Que reste-t-il après 10 ans à la retraite? (01/09/2016)

Le billet précédent parlait de changer le futur. Pour le créer, il y a le passé et les souvenirs. Il y a dix ans, une page de vie active s'était tournée pour m'en ouvrir une autre sous forme de retraite. 

Patrick Bruel chantait:  Rendez-vous dans dix ans à la place des Grands Hommes....

  

En mars 2015, l'article des "Dix bougies d'enfoirades" était une préparation.

"Avec le temps, tout s'en va et c'est très bien", chantait Ferré,

Il aurait eu 100 ans, le mois dernier...

Une chanson beaucoup trop triste pour accepter le temps qui passe...

Pour l'occasion de mon dixième anniversaire, j'ai revu la vidéo qui avait été enregistrée, le 26 octobre de 2006, lors de ma dernière sortie de piste.

Sous la forme d'une pièce de théâtre, elle avait pour titre "Rock around the clock" (clic sur image ci-dessous).

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Pour tout dire, cette pièce de théâtre, je l'avais écrite mais je ne l'avais pas apprise par cœur. Je lisais le script de très haut.

Quelques interlocuteurs avaient un petit rôle à jouer pour m'interrompre à des moments précis.

Pour tout dire, la décision de prendre cette retraite a été prise début septembre 2006 et elle a été effective le 26 octobre suivant.  

<<<---Un programme était distribué à l'entrée. A l'arrière de celui-ci, des sponsors les plus humoristiques.

...

 

Acte 1: Hier et l'histoire.

Raconter comment une petite entreprise et une multinationale fonctionnent sans tout dire avant d'entrer dans la grande confrérie des travailleurs, pour moi,...  

1.jpgcela avait commencé par des débuts par un nom qui n'existe plus: "Univac". 

Alors quand j'ai retrouvé cette enseigne récemment lors d'un voyage, j'ai eu comme un choc... ----->>>> "El Paradiso"

Parler d'une petite boîte de quelques personnes dans lesquelles j'ai appris de la tête au pied ce qu'est une entreprise n'a rien à voir avec la multinationale.

Des fonctions multiples, aux heures de travail qui commençaient parfois le matin et pouvaient se terminer le lendemain matin, caractérisent une société que l'on appellerait aujourd'hui, "startup".

A l'époque, les heures machines pour tester nos développements, se louaient en time-sharing, dans des "slots" horaires les moins chers possibles.

C'est à dire la nuit quand tous les autres se reposaient.

Nous avions des activités en dents de scie. 

Un contrat et toute l'équipe était sur le pont en travail non-stop.

Dans les temps morts, un repos presque forcé en attente d'un nouveau contrat.  

Une équipe trop peu nombreuse, ce qui voulait dire que personne n'était désigné comme backup d'un autre. 

C'est dire que les vacances pouvaient se terminer en queue de poisson, à peine entamées pour remettre la sauce à ébullition sur place. 

Internet n'existait pas encore, pour découvrir la faille ou corriger le bug à distance et voir des instructions par téléphones, ce n'est pas la meilleure façon pour analyser. 

Une époque bénie pourtant, pendant laquelle, on commence "from scratch", puisque tout était à inventer et tout à développer au niveau système. 

Le fameux "user friendlyness" et l'impalpable "plug and play" étaient encore dans les limbes et on parvenait à réaliser les mêmes fonctions sans eux même avec la faiblesse des moyens.

Une époque enfin pendant laquelle j'étais envoyé en tant que "body shop"... pardon en délégation ou pour parler avec le langage actuel avec plus d'emphase "en outside help" ou "en outsourcing".

En anglais, c'est tellement plus expressif, plus snob même si les mots ne changent rien à l'affaire.

Puis, ce fut le grand machin, la multinationale qui a grandi en deux phases chacune de son côté d'abord, avant de fusionner en se goupillant vaille que vaille.

Les applicatifs et toutes leurs nuances de l'arc en ciel avec des rediffusions de celui-ci sous tellement de formes...

Enfin, passer à "project manager", avec de jeunes collaborateurs, presque tous néerlandophones, en place dans une équipe que l'on espère solidaire. (n'avais-je pas dit que J'aime les Flamands .

Le job en "home sweet home' prenait le relais.

Cela arrangeait presque tout le monde d'ailleurs. 

Moins de trafics sur les routes, moins de surveillance pour les uns, plus de responsabilité pour les autres, plus de choix des heures de travail, moins de surfaces de bureau, ... moins de coûts.  

Comble de bonheur, cela s'accordait bien avec le décalage horaire sous le fuseau horaire américain.

...

Acte 2: Le changement par le détail

Ce tableau-là était plus spécieux, plus divinatoire.

Il s'agissait d'imaginer sa journée à la retraite.

Imaginer une réorganisation des tranches horaires avec une épouse qui, fictive dans la pièce, se prêtait au jeu dans la salle. Du sport pour l'imagination

Dans la réalité, quelques adaptations d'horaires ont dû, en effet, s'effectuer en fonctions négatives pour certains postes et positives pour d'autres. 

...

 Acte 3: Après 

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Comment utiliser son temps béni de la retraite?

Et bien, après coup, je remarque qu'il y a moins de changements que prévu.

8.jpgPas plus de hobby, seulement quelques adaptations à de nouvelles règles de maison avec un conjoint comme nouveau "chef" de certaines opérations d'intendance...

La détermination de celui ou celle qui fait quoi, n'a pas été facile.

Des étincelles radio-actives ont dû créer des réactions en chaîne qui ne se règlent qu'en départageant les fonctions comme pour un ministère de l'intérieur et un ministre des Affaires étrangères à petite échelle.

Tout finit toujours par s'adoucir.

Les 200 billets d'enfoirades dans la boîte de l'époque sont passés au environ de 700.

...

 Acte 4: Préparez vos mouchoirs

Passer par une conversion de la formule E=MC2 à toutes les sauces avait terminé cette pièce théâtrale.

Energie=moment x calme au carré...

Energie=Motivation x Commune au carré...

Energie=Matin x calme au carré...  

... et garder le look....

Tout était dans le look puisque la substance grise n'était plus rémunérée à sa juste valeur.

"La retraite, c'est très dur", dit Stéphane Guignon...

Alors, il a fallu écrire son histoire, son premier eBook: "La Grande Gaufre".

Là, il y en a qui n'ont rien compris dans le titre dans le chapitre en préambule.

3.jpgJ'ai dû expliquer que j'y reconstruisais une histoire de l'informatique, pas tout à fait comme les autres et que je la qualifiais d'insolite et d'insolente. 

Ils ont encore moins bien compris.

Un de mes patrons avait quitté la vie active dans les années 90 et avait écrit "La Grande Trappe" en racontant les déconfitures successives des sociétés d'informatique. Il voulait quelqu'un qui apporterait une suite à "son" histoire. 

Si je parlais des bécanes, des logiciels, des communications et des sociétés, c'était en alternance avec les développements de ces bécanes et de ce qu'avait éprouvé les informaticiens dans le même temps.

3.jpgAprès avoir lu mon eBook, vous ne savez pas ce qu'il m'a répondu?

- C'est touffu.

Il n'a pas dû tout comprendre.

Pris de court, la question "Pourquoi touffu" ne m'est pas sortie de ma bouche. 

Quand on se place à des altitudes différentes, il faut s'attendre à ne pas respirer le même air.. 

Dans ma Grande Gaufre, au sujet de la Corp américaine et de ses dirigeants, j'avais osé ajouter une comparaison avec le film "le Bon, la Brute et le Truand".

3.jpgLes rôles choisis et déguisés dans un bal costumé. 

En Belgique, beaucoup de GMs locaux se sont succédés à un rythme relativement soutenu.

C'est fou ce que cela a la bougeotte à ce niveau-là. 

Parmi eux, un jeune Américain a cru bon d'implanter des rites à l'américaine dans notre pays.

Il a voulu fusionner une équipe de KPMG avec les nôtres.

Les nouveaux sont venus avec des voitures de société d'un genre nouveau. Une Ferrari est même arrivée sur le parking de la société. Cela a fait désordre. Les nouveaux venus sont restés l'espace de quelques matins à compléter leur "time sheet" et puis ont changé de crèmerie. 

Notre architecture de plomb ne les a manifestement pas plu.

L'eau et le feu ne font jamais bon ménage.

Confusion de concepts et d'idées, donc... 

"Faut pas jouer les riches quand on n'a pas les sous", chantait Jacques Brel.

Il y a dix ans calendrier, aucune obligation de prendre ma retraite.

Le faire était seulement fortement conseillé si l'on ne voulait pas tomber dans le pool du "mobbing" et des travaux que plus personne ne veut..

Arriver au boreout, l'ennui institutionnalisé ou le brownout, son corollaire, ce n'est pas vraiment le but à atteindre. 

Une seule personne sur plus 25 avait décidé de continuer comme avant.

Prendre la clé des champs ou prendre les voiles, permet de penser à autre chose et accepter de quitter le bateau pour laisser la place à plus jeune, qui comme chacun sait devra être moins cher pour augmenter le rendement.

Puis il faut laisser la place aux jeunes dans cette course relais.

...

Dans l'après...

...je continue à suivre l'évolution qui semble marcher et je compte les points.

J'ai écrit "Le journal d'une quille" après deux ans.

"Vieillir en douce" après six ans...

Il a fallu apprendre à gérer son temps autrement en restant dans la note synchronisée en utilisant parfois ce que je créais dans le passé. 

La distinction entre ce qui important et ce qui est urgent, n'a plus vraiment cours, mais certains principes de priorités me servent toujours.

En juin, je suis allé au bureau, pour m'apercevoir de ce qui avait changé.

0.jpgDepuis peu, l'adresse n'était plus la même.

1.jpgJ'avais connu un bâtiment, un peu "bunker". 

Ce fut un changement radical à la vue de l'immeuble tout de verre vêtu.

Quelques rescapés de mon époque m'ont reconnu et m'ont fait visiter les lieux. 

Toutes jeunes tiges plus récentes se sont demandées q'un œil inquisiteur qu'est-ce qu'un croulant venait visiter dans les bureaux. 

Que reste-t-il chez les anciens, de nos amours passés?

La réponse est mitigée.

De la Corp, ils ne suivent même plus le déroulement.

On semble ne plus connaitre qui est à la tête de l'entreprise américaine.

Toujours trop chers, ils attendent peut-être patiemment leur tour de passer à la petite trappe de la retraite.

Il faut suivre "Le 'décoût' de la vie", voyons... 

Ils ont oublié les "Entertainments" qui existaient à une autre époque, les "behind the scene" qui expliquaient les stratégies en les huilant de belles paroles. 

Ils se sont adaptés, ils ne font plus rien dans l'immédiat, ils donnent l'impression de planifier, d'oublier pourquoi ils sont là. C'est cool.

Quand ils se rappellent, ils risquent de tout mélanger.

Mais ce n'est pas grave puisque tout le monde fait de même. 

A midi, ils ont pris l'habitude d'aller manger dans le resto d'entreprises avec d'autres sociétés pour contrer les mêmes chocs par des comparaisons douteuses d'autres situations. Le resto d'entreprise dédicacé n'existe plus.

Ils ont pris de nouvelles habitudes, naturelles et artificielles à la fois, dont ils ne pourraient dire le pourquoi, ni le comment elles ont été institutionnalisées..  

Toujours curieux, je n'ai pas manqué d'écouter tout ce qui se disait, tout ce qui se pensait, tout ce qui évoluait.

Puis je m'en suis retourné comme je suis venu sans demander mon reste.

...

Ce qu'il me reste d'il y a dix ans?

Une bonne question.

Des notions qui se sont rabotées l'une l'autre. 

Si les jeunes considèrent que le MacDo du coin pourra les satisfaire, avec des baguettes chinoises en plastique qui plient ou cassent quand on les pousse trop fort, cela veut dire que c'est dans l'air du temps.

Ce n'est toujours pas mon cas. 

Heureusement qu'il y a encore chez soi, le barbecue pour faire semblant d'être encore dans le coup, dans un ensemble homogène de copains alors que les notions des bonnes et des mauvaises idées se diluent dans un melting pot. 

Le "Savoir", c'est plus que jamais le "Pouvoir". 

Bien sûr, il y a eu des pays émergents comme l'Inde qui entraient en concurrence avec leurs ingénieurs qui sortaient à la pelle de Bangalore.

Ils ont revendiqué leur part du gâteau dans le haut de la piste aux étoiles chez Microsoft, Google et ailleurs...

Non pas avec l'expérience de dizaines d'années, mais avec des idées fraîches qui avaient la réputation de coûter moins chers comme je le racontais la semaine dernière.

La volonté d'allonger les carrières du côté gouvernement trouve toujours une écho d'envoyer les anciens à la casse.

J'écoutais dernièrement un de mes anciens patrons en Belgique, Marc Lambotte.  

Il parlait de la pénurie de main d’œuvre devenu depuis, patron d'AGORIA:podcast.

Il s'est probablement débiné de la société quand il a dû comprendre qu'il y avait de plus en plus de mou en réponse à sa volonté de changement.

Dans une autre occasion, il répétait la leçon bien apprise en disant "Il faut baisser les coûts salariaux de 1,2% par an". 

... mais il fallait baisser les coûts salariaux. 

Jusqu'où? Jusqu'à zéro?

Il ne l'a pas dit.

Si on n'a pas encore compris pourquoi on cherche s'il y a de la vie sur Mars, je vais vous le dire.

C'est parce qu'on n'y connait ni les crises, ni les prix des choses et que la vie et la main d'œuvre pourraient y être gratuites... 

La Bundesbank dit que les jeunes Allemands devront travailler jusqu'à 69 ans pour financer les pensions.

Qui dit mieux? Impair et passe?

Ceux qui seront nés les années impairs en alternance avec les autres années pairs?

Comme si l'histoire ne se réécrivait pas à terme échu pour la rendre plus stable, plus en sécurité et plus balancée à l'avenir...

Je dois aussi ajouter que ce billet est un double anniversaire.

Un dixième anniversaire de ma prise de retraite, cela n'arrive qu'une fois.

Mon anniversaire personnel, ce 1er septembre, c'est tous les ans à la rentrée des classes. 

Pour donner ma date de naissance, il suffit de donner l'année et on reçoit le jour et le mois par la même occasion.

Etre né un premier septembre et recevoir un nouveau cartable, n'est-ce pas la pire des solutions de facilité pour des parents?

Tout les élèves ne sont manifestement pas égaux dans les devoirs de vacances... 

Être né sous le signe de la Vierge et finir avec lui, une sinécure zodiacale qui déclare avec justesse: "L’homme Vierge a un sens du devoir important, il aime rendre service et se montre pragmatique... Il fait tout pour organiser sa vie de manière à ce qu’il n’y ait jamais de caillou dans l’engrenage. Il aime voyager, découvrir de nouveaux horizons, mais préfère le confort de sa maison et ses habitudes rassurantes".

Ce n'est pas le Café serré de Bruno Coppens qui, même avec humour, pourra me le faire oublier:podcast 

Au cours de ma vie active, j'ai donc appris à connaitre le système binaire, octal et hexadécimal, mais aujourd'hui, je choisirai plutôt la numérologie en base trois pour fêter cet anniversaire.

Donc, j'ai 23 ans.... et cela parait moins lourd à porter.

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Quand je lis sur les réseaux sociaux que "si on sait manager les 'millienals', on peut gagner 20.000 $ de l'heure", j'ai comme sourire narquois.

Sur LinkedIn, je reçois souvent quelques offres de services alors que je suis catalogué comme retraité.

On y parle de "Un coach qui se spécialise dans le management des “millenials”, des jeunes nés entre 1980 et 2000, qui peut transmettre ses connaissances aux responsables qui travaillent pour les grandes banques de Wall Street". 

Le réseau social professionnel LinkedIn est devenu le nouveau chasseur de têtes de ce 21ème siècle. 

Tant qu'on a la tête et les jambes, on peut toujours se permettre de faire pas mal de choses, alors que toujours en piste dans la vie active, on est plus vite considéré obsolète en mono-partition.

Un nouveau paradoxe de notre modernité?

Heureusement, le rire ne m'a pas quitté. Il s'est parfois renforcé.

Pour se faire du bien, un rire bien dosé même teinté d'ironie est curatif. 

J'aurais pu ajouter tous mes articles dans la catégorie "Parodie et humour".

...

Ce qui a changé avec la retraite?

Je me levais à 08:00 pour aller au travail après avoir écouté les infos dans mon lits à écouter la radio.  Je le fais depuis dix ans de la même manière.

L'organisation de se journée a changé.

Une nouvelle marge à suivre avec conjoint qui a pris une partie de la relève.

- T'es toujours en vacances, dit une voix.

- Pas plus de vacances qu'auparavant. Il y a aussi les vacances des vacances. Je travaille désormais pour moi et individualiste, j'imagine ce que vivent les autres...

- Ah et c'est pour cela que tu consommes Internet tous les jours?

- Oui, je consomme et je consume de la bande passante. Je reçois des tonnes d'emails dans ma boîte qui, parfois, ne font que passer pour rejoindre d'autres spams.

- Qu'est-ce qui te pousse à les y envoyer?

- Dès qu'il y a un lien sur lequel il faut cliquer pour voir la suite quand je ne reconnais pas la source.

- Quels sont ces liens?

- Multiples. Cela va jusqu'à des jeunes filles d'une vingtaine d'années qui veulent faire ma connaissance. 

1.jpgSur Internet, tout est "sur mesure" et planifié dans la concertation de personnes qui se connaissent.

- Pour parler de quoi?

- De tellement de choses. Du passé, d'actualité et du futur. Des pensées auxquelles la retraite permet de se préparer dans la charrette des exilés du Bounty.

Parfois arrivent d'autres expériences qui fassent écho dans un raccourci d'"Une semaine en nuances vert de gris" et qui prouvent qu'on n'a pas été une exception.

- Pourquoi remues-tu le passé?".

Celui qui n'a pas de passé, n'a ni présent, ni avenir" a répondu quelqu'un.

Il y a ceux qui n'aiment pas remuer le passé surtout quand ils pensent remuer les mauvais souvenirs....

Se rappeler du passé n'a rien à voir avec être un "has been". Ne plus avoir de mémoire, ce serait quand Alzheimer a sonné à la porte. 

- Et si c'était à refaire, que ferais-tu?

- J'ai déjà répondu dans ce vieux billet plein de toiles d'araignées: "Et si c'était à refaire"... dans lequel je disais avoir eu de la chance. 

...

Une affaire pouvait faire jurisprudence

Le 1er juin dernier en sortant de la boîte de Pandore. 

0.jpgUn candidat parfaitement en ligne avec les besoins d'une entreprise voyait sa candidature refusée pour cause de son âge de 59 ans:

Discrimination à cause de l'âge ou par manque d'expérience?

59 ans, c'est l'âge de ma mise sur charrette de retraités.

Il faut choisir l'acte d'accusation pour être catégorisé entre coupable ou non-coupable.

A quel âge est-on vieux? se demandait Moustique dans un dossier récent dont voici le contenu : "Travail, santé, sport, sexualité…

Les seniors sont toujours au taquet. De plus en plus actifs plus longtemps. être vieux en 2016 n’a décidément plus la même signification".

En recherche d’emploi, Marc Schaeken affichait le profil parfait pour assumer les fonctions de vendeur indépendant auprès de la société Cuisines Dovy. Il s’est pourtant vu refuser le poste en raison de son âge. Marc a 59 ans. Marc n’a visiblement pas encore assez de cheveux gris pour se résigner. Après avoir porté l’affaire devant la justice, la firme a été condamnée à lui payer 25.000 euros de dommages et intérêts pour discrimination à l’emploi sur base de l’âge. C’est une belle revanche pour les seniors. podcastpodcast

Marc est l’arbre qui cache la forêt.
Trop vieux pour travailler, mais trop jeune pour prendre sa retraite. Voilà le constat dressé par de plus en plus de seniors. Une frange de la population que l’on n’appelle plus “les vieux”.

Pas uniquement parce que la bienséance le recommande, mais parce que, étymologiquement, les seniors sont de plus en plus jeunes. Ou plutôt de moins en moins âgés.

0.jpgEt qu’est-ce que cela implique ou n’implique plus en 2016?

Si les Nations Unies nous classent dans cette catégorie dès nos 60 ans, le concept ne cesse d’évoluer. Le stade de la vieillesse reculant au fil des siècles grâce à l’allongement de l’espérance de vie.

Au XVIIe et XVIIIe, un individu était considéré comme un “vieillard” dès ses quarante printemps consumés. Au XIXe, cette limite a été repoussée à 50 ans et ensuite à 60 ans en 1900. Aujourd’hui, les hommes sont considérés comme vieux à 70 ans et les femmes à 75 ans.

Un bébé né en 2016 a de fortes chances de voir l’année 2116.

De manière globale, les gérontologues s’accordent à dire que la santé se détériore désormais plutôt vers 75 ans.

Nous avons donc encore gagné au moins une dizaine d’années.
Mais tout cela est très théorique. Et les scientifiques nous diront que l’âge ne se résume plus à celui de notre état civil. D’un point de vue médical, d’abord, l’âge chronologique ne correspond pas forcément à l’âge biologique, c’est-à-dire au vieillissement de nos cellules. Lequel est propre à chaque personne et est évalué selon de nombreux critères. À commencer par l’environnement et les habitudes alimentaires. Un fumeur ou un buveur de 30 ans peut ainsi présenter la peau, les poumons ou le foie d’un quinqua.

Mais la génétique influe sur notre horloge biologique. La longueur des télomères, ces structures d’ADN situées à l’extrémité des chromosomes qui se raccourcissent lorsque les cellules vieillissent, varie d’une personne à l’autre.

Nous ne sommes pas tous égaux devant la vieillesse. Pour se rassurer – ou pas –, on tendra l’oreille vers les psychanalystes qui martèlent en cœur que nous n’avons pas l’âge de nos artères mais bien celui de notre libido. On deviendrait donc vieux quand on a le sentiment de l’être.

"Has been pour les selfies" ou pour les autres qui ont le sentiment que vous l’êtes?

Dans un papier titré “À quel âge est-on vieux?”, le sociologue Bernard Ennuyer rappelle que l’âge est une construction sociale destinée à classer et catégoriser les individus.

Une catégorisation qui commence dès la prime enfance.

Un enfant étant évalué “en avance ou en retard par rapport à son âge”.

Ce qui a d’ailleurs valu à Einstein, qui ne savait pas parler avant quatre ans, d’être diagnostiqué débile…

“L’assignation à comportement d’âge est une négation complète de la singularité et de l’essence même de l’être humain”, assène Ennuyer.
Cette image d’une échelle des âges incurvée s’impose malheureusement très tôt avec un apogée se situant vers 40 ou 50 ans, précédant l’irrévocable déclin vers une vieillesse dépréciée. Un schéma aux multiples variantes et exceptions mais qui affecterait profondément la psychologie des personnes âgées, qui intérioriseraient la dégradation de leur statut social.

Auteur du livre “Sociologie de la vieillesse et du vieillissement”, Vincent Caradec pointe lui aussi le danger de toutes ces étiquettes qui “homogénéisent et décontextualisent de façon outrée un groupe aux facettes hétérogènes”.

0.jpgTous inégaux devant l’âge, donc, mais aussi devant la perception de celui-ci.

Commandé par la marque Damart, un sondage révèle d’ailleurs que les adultes se sentent vieux à 70 ans alors que les plus jeunes estiment qu’on le devient à… 46 ans.

Autant dire que la question de savoir à quel âge on devient une personne âgée est de moins en moins pertinente. Tout comme celle de savoir si on est trop vieux pour…

Au début de l’été, le site britannique pour seniors "Retiresavvy" a tout de même tenté le coup et sondé plus de 2.000 Anglais. Selon les résultats, on serait déjà trop vieux pour prendre des selfies à 35 ans, se faire un tatouage à 39 ans, porter un jean moulant à 48 ans ou sortir en boîte à 45 ans.

Et s’il n’y a visiblement pas d’âge pour Facebook ou Twitter, les discussions par messagerie instantanée seraient prohibées aux plus de 36 ans. Un grand n’importe quoi qui a au moins le mérite de montrer que les stéréotypes liés à l’âge sont toujours tenaces". Fin de l'article

...

Que dire à la suite de cela?

"Vive les telomères" Tenez tout cela en exercice avec conviction?
Beaucoup n'ont pas cru au numérique et à internet.

En informatique, j'ai lâché la bride.

Si je ne suis plus dans le coup, mais l'esprit numérique n'a pas totalement disparu.

Continuer comme si rien n'avait changé, n'est pas à faire non plus.

Inciter et conseiller, mais jamais intimer ses convictions.

Les jeunes, pour la plupart, ont été là pour se former, pour créer leur propre expérience et puis s'en sont allés.

Rien de plus normal.

"Des astuces en gestion du temps que j'aurais voulu connaître quand j'avais 20 ans".

Des astuces quand le temps était un agent seconde après seconde.0.jpg

Des astuces que j'ai pratiqué avec pragmatisme, heure après heure à cet âge, qu'elles soient de jour ou de nuit.

Des reproches à l'égard de ces vieux sont à prendre en considération en suivant la différence d'allocations en France entre les jeunes et les plus seniors.

Qui va pouvoir payer les pensions de retraites dans deux générations, si les salaires permettent juste de vivre et que les cotisations ne correspondent plus à l'évolution du coût de la vie dans le futur?

De savants calculs des actuaires préconisent que la pension de retraite ne permettent pas seulement de "vivre comme avant" mais aussi de "vivre mieux".

J'ai voulu passer tous ces points liés à la mise "à la casse". 

 Charles Trenet, pétri de nostalgie, avait écrit:

  

Il y a dix ans, Natasha St Pierre chantait 

"Tant que j'existerai"

 

Tout cela puisque "C'est écrit"


 

Comme j'ai toujours eu et voulu avoir une avance à l'allumage vers le futur, il n'y a jamais eu de nostalgie en ce qui me concerne.

Est-ce que ma vie a changé?

Cette question me fait penser à cette pub de l'Euro Millions:

En 2012, j'écrivais "Vieillir en douce", article dans lequel je faisais déjà des allusions du style "Stop et encore" sans parvenir, pour cela,  parmi aux "démons de l'âge ou de la jeunesse éternelle".

0.jpgCela ne veut pas dire que certains tics sans devenir des tocs, ne m'influencent plus.

J'ai remarqué que l'efficacité et ma recherche du moindre effort sont toujours présents.

Des allers et retours comme tous les "overheads", je n'aime pas.

Les éviter est inscrit dans ma ROM memory, ma mémoire dite "morte". 

Non, je ne fais pas la vaisselle comme je le disais dans la vidéo.

Oui, je prépare la table. 

Pour ce faire, j'essaye de prendre les couverts qui pourront la remplir, se fasse dans un ordre précis, à deux mains, pour récupérer les immuables pièces du puzzle qui constituent les outils nécessaire au repas dans leurs positions respectives.

Est-ce par pragmatisme, par fainéantise ou par efficacité?

Un peu des trois...  


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Garder la tête et les jambes sont les deux éléments d'une vieillesse acceptable.   

La sécurité est devenue le grand dada des politiciens avec les militaires comme gilet de secours.

Les problèmes de vieillesse et de la retraite reviendront plus tard sur le paletot.

Ce qui n'existe plus: le stress.

Plus personne à chercher à influencer par des idées supérieures et qu'il faut redescendre à l'étage du dessous.

Il parait d'après une analyse statistique, qu'en 2050, nous serons 10 milliards d'être humains sur cette Terre avec un record de 1.7 milliards d'Indiens.

En espérant qu'ils ne soient pas tous des informaticiens....

 Au lieu de chanter "Fais-moi une place" 

ce serait "Laisse-lui une place"

si tu le peux encore...

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Même Google m'a repéré et m'offre des petits gâteaux...

 

Eriofne,

 

Citation:0.jpg

 

 

 

 

 

Mise à jour 27 septembre 2016A 45 ans prépentionnable parce que trop vieux, cela vous dit? Ne criez pas au jeunisme mais cliquez ci-dessous...

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14 mars 2016: le projet de la pension à point se précise.
podcast
24 juillet 2018: FIRE pour podcastFinancial,Independence, Retiring,Early Objectif retraite à 40 ans.

 

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