Veritas tantam (10/05/2024)
"... potentam habet ut non subverti possit"
Tel est le titre du dernier livre de Olivier de Kersauson navigateur, chroniqueur et écrivain français. Ce livre n'a à part un chapitre presque aucun lien avec la mer.
S'il est connu pour ses qualités de marins, Olivier l'est aussi pour son franc-parler et son refus de se soumettre aux règles préétablies.
C'est pour cela qu'après avoir rappelé les idées du livre, je lui ai écris une lettre ouverte.
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Préface "Veritas tantam"
"Garder le cap au milieu des tempêtes et rester libre dans une société de plus en plus contrainte et ne pas sombrer dans les idéologismes ?
Je ne suis pas plus coupable de ce que je pense que vous ne le serez de votre haine lorsque vous m'aurez lu. Le problème des souvenirs, c'est qu'ils appartiennent au passé. Je voudrais, à rebours, avoir des avenirs, autrement dit des situations que je vois, que je pressens, que j'aime à deviner, à prévoir et qui auront cours dans quelques années. Ca serait formidable. Ne plus vivre au présent mais "vivre à l'avenir". J'ai toujours mesuré que tout n'était pas éternel. C'est pour cette raison que j'ai fait mille choses qui me faisaient marrer. Je n'allais quand même pas m'emmerder à attendre d'être vieux pour rire".
Le livre est découpé en petits chapitres : Chute libre / Le monde vacille / Insécurité sociale / Le 'iel' comme symptôme / Vertu dévoyée / L'illusion du vivre-ensemble' peut-être ? / La distribution est la clef / Quid du bon sens / Faire sens / La peur / Notre impuissance viatique / Avant le voyage appelait le rêve / Géopolitique / Retour sur soi / La croyance de l'humanité électronique de la vie apparente / Le temps c'est la mer : Le suicide / La parabole du canoë / Déni des fumées noires de leurs cauchemar / Le bonheur comme aptitude à s'enchanter / Etant vivant / il peut pleuvoir / Le flou du monde / Le grec et le latin / Faiblesse / Liberté / Appartenir à la géopolitique.
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Idées du livre "Veritas tantam"
- La victimisation identitaire
- Produire, ce n'est pas dans la plainte
- Le naturel contre l'artificiel des techniques intellectuelles et émotionnelles
- L'adaptation fait loi
- L'épiphénomène considéré comme plus important que le phénomène
- Nivellement par le bas.
- Médias pour suivre la vitesse ne réfléchit plus par le bavardage mondialisé
- La vertu pour s'améliorer mais sans vivre, sans élasticité jusqu'à l'imposture
- Ensemble dans la convivialité est trop complexe
- Le rêve du projet et du peut-être
- L'impatience apporte la frustration.
- L'affirmation apporte la violence sans certitude
- Plus rien à rêver
- La pensée est uniformisée
- On fabrique en spéculant et on distribue en Occident En Russie on ne distribue pas.
- S'éloigner des réalités signifie entrer dans le système
- Le rêve du sublime apporte le tragique et l'utopie
- Le communautarisme c'est adhérer à un club de plus en plus foireux
- Etre responsable par la conjoncture
- La peur est salvatrice pour juger l'information mais ce sont des fakes
- Les équations ont trop d'inconnues
- On veut tout et tout de suite par l'incongruité d'un idéal.
- Le voyage est devenu des "déplacements" à des dates précisées à l'avance où il doit faire beau sans curiosité avec l'espoir de voir la même chose ailleurs sans distinction.
- Les lois sont l'esprit profond des sociétés sans spontanéité
- Le positivisme avec un optimisme aveugle, béat avec des passions plutôt que par des illusions entre les plus doués et les plus tarés dont les ignorances sont similaires.
- Nos impuissances ne sont pas une hypothèse mais un axiome.
- L'égalité nait de l'humilité.
- Croire est pratique pour fabriquer des interdits et être moins médiocre par le matérialisme. Notre monde est composé de ceux qui n'ont pas compris. Les rituels de mort sont codifiés par croyance de la vie d'après. Des lieux sont des paradis et d'autres sentent la mort où des fantômes rodent. La bonne religion est la sienne et celle des autres est fausse. La pensée mène à la croyance par les honneurs.
- Rien n'est figé et immortel. Je me méfie de ceux qui ne prennent jamais de risques. Ils ont des cerveaux foireux dans un mode virtuel. Leur faiblesse les rend dangereux par l'égoïsme, la bêtise, la lâcheté.
- Le cartésien génial côtoie l'émotionnel par ses intuitions.
- Je n'ai jamais voulu à être aimé. J'ai voulu vivre. Le regard des autres m'indiffère. Je gère une équation imparable.
- Inventer pour se marrer par le dérisoire, sans jugement des autres et être content de soi, sans pourrir celle des autres.
- Les mères transmettent le gros du gâteau, la famille, l'amour.
- La bonne humeur sent la sueur qu'il faut combattre pour être intéressante à s'esbaudir de ressources, à oublier les chagrins et à rêver avec le devoir de survivre selon des normes connues. Seul l'imaginaire peut faire sortir de la dépression. Ce qui va bien au présent est important avec un avenir comme le fait le goret.
- De toute façon, la régression est la seule voie possible considérée comme absurdes par les religions au profit d'une sorte de bien-être
- Les fantômes n'existent plus remplacés par une humanité électronique de la vie apparente.
- On doit se plaindre de son intelligence et pas de sa mémoire en se positionnant dans les réalités sans être armé par les violences que nous subissions comme dans une navigation à vue par gros temps sans se plaindre.
- Les Français se lamentent de tout en s'infligeant une peine supplémentaire en pensant à ce qu'ils pourraient encore. Les revendications n'apportent pas la joie. Je n'existe que par ma joie
- Le matériel a de l'importance de son maintenant sans être vital puisqu'une vie magnifique a plus d'intérêt que l'argent et le temps.
- Etre jamais gêné par sa différence avec l'autre dans une grande solitude et sans avoir à partager ses pensées. Le bonheur n'est jamais en solde en accord avec soi-même avec le devoir d'être content en considérant d'avoir de la chance comme privilège à s'enchanter et un devoir vis-à-vis de ceux qui ne sont pas invités.
- Seul le dérisoire a du sens
- L'immédiateté a dépoétisé le monde qui n'est viable que par le flou.
- Avec l'abandon du grec et du latin, on a fabriqué des idées fausses en traduisant pour comprendre la version et le thème dans un vocabulaire interprété à tort et à travers.
- Le propre d'une culture est d'être éradiqué par une autre.
- C'est en s'adaptant par la formulation des choses que tout a changé avec un principe de précaution.
- La vie est un mirage né de l'ignorance relative face à un infini inimaginable.
Le 28/9/2013 : J'ai décroché....
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Postface
"Je me rend compte que je suis un vieillard sympathique et ça s'arrête là. Je ne m'ennuie jamais. Avec le cerveau en rétrécissement la moindre pause me demande une demi-heure de réflexion. J'ai un encéphalogramme qui est comme les œufs au plat complet. Le dimanche, c'est le jour de la semaine où, les autres font comme nous".
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Lettre ouverte de "Réflexions du Miroir"
Cher Olivier,
J'ai eu l'occasion dans ce journal "Réflexions du Miroir" de parler de vous. J'ai retrouvé quelques idées que vous aviez déjà exprimées avant d'écrire ce livre.
Je possède deux de vos livres : "Ocean's songs" et "Le monde tel qu'il me parle". Des livres qui parlaient déjà de phase du navigateur sur les océans du globe, de manière de penser et par là, de votre philosophie de vivre. Je partage évidemment plusieurs idées de "Veritas tantam", bien qu'en tant que terrien, les vérités de voyages ne sont pas les mêmes. Je suis aussi entier que vous. Sans tergiversations avec autrui. Rien à voir avec le fait d'avoir des convictions qu'il leur faudrait défendre ensuite pour exister. Vous êtes croyant. Je ne le suis pas. Vous haïssez tout ce qui tourne autour du numérique avec la réflexion "Il n'existe plus que l'humanité électronique de la vie apparente". J'ai fait mes classes à ses débuts dans le domaine du numérique. Rien à voir avec celui que l'on connait aujourd'hui. En voyant ce qu'on en a fait, je dis que je suis vintage dans un paysage plutôt rétro. Dans la vie, on ne fait que passer chacun son tour dans une course relais. La rubrique "Voyages" de mon site est peut-être celle qui a le plus d'articles à son actif. Mon billet "La solitude, ça n'existe pas" était en relation avec ce premier livre et parlait des avantages de la solitude. "Le monde comme il me parlerait si j'osais." suivait le deuxième livre. J'y ai écrit un sketch humoristique entre Nicolas Bedos, comme avocat du diable et vous. Je l'ai relu et m'en suis amusé une nouvelle fois. Je vais le reprendre et si cela vous emmerde passez au paragraphe suivant en cliquant sur ce lien.
Olivier: Nationalité, marin. Age officieux, 70 ans. Age mental, 15 ans. Tendance politique, bourru et parfois bourré. Sexe, gros du machiste qui a les burnes trop lourdes dans le slip trop étroit selon témoins. Coupe de cheveux, déterminée par le vent mais toujours trop longs. Signes distinctifs, dépendant de la tempête qui lui tombe dessus. Goût vestimentaire, les chaussettes trouées pour marcher sur les ponts des bateaux. Profession, casse-bombons pour un interviewer trop prolixe. Défaut: veut faire la guerre avec les tempêtes sans donner beaucoup ses instructions à son équipage. Moi, j'appelle cela du "job protection".
Le portrait n'est pas trop mauvais pour vous ? Vous pouvez m'appeler Olivier.
Nicolas: Ok. Va pour Olivier. Votre seule ambition a donc été d'assouvir votre plaisir en cherchant à faire en mer plutôt qu'à paraître sur terre, avez-vous écrit. Le Ministère public n'est plus d'accord quand vous pensez qu'il est moins dangereux de prendre des risques que de les éviter. C'est un peu de l'inconscience même avec votre expérience de la mer. Ne trouvez-vous pas?.
Olivier: J'assume ce que j'ai écrit.
Nicolas: Vous assumez aussi qu'il faut un peu de "poudre de perlimpinpin" pour s'en sortir après avoir risquer sa vie. Je suppose que la sortie, vous la trouvez la tête hors de l'eau. Si par cette prise de conscience, vous avez une certaine habileté pour échapper au danger, vous ne croyez pas qu'il vous faudrait aussi une cure aux limites de vos capacités et de votre savoir avec vos semblables terriens? Vous semblez vous foutre d'eux. Face à une quenelle circoncise, il faudra, un jour, accuser leur retour de flammes.
Olivier: Je me fous un peu d'eux, en effet. Ne serait-ce pas une bonne initiative? Je ne parle pas de me foutre de vous, bien sûr. Je vous aime bien, Monsieur le Procureur Nicolas, mais la poudre peut aussi permettre de les réveiller quand ils râlent en permanence sur Internet ou dans les rues.
Nicolas: Vous devriez essayer de mettre en pratique sur terre ce que vous avez fait en mer. Sur terre, nous ne sommes pas les mêmes manchots que vous avez rencontrés dans vos expéditions polaires mais nous savons et nous aimons aussi apporter la réponse aux problèmes de la vie. La poudre de la chance dans les veines, c'est pas dans votre bain que vous la trouverez ici, mais en lançant "Eureka" en sortant de l'eau.
Olivier: (rire) Mon petit gars, sur mer ou sur terre, tu n'aurais pas été le même. Pardon, je me trompe, 'vous' n'auriez pas été le même, Monsieur le Procureur. Sur terre, on naît dans un liquide dans le ventre de sa mère et on en sort tout fripé, tout étonné de tomber du petit trou d'où on est tombé. Votre "Eureka" vous auriez toutes les chances de devoir le lancer de multiples fois pour réparer les accidents de la terre. Vous ne pensez pas qu'il y a des raisons de chialer?
Nicolas: Le problème n'est pas là. Ne noyez pas le poisson - expression bien à propos (sourire) - et encore moins, le bébé qui tomberait dans la flotte. N'essayez pas de vous disculper. Vous dites que vos coéquipiers ne sont là que pour apporter des bras en plus. Ne croyez-vous pas qu'ils aient autre chose que des bras?.
Olivier: Oui, mais en mer, mieux on commande, moins on parle.
Nicolas: J'ai lu et entre parenthèses vous ajoutez que la mer a aussi ses ermites. Si l'équipage a à anticiper et sait ce que vous voulez puisqu'il sait ce que vous voulez, je commence à en douter vu la sobriété de vos réponses. La démocratie participative, cela ne vous dit rien?.
Olivier: J'ai l'expérience de la mer pour cela. Tout doit s'enchaîner. En course, je deviens chaleureusement inhumain. Je suis le seul à savoir comment ça s'est passé jusqu'à huit heures avant que cela se passe.
Nicolas: Vous avez une boule de cristal. Quoi... L'harmonie entre les hommes, je crois que vous l'ignorerez complètement sur terre. En plus vous dites être discret et que peu de personne sont au courant, mais que vous apprenez tous les jours de la mer et que si vous avez du talent, vous n'avez pas de génie pour appliquer une pensée qui n'a pas été accomplie. Égocentrique, vous n'aimez pas le challenge ou la contestation dans votre bateau. Le monde des terriens le connait et il a aussi un intérêt sans devoir se fendre la poire au travers des vagues.
Olivier: Vous commencez déjà à me refiler des boutons. Je me fends la poire avec le plus grand plaisir, mais ne vous inquiétez pas, je prends aussi tous les moyens de transports modernes.
Nicolas: Peut-être, mais, dans ces cas, les risques sont calculés et assurés alors qu'en mer, vous n'aurez aucune assurance qui vous couvrirait. Cela veut dire que c'est la communauté des terriens qui devra vous rechercher en cas de pépin. Les voyages en "multicoqués", cela va vite, mais cela ne tient pas bien la mer.
Olivier: J'assume les risques. Le monocoque est fini pour faire de la course comme j'ai dit.
Nicolas: Désolé, je ne suis pas spécialiste pour vous répondre sur ce point. Vous n'avez pas vu le film "Fanny", diffusé samedi dernier. Cesare apprenant que son fils Marius était parti en bateau pour cinq ans, hurlait qu'il ne l'empêchait pas de naviguer, mais qu'il devait le faire sur terre. Vous allez rire comme je l'ai fait. Vous avez septante balais, pardon soixante-dix, vous avez des rides, des poches sous les yeux et un menton qui traîne visiblement dans vos chaussettes. Vous avez eu raison de raccrocher. Vous êtes une vedette aimée par les Français. Vous allez vous les mettre à dos, ces terriens. Ils vous traiteront d'irresponsable, et tôt ou tard, de "has been" comme tout le monde pris par les filets de l'âge.
Olivier: Vous fermez votre clapet quand vous dormez quand même. Là, vous m'en bouchez plus d'un coin. Je ne me rendais pas compte que j'étais considéré en vedette par les Français et que vous me traitiez de la sorte en opposant votre vie minable avec mes plaisirs sur mer. Je m'en bas les roubignoles.
Nicolas: Vous vous en foutez avec 6.800 amis sur ce que vous appelez 'Face de book'. Quant aux plaisirs, je me souviens d'un jour sur un bateau à voile. J'ai dégueulé plus que la mer ne pouvait ingérer. Mais ce n'est pas moi qui suis accusé. C'est vous. Je ne sais pourquoi, vous me semblez avoir le slip bien bourré d'orgueil en parlant de la mer. La mémoire vous manque au sujet des marins qui y sont morts. La mer n'est pas le milieu naturel des hommes, quoique vous pensez vous n'êtes pas un poisson volant.
Olivier: Vous êtes un peu pète sec trop terre à terre avec votre rythme de métro-boulot-dodo alors que j'ai ressenti des pics d'intensité sur les océans. J'ai vécu, revécu, attendu dans l'enchantement général ces épiphanies non isolables.
Nicolas: Pète sec, alors que c'est vous qui n'en sortez par un? Là, vous persistez dans votre erreur. Les bonheurs d'hier vous rendent aujourd'hui plus heureux encore sans faire le tri de vos enchantements. La rupture, c'est aujourd'hui. Fini la vie à voir les mouettes et les poissons volants qui vous suivent pour faire la nique aux requins. Je vous pose la question à la quille qui vous attend: cela ne vous gène pas un peu d'avoir besoin de vous faire remonter le moral qui vous pendait dans les chaussettes? Assumerez-vous un instant de protection en vous réfugiant dans votre coquille avant d'en parler à votre nouvelle dulcinée? Ce serait là votre plus grand risque au travers de ce que vous décrivez comme champs de mines.
Olivier: Je suppose que vous avez fait cela toute une vie à ne pas pouvoir vous évader des groupes de terriens qui vous applaudissent quand vous sortez vainqueur d'un procès. Vous les avez niqués, en semaine et vous chantez un karaoké, le dimanche, pour vous en féliciter.
Nicolas: (sourire sentant que son rôle de Procureur fonctionne) N'essayez pas de me vendre votre psychologie à deux balles qui essayerait de corriger mes défauts de procureur avec vos histoires de baleines en coke en stock? Vous reniflez la meute de votre équipage sans parler. Vous ignorez ou vous oubliez ce qu'est une meute sur terre qu'il faut caresser dans le sens du poil pour garder vos clients, vos sponsors, les journalistes et un peu de conciliation pour conserver quelques amis à bord.
Olivier: Je me fous des journalistes. Et vous, commencez d'abord par trouver votre stabilité, éloigné de tout ce qui est matériel. Votre portable, votre bécane, vos désirs de consommateurs bourgeois. Foutez tout cela à l'index et vous allez trouver autre chose de bien plus palpitant sur votre chemin.
Nicolas: Une de vos copines, François Arthaud a écrit dans son dernier livre "Cette nuit, la mer est noire" que grâce à une lampe frontale et un téléphone portable, elle a pu se sauver une première fois. "J'aurais dû mourir et cela me touche énormément. Vivre pour moi, franchement, je m'en moque. C'est que j'avais encore des choses à faire sur terre". Donc ce matériel peut avoir son utilité. Ici, c'est vous qui êtes accusé. Ni elle, ni moi. Nous avons appris à être solidaire, à apaiser nos craintes par le collectif et me voilà face à vous qui ressortez comme un individualiste pur et dur. On ne vous a pas beaucoup appris à l'école 'Crève Cœur' chez les jésuites. Elle puait. Elle vous a rendu solitaire et aventurier. L'aventure, c'est l'aventure, bien sûr. Mais quand vous faites le bilan et vous vous vantez de votre vie en intimant des vocations et de faux espoirs, en minimisant morts de l'aventure maritime comme des dégâts collatéraux. Vous charriez. Vos fantasmes, vous dites que cela ne marche plus. Ce n'est plus à l'ordre du jour. Il faut désormais plus de complaisance pour l'assumer chez les sponsors qui ne voient pas cela sous l'angle sportif mais sous celui de leur pub..
Olivier: Touché. Votre empathie est un peu trop formatée à mon goût. (sourire jaune). Vous pouvez être fier de vouloir être différent avec vos idées sur les marins mais uniquement quand vous arrivez au bout de vos rêves. Je me trompe ?
Nicolas: Choper le choléra ou la peste, il faut choisir. Si je ne comprends rien aux marins, vous ne comprendrez jamais rien aux terriens et aujourd'hui, vous atterrissez aux Tuamotu pour chercher la protection.
Olivier: N'obéissez-vous pas un peu trop à votre instinct de protection ? Vous n'aimez pas trop les risques par la vitesse, à mon avis..
Nicolas: Aimer la vitesse? Sur terre, la vitesse excessive, je ne vous apprends rien, apporte le problème que l'on vous tire le portrait, le 'gouvernail' à la main et ensuite, je vous retrouve en tant qu'accusé. Mais, ne vous inquiétez pas, mes prestations sont à un prix défiant toutes concurrences. Voyez-vous, on ne s'emmerde pas dans le détail sur terre, on paye cash. Si vous préférez les palmiers de Polynésie, j'en suis fort aise, mais ce n'est pas sûr que cela soit très différent.
Olivier: Vous ne connaissez pas les palmiers comme je les connais. Sous les cocotiers, je n'y cherche pas le confort qui serait une traduction de ma faiblesse, mais j'y ai réfléchi à mon livre.
Nicolas: Vous dites qu'on ne s'impose pas sur la mer et que se tromper est interdit puisque la faute se paie cash avec une addition salée. Croyez-vous qu'on le fasse sur terre avec du sucre? Vous n'avez jamais reçu de C4. C'est un beau papier que l'on reçoit pour vous remercier de vos efforts. Allez leur dire que vous êtes un incompris. Même avec du sucré-salé, ce n'est pas garanti sur facture avec la cerise sur le gâteau à la hauteur de l'ambition.
Olivier: La canne à sucre, je la connais. Je vous en ferai cadeau d'un plan de canne. (sourire). Mais je ne dois pas avoir compris la question sucrée-salée..
Nicolas: Le décor magnifique qui varie sous le coucher du soleil sur la mer, vous le retrouvez aussi bien à partir du quai avec un autre avant-plan. Mais dans mon monde, nous n'en faisons pas la lecture correctement d'après vous. La banque de l'énergie, cela ne change pas, les comptes sont toujours à découverts dans l'école du possible comme dans celle de l'impossible.
Olivier: J'ai toujours voulu que les choses se plient pour correspondre avec mes certitudes. Cela fait toute la différence.
Nicolas: Mais vous arrivez toujours au terminus du tramway nommé 'désir'. Vous avez une famille qui remonte dans la nuit des temps. Un nom qui signifie "ville des Anglais" en breton, un château à Plourin, un ancêtre qui prit part à la 7ème croisade, tout cela vous donne des obligations. Votre postérité, vous l'avez assurée avant vos 70 piges et un fils qui a dû construire sa vie un peu sans vous puisque marin, vous ne pouviez tout faire en même temps. Vous avouez être plus intéressé par le simulacre de la reproduction que par la reproduction. Votre nouvelle femme, Sandra, bien plus jeune que vous, pourrait aimer assumer sa postérité. Serait-ce du Durex pour elle et votre simulacre pilulé en bleue pour vous?.
Olivier: Avec tout le respect que je vous dois, vous commencez à me les gonfler. Étes-vous jaloux?
Nicolas: Cela se pourrait, car elle est assez agréable à la vue et au touché, mais ce n'est pas la question. Vous faites rêver les jeunes avec des histoires de mers et d'océans, alors qu'ils n'auront peut-être jamais la possibilité de les réaliser. Des histoires que vous avez enregistrées dans votre mémoire sans parler des tunes nécessaires que des sponsors et des mécènes ont misé en vous. Si vous en connaissez encore donnez-leur des adresses emails. Je les ferai suivre par lettre recommandée.
Olivier: A mon avis, votre gros pépin, ce serait de chercher la parade en prenant la fuite car votre peur des risques reste viscérale.
Nicolas: Là, vous me les faites exploser. A vous entendre, nous sommes des nostalgiques qui marchons à reculons dans le sillage d'une ornière puisque le futur nous inquiète... Si la mer ne vieillit pas, vous bien. Comme vous le dites, le monde que vous avez connu il y a quarante ans s'est dégradé. Vous rendez-vous compte de ce qui se passerait, si toute la jeunesse voulait aller en mer. Elle polluerait encore plus la mer.
Olivier: En effet, ce serait à surveiller. J'ai pensé raccrocher parce que je savais que ce serait le bordel demain.
Nicolas: Pour prendre une cure de jouvence sur terre?.
Olivier: La cure de jouvence avec Sandra, Oui.
Nicolas: Elle a intérêt à prendre la barre du gouvernail. Vous écrivez que ce sont presque toujours les hommes qui font bouger les choses dans le monde, que les femmes sont souvent conservatrices et que les veuves élèvent les enfants dans le souvenir. Je plains Sandra. Vous dites ne pas être misogyne, mais en même temps, vous affirmez que les femmes ne doivent pas être connes pour vous plaire, mais que vous les aimez jeunes.
Olivier: J'aime les femmes suffisamment pour être exigeant. Je pourrai reprendre un bateau avec Sandra. Et...
Nicolas: Et si elle vous emmerde, vous la jetez par-dessus bord. J'ai bien compris. "La femme parfaite est une connasse, parce que la connasse ne meurt jamais", écrivaient les sœurs Girard.
Olivier: J'aurai tout essayé. Vous avez prouvé que vous êtes très social. Je vais le devenir avec elle. Écris tes mémoires et on en reparlera..
Nicolas: Moi aussi, j'ai tout essayé. Je me suis senti au départ avec des nanas plus âgées que moi. Sans me rendre compte que j'étais tombé dans les mains et les griffes de couguars. Puis, j'ai inversé la tendance. Rompez, amiral. Repos. Là, je pense qu'il est temps de cesser ce jeu de massacre aphoristique en expédiant ton procès d'intention, Olivier. Je te tutoie. Place au tribunal des psychopathes. Je t'accuse de crime contre l'humanité télévisuel. En boucher du samedi soir, tu ne seras qu'un corps sans vie de plus dans le grand charnier de "On n'est pas couché" en abattant quelques idées sur la table. Allons-nous en mettre une derrière la cravate, mais avant... Le verdict de la Cours sera : suite à tes prises de positions trop tranchées, je te condamne à habiter pendant une semaine avec ma dernière nana qui m'a largué pour un type plus riche et sans doute moins chiant. Tu vas adorer, elle ne mangeait que du poisson frit à la poêle à frire pour ne pas grossir. Poile qui ne servait pas uniquement pour frire du poisson. Je dois être comme toi, un peu mazo. J'aurais bien été incapable d'écrire sur LES femmes, mais je pourrais essayer d'écrire sur la mienne. Il me suffirait de la mettre au pluriel. Laisse moi conclure en disant qu'au moins, ici, tu as été formidable. Tu as tenu le crachoir avec moi plus de cinq minutes et j'ai gagné mon pari avec l'enfoiré.
Olivier: Nicolas, j'espère que tu n'auras pas une femme dont l'avocat serait aussi chiant que toi. Tu auras, alors, difficile à te sauver. Tu es un terrien qui prend des risques. Je dois sûrement être un terrien de quelque part mais je ne me suis jamais pensé de quelque part.
Nicolas: A ta décharge, Florence Arthaud disait de toi que tu l'as beaucoup aidé à apprivoiser l'étrange solitude de l'âme et que tu lui as fait comprendre la façon dont les hommes aiment les femmes. J'aurais peut-être besoin d'adopter ce que tu lui apprenais. Un voyage au bout du monde me botterait. Il serait moins aventureux si j'avais ton talent..
Olivier: Le talent ne sert à rien si le plaisir n'y est pas. Je n'étais pas l'élève intello sans alibi. Décalé, je suis un janséniste déconneur. J'ai fait un exploit à tchatcher avec toi. Aucun marin n'est bavard à l'arrivée d'une course en mer.
Nicolas: J'ai lu. A bord, tout se passe dans le regard, dans la plénitude d'un visage. Tu étais la mémoire du bateau mais tes secrets de marin, tu les as bien gardés entre quelques privilégiés quand tu as atterri.
Olivier: Touché. Je te sens révolutionnaire et réactionnaire.
Nicolas: Ce qui est dommage, c'est que tu écris que l'amitié, comme l'amour, naît de l'appréhension de l'exceptionnel de l'autre mais tu ne les rencontres que lors de tes escales. Ce que je sais ne tient pas sur une feuille de papier d'un seul côté. Je te ferais bien rigoler avec une page recto-verso que j'aurais à écrire sur toi, même si je suis fier d'être conformiste au risque d'être ennuyeux à mourir. J'ai aussi tout relativisé, mais si j'ai bossé, mes quelques copains sont heureusement toujours en vie. Je n'essaye pas de changer le monde mais seulement de le décrire avec humour. Si tu m'invites à ton bord, je ne dirais peut-être pas non. Tchatcher pour donner son avis, ce n'est pas toujours des raccourcis. Je te remercie d'avoir fait une exception avec moi. Cela fait aussi passer la pilule du temps qui passe à ne pas être seul au monde, même si je peux insulter l'intelligence de quelques-uns.
Olivier: Je ne t'en veux pas. Je suis un solitaire, j'ai néanmoins une vrai tendresse pour notre histoire collective. On se rabaisserait, indigne, en en voulant aux autres de leur impuissance. Être bienveillant, c'est aller chercher la part du merveilleux chez l'autre. La jeunesse meurt. C'est une insulte à tout. C'est l'avenir qui est tué. Plus on vieillit, plus le temps s'accélère. Piloter sa vie, c'est avoir une réalité en face de nous et en fonction de cette réalité, nos choix nous conduisent à une tactique. Aujourd'hui, je suis devenu le marié du lagon. J'essaie d'y rester. Mais, il n'y a plus de "toujours", donc plus de "jamais". Le passé présente souvent des choses que le présent et le futur rendent inadmissibles.
Paragraphe suivant
- J'ai neuf ans de plus, aujourd'hui. Mais je n'ai pas changé fondamentalement, dites-vous.
- Ouais. On dit cela. Ce billet était publié après le tragique accident de Florance Arthaud, morte dans un accident d'hélicoptère alors qu'elle avait échappé par miracle une mort certaine comme celle de Eric Tabarly dont vous avez été le second pendant huit ans. Il vous avait surnommé "idole des houles". Ii vous a fait découvrir la Polynésie française, où vous vivez aujourd'hui. Marie Tabarly a repris la route des vents sur Pen Duick VI.
- Plus le temps de réfléchir. Tout est rapide et compliquer à décider et à juger à toute allure. Notre monde se bouscule et s'entasse sans penser, sans préméditation avec seulement de la réactivité en écho dans l'anonymat.
- Votre cadet de trois ans, je ne crois pas mais je pense toujours. J'ai tout le temps pour réfléchir avec préméditation, peut-être mais dans l'anonymat le plus complet, très certainement. Je n'ai pas votre notoriété et je ne la revendique pas. Vous l'avez gagné grâce à la renommée et des sponsors commerciaux. Vous ne me verrez jamais à la télé. Je vis à l'abri des palmiers et des cerisiers en fleurs "en s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes" comme le change Brassens. L'autodérision et la parodie sont mes chevaux de bataille. Tant qu'on peut rire de tout même de la mort, tout est possible. Le flegme du légiste belge Philippe Boxho passe les morts suspectes au scalpel . Vous écriviez dans deux livres en 1994 et en 2000 avec le titre "Homme libre" (repris dans mon billet de Noël 2019 "Tout oublier?") "Quand je regarde la mer, je me promène dans le temps du monde". "Je pense que le lever du soleil quotidien est une sanctification de notre chance de vivre", "Je suis moi-même bien indifférent au futur. Si on commence à s’inquiéter pour le futur, on perd un temps énorme. Il ne faut s’inquiéter que pour des choses qu’on peut vraiment changer, et moi, ma réalité d’action dans le monde d’aujourd’hui est bien faible. La seule chose que je puisse faire est d’essayer d’un petit peu moins nuire à mon prochain, mais ça s’arrête là". Rien ne s'arrête là. Tout continue vaille que vaille dans le temps du monde dans lequel nous ne faisons que passer.
- On peut vivre avec ses contemporains sans partager ni leurs goûts ni leurs idées à chasser la vanité, le mépris et la suffisance. Je ne distribue pas de bonnes notes. et n'ai pas de leçons à donner.
- Je ne pourrais mieux dire. La semaine dernière je reprenais la chanson "Nous" de Julien Doré dont les paroles sont très explicites à ce sujet :
- Je reste étanche au monde du numérique.
- Comme beaucoup de "Geeks fantoches" à nos âges. Je n'ai pas été étanche au numérique puisque j'en ai été "Un Geek avant l'heure". Aujourd'hui, je suis devenu très vintage en faisant un bilan sous forme de débit et de crédit, de pour et de contre qui doivent rester en équilibre dans la balance à l'échéance du temps pour rester en conforme à l'idée qu'un comptable se doit de respecter. Aujourd'hui, je suis toujours progressiste et pas conservateur, parce que sinon, je serais devenu un renégat pour les 40 ans qui ont précédé ma retraite.
- Nous n’avons pas les moyens de nos rêves. Pour voler il nous faut un avion, pour aller sur l’eau, un bateau. Nous n’avons que des prothèses. Comme la mer borde les îles, elle aide ces îles à rester jeunes ".
- Exact. Dans le fond, je suis quelque part insulaire vu le nombre d'îles visitées sur terre mais sans les avoir abordées par la mer. Je marche, je jogue et je vélote avant de prendre les engins que vous citez. Après la classe, quinze ans, blogueur comme l'écrivait, en 2010, Voris Vian un "Gladiateur près du radiateur" avec la signature "L'enfoiré". Ensuite une mutation vers un journal personnel en signant "Allusion". Un journal d'une semaine est une armoire à tiroirs, toujours plus long qu'un billet qui n'analyse qu'un seul sujet.
- Aujourd'hui, on ne voyage plus : on se déplace comme des représentants en cravate et bonnet de bain. On ne compte que sur la cure de soleil. On est soumis aux règles du voyage, à un "état de disponibilité" dans une joie profonde et enfantine à cingler vers un ailleurs salvateur pour rentrer dans un nouveau décor à pas comptés et sans appartenance quelconque. Jadis, le temps du voyage appelait le rêve. Voyager ce n'est pas être témoin, mais du plaisir pour servir la beauté du monde. La fin du voyage en mer, c'est la fin de la fête. Le voyage reste sans souvenirs, mais juste des impressions.
- Je suis obligé de vous contredire quelque peu même si pour plusieurs voyageurs de notre temps, vos citations sont exactes. En général, après le travail, les vacances sont des breaks très limités dans le temps. Pour ce mois de mai, les travailleurs comptent les ponts à prendre pour économiser des jours de liberté. A ce sujet, j'ai des souvenirs sous forme d'anecdotes et des impressions qui s'obstinent à rester dans ma mémoire. Ne croyez-vous pas que vous êtes une exception et qu'en général, on gagne sa vie enfermée derrière des murs et qu'à terme, on rêve de quelques jours de vacances au bord de la mer et pas pour le voyage dans les bouchons sur les routes. Pourquoi ? Parce qu'on est obligé d'arriver à destination le plus rapidement possible pour jouir du temps maximum sur place et mettre les doigts de pieds en éventail. Quitter ses collègues dont on ne connait rien à part de leur force ou de leur faiblesse au travail et la tronche de son chef direct qui devient parfois plus catho que le pape.
- Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuie pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment. Je n'ai pas de plaisir à écrire et pas la joie de trouver les mots.
- Je me repose dans un lit sur la terre ferme sans vaciller, sans tanguer mais je tourne avec le mouvement de la Terre sans même m'en rendre compte. J'écris pour mon plaisir. Dès que le plaisir n'y sera plus présent, j'arrêterai. Mais c'est vrai qu'il y a des "Secrets d'écriture". Je ne boude jamais très longtemps grâce à mon autodérision. Je suis bruxellois et pas français. C'est pas peu dire.
Si vous ne connaissez pas les Cactus, voici celui des élections et loisirs.
Le sketch sur Pascal Praud au Grand Cactus décrit très bien l'ambiance de vos compatriotes terriens que j'ai appris à connaitre pendant 19 ans sur le site agoravox.fr.
- Je me suis amusé et parfois, été emmerdé par des gens comme Jean-Claude Brially aux "Grosses têtes". Vous n'allez pas recommencer...
- "Oui, mais non" comme on dit chez nous. On bouse sur le plancher des vaches. Je n'ai pas été vicomte, mais j'ai fait des comptes (avec un "p" plus). Nous avons aussi nos "Grosses têtes" dans l'émission "Salut les copions". Ce lundi, Jean-Luc Foncq alias Sttellla était à bord.
Il y a des questions auxquelles il vous faudrait répondre avant d'aller voir les solutions à cette adresse.
- J'ai peut-être un mauvais caractère. J'ai des mauvais souvenirs de mes études chez les jésuites. Après mon Baccalauréat et mon cours d'économie en faculté, j'ai très vite renoncé dans cette voie. Le religieux n'est pas superficiel avec l'idée de l'esprit et l'âme (*). Il a une durée de vie différente de celle du corps parce que la pensée se transmet. Mon grand-père est mort à 30 ans à la guerre 14-18. Je suis croyant. C'est vachement pratique quand je pense à mes morts que j'ai aimés parce que je pense les revoir un jour.
- Cela ne m'étonne pas. J'ai fréquenté un athénée avant d'aller à l'ULB, où l'on chante d'entrée de jeu, encore à jeun, "à bas la calotte". Mon grand-père a été l'initiateur de la mécréance en revenant gazé de la guerre 14-18. La croyance et la mécréance se transmettent de génération en génération. Je n'ai fait que continué la lignée. Le côté pratique de la croyance pour revoir ses morts, dites-vous ? Je veux bien mais la croyance c'est aussi avoir des contraintes de devoir prier avec un genou en terre ou en embrassant le sol en oubliant la liberté. Pratique, peut-être, pour se décharger des responsabilités "au nom d'un Dieu (le sien, évidemment)". Ce lundi, sur ARTE, passait "La loi du silence". Après une confession pour meurtre, un curé tenu au silence et devenait le coupable tout désigné. Trouvez-vous cela pratique ? Mais vous dites qu'il faut souffrir pour vivre...
- Avec l'abandon du grec et du latin, on fabriqué beaucoup d'idées fausses. Traduire c'est d'abord comprendre dans des exercices de la version et du thème.
- Heureusement que j'ai Bernard de orthogaffe.com qui m'explique avec humour l'origine de ces mots auxquels on donne une orthographe avec un manque de logique parce que trop complexes.
- Je rêve d'appartenir à la géologie du monde. La liberté est un mirage physique, biologique, restreinte, née de l'ignorance et construite par le savoir, prisonnière de nos impuissances au milieu de nos contraintes et croire est pratique.
- La géologique du monde comme vous espériez en faire partie, passe par la géopolitique du monde avec des artifices et des artefacts qui ne sont pas à la portée de tout le monde.
- Mon premier voyage initiatique fut en auto-stop pour la Grèce via l'Allemagne et la Yougoslavie.
- La Grèce fut aussi, pour moi, un voyage initiatique mais d'un autre ordre puisque ce fut un voyage de noce. La Yougoslavie, c'était bien avant les guerres des années 1990, Pendant ou après, un peu moins. Je n'ai jamais fait d'auto-stop même si, très jeune, j'avais pensé faire le tour du monde en 2CV.
- J'ai été marié de 1958 à 2005, année où mon épouse décède. De 1978 à 2009, les "Grosses Têtes" sur RTL m'ont pris à bord pour me requinquer. Je me suis remarié religieusement sur le petit atoll de Fakarava en 2014, avec ma compagne polynésienne Sandra, rencontrée dans les îles Tuamotu au lever du soleil, bien plus beau qu'à son couché. Ce Lundi, à la Cérémonie des Molières, Francis Huster recevait le Molière d'Honneur à l'âge de 77 ans. Le 30 avril, on apprenait la mort de l'écrivain Paul Auster qui parlait aussi "L'invention de la solitude", au même âge. J'approche très rapidement à cet âge.
- Marié depuis 1972 avec la même épouse. J'ai remarqué que votre livre n'est pas une répétition des précédents. C'est plutôt un témoignage de votre état d'esprit actuel comme une sorte de "testament". Je ne suis pas un vieillard sympathique comme vous mais ça ne s'arrête à cela. La vieillesse nait dans la tête. En fait, on est toujours soit plus jeune, soit plus vieux qu'un autre. J'ai écrit "Vieillir en douce " avec des conseils pour ne pas en avoir peur même si cette douceur peut avoir des chocs et des contre-chocs. Je préfère aussi le lever du soleil que le couché. A part cela presque rien à dire. Deux périodes de vie complètement antagonistes ou complémentaires ? Des vérités différentes en fonction du point de vue avec des puissances variables... Enfin, pour moi qui aime la parodie en toutes choses. Beaucoup de livres à lire. Ecrire un journal personnel avec des enregistrement sert surtout à se rappeler du passé commun et de son propre passé avec ses émotions et ses ressentis d'une autre époque que je relis quelques fois. Aujourd'hui, il y a moyen de voyager dans l'espace et dans le temps avec un casque sur la tête avec le son et la vue. Il y aura bientôt les odeurs, les saveurs du goût en les touchant. Les cinq sens, sans risque.
Cela peut se dire mais pas se faire, c'est presque un problème arithmétique et catastrophique par l'addition ou la multiplication du rien par rien que Raymond Devos a résolu
Ce lundi, c'était le tour de Bernard Pivot de prendre ses quartiers d'hiver avec l'arme à gauche, à 89 ans, atteint d’un « mal » au cerveau. Il incarnait le livre. "La mémoire n'en fait qu'à sa tête,", "Lire !" ... "Mais la vie continue"...
La vie a été pour lui une suite d'"apostrophes". Tant qu'il reste des strophes, tout va bien. Quand cela devient une anastrophe, cela finit par une catastrophe.
Vous dites n'être pas un véritable fan de musique. La musique adoucit les mœurs. Elle fait bien plus comme le dit le philosophe Matthieu Pelletier .
Avant pour vous, Olivier, c'était probablement avec la mer ...
Maintenant à l'âge de près de 80 ans, c'est le repos du guerrier. Peut-être, à Brest, chantez-vous la chanson suivante quand la houle est forte.
A Tuamotu, c'est plutôt une autre houle qui vous attend par le déhanchement.
Alors à chacun de choisir sa vérité et de la trouver dans le présent. Demain est un autre jour..
Allusion
PS: Préversion de ce billet sur agoravox.fr
(*)
13/05/2024 : Le cactus au sujet de l'Eurovision
Commentaires
Après les deuxièmes demi-finales, la liste complète des 26 pays qui allaient participer à la grande finale de l’Eurovision est désormais connue. Malheureusement pour la Belgique, la prestation de Mustii n’a pas réussi à convaincre suffisamment pour faire partie des sélectionnés.
Ainsi, 10 pays ont été sélectionnés grâce aux votes des téléspectateurs durant les deux demi-finales.
Dix premiers pays ont été sélectionnés ce mardi 7 mai. : Serbie, Portugal, Slovénie, Ukraine, Lituanie, Finlande, Chypre, Croatie, Irlande et Luxembourg.
Dix autres ont été sélectionnés ce jeudi 9 mai : Lettonie, Autriche, Pays-Bas, Norvège, Israël, Grèce, Estonie, Suisse, Géorgie et Arménie.
Il faut donc ajouter les « Big Five », la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne et le pays organisateur, la Suède.
Déception, pas de Belgique
La RTBF qualifie sa performance d’« incroyable » alors que la « demi-finale comptait un grand nombre de favoris » de l’Eurovision. La RBTF rappelle que rien ne laissait présager une élimination de la Belgique en demi-finale.
Un show explosif
Selon Paris Match, Mustii a mis le feu sur scène et « a offert une prestation de haut niveau ». Le magazine souligne également le message qu’il a voulu véhiculer en portant le mot « peace » écrit en noir sur son bras.
Le Soir met en avant la puissance dégagée par le chanteur lors de sa performance et toute l’ampleur de celle-ci lorsqu’il la conclut à genoux et langue tirée.
La fête est finie
RTL a annoncé la fin du parcours de Mustii à l’Eurovision en évoquant la fin de la fête. Cinétélérevue parle d’une « énorme déception ». Du côté de La Libre, la belle performance du chanteur est également mise en avant : « une prestation à la hauteur de son talent, pouvant rendre fier son pays ». Le quotidien met également en avant le très haut niveau des deuxièmes demi-finales de cette année.
Écrit par : Allusion | 10/05/2024
Etre le plus vieux
Mathusalem, mentionné dans la Genèse 5:21-27, est la personne la plus âgée de la Bible, puisqu'il est mort à l'âge de 969 ans. Il est représenté ici sur un vitrail du transept sud-ouest de la cathédrale de Canterbury, en Angleterre.
La Mésopotamie est généralement considérée comme la première civilisation urbaine, couvrant une période allant d'environ 8000 avant notre ère à 2000 avant notre ère. Les Sumériens et les Akkadiens ont dominé la Mésopotamie depuis le début de l'histoire écrite (vers 3100 avant notre ère) jusqu'à la chute de Babylone en 539 avant notre ère. La photo représente une figurine féminine en poterie peinte provenant d'Alep, en Syrie, vers 5000 avant notre ère.
L'hindouisme est souvent considéré comme la plus ancienne religion encore pratiquée aujourd'hui. C'est aussi le plus complexe de tous les systèmes de croyance établis, dont les origines remontent à plus de 5 000 ans en Inde.
Le Royaume de Suède est la plus ancienne monarchie du monde, Éric VI de Suède (c. 945-c. 995) étant considéré comme le premier roi suédois.
Le plus vieux pays du monde est Saint-Marin. Fondée le 3 septembre 301 de notre ère, cette petite enclave au milieu de l'Italie jouit d'un statut d'État souverain ininterrompu depuis son indépendance de l'Empire romain. Rédigée en 1600, la Constitution de Saint-Marin est la plus ancienne constitution encore en vigueur d'un État souverain dans le monde.
Les ruines les plus anciennes sont celles que l'on trouve dans la grotte de Theopetra, en Grèce, en particulier le mur de pierre situé à l'entrée de la caverne de calcaire. Estimé à environ 21 000 ans avant notre ère, il s'agit du plus ancien exemple connu de structure construite par l'homme. On pense qu'il a servi de brise-vent aux habitants de la grotte pendant la dernière période glaciaire.
Habitée pour la première fois vers 1500 avant notre ère, Tepoztlán, près de Mexico, est la plus ancienne ville des Amériques. Elle est célèbre pour le temple El Tepozteco.
Le pin de Bristlecone (Pinus longaeva) est l'espèce d'arbre la plus ancienne qui existe, avec plus de 5 000 ans d'âge. On le trouve dans les hautes montagnes de Californie, du Nevada et de l'Utah.
"L'Hymne à Nikkal" est considéré comme le plus ancien chant du monde. Également connu sous le nom de "h.6", il fait partie d'environ 36 hymnes écrits en cunéiforme sur des tablettes d'argile découvertes dans l'ancienne cité d'Ugarit, dans le nord de la Syrie. Les Hourrites étaient un peuple qui habitait le Proche-Orient antique à l'âge du bronze. Nikkal était une déesse sémitique des fruits et de la fertilité.
Vieux d'environ 4,28 milliards d'années, le Bouclier canadien est considéré comme la plus ancienne masse continentale de la planète.
Le Circus Maximus de la Rome antique est le plus ancien cirque connu à ce jour. Fondé au 1er siècle de notre ère, il s'agissait d'une vaste arène où se déroulaient des courses de chars et divers spectacles. Le site est aujourd'hui un parc public.
Les Katzenjammer Kids sont probablement les plus anciens personnages de dessins animés à avoir jamais existé. Il s'agit d'une bande dessinée américaine créée par Rudolph Dirks en 1897, qui a débuté en décembre de la même année. La bande dessinée existe toujours en syndication, ce qui en fait la plus ancienne de son genre.
Le plus ancien examen au monde est le Gaokao. Le modèle provient de l'examen impérial, un système d'examen de la fonction publique établi en Chine en 581 de notre ère. En 1952, après la création de la République populaire de Chine, l'examen a été réformé pour devenir le système national d'examen d'entrée à l'université.
Berluti est la plus ancienne entreprise de chaussures au monde. Fondée à Paris en 1895 par Alessandro Berluti, ses chaussures faites à la main sur mesure sont principalement vendues aux hommes. La photo montre le magasin original de la rue Marbeuf, dans le 8e arrondissement de la ville.
Cultivé pour la première fois en Turquie il y a 30 000 ans, le petit épeautre est largement reconnu comme la plus ancienne céréale du monde. Sa domestication remonte toutefois à plus loin : des restes de petit épeautre ont été retrouvés dans la momie de l'homme des glaces Ötzi, datée de 3100 avant notre ère.
La plus vieille recette au monde est le gâteau à l'ortie. Ancienne gourmandise originaire de la Grande-Bretagne préhistorique (6000 ans avant notre ère), elle est devenue un aliment de base du régime alimentaire anglais au 18e siècle. Outre les feuilles d'ortie, les autres ingrédients sont l'oseille, le cresson, la ciboulette, les feuilles de pissenlit, la farine d'orge et le sel.
Montserrat, dans les Caraïbes, est la plus ancienne colonie non autonome du monde. Elle a été créée en 1632. C'est un territoire britannique d'outre-mer, une grande partie de Montserrat a été dévastée en 1995 par un volcan. La partie sud de l'île reste une zone d'exclusion.
La réserve de biosphère de Bogd Khan Uul, en Mongolie, est le plus ancien parc national du monde. Il a été créé en 1778, soit 94 ans avant la création du parc national de Yellowstone aux États-Unis, qui est souvent considéré à tort comme le premier du genre (bien qu'il s'agisse du plus ancien parc national des États-Unis). Voici une image satellite de la montagne Bogd Khan (au centre) et d'Oulan-Bator, la capitale, en haut à gauche.
Le plus vieux volcan actif de la planète est le mont Unzen, au Japon. Son âge est estimé à 2,5 millions d'années, mais il n'est entré en éruption qu'en 1991, lorsqu'une importante éruption a provoqué une coulée pyroclastique qui a tué 43 personnes.
Le lac Zaysan, au Kazakhstan, est sans doute le plus ancien lac du monde, remontant probablement à la période du Crétacé, avec un âge potentiel de plus de 66 millions d'années. Le lac Baïkal, en Russie, prétend également être le lac le plus ancien du monde, car des preuves évidentes montrent qu'il a entre 25 et 30 millions d'années.
Les montagnes de Barberton Makhonjwa, qui font partie de la ceinture de roches vertes de Barberton qui s'étend sur l'Afrique du Sud et le Swaziland, forment la plus ancienne chaîne de montagnes du monde. Cette chaîne, souvent décrite comme la "genèse de la vie", présente les plus anciennes roches exposées sur Terre, dont l'âge est estimé entre 3,2 et 3,6 milliards d'années.
Le port de Byblos, au Liban, est considéré comme le plus ancien port existant, utilisé depuis plus de 3 000 ans. Centre de transport de bois le plus important de la Méditerranée orientale, il était utilisé par les Phéniciens pour expédier leur vin local et pour exporter du bois aux pharaons de l'Égypte ancienne.
L'USS Constitution, lancé en 1797, est le plus ancien navire encore en service. Amarré dans le port de Boston, il sert aujourd'hui de navire-musée, mais navigue à l'occasion, généralement pour commémorer le Jour de l'Indépendance.
La forêt tropicale de Daintree, située sur la côte nord-est du Queensland, en Australie, est la plus ancienne forêt tropicale de la planète. On estime qu'elle a environ 180 millions d'années, soit près de 10 millions d'années de plus que l'Amazonie en Amérique du Sud.
Le Pacifique est le plus ancien des bassins océaniques existants. Ses roches les plus anciennes ont été datées d'environ 200 millions d'années. Il est également plus grand que toutes les terres émergées de la planète réunies.
Datant de 55 à 80 millions d'années, le Namib est considéré comme le plus ancien désert du monde.
Connue sous le nom de Larapinta par les Aborigènes, la rivière Finke, dans le centre de l'Australie, est estimée à au moins 300 millions d'années.
Le Tumulus de Bougon, un groupe de cinq tumulus néolithiques situés en Nouvelle-Aquitaine, en France, est le plus ancien complexe funéraire connu au monde. Les archéologues ont daté le site d'environ 4800 avant notre ère.
Levi Strauss & Co. est la plus ancienne marque de jeans au monde. Fondée en 1853 par Levi Strauss à San Francisco, Levi's reste une marque américaine emblématique reconnue dans le monde entier pour ses jeans.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/ces-30-choses-sont-les-plus-anciennes-sur-terre/ss-BB1icWiV?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=8d5f2bd77d8d43b6905b96dd63800183&ei=25#image=1
Écrit par : Allusion | 10/05/2024
L’Europe doit redevenir une grande puissance
Les défis ne manquent pas pour la prochaine législature. Face à la menace militaire russe, l’Europe doit organiser sa défense. En réponse aux concurrences américaine et chinoise, elle doit retrouver sa compétitivité. Mais aussi accélérer ses transitions verte et numérique. Défendre la démocratie… Pour relever ces défis, l’Union européenne doit se transformer en puissance. Politique, économique, militaire
Menacée, sur son flanc oriental, par la guerre ; écrasée sur les marchés par les concurrences chinoise et américaine ; minée, en son for intérieur, par les populismes, illibéralismes, extrémismes. Telle est l’Union européenne sur l’avenir duquel se prononceront, du 6 au 9 juin, quelque 360 millions d’électeurs (potentiels)… Un vote déterminant pour une législature qui le sera tout autant.
Écrit par : Allusion | 11/05/2024
Etterbeek, le Petit Village devenu Capitale de l'Europe
Personne n’aurait pu deviner qu’Etterbeek, un petit village situé à l’extérieur de la deuxième enceinte de la ville, deviendrait un jour le centre du pouvoir européen, les institutions les plus importantes étant situées à quelques kilomètres seulement du Parc Léopold.
Nous vous emmènerons dans un voyage à travers le temps. De l’Etterbeek bucolique d’avant le 19ème siècle, où l’élite bruxelloise habitait de luxueuses et vastes demeures, au 19e siècle, et jusqu’aux années 50, lorsque l’Union Européenne a décidé de s’y installer, on vous emmène dans l’Histoire et la géographie d’un quartier unique !
Au cours de cette promenade, vous découvrirez :
– Les vestiges du Domaine d’Eggevoorde des 16ème et 17ème siècles ;
– Le Zoo de Bruxelles ;
– La « Cité des Sciences » fondée par Ernest Solvay (où se sont déroulées les célèbres conférences Solvay) ;
– L’ancien atelier et la maison du peintre Paul Parmentier, un exemple incroyable de construction néogothique ;
– Les plus importantes institutions européennes ;
– …et bien d’autres choses encore
Écrit par : Allusion | 11/05/2024
Eurovision suite: musique et politique
La Suisse a gagné. La chanson "The Code" de l'artiste Nemo a permis à la Suisse de remporter le festival avec 591 points, ce qui n'était pas arrivé depuis 36 ans.
La grande controverse a porté sur la participation d'Israël. Sur les réseaux sociaux, il a été affirmé que les organisateurs avaient couvert les huées par des applaudissements nourris. Cependant, lorsque la représentante de la télévision israélienne a été contactée pour donner ses points, les huées étaient parfaitement audibles (même s'il faut dire que lors du vote télévisé, Eden Golan, la représentante israélienne, a bénéficié d'un grand soutien). Quoi qu'il en soit, Israël peut se targuer d'une jolie 5e place avec un total de 375 points.
L'une des images de cette finale de l'Eurovision 2024 ne s'est pas déroulée sur scène mais dans la rue, à l'extérieur de la salle où se tenait le gala. C'est là, lors d'une manifestation en faveur de la Palestine, que l'activiste climatique Greta Thunberg a été arrêtée.
Baby Lasagna, représentant de la Croatie, était le favori : toutefois, même s'il a remporté un grand nombre de votes (547 points au total final), la Suisse a obtenu la meilleure moyenne entre les votes des téléspectateurs et ceux du jury.
Le vote du public s'est largement porté sur l'Ukraine, qui bénéficie de la sympathie des Européens. Alyona Alyona & Jerry Hei se sont montrés ravis de leur 3e place (et de leurs 453 points).
Slimane a fait preuve d'une grande puissance dans sa prestation. Il a surpris en chantant à pleins poumons, à distance du micro. Mais cela n'a pas suffi pour faire monter la France sur le podium, qui arrive quatrième avec 445 points, au coude-à-coude avec l'Ukraine.
L'Irlandaise Bambie Thug a offert l'un des moments les plus marquants de la soirée avec son look audacieux et son attitude gothique/punk.
La Portugaise Iolanda a été l'une des artistes les plus engagées. "La paix prévaudra" était son cri sur scène.
Le sentiment général est que Nebulossa a bien fait son travail et que la chanson convenait bien à l'Eurovision (au-delà de son titre provocateur). Mais comme d'habitude, l'Espagne s'est retrouvée parmi les pays les plus mal placés.
L'Estonie a livré une prestation pleine d'enthousiasme. Le résultat final a été très moyen, mais ils ont montré l'amour des pays baltes pour ce festival.
Uno de los más reconfortantes momentos de la noche fue un homenaje a Abba protagonizado por Charlotte Perrelli, Carola Häggkvist y Conchita Wurst. 'Waterloo' en el corazón.
Après avoir été informé de sa victoire, Nemo a fait un discours, dans lequel il a demandé que l'Eurovision reste un "concours de paix et d'amour".
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/eurovision-2024-les-moments-les-plus-forts-d-un-rendez-vous-controvers%C3%A9/ss-BB1mfeoz?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=fd60bd2daa9946e098ac218ce765c2ae&ei=7#image=1
Écrit par : Allusion | 12/05/2024
La grande autrice canadienne Alice Munro, spécialiste de la nouvelle et récompensée en 2013 par le prix Nobel de littérature, est décédée à l’âge de 92 ans.
Elle s’est éteinte lundi soir dans la province de l’Ontario dans le centre du Canada, où se déroulaient la plupart de ses récits, a précisé à l’AFP son éditrice. Qualifiée par l’Académie suédoise de "maîtresse de la nouvelle contemporaine", capable "d’accueillir toute la complexité épique du roman en quelques courtes pages", elle avait élevé cette forme littéraire au rang d’art. Toutefois, malgré ce succès et une moisson impressionnante de prix littéraires engrangés en plus de quatre décennies de carrière, Alice Munro était restée discrète, à l’image de ses personnages, essentiellement des femmes, dont ses textes ne mettent jamais en relief la beauté physique. "Je pense que toute vie peut être intéressante", avait-elle déclaré lors d’un entretien après avoir reçu son prix Nobel.
https://www.rtbf.be/article/l-ecrivaine-canadienne-alice-munro-prix-nobel-de-la-litterature-et-reine-de-la-nouvelle-contemporaine-est-decedee-11373815
Écrit par : Allusion | 15/05/2024