L'AmerExit (09/11/2016)

En février, j'écrivais "Trump-moi ça" en pensant déjà à lui comme candidat qui arriverait à la finale de ces élections. Je revenait sur ces élections dans un sujet différent dans "Dites-le avec des fleurs" pour tenter d'expliquer le choix des femmes.

Je répondais dans un autre article récent: "Il y a deux Amérique bien distinctes : 

  • celle des côtes souvent démocrates et futuristes qui sont en relation directe avec les pays qui bordent le Pacifique et l’Atlantique, qui font partie de l’élite et qui sortent des grandes écoles pour se retrouver parmi les Nobel.
  • celle du centre souvent républicains et passéistes qui sont plus à considérer comme « cow-boys ».
 Michael Moore a misé de dépit sur Trump. 
 La logique est celle du dollars et de la colère qui sévit en Amérique de ne plus être le pays le plus fort de la planète.
 « Proud to be Amercan and if it’s not the case how to recover it once more when it’s lost ».
 Les Américains ont comme une mission évangélique d’être le régulateur du monde. 

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L'Amérique en colère sur les résultats de la mondialisation.

C'est dans les années 2007 quand le système américain a reçu son coup de grisou.

Réponse d'aujourd'hui: le protectionnisme. 

"5 raisons pour lesquelles Trump va gagner" signe Michael Moore.

Trump dépasse la barre des 270 grands électeurs (289<->218)

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Establishment et infotainment de médias auront à revoir leur manière de décrire les événements.

Obama était un excellent orateur et un moins bon exécutant de ses oraisons dans une Amérique puritaine.

Ceux qui ont gagné avec Trump, c'est l'Amérique rurale ou profonde. Celle qui travaille dur sans la charité des "Rust Belt" (ceinture de rouille). 

Les femmes blanches ont voté Trump pour 53% et les femmes de couleurs pour Clinton à 93%.

Les jeunes de 18-29 ans ont voté pour 55% à Clinton et les plus âgé de 45 ans à 53% pour Trump.

Les non-diplômes à 67% pour Trump.

Pour l'humour, Thomas Gunzig pour qui cela n'inspire rien de bon avec une vision qui est justifiée pour l'Europe:

podcast, puis Bruno Coppens:podcast
 

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En oubliant la grandeur des territoires, les Européens derrière leurs petites frontières internes pensent qu'ils ont une force suffisante pour résister aux grands blocs de notre monde comme les Etats Unis, la Chine et d'autres pays qui sont encore considérés comme des pays émergents sous le sigle BRICS.

Ce sont les marchés émergents qui risquent de trinquer le plus. Leurs actions en Bourse pourraient perdre très vite du terrain. 

L'arrivée de Trump pourrait être une opportunité pour l'Europe pour se reconnaître comme une entité véritablement sur la scène mondiale sous peine de disparaître.  

A lire avec une peu d'humour: L'Amérique selon Trump" de Scott Dikkers.

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Comment vivre en Trumpocratie

Voici des extraits:

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A revoir: "Quel président pour l'Amérique Clinton contre Trump 

La présidentielle américaine voit s'affronter deux personnalités que tout oppose.

Portraits croisés.

D’un côté, une femme politique affirmée, sénatrice démocrate d’expérience et diplomate aguerrie.

De l’autre, un milliardaire sanguin, sans expérience en politique, dont la carrière de businessman controversé a longtemps défrayé la chronique. 
Après une course à l’investiture qui a tenu le monde entier en haleine, le duel final pour la présidence des États-Unis s’annonce explosif, avec deux candidats aux personnalités profondément antinomiques.

D’un côté, une femme politique affirmée, sénatrice démocrate d’expérience et diplomate aguerrie (elle fut secrétaire d'État dans le gouvernement de Barack Obama, de 2008 à 2013).

De l’autre, un milliardaire sanguin, sans expérience en politique, dont la carrière de businessman controversé a longtemps défrayé la chronique. À la surprise générale, Donald Trump, célèbre pour son émission de télé-réalité (The apprentice), a remporté la primaire républicaine. Sa méconnaissance des dossiers, ses incohérences et ses volte-face en avaient fait la risée des commentateurs… avant qu'il ne prenne tout le monde de court et ne distance ses onze concurrents. Du côté des démocrates, Hillary Clinton n’en est pas à son coup d’essai : en 2008, elle avait perdu la primaire face à Barack Obama. Malgré sa revanche huit ans après, de trop nombreux scandales assombrissent son parcours, notamment la très sensible "affaire des e-mails", ainsi que les attaques répétées du camp républicain sur sa supposée négligence dans l'attaque de l'ambassade de Benghazi en Libye, qui avait causé la mort de quatre Américains en 2012, dont l'ambassadeur J. Christopher Stevens.

Au mois d'août, Trump était en perte de vitesse. Il a changé d'égérie, de directeur de campagne, une femme, Kellyanne Conway qui l'a "dompté", qui l'a adouci auprès des femmes. Elle aura exactement 50 ans, le jour de l'investiture de Trump et normalement, elle aura une place de conseillère à la Maison Blanche.

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Désamour et passion

Revenant sur les biographies respectives des deux candidats et retraçant leur campagne marathon, ce documentaire se veut bien plus qu’un double portrait. On y découvre des images d’archives inédites ainsi que de nombreuses interviews qui éclairent les enjeux d'un duel hors norme qui, malgré le désamour du peuple américain pour chacun des candidats, suscite un intérêt monumental.

Avoir travaillé pendant 30 ans avec les Américains, y avoir été, m'a donne de bons indices sur ce qui s'est passé de l'autre côté de l'Atlantique ce 8 novembre 2016.

C'est un pays dans lequel on se fout quelque peu de vos diplômes, dans lesquels les références d'actes précédents ont beaucoup plus d'impact. On ne reconnait que les gagnants, même si les portes ne se ferment pas dans lequel un dirigeant fait faillite.

Les compétences ne sont pas parfois chronologiquement en rapport avec lesquelles, un dirigeant les avait exercées.

Ne pas être d'accord avec le "système" en place n'est pas encouragé, mais n'est pas découragé non plus et cette opposition peut être un indice d'un courage et d'une opiniâtreté pour apporter des idées neuves toujours intéressantes.

C'est aussi un pays dans lequel les reliquats de la Guerre civile de Sécessions, sont toujours présents en "behind the scene". 

J'ai quelques articles qui traite du sujet "Amérique".

Souvent, ils couvrent les événements d'élections.

Je ne retiendrai que ceux-ci en suivant l'ordre chronologique inverse dans le temps:

La crise de 2008 a été un affront psychologique américain.

Le discours de Trump était basé sur le seul slogan "To make America great again" qui a apporté plus de poids dans l'esprit d'assez d'électeurs républicains américains.

Est-ce par populisme? Pas si sûr...

C'est plutôt de la démagogie appliquée:podcast

Cela a généré un choc en retour et pas uniquement aux Etats Unis.

Aux States, on aime les dollars et on idolâtre, ceux qui en font.

De plus Trump a bien compris son époque de Tweeter. 

Il a utilisé son faible coût, sa large portée en visant la cible de masse, la versatilité du contenu, l'impunité de son statut éphémère.   

Le lapsus de Trump qui parlait de Bruxelles comme d'un pays, n'est pas anormal.

Vu la superficie des Etats Unis, à part les élites envoyées par leur société, les autres continents sont méconnus. Le Mexique ou le Canada sont les extras qu'un Américain se paye pendant ses courtes vacances.

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Trump n'est pas seul pour le supporter dans ce qu'il va entreprendre.

La "Galaxie Trump" commence par un premier cercle de famille proche: Donald Jr, Eric, Ivanka, Melania... Trump avec son beau-fils Kushner.

Ensuite, Christie, Bannon, Giuliani, Carson, Sessions, Flynn, Marcus, Mercer, Stone, Hendrickx, Gingrich, Connway, Dnuchin... cités dans la presse.

Celui qui fait le plus peur aux Européens, c'est Steve Bannon vu son passé dans "Breitbart News". Supporter des nationalistes, fan de Sarah Palin. Pour lui, en politique, tous les coups sont permis.

Ses premiers objectifs: détricoter ce qu'avait construit péniblement Obama: l'Obamacare, réviser les relations avec la Chine, couper l'Alena et le TIPP, virer les clandestins, relancer l'économie, réviser l'establishment et les médias, s'occuper de la Cour suprême et s'occuper, peut-être, du terrorisme de Daech en Syrie... 

Dans cette dernière élection, jamais l'opposition de principes et de stratégies n'a été aussi forte entre démocrates et républicains (dans une nouvelle forme adaptée à Trump) 

Il ne faut pas oublier que le "cow-boy", Ronald Reagan, a été considéré comme un des meilleurs présidents.

Le Congrès et le Sénat sont majoritairement sous la coupe des Républicains. 

Il devrait avoir ainsi moins d'oppositions dans ses projets qu'Obama.

 

Eriofne 

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PS: J'ai une pensée émue pour celle qui a construit sa vie sur la politique pendant 30 ans, Hillary Clinton qui va entrer dans une période de dépression après cette défaite douloureuse. "Elle s'est bien défendue" comme a dit Trump.

Le plafond de verre sera percé dans le futur, dans un autre monde mais probablement sans elle.

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 10 novembre 2016- Humeur déboussolée d'un Européen:

podcast

- Comment contrer le populisme: podcast

- Trump peut-il surprendre?:podcast 

 

0.jpg0.jpg 5 décembre 2016: Deux élections européennes ce weekend: en Autriche et en Italie. Bruno Coppens se charge de l'analyse et de l'humour: podcast

20 janvier 2016: Donald Trump est le président qui est le plus vieux président investi

11 janvier 2017: Dernier discours d'Obama0.jpg

 

 

 



 

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