, bien entendu.
Pour avoir ce que j'ai écrit en 2014 dans le billet "L'esprit de famille", il faut en avoir eu une bien définie et bien construite au départ.
Avant de lancer le débat est presque ouvert, en 2014, un Café serré de Thomas Gunzig ouvrait le bal des gens biens ou de biens.
A l'époque, le Roi Albert II ne voulait pas entendre parler de sa fille cachée, Delphine.
Aujourd'hui, changement de perspective, c'est "Delphine & Dancing With The Stars" et Albert II pourrait en être fière.
« Ma première danse est compliquée mais poétique et très féminine », dit-elle, devenue Delphine de Saxe Gotha.
Le cactus "Danse avec Delphine" ramène Koh Lanta sur le devant de la scène
.
La semaine dernière, Thomas remettait le couvert dans une de ses plumes acérées .
Emprunt de sensibilité ou de réelle fermeté de prises d'opinion et de décisions, c'est parfois sur une planche savonnée, penchée dans le mauvais côté, que l'on voit ses résistances.
Si tout être vivant dans la nature pousse à procréer, le mariage religieux pousse, de manière plutôt imbécile, les nouveaux couples à avoir des enfants avec les mots "Multipliez-vous" à ses ouailles, sans être responsable puisque le curé ne peut assumer ce qu'il propose dans sa religion catholique. Ce qui n'est pas le cas du pasteur protestant.
Quelque part, n'est ce pas parler pour ne rien dire?
Aujourd'hui 15 novembre, c'est la journée de la fête du Roi...
Réveillons le, enfin pas les mères anonymes ....
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Le lien avec la sorcière
"Les sorcières ont bon dos", écrivais-je.
Il est certain que le sujet de ne pas avoir d'enfant, est relié à l'article sur "Les Sorcières ont bon dos". mais le livre parle exclusivement des sorcières modernes.
Dans le livre "Sorcière" de Mona Chollet, il y a un chapitre entier avec le titre "Le désir de la stérilité? Pas d'enfant une possibilité".
Trois titres de sous-chapitres sont "Un élan vers d'autres possibilités", "Alchimie subtile du non-désir d'enfant", "Le dernier bastion de la nature".
La vie professionnelle n'est plus réservée qu'aux hommes.
A 50 ans, avec un bonne assise, elles peuvent devenir des cougars.
Avant 1348, l'Eglise était indifférente à la natalité et poussait même à l'abstinence puisque la chaire était tellement "faible" qu'il fallait la préservée contre la femme. Suite à la période de la grande peste, à la fin du 16ème siècle, c'est un revirement complet.
Jean Bénédicti est un nataliste sans frein.
Au 19ème siècle, les natalistes ont un objectif de protection de la race, de la paix sociale, de l'intérêt national en contrant l'immigration qui est un danger pour l'identité et le pouvoir même si cela va à l'encontre de l'humanité.
De plus, il faut des soldats pour la guerre.
Le nationalisme s'installait dans les esprits pendant les siècles suivants.
En France, 4,3% de femmes et 6,3% d'hommes ne veulent pas d'enfants. Un record européen avec l'Irlande pour désirer l'infécondité définitive.
En 2013, on avait atteint un plancher en remontée à 18% dès 2018 quand l'effet de la crise financière s'était amoindri.
La précarité, les raisons économiques, les pressions sociales sont les raisons principales à 90% contre 10% de propagande familiale subjective.
Même en Belgique, un enfant sur quatre vit dans la pauvreté et met en péril le développement et nécessite des appels de fonds à Viva for Life.
Pourtant, nous n'en sommes plus réellement là dans les pays en Occident à cause des soutiens solidaires des populations par le recours aux allocations familiales.
Bizarrement, ce sont les couples les plus précarisés qui ont souvent le plus d'enfants. Il faut des moyens financiers pour assumer le rôle de parent.
Aujourd'hui, le cas de la femme afghane est totalement différent. Elle est là pour la reproduction sans aucun écolage de ce que cela implique.
Alors que chez nous, "Ni pute, ni soumise" est le mot d'ordre féministe.
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Pourquoi ai-je écrit ce billet?
En fait pour deux raisons distinctes.
1. Ce n'est pas pour pousser les couples à ne pas avoir d'enfants. C'est pour bien faire comprendre ce qu'ils entreprennent par cet acte d'amour. Je connais plusieurs couples sans enfants dans mon entourage.
2. Ne pas avoir de désespoir envers ceux qui veulent enfanter et ne le peuvent pas malgré tous les essais. J'en connais aussi pour qui ce n'est pas un caprice et ils se reconnaitront.
Et dans certains pays, il faut avoir des enfants sous peine de ne plus pouvoir assumer les besoins structurels.
Samedi, un débat revenait sur le plateau du 28'
.
Un film de fiction "Les fils de l'homme"
qui suit, montre le problème de ne plus avoir de progéniture.
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Le fameux "bâton de vieillesse"
Avoir des enfants, c'est souvent espérer un soutien pour les (grands-)parents quand la vieillesse survient pour eux.
Aujourd'hui, le contact peut se produire par l'intermédiaire du petit écran d'ordinateur avec des enfants partis à l'autre côté du monde et qui se construit dans le présentiel seulement à Noël.
Avoir des enfants, est-ce chercher un antidote ou une compensation à ce qu'on n'a pas pu réaliser soi-même et qu'on a seulement rêver?
J'ai écrit la semaine dernière: "Aujourd'hui, le Covid et les problèmes liés au climat vont dans le même sens du rationnement, de la rationalisation d'éléments qu'on ne voulait pas voir.".
Dürer a sa petite idée amusante et contraire sur la question.
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On ne nait pas parent, on le devient souvent pour faire comme tout le monde
Les parents ayant des enfants passent par plusieurs stades. Bébés, ce sont les petits ennuis de perturbation de sommeil des parents qui touchent les couples.
Plus grand, à l'adolescence, ce sont les conflits entre générations qui sortent.
Les parents tentent de vivre leur vie en laissant leurs enfants à la charge de leurs propres parents. Avec humour, cela devient l'histoire des grands-parents relatée dans "Les voyages forment la jeunesse et le jeûne".
« Il faut faire des enfants quand on est vieux, parce qu’on les emmerde pas longtemps et puis ils nous apportent les leurs » Jean Yanne
Oui, mais la période des emmerdes s'allonge bien plus sur plusieurs générations.
Je n'ai pas trouvé d'articles ni de statistiques pour évaluer l'évolution dans les relations de couples avec ou sans enfants.
J'ai pourtant trouvé des liens intéressants comme les deux suivants:
- Les enfants au cœur des séparations du couple conjugal
- Désaccord au sujet de l'éducation, que faire.
Des souvenirs me sont revenus en mémoire comme cet article "Mes papas viennent de Mars, mes mamans de Vénus et moi de Pluton" dans laquelle j'écris une lettre à Stéphanie, l'héroïne malgré elle d'une séparation chantée par Michel Delpech.
L'attachement des femmes pour leurs enfants crée quelques compétitions dans leur couple.
Une compétition entre la mère et la fille entraînant la jalousie, a été le sujet du livre de Amélie Nothomb dans "Frappe-toi le cœur".
Cette jalousie devient exacerbée quand le père préfère sortir au bras de sa fille au détriment de son épouse un peu défraichie par l'âge.
L'homme a parfois la réputation d'avoir le cerveau entre les jambes. Mais depuis #MeToo, cette réputation de cavaleur s'est transposée progressivement chez la femme même si elles crient au scandale du viol.
La croissance ou la décroissance, des options à la mode.
Comment éviter la croissance quand la population augmente exponentiellement?
Il ne faut pas oublier que c'est la femme qui le porte en son ventre et en subit le plus d'inconvénients, le bébé jusqu'à la naissance.
Si l'on exclut en 1973, le film amusant: "L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune".
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Anecdotes:
1. Récemment, mon épouse et moi, sans enfants, pensaient acheter en cadeau, des habits pour des nouveau-nés.
Les tailles à prévoir, les couleurs à choisir en fonction du sexe de l'enfant.
Tout entrait en ligne de compte.
Une fois, aidée par une vendeuse, nous voici à la caisse.
La caissière trouvait que ce que nous achetions était tellement mignon au moment de l'emballer.
- C'est pour votre petit-fils, demanda-t-elle.
- Non, nous n'avons pas eu d'enfants et donc pas de petits-enfants. C'est pour offrir.
- Dommage. C'est si mignon.
- Oui mais pourquoi dommage? Vous n'êtes pas sans savoir que beaucoup de couples se déchirent après quelques années (une moyenne de sept ans, parait-il) et ce sont les enfants qui pâtissent du divorce. Ils se retrouvent entre deux feux. Nous sommes mariés depuis près de cinquante ans et nous le sommes toujours.
Je n'ai assisté qu'au début de la conversation. Je ne connais pas la réponse qu'a faite la caissière. Elle ne m'a pas été rapportée par mon épouse. Je l'ai remerciée pour cela.
2. En Belgique, les plus petits vont à la rencontre de Saint Nicolas dans les grandes surfaces, accompagnés de leurs parents. Cette année, Covid oblige, il n'en est plus question. Il faudra prendre rendez-vous. Plus de file d'attente pour le rencontrer. Plus de prises de ces petits enfants sur les genoux de Saint Nicolas. Tout évolue au rythme du Covid. Plus d'âne qui apporte des friandises dans la cheminée... Il faut écrire à l'adresse "www.nicolas.com"...
3. Un jour, je me trouvais au cimetière. Un couple de gens âgés pleuraient ensemble.
- Vous venez de perdre un être cher, leur demandais-je.
- Oui, c'est notre fils qui avait 35 ans et qui est sous cette dalle. C'est nous qui aurions dû être à sa place.
- Je comprends, répondis-je avant de me retirer..
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Philosophie du Malthusianisme
Dernièrement, j'écrivais "Quand il n'y a plus d'adéquation entre les moyens et sa politique, cela finit toujours par coincer et nuire aux belles idées philosophiques établies par la logique et l'expérience. Je compense une espèce de perte de confiance grâce à la philosophie, à l'éclectisme et à l'humour".
On en arrive à la partie de la philosophie de Malthus qui date du début du 19ème siècle qui prêche par sa doctrine politique prônant la restriction démographique .
À l'origine doctrine hostile à l'accroissement de la population d'un territoire ou d'un État et préconisant la restriction volontaire de la natalité, le mot « malthusianisme » désigne aussi par extension toute attitude réservée devant la vie et le développement.
Le paradigme du numérique dans lequel l'homme s'est engouffré sans pouvoir assumer les conséquences de ce qu'il a entrepris, est un nouveau risque d'explosion.
On ne consolide plus rien. L'avance en avant dans le développement est devenue tellement importante que le temps de soupeser les résultats d'un développement dans le temps imparti, est devenu incontrôlable.
En chimie, on dirait que l'homme est comme un gaz parfait qui prend tout l'espace qu'on lui donne même s'il ne sait qu'en faire pour l'exploiter au mieux.
Le 18ème siècle, au temps de Malthus, ne comptait qu'un milliard d'habitants en 1800. La population mondiale a été multipliée par sept et demi en 2017 en franchissant le seuil de 7 milliards et demi.
L'excédent des naissances, trois fois plus nombreuses que les décès, augmente la population mondiale. Cet excédent apparaît il y a deux siècles en Europe et en Amérique du Nord lorsque la mortalité commence à baisser dans ces régions, marquant les débuts de ce que les scientifiques appellent la transition démographique. Il s'étend ensuite au reste de la planète, lorsque les avancées de l'hygiène et de la médecine et les progrès socio-économiques atteignent les autres continents. Dans les prochaines décennies, il est dit que la diminution de la fécondité est en baisse, mais cela fait tout de même 2,5 enfants en moyenne par femme aujourd'hui dans le monde, contre le double en 1950.
Penser pouvoir agir sur le nombre des hommes à court terme est illusoire. L'obtenir par une hausse de la mortalité ? Par une émigration massive vers la planète Mars ? Par une baisse drastique de la fécondité et son maintien à un niveau très inférieur au seuil de remplacement (2,1 enfants) pendant longtemps. Cela se passe dans une grande partie du monde, les hommes ayant fait le choix d'avoir peu d'enfants tout en leur assurant une vie longue et de qualité.
En Occident, des allocations familiales sont, à charge de la communauté, octroyées en fonction du nombre d'enfants pour supporter et/ou encourager les naissances. Plus elles deviennent nombreuses, plus elles ont besoin d'espace en nombre de chambres.
L'adoption, par contre, ne crée pas cette augmentation de population. Elle évite seulement les malheurs des enfants laissés pour compte.
Pour raccrocher les idées de gros sous à l'enfantement et à la surpopulation, vendredi, FR3 présentait le film "Inferno".
Il était parfaitement dans le cadre de ce billet. Un psychopathe a eu l'imagination de créer une super-arme virale surnommée « Inferno », ayant le potentiel d'anéantir la moitié de la population mondiale pour éviter l'extermination des hommes suite à la surpopulation.
J'avais lu le livre mais pas encore le film.
Celui-ci est assez bien traduit en deux heures pour un livre de 600 pages.
Toutes les entreprises humaines se tiennent par la barbichette entre bons et mauvais artifices pour se produire.
Le moule est cassé. Je n'aurai pas la joie ou les peines du millésime...
Dans l'article de la semaine précédente, il était question de moyens de sa politique, de politique de ses moyens, amis rien de réellement possible sans argent et encore moins dans le futur de la transformation de notre siècle.
Vendredi encore, les "Coulisses du pouvoir" parlaient des suites de l'augmentation des prix:
Si l'on réfléchit, rien n'est vraiment gratuit.
Il faut que subsiste une légère inflation. À un niveau modéré, elle est associée à plusieurs avantages pour permettre aux entreprises d'ancrer leurs anticipations de hausses des prix à moyen et long terme et contenir la production à des niveaux acceptables en tenant compte de la détérioration des objets par le temps.
Tant que la croissance reste soutenue comme le disent actuellement les économistes, pas de problème dans l'immédiat. Les hommes meurent comme les objets et, en espérant un mieux, renaissent sous d'autres formes de sagesse ou d'efficacité. Les 2,5 enfants par couple représentent une moyenne. C'est dire qu'il doit y avoir des couples sans enfants qui ont fait une partie du chemin.
J'ai écrit que la question Covid et le climat allaient dans le même sens du rationnement, de la rationalisation d'éléments qu'on ne voulait pas voir.
La COP26 vient d'accoucher d'un accord avec une satisfaction d'un côté et un goût de trop peu de l'autre. Résultats:
Il est clair qu'en Afrique, la population pourrait exploser et que l'on risque de se marcher l'un sur l'autre. La Chine n'est même plus à la première place de la surpopulation. L'instruction y a mis un coup d'arrêt.
Dans le monde du vivant non humain, la régulation des naissances se réalise presque automatiquement. Toutes les portées nombreuses n'arrivent pas à l'âge adulte. Elles sont décimées par des prédateurs ou par la faiblesse des parents à nourrir toute la portée. Les animaux les plus âgés, meneurs de troupeaux pendant leur force de vie, s'effacent à la moindre faiblesse devant un plus jeune compétiteur qui veut prendre la relève.
Au début du siècle dernier, chez nous, les familles avaient un nombre d'enfants très importants. La médecine était encore dans les limbes et beaucoup d'enfants n'arrivaient pas à l'âge adulte.
Tellement de choses ont changé. Tellement de choses à dire sur ce sujet intimiste des enfants, délicat et très personnel.
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La personnalisation par le dessin
Le dessinateur Nicolas Vadot a deux enfants, le compte est bon.
Il propose de personnaliser ses dessins en suivant un cahier des charges précisé par l'acheteur.
Non, ce n'est pas à www.nicolas.com qu'il faut lui écrire pour obtenir des friandises.
Interviewé, il parle de sa vision du "monde d'après": .
Il parle de la "cancel culture" comme la pire des solutions.
En vue de leur ostracisation, la culture de l'effacement ou culture de l'annulation, dénonce des individus, groupes ou institutions responsables d'actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles.
Optimiste sur l'avenir, personnellement, je ne pourrais pas baigner dans cette culture.
L'autiste Asperger, Josef Scovanec a écrit le "Bonheur d'être différent".
Il avait peut-être d'excellentes raisons de l'être.
Avoir des enfants, un choix, une option ou une acceptation concertée?
Surtout, une volonté de bien faire qui peut parfois se traduire en cauchemar.
J'écrivais que la femme réfléchit en multiprogrammation alors que l'homme assumait seulement de la monoprogrammation.
C'est le moment pour elle de montrer l'efficacité de la multi.
Je termine ce billet par le préambule du dernier prix de Goncourt de Mohamed Mbougar Sarre "La plus secrète mémoire des hommes": "Le temps est assassin? Oui. Il crève en nous l'illusion que nos blessures sont uniques? Elles ne le sont pas. Aucune blessure n'est unique. Rien d'humain n'est unique. Tout devient affreusement commun dans le temps. Voilà l'impasse. Mais c'est dans cette impasse que la littérature a une chance de naître".
Le sketch de Bernard dit qu'on accepte les deux formules de langage "je peux" et "je puis" surtout quand la fréquence de son emploi s'inverse dans le temps.
Donc tout va bien, je pouvais parler des enfants...
PS: Une première version de cet article avait été soumis à la modération d'Agoravox.fr
Allusion
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15/11/2021: Le film "Inferno": l'influence de Dante 700 ans après sa mort
17/11/2021: La plume de Thomas Gunzig qui parle des COP27 et suivantes
19/11/2021: Journée des toilettes. Les enfants sont aussi de la partie
20/11/2021: Un deuxième enfant en cactus
?
25/11/21: Chez les sébastes, une gériatrie très opportune
28/11/2022: Laure Calamy est invité au 28' pour la promotion du film "Anne Colère"
Son interview:
Commentaires
La plupart des hommes sont des machines. Leur route est toute tracée. C'est la grande moyenne.. Tout est programmé: la petite communion, le carnet d'épargne, un boulot pépère, une femme pas trop imaginative mais qui fait ses courses et le repas à l'heure, l'enfant est calculé en fonction du compte en banque. Il prépare sa retraite. L'homme sans susprise car tout est calculé....Ce sont des machines mais aucunement des hommes...L'ETAT adore: de bons petits soldats de la bureaucratie..
Écrit par : Mélusine 888 | 15/11/2021
Exact. Tout est programmé depuis qu'il nait à la suite de l'inné qui provient de ses parents et de l'acquis dans sa vie qui devient toujours plus rapide.
Écrit par : Allusion | 15/11/2021
L'enfant ne devrait être que le fruit de l'amour entre un homme et une femme... C'est assez simple, mais assez compliqué. Trouver chaussure à son pied..Le reste ne relève que du fétichisme. Un enfant pour combler un manque. Freud aurait dû préciser en disant que l'enfant remplace l'envie du pénis chez la femme... Au risqu'alors d'en faire un fétiche. Le lendemain du décès de l'homme avec lequel je m'accordais totalement (7 octobre 1983) j'ai rêvé que j'avais un beau bébé. C'est ainsi que depuis 1983, je le porte dans ma tête. Et c'est lui qui m'inspire pour mes commentaires..
Écrit par : Mélusine 888 | 15/11/2021
Dante et la Divine Comédie sont présents tout au long du film "Inferno",
Son histoire est dans ce podcast "D'un jour dans l'Histoire
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1831268995.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/713459795.mp3
Écrit par : Allusion | 15/11/2021
Je me suis inscrite sur link machin, mais ne suis pas très douée pour l'utiliser...
L'étymologie est ma passion.....(langue des oiseau, plus aisé en français qu'en flamand. Par exemple dans FRANCOIS (on entend: sois franc)...
Écrit par : Mélusine 888 | 15/11/2021
J'ai eu la chance d'avoir des parents qui n'attendaient rien de précis de moi. Mon père de s'inquiéter un peu de mon indépendance financière. Il est vrai qu'il étaient "existencialistes. C'était l'époque,...Tout m'invitait à la création et l'art...Excellents danseurs jazzys. https://www.youtube.com/watch?v=3XEBkwtbRV8
Écrit par : Mélusine 888 | 15/11/2021
Comme chanson de Stromae, j'ai hésité entre Formidable et Papaoite ( https://www.youtube.com/watch?v=oiKj0Z_Xnjc ) mais cette chanson faisait partie de "L'esprit de famille".
Ce soir, deux films remettent le couvert.
TF1 "Le furet" ( https://www.youtube.com/watch?v=klUgVPcH0Ss )
FR2 "L'enfant de personne" ( https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18704311.html )
Écrit par : Allusion | 15/11/2021
Ces célébrités qui ne veulent pas d'enfants
Jennifer Aniston, Renée Zellweger, Ricky Gervais, Helen Mirren, Oprah Winfrey, Jon Hamm, Chelsea Handler, Rachael Ray, Kim Cattrall, Ellen DeGeneres et Portia de Rossi, Marisa Tomei, Ashley Judd, Betty White, Sarah Silverman
https://www.msn.com/fr-be/actualite/divertissement/ces-c%c3%a9l%c3%a9brit%c3%a9s-ne-veulent-pas-denfants/ss-AAPpcTG?ocid=msedgntp
Écrit par : Allusion | 17/11/2021
Journée des toilettes. Les enfants sont aussi de la partie
podcast
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/2716748701.mp3
Écrit par : Allusion | 19/11/2021
Ma vie prétendument égoïste
Ma vie, soi-disant, égoïste, est un voyage imaginatif à travers l'un des plus grands tabous de la société : le choix de ne pas devenir mère. Au travers d'histoires personnelles diverses et captivantes, le film démonte les mythes sur la maternité et les idées fausses sur les personnes qui n'ont pas d'enfants. Avec un humour vif et impertinent.
https://auvio.rtbf.be/emission/ma-vie-pretendument-egoiste-25456?utm_campaign=RTBF_ACRM_Docus_Mavie_+29-08-2023&utm_medium=email&utm_content=live%2Fond&utm_source=RTBF_ACRM
Écrit par : Allusion | 29/08/2023