16/07/2009
Suffixe "variable"
L'évolution, encore et toujours. Elle varie, elle-même, dans le temps au fil des découvertes. Elle progresse toujours. Après 150 ans, le Néo-darwinisme a fait évoluer la théorie de Darwin jusqu'à limites insoupçonnées. Les mentalités en furent altérées. Pourquoi pas, une conversation imaginaire et humoristique dans le temps à la recherche des chaînons manquants post-modernes?
Après l'article "Préfixe 'Evoluer'", le Science et Vie de juin (n°1101) faisait l'inventaire des dernières investigations et découvertes que Darwin ne pouvait pas connaître.
Hériter n'est ce pas la meilleure manière de continuer ? Malheureusement ou heureusement, en fonction du bénéficiaire, peut aussi se voir amputer de beaucoup d'acquis de la génération précédente ou s'en voir conserver une partie à l'insu de son plein gré. Car, on ne conserve rien tel quel.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout change ou se déplace... de poche, aussi. Darwin a été le premier à mettre un doigt dans les marchés en étudiant les caractères évolutifs des gènes du vivant.
Ce ne sont pas les gènes qui vont contredire ce principe. Pour les individus, ce serait entre égoïsme ou altruisme avec l'environnement comme toile de fond.
Pour les gènes, dans le fond, ce n'est pas tellement différent.
Chacun sur son arbre de vie et laissons faire la nature des choses.
Mais qu'entend-on dans la forêt ?
- Où, il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir", dit une voix avec humour.
- Espèce de con, pourquoi as-tu fait cela ? Tu ne connais pas la dernière interprétation et sa dernière évolution ?, dit une petite voix avec mauvais caractère.
- Sale canaris, mal emplumé. Qu'est ce qu'une "espèce de con", au moins le sais-tu, de quelle espèce, es-tu? Chacun doit avancer à son rythme pour parler d'espèces et les vaches seront bien gardée. Qui t'as donné ce sale caractère ? De qui as-tu hérité cela, répond une grosse voix.
Ils ne s'étaient même jamais rencontrés avant, ces deux-là et ils n'étaient déjà pas d'accord.
Vite dit, donc, de chercher à s'entendre, dans ce monde-là.
Alors, fusionner, valait mieux pas.
La Science, elle, a ses raisons que la raison adore exprimer avec le plus de précisions, quitte à noyer le poisson.
Le mystère allait-il s'épaissir ou s’aplanir ?
La réponse est très dépendante des interlocuteurs et, eux, très dépendants de leur racine et de leur Foi.
A l'écoute, Darwin se réveilla et se retourna même dans sa tombe à entendre ces mots.
- Je me suis basé sur mon intuition avec mes pinsons à bec variable et ça me fait une belle jambe de retrouver votre ancêtre commun qui évolue au fil de vos fantaisies de générations. Le résultat avec toi reste plutôt très douteux., dit la voix caverneuse de Darwin.
- Mais, calme-toi, on n'est pas fâché, cher Darwin. Seulement une petite querelle de voisinage. C'est la loi, par ici. Les mots dépassent souvent les pensées les plus intimes. Il faut répondre à vitesse ou à impulsions réduites en jouant sur les gaz et la pédale de l'accélérateur. Tu sais, la spéciation passe aussi par les allèles et un peu de sélection naturelle comme antidotes aux réactions trop rapides ou mal appropriées, cela ne fait pas de mal". Il faut seulement s'adapter aux circonstances. Tout change ici bas, mais toujours à vitesse variable. Il faut donner le temps au temps, que diable. Ta théorie, tu as mis le temps à la sortir. Mon bec, si je dois en plus, le fermer, où irais-je? Et puis, je ne suis pas naturaliste, moi. Donc, tu devrais en savoir plus sur la question, non ? L'hérédité, cela ne te dit rien ?", s'empresse de répondre le pinson.
- L'hérédité et les héritages sont affaire de niveau de parenté au bénéfice du plus rapproché. La ligne directe, c'est le pactole assuré. Ce l'est un peu moins pour les copains dans la nature environnante. Le copinage, les arrières petits neveux, il faudra qu'ils s'y fassent. Ils n'auront pas la gloire avec l'héritage.
- Exactement. Ça c'est chez les individus. Tu en connais les risques. C'est presque identique dans l'infiniment petit. Les généticiens, depuis ton départ, ont relevé le gant et ils l'ont très souvent largement ouverte cette hérédité avec beaucoup de théories, en plus. L'ADN a de ses secrets que le commun des mortels ne peut pas se rendre compte, sans se poser beaucoup de questions. Ces généticiens ont, souvent, des réponses que tu ne comprends pas tout de suite mais qui sont très peu fixées dans le durable. Donc ne t'en fais pas trop. Il est tellement instable, ce serpentin, face à tellement d'ennemis ou de faux amis. Cent génomes d'animaux. Mille génomes de bactéries. Des milliers de génomes viraux. Tous, séquencés, aujourd'hui. Te rends-tu compte du boulot pour ces généticiens?
- Des généticiens, des génomes ? Je dois avoir manqué quelques marches dans la compréhension. Mon concept et mes convictions ont toujours été "Croisez et multipliez", j'ai toujours pratiqué cela avec ma famille. Neuf enfants, c'est pas mal, non ? Mon épouse n'a peut-être pas l'intelligence de l'homme, mais de la tendresse, bordel ! Qu'est-ce que t'en fait ? Explique moi.
- D'accord. C'est Mendel qui expliqua, en premier, avec son support matériel de l'hérédité que les avoirs, les acquis se transmettent par les gènes entre générations. Mais ce n'est pas tout, ceux-ci peuvent muter au passage. Tu ne me reconnaîtrais pas avec ma couleur bariolée d'aujourd'hui. Et pourtant, mon plumage n'est déjà plus le même qu'à ma naissance. J'évolue même entre mes contemporains. Quant à mon ramage, en cherchant bien, La Fontaine pourrait bien avoir une fable cachée dans son mémento pour la décrire. Pour l'idée que tu te fais de la femme, il faudra un peu la réviser, à mon avis. Sais-tu que chez mes contemporains humains, c'est la crise et un plan de relance parle d'investir dans la femme sous le terme de Womenomics ? Ça, t'en bouche un coin, non ? Pendant toute ta vie tu as été malade. Sans le savoir, tu étais, probablement, en déphasage avec la sélection naturelle. Avec ta stature courbée, ta barbe en bataille, qui sait, tu étais, peut-être, non viable.
Darwin, étourdit, réfléchissait. La moutarde commençait à lui remonter par les narines. "Non viable ?", se disait-il. L'intelligence de ce rejeton dépassait celui de ses pères. Jamais entendu un pinson qui parle et qui soit si féru d'érudition et si insolent, à la fois. La descendance avec mutation devient une véritable descendance d'enfer, pensa-t-il. Plus aucun respect pour les aînés. Pourtant, intrigué, il demanda :
- Tu parles d'ADN. De quoi s'agit-il? Serait-ce l'"Âme à Dose Naturelle?, s'inquiète Darwin.
- Non, l'Acide Désoxyribonucléique. C'est la partition de la symphonie génétique. T'es pas au courant ? James Watson et Francis Crick l'ont découvert bien après toi. T'as vraiment une structure vestigiale, dit? Génotypes vers phénotypes, pour ne rien te cacher.
Darwin commence à chanter mentalement
- Il est malade, complètement malade".
Tandis que le pinson, joyeux, sautant de branche en branche, continuait sa théorie post-moderne tout en continuant à faire l'étalage de ses connaissances.
- Nous sommes marqués chimiquement. Les pros de ce marquage appellent cela de l'épigénétique. Stephen Jay Gould expliquait, ainsi, l'élasticité de notre évolution dans sa vitesse d'exécution contrairement à ce tu disais, au sujet de l'évolution, graduelle et lente. C'est à vitesse variable. Cela expliquerait même les chaînons manquants chez tes chers fossiles en y apportant des ponts inattendus. Véritable équilibre ponctué par quelques monstres prometteurs mais qui restent heureusement anecdotiques. Question d'interpréter la partition, les protéines, les virus, par exemple, sont dans le coup et influencent l'ARN. Ils s'attaquent à l'ADN pour en déstabiliser l'édifice, encore plus. Tout est imbriqué dans le processus. Tous pour un, un pour tous. Dans ce jeu, on en oublie, si c'est la poule qui a fait l'œuf ou l'inverse. Contradictoire, tout cela? Non, complémentaire. C'est ce qu'on appelle la discipline de l'évo-dévo. Non, c'est une "super synthèse", du saltationnisme.
- ARN? Qu'est ce, encore, cela ? L'Attraction Répréhensible Naturelle? Espèce de pinson, qui ne parle plus mon langage. Tu recommences ? T'as la couleur de tes plumes et de tes poux. Même pas une queue plus longue, mais pour ce qui est de la tête, t'as exagéré avec le plomb. T'es vraiment plus le fils de ton père et de ta mère. Mutant, va.
- Encore une fois, tu te trompes. L'ARN, c'est de l'acide ribonucléique et la spéciation a eu des effets qu'il faut juger sur pièce. Le découvreur, c'est entre autres, Marshall Nirenberg. T'as qu'à t'y faire, aujourd'hui, on découvre les choses en équipes. Carl von Linné, tu t'en souviens, peut-être, espérait pouvoir nous classifier avec ses étamines, ses pistils à en choquer plus d'un de son époque. Et bien non, c'est plus compliqué que cela, il y a, en plus, un flou artistique. Ces sacrés emmerdeurs de virus ont tout cassé avec leurs subtilités du travail bien fait en véritables kamikazes. Leur évolvabilité est diablement plus rapide sans consensus. C'est, parfois, une explosion qui fait évoluer et il faudra chercher une nouvelle niche écologique, comme dit Mark Pagel. Car il y a les accidents de parcours, qui, en définitive, marchent à merveille, comme avec Alice, ma copine, qui vole plus vite que moi avec son bec aérodynamique. Et le concept de la co-évolution en symbiose, des transposons, avec les bénéfices partagés et le stress qui influence, tu connais ?
- Tu me les gonfles. Tu es devenu un virus dangereux, un carriériste qui se gargarise de mots, pinson de mes deux. Mais ce qu'on ne pourra jamais me reprocher, c'est d'être écolo avant l'heure. Et, ça cela vaut tous les mots de la terre.
Manifestement, la conversation s'envenimait. Un véritable dialogue de sourds. Querelles de générations, aussi. Ces jeunes ne pensent qu'à l'évolution de leur carrière. Le pinson en avait encore beaucoup de choses à raconter à Darwin. Traduit par Clémence Royer, sa théorie à fait des émules dans pas mal de secteurs et certains en ont tiré des conclusions hâtives en soutien à leur propre théorie qui n'avait plus rien à voir avec l'idée scientifique. Le mot d'eugéniste, lui brûlait le bout du bec. Lui parler de son fils aîné, qui, lui aussi, n'était pas exempt de fantasmes. Traduire n'est-ce pas trahir ?
Mais, il était vraiment temps que chacun reprend sa route.
Le pinson s'envola et Darwin se retourna en réfléchissant à un ailleurs meilleur.
Il n'aurait même pas osé parler d'informatique, alors que là aussi, des processus d'héritage existaient au grand bénéfice de ses utilisateurs et développeurs.
Il ne chercha pas son Créateur. Il pensa donc simplement qu'il était et qu'il continuerait son chemin dans le ciel jusqu'à la fin des temps. Il ne voulait pas en savoir plus.
Il n'avait pas entendu le biologiste russe Theodosius Dobzhansky dire « Rien n'a de sens en biologie, si ce n'est à la lumière de l'évolution ». Mais, ce n'était certainement pas dit dans sa langue de pinson.
Cela aurait pu le rassurer un peu, pourtant, avec des principes simples, universels et complémentaires de la descendance avec modification et de sa sélection naturelle.
Depuis, Armand de Ricqlès avait constaté que "La théorie synthétique a fortement évolué par incorporation - et donc dépassement - de points de vue initialement très critiques et par l'émergence de champs nouveaux venant la compléter".
Massimo Pigliucci, lui, se taisait mais il n'en pensait pas moins.
La théorie de l'évolution pourrait-elle devenir, enfin, prédictive et dessiner l'évolution future des êtres vivants ? Là, ce serait aller trop loin. Ce n'est pas le but du jeu. L'histoire est pavée de "trop" bonnes intentions. Les apprentis sorciers habitent souvent le futur, que l'on voudrait ne pas avoir à imaginer.
Que le Futuroscope de Poitiers eut pu imaginer un tortunosaure, passe encore, mais, n'est pas singe qui veut.
Modifier un homme vers son propre progrès ? Quel progrès ? De toute façon, il faudrait terriblement le bricoler pour qu'il reste varié, cet homme, sans devenir "avarié".
Alors, les sélections ne sont plus tout à fait naturelles. Contre nature, même. Les castings ont commencé.
Pour évoluer, aujourd'hui, rien ne sert de partir à point, il faut toujours courir.
L'enfoiré,
Sur Agoravox, des commentaires variés ou avariés?
Citations:
-
"Si on repassait le film de la vie, le scénario ne serait pas le même", Stephen Jay Gould
-
"L'évolution est une théorie au sens propre du terme, c'est-à-dire une vaste synthèse intégrant et rendant compte d'une multitude de données observationnelles et expérimentales dans un cadre rationnel et unifié. Ce n'est donc, pas une hypothèse parmi d'autres mais un système ouvert.", Armand de Ricqlès
Mise à jour juillet 2012, article S&V: PRION, pour le pire ou le meilleur. Joanna Masel réhabilite les prions qui ont causé la maladie de la vache folle. Les prions offrent une chance de survie aux populations dans les environnements difficiles. Ils sont peut être la clé de la mémoire. Le prion n'est pas une erreur de la nature et pourrait nous avoir libérés de notre vie de microbes en tant que catalyseur d'évolution. C'est quand il prend une forme anormale, un bug qu'il entraîne la mort de la cellule et que des maladies comme celle d'Alzheimer ou de Parkinson, qu'il dégénère et devient dangereux.
Mise à jour avril 2014, article S&V: L'irrésistible extension de la théorie de l'évolution. Extension dans la physique, l'anthropologie, l'informatique...
Des mutations apparaissent au hasard et seules celles qui sont adaptées à l'environnement sont sélectionnes. On est bien loin du "darwinisme social", porté par Herbert Spencer ou Francis Galton, qui est un abus d'extension manifeste via les ethnies et les nations contribuant au progrès humain. L'hérédité n'est pas plus forte que l'éducation. Ce concept mène droit vers le colonialisme, l'esclavagisme, le racisme, le fascisme et le nazisme. Ce qu'on découvre aujourd'hui, en dehors de l'arbre du vivant, qu'il permet de se pencher sur l'origine de l'Univers, la frontière entre le monde du réel et quantique, le devenir des idées, le succès ou l'échec des programmes informatiques, du destin de nos cellules....
Publié dans Actualité, Histoire, Nature et Ecologie, Parodie et humour, Philosophie et religions, Science | Lien permanent | Commentaires (9) | Imprimer
Commentaires
L'enfoiré
Quel beau dialogue. Alors basculer de la théorie de l'évolution à un rappel fort amical à l'informatique, fallait le faire : « là aussi, des processus d'héritage existaient au grand bénéfice de ses utilisateurs et développeurs ». Après ce dialogue musclé, il faut espérer que Darwin a trouvé enfin cet « ailleurs meilleur ». Au bout de la ligne, mon cher ami, je crois que c'est l'auteur, au-delà de Darwin, qui a le vrai dernier mot : « Les apprentis sorciers habitent souvent le futur, que l'on voudrait ne pas avoir à imaginer ».
Merci pour ce tour d'horizon « évolutif » passionnant.
Pierre R. Chantelois
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 18/07/2009
Pierre,
J'ai cité le prénon magique de "Alice, sa copine".
"Alice au Pays des Merveilles", qui s'en souvient encore?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles
Lewis Caroll s'adressait aux enfants. Et pourtant...
Il y a un an, je parlais de Pinocchio et Carlo Lorenzini.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2008/06/13/bons-sens-ne-sauraient-mentir.html
Tous deux avaient des messages cachés derrière le côté enfantin.
Je n'aurais pu les imiter mais j'ai organisé une rencontre imaginaire comme j'aime le faire. Ah, que je me suis amusé dans cette entreprise.
Walt Disney, autre rêveur. Lui il a créé son premier parc, son Magic World de Californie, parce qu'il voulait faire le lien entre les petits et les grands.
De nos jours, on arriverait avec de telles idées, on serait catalogué de doux rêveur.
L'évolution, c'est aussi ça. Darwin devait le savoir. Je lui ai envoyé un message dans ce sens par l'intermédiaire d'un pinson qui parle.
"Les apprentis sorciers", ce sera pour le prochain voyage.
Après Venise, le rêve de l'évolution, ce sera le tour du voyage historique et de l'histoire, on pourrait dire de manière humoristique, qu'elle n'est pas triste. Tout dépend pour qui.
Écrit par : L'Enfoiré | 18/07/2009
L'évolution en pleine révolution
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/l-evolution-en-pleine-revolution-113485
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2012
Juillet 2012, article S&V: PRION, pour le pire ou le meilleur. Joanna Masel réhabillite les prions qui ont causé la maladie de la vache folle. Les prions offrent une chance de survie aux populations dans les enronnements difficiles. Ils sont peut être la clé de la mémoire. Le prion n'est pas une erreur de la nature et pourrait nous avoir libérés de notre vie de microbes en tant que catalyseur d'évolution. C'est quand il prend une forme anormale, un bug qu'il entraîne la mort de la cellule et que des maladies comme celle d'Alzheimer ou de Parkinson, qu'il dégénère et devient dangereux.
Le neurologue américain Stanley Prusiner ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Prusiner ), prix Nobel de médecine, dit que la maladie Alzheimer serait une maladie infectieuse du type à prions.
La protéine anormale bêta amyloïde serait responsable comme prion des plaques qui étouffent les neurones.
Les prions ont déjà fait parlé d'eux dans la maladie Kreutzfeld Jakob, comme propagateur dans dans les deux hémisphères du cerveau.
Écrit par : L'enfoiré | 22/07/2012
CE QUE DARWIN NE SAVAIT PAS ENCORE
À la fin des années 1850, Charles Darwin révolutionne la science avec sa théorie de l'évolution. Lors d'un voyage à travers le monde, il met en évidence l'infinie variété des espèces. Étudiant parallèlement les embryons, il énonce les principes de la biologie évolutive : le concept de sélection naturelle fondée sur l'adaptation à l'environnement et la variation des individus. Mais les mécanismes de ces processus de mutation restent pour lui complètement obscurs. Un mystère qui, aujourd'hui, avec les progrès de la biologie et de la génétique, se dissipe. Revenant sur les bases de la théorie de Darwin en compagnie des plus éminents scientifiques (biologistes, généticiens, paléontologues, médecins...) qui font partager leurs expériences en laboratoire et sur le terrain, le documentaire explique les découvertes les plus récentes, notamment le rôle et le fonctionnement de l'ADN dans les mécanismes de l'évolution.
http://videos.arte.tv/fr/videos/ce-que-darwin-ne-savait-pas-encore--7531262.html
Écrit par : L'enfoiré | 07/06/2013
Une seule espèce serait à l’origine de l’humanité
Le crâne, vieux de 1.8million d’année, a été mis au jour à Dmanisi, en Géorgie.
La découverte du fossile d’un crâne vieux de 1,8 million d’années paraît indiquer que les lointains ancêtres de l’homme appartenaient à une seule espèce, conclut une recherche.
Contrairement aux autres fossiles connus du genre Homo, ce crâne bien préservé mis au jour à Dmanisi, en Géorgie, comprend une petite boîte crânienne, une longue face et de grandes dents, précisent les chercheurs, soulignant qu’il s’agit de l’ancêtre le plus ancien de l’homme découvert hors du continent africain.
Les différentes lignées auxquelles se réfère la paléobiologie, comme l’Homo habilis, l’Homo rudolfensis et l’Homo erectus, ne différaient en fait selon les auteurs de ces travaux que par leurs apparences.
Un état de préservation exceptionnelle
La mâchoire appartenant au crâne de Dmanisi a été trouvée cinq ans avant le reste du crâne, le plus massif jamais découvert sur le site de Dmanisi en partie excavé et qui fait dire aux chercheurs qu’il s’agissait d’un mâle.
Sur ce site, les chercheurs ont aussi mis au jour quatre autres crânes d’hominidés ainsi que divers animaux et plantes fossilisés, et quelques outils de pierre.
Fait sans précédent, ces vestiges se trouvaient tous au même endroit et datent de la même période, ce qui a permis de comparer les traits physiques de plusieurs ancêtres de l’homme moderne qui ont coexisté.
« Leur état de préservation est exceptionnel, ce qui fait que de nombreux aspects inconnus du squelette d’hominidés peuvent être étudiés pour la première fois chez plus d’un individu », a expliqué lors d’une conférence de presse téléphonique David Lordkipanidze, directeur du musée national géorgien à Tbilissi.
« Si le fossile de la boîte crânienne et de la face de ce crâne avaient été trouvés séparément et à différents endroits en Afrique, ils auraient pu être attribués à des espèces différentes car ce crâne est le seul découvert à ce jour à réunir de telles caractéristiques », a souligné Christoph Zollikofer de l’Institut d’Anthropologie de Zürich (Suisse), un des co-auteurs de cette découverte parue dans la revue américaine Science.
Outre la petite taille de son cerveau, environ un tiers de celle d’un homme moderne, le crâne découvert avait un grand visage protubérant, une forte mâchoire avec de longues dents et des arcades sourcilières épaisses.
Avec leurs différentes caractéristiques morphologiques, les fossiles de Dmanisi ont été comparés entre eux et à divers autres fossiles d’hominidés trouvés en Afrique remontant à 2,4 millions d’années et à d’autres mis au jour en Asie ou en Europe vieux de 1,8 à 1,2 million d’années, précisent ces paléontologues.
« Les variations morphologiques entre les spécimens de Dmanisi n’excèdent pas celles trouvées parmi les populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés », souligne le professeur Zollikofer.
« Comme nous constatons un type et une gamme de variations semblables dans les fossiles d’hominidés africains il est raisonnable de penser qu’il n’y avait qu’une seule espèce à ces périodes en Afrique », a-t-il poursuivi. « Et comme les hominidés de Dmanisi ressemblent beaucoup à ceux d’Afrique, et notamment aux premiers à avoir divergé de l’Australopithèque --la célèbre Lucy- –, nous pouvons penser qu’ils appartiennent bien tous à la même espèce », a-t-il conclu.
D’autres chercheurs « sceptiques » sur cette découverte
Ces conclusions vont à l’encontre d’autres recherches récentes dont celle publiée en août 2012 dans la revue britannique Nature.
Les analyses d’une face, d’une mâchoire inférieure complète et d’une partie d’une seconde mâchoire inférieure découvertes entre 2007 et 2009 au Kenya ont alors conduit les chercheurs à conclure que ces fossiles confirmaient que deux espèces distinctes d’Homo erectus (Homo habilis et Homo rudolfensis) ont co-existé en Afrique il y a près de deux millions d’années.
Le paléobiologiste Bernard Wood, professeur à l’Université George Washington, s’est ainsi déclaré « très sceptique » des conclusions de l’analyse des crânes de Dmanisi.
Il a expliqué que la méthode retenue par les auteurs ne prend pas en compte d’autres différences importantes entre les spécimens, dont entre autres les mandibules.
Selon lui ce crâne sans précédent dans ses caractéristiques « pourrait bien être en fait celui d’une nouvelle espèce d’hominidé ».
http://www.lesoir.be/342594/article/actualite/sciences-et-sante/2013-10-18/une-seule-espece-serait-l-origine-l-humanite
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2013
Article avril S&V: L'irrésistible extension de la théorie de l'évolution. Extension dans la physique, l'anthropologie, l'informatique...
Des mutations apparaissent au hasard et seules celles qui sont adaptées à l'environnement sont sélectionnes. On est bien loin du "darwinisme social", porté par Herbert Spencer ou Francis Galton, qui est un abus d'extension manifeste via les ethnies et les nations contribuant au progrès humain. L'hérédité n'est pas plus forte que l'éducation. Ce concept mène droit vers le colonialisme, l'esclavagisme, le racisme, le fascisme et le nazisme.
Ce qu'on découvre aujourd'hui, en dehors de l'arbre du vivant, qu'il permet de se pencher sur l'origine de l'Univers, la frontière entre le monde du réel et quantique, le devenir des idées, le succès ou l'échec des programmes informatiques, du destin de nos cellules....
Écrit par : L'enfoiré | 16/04/2014
Et au temps des dinosaures, qui était les plus forts?
Le Triceratops ou le Tyranosorus Rex dans le choc des dinosaures tueurs.
La question a trouvé réponse:
http://www.rtbf.be/video/detail_matiere-grise?id=1931377
Écrit par : L'enfoiré | 02/06/2014
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