Ode à la liberté (13/11/2022)

0.jpgLe billet précédent "La prise de bec" a généré quelques réactions en sous-sol. Alors j'ai réfléchi à celles-ci.

C'est un fait indéniable, les crises se superposent et dépriment les Belges.

Après la crise sanitaire, crise financière, crise entre la Russie et l'Ukraine qui impactent et la crise énergétique qui passe en 3ème plan.

Je suis honteux de le dire, je n'ai pas été vraiment impacté. J'avais presque tout préparé par des assurances redondantes pour assumer mes responsabilités. Tout est au départ dans le mental. Il faut s'assurer des couches de protection dans le monde dans lequel on vit.

Je considère que je peux péter les plombs comme tout le monde et je revendique de pouvoir le faire.

...

0.jpgLes réseaux sociaux ont un impact sur ceux qui en font leurs premières infos et parfois leur seules.

Vu cette situation, on s'engueule à la moindre alerte, à la moindre incartade, au moindre écart de langage.

Les gens se débrouillent vaille que vaille mais certains s'en sortent mieux que d'autres.

Est-ce une question d'individu particulier ou de groupes de personnes qui se chargent de s'orienter plus vers le pôle négatif de l'aimant et d'autres qui prennent le pôle positif du même aimant?

Ce billet "Prise de bec" a généré une foule de commentaires souvent négatifs comme je m'y attendais pour répéter que tout le monde peut avoir des envies de faire des choses que d'autres n'ont nulle envie. Que tout le monde est différent. C'est factuel et tout cela j'en ai parlé dans cet article.

J'ai répondu en aparté à cette critique.

- Je ne suis pas surpris d'une part mais sidéré d'autre part que tu veuilles à tout prix convaincre tout le monde que ta manière de penser, ton sens de l'humour, tes approches de l'analyse des choses etc etc sont les seules valables ! Chacun a son caractère, son vécu, son humour, sa manière d'avoir construit sa vie ou en tout cas ses défenses personnelles. Comment peux-tu ignorer cela à tel point, c'est vraiment désolant. 

- Je suis très bien éveillé, Ce n'est pas là le problème.  Le problème, c'est peut-être même l'inverse. Je n'ai jamais obligé quelqu'un de me dire ce qu'il voulait me dire de particulier à lui-même.

Je m'en fous qu'il y ait une forme à ajouter au fond de l'histoire que Don Quichotte n'a pas respecté. J'ai été modérateur dans plusieurs environnements.

J'ai fait le test du magazine Psychologies et je me suis retrouvé dans l'archétype du "diplomate" après avoir fait le test..

Il y a quelque chose qui n'est pas relevé dans les critiques, qui est plus profond, et qui remonte à bien plus loin dans le temps: le fait d'être généraliste plutôt que spécialiste.

J'ai même dit en réponse aux critiques que je ne veux JAMAIS AVOIR RAISON. A quoi cela me servirait puisque la vérité, ça n'existe pas

J'ai beau poser des questions comme "Quand on écrit quelque chose sur un sujet, est-ce d'office une vérité que l'on veut forcer à être adopté par d'autres? Est-ce que quand j'écris une allusion, cela veut dire que je veux avoir raison?.

Tout se tient dans cet article "La prise de bec" et je vais le prouver.

Si j'ai beaucoup réfléchi avant l'écriture de ce billet. Je l'ai fait aussi par après, ce dimanche matin pendant mon jogging.

C'est pendant mes promenades quotidiennes et mon jogging de weekend, que sont générées les idées de mes billets. Jamais devant une page blanche.

Il y a une raison de formation personnelle.

Il faut remonter à la source. A la manière dont la société forme la population. Le fait que les spécialistes sont souvent mieux rémunérés de leurs efforts que les généralistes, est un signe qui ne trompe pas.

Je suis un jouisseur de la vie.

Je n'ai jamais cherché à assumer plus de choses que je ne pouvais. 

Je n'ai pas eu d'enfants avec le fait d'assumer trop durement la vie publique et la vie privée qui stresse et angoisse.

J'en ai parlé dans "Vive la famille!".

J'ai vécu et je vis l'instant comme je l'ai déjà écrit.

Le passé, je ne peux le changer. Au présent, on peut faire des projets sur l'avenir.

« Le rire est libératoire, agent de lutte contre l'angoisse, la peur, à la fois soupape, méthode Coué et manière de reprendre le contrôle sur les événements et une actualité insaisissable » comme je le lisais dans ma gazette.

« Tant qu'on a la tête et les jambes et qu'on peut s'occuper du milieu entre les deux, tout va bien". C'est ainsi que je réponds à ceux qui me demandent si je vais bien. Par cette entourloupe, il y aura au moins une personne qui sera heureuse de l'apprendre », écrivais-je.

Si je n'ai pas un fou rire par jour, c'est une journée ratée.

La démocratie et la liberté d'expression vont de pair.

Un sondage "Bye-Bye démocratie" prouve qu'elle est en balance avec un pouvoir fort.

Attention "danger au populisme".

Depuis quelque temps, je parle à une psy qui vient d'être retraitée, dans un échange de mails pour qui les réseaux sociaux sont une manière de trouver son salut.

Elle lance de manière péremptoire.

- Je ne rêve plus. Le climat actuel est celui d'une chasse aux sorcières. Hier, j'ai dû signer des papiers comme quoi je n'ai jamais dit d'une personne qu'elle était complotiste. Un patient va en justice contre un médecin qui l'a vaccinée. Twitter tournera mal et je pense que bientôt le forum Agora devra fermer. Ayant la réputation de complotisme. Cela va loin. Un médecin est condamné parce qu'elle a pris une position "personnelle" sur les vaccins... Un médecin ou un psy n'a plus la possibilité de prendre une position personnelle sur un sujet. Le gars qui a tué un policier était considéré comme TRES dangereux. On aurait dû le ramener au pays ou le mettre sous surveillance. Tout cela finira mal...Ni Don Quichotte, ni moi ne sommes votre psy. Nous sommes de simples commentateurs qui donnons notre avis. Un jour, on fermera internet. Comme cela le problème sera réglé une fois pour toutes ».

"Une baisse de la tension crée une baisse de l'attention", était-il dit  

Le problème, c'est que si on a des droits, on a aussi des devoirs.

Un psy se doit de re-bouncer un patient qui n'est pas bien dans sa peau.

C'est, en principe, son travail de remise en forme du côté cerveau comme un médecin au niveau corporel.

Elle a raison de dire "qu'il n'y a plus qu'une chose qui peut se dire: le temps qu'il fait.... !!!

Au moins, dans ce cas, il n'y aura pas de contestation.

Pasquale Nardone ramenait sa science avec cette question « Pourquoi dansons-nous »

podcast.

En fait, il y a des gens qui ne dansent plus, ou qui n'ont même jamais dansé.

Je n'ai jamais été autre chose que moyen en danse mais toujours efficace comme tout le reste.

J'étais et je suis toujours très lent.

A l'examen de rédaction et de dissertation, j'étais nulle quand un sujet imposé était minuté.

J'avais déjà besoin de temps pour comprendre le sujet et ensuite pour dormir sur un sujet.

Bref, l'impro, c'est pas mon truc ,ni à poil, ni à la plume...

Je me souviens d'un sujet "Etes-vous pour ou contre l'ordre?".

J'ai mal compris le sujet et le but de la question.

Je pensais qu'il s'agissait de mon ordre personnel alors que c'était l'ordre à respecter dans la société.

J'avais commencé à déconner en disant que je n'aimais pas l'ordre, mon ordre.

Résultat: 2 sur 20. 

En février 2019, je demandais l'avis à Arthur sur ce qu'il pensait de la compétition.

Sa réponse a entraîné l'écriture de « L'esprit de compétition privilège ou contrainte? »

Au moment de le publier, j'apprenais la nouvelle de mon copain Alain qui était mort à Madagascar là où il avait décidé de fixer ses pénates pour ses derniers jours.

Son histoire n'est pas commune.

Il s'était enfui d'une vie de tracas et de contraintes pour devenir bourlingueur de par le monde en Amérique centrale, à Cuba, en Asie de l'Est au Laos, avant de terminer son périple dans le sud à Madagascar...

Deux fils, dont un autiste sévère et un autre devenu alcoolique qui ne voyait son père que pour lui demander du fric.

Dans un sketch de zwanze, je l'avais confronté avec moi-même dans un billet « Le chiffre contre la lettre ».

Le fond et la forme étaient à nouveau opposés alors qu'ils devaient rester complémentaires.

La mécréance des idéologies impose la complémentarité et pas l'égalité.

Alain de formation littéraire, moi de tendance scientifique avec extension dans le numérique après m'être souvenu d'avoir passé mon examen de maturité en math.

Une confrontation pareille ne peut se résoudre que par des compromis.

Le clash, s'il y en a eu, n'a duré que très peu de temps.

Continuons à percer les abcès parfois purulents.

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Ce dimanche matin, ce fut donc du jogging seul comme toujours.

Au retour, mon podomètre marquait seulement 12.000 pas pris dans mes pensées. Au sujet de la solitude, j'aurais pu écrire à mon compte ce qu'avait écrit le solitaire, Olivier de Kesauzon en navigateur solitaire.

« Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuis pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment », écrit-il

Il n'est pas resté seul jusqu'à la fin.

Il s'est marié avec Sandra, une vahiné polynésienne.

Mais il n'atteindra jamais ses noces d'or de complémentarité comme je l'ai fait cette année.

Je suis sûr qu'il n'a pas dû être très présent pour voir grandir son fils.

Je n'aurais pas pu l'assumer non plus.

La solitude me permet de dire que personne ne peut m'imposer d'aller à gauche si j'ai envie d'aller tout droit. Jamais aimé les chemins fléchés.

J'aime l'aventure de découverte.

Le soir, je regardais le film "La vie scolaire".

Une école Segpa du quartier Saint Denis qui respecte le système en poussant les jeunes par l'intermédiaire de généralités, à trouver pour eux, leur propre voie dans la vie.

Il faut d'abord se mesurer à soi-même sans se comparer aux autres.

Je suis plus enclin à prendre un individu plutôt qu'un groupe d'individus.

Il y a très longtemps, j'ai vu l'Homme de la Mancha avec Jacques Brel dans lequel il y avait chanson "La quête" qui m'a laissé un souvenir impérissable à invoquer un destin meilleur qu'il ne l'est en réalité.

C'est peut-être paradoxal de dire qu'il faut choisir une profession précise tout en restant généraliste mais même dans une seule voie, il y a plusieurs embranchements.

Être généraliste, c'est rester ouvert à tout, curieux de tout en survolant les problèmes depuis leur source jusqu'à leur embouchure. On apprend tous les jours. Et on doit pouvoir finir par s'adapter à tout même si c'est difficile.

Cela passe parfois à chercher comment réussir ses échecs après des tests.

0.jpgPuisque le cerveau est câblé pour obéir, c'est aussi chercher à en sortir en remettant  au garage de l'esprit les questions de l'autorité divine ou terrestre. 

Les spécialistes se sont retranchés derrière des concepts qui évoluent en permanence.

J'ai toujours aimé engager les plus originaux, les plus créatifs que l'on me laissait choisir et pas ceux qui ont étudié une matière sans l'avoir assimilée dans ses fondements.

C'est ça pouvoir parler de tout. C'est ça que je pratique encore aujourd'hui.

Le secret est dans l'idée de conserver une marge de manœuvre et de ne faire que ce qu'on peut assumer en durcissant son mental, en restant en deçà de ses rêves les plus fous et en se désolidarisant des excès.  

On peut devenir solidaire avec les autres quand on est suffisamment fort en esprit pour pouvoir leur propager une bonne humeur avec force.

C'est mon avis.

C'est ma quête.

C'est mon ode à la liberté.


Allusion

PS: Billet passé à la modération sur Agoravox.fr

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16/11/2022:

La passion de la photo

Ce samedi, une nouvelle fois, je suis allé au Mont-de-Piété de Bruxelles pour voir une exposition de photos.

Son titre:

« Tout ce que nous voyons n’est visible que grâce à la lumière qu’il reflète. »

Un projet parti d’une discussion autour d’un café sur le « pourquoi » d’une exposition. En découvrant la double définition du mot réflexion que l'artiste a su où il allais. 

La réflexion scientifique, celle de la lumière, du son, de la chaleur qui est au cœur de la photographie et la réflexion philosophique de l’homme, du photographe qui cherche à délivrer un message au travers d’une image.  Bruxelles, New York, Montréal, c’est à travers ce terrain de jeu infini qu'il a capté à différentes périodes de l’année, ces moments de réflexion.

Devant la vitrine d’un café, d'une flaque d’eau, d'une surface métallique, en chaque lieu et à chaque instant se fond à l’infini. 

L'artiste Yassine Majid, basé à Bruxelles, est fasciné par sa ville et son expression sous toutes ses formes. L’urbain, l’architecture, les gens, chaque objet et forme de vie qui croise son regard, est une opportunité pour créer. Il aime sublimer les reflets, la symétrie, la complexité mais aussi les moments humains, la vie, les émotions. Selon lui, être photographe n’est pas quelque chose qu’on décide, ce n’est pas une mission ou un hobby. C’est juste quelque chose qui nous aide à raconter une belle histoire. Sa technique pour chaque œuvre consiste à réaliser des tirages uniques, pris sur le vif, retouchés en impressions de type "fine art", produite par le studio Labo Linea et certifiée par Hahnemühle sur papier "Museum Etching".. 

Etant moi-même, fanatique de la photo, je connais la différence de moyens entre voir un sujet banal et le regarder pour le transformer en impression qui sort de la banalité par une prise sous une angle très particulier.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour en voir les angles de lumière:

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Je change de disque dans mon prochain billet....

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