Expériences humaines (06/11/2020)
L'épisode des élections américaine a révélé plus qu'un épiphénomène. Il a créé un impact mental plus important dans la société qui est de moins en moins sereine sur quoi penser de la situation. Donald Trump en a fait son cheval de bataille par la désinformation. Deux clans en sont sortis très sensibles dans la rue et sur les réseaux sociaux qui organisent une résistance contre tout ce qui provient des médias officiels, des scientifiques et des autorités avec de plus en plus d'agressivité sociétale.
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Prélude ou interlude
Les résultats des élections américaines sont presque tous comptabilisés mais ce n'est pas plié pour Donald Trump. Est-ce tellement différent ailleurs?
"Au pied du mur américain" prémâche le travail d'analyse. Mercredi matin, j'écrivais en substance : Je craignais en 2016 où Trump arriverait, c'est arrivé. Je craignais ce qui est en train d'arriver. L'Amérique croit, mais ne pense plus. Le culte de la personnalité, le créationniste et les évangélistes gagnent ainsi le terrain de l'opinion publique. Quand on aime, on ne compte pas les mauvais points. L'Amérique n'est plus le "nouveau monde" imaginé par Anton Dvorak. Il y a l'Amérique profonde des cow-boys qui influence et celle des Nobel qui ont le monde comme horizon. Les médias officiels des journalistes se rendent compte progressivement qu'ils ont été roulés dans la farine par les réseaux souterrains, que les institutions démocratiques leur échappent et coupent ce qu'ils peuvent parmi les interventions de soi-disant fraudes émises par Trump. Facebook et Twitter ont fait une marche arrière pour éviter l'escalade. Ce qui s'est réellement passé aux Etats Unis pourrait s'expliquer de manière très philosophique. Et pourquoi? a aussi son idée:.
Toutes situations doit avoir un contrepouvoir mais pas à coups de fakenews. Le forum social Agoravox.fr que je fréquente depuis quinze ans, n'a plus de véritables modérateurs malgré sa charte qui a été galvaudée. La haine de l'establishment d'institutions à grande échelle et des sciences qui, dans le fond, en ressortent sans obstacle après une modération entre quatre copains dont on ne sait rien pour faire paraître sur le forum citoyen, les articles et les commentaires. Comme dit Nicolas Vadot, ci-dessous, Donald Trump ne lit pas et certains pensent qui ne le sait tout simplement pas.
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Les mentalistes
On pourrait se demander qui profitera de la crise sanitaire que nous connaissons?
La réponse est peut-être: les psys et les mentalistes..
Le mentaliste est la personne qui utilise l’acuité mentale, l’hypnose et/ou la suggestion. Nul doute que la faculté à manipuler les suspects du sémillant Patrick Jane de la série télé du même nom, ont beaucoup fait pour attiser la curiosité du public. Cette discipline date de l'illusionniste du XIXe siècle, Jean-Eugène Robert-Houdin, qui dans des expériences de télépathie, font croire qu’ils possèdent un don en usant d’artifices et des trucs en lisant dans les pensées, en comptant aussi vite qu'une calculette et en déplaçant des objets sous hypnose et somnambulisme...
1. Un sens aigu de l’observation
Le cold reading (lecture à froid) analyse la gestuelle, l’habillement, la voix pour en extraire une information qui permettra d’avoir un temps d’avance sur le spectateur. Repérer le gaucher, l'introverti, l'extraverti, le timide, le réceptif au discours pour établir un climat de confiance.
2. Une mémoire ultra-développée
Les expériences de télépathie en duo entre un « devin », les yeux bandés, doit découvrir l’objet désigné par son complice. Les comparses partagent un langage secret qui permet au mentaliste d’approcher phrase après phrase de la vérité. « Quel objet ai-je dans la main gauche », plutôt que « dans la main droite », ou « voyez -vous l’objet » au lieu de « comment voyez -vous l’objet ». Autant de formulations qui fournissent une information. Ce qui suppose de mémoriser des centaines de phrases codées. Une autre expérience consiste à faire prononcer par dix spectateurs, dix mots différents, à les enregistrer et les restituer dans n’importe quel ordre en associant au préalable le rang d’apparition d’un mot, par exemple « un », avec une image à visualiser, par exemple « chien ». Et apprendre par cœur 1 = chien, 2 = dieu, etc. Si le premier mot à retenir est « marteau », créer l’image d’un chien tenant dans sa gueule un marteau. Plus l’association est saugrenue, plus sa mémorisation est facilitée.
Le souvenir du sketch de Pierre Dac et Francis Blanche en apporte l'humour...
3. Des prédispositions pour les chiffres
Les mentalistes proposent au public une multitude d’opérations qui ont pour caractéristique d’avoir un résultat toujours identique dans les additions et les soustractions. Leur talent est de nous faire croire qu’ils effectuent les opérations à toute vitesse ou qu’ils ont prédit le résultat. Le premier tour consiste à inscrire un nombre secret (34) sur une feuille puis à présenter une grille de 16 chiffres. Quels que soient les chiffres choisis par le spectateur, le résultat de l’opération est toujours 34.
4. Un goût pour la manipulation
Pour que les expériences fonctionnent, il faut mettre les personnes en condition, parler par exemple sur un rythme rapide pour les obliger à se concentrer sur ce qu’on leur dit pour mobiliser l'attention par certaines failles cognitives du cerveau, avec une tendance à aller à l’essentiel et à manquer certains détails.
Le film "Insaisissables" va même beaucoup plus loin.
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Le mentalisme de quelques réseaux sociaux
Les masques en rue et la distanciation ont manifestement cassé les rapports humains les plus directs. L'image du visage ne sert plus à rien pour s'apercevoir des mimiques du visage. Le son ne révèle le caractère d'un interlocuteur que par l'intonation de la voix. Dans le monde réel, une discussion qui tourne à l'orage, pourrait se terminer par une bagarre mais dans le monde virtuel d'Internet desservi au mieux via Skype, le mentalisme se pratique sans peur, sans risque et sans vergogne. D'autres artifices sont entrés dans la communication pour arriver à ses fins puisqu'on ne connait plus qui est à l'autre bout d'un rapport devenu furtif.
Sur le forum Agoravox, les descriptions des acteurs restent souvent succinctes quand elles ne sont pas absentes. J'y ai été modérateur reconnu et l'ai quitté après un an, considérant que je n'avais pas les compétences nécessaires dans plusieurs cas. Après, le site n'a plus eu de modérateurs reconnus comme tel, gardant l'ouverture d'esprit pour garder un peu de raison. Dans le "Covid minded" de la Belgique, il est vrai que les autorités ne savent plus quoi faire et prennent des décisions parfois aléatoires ou en dépit du bon sens dans la décision de quels magasins sont considérés comme essentiels et pouvant rester ouverts et d'autres non.
Le weekend précédent, ce fut la ruade autour des magasins dans un jeu de chacun pour soi tout à fait prévisible. Que lire pendant le Couvre-Feu? Serait-ce dans le registre de la toutounière?
Réflexions de lecteurs
Oui, le fossé se creuse entre celui qui pense et lit et celui qui croit.
Lire n'est plus qu'une tâche en relais de l'information ou de la désinformation. Il faut que le message reste simple, court et prédigéré sous forme de "reader digest" car il faut aller vite. Lire n'est plus toujours un plaisir. Le philosophe Emmanuel Tourpe, dans son livre "Un temps pour penser, un temps pour parler" écrit "Nous avons besoin de Lumières 2.03.
L'écriture quant à elle, ne se doit pas se faire uniquement via des tweets et de petits messages sans analyse.
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Anecdote amusante sur agoravox.fr
Déjà en 2017, le pseudo "Vilain Petit Canard" ne m'avait pas à la bonne. Je tentais de l'expliquer alors dans ce billet "Le printemps pour passer de l'avant pour changer l'après".
Lors de mes premiers contacts avec lui, je signais "L'enfoiré". Au départ, pensant que le métier d'informaticien que j'avais partagé avec "Vilain petit canard" pouvait être une base de rapprochement dans l'idée du progressisme. J'avais pris contact avec lui par téléphone. Progressivement, je sentais que je m'étais trompé sur sa personne et je l'ai sélectionné comme cible à suivre représentative de vers quoi le site s'était transformé. Son but était pourtant clair: "se faire une plume" parmi des fans. Il m'a évidemment tout de suite pris en grippe puisque je lui résistais.
Depuis, son leitmotive ou crédo est devenu : "les médias officiels et les dirigeants sont des menteurs". Le complotisme par le populisme de "ses vérités" vis-à-vis du Covid à la Trump: "comparer la Covid à un rhume, parce que l’un dans l’autre ça n’est juste pas plus dangereux", "le Covid n’est qu’un prétexte, pas le problème", "il faut éteindre la télé pour prévenir et contenir la pandémie",... et probablement lire ses propres articles sur Internet qui ne connaissent que "la" vérité.
A un opposant, il écrit: "Toi, ta voix ne porte qu’en-dessous de 200 posts de commentaires au-dessous d’un article, moi je publie sur mon site, ici, et parfois aussi ailleurs quand je n’ai pas la flemme. Tu la sens, la grôooosse différence ?", "la délation, la diffamation et le signalement des messages qui ne vous plaisent pas, c’est vraiment pas le genre de la maison, promis, juré, croix de bois, croix de fer (mais surtout de fer, eh)".
Pas besoin d'aller plus avant, tout est du même acabit.
Pas de secret, le populiste pur jus s'y est planqué et on aime se moquer, dénigrer et ridiculiser tous les opposants avec la technique de base du "Trumpisme à coups de "fakenews" pour attirer les suiveurs en mal de repères pour les faire exprimer. Tout bénéfice pour le site qui a, à la base, la publicité comme office payeur.
Depuis je signe "Allusion". Le plus comique, c'est qu'il ne m'avait pas reconnu.
Connaissant le personnage, j'avais lancé à la suite d'un de ces articles dans lequel ses techniques n'avaient pas manquées, la phrase plutôt mielleuse, caressante dans le sens du poil "Je remercie, l’hôte de ces lieux, dont j’ai toujours un certain plaisir à suivre les articles" après avoir été badigeonné de piques tendancieuses.
Sa réponse: "Eh bé vous êtes pas rancunier. Notez que vous avez raison sur ce point, on ne doit rien prendre trop au sérieux, je commence à être convaincu de ceci. En tout cas merci pour ce gentil commentaire, je vais devoir faire méchamment gaffe la prochaine fois que je vous réponds".
Je me devais de sortir de cet anonymat en lui écrivant pour m'identifier. Depuis, il n'avait plus eu à faire gaffe. La guéguerre a recommencé en pugilat à la suite de son billet dans lequel je m'amusais de sa hargne et de sa haine au tempo populiste à récolter le plus de commentaires dans son camp comme raison d'exister. "Vilain Petit Canard" ne pouvait pas voir mon sourire en lisant toutes ses réactions à l'emporte pièce.
Il a évidemment considéré que dans son bon droit, il pourrait m'éjecter et ce fut fait.
Attention, ici, je ne parle que d'un cas précis parmi d'autres qui suivent les mêmes principes de sous-estimation de la pandémie comme adversaires du port du masque et de l'évaluation de l'importance de la crise sanitaire mais qui n'ont pas dénigrer les contradicteurs pour arriver à leur fin. Ils ont joué le jeu démocratique de la liberté d'expression. Ce qui n'était pas le cas précisé dans cette anecdote.
Covid-19 est devenu la tarte à la crème des le forum.
En Belgique, comme je le lisais Le Vif de cette semaine parle de cette situation et y répond. En cause toujours les mêmes arguments fallacieux: "le Covid n'a pas généré de surmortalité, les décès collatéraux par manque de liberté ne sont pas pris en compte, les masques sont inefficaces tout comme les vaccins, les médias sèment la terreur pour augmenter leurs bénéfices et les autorités leur emprise sur la population"... Il suffit de questionner le personnel de soins dans les hôpitaux pour se rendre compte de la saturation atteinte même s'il n'y a pas eu assez d'investissements dans la santé comme les "anti-covid minded" le disent. Souvent pour étayer les dires, les courbes ne correspondent pas à l'actualité et on oublie de dire qu'elles deviennent exponentielles. Il faut prendre des résolutions drastiques pour pouvoir l'assumer. Les soins intensifs équivalent à monopoliser une infirmière pour trois malades. Ce vendredi matin, la scientifique de la RTBF, Johanne Montay, en ajoutait d'autres oralement au sujet de la 2ème vague du Covid:.
En France, l'état d'urgence pose la question au sujet des libertés:
Comment pallier (à) cette situation ubuesque? Par l'humour de Bernard de orthogaffe qui explique d'où vient l'erreur de l'expression, elle-même, avec la parodie en arrière-plan...
En 2018, j'écrivais "Comment dialoguer sans agresser?" avec une potentielle réponse à "Cultiver les relations vraies.
Tout est une question de la philosophie du dialogue. Dans une ambiance politique de type "trumpisme", les idées sortent de ses propres intuitions et sont déviées en fakenews. Que les médias officiels et les autorités ont besoin d'un contre-pouvoir, c'est naturel. Cela ne veut pas dire n'importe quel contre-pouvoir par n'importe quel procédé pour dénigrer les réalités du terrain en omettant de vérifier la véracité ou la fausseté des informations qui circulent. L'article du rédacteur 1000mots (sans autre identification), "Pouvoir, Tabous et Manipulations" rappelle les pouvoirs dans l'histoire. Article qui a fait le plein d'appuis par les commentaires désabusés. Mais, ce ne sont pas uniquement dans les gouvernements que les fakenews circulent. Les réseaux sociaux n'en sont pas plus exempts présentés sous le contexte de la liberté d'expression et de l'esprit démocratique. “En permettant aux uns de duper les autres, la naïveté est un élément trop capital du bonheur humain, pour qu'on ne lui doive pas de l'indulgence.” écrivait avec humour, Henri de Montherlant. Il y a plusieurs vérités dites en fonction de sensibilités différentes et une seule réalité qui n'a probablement aucun lien commun avec les hommes.
Le livre de Jacques Baud "Gouverner par les fakenews" parle des gouvernements qui utilisent cette technique mais elle peut très être utilisée sur les réseaux sociaux pour faire passer leurs idées. Les populismes se retrouvent chez plusieurs hommes d'Etat. Pas besoin de les citer. Les conclusions du livre: "Les guerres sont menées avec les principes basés sur les rapports de force même si les technologies ont évolué entre l'usage de l'ingérence dans les affaires des autres par la violation, le non-respect et la manipulation. Les éléments ponctuels et pertinents pour prendre une décision stratégique et tactique sont fondés sur l'intérêt personnel et partisan par l'utilisation de la désinformation et des rumeurs".
Les réseaux sociaux le font en différé sur l'information officielle, par la bande sans même être plus centralisés, validées et guidés par un parti quelconque mais comme des antennes suiveuses particulières d'idéologie qui ressemblent très fort à la situation du nouveau terrorisme solitaire.
Que le peuple s'exprime sur les réseaux sociaux par la liberté d'expression dans un souci d'interactivité est bénéfique. La néthique demande en plus de respecter sans influencer en sortant des analyses de scientifiques ou de la presse dite officielle qui on l'espère, reste indépendante et intermédiaire entre le pouvoir et la population. On a parfois l'impression de se retrouver face à de nouvelles Cellules Communistes Combattantes qui remplacerait le mot "Communistes" par "Covid" puisque cette pandémie s'est propagée en faisant beaucoup de "fausses casses" sur son passage.
Pourtant, la preuve est faite sur l'efficacité des règles de distanciation avec les courbes qui s'étaient effondrées jusqu'à la remontée spectaculaire après les grandes vacances des mois de juillet et d'août pendant lesquelles la plupart des vacanciers ont cru que tout était redevenu comme avant. Dans "L'égo de la communication" nait l'envie d'ignorance des réalités tout en se prétendant en être les seules garants.
En 2016, j'ai assisté à une conférence avec le titre "L'influence des médias et des réseaux sociaux" présentée par un docteur en droit et licencié en journalisme qui expliquait le piège de la tendance à influencer pour démontrer même des élucubrations.
Vite, un retour parmi nos philosophes Grecs anciens:
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L'auto-confinement diffuse le mode de vie autistique
"Dernièrement, plusieurs sommités scientifiques belges ont appelé les gens à l’auto-confinement. A se mettre en retrait, de façon volontaire, de la vie sociale, dans l’objectif de réduire la propagation du virus. En tant qu’autiste, je ne peux que me féliciter de ces efforts pour diffuser le mode de vie autistique. Toutefois, je ne pense pas que les éminents scientifiques aient saisi le danger terrible derrière cette proposition : que les gens, en découvrant la douceur du mode de vie reclus, y prennent goût et conservent ce mode de vie qui amène une grande béatitude pour toujours. En vérité, c’est simple : quand vous n’avez ni vie de couple, ni enfants, ni proches parents, quand vous ne fréquentez personne, quand vous réduisez votre consommation au plus strict minimum en éliminant en particulier tout achat dit " de plaisir ", quand vos seules activités sont des méditations solitaires dans la nature ou face à de vieux livres sans copyright, une grande béatitude ne tarde pas à se faire ressentir. Et cette attitude tend à devenir définitive, une fois que vous opposez une fin de non-recevoir aux pressions pour vous resocialiser. Vient un moment où l’on comprend que ce fameux mot, " essentiel ", recoupe fort peu de choses. On peut parfaitement vivre sans du tout aller au restaurant, sans jamais aller chez le coiffeur. Même les supermarchés jugés essentiels proposent des produits à au moins 80% totalement superflus. On peut parfaitement bien manger, à la manière des autistes, des pâtes tous les jours, toujours les mêmes. Non, on n’a pas besoin de conjoint, encore moins d’enfants pour son bonheur. C’est même tout l’inverse. Non, on n’a pas besoin d’un gros salaire : on peut travailler un minimum, si possible dans un métier méprisé et mal payé pour éviter le risque de la tentation de vouloir faire carrière. Encore moins besoin d’une grande maison : un petit coin pour dormir suffit largement dans un mode de vie minimaliste et reclus. Ces évolutions sociales ne sont pas irréalistes : dans des pays tels que le Japon, un nombre croissant et conséquent de jeunes pratiquent un tel mode de vie minimaliste et reclus. A commencer par les plus doués et intelligents. Ici en Europe je connais nombre de jeunes qui ne sont quasiment plus sortis de chez eux depuis mars, et dont on peut dire avec une quasi-certitude qu’ils n’auront jamais de travail dans leur vie, encore moins de famille ou d’amis. Et leur nombre est fortement en hausse. Et ce sont parmi les plus intelligents et lucides de leur génération qui adoptent le confinement et nous font découvrir une autre manière de vivre. Je crois donc qu’un auto-confinement ou un confinement long, comme en Argentine où le confinement dure depuis sept mois et que l’épidémie s’aggrave malgré tout, que cela nous fasse découvrir une autre façon de vivre. Avec son bonheur serein addictif qui la rend définitive. Je ne peux que m’en féliciter. Avec toutefois une nécessaire lucidité sur la contrepartie : la fin de l’économie telle que nous la connaissons. Mieux encore : la fin du système politique en place. Car, une fois que vous menez une vie sereine en auto-confinement strict et définitif, qu’en avez-vous à faire du régime politique en place, lequel ne peut que s’effondrer ? La joie, c’est de ne pas du tout suivre l’actualité, d’ignorer le nom du président du MR. Et le vrai bonheur, c’est d’ignorer le nom de l’éventuel Premier ministre. N’y a-t-il pas mieux à faire dans la vie que de vouloir socialiser ?". Fin de citation de l'autiste asperger, Josef Schovanec.
Je ne suis ni autiste ni ermite ni moine en méditation mais je concluais en disant qu'il fallait réapprendre les bienfaits de la solitude pour "SurVivre aux incertitudes". La solitude et la réflexion sont souvent meilleures conseillères que tout ce qu'on entend autour de soi.
Dans un billet suivant "De Covid à eCovid", il était question de retrouver des contacts dans la virtualité tout en mettant en garde contre ses déviances. Alors, rester à l'abri des attaques des autres, cela me connaît. En 2006, un petit billet "Veux-tu être mon idole?" explique où on peut arriver. Les idoles ne meurent jamais et quand on les bousculent, elles deviennent martyres.
On est très loin de l'opposition constructive. Au bureau, le lien avec les activités privées et les réseaux sociaux était relativement défendu et donc surveillé dans des réseaux Intranet. Avec le télétravail, ce ne l'est plus. En télétravail, il n'y a plus de surveillance puisque l'utilisation d'Internet est devenue une compensation à l'éloignement.
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Expériences humaines......
le titre de ce billet.
En 1977, le journaliste du rock belge, Bert Bertrand incarnait le microcosme belge du punk. Lou Deprijck lui donne son nom Plastic Bertrand en relation avec les vêtements en plastique des punks. Le titre de la chanson "Ca plane pour moi" est un pastiche punk francophone et lui a donné un succès planétaire, vendu à plus de 8 millions de disques jusqu'en 2015. Sa bonne relation avec son ami Lou Deprijk s'est ternie et s'est réglée en justice en 2002 pour en déterminer l'auteur. Etre sur scène est sa passion.
Suivi en 1979 de "Tout petit la planète" qui introduit la musique électronique.
Aujourd'hui, nous en sommes loin. On ne plane plus, on devient très terre à terre.
En 2011, Desireless sortait un album "L'expérience humaine" produit par Alec Mansion, dans un esprit participatif en parlant comme un extraterrestre et en demandant aux internautes de se filmer en train de chanter.
Refrain: J'ai beaucoup aimé
Cette expérience humaine
Et je dirai chez moi
Que ça en vaut la peine
J'ai beaucoup aimé
Cette expérience humaine
Un jour de tout là-bas
Il faut que je revienne
Vous les humains vous avez
Des yeux des mains pour aimer
Pourquoi pas vous en servez
Moi parfois pas comprenez
Mais dans vos rires vos faiblesses
Y a quelque chose qui me blesse
Et qui m'attache à jamais
A ces terriens que j'aimais(Refrain)
J'ai beaucoup appris
Là dans votre atmosphère
Pourquoi j'suis pas d'ici
J'commençais à m'y faire
Vous les humains vous avez
La terre le ciel et la mer
Un monde à vous partager
Pourquoi c'est si compliqué
Vous les humains vous avez
De la chance si vous saviez
D'avoir un monde à changer
Rien que pour ça je serais bien restée
(Refrain)
J'ai beaucoup appris
De l'amour de la haine
Surtout de sur votre envie
De n'pas briser la chaîne
J'ai beaucoup aimé
J'ai beaucoup aimé
J'ai beaucoup aimé
Le 18 septembre dernier, Plastic Bertrand a surpris tout le monde en reprenant cette chanson dans un single surprise. Il l'a interprété pour la première fois en live sur la scène de "Rendez-vous Grand-Place" et le 23 octobre, son album sortait avec sincérité et présenté à la radio en ces termes . Avec la collaboration du mélodiste, Alec Mansion et du compositeur, Dan Lacksman pour ne pas s'enfermer dans des concepts. Sous couvert de la blague bien lourde, pour le film "Borat 2", s'introduit dans les groupes d'extrême-droite et de conspirationnistes pour asséner quelques uppercuts à l'Amérique de Trump. Extraterrestre Plastic Bertrand?
« En Italie, à Milan, j’avais six assistants, c’était fou. Et quand tu vois ton nom sur Times Square, tu ne parles plus à personne ! ». « Il y avait tellement de fric à l’époque, je suis parti dans tous les sens ». Comment est-il redescendu ? « J’ai eu deux enfants. Un jour je suis rentré chez moi de tournée, épuisé, mes enfants me regardaient sur une cassette VHS, ils n’ont même pas bougé, préférant me regarder à la télé, ça m’a fait prendre conscience que je passais à côté de quelque chose d’énorme. J’étais à deux doigts d’un truc dramatique, à l’époque j’étais ‘high’ (‘défoncé’ en anglais, ndlr), ils m’ont sauvé la vie, s’il n’y avait pas eu cette scène, je ne serais peut-être pas là pour en parler ».
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Conclusions ou constatations?
Les croyances ont pris le pas sur les pensées et la pensée rationnelle. Dès que les gens ont jeté leur dévolu sur une personnalité, il devient indépendant de ce qui en dépendrait par la suite puisqu'il a délégué corps et âme à son représentant. Tout est devenu religion. La chanson "le monde a changé" par les techniques mais pas fondamentalement les croyances sensibles à la séduction et qui ont besoin de populisme pour exister. Depuis le temps que je connais la musique des expériences humaines, je connais les techniques de l'effet miroir en réponse aux formules désobligeantes. Je n'ai jamais cherché à plaire et encore moins à séduire sur un forum, mais pour réduire l'âpreté et le stress par le rire. Mon pseudo actuel, Allusion veut "éveiller l'idée d'une personne ou d'une chose sans en faire expressément mention".
Depuis longtemps, je n'embraye plus aux insultes gratuites par une escalade verbale. Je m'en amuse.
De formation scientifique, le doute est pour moi, naturel. Je mets des limites à ma liberté quand on risque de mettre la santé publique en danger décrite par les scientifiques. La promiscuité est la copine du Covid-19.
Pas étonnant que "Dans le monde très connecté, où la haine circule et la méchanceté gratuite domine parfois, on comprendra que certaines stars préfèrent éviter les réseaux sociaux", lisais-je.
"Comment je suis devenu extraverti?", est ce rôle interprété?
Non, sur certains réseaux sociaux, dès qu'on écrit un mot mal choisi dans une phrase, il est susceptible d'être bombardé d'insultes. Il faut donc mettre ses sentiments en pause et avoir les reins plutôt solides avec l'humour en porte bagage pour y répondre. De lieu de partage des idées, ces réseaux sociaux se sont transformés en lieu de propagandes, d'influences propres à coups de tweets et d'insultes en tous genres.
Est-ce par timidité, audaces et malentendus comme le dit l'analyse suivante? Bien sûr que non. Dans leur métier, ils se doivent d'interpréter un rôle avec audace. Dans la vie privée, c'est autre chose. C'est vrai, je suis entré en opposition contre ce genre de réseaux sociaux qui n'est que des pis-aller. Je préfère lire l'optimisme de l’écrivain américain Eddy L. Harris qui ne s’est jamais considéré comme un Afro-Américain et qui préfère le terme "Américain" ou "Noiraméricain dans son roman, "Mississippi Solo" (interview:).
Qu'est-ce qui est vraiment essentiel à lire?
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Halloween et Toussaint 2020
Un commentateur très prolixe écrivait "la mort des personnes âgées c’est tout bénef pour les caisses de retraites ainsi que pour l’assurance maladie et ils libèrent et ils libèrent des logements dont nous avons tant besoin". Il faut dire que depuis le Covid, le prix de la vie est en baisse sur les réseaux sociaux.
"Un bon indien est un indien mort !" disait le général Philip Sheridan à une époque où le western était systématiquement anti-indien. Sa croisade personnelle correspondait pourtant à la protection de la région de Yellowstone en organisant deux expéditions d'exploration et en mettant en place un contrôle militaire chargé de prévenir toute destruction de la nature et de la vie sauvage. En 1871, à l'âge de 40 ans, il a changé sa vision du monde. Lors d'un Grand incendie à Chicago, il a coordonné les moyens militaires de secours, ce qui lui a valu la reconnaissance de la cité et de ses habitants.
Ecolo avant l'heure et pompier, n'est-ce pas une preuve que l'on peut bonifier avec l'âge?
Avoir 20 ans en 2020, pour certains, c'est une jeunesse volée, pour d'autres, cette année fertile en opportunités.
Les jours de Toussaint sont une période de recueillement. Le 1er novembre, il pleuvait et je me suis baladé à l'intérieur du cimetière de Bruxelles toujours "fréquentée" mais aussi une véritable nécropole qui remonte à 1877 avec des tombes qui ont la taille d'une église.
Je n'aime pas particulièrement les cimetières et n'ai aucun membre de famille qui s'y trouve, mais on y découvre une paix royale pour réfléchir. Cette année les morts du Covid apportaient une mélancolie et les crémations avaient pris des allures de croisière.
Le cimetière, lui, contient toujours de véritables monuments qui remontent à des époques complètement révolues de guerres de toutes sortes, au souvenir de célébrités ou d'inconnus, entretenues ou délabrées.
Ce sujet, je l'ai traité dans "Point mort". Mais cette année, la mort a eu des allures particulières: .
J'ai ainsi eu le temps de poser ces quelques idées à réfléchir à la question "comment rester positif et réaliste malgré l'ambiance morose de l'extérieur" et à prendre quelques photos.
Quelle est l'origine du croque-mort?
Croque-mort ? Hélas, ce n'est pas parce qu'une explication est drôle qu'elle est vraie !
Comment, toujours en vie, retrouver la fougue de "ça plane pour moi" de ces années d'un autre siècle?
La meilleure réponse que j'ai trouvée : garder le calme, le sourire et parfois même le rire fou car le rire est bénéfique pour la santé .
Je n'y puis rien, les Bodin's me font rire avec ce sketch.
Si on ne comprend pas tout, il suffit de prendre un raccourci avec l'explication humoristique en deux cactus qui suivent:.
Je n'ai qu'une vie. L'égalité et la paix se gagneront un jour, à perpette. Le rire, s'il n'apporte peut-être pas d'immunité contre ce Covid, me permet de parer les coups contre les incompréhensions de tous bords sans verser sans y ajouter la paranoïa des extrêmistes.
"Moi, c'est apprendre à vivre avec son meilleur ami et son pire ennemi.
"Les pensées d'Héraclète" par l'humoriste Haroun.
"Le meilleur de Moi" de l'humoriste Laura Laune
Sean Connery vient de nous quitter à l'âge de 90 ans après sa deuxième dans un James Bond en Extrême-Orient où le Covid est presque un souvenir après des dispositions drastiques dans la gestion de la crise.
Allusion
10/11/2020: Trumpisme, populisme et Guerre des réseaux sociaux
Quelle est la différence entre un intérêt et un conflit d'intérêt? Johannes Montay y répond:
12/11/2020: Les réseaux sociaux vu par un autre exemple
13/11/2020: Film documentaire complotiste: Hold Up
15/11/2020: Trump last but not least .
16/11/2020: Trump passe de plus en plus le relais à Biden mais dans le monde on ne réagit pas de la même manière
17/11/2020: Sortie du livre de Barak Obama "Terre promise"
Les chapitres groupés en 7 blocs expliquent l'évolution d'un président américain qui se retrouve en finale toujours bloqué par le sénat généralement conservateur.
Commentaires
Joe Biden est élu président des Etats-Unis
Les estimations de plusieurs médias placent le candidat démocrate vainqueur de l’élection américaine.
Joe Biden président des Etats-Unis, le combat d’une vie
Après quatre jours de suspense, le candidat démocrate et ancien vice-président de Barack Obama a été donné vainqueur avec 273 grands électeurs, grâce à un succès dans l’Etat-clé de Pennsylvanie, également selon les chaînes CNN, NBC et CBS. L’information est tombée ce samedi aux alentours de 17h30 (heure Belge). Le démocrate deviendra donc le 46e président des Etats-Unis.
Le président sortant Donald Trump refusait samedi sa défaite dans la course à un second mandat à la tête des Etats-Unis. L’élection présidentielle est « loin d’être terminée », a-t-il affirmé, malgré que son rival démocrate Joe Biden ait obtenu 273 grands électeurs, soit trois de plus que le seuil minimal pour remporter le scrutin, selon les projections des médias américains.
« Je suis honoré et empli d’humilité par la confiance que les Américains m’ont faite ainsi qu’à la vice-présidente élue » Kamala Harris, a déclaré Joe Biden dans un communiqué. « Avec la campagne terminée, il est temps de laisser derrière nous la colère et la rhétorique enflammée et nous rassembler en tant que nation », a-t-il ajouté.
« Mettons-nous au travail », a de son côté déclaré sa co-listière Kamala Harris.
Après l’annonce des résultats des votes en Pennsylvanie, qui a doté Joe Biden de 20 grands électeurs supplémentaires, lui permettant de passer la barre fatidique des 270 grands électeurs nécessaires pour être élu à la présidence, la foule affluait déjà vers la Maison Blanche pour fêter la victoire de Joe Biden.
https://www.lesoir.be/336569/article/2020-11-07/joe-biden-est-elu-president-des-etats-unis
Écrit par : Allusion | 07/11/2020
Jill Biden, une future Première dame moderne et rassembleuse
Présidentielle américaine 2020: Jill Biden, une future Première dame moderne et rassembleuse
Son énergie et son discours optimiste ont séduit lors de la campagne, dans laquelle Jill Biden s’est impliquée sans relâche avec un même message : seul son mari Joe pourra rassembler un pays divisé à l’extrême en entrant à la Maison Blanche.
Avec une vigueur semblant parfois dépasser celle de son époux, qui a longtemps limité ses déplacements, cette enseignante de 69 ans a multiplié les visites dans les Etats-clés, essentiels à la victoire démocrate le 3 novembre.
Elle appelle tous les Américains, « démocrates et républicains, ruraux et urbains », à se rassembler pour dépasser les clivages politiques, battre la pandémie et la crise économique.
« Nous ne sommes pas d’accord sur tout, ce n’est pas nécessaire, on peut toujours s’aimer et se respecter », affirme-t-elle dans un discours aux antipodes des diatribes du président sortant Donald Trump.
Elle montre aussi une image plus intime de Joe Biden, dont la vie a été frappée par des « tragédies inimaginables ». Jill Biden raconte notamment comment l’ancien vice-président de Barack Obama (2009-2017) avait trouvé la force de reprendre ses activités à la Maison Blanche, quelques jours seulement après la mort de son fils Beau, décédé d’un cancer du cerveau en 2015.
« Il a appris à guérir une famille, et de la même façon on guérit un pays : avec amour, compréhension, des petits gestes de gentillesse, du courage et un espoir inébranlable », lance-t-elle en écho aux crises frappant actuellement les États-Unis.
Rare moment d’apaisement dans une campagne abrasive, le sénateur républicain et allié de Donald Trump, Lindsey Graham, a salué en Jill Biden « une personne remarquable » après son discours à la convention démocrate.
Solide aux côtés de son mari, elle a dénoncé les « calomnies » lancées par le camp Trump pour « détourner l’attention » au sujet des accusations récentes de corruption portées contre Joe et Hunter, cadet à problèmes qui a fait des affaires en Chine et en Ukraine lorsque son père était numéro deux de Barack Obama.
Elle est toutefois restée discrète face à l’accusation de viol dans les années 1990 faite par une femme, Tara Reade, que Joe Biden a catégoriquement nié. Le président-élu s’est aussi vu reprocher d’avoir un rapport trop tactile avec des femmes, qui se sont plaintes de gestes trop envahissants. Jill Biden affirme ne voir qu’un comportement innocent de son mari, qui a admis avoir « appris » des déclarations de ces femmes jugeant leur espace intime envahi.
Joe et Jill Biden se sont mariés en 1977, cinq ans après une première tragédie, quand un accident de voiture avait emporté la première épouse du sénateur et leur fillette. Jill Biden avait interrompu sa carrière lorsqu’elle avait eu leur fille, Ashley, en 1981, mais avait ensuite repris ses études pour décrocher un doctorat en éducation.
Elle enseigne toujours dans une université du nord de la Virginie, près de Washington, où elle veut continuer à travailler sous la présidence de Joe Biden. Sans compter Hillary Clinton, brièvement sénatrice à la fin du mandat de son mari Bill, elle deviendrait ainsi la première « Première dame » à poursuivre sa carrière professionnelle.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/monde/pr%C3%A9sidentielle-am%C3%A9ricaine-2020-jill-biden-une-future-premi%C3%A8re-dame-moderne-et-rassembleuse/ar-BB1aO7mu?ocid=msedgdhp
Écrit par : Allusion | 08/11/2020
Petits secrets des présidents américains:
1. George Washington (1789-1797) ne s'était pas présenté à la présidence avec un parti politique, et avait même mis en garde contre les dangers des partis politiques, dans son discours d'adieu.
2. John Adams (1797-1801) s'était rendu à Stratford-upon-Avon pour visiter la ville natale de Shakespeare, en compagnie de Thomas Jefferson. Les deux hommes avaient coupé des morceaux d'une des chaises du dramaturge, pour rapporter chez eux des copeaux de bois en guise de souvenirs.
3. Thomas Jefferson (1801-1809) avait été arrêté une fois dans le Vermont pour avoir fait une promenade en calèche un dimanche, violant une loi de l'État. Il aimait apparemment s'attirer des ennuis avec les futurs et anciens présidents.
4. James Madison (1809-1817) en père de la Constitution était le plus petit et le plus léger président, mesurant tout juste 1 mètre 60 et pesant à peine 45 kilos.
5. James Monroe (1817-1825) porte le nom de la capitale du Libéria, Monrovia.
6. John Quincy Adams (1825-1829) aimait se baigner nu dans le fleuve Potomac, ce qui lui avait permis d'être le premier président à être interviewé par une femme. On raconte que la journaliste Anne Royall savait que le 6ème président des États-Unis, John Quincy Adams nageait à 5 heures du matin, et elle s'était donc rendue au bord du fleuve et s'était assise sur ses vêtements jusqu'à ce qu'il accepte de lui accorder une interview.
7. Andrew Jackson (1829-1837) avait participé à de nombreux duels. Dans l'un d'eux, il avait été touché à la poitrine par une balle, avant de tuer son adversaire, Charles Dickinson. Andrew Jackson avait gardé cette balle dans la poitrine pour le reste de sa vie.
8. Martin Van Buren (1837-1841) a été le premier président né aux États-Unis, en tant que pays. Tous les présidents qui l'ont précédé sont nés alors que les États-Unis étaient encore une colonie britannique.
9. William Henry Harrison (1841) avait une chèvre de compagnie avec lui à la Maison Blanche, le temps de son court mandat de président.
10. John Tyler (1841-1845) a été le seul à occuper un poste au sein de la Confédération.
11. James Polk (1845-1849) s'était fait baptiser au sein de l'Église méthodiste, une semaine avant sa mort.
12. Zachary Taylor (1849-1850) n'avait reçu la notification de sa nomination à la présidence que plusieurs jours après les faits. C'est parce qu'il avait refusé tout courrier affranchi.
13. Millard Fillmore (1850-1853) avait refusé un diplôme honorifique de l'université d'Oxford, en affirmant qu'il n'avait "aucune connaissance littéraire ou scientifique".
14. Franklin Pierce (1853-1857) a été arrêté en 1853 pour avoir écrasé une femme avec son cheval. Les accusations avaient ensuite été abandonnées par manque de preuves.
15. James Buchanan (1857-1861) était le seul président à être célibataire toute sa vie.
16. Abraham Lincoln (1861-1865) était fan du poète Edgar Allan Poe.
17. Andrew Johnson (1865-1869) a été le premier président à être destitué pour avoir violé la loi sur l'exercice de ses fonctions, en tentant de démettre de ses fonctions le secrétaire à la Guerre de l'époque. Il a été acquitté au Sénat par un vote.
18. lysses S. Grant (1869-1877) avait été condamné à une amende pour avoir monté son cheval trop vite, dans Washington Street.
19. Rutherford B. Hayes (1877-1881) avait signé la loi permettant aux femmes de plaider devant la Cour suprême.
20. James A. Garfield (1881), était non seulement ambidextre, mais il pouvait aussi écrire en latin d'une main et en grec de l'autre, en même temps!
21. Chester A. Arthur (1881-1885) était considéré par de nombreux historiens comme le président ayant ajouté "que Dieu me vienne en aide" au serment présidentiel.
22. Grover Cleveland (1885-1889) était le tuteur légal de sa femme Frances Folsom, Grover Cleveland Avant d'épouser. En effet, Frances Folsom était la fille de son partenaire juridique, et n'avait que 11 ans à la mort de son père. Ils avaient fini par se marier ensemble dix ans plus tard.
23.Benjamin Harrison (1889-1893) a eu de son corps volé puis vendu à l'Ohio Medical College de Cincinnati, par des pilleurs de tombes. Le corps avait ensuite été retrouvé et enterré à nouveau.
24. Grover Cleveland (1893-1897) est le seul président à avoir effectué deux mandats non consécutifs. Il a été le 22ème et le 24ème président des États-Unis.
25. William McKinley (1897-1901) après avoir été abattu, William McKinley avait été transporté à l'hôpital dans une ambulance électrique, faisant de lui le premier président à voyager dans un tel véhicule.
26. Theodore Roosevelt (1901-1909) Un croquis du président lors d'une chasse à l'ours, effectué en 1902, serait à l'origine de l'ours en peluche. Teddy Bear - Theodore...
27. William Howard Taft (1909-1913) a été président de la Cour suprême, faisant de lui le seul président à avoir été à la tête de deux branches du gouvernement. En tant que président de la Cour suprême, il a fait prêter serment à Calvin Coolidge et à Herbert Hoover à la présidence.
28. Woodrow Wilson (1913-1921) a été le président américain le plus instruit. Il était titulaire d'un doctorat en sciences politiques et en histoire, de l'université Johns Hopkins.
29. Warren Harding (1921-1923) a souffert de dépressions nerveuses à l'âge de 24 ans, et a passé un certain temps dans un sanatorium.
30. Calvin Coolidge (1923-1929) a vu le jour un 4 juillet, faisant de lui le seul président né en même que les États-Unis, soit l'Indépendance des États-Unis.
31. Herbert Hoover (1929-1933) était un orphelin. Son premier travail consistait à récolter les insectes sur les plants de pommes de terre. Plus tard, il avait également travaillé dans une mine.
32. Franklin D. Roosevelt (1933-1945) Avant de se présenter à la présidence en 1932, Franklin D. Roosevelt s'était présenté sans succès à la vice-présidence aux côtés de James Cox.
33. Harry S. Truman (1945-1953) Le S de son nom ne signifie rien, car le président n'avait pas de deuxième prénom. Les éditeurs ne savent toujours pas s'il est nécessaire de faire suivre la lettre d'un point, bien que Truman lui-même l'ait fait.
34. Dwight Eisenhower (1953-1961) Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a eu une liaison avec Kay Summersby, une conductrice qui a plus tard écrit un livre dans lequel elle affirmait qu'il était impuissant.
35. John F. Kennedy (1961-1963) est le seul président à avoir reçu une Purple Heart (médaille militaire américaine).
36. Lyndon B. Johnson (1963-1969) aurait apparemment invité les membres du personnel dans la salle de bain, pour poursuivre les conversations pendant qu'il se soulageait.
37. Richard Nixon (1969-1974) a un nom qui est le troisième nom occidental le plus reconnu en Chine. Il n'est précédé que par Jésus-Christ et Elvis Presley.
38. Gerald Ford (1974-1977) était mannequin avant de devenir président, Gerald Fordet était apparu en couverture du Cosmopolitan.
39. Jimmy Carter (1977-1981) a été le premier président à naître dans un hôpital. Il est également le seul président à avoir déclaré officiellement avoir vu un OVNI.
40. Ronald Reagan (1981-1989) Lors des élections de 1984, il avait gagné dans tous les États, sauf le Minnesota, où il a perdu de peu. Il avait également perdu à D.C.
41. George H. W. Bush (1989-1993) avait vomi sur les genoux du Premier ministre japonais de l'époque, un incident qui avait donné naissance à un nouveau mot en japonais : Bushusuru, qui signifie "faire le Bush".
42. Bill Clinton (1993-2001) avait remporté deux Grammy Awards : 2004 et en 2005, pour le meilleur livre audio, "My Life".
43. George W. Bush (2001-2009) a été chef des pom-pom girls pendant sa dernière année à la Phillips Academy.
44. Barack Obama (2009-2017) a lu tous les livres de "Harry Potter". Il collectionne également les bandes dessinées de "Spider-Man" et "Conan le Barbare".
45. Donald J. Trump (2017-2020) sa femme Melania, lui coupe les cheveux.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/monde/ce-que-vous-ne-saviez-pas-sur-les-45-pr%C3%A9sidents-am%C3%A9ricains/ss-BB1aP1AR?ocid=msedgntp#image=46
Écrit par : Allusion | 09/11/2020
Les élections dans la catégorie tribune libre 4 premiers articles;
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/
Écrit par : Allusion | 09/11/2020
A lire sur Wikipedia ce qui se trame dans les discussions sur Agoravox
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:AgoraVox
Ce ne sont plus des débats avec la recherche de compromis, mais de combats de populisme.
Écrit par : Allusion | 10/11/2020
‘Moins de 50 cas par jour’ comment les pays d’Asie et d’Océanie ont vaincu le virus
Tandis que la deuxième vague bat tous les records de la première vague en Belgique et en France, les pays d’Asie et d’Océanie se portent comme un charme face au virus. On a déjà beaucoup écrit sur leur réussite. Mais cette vidéo du Youtubeur Thibault Fiolet résume parfaitement la situation: des mesures plus fortes prises plus tôt.
https://fr.businessam.be/moins-de-50-cas-par-jour-cette-video-explique-tres-simplement-comment-les-pays-dasie-et-doceanie-ont-vaincu-le-virus/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_comment_lasie_et_loceanie_ont_vaincu_le_coronavirus_video_l_ue_passe_a_l_action_et_taxe_des_produits_made_in_usa_fox_news_fidele_allie_de_trump_censure_sa_porte_parole_en_plein_direct&utm_term=2020-11-10
Chine, Japon, Corée du Sud: quels sont les secrets de l’Asie face au Covid-19 ?
Un exemple frappant: la Nouvelle-Zélande a décrété un nouveau confinement après avoir atteint 100 cas par jour. La France après 30.000, la Belgique 10.000. Un mauvais calcul à long terme, même pour les entreprises.
Pour le reste il s’agit d’un savant mélange de testing de masse, isolement des clusters, tracing efficace, bonne communication et application des mesures (lourdes sanctions à la clé).
La clé du succès est aussi d’agir au plus vite, de préférence quand le virus est calme. Car il permet de mettre en place une politique proactive plutôt que de subir le virus. L’application de tracing en Belgique et en France en est le meilleur exemple: on sait qu’elle existe, mais on ne sait absolument pas à quoi elle sert.
Écrit par : Allusion | 11/11/2020
Le président élu Joe Biden va être confronté à des mois difficiles. Pas seulement à cause de la pandémie et d’un président qui refuse d’admettre sa défaite. Mais surtout parce qu’il hérite d’un pays où la division et la désinformation règnent en maître et où l’économie est dans un état bien pire que ce que les chiffres officiels ne laissent entendre.
1. Le président Trump a recueilli plus de 70 millions de voix, se positionnant comme le candidat ayant reçu le deuxième plus grand nombre de votes de l’histoire, devant Barack Obama en 2008. Seul le président élu Joe Biden et ses plus de 74,5 millions de voix sont devant lui. Le trumpisme est désormais devenu mainstream aux États-Unis et il constitue une réalité politique qui ne peut plus être minimisée. Le vote massif en sa faveur prouve également qu’il est un symptôme plutôt qu’un problème.
2. Le chômage aux États-Unis est beaucoup plus élevé que ce que les chiffres officiels (6,9 %) ne le suggèrent. Si l’on entend par chômeur ‘quelqu’un qui cherche un emploi à temps plein qu’il peut occuper, mais qu’il ne trouve pas’, 26,1 % des Américains sont en réalité sans emploi.
3. Les PME sont écrasées par la pandémie. Si leur état s’est légèrement amélioré, plus de 30 % d’entre elles continuent de subir des pertes actuellement. Aujourd’hui, les PME sont quatre fois plus susceptibles de subir des pertes que les grandes entreprises. Leur situation est bien pire que lors des précédentes récessions.
4. Fin septembre, la dette publique américaine s’élevait à 3.000 milliards de dollars. Il s’agit du plus grand déficit du pays depuis 1945. Le signe que les États-Unis sont confrontés à une des plus graves crises de leurs 230 ans d’histoire.
5. Plus de 100.000 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés chaque jour, vendredi, samedi et dimanche derniers. Plus de 55.000 personnes sont hospitalisées à cause du Covid-19, tandis que le nombre de décès est passé à 235.000. Plus de 22 des 50 États ont chacun enregistré un nombre record de cas confirmés enregistrés durant au moins une journée de la semaine dernière.
6. Jamais les Américains n’ont été aussi divisés qu’aujourd’hui. S’ils ont élu Joe Biden, le Sénat restera quant à lui pour l’instant aux mains des républicains, tandis que les forces progressistes ont presque tout perdu aux élections pour la Chambre des représentants. Un récent sondage de Pew Research montre que près de huit Américains sur dix pensent que les électeurs républicains et démocrates ne sont plus d’accord sur rien.
https://fr.businessam.be/6-chiffres-qui-resument-le-defi-colossal-qui-attend-joe-biden/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_matin_6_chiffres_qui_resument_le_defi_colossal_qui_attend_joe_biden_les_premiers_impacts_de_la_loi_programme_de_croo_sur_notre_portefeuille_les_pays_bas_veulent_couper_le_moteur_des_velos_electriques&utm_term=2020-11-12
Écrit par : Allusion | 12/11/2020
Tant que Donald Trump refuse la défaite, la transition ne peut pas commencer. Que va-t-il donc se passer maintenant?
Cela fait environ 60 ans que la fin des élections se déroule toujours de la même manière. Les principaux médias – et surtout l’Associated Press – annoncent la victoire d’un des deux candidats. Le président sortant, s’il n’est pas réélu, appelle donc son opposant pour le féliciter et pour promettre sa pleine coopération pour le transfert de pouvoir. Ensuite, le processus de transition est lancé.
Mais pas avec Donald Trump. Il refuse toujours obstinément de reconnaitre sa défaite et promet une série de poursuites pour prouver qu’il est le vainqueur légitime de ces élections. Son plus loyal ministre, Bill Barr, qui s’occupe de la Justice, vient de donner son autorisation pour que des enquêtes pour fraude électorale soient ouvertes, sans toutefois démontrer qu’il a des preuves de ces présumées irrégularités.
Traditionnellement, la transition est organisée par une division spéciale de l’Administration des services généraux (GSA). Le patron a été nommé par Trump et pour qu’il lance le processus, le président doit reconnaitre la victoire de Joe Biden. Tant que Trump ne le fera pas, la GSA ne pourra pas lancer les opérations.
La décision de Trump peut sembler frivole. Mais cela a un impact énorme sur le pays qui représente 17% du PIB mondial, qui émet la monnaie de la réserve mondiale et qui détient 43% de toutes les bombes nucléaires présentes sur Terre.
Qu’est-ce que l’Administration des services généraux (GSA)?
La General Services Administration (GSA) est un mastodonte avec un budget de 20,9 milliards de dollars et 12.000 employés. Il gère 8.700 bâtiments et 215.000 véhicules en circulation. L’organisation est dirigée par Emily W. Murphy, nommée par Trump en 2017. Murphy est connue à Washington pour être une personne intègre, mais qui se trouve aujourd’hui dans une position très difficile. La loi stipule qu’elle n’a pas besoin du président pour lancer le processus de transition. Mais à l’heure actuelle, prendre cette décision qui va à l’encontre de la volonté de son patron, c’est encore un pas trop dur à réaliser.
Que fait une équipe de transition?
L’équipe de transition fait partie intégrante de la GSA. Il veille à ce que la nouvelle administration puisse prendre ses quartiers à la Maison- Blanche dès le 20 janvier, sans provoquer de chaos. Il faut penser à remettre en place tous les manuels nécessaires pour réaliser les tâches officielles, à transmettre les mots de passe des ordinateurs, à créer des badges donnant les accès aux bâtiments, etc. Toute la marche à suivre est prévue dans la loi sur la transition présidentielle, rédigée en 1963.
Cette loi précise qu’une fois que la GSA a ratifié les résultats des élections, elle peut entamer le processus de transfert de pouvoir. L’administration prévoit un budget de 9,9 millions de dollars pour ce processus. Et ce coût est à la charge du contribuable.
Mais c’est là que le bât blesse. La porte-parole de la GSA, Pamela Pennington, a déclaré que les résultats des élections n’avaient pas été ratifiés, de sorte que la transition ne puisse pas commencer. Cela signifie que les fonds nécessaires pour l’arrivée de la Team Biden n’ont pas encore été débloqués. En comparaison, en 2016, l’équipe d’Obama avait ratifié les résultats dès le lendemain des élections afin d’offrir le temps nécessaire à l’équipe Trump pour la transition.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Difficile de savoir comment vont s’organiser les événements maintenant. Le seul précédent est le scrutin de 2000 où il a fallu attendre 36 jours après les élections après l’intervention de la Cour suprême. George Bush n’avait toutefois pas attendu la publication officielle des résultats pour commencer la transition. Et il est peu probable que Joe Biden ne fasse pas pareil. Il possède encore assez d’argent de sa campagne pour organiser son arrivée à la Maison- Blanche.
L’équipe du nouveau président peut gérer un éventail de questions de manière informelle jusqu’à ce qu’un tel accord formel soit finalement conclu. Mais le ministère de la Défense n’entamera pas la transition tant que la GSA ne ratifie pas les résultats. Trump a également limogé lundi Mark Esper, son secrétaire à la Défense.
Les loyalistes au Pentagone
Même si ces faits sont alarmants, ce qui inquiète le plus la scène internationale, c’est le gros coup de nettoyage que Trump vient d’effectuer au Pentagone, renforçant ainsi son emprise sur l’armée. Mardi matin, Trump a renvoyé son ministre de la Défense, Mark Esper… via Twitter. Ce dernier a été remplacé par l’inexpérimenté, mais fidèle Christopher Miller. Ce licenciement fut alors le premier d’une longue série : plusieurs hauts responsables du Pentagone ont été remerciés un à un. Mardi soir, quatre hauts responsables de la Défense et des Renseignements militaires ont été remplacés par des adhérents de Trump.
Toutes ces nouvelles têtes ont évoqué les théories de conspiration les plus folles. On se souvient notamment d’Anthony Tata, le tout nouveau vice-ministre de la Défense, qui a dans le passé qualifié Obama de ‘leader terroriste’. L’été dernier, l’ancien commentateur de Fox News avait même été rejeté par le Sénat (pourtant dominé par les républicains), notamment pour la récurrence de ses remarques islamophobes.
Selon la presse américaine, Trump prévoit également de licencier ses chefs des services des renseignements , et les directeurs du FBI et de la CIA . Ces derniers ne lui auraient pas accordé assez de soutien durant sa campagne électorale.
Les politiciens démocrates s’inquiètent de la situation qu’ils ont qualifiée de ‘carrément dangereuse’: ‘Il est difficile de surestimer le danger d’un changement aussi important, à un si haut niveau, cela en pleine période de transition’, a déclaré Adam Smith, qui siège à la Commission de la défense de la Chambre des représentants.
Un coup d’État?
Les observateurs évaluent aussi sérieusement la situation. L’écrivain mondialement connu, Timothy Snyder, parle sans hésiter de ‘coup d’État’. Selon l’historien de Yale, la société civile doit s’opposer à cette évolution par tous les moyens, tant que ces derniers ne sont pas violents. ‘Prétendre qu’une élection n’était pas valable est une revendication pour rester au pouvoir. Un coup d’État est en cours et le nombre de participants à ce coup d’État ne diminue pas, il augmente’. Snyder ne mâche pas ses mots mais selon lui, il ne faut pas sous-estimer la situation.
Certains has been républicains, comme George Bush et Mitt Romney, et certains députés d’arrière-plan, ont déjà dénoncé ce refus de concéder la victoire à Biden.
Mais les chefs de groupe des deux Chambres du Parlement américain, le secrétaire d’État Mike Pompeo, le secrétaire à la justice William Barr, le sénateur Lindsey Graham, … Tous ont soutenu Trump pendant quatre ans dans toutes ses pitreries politiques, et ils continuent de le faire maintenant qu’il refuse de reconnaître les résultats de l’élection présidentielle.
La stratégie du chaos
Mais quel est le but ultime de Trump? Il a déjà prouvé qu’il n’hésiterait pas à déployer des troupes pour faire avancer son programme politique. Il avait aussi marqué sa volonté de mobiliser des troupes contre les manifestants du Black Lives Matter, mais le ministre de la Défense, Mark Esper avait alors refusé de coopérer, ce qui lui a coûté sa tête.
Cet été, le président avait même envoyé des troupes à la frontière du Mexique, car le nombre de migrants passant la frontière risquait d’augmenter.
Il est peu probable que Trump mobilise l’armée de la sorte pour rester au pouvoir : il est peu soutenu par les généraux sur le terrain, et une grande partie des troupes est issue de l’immigration.
Cependant, Trump pourrait rendre la tâche très difficile à Joe Biden en entrant dans un conflit de dernière minute avec l’Iran, ou en retirant les troupes de l’Afghanistan de manière inattendue.
Selon Adam Smith, il s’agit simplement d’une stratégie visant à ‘faire régner le chaos et la division’ après l’élection de Joe Biden: ‘Cela confirme ce que je dis depuis des mois : l’obsession particulière du président et la loyauté qu’il négocie à coups de nominations ont sérieusement sapé la qualité de notre gouvernement’, a-t-il déclaré au magazine d’information Politico. C’est une insulte au peuple américain que de contrecarrer le gouvernement, surtout en période de ‘transition présidentielle’, a-t-il ajouté.
https://fr.businessam.be/tant-que-donald-trump-refuse-la-defaite-la-transition-ne-peut-pas-commencer-que-va-t-il-donc-se-passer-maintenant/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_matin_le_vaccin_pfizer_loin_detre_dans_votre_pharmacie_l_ue_veut_bannir_le_chiffrement_des_applications_comme_whatsapp_pour_lutter_contre_le_terrorisme_la_chine_veut_mettre_fin_au_regne_sans_partage_dalibaba_et_tencent&utm_term=2020-11-12
Autre scénario du transfert de pouvoir: nuisances par la terre brûlée, coup d'Etat, assassinat de Biden par un de ses fans, népotisme de la dynastie en 2024 avec son fils Donald Trump Jr.
Écrit par : Allusion | 12/11/2020
J’ai par erreur ou plus grave par indolence cliquez sur un lien proposé.
C’est très désolant de lire ces échanges qui n’ont aucune valeurs et sont tout simplement inutiles et pertes de temps.
Le temps des crétineries ou plutôt de la crétinisation de la société est elle bien en route comme l’explique Michel Onfray. Ces échanges en sont un exemple édifiant et délirant. Il m’est très difficile de comprendre comment et pourquoi tu participes à ce genre de connerie.
Désolé mais c’est ce que je pense.
Écrit par : Don Quichotte | 12/11/2020
Je comprends parfaitement ta réaction.
Je me suis posé la question aussi.
Mais c'est plus pour une raison historique.
J'ai fait partie de l'histoire de ce site.
J'en ai souvent parlé.
Mais si tu veux avoir une idée précise de ce que pense les gens de manière psychologique, il faut aller derrière Internet et les réseaux. Ils y mettent bas les masques... sans vergogne et sans une possibilité d'utiliser l'hypocrisie...
Cela fait partie de mes "expériences humaines" et elles ne sont pas bonnes. C'est une déchéance en marche...
Écrit par : Allusion | 12/11/2020
Les réseaux sociaux vu par un autre exemple
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/3484858227.mp3
Écrit par : Allusion | 12/11/2020
A lire au sujet du documentaire "Hold Up"
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hold-up-un-excellent-reportage-qui-228662
Écrit par : Allusion | 16/11/2020
‘Une Terre promise’, de Barack Obama: de l’auto-critique au best-seller annoncé
Lire les mémoires de Barack Obama peut faire penser à ces quelques mots prononcés par l’écrivain James Baldwin en 1970 : ‘L’espoir s’invente tous les jours’. Inventer l’espoir, cela a été pendant plusieurs années l’une des priorités de Barack Obama. Mais aujourd’hui, délesté de ses fonctions de président, il avoue, dans son ouvrage paru aujourd’hui dans 23 pays, que la tâche était bien plus complexe qu’elle n’y paraissait.
Il s’agit du troisième livre publié par Barack Obama. L’ancien président avait déjà été salué en tant qu’auteur en 1995 avec son premier volume intitulé Les Rêves de mon Père, ainsi qu’en 2006, avec l’Audace d’espérer.
Au moment où Barack Obama a envoyé sa préface chez l’imprimeur, il ignorait encore qui de Joe Biden ou de Donald Trump allait remporter la présidentielle américaine. L’ouvrage, qui fait 768 pages en anglais (848 pages en français), est étoffé de références à Hemingway, à Yeats, et revêt un caractère assez littéraire, chose à laquelle on pourrait ne pas s’attendre dans un volume publié par un ancien président. Il y aborde son investiture, mais aussi ses échecs et ses déceptions, avec un certain recul.
Une remise en question?
‘A Promised Land’ (Une Terre promise), qui est le premier tome de ses mémoires, peut se lire comme une conversation que Barack Obama entretient avec lui-même. Dans ce livre, il s’adonne volontiers à l’auto-questionnement. Il se demande si son premier désir de se présenter aux élections n’était pas plutôt une question d’ego, de complaisance ou propre à l’envie de ceux qui ont ‘besoin de plus de succès’. Il s’interroge sur son ambition, se demande si les sacrifices qu’il a faits en valaient la peine, etc. Une remise en question quelque peu critiquée par les journalistes du New York Times.
Il admet également avoir eu beaucoup d’idéaux. ‘Je reconnais que certains pensent qu’il est temps de se débarrasser de ce mythe [de l’Amérique], qu’un examen du passé de l’Amérique et un coup d’oeil même rapide aux titres des journaux montrent que les idéaux de ce pays’ sont toujours passés au second rang face à un ‘capitalisme de requins’ et ‘un système de castes suivant des lignes raciales’.
3 millions d’exemplaires
Barack Obama évoque également ses origines, son évolution dans la politique et son ascension vers la Maison-Blanche. Le roman ne couvre malheureusement que les trois premières années de sa présidence (jusqu’en 2011) .
Si celui qui a reçu le Prix Nobel de la paix en 2009 aborde sa jeunesse et son ascension vers la présidence pendant les 200 premières pages du livre, ce n’est qu’à la page 672 qu’il mentionne Donald Trump, en faisant part de ses inquiétudes face à la montée du nativisme et au tribalisme, que son élection semble avoir déclenché: un parti d’opposition implacable et des médias conservateurs de plus en plus déconnectés de la vérité.
Le premier tirage du troisième livre de Barack Obama se chiffre à 3 millions d’exemplaires. Un tirage assez inhabituel : l’éditeur (Crown Publishing Group) a d’ailleurs été contraint de faire imprimer une partie des ouvrages en Allemagne.
Et si, pour l’heure, les réactions des lecteurs se font attendre, l’ouvrage apparaît déjà numéro 1 dans la liste des best-sellers sur Amazon, ce qui laisse présager un certain succès au premier volet de sa biographie.
https://fr.businessam.be/une-terre-promise-de-barack-obama-de-lauto-critique-au-best-seller-annonce/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_la_wallonie_pourra_t_elle_rattraper_son_retard_sur_la_flandre_la_politique_belge_anti_covid_critiquee_par_le_redacteur_de_the_lancet_une_terre_promise_le_nouveau_livre_de_barack_obama&utm_term=2020-11-17
Écrit par : Allusion | 18/11/2020
Biden n’attend pas que Trump se résigne pour former son gouvernement: voici les premiers noms de ceux qui devront redorer l’image des USA à l’étranger
Le futur président des États-Unis, Joe Biden, ne se laisse pas distraire par le refus du président sortant Donald Trump de reconnaître les résultats de l’élection américaine. Le ‘président élu’ planche déjà sur son futur gouvernement. Les premiers noms qui ont fuité concernent tous des postes cruciaux qui représenteront les États-Unis dans le reste du monde.
Un nom est déjà sur toutes les lèvres, celui d’Anthony Blinken, qui semble en passe d’accéder au poste prestigieux de secrétaire d’État. Joe Biden et Anthony Blinken se connaissent depuis longtemps. Lorsque Joe Biden était le vice-président d’Obama, Blinken travaillait pour lui en tant que conseiller en matière de sécurité nationale.
D’autres noms ont été divulgués, notamment celui de Jake Sullivan, qui pourrait occuper le poste de ‘conseiller à la sécurité nationale’. Linda Thomas-Greenfield pourrait quant à elle devenir ambassadrice auprès des Nations unies. Jake Sullivan était l’un des principaux conseillers d’Hillary Clinton. Linda Thomas-Greenfield était une haute fonctionnaire des Affaires étrangères sous la présidence d’Obama, et elle a été l’une des victimes d’une importante série de renvois sous l’administration Trump.
Aucune de ces nominations n’est encore officielle. La Team Biden devrait dévoiler quelques noms dès demain, mais comme toujours à Washington, les nouvelles vont vite et il est difficile de garder de telles informations secrètes…
Trump pourrait finalement concéder sa défaite… pour mieux revenir en 2024
Avec ces nominations, Joe Biden pose les jalons de sa présidence et définit clairement sa stratégie. Les États-Unis vont changer radicalement leur position sur la scène internationale: ils vont abandonner l’idée d’une ‘America First’ (l’Amérique d’abord) et revenir à l’approche d’Obama. Anthony Blinken, tout comme Joe Biden, souhaite renouer le plus rapidement possible avec un certain nombre de traités internationaux dont Trump s’était détaché, notamment l’Accord de Paris sur le climat et l’Accord nucléaire avec l’Iran.
La Chine, le hot topic
La question la plus brûlante sera celle de la future relation que le président entretiendra avec la Chine. Bien que durant sa campagne, Trump ait souvent été très critique à l’égard de l’influence croissante de la Chine sur la scène internationale, il s’est montré beaucoup plus prudent une fois installé à la Maison-Blanche.
Biden semble vouloir suivre une autre voie. Début novembre, alors qu’il s’entretenait avec le Premier ministre japonais, le ‘président élu’ a ajouté de l’huile sur le feu et ravivé les tensions existantes entre Pékin et les États-Unis.
Le premier appel de Joe Biden au Premier ministre japonais rend la Chine très nerveuse
Anthony Blinken n’y est pas allé de main morte non plus en évoquant Taïwan dans une interview en juillet dernier. ‘Nous devons défendre et protéger le respect de la démocratie a Taïwan, en exposant les tentatives d’ingérence de Pékin’, avait-il alors déclaré.
https://fr.businessam.be/biden-nattend-pas-que-trump-se-resigne-pour-former-son-gouvernement-voici-les-premiers-noms-de-ceux-qui-devront-redorer-limage-des-usa-a-letranger/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_voici_les_premiers_noms_pressentis_pour_entrer_dans_le_gouvernement_biden_le_vaccin_contre_le_covid_19_bientot_obligatoire_pour_prendre_lavion_qui_sont_les_grands_gagnants_et_perdants_de_la_course_au_vaccin&utm_term=2020-11-23
Écrit par : Allusion | 24/11/2020
Le couple Obama prépare une série comique sur le ‘chaos’ semé par Donald Trump à son arrivée à la Maison-Blanche
Barack et Michelle Obama s’apprêtent à produire une série inspirée d’un livre anti-Trump de Michael Lewis, qui examine la transition entre la présidence de Barack Obama et celle de Donald Trump en 2016.
Voilà une série qui risque de faire parler d’elle, mais qui pèse aussi très lourd: Barack et Michelle Obama ont signé un accord de plusieurs millions de dollars avec Netflix pour produire cette série baptisée The G world, dont le tournage devrait commencer début 2021. C’est en tout cas ce qu’on pouvait lire sur le site Deadline, qui a dévoilé l’information.
Dérivée du livre anti-Trump de Michael Lewis, The Fifth Risk, et dont la société de Barack et Michelle Obama ont acheté les droits en 2018, la série devrait prendre une forme hybride, à mi-chemin entre les sketches et le documentaire.
La nouvelle a été confirmée sur Twitter par le comédien Adam Conover, qui chapeautera la production : ‘Très heureux de pouvoir enfin partager cette nouvelle: je travaille sur une série comique pour Netflix, qui met en scène le gouvernement fédéral. Elle s’appelle The G Word, et j’ai hâte de la partager avec vous’, a-t-il déclaré.
‘Succès en séries’
C’est le troisième ouvrage de Michel Lewis qui est adapté à l’écran. Les deux précédents, Moneyball, paru en 2003 et The Big Short, publié en 2010, avaient également été salués par la critique.
Rédigé en 2018, The Fifth Risk se penche sur la transition et les nominations politiques de la présidence Donald Trump, plus particulièrement sur le ministère de l’Énergie, le ministère de l’Agriculture et le ministère du Commerce.
Oscar du meilleur documentaire
Les Obama n’en sont pas non plus à leur coup d’essai. Le couple et leur société Higher Ground Productions, avaient déjà signé un accord de plusieurs millions de dollars avec Netflix en 2018. Une de leurs productions, American Factory, avait d’ailleurs remporté l’Oscar du meilleur documentaire. L’autobiographie de Michele Obama, Becoming, a elle aussi été adaptée à l’écran et est disponible sur Netflix.
Une annonce qui survient alors que le premier tome des mémoires d’Obama, a Promised Land, est disponible depuis la semaine dernière dans 23 pays. Le premier tirage du troisième livre de Barack Obama se chiffre à 3 millions d’exemplaires. Un tirage assez inhabituel: l’éditeur (Crown Publishing Group) a d’ailleurs été contraint de faire imprimer une partie des ouvrages en Allemagne.
Et si, pour l’heure, les réactions des lecteurs se font attendre, l’ouvrage apparaît déjà numéro 1 dans la liste des best-sellers sur Amazon, ce qui laisse présager un certain succès au premier volet de sa biographie.
https://fr.businessam.be/le-couple-obama-prepare-une-serie-comique-sur-le-chaos-seme-par-donald-trump-a-son-arrivee-a-la-maison-blanche/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_voici_les_premiers_noms_pressentis_pour_entrer_dans_le_gouvernement_biden_le_vaccin_contre_le_covid_19_bientot_obligatoire_pour_prendre_lavion_qui_sont_les_grands_gagnants_et_perdants_de_la_course_au_vaccin&utm_term=2020-11-23
Écrit par : Allusion | 24/11/2020
Le président sortant américain Donald Trump a ordonné à son administration d'entamer les protocoles de transition vers une administration sous le président-élu Joe Biden, a indiqué le républicain dans un message posté sur Twitter lundi.
Le président républicain sortant s'est gardé de reconnaître directement la victoire de Joe Biden aux élections présidentielles en promettant de poursuivre un "juste combat" alors qu'il multiplie les recours en justice, sans succès, pour tenter de démontrer des fraudes lors du scrutin du 3 novembre. "Néanmoins, dans le meilleur intérêt de notre pays, je recommande" que l'agence gouvernementale chargée du transfert du pouvoir fasse "ce qui est nécessaire concernant les protocoles, et j'ai demandé à mon équipe de faire de même", a-t-il tweeté.
Le média CNN a aussi eu copie d'une lettre de la fonctionnaire Emily Murphy informant lundi après-midi le démocrate Joe Biden que l'administration Trump était prête à commencer le processus formel de transition. "A cause de récents développements impliquant des recours en justice et des certifications de résultats électoraux, je vous transmets cette lettre aujourd'hui pour que ces ressources et ces services vous soient fournis", écrit la patronne de l'agence GSA (General Services Administration). "Veuillez noter que j'ai pris cette décision de manière indépendante, sur la base du droit et des faits à ma disposition", poursuit-elle.
"Je n'ai jamais fait l'objet de pressions, directes ou indirectes, d'un responsable d'une branche de l'exécutif quelle qu'elle soit", à la Maison Blanche ou à la GSA, précise-t-elle, tout en tenant à faire état de "menaces" contre sa personne, sa famille, son personnel "et même (ses) animaux domestiques" en raison du délai entre l'annonce de la victoire de M. Biden et la décision de l'agence.
https://www.lalibre.be/international/amerique/elections-us/trump-donne-son-feu-vert-au-processus-de-transition-vers-une-administration-biden-5fbca01c9978e20e705e9c39
Écrit par : Allusion | 24/11/2020
Trump compte gracier Michael Flynn, mais ce n’est que le début: il envisagerait aussi de se gracier… lui-même
Plusieurs médias américains annoncent que Trump a l’intention de gracier son ancien conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn. Le président américain pourrait en faire de même pour d’autres alliés embourbés dans des soucis judiciaires. Et il penserait même à appliquer cette grâce présidentielle à lui-même.
Initiée en janvier 2017, l’affaire Michael Flynn pourrait se terminer dans quelques semaines par une grâce présidentielle. C’est ce que rapportent les médias américains Axios et The New York Times, auxquels des sources ont rapporté l’intention du président Trump de sauver son ancien conseiller à la Sécurité Nationale.
Une saga à multiples rebondissements
En décembre 2016, pendant la période de transition entre la présidence d’Obama et celle de Trump, Michael Flynn avait eu des discussions confidentielles avec Sergueï Kisliak, l’ambassadeur de Russie à Washington. Soupçonnant des collusions entre l’équipe de campagne de Trump et la Russie, le procureur spécial Robert Mueller avait lancé une enquête en janvier 2017.
22 jours après avoir été nommé au poste de conseiller à la Sécurité nationale par Trump, Flynn avait dû démissionner, notamment car il avait menti au vice-président Mike Pence. En décembre 2017, Flynn avait fini par plaider coupable de parjure pour avoir menti au FBI lors de ses interrogatoires, admettant avoir dissimulé ses contacts avec la Russie. Il avait aussi accepté de collaborer à l’enquête sur les ingérences russes dans la campagne électorale américaine.
Cependant, Flynn a changé de stratégie en 2019. Menacé d’une peine de six mois de prison, il avait demandé l’annulation des poursuites à son encontre, s’estimant victime d’une manipulation. En janvier 2020, après trois ans d’enquête, l’équipe du procureur spécial Mueller avait indiqué ne pas avoir récolté assez de preuves d’une collusion entre Flynn et la Russie. Quatre mois plus tard, le ministre de la Justice annonçait retirer sa plainte contre l’ancien conseiller à la Sécurité Nationale, l’enquête n’ayant ‘pas de base légitime’.
Trump l’a toujours défendu
Dans cette affaire, Donald Trump a toujours soutenu son ancien allié, disant de lui qu’il était un ‘homme bien’ et dénonçant une ‘chasse aux sorcières’ politique, initiée par l’administration Obama.
En annonçant l’abandon des poursuites à l’encontre de Flynn, le ministère de la Justice avait donc offert une ‘victoire’ à Trump. Toutefois, un juge fédéral a, par la suite, demandé une révision judiciaire de l’affaire. L’histoire n’est pas terminée: l’ancien conseiller à la Sécurité Nationale n’est pas encore sorti d’affaire.
En accordant à Flynn sa grâce présidentielle, Trump retirerait cette affaire de la compétence des tribunaux, closant une saga longue de bientôt trois ans.
Le couple Obama prépare une série comique sur le ‘chaos’ semé par Donald Trump à son arrivée à la Maison-Blanche
Qui pourrait-il gracier d’autres ?
En fin de mandat, les présidents américains ordonnent traditionnellement des grâces. En janvier 2017, Obama avait ainsi, entre autres, grâcié la lanceuse d’alerte Chelsea Manning. Au total, il avait gracié 273 personnes.
Trump compte bien profiter lui aussi de ses dernières cartouches. L’été dernier, déjà dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe, le président américain avait commué la peine de 40 mois de prison de son ami Roger Stone. Et il ne compte pas s’arrêter là.
CNN indique que Trump est en train de s’informer de ses possibilités de gracier d’autres alliés avant de céder les rênes de la Maison Blanche à Joe Biden. Il envisage également de gracier des membres de sa famille, voire lui-même. En effet, s’il bénéficie actuellement de l’immunité présidentielle, Trump risque de voir de nombreux procès être lancés à son encontre dès la fin de son mandat. Fraudes, malversations et agressions sexuelles: de nombreux dossiers l’attendent.
Trump peut-il s’auto-gracier ?
Si une grâce présidentielle ne permet pas de se défaire de procès liés à un crime d’Etat, elle pourrait tout de même lui permettre de se défaire de certains dossiers, dont celui qui le lie à l’administration fiscale américaine. Ce litige, vieux de dix ans, a trait à la légitimité d’un remboursement d’impôts de 72,9 millions de dollars qu’il a demandé et reçu après avoir déclaré d’énormes pertes.
Même si cela peut paraître absurde, théoriquement, il n’est pas interdit à Trump de s’auto-gracier. Aucune loi ne stipule qu’un président n’y est pas autorisé. Personne n’a jamais pensé à en instaurer une… car aucun président n’a déjà envisagé d’entreprendre une telle action. La Constitution interdit la grâce présidentielle uniquement en cas de mise en accusation.
Le seul précédent en la matière remonte à un avis juridique émis en 1974 par le Bureau des conseillers juridiques du ministère de la Justice. Enoncé quelques jours avant la démission de Richard Nixon, ce mémo indiquait qu’un président ne pouvait pas s’auto-gracier – c’est finalement son successeur John Ford qui le graciera. Mais il s’agit donc d’un avis juridique, et non d’une loi.
Pour être certain qu’une auto-grâce ne le mène pas vers de longues procédures judiciaires visant à prouver son illégalité, Trump pourrait faire comme Nixon: céder la présidence à son vice-président, qui le gracierait aussitôt. Toutefois, cela mettrait Pence dans une situation inconfortable. Selon les analystes, un tel acte le condamnerait à ne jamais pouvoir prétendre à la Maison Blanche par la suite. Or, toujours selon les analystes, il aurait l’ambition d’un jour se présenter seul comme candidat à la présidence.
Précisons, enfin, que tenter de s’auto-gracier ou demander à Pence de le gracier signifierait en filigrane que Trump reconnaîtrait effectivement avoir été l’auteur de délits. Ce qu’il nie, jusqu’à présent. Sa décision devra donc être mûrement réfléchie.
https://fr.businessam.be/trump-compte-gracier-michael-flynn-mais-ce-nest-que-le-debut-il-envisagerait-aussi-de-se-gracier-lui-meme/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_la_pression_est_maximale_sur_de_croo_le_baron_du_sucre_eric_wittouck_detrone_alexandre_van_damme_ab_inbev_en_tant_que_belge_le_plus_riche&utm_term=2020-11-25
Écrit par : Allusion | 26/11/2020
Réseaux sociaux, croyances, complotisme, nouvel ordre mondial
Élections aux Etats Unis, pandémie, complotisme. Les réseaux sociaux s’affolent, diffusent une haine que l’on pourrait choisir d’ignorer, en ne se connectant pas. Mais cette haine qui pourrait rester dans ce monde virtuel se retrouve dans les rues de nombreux pays. On remet en question l'autorité, les contenus scolaires, la médecine, les informations venant des journalistes… On ne croit plus en rien…pour mieux croire en tout.
La liberté d’opinion et son partage qu’offrent ces réseaux deviennent de plus en plus des tentatives de convaincre.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/reseaux-sociaux-croyances-228989?debut_forums=400
Écrit par : Allusion | 02/12/2020
‘Amazon achète Chypre’, ‘le vaccin Covid achève les entreprises’ : les 10 prévisions scandaleuses pour 2021
La banque danoise Saxo vient de publier sa liste de 10 prévisions scandaleuses (‘outrageous predictions’) pour l’année 2021.
Il s’agit d’un exercice appelé ‘Black Swan Exercise’, inspiré du livre The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable de Nassim Nicholas Taleb, un auteur américain, scientifique et ancien négociant en produits dérivés d’origine libanaise.
Un cygne noir ou ‘black swan’ doit répondre à trois critères: il est imprévisible, il génère un impact énorme et, une fois la prédiction réalisée, une explication lui sera trouvée la rendant moins exceptionnelle qu’elle ne l’était en réalité. Voici les prévisions de Saxo pour 2021:
1. Amazon ‘achète’ Chypre
Afin d’échapper à la future réglementation des sociétés de la Big Tech, le géant de l’e-commerce Amazon déplace son siège à Chypre, où ses avocats aident à rédiger une législation conférant à l’île un statut fiscal encore meilleur que celui de l’Irlande.
Les habitants profitent des énormes torrents d’argent liquide qui inondent l’île et contribuent à réduire la dette publique extérieure à moins de 100% du PIB.
Jusqu’à ce que l’UE intervienne et oblige ses États membres à harmoniser leurs législations fiscales.
2. L’Allemagne sauve la France d’un défaut de paiement
Un tsunami de faillites, provoqué par l’incapacité des entreprises à rembourser les prêts d’urgence accordés dans le cadre de la crise du Covid-19, oblige Paris à demander l’aide de Berlin. La BCE finit par mettre suffisamment d’euros sur la table pour éviter un effondrement du système bancaire français.
3. La Blockchain met fin aux ‘fake news’
Le flux incessant des fausses informations et la perte de confiance du public dans les médias ne laissent d’autre choix aux grands groupes média que d’introduire la Blockchain dans la diffusion de leurs infos. Puisque cette technologie permet de vérifier l’authenticité et l’origine de chaque message, des groupes comme QAnon ou d’autres sites web douteux se retrouvent sur la touche.
4. La Chine transforme son yuan numérique en l’équivalent du dollar américain
La Chine introduit son Digital Currency Electronic Payment (DCEP), une version numérique du yuan basée sur la Blockchain. Cela conduit à l’arrivée massive d’étrangers dans le système monétaire chinois, le yuan numérique devenant un acteur majeur sur les marchés mondiaux. Cette introduction empêche également toute nouvelle fuite de capitaux. Le lancement est un tel succès que le yuan peut disputer au dollar le statut de devise refuge par excellence.
5. L’intelligence artificielle (IA) permet une percée dans le domaine de l’approvisionnement énergétique sans limite
Un algorithme avancé de l’IA résout la complexité non-linéaire de la physique des plasmas et ouvre la voie à l’énergie commerciale issue de la fusion. La conception du réacteur à fusion SPARC du MIT s’en trouve grandement améliorée par ces nouveaux modèles obtenus grâce à l’IA. Le gain énergétique est multiplié par 20, créant ainsi le plus grand changement de paradigme dans l’histoire de l’énergie nucléaire. Il en résulte une énergie nucléaire propre, sûre, inépuisable et beaucoup moins chère que les autres sources d’énergie renouvelables.
6. Le revenu de base universel décime les grandes villes
La reprise post-Covid en forme de K entraîne l’introduction d’un revenu de base universel, des licenciements massifs dus au progrès technologique et l’exode des villes devenues trop coûteuses. Cette combinaison conduit à une surcapacité et finalement à l’effondrement du secteur de l’immobilier commercial. Les restaurants et les magasins destinés à servir les navetteurs sont remplacés par des drones.
Le revenu de base universel entraîne également des changements dans l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui fait que de nombreux jeunes continuent à vivre dans la région où ils ont grandi. Dans le même temps, les professionnels et les travailleurs à temps partiel des grandes villes commencent à partir. Une baisse du nombre des offres d’emploi, la qualité de vie dans de petits appartements coûteux – ainsi que l’augmentation de la criminalité – font que les centres urbains perdent de leur attrait.
7. La création d’un fonds technologique pour les citoyens réduit l’inégalité des revenus
Afin de réduire les inégalités de revenus intenables à long terme, un Citizens Technology Fund est créé. Une partie des actifs du capital est ainsi redistribuée à tous, une part supplémentaire allant aux travailleurs les plus défavorisés. De cette manière, ils peuvent eux aussi participer aux gains de productivité de l’ère numérique.
Cette politique est défendue comme étant ‘un dividende de la disruption’. Il permet d’atténuer les tensions économiques et sociales de ces dernières années. Ceux qui étaient sur la touche partagent désormais le progrès. Ce dividende crée également un nouvel élan social. Des millions de personnes disposent de plus de temps et d’énergie une fois débarrassées de leurs emplois répétitifs et stressants.
8. Le vaccin contre le Covid-19 scelle le sort des entreprises zombie
La crise du coronavirus a amplifié et accéléré, comme jamais auparavant, l’endettement déjà excessif – et souvent insoutenable – des entreprises. En libérant le monde de la pandémie et des lockdowns à répétition, le vaccin ouvre la voie à un retour en grâce de la consommation et des investissements renouvelés, via la libération de tout l’argent économisé ces derniers mois.
En conséquence, le monde se retrouve confronté à un retour de l’inflation et à la nécessité pour les banques centrales de calmer le jeu en augmentant les taux d’intérêt. Cela conduit à une avalanche de faillites parmi les sociétés zombies (1 sur 6 en Europe). Ces entreprises ont pu survivre tant que les taux d’intérêt étaient à des niveaux plancher, mais elles se retrouvent désormais confrontées à des remboursements devenus insoutenables.
9. La baisse du dollar et les intérêts négatifs entraînent une ruée vers l’argent
Alors que les taux d’intérêt restent bas, voire négatifs et que le dollar américain s’affaiblit, les investisseurs cherchent des alternatives et se concentrent sur les mines d’argent. Ce mouvement est amplifié par une inflation soudainement en hausse, et à laquelle les banquiers centraux tardent à répondre alors qu’ils cherchent à soutenir au maximum leurs économies encore en phase de reprise. Après le déploiement rapide du vaccin contre le Covid-19, l’abondance des liquidités et une politique monétaire accommodante entraînent une ruée sur les actifs corporels. L’augmentation rapide de la demande d’argent pour des applications industrielles pousse le prix du métal encore plus haut.
10. La technologie de la prochaine génération se manifeste comme une bénédiction pour les économies émergentes
En 2021, les économistes découvrent que les taux de croissance de nombreuses économies émergentes ont été honteusement sous-estimés ces dernières années. Cette analyse révèle que la technologie est à l’origine d’une accélération de la croissance de la productivité dans le secteur privé. Une augmentation qui va bien au-delà de ce qui a été observé au cours des dernières décennies.
Par exemple, l’avènement de l’accès à l’Internet par satellite fait baisser les prix des opérateurs. Les vitesses de téléchargement s’améliorent considérablement. La constellation Starlink de SpaceX est le précurseur de cette évolution, avec pas moins de 1.500 satellites opérationnels d’ici la fin 2021.
L’éducation et la productivité des entreprises, en particulier, en récoltent les fruits. Une révolution continue s’opère également dans les systèmes bancaires et de paiement de haute technologie, permettant à des milliards de personnes d’accéder à l’économie numérique via leurs appareils mobiles.
Enfin, la technologie des drones s’en trouve révolutionnée. Le coût de la vie dans les zones rurales est considérablement réduit. Et l’agriculture des pays du tiers monde en bénéficie également de manière inédite.
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Écrit par : Allusion | 09/12/2020
Malgré 55 revers juridiques, Trump lance une ultime offensive avec l’aide de 18 États (républicains)
Le président américain Donald Trump continue à contester obstinément la victoire de Joe Biden sous prétexte que des fraudes massives auraient eu lieu lors de l’élection. Et il est soutenu dans ses démarches par une grande partie de l’establishment républicain. Pourtant, selon les experts juridiques, les quelques plaintes qui n’ont pas encore été rejetées n’ont aucune chance d’aboutir.
Dix-sept États américains, tous dirigés par des républicains, ont décidé de soutenir une plainte du Texas devant la Cour suprême, la plus haute cour des États-Unis. Le procureur de cet État, le républicain Ken Paxton, demande que les résultats électoraux, déjà certifiés, en Pennsylvanie, en Géorgie, au Michigan et au Wisconsin, soient invalidés. Dans ces quatre États-clés, le scrutin a été remporté par le challenger de Donald Trump, le démocrate Joe Biden.
À noter que les détracteurs de Ken Paxton, qui est actuellement sous le coup d’une enquête fédéral menée par le FBI, voient dans son dévouement envers Donald Trump une manière de tenter d’obtenir une grâce présidentielle. Une accusation que l’intéressé nie farouchement.
Selon les experts, il s’agit d’une offensive désespérée dont le raisonnement juridique n’a aucun sens. Et le fait qu’elle soit menée par les républicains, qui chérissent traditionnellement l’indépendance des différents États américains – mais acceptent apparemment dans ce cas-ci qu’un État intervienne dans la politique des autres – est encore plus étonnant.
55, c’est le nombre de fois que l’équipe juridique de Donald Trump a déjà dû mordre la poussière, selon un décompte tenu par un juriste démocrate. Dans bon nombre de cas, la Team Trump a tenté de défendre l’idée selon laquelle des fraudes auraient été commises lors de l’élection dans les États remportés par le candidat démocrate. Cette tactique n’a pas fonctionné. La plupart du temps, ces plaintes n’ont même pas réussi à se frayer un chemin jusque devant les tribunaux.
Le ministre de la Justice met Trump face au mur: ‘Aucune fraude susceptible de modifier le résultat des élections n’a été découverte’
Mercredi, la Cour suprême a mis à la poubelle une autre demande de l’équipe Trump concernant les résultats électoraux en Pennsylvanie. Les six juges qui ont eu à se prononcer sur la question ont tous déclaré qu’il n’y avait pas d’arguments crédibles pour permettre à l’affaire d’aller de l’avant. Parmi eux, trois sont conservateurs, comme l’a souligné Donald Trump lui-même.
Rien non plus mercredi à la Cour suprême du Nevada, État dans lequel le président élu Joe Biden dispose d’une confortable avance. Et là aussi, le verdict a été unanime: il n’y a aucune preuve de fraude lors des élections de 2020, et certainement pas au Nevada.
La base républicaine à l’écoute de Trump
Les 50 États américains, ainsi que le District de Columbia, ont déjà certifié les résultats de l’élection, ce qui signifie qu’ils désigneront officiellement Joe Biden en tant que président élu. Des certifications que Donald Trump a également décidé d’attaquer. En Arizona, le président républicain a tenté de renverser la situation, sans succès. En Géorgie, une affaire similaire était également en cours, mais le juge l’a déclarée irrecevable.
Mais malgré les décisions de justice, la base républicaine reste très réceptive au flux incessant des accusations de fraude formulées par Donald Trump. Selon un récent sondage, à peine 13% des électeurs républicains estiment qu’il n’y a pas eu de fraude lors des élections. Et seulement 18% d’entre eux sont prêts à accepter le résultat du scrutin
https://fr.businessam.be/malgre-55-revers-juridiques-trump-lance-une-ultime-offensive-avec-laide-de-18-etats-republicains/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_astrazeneca_et_la_russie_combinent_leurs_vaccins_france_les_remontees_mecaniques_ouvertes_en_janvier_en_suede_la_situation_est_hors_de_controle&utm_term=2020-12-11
Écrit par : Allusion | 12/12/2020
"Trump et la dictature du moi" par Sylvain Rakotoarison
« Fort d’un appui que n’avaient point ses prédécesseurs, il foule aux pieds ses ennemis personnels partout où il les trouve, avec une facilité qu’aucun Président n’a rencontrée ; il prend sous sa responsabilité des mesures que nul n’aurait jamais avant lui osé prendre ; il lui arrive même de traiter la représentation nationale avec une sorte de dédain presque insultant. » (Tocqueville, 1840)...
https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/capitole-trump-et-la-dictature-du-230153
Écrit par : Allusion | 13/01/2021
Le drôle de retour de l’individualisme (A paru dans Libération, le 21 mars 1988, en page 6)
Il y a dix ans, dans un ouvrage intitulé The Origins of English Individualism (1978), Alan Macfarlane, historien britannique, apportait comme preuve d’une origine précoce à l’individualisme bien connu de ses concitoyens, la fréquence des ventes de terre entre paysans à la fin du Moyen Age. Pour lui ces nombreuses transactions reflétaient l’esprit indépendant d’un chef d’entreprise rural qui cessait alors d’être un paysan pour devenir historiquement un entrepreneur. Depuis, les travaux des collègues de Macfarlane (Hilton, Dyer, Razi, Smith) ont révélé que la cause principale de ces ventes répétées était la dépendance étroite existant entre la taille d’une ferme économiquement viable et la capacité de travail de l’équipe qui la fait produire, c’est-à-dire, essentiellement, la famille.
Ainsi, ces ventes et ces achats ne reflétaient pas le fier esprit de décision d’un paysan, que l’on imagine en effet la tête près du bonnet, mais sa subordination sinistrement étroite à une réalité économique très dure à ses sujets : par la bouche du paysan, c’était la terre qui parlait, et ce qui peut apparaître rétrospectivement comme le bon vouloir d’un fermier n’était en fait que son effacement complet devant une Loi d’Airain. Le jeune Marx avait compris dans quel sens opèrent les lois de l’économie qui écrivait que « le bénéficiaire du majorat, le fils premier-né, appartient à la terre. Elle en hérite » (Manuscrits de 1844).
L’erreur de lecture de Macfarlane doit être méditée quand on lit ici et là que la crise économique permet à l’individualisme de refleurir. Individualisme au sens de débrouillardise joyeuse et sans contraintes ? Ou au contraire individualisme au sens d’un « raccourcissement de la laisse qui nous tient », au sens de « soumission redevenue plus étroite à une économie redevenue plus hargneuse » ?
L’individualisme est inscrit dans nos cultures européennes et dans nos sociétés d’une façon bien précise : aussi loin que remonte (la fin de la XIIè dynastie égyptienne, il y a quatre mille ans) l’histoire connue de l’organisation sociale dans notre culture européo-méditerranéenne, on rencontre toujours des systèmes qui identifient la personne, unité des systèmes sociaux, à l’individu humain. C’est une chose qui nous paraît à tort aller de soi puisque pratiquement toutes les autres cultures ont fait un choix différent : là, la personne correspond à une collectivité que l’on appelle famille, clan ou encore d’autres noms, et l’individu n’existe comme personne qu’en tant que dépositaire d’une fraction « redistribuée » de la personnalité du groupe dont il est un des éléments. Ceci vaut pour l’Afrique sub-saharienne, les Amériques amérindiennes, l’Extrême-Orient, le Pacifique : seuls les dignitaires du plus haut rang et leurs proches y acquéraient une personnalité identifiée comme chez nous à un individu unique. On a pu lire récemment dans les colonnes de Libération que les élections coréennes allaient exprimer le poids respectif des trois principaux clans du pays : ce qu’elles firent en effet.
Le choix culturel opéré chez nous (depuis Dieu sait quand), qu’un individu égale une personne, est celui qui offre le moins de résistance à la création de grands États : tout quiconque est né à l’intérieur du périmètre dit « La France », est citoyen de « La France », nous dit la Loi du Sol, récemment très médiatiquement réévaluée. Au contraire l’histoire, le plus souvent courte, des états africains précoloniaux nous montre des confédérations de familles sans limites géographiques précises prêtes à se défaire à tout moment selon les lignes de clivage naturelles de ces ensembles familiaux. Pour briser la logique familiale au bénéfice du service de l’État, la Chine imagina, elle, un système complexe d’examens qui identifièrent désormais un individu à ses mérites propres et non plus à son appartenance clanique.
Ce dont nous avons hérité du fait de ce choix ancien fait chez nous d’une identification de l’individu et de la personne, c’est d’un système qui autorise la dispersion maximale des effets de la pression économique ; ce ne sont pas des vastes collectivités familiales qui en bénéficient ou le plus souvent en souffrent : ce sont chez nous des individus. Bien entendu, cet effet de dispersion ne s’exerçait pas pleinement sur ces paysans qui étaient condamnés à subir la loi économique sous sa forme la plus crue (puisque c’était la terre qui héritait des hommes et sacrifiait d’un cœur léger ceux qui par les aléas de la démographie constituaient un excédent), et l’on peut parfois parcourir sur plusieurs siècles l’histoire d’une ferme et la retrouver toujours semblable à elle-même : jusqu’au prénom du fermier qui se transmet, dans certaines régions, de père en fils. C’est dans les villes que les nouvelles recrues cessèrent, pour la première fois, d’enfiler nécessairement les bottes de leurs pères et se virent forcées d’ajuster leurs stratégies à un marché de l’emploi désormais mouvant et qui manifestait son horreur du vide. Il ne s’agit plus seulement pour un fils marchant sur les traces de ses aïeux de réinventer le même savoir à la même place : il lui fallut dorénavant créer la stratégie qui lui permette de se retrouver à point nommé à l’endroit précis où du travail s’achetait et où un savoir nouveau s’inventait de toutes pièces. Les révolutions agricoles et industrielles impliquèrent des déplacements de masse : aujourd’hui, tout le monde aux champs ! demain, tout le monde à la forge ! après-demain, retour aux champs ! Dans la région de Saint-Nazaire on vit ainsi les particuliers quitter leurs salines pour les chantiers de construction navale, puis, retour brutal aux marais. Aujourd’hui, les jeunes reviennent à la pêche, qui manquait de bras jusqu’à récemment !
« L’individualisme est de retour avec la crise », nous dit-on, sur un ton qui laisse entendre qu’une bonne nouvelle vient heureusement en compenser une mauvaise. Souvenons-nous du prétendu individualisme paysan du Moyen Age : le possédé « chevauché » par un esprit semble lui aussi n’agir qu’à sa guise. Notre système social s’est construit de telle manière que le malheur économique s’abatte sur des individus isolés : il ne s’amortit pas chez nous dans le parcours des longs réseaux de la personnalité familiale ; dès lors, il tend à l’invisibilité. Le retour de la démerde individuelle de celui qui sent les flammes à son dos signifie que la Loi d’Airain s’exerce à nouveau avec force et qu’avec chaque Bibi Fricotin dont parleront les médias naissent cent autres Jean Valjean dont ils n’auront rien à dire.
L’individualisme et la crise sont de retour : n’y aurait-il là hélas qu’une seule et mauvaise nouvelle ?
https://www.pauljorion.com/blog/2021/01/15/le-drole-de-retour-de-lindividualisme-1988/comment-page-1/#comment-833780
Écrit par : Allusion | 16/01/2021
LE DRÔLE DE RETOUR DE L’INDIVIDUALISME (PAUL JORION)
A paru dans Libération, le 21 mars 1988, en page 6
Il y a dix ans, dans un ouvrage intitulé The Origins of English Individualism (1978), Alan Macfarlane, historien britannique, apportait comme preuve d’une origine précoce à l’individualisme bien connu de ses concitoyens, la fréquence des ventes de terre entre paysans à la fin du Moyen Age. Pour lui ces nombreuses transactions reflétaient l’esprit indépendant d’un chef d’entreprise rural qui cessait alors d’être un paysan pour devenir historiquement un entrepreneur. Depuis, les travaux des collègues de Macfarlane (Hilton, Dyer, Razi, Smith) ont révélé que la cause principale de ces ventes répétées était la dépendance étroite existant entre la taille d’une ferme économiquement viable et la capacité de travail de l’équipe qui la fait produire, c’est-à-dire, essentiellement, la famille.
Ainsi, ces ventes et ces achats ne reflétaient pas le fier esprit de décision d’un paysan, que l’on imagine en effet la tête près du bonnet, mais sa subordination sinistrement étroite à une réalité économique très dure à ses sujets : par la bouche du paysan, c’était la terre qui parlait, et ce qui peut apparaître rétrospectivement comme le bon vouloir d’un fermier n’était en fait que son effacement complet devant une Loi d’Airain. Le jeune Marx avait compris dans quel sens opèrent les lois de l’économie qui écrivait que « le bénéficiaire du majorat, le fils premier-né, appartient à la terre. Elle en hérite » (Manuscrits de 1844).
L’erreur de lecture de Macfarlane doit être méditée quand on lit ici et là que la crise économique permet à l’individualisme de refleurir. Individualisme au sens de débrouillardise joyeuse et sans contraintes ? Ou au contraire individualisme au sens d’un « raccourcissement de la laisse qui nous tient », au sens de « soumission redevenue plus étroite à une économie redevenue plus hargneuse » ?
L’individualisme est inscrit dans nos cultures européennes et dans nos sociétés d’une façon bien précise : aussi loin que remonte (la fin de la XIIè dynastie égyptienne, il y a quatre mille ans) l’histoire connue de l’organisation sociale dans notre culture européo-méditerranéenne, on rencontre toujours des systèmes qui identifient la personne, unité des systèmes sociaux, à l’individu humain. C’est une chose qui nous paraît à tort aller de soi puisque pratiquement toutes les autres cultures ont fait un choix différent : là, la personne correspond à une collectivité que l’on appelle famille, clan ou encore d’autres noms, et l’individu n’existe comme personne qu’en tant que dépositaire d’une fraction « redistribuée » de la personnalité du groupe dont il est un des éléments. Ceci vaut pour l’Afrique sub-saharienne, les Amériques amérindiennes, l’Extrême-Orient, le Pacifique : seuls les dignitaires du plus haut rang et leurs proches y acquéraient une personnalité identifiée comme chez nous à un individu unique. On a pu lire récemment dans les colonnes de Libération que les élections coréennes allaient exprimer le poids respectif des trois principaux clans du pays : ce qu’elles firent en effet.
Le choix culturel opéré chez nous (depuis Dieu sait quand), qu’un individu égale une personnee, est celui qui offre le moins de résistance à la création de grands États : tout quiconque est né à l’intérieur du périmètre dit « La France », est citoyen de « La France », nous dit la Loi du Sol, récemment très médiatiquement réévaluée. Au contraire l’histoire, le plus souvent courte, des états africains précoloniaux nous montre des confédérations de familles sans limites géographiques précises prêtes à se défaire à tout moment selon les lignes de clivage naturelles de ces ensembles familiaux. Pour briser la logique familiale au bénéfice du service de l’État, la Chine imagina, elle, un système complexe d’examens qui identifièrent désormais un individu à ses mérites propres et non plus à son appartenance clanique.
Ce dont nous avons hérité du fait de ce choix ancien fait chez nous d’une identification de l’individu et de la personne, c’est d’un système qui autorise la dispersion maximale des effets de la pression économique ; ce ne sont pas des vastes collectivités familiales qui en bénéficient ou le plus souvent en souffrent : ce sont chez nous des individus. Bien entendu, cet effet de dispersion ne s’exerçait pas pleinement sur ces paysans qui étaient condamnés à subir la loi économique sous sa forme la plus crue (puisque c’était la terre qui héritait des hommes et sacrifiait d’un cœur léger ceux qui par les aléas de la démographie constituaient un excédent), et l’on peut parfois parcourir sur plusieurs siècles l’histoire d’une ferme et la retrouver toujours semblable à elle-même : jusqu’au prénom du fermier qui se transmet, dans certaines régions, de père en fils. C’est dans les villes que les nouvelles recrues cessèrent, pour la première fois, d’enfiler nécessairement les bottes de leurs pères et se virent forcées d’ajuster leurs stratégies à un marché de l’emploi désormais mouvant et qui manifestait son horreur du vide. Il ne s’agit plus seulement pour un fils marchant sur les traces de ses aïeux de réinventer le même savoir à la même place : il lui fallut dorénavant créer la stratégie qui lui permette de se retrouver à point nommé à l’endroit précis où du travail s’achetait et où un savoir nouveau s’inventait de toutes pièces. Les révolutions agricoles et industrielles impliquèrent des déplacements de masse : aujourd’hui, tout le monde aux champs ! demain, tout le monde à la forge ! après-demain, retour aux champs ! Dans la région de Saint-Nazaire on vit ainsi les particuliers quitter leurs salines pour les chantiers de construction navale, puis, retour brutal aux marais. Aujourd’hui, les jeunes reviennent à la pêche, qui manquait de bras jusqu’à récemment !
« L’individualisme est de retour avec la crise », nous dit-on, sur un ton qui laisse entendre qu’une bonne nouvelle vient heureusement en compenser une mauvaise. Souvenons-nous du prétendu individualisme paysan du Moyen Age : le possédé « chevauché » par un esprit semble lui aussi n’agir qu’à sa guise. Notre système social s’est construit de telle manière que le malheur économique s’abatte sur des individus isolés : il ne s’amortit pas chez nous dans le parcours des longs réseaux de la personnalité familiale ; dès lors, il tend à l’invisibilité. Le retour de la démerde individuelle de celui qui sent les flammes à son dos signifie que la Loi d’Airain s’exerce à nouveau avec force et qu’avec chaque Bibi Fricotin dont parleront les médias naissent cent autres Jean Valjean dont ils n’auront rien à dire.
L’individualisme et la crise sont de retour : n’y aurait-il là hélas qu’une seule et mauvaise nouvelle ?
https://www.pauljorion.com/blog/2021/01/15/le-drole-de-retour-de-lindividualisme-1988/comment-page-1/
Écrit par : Allusion | 16/01/2021