02/11/2007
Point mort
Une fois n'est pas coutume, je me lance dans le "morbide". Non, ne me quittez pas. Le magazine "Science et vie" du mois d'août 2006 a initié ma réflexion à l'époque. Alors, pardonnez-moi, car je n'ai pas péché et la balade ne sera pas nécessairement triste.
Nous avons eu comme d'habitude en cascade Halloween, la Toussaint et le jour des morts. N'était-ce pas le moment de faire sortir ce papier ?
Jacques Brel chantait à son époque : "Mourir cela n'est rien. Mourir la belle affaire. Mais, vieillir".
Etudier la mort comme se le proposait "Sciences et vie", n'est pas chose aisée. On sait d'où on vient, mais alors savoir où l'on va ? Personne n'en est revenu vraiment de cet espace-temps sans rémission. Le magazine se proposait de contourner le problème sous l'angle de la vie dans son entrée en matière.
Cela me rappelle, l'interview d'une dame d'un âge certain très perspicace et pleine d'humour, qui répondait à la constatation d'un journaliste :
- "Vous êtes apparemment en pleine forme, chère Madame".
- "Peut-être, mais je suis tout de même plus près de grand trou, que du petit d'où je suis sorti".
Que veut dire ce passage d'un état plein de mouvement à celui du calme plat ?
La religion n'a pas manqué d'y apporter "sa" vérité et "son" pourquoi. Et pourtant.
La "fête" de la Toussaint au 1er novembre, vient de s'échapper en nous le rappelant par les visites aux cimetières même si les morts, eux-mêmes, auraient peut-être le lendemain pour être célébrés.
Chacun à son tour comme à confesse, est confronté avec le problème de prononcer l'"au revoir" final. Le jeune n'y pense pas malgré que plane toujours l'épée de Damoclès de la maladie ou de l'accident malheureux au-dessus de sa tête. L'aîné, au plus il avance en âge se posera des questions plus précises devant ce mur qui se rapproche à trop grands pas.
Le dernier souffle, le néant fascinent et font peur à celui qui n'a pas de foi et de convictions transcendantales.
Céder la place au suivant avec un héritage en "récompense" à l'avantage de celui-ci pousse la justice et la science à en définir les frontières de manière la plus précise possible.
Mais, qu'entend-on au niveau scientifique par mort cérébrale puisque le cœur n'est plus de rigueur pour affirmer le "passage" ?
Quels sont les critères qui permettent de "fermer le couvercle" ?
Les points de "non-retour" que la Science se permet d'avancer pour délimiter le "vital" sont la respiration, le sang qui voyage dans les veines, purgé et oxygéné par le cœur, le cerveau qui donne son avis sans discussion après ses observations.
Trois minutes suffisent après l'arrêt cardiaque pour que le cerveau, qui décline cette fin de non-recevoir, se détruit de manière irréversible par manque d'oxygène.
Processus bien connu, maîtrisé au mieux des possibilités de la médecine. Enrayer le déroulement inéluctable et l'interrompre au plus vite a toujours été l'objectif de la médecine. Les moyens techniques de repérage et de correction du phénomène existent depuis un demi-siècle.
Le respirateur artificiel a apporté son soutien pour contrer le fil du temps et sa contribution surtout pour ne pas le briser.
Le pouls, le coup de dents du croque-mort dans le pied du mort, la condensation de la respiration sur le miroir n'ont plus "le charme d'antan" pour déclarer la fin de l'homme sur la civière.
L'état du cerveau et les détériorations irréversibles qu'il a subit sont plus dans l'air du temps pour affirmer la cadavérisation du sujet. L'électro Cardio est de plus en plus remplacé par son homologue électro Encephalo.
Le coma n'est pas non plus le point final. Les comateux ont, de multiples fois, présenté une réactivité notoire.
La complexité est bien plus grande qu'il n'y parait.
Chacun est toujours surpris que l'autre passe de vie à trépas. Personne ne veut croire à l'inexorable mort. Alors pour soi ?
Etre sauvé in extremis n'est pas rarissime. Ce purgatoire peut très bien redescendre le "mal" heureux sur une terre bien ferme et cela après de longs mois, voire des années (Sharon en Israël n'en est qu'un exemple récent) après maladies ou sévices subis par ce corps victime des aléas de la vie.
Comme on ne sait rien de l'après, s'attacher à l'avant et à son changement progressif donne une approche sensée.
L'acharnement thérapeutique est la limite à ne pas franchir. Le reste est permis sinon obligatoire pour suivre les principes de l'ordre médical. Un état végétatif est pourtant déclaré comme insoutenable moralement. Après trois mois et au pire un an après un traumatisme, cet état de non conscience n'est plus facilement justifiable. Les diagnostiques ne sont pas exempts d'erreur mais il faut raison garder.
Les règles qui déterminent le moment fatidique est dépendant du pays et des législations en vigueur.
Mais dans la pratique, il y a beaucoup d'éléments à prendre en considération. Les suites de la mort sont parfois troublantes dans le monde resté vivant. N'avez-vous jamais remarqué qu'il y ait beaucoup moins de déclarations de décès pendant le week-end ou en fin de mois ? De plus, il y a un intérêt à connaître l'heure précise de cet abandon de la vie. Pour en trouver la raison, on touche un domaine sensible de l'héritage. Les banques sont fermées pendant le week-end, non ? De plus, un mois de pension en plus, ça compte... Savoir, qui a pris le premier ticket de sortie est d'une importance capitale pour les "toujours en place".
Trop peu "populaire", la taxe sur la mort par les droits de succession semble aller dans la voie d'une réduction. Les pays anglo-saxons sont les initiateurs. La Belgique est un peu à la traîne ou à vitesses variables dues aux compétences régionales.
"Un quart d'heure avant sa mort, il vivait encore" déclarait, innocemment, Bernard de la Monnoye en parlant de La Palisse.
Non, vraiment, ce n'est pas de la petite bière, la mise en bière, après la mort !
Une régénération des fonctions vitales n'est pas de la science-fiction. C'est seulement d'une résurrection dans le langage des gens de foi dont on parle alors.
La transition vers l'"autre horizon" est en effet une mise entre parenthèses le temps nécessaire à la "régénération" pour ceux qui y croient.
Mais, pourquoi mourir ?
On pourrait dire sans trop se tromper que c'est inscrit dans les gènes et l'évolution.
"Un bébé n'est-il pas un condamné à mort ? " remarquait cyniquement ou placidement quelqu'un.
Les cellules sont programmées pour céder la place à d'autres et respecter un équilibre naturel entre ce qui doit être ou ne plus être. La mort n'est pas réellement programmée dans nos cellules mais est présente et intégrée en potentialité.
L'apoptose, la nécrose, l'autophagie, les télomères en dégénérescence sont les arguments, les catalyseurs, acteurs de la mort. La conception est suivie d'un suicide collectif des cellules après un temps normal nécessaire pour permettre la reproduction et la succession de l'espèce. L'apoptose, la dégénérescence naturelle des cellules pose le concept représentant les cellules qui en se divisant précipitent leur fin.
L'ADN subit des changements en neutralisant des enzymes de maintien à un rythme automatique.
La sénescence est le côté négatif du processus d'annihilation. La gériatrie, la méthodologie médicale pour contrer une perte de mobilité et de l'esprit. Les radicaux libres jouent également un rôle important de trouble-fête dans cette mutation par l'usure de l'ensemble.
La mort est là seulement pour sauver la vie et ne pas nuire à la reproduction. L'évolution sera son véhicule. C'est tout le prix à payer.
Ceux qui ont frôlé la mort et qui en réchappent en se souvenant de ce moment, y voit le plus souvent comme un long tunnel avec une lumière au fond qui aveugle. Le NDE (en anglais : "Near Death Experience") ou l'EMI (en français Expérience de Mort Imminente) est étudié très sérieusement scientifiquement et semble être expliqué par un passage du rêve à la réalité, une conscience modifiée et d'une persistance rétinienne, énigmatique, captée par le cortex cérébral.
Le livre "L'après-vie existe" du Dr Jean-Jacques Charbonnier, en témoin éclairé, en parle de cet étonnant voyage dans l'au-delà. Anesthésiste, loin d'être farfelu, de la région de Toulouse, il raconte ce qu'il a vécu. Lors de ces expériences, toujours la même séquence événementielle, indépendamment de la culture, de la religion et de la philosophie de la personne : la sortie du corps, une impression de bien-être extraordinaire, le tunnel et la lumière au bout. Le roman de Marc Levy y touche avec originalité "Et si c'était vrai". A cette extrémité, des effets paranormaux se produisent: la précognition (deviner le futur proche) et la rétro cognition (vision de la vie passée en accéléré) en parfaite télépathie avec son entourage.
Au retour, une fois le point de non-retour franchi, des pensées arrivent très claires à ces voyageurs de l'impossible. Le comble est que l'état comateux est tellement confortable que l'envie d'en revenir n'est pas automatique et demande une motivation. Le paranormal perdra peut-être sa particule "para" dans le futur. Sans ajouter une "couche religieuse", rien ne prouve que la "vie" s'arrêterait après la mort. La "carrosserie" de notre corps serait-elle dissociable du reste dans la longueur de vie ? Ambitieuse rêverie qui ne fait pourtant plus rire les autres médecins.
Aux enfants, on explique ce passage par le fait que cet homme étendu sur le lit aurait oublié de respirer.
Des romans de science-fiction n'ont pas manqué pour inspirer une vision de ce qui se passerait si notre monde s'épaississait de couches de plus en plus nombreuses de population dont l'âge ne progresserait plus mais qui continueraient toujours à procréer.
L'eau de jouvence ne permettra jamais rien de plus que de mettre un baume ou un masque filtrant (ce qu'elle fait très bien, photos à l'appui) sur les affres des heures, des jours et des années.
Mais, c'est une des plus grandes différences aussi entre l'animal et l'homme. L'animal se protège et se défend pour conserver la vie par instinct de conservation, il n'en connaît pas les limites. L'homme, lui, se prépare très vite au grand voyage tout au long de sa vie en parfaite connaissance de cause. Les assurances vies ne sont qu'un exemple du tableau "sombre" mais bien "réel" qui témoignent de cette reconnaissance.
N'est-ce pas une chance qui nous est offerte ?
Ne pas perdre son temps en balivernes, en mauvaises appréciations de ce qui est important. Voilà une réflexion sensée.
Faut-il avoir peur de mourir, même si c'est intuitif et d'instinct naturel ?
Il faut se rappeler que ce passage est là parce que tout a une fin, tout simplement.
Si l'on rappelle ce que nous farcissent les religions, de ce qu'en leur nom, certains en poussent d'autres à faire le pas décisif, pour constater lors de cette fin, qu'il n'y aurait rien, on pourrait penser que ce serait une fameuse arnaque.
Mais, enfoiré, je ne pouvais vous laisser sur une note aussi paisible et si peu originale.
Alors, allons-y, changeons de registre. Devant le bout de chemin, encore une fois, pourquoi trembler ? Ne serait-ce pas peine et temps perdus quand on pense aux Mayas, ces grands astronomes, ces grands mathématiciens avant l'heure. Je parlais d'eux dans "Mailles à partir avec les Mayas". Dans leurs calculs d'extrapolation savante, les Mayas, grands sages, avaient calculé la fin du monde le 21 décembre 2012 représentant la fin d'un cycle de 26.000 ans et l'arrivée d'une grande Transition vers l'âge Itza.
Si cela était vrai ? Pas trop de peur à avoir. Ils connaissaient les cycles et un cycle en cache toujours un autre. Quand, on reconnaît enfin que l'homme a fait "quelques" erreurs de jugement dans son environnement et ses manières très autodestructrices...
Il faudrait diablement se dépêcher d'en profiter un fameux brin car cette date, ce n'est vraiment pas très loin. Non?
Et puis, encore "non", il faudra surtout penser à contrecarrer cette prédilection.
Le début de novembre au Mexique, la mort est une véritable fête pendant laquelle on va manger avec les morts.. Il faut dire que le cimetière mexicain a beaucoup plus de couleurs que de ce côté de l'Atlantique..
Halloween, Hallo Ween, es-tu encore là ? Peux-tu revenir encore quelques temps et nous faire peur comme tu sais si bien le faire pour s'éclater de rire ensuite ?
Les parents sont couchés.
Mourir de rire ? Au moins, ce ne serait pas mourir pour rien.
L'enfoiré,
Un article d'un collègue blogueur: 'Vivre avec la mort". et un autre
Citations:
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"Mort à jamais ? Qui peut le dire ?", Marcel Proust
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"Les miroirs sont les portes par lesquelles la Mort va et vient.", Jean Cocteau
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"Mort, la seule de mes aventures que je ne commenterai pas.", François Mauriac
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"Mort. Etat instantané, sans passé ni avenir. Indispensable pour l'accès à l'éternité.", Simone Veil
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Commentaires
Guy,
impossible de te joindre, trés juste on ne peut être au fouir et au moulin. Alors vous bloggueurs Belges et d'ailleurs, venez saluer l'ARTISTE TRAVAILLANT SANS FILET...
Un article qui mérite celà et bien plus un peu d'humour dans ce monde de brûtes.
Merci à toi Guy, l'enfoiré de nous avoir fait pleurer et surtout rire avec ta face de miroir que tu sais ho combien ouvrir. Allez poursuit on t'attend, tu as fait ton jogging ce matin, je peux avoir encore des photos Bruxelles au souffle contre des frittes DE RIRES........?
Le Panda.
Écrit par : LE PANDA | 03/11/2007
Répondre à ce commentaireSalut Le Panda,
Ce n'est pas un article envoyé par procuration, n'aie crainte.
L'article "Mais qu'est-ce qu'un _apide?" je l'ai lancé à un mauvais moment sur Le Panda.
Mais il faut savoir qu'un pensionné en a plein de ses "mauvais moments".
Je ne suis pas toujours là dans un temps "x" mais j'y serai toujours à un moment "y" et dans le même espace. Les photos, oui, je suis pour. Partager ses envies et ses attirances cela a toujours été ma manière de "travailler" (drôle de mot en ce qui me concerne)
Écrit par : L'enfoiré | 04/11/2007
Répondre à ce commentaireBien, bon miammmm
pas de bla-bla et à l'action du clic-clac pas du lit clip-clac, mais je sais que tu es Belge , mais tu as compris? Non?
Un détail de laitage pour mésieur?**
Le Panda
Écrit par : LE PANDA | 04/11/2007
Répondre à ce commentaireBon. On va essayer.
Je ne sais si tu as lu ma dernière bafouille chez Philipakkos dans son article sur le "Dopage sportif, en finir avec l'hypocrisie". Je l'introduit ici.
"T’es-tu déjà demandé si derrière les articles d’AV, s’il n’y avait quelques commentateurs qui se choutaient ? Je suis tout bonnement ébloui de lire des commentaires qui se prêtent au jeu dans les petites heures très matinales. Bien sûr, il n’y a pas les mêmes heures sur toutes les longitudes, mais cela laisse rêveur.
...
Vive l’amateurisme vrai. Celui qui sait s’arrêter en chemin. Le joggitourisme, je conseille. Au moins, on sait à qui cela profite."
Addicte, on ne pense jamais ne pas l'être et pourtant.
L'enfoiré diurne,
Écrit par : L'enfoiré | 04/11/2007
Répondre à ce commentaireDécidemment, tu les fera toutes y compris dans le dopage....AGV pour moi c'est de l'intox crapuleuse que nous avons avalés!!!!!
merci de lire l'e-mail en privé que je viens de t'envoyer si tu le veux, ho paron chef j'ai glissé et j'ai faim, quelques frittes missieu_
Le Panda
Écrit par : LE PANDA | 04/11/2007
Répondre à ce commentaireDans le sujet
"Des enterrements écologiques pour préserver l’environnement ?"
http://www.econo-ecolo.org/spip.php?breve204
Écrit par : mots... | 28/11/2007
Répondre à ce commentaire'La mort est une illusion'
Le scientifique nord-américain de la Wake Forest School of Medicine de Caroline du Nord, Roberto Lanza, affirme détenir des preuves définitives qui démontrent que la vie après la mort existe bel et bien. Lanza estime, en outre, que la mort, d’une certaine manière, n’existe pas telle que nous la concevons.
Après la mort de son vieil ami Michel Besso, Albert Einstein dit : « Voilà qu’il m’a précédé de peu, en quittant ce monde étrange. Cela ne signifie rien. Pour nous, physiciens dans l’âme, cette séparation entre passé, présent et avenir, ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit-elle ». De nouvelles preuves suggèrent qu’Einstein avait raison, déclare Roberto Lanza dans un billet publié sur son site et cité par le quotidien britannique The Independent.
Pour Roberto Lanza, il existe bien une vie après la mort et les preuves se trouvent dans la physique quantique, principalement dans le biocentrisme. Selon le scientifique, le concept de mort n’est que le simple fruit de notre conscience. « La mort n’est qu’une illusion ». « Nous croyons à la mort parce que l’on nous a appris que nous mourions ». Pour le biocentrisme, l’univers existe seulement parce que l’individu a conscience de celui-ci - la vie et la biologie sont au cœur de cette réalité – et crée à son tour cet univers. L’univers en lui-même ne crée pas la vie. Cette théorie s’applique également aux concepts de temps et d’espace qui sont, selon Lanza, « tout simplement des instruments de notre imagination ».
Le concept de mort tel que nous le connaissons ne peut exister dans un sens réel et il n’y a pas de véritables frontières pour définir celui-ci. « L’idée de mort n’existe que dans nos esprits et nous y croyons parce que nous l’associons a notre corps physique et que nous savons que celui-ci est amené à disparaître », estime Lanza. Le biocentrisme, pour Lanza, se rapproche de la théorie, développée par la physique théorique, selon laquelle il existe plusieurs univers parallèles. Ainsi, tout ce qui pourrait avoir lieu maintenant est supposé se produire en même temps au sein de multiples univers, explique Lanza. Une fois que nous commençons à remettre en question nos concepts du temps et de la conscience, les alternatives sont énormes et celles-ci pourraient altérer la vision du monde que nous avons depuis le 15e siècle.
Pour illustrer sa théorie, Lanza a recours à l’expérience physique des fentes de Young. Cette expérience fut réalisée pour la première fois par Thomas Young en 1801. Elle illustre la dualité onde-particule et prouve que le comportement d’une particule peut être modifié par la perception qu’une personne a de lui. Les interférences montrent que la matière présente un comportement ondulatoire, mais la façon dont elles sont détectées montre son comportement particulaire. En d’autres mots, lorsque les scientifiques observent la manière dont une particule passe à travers deux fentes, celle-ci agit comme une balle qui traverse une fente unique, dans l’une ou dans l’autre. Lorsqu’il n’y a pas d’observation, la particule peut passer à travers deux fentes en même temps. Les scientifiques estiment que l’expérience des fentes de Young prouve que les particules peuvent agir comme deux entités distinctes dans le même temps, ce qui permet de contester les idées acceptées de longue date relative au temps et à la perception. « Comment une particule peut-elle changer son comportement selon qu’on la regarde ou pas ? », s’interroge Lanza. « La réponse est simple : la réalité est un processus qui implique votre conscience ».
« Le ciel que nous observons est bleu mais les cellules de notre cerveau pourraient être modifiées de façon à ce que le ciel soit perçu comme vert ou rouge. Avec un peu de génie génétique, nous pourrions probablement faire en sorte que tout ce qui est rouge vibre ou fasse du bruit. Vous pensez que le ciel est clair mais si les circuits de votre cerveau sont modifiés, il pourrait apparaître sombre. Bref, ce que vous voyez maintenant ne pourrait être présent sans votre conscience », explique encore le scientifique.
Comment cette théorie peut-elle affecter la vie après la mort ? Robert Lanza précise : « Lorsque nous mourrons, notre vie devient une fleur vivace qui recommence à fleurir dans le multivers (ensemble de tous les univers possibles). La vie est une aventure qui transcende notre façon de penser linéaire. Lorsque nous mourrons, cela ne se produit pas dans une matrice aléatoire telle une boule de billard mais au sein de la matrice incontournable de la vie ».
« Il existe un nombre infini d'univers et tout ce qui pourrait arriver se produit dans un univers. La mort n'existe pas au sens réel dans ces scénarios. Tous les univers possibles existent simultanément, indépendamment de ce qui se passe dans l'un d'eux ». « La mort n’existe pas dans un espace spatio-temporel. L’immortalité ne signifie pas une existence perpétuelle dans le temps mais réside entièrement hors du temps », expliquait en 2011 Roberto Lanza dans la revue Psychology Today.
Source : http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-mort-est-une-illusion&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 16/04/2014
Répondre à ce commentaireTransversale en parle "Vivre la mort"
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/214878984.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1265545688.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 28/10/2018
Répondre à ce commentaireDepuis toujours, la vie et la mort ont été perçues comme deux pôles opposés, l’un représentant l’énergie vitale et l’autre sa cessation. Mais une découverte scientifique récente vient bousculer cette vision traditionnelle. Les chercheurs explorent désormais un « troisième état », un phénomène mystérieux où les cellules continuent de fonctionner après la mort, offrant un pont fascinant entre la vie et la fin de celle-ci. Voyons ce que cette découverte pourrait signifier pour la biologie et la médecine.Traditionnellement, la mort est définie comme l’arrêt irréversible des fonctions vitales d’un organisme. Cependant, des études ont démontré que, bien que l’organisme soit cliniquement mort, certaines cellules continuent de vivre pendant un certain temps. Par exemple, lors de prélèvements d’organes pour des transplantations, les tissus et cellules restent viables pendant une période après le décès, permettant leur utilisation chez des receveurs. Cette observation suggère que la transition entre la vie et la mort n’est pas aussi nette qu’on le pensait, et que les cellules ont une capacité de survie post-mortem méconnue.Des chercheurs ont découvert que des cellules provenant d’organismes morts peuvent s’auto-organiser en structures multicellulaires fonctionnelles. Ces entités, bien que dérivées de cellules post-mortem, présentent des comportements et des fonctions inédites, remettant en question la distinction claire entre le vivant et le non-vivant. Cette auto-organisation post-mortem ouvre la voie à une meilleure compréhension des processus cellulaires et à la résilience biologique. Ces formes de vie multicellulaire inédites pourraient également offrir des opportunités dans le domaine de la bioingénierie.En 2020, une équipe de scientifiques a créé des xénobots, des structures formées à partir de cellules de peau d’embryons de grenouille. Ces xénobots sont capables de se déplacer, de transporter de petites charges et de se réparer après une blessure. Ils utilisent des cils, de minuscules structures ressemblant à des poils, pour se propulser, une fonction qu’ils ne remplissent pas dans leur environnement naturel. Ce phénomène démontre l’incroyable plasticité des cellules même après la mort de l’organisme d’origine.Un autre aspect fascinant des xénobots est leur capacité de réplication cinématique, où ils peuvent se reproduire en structurant des cellules voisines pour former de nouveaux xénobots. Contrairement aux organismes vivants traditionnels, cette reproduction ne repose pas sur la division cellulaire ou la croissance. Cette méthode de réplication ouvre des perspectives inédites pour la création de systèmes biologiques capables de s’autorépliquer sans intervention humaine.Les grenouilles ne sont pas les seules à avoir révélé ce potentiel. Les cellules pulmonaires humaines mortes peuvent s’organiser en structures multicellulaires appelées anthrobots. Ces anthrobots, bien que simples, sont capables de mouvements, de réparation et même de régénération de connexions neuronales. Cette découverte pourrait marquer un tournant dans le traitement des lésions nerveuses et des maladies dégénératives.La durée pendant laquelle les cellules restent viables après la mort varie selon les espèces et les conditions environnementales. Certaines cellules musculaires ont été régénérées plusieurs semaines après le décès, et chez les humains, les globules blancs peuvent rester actifs jusqu’à 86 heures post-mortem. Cette capacité à survivre pourrait être exploitée pour des avancées médicales et des recherches sur les limites biologiques.Une hypothèse clé pour expliquer ces phénomènes est l’utilisation de la bioélectricité par les cellules. Les signaux électriques produits par les membranes cellulaires pourraient permettre aux cellules de communiquer et de s’organiser même après la mort. Cette découverte pourrait transformer notre compréhension des systèmes biologiques et inspirer des technologies biomimétiques avancées.Ces découvertes ne sont pas simplement intrigantes ; elles portent également des promesses révolutionnaires pour la médecine régénérative. Par exemple, les xénobots et anthrobots pourraient être utilisés pour réparer des tissus, administrer des médicaments ciblés ou nettoyer des artères obstruées sans déclencher de réponse immunitaire. Ces innovations pourraient également être utilisées pour traiter des maladies chroniques telles que la fibrose kystique.Pour rassurer sur leurs usages, ces structures ont une durée de vie limitée, se dégradant naturellement après 4 à 6 semaines. Ce mécanisme de sécurité, surnommé « kill switch », garantit un contrôle total et élimine les risques de prolifération incontrôlée. Ces découvertes ne se limitent pas à des questions théoriques : elles redéfinissent les notions fondamentales de vie et de mort et ouvrent un champ illimité pour la biologie et la médecine. Ce « troisième état » redéfinit la biologie traditionnelle et offre une perspective fascinante sur ce que signifie réellement être vivant. Alors, jusqu’où ces découvertes nous mèneront-elles ? Les mystères de la vie et de la mort n’ont peut-être pas encore livré tous leurs secrets.
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https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/un-troisi%C3%A8me-%C3%A9tat-d-existence-entre-la-vie-et-la-mort-le-myst%C3%A8re-enfin-d%C3%A9voil%C3%A9-par-des-scientifiques/ss-AA1vRiCe?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=0e00b4b1bd494d8dbb5921447c7a2311&ei=10#image=1
Écrit par : Allusion | 14/12/2024
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