La génération QUOI craint l'avenir (26/11/2016)

0.jpgUne grande enquête au niveau de la Belgique et de quelques pays européens s'est déroulée sous le nom générique de "Génération Quoi"  représentée par les 10-34 ans.

Génération de 10 à 34 ans, donc nés entre 1982 et 2006. Une période légèrement différente de la génération "Y" qui groupe des personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990.

De la génération "Y" Wiki en dit encore:  "L'origine de ce nom a plusieurs attributions : pour les uns il vient du « Y » que trace le fil de leur baladeur sur leur torse; pour d'autres, ce nom vient de la génération précédente, nommée génération X; enfin, il pourrait venir de la phonétique anglaise de l'expression «Y»  signifiant « pourquoi ».

Si l'on suit ce timing, la génération "QUOI" serait déjà entré dans la génération "Z".

De l'autre côté de la tranche d'âge, nous sommes passés des "papys boomers" aux "baby boomers" pied.1.jpg

Samedi dernier, en faisant mon jogging, j'ai été dépassé par une jeune qui avait un tee-shirt avec le slogan "L'avenir est à nous" dans le dos.

Ouais... mais...

0.jpgElle allait trop vite pour que je la suive même si j'avais l'intention de lui demander ce qu'elle voyait pour elle dans l'avenir.  

"Le présent est fait de lutte; l'avenir nous appartient"  écrivait Che Gevara à son époque.

Une page vient de se tourner avec la mort de Fidel Castro.

Donald Trump n'a pas manqué de dire ce qu'il en pensait: "L’héritage de Fidel Castro? Le vol, les pelotons d’exécution, la pauvreté. Un dictateur brutal qui a opprimé son peuple".

Un retour à l'article "Un Cuba Libre, por favor" avec la vidéo complète en finale s'impose. 

Moins partisan, on pourrait ajouter deux mots: "Resistencia, Revolucion hasta la muerte".

(Extraits par un clic sur l'image)

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Le communisme et le socialisme ont fait et feront peut-être encore l'illusion de lendemains qui allaient chanter.

Aujourd'hui, le socialisme se cherche un second souffle en permanence.

Le social reste souvent en relation directe les potentiels d'un PIB.

Le consommateur ne cherche plus d'où viennent ses produits de consommations mais tente de les acheter toujours au prix le plus bas.

Peu importe comment on l'appelle mais l'ère de l'économie enrobe et tire en permanence vers le bas.

"On saucissonne tout en sous-structures', disait avec humour Laurence Bibot pour seule raison de fausses économies:podcast

Dernièrement, j'écrivais "En route pour changer l'avenir". Je tentais de remonter le moral en donnant des idées.

Un sentiment de déclin ressortait pourtant au feeling. Je lançais une recherche d'idées auprès de seniors.

Elle fut avortée avant de commencer.

L'actualité revenait en force sur la situation des jeunes. 

Toute cette semaine a été consacrée à l'examen de cette grande enquête auprès d'eux au niveau Belgique et de quelques pays européens.

Lundi le JT se posait la question "à quoi ressemble la jeunesse d'aujourd'hui?"

(cliquez sur l'image)

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Mardi des séquences radio poursuivait l'analyse:

 

Que tirer de cette enquête?

Dans l'ordre, elle visait l'environnement, l'emploi et le système éducatif.

Une complexité grandissante que la "fainéantise" taquinerait donc les valeurs familiales de la vie privée mixée à une vie publique du travail.

Le désamour vis-à-vis de l'école et de la politique se révélait dans toute sa splendeur.

Nous nous retrouvons dans une génération hyper-connectée mais qui n'en tire presque rien de positif pour son avenir, si ce n'est un amusement entre jeunes.

Il est dit "L'école mise en échec, les jeunes préfèrent le service civil".

Mais tandis que certains font des étincelles, d'autres ne franchissent même plus la première marche de la course aux étoiles naines.

Comment motiver la créativité d'un élève plus doué qui perd son temps à l'école et remettre les autres sur la voie du savoir?

Cette question spécifique à l'éducation nous en parleront la semaine prochaine.

Aimer l'école, c'est bien mais elle ne donne plus aucune assurance de trouver un job relatif à son enseignement.

Le Bureau du Plan aurait pu orienter le jeune par des conseils.  

Non, c'est toujours le brouillard de la pénurie de jobs qui occulte l'avenir.

0.jpgDans son livre "Échouez si vous voulez réussir. Ceux qui s'adaptent, ont toujours raison", l'économiste Tim Harford ne parle que d'elle.

Il est évident que qui peut le plus, peut le moins, que plus le niveau de l'enseignement est élevé, mieux l'adaptation aux situations difficiles sera résolue. 

Apprendre à utiliser le présent, c'est construire le future en rebattant les cartes quand celles du passé sont obsolètes.

C'est échouer pour réussir pour ceux qui s'adaptent en fonction de leur échec.

Sinon, c'est le vertige et l'immobilisme.

 

Qu'est-ce qui a changé pour que le jeune finissent par avoir des idées noires?

1.jpgPour répondre à la rentabilité voulue, il "butine" d'activité en activité dans un temps de plus en plus court et limité.

Il se cherche...

Rien n'est plus stressant que d'avoir des dilemmes devant soi et de ne pas pouvoir décider la voie à suivre pour ne pas épuiser la dernière cartouche du barillet.

J'ai connu ce sentiment dans ma vie active.

Le jeune espère trouver une réponse adéquate aux questions posées par des connaissances scolaires acquises souvent récentes, mais sans expériences. 

Sans en sentir les effets, il s'est lui-même entouré d'une foule d'outils numériques qui font le travail à sa place.

Il ne calcule plus mentalement puisque tout passe par sa calculette. Une futilité, cette idée? Pas si sûr...

Stressé par le nombre d'informations, il ne parvient plus à raisonner de manière analogique devant le trop plein d'informations et d'outils pour les appréhender.

Il ne discerne plus ce qui est important de ce qui est urgent.

Tout devient "trop ceci ou cela" et donc impossible à réaliser.

Son manque de concentration s'est augmenté par cette hyper-connectivité devant des processus hybrides qui simulent le vivant mais qui l'endort en même temps. 

Je sais, l'écologie a aussi son grain de sel à moudre pour freiner les ambitions.

Il faut discerner les investissements intéressants parallèles à des pertes de conscience dues à un instinct de précaution mal évalué.

 

Les retours de flammes

Les nouveaux jobs ne demandent pas autant de mains d'oeuvre.

Dire le contraire serait ne pas avoir compris la philosophie du "faire plus avec moins".

Que l'on ne pense pas que je sois un fan aveugle de cette philosophie des "coups de ceinture".

En 2012, j'écrivais "Pour quelques milliards de plus".

En fait, comme toujours, il faut discerner les investissements qui construisent l'avenir ou ceux qui le plongent dans les affres de l'abîme. 

Le problème est donc fondamental et à double tranchant. Parfois le mieux est l'ennemi du bien. 

Il faut peut-être se désengager de l'idée de travail pour la remplacer par l'idée d'emplois rémunérés à chercher ce qu'on aime faire dans la vie.

1.jpgLes banques mettent le paquet sur la banque digitale et supprime des jobs en Belgique.

Quoi de plus normal?

Qui a créé le problème, sinon les clients eux-mêmes qui ne veulent plus se déranger pour aller sur place pour effecteur leurs opérations bancaires? 

0.jpgLa banque de demain, en suivant les desiderata des clients, deviendra une coquille vide dans laquelle seule des processus de dialogues préenregistrés se constitueront en questions-réponses à la suite de chiffres introduits sur son écran de téléphone ou d'ordinateur.

"Allo Virtuel, ici, Fantôme", encore une vieille roquette qui me revient dans les gencives ....

Je peux en parler, j'ai fait partie de ce vent de modernité, de geek avant l'heure.

L'allocation universelle vient à l'esprit pour résoudre le problème.

Oui, bien sûr, mais elle briserait peut-être l'élan de la créativité dans l’œuf.

France2 examinait les différences d'allocations entre un jeune et un senior

(cliquez sur l'image):

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Devenus trop chers, les "intellos papyboomers" ont été souvent poussés prématurément vers la sortie de la voie active mais ils ont pu épargner pour assurer au mieux cette sortie.

Ce n'est plus le cas. 

Les jeunes ont remplacé ces papys à des prix bien inférieurs et ils ne peuvent plus se permettre d'épargner pour leur retraite.

Un article disait que 90% de Belges espèrent pourtant avoir 60% de leur dernier salaire à la retraite.

Le premier pilier, la pension légale, assure 40% pour une carrière complète.

Ce qui veut dire qu'avec le deuxième pilier (la pension groupe société-employé) et le troisème pilier ('épargne personnelle), un jeune qui ne parvient qu'à nouer les deux bouts à la fin du mois, aura du mal. 

Jeudi, le versant des "Tanguy" revenait dans l'enquête sur les jeunes: podcast

Les jeunes se "blottissent" sous la protection des parents.

Parfois, ils se perfectionnent dans leurs études à en devenir sur-qualifiés mais toujours sans expérience.

Considérer qu'un jeune est fait pour rester indéfiniment sans activités sous la coupe de ses parents, ne résout donc rien.

Les emplois et l'expérience se retrouvent dans un cercle vicieux.

La génération QUOI est aussi constituée d'une société d'héritiers que des parents protègent vaille que vaille quand tout n'est pas à la hauteur des ambitions.

L'héritage n'a pas que des points positifs. 


 

Vendredi, dernier chapitre de l'enquête: la vie affective et sexuelle.

"Les jeunes et le sexe, le fantasme du couple traditionnel", est-il dit.

Fantasme du "Plan-cul", opposé à la volonté de fidélité dans un couple de jeunes : podcast.

Bizarre que l'enquête ne fasse pas ressortir qu'un couple moderne se forme souvent très vite et divorce encore plus rapidement dès la première grande dispute.

Désir facilité par la liberté financière des deux membres du couple, une fois installé. 


 

L'esprit d'entreprise est bien présent et ne manque que l'audace,  mais les investissements ne suivent pas. 

En parallèle, toute cette semaine, une autre enquête de l'Echo mettait les start-ups belges en lumière.

L'article qui les concerne mérite un détour dans ses grandes lignes avec ces questions: Quelles sont les pépites belges? Que font-elles? Où sont-elles logées? Comment se lancer? Se financer? Peut-on tomber et rebondir?

Les statistiques d’Eurostat et de l’OCDE démontrent que notre pays est à la traîne en matière de création d’entreprises même si les incubateurs ont poussé comme des champignons. Les start-ups semblent avoir plus facilement accès aux capitaux.

Les médias accordent davantage d’attention aux nouvelles initiatives de ce type. 

Les capitaux disponibles sont abondants, mais sont-ils investis à bon escient ou à fonds perdus dans des initiatives trop éphémères.

L’accessibilité des capitaux, devenus (trop) bon marché. 

En moyenne, 9 start-ups sur 10 échouent. "Entreprises zombies" avec trop peu de valeur ajoutée?

Les entrepreneurs qui réussissent, en sont souvent à leur 2ème ou 3ème tentative.

Par crainte de l’échec, typique aux entrepreneurs belges, à peine 1% des starters interrogés ont l’intention de recruter du personnel dans les trois ans.

Nos start-ups ne sont pas des "jobmachines", comparées aux standards internationaux qui recèlent un plus grand potentiel en matière de création d’emplois. 

Dans l’industrie manufacturière qui constitue la trame économique de notre pays, l’absence de dynamique est criante.

La grande partie des starters a été poussé à devenir indépendants par nécessité et non pas parce que leurs créateurs recherchaient une opportunité.

Le fouillis qui prévaut dans les réglementations et le système fiscal, ne facilite pas la vie des entrepreneurs. en matière de culture et de mentalité.

Les politiciens aiment surfer sur la vague "hype et happening", et accordent des subsides mais investissent peu dans des réformes structurelles.

Il y a toujours eu des starters dans notre pays. Mais la scène de start-up semble aujourd'hui complètement différente de ce qu'elle était avant.

La distance séparant l'idée de l'entreprise est plus courte. Les projets et les capitaux se trouvent plus vite que jamais. De plus en plus de jeunes talents veulent réaliser leur rêve, partager leurs connaissances et leur enthousiasme les uns avec les autres.

Donc, tout est en place sauf le goût du risque des entrepreneurs et des actions dites "risquées". 

Il y a seulement une vocabulaire  spécifique de "start-up" à apprendre, à utiliser à bon escient.

  • Coworking qui mandate les contact et les interactions.
  • Pitch qui demande de présenter ses projets avec enthousiasme et conscience professionnelle.
  • Pivot qui met en action la méthodologie Lean
  • Lean qui  tend vers une structuration efficace en limitant les gaspillages de temps, d'énergie et de ressources.
  • Scalable qui détermine l'économie d'échelle à adapter vers le haut ou vers le bas
  • Scaleup qui est le suivi immédiat après l'idée de start-up.
  • Growth-hacking qui cherche à accélérer la croissance
  • Sead Capital qui cherche l'amorçage financier pour les projets
  • Venture qui cherche des joints avec les investisseurs capitalistes.

Dans la foulée, l'Echo parlait des Hubs, des "Business centers" qui poussent comme champignons comme Co.station, qui s'auto-nomme "villages des entreprises de demain".

Le prix du mètre carré de bureau est cher alors il faut en limiter le nombre dans des espaces de CoWorking, d'Open Spaces modulables qui, en principe, devrait satisfaire tout le monde par le télétravail, y compris les transports, en diminuant les déplacements par le Home Sweet work.

 

Visions personnelles

Au sujet des start-ups: Dans les années 70, j'ai connu la souplesse d'une petite entreprise, d'une start-up avant l'heure. Ses moyens limités obligeaient d'avoir des activités en dents de scie qui s'octroyaient une légère augmentation en personnel en période de hautes conjonctures. Un esprit d'équipe accru, un savoir des arcanes de la société, un suivi des projets, une connaissance partagée des stratégies... 

En périodes de creux, de jachères, il fallait scanner les potentiels du marché à la recherche de nouveaux contrats et parfois accepter de travailler presque au prix coûtant sans bénéfice pour subsister temporairement.

Pas questions de faire de grosses erreurs d'évaluation des risques sous peine de mettre assez vite, la clé sous le paillasson.

J'ai connu la lourdeur de la multinationale qui prenait une foule de garde-fous avant de se lancer dans une aventure, mais qui cherchait des prospects, parfois à fonds gagnants, souvent perdants dans des Benchmarks mais qui s'y retrouvaient heureusement dans la masse et les capitaux à disposition.

Cette dernière situation extrapolée dans la start-up aurait été très préjudiciable.

Epoque de croissance soutenue mais continue avec moins de capital et qui parvenait grâce à l'esprit positif à passer entre les mailles du filet, sans net qui se profile à l'horizon. 

Combien de fois ne me suis-je pas mis dans une période de questionnements mêlés de dilemmes?

Le bureau séparé et l'Open Space, j'ai aussi connu...

D'autres, moins sédentaires, n'avaient même plus de bureau, à peine un casier, et devaient réserver un siège ou une salle pour espérer effectuer leurs besognes à côté de quelqu'un qui ne partageait ni idées, ni projets. 

C'est pourquoi il faut savoir que l'ensemble de la scène des start-ups symbolise tout ce que l'économie classique ne représente pas ou plus.

"Génération zombie"?

Pas vraiment puisqu'elle se rend compte la situation. Mais elle l'interprète en pointant des coupables qui ne sont que des responsables.

N'est-ce pas, à la base, une nouvelle version du conflit entre deux générations?   

Le Pape François attire les foules. C'est un jésuite et toute son éducation a été orienté pour amortir les chocs.

Sur la politique

1.jpgLa presse ne fait plus que parler de populisme, de corruption, de détournements d'argent. 

Ces idées sont dans l'air du temps? Elles sont renforcées par les nouvelles technologies qu'a apporté le net.

Comment ferait un candidat qui aurait en face de lui un populiste qui ment par omission, qui arrange les chiffres, à cacher ce "saint argent" qu'il ne veut pas voir?

Il fonctionne en donnant l'impression que l'on peut apporter des réponses simples aux questions complexes. 

Démagogie ou/et populisme?

Samedi dernier, le Grand Oral invitait l'historien, Henri Deleersnijder, spécialiste du populisme: podcast
Donc, le populisme serait comme du cholestérol, il y en a du bon et du mauvais.

Combattre le populisme serait une affaire de connaître mieux les desseins de son adversaire.

0.jpgUn autre autre François est sorti des urnes du premier round des Primaires françaises de la droite.

0.jpgFrançois Fillon en sort gagnant.

Le deuxième passage aux urnes aura lieu demain, dimanche.

Jeudi, dernier débat, Fillon-Juppé. Rien à voir avec le combat en dessous de la ceinture "Trump-Clinton" 

Les médias de tous types se sont prêté au jeu en cherchant les points marquants de différence entre ces deux candidats d'un même horizon. 

Le Nouvel Obs définissait Fillon comme archi-réac, ultra-libéral, séguiniste non-aligné, girondin régionaliste.

Le dernier rempart contre l'extrême-droite de Marine Lepen alors que Fillon est lui même partisan d'une France bleu-blanc-rouge exclusive?

Il a déclaré que « le patriotisme est la seule façon de transcender nos origines, nos races, nos religions  ».

0.jpgA 62 ans, de la droite catho, il veut resserrer d'un nouveau cran la ceinture de l’austérité, pourrait-il être archi-réact.

Plutôt rétro, en finale, avec une tendance de la "très chère austérité"?podcast

A l'âge de 71 ans, Alain Juppé était ressenti comme plus centriste, plus ouvert vers l'extérieur, plus modéré.

0.jpg«  Tout s’est focalisé entre Sarkozy et moi, et maintenant on découvre le programme de François Fillon avec des convergences, mais aussi de profondes différences vis-à-vis de moi, hyper-libéral d’un côté et libéral-social de l’autre  », analyse-t-il.

Un choix entre peste et choléra?, disait un rédacteur. 

Je n'en dirai pas plus, ce n'est pas notre combat.  

0.jpgMais parfois, parmi les politiciens, il y a des coups de chaud comme le raconte avec humour Alex Vizorek au sujet du cumul des mandats des politiciens: podcast

Même les livres qui sortent à la pelle pour expliquer notre époque, n'ont jamais été aussi nombreux.0.jpg

Les choses évoluent tellement vite que dès leur parution, il sont presque déjà obsolètes.

Ce qui est évident est que la période est anxiogène.

La recherche d'un bonheur semble perdue. 

"Un bonheur est toujours pour demain", écrivais-je pour redonner le moral à un jeune français virtuel.

Le bonheur existe pour ceux qui ont un psyché suffisamment fort pour résister aux retours de flammes.

0.jpgJ'ai une question bête et méchante digne de l'Hara Kiri: "Cette situation de spleen chronique ne s'auto-alimente-t-elle pas? N'a-t-elle pas également été la résultante de la peur par la propagande et le populisme ambiant dans les réseaux sociaux de contemporains, jeunes ou seniors?". 

Un article du dernier Vif, intimait l'envie de relire "La Peste" de Camus qui relate la chronologie d'une ville en état de siège comme allégorie de la montée du totalitarisme des années 30. 

Je n'ai pas connu ces années-là mais j'ai connu la révolution de mai 68 à partir de Bruxelles.

Dans une comparaison point par point, j'ai même écrit ce que pouvait être la "Révolution en parallèle entre 1968 et 2008.

Les Golden Sixties, une période de réactions à la guerre du Vietnam. 

Des années qui se sont nourries de hippies qui vivaient en autarcie dans des communautés de zombies, parfumés à l'opium.   

L'individualisme et le "tous pour un et un pour tous" n'existent pas ou plus dans la même foulée alors qu'aujourd'hui cela semble être la panacée à retrouver. 

La génération QUOI sacrifiée? 

Peut-être un peu, certainement...

2.jpgMais cette génération-là n'est pas venue du ciel, du jour au lendemain sans racines, sans prendre son pied. 

Elle a aussi profité des trop-pleins de la précédente.

La génération "Qu'est-ce qui se passe" a aussi existé dans notre passé.

Une génération dans laquelle, il a fallu assumer et qui a demandé une adaptation constante dans une entreprise américaine qui avait une certaine avance à l'allumage dans les concepts du modernisme. 

3.jpgLa Génération "QUOI" devra, coûte que coûte, se greffer aussi dans la continuité des cycles de générations, tout comme les autres en s'adaptant aux conjonctures et surtout aux conjectures qui mathématiques, apportent une assertion pour laquelle on ne connaît pas encore de démonstration, mais que l'on soupçonne d'être vraie, en l'absence de contre-exemple.

Un bon point, c'est que cette génération revient à des idées de solidarité et un esprit d'équipe.

L'individualisme aura-t-il vraiment pris du plomb dans l'aile?

2.jpgPlutôt empirique, J'ai supprimé de mon vocabulaire le mot "croire" pour le remplacer avantageusement par "penser" avec une philosophe qui se veut humoristique.

Je suis ouvert aux changements et confiant dans une jeunesse qui veut aller de l'avant.


Aimer ce qu'on fait et faire ce qu'on a envie, sont les pierres angulaires d'une réussite mentale.

Cet article n'a pas été écrit pour les générations qui précèdent la génération "Y".

Si elles veulent commenter, c'est après s'être confrontées aux réactions des jeunes.

La semaine prochaine nous parlerons plus spécifiquement de l'école tout autant exécrée devenue "New Wave" dans un billet intitulé "Réapprendre à apprendre". 

 Comment vivrons-nous en 2050?


Eriofne, 

 

Citations:

 

Mis à jour 28 novembre 2016:Analyse sur les résultats des élections de la droite française:podcast

Mise à jour 1 décembre 2016: 100.000 emplois de plus en Belgique: oui, mais, non podcast

Mise à jour 14 décembre 2016: Ce n'est pas parce que c'est nouveau que c'est meilleur, disait Thomas Gunzigpodcast

Mise à jour 3 mars 2017: Lorsqu’on recherche un emploi, la fiche de paie est loin d’être le seul élément déterminant. Les francophones veulent avant tout être épanouis.
Le bonheur avant l’argent : c’est l’une des grandes tendances du « Futuromètre », un baromètre de la citoyenneté qui a sondé la société belge francophone sur son rapport au travail. En effet, 90 % des 2.451 répondants sont d’accord avec l’affirmation « Je préfère un job dans lequel je suis épanoui à un job qui paie mieux ». A l’inverse, ils ne sont que 35,3 % à se déclarer « tout à fait d’accord » et « plutôt d’accord » avec l’item « Le plus important pour moi, c’est de bien gagner ma vie ». 19 % des sondés y sont tout à fait opposés, et 46 % y sont « plutôt opposés ».

La qualité avant tout, sur tous les plans
La recherche de la qualité de vie est une des autres grandes tendances de ce baromètre. 81,8 % des sondés se déclarent prêts « à sacrifier leurs ambitions professionnelles pour un job qui leur offre une meilleure qualité de vie ».
Pour Laurent Moreau, directeur management d’AQ Rate, ce sondage montre que, selon les francophones, l’économie prend trop de place dans la société. « De nombreux participants estiment que le capitalisme a atteint ses limites et qu’il est grand temps de remettre l’humain au centre des préoccupations. Au niveau de l’emploi, cela se traduit pas un changement de priorité : l’épanouissement personnel, la qualité de vie et la sécurité de l’emploi sont considérées comme prioritaires par rapport aux conditions salariales. »

La vision humoristique: podcast

La version de l'enquête:podcast

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