Être opportuniste (23/08/2015)
La semaine précédente, nous parlions de nouveaux riches du Loto. J'ai eu une discussion qui tournait autour d'une opposition d'opinions sur les jeunes et comment ils pouvaient concevoir leur futur. Le Vif sortait un billet "Réussir 'à la belge' à partir de presque rien" me donnait l'opportunité d'en faire un billet quand il faut "changer tout".
- Le pire est à venir malheureusement pour nos enfants", commençait-il par dire.
- Dans un sens, je ne suis pas malheureux que je ne laisse personne derrière moi. Ne pas en avoir, donnent certaines libertés de paroles et plus d'indépendances financières. Mais, j’ai confiance, les jeunes devront trouver, à leur tour, leur chemin en opportunistes du système", répondis-je.
...
- Après la lecture d’une telle « déclaration » aucun argument ne peut y résister car cela signifie « à chacun de vivre et survivre comme il le peut. Darwin fera le reste ». Sans contre-pouvoir, le pouvoir autoritaire et impétueux va à sa perte. L’Histoire ne dit pas autre chose. Par contre, si tu n’as pas perdu de l’argent alors je peux comprendre que tu caricatures la notion de « contre-pouvoir ». Mettre sur un même pied, le petit bénéficiaire de « privilège de bas d’échelle » avec la fraude et spéculation internationale. Conclusion « nous sommes tous des fraudeurs ». Comme je l’ai souvent écrit « circulez, il n’y a rien à voir ».
- Oui, circuler, c'est ce qu'il y a de mieux à faire? Il n'y rien à voir, rien à entendre, rien à comprendre", répondis-je.
Des assomptions, à la base incorrectes, des appréciations d'un même fait mais vu d'une autre manière et je me retrouvais en opposition d'idées avec un interlocuteur.
J'ai une nouvelle fois, utiliser la "stratégie du maillon faible", attentiste du moment opportun, comme solution plutôt que l'affrontement. Un repli temporaire s'impose souvent avant un réajustement de la stratégie en fonction de l'interlocuteur et du discours qui n'aurait pas été compris.
Cultiver le plaisir de déplaire, comme le serait l'excentrique et extravagant, Jacob Augstein, ce n'est pas le truc en plumes de la maison "L'enfoiré".
Ce serait même tout le contraire.
On passe l'éponge en la séchant comme dit le copain Nabum quand on mouille sa chemise en la repassant et que le jeu n'en vaut plus la chandelle.
"Quand j'épanche, j'essuie" pour paraphraser "Je pense donc je suis".
Comment aller à l'encontre d'un système qui sert autant qu'il désert et que nous plébiscitons comme des idoles ?
Voilà, la question primordiale à se poser.
La démocratie oblige à choisir sans véritables indices en dehors de programmes que nos fantasmes poussent en avant.
Pris dans la tourmente, on ne remarque même plus que l'on fait partie du système en travaillant pour lui.
Ces vices cachés existent et nous en sommes aussi les bénéficiaires et responsables à l'insu de notre plein gré.
Le jeu de la concurrence fait que gagner un contrat se fait en éliminant un concurrent.
Qui oserait dire autre chose et que l'on finit toujours par être le porte-parole de quelqu'un d'autre, plus ingénieux et être remplacé par lui au moment du tilt sur le flipper.
Ce sacré flipper qui marque les points au compteur en rencontrant les obstacles en se foutant complètement du comment avec ce putain de "hasard".
Heureusement, toujours une nouvelle tune à mettre dans le bastringue pour l'opportuniste. L'expérience de Milgram démontre la soumission à l'autorité existe à n'importe quelle époque.
Si le préfixe de Darwin est d'évoluer, ce serait oublier que le suffixe peut être aussi "variable". L'inné peut ne rien à voir avec l'acquis. La variabilité prend à contre-courant, ou à contre-pied, tout ce qui a été acquis avec l'efficacité de l'humour, est encore plus efficace que l'attaque de front. Darwin n'a pas fait le rapprochement avec la génétique de Mendel.
Soyons cool avec ce pauv'Darwin qui essayait d'expliquer pourquoi les ce qui est inné chez les poules n'est pas encore qu'elles aient des dents.
Une règle de base a été bousculée : celle du prix des choses. Il a été bradé. Alors il ne faut pas trop espérer retour de cette pièce-là.
Seul ce qui est rare, se paye encore au prix fort.
Ce billet me faisait rire en disant "Découvrir l'Amérique... pour seulement 250 euros". Cette Amérique-là, ce n'est évidemment pas découvrir le Pérou.
Il y a bien longtemps la question lancinante a été de "Comment faire plus avec moins ?" avec la question subsidiaire "Comment produire et gagner un salaire, quand plus personne ne veut payer pour le construire ?".
Des idées très capitalistes se sont arrachées au forceps pour résoudre ces problèmes : délocalisation là où le travail est payé toujours de moins en moins cher, les machines qui accélèrent la production alors qu'elles ne tombent pas malades et ne vont jamais en grève.
Lavoisier, ce capitaliste qui disait avec sa maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » qui est simplement paraphrasait du philosophe grec présocratique Anaxagore « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
Le contre-pouvoir, c'est chercher à apporter un contrepoids à des fonctionnements, des réactions naturels, instinctives et parfois à ses propres idées.
C'est pouvoir osciller entre différentes gauches et droites en fonction des circonstances et des conjonctures parfois avec des idées neuves.
Peu importe, si la variété d'approches que la gauche soit gavée de caviar ou de crevettes du moment que les idées ne soient pas trop avariées, cela me convient.
Je ne suis un fanatique de l'ascétisme.
Vendredi, interviewée, Marie-Hélène Ska, une des deux versions de syndicats, rappelait qu'il y avait moyen de faire de la gauche à plusieurs étages.
Elle se foutait en faisant la distinction entre les syndicats et les partis qui souvent, ne voient que leur propre intérêt dans la volonté de gouverner sur les autres. "Au diable, les partis", surtout quand ils sont pris, qu'ils en aient le nom ou pas, ai-je écrit... il y a longtemps. Pas folle la guêpe de se faire avoir dans les rets étroits d'une politique trop figée à gauche ou à droite. Elle s'envolera toujours par un voie que personne n'avait prédit.
L'évolution, c'est se demander qu'est-ce qui génère cette distorsion entre riches et pauvres pour permettre de la réduire par l'intelligence et par l'instruction.
C'est, évidemment, éprouver un sentiment de repenti quand on s'est trompé de cible et quand on pousse le bouchon trop loin jusqu'à une idéologie qui ne correspond plus à la bonne marche de l'ensemble de l'édifice que l'on appelle "société".
Je ne suis pas sur cette antenne "bloguante" pour être bloqué, mais pour le décrire de manière neutre avec ses points positifs et négatifs avec des avis différents ou opposés et en finale, pour m'opposer à un système donné en enrobant le tout d'un peu plus d'avis personnels.
Quand j'ai cherché les images qui correspondaient au mot "opportuniste" dans la "Google-attitude", de très nombreuses citations en images étaient au rendez-vous et j'en ai repris certaines très significatives de mon sentiment.
Un billet "Enfin une réponse: non, la technologie ne détruit pas plus d'emplois qu'elle n'en crée" me rassurait. Je ne sais si ce billet pourra rassurer tout le monde. Le déclin des emplois, c'est parmi les plus dangereux, les plus difficiles et les plus ennuyeux", était-il rappelé.
Wiki dit "L'opportunisme est une conduite qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances, parfois en le faisant à l'encontre des principes moraux. Jules Grévy, Léon Gambetta, Jules Ferry se caractérisaient par la recherche du soutien populaire dans l'engagement des réformes et s'opposait au radicalisme. En biologie, c'est une espèce capable d'occuper une gamme variée d'habitats selon les circonstances, ou d'adapter son régime alimentaire aux ressources immédiatement disponibles".
Oui, bon, pour faire court, disons qu'être opportuniste, c'est être plus malin que d'autres et chercher en adaptant son chemin et en essayant de ne pas trop sauter dans un premier champ de mines sans pouvoir réagir.
L'adjectif "malin" a une foule de synonymes dont je choisis celui de "adroit".
Le goût du risque, de l'adaptation au changement en suivant son évolution, s'ils ne sont pas obligatoires, sont souvent nécessaires.
Opportunisme, un terme péjoratif et égoïste ?
Peut-être et alors ?
Un mot que seul la classe des nantis peut se permettre ?
Pas toujours.
Opportuniste, ne le sommes-nous pas tous d'entrée de jeu dès la compétition à l'école ?
Faire des études est tout un programme de luttes intestines pour monter sur le podium d'une gloire imaginaire et tout à fait temporaire...
Certains choisiront un domaine qui offre peu de débouchés pour suivre un choix d'affinités ou d'envies et se retrouveront, un jour, avec un diplôme dans un domaine trop étroit, trop spécialisé et par là, inutilisable, du moins temporairement.
Pour ne pas devenir assisté, ils s'introduiront dans une autre filière, moins étroite en attendant une meilleure opportunité.
Qui peut le plus, peut le moins pendant un temps.
Ancien informaticien, j'avais nettoyé devant ma porte au cours du mois de juin.
Je n'ai jamais aimé le travail à la con. C'est ringard.
Si je n'avais pas aimé les automatismes, je n'aurais pas opté pour un tel métier. Déplacer le "nice to have" qui ne me plaisait pas, en queue de peloton a toujours été une opportunité que j'ai toujours saisie.
Non, je n'ai pas travaillé chez Barbie.
D'ailleurs, chez Barbie tout devrait automatiser comme ailleurs.
Quand la retraite avait sonné, ce fut ma première tâche de raconter l'histoire insolite et insolente de l'informatique dans "La grande Gaufre". Les titres étaient explicites suffisamment pour dire qu'à mon époque, il fallait savoir danser avec les loups pour qui rien ne vaut l'image, qu'il fallait changer et fusionner pour être considéré et constater que la rivière ne revient jamais à sa source puisqu'il fallait toujours courir en mutant ou en mutualisant et pour espérer qu'en finale, on puisse trouver sous les pavés des claviers, la plage.
Cette histoire avait été écrite à la suite de celle d'un patron. Il n'a pu conclure que par une phrase "c'est touffu" sans rien y comprendre.
Ah, s'il savait ce qu'on dit à la base des empires, au ras des pâquerettes !!!
Ce n'est pas lui que j'ai été voir encore récemment, mais un ex-patron, un véritable génie de l'informatique qui m'a tout appris, qui malheureusement n'est plus que l'ombre de lui-même physiquement, touché par la maladie de Parkinson mais qui, avec toute sa tête, résolvait encore des équations sur sa bécane toujours sans Internet...
Le numérique n'est encore qu'au début de son évolution. Au bout de son pauvre rouleau, il doit en voir des vertes et des pas mures à langer ses petits-enfants. Un retour aux sources qui ne sont pas celles que l'on se rappelle.
Quoiqu'on dise, réussir dans la vie reste une affaire très personnelle qui demande de la chance et quelques ingrédients de base qui ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval.
Le livre de Alain Supiot, "La Gouvernance par les nombres", dit que tout est bousculé par la résurgence du vieux rêve d’une harmonie fondée sur le calcul qui entraine une gouvernance par les nombres déployée sous l’égide de la « globalisation ». Cet idéal vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables. La révolution numérique a pris place par un pouvoir impersonnel dicté par un programme et la réglementation à la régulation. Ce qui crée des liens d’allégeance avec elle".
Que cela peut mener à l'allégeance aveugle, nul ne le conteste. Comme toujours, tout dépend de ce qu'on en fait de cette allégeance. Comme toujours, les extrémismes extrapolés font partie des risques majeurs.
Le libéral John Dewey avait une "philosophie marquée par l'instrumentalisme, c'est-à-dire par la volonté de rompre avec la philosophie classique qu'il voyait comme plus ou moins liée à la classe dominante, pour en faire un instrument permettant aux hommes de mieux s'adapter au monde moderne. Le principal moyen envisagé est ce qu'il nomme la « théorie de l'enquête », repose sur l'idée qu'un changement dans l'environnement entraîne des problèmes d'adaptation qui doivent être résolus au moyen d'une enquête où diverses hypothèses sont examinées. Les théories philosophiques traditionnelles sont alors vues comme des moyens de fournir des hypothèses à tester".
"Tester les opportunités", tout et n'importe quoi, j'en ai fait un culte.
Un opportunisme de fainéant, à la recherche de toujours plus d'efficacité, pour en faire moins que la veille.
Je préviens, je le suis encore, c'est devenu comme une déformation professionnelle.
J'ai entrepris les technologies du numérique quand elles débutaient.
Ce fut plus comme une passion de tout créer "from scratch" que comme travail.
Aujourd'hui, le train du numérique roule déjà à grande vitesse de croisière et j'ai décroché mon wagon.
Plus moyen d'être opportuniste dans un tel contexte sans avoir les idées sur des voies parallèles.
J'ai bien connu les situations décrites dans ce film "The Company men" qui repassait récemment sur France3.
Un monde sans trop de scrupules. L'exception européenne, un filtre protecteur de plus par rapport à la méthode US qui est un laboratoire du libéralisme sans aucun appuie-tête, sans véritable parachute.
Alors, comme il est dit dans le film et prodigué par le psy d'opérette : "on gagne parce qu'on a la foi, le courage et l'enthousiasme".
...
Pourquoi ai-je confiance dans les générations suivantes ?
Parce qu'elles ne voient pas les choses avec les mêmes yeux que les précédentes.
Elles s'adaptent à l'obscurité ou à la luminosité plus vite qu'on le pense.
Nous vivons un nouveau choc de générations mais à plus grande vitesse.
Évidemment, comme toujours, le choc s'en est retrouvé amplifié.
La chanson de Goldman "Toute la vie" lors de la représentation des Enfoirés a généré une polémique.
Goldman, un vieux con ? comme il était dit par certains.
La conclusion généralement admise fut la volonté d'"Inciter des jeunes à aller plus haut même si c'est difficile et parce que c'est difficile, c'est avoir du respect et de l'ambition pour eux".
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"Réussir 'à la belge' à partir de presque rien".
A la base, il y avait le livre de Chantal Jaquet "Les Transclasses ou la non-reproduction".
Son préambule était : "La théorie de la reproduction sociale admet des exceptions dont il faut rendre compte pour en mesurer la portée. Cet ouvrage a pour but de comprendre philosophiquement le passage exceptionnel d’une classe à l’autre et de forger une méthode d’approche des cas particuliers.
Il analyse les causes politiques, économiques, sociales, familiales et singulières qui concourent à la non-reproduction sociale, ainsi que leurs effets sur la constitution des individus transitant d’une classe à l’autre.
À la croisée de l’histoire collective et de l’histoire intime, cette démarche implique de cerner la place dans la classe, le jeu des affects et des rencontres, le rôle des différences sexuelles et raciales. Elle invite à briser l’isolement disciplinaire pour appréhender la singularité au carrefour de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie sociale et de la littérature. Elle requiert la déconstruction des concepts d’identité sociale et personnelle au profit d’une pensée de la complexion et du métissage des déterminations. À travers la figure du trans-classe, c’est ainsi toute la condition humaine qui est éclairée sous un nouveau jour".
L'article du Vif pointait les manières de réussir et les raisons du fait que cela ne marcherait pas sans elles :
- La passion et le travail
- L'écoute tous azimuts
- La soif d'apprendre et de se remettre en question en permanence
- Le fait de bien s'entourer
- La curiosité
Pour se sauver en période de turbulences, il n'y a pas de codes magiques sinon, celui de la diversité et d'avoir la généralité d'idées et de projets en stock. Celui qui ne croit qu'à réussir par l'expertise, pourrait rester sur le carreau quand le domaine perd les couleurs de sa jeunesse.
Cette semaine, lors du classement des université on concluait qu'il y avait pléthore de métiers du futurs, d'orientations et de filières. Il y avait tellement de développements durables qui apportaient des débouchés potentiels, que l'on regretterait le temps où l'on devait seulement choisir entre faire son droit ou la médecine (à voir ici entre 23:30-26:20). Il était dit que les sciences humaines ont toujours plus de succès que les sciences techniques ou tournées vers les maths.
On ne peut évidemment pas s'arracher à sa classe sociale ou à sa condition, sans avoir d'autres modèles sous les yeux.
L'ascension ne peut se faire que par l'escalier et pas par l’ascenseur.
Être bosseur, tenace, débrouillard sont les maîtres mots et parfois jouer des coudes s'impose quand on se sent bousculé.
Être bardé de diplômes sans avoir une personnalité qui va de pair, n'assure pas le percement du mur du silence et de la réussite quand il n'y a pas de bagages techniques, de réseaux ou un CV en béton armé.
- Analyser les opportunités signifie lire autant les lignes qu'entre les lignes et remonter aux sources de leurs auteurs.
- Créer son entreprise avec ambition si on a un projet à défendre avec le goût du risque et pas à l'aveuglette. Seule la convergence d'un faisceau de ces critères peut aboutir au but désiré.
- Communiquer, c'est avant tout, chercher l'inspiration chez les autres, sans la copier et se motiver par l'exemple de ce qui marche.
Le manque d'aisance trahit toujours son acteur. Surtout ne pas avoir peur de se faire virer, cela se sent à plein nez.
Spinoza dans sa théorie des affects positifs et négatifs donne déjà quelques réponses à cette situation délicate.
Faut-il avoir peur du ridicule et du bide ?
Le ridicule ne tue pas. Le bide, ce serait souvent de rester dans son coin et d'avoir rater le coche d'avoir exprimé ses idées progressistes.
Oui, d'accord, religions, enfants, politique, vie privée restent des tabous pour ne pas effrayer ceux qui sont déjà en place.
Mais parfois, dire des énormités, faire du buzz dans des créneaux porteurs, est parfois bien mieux que dire des platitudes et de rester dans le rang des histoires que tout les pépères racontent et répètent.
J'aime les énormités qui transfigurent par ses excès de vouloir un avenir meilleur même sur une Terre que l'on sait, depuis, être finie.
La mondialisation, Internet et les nouvelles technologiques se sont adaptés aux nouvelles normes sans fondamentalement changer les rapports entre les hommes tandis que les conversations sur Facebook tournent souvent autour du temps qu'il fait et des sujets liés à la bouffe. Curieux, non ?
Les réseaux de LinkedIn sont plus porteurs de contacts intéressants que ce réseau social qui souvent n'est que Fakebook.
Une contre-histoire de l'Internet était-il nécessaire comme en parlait ARTE ?
S'il y a une cyberguerre, il devrait pouvoir y avoir une cyber-paix quelque part, même si le mot sans trait d'union n'existe pas dans la langue française.
Mais, c'est vrai, dans ce monde virtuel, pour avoir une chance d'en découvrir plus, il faut remonter au code initial et le comprendre.
Introverti au départ et opportuniste à l'arrivée, je suis devenu extraverti par opportunisme en ajoutant que pour réussir, la technicité n'était plus suffisante.
Solitaire, je n'aime pas courir en rangs serrés à la queue leu-leu dans une ornière tellement profonde qu'on en puisse plus s'en échapper à force d'être empruntée.
Ceux qui s'adaptent aux circonstances auront plus de chance que d'autres, c'est tout.
S'adapter aux autres, c'est parfois aussi faire du sur-mesure.
Les enseignants ont le rôle à jouer de faire jaillir les talents du lot et les encourager à développer leur potentiel. Sinon, pour celui qui n'a pas besoin de cet aiguillage, le MOOC, bien moins cher, suffira.
Les chasseurs de tête connaissent très bien les règles d'analyse de personnes via 3x20 secondes qui marquent une personnalité ou la démarque par le look, le comportement et les premiers mots échangés.
...
En 2006, je terminais un billet par :
"Je vous tiendrais au courant si j'étais prêt ou capable d'assumer une "2ème sess" ?".
J'étais hors course, je n'ai pas eu de 2ème sess identique et n'essayai jamais d'y retourner.
Les connexions Internet ont construit des liens virtuels à travers les hommes pour qu'ils s'instruisent ensemble.
Elles ont ouvert les vannes de la mondialisation et ont été un catalyseur à des avancées technologiques et scientifiques.
Ce monde virtuel est bien étrange avec ses points positifs et négatifs.
Tout le monde veut y exprimer son avis et voudrait qu’il soit pris en considération.
Depuis, une démocratie populaire participative tente de prendre le pouvoir sur la démocratie représentative.
Plus on est de fous, plus on s'amuse ... et, comme nous sommes tous différents, moins on décide.
En fait, toutes ces connexions ont utilisé l'opportunisme par de vraies ou fausses opportunités, sans le savoir comme Monsieur Jourdain faisait de la prose.
Il est dit dans ce billet "En Belgique, les métiers techniques n'attirent plus vraiment les jeunes".
Aujourd'hui, je proposerais à un jeune de suivre ses affinités en espérant que celles-ci correspondent aux disponibilités du moment et d'inventer de nouveaux créneaux. De marcher sur deux pieds pour garder l'équilibre.
Cette fois, je reste opportuniste avec l'efficacité que ce soit en écrivant, en joggant, à vélo comme avant mais admettant de le faire en plus de temps et au moment opportun.
J'utilise, en fait, ce que j'ai participé à créer.
Cela s'appelle peut-être de "vieillir en douce" avec opportunisme comme Albert Frère mais avec beaucoup moins de potentiel sinon celui de l'humour.
Lui, n'aura pas jamais à écrire son histoire que par l'intermédiaire d'un nègre.
...
"Anecdotes" de l'article du Vif
Il y avait de jeunes entrepreneurs indépendants.
C'est vrai, qu'il y a moyen de trouver un des chemins du succès différents.
Malheureusement, c'est souvent peu aidé par les organismes publics qui parent au plus pressé, préconisent d'aider des sociétés au potentiel d'emplois plus important.
- Le Marocain, Ahmed, ainé de douze enfants, avait lu "Gagner" un livre de Bernard Tapie. Ce fut pour lui une révélation et est devenu patron d'une société d'import-export sans diplômes.
- Yves, fils d'agriculteur, patron de "Fact Group" dit avoir besoin de l'adrénaline du défi et de la difficulté.
Une dernière, personnelle : Alors au service militaire, un jour, il a fallu courir à bardas complet et fusil pendant une série de kilomètres, ce qui me faisait évidemment ch.... Un camion est passé qui m'a appelé en m’incitant à grimper caché dans sa benne. Ce fut fait. Je suis arrivé dans les premiers à destination...
Opportunisme, encore et toujours...
Les anglo-saxons revendiquent leur statut de self-made-men en partant de rien tandis que la France voue une passion aux diplômes ENA & Co alors que même Bac+5 n'assure plus rien malgré la pub des écoles concernées.
La principale raison pour laquelle la France échoue à se réformer, c'est que les gouvernements successifs de gauche ou de droite ont appris à ne pas résister à la foule furieuse des manifestations.
"La France et l'Inde sont les deux pays qui connaissent le plus de fuites des cerveaux", est-il dit encore dans le même style de feuille de route.
Selon Wieviorka, c’est la forte centralisation de l’État français qui est en cause. “La France est plus un État qu’une société civile. Il n’y a pas beaucoup d’espaces pour les négociations”.
La force centripète, peut-être aussi.
Un populisme français se retourne vers un passé glorieux pour justifier ses actions. Des De Gaulle, des Napoléon pour prouver que la démocratie participative doit prendre le pas sur la démocratie représentative.
Dès lors, il ne faut pas s'étonner que les décisions réformistes fassent du sur-place et que le pragmatisme anglo-saxon garde une longueur d'avance.
Pourquoi l'Europe face aux États-Unis ne parvient-elle pas à endiguer le chômage de longue durée?, lance un autre billet.
Réponses données et résumées par le manque ou le trop plein de:
1. La mobilité géographique.
2. Les allocations de chômage généreuses.
3. Le plus grand nombre d’opportunités de travail aux États-Unis.
4. L’abandon du marché du travail de milliers de chômeurs américains.
En fait, il faut oser dire que dans un monde ouvert, en Europe, nous n'avons plus vraiment les moyens de notre politique dite "sociale". Attention qu'on prenne le mot au sens large : "comme l'expression de l'existence de relations entre les vivants" quand toutes les autres parties du monde ne jouent pas avec les mêmes règles et écrasent l'autre au passage. Réduire les écarts et restituer une classe moyenne qui s'est écrasée et, en finale, calmer ou soutenir ceux qui n'en font plus partie.
...
Cela ne veut pas dire, qu'il ne faut pas se tenir sur ses "starting block" dès le premier changement de direction du vent.
Ne pas avoir un fond social, ce serait se mettre, un jour, soi-même en porte-à-faux.
Le Vif titrait récemment un autre article sur le changement de politique "à la belge":
"Le triomphe du pragmatisme" en constatant que le gouvernement gérait les affaires publiques comme une entreprise. Il y avait, disait-il, une perte de souveraineté face aux contraintes internationales et aux pressions des lobbies.
Nous assistons dans beaucoup de pays européens à une bataille nord-sud avec les entreprises du sud qui remontent vers le nord, délocalisées avec leurs productions vers le nord (ex: en Italie 12:00-16:00).
Les derniers migrants n'en apportent qu'une autre preuve.
Dans le nord, cela se déroule plus sans doctrines basées uniquement sur l'émotionnel. Le sud semble garder un monde de principes intangibles contre vents et marées.
Les entreprises et la vie deviennent, ce qu'on en fait.
Cela, avec ou sans potentiel à disposition...
Avec ou sans diplômes, mais en apportant quelque chose d'inédit et qui plait à la plupart des autres qui peuvent être locaux ou internationaux.
Les diplômes sont devenus souvent des potentiels dévalorisés qui veulent monter le plus haut haut possible, des outils 'cartes de visite" de plus en plus vite, obsolètes. Des potentiels qui 'éventuellement' permettent de réussir une vie par... opportunisme.
J'avais pensé qu'avec les problèmes que connait l’Égypte, l'égyptologie avait un peu de plomb dans l'aile, quand je suis tombé sur un article du Match qui parlait de l'équipe de Franck Goddio qui, après des fouilles au large de la baie d'Aboukir, avait trouvé des vestiges de l'époque des Ptolémée avec les villes de Thorus Heracléion et Capope englouties par un cataclysme au VIIIème siècle.
"Oui, l'archéologie en Égypte est encore possible", disait Frank Goddio.
J'en avais parlé avec une archéologue, sans dire ce que j'avais lu pour voir sa réaction.
L'exposition "Osiris, Mystères engloutis d’Égypte" à l'"Institut du monde arabe" en fait foi.
"Il n'y a aucun mal à se faire du bien", répondais-je à ma conscience, il y a longtemps, avec l'humour de circonstance.
Un soir de cette semaine, ARTE présentait la Russie d'aujourd'hui.
Pas celle à laquelle on pourrait s'attendre, celle des oligarques et des poupées russes. (Extraits).
Si nous sommes bien loin en distances, nous le sommes bien près des idées privées dites "à l'américaine" dont j'avais parlé plus haut. Ce n'est pas ce genre de nanas piégées qui croient aux princes charmants et qui feront monter le genre humain au septième ciel. La conclusion du film, ce sera qu'elles diront à leurs suivantes "Quelle que soit la vie que tu choisis, vis la bien".
Le cas de la Chine n'est pas différent. Mardi sur la même chaîne dans "Rêve chinois" avec son miracle économique qui comporte un côté obscur de champion de la corruption.
La bonne soupe, plus elle est noire, plus elles semblent bonne....
Collectivisme et productivisme finissent toujours par se rejoindre, mais pas toujours là où on l'imagine et on l'espère.
Le même soir, pour nous mettre d'accord ARTE, ce fut "Mammon ou la religion de l'argent" (extraits).
Alors, que dire de plus sinon de choisir sa propre voie au mieux de ses possibilités et de ses opportunités sans dépasser un certain seuil quand le trop plein d'argent pourrit tout sur son passage. Qu'il faut aimer les difficultés puisque ce sont elles qui font vivre mieux quand on les résolve.
Trop de facilités, par contre, encroûtent, annihilent toutes envies de créer et de changer. Sur mer, Olivier de Kersauson dans son dernier livre. Pourquoi serait-ce tellement différent sur terre.
Que la chute d'Icare n'est pas qu'un mythe grec.
L'argent n'est qu'un potentiel, un outil, mais jamais un but en soi.
Être contradictoire dans ce qui vient d'être dit, je dois l'avoir été plusieurs fois mais les contradictions ne sont-elles pas là uniquement pour s'assurer de ne pas se faire embrigader par l'une d'elles ?
Vous, les jeunes, soyez de nouveaux héros.
Des renards qui recevront du fromage de Hollande au bas de l'arbre, peut-être, mais quelque peu "auto-immun".
Soyez vivants et pas des fous de dieux...
"Credo Cogito ergo sum"...
Oui, tout cela j'aurais pu et dû dire comme réponse du berger à la bergère, à mon interlocuteur du début de ce billet qui cherchait son chemin dans l'opposition pour ne pas aller à sa perte et qui avait coupé la conversation comme un "non-recevoir".
Avant de prendre ce chemin, il faut connaître les méandres qui ont poussé les adversaires, à l'avant de la scène.
Pour finir ce billet, je ne pouvais que choisir la chanson de Jacques Dutronc, "Je suis un opportuniste".
N'était-ce pas aussi la meilleure transition pour passer le flambeau à la génération suivante représentée par Thomas qui parle lui de "Demain" ?
Psychologiquement vôtre, bien entendu.
L'enfoiré,
L'électron libre sans langue de bois que vous ne verrez jamais sur un plateau de télé.
Citations:
- "Il y a ceux qui ne s'occupent que de leur sexe et de leur compte en banque. J'appelle ça la mer morte", Charles Peguy
- “Tout le monde est opportuniste, mais chacun ne le sait être avec opportunité.”, Maurice Chapelan
- “J'aimerais mieux être un opportuniste et flotter, que couler à pic, mes principes autour du cou.”, Stanley Baldwin
24 août 2015 : l'attentat raté du Thalys, c'est un nouveau venu au Café serré de la saison qui le fera
L'opportunisme, cela s'apprend....
Commentaires
Une autre anecdote?
Notre Grande Surface (pas de pub) a initialisé le système de caisses avec file unique. La caisse libre est indiquée par une télé pour accélérer le processus pour les clients. La veille, une réfractaire dans la fille s'est mise sur les rangs des "incompris" en invoquant George Orwell pour justifier son déaccord.
Réfractaire, je l'ai toujours été pour les caisses "do-it-yourself" qui n'étaient pas plus rapides, ni efficaces puisqu'un travail n'est jamais mieux effectué que par celui qui en a l'habitude.
Les caissières auront ainsi encore une chance de garder leur place.
Écrit par : L'enfoiré | 23/08/2015
Mais, suis-je bête... C'est par opportunisme.
C'est expliqué dans le bouquin de Olivier Adam "Je vais biens, ne t'en fais pas.
La vieille se fait aider par Claire, la caissière. Elle prend le porte-monnaie, en extrait la somme exacte.
Le couple qui suit c'est Claire qui les aime bien parce qu'ils prennent à deux la caisse de Claire avec un sourire partagé avec un bonjour.
Un bonjour et un sourire sont compris dans le prix et de nos jours, cela n'a plus de prix, c'est tellement rare donc c'est cher.
Écrit par : L'enfoiré | 23/08/2015
Encore une autre explication:
Festivals: mieux vaut le chaos au bar qu’une file organisée
Le chaos qui caractérise généralement la zone située devant les bars des festivals permet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, d’être servi plus rapidement que dans une file organisée, ressort-il d’une étude de l’ingénieur Wouter Rogiest de l’Université de Gand publiée sur le site de la revue scientifique Eos.
Un temps d’attente
Dans des cas comme les festivals, où des périodes de forte demande succèdent à des périodes plus calmes, le service aléatoire est plus efficace qu’un service organisé où chacun passe dans un ordre établi. Dans certains cas, le temps d’attente pour le festivalier assoiffé baisse jusqu’à 6%.
L’étude est basée sur un modèle mathématique issu de la théorie des files d’attente et non sur des données concrètes. Ce modèle s’applique parfaitement à cette problématique, estiment les auteurs de l’étude.
Un traitement prioritaire des petites commandes
La plus grande efficacité des comptoirs désorganisés s’explique par le traitement prioritaire des petites commandes. Il s’agit donc purement de théorie, l’ampleur de la déshydratation du festivalier ne pouvant pas être connue à l’avance par celui qui se trouve derrière la pompe. C’est cependant cet élément qui permet au modèle chaotique de dominer en efficacité les files bien ordonnées.
Le chaos n’est pas forcément le modèle le mieux considéré
Les auteurs de l’étude ont également constaté que la désorganisation entraînait de plus grandes variations dans les temps d’attente. Concrètement, au bar de Dour ou du Pukkelpop, certains festivaliers plus aguerris sont servis en un temps record, tandis que d’autres se dessèchent inexorablement. Le cerveau humain ayant tendance à davantage retenir les mauvaises expériences - s’il est encore en état de se remémorer quelque chose -, il n’est toutefois pas certain que le chaos soit le modèle le mieux considéré.
http://www.lesoir.be/970636/article/l-ete-du-soir/2015-08-24/festivals-mieux-vaut-chaos-au-bar-qu-une-file-organisee
Écrit par : L'enfoiré | 24/08/2015
J’aime bien connaître l’étymologie d’un mot car cela donne une bonne information sur sa signification .
On est à l’origine du mot et on oublie toutes les évolutions qu’il a pu subir!
Opportun vient du latin "opportunus" càd ob pour vers et portos pour port.
Opportunus se disait du vent le plus favorable pour les marins qui, sur le chemin du retour , les poussait vers le port.
Opportun traduisait donc au départ non seulement le caractère utile mais aussi qui arrive au bon moment .
Je me demande comment opportuniste a pris un caractère péjoratif au fil du temps.
Même en biologie, on parle de germes opportunistes quand ces germes prolifèrent suite à une déficience immunitaire.
Pour moi, être opportuniste, c’est avant tout se connaître et avoir confiance en soi de façon à choisir le bon chemin quand il se présente.
C’est aussi avoir suffisamment d’énergie pour prendre des décisions rapides.
Je dirais en résumé faire des choix, décider de sa vie et ne pas se laisser porter par la vie.
Écrit par : Léopoldine | 24/08/2015
Merci pour avoir cherché l'étymologie.
Langue nautique passée dans l'usage courant « qui vient à point, commode, utile, avantageux » ; le rapport avec "portus" continuait toutefois à être senti par les Romains.
Le mot "péjoratif", lui-même, du bas latin "pejorare", aggraver, du latin classique "pejor, -oris, pire
Il tendrait à déprécier ou à dénigrer la personne, l'objet ou la notion auxquels il s'applique.
Je ne vois pas, non plus, le lien fonctionnel entre les deux mots.
Le passage du latin au français est parfois hasardeux.
François 1er a été très hasardeux d'imposer sa langue comme je le dis Nabum qui a fait partie de cet article
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/france-ta-langue-fout-le-camp-170901#forum4367304
Écrit par : L'enfoiré | 24/08/2015
Le billet de Paul Jorion du "Temps qu'il fait" ( http://www.pauljorion.com/blog/2015/08/21/le-temps-quil-fait-le-21-aout-2015/ )
faisait parfois sourire quand il disait :
"Et voir ce que d’autres pensent de ce que vous avez écrit, ça vous oblige à poser un autre regard. Et en fait, ce n’est pas vraiment poser un « autre regard ». Vous connaissez peut-être un petit peu les idées que j’entretiens du côté de la psychanalyse. Et j’ai l’impression que nous nous comprenons nous-même de la même manière que nous comprenons les autres, c’est-à-dire essentiellement en nous observant. Et « en nous observant », c’est en nous regardant, par exemple, sur des vidéos, sur des photos, en nous écoutant nous-mêmes parler. Nous comprenons qui est la personne que nous sommes. Pourquoi ? Parce que le fait d’ingurgiter cette information supplémentaire relance, à mon sens, la dynamique d’affect qui nous fait poser des questions sur la personne que nous sommes : si nous avons le sentiment de coller ou non à cette réalité extérieure à nous."
Je crois qu'il n'a pas compris ce qu'était "poser un autre regard".
Aurait-il eu un blog "postjorion" s'il l'avait fait?
Écrit par : L'enfoiré | 24/08/2015
ARTE présente "Le rêve chinois" ce soir.
L'incroyable boom de l'économie chinoise. En dix ans, les revenus de la population urbaine ont triplés et sont devenus de nouveaux spéculateurs en Bourse, parfois en empruntant pour renforcer le rendement.
Tout est gangrené par la corruption
Réclusion à perpétuité pour la corruption et abus de pouvoir de Bo Xilai.
Malversations des époux Ding Shumiao.
Pots-de-vin et "petits cadeaux" entretiennent trop l'amitié des affaires.
Sur le Web, des opposants et des militants traquent les excès.
Xi Jiping, en manu pulite, est pourtant en chute vertigineuse dans les sondages d’opinion depuis début 2015.
Écrit par : L'enfoiré | 25/08/2015
Le capitalisme favorise-t-il la pauvreté?
Lors de sa visite en Bolivie, le pape François a vivement critiqué le capitalisme, “qui a imposé la mentalité du profit à tout prix, sans aucune préoccupation pour l'exclusion sociale ni pour la destruction de la nature”. “Ce système est aujourd'hui intolérable : les ouvriers agricoles le trouvent intolérable, les ouvriers le trouvent intolérable, les communautés le trouvent intolérable, les gens le trouvent intolérable, la Terre elle-même (...) le trouve intolérable”, a dit le pape.
Mais les problèmes qui fâchent le chef de l’Eglise catholique sont-ils la conséquence d’un capitalisme débridé, ou au contraire, de son incapacité à produire ce qu’il aurait dû générer, en raison d’obstacles particuliers, se demande Ricardo Hausmann sur le site du Project Syndicate.
Ricardo Hausmann, un ex-ministre du Plan au Venezuela, et un ancien économiste de la Banque de Développement Inter-Américaine, enseigne désormais la Pratique du Développement économique à l’Université d’Harvard.
Il rappelle que Karl Marx avait théorisé que le rôle du capitalisme était de réorganiser la production, ce qui conduisait à l’élimination des petits fermiers, artisans et commerçants au profit de sociétés privées de grande taille, ce qu’il appelait le “capital”. En conséquence, les travailleurs ne pouvaient plus échanger leur force de travail que contre un maigre salaire.
Karl Marx avait écrit ces lignes au moment même où la classe moyenne était en pleine émergence aux Etats-Unis et en Europe. Grâce à elle, des millions de gens ont vu leur salaire et leur pouvoir d’achat augmenter, note Hausmann. Ce phénomène s’est produit parce que la réorganisation de la production induite par le capitalisme a permis une formidable augmentation de la productivité, analyse-t-il. La division du travail a suscité une division du savoir entre les individus qui a favorisé la création d’un réseau d’échange et de collaboration dans divers domaines d’expertise.
Il affirme que dans les pays émergents, la réorganisation de la production n’a pas eu lieu, et que l’on a assisté au contraire à une explosion des travailleurs indépendants. Ainsi, 19 professionnels sur 20 seraient des indépendants en Inde, alors qu’on n’en compte qu’un sur 9 aux Etats-Unis. Au Pérou, les grands groupes emploient moins de 20% des actifs; au Mexique, seulement un tiers.
En outre, au sein d’un même pays, les valeurs des indices décrivant le bien-être sont étroitement liées à la proportion de la main d’oeuvre employée dans des firmes capitalistiques, note Hausmann. Dans l’Etat mexicain du Nuevo León, où les deux tiers des travailleurs travaillent pour des sociétés cotées, le revenu par tête est plus de 9 fois supérieur à celui de l’Etat du Chiapas, où cette proportion d'actifs ne dépasse pas 15%. De même, le revenu par tête de Bogota, la capitale colombienne, est 4 fois supérieur à celui de Maicao, une région où le nombre d’emplois créés par les grandes entreprises est 6 fois inférieur.
Que dire de la Bolivie, où le pape a lancé sa diatribe contre le capitalisme? Les grandes multinationales l’ont totalement ignorée, observe Hausmann, parce qu’elles estiment que ce n’est pas un pays rentable. “Le problème du monde émergent est que le capitalisme n’a pas réorganisé la production dans les pays et les régions les plus pauvres, ce qui a exclu la majeure partie de la force de travail de son champ d’opérations. Comme Rafael Di Tella et Robert MacCulloch l’ont montré, les pays les plus pauvres du monde ne sont pas caractérisés par leur confiance naïve dans le capitalisme, mais par leur totale défiance en celui-ci, ce qui a mené à une intervention gouvernementale et une réglementation commerciale très lourdes. Dans de telles conditions, le capitalisme ne peut pas prospérer, et ces économies restent pauvres”, écrit Hausmann.
“Le pape François a raison de se concentrer sur le sort des gens les plus pauvres du monde. Toutefois, leur misère n’est pas la conséquence d’un capitalisme débridé, mais d’un capitalisme qui a tout simplement été bridé d'une mauvaise manière”, conclut l’économiste.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-capitalisme-favorise-t-il-la-pauvrete&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/08/2015
Selon une étude du cabinet américain Wagepoint rapportée par La Libre Belgique, 60% des métiers exercés en 2030 n’existent pas encore actuellement.
D’après Wagepoint, parmi le classement des 10 emplois les plus sollicités de nos jours, aucun d’entre eux n’était exercé il y a 11 ans, en 2004.
A cette époque, des postes tels que spécialiste du développement durable, développeur ou programmeur d’applications mobiles, technicien du cloud computing, data miner ou encore manager de réseau social, n’existaient pas encore.
Parmi ces métiers qui n’existent pas encore de nos jours et qui seront exercés dans 15 ans, Wagepoint dénombre des emplois tels qu’architecte du numérique pour la création d’immeubles virtuels pour les publicitaires et commerçants, spécialiste du bien-être du 3e âge, ingénieur du corps chargé de la création de morceaux de corps pour les transplantations, expert en nano-médecine, agriculteur vertical sur des surfaces réduites, contrôleur du climat, manager d’avatars pour les personnes virtuelles, chirurgien de la mémoire pour les populations vieillissantes ou encore designer génétique d’enfants.
Selon le Forem, en Belgique, des milliers d’emplois devraient être créés dans un futur proche, principalement dans la santé, l’aide sociale, le secteur financier, des communications et de la chimie.
Le monde de l’entreprise s’y prépare déjà.
Ainsi, selon une étude d’Ernst & Young, la majorité des dirigeants d’entreprise ont déjà prévus ces modifications des emplois au sein de leurs effectifs et 40% des patrons estiment que 25% de leur personnel sera concerné par ces changements.
Cependant, même si les innovations technologiques vont permettre la création de nouveaux emplois, il est fort probable que beaucoup d’emplois actuels disparaissent à cause de l’automatisation, de la numérisation et de la robotisation.
En 2035, selon ING, près de 50% des emplois belges seront susceptibles de disparaitre à cause de la robotisation.
Pour Agoria, la Fédération belge de l’industrie technologique, cette situation n’est pas nouvelle.
L’association précise que depuis plusieurs années, le secteur industriel en Belgique tend vers l’automatisation et la robotisation de certaines fonctions afin de faire face au handicap salarial par rapport aux voisins.
Cette automatisation a surtout provoqué la disparition d’emplois aux mains de travailleurs peu qualifiés.
Ainsi, 40.000 postes de l’industrie manufacturière de notre pays auraient disparu depuis 7 ans.
Parmi ceux-ci, un huitième de ces disparitions seraient dues au fait que les travailleurs ont été remplacés par des machines.
Selon Thierry Castagne d’Agoria, il s’agit davantage d’un déplacement et d’un rehaussement de compétences plutôt que de disparitions.
Une multitude de postes ont été créés dans la conception, l’ingénierie et l’entretien des nouvelles machines. Parallèlement, sur la même période, les postes d’experts numériques ont sensiblement augmenté en Belgique.
La numérisation rapide de l’économie fait d’ailleurs en sorte que notre pays est confronté à un problème de formation et de recrutement, précise le journal.
Par conséquent, il faut parfois engager à l’étranger car certains profils manquent encore en Belgique.
Source http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=6-metiers-sur-dix-exerces-en-2030-nexistent-pas-encore-a-lheure-actuelle&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 26/08/2015
Tout le monde se rappelle de la pub "moins cher c'est illégal", voici la dernière nouvelle
Maasmechelen Village est au bord de la faillite
Maasmechelen Village, le village de magasins d’usine haut de gamme situé à côté de Hasselt, non loin de la frontière hollandaise, est au bord de la faillite, et son maintien ne tient qu’à son propriétaire.
Depuis sa création en 1992, cet “outlet center” a accumulé des pertes de l’ordre de 224 millions d’euros, notamment en raison de ses coûts de fonctionnement trop importants. En effet, son chiffre d’affaires annuel de 20 millions d’euros ne lui permet pas de compenser ses charges d’exploitation et les intérêts qu’il doit payer, ces deux postes se montant tous les deux à 22 millions d’euros. En conséquence, le centre a été déficitaire chaque année.
Pourtant, Maasmechelen Village est un grand succès: il attire chaque année quelque 3 millions de visiteurs dans sa centaine de boutiques. Ces clients peuvent bénéficier de rabais pouvant aller jusqu’à 70% du prix de départ sur les articles de près 150 marques haut de gamme. L’année dernière, le village en a ajouté 8 de plus pour se sortir de ses difficultés, dont Max Mara, Gant, All Saints, et G & G Cucina, entre autres. Cette stratégie, qui consiste à proposer un espace aux marques les plus prestigieuses, lui permet d’augmenter les redevances qu’il perçoit et qui composent la majeure partie de ses ventes. Pour cette année, ces redevances ont été revalorisées de 3,6%.
Les dirigeants du village cherchent également à séduire la clientèle chinoise, réputée pour son fort pouvoir d’achat. Enfin, le propriétaire du centre, VR European Holdings, a assuré qu’il mettrait la main à la poche pour garantir sa solvabililté en 2015 et 2016. Cette société est déjà le plus gros bailleur de fonds du centre, lui ayant octroyé près de 172 millions d’euros de prêts. En outre, les autres dettes du centre, qui arrivent à échéance en 2016, pourraient également faire l’objet de réaménagements pour le maintenir à flots.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=retail&item=maasmechelen-village-est-au-bord-de-la-faillite&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2015
Opportuniste, Paul Jorion?
Non, pas du tout, dans cette vidéo du Temps qu'il fait
quoique...
Mais, le sujet de ce billet rejoint parfaitement ce qu'il disait.
>>>>>
Bonjour, nous sommes le jeudi 27 août 2015, et quand je fais cette vidéo un jeudi plutôt qu’un vendredi, vous connaissez la raison : c’est parce que je suis sur la route le vendredi. Et effectivement, demain, je pars assez tôt, et en fin de journée je me retrouverai à Namur, parce que je parle à Namur samedi. En cours de route, j’accorderai une interview à un journaliste d’un grand quotidien, et, également, j’irai signer quelques exemplaires du livre Penser tout haut l’économie avec Keynes chez Odile Jacob, l’éditeur. On signe quelques exemplaires pour envoyer aux messieurs-dames de la presse, en espérant que cela les disposera favorablement à faire une critique positive du travail qui a été fait.
Donc, samedi, je parle à Namur et il y a un débat, et la question, c’est celle du rapport entre les entreprises et, je dirais, le bien commun, et tout à l’heure, j’ai émis quelques réserves quant à la manière dont le sujet allait être abordé, parce qu’on m’a dit que, voilà, on découperait ça en trois tranches, et ces trois tranches, malheureusement, ne comprenaient absolument pas les aspects que je voulais souligner. Par exemple, comme vous y pensez bien, la disparition du travail et la manière dont il faut comprendre l’entreprise dans cette perspective-là, et aussi la financiarisation des entreprises, c’est-à-dire le rôle joué de plus en plus par le capital et de moins en moins par des acteurs humains. Voilà.
Le lendemain, dimanche, le 30 [août], je passe par Paris, et à Paris, je participe à une émission de France Inter, une émission intéressante. Je suis l’invité de Stéphane Paoli. J’ai déjà été plusieurs fois son invité dans le cadre de l’émission qui s’appelait : « 3D », mais l’émission change de format : c’est une émission qui devient un dialogue entre un représentant de la société civile – qui en l’occurrence sera moi-même – et un représentant (ou une représentante) du monde politique, et qui, en l’occurrence, sera Madame Valérie Pécresse. Alors, vous la connaissez peut-être de réputation, et c’est une personne que je qualifierai de très compétente et de redoutable. Redoutable, parce qu’il m’arrive, dans des débats, de rencontrer des personnes qui sont des personnes qui peuvent éventuellement être extrêmement connues, mais dont j’ai le sentiment qu’il n’est pas trop difficile de contrer leurs arguments et de convaincre le public de la vérité de ce que j’avance. Et Madame Pécresse, c’est une personne extrêmement cohérente, qui a un discours qui tient debout, qui tient la route, qui n’est pas celui que je tiendrais moi-même, mais il s’agit d’une personne avec qui un dialogue me demandera d’être au meilleur de ma forme, j’en suis convaincu ! Voilà.
Alors, ça c’est pour l’actualité immédiate. Vous verrez, dans la semaine qui vient, je me rends à nouveau à Paris mais c’est pour France Culture, cette fois-ci. Ça s’appelle : « La grande table » où, aussi, on a l’amabilité d’accorder une importance certaine à la sortie de ce livre sur Keynes, et surtout sur la manière de rebâtir une pensée économique à partir de Keynes, ce qui est la chose que j’ai essayé de faire.
Je regarde mon petit papier, parce que je m’étais dit : « Il y a quelque chose d’autre dont je voudrais parler, plutôt que de l’actualité ». Et c’est une petite inquiétude que j’ai eue ce matin même. Vous le savez, j’ai fait de mon côté de l’intelligence artificielle il y a un certain temps. Le sujet m’intéresse toujours. Encore que quand je dis : « Un certain temps », c’est essentiellement dans les années 1987 à 1990, donc, voilà, c’est il y a longtemps ! Mais je m’intéresse beaucoup à ce qui a été fait dans le domaine et qui continue d’être fait. Je vous ai signalé, à l’époque, c’était, je ne sais pas, c’était il y a quelques mois [en décembre 2014], un dialogue que j’avais eu avec un chercheur de Google, de la compagnie Google, qui travaille sur ces grandes bases de données qu’on essaye de rendre intelligentes. Et ce matin, j’avais une autre discussion, avec un spécialiste de la robotique, cette fois-ci. Et une fois de plus, la discussion devient rapidement passionnante, parce que c’est quelqu’un qui connaît très bien son sujet. Il travaille pour une firme commerciale mais qui produit des robots extrêmement intéressants, dans des univers où ils interagissent avec des êtres humains, et donc il faut qu’ils comprennent un petit peu ce qui se passe là, il faut surtout qu’ils ne les blessent pas, il faut qu’ils puissent interpréter l’interaction qu’il y a entre eux.
Et alors, immédiatement, il me vient une interrogation. Et cette interrogation, c’est la suivante, et ça me rappelle quelque chose dans la vie de Keynes, un événement auquel Roberto Boulant a parlé dans le dernier billet qu’il a consacré à mon livre, dans ces petites notes qu’il fait à ce sujet : c’est le fait que pendant la première guerre mondiale, en 14-18, eh bien, Keynes est recruté par le ministère des finances, et on lui pose des questions extrêmement intéressantes sur la manière de gérer une économie de guerre, dans un pays en guerre – la Grande-Bretagne est en guerre avec l’Allemagne, aux côtés d’autres alliés. Et alors, voilà ce que les amis de Bloomsbury, ces artistes qui sont le milieu que Keynes affectionne, lui disent : « Est-ce que tu ne te laisse pas fasciner, comme le chevreuil dans les phares de l’automobile, par la complexité et l’intérêt des problèmes que tu te poses, sans soulever les questions morales qui y sont associées ? » Et immédiatement, quand je termine cette conversation avec cette personne, je me pose la question : est-ce qu’il n’y a pas très rapidement quelque chose de l’ordre de ce que j’appellerais le « syndrome Eichmann », qui est de dire, quand on lui reproche la participation qui a été la sienne dans l’extermination de la Shoah, de dire : « Eh bien, j’ai suivi les ordres ».
Et ce qui m’a fait penser à ça récemment, c’était une conversation. Une conversation avec un jeune couple de médecins, qui font un boulot très intéressant : ils aident des gens dans des situations, je dirais, souvent assez difficiles. Et il y avait d’un côté le monsieur, médecin, et sa femme, médecin. Et on parlait des cas difficiles, les cas sociaux : quand on dépasse un petit peu, je dirais, le cadre de la médecine. Et la dame, la doctoresse, disait : « Eh bien, on improvise, voilà ! » Elle n’a pas dit : « C’est le cœur qui décide », mais c’est un peu ça qu’elle voulait dire. Et le monsieur, son mari, lui, il a dit autre chose. Il a dit : « Dans des cas difficiles de cet ordre-là, il y a le protocole. Il y a un protocole qui vous dit ce qu’il faut faire, et ça, ça nous tire d’affaire, en général. »
Et ce protocole – je n’étais pas le seul, nous étions plutôt de l’ordre de la demi-douzaine, dans cette discussion-là – cette notion de protocole, qui est la chose vers laquelle on se tourne quand le cœur et la raison entrent en conflit, éventuellement, pour une raison ou pour une autre, ça nous a fait peur à certains. Et j’ai pensé au syndrome Eichmann. La tentation qui est la nôtre de considérer qu’un problème est un problème purement technique.
Et il n’y a pas que cette situation-là, récemment, qui m’a fait penser à ça. [Dans] certains aspects des discussions que nous avons dans ce Haut-Comité d’experts pour l’avenir du secteur financier en Belgique, parfois aussi, la tentation existe de cacher les questions essentielles derrière leur technicité et de vouloir résoudre les questions d’un point de vue purement technique.
Le sommet, la caricature de cela, c’est bien entendu ce qu’on rencontre dans l’ultralibéralisme, c’est cette tentation de résumer l’ensemble des problèmes qui se posent à nous sous forme de nombres, d’équations, et de dire : « Voilà, c’est ce qui rapporte le plus qui est nécessairement du côté du juste. » Et à ce propos-là, je vous renvoie à l’ouvrage d’Alain Supiot, qui est vraiment un ouvrage incontournable, La gouvernance par les nombres, qui montre comment nous avons accepté, entre les années 1950 et maintenant, de nous transformer nous-mêmes en simples équations qu’il s’agit de résoudre en mettant entre parenthèses ce que Kant appelait : « des dignités », [ce] qu’on appelle : « les valeurs », [ce] qu’on appelle parfois : « l’honneur », des choses de cet ordre-là, « les vertus ». Voilà.
Alors, eh bien, tout ça : dignité, valeurs, vertus, il faut que ça revienne au premier plan.
Voilà ! Allez, à bientôt !
Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2015
Une startup allemande vient de créer Ohlala, l''Uber' de la prostitution
Deux Allemands viennent de créer Ohlala, un site similaire à Uber, à un détail près: l’idée n’est pas de mettre en relation des chauffeurs avec des passagers, mais des personnes désireuses de gagner un revenu complémentaire en se livrant à la prostitution avec des clients situés à proximité.
Comme Uber, le site se fonde sur la géolocalisation pour déterminer quels sont les “professionnels” qui pourraient satisfaire les utilisateurs du site. Ceux-ci s’y sont préalablement enregistrés, en mentionnant le moment pendant lequel ils sont disponibles. Ensuite, clients et travailleurs du sexe conviennent ensemble des tarifs.
Les fondateurs affirment que le site est gratuit. Ils demeurent très vagues sur la question de son business model, et sur la manière dont ils vont dégager des recettes, et pour cause: leur site louvoie entre les clauses de la législation allemande pour ne pas tomber dans l’illégalité.
La prostitution est légale en Allemagne, et même très encadrée, mais il est interdit de se faire payer pour organiser des relations tarifées, ce qui compromet la possibilité de prélèvement d’une commission pour rémunérer la mise en relation, comme le fait Uber. En revanche, il n’est pas illégal de mettre en contact deux personnes, si l’objet de cette rencontre n’est pas spécifié. Il est ainsi autorisé de présenter une “escort” à un client.
“Nous ne cherchons pas à monétiser pour l'instant. Mais nous avons des investisseurs qui croient en notre projet. Lors de cette période de test, nous allons étudier l'usage du service pour mettre au point un modèle d'affaires dès 2016”, explique Pia Poppenreiter, qui dirige Ohlala. Elle ajoute qu’elle envisage la déclinaison du site dans d’autres pays dès l’année prochaine.
Il n’existe pas encore d’application Ohlala optimisée pour les smartphones et les tablettes, mais les fondateurs ont déjà sollicité Apple et Google pour initier le développement d’une telle application. Reste à savoir si ces firmes donneront leur feu vert, compte tenu de l’objet sulfureux de cette application...
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=une-startup-allemande-vient-de-creer-ohlala-luber-de-la-prostitution&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/08/2015
Les 50 sages conseils d'un professeur de collège
Ne décommandez jamais un diner en envoyant un texto.
Si un acteur ou un musicien de rue réussit à vous faire vous arrêter, vous lui devez de l'argent.
Quand quelqu'un vous donne un conseil, gardez-le pour vous.
Ce n'est pas parce que vous pouvez que vous devriez.
Si vous restez plus d'une nuit, défaites vos bagages.
Ne vous garez jamais en face d'un bar.
Ne mentez jamais à votre médecin.
Toutes les armes sont chargées.
Ne vous rassasiez pas avec le pain, même s'il est particulièrement savoureux.
Ne restez pas au milieu de l'entrée. Entrez ou sortez.
Ne vous coupez jamais les cheveux le jour d'un grand événement.
Quand vous êtes avec de nouvelles connaissances, ne parlez pas uniquement de vos vieux amis.
Partagez un repas avec de nouvelles connaissances.
Il n'est jamais trop tard pour demander pardon.
On ne peut pas choisir son surnom.
Ne demandez jamais à une femme si elle est enceinte.
Achetez des valises de bonne qualité.
N'entrez jamais le dernier dans une piscine.
Quand vous avez expliqué votre point de vue, taisez-vous.
Reconnaissez vos erreurs.
Apprenez au moins une bonne blague.
Ne huez personne. Même l'arbitre est le fils de quelqu'un.
Il n'y a rien de mal à aller tout seul au cinéma.
Remerciez toujours votre hôte.
Si vous n'avez pas compris, demandez avant qu'il ne soit trop tard.
Les personnes qui se douchent plaisent à l'autre sexe.
Apprenez à changer un pneu.
Si vous avez une sœur, intéressez-vous à son conjoint. Votre opinion compte.
N'appelez jamais personne avant 9 heures du matin ou après 9 heures du soir.
Souriez aux étrangers.
Sachez quelle taille de vêtements fait votre conjoint.
Pardonnez-vous vos erreurs.
Remerciez le chauffeur du bus.
Personne n'apprécie ceux qui peuvent deviner ce que contient un cadeau.
Ne poussez jamais personne dans un port.
Ne prenez jamais la pose avec un verre d'alcool.
Le siège qui est devant vous va s'abaisser, c'est inévitable. Préparez-vous.
Une poignée de main est mieux qu'un autographe, toujours.
Accordez beaucoup d'attention à ce qui vous sépare du sol. Achetez de bonnes chaussures, de bons pneus et une bonne literie.
Si vous avez la priorité, prenez-la.
Rappelez-vous que se marier avec quelqu'un, c'est épouser toute sa famille.
Apprenez quand il faut ignorer la caméra ou l'appareil photo.
Réservez un moment pour votre maman le jour de votre anniversaire. C'est aussi un jour spécial pour elle.
Si vous avez proposé votre aide, n'arrêtez pas avant que le travail soit fini.
Regardez les gens dans les yeux quand vous les remerciez.
Apprenez à conduire une voiture avec une boîte de vitesses.
Ne perdez pas votre calme, surtout au travail.
Il n'y a rien de mal à porter des vêtements de tous les jours.
Rappelez-vous que vous êtes la somme de ce que vous faites, pas ce que vous dites.
Si vous devez vous battre, donnez le premier coup de poing, et qu'il soit fort.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=les-50-sages-conseils-dun-professeur-de-college&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 01/09/2015