En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Tout a été dit au sujet de Noël et je ne vais pas y ajouter une nouvelle couche.
Noël est une fête de famille pendant laquelle la trêve des confiseurs commence dans une période généralement passée au repos.
Je vais y ajouter trois voies parallèles : l'amitié, l'économie de la contribution et la polémique.
Pas de clichés. Seulement des chansons pour adoucir parce qu'on dit que la musique adoucit les mœurs.
Ce sera peut-être une manière plus originale de souhaiter "Bonnes fêtes de Noël".
La semaine dernière, je reprenais un article de Nabum dans le mien concernant l'automne.
Sur son blog "Chroniques au Val", à la retraite, il faisait une sorte de bilan.
Dans ce cadre, il avait écrit un billet avec le titre "J'ai honte", un article dans lequel il parlait de son métier d'éducateur.
Je l'ai commenté par ces mots : "Faire un métier par passion excuse tout. Prendre son pied, comme on dit. Ceux qui ne l'acceptent pas, il faut parfois y trouver de la jalousie de ne pas l'avoir trouvé".
Son billet poussé sur le forum Agoravox.fr, son "J'ai honte" prenait une toute autre tournure.
Une volée de commentaires avec une rasade de bois vert.
Le domaine de l'éducation, j'en ai parlé avec des considérations qui disaient que l'école ratait parfois le coche tout en tentant vainement de se sortir de cette déglingue en de perte de vitesse à l'occidentale alors que les écoles d'Extrême-Orient faisaient des étincelles selon les conclusions de Pisa.
Chercher la simplification des processus pour rendre le travail moins harassant et plus enrichissant sans simplisme. Trouver ce processus est même le plus complexe à imaginer et à mettre en place.
Par l'éducation, il poussait les jeunes vers les études pour qu'ils trouvent un job à la sortie de l'école sans parfois y parvenir.
Par l'intermédiaire de mon job, j'allais à contre-courant en remplaçant beaucoup de jobs par des automatismes et des machines de la "nouvelle technologie".
Nos fonctions étaient donc parfaitement antagonistes, à première vue.
Entre être fonctionnaire dans le secteur public et travailleur dans le secteur privé sous le contrôle d'une société américaine, c'est pour ainsi dire, le jour et la nuit.
Bien sûr, l'article de Nabum baignait dans la dérision et l'autodérision.
Rassurez-vous, ni lui ni moi n'avons honte de ce que nous avons fait pendant notre vie active.
Nous avons été, chacun, pétris de convictions d'avoir fait un travail comme il fallait le faire.
Nabum avait déjà tellement écrit d'articles au sujet des aléas de sa profession d'enseignant, aux critiques et pourtant il répondait toujours vaillamment à la critique.
Pointer le positif et le négatif d'un état n'est pas un problème, c'est l'ignorer qui l'est.
Dans un tel contexte, comprendre pourquoi la colle prend avec certaines personnes ou certains systèmes et pas avec d'autres, demeure une énigme.
Enfin, à part une chose, parler du temps qu'il fait...
La conviction de faire les choses correctement en fonction de ses compétences, de son expérience, est parfois mise en doute.
Dans le même temps, j'avais une autre altercation sur un autre fil d'emails vêtue.
A la base de cette polémique, une conférence de Pierre Delvanne qui parlait du travail comme une perspective constructiviste de la technologie et des emplois susceptibles d'être automatisés, de l'influence des tech-gurus, de l'économie de la paresse.
Rien de neuf, répliquai-je à son colporteur avec un brin d'étonnement.
En fait, une série de choses dont j'ai eu l'occasion de parler de multiples fois sur ce blog en long et en large et pas sous forme de tweets. Tout cela, j'en ai parlé sans complaisance de multiples fois.
Dans une forme de négligence, une forme d'indifférence, mon interlocuteur n'avait pas cherché une réponse aux questions litigieuses et il se fâchait que je lui fasse remarquer.
Les fractures n'existent pas entre ceux d'un côté contre ceux de l'autre.
Elles sont toujours entre certains des deux ou trois ou quatre côtés.
Sans de telles prémices dans une discussion, on tombe dans le racisme que l'on rencontre justement dans la bipolarisation du numérique et pas dans l'humain.
"Mais, je ne vais pas dire du mal", comme dirait Laurent Gerra quand il imite Sarkozy avec un mouvement d'épaule.
Je dirais :
- Tu sais, le numérique, c'est ce 'bête truc' qui dit qu'une porte est ouverte ou fermée mais jamais entrouverte. Un truc qui dit toujours de faire plus avec moins. Qui rationalise, qui restructure en permanence pour arriver à ses fins.
Le lendemain, m'arrive la réponse "fatale", le clash en prime dont j'ai repris le texte intégral dans ce commentaire à la suite de celui de Nabum.
Je vais el décortiquer ci-après.
Nous sommes en période de trêve des confiseurs, si cela n'avait pas été le cas, je n'aurais pas écrit ce billet sous forme de sketch.
Quand on ne comprend pas l'autre et que l'on considère que cet autre est un con de vouloir exprimer ce qu'il ressent depuis des années, un grand classique est de: "pointer l'autre en l'accusant de toujours vouloir avoir raison envers et contre tout".
C'est ce qu'on appelle un effet miroir d'un même travers qu'une polémique devrait résoudre.
- Si ton sport favori est de laisser ou plutôt faire croire que tu sais le mieux sur la digitalisation et son impact dans les sociétés, tu te trompes énormément. Tu mélanges constamment ton expérience « pratique d’expert » avec la société de l’humain ou là tu n’y connais pas grand-chose. J'ai été voir un jeune expert pour me rassurer. Là au moins, j'ai eu une explication vraie" disait à peu près mon interlocuteur.
- Mon cher interlocuteur, grand bien te fasse. Si je raconte des couilles depuis plus de dix ans, laisse-moi te dire que tu as joué un remake de l'arroseur arrosé. Non, je n'ai pas travaillé dans une entreprise qui produisait des poupées pour enfants. L'humain, je ne connais pas grand-chose ? Pourquoi crois-tu que j'ai écrit "Connais l'homme pour mieux te connaître". Mon style de management, je l'ai décrit dans "Il y a management et manager" par personne interposée. Ce management allait en donnant tous les points dans les deux sens du haut vers le bas de l'échelle et du bas vers le haut du strapontin sans crainte même si j'ai le vertige en montant sur une chaise. Connais-tu l'expression "une main de fer dans un gant de velours" ? C'est ce que j'aurais adapté... Non, c'est la version "coaching" et la négociation, que j'ai adoptée. Oui, j'ai honte... on doit m'en vouloir de ne pas être allé plus loin...
- Toi tu sais, les équipes de chercheurs dans des domaines extrêmement complexes sont des cons bien évidemment.
- Des équipes de chercheurs, j'en ai fait partie bien avant ton conférencier dans une autre époque des débuts que l'on n'appelait pas encore numérique. De d’extrêmement complexe, mon plus grand plaisir a toujours été de le simplifier à l'extrême. A cette époque ancestrale, c'était même obligatoire sous peine d'avoir toujours trop court en place et trop long en temps. Maudit espace-temps. Ce qu'on gagne dans l'un, on le perd dans l'autre.
- Et en plus ils viennent parler à des abrutis, des vieux qui sont en dehors de la modernité et de plus, ils habitent un bled au milieu de nulle part. Vraiment des cons. Tu classifies ton interlocuteur qui est sûrement con ou si pas en devenir un sans aucun doute.
-Je dirais une fois de plus qu'il y a parfois du prestige d'être simplement 'con'.On est toujours le con de quelqu'un.A le penser, j'en deviendrais mentaliste à tenter de comprendre le fonctionnement de l'esprit humain et de la conscience en utilisant l'introspection. Attention, j'ai toujours choisi la forme du mentaliste deGili, l'Humoriste-Mentaliste ou tout est sous contrôle; CTRL et pas celle du mentaliste qui te regarde avec des yeux de merlan frit et te fait croire, grâce à son incroyable gueule, qu’il a des dons paranormaux. Un mentaliste qui a le sens de l’humour. Et l'humour, c’est toujours bon pour le mental et le moral.Quand on a une expérience de 40 ans dans ce qu'on appelle aujourd'hui du doux nom de 'numérique', que j'y ai vu et participé à presque toute l'évolution, il est normal de revendiquer de pouvoir y faire référence en tant qu'expert fougueux. Comme disait George Sand : 'Rien ne ressemble tant à un honnête homme qu'un coquin qui connait son métier". Difficile de m'apprendre encore quelque chose, sinon avec une boule de cristal sous l'oreiller. Retraité depuis dix ans, je reçois encore des propositions d'emplois de "project manager" par l'intermédiaire de LinkedIn. Ce que je peux dire de l'avenir avec certitude, c'est que le numérique est encore jeune à l'orée de la foret. J'ai honte...
Donc, dire "un mélange de mon expérience « pratique d’expert »" est donc vrai et faux dans une suite qui dit "avec la société de l’humain où là tu n’y connais pagrand-chose". Tu as raison de dire que tout cela va au ridicule. J'étais, en effet, un peu fâché de ne pas avoir été suffisamment contré ou soutenu et m'être retrouvé dans l'indifférence par quelqu'un qui mettait en doute mon degré de fiabilité. J'en ai eu la confirmation.
Mais tu as raison de dire que d'habiter dans un bled, cela a quelques avantages et désavantages. Une anecdote ?
Je me souviens de quelques collègues qui venaient de loin pour regagner le bureau et qui s'affairaient en disant 'j'ai mis plus deux heures pour arriver, le double de temps". Je répondais pour leur redonner un peu de courage à mesure que j'avais mis aussi le double du temps, c'est-à-dire vingt minutes. C'est dire à point on peut être surréaliste à Bruxelles. Mais je n'ajoutais pas que pour y vivre, il y avait quelques postes plus chers à payer. Puis, pour ces pauvres banlieusards et provinciaux, est arrivé le 'home working' et la garde à vue était devenue 'low cost' grâce aux télécoms.
J'aimais mon job. J'aimais créer. J'avais l'impression d'être "the right man at the the right place on the best moment'. Je ne sais pas si on gagne cette impression au tirage au sort ou au grattage, mais, bon, ce n'est peut-être ni l'un ni l'autre mais un simple concours de circonstances...
Je répète cela, maintenant, même si j'ai honte...
Mais, tu as une nouvelle fois raison, quand deux coqs s’époumonent sur un même fumier avec un chant de guerre qui pourrait réveiller les poules effarouchées, il vaut mieux changer d'air. Celui-là commence à sentir le vicié avec les plumes arrachées qui s'en échappent.La colère n'est pas bonne conseillère. C'est mauvais pour la santé.
Je reprends les paroles de Costa-Gavras qui répondait à un interview dans le Vif de la semaine dernière : "Je suis en colère, mais c'est une autre colère, une colère contre les choses qui ne sont pas faîtes. Pendant les élections, on n'entend que des promesses sans pédagogie, sans vérité. Il faut se remettre en question en permanence, ce qu'on a fait et surtout pas fait soi-même. La colère est le ferment de la créativité. Les désillusions naissent de la mollesse".
Personnellement, je vote souvent au centre, ce n'est pas parce que cela donne l'impression de ne pas voter, mais parce qu'il faut moins de temps pour aller à gauche ou à droite.
Pour tout dire, j'étais fâché devant l'insuccès à ma demande de s'exprimer soi-même ou ailleurs en utilisant le "Je" majuscule.
J'ai toujours essayé de faire passer certains messages sans faux-semblant avec l'intimisme de l'utilisation du "JE" sans honte...
J'avais seulement demandé de revenir avec tes conclusions. Elles ne sont pas arrivées. Alors, voici les conclusions de cette vidéo pour les plus pressés.
On peut ne pas aimer cette vision du futur mais elle me correspond point par point
(clique sur l'image)
L'interactivité entre les hommes en donnant-donnant, voilà le point positif de cette symbiotique qui, en effet, a des points négatifs pour ceux qui n'y participent pas.
Nabum avait raison de lancer son fil de pêche aux étoiles dans la section "parodie".
La parodie finit toujours avec cette question : "Ne sommes-nous pas tous responsables de quelque chose sans, pour cela, en être coupable ?".
Je renvoie chacun de mes billets à des sources même si elles sont peut-être obsolètes.
Je les agrémente de dérivatifs multimédias et humoristiques quand ils sont trop arides.
Je n'ai pas choisi les sciences humaines mais les sciences numériques.
Ne faisons-nous pas partie d'un "système" que nous avons créé dans lequel nous nous sentons plus ou moins utiles alors que tout le monde ne pense pas nécessairement comme nous ?
Cela peut aller jusqu'au mensonge par omission du vendeur bien drillé pour éliminer un concurrent pour fourguer sa propre camelote sous le couvert de benchmarks ou de statistiques tendancieuses.
Cela passe aussi par le chef ou le sous-chef qui se berce en se voulant plus catho que le Pape.
Nous y participons sans plus s'en rendre compte dans une sorte de stratégie qui s'étend jusqu'à la géostratégie des puissants. C'est pour cela que j'ai honte...
Parfois il faut casser ses rêves d'enfants gâtés que nous restons quelque part, à espérer que le Père Noël va tout arranger.
Je suis et je reste pour la simplicité et les automatismes pour faciliter la vie des hommes.
La complexité à outrance, c'est peut-être ce qui fait qui a permis à certains de se faire appeler "gourous au poil dur".
Les neurones de mon tibia étaient contraires à ce genre de nomination surfaite quand on a le col de l'utérus plutôt mou.
Le bug du "système numérique" est qu'une rétrocession des bénéfices de ces automatismes n'a pas été répartie de manière équitable et étendue.
Suis-je un dissident pour autant ?
Parfois pour être compris, il faut dépasser une ligne jaune et dire le contraire de ce qu'on pense pour scruter le fond de pensée d'un interlocuteur virtuel ou réel.
La provocation fait partie de ce jeu du chat et de la souris.
L'expérience de Milgram est un bon exemple du jusqu’au boutisme pour percer le coffre-fort de l'esprit et il est loin d'être une banalité.
Les polémiques politiciennes, (qui sont je le rappelle aussi des fonctionnaires d’État) frisent soit le ridicule soit des erreurs stratégiquement "impardonnables".
Elles sortent tous les jours dans la presse souvent pour voiler des problèmes bien plus essentiels.
Le dernier "Bartdewevergate", Bruno Coppens l'avait recadré . Il s'est écrasé...
Dans le secteur privé, suite à la maladie de la "meetingite aiguë", on aurait plus tendance à chercher à éviter d'assister à des réunions.
Mais bon, chacun son truc à plumes ou à poils.
Ne pas partager un concept, le critiquer, rien de plus légitime encore faut-il être sincère pour en cerner les contours.
"Tu n'as pas de filtres pour le dire", m'a-t-on dit.
Je fais mon deuil de ne jamais devenir diplomate mais je fais mes classes avec les tests de psychologie.
Le magazine "Psychologie" de décembre parlait de faire le calme en soi dans la confiance en soi.
Un test en faisait partie "Qu'est-ce qui vous agite ?".
En fonction des résultats du test, le test se trouvait dans une des quatre catégories suivantes :
<----Je versais de manière caricaturale dans la colonne des "A" des hyperactifs.
Un autre test tentait de déterminer quel type d'ami vous pouvez être.
Là, je me retrouvais à mi-chemin entre "A et "B" entre inconditionnels et dominants---->
Rien d'anormal...
Est-ce que je me trouvais en porte-à-faux avec les autres catégories ?
Peut-être.
La psychanalyse peut être dénigrée mais elle ne tape pas toujours à côté de la plaque comme le font les sondages sociologiques de population et elle a toujours été abolie dans toutes les dictatures.
La psychanalyse aidée de la psychologie relie une personne à une autre dans une relation "one to one".
La sociologie, elle, cherche à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations et les comportements humains dans une relation "many to many".
Cette dernière relation est la plus difficile à résoudre, que ce soit dans le domaine numérique ou humain.
On dit souvent que la démocratie est en perte de vitesse.
Je dirais, "La démocratie est morte, vive la démocratie".
Oui, si cette démocratie participative est constructive et imaginative si elle atteint les bonnes informations dès le départ.
Le mouvement "Nuit debout" pour réfléchir a vite pris la position couchée.
Le "savoir" rime avec "pouvoir".
Les acteurs de cette nouvelle démocratie devront s'impliquer à fond par son savoir, ses connaissances et pas par des formes partisanes représentatives qui ne sont que des feux de paille.
Cette année, Jacques Brel a été reconnu comme un homme de talent, d'honnêteté et de franchise.
Il savait ce qu'il voulait ou ne voulait pas et il le disait.
Il était en tête du sondage "Dedicated Research" organisé par Paris Match et "C'est du belge" à la RTBF.
Sa fille, France Brel, l'explique dans le Paris Match: "Mon père était capable de se moquer des autres mais surtout de lui-même".
Il disait : "Que les gens aient raison ou pas raison, cela m'est égal, mais s'ils ont quelque chose avec passion, cela m'intéresse".
C'est exactement ma manière de penser.
Éclectique, Brel a testé tellement de vies. De chanteur à acteur de cinéma, d'amateur de foule à son retrait de la vie publique aux îles Marquises où il a exercé le rôle de pilote pour aider ses habitants.
Et j'en passe certainement.
Peut-être avait-il tout compris de ce que l'amitié pouvait apporter en pensant qu'elle devait rester vrai en y ajoutant l'humour pour l'agrémenter.
"L'amitié, c'est comme l'amour mais sans relations sexuelles", disait quelqu'un.
L'amitié tout comme l'amour vrai est très rare et qui dit rare, dit très cher. En Belgique, il paraît que nous sommes les champions du divorce.
Il faut comprendre par-là qu'affronter la vie en couple, c'est un exercice de haute-voltige qui demande un effort et sortir de l'introversion à l'extraversion en tête à tête et pas avec le "cloud" interposé.
C'est quand il y a des chocs d'idées et des différences de conceptions de vie que jaillit la lumière dans laquelle chacun apprendra le plus pour lui-même.
Le Monde diplomatique clôturait son numéro de décembre par un article "Si chers amis", écrit par François Cusset.
Avant lui deux autres, "Biens communs dans un projet ambigu", "Déroute de l'intelligentsia".
Pas de relations entre eux ?
Pas si sûr...
"Si chers amis" commençaient par "Hier, l'amitié évoquait un lien aristocratique entre héros grecs (Achille et Patrocle) ou écrivains fusionnels (Montaigne et La Boésie). Elle est descendue cette fois sur le plancher des vaches jusqu'aux tuyaux de nos correspondances et aux allées du grand supermarché qui nous sert de monde. On nous la sert du réveil au coucher, de l'ami Ricoré aux noceurs du réseau Snapchat. Elle est aujourd'hui partout et nulle part. Décorum obligé de toutes les transactions et absentes de nos vies sociales. Ton surjoué de tous nos échanges et vérité d'une relation singulière que l'on peine à trouver. L'amitié est ce que promeuvent les réseaux sociaux, les séries télévisées, le voisinage responsable avec sa fête annuelle, le tourisme décontracté avec ses rencontres autochtones, ou simplement les connivences du jour devant la machine à café. L'amitié est ce simulacre merveilleusement ajusté à l'informalité générale des nouveaux rapports marchands, affinitaires ou coopératifs et de plus en plus ubérisés puisqu'on est censé louer une voiture car ou une maison sur Airbnb entre copains, fussent-ils inconnus. (...). En face, l'amitié s'invente sur une barricade ou derrière l'écran de manière moins artefact qu'arme effective, moins ambiance trompeuse qu'îlot de confiance.".
Personnellement, quand il s'agit d'une discussion qui demandait plus de "jus de chaussettes", j'ai toujours essayé de privilégier les contacts entre plusieurs personnes plutôt qu'entre "deux coquilles d’œuf" qui s'entrechoquent.
Trouver une solution ensemble pour casser les coquilles devient très aléatoire surtout quand on a oublié la question de départ qui commence par "Où", "Comment", "Comment" et "Pourquoi".
La vérité au-delà de quelques certitudes établies, la vérité n'existe pas ou alors, elle est plurielle.
Ce sont, tout au plus, quelques interprétations différentes, voire divergentes d'une seule réalité brute.
J'utilise, pour dire "j'ai honte", la formule de "l'économie de la contribution" et pas la version chrétienne de "acte de contrition".
Ainsi, ce n'est plus le système, lui-même, qui est mis en cause, mais son interprète.
L'origine du système n'est même plus présente dans un moment de dissolution.
Quant à sa manière de l'avoir exercé soi-même reste dans les oubliettes de l'histoire.
"L"histoire ne se répète pas, elle rime", disait Mark Twain.
Nous sommes dans un monde en crise et qui dit crise, incorporant d'office la méfiance quand son interprétation est contraire à celle de son "copain" devenu "adversaire".
Nous sommes tous différents en formation et en expériences de vie.
Tous des individualités compressées en communautés comme la caissière du supermarché qui se retrouve devant sa caisse dans la modestie d'un rapport furtif sans oser s'aventurer sur des terrains trop glissants et encore moins sur des chemins inconnus pour l'un des partis en présence.
Le forum de discussions dans lequel je sévis humblement devant l'écran avec certains messages est moins un artefact qu'une arme affective.
Cela ne m'a jamais servi pour me fâcher mais pour chercher la parade la plus adaptée.
Sur un forum comme Agoravox.fr, on y rencontre une gauche sentimentale et mélancolique dans un combat politique encagoulé derrière des pseudos.
Pourtant, quand il faut aller voter et que le vote n'est pas obligatoire comme en France, il y a beaucoup moins de citoyens.
Est-ce à cause du "captatio benevolentiae", l'artifice rhétorique qui consiste à s'assurer d'entrée de jeu la sympathie des électeurs ?
Cette rhétorique est une technique de persuasion utilisée dans la plus grande partie de la vie quotidienne.
Je n'ai pas l'habitude de chercher la persuasion par cette technique mais plutôt par une argumentation appropriée qui souvent se retrouve si l'on cherche un peu.
En d'autres mots, je n'invente rien. J'observe et je note.
Discuter, c'est trouver des choses à propos desquelles on peut (ou on doit) rencontrer des opinions différentes sans sortir le grand jeu de la prévarication.
La fonction publique de la culture est de concilier la défense de la liberté avec la justice.
L'intellectuel dont je fais partie (et malheureusement pas du manuel), ne peut pas jouer du fifre pour la révolution.
Il se doit de d'être éveilleur d'idées comme guide de processus de rénovation en cours.
Je refuse l'idée d'être "au-dessus de la mêlée, ni de ce côté, ni de l'autre" en me réclamant d'une politique comme missionnaire de la synthèse.
Je propose un engagement de devoir, de médiation critique en plaçant toujours non seulement mes adversaires mais surtout mes amis devant leurs contradictions.
La tâche des hommes de culture est de semer des doutes plutôt que de recueillir des certitudes et de les faire fructifier (*).
"Écrit une pièce style Jean de la Fontaine" était demandé par mon interlocuteur.
La caricature du prévaricateur dans "Le loup et l'agneau" de Phèdre faisait bien l'affaire :
"Un loup et un agneau, poussés par la soif, sont arrivés au même ruisseau. Le loup s'arrêta plus haut et l'agneau plus bas. Alors ce brigand, poussé par sa gourmandise effrénée, chercha un prétexte de litige.
- Pourquoi, dit-il, troubles-tu l'eau que je suis en train de boire ?
- Pardon, mais comment le puis-je ? Je bois l'eau qui passe d'abord devant toi", répond l'agneau empli de crainte.
- Il y a six mois, tu as dit du mal de moi ?, dit le loup, vaincu par l'évidence du fait.
- Mais je n'étais pas encore né", répliqua l'agneau.
- Par Hercule, c'est ton père qui parlait, mal de moi.
Et aussitôt, il lui sauta dessus et le déchiqueta au point de le tuer injustement. Cette fable a été écrite pour les hommes qui oppriment les innocents sous de faux prétextes".
Il n'était pas question de chercher un "casus belli" comme le fait le loup mais de débattre sans réfuter un argument en utilisant comme preuve ce que l'argument voulait réfuter.
"Restez indignés", disait Stephan Hessel.
Qui peut vraiment se réjouir de son sort sans aucune réserve ?
"Indigner" a des synonymes à ne plus savoir comment les utiliser : écœurer, choquer, déplaire, encolérer, enthousiasmer, exaspérer, fâcher, froisser, indisposer, irriter, offenser, offusquer, outrer, protester, révolter, révulser, scandaliser...
Indigner envers qui ou quoi d'ailleurs ?
Un système ou des personnes ?
L'amitié et les relations entre les hommes est un sujet complexe que j'ai déjà tenter d'éclaircir dans "Cultiver les relations" dans lequel je parlais des relations dans la virtualité du net et "Amitié, échange bons procédés" qui touchait plus à l'amitié en chair et en os, plus en rapport avec un échange d'idées qui va jusqu'à l'intimisme dans un opposition de concepts de vie.
Mécréant par nature, je pense.
Dans mon "A propos", il y avait une évaluation des dossiers secrets des agoravoxiens de 2007: "L'enfoiré est un belge qui pense (eh oui… je sais) et en plus, il ne se soigne pas. Il pense beaucoup même : ses pensées, il nous les livre au rythme d'un article par semaine avec pas loin de 50 articles sur Agoravox dans l'année passé. Et il pense à tout en plus : libertés individuelles, laïcité, politique italienne, politique française, éducation, histoire, Internet, arts, économie, entreprises, et j'en passe. Il pense aussi plutôt bien car c'est toujours un plaisir de le lire. Ancien informaticien, c'est peut-être à force de faire fonctionner ses monstres de calcul qu'il lui est venu ce curieux concept que les idées et la réflexion peuvent changer le monde si on utilise un puissant levier pour les faire passer dans l'opinion. Bizarre, non ? En tout cas, l'enfoiré, "Honni soit" comme on dit…".
Je fume des mots et des phrases sans filtres.
C'est vrai, que dans les tourments, on ne prend plus beaucoup le temps de penser.
On agit d'abord et puis on réfléchit.
Est-ce dans une amitié de la survie ordinaire ou dans une existence solidaire que le communisme de pensée dictatoriale écrase les résistances ?
La réponse est tendancieuse.
Si on n'a pas la moindre confiance en son interlocuteur, si on ne partage pas la moindre confidence critique avec lui, il vaut mieux quitter cette relation.
Quand mes pensées sont floues en manque de franchise, j'ai encore honte.
J'aime appeler un chat, un chat.
Le flou et les incertitudes génèrent la méfiance.
La théorie des ensembles que l'on représente par trois ensembles communicants montre que les points centraux d'une liaison entre trois ensembles sont peu nombreux.
La représentation du paradoxe de l'homme ci-contre, fait une erreur en son centre, ce n'est pas un gay, mais un penseur impénitent qui devrait s'y installer. --->
Enfin, parler d'ensembles, c'est parler comme du communisme en capitalisant sur le passé et cela ferait tache quand, sans nostalgie, on se projette plutôt sur le futur avec une avance à l'allumage.
Un autre article de ce magazine Psychologies disait "que puisque notre vie est marquée par les transitions, les passages, les évolutions. En être acteur, cela passe par décider, créer, développer, réduire et maintenir. Le rôle du coach est de conscientiser les difficultés et les opportunités. Le calme requiert de privilégier la qualité à la quantité. Qu'il faut accepter notre propre chaos par nos émotions en choisissant de lâcher l'ancien et faire place au nouveau et à l'inconnu. Prendre le temps de se réinventer encore et encore en évaluant les fondamentaux".
Un autre encore avait pour titre "Je suis nul en technologies" et disait qu'il fallait toujours tester même pour en découvrir la vacuité des gadgets.
Là, je peux en parler. Si on cherche des gadgets, on y nage.
Quand on ne fait qu'effleurer un sujet en camouflant ses opinions derrière une fausse amitié, "cela devient du toc bourré de tics qui friserait le triomphe d'un style paranoïaque dans une réunions de biens mis en communs sans en connaitre la finalité et finir dans un projet ambigu qui pour l'intérêt général se doit d'être parfois contre les entreprises et... contre l’État", était-il dit dans le Monde diplomatique.
Parler et discuter sont encore une liberté qui est de plus en plus en danger dans nos pays dit "démocratiques".
Peu importe si les conceptions de vie sont différentes.
Peu importe si on ne parle pas entre amis.
Notre société souffre d'un manque de repères aggravé par l'absence de personnalités-référence comme l'a été Jacques Brel.
On n'ose plus rien dire sans "créer" une polémique rageuse.
J'ai donc "créé" la mienne en faisant mine d'être un peu fâché avec mon interlocuteur pour reconnaître sa résistance en espérant y trouver de l'humour en réponse.
Puis, ce serait injuste de ne pas parler des "sans-dents" comme les appelait quelqu'un. Ils ont une vie, en apparence très lisse, mais qui cache des insatisfactions derrière une façade amène et paisible.
La créativité considérée comme une innovation qui n'est qu'une capacité commerciale à résoudre des problèmes qui conduisent à réaliser des profits, ne s'inquiète pas de ce que la nouveauté soit transitoire, à court terme, et rendue obsolète par une riposte concurrente.
La bonne créativité doit se nourrir d'activité critique et d'autocritique des pratiques sans chercher un bénéfice personnel.
Ce blog refuse tous les dons et accepte sans médiation tous les commentaires à condition qu'ils ne soient pas publicitaires ou propagandistes.
Pour que cela tourne, il ne faut donc pas mettre de tune dans le bastringue.
L'argent finit toujours par pourrir toutes les relations.
Quel serait mon intérêt de rechercher à avoir raison en tout quand on écrit "Au diable les partis" ?
Pour voyager parmi les interlocuteurs sans intimisme, il faut savoir glisser, slalomé et surfant sans se raidir en gardant l'équilibre et le sourire implicite et ironique.
Sommes-nous les victimes ou les artisans de notre infortune ?
Réécrivons-nous toujours l'histoire pour la rendre plus supportable ?
La tragédie est-elle le prix à payer pour être de ce monde ?
La spiritualité se trouve-t-elle entre les mains du Tout-Puissant... ou juste au coin de la rue ?
Pourquoi le pardon est-il (hélas!) l'unique solution ?
S'initier au patin à glace est-il une métaphore acceptable de l'hasardeuse poursuite d'un équilibre ?
A mon avis, ce sont d'excellents questions qui ne trouvent une réponse que par l'humour et la responsabilité.
Ici, dans l'échange avec mon interlocuteur, l'humour n'a pas été présent.
Peut-être, une autre fois, cela pourrait faire un beau vidéo-gag ou un autre Café serré très respectable dont j'ai fait la promotion de tellement nombreuses fois.
L'humour à "rire de tout et de tous pour résister", c'est le principe que le Théâtre de Liège veut suivre avec "Par-delà les marronniers" passé à Paris.
Arthur Cravan, Jacques Rigaut et Jacques Vache, de parfaits inconnus interviennent en préambule alors qu'ils se sont tous trois suicidés mais sont devenus les précurseurs du dadaïsme.
J'ai toujours privilégié les gens qui ont de l'umur, comme dit Johnny Halliday.
Cette semaine, Guillermo Guiz m'a rassuré dans le domaine de la résilience : l'humour au sujet de nos MMA, de nos Moyens de Mobilité Anonyme, existe encore .
Le lendemain, c'est Laurence Bibot qui m'a fait rire par son incongruité théâtrale :.
Mais je terminerai par l'instant bonne humeur du copain Alex Vizorek :.
Je souhaiterai "Joyeux Noël à tous, à ceux qui sont avec moi ou qui ne le sont pas.
Dans l'image "gif" ci-dessus, je prendrai le personnage de la tête de renne.
Je vais aussi écrire une lettre au Père Noël.
Elle sera courte puisque je me dispute avec tout le monde d'après mon interlocuteur.
Elle sera sous le signe de l'antipathie positive que je revendique.
"Apportez-nous notre blague quotidienne avec un humour que vous enroberez dans un papier de disputes avec une cordelette qui serre aux entournures pour que l'on puisse s'expliquer franchement, se libérer de ses impulsions et mettre un terme à ce scepticisme global. L'apathie généralisée y en a marre. Sans cela, ce serait vraiment la naissance d'une dictature de l'autoritarisme dans une unanimité forcée et une véritable déroute de l'intelligence. Là, on aurait vraiment la honte d'avoir détruit la démocratie. Si vous m'oubliez, je prendrai mes jambes à mon cou, comme vous vos rennes et votre traîneau et j'irai courir dans le vent pour effacer les déceptions, les imperfections et les problèmes qui font partie du scénario de la vie faites de batailles en communauté".
Les figures de style ne sont pas faites pour les chiens (**)
Vive l'autodérision. Tout le monde en sort gagnant.
La vacuité, elle, est toujours très difficile à détecter, cachée derrière de belles formes et de belles images.
Je donne toujours à mon interlocuteur le droit de réponse.
Je suis immunisé, je ne sais si c'est grâce aux antiseptiques ou parce que je suis anti-sceptiques.
Cette année, j'ai signé le plus souvent mes billets par l'antithèse, l'anagramme ou le palindrome "Eriofne"...Ce billet aurait pu s'appeler "L'ire_télé-foné".
C'était pour faire plaisir à mon épouse qui trouve cela plus BCBG.
Cette fois, puisque j'ai honte, je reviens à L'enfoiré.
Et pour apporter un hommage à Jean Gabin, je termine par "Je sais"
L'enfoiré,
(*) Extraits du livre de Umberto Ecco, "A reculons comme une écrevisse". Je ne ne suis qu'un buvard des idées dans lesquelles je me sens synchronisé.
Si c'est par compassion, ce serait par euphémismes
Si c'est par mensonge, ce serait par métaphores
Si c'est humainement, ce serait par personnifications
Si c'est pour s'enfuir, ce serait par parallélismes
Si c'est par dire ce que tout le monde sait en bégayant, ce serait par pléonasmes
Si c'est par envie de dire l'inverse, ce serait par antiphrases
Si c'est par opposition d'idées, ce serait par comparaisons
Si c'est par intelligence, ce serait par antithèses
Si c'est par des formules savantes, ce serait par oxymores.
Si c'est par volonté de ne pas couper les ponts, ce serait par asyndèles
Si c'est par exagération, ce serait par polysyndèles
Si c'est avec des cigarettes sans filtres, ce serait par hypotyposes
Citations: (elles sont toutes de Coluche sauf la dernière. Elles existent dans l'absurde, alcool, la politique, le racisme, la religion, le spectacle, les forces armées, les idées et le travail... )
Le meilleur moyen d'enrayer les accidents de travail est sans doute d'arrêter de travailler et pour conséquence augmenter les accidents de vacances".
"Le jour où je serai malade en mangeant, j'arrêterai de travailler parce que je travail pour manger"
"La différence entre le travail et le chocolat: le chocolat constipe et le travail fait chier".
"Dès qu'on fait rire c'est des plaisanteries. Dès que c'est drôle, c'est des insultes"
"Ce que peux dire sur les uns et les autre, si cela amuse les uns, tant mieux, si cela fâche les autres, tant mieux".
"Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement", Francis Blanche
Mise à jour 24/12/2016: Hier, on parlait de "Quelle est la place de la psychanalyse" à l'occasion de son 70ème anniversaire en Belgique:
Mise à jour 25/12/2016: Un Tupolev Tu-154 a disparu des écrans radars dimanche matin juste après son décollage de Sotchi où il avait effectué un ravitaillement en kérosène. L’avion se rendait à la base aérienne de Hmeimim, près de Lattaquié en Syrie. Il transportait 84 passagers et 8 membres d’équipage, dont 64 musiciens de l’Ensemble Alexandrov, soit les chœurs de l’Armée Rouge. Ils devaient célébrer le Nouvel An avec les soldats russes déployés en Syrie en renfort au régime de Bachar el-Assad.
George Michael est décédé d’une crise cardiaque, selon son manager. L’artiste britannique a été retrouvé au matin de Noël
Le chanteur britannique George Michael est décédé d’une crise cardiaque, selon Michael Lippman, son manager, cité par The Hollywood Reporter. Il a reçu un coup de fil le matin de Noël, lui apprenant que l’artiste avait été retrouvé « dans son lit, étendu paisiblement ».
Mise à jour 26 décembre 2016: Comme le disait Alex, heureusement, il reste l'humour quand tout se déglingue. Ce lundi, c'était le tour de Bruno Coppens:
De toutes façons, il est temps que l'année se termine
Dans le billet je parlais de Joël de Rosney.
Son dernier livre "Je cherche à comprendre les codes cachés de la nature"
En préambule: "émerveillement et révélation sur la simplicité des codes naturels qui conduisent au jaillissement dans l'espace et le temps, de formes d'une extrême diversité et d'une grande beauté.
Marphogénèse passionnée de Pythagore, de Mandelbrot, de Turing qui est prolongée par le travail et l’œuvre de l'homme.
Étendue par l'intelligence artificielle et les robots.
Interdépendances émergentes entre IA, humain et AD?N Internet comme étapes de l'évolution de l'humanité. https://www.youtube.com/watch?v=ln4XFXEf8AA
L’UE envisage de taxer les robots destructeurs d’emplois
Le parlement européen pourrait envisager l’introduction d’une taxe sur les robots qui détruisent des emplois. C’est la proposition sur laquelle la Commission des affaires juridiques du Parlement a planché pour contrebalancer les effets négatifs de l’automatisation dans l’économie.
Plusieurs partis suggèrent en effet que les robots se substitueront graduellement à de nombreux travailleurs pour accomplir certaines tâches.
Le prélèvement d’une taxe sur le travail des automates permettrait aux autorités européennes d’offrir une compensation financière ou d’autres soutiens pour les travailleurs ayant perdu leur emploi en raison de l’automatisation.
Cette proposition de taxe est une idée de la vice-présidente de la Commission, la Luxembourgeoise Mady Delvaux, reprise à son compte par le député français Benoît Hamon, membre du groupe socialiste au Parlement européen. Elle comprend la création d’une nouvelle agence européenne pour la robotique et l’intelligence artificielle.
Le chômage
Cette institution aurait pour rôle de classer les technologies selon certains critères pour développer un registre des robots.
Un code d’éthique volontaire, qui aurait pour rôle de déterminer les conséquences de l’automatisation sur les plans social, écologique et médical, entre autres, pourrait également être créé.
La proposition pourrait être soumise au Parlement européen en février. Si elle bénéficie d’un soutien suffisant, la Commission Européenne pourrait être amenée à se pencher sur cette question. Cependant, les fabricants d’automates suggèrent qu’il n’est pas si évident que les technologies de robotisation suppriment des emplois.
Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a fait parler de lui à la fin du mois dernier en proposant de taxer les robots, afin de compenser la perte de recettes fiscales qu’aurait générées l’emploi correspondant, s’il avait été occupé par un humain. Dans le Washington Post, Lawrence Summers, professeur d’économie à l’Université de Harvard, critique cette proposition :
«Tout d’abord, je ne trouve pas logique de désigner les robots comme étant destructeurs d’emplois. Qu’en est-il des kiosques qui distribuent les cartes d’embarquement pour les avions? Les programmes de traitement de texte qui accélèrent la production de documents ? Les services bancaires mobiles ? Les voitures automotrices ? Les vaccins qui, en évitant les maladies, détruisent des emplois dans la médecine?
Il existe plusieurs sortes d’innovations qui permettent d’augmenter la production, en d’en améliorer la qualité avec moins de travail manuel. Pourquoi ne devrait-on s’en prendre qu’aux robots?
- Gates croit-il vraiment que quelqu’un, sans parler du Congrès, du gouvernement Trump, ou de l’une de ses commissions composés de ses collègues technocrates, sera capable de distinguer les activités qui permettent d’éliminer du travail manuel de celles qui permettent de l’améliorer ?
[…] Entraver le progrès a toujours été une mauvaise stratégie pour soutenir les travailleurs les moins chanceux ».
Les robots vont prendre tout notre travail, mais qu’en est-il de VOTRE emploi ?
Combien d’emplois sont menacés par des robots? Personne ne le sait. Une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey a récemment parlé d’environ 60 % , l’Université d’Oxford avait cité le chiffre de 47 % , et il y a à peine deux ans, Maarten Goos, professeur d’économie à l’Université de Louvain, estimait que rien qu’en Flandre, les ordinateurs et les robots contribueraient à la suppression de 1,4 million d’emplois au cours des vingt prochaines années. Selon la Banque mondiale, dans certains pays, 63 % à 85 % de l’ensemble des emplois disparaitront. Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), un organisme rattaché au gouvernement français, a publié la semaine dernière que que « moins de 10 % » des emplois étaient menacés par l’automatisation.
Conclusion : personne ne sait réellement…
En fin de compte il n’y a qu’une seule chose qui vous intéresse : êtes-vous concerné ?
Selon les scientifiques Frank Levy et Richard Murnane, nous réalisons trois types de tâches :
1. Les tâches dérivées
La plupart du temps, l’impression d’un billet d’avion est réalisée à la maison de nos jours. Un ordinateur vérifie si les informations de réservation sont conformes à celle de la carte de crédit et il reporte ces informations dans une carte d’embarquement. Celle-ci peut alors être imprimée presque partout dans le monde.
2. Les tâches préliminaires
Ici, on commence avec quelques informations de base afin d’atteindre la prochaine étape : la vérification d’un employé de banque qu’un client est suffisamment solvable pour obtenir un prêt ; un employé des RH qui trie une série de CVs sur les compétences linguistiques ; un employé qui complète une série d’étapes administratives qui aboutiront à l’enregistrement d’une propriété sur le cadastre.
3. Les tâches qui exigent la flexibilité, la créativité et l’improvisation
La gestion d’une crise, arracher des dents, transporter un meuble dans des escaliers parce qu’il ne rentre pas dans l’ascenseur, diriger la réalisation d’un thriller, être un Leo Messi…
La conclusion est évidente: la première catégorie est déjà largement automatisée aujourd’hui, la deuxième le sera rapidement désormais, grâce à l’intelligence artificielle.
Votre planche de salut est la troisième. C’est dans ces domaines que vous et vos enfants devront exceller. Heureusement, ce sont aussi – et de loin – les plus intéressants.
L’intelligence artificielle… Même les emplois de programmeurs vont disparaître
«L’Intelligence artificielle (IA), l’apprentissage profond (« deep learning »), le machine learning, quoi que ce soit que vous ne compreniez pas, vous devez l’apprendre. Sinon, vous serez un dinosaure dans les trois prochaines années ».
Cette déclaration, c’est celle de l’Américain self-made milliardaire Mark Cuban, qu’il a faite à l’occasion de la conférence UpFront à Los Angeles.
Cuban est une célébrité en Amérique, non seulement pour ses réalisations professionnelles, mais aussi en raison de ses fréquentes apparitions dans le programme Shark Tank, où des entrepreneurs présentent leurs prototypes ou projets dans l’espoir d’obtenir un financement. Il est également propriétaire des Mavericks de Dallas, une équipe de la NBA.
Les développeurs de logiciels peuvent commencer à se faire du souci
Ce qui nous attend pour les 5 à 10 prochaines années va remettre tout le monde en cause, explique Cuban (vidéo ci-dessous). Même dans le monde des TIC, qui est la base de l’innovation en matière d’intelligence artificielle, de nombreux développeurs de logiciels risquent de perdre leur emploi, ajoute-t-il :
« Le processus d’automatisation est sur le point d’être automatisé. Ce qui signifie qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que ce que nous considérions être un emploi extraordinaire, la programmation, pourrait disparaître. Ce ne sont que des maths, hein ? Et toutes ces mathématiques seront automatisées. Nous allons vivre un changement phénoménal, mais un tel changement apporte également des opportunités. Et si vous ne vous impliquez pas, vous allez être largué ».
Qu’est-ce que je demande à un entrepreneur?
Cuban a pris des participations importantes dans des sociétés comme Amazon et Netflix, mais, désormais, il réalise 90 % de ses investissements dans le monde de l’intelligence artificielle, parce que tout évolue vers elle. Interrogé pour savoir comment il décidait de financer une startup et quelles étaient les qualités qu’il recherchait chez un entrepreneur, il a répondu de la manière suivante :
« Les gens qui sont intelligents, les gens qui continuent à apprendre, de plus en plus, les gens qui passent du temps sur l’exécution de leurs idées, sont prêts à se vendre, à faire des bénéfices
Cet article sonne un peu comme les merveilles et la véritable frénésie qui s'annonçait à l'époque de Jules Vernes au regard de toutes les découvertes scientifiques : 150 ans plus tard, qu'en reste-t-il ?
Le domaine qui semble prometteur là-dedans, c'est le deep-learning, le hic, c'est qu'on arrive devant une complexité qu'on ne maîtrise pas, on ne sait absolument pas pourquoi ni comment ça produit des résultats. Tu peux appeler ça comme tu veux, pour moi ça reste un perroquet numérique. C'est malin, un perroquet.
On peut demander à ces algorithmes de trouver la meilleure séquence pour battre tartempion au GO, mais pas pour réinventer par exemple un simple tri shell. Le hic, c'est que ça demande un niveau d'abstraction phénoménal, à des années lumières de ce qui se fait aujourd'hui. Et non, il ne s'agit pas d'un bond quantitatif qu'on pourra résoudre en multipliant le nombre de "neurones" ou l'algo d'apprentissage.
Notre compréhension, notre intelligence est la combinaison de connaissances acquises sur le long terme dans un tas de domaines différents et l'invention consiste la plupart du temps à transposer/combiner des principes existant ailleurs. Ou pour le dire autrement, l'invention naît de l'observation. Pas d'une boîte de conserve déconnectée de la réalité qui au mieux "inventera" des trucs au mieux utiles à d'autres boîtes de conserve déconnectées de la réalité.
Notre intelligence est par l'homme, et pour celui-ci parce que quoiqu'on en dise, on est vachement troudculcentristes, et terriblement limités pour cette raison. Très cons, en fait. Mais parmi les plus généralistes en raison de notre morphologie (qu'on ne peut dissocier de notre évolution).
Et oui, le numérique est un complément, un outil à l'humain et ne devrait pas être autre chose.
Un autre encore parle des humanoïdes qui sont "Presque humain" http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2014/07/15/presque-humain-5411142.html
Une fiction parce que l'homme dans son but d'aller toujours plus loin et plus vite, s'ingénie à trouver plus efficace par les automatisme et à en faire plus mais avec moins de moyens pour le faire.
En fait tout est possible donc un article comme celui-là appelle à la vigilance.
Je ne citerai encore un dernier article qui m'a beaucoup fait réfléchir:
"Quand la pensée humaine s'intègre dans la machine" http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2016/02/27/pensee-humaine-et-machine.html
Article qui parle de l'ordinateur quantique et qui va faire un bon dans le bon et mauvais sens.
Mais de parler de bon et mauvais sens, est déjà un article de plus à écrire...
Écrit par : L'enfoiré | 14/02/2017
John von Neumann
Prophète du XXIe siècle
Peu connu du grand public, le mathématicien hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories dont les applications ont définitivement changé le cours de l'humanité, de la bombe atomique à la révolution numérique.
Peu connu du grand public, le mathématicien américano-hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l'humanité. Après avoir croisé Robert Oppenheimer et Werner Heisenberg au cours de ses années d'études à l'université allemande de Göttingen, il s'installe aux États-Unis au début des années 1930. Il va contribuer aux découvertes les plus fondamentales du siècle dernier (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) et initier outre-Atlantique la révolution informatique. Sous une bonhomie apparente, l'homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d'une machine, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l'humanité. En 1943, c'est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l'analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l'Union soviétique. Pionnier de l'informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs.
Docteur Folamour
Grâce à d'exceptionnelles images d'archives, le film retrace le destin de ce savant qui inspira le personnage du film de Stanley Kubrick Docteur Folamour. Il l'éclaire avec de nombreux témoignages d'éminents scientifiques (Roger Penrose, Marvin Minsky, Ray Kurzweil…) qui concluent à l'inestimable apport de John von Neumann. Si, un jour, une conscience artificielle supplante l'intelligence humaine, ce sera en grande partie de son fait.
Le S&V du mois de mars parle d'implants neuronaux pour contrôler la machine par la pensée.
Télépathie sans interface, le top pour rester connecter à la machine par des ondes du cerveau à transmettre la pensée...
Enfin presque...
Orbit de Puzzlebox le fait déjà... mais, il faudra attendre encore des années pour le reste.
Les neuroprothèses pourraient piloter des drones ou des exosquelettes par casque, par électrodes ou par stent cérébral.
Les puces introduites dans la peau dont j'ai parlé il y a dix ans, pourraient paraitre bien ringuards.
Les 12 plus grandes banques du monde ont remplacé 3000 “traders” par des robots
La profession des «traders» – immortalisée par des personnalités comme Jérôme Kerviel et des films comme « Le Loup de Wall Street» – commence à disparaître progressivement.
Sur les 48 derniers mois, les 12 plus grandes banques du monde ont mis 3 000 traders à la porte, non pas parce qu’ils faisaient du mauvais travail, mais parce que ces «golden boys» ont été remplacés par des algorithmes, des robots, pour ainsi dire. Ces derniers coûtent cinq fois moins cher, montre une enquête du journal économique français Les Echos.
600 traders en 2000 = 2 traders + 200 programmeurs en 2017
Dans le courant de cette année, on a appris qu’il ne restait plus que 2 traders sur les 600 employés par Goldman Sachs à New York en 2000. Les autres ont été remplacés par des programmes informatiques.
De même que les usines sont de plus en plus souvent animées par des robots, le courtage d’actions à Wall Street s’est largement automatisé. Tous les emplois n’ont pas disparu, et il reste deux traders désormais, assistés par une armée de 200 ingénieurs informaticiens.
Au début, seule une partie des traders craignait de perdre leur travail – ceux qui étaient actifs dans les zones où les cours journaliers pouvaient être facilement identifiés. Mais aujourd’hui , les traders qui opèrent dans des environnements plus complexes – le change et les futures – sont également remplacés par les ordinateurs.
Taxer les robots ?
Un énième exemple du tsunami de la robotisation des entreprises qui devrait détruire des millions d’emplois, prédisent certains. D’autres, comme Bill Gates, réclament maintenant une taxe sur les robots. Une idée ridicule, selon certains.
La relation entre les robots et l’emploi est complexe, mais pas nécessairement aussi négative que nous le pensons. Certains pensent même que l’automatisation va créer plus d’emplois qu’elle ne va en détruire.
Karl Marx
Au début du 19ème siècle, Karl Marx n’avait-il pas lui aussi prédit que les métiers à tisser automatiques provoqueraient le chômage de masse ? Et c’est exactement le contraire qui s’est produit. Comment est-ce possible ?
La machine à tisser a permis aux fabricants de produire plus de vêtements, ce qui a rendu les vêtements moins rares et donc moins coûteux, et par la suite, la demande a augmenté et les entreprises du textile ont dû recruter plus d’employés pour faire fonctionner ces machines.
Le code-barres a stimulé la demande pour les caissiers
Des développements similaires se sont produits lorsque le code-barres a été inventé dans les années 1980. Il n’y aura plus de caissiers, avait-on prédit. Mais entre 1980 et 2013, le nombre de caissiers aux États-Unis a augmenté chaque année en moyenne de 2%.
Conclusion : arrêtons de paniquer au sujet du chômage de masse dans un monde plein de robots. Il y a une chance que – comme cela a été le cas lors de l’introduction de la machine à tisser et du code-barres – tout se passe pour le mieux.
L’équipe de Trump : “Les robots ne supprimeront pas les emplois avant 50 ou 100 ans”
Plus de 10 millions de travailleurs britanniques ont un risque élevé de voir leur emploi confié à des robots (ou des algorithmes) d’ici les 15 prochaines années, maintenant que l’automatisation des tâches de routine gagne du terrain. Cela représente 30 % des emplois en Grande-Bretagne. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par le cabinet PwC sur l’intelligence artificielle.
Au total, 2 millions d’emplois des secteurs du commerce de gros et de détail sont menacés. C’est là que les robots causeront les plus nombreuses destructions d’emplois. Dans l’environnement de production, PwC a dénombré environ 1,2 millions d’autres « victimes ». L’intelligence artificielle détruira également 1,1 million dans les métiers administratifs et les services de support et 950.000 dans le transport et l’entreposage.
Jon Andrews, qui dirige le département de la technologie et des investissements chez PwC :
« À l’avenir, le savoir deviendra un produit de base, nous donc modifier notre réflexion sur la manière dont nous devrons former et améliorer les compétences des générations futures. La pensée créative et critique seront fortement prisées, comme l’intelligence émotionnelle ».
Steve Mnuchin
Une intervention notable à cet égard est venue de Steve Mnuchin, le ministre des Finances du gouvernement de Donald Trump. La semaine dernière, lors de la conférence « Nouvelles Shapers » à Washington, il a déclaré que l’intelligence artificielle ne l’inquiétait guère :
« On ne la voit même pas encore sur nos écrans radar … Il faudra encore attendre 50 ou 100 ans. Je ne suis pas du tout inquiet à l’idée que les robots puissent remplacer les humains dans un avenir proche. Au contraire, je suis optimiste ».
Wow
Ses propos en ont sidéré plus d’un, notamment dans la communauté des techs. Mark Cuban, le self-made man texan qui explique qu’il réalise 90 % de ses investissements dans le monde de l’intelligence artificielle, parce que tout évolue vers elle. Le mois dernier, il avait évoqué un scénario tout à fait différent, expliquant que d’ici les 5 à 10 prochaines années, tout le monde serait remis en cause, y compris les professionnels du monde des TIC :
« Le processus d’automatisation est sur le point d’être automatisé. Ce qui signifie qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que ce que nous considérions être un emploi extraordinaire, la programmation, pourrait disparaître. Ce ne sont que des maths, hein ? Et toutes ces mathématiques seront automatisées. Nous allons vivre un changement phénoménal, mais un tel changement apporte également des opportunités. Et si vous ne vous impliquez pas, vous allez être largué ».
C'est dire vraiment le niveau de connaissance du terrain de Steve Mnuchin, ministre des Finances de Trump
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2017
Fausse alerte : la technologie n’a jamais détruit moins d’emplois qu’aujourd’hui
Contrairement à ce qui est souvent dit, le marché du travail est loin de se trouver au cœur d’une perturbation technologique (ce que l’on appelle aussi “disruption”) sans précédent. C’est la conclusion d’une étude menée par une institution américaine, l’Information Technology and Innovation Foundation.
Cette étude a démontré que les pertes d’emplois induites par les nouvelles technologies étaient à leur plus bas niveau historique aux États-Unis. « Il est grand temps que nous nous cessions de nous inquiéter et que nous commencions à améliorer la productivité grâce à une plus grande innovation technologique », écrivent les chercheurs.
Ils concluent leurs études avec ces trois recommandations pour les décideurs:
- Prenez une grande respiration et calmez-vous
La perturbation sur le marché du travail n’est pas anormalement élevée, elle est exceptionnellement basse. Les prévisions qu’une startup remplacera prochainement définitivement le travail humain sont exagérées, comme elles l’ont toujours été.
- S’il existe un risque, c’est celui que le changement technologique et la croissance de la productivité résultante soient trop lents, plutôt que trop rapides
Par conséquent, les décideurs ne devraient pas essayer de retarder les changements, au contraire, ils devraient tout simplement accélérer le processus de destruction créatrice. Dans le cas contraire, il sera impossible d’améliorer les conditions de vie à un rythme plus rapide que celui, très lent, du progrès. Cela signifie qu’il faut éviter de céder aux intérêts des leaders du marché (que ce soit des entreprises ou des salariés) en essayant de contrecarrer la perturbation technologique.
-Les décideurs politiques devraient en faire davantage pour faciliter la reconversion des travailleurs qui ont perdu leur emploi
Cela vaut indépendamment du rythme des pertes d’emplois et de la capacité des politiques à accélérer ou ralentir ce processus. De même, que ces pertes soient dues à une récession de nature conjoncturelle ou à une tendance qui entraîne naturellement des pertes d’emplois n’a aucune importance.
Beaucoup accusent l’automatisation de renforcer les inégalités de salaires entre les travailleurs les moins qualifiés et les plus qualifiés, et s’en inquiètent, mais l’histoire montre que ce phénomène n’est pas systématique, affirme The Economist. En fait, l’augmentation des salaires des travailleurs les plus qualifiés que l’on constate actuellement est totalement inhabituelle, et elle pourrait n’être que de courte durée, ajoute-t-il.
Les salaires réels des travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire aux États-Unis ont augmenté de plus d’un tiers depuis 1963, alors que ceux des employés non qualifiés ont chuté au cours de la même période. Mais ce phénomène est en fait rarissime.
Des scientifiques de l’Université de Californie se sont intéressés aux écarts de rémunération entre la main-d’œuvre qualifiée et la main d’œuvre et non qualifiée depuis le XIIIe siècle en Grande-Bretagne.
Ils ont constaté que les écarts de revenu entre les deux groupes étaient restés relativement stables au cours de cet intervalle, à l’exception de deux périodes au XIVe siècle (coïncide avec l’épidémie de peste noire) et au XIXe (coïncide avec la Révolution industrielle), au cours desquelles les salaires des travailleurs qualifiés ont nettement baissé.
Les écarts ont tendance à se resserrer
Un tiers de la population anglaise a succombé à la peste noire au milieu du XIVe, mais comme le taux d’intérêt a baissé à la même époque, cela a incité plus de gens à souscrire un emprunt pour suivre un apprentissage (les études étaient payantes). C’est cet afflux de travailleurs qualifiés sur le marché du travail de l’époque qui est à l’origine de la baisse des salaires. A la suite de la révolution industrielle, la baisse des salaires s’explique par le fait que la mécanisation s’est substituée à la main d’œuvre qualifiée. Les machines qui ont remplacé les artisans pouvaient être actionnées par des travailleurs peu ou pas qualifiés. Les salaires des artisans ont commencé à baisser dès le début du XIXe, et ce n’est que dans les années 1960 qu’elle a commencé à s’inverser.
La révolution de l’automatisation ne suit pas ce schéma, dans la mesure où pour le moment, elle a surtout profité aux travailleurs qualifiés. Mais les chercheurs soulignent que cet état de choses pourrait changer. L’intelligence artificielle devrait bientôt se substituer à des emplois de cols blancs.
L’économiste Ken Rogoff souligne à ce propos que la hausse des salaires proposés aux ingénieurs informatiques très prisés de la Silicon Valley conduira certainement à inciter leurs employeurs à les remplacer par des robots.
Le socialisme de la Silicon Valley : “L’inégalité de masse est une conséquence logique de la nouvelle économie”
Les oligarques de la Bay Area [la région de la Baie de San Francisco, ndlr] ont un problème », écrit Joel Kotkin dans le Orange County Register, dans un article d’opinion intitulé «California’s Descent to Socialism» :
« Ils doivent concilier leur vision progressiste du monde avec leur immense richesse. Ils ne sont certainement pas socialistes dans le sens traditionnel. Ils considèrent leur richesse non pas comme la conséquence d’un avantage de classe, mais plutôt comme le reflet de leur supériorité méritocratique. Ou, comme l’ancien journaliste de Tech Crunch Gregory Ferenstein l’a observé, « Ils acceptent l’inégalité de masse comme un fait et comme une conséquence logique de la nouvelle économie ». (…)
Le nouveau socialisme vert de la Silicon Valley
Leur jeu est d’élargir l’État-providence pour tranquilliser les masses. Beaucoup, y compris Mark Zuckerberg, soutiennent maintenant l’idée d’un revenu universel, qui pourrait empêcher la progression massive du nombre de sans-abri et de la malnutrition.
Contrairement à son prédécesseur qui a échoué, ce nouveau socialisme plus vert ne cherche pas à affaiblir la structure de classe émergente, mais plutôt à la préserver. […]
Elles ont peut-être accès à des smartphones et la réalité virtuelle, mais les masses de plus en plus dépourvues de propriété semblent condamnées à vivre dans les conditions d’espace restreint auxquelles leurs parents et leurs grands-parents avaient réussi à échapper il y a plusieurs décennies de cela ».
Pourquoi est-ce important?
De plus en plus de gens critiquent les entreprises technologiques. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump est une conséquence indirecte de la concentration de fortunes toujours plus importantes entre des mains de moins en nombreuses, en particulier à la Silicon Valley.
Même les nouvelles recrues peuvent miser sur un salaire équivalent à 120 000 $ pour les postes en bas de la hiérarchie, un montant qui est supérieur à ce que peuvent gagner leurs semblables dans les banques de Wall Street. A San Francisco, un appartement moyen se loue maintenant 4 500 $ par mois en moyenne. Les personnes qui ne sont pas employées par l’un de ces géants des technologies ne pourront plus rien trouver dans cette ville.
Et il ne faut pas compter sur le haut lieu de la technologie californienne pour éprouver de la sympathie pour les ouvriers de Detroit qui n’ont plus de travail depuis 10 ans. Zuckerberg & co ne semblent pas comprendre que de plus en plus de gens en ont marre de la bulle technologique, qui a fait de ces entreprises des expertes de l’évasion fiscale, qui s’exonèrent allègrement des réglementations et exploitent les renseignements personnels d’autres personnes sur le chemin sans précédent les données personnelles des autres pour s’enrichir d’une manière inouïe. Steve Bannon, l’ultranationaliste que l’on peut considérer comme le chef du cabinet Trump, avait écrit ceci en novembre :
« Voilà ce que les démocrates (Silicon Valley comprise) n’ont pas compris. Ils se sont adressés aux gens qui dirigent des entreprises avec une capitalisation de marché de 9 milliards de dollars, et qui emploient 9 personnes. Ce n’est pas la réalité. Ils ont perdu le contact avec le monde réel ».
Commentaires
Très bon travail comme à chaque fois
Je partage pour donner plus de visibilité à votre texte
Bravo et joyeux Noël
Écrit par : Nabum | 24/12/2016
Répondre à ce commentaireDans le billet je parlais de Joël de Rosney.
Son dernier livre "Je cherche à comprendre les codes cachés de la nature"
En préambule: "émerveillement et révélation sur la simplicité des codes naturels qui conduisent au jaillissement dans l'espace et le temps, de formes d'une extrême diversité et d'une grande beauté.
Marphogénèse passionnée de Pythagore, de Mandelbrot, de Turing qui est prolongée par le travail et l’œuvre de l'homme.
Étendue par l'intelligence artificielle et les robots.
Interdépendances émergentes entre IA, humain et AD?N Internet comme étapes de l'évolution de l'humanité.
https://www.youtube.com/watch?v=ln4XFXEf8AA
Écrit par : L'enfoiré | 09/01/2017
Répondre à ce commentaireL’UE envisage de taxer les robots destructeurs d’emplois
Le parlement européen pourrait envisager l’introduction d’une taxe sur les robots qui détruisent des emplois. C’est la proposition sur laquelle la Commission des affaires juridiques du Parlement a planché pour contrebalancer les effets négatifs de l’automatisation dans l’économie.
Plusieurs partis suggèrent en effet que les robots se substitueront graduellement à de nombreux travailleurs pour accomplir certaines tâches.
Le prélèvement d’une taxe sur le travail des automates permettrait aux autorités européennes d’offrir une compensation financière ou d’autres soutiens pour les travailleurs ayant perdu leur emploi en raison de l’automatisation.
Cette proposition de taxe est une idée de la vice-présidente de la Commission, la Luxembourgeoise Mady Delvaux, reprise à son compte par le député français Benoît Hamon, membre du groupe socialiste au Parlement européen. Elle comprend la création d’une nouvelle agence européenne pour la robotique et l’intelligence artificielle.
Le chômage
Cette institution aurait pour rôle de classer les technologies selon certains critères pour développer un registre des robots.
Un code d’éthique volontaire, qui aurait pour rôle de déterminer les conséquences de l’automatisation sur les plans social, écologique et médical, entre autres, pourrait également être créé.
La proposition pourrait être soumise au Parlement européen en février. Si elle bénéficie d’un soutien suffisant, la Commission Européenne pourrait être amenée à se pencher sur cette question. Cependant, les fabricants d’automates suggèrent qu’il n’est pas si évident que les technologies de robotisation suppriment des emplois.
Source: https://fr.express.live/2017/01/16/ue-envisage-taxe-sur-robots/
Écrit par : L'enfoiré | 16/01/2017
Répondre à ce commentaire“Taxer les robots est une idée ridicule”
Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a fait parler de lui à la fin du mois dernier en proposant de taxer les robots, afin de compenser la perte de recettes fiscales qu’aurait générées l’emploi correspondant, s’il avait été occupé par un humain. Dans le Washington Post, Lawrence Summers, professeur d’économie à l’Université de Harvard, critique cette proposition :
«Tout d’abord, je ne trouve pas logique de désigner les robots comme étant destructeurs d’emplois. Qu’en est-il des kiosques qui distribuent les cartes d’embarquement pour les avions? Les programmes de traitement de texte qui accélèrent la production de documents ? Les services bancaires mobiles ? Les voitures automotrices ? Les vaccins qui, en évitant les maladies, détruisent des emplois dans la médecine?
Il existe plusieurs sortes d’innovations qui permettent d’augmenter la production, en d’en améliorer la qualité avec moins de travail manuel. Pourquoi ne devrait-on s’en prendre qu’aux robots?
- Gates croit-il vraiment que quelqu’un, sans parler du Congrès, du gouvernement Trump, ou de l’une de ses commissions composés de ses collègues technocrates, sera capable de distinguer les activités qui permettent d’éliminer du travail manuel de celles qui permettent de l’améliorer ?
[…] Entraver le progrès a toujours été une mauvaise stratégie pour soutenir les travailleurs les moins chanceux ».
Source: https://fr.express.live/2017/03/09/taxer-les-robots-idee-ridicule/
Écrit par : L'enfoiré | 09/03/2017
Les robots vont prendre tout notre travail, mais qu’en est-il de VOTRE emploi ?
Combien d’emplois sont menacés par des robots? Personne ne le sait. Une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey a récemment parlé d’environ 60 % , l’Université d’Oxford avait cité le chiffre de 47 % , et il y a à peine deux ans, Maarten Goos, professeur d’économie à l’Université de Louvain, estimait que rien qu’en Flandre, les ordinateurs et les robots contribueraient à la suppression de 1,4 million d’emplois au cours des vingt prochaines années. Selon la Banque mondiale, dans certains pays, 63 % à 85 % de l’ensemble des emplois disparaitront. Le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), un organisme rattaché au gouvernement français, a publié la semaine dernière que que « moins de 10 % » des emplois étaient menacés par l’automatisation.
Conclusion : personne ne sait réellement…
En fin de compte il n’y a qu’une seule chose qui vous intéresse : êtes-vous concerné ?
Selon les scientifiques Frank Levy et Richard Murnane, nous réalisons trois types de tâches :
1. Les tâches dérivées
La plupart du temps, l’impression d’un billet d’avion est réalisée à la maison de nos jours. Un ordinateur vérifie si les informations de réservation sont conformes à celle de la carte de crédit et il reporte ces informations dans une carte d’embarquement. Celle-ci peut alors être imprimée presque partout dans le monde.
2. Les tâches préliminaires
Ici, on commence avec quelques informations de base afin d’atteindre la prochaine étape : la vérification d’un employé de banque qu’un client est suffisamment solvable pour obtenir un prêt ; un employé des RH qui trie une série de CVs sur les compétences linguistiques ; un employé qui complète une série d’étapes administratives qui aboutiront à l’enregistrement d’une propriété sur le cadastre.
3. Les tâches qui exigent la flexibilité, la créativité et l’improvisation
La gestion d’une crise, arracher des dents, transporter un meuble dans des escaliers parce qu’il ne rentre pas dans l’ascenseur, diriger la réalisation d’un thriller, être un Leo Messi…
La conclusion est évidente: la première catégorie est déjà largement automatisée aujourd’hui, la deuxième le sera rapidement désormais, grâce à l’intelligence artificielle.
Votre planche de salut est la troisième. C’est dans ces domaines que vous et vos enfants devront exceller. Heureusement, ce sont aussi – et de loin – les plus intéressants.
Ource: https://fr.express.live/2017/01/19/robots-votre-emploi/
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2017
Répondre à ce commentaireL’intelligence artificielle… Même les emplois de programmeurs vont disparaître
«L’Intelligence artificielle (IA), l’apprentissage profond (« deep learning »), le machine learning, quoi que ce soit que vous ne compreniez pas, vous devez l’apprendre. Sinon, vous serez un dinosaure dans les trois prochaines années ».
Cette déclaration, c’est celle de l’Américain self-made milliardaire Mark Cuban, qu’il a faite à l’occasion de la conférence UpFront à Los Angeles.
Cuban est une célébrité en Amérique, non seulement pour ses réalisations professionnelles, mais aussi en raison de ses fréquentes apparitions dans le programme Shark Tank, où des entrepreneurs présentent leurs prototypes ou projets dans l’espoir d’obtenir un financement. Il est également propriétaire des Mavericks de Dallas, une équipe de la NBA.
Les développeurs de logiciels peuvent commencer à se faire du souci
Ce qui nous attend pour les 5 à 10 prochaines années va remettre tout le monde en cause, explique Cuban (vidéo ci-dessous). Même dans le monde des TIC, qui est la base de l’innovation en matière d’intelligence artificielle, de nombreux développeurs de logiciels risquent de perdre leur emploi, ajoute-t-il :
« Le processus d’automatisation est sur le point d’être automatisé. Ce qui signifie qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que ce que nous considérions être un emploi extraordinaire, la programmation, pourrait disparaître. Ce ne sont que des maths, hein ? Et toutes ces mathématiques seront automatisées. Nous allons vivre un changement phénoménal, mais un tel changement apporte également des opportunités. Et si vous ne vous impliquez pas, vous allez être largué ».
Qu’est-ce que je demande à un entrepreneur?
Cuban a pris des participations importantes dans des sociétés comme Amazon et Netflix, mais, désormais, il réalise 90 % de ses investissements dans le monde de l’intelligence artificielle, parce que tout évolue vers elle. Interrogé pour savoir comment il décidait de financer une startup et quelles étaient les qualités qu’il recherchait chez un entrepreneur, il a répondu de la manière suivante :
« Les gens qui sont intelligents, les gens qui continuent à apprendre, de plus en plus, les gens qui passent du temps sur l’exécution de leurs idées, sont prêts à se vendre, à faire des bénéfices
SOURCE/ https://fr.express.live/2017/02/13/intelligence-artificielle-programmeurs-automatisation-mark-cuban/
Écrit par : L'enfoiré | 13/02/2017
Répondre à ce commentaireCet article sonne un peu comme les merveilles et la véritable frénésie qui s'annonçait à l'époque de Jules Vernes au regard de toutes les découvertes scientifiques : 150 ans plus tard, qu'en reste-t-il ?
Le domaine qui semble prometteur là-dedans, c'est le deep-learning, le hic, c'est qu'on arrive devant une complexité qu'on ne maîtrise pas, on ne sait absolument pas pourquoi ni comment ça produit des résultats. Tu peux appeler ça comme tu veux, pour moi ça reste un perroquet numérique. C'est malin, un perroquet.
On peut demander à ces algorithmes de trouver la meilleure séquence pour battre tartempion au GO, mais pas pour réinventer par exemple un simple tri shell. Le hic, c'est que ça demande un niveau d'abstraction phénoménal, à des années lumières de ce qui se fait aujourd'hui. Et non, il ne s'agit pas d'un bond quantitatif qu'on pourra résoudre en multipliant le nombre de "neurones" ou l'algo d'apprentissage.
Notre compréhension, notre intelligence est la combinaison de connaissances acquises sur le long terme dans un tas de domaines différents et l'invention consiste la plupart du temps à transposer/combiner des principes existant ailleurs. Ou pour le dire autrement, l'invention naît de l'observation. Pas d'une boîte de conserve déconnectée de la réalité qui au mieux "inventera" des trucs au mieux utiles à d'autres boîtes de conserve déconnectées de la réalité.
Notre intelligence est par l'homme, et pour celui-ci parce que quoiqu'on en dise, on est vachement troudculcentristes, et terriblement limités pour cette raison. Très cons, en fait. Mais parmi les plus généralistes en raison de notre morphologie (qu'on ne peut dissocier de notre évolution).
Donc voilà : même pas peur !
Écrit par : Le vilain petit canard | 14/02/2017
Merci pour cet avis rassurant.
Il vient au support d'un autre dont le titre était "Du code jusqu'à la nausée"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/02/01/du-code-jusqu-a-la-nausee.html
J'ai fait partie de ce milieu pendant 40 ans.
Et oui, le numérique est un complément, un outil à l'humain et ne devrait pas être autre chose.
Un autre encore parle des humanoïdes qui sont "Presque humain"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2014/07/15/presque-humain-5411142.html
Une fiction parce que l'homme dans son but d'aller toujours plus loin et plus vite, s'ingénie à trouver plus efficace par les automatisme et à en faire plus mais avec moins de moyens pour le faire.
En fait tout est possible donc un article comme celui-là appelle à la vigilance.
Je ne citerai encore un dernier article qui m'a beaucoup fait réfléchir:
"Quand la pensée humaine s'intègre dans la machine"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2016/02/27/pensee-humaine-et-machine.html
Article qui parle de l'ordinateur quantique et qui va faire un bon dans le bon et mauvais sens.
Mais de parler de bon et mauvais sens, est déjà un article de plus à écrire...
Écrit par : L'enfoiré | 14/02/2017
John von Neumann
Prophète du XXIe siècle
Peu connu du grand public, le mathématicien hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories dont les applications ont définitivement changé le cours de l'humanité, de la bombe atomique à la révolution numérique.
Peu connu du grand public, le mathématicien américano-hongrois John von Neumann (1903-1957) a pourtant élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l'humanité. Après avoir croisé Robert Oppenheimer et Werner Heisenberg au cours de ses années d'études à l'université allemande de Göttingen, il s'installe aux États-Unis au début des années 1930. Il va contribuer aux découvertes les plus fondamentales du siècle dernier (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) et initier outre-Atlantique la révolution informatique. Sous une bonhomie apparente, l'homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d'une machine, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l'humanité. En 1943, c'est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l'analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l'Union soviétique. Pionnier de l'informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs.
Docteur Folamour
Grâce à d'exceptionnelles images d'archives, le film retrace le destin de ce savant qui inspira le personnage du film de Stanley Kubrick Docteur Folamour. Il l'éclaire avec de nombreux témoignages d'éminents scientifiques (Roger Penrose, Marvin Minsky, Ray Kurzweil…) qui concluent à l'inestimable apport de John von Neumann. Si, un jour, une conscience artificielle supplante l'intelligence humaine, ce sera en grande partie de son fait.
http://www.arte.tv/guide/fr/050347-000-A/john-von-neumann
Écrit par : L'enfoiré | 15/02/2017
Répondre à ce commentaireLe S&V du mois de mars parle d'implants neuronaux pour contrôler la machine par la pensée.
Télépathie sans interface, le top pour rester connecter à la machine par des ondes du cerveau à transmettre la pensée...
Enfin presque...
Orbit de Puzzlebox le fait déjà... mais, il faudra attendre encore des années pour le reste.
Les neuroprothèses pourraient piloter des drones ou des exosquelettes par casque, par électrodes ou par stent cérébral.
Les puces introduites dans la peau dont j'ai parlé il y a dix ans, pourraient paraitre bien ringuards.
Écrit par : L'enfoiré | 16/02/2017
Répondre à ce commentaireLes 12 plus grandes banques du monde ont remplacé 3000 “traders” par des robots
La profession des «traders» – immortalisée par des personnalités comme Jérôme Kerviel et des films comme « Le Loup de Wall Street» – commence à disparaître progressivement.
Sur les 48 derniers mois, les 12 plus grandes banques du monde ont mis 3 000 traders à la porte, non pas parce qu’ils faisaient du mauvais travail, mais parce que ces «golden boys» ont été remplacés par des algorithmes, des robots, pour ainsi dire. Ces derniers coûtent cinq fois moins cher, montre une enquête du journal économique français Les Echos.
600 traders en 2000 = 2 traders + 200 programmeurs en 2017
Dans le courant de cette année, on a appris qu’il ne restait plus que 2 traders sur les 600 employés par Goldman Sachs à New York en 2000. Les autres ont été remplacés par des programmes informatiques.
De même que les usines sont de plus en plus souvent animées par des robots, le courtage d’actions à Wall Street s’est largement automatisé. Tous les emplois n’ont pas disparu, et il reste deux traders désormais, assistés par une armée de 200 ingénieurs informaticiens.
Au début, seule une partie des traders craignait de perdre leur travail – ceux qui étaient actifs dans les zones où les cours journaliers pouvaient être facilement identifiés. Mais aujourd’hui , les traders qui opèrent dans des environnements plus complexes – le change et les futures – sont également remplacés par les ordinateurs.
Taxer les robots ?
Un énième exemple du tsunami de la robotisation des entreprises qui devrait détruire des millions d’emplois, prédisent certains. D’autres, comme Bill Gates, réclament maintenant une taxe sur les robots. Une idée ridicule, selon certains.
La relation entre les robots et l’emploi est complexe, mais pas nécessairement aussi négative que nous le pensons. Certains pensent même que l’automatisation va créer plus d’emplois qu’elle ne va en détruire.
Karl Marx
Au début du 19ème siècle, Karl Marx n’avait-il pas lui aussi prédit que les métiers à tisser automatiques provoqueraient le chômage de masse ? Et c’est exactement le contraire qui s’est produit. Comment est-ce possible ?
La machine à tisser a permis aux fabricants de produire plus de vêtements, ce qui a rendu les vêtements moins rares et donc moins coûteux, et par la suite, la demande a augmenté et les entreprises du textile ont dû recruter plus d’employés pour faire fonctionner ces machines.
Le code-barres a stimulé la demande pour les caissiers
Des développements similaires se sont produits lorsque le code-barres a été inventé dans les années 1980. Il n’y aura plus de caissiers, avait-on prédit. Mais entre 1980 et 2013, le nombre de caissiers aux États-Unis a augmenté chaque année en moyenne de 2%.
Conclusion : arrêtons de paniquer au sujet du chômage de masse dans un monde plein de robots. Il y a une chance que – comme cela a été le cas lors de l’introduction de la machine à tisser et du code-barres – tout se passe pour le mieux.
Source: https://fr.express.live/2017/03/13/banques-robotisation-trader/
Écrit par : L'enfoiré | 13/03/2017
Répondre à ce commentaireL’équipe de Trump : “Les robots ne supprimeront pas les emplois avant 50 ou 100 ans”
Plus de 10 millions de travailleurs britanniques ont un risque élevé de voir leur emploi confié à des robots (ou des algorithmes) d’ici les 15 prochaines années, maintenant que l’automatisation des tâches de routine gagne du terrain. Cela représente 30 % des emplois en Grande-Bretagne. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par le cabinet PwC sur l’intelligence artificielle.
Au total, 2 millions d’emplois des secteurs du commerce de gros et de détail sont menacés. C’est là que les robots causeront les plus nombreuses destructions d’emplois. Dans l’environnement de production, PwC a dénombré environ 1,2 millions d’autres « victimes ». L’intelligence artificielle détruira également 1,1 million dans les métiers administratifs et les services de support et 950.000 dans le transport et l’entreposage.
Jon Andrews, qui dirige le département de la technologie et des investissements chez PwC :
« À l’avenir, le savoir deviendra un produit de base, nous donc modifier notre réflexion sur la manière dont nous devrons former et améliorer les compétences des générations futures. La pensée créative et critique seront fortement prisées, comme l’intelligence émotionnelle ».
Steve Mnuchin
Une intervention notable à cet égard est venue de Steve Mnuchin, le ministre des Finances du gouvernement de Donald Trump. La semaine dernière, lors de la conférence « Nouvelles Shapers » à Washington, il a déclaré que l’intelligence artificielle ne l’inquiétait guère :
« On ne la voit même pas encore sur nos écrans radar … Il faudra encore attendre 50 ou 100 ans. Je ne suis pas du tout inquiet à l’idée que les robots puissent remplacer les humains dans un avenir proche. Au contraire, je suis optimiste ».
Wow
Ses propos en ont sidéré plus d’un, notamment dans la communauté des techs. Mark Cuban, le self-made man texan qui explique qu’il réalise 90 % de ses investissements dans le monde de l’intelligence artificielle, parce que tout évolue vers elle. Le mois dernier, il avait évoqué un scénario tout à fait différent, expliquant que d’ici les 5 à 10 prochaines années, tout le monde serait remis en cause, y compris les professionnels du monde des TIC :
« Le processus d’automatisation est sur le point d’être automatisé. Ce qui signifie qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que ce que nous considérions être un emploi extraordinaire, la programmation, pourrait disparaître. Ce ne sont que des maths, hein ? Et toutes ces mathématiques seront automatisées. Nous allons vivre un changement phénoménal, mais un tel changement apporte également des opportunités. Et si vous ne vous impliquez pas, vous allez être largué ».
Source: https://fr.express.live/2017/03/27/intelligence-artificielle-destruction-emplois-mnuchin/
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2017
Répondre à ce commentaireC'est dire vraiment le niveau de connaissance du terrain de Steve Mnuchin, ministre des Finances de Trump
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2017
Fausse alerte : la technologie n’a jamais détruit moins d’emplois qu’aujourd’hui
Contrairement à ce qui est souvent dit, le marché du travail est loin de se trouver au cœur d’une perturbation technologique (ce que l’on appelle aussi “disruption”) sans précédent. C’est la conclusion d’une étude menée par une institution américaine, l’Information Technology and Innovation Foundation.
Cette étude a démontré que les pertes d’emplois induites par les nouvelles technologies étaient à leur plus bas niveau historique aux États-Unis. « Il est grand temps que nous nous cessions de nous inquiéter et que nous commencions à améliorer la productivité grâce à une plus grande innovation technologique », écrivent les chercheurs.
Ils concluent leurs études avec ces trois recommandations pour les décideurs:
- Prenez une grande respiration et calmez-vous
La perturbation sur le marché du travail n’est pas anormalement élevée, elle est exceptionnellement basse. Les prévisions qu’une startup remplacera prochainement définitivement le travail humain sont exagérées, comme elles l’ont toujours été.
- S’il existe un risque, c’est celui que le changement technologique et la croissance de la productivité résultante soient trop lents, plutôt que trop rapides
Par conséquent, les décideurs ne devraient pas essayer de retarder les changements, au contraire, ils devraient tout simplement accélérer le processus de destruction créatrice. Dans le cas contraire, il sera impossible d’améliorer les conditions de vie à un rythme plus rapide que celui, très lent, du progrès. Cela signifie qu’il faut éviter de céder aux intérêts des leaders du marché (que ce soit des entreprises ou des salariés) en essayant de contrecarrer la perturbation technologique.
-Les décideurs politiques devraient en faire davantage pour faciliter la reconversion des travailleurs qui ont perdu leur emploi
Cela vaut indépendamment du rythme des pertes d’emplois et de la capacité des politiques à accélérer ou ralentir ce processus. De même, que ces pertes soient dues à une récession de nature conjoncturelle ou à une tendance qui entraîne naturellement des pertes d’emplois n’a aucune importance.
Source: https://fr.express.live/2017/05/09/perturbation-technologique-destruction-emplois/
Écrit par : L'enfoiré | 09/05/2017
Répondre à ce commentaireL’automatisation fait baisser les salaires
Beaucoup accusent l’automatisation de renforcer les inégalités de salaires entre les travailleurs les moins qualifiés et les plus qualifiés, et s’en inquiètent, mais l’histoire montre que ce phénomène n’est pas systématique, affirme The Economist. En fait, l’augmentation des salaires des travailleurs les plus qualifiés que l’on constate actuellement est totalement inhabituelle, et elle pourrait n’être que de courte durée, ajoute-t-il.
Les salaires réels des travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire aux États-Unis ont augmenté de plus d’un tiers depuis 1963, alors que ceux des employés non qualifiés ont chuté au cours de la même période. Mais ce phénomène est en fait rarissime.
Des scientifiques de l’Université de Californie se sont intéressés aux écarts de rémunération entre la main-d’œuvre qualifiée et la main d’œuvre et non qualifiée depuis le XIIIe siècle en Grande-Bretagne.
Ils ont constaté que les écarts de revenu entre les deux groupes étaient restés relativement stables au cours de cet intervalle, à l’exception de deux périodes au XIVe siècle (coïncide avec l’épidémie de peste noire) et au XIXe (coïncide avec la Révolution industrielle), au cours desquelles les salaires des travailleurs qualifiés ont nettement baissé.
Les écarts ont tendance à se resserrer
Un tiers de la population anglaise a succombé à la peste noire au milieu du XIVe, mais comme le taux d’intérêt a baissé à la même époque, cela a incité plus de gens à souscrire un emprunt pour suivre un apprentissage (les études étaient payantes). C’est cet afflux de travailleurs qualifiés sur le marché du travail de l’époque qui est à l’origine de la baisse des salaires. A la suite de la révolution industrielle, la baisse des salaires s’explique par le fait que la mécanisation s’est substituée à la main d’œuvre qualifiée. Les machines qui ont remplacé les artisans pouvaient être actionnées par des travailleurs peu ou pas qualifiés. Les salaires des artisans ont commencé à baisser dès le début du XIXe, et ce n’est que dans les années 1960 qu’elle a commencé à s’inverser.
La révolution de l’automatisation ne suit pas ce schéma, dans la mesure où pour le moment, elle a surtout profité aux travailleurs qualifiés. Mais les chercheurs soulignent que cet état de choses pourrait changer. L’intelligence artificielle devrait bientôt se substituer à des emplois de cols blancs.
L’économiste Ken Rogoff souligne à ce propos que la hausse des salaires proposés aux ingénieurs informatiques très prisés de la Silicon Valley conduira certainement à inciter leurs employeurs à les remplacer par des robots.
Source: https://fr.express.live/2017/06/20/automatisation-ecarts-salaires-travailleurs-qualifies-non-qualifies/
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2017
Répondre à ce commentaireLe socialisme de la Silicon Valley : “L’inégalité de masse est une conséquence logique de la nouvelle économie”
Les oligarques de la Bay Area [la région de la Baie de San Francisco, ndlr] ont un problème », écrit Joel Kotkin dans le Orange County Register, dans un article d’opinion intitulé «California’s Descent to Socialism» :
« Ils doivent concilier leur vision progressiste du monde avec leur immense richesse. Ils ne sont certainement pas socialistes dans le sens traditionnel. Ils considèrent leur richesse non pas comme la conséquence d’un avantage de classe, mais plutôt comme le reflet de leur supériorité méritocratique. Ou, comme l’ancien journaliste de Tech Crunch Gregory Ferenstein l’a observé, « Ils acceptent l’inégalité de masse comme un fait et comme une conséquence logique de la nouvelle économie ». (…)
Le nouveau socialisme vert de la Silicon Valley
Leur jeu est d’élargir l’État-providence pour tranquilliser les masses. Beaucoup, y compris Mark Zuckerberg, soutiennent maintenant l’idée d’un revenu universel, qui pourrait empêcher la progression massive du nombre de sans-abri et de la malnutrition.
Contrairement à son prédécesseur qui a échoué, ce nouveau socialisme plus vert ne cherche pas à affaiblir la structure de classe émergente, mais plutôt à la préserver. […]
Elles ont peut-être accès à des smartphones et la réalité virtuelle, mais les masses de plus en plus dépourvues de propriété semblent condamnées à vivre dans les conditions d’espace restreint auxquelles leurs parents et leurs grands-parents avaient réussi à échapper il y a plusieurs décennies de cela ».
Pourquoi est-ce important?
De plus en plus de gens critiquent les entreprises technologiques. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump est une conséquence indirecte de la concentration de fortunes toujours plus importantes entre des mains de moins en nombreuses, en particulier à la Silicon Valley.
Même les nouvelles recrues peuvent miser sur un salaire équivalent à 120 000 $ pour les postes en bas de la hiérarchie, un montant qui est supérieur à ce que peuvent gagner leurs semblables dans les banques de Wall Street. A San Francisco, un appartement moyen se loue maintenant 4 500 $ par mois en moyenne. Les personnes qui ne sont pas employées par l’un de ces géants des technologies ne pourront plus rien trouver dans cette ville.
Et il ne faut pas compter sur le haut lieu de la technologie californienne pour éprouver de la sympathie pour les ouvriers de Detroit qui n’ont plus de travail depuis 10 ans. Zuckerberg & co ne semblent pas comprendre que de plus en plus de gens en ont marre de la bulle technologique, qui a fait de ces entreprises des expertes de l’évasion fiscale, qui s’exonèrent allègrement des réglementations et exploitent les renseignements personnels d’autres personnes sur le chemin sans précédent les données personnelles des autres pour s’enrichir d’une manière inouïe. Steve Bannon, l’ultranationaliste que l’on peut considérer comme le chef du cabinet Trump, avait écrit ceci en novembre :
« Voilà ce que les démocrates (Silicon Valley comprise) n’ont pas compris. Ils se sont adressés aux gens qui dirigent des entreprises avec une capitalisation de marché de 9 milliards de dollars, et qui emploient 9 personnes. Ce n’est pas la réalité. Ils ont perdu le contact avec le monde réel ».
Source: https://fr.express.live/2017/06/14/socialisme-silicon-valley-inegalites-croissantes/
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2017
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire