Du grain au pain (03/02/2024)
Forever Bread", une expo que j'ai été voir le mois dernier au même endroit que celle de "Food and the city" et qui m'avait permis d'écrire le billet "Manger hier, aujourd'hui et demain".
Clef de voûte de l’alimentation humaine, les céréales sont cultivées depuis la naissance de l’agriculture. De tous temps, garantir leur production et leur approvisionnement sont donc des enjeux majeurs pour notre survie. Parmi les produits céréaliers, le pain est une préparation ancestrale qui constitue encore aujourd’hui l’aliment de base par excellence pour de nombreuses personnes dans le monde.
L’exposition retrace l’évolution de la filière du grain au pain et dévoile les coulisses de sa fabrication, de la sélection des graines à l’atelier du boulanger ou encore arrivé chez son consommateur.
Cette semaine, les tracteurs des agriculteurs en provenance de toute l'Europe ont organisé la paralysie du pays avec des barrages filtrants pour manifester leur mécontentement sur la nouvelle PAC.
...
L'exposition "Forever Bread"
Dès l'entrée de l'exposition, les expressions et citations contenant le mot "pain" démontre à quel point ce mot est entré dans notre langue.
"Pour une bouchée de pain", "Se vendre comme des petits pains", "Retirer le pains de la bouche", "Gagne pain", "C'est du pain bénit", "Bon comme le pain".
Pour faire du pain, il faut cultiver des céréales en blé qui tendre, devient froment, en épeautre avec un faible rendement ou en pailles rustiques de seigle comme fourrage.
Des grains qu'il faut moudre ensuite grâce la force motrice du vent par des moulins ou hydraulique, le long des courts d'eaux avec une roue à aube.
Les liens entre le pain et les religions par rapport à la faiblesse des hommes face à la nature.
...
Histoire du pain
Dans l'antiquité, l'homme vouait un culte aux divinités agraires. Les Egyptiens antiques vénéraient le dieu Népri, protecteur du pain et Osiris qui a enseigné comment cultiver le blé pour le transformer en farine. En Grèce, la déesse Déméter. A Rome, Cérès. Des déesses qui veillaient à la moisson, la fertilité et l'agriculture. Le boulanger Pistor était associé à Jupiter qui conseillaient de jeter du pain au dessus des murailles alors qu'ils n'avaient pas faim aux assaillants gaulois.
La religion juive et chrétienne parlent dans la Bible de "Maison du pain".
A l'aube de l'ère chrétienne, le repas eucharistique se compose de vin et de pain en forme de couronne. Au XIIème siècle, plusieurs pains ont la taille d'une noix. Au XIIIème, l'hostie apparait confectionné avec de pain azyme dans un moule avec deux plaques décorées du symbole chrétien, qui représente le sang du christ "Prenez et manger, ceci est mon corps".
Le pain crée du pouvoir avec les jeux 'Panem at circenses" pour éviter les émeutes de la population pauvre dans un approvisionnement contrôlé pour garantir une distribution équitable des denrées. Les périodes de disettes passaient par des tickets de rationnement en pain qu'une pénurie avec l'explosion des prix s'est convertie en révolution en 1789. Dès 1850, en Occident, cette crainte de pénurie de pain disparait progressivement grâce à l'industrialisation de l'agriculture. La pomme de terre devient une concurrente du pain.
8000 ans AC, au Moyen-Orient, le Croissant fertile produit des céréales comestibles: blé, orge, sigle, avoine, sorgho, millet, riz et maïs en fonction de leur résistance aux maladies, du climat et de leur rendement qui aujourd'hui est devenu un croisement entre l'engrain et le l'amidonneur planifiable en fonction de la présence des protéines de gluten et donc non utilisable en boulangerie comme le riz, l'avoine ou le maïs.
Les premiers outils agraires comme la charrue datent de 3000 ans AC. Pour éviter les mauvaises récoltes par une surproduction, d'assolement triennal (froment ou seigle / orge ou avoine) et des mises en jachères des sols avec des étapes de battage, de vannage et de criblage. La mécanisation permettra de diminuer la main d'œuvre. L'Ukraine est connue pour être un fournisseur de l'Europe.
La mondialisation permet au blé de venir de pays producteurs en rendant sa valeur marchande du pain du froment fixé à Wall Street. La sophistication et le croisement des espèces se sont complexifiés grâce à la recherche et aux nouvelles technologies. L'Intelligence artificielle va contribuer (ou a déjà contribué) à la filière "du grain au pain" de la culture à l'exploitation. Les OGM par la transgénèse du génome du blé sont de plus en plus règlementés. Le souvenir des plantations et le "révolution verte" en l'Inde sont encore vivaces pour devenir une contre-révolution.
Le broyage manuel des grains de blé avec une molette et une meule est passé de l'homme au cheval et remplacé par les machines agricoles. La machine à vapeur sonne le glas à ces techniques. Vers 1860, la production de la farine par les moulins à vent ne sont plus que réservés aux photos touristiques et aux grosses minoteries coopératives pour affiner et calibrer la farine en isolant les germes et le son du froment contre sa toxicité par le blutage et son tamis. La "fleur de farine" est utilisée en pâtisserie, la "farine complète" pour le pain et l'amidon pour donner une réserve d'énergie aux plantes avec la levure dans un mélange de farine, de matière fermentante comme pour les crêpes à la Chandeleur parce qu'elles ont une forme ronde et une couleur dorée figurant le retour du soleil à la fin de l'hiver avec une confection à partir des restes de farine de l'année précédente comme symbole de prospérité pour l'année à venir comme le pain perdu avec des œufs et du sucre.
Le pain est servi au déjeuner, ajouté un repas complet à midi et reconsommé le soir avant d'aller dormir sans alourdir l'estomac.
Pour les photos, cela ne mange pas de pain de cliquer sur ce lien
...
De la colchique dans les prés à la colère qui sort du pré.
Depuis quelques jours, la colère des agriculteurs du monde agricole européen monte en puissance sous forme de barrages filtrants sur les routes et autoroutes bloquant Paris, Bruxelles et d'autres villes. Le populisme surfe sur les craintes existentielles, le désespoir et la perte de sens de l'agriculture. Pourtant ce monde agricole est désuni, tout en dépendant de la PAC.
Un journaliste de l'Echo avait un éditorial à ce sujet qui mettait en relief la différence de situations et des revendications
.
Le JT remettait les pendules à l'heure de 2022.
C'est en Allemagne que la grogne a commencé à cause de la taxe agricole et des difficultés de finir le mois .
Il y a le circuit court de ces deux sœurs.
Rappel : Comment fixe-t-on les prix?
Les dates de péremption qui font passer les produits à la déchetterie ou redonnés à des organismes de banques alimentaires et la Bourse à vérifier sont aussi à prendre en considération pour des exploitations des denrées.
Les agriculteurs sont des adversaires farouches du libre-échange et de la concurrence déloyale.
Mardi, la situation française au sujet du libre-échange était débattue au 28'
Un autre 28, débat au sujet du rapport antagoniste entre l'écologie et l'agriculture
.
Mercredi, le "Green Deal" était pointé comme problème essentiel des agriculteurs, Philippe Lamberts disait qu'il n'avait même pas encore commencé.
Jeudi, rendez-vous des tracteurs au Sommet européen à Bruxelles.
Sommet qui avait à décider du problème de l'Ukraine et des 50 milliards d'euros qu'il fallait leur allouer comme effort de guerre.
Dans le même temps, plus de mille tracteurs des agriculteurs ont envahi Bruxelles autour de la Commission européenne au départ de la gare de Luxembourg. Ils ont badigeonné les façades d'œufs pourris dans un bal de pétards.
A la fin de la journée, quelques concessions pour les agriculteurs ont été obtenues comme la diminution de la paperasse, un an de plus avant la décision des 4% de jachère et un ralentissement des importations agricoles venant de l'Ukraine.
La réunion au Sommet n'avait pas été prévue pour s'occuper des problèmes des agriculteurs mais pour l'octroi de 50 milliards d'euros à l'Ukraine. Leurs problèmes se sont ajoutés mais l'agenda ne le permettait pas.
Le soir, les tracteurs sont repartis comme ils sont venus.
Les agriculteurs étaient déçus de ce qu'ils ont obtenu avec quelques promesses.
Prochaine réunion au Sommet européen à Bruxelles, le 22 février, une autre réunion et une autre manifestation. A Bruxelles, où toutes les manifestations se concentrent, au rythme d'une par jour de l'année, on en a pris l'habitude.
...
Réflexions du Miroir
Je suis Bruxellois donc citadin, je vais donc devoir parler de l'agriculture en candide.
Mon premier contact avec le monde rural remonte à l'âge de mes 9 ans quand je fus invité chez le père de mon instituteur qui avait une ferme et où j'ai appris que le lait ne venait pas uniquement due la bouteille dans le frigo. Plus tard, quand j'étais dans le cycle secondaire de mes études, l'athénée se trouvait en face de l'abattoir d'Anderlecht. Donc, je savais ce que cela représentait de travail qui sortait déjà du cycle de l'agriculteur. Lors de mon pèlerinage sur place, j'ai retrouvé l'athénée déclassé et l'abattoir qui n'était plus tout à fait le même par sa fréquentation.
Ne nous leurrons pas, il y a toujours eu une ambiance de "je t'aime moi non plus" entre les villes et les campagnes.
En 1668, Jean de La Fontaine écrivait la fable "Le rat des villes et le rat des champs".
En 1792, Jean-Pierre Claris de Florian reprenait le thème en fable "Le Vacher et le Garde-chasse" devenue proverbe "Chacun son problème et les vaches seront bien gardées".
Ces deux fables sont toujours de rigueur.
Nicols Vadot réactualise cette confrontation
Le problème global de l'agriculture est plus à rapprocher à mon billet de 2021 "Manger hier, aujourd'hui et demain", relié à une autre exposition "Food and the city" qui apportait le lien entre le monde rural et le monde citadin en expliquant le pourquoi il y a eu un exode des campagnes vers les villes.
Les villes sont devenues des mégapoles. Pour nourrir ses habitants, elles se tournent vers les denrées agricoles impactées par des paramètres différents par l'environnement, le climat et le prix de leur production.
Les citadins sont les principaux clients des agriculteurs et ont des vies souvent complémentaires mais essentiellement différentes.
Être citadin, c'est avoir un habitat constitué de plus d'appartements de communautés différentes que de maisons individuelles. C'est consommer en trouvant tout ce que le citadin désire, relativement à proximité dans des grandes surfaces ou dans des temples de la consommation en une seul tournée d'approvisionnement. S'il n'est pas attentif aux étiquettes, la provenance des marchandises qu'il achète, ne l'importe pas vraiment. Ses seules préoccupations alors principalement à obtenir celles-ci au meilleur prix. Les grandes surfaces se font une concurrence acharnée pour y répondre avec les meilleur prix.
L'écologie et la santé poussent les citadins à consommer moins de viande, ce qui touche évidemment le secteur des éleveurs qui a plus de problème de rentabilité.
En dehors de ces moments de crises extrêmes et de manifestations, les agriculteurs et les citadins semblent se compléter dans un échange entre vendeur et acheteur. Les règles administratives à respecter et les prix font partie des contraintes de chaque côté. Tant que les blocages des routes par les agriculteurs ne durent pas trop longtemps, les citadins sont restés solidaires avec les agriculteurs.
Mais, la paralysie du pays est toujours à double tranchant.
Entre producteurs et consommateurs, il y a des grossistes et des détaillants qui décident des prix à adopter en bout de chaine. Les grandes surfaces disent que leurs marges bénéficiaires sont très étroites même si elles phagocytent le système en finale. Où partent les 70% de marge ?
Les agriculteurs n'ont pas compris que ce sont eux qui devaient aller vendre leur production dans les villes à la rencontre des clients potentiels pour supprimer les intermédiaires. Les marchés servent à cela. Ce n'est pas les clients qui doivent aller à leur rencontre sinon on n'y arrivera pas à construire une bonne relation entre producteurs et consommateurs, entre campagnards et citadins.
Si les citadins n’ont ni jardin pour créer un potager, ni cour ou balcon où cultiver en bac ou en pots, d'autres possibilités existent à Bruxelles pour suivre une production alimentaire à l'échelle collective des potagers collectifs ou via des parcelles individuelles. Rien à voir avec la production à grande échelle des agriculteurs. Le citadin est ponctionné par des taxes communales, régionales et fédérales. Les consommateurs finaux n'ont aucune aide pour finir leur mois à part des salaires et des pensions de retraite.
Bref, le citadin est dépendant des agriculteurs pour sa nourriture quotidienne et l'agriculteur est dépendant du citadin pour vendre sa production agricole.
Etre agriculteur, c'est être souvent indépendant et avoir un métier dur qui oblige à travailler plus d'heures qu'un salarier citadin. Cela ne lui permet pas facilement de prendre des vacances. Il peut se nourrir lui-même par sa propre production agricole s'il n'avait pas à avoir l'argent pour faire tout le reste dans la vie. Il jouit du grand air et de la nature pour exercer son métier.
En 1995, sortait le film "Le bonheur est dans le pré".
Aujourd'hui, il ne l'est plus. Inflation, concurrence avec d'autres pays, normes environnementales... La Nouvelle-Zélande est dans l'œil du cyclone. Pays qui est rapidement passé d'une situation où il n'y avait pas de vaches à celui de plus grand exportateur de produits laitiers au monde. Alors l'industrie semble échouer sur tous les plans (cf: "Milked et les scandales dans l'industrie laitière"). Documentaire qui parle de l'entreprise Fronterra et du chanvre comme culture du futur.
Toute la chaine de distribution du paysan au consommateur essaye de trouver le juste prix.
Qu'est ce qu'un juste prix ? S'il existe, il est dépendant de la conjoncture et de l'époque dans laquelle le prix est pratiqué. Pendant la guerre, l'agriculteur n'avait aucun problème pour s'alimenter. Le citadin de grandes villes, lui, ne le pouvait pas.
Je lisais Le Vif qui posait des questions et tentait de trouver des réponses: "Comment concilier le désarroi des cultivateurs et éleveurs les plus vulnérables et la nécessité de préserver l'environnement tout en proposant un prix abordable aux consommateurs quand une rémunération du juste prix ne suffira pas à espérer une transition vers un modèle durable et rentable. Instaurer une loi d'Egalisme qui rémunère de la même façon deux travailleurs exerçant le même emploi et ayant les mêmes caractéristiques par des subventions allouée à l'ha ?".
Est-ce comme je l'ai écrit dans "L'utopie des égalités ?
Il y a deux manières d'exercer un emploi soit avec inanité soit avec la recherche du maximum d'efficacité.
L'agriculteur bénéficie de l'aide de la PAC.
La Politique Agricole Commune (PAC) est un partenariat entre la société et l'agriculture qui garantit un approvisionnement stable en denrées alimentaires pour les campagnes et les villes, préserve les revenus des agriculteurs, protège l'environnement et maintient le dynamisme des zones rurales. Elle a été créée en 1962 et met chaque année, 60 milliards d'euros (soit 1,2% du PIB) dans le pot de l'agriculture de l'union européenne pour la modernisation des équipements et ainsi augmenter la production agricole.
Depuis 1970, l'offre a commencé à dépasser la demande en produits agricoles. En Belgique, il y a une chasse gardée avec des compétences gouvernementales diversifiées qui d'un côté, pousse à la défense de l'environnement (Tellier) et de l'autre, l'agriculture (Borsus). Le lobby de l'agriculture, lui, n'est pas faible.
La PAC aurait pu et dû régler la plupart des problèmes, mais elle n'assure plus la subsistance financière des agriculteurs et entraine en plus des complications administrative pour une rentabilité rabotée au niveau des années 80 sans tenir compte de l'inflation.
Beaucoup de ministres de l'environnement sont reliés à ce problème fondamental de la nourriture de la population. En Flandre, le Boerenbond protège et défend la paysannerie. Jusqu'en 2033, le lobby agricole a permis de remettre en selle le glyphosate pour accélérer l'arrachage des mauvaises herbes alors que la société Monsanto en fournissait et qu'elle connaissait qu'ils étaient nocifs et cancérigène pour la santé. Bayer a depuis repris el flambeau de cet achat "piégé".
En janvier 2023, de nouvelles normes de la PAC sont arrivées avec des contraintes de production supplémentaires. Elle oblige une rotation des cultures de 35% minimum, à maintenir 4% de surfaces agraires en jachère non productives de revenus et de protéger les zones humides et les tourbières.
Changements qui ont crée la grogne des agriculteurs, récupérée par l'extrême droite comme une arme contre l'Union européenne alors qu'elle ne ferait pas mieux que par la réductions des marchés en s'opposant à la mondialisation en péchant pour le protectionnisme, le nationalisme et le souverainisme avec la référence du Brexit des Anglais.
Vu les prix bas stabilisés, le modèle agricole a dû produire toujours plus pour assurer ses fonds de roulement des finances et ses fonds de réserves grevées par là à l'obligation d'achat de machines agricoles performantes. La coopérative semble dès lors être une réponse pour certains agriculteurs qui rassemblent de petites exploitations.
Dans le passé, c'était la politique industrielle qui avait subi des bouleversements avec des fermetures d'usines. Chaque exploitation a des règles propres aux conclusions qui se ressemblent. Dans les villes, les sociétés de services ont pris la relève. Jusque quand ? L'Intelligence Artificielle n'a pas encore dit son dernier QuBit derrière des bitcoins.
Le Covid, l'inflation et la guerre en Ukraine se sont intégrés vaille que vaille dans les exploitations.
Pour parler dans le langage argotique belge, le citadin est en rac, avale dans le mauvais trou en étant en affaire avec des agriculteurs qui sont en rot, mais qui ont peu de blé en poche et des citadins qui doivent comparer les pommes et les poires pour tirer leur plan en devenant eux-mêmes une vache à lait.
Le citadin, en bout de chaine, paye tout plus cher dans les secteurs mobiliers et immobiliers. Un appartement y est aussi (si pas plus) cher qu'une maison avec son terrain compris à la campagne. Le prix du m2 est élevé. Il atteint presque les 10.000 par m2 comme à Paris. Alors, comme le belge a une brique dans le ventre, il a réduit ses m2 et commence à compter en cm pour ajuster les meubles qui iront s'y incruster dans la surface réduite ou il loue. Les seniors les plus aisés se pressent d'acheter ce qui se vend encore. Les autres patientent devant les banques. Les prix des anciens appartements ont chuté à cause de la nouvelle directive concernant le PEB (de A à G) qui dit que le logement affichant un PEB D, il peut être indexé à 75%, soit 95,22 euros. Le nouveau loyer demandé au locataire le 1ᵉʳ novembre 2022 s'élevait alors à 1.130 euros. Si le PEB avait été "E", l'indexation n'aurait été que de 50%, soit 63,48 euros pour un loyer de 1.098,26 euros.Certaines sociétés achètent de nouveaux ensembles de biens qui ne sont plus à vendre mais seulement à louer. Les communes poussent dans ce sens pour obtenir plus de citoyens qui payeront leurs taxes locatives locales. Les affiches "A vendre" ne le reste pas longtemps. L'argent existe toujours mais il a changé de poche. Un matin, je me suis arrêté devant un immeuble en construction. Je pose une question à celui qui me semble être un chef d'équipe. Il me répond "Comprend pas. ukrainien ? roumain ?". La pénurie de main d’œuvre dans le bâtiment à Bruxelles n'est pas une illusion d'optique.
...
Pourquoi vivre en ville ?
Question bête et méchante. Parce qu'en compensation, le citadin a tout à disposition à quelques centaines de mètres de chez lui (nourriture, culture et tout ce qui est encore utile dans la vie de tous les jours) et que les sociétés dans lesquelles il trouve du travail sont principalement dans les villes.
Le campagnard lui, s'il veut travailler et gagner plus, doit faire la navette alternativement le matin et le soir sur les routes pour rejoindre les villes.
La recherche d'un équilibre entre économie et écologie me rappelle l'article "L'éconologie, rêve ou réalité?" de 2008.
Tout a un coût qui se répercute sur l'environnement et la pollution de la nature.
Tout est aussi relié au rapport prix et performance.
Fermer les frontières aux produits étrangers, c'est se priver de tout ce qu'on ne peut produire localement en relation avec le climat de l'environnement. On est quasiment obligé d'importer e d'exporter. Les fruits "exotiques" comme le café, le thé, les oranges, les raisins qui deviennent du vin, souvent à partir des pays plus chauds comme la France, pays agricole par excellence qui nécessitent des déplacements en camions en créant du gaz à effets de serre pour près de 50% lors de l'importation.
Les droits de douane ne sont pas les mêmes partout.
L'Ukraine est en guerre mais son grenier à blé lui permet de le vendre pour pouvoir acheter des armes et pour se défendre.
Les problèmes fondamentaux sont toujours structurels à la base.
Les agriculteurs avaient senti l'oignon de leur perte de rentabilité en envoyant leur progéniture dans des études longues et couteuse pour devenir ingénieur et gagner mieux leur vie, plus connu par le citadin.
Les polluants éternels ressortent tout à coup sous le nom de PFAS, parce qu'on les retrouvent dans l'eau, les sols, les œufs en ruinant la santé.
Le recyclage des métaux est venu récemment dans la presse. Abandonné dans la nature, l'acier rouille et disparaît en 5 à 10 ans. Recyclé sous forme de ferrailles, il fournit 47% de l'acier français. L'aluminium est 100% recyclable, et ce à l'infini. Il a un seul défaut. Il devient cancérigène par inhalation.
En me tournant vers mon ancien secteur du numérique, le télétravail permet de travailler de chez soi ou à partir de n'importe quel pays du monde.
Quand le numérique, pas vraiment en odeur de sainteté, lors du trop plein d'informaticiens a été menacé avec des pertes substantielles. L'intelligence artificielle est arrivée et lui a redonné du tonus.
Tout est à mettre dans des balances, au débit ou au crédit en tentant de sauver ce qui peut l'être encore, en renonçant souvent à l'excellence pour survivre en s'adaptant au mieux à son environnement même si ce n'est plus vraiment vivre comme on le voudrait. Quant à l'administration et la paperasse, si vous saviez comme je l'ai détesté dans le passé à cause de son manque d'efficacité.
L'évolution ne s'arrête jamais. Elle se régule d'elle-même.
"Shame on you", lançait Gretta en 2019 devant un parterre de dirigeants à l'ONU.
Le "Green Deal" est le projet de l'écologie et le "Green Bashing", son frein.
Que les incorruptibles face à l'appâts du gain, lèvent le doigt.
Quelques citadins, attirés par le grand air pur des campagnes, dépités par la pollution des villes, décident de rejoindre les vertes plaines et collines de leur enfance avec l'intention de cultiver la terre. S'ils s'exilent sans avoir réalisé des études de marché, les illusions tourneront bien vite en désillusions.
Le monde s'est divisé entre campagnards et citadins.
L'innocence n'existe plus devant les prix qu'ils soient bio ou non.
Le citadin achètera ce qui sera à sa disposition, dans les magasins des grandes surfaces, comprenant de fruits exotiques avec la même attirance et appétence pour les fruits locaux même avec des prix plus élevés que de là où ils ont été produits.
Un agriculteur n'a jamais de vacances. Il doit s'occuper du bétail.
Parfois, il n'en veut même pas. Il se sent en vacances dans ses vertes prairies.
On n'importe pas uniquement des marchandises chez les agriculteurs.
Le film de "Je vous trouve très beau" dans lequel un agriculteur grincheux vient de perdre son épouse lors d'un accident domestique. Il ne tenait pas vraiment à sa femme, mais elle était bien utile pour le travail à la ferme et pour s'occuper de la maison. Il lui faut trouver une femme de toute urgence pour l’aider dans ses tâches car, seul, il ne s’en sort plus.
Citadin, je me paye des vacances en pleine nature, à la campagne ou ailleurs et je retourne dans ma ville qui a été celle de ma naissance.
Ces vingt dernières années, les populations d’abeilles ont subi des pertes spectaculaires, jamais observées auparavant. L’agriculture intensive et l’utilisation massive de pesticides figurent au premier rang des coupables présumés. La production de miel dans l’Hexagone a été divisée par deux. Sans abeilles, pas de tomates, de courgettes, de fraises ou de pommes..
Je parlais récemment du cas particulier d'Arthur, né à la campagne qui est devenu ingénieur plutôt que fermier. Pour moi, citadin, il était une sorte d'antidote à mon goût pour le numérique. Il m'avait dit un jour, qu'il nageait entre deux eaux. C'est dire qu'il y avait un malaise pour lui de se trouver dans une environnement en travaillant à Bruxelles dans un secteur qui ne lui correspondait pas vraiment. Alors, nait subrepticement et insidieusement, l'envie et la jalousie de ceux qui ont fait autrement.
La chanson de Richard Cocciante "Un question de feeling" m'est tout de suite venu à l'esprit comme explication de ce billet du 17 janvier.
Deux étrangers qui se rencontrent
Dans l’ascenseur déjà le désir monte
Deux étrangers qui se rencontrent
Stoppant leur course contre la montre
Seuls, tout seuls au bout du monde
Seul, là-haut dans cet hôtel de verre
Ça commence comme un fait divers
Je t’ai offert
Un verre
J’ai allumé ta cigarette
L’alcool me montait à la tête
Les yeux dans les yeux
On a ouvert le feu
Dans une rencontre du troisième type entre un citadin et un campagnard, il faut d'abord écouter l'autre, ouvrir les vannes avec l'ouverture d'esprit.
Sinon il doit y avoir un cactus entre les dents des deux
La plume de Thomas Gunzig remettait les politiques à leur place
.
Si on se retourne vers le passé... Rien n'a vraiment changé...
...
La philosophie de la soustraction
Le 29 janvier, Pol Quadens parlait de cette philosophie ouvre la voie du chemin qui mène à la réalisation de soi par la compréhension du monde au travers de multiples thèmes traités en profondeur, disséqués, qui nous éclairent sur la face cachée d'une réalité subjective imposée contre le dogme de la soumission à la société de l’addition.
Entre les Présocratiques aux philosophes du XIX° Siècle d’anciens préceptes conservent tout leur sens dans une société contemporaine abimée par le profit.
La chanson de Daniel Balavoine "Quand on arrive en ville" méritait d'être remasterisée en 2009.
Hier vendredi matin, j'ai écouté les réactions de la population au sujet des agriculteurs dans une émission radio "C'est vous qui le dites" .
Il y avait quelques suggestions intéressantes mais j'avoue, j'ai dû sourire quelques fois.
"La solidarité envers les agriculteurs par la population est surtout morale. Les solutions de leurs problèmes sont aux autres à les trouver" dans un concerto de Yaka avec le principe de "faites ce que je dis mais pas nécessairement ce que je fais" n'était pas absent. Dans le fond, avec ce nouveau problème de quadrature du cercle, tout le monde ne s'en fout-il pas de la provenance du moment qu'il y a à manger sur la table ?
Avec l'esprit critique libérateur, on ouvre plus de possibles. Parler des circuits courts en rapprochant le producteur et le consommateur, c'est y trouver bien sûr une solution. Mais ce n'est pas au client citadin de se déplacer pour rencontrer l'agriculteur. C'est à ce dernier de venir vendre en ville dans les marchés.
Après, qui sait, je ferais, peut-être, quand il n'y aura plus d'agriculteurs, la grève de la faim en solidarité avec feu et fougue.
Le cactus parlait des grèves
.
De la grève, j'en avais déjà parlé en lisant un chapitre correspondant qui répondait à la question "Comment remplacer les grèves insipides qui embêtent les citoyens par des variantes rigolotes qui mobiliseront tout le monde?" .
Je rappelle que ce billet avait un lien avec l'expo sur le pain et je vais utiliser quelques expressions avec leur signification à cette adresse .
Dans le passé, j'ai gagné du pain à la sueur de mon front. Aujourd'hui, j'ai la moitié de mon pain cuit. Dans ma vie, j'ai mangé plus d’un pain
Retraité, ma journée n'a rien avoir avec celle de Charles Michel
.
Après le levé, j'aime déjeuner en paix. Mal enfourner on fait des pains cornus. Deux tartines de pain de pain blanc puisque j'ai souvent mangé mon pain noir dans le passé. Je tapisse celles-ci de l'Alpro riche en Omega 3 (pub non payée) provenant de Gent et de la confiture fabriquée en Belgique avec fruits d'origines différentes càd "je ne sais où". Pour moi rien de plus classique, je chauffe de l'eau à laquelle j'ajoute un sachet de "English Tea blend" qui a "Pickwick Classic" en provenance d'Amsterdam sur la boîte. J'ai cherché du thé autour d'Amsterdam sans trouver. Je n'ai jamais ôté le pain de la bouche à personne ni local ni étranger. Mathieu Pelletier, préfère le café pour sa philosophie de Pharmacon
... C'est son droit le plus strict.
Après, ce sera peut-être tel pain, telle soupe.
J'ai encore du pain sur la planche. Après avoir donné du pain de chapitre à Arthur (ancien co-pain «la personne avec qui l'on a partagé le pain»), j'ai rompu le pain avec lui. Le soir, j'ai mangé une omelette aux œufs bien de chez nous (j'ai vérifié sa provenance). Je n'ai ni pain ni pâte au logis.
Mieux vaut avoir du pain en poche que la plume au chapeau. Pourquoi pas un long jour sans pain puisqu'on dit qu'on peut dire que je ne vaux pas le pain que je mange ? Pain dérobé réveille toujours l'appétit.
Demain, qui sait, je ferai la guerre au pain.
Mais ce sera alors pour une bouchée de pain.
Les baguettes, les miches, les brioches, les tartines... ont investi tous les genres littéraires du poème à la prose en passant du sonnet classique au thème majeur de roman ou encore passage comme clé de certains contes et comptines.
Je serai là comme tous les ans en mai à la fête du pain et de l'iris au Rondpoint Schuman.
Pour changer, je manifesterai pour les retraités.
Encore un billet à classer dans la catégorie "Parodie et humour".
Bonne grève à tous...
Allusion
...
Autre exposition de photos : "Les débrouilles citadines : habiter" sur le droit au logement à Bruxelles où la vie est aussi parfois une dure lutte.
En collocation |
En squattant des maisons |
Menacé d'expulsion |
4/2/2024 : Valérie Piette parle de l'histoire
Suite à "Je vous trouve très beau" sur les agences matrimoniales
.
Histoire : "Pas ce soir, chéri(e)... "
5/2/2024: Le cactus revient sur les rayons vides dans les supermarchés
15/2/2024 : l'agriculture avec des clients de l'agroindustrie plus grands qu'eux, ne tourne pas rond dans sa version actuelle, alors le circuit courte est-il la solution
?
22/2/2024 : Nouveau débat sur la souveraineté alimentaire
26/2/2024: Objectif diminution de la paperasse administrative
26/3/2024: Nouvelle manifestation des agriculteurs à Bruxelles
Commentaires
Facebook 20 ans après
Bunker, réserves, gardes… l'étrange projet immobilier de Mark Zuckerberg à Hawaï
Selon une enquête du média américain « Wired », le patron de Meta se fait construire un immense complexe sur une île de l'archipel du Pacifique. Autosuffisant et ultra-sécurisé, le domaine semble conçu comme un refuge en cas d'apocalypse.
Kauai est la quatrième plus grande île de l'archipel hawaïen.
Mark Zuckerberg serait-il adepte de la théorie de l'effondrement ? A en croire le projet immobilier pharaonique qu'il est en train de mener sur une île hawaïenne, l'idée d'une disparition à venir de notre civilisation trotte en tout cas dans la tête du fondateur de Meta. Tout y semble prévu pour vivre en autonomie, loin d'un éventuel cataclysme.
S'il avait aimé que l'affaire ne s'ébruite pas, « Wired » a publié mi-décembre une vaste enquête sur les plans du milliardaire. Le média américain s'appuie sur des documents juridiques mais aussi sur les témoignages anonymes de personnes ayant participé au chantier, brisant ainsi la clause de confidentialité très exigeante imposée par « Zuck ».
Il en ressort que le créateur de Facebook a dépensé la bagatelle de 170 millions de dollars en 2014 pour acquérir un immense terrain d'environ 560 hectares sur l'île de Kauai, la quatrième plus vaste de l'archipel hawaïen. Depuis, ses quelque 70.000 habitants ont vu se dresser de longs murs autour du domaine, le tout surveillé par des gardes qui en contrôlent strictement l'entrée et effectuent des patrouilles aux alentours. « D'habitude, on ne trouve ce niveau de sécurité que sur des sites militaires hautement sensibles », affirme un élu local.
Autosuffisance
À l'abri des regards, c'est un complexe immobilier pour le moins étrange qui prend forme. Grâce à la fuite de plans d'architectes, on apprend que le site s'articule autour de deux grands manoirs, d'une superficie totale de 5.300 m2. On y retrouve les incontournables de toute demeure de milliardaire : piscines, sauna, court de tennis, salle de sport, ainsi qu'une trentaine de chambres et de salles de bains luxueuses. D'autres habitations plus modestes parsèment le site.
Beaucoup plus étonnant, un bunker de 500 m2 a été creusé. Celui-ci est uniquement accessible depuis les deux manoirs et est protégé par une porte blindée pouvant résister aux pires explosions. Les plans font aussi apparaître tout un réseau de passages secrets, des verrouillages de portes sophistiqués et un système de vidéosurveillance hors normes. Au total, le chantier est estimé à 100 millions de dollars.
Preuve que le maître des lieux, qui ne badine visiblement pas avec la sécurité, veut parer à toute éventualité, le domaine est autosuffisant. Un immense réservoir et un système de pompes garantissent l'approvisionnement en eau, tandis qu'une large part du site est consacrée à l'agriculture et à l'élevage. Selon « Wired », Mark Zuckerberg a même embauché un « consultant agricole » pour être sûr de pouvoir tirer sa subsistance de ses terres.
La « bunkerisation » des milliardaires
Si le projet du patron de Meta se distingue par ses dimensions et son coût astronomique, « Wired » rappelle que les milliardaires sont de plus en plus nombreux à se construire des complexes hautement sécurisés. Le patron d'Oracle, Larry Ellison, s'est par exemple offert toute une île d'Hawaï. En Floride, l'île d'Indian Creek, surnommée « le bunker des milliardaires », a vu passer des habitants tels qu'Ivanka Trump, fille de l'ancien locataire de la Maison Blanche, ou encore la méga star de football américain Tom Brady.
En 2016, le magazine « The New Yorker » révélait même que Peter Thiel, l'un des fondateurs de PayPal, et son ami Sam Altman, le cofondateur d'OpenAI, ont acheté une propriété en Nouvelle-Zélande, désignée par les adeptes de la théorie de l'effondrement comme l'endroit le plus sûr en cas de cataclysme. Preuve que le sujet est pris au sérieux par les deux compères, leurs jets privés se tiendraient toujours prêts à décoller pour l'archipel océanien, au cas où.
https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/bunker-reserves-gardes-letrange-projet-immobilier-de-mark-zuckerberg-a-hawai-2042228#:~:text=%2C%20r%C3%A9serves%2C%20gardes%E2%80%A6-,l'%C3%A9trange%20projet%20immobilier%20de%20Mark%20Zuckerberg%20%C3%A0%20Hawa%C3%AF,refuge%20en%20cas%20d'apocalypse.
Écrit par : Allusion | 03/02/2024
Meta, la société mère de Facebook et d'Instagram, a mis en garde les investisseurs contre le goût prononcé de son fondateur et principal dirigeant, Mark Zuckerberg, pour les arts martiaux. Le message figure dans un important rapport annuel de la SEC, l'autorité américaine de régulation des marchés boursiers, qui contient des mises en garde à l'intention des investisseurs.
M. Zuckerberg et d’autres cadres ont participé à «plusieurs activités à risque, telles que les arts martiaux, les sports extrêmes et l’aviation de loisir», qui peuvent entraîner «des blessures graves et la mort», selon le rapport annuel.
L’enthousiasme de Mark Zuckerberg pour les arts martiaux est connu depuis des années. Mais c’est la première fois que Meta inclut une telle référence aux hobbies de son dirigeant dans ses avertissements habituels aux investisseurs. Comme auparavant, elle répète que toute indisponibilité du dirigeant «aurait un impact négatif significatif» sur l’entreprise.
L'avertissement ne semble pas sortir de nulle part. En novembre dernier, Zuckerberg lui-même a indiqué sur Instagram qu'il s'était déchiré le ligament croisé antérieur du genou. Il s'est blessé en s'entraînant pour un soi-disant combat de MMA.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-vie-priv%C3%A9e-de-mark-zuckerberg-inqui%C3%A8te-le-groupe-meta-qui-met-en-garde-les-investisseurs/ar-BB1hQmnj?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=8103ccd3128b4a45ab8de8208fd98b43&ei=7
Écrit par : Allusion | 06/02/2024
Fin de la paysannerie
La financiarisation du secteur agricole, sous la pression de l’agro-industrie et des accords de libre-échange, conduit à la fin de l'agriculture familiale. Celle-ci est douloureuse comme l'atteste chez les paysans un taux de suicide plus élevé de 40% que la moyenne nationale. L’agronome Marc Dufumier, professeur honoraire d’AgroParisTech ne perd pas l'espoir d'une voie alternative avec l'agroécologie...
https://www.herodote.net/Les_promesses_de_l_agroecologie-article-2939.php
Écrit par : Allusion | 04/02/2024
#Investigation : Sper marché : qui fixe les prix ?
" Toujours plus cher " ! C'est ce que se disent les clients à la sortie du supermarché. L'inflation record met notre portefeuille à rude épreuve mais toutes les hausses de prix sont-elles vraiment justifiées ?
Investigation a remonté la filière de plusieurs produits et analysé les comptes de différentes entreprises. Si certains vendent à perte, d'autres pourraient bien avoir profité du chaos pour augmenter leurs bénéfices. Des agriculteurs aux supermarchés en passant par les grandes marques,
https://auvio.rtbf.be/live/investigation-supermarches-qui-fixe-les-prix-502737
Écrit par : Allusion | 21/02/2024
La souveraineté alimentaire est-elle possible ?
Souveraineté alimentaire : une assiette 100 % made in France, c’est possible ?
À quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture à Paris, Gabriel Attal a voulu montrer son engagement pour le monde agricole. Parmi les nouvelles mesures annoncées, le premier ministre évoque la facilitation de l'accès aux visas pour les saisonniers étrangers, ainsi que l’abandon de l’indicateur utilisé pour mesurer l’usage des pesticides. Pour répondre à la colère des agriculteurs, le gouvernement mise sur "la souveraineté agricole et alimentaire" — un objectif qui devrait être inscrit dans un prochain projet de loi. Régulièrement mentionnée depuis le début de la guerre en Ukraine, l'autosuffisance alimentaire en France reste toutefois incomplète : on estime aujourd’hui que le pays importe 20 % de son alimentation, particulièrement les fruits - à hauteur de 70 %. A contrario, la France est largement excédentaire dans les secteurs des vins et des céréales. Comment faire pour atteindre le cap de la souveraineté alimentaire ? Les mesures protectionnistes peuvent-elles nous priver des marchés à l’exportation ? Nos invités en débattent.
https://www.arte.tv/fr/videos/115078-035-A/28-minutes/
Écrit par : Allusion | 22/02/2024
Trainée de poudre... de lait
La face cachée du faux lait ou lait en poudre
La crise du secteur agricole touche de plein fouet le secteur laitier. La fin des quotas a mécaniquement entraîné une surproduction qui influence, à la baisse ,le prix payé à la ferme. Ce qui fait l'affaire des industriels du secteur qui exportent de plus en plus, notamment le beurre dont le prix à la tonne a doublé en quelques années. Les matières grasses extraites, il reste une poudre sèche que les industries ont réussi à valoriser. Depuis quelques années, ces industries laitières ré-engraissent ces résidus de poudre de lait avec de l'huile de palme et inondent à bas prix les pays africains. Les producteurs locaux sont pénalisés et cette poudre, ce " faux lait " fragilise un peu plus les sociétés locales. Des hommes se battent pour changer ce système mortifère qui appauvrit les producteurs d'Europe et d'Afrique. Belgique, France, Sénégal, Burkina Faso, " Traînée de poudre " nous emmène sur la route de ces hommes face à cette mondialisation destructrice.
https://auvio.rtbf.be/media/doc-shot-trainee-de-poudre-de-lait-3194340
Écrit par : Allusion | 18/06/2024