Être opportuniste (23/08/2015)

0.jpgLa semaine précédente, nous parlions de nouveaux riches du Loto. J'ai eu une discussion qui tournait autour d'une opposition d'opinions sur les jeunes et comment ils pouvaient concevoir leur futur. Le Vif sortait un billet "Réussir 'à la belge' à partir de presque rien" me donnait l'opportunité d'en faire un billet quand il faut "changer tout".

- Le pire est à venir malheureusement pour nos enfants", commençait-il par dire. 

- Dans un sens, je ne suis pas malheureux que je ne laisse personne derrière moi. Ne pas en avoir, donnent certaines libertés de paroles et plus d'indépendances financières. Mais, j’ai confiance, les jeunes devront trouver, à leur tour, leur chemin en opportunistes du système", répondis-je. 

...

- Après la lecture d’une telle « déclaration » aucun argument ne peut y résister car cela signifie « à chacun de vivre et survivre comme il le peut. Darwin fera le reste ». Sans contre-pouvoir, le pouvoir autoritaire et impétueux va à sa perte. 0.jpgL’Histoire ne dit pas autre chose. Par contre, si tu n’as pas perdu de l’argent alors je peux comprendre que tu caricatures la notion de « contre-pouvoir ». Mettre sur un même pied, le petit bénéficiaire de « privilège de bas d’échelle » avec la fraude et spéculation internationale. Conclusion « nous sommes tous des fraudeurs ». Comme je l’ai souvent écrit « circulez il n’y a rien à voir ».

- Oui, circuler, c'est ce qu'il y a de mieux à faire", répondis-je.

Des assomptions, à la base incorrectes, des appréciations d'un même fait mais vu d'une autre manière et je me retrouvais en opposition d'idées avec un interlocuteur.

J'ai une nouvelle fois, utiliser la "stratégie du maillon faible", attentiste du moment opportun, comme solution plutôt que l'affrontement. Un repli temporaire s'impose souvent avant un réajustement de la stratégie en fonction de l'interlocuteur et du discours qui n'aurait pas été compris. 

0.jpgCultiver le plaisir de déplaire, comme le serait l'excentrique et extravagant, Jacob Augstein, ce n'est pas le truc en plumes de la maison "L'enfoiré".

Ce serait même tout le contraire. 

On passe l'éponge en la séchant comme dit le copain Nabum quand on mouille sa chemise en la repassant et que le jeu n'en vaut plus la chandelle.

"Quand j'épanche, j'essuie" pour paraphraser "Je pense donc je suis".

Comment aller à l'encontre d'un système qui sert autant qu'il désert et que nous plébiscitons comme des idoles ?

Voilà, la question primordiale à se poser.

La démocratie oblige à choisir sans véritables indices en dehors de programmes que nos fantasmes poussent en avant.

Pris dans la tourmente, on ne remarque même plus que l'on fait partie du système en travaillant pour lui.

Ces vices cachés existent et nous en sommes aussi les bénéficiaires et responsables à l'insu de notre plein gré.

Le jeu de la concurrence fait que gagner un contrat se fait en éliminant un concurrent.

Qui oserait dire autre chose et que l'on finit toujours par être le porte-parole de quelqu'un d'autre, plus ingénieux et être remplacé par lui au moment du tilt sur le flipper.

Ce sacré flipper qui marque les points au compteur en rencontrant les obstacles en se foutant complètement du comment avec ce putain de "hasard".

Heureusement, toujours une nouvelle tune à mettre dans le bastringue pour l'opportuniste. L'expérience de Milgram démontre la soumission à l'autorité existe à n'importe quelle époque.

Si le préfixe de Darwin est d'évoluer, ce serait oublier que le suffixe peut être aussi "variable". L'inné peut ne rien à voir avec l'acquis. La variabilité prend à contre-courant, ou à contre-pied, tout ce qui a été acquis avec l'efficacité de l'humour, est encore plus efficace que l'attaque de front. Darwin n'a pas fait le rapprochement avec la génétique de Mendel.

Soyons cool avec ce pauv'Darwin qui essayait d'expliquer pourquoi les ce qui est inné chez les poules n'est pas encore qu'elles aient des dents.

Une règle de base a été bousculée : celle du prix des choses. Il a été bradé. Alors il ne faut pas trop espérer retour de cette pièce-là.

Seul ce qui est rare, se paye encore au prix fort.

Ce billet me faisait rire en disant "Découvrir l'Amérique... pour seulement 250 euros". Cette Amérique-là, ce n'est évidemment pas découvrir le Pérou.

Il y a bien longtemps la question lancinante a été de "Comment faire plus avec moins ?" avec la question subsidiaire "Comment produire et gagner un salaire, quand plus personne ne veut payer pour le construire ?".

Des idées très capitalistes se sont arrachées au forceps pour résoudre ces problèmes : délocalisation là où le travail est payé toujours de moins en moins cher, les machines qui accélèrent la production alors qu'elles ne tombent pas malades et ne vont jamais en grève.

Lavoisier, ce capitaliste qui disait avec sa maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » qui est simplement paraphrasait du philosophe grec présocratique Anaxagore « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Le contre-pouvoir, c'est chercher à apporter un contrepoids à des fonctionnements, des réactions naturels, instinctives et parfois à ses propres idées.

C'est pouvoir osciller entre différentes gauches et droites en fonction des circonstances et des conjonctures parfois avec des idées neuves.

Peu importe, si la variété d'approches que la gauche soit gavée de caviar ou de crevettes du moment que les idées ne soient pas trop avariées, cela me convient.

Je ne suis un fanatique de l'ascétisme.

Vendredi, interviewée, Marie-Hélène Ska, une des deux versions de syndicats, rappelait qu'il y avait moyen de faire de la gauche à plusieurs étagespodcast.

Elle se foutait en faisant la distinction entre les syndicats et les partis qui souvent, ne voient que leur propre intérêt dans la volonté de gouverner sur les autres. "Au diable, les partis", surtout quand ils sont pris, qu'ils en aient le nom ou pas, ai-je écrit... il y a longtemps. Pas folle la guêpe de se faire avoir dans les rets étroits d'une politique trop figée à gauche ou à droite. Elle s'envolera toujours par un voie que personne n'avait prédit.

L'évolution, c'est se demander qu'est-ce qui génère cette distorsion entre riches et pauvres pour permettre de la réduire par l'intelligence et par l'instruction. 

C'est, évidemment, éprouver un sentiment de repenti quand on s'est trompé de cible et quand on pousse le bouchon trop loin jusqu'à une idéologie qui ne correspond plus à la bonne marche de l'ensemble de l'édifice que l'on appelle "société".

0.jpgJe ne suis pas sur cette antenne "bloguante" pour être bloqué, mais pour le décrire de manière neutre avec ses points positifs et négatifs avec des avis différents ou opposés et en finale, pour m'opposer à un système donné en enrobant le tout d'un peu plus d'avis personnels.

Quand j'ai cherché les images qui correspondaient au mot "opportuniste" dans la "Google-attitude", de très nombreuses citations en images étaient au rendez-vous et j'en ai repris certaines très significatives de mon sentiment.

Un billet "Enfin une réponse: non, la technologie ne détruit pas plus d'emplois qu'elle n'en crée" me rassurait. Je ne sais si ce billet pourra rassurer tout le monde. Le déclin des emplois, c'est parmi les plus dangereux, les plus difficiles et les plus ennuyeux", était-il rappelé.

Wiki dit "L'opportunisme est une conduite qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances, parfois en le faisant à l'encontre des principes moraux. Jules Grévy, Léon Gambetta, Jules Ferry se caractérisaient par la recherche du soutien populaire dans l'engagement des réformes et s'opposait au radicalisme. En biologie, c'est une espèce capable d'occuper une gamme variée d'habitats selon les circonstances, ou d'adapter son régime alimentaire aux ressources immédiatement disponibles".

Oui, bon, pour faire court, disons qu'être opportuniste, c'est être plus malin que d'autres et chercher en adaptant son chemin et en essayant de ne pas trop sauter dans un premier champ de mines sans pouvoir réagir.

L'adjectif "malin" a une foule de synonymes dont je choisis celui de "adroit".

Le goût du risque, de l'adaptation au changement en suivant son évolution, s'ils ne sont pas obligatoires, sont souvent nécessaires.

Opportunisme, un terme péjoratif et égoïste ?

Peut-être et alors ?

Un mot que seul la classe des nantis peut se permettre ?

Pas toujours.

Opportuniste, ne le sommes-nous pas tous d'entrée de jeu dès la compétition à l'école ?

Faire des études est tout un programme de luttes intestines pour monter sur le podium d'une gloire imaginaire et tout à fait temporaire...

Certains choisiront un domaine qui offre peu de débouchés pour suivre un choix d'affinités ou d'envies et se retrouveront, un jour, avec un diplôme dans un domaine trop étroit, trop spécialisé et par là, inutilisable, du moins temporairement.

Pour ne pas devenir assisté, ils s'introduiront dans une autre filière, moins étroite en attendant une meilleure opportunité.

Qui peut le plus, peut le moins pendant un temps.

Ancien informaticien, j'avais nettoyé devant ma porte au cours du mois de juin.

Je n'ai jamais aimé le travail à la con. C'est ringard.

Si je n'avais pas aimé les automatismes, je n'aurais pas opté pour un tel métier. Déplacer le "nice to have" qui ne me plaisait pas, en queue de peloton a toujours été une opportunité que j'ai toujours saisie.

0.jpgNon, je n'ai pas travaillé chez Barbie.

D'ailleurs, chez Barbie tout devrait automatiser comme ailleurs.

Quand la retraite avait sonné, ce fut ma première tâche de raconter l'histoire insolite et insolente de l'informatique dans "La grande Gaufre". Les titres étaient explicites suffisamment pour dire qu'à mon époque, il fallait savoir danser avec les loups pour qui rien ne vaut l'image, qu'il fallait changer et fusionner pour être considéré et constater que la rivière ne revient jamais à sa source puisqu'il fallait toujours courir en mutant ou en mutualisant et pour espérer qu'en finale, on puisse trouver sous les pavés des claviers, la plage

0.jpgCette histoire avait été écrite à la suite de celle d'un patron. Il n'a pu conclure que par une phrase "c'est touffu" sans rien y comprendre.

Ah, s'il savait ce qu'on dit à la base des empires, au ras des pâquerettes !!!

Ce n'est pas lui que j'ai été voir encore récemment, mais un ex-patron, un véritable génie de l'informatique qui m'a tout appris, qui malheureusement n'est plus que l'ombre de lui-même physiquement, touché par la maladie de Parkinson mais qui, avec toute sa tête, résolvait encore des équations sur sa bécane toujours sans Internet... 

Le numérique n'est encore qu'au début de son évolution. Au bout de son pauvre rouleau, il doit en voir des vertes et des pas mures à langer ses petits-enfants. Un retour aux sources qui ne sont pas celles que l'on se rappelle. 

Quoiqu'on dise, réussir dans la vie reste une affaire très personnelle qui demande de la chance et quelques ingrédients de base qui ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval.

Le livre de Alain Supiot, "La Gouvernance par les nombres", dit que tout est bousculé par la résurgence du vieux rêve d’une harmonie fondée sur le calcul qui entraine une gouvernance par les nombres déployée sous l’égide de la « globalisation ». Cet idéal vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables. La révolution numérique a pris place par un pouvoir impersonnel dicté par un programme et la réglementation à la régulation. Ce qui crée des liens d’allégeance avec elle".

Que cela peut mener à l'allégeance aveugle, nul ne le conteste. Comme toujours, tout dépend de ce qu'on en fait de cette allégeance. Comme toujours, les extrémismes extrapolés font partie des risques majeurs. 

Le libéral John Dewey avait une "philosophie marquée par l'instrumentalisme, c'est-à-dire par la volonté de rompre avec la philosophie classique qu'il voyait comme plus ou moins liée à la classe dominante, pour en faire un instrument permettant aux hommes de mieux s'adapter au monde moderne. Le principal moyen envisagé est ce qu'il nomme la « théorie de l'enquête », repose sur l'idée qu'un changement dans l'environnement entraîne des problèmes d'adaptation qui doivent être résolus au moyen d'une enquête où diverses hypothèses sont examinées. Les théories philosophiques traditionnelles sont alors vues comme des moyens de fournir des hypothèses à tester".

"Tester les opportunités", tout et n'importe quoi, j'en ai fait un culte.

Un opportunisme de fainéant, à la recherche de toujours plus d'efficacité, pour en faire moins que la veille. 

Je préviens, je le suis encore, c'est devenu comme une déformation professionnelle.

J'ai entrepris les technologies du numérique quand elles débutaient.

Ce fut plus comme une passion de tout créer "from scratch" que comme travail.

Aujourd'hui, le train du numérique roule déjà à grande vitesse de croisière et j'ai décroché mon wagon.

Plus moyen d'être opportuniste dans un tel contexte sans avoir les idées sur des voies parallèles.

J'ai bien connu les situations décrites dans ce film "The Company men" qui repassait récemment sur France3.

Un monde sans trop de scrupules. L'exception européenne, un filtre protecteur de plus par rapport à la méthode US qui est un laboratoire du libéralisme sans aucun appuie-tête, sans véritable parachute.

Alors, comme il est dit dans le film et prodigué par le psy d'opérette : "on gagne parce qu'on a la foi, le courage et l'enthousiasme".

...

Pourquoi ai-je confiance dans les générations suivantes ?

Parce qu'elles ne voient pas les choses avec les mêmes yeux que les précédentes. 0.jpg

Elles s'adaptent à l'obscurité ou à la luminosité plus vite qu'on le pense.

Nous vivons un nouveau choc de générations mais à plus grande vitesse.

Évidemment, comme toujours, le choc s'en est retrouvé amplifié.

La chanson de Goldman "Toute la vie" lors de la représentation des Enfoirés a généré une polémique.

Goldman, un vieux con ? comme il était dit par certains.

La conclusion généralement admise fut la volonté d'"Inciter des jeunes à aller plus haut même si c'est difficile et parce que c'est difficile, c'est avoir du respect et de l'ambition pour eux".

...


"Réussir 'à la belge' à partir de presque rien".

0.jpgA la base, il y avait le livre de Chantal Jaquet "Les Transclasses ou la non-reproduction".

Son préambule était : "La théorie de la reproduction sociale admet des exceptions dont il faut rendre compte pour en mesurer la portée. Cet ouvrage a pour but de comprendre philosophiquement le passage exceptionnel d’une classe à l’autre et de forger une méthode d’approche des cas particuliers.

1.jpgIl analyse les causes politiques, économiques, sociales, familiales et singulières qui concourent à la non-reproduction sociale, ainsi que leurs effets sur la constitution des individus transitant d’une classe à l’autre.
À la croisée de l’histoire collective et de l’histoire intime, cette démarche implique de cerner la place dans la classe, le jeu des affects et des rencontres, le rôle des différences sexuelles et raciales. Elle invite à briser l’isolement disciplinaire pour appréhender la singularité au carrefour de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie sociale et de la littérature. Elle requiert la déconstruction des concepts d’identité sociale et personnelle au profit d’une pensée de la complexion et du métissage des déterminations. À travers la figure du trans-classe, c’est ainsi toute la condition humaine qui est éclairée sous un nouveau jour".

L'article du Vif pointait les manières de réussir et les raisons du fait que cela ne marcherait pas sans elles :

Pour se sauver en période de turbulences, il n'y a pas de codes magiques sinon, celui de la diversité et d'avoir la généralité d'idées et de projets en stock. 2.jpgCelui qui ne croit qu'à réussir par l'expertise, pourrait rester sur le carreau quand le domaine perd les couleurs de sa jeunesse. 

Cette semaine, lors du classement des université on concluait qu'il y avait pléthore de métiers du futurs, d'orientations et de filières. Il y avait tellement de développements durables qui apportaient des débouchés potentiels, que l'on regretterait le temps où l'on devait seulement choisir entre faire son droit ou la médecine (à voir ici entre 23:30-26:20). Il était dit que les sciences humaines ont toujours plus de succès que les sciences techniques ou tournées vers les maths. 

4.jpgOn ne peut évidemment pas s'arracher à sa classe sociale ou à sa condition, sans avoir d'autres modèles sous les yeux.

L'ascension ne peut se faire que par l'escalier et pas par l’ascenseur.

Être bosseur, tenace, débrouillard sont les maîtres mots et parfois jouer des coudes s'impose quand on se sent bousculé.

Être bardé de diplômes sans avoir une personnalité qui va de pair, n'assure pas le percement du mur du silence et de la réussite quand il n'y a pas de bagages techniques, de réseaux ou un CV en béton armé.

Le manque d'aisance trahit toujours son acteur. Surtout ne pas avoir peur de se faire virer, cela se sent à plein nez.

Spinoza dans sa théorie des affects positifs et négatifs donne déjà quelques réponses à cette situation délicate.

Faut-il avoir peur du ridicule et du bide ?

Le ridicule ne tue pas. Le bide, ce serait souvent de rester dans son coin et d'avoir rater le coche d'avoir exprimé ses idées progressistes.

Oui, d'accord, religions, enfants, politique, vie privée restent des tabous pour ne pas effrayer ceux qui sont déjà en place.

Mais parfois, dire des énormités, faire du buzz dans des créneaux porteurs, est parfois bien mieux que dire des platitudes et de rester dans le rang des histoires que tout les pépères racontent et répètent.

J'aime les énormités qui transfigurent par ses excès de vouloir un avenir meilleur même sur une Terre que l'on sait, depuis, être finie.

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'Les trois prochaines années seront meilleures pour l'Europe'... Mais pas pour les raisons que vous pensez...

La mondialisation, Internet et les nouvelles technologiques se sont adaptés aux nouvelles normes sans fondamentalement changer les rapports entre les hommes tandis que les conversations sur Facebook tournent souvent autour du temps qu'il fait et des sujets liés à la bouffe. Curieux, non ?

Les réseaux de LinkedIn sont plus porteurs de contacts intéressants que ce réseau social qui souvent n'est que Fakebook.

Une contre-histoire de l'Internet était-il nécessaire comme en parlait ARTE ?

S'il y a une cyberguerre, il devrait pouvoir y avoir une cyber-paix quelque part, même si le mot sans trait d'union n'existe pas dans la langue française.  

Mais, c'est vrai, dans ce monde virtuel, pour avoir une chance d'en découvrir plus, il faut remonter au code initial et le comprendre.

Introverti au départ et opportuniste à l'arrivée, je suis devenu extraverti par opportunisme en ajoutant que pour réussir, la technicité n'était plus suffisante.0.jpg

Solitaire, je n'aime pas courir en rangs serrés à la queue leu-leu dans une ornière tellement profonde qu'on en puisse plus s'en échapper à force d'être empruntée.

Ceux qui s'adaptent aux circonstances auront plus de chance que d'autres, c'est tout.

S'adapter aux autres, c'est parfois aussi faire du sur-mesure. 

Les enseignants ont le rôle à jouer de faire jaillir les talents du lot et les encourager à développer leur potentiel. Sinon, pour celui qui n'a pas besoin de cet aiguillage, le MOOC, bien moins cher, suffira.

Les chasseurs de tête connaissent très bien les règles d'analyse de personnes via 3x20 secondes qui marquent une personnalité ou la démarque par le look, le comportement et les premiers mots échangés.

...

Ce billet de 2006, je l'avais terminé par :

"Je vous tiendrais au courant si j'étais prêt ou capable d'assumer une "2ème sess" ?".

J'étais hors course, je n'ai pas eu de 2ème sess identique et n'essayai jamais d'y retourner.

Les connexions Internet ont construit des liens virtuels à travers les hommes pour qu'ils s'instruisent ensemble.

Elles ont ouvert les vannes de la mondialisation et ont été un catalyseur à des avancées technologiques et scientifiques.

Ce monde virtuel est bien étrange avec ses points positifs et négatifs.

Tout le monde veut y exprimer son avis et voudrait qu’il soit pris en considération.

Depuis, une démocratie populaire participative tente de prendre le pouvoir sur la démocratie représentative.

Plus on est de fous, plus on s'amuse ... et, comme nous sommes tous différents, moins on décide. 

En fait, toutes ces connexions ont utilisé l'opportunisme par de vraies ou fausses opportunités, sans le savoir comme Monsieur Jourdain faisait de la prose.

Il est dit dans ce billet "En Belgique, les métiers techniques n'attirent plus vraiment les jeunes".

Aujourd'hui, je proposerais à un jeune de suivre ses affinités en espérant que celles-ci correspondent aux disponibilités du moment et d'inventer de nouveaux créneaux. De marcher sur deux pieds pour garder l'équilibre.

0.jpgCette fois, je reste opportuniste avec l'efficacité que ce soit en écrivant, en joggant, à vélo comme avant mais admettant de le faire en plus de temps et au moment opportun.

J'utilise, en fait, ce que j'ai participé à créer.

0.jpgCela s'appelle peut-être de "vieillir en douce" avec opportunisme comme Albert Frère mais avec beaucoup moins de potentiel sinon celui de l'humour.

Lui, n'aura pas jamais à écrire son histoire que par l'intermédiaire d'un nègre.

...

"Anecdotes" de l'article du Vif

Il y avait de jeunes entrepreneurs indépendants.

C'est vrai, qu'il y a moyen de trouver un des chemins du succès différents.

Malheureusement, c'est souvent peu aidé par les organismes publics qui parent au plus pressé, préconisent d'aider des sociétés au potentiel d'emplois plus important. 0.jpg

Une autre: La startup belge Slidenjoy empoche 500.000 dollars en 2 semaines et souhaite présenter son projet à... Mark Zuckerberg

0.jpgUne dernière, personnelle : Alors au service militaire, un jour, il a fallu courir à bardas complet et fusil pendant une série de kilomètres, ce qui me faisait évidemment ch.... Un camion est passé qui m'a appelé en m’incitant à grimper caché dans sa benne. Ce fut fait. Je suis arrivé dans les premiers à destination... 

Opportunisme, encore et toujours... 

Les anglo-saxons revendiquent leur statut de self-made-men en partant de rien tandis que la France voue une passion aux diplômes ENA & Co alors que même Bac+5 n'assure plus rien malgré la pub des écoles concernées.

La principale raison pour laquelle la France échoue à se réformer, c'est que les gouvernements successifs de gauche ou de droite ont appris à ne pas résister à la foule furieuse des manifestations.

"La France et l'Inde sont les deux pays qui connaissent le plus de fuites des cerveaux", est-il dit encore dans le même style de feuille de route.

Selon Wieviorka, c’est la forte centralisation de l’État français qui est en cause. “La France est plus un État qu’une société civile. Il n’y a pas beaucoup d’espaces pour les négociations”.

La force centripète, peut-être aussi.

Un populisme français se retourne vers un passé glorieux pour justifier ses actions. Des De Gaulle, des Napoléon pour prouver que la démocratie participative doit prendre le pas sur la démocratie représentative.

Dès lors, il ne faut pas s'étonner que les décisions réformistes fassent du sur-place et que le pragmatisme anglo-saxon garde une longueur d'avance.

Pourquoi l'Europe face aux États-Unis ne parvient-elle pas à endiguer le chômage de longue durée?, lance un autre billet.

Réponses données et résumées par le manque ou le trop plein de:

1. La mobilité géographique.
2. Les allocations de chômage généreuses.
3. Le plus grand nombre d’opportunités de travail aux États-Unis.
4. L’abandon du marché du travail de milliers de chômeurs américains.

En fait, il faut oser dire que dans un monde ouvert, en Europe, nous n'avons plus vraiment les moyens de notre politique dite "sociale". Attention qu'on prenne le mot au sens large : "comme l'expression de l'existence de relations entre les vivants" quand toutes les autres parties du monde ne jouent pas avec les mêmes règles et écrasent l'autre au passage. Réduire les écarts et restituer une classe moyenne qui s'est écrasée et, en finale, calmer ou soutenir ceux qui n'en font plus partie.

...

La sécurité sociale en danger

Cela ne veut pas dire, qu'il ne faut pas se tenir sur ses "starting block" dès le premier changement de direction du vent.

Ne pas avoir un fond social, ce serait se mettre, un jour, soi-même en porte-à-faux.

0.jpgLe Vif titrait récemment un autre article sur le changement de politique "à la belge":

"Le triomphe du pragmatisme" en constatant que le gouvernement gérait les affaires publiques comme une entreprise. Il y avait, disait-il, une perte de souveraineté face aux contraintes internationales et aux pressions des lobbies.

Nous assistons dans beaucoup de pays européens à une bataille nord-sud avec les entreprises du sud qui remontent vers le nord, délocalisées avec leurs productions vers le nord (ex: en Italie 12:00-16:00).

Les derniers migrants n'en apportent qu'une autre preuve.

Dans le nord, cela se déroule plus sans doctrines basées uniquement sur l'émotionnel. Le sud semble garder un monde de principes intangibles contre vents et marées.  

Les entreprises et la vie deviennent, ce qu'on en fait.

Cela, avec ou sans potentiel à disposition...

0.jpgAvec ou sans diplômes, mais en apportant quelque chose d'inédit et qui plait à la plupart des autres qui peuvent être locaux ou internationaux.

Les diplômes sont devenus souvent des potentiels dévalorisés qui veulent monter le plus haut haut possible, des outils 'cartes de visite" de plus en plus vite, obsolètes. Des potentiels qui 'éventuellement' permettent de réussir une vie par... opportunisme.

J'avais pensé qu'avec les problèmes que connait l’Égypte, l'égyptologie avait un peu de plomb dans l'aile, quand je suis tombé sur un article du Match qui parlait de l'équipe de Franck Goddio qui, après des fouilles au large de la baie d'Aboukir, avait trouvé des vestiges de l'époque des Ptolémée avec les villes de Thorus Heracléion et Capope englouties par un cataclysme au VIIIème siècle.

"Oui, l'archéologie en Égypte est encore possible", disait Frank Goddio.

J'en avais parlé avec une archéologue, sans dire ce que j'avais lu pour voir sa réaction.

L'exposition "Osiris, Mystères engloutis d’Égypte" à l'"Institut du monde arabe" en fait foi.    

"Il n'y a aucun mal à se faire du bien", répondais-je à ma conscience, il y a longtemps, avec l'humour de circonstance.

Un soir de cette semaine, ARTE présentait la Russie d'aujourd'hui.

Pas celle à laquelle on pourrait s'attendre, celle des oligarques et des poupées russes. (Extraits).

Si nous sommes bien loin en distances, nous le sommes bien près des idées privées dites "à l'américaine" dont j'avais parlé plus haut. Ce n'est pas ce genre de nanas piégées qui croient aux princes charmants et qui feront monter le genre humain au septième ciel. La conclusion du film, ce sera qu'elles diront à leurs suivantes "Quelle que soit la vie que tu choisis, vis la bien".

Le cas de la Chine n'est pas différent. Mardi sur la même chaîne dans "Rêve chinois" avec son miracle économique qui comporte un côté obscur de champion de la corruption.

La bonne soupe, plus elle est noire, plus elles semblent bonne.... 

Collectivisme et productivisme finissent toujours par se rejoindre, mais pas toujours là où on l'imagine et on l'espère.

Le même soir, pour nous mettre d'accord ARTE, ce fut "Mammon ou la religion de l'argent" (extraits).

Alors, que dire de plus sinon de choisir sa propre voie au mieux de ses possibilités et de ses opportunités sans dépasser un certain seuil quand le trop plein d'argent pourrit tout sur son passage. Qu'il faut aimer les difficultés puisque ce sont elles qui font vivre mieux quand on les résolve.

Trop de facilités, par contre, encroûtent, annihilent toutes envies de créer et de changer. Sur mer, Olivier de Kersauson dans son dernier livre. Pourquoi serait-ce tellement différent sur terre. 

0.jpgQue la chute d'Icare n'est pas qu'un mythe grec.

L'argent n'est qu'un potentiel, un outil, mais jamais un but en soi.

Être contradictoire dans ce qui vient d'être dit, je dois l'avoir été plusieurs fois mais les contradictions ne sont-elles pas là uniquement pour s'assurer de ne pas se faire embrigader par l'une d'elles ?

Vous, les jeunes, soyez de nouveaux héros.

0.jpgDes renards qui recevront du fromage de Hollande au bas de l'arbre, peut-être, mais quelque peu "auto-immun".

Soyez vivants et pas des fous de dieux...

"Credo Cogito ergo sum"...

Oui, tout cela j'aurais pu et dû dire comme réponse du berger à la bergère, à mon interlocuteur du début de ce billet qui cherchait son chemin dans l'opposition pour ne pas aller à sa perte et qui avait coupé la conversation comme un "non-recevoir".

Avant de prendre ce chemin, il faut connaître les méandres qui ont poussé les adversaires, à l'avant de la scène.

Pour finir ce billet, je ne pouvais que choisir la chanson de Jacques Dutronc, "Je suis un opportuniste".


 N'était-ce pas aussi la meilleure transition pour passer le flambeau à la génération suivante représentée par Thomas qui parle lui de "Demain" ?


Psychologiquement vôtre, bien entendu.

 

L'enfoiré, 

L'électron libre sans langue de bois que vous ne verrez jamais sur un plateau de télé.

 

Citations:

 

0.jpg24 août 2015 : l'attentat raté du Thalys, c'est un nouveau venu au Café serré de la saison qui le ferapodcast

L'opportunisme, cela s'apprend....

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