Retour au futur: analogique vs numérique? (24/05/2015)

0.jpgA la fin de ce mois, nous arrivons à la conclusion de cette tétralogie en parlant du futur.  

Raphael Gluckxmann présente son livre "Génération gueule de bois" comme un manuel de luttes contre l'esprit des réacs sans être un manuel de survie. 

Prélude: Djihad au cœur de Paris, croisade anti-européenne de Poutine, FN premier parti de France, stars négationnistes du web: des forces réactionnaires que tout semble distinguer à première vue lance un défi commun à nos principes et nos modes de vie.

Jamais depuis 70 ans notre modèle démocratique ne fut autant contesté. La tentation du repli gagne les peuples européens.

Le face-à-face entre les islamistes et l’extrême droite menace la France de Voltaire, Brassens et Charlie.

Nous étions des démocrates paresseux, des humanistes indolents. Nous devons réapprendre à dire et à défendre la République.

Descendre dans l’arène et lutter contre l'indolence d'une liberté sans plus savoir comment et pourquoi.

1.jpgPour une génération élevée dans le mythe de la fin de l’Histoire, la gueule de bois, c'est de se réveiller et de constater que tout ce qu'on pensait comme acquis, était fragile.

Des révolutions arabes aux manifestations «Je suis Charlie» en passant par le soulèvement ukrainien de Maïdan, des millions d’individus, souvent jeunes, ont résulté pour dire leur attachement aux valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance. Descendus dans les rues, sans parti ni leader, sans dogme ni programme, ces insurrections civiques portent en elles les réponses que nous cherchons, sans les trouver pour l’instant. Or le temps presse.".

L'interview de  Raphael Gluckxman précise sa pensée:

podcastpodcast.

Résumé: La pensée réactionnaire, c'est détester la société dans laquelle on évolue et celle qui comprend le métissage, l'échange au nom d'un passé fantasmé via le fondamentalisme religieux islamiste et des réactions de fermeture, univoque du mono-couleur et de l'identitaire voulu prôné par une extrême-droite, comme "anti-systèmes" qui font partie du fond de commerce de nostalgiques comme Dieudonné, Alain Soral, Eric Zemmour à revendiquer une France qui n'a jamais existé tout comme pour le belge Laurent Louis, homophobe notoire.

0.jpgCela va plus loin que le conservatisme puisqu'il y a une volonté de destruction, quitte à devenir contre-révolutionnaire alors que l'esprit républicain français va dans le sens opposé en s'ouvrant au monde.

Idée d'ouverture qui, fragile, tourne béatement dans une liberté apathique.

La crise est une condition nécessaire mais pas suffisante pour l'émergence des idéologies anti-démocratiques. 

La solution serait de ressortir avec une démocratie revigorée puisqu'elle a perdu l'habitude du combat et proposer un projet de société idéologiquement novateur qui manque actuellement alors que les livres à succès qui sortent sont hostiles à la modernité, blâment les principes de la création européenne tout en étant supportés par les médias officiels ou les réseaux sociaux.

Se battre sans victimisation pour améliorer l'économie au bénéfice de la société est passé au second plan après l'idéologique qui souvent est ultra-conservatrice en cherchant désespéramment dans les racines.

La femme comme avenir de l'homme, viendrait peut-être sans voile apporter ce changement puisque l'homme a raté son tour. 

Le consensus n'est plus de mise car la démocratie contient les germes de sa propre destruction par un pseudo consensus utilisé contre elle-même alors que cette opposition destructrice fait beaucoup plus de bruit.

Le règne de la distance et de la dérision touche à sa fin. 

Raphael Gluckxman est donc un réactionnaire aux réactionnaires...  

 

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Une période de "slow life" comme l'avait décrit Dany Laferrière dans son livre "L'art perdu de ne rien faire"?

Une "slow life" pour vaincre l'anxiété, la solitude, la dépression dans une vie que la médecine a allongé mais qui ne sait pas comment l'occuper utilement. 

Bien sûr, peut-être faudra-t-il apprendre à faire une pause, à arrêter de passer d'une tendance à l'autre et consolider ces découvertes et ces inventions et pour en évaluer les pertes et profits.

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Mais c'est la violence et les confrontations totales qui semblent triompher.

Le djihadisme dans une passion sanglante serait à la base ou le résultat de la désagrégation des encadrements collectifs entraînés par la civilisation du trop léger.

La légèreté la plus féconde est celle qu'avait apporté Nietzsche qui renvoyait à la création artistique, l'éducation, la réflexion avec la récompense de la joie de la victoire sur les contraintes et les résistances.

On a appris que la ville historique de Palmyre est tombée sous la coupe de Daesch. Cela ne manquera pas de gâcher l'histoire et le précieux patrimoine qui n'est pas le leur en même temps que l'élimination de ceux qui ne pensent pas comme eux. 

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Ce jeudi, à la radio belge, Khadja Nin passait le message que le Burundi était au bord d'une guerre civile pour une affaire de dirigeant qui ne comprend pas qu'il doit céder sa place à un suivant alors que la Constitution le lui imposait.

Hier, un leader de l'opposition était assassiné à Bujumbura.

Aujourd'hui, il y a un an, ce fut l'attentat antisémite contre le Musée juif de Bruxelles. 

Vaincre ou mourir est devenu le mot d'ordre.  

Ce soir, le film Mad Max va probablement avoir une place de choix Cannes même s'il n'était pas en compétition...

 

D'où vient toute cette violence?

Ne serait-ce pas la peur du lendemain? 

Normal que les "plus anciens" deviennent réfractaires en constatant qu'ils ne sont plus totalement sur la même longueur d'onde en fonction de leur âge qui avance inexorablement. 

0.jpgArun Gahdhi remarquait récemment que "Nous sommes remplis de violence" et que la non-violence s'apprend.

Il expliquait comment son grand-père lui avait appris les techniques de la “non-violence”. “Quand j’étais petit, mon grand-père m’obligeait à dessiner un arbre tous les soirs. Je devais y inscrire tous mes actes de violence physique de la journée d’un côté et de l’autre ceux de la violence passive, celle qui blesse intérieurement les autres et qui est plus difficile à détecter. Pour chaque action, je devais aussi écrire si je pensais avoir blessé quelqu’un et comment. Après un mois, le mur de ma chambre était déjà rempli !  La violence n’est pas naturelle, mais nous avons créé cette culture de la violence. C’est plus facile pour nous de contrôler les gens, de les dominer dans tous les aspects de notre vie. On est tout le temps en train de diviser, de discriminer, d’opprimer les autres. C’est cela la violence passive et elle blesse beaucoup de nos proches. La première chose à faire, c’est de détecter cette violence, souvent passive, ensuite, via des techniques d’introspection, on peut changer, s’en libérer. 

0.jpgArun Gandhi se dit “sidéré” par l’attitude des jeunes Européens qui partent combattre en Syrie. 

“Ils ont perdu l’espoir et aller tuer les autres là-bas ne va évidemment rien leur apporter. En fait, ils gèrent très mal leur colère. La colère, c’est comme le courant électrique: si on le dirige bien et on l’utilise, il est très utile. Mais si on en abuse et le met dans la mauvaise direction, il est mortel. Le problème c’est qu’aujourd’hui, on n’enseigne pas ce qu’est la colère et on permet à chacun de l’utiliser comme il veut et d’en abuser. Ce n’est qu’en prenant conscience de cette violence que nous avons en nous que nous pouvons changer".

Gilles Lipovetsky répondait-il à cette situation dans son livre: "De la légèreté"?

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PréludeNous vivons une immense révolution qui agence pour la première fois une civilisation du léger. Le culte de la minceur triomphe; les sports de glisse sont en plein essor; le virtuel, les objets nomades, les nanomatériaux changent nos vies. La culture médiatique, l’art, le design, l’architecture expriment également le culte contemporain de la légèreté. Partout il s’agit de connecter, miniaturiser, dématérialiser. Le léger a envahi nos pratiques ordinaires et remodelé notre imaginaire: il est devenu une valeur, un idéal, un impératif majeur.
Jamais nous n’avons eu autant de possibilités de vivre léger, pourtant la vie quotidienne semble de plus en plus lourde à porter. Et, ironie des choses, c’est maintenant la légèreté qui nourrit l’esprit de pesanteur. Car l’idéal nouveau s’accompagne de normes exigeantes aux effets épuisants, parfois déprimants. C’est pourquoi, de tous côtés, montent des demandes d’allègement de l’existence: détox, régime, ralentissement, relaxation, zen... Aux utopies du désir ont succédé les attentes de légèreté, celle du corps et de l’esprit, celle d’un présent moins lourd à porter. Voici venu le temps des "utopies light".

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Résumé d'un interviewLe caractère "hyper" serait dû à une modernité marquée par ses excès en tout qui mènent à l'exaltation de l'individu, la consommation effrénée et en finale, le marché tout-puissant. 

Nous sommes dans une civilisation poids plume qui n'a pas à évincer la lourdeur en regardant avec des lunettes de recul dans une citoyenneté light. Tout se joue dans le présent dans les techno-sciences avec un autre type de démocratie comme support.

La famille, la morale religieuse et les rôles sexuels est présentée comme des  solutions uniques alors que la maîtrise étatique est déclinante.

Cette semaine, l'Irlande dit "oui" au mariage homosexuel après un référendum historique. Pour les uns se sera une avancée, pour les autres un recul.

Le passé se dématérialisait-il autrement dans les divertissements et ainsi se décompressait pour entrer dans l'imaginaire légèreté par le défi des connections et la virtualisation des contacts comme s'il s'agissait "une "fun morality"? 

Le point positif d'Internet, de cette vie virtuelle, ce sont les débats d'idées existant sur tous les fronts sans distinction de race et cultures. Ce ne serait pas suffisant ni productifs dans un avenir en rupture avec celui dans lequel nous glissons.

Cela me rappelle à un autre vieil article "Il était une fois, l'utopie" écrit en 2010.

Quoiqu'on dise, les utopies ont toujours des sursauts de vérités quand la banalisation des évènements, porte à se banaliser soi-même. 

0.jpgLe culte du léger existe, mais parfois déshumanise et reprend des dimensions bien plus en rapport avec l'humain pour pouvoir continuer à se vendre.

Les phablettes qui permet de téléphoner parmi une foule d'autres fonctionnements, se rapprochent des dimensions de la tablette alors que ces engins de la technologie de pointe pourraient être encore plus petits.

Le dilemme est que nos petits doigts ne permettent plus de pointer les touches numériques pour écrire ou téléphoner sous peine de devoir utiliser un stylet. Ce qui se conçoit évidemment moins bien en relation avec les principes originaux.

Le mot "résilience", Wiki dit que c'est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression et se reconstruire. Elle serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives de l'enfance et parfois par la réflexion, ou la parole, plus rarement par l'encadrement médical d'une thérapie".

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No future, pour qui?

La pénurie de main d’œuvre, de talents dans certains secteurs qui ne sont pas exclusivement mêlés au numérique, n'est pas un miragepodcastdonc, pas de panique totale et globale.

Pour les audacieux visionnaires, il y a même le "coaching" qui se présente.

Trop souvent mise en jachère, la jeunesse doit encore éclore.

Laurence Bibot rappelait mardi le dixième anniversaire de Youtube dans son Café serré en présentant le ridicule de situation avec humour :podcast

 

Conclusions personnelles de cette tétralogie d'articles:

Une rigueur qui n'a rien de poétique pouvait s'y déceler.

John Von Neuman, en précurseur, est à la base de l'informatique moderne et du numérique. Il disait que suivre les règles est moins important que de les comprendre et de les assimiler.

L'opposition entre les sciences numériques et les sciences humaines se retrouve à chaque extrapolation. Le numérique est-il le destructeur de l'humain ou son outil?

Alors, puisque nous sommes à la croisée des chemins avec des questions sans réponses autres que partisanes, la lutte entre les passéistes nostalgiques du passé et les progressistes s'organisent parfois de manière virulente dans les extrêmes. 

Dans mon entourages, des gens de ma génération (dont mon épouse) qui freinent des deux pieds pour éviter de se lancer dans l'aventure du numérique et moi, qui ai pris une voie de traverse depuis longtemps sans peur et sans reproche et qui dort toutes les nuits sans aucun remord.

Ai-je été plus philosophe que narrateur?

J'ai raconté des anecdotes en chassant les mythes comme la peste. Des anecdotes qui, normalement, ne se représenteront peut-être plus demain de la même façon. Mais, elles sont là, aujourd'hui, comme "milestones" pour dire que rien ne se crée sans des arrière-pensées ni s'efface pour garder des preuves.

0.jpgJ'ai été étonné que Bruno Colmant qui a fait partie de cette saga, a subit 2008 comme un cataclysme. Mon "Spéculons en paix" qui datait de 2005, bien avant le "grand" crash, et qui montrait déjà un potentiel de dérives.

Les graphiques et la vieille idée que les arbres ne montent jamais au ciel, aurait pu allumer tous les clignoteurs d'alerte.

Actuellement, la machine sous n'importe quelle forme, agit en binaire, en dichotomie sous le contrôle de la logique de ce cher Monsieur Boole qui très sérieux a inventé une logique très peu humaine qui décide ce qui est vrai ou faux.

Cette logique coexiste dans le radicalisme qui veut éradiquer le pluralisme d'idées trop symboliquement "humaines". 

0.jpgDemain, peut-être, la machine se rapprochera plus de l'humain et donnera des réponses qui dépendront du temps qu'il fait, de l'âge ou de l'humeur du jour.

Devenir plus humain pour une machine, ce n'est pas seulement ajouter une couche de sentimentalité, mais apporter aussi un goût de l'imprévu pour répondre à une situation inédite.  

Vive les automatismes bien pensés, pourrait-on dire.  Le numérique n'est encore qu'à l'orée du bois des espérances et des imaginations qu'il pourrait engendrer.

Trop sérieux à tribord pendant tant d'années, j'ai viré de bord à 180° à bâbord avec philosophie et humour.

Le côté théorique m'a plus titillé l'esprit que la pratique. 

Vincent Cassel, interrogé par le Vif, disait "quand je joue, je suis sur un fil. Ce qui est intéressant, c'est d'être libre, d'inventer, de créer, de faire avaler un poisson énorme en osant ne pas avoir peur du ridicule. Ce qui m'excite, c'est l'instabilité, la découverte, la curiosité, l'illusion, la désinvolture, arriver à raconter quelque chose qui vient d'on ne sait où. Les besogneux et les les sérieux m'énervent".

Qu'est-ce que j'aurais pu l'énerver à l'époque même si j'avais la même fougue de créer et d'inventer?

J'ai passé ce cap d'être besogneux et sérieux, même s'il subsiste une certaine rigueur dans ce que j'entreprends encore aujourd'hui. 

Alors soldons les compte.

0.jpgA la question qui m'a été posée "Tout n’est-il pas trop cérébral hier et aujourd'hui et plus assez physique?", je répondrais: "Passer à plus physique et moins cérébral, à notre époque, assis sur des montagnes de mauvaises décisions, de préjugés, de dettes ou autres choses tellement banalisées, ne serait pas adéquat. Ce qui ne veut pas dire que les jambes ne peuvent pas collaborer.".

Le changement de paradigme est en marche, parallèle avec le numérique. Cela exigera de ne pas avoir peur aux yeux et de s'adapter. Le rythme des 3X8 heures d'activités différentes vont devoir se "customiser" et les utilisateurs qui vivront le mieux, seront ceux qui s'adapteront aux nouvelles normes.

De cela, le plan Marshal 4.0 n'en parle pas.

0.jpgLes machines vont probablement finir par apporter une rétrocession de leur rentabilité aux hommes et sortir des seules mains de ceux qui les détenaient. 

Franz-Olivier Giesbert écrivait dans l'édito du Point "Il faut savoir changer d'ennemis".

Avoir été épinglé comme misogyne et misanthrope dans une génération gueule de bois, m'a plutôt amusé. Alors j'ai essayé de comprendre d'où pouvait provenir cette impression.  

Notre premier ministre, a été chahuté tout au long de sa première année. Interviewé à la télé ce mercredi, il a avoué "s'être trompé". Souplesse, euphémisme, stratégie de la communication et ses électeurs trompés.

0.jpgVoilà peut-être une raison.

La machine, bien programmée, ne se trompe pas... ne trompe pas.

Si vous en avez l'impression, surtout ne jetez pas votre PC par la fenêtre.

Regardez qui l'a programmée, c'est lui qu'il faudrait prévenir.

Son programme a peut-être un bug et il peut le corriger et l'adapter... Mais, c'est peut-être aussi un manquement dans le cahier des charges. Celui peut s'amender aussi.

Un homme, une femme, on ne peut les corriger de manière définitive que s'il ou elle le veut bien. Une différence qui vaut son pesant de cacahuètes.

Le programmeur est un homme et pas tout à fait numérique. Comme une machine analogique, il a construit son programme avec, parfois, des "à peu près".

Soyez indulgent, son programmeur a laissé passer une occasion d'être plus circonspect.La machine, elle, n'en peut rien.

Elle ne se trompe jamais.

Elle n'a aucune nostalgie.

On ne trouve pas de concept "bonheur" dans les circuits d'une machine. 

Vendredi, la RTBF présentait "Les marchands de bonheur", comme une prime payées par des pigeons puisqu'aucune solution valable pour corriger le mal-être existait à coup sûr. 

Soyons philosophe et revenons à la phrase par laquelle je terminais le billet de la semaine dernière"La philosophie ne fait pas le bonheur... et c'est tant mieux". Son auteur démontrait que la philo-bonheur était seulement un fantasme que l'on atteint au mieux à l'infini, au pire, jamais.

Il n'y a rien de plus analogique que le bonheur dans lequel rien n'est durable dans la plénitude, de satisfaction ou de sérénité. 

La légèreté sans la souplesse d'esprit ne servirait, dès lors, à rien.

Réagir en fonction de mon vécu, des annonces et des enregistrements que j'en ai fait. Etre polémiste lors de fréquentations multiples sur forums colle forcément aux semelles à mêler le sucre au sel et au poivre pour en faire une sauce aigre-douce. 

Au début de ma carrière dans le domaine des TICs, tout était différent.

Tout était à créer "from scratch" comme on disait. Peu de moyens à disposition. Des machines avec mémoires ri-kiki, du stockage de données vite dépassé et des vitesses de calcul qui frisent le ridicule aujourd'hui. 

Les informaticiens cherchaient du temps machine pour tester leurs belles créations encodées sur cartes perforées après les heures de travail de la journée.

La modernité nous poussait à inventer toujours plus efficace en prenant un train qui roulait encore à petite vitesse.

C'était une époque pendant laquelle on ne devait pas postuler pour un emploi en envoyant des centaines de lettres à dire qu'on était pas le plus beau et le plus fort. Les compétences se prouvaient sur le terrain de l'action et non pas sur un texte bien présenté de CV avec photo annexée.

On complexifiait, sans s'en rendre compte, avec un langage du terroir qui sortait d'une tête bien chaude à faire cuire un œuf.

Aujourd'hui, ce qu'il faudrait c'est rendre les choses complexes plus intelligibles pour faire rejoindre l'abstraction de la théorie à la pratique.

Avec le PC, l'étiquette "Plug & Play" sur la boîte, ce n'était q'un subterfuge du marketing.

Aujourd'hui, dans une période post-moderne, les TICs sont-ils arrivés à maturité? Oui, ils arrivent à consommer 10% de la production mondiale d'électricité. Non, ils sont encore jeunes à l'échelle des réalisations potentielles qui existent encore.

Rien de léger dans cet investissement, qu'il faut mettre dans la balance des P&L.

Je n'ai pas poussé à s'engager dans cette voie numérique sans biscuits car il faudra peut-être plus encore avoir le feu sacré pour s'y lancer en l'accompagnant d'autres qualifications plus ciblées.

0.jpgAujourd'hui, les TICs sont devenus un outil technologique qui est sorti d'un Brico Center sans romantisme. 

Un informaticien garde des tics si pas des tocs.

C'est un testeur auquel il ne faut pas dire ce qu'il faut faire ou non. C'est un apprenti sorcier de formation.

Il teste tout, choisit la méthode la plus adéquate, évalue les résultats et corrige de manière drastique les bugs éventuels, après coup, avant de recommencer le processus dans une boucle sans fin.

Il doit aimer les risques sans trop de principes de précautions puisqu'il recherche les exceptions qui confirment les règles pourvu qu'en finale, les choses deviennent plus efficaces que ce ne l'était avant son action. Il a à sa disposition une série de couteaux suisses qu'il lui faut intégrer et vérifier si les données qu'il a au départ, ont été correspondantes à ce qui a été estimé et assumé.  

Pas besoin de recevoir le blanc-seing de l'autorité, puisqu'il a une tâche détaillée dans un cahier des charges qui le guide.

Si vous n'êtes pas informaticien et que vous n'avez pas de problèmes pour utiliser votre bécane, n'allez pas chez un informaticien.

Celui-là n'a plus toutes les cartes en main. Pour maîtriser, il devrait être au cours de (re)formation en permanence.  

Les étages du dessus, démissionnaires, ne parviennent pas à suivre la "pharmacologie booléenne" donc une confiance mutuelle doit exister

Pour moi, ce fut une chance de ne pas avoir subi de bouleversement, ni de révolution numérique. Je n'y ai vu qu'une suite évolutive logique de ce qui allait sortir de cerveaux dits "géniaux".  

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Aujourd'hui, j'ai raccrocher. J'ai tourné une page pour en ouvrir une autre tout aussi intéressante.

Période de transition vers un autre paradigme "un jardin d"hiver au rayon des divers".

Le succès toujours présent des vieux tubes des Star80 prouve qu'ils sont encore là et qu'ils parviennent à entraîner des jeunes dans leur sillage.

J'ai pris l'habitude d'accompagner mes textes de musiques que l'on dit classiques et d'autres plus modernes.  

Hier, c'était donc la finale du Concours de l'Eurovision. Loic Nottet que l'on décrit comme androgyne, atypique, représentait la Belgique.

Une honorable 4ème place plébiscitée surtout par les jeunes.  Les paroles de Loïc décrivaient très bien le problème qu'ont les jeunes avec cette question: "what we have to show tomorrow".

Début 2009, j'écrivais "Écrire en analogique ou en numérique".

Article qui disait que j'écrivais souvent comme je programmais. Déformation professionnelle. Bien sûr.

Écrire, qu'est-ce, sinon faire acte de présence dans son époque comme le décrivait Paul Valery:

"Être léger comme l'oiseau et non comme la plume"

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Les articles précédents de la tétralogie étaient:

Je dois peut-être lasser, certains.

Alors, la semaine prochaine, on change de crèmerie... promis...

 

L'enfoiré,

 

PS: Ce weekend, c'est le "Jazz Marathon", alors quelques danses de claquettes en photos prises au Sablon avec des (mi)jeunes de tous les âges.

Le festival de Cannes avait à nouveau inspiré Laurence Bibot à cause de ses lauréats: podcast

Qui est encore misogyne? Rappelez-moi...

Quant au Plan Marshal 4.0, Alex avait quelques petites remarques: podcast

 

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