09/07/2009
Que c'est triste Venise ?
Le monde entier connaît Venise avec ses gondoles. Parfois un pèlerinage est nécessaire pour voir ce qui y a changé. Alors, en route, à pied ou à rames, mais surtout pas en voiture.
C'est la période des vacances, non ?
Que c'est triste Venise
Au temps des rêveries mortes
Que c'est triste Venise
Quand on n'y pense plus
On cherche encore des mots
Mais l'oubli les emporte
On voudrait bien rêver
Mais on ne le peut plus
Que c'est triste Venise
Lorsque les barcarolles
Ne viennent souligner
Que des souvenirs creux
Et que le cœur se serre
En pensant aux gondoles
Abriter le bonheur
Des couples amoureux
Que c'est triste Venise
Au temps des visites mortes
Que c'est triste Venise
Quand on n'y pense plus
Les musées, les églises
Ouvrent en vain leurs portes
Subtile beauté
Devant nos yeux repus
Que c'est triste Venise
Le soir sur la lagune
Quand on cherche une main
Que l'on ne prend pas
Et que l'on ironise
Devant le clair de lune
Pour tenter de se rappeler
Ce qu'on ne rêve pas
Bonjour tous les pigeons
Qui nous ont fait escorte
Bonjour Pont des Soupirs
Bonjour passés perdus
C'est trop triste Venise
Au temps des visites mortes
C'est trop triste Venise
Quand on n'y pense plus
--------
Que dire de plus, après cette chanson qui date déjà de 1964 avec des paroles de Françoise Dorin mis en valeur par Charles Aznavour? Ne cherchez pas, ce n'est plus l'original. Je me suis attaché à lui changer quelques mots.
Après un long weekend épique du 15 août, il y a déjà 30 ans, je me devais de retourner à Venise qui a eu tant d'heures de gloires dans son histoire.
Comment choisir les photos parmi tant de vues prises sur place, tant d'images, tant de vies qui ont déambulé dans ses ruelles, navigué sur ses canaux et traversé ses ponts ?
Pas de soleil, ce jour-là. Pas de voitures pour nous rappeler à l'ordre, ici. Tout se passe au fil de l'eau, de la naissance de l'homme, en passant par sa vie active, commerciale et jusqu'à son dernier voyage.
Venise sait qu'elle est belle. Séductrice, envoûtante, magique... sont des adjectifs qui lui vont bien. Elle sait se faire aimer et payer à sa juste valeur. Il faut seulement du temps au visiteur. Des Palais à ne plus savoir qu'en faire : Ca' d'Oro, Ca' Foscari, Ca' Dario... se prélassent, au soleil, le long du Grand Canal.
Pas question de se perdre à Venise, grâce à lui. Son "S" inversé est un guide, tout à fait efficace. La voie est d'ailleurs usée par les pas, entre la gare et la place Saint Marc. "Dritto" est la réponse standard, à toutes questions sur la direction à suivre. Une véritable ornière s'est creusée. Il n'y a qu'à la suivre dans le flot incessant des touristes, en gardant bien sa droite pour suivre un règlement implicite du piéton fair play.
Au Pont de Rialto, on est très proche. Le monde s'y est agglutiné.
Pas question de le rater.
Ravissements, une fois, arrivé à destination.
La place s'offre, grande, au sortir d'une ruelle étroite.
Le son de violon du Cafè Florian ajoute au cérémonial de l'accueil.
Café, ouvert depuis 1720, rien que pour préciser son passé prestigieux à l'ombre de ses alcôves.
La Venise de Thomas Mann
Nous sommes chez Vivaldi, autant s'en rappeler.
Sous l'impulsion vigilante de la Torre dell'Orologio, les deux Maures, eux, scandent, imperturbables, les heures d'un coup de gong, depuis plus de cinq cents ans.
En été, la distraction est de mise. Elle est même conseillée. Des publicités pour les spectacles s’étalent à la vue de chacun. On s’affaire, dès lors, pour installer les tréteaux d'une énorme scène sur la place. Il faut s'y habituer, on a l'habitude de voir grand par ici.
La basilique est toujours auréolée de mosaïques sur la façade. Elle demande une patience infinie pour être abordée par l'intérieur. Une longue file, à l'entrée, figée, avant de passer à la visite en cortège dans ses dédales de couloirs fait peur. Je sais, il faut se faire désirer, mais, quand le temps est compté, c'est risqué de passer à côté de beaucoup d'autres choses. Je resterai donc sur mes souvenirs d'antan.
Le Palais des Doges reste la visite rituelle des touristes. Pas question de partir et ne pas s'y être intéressé d'une façon ou d'une autre. Tout s'y prête à l'invitation: les souvenirs, l'histoire, la littérature... Les salles du Palazzo Ducale avec des toiles illustres vont défiler devant nos yeux. Les prisons font froid dans le dos. Pas étonnant que Casanova ait fait la belle pour retrouver les beaux yeux d'une autre belle.
Sur la place, les pigeons sont au rendez-vous. Sans eux, Venise ne serait pas ce qu'elle est. Ce n'est pas le lion de pierres, l'emblème de la ville, qui les empêcherait de prendre cette place et de laisser quelques fientes sous leurs pattes en guise de rémunération à leurs promenades. Car, "à Venise, les pigeons marchent et les lions volent", disait Cocteau.
Plus loin, le Pont des Soupirs se préparait, cette fois, une cure de jeunesse, caché derrière une publicité trop actuelle. Etre sponsor donne-t-il tous les droits ?, me demandais-je. Les pubs envahissantes ont d'ailleurs pris place sur d'autres monuments à des endroits très stratégiques qui ne méritaient pas ce déluge de modernités.
Elle est aussi secrète, cette ville. Il suffit de passer dans un autre quartier moins fréquenté pour s'en apercevoir. Des ruelles étroites, 455 petits ponts, permettent, alors, de flâner dans un autre temps, dans le silence revenu, tout en ne s'écartant pas du Grand Canal. Havres de paix, bien cachés, où les oiseaux perdent encore le temps à l'ombre des places et des arbres. Autre monde, presque autre époque, aussi.
Son histoire est pourtant fébrile et remonte bien avant notre ère. Mais, elle a vraiment commencé lorsque vers 450, les Barbares lombards ont fait fuir les Vénitiens sur les îles de la lagune et tout s'est enchaîné. Les habitants sont devenus insulaires, réfugiés des temps jadis et riches. L'influence de la Vénétie n'allait ensuite que s'affirmer et se confirmer comme un véritable monopole du monde commercial de l'époque. La 4ème croisade apportait richesses et renommée dans toute la Méditerranée. Le voyage de Marco Polo, sur la route de la soie, étendait la connaissance du monde asiatique pour sa ville.
Du premier Doge, Paolo Lucio Anafesto au dernier, Ludovico Manin, le 120ème, la Sérénissime République de Venise connut les fastes les plus brillants. Grâce à sa suprématie maritime, le commerce des épices exotiques, des soies, du sel, de tissus orientaux ont été surprenant d'efficacité. Les vestiges de l'autorité vénitiennne se retrouvent partout sur les rives de l'Adriatique.
Les campaniles des églises s'élèvent sur tous les horizons bien au delà de la Vénétie. Une population stable que ne dépassa guère les 160.000 habitants.
Son déclin n'est dû qu'aux coups de boutoir ottomans.
Venise, la Sérénissime pragmatique, la ville sans muraille, protégée par une lagune et un corps d'élite, ne s'en préoccupait pas. Des ambassadeurs porte-paroles avaient une mission secrète d'espionnage avec le commerce comme atout maître dans les relations avec le reste du monde. Ils admettaient que le pouvoir ne se partageait pas jusqu'au moment où ils avaient rejoint la Sainte Ligue et la bataille de Lépante. Cela marqua le déclin des Turcs et des Vénitiens.
Le rouleau compresseur turc lui a fait perdre la Crète, Chypre et, plus grave, l'autorité sur la Méditerranée. La peste noire décimera aussi une partie de sa population. De banquière, la ville s'est vue contrainte d'emprunter pour maintenir son train de vie fastueux. Bonaparte mit un terme à cette tradition de succès et de maîtres incontestés, les Doges.
Des personnages célèbres dans tous les domaines artistiques font parler d'eux avec Venise comme filtre ou toile de fond. Tous chantent sa gloire avec leurs moyens d'expression propres : Vivaldi, Albinoni, Casanova, Monteverdi, Shakespeare, Mann, Musset, Byron, Titien ... Jusqu'au cinéma avec son festival, mais aussi de Bond en Bond par 3 fois (en 1963, 1979, 2004).
Capitale du plaisir à l'extrême. Le plaisir trouvait écho par son Carnaval unique au 18ème siècle. Celui-ci pouvait durer jusqu'à 6 mois sans discontinuer. Il se perpétue de manière très aristocratique, aujourd'hui. La richesse des parures en témoigne.
Le plaisir charnel, aussi, pour les riches et les pauvres donnait du travail à 11.600 courtisanes, parfaitement enregistrées, obligées d'exhiber leurs poitrines pour attirer le maximum d'"âmes sensibles et charitables". Le Rio Terra Rampani près du Pont delle Tette les abritait. La Calle del Paradiso complétait le tableau avec le nom prédestiné.
Sirène endormie, Venise a trouvé son Prince Charmant après les travaux de salubrité et grâce au train qui la relie au continent : le tourisme triomphant. Le patrimoine culturel se retrouve en bonne place dans celui de l'Unesco se vénère comme il se doit.
La crise récente a probablement effleuré les habitudes, mais pas vraiment touchée vu le nombre de ses visiteurs. La ville reste riche de son passé. Visiteurs bourgeois ou, plus simplement amateurs de culture sous toutes ses formes.
Triste Venise ? Si, elle incite à la nostalgie, c'est une nostalgie par séquences, avec des minutes qui sont comptées, pourtant, entrecoupées de stress, d'urgences comme partout ailleurs. Impressions sans véritables réalités, donc.
La région, la Vénétie, très conservatrice, très religieuse, sous contrôle de la Ligue du Nord comprend Padova, Treviso et Vicenza, en véritables émules aristocratiques de Venise. La région renferme un nombre très important de palais prestigieux, occupés par des familles vénitiennes.
En hiver, Venise mériterait plus la version originale de cette chanson que chantait Charles Aznavour. Nimbée d'irréalité, sous une chape de brouillards, portée par les brumes marines, la Cité des Doges devient alors, mystérieuse et fantasmagorique. La période du Carnaval, avec ses revenants de la lagune, tente seulement d'émerveiller, de surprendre, pendant une période plus courte que par le passé.
Triste Venise ? Question de point de vue. Ce sera sous les fentes des masques inquiétants ou avec l'esprit plus intimiste sous les voiles.
La cité a un don pour jouer à s'aimer sur les gondoles, aidées par les prouesses chantantes du gondolier. Ce sera parfois avec le téléphone portable dans une main. Tout se modernise. Le métier de gondolier ne fait pas exception.
Le 15ème siècle a tellement magnifié ces embarcations de 11 mètres de long, asymétriques, de couleur noire par décret, que la facture pour les assembler s'élève au bas mot à 25.000 euros. Alors, on amortit la dépense au mieux des courses.
Oui, Venise joue son va-tout, sans casino, sur la corde sensible de nos rêves et de nos euros.
Le vaporetto, lui, restera toujours plus anonyme, plus standard, plus utilisé car moins cher et plus rapide. Quant au gondolino, c'est pour la course, pas pour le commun des mortels. La fameuse limitation de vitesses ne peut être transgresser que par les vedettes de la police, les ambulances et les pompiers. Tous se croisent dans un désordre apparent mais qui reste parfaitement orchestré dans la sécurité.
Venise, une cité d'exceptions, un passage obligé, la Mecque du tourisme à l'italienne ?
Tous ces pseudonymes lui conviennent, très certainement, aussi.
Bruges, notre Venise du Nord, ne fait pas le poids vis-à-vis de l'originale. On n'a que les prétentions que l'on peut.
Mais, Venise est, aussi, contre nature car la lagune garde sa loi qui n'est pas celle des hommes.
L'Acqua Alta continue à faire peur. L'élévation relative du niveau des mers conjuguée avec l'affaissement dû à la tectonique des plaques n'est pas faite pour calmer les esprits. Pas la peine de rappeler le réchauffement climatique.
Sombrer, elle ne le pourrait, théoriquement, pas, dit-on, pour rassurer. Le projet MOSE, commencé en 2003, prendra fin en 2014. 4 barrières, 78 portes pour séparer la lagune de la mer pendant les grandes marées. Les alternatives ont été analysées mais c'est ce projet qui a été adopté.
Les fonds sont réservés pour se sauver des eaux et il ne reste rien pour les habitants.
Venise est victime de son succès. Être un musée à ciel ouvert fait qu'il est visité par deux millions de touristes par an. Un magasin de souvenirs tous les dix mètres et faire une demi-heure de marche au travers des canaux pour trouver du papier de toilette, comme le disait l'écrivain vénitien, Andrea Molesina. Venise est malade de son tourisme de masse et suffoque. Des bateaux énormes débarquent à proximité et fragilisent les berges.
Faudra-t-il bientôt instaurer une liste d'attente pour visiter la ville ?
Si, André Suares disait de « Venise : quelle ville pour les marins ! Tout flotte et rien ne roule. Un silence divin ! », Pavel Vejonov ne manquait d'ajouter « En ce monde, la moitié des théories n'ont pas d'autre raison que celle de justifier nos actes. ».
Même si la Mostra et le cinéma font bon ménage.
"Mort à Venise" est devenu vieillot
Alors laisse les gondoles à Venise
Rien n'est décidément parfait en ce bas monde sauf en rêve ou en musique avec Vivaldi dans les oreilles.
Touristes, visitez-la mais foutez-lui la paix à Venise...
Encore des photos, si vous les voulez
L'enfoiré,
Autres amoureux de Venise qui vous en apprendrons bien plus que moi
L'Agora et sa voix, auraient-ils des envies de voyages?
Neige, pluie et bourrasques du nord au sud de l'Italie
L'Italie a continué à subir une vague d'intempéries, avec des chutes de neige dans le nord et de fortes pluies dans le sud, qui ont entraîné des inondations et glissements de terrain, ainsi que la fermeture de l'aéroport de Bologne. Au nord du pays, la Vénétie subit depuis mercredi matin des bourrasques de vent (jusqu'à 80 km/h) et de neige qui a notamment recouvert la Sérénissime d'un manteau blanc.
14/11/2019: Aqua alta exceptionnelle La marée haute du matin a été plutôt modérée, atteignant 1,13 m (à 10h30), loin des 1,87 cm de mardi soir, le deuxième record historique derrière celui du 4 novembre 1966 (1,94 m).
Une occasion pour parler de Saint Marc et de son histoire
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Commentaires
2ème essai...
Mon premier comm n'est pas passé......
Écrit par : Victor | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireJe le répète donc.
Bravo Guy pour ta prose incomparable.
Je reste plein d'admiration!!!!
Amicalement
Écrit par : Victor | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireHello Guy,
Comme promis, je suis passé.
Je suis venu, j'ai lu, et j'ai admiré ta prose.
Bravo!
Victor
Écrit par : Victor | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireVic,
C'est système dont on ne connait pas le design, sont la plaie de l'informatique.
Essaye le mail, si cela ne va pas.
Écrit par : L'Enfoiré | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireVic,
Ouf, c'est passé. Tu as vaincu.
Merci pour l'appréciation.
Genre d'article que tu ne trouveras dans aucun bouquin touristique. Evidemment.
Dans ceux-là, on pousse à voyager et à consommer.
La philosophie qui pourrait s'intercaler avec un oeil plus averti, on laisse cela aux philosophes, aux psy...
Écrit par : L'Enfoiré | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireMon cher Enfoiré
Mon cher Guy
Quelle description. Quel voyage. J'aime bien ces références historiques qui situent bien l'évolution de cette ville extraordinaire. J'ai eu particulièrement une crainte avec la chanson d'Aznavour. Vous m'avez rassuré en cours de route : « Triste Venise? Question de point de vue. Ce sera sous les fentes des masques inquiétants ou avec l'esprit plus intimiste sous les voiles. »
Si je n'ai pas visité Venise j'ai par contre visité Bruges. N'êtes-vous pas un peu sévère envers ce royaume de la dentelle, ses musées, sa cathédrale et son église Notre-Dame? Nous avons aussi une église Notre-Dame. Il faut maintenant payer pour y avoir accès. :-(
Merci pour ce voyage. Heureux de voir que Agoravox l'a publié. Ce qui devrait relever la qualité des propos qu'on y lit généralement.
Pierre R. Chantelois
Montréal (Québec)
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireCher Pierre,
Venise restera unique à mes yeux. Je n'y puis rien.
Comme je viens de le lire sur AGV, il y a encore d'autres sur-noms ou sub-noms de Venise. Erzatz de la vraie.
Pourquoi? Parce que c'est totalement artificiel. Que c'est une île (aujourd'hui presque île avec la rampe étroites pour les voitures et le train) avec une histoire sans pareil. Des pilotis de bois provenant des pins des forêts des Alpes enfoncés par millions dans un sol argileux qui se sont pétrifiés. Recouverts de planches horizontales et de dalles en pierres d'Istrie comme fondements. Et cela tient toujours. Miracle du temps.
Bruges, bien sûr a beaucoup d'attraits, mais attention, c'est récent. Elle a subit une cure de Jouvence après un déclin évident.
Venice en Californie. Là on commence à dévier sérieusement. J'y suis passé donc je sais.
Écrit par : L'Enfoiré | 09/07/2009
Répondre à ce commentaireUn excellent papier, un seul mot , Bravo
Le Panda
Écrit par : LE PANDA | 15/07/2009
Répondre à ce commentaireLe Panda,
On ne parle bien que de ce qu'on aime bien ou espère mieux connaitre. Le reste n'est que rêves ou espoirs d'amélioration.
Écrit par : L'Enfoiré | 15/07/2009
Répondre à ce commentaireTout à fait en accord avec ton commentaire, répondant à mon Bravo!
Il y a toujours des solutions pour améliorer ou durer, même si les deux sont parfois difficiles.
Poursuis ainsi.
Le Panda
Écrit par : LE PANDA | 15/07/2009
Répondre à ce commentaireVotre article va dans le même sens que le mien, publié ce matin par AgoraVox. Je compte en écrire d'autres sur le 7e Art à Venise, Venise et ses artistes, le carnaval de Venise. Quelle ville inspirante ! J'ai déjà envie d'y retourner, d'autant qu'elle est belle sous tous les éclairages et ceux d'hiver doivent avoir une magie particulière.
Écrit par : armelle | 24/11/2009
Répondre à ce commentaireBonjour Armelle,
Vous avez raison. J'y suis retourné après plus de 30 ans.
Quand j'y étais, je n'ai pas eu un temps splendide. Une pluie fine passagère que l'on remarque dans les photos de l'article.
Le carnaval est quelque chose que j'aimerais voir.
Cet esprit espiègle de se montrer et de se cacher derrière des masques est à l'opposé d'un carnaval de Rio ou d'ailleurs.
Écrit par : L'enfoiré | 24/11/2009
Répondre à ce commentaireOù ai-je la tête? Pourquoi ne pas faire mention de votre article Armelle?
Le voici: http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/voyages/article/revoir-venise-65501
Écrit par : L'enfoiré | 25/11/2009
Répondre à ce commentaireWaw, excellent, je viens de twitter votre billet. Pardon pour les fautes éventuelles, n'étant pas francophone, j'ai utilisé Google Translate.
Écrit par : meilleurs | 23/12/2009
Répondre à ce commentaireMeilleurs,
Bravo, pour Google et pour vous.
In Nederlands, in English, no problem, geen een.
Écrit par : L'enfoiré | 23/12/2009
Répondre à ce commentaireEdenflirt,
Merci. Peut-être un projet de voyage futur, pour vous?
Écrit par : L'enfoiré | 17/02/2010
Répondre à ce commentaireRaymond,
Surtout ne changez pas votre oeil... :-))
Écrit par : L'enfoiré | 24/02/2010
Répondre à ce commentairePuis-je disposer votre site web dans mes favoris. Je vais tout de suite l’envoyer à mon père!
Écrit par : Léon Legros | 10/08/2011
Répondre à ce commentaireLe nouveau panneau publicitaire de la ville de Venise: le Pont Rialto
Le Daily Telegraph rapporte que la ville de Venise recherche des sponsors privés pour trouver les 5 millions d’euros nécessaires à la restauration d’un des ponts les plus iconiques de la cité, le pont Rialto. Les autorités de la ville envisagent d’autoriser que des publicités y soient affichées, à condition qu’elles respectent le caractère du pont. Achevé en 1591, le Pont Rialto est le plus vieux des 4 ponts qui enjambent le Grand Canal à Venise. Les travaux de restauration du Pont Rialto pourraient durer 18 mois pour s’achever en avril 2015.
Les sociétés contractantes auront également l’autorisation d’organiser des évènements sur la place St Marc et dans le Palais des Doges. Renzo Rosso, propriétaire de la marque de prêt-à-porter Diesel, serait intéressé par cette opportunité.
Précédemment, la ville avait employé la même méthode pour la restauration du Pont des Soupirs, ce qui avait suscité de vives critiques de la part des associations de défense du patrimoine.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-nouveau-panneau-publicitaire-de-la-ville-de-venise-le-pont-rialto&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/09/2012
Répondre à ce commentaireAprès la Crimée, Venise? Là-bas aussi on a organisé un référendum sur l'indépendance
A Venise, un référendum portant sur la sécession avec l'Italie est en train de se dérouler. Dans la riche province de la Vénétie, qui comprend les villes historiques de Trévise, Vicence et Vérone, proches de Venise, l'insatisfaction domine, en raison de la mauvaise gestion dans le reste du pays. Les électeurs peuvent voter en ligne jusqu'au vendredi. Néanmoins, les résultats du référendum n'ont qu’une valeur consultative.
Les premiers résultats des sondages montrent que les deux tiers des cinq millions d'habitants de la Vénétie préfèrent revenir à la République de Venise, qui a existé pendant plus de mille ans jusqu'à la perte de son indépendance en 1779, lorsque Napoléon s’en est emparée et l’a divisée entre la France et l'Autriche.
Bien que les médias italiens (et internationaux) n’aient accordé qu’une très faible attention au référendum, les organisateurs s’attendent à ce que plus de 2 millions d’électeurs se prononcent. Le référendum reflète la tendance séparatiste que l'on observe actuellement dans de nombreuses régions d'Europe, comme la Catalogne en Espagne et l’Écosse, qui doit décider d’une possible sécession avec le Royaume-Uni en septembre.
Dans le nord riche de l'Italie, les tendances indépendantistes recueillent plus d’avis favorables que dans le reste du pays. Beaucoup considèrent que l'on utilise les finances de l’Italie du Nord pour renflouer celles des régions pauvres et corrompues du sud du pays.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=apres-la-crimee-venise-la-bas-aussi-on-a-organise-un-rfrendum-sur-lindpendance&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : Une autre Manu | 17/03/2014
Répondre à ce commentaireVenise coule de toute façon ... Le problème de l'Italie est son 'énergie criminelle'
Le maire de la ville de Venise, Giorgio Orsoni, et 35 autres personnes, ont été arrêtés ou mises en examen pour corruption, blanchiment d'argent et abus de pouvoir dans le cadre d’une gigantesque enquête portant sur le détournement de sommes liées au projet Mose. Ce projet prévoit la construction d’un ouvrage doté de vannes mobiles dans la lagune vénitienne qui devrait permettre de protéger le centre historique de la ville de Venise contre les inondations pendant les grandes marées, et d’éviter qu’elle ne soit engloutie à terme. L'ensemble de l’ouvrage sous-marin a déjà coûté plus de cinq milliards d'euros, et il devrait être achevé pour 2016.
Orsoni est accusé d’avoir reçu illégalement des fonds du Consorzio Venezia Nuova, le consortium qui gère ce projet. Il aurait utilisé ces fonds pour payer sa campagne électorale. Au total, ce réseau aurait détourné au moins 20 millions d’euros initialement destinés à financer le système Mose, mais les médias italiens font mention de quelque 40 millions d'euros, qui ont été déposés sur des comptes étrangers et auraient été destinés à des partis politiques.
Un total de cent personnes est impliqué, dont de nombreux politiciens et hommes d'affaires. On trouve parmi eux l’ancien gouverneur de la région, Giancarlo Galan, ex ministre de l'Agriculture et de la culture sous Silvio Berlusconi, qui est aussi député.
Orsoni a été placé en résidence surveillée. Ses avocats ont estimé que les allégations « manqueaient de crédibilité ».
Le Premier ministre, Matteo Renzi, a fait part de son souhait d’instaurer de nouvelles lois anti-corruption, et de revoir les règles de passation des marchés publics. Il a estimé que ce problème ne venait pas d’une absence de règles, mais d’une « énergie criminelle».
Le scandale menace 20 ans d’efforts de l'Italie pour restaurer sa réputation internationale. L’Italie est encore classée 69ème dans l'indice anti-corruption de Transparency International, loin derrière la plupart des autres pays européens.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=venise-coule-de-toute-faon-le-probleme-de-litalie-est-son-energie-criminelle&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 17/06/2014
Répondre à ce commentaireLes plus belles photos du carnaval de Venise
http://www.msn.com/fr-be/lifestyle/voyage/les-plus-belles-photos-du-carnaval-de-venise/ss-BBp1syZ?ocid=spartandhp&fullscreen=true#image=1
Écrit par : L'enfoiré | 11/02/2016
Répondre à ce commentaireLes Vénitiens en ont marre des paquebots de croisière
A Venise, près de 2.000 personnes ont manifesté contre les arrivées incessantes de navires de croisière faisant escale dans la ville. Elles ont pris leurs embarcations pour se lancer à l’assaut des paquebots de croisière qu’elles encerclent pour exprimer leur mécontentement aux passagers.
Venise, une ville de 60 000 habitants, reçoit chaque année 25 millions de touristes, ce qui équivaut à 400 touristes par an et par résident. Les manifestants ont placardé des affiches sur les murs avec un message on ne peut plus clair clair: “Touristes, allez vous-en , vous détruisez cet endroit”.
Les paquebots de croisière sont en effet constamment contre les bâtiments, et l’ONU a menacé de mettre la ville sur sa liste de l’UNESCO des sites du patrimoine en danger si elle ne parvient pas à interdire les paquebots de croisière au centre ville d’ici 2017. Plusieurs études ont montré que ces énormes navires endommagent les piles soutenant les palais et les maisons du voisinage avec les vagues qu’ils génèrent, et le sable qu’ils déplacent.
1 million de touristes arrivent par bateau de croisière
En 2015, un décret avait été approuvé pour interdire la présence de navires de croisière au centre de la ville, mais il a été annulé quelques mois plus tard par les autorités italiennes.
L’attitude docile du gouvernement ne devrait pas surprendre : les 500 navires de croisière qui s’y amarrent chaque année apportent un million de touristes à la ville.
Source: https://fr.express.live/2016/09/27/venitiens-manifestations-bateaux-croisiere/
Écrit par : L'enfoiré | 27/09/2016
Répondre à ce commentaireQuand le carnaval de Venise avec ses costumes s'invite à Bruxelles
C'est "Mille et une Venise de fleur en fleur" qui s'en occupe
Images:
https://get.google.com/albumarchive/104191234223077588730/album/AF1QipMztUbI3dLhz7rUfMzdaMNciQeyRmUbyWwYNmPl/AF1QipOYZwmwBYjO3-e-9U72T8PdhxTj0s6kKz1BgWyG?source=pwa
Le 20 décembre, France2 représentait la dernière "Festa del Redentore"
http://www.programme-television.org/news-tv/Soir-de-fete-a-Venise-France-2-Stephane-Bern-fait-son-show-dans-la-cite-des-Doges-4392905
Écrit par : L'enfoiré | 17/12/2016
Répondre à ce commentaireAqua alta exceptionnelle La marée haute du matin a été plutôt modérée, atteignant 1,13 m (à 10h30), loin des 1,87 cm de mardi soir, le deuxième record historique derrière celui du 4 novembre 1966 (1,94 m).
Retard de la construction du pare marée... Corruption quand tu nous tiens
Une occasion pour parler de Saint Marc et de son histoire
vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/3595763425.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 15/11/2019
Répondre à ce commentaireSauver Venise
Comment préserver les trésors architecturaux et naturels de l’une des plus belles villes du monde ? Un état des lieux des solutions mises en œuvre par les Vénitiens pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique.
Bâtie il y a mille six cents ans sur le chapelet d’îles d’une zone marécageuse ouverte sur la mer Adriatique, Venise est confrontée à une multitude de fléaux. Si, au XVe siècle, de vastes travaux ont été entrepris pour lutter contre l'envasement progressif de la lagune, ces derniers ont aussi eu pour conséquence d'augmenter la fréquence des inondations, accrue désormais par le dérèglement climatique. Devenue une destination phare de voyage, la cité italienne accueille chaque année des millions de touristes, ce qui aggrave encore les risques de submersion : le sillage colossal des paquebots et des cargos accélère en effet dangereusement l'érosion des marais salants voisins, alors que les nombreux bateaux à moteur qui circulent à vive allure sur ses voies navigables abîment les parois des canaux. Allant de pair avec l’élévation du niveau des eaux, le sel de mer, lui, ronge en silence les matériaux qui ont servi à construire ses palais et bâtiments séculaires...
Assurer l’avenir
De la salle de contrôle de Moïse, l’ingénieux système de digues artificielles contre la marée montante, au minutieux travail de restauration des mosaïques de la basilique Saint-Marc, d’une démonstration de navigation en hydroptère – un bijou de technologie qui file à 20 nœuds sans sillage – à la renaissance festive d’une régate d’aviron ou au bannissement, dans un étroit canal à l’ouest de la ville, des gigantesques navires de croisière, les Vénitiens, résilients, ne se résignent pas face aux nombreuses menaces qui les guettent. Plongeant aux côtés des chercheurs, des ingénieurs et des artisans d’art qui, chacun dans leur domaine, sont mobilisés pour préserver les trésors architecturaux et l’écosystème lagunaire ayant fait de la Sérénissime l’une des plus belles cités du monde, ce documentaire met en lumière les solutions expérimentées pour assurer l’avenir d’une cité millénaire, fragilisée par les ravages du temps, la montée des eaux et le tourisme de masse.
https://www.arte.tv/fr/videos/105584-000-A/sauver-venise/
Écrit par : Allusion | 27/08/2022
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