L'avenir à la burqa? (17/08/2014)

0.jpgLes grandes vacances sont bientôt finies pour beaucoup. Les journées raccourcissent. Mais, tout ne raccourcit pas, bien au contraire. Cet été, un article du Soir disait  "le monokini s'est fini" était assez révélateur de ce qu'on peut appeler le retour de la "pudeur protectrice" qui a repris l'allure de croisière qu'elle avait quittée pendant les trente glorieuses. 

Il y a eu cet article du Soir, "Le monokini c'est fini" qui disait: "Alors que dans les années 70 bronzer seins nus était en vogue, dorénavant le topless perd du terrain. Le rapport au corps a changé ainsi que la société. Apparu dans les années 60 sur la côte d’Azur quand Brigitte Bardot a fait tomber son haut de maillot, le topless fut popularisé en 1970.

À l’époque où les femmes brûlaient leurs soutiens-gorge en signe de liberté, elles s’exposaient également seins nus sur la plage.

Les hommes espionnaient sans se faire voir.

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Les petits nichons s'exposaient pour la beauté du geste au soleil et des yeux qui n'en avait rien à cirer. C'est comme un jardin que l'on laisse à la maintenance d'un jardinier mais qui est là uniquement pour la beauté des yeux, sans pouvoir y toucher et encore moins s'y promener.

Au fur et à mesure du temps, le monokini est rentré dans les mœurs. Pourtant, à l’heure actuelle, il perd du terrain.

Selon un sondage réalisé par le Parisien en 2013, à peine 12 % des femmes font régulièrement du topless sur la plage. Les campagnes pour le cancer du sein et de la peau sont passées par là mais d’autres raisons s’inscrivent au tableau.  

La vidéo de l'époque s'en souvient:

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Des canons complexants 

La société hyper-sexualisée dans laquelle nous vivons et la constante mise en avant de corps nus sont une des raisons pour lesquelles les femmes deviennent pudiques. Le sociologue Christophe Colera, auteur de "Nudité: Pratique et signification", explique dans les colonnes de l’Express qu’« il y a un sentiment de ’trop-plein’ d’images de nudité. Les canons de beauté dominants, avec leur forte emprise normative, y sont pour beaucoup ». De plus l’avènement des corps nus siliconés et retouchés ont donné des complexes à toute une génération d’hommes et de femmes. Face au nombreux défauts qu’ils estiment que leur corps comporte, les gens se rhabillent et c’est, désormais, comme cela qu’on séduit. Les femmes suggèrent tout en restant secrètes au lieu de dévoiler complètement leur corps. Christophe Colera lie pudeur et image de soi: «  Si 88 % des femmes se disent pudiques, ce chiffre est encore plus élevé chez celles qui n’aiment pas leur corps. Or, elles sont plus de la moitié à avoir du mal à s’accepter physiquement. La pudeur fonctionne aussi bien dans la protection de soi que dans les conquêtes. Une femme peut mieux se valoriser en se montrant pudique, inaccessible qu’en se déshabillant.

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Une pudeur protectrice

Une nudité jugée plus attirante parce que suggérée expliquerait ce nouvel idéal de pudeur, mais pas seulement. Face au harcèlement de rue, les femmes prennent l’habitude de moins dévoiler leurs corps en ville comme à la plage afin de ne pas susciter des remarques désobligeantes. Une pudeur protectrice comme intégrée malgré soi, comme le raconte avec humour, lillustratrice Diglee.

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Le défi de l’intimité 2.0

Ayant l’impression de n’être qu’un morceau de viande, les femmes deviennent plus pudiques, ce qui explique le recul du topless. A contrario, la nudité apparaît aussi pour certaines comme un outil de revendication comme en témoignent les Femen aux seins nus bariolés de slogans. Un combat qui rappelle celui de leurs aînées qui brûlaient leur soutien-gorge.

Moins politique, le #toplesstour en vogue pour le moment est aussi un outil de revendication. Pour affirmer leur liberté d’exhiber leur corps, plusieurs centaines de femmes ont choisi d’enlever le haut et de poser dos à la caméra. Plus qu’un simple buzz, le #toplesstour est également une manière pour certaines de rappeler qu’elles sont les seules maîtresses de leur corps. 

Les smartphones et les réseaux sociaux ont aussi participé à l’évolution du rapport au corps. Désormais, on peut se retrouver seins nus sur la toile sans avoir donné son avis. Amis, famille, inconnus prennent des photos à notre insu ou pas et à la vitesse de l’éclair, une photo de nous à moitié nu(e) se retrouve sur le fil d’actualité Facebook. Afin de se protéger, les femmes remettent le haut et assument les traces de bronzage. Le monokini était synonyme de bronzage parfait, désormais c’est secondaire face à la protection de son intimité.". 

"Le 4 juin 1962, la première photographie du monokini porté par Peggy Moffitt crée une grande controverse aux États-Unis et dans le monde. Cet événement marque le début des bars topless aux États-Unis. En 1963, le concepteur, Rudi Gernreich ne voulait pas commercialiser le monokini et n'y voyait qu'une protestation contre la société répressive. Indissociable de l'émancipation des Françaises, il est amplifié par la mouvance post-68. Aujourd'hui, il est passé de mode car trop banalisé. Ce serait moins une question de pudeur que de peur du jugement des autres, moins une question morale que de préséance esthétique".

Brigitte Bardot va atteindre ses 80 ans. Toute une époque. Cinq films pour les souvenirs: "Et Dieu créa la femme", "En cas de malheur", "La vérité", "Vie privée", "Le mépris".   

L'histoire du monokini s'achève donc. 

Les religions ont repris la main...

Demain, on remet le haut. Ok. 

Juste retour des choses ou retour de manivelle?

Un demi siècle pour une mode, ce n'est pas si mal. 

Tous les six films du "Gendarme de Saint Tropez" avec De Funes ont fait rire par leur innocence. Il faut suggérer plutôt que de montrer.

Dans la foulée, la minijupe fêtait aussi ses cinquante ans.

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Le temps où on enlevait le haut avant d'enlever le bas s'achève et tout les vêtements s'allongent. 

Une affiche publicitaire qui serait peut-être censurée, aujourd'hui. --->>>

En 2008, la journée de la jupe  est devenu un symbole de plus. A l'origine, cette journée était un mouvement spontané de lycéennes. 

La séduction reste un jeu, mais elle a pris des allures plus psychologiques, plus sensuelles et amoureuses.

Le lit n'est pas uniquement fait pour dormir.

Tellement insidieuse cette séduction que l'on ne se marre plus, que l'on se marie de moins en moins et que l'on papillonne bien plus mais en secret ou dans la virtualité de la Toile. 

Un commentaire du premier article était le plus interpellant: "L'avenir à la burka".

La Burqa vient du Culte d'Astarté dans la Mésopotamie antique.
Pour honorer la déesse de l'Amour Physique, toutes les femmes sans exception devaient se prostituer une fois l'an dans les bois sacrés qui entouraient les temples de la déesse.
Pour ne pas être reconnues, les femmes de la haute société prirent l'habitude de se voiler totalement.
 

Mustapha Kemal, alias Atatürk, 1er président de la Turquie, de 1923 à 1938, avait mis un terme au port de la burqa, en faisant une loi toute simple, avec effet immédiat, toutes les femmes turques ont le droit de se vêtir comme elles le désirent.
Toutefois, toutes les prostituées devaient porter la burqa.
Dès le lendemain, on ne voyait plus de burqa en Turquie.

Ce n'est plus les seins de Brigitte Bardot qui feraient encore rêver. Elle s'occupe des animaux et plus des hommes. Alors, vive la pudibonderie comme le prêche le calembour de Brigitte Bardot, Frigide Barjot, avec le rire reste caché derrière un voile de pudeur...   

Serions-nous passé d'un extrême à l'autre en lançant une pièce en l'air pour voir où elle retomberait?

Tomberait-elle encore sur sa tranche en fendait la poire au puritanisme et à la pudibonderie? 

Mon épouse ne fait que répéter que les cheveux font toute la femme. Son coiffeur aussi d'ailleurs.

L'homme vient toujours de Mars et la femme de Vénus mais dans plus de discrétion. 

Notre époque manque de sourires et de rires. 

...

L'humoriste Robin Williams a jeté l'éponge

0.jpgCette semaine, Robin Williams, qui passait du rire aux larmes, est décédé des suites d'une dépression. 

Éternel enfant, il avait fait du rire sa manière d'être. Il laisse rien de moins qu’une œuvre, marquée par le goût de l’irrévérence, de la fantaisie, du refus de grandir et d'un amour immodéré pour la liberté.

Son décès fait comprendre que «quelle que soit la célébrité ou l'argent, cela ne va jamais régler les problèmes de la vie réelle.

Le piège de la célébrité ou remarquer que l'époque ne s'accorde plus avec l'humour qui s'est entichée de l'austérité.0.jpg

Les producteurs de cinéma suivent leurs clients qui redemandent de la violence au cinéma puisque le tragédie a remplacé la comédie. 

Professeur de philosophie, il a rejoint "Le cercle des poètes disparus" là où les polémiques n'ont plus cours. 

Merci Mrs Doubtfire, merci Docteur Patch... 

Faire rire est toujours plus difficile que de faire pleurer.

0.jpgLes scènes du rires sont en berne en période de crises et d'austérités. 

Plus on est de fous, plus on rie? 

Baliverne, c'est tout le contraire qui se produit, même entre interlocuteurs consentants, Pol et Mieke règlent leurs comptes avec l'austérité de bon aloi tout en râlant à s'en étouffer.

"L'optimisme, cela s'apprend", ai-je écrit.

Le suicide est le dernier tabou de nos sociétés modernes, constatait l'autre.

0.jpgLe rire et le fou-rire existe, mais on est obligé de les rassembler au forcing dans des émissions du style de "Drôles de bêtisier" qui sentent le réchauffé à plein nez.

La dame qui était fatiguée de ces bêtisiers, n'avait pas tort. Il faut de l'originalité en tout temps..

La meilleure bêtise qui engendre un fou-rire, c'est celle qui n'est pas préparée, qui vient une fois quand on ne s'y attend pas.

Quand va-t-on ressortir les ciseaux et lancer le fameux "Coupez" du cinéma? 

En 1986, Roland Topor, maître de l'humour noir, avait écrit : "La plus belle paire de seins du monde".

Cette chimère aurait-elle fait tirer les vers du nez de certains?  

"Les bijoux de famille" sont toujours là pour faire rire... mais c'était à l'occasion d'un 1er avril 2009.

Thomas Gunzig, dont je vous ai servi tellement de cafés serrés, en a fait un livret et une pièce de théâtre avec le titre de "Et avec sa queue, il frappe". Le sujet: "Dans la rue, devant l’école, sous une pluie sans fin. Un père tente, poussé par une urgence qui nous échappe, de transmettre à son fils les clefs qu’il s’est forgées pour échapper à la peur de vivre. Il raconte son enfance, ses défaites, ses peurs, et sa fuite passionnée dans les films d’action.". Un petit bouquin de 77 pages, très amusant et que j'ai lu très rapidement.

Reviens-nous, en septembre, Thomas, avec la bande au complet. On en a besoin. 

Mon caricaturiste préféré, Vadot n'a pas complètement lâché la bride pour les vacances.

Je leur lègue ce billet mi figue, mi raisin.

Sur les plages, plus de poitrines au vent. Comme l'écrivait Paris Match, "Sur les plages souillées, c'est âge tendre et gueule de bois. A quel sein peut-on encore se fier?".

Ce sont les soldes partout. Les tarifs de la prostitution sont au plus bas.« La publicité d'ordre sexuel et la vente de sexe se produisent plus souvent en ligne si bien qu'il faut payer moins d'intermédiaires comme les proxénètes, les agences d'escorts girls ou les maisons closes".

Il y a un anmon épouse avait atteint la fin d'un traitement contre le cancer du sein.

Période noire et éprouvante dont je continue à consigner l'évolution. Elle n'a jamais joué à l'exhibitionnisme.

Aujourd'hui, Molière devrait modifier sa citation  de Tartuffe "Couvrez ce sein que je ne saurais plus voir". 

Le moral faisait partie du traitement et j'avais pris la résolution d'ajouter une touche d'humour, un brin de sourire aux conversations.

Cela marche vaille que vaille, mais quand on n'a rien d'autre... 

Difficile de rire de tout et de rien dans ces circonstances quand la maladie guette.  

Mes billets, censés parler de la pluie et du beau temps du monde dans lequel nous vivons, n'en étaient pas dépourvus.

Thérapie, philosophie ou principe de précaution? 

Un peu de tout cela si c'est un état d'esprit qui protège comme un bouclier à partager à deux. 

« Il y a des jours "avec" et des jours "sans". Les jours "sans", faut faire "avec". Pourquoi se la péter avec nos fringues alors que nos meilleurs moments, on les passe à poil.», me soufflait quelqu'un de bien intentionné.

Pourquoi l'homme est-il attiré par les seins d'une femme?

J'ai cherché et j'ai trouvé une raison "scientifiquement vôtre": "elle viendrait d’un circuit de neurones particulier servant à favoriser l’attachement d’une mère pour son petit pendant l’allaitement, mais aussi à son partenaire qui stimule la poitrine durant les rapports sexuels. En caressant les seins, les hommes pousseraient les femmes à les aimer davantage…".

Cherchez pas Docteur Patch, c'est dans la tête que tout démarre. Le cœur essaye de suivre.

Tout le monde connait le Zizi de Pierre Perret. Cette chanson a fait son succès. 

Bien avant elle, en 1968, il avait écrit quelques autres chansons, moins connues, pas bégueules, celles-là.

1 - 00:00 Non j'irai pas chez ma tante 2 - 03:25 Mimi la douce 3 - 05:46 Cuisses de mouche 4 - 08:31 Vieux Sidney 5 - 10:27 Les baisers 6 - 13:45 Elle cherche des puces à son chat 7 - 15:55 J'aime quand elle est contrariée 8 - 19:10 Elle m'a dit rendez-vous à cinq heures 9 - 22:05 Monsieur Victor 10 - 25:43 La corde 11 - 27:32 Tondeur d'œuf 12 - 30:14 Ghislaine de la Bourboule


 Cette chanson ne réveillerait-elle pas la nostalgie du passé au besoin jusqu'en noir et blanc en réapprenant à rire comme dans le temps?

 

L'enfoiré,

 

PS: Dernière minute: un droit et un devoir de réponse au dernier commentaire de Samuel après quelques échanges concernant Agoravox. Repris dans celui-ci, il n'était pas annexer à son article et plus au mien. Il y a des moments où il faut prendre du recul sur les choses de la vie.

 

Citations:

4 septembre 2018: L’humoriste Constance insultée après avoir montré ses seins sur France Inter. Il s'agit peut être de quelqu'un qui venait de regarder un documentaire sur les peuplades d'Amazonie

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