Autocritique des blogs et des intellos (12/08/2017)

0.JPGDernièrement, je recevais un mail d'un copain qui voulait m'aider à trouver des sujets d'articles pour mon blog:

- Je trouve dans ces lettres des réflexions intéressantes, des idées que je ne partage pas toutes. Voir les articles sur la moralisation de la vie politique, l'IA chez Facebook, le sondage sur Macron,... Assez conservateur quoique ... C'est en tous cas bien écrit.

- Je vais lire cela avec beaucoup d'intérêt..

...

Il s'agissait d'un site qui titrait "La lettre de Réinformation.tv"...

Désolé, moi aussi, je n'en suis pas encore arrivé au bout...

Plus tard, je lui envoyais un message qui présentait certains billets publiés sur LinkedIn me paraissaient tout aussi intéressants puisqu'ils étaient dans l'esprit de ce réseau social qui fait le lien entre employeurs et employés.

Des articles, il m'en vient de partout: hautetfort, facebook, linkedin, les amis, agorvox, reinformationTV, de standaard, l'écho, etc. Y a le choix. MAIS aucun n'a la Vérité, donc il faut la trouver soi-même. J'en viens à me demander s'il n'y a pas une vérité pour chacun. C'est ça la liberté", me répondait-il. 

- Une vérité pour chacun, c'est tout à fait vrai. Les vérités sont infinies puisque nous sommes tous différents, nés dans un environnement différents, éduqués de manières différentes par des parents et écoles différents. Le respect de l'opinion de l'autre a seulement pris du champ, quelque peu oublié dans la bataille.

Consulter beaucoup de sources d'information en parallèle s'impose pour se rapprocher d'une vérité commune.

Les lecteurs ne lisent généralement que ce qui les touchent de près pour se rassurer de leur choix de pensées pour pouvoir répliquer aux questions dans une conversation après analyse.

Pourtant une seule réalité, brute, simple, sans interprétation ne cherche ni une raison ni une explication, existe.

Une réalité qui pourrait se dire comme par exemple: "Sur la route, il y a eu un accident de voiture, un mort, deux blessés"
Et les choses de la vie, bien réelles, s'arrêteraient là.
Or, dans la vie, l'information, c'est comme la poudre à lessiver, elle ne s'use que si l'on s'en sert à sa propre pensée.
Le train-train ne paye pas.
Seule l'extraordinaire et le trouble apportent le buzz.
 
"Les gens sont souvent bipolaires" disait un commentateur 
Sans le savoir, il préfigurait ce qui va suivre dans ce billet résumé par une dichotomie "Tu veux ou tu veux pas"...
Par là, on ressemblerait plus à des machines binaires qu'à des hommes qui devraient jouer sur plus de nuances analogiques.

...

Trop d'infos, tue l'info.
Trop de répétitions, l'assassine.
Quand est-ce que l'information devient vitale?
Imaginons que vous avez un avion à prendre à une heure précise. Aucune info supplémentaire est nécessaire à celle de l'heure de départ. Mais, votre avion est retardé et le stress commence. Il est annulé et là, l'information prend de la valeur, et devient essentielle pour prévenir ceux de droit. En général, cette information n'est pas diffusée par les autorités compétentes. Alors, la révolte gronde en manque d'information...

...

Le temps qu'il fait ou qu'il ne fait pas
Vendredi, 4 août, je regardais la vidéo de Paul Jorion "Le temps qu'il fait" (version transcrite) dans lequel il faisait l'autocritique de son blog et du groupe qu'il avait créé "Les amis de Paul Jorion".

Faire alors, son autocritique est toujours salutaire.

Le faire au sujet des blogs ou du sien en particulier et, en plus, des intellos, est encore plus intéressant puisque l'on s'adresse à tout le monde du Web.

Tellement de blogs disent, répètent et prédisent tellement d'événements plus ou moins théoriques mais qui dans la pratique, soit ne se passent pas ou ne parviennent pas à vivre dans la longueur du temps.

Paul remarquait une baisse de fréquentation de son blog.

C'est l'analyse du rédacteur, Cédric Chevalier, dans un long billet "Le blog Jorion est-il anémié".

 - Paul, je me permettrai de répondre à votre vidéo dont je reprendrai certains éléments sur mon blog. La fréquentation des blogs a diminuée... Les raisons en sont pourtant évidentes", écrivais-je à Paul
- Je n'en suis pas digne, soyez généreux : épargnez-moi cet honneur que je ne mérite pas, je serais gêné", avait-il répondu.
- Pas de fausses modesties... :-)) Je vous connais depuis tellement longtemps. Je vous observais du coin de l’œil... J'ai parlé plusieurs fois de vous sur mon propre blog. Nous avons des parcours parallèles avec quelques croisements. J'exprimerai la différence d'approche dans mon prochain billet. Différence qui existe dans la méthode, mais pas dans les fondements. Des clashs, des claques en plus de 12 ans, bien sûr que j'en ai eu. Je vous enverrai le lien de l'article".

...

L'analyse résumée de Cédric:

Des hypothèses mentionnées pour expliquer la baisse de fréquentation: les thématiques abordées par Paul Jorion et ses contributeurs sont « has been » pour certains. Son audience l’a partiellement abandonné pour aller chercher ailleurs de la nourriture intellectuelle sur d’autres thématiques qui l’intéressent davantage. L'effet "Macron". La résignation vu le temps qui passe. Les crises sont systémiques. La septantaine qui ne correspond plus à l'esprit "jeune". Les réseaux sociaux comme Facebook sont plus actuelles. Les vérités sont multiples. Tous pourris et manipulés. Les médias traditionnels reprennent le dessus. Trop de texte alors que Tweeter parle en instantané en 140 caractères maxi. Les images, caricatures disent la même chose en un coup d'oeil. La réflexion est difficile et lourde. La politique ennuie. Trop de choses sont plus agréables à faire. Les courants anglophones, populistes ou anti-intellectuels sont trop puissants dans un monde mondialisé. La dégradation est-elle temporaire ou à long terme?

Toutes ces questions sont bien posées par Cédric et devraient être analysées une à une.

...

Le "système Jorion"

Cédric va même jusqu'à qualifier la méthode de "système Jorion" comme un "OVNI au sein de la noosphère" à la recherche ou à l’initiative d’une pensée alternative et qu'il a drainé hebdomadairement des dizaines de milliers de lectures d’internautes.

Tout d'abord, la question est-il l'auteur d'un blog ou d'un forum?

Un blog est "un bloc-notes sur un site web utilisé pour la publication périodique et régulière d'articles personnels, généralement succincts, rendant compte d'une actualité autour d'un sujet donné. À la manière d'un journal intime, ces « billets » sont typiquement datés, signés".

Un forum désigne "une réunion avec débat autour d'un thème sur un site web".

La différence entre les deux n'est pas anodine.

Dans le premier cas, l'intimisme en fait partie et n'a pas besoin d'être mis sur la place publique. C'est un journal. Et Anne Franck aurait écrit des blogs si Internet avait existé.

Dans les second cas, c'est une recherche d'affirmation ou de contestations en y ajoutant de la philosophie pour l'étayer.

Désolé, mais le "système Jorion" n'a rien inventé en 2006.

La crise financière, la couverture de la politique européenne, française et belge et la crise de civilisation agrémenté par l’art, la pensée et la philosophie sont très anciens.

Peut-on parler d'éclectisme de sujet pour autant quand le mot "crise" ressort en permanence à tous les coins de messages?

Être éclectique, c'est oser lire et écrire des idées en opposition avec les siennes comme le ferait un avocat du diable pour creuser "l’indicible légèreté de l'âme des hommes".

Écrire, c'est aussi faire sortir prudemment de l'inconscient vers le conscient ce qu'il est prudent de sortir de l'inconscient avant que cela ne sorte en explosant.

Prophète, Cassandre, Soliton, lanceur d'alertes ont été de multiples fois utilisés pour les catégoriser et les canaliser dans un rappel à l'ordre en disant que le mur est devant nous.

Cela peut être vrai et d'ailleurs on en remarque déjà quelques effets.

Des échanges sur le blog de Paul sont passionnés mais souvent de haute tenue intellectuelle... bien sûr, cela commence toujours ainsi et cela se détériore à l'usure du temps.

Si "Paul fonctionnait à partir de billets ouverts systématiquement à tous les commentaires ... il s’est vu forcé d’une part de limiter l’accès aux commentaires à certains billets et certaines périodes, et d’autre part de créer une enceinte privée", ma réaction a été de dire que quand on va contre le vent en pleine mer, il ne faut pas rentrer les voiles mais au contraire, embrancher le moteur du bateau et chercher comment l'utiliser à son propre avantage pour se tirer d'un mauvais pas.

Le premier schisme eut lieu déjà avec le site "Postjorion" en 2011 lancé pour cause de non-acceptation d'une opposition de vue et une fermeture de contact par la censure.

Ce site PostJorion commençait en parallèle à contester les dires du "système Jorion".

Même sur le site français Agoravox.fr, il y a eu les contestations d'usage et des critiques plus qu'acerbes.

Sur ce site, tout y était plus tranché au couteau entre différentes idéologies en provenance de différentes origines.

Ma présence me permettait seulement d'en savoir un peu plus sur les citoyens en principe "français". Je n'y publie plus et j'y commente de moins en moins.

La relation "prix-performance" n'est plus celle de ses débuts et glisse vers la propagande.

Plus tard, Paul, après avoir donné des cours d'économie à la VUB, en a été viré sous de fallacieux prétextes de connaissances de la langue anglaise.

La raison de cela était plus à rechercher par le fait établi que pour donner des cours d'économie dans une université, il faut posséder une diplôme de doctorat en économie et pas en anthropologie.

Comme Cédric conclut: "certains académiques estiment sans doute que Paul Jorion est une imposture, que le fait de populariser la réflexion intellectuelle avec parfois un style outrecuidant est un compromis néfaste, que donner la parole au plombier et au facteur sur la crise financière confine au populisme. Trouver la bonne approche est un défi constant. Je crois que, malgré quelques errements ponctuels, la recette a prouvé sa valeur. Le « système Jorion », qu’on soit d’accord ou pas avec les idées qu’il produit, est une « interface intellectuelle » qui a permis de diffuser effectivement des questionnements essentiels avec l’ambition de changer le cours de la société".

Et j'applaudis chaudement cette constatation.

Les moments stratégiques de crises sont propices aux blogs quand tout le monde en parle.

Un "mage", un "prophète" se créent avec l'image de sage qui remue les esprits d'une population désorientée.

Dans le temps, il suffisait de former un numéro sur son téléphone pour recevoir "La bonne parole" quand ce n'est pas celle de Madame Soleil.

Aujourd'hui, elle se propage par la voie d'internet. Les médias changent, l'esprit restent.

Se remettre en question dans un monde d'opinions tellement diverses doit passer par là.

L'article de Cédric allait plus loin  en parlant de tous les blogs et des liens qui existent entre eux et la démocratie en positionnant les intellectuels parmi les pamphlétaires.

...

« Interface intellectuelle entre les citoyens et les décideurs ».
Plus les idées sont adéquates diffusées par les intellectuels mieux elles rendront les hommes plus libres et plus heureux. Le devoir des citoyens est de consacrer le temps nécessaire à s’imprégner des idées jugées les plus adéquates pour diriger la Cité et pour exercer leurs droits et devoirs politiques de citoyens. Une société de citoyens faites d'omniscients et d'omnipotents est impossible puisque chacun se consacre à ses activités, avec sa volonté, sa capacité et ses opportunités. Pour se forger une opinion et exercer ses droits politiques en connaissance de cause, il est indispensable de passer par une interface intellectuelle entre le monde politique et le monde citoyen pour remplir une fonction essentielle de nos démocraties La presse traditionnelle et une galaxie « d’intermédiaires médiatiques », de « prescripteurs d’opinion »: blogs, sites Internet, syndicats, think tanks, associations de citoyens, chercheurs, intellectuels amateurs, Facebook, Twitter sont nés avec le Web. Chacun peut devenir, à faible coût, lui-même prescripteur d’opinion, à l’échelle de sa sphère d’influence.
Dans ce paradigme, le sens « d’intellectuel » ne devrait pas être une insulte ni constituer une marque de domination par une élite technocratique, inaccessible au « citoyen lambda » mais qui se réserverait le privilège d’influencer les décideurs dans des salons feutrés mais dans une acception du terme plus noble et plus humaniste. Dans l’absolu, on ne devrait pas être intellectuel par naissance, éducation, formation ou profession mais par adhésion à des valeurs, adoption d’attitudes et pratique de comportements, qui formeraient en quelque sorte un « ethos intellectuel ». On est intellectuel parce qu’on chérit les valeurs de justice, de vérité, de liberté, d’autonomie, de réflexivité et de responsabilité. Chacun peut être « intellectuel » comme tout citoyen qui pense, écrit ou parle. Cela recouvre les comportements des parents qui initient leurs enfants au débat d’idées, des « camarades » qui tiennent une conversation de comptoir sur leurs élus, le vote aux élections ou la réflexion personnelle.
Il faut faire le deuil d’une démocratie totale à court terme parce que les citoyens ne sont malheureusement pas égaux en volonté, capacité et opportunité d’exercer le rôle d’intellectuel au sein de notre société. Le groupe des chercheurs reste souvent préoccupés par la technicité de sa tâche. Les intellectuels sont parmi les premières victimes, avec les artistes, des dictatures et oligarchies en devenir. Les membres d'un sous-groupe d'intellectuels publics sont souvent des « maîtres à penser » en parlant, pour l’ensemble des citoyens-intellectuels alors que d'autres groupes de citoyens lambda forment aussi l’ossature essentielle d’une démocratie.
Il faut bien avouer que certains citoyens ne pensent pas, ne lisent pas, ne débattent pas, ne participent pas à l’exercice démocratique et ne font pas usage de leurs droits politiques. Penser, parler, écrire requièrent un temps d’exercice considérable tant que les robots et les logiciels ne s’en chargent pas. Devenir un intellectuel requiert un apprentissage dans une mesure significative, incompatible avec certains modes de vie essentiellement «pratiques». Si l’accès à la formation et l’Internet démultiplie aujourd’hui les opportunités de jouer un rôle d’intellectuel public pour de nombreux praticiens, il reste des contraintes rédhibitoires.
Cet état a-intellectuel semble équivalent à l’aliénation pure et simple au niveau sociologique.
Savoir manier la pensée, les idées et les diffuser est un grand pouvoir construits sur d'énormes responsabilités, à la mesure de leur influence. Un élément est fondamental : la confiance et l’éthique au-delà de leur ingéniosité mentale. Alors qu’elle avait connu une forme particulière ces 10 dernières années avec le blog, l’information médiatique tend aujourd’hui à passer par Facebook, Twitter et des médias alternatifs dont certains sont notoirement indignes de confiance"

Fin de citations...

1.JPGJ'ajouterais pour que cela fonctionne, il faudrait un respect mutuel, partagé sans dénigrer celui qui ne partage pas le même niveau de pensée.

C'est loin d'être le cas sur les forums.

1.JPGLe prestige de l'étiquette par la peopolisation, du vedettariat et du titre Dr X, Professeur Y, Maître Z, ... sont souvent pris comme références suprêmes et créent de ce fait, une distorsion et un déséquilibre avec ceux qui n'ont aucun titre.

Deux livres à lire sur cette distorsion souvent acceptée: l'anonyme "Dans les secrets de la noblesse belge"  et

"La porte" de Magda Szabo qui parle d'une porte fermée au sens propre comme au sens figuré entre deux conditions sociales, l'une jeune, l'autre âgée... l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots... l'une est forte tête d'une humilité rare et revendique sa liberté, ses silences, sa solitude, l'autre a l'orgueil de l'intellectuel ....

Extrait ->>>

Nous sommes tous des essayistes comme Paul Jorion se décrit sur Wiki avec une expérience particulière.

Faut-ile remettre à la mode, le redoublement?

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"C'est le dernier qui a parlé, qui a raison", une chanson que chante Amina.


En définitive, tout dépend de ce qu'on attend d'un blog ou surtout, de ce qu'on n'attend pas des lecteurs par la manière dont on se présente à eux...

J'ai remarqué que ce sont les derniers mots d'un orateur qui fixent le mieux les souvenirs de l'auditoire.

Ces derniers mots doivent donc être les plus soignés avec si possible, un lien direct avec l'humour qui peut très bien faire l'affaire. 

La baisse de fréquentation des blogs est générale.

Beaucoup de blogs écrits ont disparu de la circulation, corps et biens virtuels, usés par le temps et par le travail de création qu'un blog exige par ses investissements personnels en recherches quand on veut bien le faire.

Beaucoup de rédacteurs de blogs espèrent des réactions et des commentaires pour leur donner une raison d'exister et de préférence dans le sens qui est le leur en joutant un nouveau rôle de Robespierre.

Il est un fait qu'aucun révolutionnaire intégriste n'a jamais eu une vie et une fin heureuse. Le suicide politique n'est pas recommandable.

On ne force pas quelqu'un ni au bonheur ni au malheur.

Chacun a sa propre vision de la vie et de la mort.

La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres.” disait Victor Hugo avant de s'exiler en Belgique et ailleurs.

Le club d'amis que Paul Jorion a créé avec son "système", faisait partie de l'air du temps à la période des crises systémiques des années 2007 et suivantes pendant laquelle le monde perdait la tête.

Quand cela s'est calmé, tout le monde rentre dans ses pénates.

Si cette période de crises successives n'avait pas existé, Paul n'aurait probablement pas été viré d'une banque de Californie et il ne serait probablement pas revenu en Europe. On peut y vivre très bien.

Le blog de Paul aurait-il vu le jour même si les subprimes ne lui avait pas permis de constater en toutes logiques qu'ils allaient résonner par un crash pour sortir de l'ombre?


 

...

Espérer un retour financier tous les mois.

L'information payante, à l'heure où tout est gratuit sur Internet, est dès lors encore plus sensible.

Les contributeurs "achètent" leur propre place sur un blog par leurs commentaires ou par leurs articles en tant qu'invités.

Souvent, j'ai remarqué que ces blogueurs aimaient mieux écrire leurs billets que de lire ceux des autres.

Écrire serait-il donc plus agréable que de lire?

Le blog "Paul Jorion" à son apogée en 2012 avait atteint 150.000 lecteurs par mois au moment où la zone de l'euro s'effondrait.

Actuellement, ils ne seraient plus que 36.000 touches.

Je dis 'touches" et pas "lecteurs", parce que les statistiques ne permettent pas de confirmer si les "touches" sur le blog sont suivies de lectures complètes.

Cette baisse, rien de plus normal en temps de "basse conjoncture" de faits qui interpellent toutes les couches de la société et que l'objectif d'un retour financier est de plus en plus difficile à atteindre.

Les médias officiels sont à la même enseigne de la recherche de l'information qui bouscule.

L'usure de "Nuits debout" de 2016 était programmée, tout comme les "Indignés ou les révoltés" en 2013.

Tout s'essouffle avec le temps quand ce n'est plus du style "thriller" et avec l'importance déclinante des informations stratégiques.

Alors, il faut se renouveler, encore et encore pour subsister. Chercher l'idée qui n'en est pas une à première vue. Enquêter...

Changer la forme par le look du blog permet d'espérer une légère remontée temporaire, mais c'est toujours le fond qui doit être rajeuni en période de douce déclinaison pour en obtenir un redressement.

Que rapporte les livres de Paul, ses interviews devant les médias officiels et ses conférences?

Tout travail mérite salaire, mais pas obligatoirement sur les blogs.

Paul est parfois visiblement fatigué de ces réunions pour suivre cette filière à préparer ses réponses et des conflits potentiels avec d'autres orateurs.

Quand on n'est pas une vedette du sport ou de la chanson mondialement connue, il ne faut pas espérer plus qu'une compensation aux déplacements et surtout pas d'émoluments mirifiques.

La compensation de Paul, c'est évidemment une opportunité d'être écouté, lu et que ses idées puissent prendre le large et de plus en plus d'échos pour la lecture de ses livres et pour l'appel des médias.

Avec Paul se positionne à "gauche" comme l'était un peu "Vilain petit canard" avec un certain intégrisme dont je parlais dans "Psychose" et que je continuais par "La gouvernance augmentée".

Je n'ai jamais eu aucun problème avec l'option de la gauche si ce n'est quand elle dépassait ses prérogatives comme récemment en Belgique après celles de la France.

Faites ce que je dis et pas ce que je fais...

Il y a les systèmes et il y a les hommes...

Il y a les objectifs systémiques et leurs dérives.

...

Histoire des crises systémiques

Le 9 août 2007, la crise des subprimes frappait l'Europe.

Elle a créé des crises en chaîne.

"Sommes-nous à la veille d'un nouveau crash?" une question discutée sur ARTE.

Le cheval de bataille de Paul: "le capitalisme et la suppression de la spéculation boursière".

Dans le principe initial de la spéculation et des actions, cela devait apporter un soutien financier nécessaire à une entreprise et assurer son avenir.

Quand la spéculation n'est pas une solution "win-win" pour les deux interlocuteurs ainsi que pour la société, pour ne plus faire que du pognon sans rechercher à séparer le bon grain de l'ivraie, elle devient nuisible.

Tout objectif initial d'une entreprise humaine est souvent positif. Avec le temps, il devient dévoyé au profit de certains et nuisible pour tous les autres.

"Spéculer en paix", un billet qui, il y a longtemps, expliquait déjà tout cela.

L'autocritique de la Bourse n'a jamais été que partielle. La Bourse s'est aguerrie pour résister aux grosses tempêtes boursières sans changer fondamentalement l'optique de gains à court terme.

Se débarrasser du capitalisme dévoyé est une question de SURVIE, écrivait Paul.
Sans révision des principes sus-mentionnés, cela craint en effet.

Argent et économie vont de pair.

Argent et anthropologie beaucoup moins.

Beaucoup d'orientations différentes de celles qui avaient été choisies au départ, ont bifurquées vers d'autres horizons et d'autres objectifs.

21/3/2010: "transiter par l'anthropologie pour parler de l'économie, me semble un détour qui en vaut la peine", écrivais-je à Paul.

28/10/2010: "J'aime beaucoup suivre ce que vous faites, mais votre rappel à l'ordre que vous exprimiez dans votre 'dimanche', me dit que vous pourriez peut-être un peu lever le pied"

S'entendre présenter en permanence par les médias, de formation d'anthropologue mais économiste de pratique, alors que c'est sur ce dernier plan que Paul avait reçu une invitation, ne donne pas un gage de réussite.

Votez Poutou aux élections? Quand on connait les montants du pouvoir candidat par candidat...

Dur, dur le pouvoir avant et après les élections.

Paul aurait voulu que Thomas Piketty s'inscrivent parmi les candidats aux élections de la présidence française.

Respecté dans les milieux financiers, connu par ses livres pour parler de la marche du monde, lus par des lecteurs avisés mais... qui ne sont pas rebutés par sa brique de près de 700 pages, "Le Capital au XXIème siècle" qui représente le fruit de quinze ans de recherches dont la conclusion est "L'économie ! Beaucoup la présente comme une science dont les équations mathématiques livreraient des vérités irréfragables, dans un amalgame. Je préfère le qualificatif d'économie politique qui reflète bien plus sa réalité intrinsèque"

L'appréhender devient presque une entreprise élitiste pour certains.

La description de Thomas sur Wiki a des titres évocateurs du style "Une analyse partielle ou erronée", "Utopiste ou naïf", "Un projet politisé, voire jugé absurde".

Quant à sa vie privée, cela ne donne pas particulièrement confiance sur l'existence d'une vie rangée.

Bien sûr, il ne faut pas mélanger vie privée et vie publique, mais les mettre en relief c'est se donner quelques indices de cohérence.

Même s'il passe à la télé, cela ne prouve pas qu'il sera lu par la plus grande masse qui préfère, à la rigueur, lire quelque chose de rigolo en quelques pages bien résumées.

On se rappelle des affaires amoureuses de Sarkozy, de Hollande qui ont créé quelques buzz bien rodé et bien ridé sur la Toile.

Emmanuel Macron est dit atypique avec une épouse qui avec un quart de siècle d'expérience, de plus que lui et pourtant, le couple semble s'entraider et se compléter. Situation qui n'est pas toujours acceptée par l'opposition.

Il n'a pas encore trouvé sa propre voix chez les imitateurs humoristes.

Cela ne saura tarder et quelque part, il vaut mieux qu'il en trouve une rapidement. Tout mais pas l'ignorance.

...

"Réflexions du Miroir"

Mon blog dont je n'en espère rien sinon le plaisir personnel de l'écriture que je n'avais pas eu le temps de prendre plus tôt pendant ma vie active. C'est du "freeware". Aucun intérêt financier ou doctrinal à y chercher.

Un journal personnel du temps qui passe dans lequel la comparaison du passé avec l'actualité se ferait par l'intermédiaire d'un miroir réfléchissant.

Je répète "les billets de mon blog ne sont pas là pour être lus mais pour être relus plus tard, par moi-même, pour m'apercevoir si ce qui était écrit, tient encore la route dans le temps".

Qu'on vienne le lire en tirant, c'est bien. Qu'on le commente, c'est mieux. Qu'on s'en retire, c'est dommage mais je n'en ferais pas une maladie.

0.JPGAutre approche, autre philosophie à lire, à flirter avec l'information, à rassembler les idées équilibriste blogueur-forumeur pendant plus de douze années d'existence,

Depuis 2015, les "Dix bougies d'enfoirades" n'ont rien changé.

Depuis le billet "Les statistiques, au doigt et à l’œil" se sont tassées comme les autres.

Pas de problème particulier.

Aucune inquiétude à avoir.

- Pourquoi commentez-vous d'autres blogs ou forums?

- Pour marquer un intérêt personnel pour la chose publique en général. A chercher comment motiver un jeune qui verrait son avenir déjà bouché d'entrée de jeu si on ne lui donne aucune chance d'exprimer sa propre manière de penser le futur.

- Vous vous décrivez comme solitaire. Vous vous suffisez à vous-même. N'êtes-vous pas un peu individualiste?

- Dans ce monde qui se chahutent mutuellement entre idéologies différentes sans chercher de compromis, comment en serait-il autrement?

- Vous aimez la liberté et les chemins non fléchés disiez-vous... Êtes-vous libertarien comme certains Américains?

- Je divise ce mot en trois mots "libert-à-rien" et en cela, vous comprendrez que ce n'est pas mon style de solitude.

0.JPGLes intellos n'ont jamais été aimés. Je l'ai lu..

Tout travail qu'on n'exécute pas avec la force physique n'est que flemmardise voire de charlatanisme d'une couche socio-ploutocrate, pensent parfois les "manuels" et...  à bon escient.   

Sans qualifications, on est plus intéressé à des sujets terre-à-terre comme l'emploi, le salaire et les loisirs pour meubler le temps agréablement plutôt que la lecture de la philosophie.

C'est sur cette vague d'électeurs qu'a surfé Donald Trump pour se faire élire président.

Dès lors, peu de chance de sortir du lot à la sortie du bain en lançant un "Eureka" magistral.

Puis, n'oubliez pas, il y a aussi les non-geeks, les plus âgés qui n'ont pas de connexion à Internet et qui ne pourront jamais s'insérer dans un forum ou lire le moindre blog.

...

Comment relancer l'activité du blog de Paul?0.JPG

Attendre un nouveau cycle de "terreur" et de "crises"?

Mais là, ce serait vraiment chercher la petite bête.

Trump s'y emploie et fait trembler le monde et Wall Street en baromètre de notre temps.

Je me souviens d'une réflexion d'un téléspectateur qui disait à la vision de la vidéo "Le temps qu'il fait": "Jorion m'endort quand il parle en public... J'espère qu'il rigole au moins quand il se brûle".

Se présenter physiquement est une arme à double tranchant. Le cynisme des réflexions sur les forums est révélateur d'un sentiment de rejet.

0.JPGCertains ne seront pas à leur avantage dans le monde où avoir une belle gueule sympathique a toujours une avance à l'allumage.

A partir de quand, une information passe pour être du blabla?

Quand elle n'apporte plus rien de nouveau et que de ce fait, n'étonne plus.

Tous les blogs, comme tous les autres médias, ont subi une baisse de fréquentation par manque "d'informations sulfureuses" qui touchent les gens dans leur esprit et leur chair.

En Belgique, l'affaire du Publifin était en route depuis des mois et elle s'use progressivement, on a trouvé les responsables ou on continue à creuser pour les rechercher.

0.JPGLa nouvelle affaire des œufs contaminés au Fipronil prend la relève.

Relier tout cela dans un melting pot est le rôle d'un humoriste comme Bruno Coppens le faisait dans son café serré du style blog de jeudi podcast
ou dans celui de vendredi du style Game of Thorne d'un forum podcast.

Car tout est relié dans le monde par l'argent et l'économie.

La bipolarité des gens derrière des classes ou des castes se retrouve au niveau international entre l'Amérique et la dictature ferme de la Corée du Nord ou en formation du Venezuela devenu le pays le moins sûr dans le monde.

Menaces et surenchères perdent de diplomatie et font gonfler les recettes de la terreur, de la sécurisation, de l'armée et ... des exorcistes.

La semaine précédente, je racontais l'attraction qu'exercent les États-Unis sur les vacanciers par la force des films et feuilletons en provenance des grands studios hollywoodiens.

Paul a bien connue cette vie pendant quelques années.

 

Hier, il présentait sa vidéo hebdomadaire "Le temps qu'il fait" en dénonçant ce que l'on peut appeler une chute américaine et anglaise.

Une idée? Pourquoi pas écrire un roman fiction en pleine actualité.

La fiction apporte une force de persuasion que la réalité ne permet pas.

J'ai lu dernièrement "L'insoumis" de Grisham. L'histoire d'un Vergès américain, un avocat du diable qui doit toujours être prêt à réagir...

Depuis, j'ai une irrésistible envie de lire "La Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole.  

J'espère que Paul n'a pas été gêné de lire ce qui précède. Ce n'était pas le but.

Les sentiments et les susceptibilités sont parfois à mettre entre parenthèses dans le souci d'un acte de contribution.

Parfois, il faut rénover ce qui s'est dégradé avec le temps

dans un Grand Jeu de l'Oie?

0.JPG

 

Paul a connu ce job de création dans ce qu'on appelle successivement informatique, numérique et intelligence artificielle qui a mené à des situations parfois catastrophiques pour les gens sans qualifications.

L'analyse de Cédric semble avoir créé un électrochoc dans l'esprit de Paul en apportant ses propres conclusions: "un blog correspond beaucoup mieux à une voix dissidente qu’à une voix qui s’institutionnalise et que son message a convaincu et est passé EN DÉPIT de sa radicalité et qu'il faut s'en réjouir plutôt que s’en affliger".

Cette semaine, je recevais un mail qui disait "Sois modeste et tu seras apprécié." à laquelle, je répondais "Entre la modestie qui est la pudeur dans l'expression des sentiments et l'humilité qui est le trait de caractère d'un individu qui se voit de façon réaliste c'est peut-être la 2ème option que je choisirais. Mais le réalisme n'a jamais été aimé ni apprécié...".

Paul se propose d'écrire un nouveau livre "Qui étions-nous".

Pourquoi pas?  Mais alors espérons qu'il soit emprunt d'humour, cela passe toujours mieux.

Sur ce, je vous laisse, mon jogging du weekend m'attend...

Chez moi, c'est la tête et les jambes et l'un ne va pas sans l'autre.

"Honni soit qui mal y pense", une phrase anglo-normande et une belle devise en définitive et une chanson récente quelque peu adaptée à la circonstance.

Il n'y a pas non plus que l'oeuf de Colomb...

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Sur la plage coco Fipronil
Ton corps scie le vague
Sous ce cœur que j'imagine
Un braiser nuit noire
Dans tes œufs Fipronil
Viens la maladie hélas
Je te veux sous l'eau maline
ô désir des âtres

Je te veux coco Fipronil
Je te veux, prends moi
Je te veux coco Fipronil
Je te veux, prends moi
 
Sur la plage coco Fipronil
Sur la plage coco
Sur la plage coco Fipronil
Sur la plage coco
Sur la plage coco câline
Sur la plage coco

De ta bouche coco naïve
L'océan me parle
Lagon bleu à l'eau saline
Sur tes lèvres parme
Sur ta peau la piqure sublime
Pour requins du large
Ont le cœur tropique du spleen
Des lointains ravages

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Eriofne,
 
 
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