Ailleurs, c'est aussi chez moi (05/03/2025)

Capture d'écran 2025-02-18 183901.pngDepuis mai 2012, j'ai appris à connaitre Douglas Kennedy  par ses livres dont certains sont encore dans m bibliothèque. Le premier "L'homme qui voulait vivre sa vie" et que je reprenais dans mon billet "Le rêve américain vit-il encore?. Un billet qui m'avait obligé de faire suivre par "Entracte et anecdotes" tellement il y avait de préjugés vu à partir de France.

Ensuite, la lecture "La Symphonie du hasard" écrit en 3 volumes et "La poursuite du bonheur".

Ma bibliothèque étouffant quelque peu, les livres suivants, je les ai lu en prêt à partir de la bibliothèque.

"Et c'est ainsi que nous vivrons" confirmait mes impressions au sujet de ce qu'il allait advenir des Etats Unis. 

Dans "Ailleurs, chez moi", Douglas Kennedy continue son exploration d'une Amérique intérieure désunie pour raconter la richesse et les contradictions de son pays. Un pays capable des plus grandes prouesses mais aussi de faire les plus grandes erreurs d'appréciations des problèmes existentiels. Dans ce billet, je reprends les chapitres de son livre en concaténant quelques constatations personnelles sur ce pays où tout est possible. 

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1. Un serment d'allégeance à l'East Village

Doug avait un sentiment opposé avec une envie de réussir par les études pour exister. Ecole primaire au Nord de Manhattan résolument progressiste à 8 ans. Son allure diekensienne apprend vite mais tout en étant légèrement rebelle, dont il extrait à la fin de l'enfance dans recoin en donnant un aperçu du chaos du monde. L'attentat de JFK est ressenti comme événement majeur dans un pays auquel rien ne pouvait arriver. Les théories de Bobby Kennedy, de Martin Luther King  sont pourtant des conclusions logiques à la situation américaine dans laquelle les complots pullulent et germent en secret. Son père y voit un lien avec les Russes, les rouges, avec une allégeance avec Moscou, Doug est vu comme un beatnik qui reste New Yorkais. "The Irishman" reprentatif de l'époque


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2. L'argent, notre façon de marquer des points

A la Collegiate School for Boys grâce à d'excellentes notes suites aux test de compétences cognitives du moment qu'elles n'étaient pas standardisées. Des amitiés qui forment l'esprit et les différences de niveau de potentiels en dollars. Le schisme entre East Side, sûr, blanc et cossu et le West Side avec des quartiers chauds des Junkies avec Nord ghettoïsé et intello en provenance de milieux différents. Content de vivre à New York. Un premier voyage à 19 ans en dehors dy pays. Un prof célibataire, autoritaire et guindé enseignant la littérature. Introverti ou excentrique, Doug devient la cible des harcèlements. Une admiration pour les extravertis. Le Gilde Age de l'ère Reagan a bouleversé les habitudes de consommations trop faciles. Augmentation du coût de la vie. L'argent devenu une tristesse intrinsèque fait souffrir 

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3. Etre impopulaire par le conformisme

Le Collège Bowdoin divisée en trois fraternité.

  1. Les BCBG wasp, dénué de style et de fantaisie,
  2. Les abrutis machos
  3. Les athlètes fonceurs 

Doug ne supporte pas le coté du bourgeois privilégié. Il devient indépendant jusqu'à la rencontre avec le groupe "The House", décadent et transgressif dans une ambiance d'artistes, de fumeurs d'herbe tout en se pliant au conformisme comme réflexe lié dans un guet-apens caché. Son intime conviction reste d'accomplir n'importe quoi en y consacrant la doctrine de la force, du respect des règles, à être acclamé par des récompenses comme l'avait fait son grand-père. Les valeurs familiales, conservatrices infiltrées dans le Parti républicain des petits chefs d'entreprise restent pour freiner le libéralisme social et le multiculturalisme pour se fondre dans la masse tout en s'opposant à l'ostracisme, à la Cancel Culture, anti-establishment, enfermé dans une vie qu'on n'a pas désiré mais en se forçant à l'accepter. L'idée de base est d'avoir un enfant, un deuxième dans un couple. Doug quitte la ville et entame une descente en enfer dans la dépression. Il est considéré comme un snob débile en essayant de sortir du moule solitaire sans être au dessus des autres plus populaires des mondains. Plus tard, en 2004, les fraternités du Bowdoin dans lesquelles il a participé, étaient abolies. Après coup, On l'y détesterait parce qu'il en a échappé. Son livre "Lhomme qui voulait vivre sa vie" dans sa prise de recul avec le monde des villes, est probablement né de cette épisode de la vie de Doug.

Le concept de "Frontières" des Américains remonte aux origines des pèlerins. La Californie fondée 1830 grâce au chemin de fer de la Twenthy Century Limited  pour devenir la Terre promise (cf mon billet "Far West Dteams"). John Steinbeck a écrit la réalité de cette migration de riches. Le New Deal a été facilité en entrant dans un période de boom économique et d'expansionnisme à laquelle s'opposaient les "bohêmes" Jack Kerouac, Mariarty. Dans les villes, seuls la finance et la tech vivaient. En dehors, on survivait. Prendre la route devenait antidote. Les "Road movies" apportaient la rédemption avec l'objectif de revivre en traversant les Etats Unis par la Route 66. "Easy rider", "Bagdad Café", "Thelma et Louise" (qui vient de repassé sur notre télé samedi).

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4. Là-bas, le carnet de voyage

Tout redevient normal quand Doug fait le lien entre les grands espaces et le faible nombre de personnes qui les occupent dans le Wyoming à Freedom où l'on fabrique les meilleurs pistolets comme armes à feu en respect avec le deuxième amendement. A bord de son SUV Chevrolet en location, il a vécu la situation comme dans le film "Duel" avec un truck à l'arrière-train. 

 

L'affiche "In God we trust" lui a inspiré l'écriture de son livre "L'homme qui voulait vivre sa vie" et le film que la télé transporte à partir du cinéma de Hollywood dans la "Beat Generation" sous l'impulsion de Steve Allen


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5. Le pays favori de Dieu

Probablement, un des chapitres du livre le plus important pour Doug lors de la rencontre avec son ancien condisciple Dean à Bowdoin, après sa fuite à Dublin et à Londres pendant onze ans à la rencontre du monde de la finance pour les besoins de son livre "Combien ?". Dean avait muté après son mariage avec une évangéliste. L'évangélisme a une histoire faite de "Grands Réveils" des consciences constitué d'hystérie collective, de sorcellerie, de satanisme, dans les racines théocratiques et évangélistes.

Le premier "Grand réveil" remonte en 1628, lors de l'arrivée de colons puritains endurcis et fanatisés, les Massachusetts Bay Colony pour qui l'humain est abject impie et corrompu, une créature déchue, vénale et méprisante. Ce réveil devait faire honneur à l'éthique du travail acharné, assorti d'un piété irréprochable pour entrer dans le Royaume de Dieu. Les paroles des chefs religieux tels que John Winthrop faisaient loi en tant qu'interprètes directes du Tout-Puissant qui devaient juger avec une extrême sévérité le contrevenant devenant la victime courbée en avant, fouettée, attachée au pilori jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les procès ont des coûts contre la vie de nombreux innocents sous le couvert d'inculpations frauduleuses qui ainsi s'emparaient des terres du voisin.  

Le deuxième "Grand Réveil" se situe dans les années 1790 qui dénonçait avec violence la déconnexion des élites intellectuelles. 

Le troisième "Grand Réveil" se produisit au XIXème siècle à la suite  de la guerre de Sécession, en réveillant les prédicateurs dans un public avide de salut et l'Evangile social. La région "Bible Bent" a permis l'émergence de l'évangélisme chrétien, de sectes mineures comme la Science chrétienne ou les Témoins de Jéhovah dans une orthodoxies radicales et rigoristes qui menaçait la séparation de l'Eglise et de l'Etat, établie par les Pères fondateurs des Etats Unis qui contenait la liberté d'expression garantie. Cette vague d'évangélisme balaye depuis la vie américaine au cours des années suivantes en dictant des règles dogmatiques et en prenant de l'ampleur depuis l'ère Reagan.    

Le quatrième "Grand Réveil" des années 1950, a fait sortir l'opportuniste paranoïa Joseph McCarthy dans un climat de suspicion, de peur et de dénonciations pour sauver sa propre peau. Joseph Welch et Articus Finch ont mis fin à la démagogie de la haine. Jusqu'à la doctrine quaker. La déclaration de Winthrop a fait le reste.

Le cinquième "Grand Réveil" de la fin des années 1980 lors de l'arrivée se passa quand une vague d'évangélisme s'associa à la force motrice et à l'argent dans un style de vie heureux à condition d'en gagner beaucoup. La notion de compassion à l'égard des plus pauvres était tournée en ridicule comme des loosers et les GM winners qui n'avaient de compte à rendre qu'à Dieu (cf Le culte de la richesse") Ils prièrent dans l'enceinte des méga-églises qui détiennent une base de données contenant des renseignements sur tous ses membres pour s'assurer que chaque individu paye sa dime représentant souvent 10% du revenu. L'évangélisme américain s'appue sur la recherche du profit comme fondement de la hiérarchie ses membres comme arguments de ventes avec la foi d'atteindre la prospérité et la promesse de la vie éternelle, exploitée politiquement.Capture d'écran 2025-03-05 082739.png Peu importe que Trump son empire commercial comme un gangster, du moment que sa politique contienne l'interdiction de l'avortement, des mariages homosexuels et les contraceptions dans un fondamentalisme en tenant sa main gauche sur la Bible lors de son intromission. L'impiété du darwinisme fait ainsi face à la véracité du créationnisme.    

Dans quel pays autre du monde trouve-t-on des sectes aussi puissantes à la télé ? Pas étonnant que d'anciennes méthodes de vie comme les Amish acceptent des relations polyamoures ?  

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6. Le grand répertoire

Sans bucket list pour autant, Doug a une préférence pour le Vanguard Village, le Carnegie Hall du jazz.

Duke Ellington, Beny Goodman, Dave Brubek, Charles Mingus y jouaient même avec la consommation inspirante de l'alcool, de la drogue et du tabac, toutes des addictions qui les ont achevés.

De George Gershwin, la "Rhapsody in Blue", de l'opéra "Porgy and Bess" et du "Concerto en fa" alliant le jazz au classique restent dans sa mémoire.  

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7. Le rouge et le bleu

1968 a été une année mouvementée en Occident avec les soulèvements à Paris, à Londres, à Berlin et aux Etats Unis à cause de l'absurdité de la guerre du Vietnam, des assassinats de Bobby Kennedy et de Martin Luther King en mettant un frein aux rêves progressistes reflétés par le mouvement hippie volontairement non conformistes. Rupert Murdock, néo-conservateur a influencé la côte Est-Ouest en achetant la presse avec le concours des idées lucratives en éliminant l'éducation attribuée aux élites et via l'Alt-right. Richard Nixon avec le soutien de Kissinger, renaissait de ses cendres dans la mauvaise foi et la rancœur contre les conspirations et en courtisant les Etats Midwest, de l'Ouest en dehors des côtes Pacifique et de New York accusés d'être un monde pétri d'éducation et de supériorité des élites où Dieu n'était plus que folklore contre l'ordre moral. L'épisode du Covid-19 considéré comme un désagrément par Trump avec le vaccin, peu fiable. Capture d'écran 2025-03-05 091247.pngLa guerre idéologique s'est déclaré avec les antivax tout comme anti-avortement des Breithart News. La polarisation de la population créait un gap de plus en plus important. La visite de la ville Amarillo confirmait ces extrémismes, complexes, contradictoires et solidaires par son côté bon marché qui constituait le totalitarisme  l'Amérique d'aujourd'hui avec ses blocages du Congrès et du Sénat de gridlock, l'éducation et les livres en chute libre augmentant la ferveur du fan-club de Trump où l'on vote avec le carnet de chèques. La colère alliée à la méfiance vis-à-vis du gouvernement entrainent le chaos électoral, le succès des propositions radicales et en arrière-plan, la désintégration de tous consensus possibles. La crise financière de 2008 a fait triompher le démocratie d'Obama considérée comme une élite de snobs de l'Iva League". Il a été très supplanté par le Parti républicain. "L'America Rescue Plan" de Biden n'a pas contrer la tendance de l'Amérique profonde qui bascule progressivement dans le totalitarisme. "Epanouis-toi là où tu as été planté" pour résumer le rêve américain.    

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8. La fortune cookie

La Nouvelle-Orléans, ancienne colonie française vendue en 1803 a une réputation de millefeuille d'héritage gaulois, d'insouciance gothique sudiste et de débauche universelle où est né le jazz avec William, Faulkner et Capote. Métaphore du pays, considérée "Southern Décadente", elle organise une campagne contre les déviances sexuelles et pousse à la clandestinité que l'on efface dans le Garden District. New-York, la ville pressée, Los Angeles, dépendante des relations. Washington DC n'a jamais eu le statut d'Etat et n'a donc aucun représentant ni au Congrès ni au Sénat. Les winners sont les plus riches. La présidence de Franklin Delano Roosevelt a été la plus innovante et la plus audacieuse. Celle de Ronald Reagan qui a inventé le slogan "Make America Great Again", la plus appréciée.   

La démocratie américaine, au départ meilleur système semble teinté de nostalgie dans les classes moyennes. Pour Doug, la démocratie sociale et progressiste est le seul moyen d'aller de l'avant sans haine. 


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Réflexions du Miroir

La catégorie "Amérique" de mon site n'est pas mince. L'Amérique, faux rêves et vraies réalités" n'est pas une vue de l'esprit. Je suis allé aux Etats Unis. J'ai travaillé pendant près de 30 ans, avec eux et pour eux dans une multinationale américaine. Mais il y a déjà plus de 20 ans.

Avant cela, jeune informaticien, je pensais m'y expatrier. Pas partout mais dans une zone correspondant à mes objectifs liés au numérique en approchant de la Silicon Valley. La visite dees vidéos de  la Silicon Fucking Valley démontre que j'ai bien fait de ne pas partir là-bas. Si je l'avais fait, peut-être, serais-je devenu riche mais peut-être aussi, fou d'une passion de création.

L'âme profonde américaine n'est pas ce qu'un Européen peut imaginer en écoutant la radio ou en regardant la télé. Il faut aller sur place pour comprendre qu'il y a un océan entre nous. 

L'élection pour le 1er mandat de Trump m'avait fait écrire "Trump-moi ça?" et pour le 2ème "Re-Trump moi cela ?". Le fait que Trump est arrivé par deux fois à la présidence, ne m'a pas étonné. La sortie de l'union occidentale, le l'avais prédit dans ce billet "L'AmerExit".

Douglas Kennedy est américain avec un pied aux Etats Unis et un autre en Europe. C'est ce que j'apprécie le plus parmi les auteurs de réflexions politiques avec une critique constructive et pas partisane. C'est un démocrate convaincu.

Pour ne pas constitué une dictature, il faut une opposition à tous gouvernements. 39% des Américains sont déjà opposés à la politique tonitruante de Trump. Ce ne sont plus des alliances entre Etats mais des amitiés entre personnalités dirigeantes.

Dans son discours inaugural au Congrès, Donald Trump est revenu sur ses premières actions en tant président américain. Dans un discours fleuve, il promet devant le Congrès que son action « ne fait que commencer » sous les huées

Au niveau mondial, le multiculturalisme est mort né. La coalition récente entre les puissances nucléaires de la France et de l'Angleterre, malgré séparation du Brexit, a recréé une Europe dans l'urgence et l'obligation. Les dépenses militaires vont s'accroitre aux dépends des déficits à combler dans d'autres secteurs de l'activité. Les contrats entre Américains et Européens devront être réajustés même si plusieurs raccords entre eux ont une source en commun.

Cela me rappelle le billet "La stratégie du maillon faible" qui contenait le terrorisme, la situation grecque et l'Ukraine qu'il faudra réactualiser.

Dans l'histoire des Etats Unis, le nombre de présidents républicains (19) et de présidents démocrates (16) semble égaux, mais les plus appréciés pendant leur mandat sont républicains. 

Dans son nouveau livre, "Ailleurs, chez moi', D. Kennedy remonte donc à sa propre enfance et à histoire d'un new-yorkais bon teint, bon pied, bon œil qui a étudié les travers de son pays au travers de ses livres. Né le 1er janvier 1955 à New York, il grandit dans le quartier aisé de l'Upper West Side.  Le new yorkais Paul Auster, aussi, né en 1947 et mort à 77 ans. Je n'ai lu de Paul Auster pour les comparer.

Douglas sent immédiatement qu'il existe à New-York des zones de non-droit, des "Totentanz", de "danse macabre" dans ses murs. Ses parents vivaient alors une vie désunie, dans laquelle, les méthodes du 19ème siècle était toujours d'application. Après la période 40-45, la prospérité, le conformisme et le devoir allaient de soi, sans discussion avec un ennemi du truisme facile et de platitude évidente.

Son père courtier en bourse, colérique avec une conviction conservatrice, une virilité excessive et violente, adepte de la discipline, disait en permanence "mon pays a raison". Glorifiant, en façade, l'esprit de famille genrée comme refuge, tout en la détestant son manque de liberté en famille intimement dans la réalité. Envoyé au Chili, pour le compte de la CIA, il a participé au renversement d'Allende par un coup d'Etat qui a été remplacé par le régime dictatorial du général Augusto Pinochet. De Santiago, il avait téléphoné à Doug après avoir passé la nuit à boire des pisco sour en sautant de joie à l'annonce du suicide de Allende avec la conclusion "on va me rendre ma mine".

Sa mère assistante de production chez NBC, juive, souvent névrosée, est pleine de préjugés et de clichés sur l'américanisme la faisait suivre son époux sans rébellion pour ne pas lui faire ombrage en acceptant des disputes sous-cutanée. 

On ne connaissait ni l'amour ni l'empathie dans la famille. Plutôt chétif physiquement, Doug devenait un "branleur intello" et donc une anomalie qui attire la moquerie.

Avant la mort de son père, Doug a tenté de renouer les liens avec lui. Rien n'avait vraiment changé. Il a tenté de défoncer le crane de sa mère au moment où la maladie d'Alzheimer l'avait atteint. 

Comme prologue du livre, Doug pose la question préliminaire "Qu'est-ce qu'un Américain ?" 

Je l'ai reposée à ChatGPT. 

- Etre américain, c'est quoi d'après toi ?

- Un citoyen qui possède la nationalité américaine, née aux États-Unis ou naturalisée. Un citoyen qui partage des valeurs, des références avec un mode de vie qui comprend individualisme, liberté dans un melting-pot culturel indépendamment des aspects légaux ou culturels.

- D'accord, partager des valeurs, dis-tu. Mais lesquelles ? La démocratie, par exemple, en fait-elle partie ?

Généralement perçue comme un système politique fondé sur la liberté individuelle, la représentation du peuple et la primauté du droit, elle est souvent associée aux valeurs de la République constitutionnelle, où les citoyens élisent leurs représentants pour gouverner en leur nom, plutôt qu’une démocratie directe où chaque décision serait votée par l’ensemble du peuple. Héritée d'Abraham Lincoln, cette idée repose sur la souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs, inspirée de Montesquieu. Elle divise le gouvernement en trois branches (exécutive, législative et judiciaire) pour éviter les abus de pouvoir. La démocratie est encadrée par la Constitution de 1787, qui garantit des droits fondamentaux comme la liberté d’expression et le droit de vote dans un système bipartite, largement dominée par les démocrates et les républicains. L’État de droit s’appliquent à tous, y compris aux dirigeants, et sont interprétées par un système judiciaire indépendant variant selon les courants politiques prônant la liberté individuelle et la limitation du gouvernement, d’autres mettent l’accent sur l’égalité et la justice sociale.

A première vue, cela pourrait être ressenti d'une bonne manière dans tous les pays mais dans la confusion des objectifs qui ne sont ni internes, ni locaux, ni au sens continental, ni mondial, l'implosion du pays USA menace. Les Etats Unis se sont isolés du reste du monde occidental. Doug n'a rien contre le fait de vivre dans le doute. Son sens de vie est de vivre des choses intéressantes en restant curieux de passions en passions.

Doug termine son livre, perplexe avec la question sans réponse : "Est-il possible d'aimer et de craindre son pays tout à la fois ?".

Le travail est une activité humaine qui vise intentionnellement à transformer le monde physique, mais à la croisée de différentes disciplines comme philosophie, sociologie, économie, histoire, etc. en séparant les différents types de travail en travail libre, travail salarié et travail forcé.

 Le mot "travail" dérive du latin tripalium, instrument d'immobilisation et de torture à trois pieux utilisé par les Romains pour punir les esclaves rebelles

Comme je l'ai écrit dans un autre billet, j'ai un naturel "fainéant". Ce n'est pas pour rien que j'ai cherché à transformer les travaux bêtes et méchants, souvent répétitifs et inutiles, par l'automatisme en réfléchissant beaucoup avant de commencer à exécuter un tavail. Dans l'évolution, nous avons quelques neurones de plus, autant les utiliser.

Dominique Meda veut réenchanter le monde du travail en prenant en compte la question de ce qu'est un travail utile  podcast

Ailleurs, c'est aussi chez moi à Bruxelles, une ville qui véhicule plus de 180 nationalités et où on parle souvent globish pour se comprendre à la rencontre de 120 langues.

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Il n'y a pas que le dollar. L'euro a aussi posé question lors de la conversion des monnaies des différents pays européens. Toutes les monnaies européennes devaient se rapprocher au mieux du dollar. Je me souviens en avoir fait partie de cette mutation le 1er janvier 2002 après une autre grande transformation lors du passage à l'an 2000 pour corriger le bug de l'informatique.

Que choisir comme musique finale ?

Il y a bien sûr celle de Frank Sinatra "New-York" où je n'ai fait qu'atterrir.

Mais, je choisis encore une autre  chansons de Henri Salvador. 

Comme Douglas aime les voyages, celle-ci devrait mieux correspondre à ses projets.

J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
À glisser l'aile sous le vent

Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama

Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent


Allusion

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Comme je le fais souvent, je termine ce billet par une visite dans une exposition d'art.

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« Cheminements » trace des parcours abstraits où lignes et formes s’entremêlent, où l’organique — empreintes d’animaux ou imaginaires — et l’éphémère ont laissé comme des cartographies d’un passage. Les deux artistes proposent plusieurs visions : Cédric De Lievre à travers ses peintures acryliques et Posca, et Irène de Groot avec ses monotypes, ses gravures et ses photographies. Dans cet espace proposé, leurs deux mondes cohabitent.

Artiste autodidacte, Cédric De Lievre explore une diversité de techniques et de supports, notamment l’acrylique, le Posca et l’encre de Chine. Inspiré par l’art aborigène et la nature, il crée des œuvres abstraites sur tableaux noirs, ardoises ou matériaux récupérés. Sa signature en "Z" stylisé marque des compositions originales, oscillant entre pointillisme brut et expérimentations. Son parcours, riche en expositions en Belgique et à l’étranger, reflète une quête artistique intuitive, évoluant récemment vers des projets singuliers comme la peinture sur ossements.

Artiste plasticienne pluridisciplinaire, Irène de Groote vit et travaille à Forest, Bruxelles. Après avoir étudié la peinture à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, elle a séjourné pendant une douzaine d'années dans de nombreux pays à travers le monde. Depuis son retour à Bruxelles, Elle s'est consacrée successivement à la peinture, au dessin, à la sculpture en terre, à la création de bijoux et parures en Galalithe, à la photographie (analogique, numérique, Polaroïd, tirage alternatif), à l’installation, au Suminagashi, au monotype, à la gravure, etc., explorant les empreintes éphémères du vivant. Inspirée par les traces laissées par les limaces ou les galeries creusées par les larves, elle crée des œuvres poétiques où le passage et la fragilité deviennent permanents.

Pour les photos : un clic sur l'image ci-dessous.

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