Le rêve américain vit-il encore? (24/05/2012)

0.jpgLe Hors-Série de "Le Point", avec l'aide de "Institut des Amériques" se proposait de mettre les pendules à l'heure au sujet de l'appréciation de l'American dream. De séparer les faits des mythes. Tout en suivant, le fil du magazine, quelques constatations parallèles viendront l'émailler. 

Les élections françaises sont derrière nous.

Aux suivantes...

Ce seront les prochaines élections présidentielles américaines qui vont progressivement monopoliser les médias puisque l'adversaire républicain d'Obama, Mitt Romney est connu.

Le G8 du weekend dernier a acté les réactions à la crise de la dette au niveau mondiale. Ce sera "retrouver la croissance avant de pouvoir espérer réparer les erreurs du passé par l'austérité", un pied sur l'accélérateur et un autre sur le frein.

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En Europe, le sommet à Bruxelles est qualifié de temps perdu. Le nouveau président socialiste français, François Hollande, a commencé à bousculer quelques habitudes alors que c'est la deuxième tentative d'élections législatives grecques, style referendum, qui plombe l'ambiance. Les États-Unis sont une fédération, l'Europe n'en est pas une et cela fait toute la différence.

Voyons, les autres relations opposées ou similaires entre les deux blocs, comme dans un bras de fer.

Dans les années 60, les États-Unis suscitaient l'attention, voire, l'admiration des autres pays, partenaires ou non. 

Depuis, il y a eu le premier coup de semonce important, celui du 11/9/2001 qui a donné l'illusion pendant un temps court de réunification des objectifs. Le second, la crise des subprimes ont fait oublier Enron et autres crises à bulles. Ce furent toujours des surprises. Aucun plan n'était prévu dans tous les cas de figure, alors que les germes de la destruction des mythes étaient bien présents, comme des croyants d'une religion qui ne dit pas son nom, si ce n'est en se réfugiant sous le pseudo de "capitalisme".

En 2008, le slogan "Yes, we can !", comme une sorte de leitmotiv, a été la promesse de la présidence d'Obama. Un espoir de redressement pour les USA. Une espérance pour le reste du monde. Lors des joyeuses entrées et des visites à domicile, ce nouveau "Messie" américain a fait penser qu'il allait faire des miracles avec sa baguette magique. La baguette était bien trop souple, trop préformatée comme telle et le rendez-vous a eu quelques ratés.

Démocrate, Obama, et pourtant bien plus à droite que le nouveau locataire de l’Élysée. Le mot "socialisme" est un mot interdit, si pas honni, par un Américain pur souche, comme l'avait été "communisme" jusqu'à l'effondrement de l'URSS. L'approche de l'esprit américain par leurs présidents successifs donnait quelques indices dans la suite logique.0.jpg

Pour disculper Obama, la crise était déjà là, profonde, mais certaines promesses électorales de réformes n'ont pas été tenues au moment opportun, c'est-à-dire en début de mandat avec les votes favorables dans les deux chambres. A mi-mandat, première déception. Les convictions conservatrices républicaines étaient même dépassées par une droite plus dure qui renaissait de ses cendres : le Tea Party.

Il y a eu très vite un blocage ("gridlock") des Républicains pour ce qui était contraignant comme le fut le Medical Care. La Chambre, le Sénat et la Présidence peuvent, chacun à leur tour, faire obstruction aux décisions en "flibustier" et cela entame les enthousiasmes et les promesses.

Une joyeuse entrée et puis s'en retourne aux sources idéologiques bien américaines avec le capitalisme en tire-fesses.

C'est le moment de se poser la question de savoir si les Américains font encore rêver à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Que reste-t-il du rêve américain et de ses valeurs ? Vivent-elles encore ?

Les pères fondateurs avaient creusé un sillon dans la marche à suivre pour réussir dans l'Amérique profonde. Peu importait la manière avec la formule "Do it as you like, but do it".

0.jpgLes USA ont, alors, montré la voie au monde, l'ont imposée par la force ou conseillée aux autres par la persuasion. Au départ, une population d'immigrés, chassés d'Europe et qui voulaient trouver une meilleure vie dans le nouveau monde. La Symphonie du Nouveau monde que Dvorak compose en 1893 aux États-Unis, montre l'exaltation que pouvait inspirer la vue de la Statue de la Liberté à l'arrivée dans le port de New York  (version de Karaian). Ces immigrés sont là pour faire fortune et le plus vite possible. Qualifiée de terre promise, c'est la conquête du territoire toujours plus à l'Ouest comme chercheurs d'or que l'on disait exister en Californie ou s'arrêter et devenir cowboys. 

Entre l'Amérique et la France a toujours existé une relation de "je t'aime, moi, non plus", au niveau de la direction des deux pays. Paradoxes dans les relations franco-américaines. Dans le même temps, les deux populations éprouvaient plus une haine rédhibitoire, chacun méconnaissant l'un de l'autre. Un émigrant français, expatrié aux États-Unis qui tentait d'expliquer son vécu, parlait de son expérience, se voyait renvoyé dans ses nouveaux pénates dans un dialogue de sourds avec l'intime conviction d'être devenu un lâche à la nation française.

Paul de Saint-Victor, André Siegfried, ont initié ce sentiment. En 1930, Georges Duhamel écrit, en parlant de l'Amérique, "Ici tout est faux, l'écran et la musique" dans "Scène de la vie future". En 1959, François Mauriac, c'est dans "Bloc-Notes" que transpire la coca-colonisation. Après Robert Aron, Arnaud Dandieu lui parle de "Cancer Américain".   

Ce mardi, plus amusant encore, un article trop élogieux pour les USA d'un certain "magiciendos", sur agoravox.fr, disparaissait le lendemain, poussé vers la sortie par les commentaires, soit haineux, soit amusés. Auteur probablement très fictif. Excellent test de la part d'Agoravox... En serait-il de même si un article élogieux sur la France paraissait dans un forum américain ? Mon dieu, que la question, elle est bonne !!!

Un ingénieur indien en informatique a Bill Gates comme modèle et arriver à émigrer aux USA est, pour lui, une consécration.

Il n'est pas question d'aimer ou de ne pas aimer le "Système américain", mais plutôt d'essayer de comprendre les racines du passé, de comparer, d'y sauver les avantages, de gommer les erreurs et espérer, ainsi, rectifier son propre futur. 0.jpg

Aujourd'hui, c'est en commun que les deux populations se partagent soit la nostalgie à la française entre espoir et désillusions, entre austérité et relance, soit le spleen à l'américaine entre surprises et relance forcée sur une planche savonneuse. 

Antagonisme que l'on retrouve dans ces deux démocraties, l'une à l'américaine avec son impérialisme appuyé par les Droits de Dieu, l'autre à la française, par la référence aux les Droits de l'Homme et ainsi prouver son bon droit, chacun à son tour.

Tous deux se considèrent comme des démocraties exceptionnelles et se snobent avec la fierté de leur culture que chacun d''eux veut imposer à l'autre comme la plus belle invention, comme un modèle exclusif pour le reste du monde. 

A l'actif des Américains, la créativité, l'esprit d'entreprise, un volontarisme inébranlable, un amour pour le risque, une volonté de se refaire en cas de faillite.

Au passif, une arrogance au service du dieu "dollar", de Dieu, tout court et ce n'est pas une crise qui aurait une influence sur le long terme aux yeux d'un Américain.

Le démocrate J.F. Kennedy disait lors de son investiture « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».

Phrase qu'avait extrapolé, le républicain, Ronald Reagan, par la phrase : "Dans cette période de crise, le gouvernement n'est pas la solution à nos problèmes ; le gouvernement est le problème" suivant les idées d'Adam Smith, propagées par Alan Greenspan et qui ont abouti là où on sait.

Qui était Reagan ? "Reagan, l'enfance d'un chef" sur ARTE encore visible ici (*) tente de l'expliquer. Quelqu'un d'intelligent, qui a compris qu'il faut ruser avec brutalité pour réussir, qu'il ne faut pas utiliser les mêmes armes que son adversaire, qu'il faut donner le change avec une image et pas nécessairement, des réalités et espérer dans l'ombre que l'adversaire le sous-estime. Son but, gagner la guerre froide. Ses artifices, l'humour et l'utilisation de son rôle d'acteur dans la vie politique. Son coup de poker de la "Guerre des Etoiles" comme un leurre, a rendu obsolète toutes les armes nucléaires, a détraqué le communisme et annihiler du même coup l'URSS. "La stratégie du choc" de Naomi Klein explique tout cela mieux que je ne pourrais le faire.

Nous n'en sommes plus là.

Au cours du 21ème siècle, comme pays le plus inégalitaire au monde, se voir dépassé par les nouveaux émergents comme la Chine et l'Inde, apporte une désillusion de ne pas être à la hauteur de l'ambition comme gendarme du monde et de ses idéaux de démocratie. C'est se rendre compte que la technologie la plus sophistiquée ne parviendra jamais à éradiquer la force de la guérilla comme au Vietnam, en Irak et en Afghanistan.

0.jpgLes soi-disant "chevaliers blancs américains" y ont été éconduits et les réductions des budgets militaires compensés par la technologie toujours plus performante n'y ont rien fait.

Y mettre le prix devient de plus en plus un problème quand on compare les budgets militaires dans le monde. L'austérité apparaît mais à l'OTAN.

Modèle ou repoussoir ? Les icônes ternissent toujours un jour ou l'autre même si les mythes sont tenaces.

L'impérialisme yankee laisse toujours un arrière-goût de force à tous ceux qui se sentent un peu trop "impérialisés".

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Disney, Walt pour les intimes

0.jpgLe 12 avril dernier, c'était le 20ème anniversaire de Euro Disney rebaptisé, depuis l'ouverture, en "Disneyland Paris". Le parc d'attraction est une organisation qui reflète, comme un microcosme, ce que peut être l'Amérique et les relations avec le pays d'installation dans la caricature d'une entreprise américaine. La montée dans la hiérarchie du français, Philippe Gas, devenu président depuis 2008 alors qu'il était engagé comme aide aux clients dans les parkings après l'ouverture, est une preuve de ce qui peut arriver dans une entreprise américaine. Tout n'y est pas rose. En 2011, une perte de 64 millions d'euros, une dette de 1878 milliards, 100 nouveaux millions investis pour 2012 et une trésorerie jugée saine avec 370 millions. Tout cela, sous la protection des banques et de la Corporation Walt Disney Comp. On investit sur le long terme et parfois on se serre la ceinture, mais pas trop. D'après Philippe Gas, c'est la France qui a été la gagnante jusqu'ici. L'engouement pour le monde enchanté de Mickey reste entier et les Français visitent toujours le parc d'attractions et seuls, les Asiatiques font la fine bouche. Donc, une fusion d'intérêts est possible.

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 My America

Peter Hegedus est le réalisateur d'un documentaire présenté sur ARTE, intitulé "My America" (vidéo)


... qui peut montrer cette désillusion.

Trentenaire, immigré magyar, parti de Hongrie pour l'Australie, avec sa mère, il avait nourri, petit garçon, un amour aveugle pour l'Amérique au travers des films hollywoodiens. 0.jpgL’Amérique où vivait son père, incarnait à ses yeux le triomphe du bien sur le mal. S'il sait désormais que Schwarzenegger, le héros de films d'actions de son enfance, ne représente pas forcément la liberté et la justice, que la guerre fut lancée contre des ADM fantômes, il s'interroge néanmoins : y a-t-il un peu de vérité dans cette idéalisation qu'il a partagé avec une large partie du monde et fini par aimer et détester l'Amérique en même temps. Alors il va au-devant des gens.

Dans ce film, un Américain interrogé se définit et dit avec un certain cynisme, que "l'Amérique est un prétexte pour empêcher les autres de réfléchir à leurs problèmes. L'Amérique se devait d'exercer son leadership pour que cela n'éclate pas, mais les conséquences de ses actes restent les problèmes des autres. Il est fier d'être américain car c'est l'Amérique qui l'a accepté comme émigré et il doit, donc, s'engager à fond pour défendre la cause. Où est l'égoïste ?".

Hegedus va installer une cabine de fortune autour du monde. L'idée ? Permettre aux passants d'enregistrer un message à l'attention de Barack Obama qu'il pense lui remettre en personne. Messages de paix et d'harmonie mondiales exprimées par des quidams australiens, chinois iraniens, kényans et hongrois, enregistrés sur une cassette qu'il finira par les envoyer par la poste devant la barrière infranchissable de la Maison Blanche. (sur Facebook).

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 Résilience et immobilisme

0.jpgDans le même temps, le reste du monde, les dernières photos prises par les GI's ont créé un scandale de plus après les guerres, dites "chirurgicales", mais qui déplorent des dégâts collatéraux.

La télé américaine traduit surtout une volonté de tout contrôler et de maîtriser n'importe quelle situation.

Elle influence le public avec de soi-disant experts en tout, public qui lui a son tour, influence les productions de sa chaîne télé rassurante de "Oz" qui dit que "it's no place like home".

Aujourd’hui, la "résilience" est bien réelle pour un Américain. Il permet de "prendre acte de l'événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression". Le rêve est pour certains, devenu réellement un cauchemar.

Même les feuilletons américains comme "The mentalist", "The Experts", "Desperate housewife" remettent tout sur le tapis pour le spectateur qui n'est plus dupe.

A New York, pourtant, on recommence même à rêver avec les nouvelles "Freedom Towers" pour effacer l'injure. Les leçons sont pour les autres quand elles ne peuvent plus en donner qu'une image.

Obama avait réveillé un espoir démesuré. Dès son investiture, il a essayé de changer les responsabilités dans le monde en les partageant avec les autres pays partenaires. Il perdait, ainsi, une partie de substance traditionnelle de la force entrevue dans une "guerre des étoiles". Inadmissible pour un républicain.

Ingouvernables, les US avec une Constitution, non revisitée depuis le début. Rédigée en 1787, par les Pères fondateurs, elle détient la raison de cet immobilisme dans ses 17 amendements, fondés pour une population de cow-boys de 4 millions d'habitants et donc, non conçue, pour les 313 millions de citoyens, d'aujourd'hui.

Dichotomie des visions "démocrate" et "républicaine" qui mène, obligatoirement, à un immobilisme quand ni l'un ni l'autre ne sont plus adapté à l'actualité. 

Les États-Unis, fédération avec un conservatisme dans le centre et le Sud, et des côtes qui voient l'avenir sous un angle plus progressiste, mais qui reste toujours fédérés autour d'un seul président.

Au lendemain des élections françaises : "Immobilisme": un mot qui décrit l’incapacité des gouvernements de la Troisième République à la Quatrième à changer quoi que ce soit.", donc, pas vraiment mieux.

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La passion du droit 

Les USA sont le royaume des avocats par excellence. L'absence de filet social, la complexité du droit américain, la recherche d'un vice de forme font tourner la machine "justice" dans un cercle vicieux arbitré seulement par un juge. Avocats aux rémunérations astronomiques payés au pourcentage en cas de procès gagnés et proportionnels aux dommages et intérêts ("quota litis"). Conclusion, 10% d'affaires présentées dans un procès. Des frais exorbitants de publicité et de procédures sont engagés pour décomplexifier une affaire. Un accord à l'amiable est souvent proposé à mi-parcours dans le civil. Au pénal, nouvelle dichotomie, plaider "guilty or not guilty" permet d'alléger une peine, mais qui pousse l'innocent à choisir le moindre mal quand il n'a pas suffisamment de preuves en sa faveur. La formation d'un avocat coûte au moins 140.000$ en 3 ans à Harvard ou Yale. Somme qu'il faudra rentabiliser au plus vite en entrant dans des bureaux d'avocats. Le droit penal américain est très différents du français.

Pays de la peine de mort (43 exécutions en 2011 et 78 peines de mort prononcées) et 61% d'Américains favorables. Les films du "Justicier dans la ville" pour faire face à la violence des villes mégapoles, ont fait un tabac à une certaine époque. Tolérance zéro à New York.

Une société sans classes, démocratique au sens de Tocqueville, comme un fait social fondé sur la centralité d'une vaste classe moyenne qui par le travail, les vertus et les talents pense pouvoir accéder à l'aisance. Ceux qui n'obéiraient pas à l'un des points seraient considérés comme mauvais. Si vous êtes "pour", vous êtes un "ami". Dans le cas contraire, passez votre chemin, la prison est à sa croisée...

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"God bless America".

"In God, we trust", dans une allégeance sur la Bible inaugurée par George Washington. Un dieu patriote dans une démocratie laïque ? Erreur de jugement ou une manière de justifier les actions militaires avec la Bible comme livre de chevet ? Religions, sectes, francs-maçons confondus et la laïcité mise à l'épreuve comme Satan. Même le billet du dollar transmet le message. La Scientologie est reconnue comme religion en proposant une "ascension spirituelle" par le biais d'étapes progressives et payantes. Le Web devient une "techno-liturgie paroissiale" qui n'hésite pas à utiliser les tweets comme propagande et le show comme s'ils venaient de l'au-delà en brassant des millions de dollars bien terrestres. Nouvelle Sion, nouvelle Jérusalem, que Reagan ne démentait pas. Repris pour lancer les guerres en Irak et en Afghanistan. La lutte contre le Mal devient "la" croisade moderne. Le créationnisme n'est pas interdit et agit sur les cerveaux en arrière-plan.  

37% de religieux, Amish, Mormons, new Age, Protestantisme, Scientologie, Unitarisme, témoins de Jéhovah, Juifs, Musulmans... et seulement 16% de laïques qui sont, donc, marginalisés de fait. Jésus-Christ est la superstar.

Il en advient pour l'Américain, une impression d'avoir une mission divine d'être le gendarme du monde : "Si ce n'est pas nous qui prenons l'initiative de l'être qui prendrait ce rôle ?

Dieu vaut-il une messe guerrière quand on est fier d'être Américain et puritain ?  Internet permet ce prosélytisme débridé et, en plus, à bon marché. L'église de la Scientologie, elle, avait réussi à ne pas payer d'impôts, ce qui lui a permis de sortir de la vie du commun des mortels américain et de payer les procès en Allemagne et en France. L'église s'est depuis réorientée parmi les lobbyistes à Bruxelles.   

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    Liberté chérie

Les Américains progressistes ou au contraire, très rétro ? En fait, les deux.

Évolution dans un féminisme à la "Clinton"? Il y a 140 ans, le 10 mai 1872, Victoria Woodhull, la première femme se présentait à la présidentielle dans un pays où les femmes n'ont pas le droit de vote. L'amour libre, en plus, préconisé ! Scandales.

Conservatisme avec a un modèle dont la source est Ayn Rand et qui se définit par l'égoïsme moral. La philosophie tient en une phrase : "Si vous voulez avoir de l'estime pour vous, commencez par traiter en prédateur tout homme qui exige que vous l'aidiez".

Fier d'afficher son appartenance politique dans la rue pendant les élections, de montrer sa fortune en autre temps. Objectivisme, égoïsme rationnel ne sont pas des mots en l'air, mais des professions de foi. "Atlas Shrugged" a la réputation d'être autant lu que la Bible. Les prêcheurs sont aussi nombreux que ses utilisateurs. 

Plus libertarianisme que libertaire, un Américain. Il a droit de faire fortune en dehors de tout socialisme, le droit de jouir de sa liberté. 

Cela se traduit par l'antagonisme démocrates de "gauche", héritiers de Roosevelt contre républicains conservateurs de "droite" hostiles à l’état et à l'impôt. Le New Deal n'a été qu'une solution de secours temporaire, balayée par la Reaganisme. Une extrême droite qui renait, définie par le Tea Party. Une extrême-gauche communiste ennemie, condamnée pendant la période du Maccarthisme. Islam et gens de couleur seulement acceptés. Clivages multidirectionnels.

0.jpgMais pour conserver ses avantages, il faut se préparer au pire, s'armer et être prêt à toute éventualité. Donc, ce sera "never without gun". Le droit de se défendre par les armes. "Porter une arme c'est être américain". Le lobby de la NRA (National Riffle Association") de feu Charlton Heston a même profité de l'élection d'Obama. Restriction amusante, en Virginie, on ne peut acheter plus d'une arme par mois. Un amendement de la Constitution pousse à l'achat d'armes pour "aider" la police. Dénombrer 75% de jeunes qui ont déjà vu quelqu'un se faire tirer dessus, n'est qu'un problème qu'il faut assumer comme dégât collatéral.

La liberté pousse à penser qu'il n'y a pas de problème à être obèse. Selon l'OCDE, 3 Américains sur 4 le seront en 2020. Beaucoup refusent d'entrer dans n'importe quel moule et devenir fier d'être gros comme une identification de leur potentiel à le devenir. Les MacDo sont là pour le confirmer et donner raison d'avoir cette conviction.  

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Vivre ensemble: Du melting pot au salad bowl.

Fondre les cultures pour créer une identité américaine, à la base. Quand c'est chacun pour soi dans son propre ghetto dans une quête authenticité avec la seule norme qui frise l'excès. En définitive, être "plus" ou être "moins" que son voisin c'est toujours s'attendre à un avenir de barbelés avec des liens sociaux communautaires. Les minorités poussent et veulent s'affirmer face à la culture majoritaire. La milliardaire russe propriétaire de la Standard Bank s'est offert une propriété de 25,5 millions de dollars. Comme c'est une affaire de prestige, d'image, il viendra très probablement un voisin qui s'en fera construire encore plus grande. Sunny Isles Beach est le "Little Moscow". Cosmopolite, Miami. La culture hispanique, majoritairement cubaine, fait concurrence à l'anglaise. 30.000 nouveaux immigrants, pauvres et riches, tous les ans. "Grouillement ethnique" mais "American first" avec le modèle américain. La mention "E pluribus unum" exite sur le billet d'un dollar.

La double nationalité n'existe pas aux États-Unis. On abandonne son ailleurs et son passé quand on s’installe sous la bannière étoilée et ensuite, on oublie qu'on s'y est installé.

La tolérance comme pilier de la République fédérale mais en même temps, un multiculturalisme qui aime garder ses particularismes dans ce qu'on appelle un "Salad Bowl". La discrimination positive se voit détrônée par la méritocratie. Rester plurielle mais pas vraiment intégrée et garder des ghettos noirs. Une éducation qui produit des individus avec un sens marqué pour le "self", censée apporter la réussite à tous, par tous. 

Les États-Unis ne sont pas à prendre comme le cliché de la pomme de New-York où tout est en hauteur dans l'ambiance du travail. L'Américain aime sortir des villes et s'étendre à l'extérieur. A Los Angeles, tout est en largeur dans des quartiers totalement différents. San Francisco est considérée, à juste titre, comme la ville la plus européenne, tempérée et méditerranéenne à la fois. 

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Le règne du capital

L'agonie du capitalisme est vue avec des yeux européens. Est-ce l'Américain qui se voit emprisonné et obligé de faire une réédition indéfiniment des mêmes erreurs d'un "System" sans pouvoir pour en sortir ou y-a-t-il une renaissance avec d'autres traits de caractères de plus de sagesse ? L'affaire récente de la JP Morgan semble prouver qu'il s'agit du premier cas comme s'il s'agissait d'un cercle vicieux. Goldman Sachs, une société secrète ? La "Firme", comme on l'a appelé dans le film, s'est fait connaître du public pour sa fabrication de Produit dérivé financier pendant la Crise des subprimes et la Crise de la dette grecque. Lire "Goldman finit toujours par brûler ceux qu'elle a portés au pinacle", c'est comme enfoncer une porte ouverte. Une nébuleuse, très probablement. Yoël Zaoui est fini chez Goldman Sachs mais retrouvera une autre chance, l'expérience et le succès ne reste pas lettre morte longtemps. "à rester trop longtemps à leur poste, les banquiers s'engourdissent, se reposent sur leurs lauriers et commettent des erreurs", encore du pragmatisme américain plus que cartésien.

Le film Margin Call n'est pas uniquement du cinéma, cela a été une réalité et cela existe encore avec d'autres acteurs, plus frais ou plus féroces encore, dit un acteur qui était dans le feu de l'action.

Le règne du capital, le fait que sans les dollars, on est "Mister Nobody", imposent des prises de consciences drastiques, pragmatiques dans un individualisme poussé à l'extrême.

0.jpgConstruire sa maison comme pour tout le reste, par le crédit.

La crise des Subprimes devait survenir. S'en sont suivis : Le chômage en hausse. Une croissance faible. Une économie servie par la démographie et l'immigration qui apporte une forte productivité et une économie inventive. Une flexibilité du travail qui ne stimule pas l'emploi et qui ne récompense pas ses salariés. "Pas de véritable lobby juif en soi" dit André Kaspi. La raison serait que la communauté juive serait non homogène. L'argent reste le carburant et cela dans tous les domaines.

Pour vivre aux States, il vaut mieux avoir une tête bien faite et bien pleine, alliée, à une chance qui crée la réussite. Le bienheureux sera ensuite plébiscité, applaudi par tout son entourage proche ou éloigné. Celle-ci mise en avant comme modèle d'un monde déterministe. Être autodidacte et réussir est le nec plus ultra des modèles.

0.jpgRien d'anormal, d'avoir une moyenne de 325 ans de salaires d'un salarié moyen pour concurrencer le salaire annuel d'un patron. Ce n'est que la crise qu'à fait changer très péniblement les consciences.

Le "travailler plus pour gagner plus" français se traduit par "travailler plus, plus longtemps et surtout toujours mieux et plus efficacement" en Amérique.

Warren Buffet représente le premier parfait repenti des plus riches. D'autres ont suivi. Au bout, il n'y a plus rien à espérer pour soi-même, l'altruisme semble être un moyen de gagner son paradis surtout quand la religion se rappelle à soi.

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 Un rêve sans étoiles

Plus à la hauteur de l'ambition comme gendarme du monde et de ses idéaux de démocratie ? C'est évident. La technologie ne parviendra jamais à éradiquer la force de la guérilla comme au Vietnam, en Irak et en Afghanistan. La Russie s'y est essayée avant l'Amérique sans plus de résultats.

Modèle ou repoussoir ? Les icônes ternissent toujours un jour ou l'autre même si les mythes sont tenaces.

0.jpgL'American dream avait été soufflé par des Andy Warholl, comme Nouvelle Jérusalem.  Le rêve de la France vu par les Américains s'est probablement, tout autant, essoufflé.

L'ascenseur social est en panne comme une coquille vide ? Bien sûr, un vers était dans le fruit.

Pas de sécurité d'emplois, pas d'indemnités conséquentes à une rupture de contrat d'emploi mais, en contrepartie, une plus grande disponibilité de retrouver du travail avant la crise.

Crises financières, déficit budgétaire record, licenciements, délocalisations, montées de pays émergents...

Il faut se réinventer ou mourir et survivre, au besoin, en se créant plusieurs carrières complètement différentes dans une vie.

En août 2011, 46 millions de personnes (15% de la population) vivent grâce à des bons alimentaires. 8,6% sont au chômage. Les entreprises s'en sortent plutôt bien, mais pas les salariés.

Récompenser les actionnaires était plus profitable que d'augmenter les salaires des employés à l'exception des "cerveaux" qu'il faut maintenir "at home".

Chacun a sa devise pour sortir de la crise et de la mondialisation.

Comme il est dit dans "Amercan Spleen. Un voyage au cœur du déclin américain"  de Olivier Guez, le spleen trouvent une réponse dans l'envie de recommencer à zéro même après une faillite. Pour la population, la leçon a été "qu'il ne faut pas s'offrir ce qu'on n'a pas les moyens de payer". Une austérité implicite plutôt qu'annoncée telle quelle. L'argent n'est pas fait uniquement des billets de banques. Potentiels à risques, mais avec le but ultime d'accroître, encore plus, ces mêmes billets de banques.  "Les ranchers de l'Ouest américain vivent avec la peur au ventre, toujours armés et ne connaissent plus le pays et la sérénité d'antan". 

Pour la première fois, l'immigration en provenance du Mexique est en régression d'après un rapport récent. Sur 3 millions, 1,4 million de mexicains sont retournés dans leur pays à cause du manque de travail.

Qui mène la danse dans le monde ?

Plusieurs points d'interrogations et réponses n'y suffiraient pas.

Quelques idées peut-être... et encore, le danger vient d'où on ne l'attend pas.

Voilà toute la "Pax americana" à la sauce actuelle.

"Pour qui voterait Wall Street ?" "Il y a une forte corrélation entre le niveau d'approbation d'un président et le moral des consommateurs", disait l'article.

Le cas de l'entrée en Bourse de Facebook répond :  0.jpg

L'American dream existe toujours mais à l'extérieur des States. On y vit souvent dans un motor home qui reste sur place parce qu'on ne sait plus payer l'essence et seulement parfois dans des palaces avec plusieurs chambres, plusieurs salles de bain.

Pas besoin de travailler si on a des idées géniales pour supprimer du travail.

Un SMS suffit pour être viré si les idées géniales n'apportent pas des résultats positifs. Alors quand on n'a pas d'idées, c'est encore plus rapide.

Ce sont les Prix Nobel qui sont consultés sur les médias et les autres qui les écoutent en regardant la télé qui fonctionne pendant toute la journée.

L'Américain ne connait rien du monde qui l'entoure. Normal, les entreprises américaines ne sont même pas forcées de payer des jours de congé.

Mais, c'est un pays immense dans lequel on trouve tout.

Dans la même journée en Californie, on peut passer de 40°C à de la neige un peu plus haut. Alors on y maintient son corps en faisant tous les sports pour faire ressortir son torse musclé. 

John Steinbeck a repris l'ambiance de l'époque.

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Douglas Kennedy est le plus européen des écrivains américains. J'ai relu le livre "L'homme qui voulait vivre sa vie", avant d'écrire ce billet, décrit bien le phénomène américain.

Le sujet : un avocat quitte une vie pour une autre et se réfugie dans la nature sauvage du Montana dans un imaginaire collectif "on the road". Fondamentalement, l'américain est sédentaire et ne quitte pas aussi facilement son patelin. Le livre n'a vieilli qu'en apparence en ne suivant pas la technologie des portables et des géo-locations d'aujourd'hui. Dans son livre, un paragraphe explique beaucoup de choses : "Si en Europe, c'est le travail qui est monté aux nues et qui prime dans l'esprit des gens, le truisme américain qui fait toucher à la grâce du succès, c'est d'être lancé pour que tout s'emballe et vous veut à n'importe quel prix. L'image de celui qui lutte pour arriver est intrinsèquement négative et catalogue comme un rien du tout, un raté à la recherche d'une chance de s'exprimer, de sortir de l'anonymat que personne ne lui accordera de bonne grâce".

Le succès attire le succès et les rémoras suivent les requins à la trace espérant récolter les miettes du repas. Peu importe qu'il y ait un crime à la base du succès, puisque une nouvelle vie est toujours possible ailleurs vu l'étendue du pays.

Le film "Et au milieu coule une rivière" est caractéristique de la vie au Montana 


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Conclusions 

Comment définir un Américain ?

Quelqu'un de fier de son pays. 

Il a comme une mission évangélique d'intervenir dans le monde pour régler l'ordre avec l'appui de ses dollars.

Il ne reconnait pas ses erreurs de jugement parce qu'il n'en voit pas vraiment dans son esprit. 

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L'avenir des USA ?

Pas de doute, les bonnes années des États-Unis se situaient au cours du 20ème siècle. 

Nation d'héritiers, ils croient toujours à leurs pairs.

0.jpgIl y a 21 ans exactement, c'était le feuilleton "Dallas, ton Univers impitoyable". Ils reviennent. JR Ewing est éternel. Mélange intemporel de sexe, d'argent, d'intrigues, de familles et de mensonges. Le "Time" écrit "JR Ewing a sorti les États-Unis des difficiles années du président Carter et les a guidés vers la confiance en soi, typique des années eighties sous la houlette de Ronald Reagan".

Les remakes ne demandent jamais beaucoup d'efforts et, surtout, de remises en question.

Le slogan de campagne de Mitt Romney est "L'Amérique doit mener le monde".

"Le passé de Romney dans les affaires vire au handicap de campagne", lit-on. Le passé, c'est cela que les adversaires vont creuser pour les faire plier. 

Aux States, tout changer à cause des crises ? Jamais. Pays brillant par ses intellectuels, mais qui comptent beaucoup d'ignorants. 48% de la population croit encore aux anges, hait les élites et pense qu'un système de santé n'est que du communisme. "Occupy Wall Street" a été réprimé et s'est dissipé.

Tout est donc encore en place pour concourir à l'immobilité.

Chris Hedge dit que Obama et Romney, c'est choux vert et vert choux. Tous deux technocrates qui servent un État dirigé par de grandes entreprises. Le coup d’État au ralenti des "super PACs" a bloqué le processus législatif. Comme avocats d'affaires, ils n'ont aucune possibilité de voter des lois néfastes aux entreprises comme Godman Sachs ou autres. 

Pourquoi en serait-il autrement ? Les campagnes électorales américaines coûtent de plus en plus cher. Il faut pourtant s'y laisser séduire pour avoir une chance de régner. Les dons, non limités, proviennent des entreprises qui espèrent, toujours, un "return on investment".

N'est-ce pas, actuellement, passer de Charybde en Scylla ?

Les crises ont démarré à partir des États-Unis. Au début, un éditorialiste écrivait qu'elles devraient se résoudre à partir du même point de départ. La réélection dépend aussi de la relance de l'Europe jumelée à celle des États-Unis dans un même goulot d'étranglement.

La dette publique des États-Unis s'élève à 15.600 milliards de dollars.

Il y a 3 ans, j'écrivais "La bonne nouvelle et la mauvaise". C'est fou, comme on a l'impression que le temps n'a pas évolué. Sommes-nous dans des cercles vicieux concentriques? Peut-être faut-il encore plus d'espace-temps pour en juger ? Parler du capital à risque, des "small caps" ne fut même pas discuté.

0.jpgAlors remontons encore plus dans le temps.

Au film "West side story" de Léonard Bernstein, par exemple. C'était, il y a plus de 50 ans avec une musique joyeuse mais déjà, il y avait une opposition marquée d'appréciation de la vie américaine.

"Il était une fois, l'Amérique" de Sergio Leone, avec une musique triste, 20 ans plus tard, confirmait cette impression.

Sommes-nous dans des paradigmes qui ne se touchent plus que le temps de se rencontrer et de s'oublier après les rencontres comme celles du G8? 0.jpg

Une anecdote révélatrice : Le 12 mai dernier, sur France2, le journaliste Delahousse interrogeait l'acteur noir Will Smith pour la sortie du troisième opus de  "Men in Black". Remake avec quelques nouveautés après un autre remake, qui arrivera, toujours, à la nausée. Une nouvelle leçon à l'américaine, on ne change pas un filon qui a donné de bons résultats financiers avant qu'il ne soit totalement épuisé. Ce qui ne marche pas une fois, ne le fera jamais. Will Smith déclarait être "pour Obama". La question des impôts venait dans la conversation. L'acteur disait n'avoir aucun problème pour payer des impôts. Quelqu'un qui gagnait au moins un million de dollars, doit payer en conséquence, aucun problème de devoir payer 30%, disait-il. La surprise est venue quand le journaliste lui a dit qu'en France, c'était 75% pour ce qui dépassait ce montant. "God Bless America" lui a-t-il été répondu après un temps mort et un sourire plutôt angoissé. 

Autre film, "Panique à Hollywood" de Barry Levinson est une satire de Hollywood. Un producteur de films sans idées qui doit affronter maintes difficultés entre un réalisateur et acteur éhonté pour boucler le budget de son prochain long métrage.

0.jpg- "François, tu pouvais enlever la cravate", disait Barack Obama à François Hollande lors d'une des premières réunions entre les deux hommes.

- "It's for my Press", répondit Hollande?

Une réflexion qui n'est pas aussi anecdotique, ni anodine, qu'il y parait.

La décontraction est-elle vraiment du côté américain ? Allons-nous vraiment "Vers une nouvelle Amérique" comme le faisait comprendre l'éditorial de Catherine Golliau de "Le Point" ?

Question piège quand les mythologies du passé, Marilyn, Mickey reviennent, lancinants, pour rappeler les jours heureux du passé, que l'on ne reverra plus quand on ne trouve pas un point G neuf en commun. Un G8 mais pas un G Fin de non-recevoir, en quelques sortes...

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Paradoxale, l'Amérique ? Chocs de cultures, mauvaise appréciation des enjeux.

Quant aux autres, européens ou faisant partie du BRIC, ils suivent le mouvement avec un effet retard.

Pour tenir la barre, quand le monde est devenu un village, il faut la légèreté des doigts d'une fée que l'on n'espère pas trop Carabosse. Les remakes, c'est pour le cinéma, pas dans le réel.

Comme avant, la question semble rester "And the winner is?", que cela ne m'étonnerait pas vu les nouvelles poussées identitaires du chacun pour soi aux Etats-Unis et ailleurs.

Des clichés sur l'Amérique sont nombreux

Des photos de Floride et du Far West du temps où le numérique n'existait pas, c'est ici. 

 

L'enfoiré,

 

0.jpgLes billets sur le sujet "Amérique" vont dans tous les sens, alors, sans être exhaustif, en voici certains:

It's only in America

L'état de l'économie mondiale en un graphique

La croissance des États-Unis comparée à celle de l'Europe.

Obama a donné plus d'argent aux États américains les plus démocrates et les plus riches.

“Romney le cruel” contre “Obama le mangeur de chien”?

Soutien moral des Américains aux marchés d'Europe

Les fables de la richesse: les capitalistes sont-ils des psychopathes?

Des visions citoyennes comme Roosevelt2012 ou un "y a qu'à"...

Mais comme les commentaires ont été assez vifs, passons à l'article suivant "Entracte et anecdotes".

 

Citations:

(*)Ronald Reagan, l'enfance d'un chef

"Ronald Reagan a été sous-estimé par tout le monde et, au fond, il considérait ça comme un énorme avantage", estime Richard Allen, ancien conseiller à la Maison-Blanche. Laissant de côté les facettes plus connues de l'ex-président des États-Unis - le conservateur, le néolibéral -, ce documentaire s'attache à son rôle décisif durant la guerre froide. Retraçant son parcours, il montre que derrière l'image du cow-boy sympathique et peu compétent se cache un homme intelligent et solitaire. Abonné aux rôles de "chic type" à Hollywood, il est au départ sensible aux idées de gauche. Mais en 1947, président du Syndicat des acteurs, il est confronté à la grève et aux menaces des employés des studios soutenus par le PC. Dès lors, Reagan devient un anticommuniste fervent. Peu écoutées au départ, ses idées finissent par s'imposer - l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS y contribuera - jusqu'à le hisser à la Maison-Blanche. Dès lors, il mettra en place une stratégie qui précipitera la chute du régime soviétique. Plongeant dans les arcanes des négociations entre les deux puissances, ce film donne, entre autres, la parole à de nombreux proches de Reagan (Richard Allen, Martin Anderson...), ainsi qu'à George Shultz, qui fut son secrétaire d'État, et à Oleg Kalouguine, ex-général du KGB.0.jpg

 Quand au rêve belge, cela ressemble à ça.

Pour ce qui est des vacances, ce n'est pas tout à fait vrai. Le belge part toujours. Seulement plus souvent et moins longtemps. >>>

 

Tandis que pour un Américain, ce serait plutôt cette vision

 

...

0.jpgMaintenant c'est l'heure de préparer les élections.

Livre de Corine Lesnes "Amérique, années Obama. Chroniques d'un pays ingouvernable" et celui de Ron Suskind "Obama, la vérité"

 

25 mars 2014: Obama est à Bruxelles. Une occasion de s'entretenir au sujet de la relation entre Etats-Unis et Europe alors que la Russie est mise au ban des accusés.

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