Quand la pensée humaine s'intègre dans la machine (12/03/2016)

0.jpgL'opposition entre deux visions différentes de la société avait engendré ce sketch "Le Chiffre contre la Lettre". Et si le "CONTRE" devenait "ET" ? Cherchons une réponse adéquate par des soins intensifs pour l'un comme pour l'autre, avant qu'ils ne deviennent palliatifs. Le cantique se retrouverait ainsi dans le quantique. 
D
ans un récent S&V, il était dit que. 
"
Nous pensons tous en quantique". 
T
outes les propriétés quantiques y sont. 
1. N
os états d'esprit se superposent. 
2. N
os jugements interfèrent. 
3. N
os pensées peuvent s'intriquer. 
4. N
os perceptions oscillent de manière quantique pour éclairer la psychologie humaine.

 J'avais plutôt l'impression que l'homme aimait les cantiques dans des actions musicales mais voilà que...

...

Déjà le S&V de novembre 2014, pour nous préparer, parlait des robots dont l'intelligence dépasse déjà la nôtre surclassée mécaniquement et intelligemment pour analyser et décider. Des ordinateurs permettaient de le faire en traitant 77 milliards d'instructions par seconde. Le test de Turing tenait pourtant toujours. 
Le dernier S&V lance un autre pavé dans la marre :

0.jpg"Ordinateur quantique : L'invention la plus folle de tous les temps". 

Quand j'ai vu ce titre sur la page de garde, mon sang n'a fait qu'un tour et il s'est glacé. 
Bien sûr qu'avec ma formation de développeur informatique, je me doutais que l'on arriverait à cela. 
La rupture numérique devient une véritable révolution, un tsunami avec le Big Data ... 
Pourquoi ? 
Il était rappelé en préambule que "L'ordinateur quantique permettrait d'exploiter à notre échelle les lois complètement folles de l'infiniment petit. Les machines des informaticiens se contentaient de mouliner en binaire avec des "1" OU des "0". Sous la forme quantique, elles moulineraient des "1" ET des "0" pour programmer l'imprévisible, l'inprogrammable et l'indéchiffrable"... 
L'algèbre booléenne qui a fait partie de ma vie d'informaticien, n'y a plus vraiment court en comptant par des bits. 
Elle allait tout organiser mais seulement dans le monde du numérique. 
Elle est dépassée et l'électricité avec ses interrupteurs uniques avec elle. 
L'homme travaille plutôt en analogique et sur "les bords" des chiffres s'est vu obligé de compter. 

0.jpgL'ordinateur analogique a existé mais il a perdu la bataille avec l'ordinateur numérique. 
Il avait pourtant la même configuration que les gros ordinateurs de l'époque glorieuse des ordinateurs numériques. 
Il était censé étudier un système physique donné par la comparaison avec un autre système physique régi par les mêmes équations, pris comme référence. 
Il était constitué d'un ensemble de modules électroniques interconnectés pour modéliser un problème à résoudre. Les résultats qu'il apportait étaient le plus souvent enregistrées sous forme de courbes en fonction du temps. 
Ce concept travaillait sur des variables continues avec toutes les opérations étant effectuées en parallèle.

1.jpgDévolus à la résolution des systèmes d'équations différentielles, il est tombé en désuétude face à la puissance et à l'universalité des calculateurs numériques qui eux étaient demandés par les entreprises pour réaliser leurs comptabilités au plus juste. 
Aujourd'hui, l'ordinateur analogique le plus connu est l'oscilloscope. 
Pourquoi, je parle de véritable révolution : l'ordinateur quantique va intégrer l'ordinateur numérique à l'ordinateur analogique. Cela va lui permettre de s'auto-contrôler, de s'auto-réguler. 
En 2013, je parlais déjà d'une intelligence pleine d'artifices et je complétais les idées dans "Presque humains". 
Depuis Google et la Nasa ouvraient un laboratoire de recherche sur l'IA quantique. 
En 2015, IBM et l'université de New South Wales dévoilaient des circuits quantiques capables d'être associés en grand nombre.

0.jpgGoogle et D-Wave Systems  apportaient la confirmation avec la machine D-Wave2. 
Les projets ne manquent pas. 
On parle de circuits assemblés comme des Lego, d'ions en lévitation, de simulateurs de logiques, de puces pour l'industrie électronique. 
Tout avait commencé avec le rêve de Richard Feynman en 1981. 
La miniaturisation des iPhones d'aujourd'hui a dépassé les capacités de puissance d'un gros ordinateur de l'époque et c'est justement à cette échelle du petit que l'on trouve ces nouvelles possibilités et que ce rêve se concrétisera un jour en sortant des supercalculateurs vers de bien plus petits .... à, au pire, la taille d'un homme.

1.jpgOui, ce jour-là, nous aurons créé un véritable Frankenstein. 
Le tout serait de bien équilibrer deux aspects de son cerveau électronique pour en faire un humain tout à fait "respectable". 
C'était et c'est toujours, en binaire, en base deux avec des bits que cela marche, mais des bits plus "stratégiques" appelés "qubits". 
Pour rendre cette sympathique dichotomie de bits plus facile, on les avait rassemblés, en devinez quoi ? 
En associant trois bits de "0" et de "1", on passait en système "octal" pour arrive au "8". 
Un chiffre que certains considèrent comme un nouveau "porte-bonheur". 
Nous en sommes déjà loin de ce premier "assemblage". 
En 1976, le Cray1 tournait à du 166 Megaflops, en 1997, l'Intel ASCI à 1 Teraglof, en 2008, l'IBM Roadrunner à 1.026 Petaflof, en 2016, le Sunway Taihulight à 93 Petaflof et ... en 2020, l'ATOS Quantum atteindra l'Exaflop. 
Les bits, pardon les "qubits" ont explosé. 
Mais, un rappel s'impose sur ce qu'est un ordinateur quantique

Clic sur l'image ci-dessous pour en voir la vidéo :

...

Et l'homme dans tout cela ?

Les mathématiciens n'attendaient que cela pour résoudre leurs équations. 
Les autres vont devoir s'adapter. 

0.jpg

Les erreurs de calcul ont fait la renommée au "passif" de Jacqueline Galant et elle s'en défendait. 
Le quantique, est-ce l'un des alter ego "matheux" qui sort de l’œuf. 
Un article parle des femmes et des métiers numériques : "Comment expliquer que les jeunes filles, qui représentent pourtant 46 % des élèves en terminale scientifique, semblent ne pas s’intéresser aux sciences « industrielles » après le bac ? Pourquoi ne sont-elles plus que 17,4 % aux postes d’ingénieur dans les entreprises, tous secteurs confondus ? Les jeunes filles titulaires d’un bac scientifique se tournent ainsi plutôt vers la biologie ou la médecine, et se désintéressent des sciences dites “de l’ingénieur”. 
C'est vrai que quand j'ai commencé l'étude de l'informatique, la "gent" féminine était rare si pas complètement absente. 
Le métier n'attirait pas pour plusieurs raisons très spécifiques à la vie de femme. A cette époque, les nuits permettaient de partager les gros ordinateurs en "time sharing". 

0.jpgLes maths seraient-elles incomprises ou mal enseignées sans vulgarisation, pour devenir la hantise des étudiantes mais aussi des étudiants que l'on dit ne pas avoir cette bosse sur la tête. 
"Les maths sont 'efficaces' et 'fascinantes' pour trouver des thèses avant-gardistes", réplique le matheux de service. 
Mais, il faut avouer que la complexité est en croissance constante. 
Grâce ou à cause des nouvelles technologies qui apportent un effet de levier à la connaissance, elles rendent complexe ce qui était simple hier, dans le chaos des idées. 
De mon temps, dans le secondaire, le cours de maths s'intéressait à l'étude des dérivés et des intégrales, de l'algèbre et de la géométrie. 
Ces matières ne sont plus vraiment parmi les tops des obsessions chimériques des mathématiciens d'aujourd'hui. 
Ceux-ci se cherchent des voies dans les particularités des maths et des chiffres. 
Ils leur trouvent des côtés magiques tout en leur cherchant des privilèges dans le monde naturel après la constatation que les fleurs des champs ont 3 ou 5 pétales, mais jamais 7 ou 9. 
Ils se tournent vers les bizarreries des mathématiques qui n'ont pas encore été résolues pour y trouver le saint Graal des maths. 
En parallèle, il y a un paradoxe. 
Les jeunes ne jurent plus que par leurs iPhones avec tous les engins de la haute technologie et en même temps, la peur de ne plus suivre l'évolution, s'installe au moment où ce numérique démontre les pertes d'emplois et des études de maths qui deviennent de plus harassantes et complexes. 
3 à 5% des jeunes décrochent par la phobie scolaire à se voir évalués, jugés par ces mêmes chiffres souvent "bidons" basés dans le système vigésimal de 0 à 20. 
Etre jugé ainsi pendant les hautes études avec cette échelle de grandeur et se demander à quoi mène ce classement entre 'passe pas', 'passe avec ballottage', 'passe avec satisfaction ou avec distinction' sans plus de raffinement. 
Aurait-on compris à quoi s'attendre de cette évaluation ? 
Non, le rating qui permettra le petit plus, en fin de course, on l'a même rétréci de 1 à 5 dans la vie active. 
Le "1" pour celui qui est au top et qui ne se trouve plus à sa place à la position qu'il occupe. 
Le "2" pour le bon niveau d'expert. 
Le "3" pour le statu quo. 
Le "4" pour l'avertissement avant poursuite. 
Le "5" qui incite à se repositionner quelque part ailleurs... moins difficile. 
Tout n'est pourtant pas dit. 
On se paye des petits "+" ou des petits "-" à nouveau pour cerner les problèmes avec plus de doigté dans l'idée des débits et des crédits. 
Est-ce pour satisfaire ce fameux QI, ce Quotient Immature
L'intelligence a plusieurs formes et plusieurs versions dans chacune de ses formes. 
On apprend dans un Vif que les enfants craquent dans une société où le stress et le culte de la performance sont endémiques. 
Si le Web est monté en puissance et a désacralisé les profs, il pousse les étudiants dans leur dernier retranchement. 

0.jpgL'analogique a perdu sa prépondérance face au numérique tout puissant, comme je l'ai dit. 
Avec cette calculette numérique, l'étudiant ne fait plus de différences dans les résultats qu'elle donne entre un million et un milliard. 
Seul l'esprit analogique peut intervenir pour déterminer si les résultats donnés sont seulement plausibles même si l'ordinateur numérique a cherché l'exactitude avec des décimales à ne plus savoir qu'en faire. 
"Contrairement à ce qu'espérait Umbert Eco, l'Europe ne tourne pas du tout autour de Dante, de Shakespeare de Balzac et de toutes ces personnalités culturelles qui ont contribué à l'identité européenne. Nous vivons dans une Europe de chiffres sans âme.", écrivait Ewald Pironet de Knack. 

Pourquoi d'ailleurs cette restriction au niveau de l'Europe ? 
Parler de chiffres, c'est parler de maths, d'arithmétique, de comptabilité et de tellement d'autres disciplines qui utilisent les chiffres, de manière mondiale, comme dit Wikipédia du mot "mathématiques". 
Le vieil article "Trop complexe le monde du numérique et des mathématiques?" pourrait-il ouvrir le bal de cette discussion ? 
Plus aujourd'hui. 
Il ne "danse" plus assez vite à compter les temps du rythme.
Même Jacques Brel avec sa "Valse à mille temps" serait bien ennuyé en perdant son latin et ne suivrait plus au rythme numérique. 
Bon, c'est entendu, la biologie, la chimie, la physique peuvent être comprises avec un bagage technique en maths, mais encore... 
Les équations différentielles ou les lois statistiques peuvent "reproduire" des situations trouvées dans la la nature, des relations entre humains et la distribution des molécules dans un gaz. 
Cela ne signifie pas pour autant que les maths peuvent tout prédire pour expliquer la théorie du chaos déterministe qui, suite à l'effet papillon d'une petite perturbation, pourrait apporter des conclusions imprévisibles à court terme, l'est encore bien plus à long terme. 
Les nombres imaginaires peuvent devenir des fractales en répétant à l'infini une image avec le même code source. 
Benoit Mandelbroot a étudié ce genre technique sans y avoir trouvé, ce qu'il y cherchait. La Bourse qui le chatouillait, ne l'a pas rendu richard par une martingale. 
Pour que cela se vérifie scientifiquement, le résultat devrait être reproductible à souhait en gardant les mêmes propriétés sans avoir à agrandir le résultat avec une loupe de plus en plus forte. 
Pourquoi tout ne serait que cycles après cycles sans évoluer vers d'autres formes de réalités ? 
Le hasard intervient dans l'analyse combinatoire par des calculs aléatoires. 
Sans le hasard, la diversité n'existerait plus. 
En prenant un cas pratique, on peut apporter des conclusions à cours termes en météorologie mais pas déterminer le futur du climat. 
Ces conjectures font partie des grands problèmes mathématiques actuels non démontrés. 
D'accord, le nombre d’or, de plastique ou d’argent se retrouvent aussi dans la nature. 
Mais c'est comme du Canada dry, cela ressemble à de l'alcool, mais cela n'en est pas. 
Sans rigueur sans dialogue expérimental avec le réel, les maths font l’impasse sur des éléments comme les relations seulement potentielles de causes à effets. 
Si les bases des concepts sont considérées comme "réels" par les mathématiques pour permettre de faire des calculs plus facilement, comme le temps imaginaire ou les arguments non démontrés, qui sont des limites des descriptions actuelles, comme le mur de Planck, c'est le château de cartes assuré. 
Le mélange entre des questions scientifiques, philosophiques et ontologiques, ne développe pas, à coup sûr, une technologie pour conduire en échos aux réels multiples. 
Prévoir l'avenir se base sur des thèses créationnistes construites par l'imagination. Un programme aurait des données en entrée et une affirmation désirée à la sortie, émaillée de boucles infinies au centre du développement. 
Ce qui est fascinant dans notre monde, c’est que ce qui est "proche", nous est intelligible sans être tout à fait déterminé. 
Tout l'intérêt de la recherche future réside dans la conservation du lien entre l'humain et les chiffres. 
Les sciences humaines, elles, restent confrontées à la nature et aux problèmes de la vie. 
Se poser des questions sur le "sens" par des surdoués par l’épistémologie ou la philosophie, n'est pas à déconseiller mais ce n'est pas comme un scoop. 

0.jpgL'article "Les fondements des mathématiques passent même par des paradoxes". 
"Qu'est-ce qu'on ferait sans les chiffres concoctés par les Arabes et le fameux "zéro" des Mayas ? Avec les décimales, c'est la précision arithmétique, mathématique de ce qui se trouve entre les unités. Pourtant, ces fameux exposants à la puissance 10 seraient bien évités dans des cas qui n'ont rien à voir avec la comptabilité, l'astronomie et la physique des choses". 
L
a précision veut simplement suivre le niveau de la comptabilité. 
S'il y a tant de chiffres, ce n'est pas une preuve que tout est sous leur contrôle pour autant en suivant ses utilisateurs de près quand il y a des trous dans la numérotation. 
Ce n'est pas le prix de la qualité. Du côté utilisateur, pourtant, on ne cherche plus à placer le curseur dans l'échelle du temps. La tendance est plutôt à la perte de conscience. 
La précision numérique n'est pas la seule maîtresse de la sagesse. 
L'affinité dans le classement est aussi sans son parcours. 
Elle en a donné le chemin sous formes de directoires qui organisent les fichiers de nos PC. 
Notre ordre serait plutôt un gros "lézard" de ne pas participer dans cette manière d'organiser nos précieuses données. 
Il faut de la réserve de chiffres dans la possibilité de faire tester l'utilisateur par lui-même à son propre rythme et non pas en pensant que l'éducation ne se construit que pendant l'espace des vingt premières années de sa vie. 
Plus tard, ça se précisera dans ce sens ou dans un autre. 
C'est une vérité d'une des réalités que l'on observe figée au moment où on la voit.

Quand je disais que les chiffres sauvent tout, ils peuvent aussi tout faire foirer chez un jeune. 
Quand on sait que pour représenter les couleurs, cela se fait par millions de teintes. 
L'extension est pourtant moins claire dans son objectivité et la compréhension de son côté pratique. De l'ordre, rien que de l'ordre ?
Pas vraiment. 
A l'échelle des atomes et des particules électrons qui sont en même temps des ondes de probabilités, un interrupteur quantique peut être à la fois ouvert ou fermé, les "bits" deviennent des "qBits". 
Sur un même circuit, deux qubits peuvent se positionner dans les états d'informations "00", "01", "10" et "11". Avec trois qubits, "000", "001"... et cela tout en restant "intriquées" entre eux comme par miracle, avec chacun dans la position inverse, c'est à dire qu'ils peuvent théoriquement continuer à interagir les nouveaux statuts avec de plus anciens qui leurs sont opposés. 
Les qubits peuvent être partout, on ne sait pas où ils se trouvent jusqu'au moment où on les cherche à un moment précis. 
Il est clair que si l'ordinateur quantique va encore plus loin, l'homme pourra vraiment se rhabiller et laisser la place aux humanoïdes. 

0.jpgHier, c'était le cinquième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima. 
S'il fallait faire une métaphore, et bien, cette rupture quantique-là me fait penser à un tsunami de bits qui démarrerait par un tremblement des maths qui avec le Big Data créerait une réaction en chaîne du style "fission nucléaire" pacifique avec des chiffres et des calculs à chaque étape du processus dans une multitude de directions. 
En 2001, l'algorithme de Shor était réalisé physiquement avec 7 qubits, formés de 10 exp18 molécules, mais on appelait cela une "machine fantôme" tellement elle était versatile et instable. 
Des circuits logiques plus complexes actuels devraient se présenter, tôt ou tard, plus stables, moins sensibles aux vibrations et donc plus utilisables. 
Le fantôme a-t-il fait tinter ses chaînes pour se matérialiser dans un saut quantique réglé par le principe d'incertitude imaginés dans des présomptions de Niels Bohr, avec le chat mort ou vivant de Erwin Schrodinger et les idées folles de John Bell
L'ordinateur quantique, une affaire d'ingénierie mécanique ou de la recherche fondamentale ? 
Les deux...mais, ici, ce n'est encore que du "hardware", des ions, des atomes. 
Il y a le "software" qui devra se mettre au diapason et être aussi programmé "quantiquement". 
Le programmeur quantique serait-il capable d'être assez probabiliste pour empiler des millions de lignes de code puisées dans des opérations logiques élémentaires ? 
Voyez-vous où je veux en venir ?

0.jpgDernièrement, au jeu de GO, le champion du monde, un sud-coréen, a à nouveau été battu par l’ordinateur AlphaGo de Google. Ce n'était pas en principe un calculateur quantique en face de ce champion... mais le programme de Google utilise « l’apprentissage profond » (Deep learning), méthode d’apprentissage automatique conçue sur la base de couches de « neurones » artificiels, imitant ceux du cerveau humain. 
Le S&V semble prendre le problème à la légère, mais il faudra peut-être aussi des machines quantiques pour écrire ses propres programmes internes... Il parle de l'algorithme de Grover mais, je ne suis pas sûr que ce serait suffisant. 
Ce ne serait plus en piochant dans des bibliothèques "big data" en codes classiques. 
Cette méthode résolvait des problèmes par la concaténation des objets de classes polymorphes, par leur héritage, par leurs "castings" dans une Java endiablée qui rencontre le jazz, mais par des intrications de ces objets. 

Ce sera en intégrant toutes les cultures du monde vivant et virtuel. 
Vous voyez quand on parle de mathématiques, on sait par où commencer mais pas comment et par où conclure.
Je vais en tenter quelques-unes pourtant.

... 

Réflexions du Miroir

Je me suis souvent demandé pourquoi certains sont fanatiques des chiffres et d'autres des lettres qui souvent s'accompagnent des arts, voir des religions ?
Pourquoi il y a des gens qui en politique se tournent vers les partis de droites associés aux chiffres et d'autres de gauche en s'associant beaucoup plus aux sentiments. 
Sans être une cause à effet généralisé, ce n'est peut-être pas une piste à sous-estimer. 
Pourquoi certains ont une mémoire infaillible sur le passé et d'autres ne pensent qu'au présent et au futur ? 
Cette émission scientifique m'en a donné des indices. 
La division du cerveau en deux hémisphères donne une réponse. 
L'américain, Lawrence Kim Peak avec une mémoire eidétique et une affinité pour les arts comme la musique exceptionnelles. Il emmagasine tout ce qu'il voit et entend avec des aspirations hors du commun. Il a inspiré erronément le personnage de "Rain man". Ce n'est pas vraiment un autiste, mais il souffre d'une maladie rare appelée "syndrome du savant" qui crée des handicaps de mobilisations motrices et des habilités mentales qui ne se rencontrent que chez une cinquantaine de personnes dans le monde. Il a eu plus de 9000 livres de connaissances générales de 15 disciplines qu'il lit à la vitesse de lecture de 10 secondes par page et en retenant plus de 90%. Dates et annuaires téléphoniques, il les mémorise sans difficulté mais son problème est peut-être de savoir ce qu'il peut en faire logiquement dans la réalité de tous les jours. 
Il n'avait pas eu de tissus calleux pour relier ses deux hémisphères et son cervelet était endommagé. L'hémisphère gauche de son cerveau était moins développé. 
Or, il est reconnu que l'hémisphère gauche est attribué à des fonctions logiques, à l'humour, à l'abstraction et à la déduction. 
Il avait compensé son dysfonctionnement et son manque de connexion entre les deux hémisphères, par la musique et par une ouverture exceptionnelle de sa personnalité envers les autres. 
La socialité, la sensibilité, l'empathie et une grande mémoire seraient-elles plus présentes chez le littéraire et l'individualité chez le matheux ? 
Tout ne serait-il pas une question de prépondérance d'hémisphère du cerveau sur l'autre et des liens plus ou moins efficaces entre elles. 
Trop simpliste comme raisonnement comme je le faisais remarquer dans "La stratégie du cœur contre celle du cerveau ?". 
Néanmoins, cela me donne des complexes, moi qui ai une mémoire comme une passoire. Je dois avoir un déficit du côté droit de mon cerveau. 
Un autre cas était mentionné dans ce billet concernant les langues et qui parlait de Nigel Richards avec en plus, des capacités de déduction tout en restant en mal d'assimilation de ce qu'il avait appris. 
Quand l'équilibre des facultés n'existe plus du tout, on pourrait créer des autistes de gentillesse ou des psychopathes de dureté qui tueraient sans beaucoup d'hésitation. 
L'article "Trouble de la personnalité" mettait en opposition un psychopathe et un empathique. 
La psychologie entre dans ce domaine de recherches. 
En début de semaine en Belgique, on parlait de créer un ordre des psychologues. 
En Europe, on ne consulte les psys que dans les cas extrêmes de crimes, de névroses mentales. Les psys sont plus consultés aux Etats Unis. 
Il n'existe pas de gènes ni des maths ni des écrivains qui seraient transmis de génération en génération. 
La variété, c'est ce qui manquerait si l'on construisait des robots à la chaîne sans cette "fantaisie" qui caractérise l'humain. 
Connecter les deux hémisphères de son cerveau électronique ne serait pas un problème, mais y ajouter les nuances avec beaucoup de souplesse comme le cerveau humain pour qu'ils apportent des résultats variés, probants et utilisables sans risques, l'est beaucoup moins.

Le mathématicien Harald Helfgott prouve qu'il travaille en pensée dans son monde à lui sans penser mal faire sur son entourage. Ce serait donc peut-être une preuve de plus que son cerveau a l'hémisphère gauche plus développé, qu'il est plus adapté au monde silencieux et pragmatique des mathématiques. 
S'il parle cinq langues, c'est qu'ils les pratiquent en connaissance de cause et pas comme un exercice d'élocution. 
Matheux ou écrivains ont besoin de dérivatifs imaginatifs pour prouver qu'ils ne sont pas uniquement ce que l'on pense d'eux. 
"L'imagination est plus importante que le savoir", disait Albert Einstein. 
Si un jour un hominidé arrive à concurrencer un homme, l'imagination et les dérivatifs sont des choses qu'il ne faudra pas oublier d'implanter dans les flux des circuits. 
Quant à Einstein qui aurait dit que l'homme n'utilise que 10% de son cerveau, c'est évidemment une intox sans nom. 
Décidément, l'infiniment petit et les neurones "synapsisés" me donnent mal de tête avec son saut quantique qui existe là où on ne penserait pas le trouver dans nos pensées. 
Ce serait peut-être le moment de chercher un nouveau programmeur intriqué, téléporté et qui serait à un endroit ou un autre, en même temps, tandis que son patron jouerait au chat puisqu'il ne pourrait pas voir sa souris que quand il penserait la rencontrer. 
DLe monde quantique en serait peut-être plus merveilleux, à y réfléchir mais il faudrait à mes yeux, qu'il reste simple, car j'aime ce qui est simple à dire et à retenir comme la formule E=MC² par exemple. 
Le dernier livre de Fabrice Luchini est "Ça a commencé comme ça". 
Lui, ce fut comme coiffeur, moi, comme développeur informatique après une formation plus scientifique encore. 
L'épilogue de son livre était qu'il fallait inventer les couleurs des voyelles et régler la forme et le son de toutes les consonnes. 
Les challenges successifs permettent d'aller toujours plus loin. 
J'ai questionné quelques personnes de mon entourage sur ce qu'ils pensaient des maths. 
Ils m'ont répondu une première fois, "J'ai fait latin math et avec 9 heures de math par semaine, j'avais intérêt à les aimer", une autre, "J'ai fait latin-math mais, en définitive, j'aurais dû faire latin-grec". 
Hier, la physique n'inspirait pas Alex Vizorek, alors il a meublé son café serré :podcast

Cher Alex, sachez que les multivers d'Alex Vilenkin apportent d'énormes potentiels. 
Hamlet de Shakespeare revu et corrigé dirait "To be or not to be somewhere only when you see me.". 
De l'infiniment petit, la semaine prochaine, nous allons aller à l'infiniment grand du Cosmos, sans cosmétiques...

 

Eriofne,

...

PS: Deux événements à partir de la semaine prochaine sur le sujet :

 

Citations:

 

Mise à jour 3 avril 2016: Et si on parlait avec Casimir:
podcastpodcastpodcastpodcast
Mise à jour 10 mai 2016: Le mystère du cerveaupodcast

Mise à jour 06 juillet 2016: La discrimination due à la fracture numérique 
podcastpodcast

Comment transposer les révolutions technologiques aux entreprises ?

Mise à jour 28 mai 2019: A quoi sert les super-calculateurs?podcast 

Mise à jour 8 août 2019: Nataliya Kosmyna, docteure en informatique et spécialiste de l’interface cerveau / machine, classée parmi les dix meilleurs innovateurs français de moins de 35 ans par l’université américaine MIT  veut nous faire déplacer des objets par la pensée Elle a créé un logiciel de pilotage mental de drone s’est également attelée à concevoir un système permettant d’actionner par la pensée des objets connectés et un prototype de fauteuil roulant afin d’améliorer l’autonomie des personnes handicapées.podcast

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