Réflexions du Miroir

Face au miroir, réfléchissons sur notre vie avec un peu de subjectivité dans l'objectivisme

Nouvel ordre mondial multipolaire (13/09/2025)

Capture d'écran 2025-09-01 214818.pngLe grand défilé du 3 septembre en Chine réunissait tous le pays qui veulent apporter une opposition à un occidental jugé arrogant.

Est-ce l'autocratie contre la démocratie ?

Est-ce un conflit entre idéologies conservatrices et progressistes ?   

...

Préambule

En 2011, j'écrivais "Un nouvel ordre mondial ?" qui parlait de la géopolitique de l'Europe par rapport aux autres pays démocratiques. 
Quelques lanceurs d'alerte de l'Occident perturbateurs comme :
  • Julian Assange est au cœur d'une affaire politico-judiciaire et médiatique de Wikileaks depuis 2010, vivant dans la crainte de persécutions des États-Unis, et d’être extradé vers le camp de Guantánamo,
  • Edward Snowden qui s'est réfugié à Moscou après ses révélations.
En 2022, "Un ordre mondial quand le monde se divise " et tout a basculé avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine qui a commencé dès 2014. La mondialisation et l'économie de marché était ressentie comme plus fragile et qu'il fallait augmenter les réserves financières. On sous-entend que les Etats devraient plus reprendre la main et négocier entre la réalité et le rêve comme le disait Thomas Gunzig.
En relisant ce billet de 2022, ma réaction fut de rire jaune...
Enfin, plutôt jaune orangé parce qu'en synthèse soustractive du magenta donne en finale du rouge à la quelle il ne faudrait pas y ajouter du cyan pour virer dans le noir absolu. 
En 2022, on sortait péniblement des affres du Covid. La population du monde était touchée par un virus qui est du domaine de l'infiniment petit. Il fallait prendre ses distances avec les autres par un écartement de 1,5 m minimum et même mieux ne plus se rencontrer du tout. 
L'invasion de l'Ukraine stagne. La Chine cache ses déficits derrière l'exhibition de sa puissance militaire. Les artifices de l'artificiel se sont accrus... Les drones sont devenus les nouvelles armes stratégiques avec des techniques nouvelles.
Entre 2011 et 2022, il y avait onze ans. Entre 2022 et 2025, seulement trois ans.
Tout s'accélère depuis l'arrivée de Donald Trump pour son 2ème mandat aux Etat Unis. L'Europe cherche la paix à colin-maillard. La question de la chanson de Christophe Maë "Il est où le bonheur ?" demande une révision ou même avec un autre titre "Il est là le malheur" en pensant à l'économie de Trump et à la guerre d'usure dans laquelle la Russie teste la résistance des pays de l'OTAN.

 
Le totalitarisme a pris des galons. Les Etats Unis et ses alliés israéliens se réfugient derrière leurs frontières en fixant sur les émigrés et les étrangers comme seuls responsables de leurs maux. 
Les millions de $ ont été dévalués, remplacés par des milliards.
Tout jeune, j'avais imaginé m'expatrier dans la Silicon Fucking Valley. Heureusement, je ne l'ai pas fait quand on voit ce qu'est devenu les Etats Unis.
Depuis 2005, la catégorie Amérique et la "catégorie Asie" de Réflexions du Miroir, j'ai eu du grain à moudre.
Pour écrire "La Russie, un pays à la mode?" j'ai fait appel à un blogueur français, Alexandre Latsa, qui vit en Russie avec un blog au titre générique de "Un autre regard sur la Russie" et "Dissonance" puisque je n'y sui pas allé.
Pour moi, Israël fut un nouveau pont trop loin sans me laisser un souvenir impérissable. La reconnaissance de la Palestine a été court-circuité par Netanyahu pour éliminer les Palestinien par un génocide à Gaza. 
En 2022, dans ce même article, je parlais de Christophe Waltz qui est reconnu pour ses rôles de méchants au cinéma. En 2025, il joue le rôle du prêtre dans Dracula. Le prince Dracula se détourne de Dieu après la mort de sa femme bien-aimée et est transformé en vampire. Il se lance à la recherche de sa réincarnation à travers le monde. Au XIXe siècle, il retrouve à Paris une jeune femme ressemblant à sa défunte épouse, et ... 

 
Suite à l'écran...
Le monde se fracture de partout...
Tout change et évolue dans le désordre alors qu'on vourdrait créer de l'ordre...
Au Cactus, les doyennes des Belges se succèdent dans une suite logique et accéléré
podcast.
A qui devons-nous cette fracture ?
Capture d'écran 2025-09-13 192448.pngAu 41ème président des Etats Unis : Donald Trump.
Vladimir Poutine, isolé par l’Occident, reçu en grande pompe à Pékin comme un empereur avec tapis rouges, gardes d’honneur, poignées de main chaleureuses par Xi Jinping.  La Chine envoie un message brutal à l’Occident disant que "votre ordre mondial unipolaire est terminé" comme véritable déclaration de guerre géopolitique qui redessine les contours du pouvoir planétaire. Capture d'écran 2025-06-27 081223.pngPendant que l’Europe s’enlise dans ses contradictions et que les États-Unis tentent de maintenir leur hégémonie vacillante, Pékin et Moscou construisent méthodiquement un nouvel ordre mondial.
Aussi, comme je n'ai pas envie de dépasser les chronologies, je ne vais pas trop me fatiguer et je vais fusionner ci-après quelques articles de MSN au sujet de la situation actuelle. 

...

Un nouvel ordre mondial dans le désordre
Capture d'écran 2025-07-18 200622.pngLa déclaration de Beijing marque le retour triomphal de Poutine sur la scène diplomatique internationale après trois années d’isolement relatif. Cette réhabilitation révèle l’échec de la stratégie occidentale d’ostracisation qui n’a fait que renforcer la détermination russe. La résurrection de Poutine révèle la capacité d’adaptation remarquable d’un régime endormi russe qui transforme chaque sanction en opportunité de renforcement interne et de diversification géopolitique après que Trump a écouté le depuis qu'il a été invité par Trump en Alaska.

La Chine défie Trump et l’Occident. Xi Jinping fait de Poutine son allié stratégique numéro un 

Donald Trump a réussi l’exploit de détruire l’économie américaine tout en épargnant paradoxalement l’économie mondiale en refermant ses frontières. Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier 2025, il orchestre une véritable autodestruction économique de son propre pays. Une contraction de 0,3 % du PIB américain au premier trimestre 2025. L’empire américain se saborde pendant que le reste du monde est obligé à trouver des moyens de survivre en cherchant de nouveaux alliés commerciaux. Trump joue avec le feu et s’immole économiquement par une guerre commerciale tous azimuts. L’Amérique sombre dans une croissance négative pour la première fois depuis la sortie de crise post-Covid. Le reste du monde développe des stratégies d’adaptation pour limiter les dégâts dus à l’isolationisme économique et à une hausse marquée des importations paradoxalement accompagnée d’une diminution des dépenses publiques, crée un effet de ciseau mortel pour l’activité économique.

L’inflation galopante frappe toujours de plein fouet. Dans l'incertitude, les citoyens n'achètent plus beaucoup, ils épargnent . Aucune possibilité de baisse des taux d’intérêt à court terme. La FED se retrouve piégée dans un dilemme impossible entre maintenir des taux élevés pour combattre l’inflation ou les baisser pour relancer une croissance moribonde. Toute décision monétaire devient un poison.

Avec un déficit budgétaire déjà estimé à 7,6 % du PIB et une dette publique générale à 122 % du PIB, les États-Unis naviguent en territoire inconnu. Les projets fiscaux et les dépenses de Trump pourraient ajouter 8.000 milliards de dollars à la dette nationale sur les dix prochaines années. Ce chiffre vertigineux porterait les niveaux d’endettement à des sommets proprement insoutenables résultant directement de l'extension du TCJA (Tax Cuts and Jobs Act), suppression des taxes sur les prestations de sécurité sociale, réduction progressive du taux d’impôt sur les sociétés à 15 %, l'exonération des heures supplémentaires et pourboires représentant chacune une saignée budgétaire colossale. L’impulsion budgétaire cumulée pour 2025-2026 pourrait atteindre +1,5 % du PIB potentiel comme stimulus artificiel sur les pays et les générations futures. Une escalade tarifaire crée un effet boomerang dévastateur sur l’économie américaine elle-même. Les entreprises américaines, dépendantes des chaînes d’approvisionnement mondiales, voient leurs coûts de production exploser. Apple, qui fabrique ses produits à forte valeur ajoutée en Chine, se retrouve pris dans l’étau de cette politique suicidaire. La dépendance américaine aux composants électroniques et aux terres rares chinois révèle l’absurdité de cette stratégie. Les États-Unis ne possèdent ni l’infrastructure ni la capacité de traitement des terres rares sur leur territoire. Si la Chine décide d'arrêter l'exportation des terres rares, elle rendrait la production de tous les développements futurs technologiques. Pékin ne reste pas les bras croisés face à l’agression commerciale américaine. La stratégie chinoise s’articule autour d’une diversification massive de ses partenaires commerciaux. S&P Global prévoit un ralentissement de la croissance chinoise de 5 % à 4 % en raison des tarifs américains, mais cette baisse reste tout à fait gérable. La Chine cherche activement de nouveaux marchés pour écouler ses surplus, en commençant par l’Europe, son principal partenaire commercial. Dévaluer le yuan pour maintenir sa compétitivité à l’exportation permettrait même de compenser partiellement l’impact des droits de douane américains tout en adoptant des mesures budgétaires et monétaires supplémentaires pour stimuler sa demande intérieure. La Chine n'est plus l'usine du monde. Elle crée ses propres usines dans le monde.

L’Union européenne, malgré sa stagnation depuis 2023, se positionne comme le grand bénéficiaire indirect de la guerre commerciale entre Washington et Pékin. Les exportations chinoises, chassées du marché américain par les tarifs prohibitifs, se redirigent massivement vers l’Europe. Cette situation crée un effet d’aubaine pour les consommateurs européens qui bénéficient de produits chinois à des prix compétitifs défiant la concurrence américaine et son inflation tarifaire.

Les pays émergents saisissent l’opportunité créée par le retrait américain de certains secteurs. L’Inde, le Brésil, et les pays de l’ASEAN développent rapidement leurs capacités d’exportation pour combler les vides laissés par la guerre commerciale américano-chinoise. Ces économies bénéficient d’un transfert de technologies et d’investissements de la part d’entreprises chinoises cherchant à diversifier leurs bases de production plus résilientes et moins dépendantes, réagissant à la stratégie isolationniste de Trump par une multipolarisation économique mondiale.

Le commerce a toujours été un échange entre des partenaires trouvant un intérêt dans l'économie de partage de connaissances, de produits et de know how.

L’accélération spectaculaire de la diversification des échanges mondiaux et des entreprises multinationales restructurent massivement leurs chaînes d’approvisionnement de l’ensemble des flux commerciaux internationaux.

L’accord de partenariat régional économique global (RCEP) en Asie, les négociations renforcées entre l’UE et le Mercosur, et l’expansion des BRICS créent un maillage commercial alternatif.  Trump, en voulant imposer l’hégémonie commerciale américaine, précipite paradoxalement son déclin.

L’innovation technologique mondiale bénéficie d’une manière inattendue du  développement de technologies alternatives dans une course à l’autonomie technologique qui profite à l’ensemble de l’écosystème mondial, en créant de nouvelles solutions moins dépendantes des monopoles technologiques américains. L’effet pervers pour les États-Unis, est que ces derniers perdent progressivement leur avance technologique en s’isolant des dynamiques d’innovation collaborative internationale.

Les paiements en yuan, euros, et monnaies locales se multiplient dans les échanges bilatéraux hors États-Unis. Les banques centrales diversifient leurs réserves, réduisant leur exposition au dollar américain. Cette tendance, amorcée bien avant Trump mais accélérée par ses politiques, crée un système monétaire international plus équilibré et moins vulnérable aux chocs politiques. Le dollar risque de ne plus être la monnaie de référence au niveau mondiale.

Les géants comme Apple, Google, et Tesla voient leurs chaînes d’approvisionnement bouleversées par les tarifs chinois. Apple, qui réalise une part importante de sa production en Chine, fait face à une équation impossible : soit absorber la hausse des coûts et voir ses marges s’effriter, soit répercuter les prix et perdre sa compétitivité face aux concurrents asiatiques. La Silicon Valley, habitée à collaborer avec des talents mondiaux, ne le peut plus. Elle se retrouve contrainte dans un carcan nationaliste qui bride sa créativité et les cerveaux s'expatrient ou reviennent dans leur pays d'origine. Les startups américaines peinent à lever des fonds en raison de l’incertitude politique, pendant que leurs homologues européennes et asiatiques attirent les investissements internationaux.

Dans un cercle vicieux en chute libre, les agriculteurs américains et les cowboys, traditionnels soutiens de Trump, découvrent amèrement le coût de la guerre commerciale. Le soja, le maïs, et le porc américains perdent des parts de marché considérables au profit des concurrents brésiliens, argentins et européens. Le gouvernement fédéral a augmenté les subventions pour maintenir le secteur à flot, alourdissant encore plus le déficit budgétaire déjà explosif. Les agriculteurs américains deviennent dépendants de l’aide gouvernementale pour compenser les pertes causées par sa politique, soutenue électoralement.

L’indicateur d’incertitude de politique économique développé par Scott Baker, Nicholas Bloom et Steven Davis montre une augmentation significative depuis novembre 2024, largement tirée par l’incertitude sur la politique commerciale. Wall Street navigue en eaux troubles dans l'incertitude que la Bourse déteste le plus. Cette volatilité politique décourage les investissements à long terme et pousse les capitaux vers des placements spéculatifs à court terme. Les banques américaines font face au dilemme délicat entre prêter dans un environnement économique incertain ou maintenir des réserves élevées au détriment de leur rentabilité. 

Aucune doute, l’hégémonie économique américaine, construite depuis 1945, s’est effrité. Cette multipolarisation ne résulte pas d’une faiblesse intrinsèque de l’économie américaine, mais d’un choix politique délibéré d’isolement. Trump, en rejetant le multilatéralisme et les institutions internationales, prive les États-Unis de leur capacité d’influence normative mondiale. Les autres puissances comblent ce vide en créant leurs propres institutions et règles commerciales, marginalisant progressivement l’Amérique. L’idée que les États-Unis peuvent dicter unilatéralement les règles du commerce mondial s’effondre face à la réalité des interdépendances économiques modernes. Les générations futures d’économistes étudieront probablement la période Trump comme un cas d’école de l’autodestruction d’une hégémonie économique par arrogance politique. Le MAGA précipite son déclin relatif en refusant de s’adapter à la réalité d’un monde économiquement interconnecté par le Make World Great Again.

La résistance de l’économie mondiale aux chocs politiques américains révèle la robustesse des mécanismes d’adaptation économique développés depuis la mondialisation. Les entreprises, les États, et les organisations internationales ont appris à diversifier leurs dépendances pour réduire leur vulnérabilité aux décisions unilatérales. Cette résilience systémique constitue un acquis majeur pour la stabilité économique mondiale future.

Capture d'écran 2025-08-18 200204.pngLa marginalisation progressive de l’Europe vassale des Etats-Unis, révèle l’urgence de développer ses propres capacités diplomatiques et militaires pour éviter de subir les décisions prises par son ancien allié américain. Sa faiblesse révèle que soixante-quinze ans d’intégration européenne n’ont pas suffi à créer un acteur géopolitique crédible face aux défis du XXIe siècle.

Cette régression révèle le retour d’une géopolitique des puissances qui se partagent le monde selon leurs appétits plutôt que selon les règles multilatérales construites après 1945. Cette mutation révèle l’entrée de l’humanité dans une ère post-occidentale où les valeurs démocratiques ne sont plus hégémoniques.

L’Occident doit choisir entre l’adaptation à ces nouvelles réalités géopolitiques ou l’obsolescence progressive face à des puissances qui maîtrisent mieux les codes de la realpolitik contemporaine. L’ampleur du défi existentiel attend les démocraties occidentales dans un monde qui n’attend plus qu’elles lui dictent ses règles du jeu. L’aveu de satisfaction de Poutine résonne comme le glas d’un ordre occidental qui découvre douloureusement ses propres limites face à des adversaires patients et déterminés.

 

Capture d'écran 2025-07-11 204453.pngCette offensive diplomatique révèle aussi l’habileté de Poutine à exploiter les divisions occidentales pour reconquérir une légitimité internationale.

La Russie apporte ses ressources énergétiques colossales, son expertise militaire et sa capacité de nuisance face à l’OTAN. La Chine offre sa puissance économique phénoménale, ses technologies de pointe et son influence grandissante dans le Sud global. Ensemble, ils forment un bloc capable de défier frontalement l’architecture de sécurité. Les sanctions occidentales contre Moscou, loin d’isoler Poutine, l’ont littéralement jeté dans les bras de Xi Jinping dans une doctrine du « partenariat sans limites » bouleversant l’équilibre mondial.

La Chine avait investi dès 2008 dans l'immobilier et l'internationalisation pour la soutenir pour atteindre le boom économique. Les villes sont devenues des cités fantômes. 

Le 4 février 2022, juste avant l’invasion de l’Ukraine, Xi Jinping et Vladimir Poutine signaient déjà une déclaration conjointe qui allait marquer l’histoire. 

Cette alliance répond à une logique de survie pour les deux régimes, face à la pression américaine croissante, symbolisée par la guerre commerciale, les sanctions technologiques et l’encerclement militaire. Elle s'oppose au Quad et à l’AUKUS, la Chine voit en la Russie un allié indispensable. Moscou contrôle des ressources énergétiques vitales pour l’économie chinoise, offre une profondeur stratégique continentale face à la marine américaine, et partage une vision commune d’un monde multipolaire. Les exercices militaires conjoints se multiplient, de la mer Baltique au Pacifique. Les systèmes d’armes russes équipent l’armée chinoise. Les deux pays développent des alternatives au système SWIFT, créent des mécanismes de paiement en monnaies locales, bâtissent une architecture financière parallèle immunisée contre les sanctions occidentales.

Le conflit ukrainien constitue un test grandeur nature pour cette alliance sino-russe. Contrairement aux attentes occidentales, la Chine n’a jamais condamné l’invasion russe. Pire, elle a intensifié ses relations économiques avec Moscou, absorbant le pétrole et le gaz russes délaissés par l’Europe, fournissant des composants électroniques cruciaux pour l’effort de guerre russe. Les échanges commerciaux bilatéraux ont explosé, atteignant des records historiques. Pékin achète massivement l’énergie russe à prix cassé, permettant à l’économie russe de résister aux sanctions. En retour, la Russie soutient les positions chinoises sur Taiwan, la mer de Chine méridionale, le Xinjiang. C’est un pacte faustien où chacun trouve son compte dans la destruction progressive de l’ordre libéral international. La propagande chinoise reprend systématiquement les narratifs russes sur l’Ukraine. Les médias d’État chinois parlent d' »opération militaire spéciale », accusent l’OTAN d’avoir provoqué le conflit, dénoncent les « provocations » occidentales. Cette synchronisation médiatique n’est pas fortuite mais révèle une coordination stratégique profonde. Les diplomates chinois bloquent les résolutions anti-russes à l’ONU, proposent des « plans de paix » qui légitiment de facto les gains territoriaux russes, organisent des sommets alternatifs excluant l’Occident. La Chine transforme l’isolement diplomatique de la Russie en opportunité pour construire un nouvel ordre international centré sur l’Eurasie. ’énergie constitue le ciment de cette alliance. Privée de ses débouchés européens, la Russie est devenue totalement dépendante du marché chinois. Les gazoducs Power of Siberia pompent des quantités records de gaz vers la Chine. De nouveaux pipelines sont en construction, des terminaux GNL sortent de terre, les investissements chinois affluent dans le secteur énergétique russe. Cette dépendance énergétique crée une asymétrie favorable à Pékin : la Russie n’a plus le choix, elle doit vendre à la Chine qui dicte les prix. Xi Jinping a transformé Poutine en vassal énergétique, tout en maintenant les apparences d’un partenariat égalitaire. C’est un chef-d’œuvre de realpolitik où la Chine gagne sur tous les tableaux. L’appétit chinois pour les ressources naturelles russes dépasse l’imagination. Chaque jour, des milliers de wagons chargés de charbon, de minerais, de bois traversent la frontière sino-russe longue de 4200 kilomètres. 100 millions de tonnes de pétrole par an, 60 milliards de mètres cubes de gaz, des montagnes de cuivre, de nickel, d’aluminium. La Russie est devenue littéralement la station-service et la mine à ciel ouvert de ce qu'on appelait l’usine du monde. La Chine a besoin de ces ressources pour alimenter sa croissance effrénée, maintenir sa production industrielle, répondre aux besoins de sa population gigantesque. Sans l’énergie russe, l’économie chinoise s’effondrerait en quelques mois.

Les projets conjoints se multiplient à une vitesse vertigineuse. Des complexes pétrochimiques titanesques sortent de terre en Sibérie orientale, financés par des capitaux chinois. Les entreprises chinoises obtiennent des concessions minières exclusives dans l’Arctique russe, région stratégique regorgeant de ressources inexploitées. La Route de la Soie Polaire, projet pharaonique reliant l’Asie à l’Europe via l’Arctique, prend forme sous l’impulsion conjointe de Moscou et Pékin. Les brise-glaces russes escortent les cargos chinois chargés de marchandises. Les ports arctiques russes deviennent des hubs logistiques pour le commerce chinois. C’est une intégration économique sans précédent qui redessine la géographie commerciale mondiale.

Capture d'écran 2025-08-29 204836.pngAu-delà de l’énergie, l’agriculture constitue un autre pilier de cette coopération. La Russie, grenier à blé de la planète, nourrit littéralement la Chine. Les exportations de céréales russes vers la Chine ont explosé, atteignant des niveaux stratosphériques. Blé, maïs, soja, orge — des millions de tonnes transitent chaque année pour nourrir 1,4 milliard de Chinois. Cette dépendance alimentaire n’est pas anodine dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et de weaponisation de la nourriture. La Chine sécurise ses approvisionnements alimentaires loin des routes maritimes contrôlées par la marine américaine. C’est une assurance-vie stratégique face à un potentiel blocus naval occidental en cas de conflit sur Taiwan.

Les investissements agricoles chinois en Russie transforment les vastes étendues sibériennes en gigantesques exploitations agricoles. Des milliers d’hectares sont loués à des entreprises chinoises qui importent main-d’œuvre, technologie et capitaux. Les fermes industrielles chinoises poussent comme des champignons dans l’Extrême-Orient russe. Cette colonisation agricole soft suscite des inquiétudes en Russie, mais Poutine ferme les yeux — il n’a plus le choix. La survie économique de son régime dépend désormais entièrement de la bienveillance chinoise. C’est le prix à payer pour défier l’Occident.

Face aux sanctions technologiques occidentales, Russie et Chine développent un écosystème technologique alternatif. Huawei équipe massivement les réseaux telecoms russes, contournant les restrictions américaines. Les smartphones chinois remplacent les iPhone disparus des rayons moscovites. Les processeurs chinois alimentent les serveurs russes privés de puces américaines. Cette coopération technologique va bien au-delà du simple commerce. Une souveraineté numérique eurasiatique indépendante de la Silicon Valley est en place. Les deux pays développent conjointement des systèmes de navigation satellitaire (GLONASS-Beidou), des réseaux internet souverains, des architectures de cybersécurité communes.

Capture d'écran 2025-09-13 192350.pngLes similitudes entre l’Ukraine et Taiwan sont saisissantes et révèlent une stratégie coordonnée sino-russe dans le même schéma. Une puissance autoritaire revendiquant un territoire qu’elle considère historiquement sien, face à une démocratie soutenue par l’Occident. Poutine nie l’existence même de la nation ukrainienne, Xi Jinping refuse toute idée d’indépendance taiwanaise. Les deux dirigeants invoquent l’histoire, parlent de « réunification », dénoncent les ingérences occidentales. Cette rhétorique parallèle reflète une vision commune d’un monde où les grandes puissances auraient des sphères d’influence exclusives, où les petites nations n’auraient pas voix au chapitre, où la force primerait sur le droit international face à la cohésion de l’OTAN. Chaque drone abattu, chaque sanction contournée, chaque division occidentale est méticuleusement étudiée par les stratèges chinois. Les leçons tirées du conflit ukrainien influencent directement la planification militaire chinoise concernant Taiwan. Si l’Occident montre des signes de fatigue en Ukraine, s’il hésite à soutenir Kiev jusqu’au bout, Pékin en conclura qu’il pourra prendre Taiwan sans déclencher une guerre mondiale. C’est un jeu d’échecs géopolitique où chaque coup est permis résonnant en Europe et en Asie.

Capture d'écran 2025-09-09 234249.pngMoscou et Pékin parient sur l’épuisement occidental. Ils misent sur la lassitude des opinions publiques européennes et américaines, sur les coûts économiques des sanctions, sur les divisions politiques internes. La guerre d’Ukraine draine les stocks d’armes occidentaux, épuise les budgets de défense, monopolise l’attention stratégique. Capture d'écran 2025-09-09 234603.pngPendant ce temps, la Chine renforce méthodiquement ses capacités militaires, modernise sa marine, développe des missiles hypersoniques, construit des bases artificielles en mer de Chine. 

L’armée chinoise effectue des exercices d’encerclement de Taiwan de plus en plus agressifs, teste les défenses taiwanaises, pousse l’île à l’épuisement nerveux et financier. C’est une guerre d’usure psychologique et matérielle sur deux fronts qui vise à briser la volonté occidentale.

 Les deux pays synchronisent leurs votes à l'ONU par leur véto. Cette solidarité diplomatique envoie le message clair qu'attaquer l’un, c’est défier l’autre. Les États-Unis ne peuvent pas our plus affronter simultanément la Russie en Europe et la Chine en Asie tout en donnant aveuglements son appui historique à Israël. 

La Russie possède le plus grand arsenal nucléaire au monde, la Chine modernise rapidement le sien. Ensemble, ils disposent de capacités de destruction mutuelle assurée vis-à-vis des États-Unis. Cette dissuasion nucléaire conjointe change fondamentalement les calculs stratégiques occidentaux. Washington ne peut plus menacer l’un sans risquer une escalade avec l’autre. Les doctrines nucléaires russes et chinoises évoluent vers une plus grande intégration, avec des exercices conjoints, des échanges d’expertise, peut-être même des garanties de sécurité mutuelles non déclarées. C’est un bouleversement de l’équilibre nucléaire mondial qui rend toute confrontation directe potentiellement apocalyptique.

L’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) incarne la vision sino-russe d’un ordre sécuritaire alternatif. Créée en 2001, elle rassemble aujourd’hui près de la moitié de la population mondiale et un quart du PIB planétaire. Chine, Russie, Inde, Pakistan, Iran, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan — un arc eurasiatique massif qui s’étend de Saint-Pétersbourg à Shanghai, de Téhéran à New Delhi. Cette organisation, longtemps négligée par les analystes occidentaux, est en train de devenir un acteur majeur de la géopolitique mondiale. Les exercices militaires conjoints « Peace Mission » mobilisent des dizaines de milliers de soldats, démontrant une capacité d’intervention collective croissante. L’OCS développe ses propres mécanismes de sécurité collective, ses protocoles d’intervention, sa doctrine stratégique commune. L’expansion récente de l’OCS révèle son attractivité grandissante. L’adhésion de l’Iran en 2023 a marqué un tournant, intégrant une puissance régionale majeure hostile à l’Occident. La Biélorussie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite frappent à la porte. La Turquie, membre de l’OTAN, participe comme observateur — un pied dans chaque camp. Cette expansion transforme l’OCS en véritable contre-poids à l’Alliance atlantique. Les pays membres coordonnent leurs positions sur les grandes crises internationales, développent des mécanismes de défense mutuelle, créent des structures de commandement intégrées. C’est la naissance progressive d’une OTAN eurasiatique, avec la Chine et la Russie comme piliers centraux. La Nouvelle Route de la Soie chinoise traverse l’espace OCS, créant des interdépendances économiques profondes. Les investissements chinois irriguent l’Asie centrale, modernisant infrastructures et industries. La Russie fournit l’énergie, la Chine les capitaux et la technologie, l’Asie centrale les matières premières et les routes commerciales. Cette division du travail crée une complémentarité économique naturelle qui soude l’alliance. Les projets pharaoniques se multiplient sous l’égide de l’OCS. Gazoducs transcontinentaux, lignes ferroviaires à grande vitesse, ports en eau profonde, zones économiques spéciales — une nouvelle géographie économique eurasiatique émerge. Le corridor économique Chine-Pakistan, les pipelines Russie-Chine, la route ferroviaire Chine-Europe via la Russie et l’Asie centrale transforment l’Eurasie en espace économique intégré. Les banques de développement contrôlées par la Chine et la Russie financent ces projets, contournant le système financier occidental. C’est la création d’un espace économique autonome, immunisé contre les pressions occidentales, capable de fonctionner en circuit fermé.

Souveraineté absolue, non-ingérence, respect de la diversité des systèmes politiques sont des leçons pour les démocraties occidentales en présentant leur autoritarisme comme garant de stabilité et de développement en opposant leur efficacité supposée au chaos démocratique occidental. Cette bataille idéologique s’incarne dans des programmes concrets d’assistance technique, de formation des élites, d’exportation de technologies de surveillance, leurs expertises en matière de contrôle social, de censure internet, de répression des oppositions. Les BRICS+  représentent la menace la plus sérieuse jamais portée à l’hégémonie du dollar américain. Les échanges commerciaux en monnaies locales entre membres des BRICS ont bondi de 300% en trois ans. Le yuan chinois, le rouble russe, la roupie indienne remplacent progressivement le dollar dans les transactions bilatérales. Véritable révolution monétaire silencieuse qui sape les fondements de la puissance financière américaine dans des mécanismes alternatifs au système SWIFT. La Chine déploie son système CIPS, la Russie son SPFS, l’Inde explore UPI. Ces réseaux de paiement parallèles permettent de contourner les sanctions occidentales, d’échapper à la surveillance financière américaine, de commercer librement sans passer par New York ou Londres. Les banques centrales des BRICS accumulent de l’or à un rythme effréné, réduisant leurs réserves en dollars pour financer des projets d’infrastructure colossaux sans conditionnalités politiques occidentales. 

C’est une épée de Damoclès suspendue au-dessus de Washington.

Les BRICS+ explorent même la création d’une monnaie commune, une sorte d’euro eurasiatique qui défierait frontalement le dollar. Les discussions techniques avancent, les banques centrales coordonnent leurs politiques, les tests pilotes se multiplient. Cette monnaie, potentiellement adossée à un panier de matières premières (or, pétrole, terres rares), offrirait une alternative stable au dollar. Les pays du Sud global, échaudés par des décennies de crises financières provoquées par les politiques monétaires américaines, observent avec intérêt. Une cascade de défections du système dollar pourrait se produire, créant une crise financière mondiale d’une ampleur inédite. La Chine propose ses infrastructures, la Russie ses ressources, l’Inde ses services, le Brésil son agriculture. La synchronisation des appareils de propagande chinois et russe atteint une perfection quasi-symphonique. CGTN, Xinhua, RT, Sputnik — ces médias d’État diffusent 24 heures sur 24 un narratif alternatif qui séduit des millions de personnes à travers le monde. Leur message est simple mais puissant : l’Occident est en déclin, hypocrite, impérialiste ; la Chine et la Russie représentent l’avenir, la justice, le respect des peuples. Cette propagande mélange habilement vérités partielles, émotions et ressentiments pour créer une réalité alternative cohérente. Les échecs occidentaux sont amplifiés, les succès minimisés. Les crimes russes et chinois sont niés ou justifiés dans une guerre cognitive totale qui vise à saper la confiance en la démocratie libérale. Les réseaux sociaux constituent le champ de bataille principal de cette guerre de l’information. Des armées de bots et de trolls sino-russes inondent Twitter, Facebook, TikTok de désinformation ciblée en exploitant les divisions occidentales, amplifient les théories du complot, sèmant le doute sur chaque vérité établie. La répression des Ouïghours devient une « lutte antiterroriste ». Taiwan devient une « province rebelle manipulée par Washington ». Cette désinformation massive ne vise pas seulement à convaincre mais en épuisant l'esprit démocratique dans un brouillard informationnel où plus personne ne sait distinguer le vrai du faux dans une stratégie du « firehose of falsehood », le déluge de mensonges qui noie la vérité.

La Chine déploie un soft power sophistiqué pour séduire le Sud global dans les Instituts Confucius essaiment sur tous les continents, enseignant la langue, la culture chinoises à des millions d’étudiants. Les bourses d’études chinoises attirent les élites futures d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine. Les médias chinois produisent du contenu adapté à chaque région, dans les langues locales, avec des présentateurs locaux. C’est une stratégie d’influence à long terme qui vise à former une génération entière favorable à Pékin. La Russie, moins subtile mais tout aussi déterminée, joue sur les nostalgies anti-coloniales, se présente comme le champion des opprimés contre l’impérialisme occidental.

Ils proposent un « multilateralisme démocratique » où chaque pays aurait voix égale, sachant que la majorité numérique du Sud global leur est favorable. Cette offensive diplomatique érode progressivement le consensus occidental sur les valeurs universelles. Les concepts de démocratie, de droits de l’homme, de liberté d’expression sont redéfinis, relativisés, vidés de leur substance.

La Chine utilise massivement l’intelligence artificielle pour amplifier sa guerre informationnelle. Des algorithmes sophistiqués génèrent des deep fakes indétectables, créent du contenu personnalisé pour chaque cible, adaptent les messages en temps réel selon leur efficacité, analysent les données de milliards d’utilisateurs pour identifier les points de vulnérabilité psychologique, les biais cognitifs exploitables, les narratifs les plus viraux dans une manipulation de masse scientifique, industrialisée, d’une efficacité terrifiante. La Russie compense par la brutalité et le cynisme et n’hésitant pas à promouvoir les théories les plus folles pourvu qu’elles déstabilisent l’Occident. Les drones sont devenus les armes de guerre à petits budgets pour ses utilisateurs à l'Est comme à L'Ouest.

Capture d'écran 2025-09-11 112433.pngL’Europe se retrouve prise dans un étau économique mortel. D’un côté, sa dépendance énergétique historique à la Russie, de l’autre, ses liens commerciaux massifs avec la Chine. L’Allemagne, locomotive économique européenne, voit son modèle industriel s’effondrer sans le gaz russe bon marché. Les usines ferment, la désindustrialisation s’accélère, le niveau de vie stagne. Simultanément, les entreprises européennes dépendent totalement du marché chinois pour leurs profits, des chaînes d’approvisionnement chinoises pour leur production. Volkswagen, BASF, Airbus — les fleurons industriels européens sont otages de Pékin. Cette double dépendance crée une paralysie stratégique : l’Europe ne peut ni affronter la Russie ni défier la Chine sans risquer un suicide économique.

Capture d'écran 2025-09-19 092436.pngLes divisions internes européennes sont méthodiquement exploitées par Moscou et Pékin. La Hongrie d’Orban joue ouvertement la carte sino-russe, bloquant les sanctions, important massivement l’énergie russe. L’Italie, tentée par les investissements chinois, hésite à suivre la ligne dure américaine. La France cherche une autonomie stratégique illusoire, l’Allemagne reste traumatisée par son passé. Ces divisions sont amplifiées par la propagande sino-russe qui finance partis extrémistes, think tanks complaisants, médias alternatifs. L’unité européenne, déjà fragile, menace de voler en éclats sous la pression de l’axe eurasiatique. C’est la stratégie du « diviser pour régner » appliquée avec une redoutable efficacité.

Capture d'écran 2025-09-13 192322.pngLa France est dans une impasse politique et les Agences de notations dégradent sa possibilité d'emprunter après que quatre ou cinq Premiers ministres se sont succédés pour chercher la solution d'un budget en déficit chronique. Qui se souvient encore d'Angela Merkel qui quittait la politique en 2011 qui, après quatre mandats successifs en 16 ans, a vu passer quatre présidents français ? Elle a connu les compromis sans compromissions.

En 2014, les puissants redessinaient le monde.

Le club démocratique se définissait par trois principes avec  

  • La liberté d'opinion et de presse observée
  • La séparation est claire entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
  • Les élections sont libres et transparentes.

  L’OMC est contournée par les accords bilatéraux. Le FMI et la Banque Mondiale voient leur influence érodée par les institutions financières chinoises. Le droit international est bafoué quotidiennement sans conséquences. Cette architecture institutionnelle, conçue pour un monde unipolaire dominé par l’Occident, ne fonctionne plus dans un monde multipolaire où la Chine et la Russie disposent d’un pouvoir de blocage systématique. Les règles du jeu international sont réécrites de facto par l’axe sino-russe, et l’Occident ne peut que constater son impuissance.

Les mois de juillet et d'août montrent clairement que nous nous approchons de zéro", a-t-il déclaré lors du Forum économique oriental (EEF), qui se tient actuellement à Vladivostok. Selon Gref, l'abaissement du taux directeur par la Banque centrale de la Russie pourrait devenir un des facteurs clé pour "revitaliser l'économie".
« Selon nos estimations, utilisées en interne à la fin de l'année, le taux sera d'environ 14 % (actuellement, à 18 % - NDLR). Serait-ce suffisant pour que l'économie reprenne ? À notre avis, ce n'est pas suffisant, et compte tenu des niveaux d'inflation actuels, le taux auquel nous pouvons espérer une reprise économique est de 12 %, voire moins », s'est-il hasardé.
 
Selon les experts, l'économie russe a dépassé son pic de surchauffe en 2024, avec une croissance réduite à 2 % cette année.
En 2025, les autorités russes consacrent déjà la moitié du budget de l'État à l'agression militaire en Ukraine. Dans le même temps, 62 % du budget militaire russe est classifié, selon Janis Kluge, chercheur à l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité. Depuis le début de l'invasion massive de l'Ukraine, les dépenses consacrées à l'armée et à la production d'armes en Russie ont triplé.

Plus tôt, la Banque de Russie a déclaré que "la baisse du prix du pétrole a été prise en compte par le ministère des Finances lors de la révision des prévisions au printemps et que le budget inclut désormais un prix prudent de 56 dollars le baril", et que l'économie russe "a utilisé presque toutes les capacités de production, la logistique et l'infrastructure disponibles et, surtout, presque toutes les ressources humaines" et "a besoin d'une pause et de nouvelles approches pour augmenter la productivité de la main-d'œuvre".

En 2025, le déficit budgétaire de la Russie atteindra 4,9 trillions de roubles (52 milliards d'euros), un record.

Des sources au sein du gouvernement russe ont déclaré à Reuters que des augmentations d'impôts étaient inévitables : "Sinon, nous ne pourrons tout simplement pas joindre les deux bouts, même en réduisant les dépenses de défense. Les revenus du pétrole et du gaz sont en baisse et l'économie ne peut pas compenser entièrement cette baisse".

Selon les statistiques officielles, le montant de l'argent liquide en circulation en Russie a atteint en juillet un record historique de 16.000 milliards de roubles. Selon les observateurs, cela témoigne de la volonté des résidents russes de se préparer à d'éventuels problèmes en retirant les dépôts bancaire.

Vladimir Poutine : le tsar des ruines et des mensonges - AgoraVox le média citoyen

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Réflexions du Miroir

Capture d'écran 2025-09-24 103320.pngJ'arrête ici. J'en ai un peu la nausée de voir nos problèmes occidentaux avec des Révisions multiples de la Constitution alors que les autres pays autocratiques s'organisent mieux que nous le font avec la démocratie. Aux Etats-Unis, l'Amérique profonde a voté pour Trump qui s'est fait aider par les évangélistes et les populistes. Pas facile de passer de l'intégriste à l'oiseau libre.

La liberté d'expression aux Etats Unis n'existe plus.

Capture d'écran 2025-09-13 205720.pngLa France est le malade principal de l'Europe avec son régime présidentiel qui ne parvient pas à trouver la solution entre les extrêmes gauches et droites. Les médias officiels et les réseaux sociaux excitent les grognes.

Le rappel du 40ème anniversaire de Super Mario est peut nécessaire pour réunir les idées adversaires, les ennemis entre croyances, les partis pris dociles à leur passé dans un 21ème siècle trop moderne pour eux.   

La démocratie apporte quel bénéfice par rapporte à l'autocratie ? 

La démocratie vs l'autocratie
Critère Démocratie  Autocratie 
Prise de décision Lente (débats, compromis)  Rapide (un seul décideur) 
Stabilité politique Peut être instable (alternance fréquente)  Stable tant que le dirigeant est fort 
Libertés individuelles Protégées (liberté d’expression, droits civiques)  Réprimées (censure, surveillance) 
Légitimité du pouvoir Basée sur le vote et le consentement du peuple  Imposée par la force ou l’autorité 
Innovation et idées Diversité favorisée par le débat  Risque d’uniformité, peu de remise en question 
Gestion de crise Plus lente, mais avec contrôle démocratique  Très rapide, mobilisation efficace 
Corruption/abus Contrôlés par des institutions  Risque élevé d’abus de pouvoir 
Vision à long terme Changements selon les élections  Projets continus sans pressions électorales 

 En résumé :

  • Capture d'écran 2025-09-19 192904.pngLa démocratie mise sur la liberté, la légitimité et la pluralité, mais au prix de lenteurs et parfois d’instabilité. Elle jouit de la liberté d'expression. On peut y manifester ses opinions même violentes sans pour cela, être retiré de la vie publique, en prison. Cette liberté d'expression génère une fausse unanimité sociale d'opinion dans un idéal idéologique assimile de gauche ou de droite. 

  • L’autocratie privilégie l’efficacité et la continuité, mais sacrifie les droits et augmente les risques d’abus. Les manifestations publiques sont réprimées avant qu'elles ne se produisent, par l'autorité en place.

Trump a indiqué que certains le qualifient de dictateur. Lors d'un interview, il répondait : « Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doté de beaucoup de bon sens et d'intelligence ». Il a toutefois ajouté que « beaucoup de gens » pourraient préférer vivre sous un régime autoritaire. 
Selon lui, il y a une certaine fascination pour ce mode de gouvernance  en affirmant : « peut-être aimerions-nous un dictateur. » 
Capture d'écran 2025-09-05 232235.pngCapture d'écran 2025-09-05 232319.pngA-t-il voulu faire un oxymore en disant quelque chose suivi de son contraire ?
Le slogan de Bolsonaro et des pays dirigés par des autocrates, soutenus par des évangélistes, a toujours été "Dieu, Famille et Patrie".
Bolsonaro écope de 27 ans de prison pour avoir tenter de maintenir le pouvoir par la force et d'avoir organisé un coup d'Etat contre Lula qui en 2010, on passait De Lula à Dilma.
Ce qui plait aux Américains, c'est que Trump fait toujours ce qu'il dit. Le problème, c'est que ce qu'il dit de faire, un jour, il le change le lendemain.
Capture d'écran 2025-06-27 195055.pngUn dictateur est un magistrat nommé en cas de crise grave, investi, pour un temps déterminé, d'un pouvoir illimité qu'il s'est emparé du pouvoir et l'exerce sans contrôle. Il a pu constater les différents dictateurs sur la place Tien Allmen, tous réunis ce 3 septembre. Dictateurs, despotes finissent toujours par être oppresseurs et tyrans.
Capture d'écran 2025-09-19 192931.pngDerrière tout ce conservatisme, il y a une idéologie plus fondamentale de croyances religieuses divines.
L'assassinat de Charlie Kirk, activiste influenceur de MAGA va faire renaitre une haine contre tout ceux qui n'en font pas partie. Tout est radicalisé dans une rhétorique polarisée par la violence comme on a connu au siècles précédents avec des martyres et des sorcières puisque ceux qui sont démocrates sont pour eux des ennemis de Dieu. L'Amérique se rend compte qu'elle est entrée dans un engrenage impossible à arrêter.
L'hommage à Charlie Kirk entre politique et religionpodcast.

Où est-elle, la rue de la paix ? 

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Le film "Le Mage du Kremlin" de Olivier Assayas, propose un regard sur l’ascension du président russe au pouvoir, montrant comment Poutine a impitoyablement éliminé ceux qui se trouvaient sur son chemin. Lors du Festival du film de Venise, le 31 août, Law a été interrogé par des journalistes pour savoir s’il craignait d’éventuelles représailles à cause de ce rôle. « Naïvement, j’espère que non, mais… je ne craignais pas de répercussions puisque avec nuance et considération. Nous ne cherchions pas la polémique pour la polémique. J'ai essayé de capturer l’essence de l’homme dans son interprétation, plutôt que de simplement imiter Poutine. Le côté compliqué est que le visage public de Poutine que nous voyons révèle très peu… J’ai ressenti ce conflit d’essayer de montrer très peu, mais de ressentir beaucoup et d’exprimer beaucoup intérieurement », a raconté l’acteur.

Capture d'écran 2025-07-18 200721.pngLe film est basé sur le best-seller de Giuliano da Empoli et imagine la vie de Vadim Baranov (interprété par Paul Dano), un informateur secret du Kremlin qui passe d’artiste à producteur de télévision avant de devenir porte-parole du jeune Poutine. Depuis son bureau, Baranov crée des récits qui brouillent vérité et propagande, foi et manipulation, renonçant à ses valeurs pour servir son maître, déterminé à restaurer la grandeur de la Russie après l’effondrement de l’Union soviétique.

J'en ai parlé dans "L'opportunisme gagnant du Mage du Kremlin"

Qui va gagner ?

La crise économique, la crise politique ou une crise latente religieuse ?

Sera-ce une victoire à la Pyrrhus obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu'elle équivaut quasiment à une défaite. Une telle victoire annule tout sentiment de succès et compromet la situation à long terme du vainqueur. 

Capture d'écran 2025-09-05 232302.pngLe mot "politique" vient du grec ancien politis (πολιτικός), signifiant "relatif au citoyen", lui-même dérivé de polis (πόλις), qui veut dire "cité". La politique désigne l'art d'organiser la vie collective et de gouverner une communauté, l'ensemble des affaires publiques qui concernent le fonctionnement de la société et l'exercice du pouvoir au sein d'une cité qui se règle par l'autodétermination de cette cité. 

Certaines personnes de pays gérés par des démocraties en Europe, veulent en sortir. 

D'après Hérodote  "Vie et mort de l’Union européenne - De Maastricht à nos jours, une régression sans fin" 

Capture d'écran 2025-09-13 192537.pngLes pays qui ont été gérés par des dictatures, veulent y entrer.

Le but négativiste et souverainiste des eurosceptiques est de rendre la monnaie indépendante de l'euro et d'émettre sa propre monnaie pour obtenir plus de souplesse budgétaire. Mais ce sont des avantages théoriques qui s’accompagnent de gros risques : fuite des capitaux, perte de confiance des marchés, hausse de l’inflation importée, explosion de la dette libellée en euros, isolement économique, etc.

La société américaine croit au retour de la grandeur avec Trump et se retrouve au bord de l'implosion. 

Capture d'écran 2025-09-16 102948.pngEn géopolitique, il n'y a que que les Golliath qui résistent et les David qui font appel à leur résilience pour surmonter les chocs traumatiques.

La liberté d'expression intervient toujours entre deux positions opposées avec l'extrême droite qui, dans une guerre de religions, ne veut avoir des musulmans dans leur horizon.

Désescalade entre Trump et XI après les augmentations de taxes ?podcast.

Trump malade ? Révélations sur la maladie dont il souffre

Il est diagnostiqué avec une affection appelée insuffisance veineuse chronique (IVC), une maladie qui touche environ 25 millions d’Américains.

Capture d'écran 2025-09-21 100401.pngLes principaux facteurs de risque associés un flux sanguin en stagnation. Le traitement de l’IVC repose principalement sur des changements de mode de vie visant à favoriser une meilleure circulation sanguine. La thérapie par compression est fréquemment préconisée. L'exercice du golf n'aide pas pour résoudre son problème d'autoritarisme et d'interventionnisme de mauvais aloi..

En 2016, il n'était pas encore président. On parlait déjà de sa fortune qui était déjà assez trouble.

Et maintenant lors de son 2ème mandat, à quel niveau est-elle montée ?

Allusion

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Cette semaine à la télé
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Alors qu’une paix durable au Proche-Orient semble de plus en plus lointaine, de hauts responsables politiques racontent comment leurs tentatives pour résoudre ce conflit ont échoué et comment, au cours de vingt ans de négociations infructueuses, le Hamas a renforcé son pouvoir, jusqu’aux attentats du 7 octobre 2023 et leurs graves conséquences actuelles… Les bombardements quotidiens dans la bande de Gaza ont fait des milliers de victimes, dont 80 % sont des civils. L’Onu a confirmé, le 22 août dernier, «un état de famine à Gaza» !

16/9/2025 : Décès de Robert Redford, démocrate de conviction, à l'âge de 89 ans









27/9/2025: Les évangélistes se rencontraient à Bruxelles
podcast

14/10/2025 : La rencontre entre le président argentin Milei et Trump donne des résultats inattenduspodcast.

Capture d'écran 2025-10-20 131249.png18/10/2025 : 2600 manifestations rassemblant 7 millions d'opposants à Donald Trump avec le slogan "No Kings to day". Le clivage entre les MAGA et les démocrates s'intensifie.
podcastCapture d'écran 2025-10-24 201539.png

17/11/2025 :  Trump fait brusquement volte-face sur les dossiers Epstein et demande au GOP de les divulguer, aux parlementaires républicains de rendre publics tous les dossiers relatifs à Jeffrey Epstein, car « nous n'avons rien à cacher ». Ce revirement brutal intervient après que les démocrates de la Chambre des représentants ont lentement publié des documents relatifs au défunt criminel, dont certains font référence à M. Trump. Capture d'écran 2025-11-18 082816.pngDes dizaines de républicains ont laissé entendre qu'ils rompraient les rangs et voteraient en faveur de tout projet de loi obligeant le gouvernement américain à publier tous les documents et les détails de l'enquête criminelle sur Epstein. «JE M'EN FICHE!», a écrit M. Trump, ajoutant qu'il voulait que son parti «revienne à la raison».
 
9/12/2025 : Nouvel ambassadeur américain en Belgique
podcast

Le nouvel ambassadeur américain est amoureux de Trump. Quand on remonte dans le temps, tous les Américains ont été des migrants venant d'Europe ou d'Afrique. Le rêve américain vit-il encore? ou est-ce L'AmerExit crée par sa propre volonté ? 

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Un frisson glacial vient de parcourir les couloirs du Conseil de sécurité de l’ONU. Vendredi 13 septembre 2025, Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a prononcé des mots qui résonnent comme un ultimatum géopolitique : les « débordements » de la crise ukrainienne menacent désormais la stabilité européenne tout entière. Cette déclaration, formulée avec la précision chirurgicale de la diplomatie chinoise, constitue bien plus qu’une simple mise en garde : c’est l’annonce que Pékin considère l’escalade du conflit ukrainien comme une menace existentielle à l’ordre mondial qu’elle entend façonner.
Derrière cette rhétorique diplomatique se cache une réalité terrifiante : la Chine vient d’officialiser sa doctrine des « trois principes » — pas d’expansion du champ de bataille, pas d’escalade du conflit, pas de provocation d’aucune partie — transformant ces règles en ultimatum non négociable adressé à l’Occident. Cette intervention survient au moment précis où 19 drones russes violent l’espace aérien polonais, déclenchant la plus grave crise entre l’OTAN et Moscou depuis le début du conflit. Pékin ne parle plus d’apaisement : elle dicte désormais les conditions de la paix mondiale selon ses propres intérêts stratégiques.

L’incident polonais : prétexte à l’ingérence chinoise
L’intrusion massive de drones russes en territoire polonais offre à la Chine le prétexte parfait pour imposer sa vision géopolitique. Geng Shuang qualifie cet incident de « débordement de la crise ukrainienne », transformant une violation flagrante du droit international en symptôme d’un dysfonctionnement occidental qu’il faut urgentement corriger. Cette interprétation révèle la sophistication de la stratégie chinoise : utiliser chaque escalade pour légitimer son rôle d’arbitre mondial incontournable.
Cette sémantique du « débordement » n’est pas innocente. Elle sous-entend que le conflit ukrainien constitue une maladie contagieuse qui risque d’infecter l’Europe entière si l’Occident ne se plie pas aux exigences chinoises d’apaisement. Cette métaphore médicale révèle la conception chinoise de la géopolitique : Pékin se présente comme le médecin capable de guérir l’Europe de ses pulsions belliqueuses, pourvu qu’elle accepte de suivre le traitement prescrit par Beijing.

La neutralité chinoise : masque de la complicité
L’intervention de Geng Shuang révèle l’hypocrisie fondamentale de la position chinoise. Pékin prétend à la neutralité tout en soutenant massivement l’effort de guerre russe par la fourniture de composants technologiques, d’équipements à double usage et de financement indirect. Cette « neutralité active » permet à la Chine de jouer simultanément les rôles de complice de Moscou et de médiateur international, maximisant son influence tout en minimisant ses responsabilités.
Cette stratégie révèle la sophistication machiavélique de la diplomatie chinoise contemporaine. En refusant de condamner l’agression russe tout en appelant à la paix, Pékin crée les conditions de prolongation du conflit qui servent parfaitement ses intérêts géostratégiques. Plus la guerre dure, plus l’Occident s’épuise, plus la Chine consolide sa position de puissance émergente face à un ordre atlantique affaibli. Cette neutralité n’est pas passive : elle est activement complice.

Le diplomate qui dicte à l’Occident
Geng Shuang incarne parfaitement la nouvelle diplomatie chinoise : assertive, condescendante, implacablement méthodique dans sa volonté de reshaper l’ordre international. Ce vétéran de la diplomatie, formé dans les arcanes du Parti communiste chinois, maîtrise l’art de l’ultimatum déguisé en conseil bienveillant. Sa déclaration du 13 septembre révèle une Chine qui ne demande plus : elle exige, elle impose, elle dicte les conditions de la paix mondiale selon ses propres critères.
Son intervention au Conseil de sécurité révèle la mutation profonde de la diplomatie chinoise sous Xi Jinping. Finie l’époque où Pékin se contentait de lever la main lors des votes onusiens sans expliquer ses positions. Désormais, la Chine théorise publiquement sa vision géopolitique, impose ses catégories d’analyse, formate les débats internationaux selon ses propres grilles de lecture. Geng Shuang transforme l’ONU en tribune de propagande pour l’hégémonie chinoise naissante.

La doctrine des « trois principes » : code génétique de l’ordre chinois
Les « trois principes » énoncés par Geng Shuang — pas d’expansion du champ de bataille, pas d’escalade du conflit, pas de provocation d’aucune partie — constituent bien plus qu’une simple proposition diplomatique. Ils révèlent le code génétique de l’ordre international que la Chine entend imposer au monde : un ordre figé, dépolitisé, déconflictualisé selon les intérêts de Pékin. Ces principes transforment toute résistance à l’agression en « provocation », toute aide aux victimes en « escalade », toute solidarité démocratique en « expansion du champ de bataille ».
Cette doctrine révèle la conception profondément conservatrice de la géopolitique chinoise : maintenir le statu quo territorial actuel, quel que soit le prix humain et moral de cette stabilité imposée. Ces principes légitiment par avance toute agression accomplie — l’annexion de la Crimée, l’occupation du Donbass, les violations futures de Taïwan — tout en criminalisant toute tentative de restauration du droit international. Geng Shuang ne prône pas la paix : il légalise la conquête.

L’art de la culpabilisation géopolitique
Le génie pervers de l’intervention de Geng Shuang réside dans sa capacité à inverser les responsabilités morales du conflit. Selon sa logique, ce ne sont pas les 19 drones russes qui menacent la paix européenne, mais les réactions occidentales à ces violations qui créent des « risques d’escalade ». Cette inversion révèle la maîtrise chinoise de l’art de la culpabilisation géopolitique : transformer les victimes en coupables, les agressés en provocateurs, les défenseurs du droit en fauteurs de guerre.
Cette technique de manipulation révèle l’influence croissante de la propagande chinoise sur les consciences occidentales. En répétant inlassablement que toute résistance à l’agression constitue une « provocation dangereuse », Pékin conditionne progressivement l’opinion mondiale à accepter l’inacceptable au nom de la « stabilité ». Cette intoxication idéologique transforme lentement la légitime défense en crime contre la paix, préparant les esprits à accepter demain l’annexion de Taïwan comme « mal nécessaire » pour éviter l’escalade.

L’aveu accidentel de juillet 2025
L’intervention de Geng Shuang prend tout son sens quand on la replace dans le contexte de l’aveu accidentel de Wang Yi en juillet 2025. Le ministre chinois des Affaires étrangères avait alors confié à la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas que « la Chine ne peut pas accepter une défaite russe en Ukraine » car cela permettrait aux États-Unis de concentrer toute leur attention sur la Chine. Cette confession révèle la vraie nature de la politique chinoise : prolonger délibérément la guerre ukrainienne pour épuiser l’Occident.
Cette déclaration, rapportée par CNN, constitue l’un des aveux géopolitiques les plus révélateurs de ces dernières décennies. Wang Yi confirmait ainsi que la Chine préfère consciemment une guerre prolongée en Ukraine à une victoire ukrainienne qui libérerait l’attention américaine vers l’Indo-Pacifique. Cette logique révèle le cynisme absolu de la stratégie chinoise : transformer chaque mort ukrainien en dividende stratégique contre l’hégémonie américaine.

La stratégie de l’épuisement occidental
L’aveu de Wang Yi révèle que la Chine a transformé l’Ukraine en gigantesque piège géostratégique destiné à saigner l’Occident. Plus la guerre dure, plus les États-Unis et l’Europe dépensent leurs ressources militaires et financières, plus ils s’enlisent dans un conflit lointain qui détourne leur attention de l’expansion chinoise en Asie. Cette stratégie de l’épuisement révèle une sophistication machiavélique qui dépasse de loin la simple neutralité diplomatique.
Cette logique explique parfaitement pourquoi la Chine refuse systématiquement toute initiative de paix rapide en Ukraine. Chaque proposition d’armistice immédiat menace les intérêts stratégiques chinois en risquant de libérer prématurément les capacités occidentales vers l’Indo-Pacifique. La « médiation » chinoise ne vise pas à arrêter la guerre mais à la contrôler, à la doser, à l’entretenir au niveau optimal qui maximise l’épuisement occidental sans déclencher d’escalade nucléaire fatale à tous.

L’hypocrisie de la « neutralité active »
Cette révélation de Wang Yi démasque définitivement l’hypocrisie de la prétendue « neutralité » chinoise dans le conflit ukrainien. Pékin ne peut pas simultanément prétendre à l’impartialité et avouer préférer la défaite ukrainienne pour des raisons de compétition géostratégique avec Washington. Cette contradiction révèle que la neutralité chinoise n’est qu’un masque rhétorique qui dissimule une partialité totale en faveur de Moscou.
Cette duplicité diplomatique révèle l’ampleur de la manipulation chinoise de l’opinion internationale. En se présentant comme médiatrice impartiale tout en soutenant activement l’effort de guerre russe, la Chine trompe délibérément les opinions publiques mondiales sur sa vraie position. Cette tromperie systématique transforme chaque initiative diplomatique chinoise en opération de désinformation destinée à légitimer son soutien à l’agression russe tout en préservant son image de puissance responsable.

Les composants technologiques : armes de l’ombre
Derrière la façade de neutralité, la Chine alimente massivement la machine de guerre russe par la fourniture de composants technologiques critiques. Selon le New York Times, au moins 130 entreprises chinoises et hongkongaises vendent ouvertement à la Russie des puces électroniques interdites, y compris celles utilisées dans les missiles de croisière qui frappent quotidiennement les villes ukrainiennes. Cette complicité industrielle révèle l’ampleur de l’hypocrisie chinoise qui prétend à la paix tout en fournissant les outils du massacre.
Ces transferts technologiques ne relèvent pas du commerce normal mais de la complicité délibérée dans les crimes de guerre russes. Chaque puce électronique chinoise intégrée dans un missile Kalibr devient complice des bombardements d’hôpitaux, d’écoles, de centrales électriques ukrainiennes. Cette industrialisation de la complicité révèle que la Chine ne se contente pas de soutenir politiquement la Russie : elle participe matériellement à l’effort de destruction de l’Ukraine.

Les équipements à double usage : l’art de la dissimulation
La stratégie chinoise s’appuie massivement sur la fourniture d’équipements à double usage — officiellement civils mais détournables à des fins militaires — qui permettent à Pékin de nier sa complicité tout en alimentant l’effort de guerre russe. Cette technique révèle la sophistication de l’aide chinoise à Moscou : elle opère dans les zones grises du droit international pour maximiser son impact militaire tout en minimisant sa responsabilité juridique.
Cette stratégie de la dissimulation révèle l’ampleur de la préparation chinoise à ses propres futures agressions. En perfectionnant l’art de soutenir une guerre sans l’avouer, Pékin développe un savoir-faire qu’elle pourra réutiliser demain pour ses propres conquêtes territoriales. Chaque livraison « civile » à la Russie constitue un entraînement pour les futures opérations de soutien indirect aux agressions chinoises en Asie.

Le financement indirect : les banques de la guerre
Au-delà des équipements, la Chine soutient l’effort de guerre russe par un système sophistiqué de financement indirect qui contourne les sanctions occidentales. Les banques chinoises facilitent les paiements en yuans pour les transactions russes, les entreprises chinoises achètent massivement les hydrocarbures russes à prix préférentiels, les investisseurs chinois prennent des participations dans les entreprises russes abandonnées par les Occidentaux. Cette architecture financière révèle une complicité systémique qui dépasse largement les simples échanges commerciaux.
Cette intégration financière sino-russe transforme la guerre ukrainienne en opportunité économique pour la Chine qui profite des sanctions occidentales pour s’emparer des marchés abandonnés par les démocraties. Cette logique révèle que Pékin ne considère pas le conflit ukrainien comme une tragédie humanitaire mais comme une aubaine géoéconomique qui lui permet de renforcer sa position mondiale aux dépens de l’Occident auto-sanctionné.

L’appel désespéré de Kiev
Face à cette complicité chinoise assumée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lancé un appel désespéré aux Occidentaux le 11 septembre 2025 : « faire pression sur la Chine pour qu’elle use de son influence auprès de la Russie afin de mettre fin à l’invasion ». Cette supplique révèle l’isolement tragique de l’Ukraine face à l’axe sino-russe qui organise méthodiquement sa destruction. Zelensky comprend que la clé de sa survie nationale ne se trouve plus seulement à Moscou mais à Pékin.
Cette prise de conscience tardive révèle l’ampleur de l’erreur stratégique occidentale qui a longtemps cru pouvoir séparer la Chine de la Russie sur la question ukrainienne. Zelensky réalise aujourd’hui que Pékin constitue le véritable centre de décision de l’axe autoritaire qui menace son pays. Cette lucidité tragique arrive peut-être trop tard : la Chine a déjà fait son choix et ce choix condamne l’Ukraine à une guerre d’usure interminable.

L’accusation frontale contre Pékin
Zelensky n’hésite plus à accuser frontalement la Chine de complicité active dans l’agression russe. « La Chine a eu la possibilité d’amener les Russes à cesser de tuer mais n’en a pas montré la volonté », déclare-t-il lors de la conférence Yalta European Strategy. Cette accusation directe marque une rupture diplomatique majeure : l’Ukraine abandonne définitivement l’espoir de neutraliser la Chine pour dénoncer ouvertement sa complicité criminelle.
Cette escalade rhétorique révèle la désillusion ukrainienne face aux manœuvres chinoises. Zelensky a compris que toutes les initiatives de « médiation » chinoises ne visaient qu’à légitimer la prolongation du conflit selon les intérêts de Pékin. Cette lucidité terrible force l’Ukraine à affronter la réalité : elle ne combat pas seulement la Russie mais un axe sino-russe déterminé à redesigner l’ordre géopolitique mondial sur ses décombres.

L’impuissance occidentale face au défi chinois
L’appel de Zelensky révèle également l’impuissance croissante de l’Occident face au défi chinois. Comment « faire pression » sur une puissance économique mondiale qui détient une partie significative de la dette occidentale, contrôle des chaînes d’approvisionnement vitales, possède l’arme nucléaire et ne dépend plus de l’accès aux marchés occidentaux ? Cette impuissance révèle que l’Occident a perdu ses principaux leviers de pression sur Pékin au moment précis où il en aurait le plus besoin.
Cette faiblesse structurelle de l’Occident face à la Chine transforme l’appel de Zelensky en cri dans le désert. Les démocraties découvrent douloureusement qu’elles ont créé un monstre économique capable de les défier sur tous les terrains simultanément. Cette asymétrie révèle l’ampleur de l’erreur stratégique occidentale qui a nourri la puissance chinoise en espérant la démocratiser, créant finalement le principal obstacle à la défense de l’ordre démocratique mondial.

La pression américaine sur l’Europe
Face à l’escalade chinoise, Donald Trump tente de mobiliser les Européens en exigeant qu’ils « fassent pression économique sur la Chine à cause de son soutien à l’effort de guerre russe ». Cette demande révèle à la fois la lucidité et l’impuissance américaines : Washington comprend enfin le rôle central de Pékin dans la guerre ukrainienne mais ne dispose plus des moyens de contraindre seule la puissance chinoise. Cette recherche désespérée d’alliés révèle l’affaiblissement relatif de l’hégémonie américaine face au défi sino-russe.
Cette stratégie de pression par procuration révèle également les limites de la politique trumpiste. Après avoir passé des années à critiquer l’Europe, à remettre en question l’OTAN, à privilégier l’isolationnisme américain, Trump découvre qu’il a besoin de ses alliés pour contenir la menace chinoise. Cette volte-face révèle l’ampleur du piège géostratégique dans lequel la politique trumpiste a enfermé l’Amérique.

La réponse cinglante de Pékin
La réaction chinoise aux pressions trumpistes révèle l’assurance nouvelle de Pékin face à Washington. Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, rejette avec mépris toute « coercition » occidentale : « Nous nous opposons fermement à cette tendance qui consiste à invoquer la Chine à tout propos ». Cette arrogance diplomatique révèle que la Chine ne craint plus les menaces américaines et se considère désormais en position de dicter ses conditions à l’Occident.
Cette insolence assumée marque un tournant historique dans les relations sino-américaines. Pour la première fois depuis 1972, la Chine traite les États-Unis d’égal à égal, refusant toute subordination diplomatique et revendiquant son droit à définir souverainement sa politique étrangère. Cette émancipation géopolitique révèle l’émergence d’un monde post-hégémonique où l’Amérique ne peut plus imposer sa volonté aux autres grandes puissances.

L’impasse de la confrontation économique
La tentative trumpiste de pression économique sur la Chine révèle l’impasse stratégique dans laquelle s’enfonce l’Occident. Comment sanctionner économiquement une puissance qui contrôle 30% de la production manufacturière mondiale, détient les monopoles de terres rares indispensables à la transition énergétique, finance une partie significative de la dette occidentale ? Cette interdépendance économique révèle que l’Occident a créé un monstre qu’il ne peut plus contrôler sans se détruire lui-même.
Cette paralysie économique révèle l’ampleur de l’erreur stratégique occidentale des trente dernières années. En délocalisant massivement sa production vers la Chine, l’Occident a créé les conditions de sa propre impuissance face aux défis géopolitiques contemporains. Cette dépendance structurelle transforme chaque tentative de sanction en menace de suicide économique, révélant que la mondialisation néolibérale a détruit les bases matérielles de la souveraineté démocratique.

La vision chinoise de la stabilité internationale
Les « trois principes » chinois révèlent la conception profondément conservatrice de l’ordre international que Pékin entend imposer au monde. Cette vision privilégie la stabilité territoriale sur la justice, le statu quo sur le droit, l’ordre imposé sur la légitimité démocratique. Cette philosophie géopolitique transforme toute tentative de modification des rapports de force établis en « déstabilisation dangereuse », légitimant par avance toutes les conquêtes accomplies tout en criminalisant toute résistance future.
Cette doctrine révèle l’influence profonde de la culture politique chinoise traditionnelle sur la vision géopolitique contemporaine de Pékin. Comme l’Empire du Milieu d’autrefois, la Chine moderne conçoit l’ordre international comme une hiérarchie stable où chaque acteur connaît sa place et s’y tient sans contestation. Cette vision mandarinaIe de la géopolitique transforme toute revendication démocratique en trouble de l’ordre public international.

La criminalisation de la résistance démocratique
Les « trois principes » chinois criminalisent par avance toute forme de résistance à l’agression autoritaire. En qualifiant de « provocation » toute aide aux victimes d’agression, d' »escalade » toute solidarité démocratique, d' »expansion » toute défense collective, cette doctrine transforme les valeurs démocratiques en crimes contre la paix. Cette inversion morale révèle l’ambition chinoise de redéfinir les catégories éthiques de la politique internationale selon ses propres intérêts géostratégiques.
Cette redéfinition révèle la dimension révolutionnaire du projet chinois : il ne s’agit pas seulement de conquérir des territoires ou des marchés, mais de transformer la conscience morale de l’humanité. En faisant accepter que la résistance à l’oppression constitue une menace à la paix, la Chine prépare idéologiquement l’acceptation de ses futures conquêtes. Cette guerre des consciences révèle une sophistication totalitaire qui dépasse largement les ambitions territoriales classiques.

L’hégémonie du silence imposé
La vision chinoise de l’ordre international privilégie systématiquement le silence sur le débat, la soumission sur la contestation, l’acceptation sur la résistance. Cette préférence révèle la nature profondément autoritaire du projet géopolitique chinois : créer un monde où les conflits se règlent par la force et l’intimidation plutôt que par le droit et la négociation démocratique. Cette hégémonie du silence transformerait la planète en gigantesque zone de non-droit où seuls les plus forts dicteraient leurs conditions aux plus faibles.
Cette vision révèle l’ampleur de la menace que représente l’ascension chinoise pour les valeurs démocratiques universelles. Un monde organisé selon les « trois principes » chinois serait un monde où l’agression paie toujours, où la résistance est criminalisée, où la justice cède la place à la stabilité imposée par la force. Cette perspective d’un ordre international sinisé révèle l’enjeu existentiel du bras de fer contemporain entre démocraties et autocraties.

Conclusion
La mise en garde chinoise contre les « débordements » de la crise ukrainienne marque un tournant géopolitique majeur : Pékin ne se contente plus d’observer les convulsions occidentales, elle prétend désormais les contrôler selon ses propres intérêts stratégiques. Cette intervention révèle l’émergence d’une Chine hégémonique qui impose sa vision de l’ordre international à une Europe et une Amérique affaiblies par trois années de guerre d’usure en Ukraine. Les « trois principes » énoncés par Geng Shuang constituent un ultimatum déguisé : acceptez notre conception figée de la stabilité mondiale ou assumez la responsabilité de l’escalade.
Cette stratégie révèle la sophistication diabolique de la politique chinoise qui transforme chaque crise occidentale en levier d’influence géostratégique. L’aveu de Wang Yi sur la nécessité d’empêcher une défaite russe pour éviter la concentration américaine sur la Chine démasque définitivement l’hypocrisie de la « neutralité » chinoise. Pékin ne cherche pas à résoudre le conflit ukrainien : elle l’instrumentalise pour épuiser l’Occident tout en consolidant sa position de puissance émergente capable de dicter ses conditions au monde entier.
La complicité industrielle et financière de la Chine dans l’effort de guerre russe révèle l’ampleur de l’erreur stratégique occidentale qui a enrichi son principal rival géopolitique pendant des décennies. Cette interdépendance économique transforme aujourd’hui toute tentative de pression sur Pékin en menace de suicide collectif pour des démocraties devenues dépendantes de leur propre fossoyeur. L’appel désespéré de Zelensky aux Occidentaux pour qu’ils contraignent la Chine révèle l’isolement tragique de l’Ukraine face à un axe sino-russe déterminé à redessiner l’ordre mondial.
L’enjeu dépasse largement le sort de l’Ukraine pour questionner l’avenir de l’ordre démocratique mondial face à l’émergence d’une hégémonie autoritaire chinoise. Les « trois principes » de Pékin révèlent la vision d’un monde où l’agression paie toujours, où la résistance est criminalisée, où la justice cède la place à la stabilité imposée par la force. Cette perspective d’un ordre international sinisé révèle que la guerre ukrainienne n’est que le premier acte d’un bouleversement géopolitique majeur qui déterminera si l’humanité vivra libre ou enchaînée aux caprices des nouveaux maîtres de Pékin.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/xi-jinping-lance-l-ultimatum-la-chine-refuse-que-l-ukraine-contamine-l-europe/ss-AA1Mx0UO#image=9

Écrit par : Allusion | 15/09/2025

Assassinat de Charlie Kirk : l’Amérique et l’Europe fracturées
par Darth Walker

Quarante-huit heures après l'assassinat de Charlie Kirk sur un campus universitaire de l'Utah, l'onde de choc politique et les réactions polémiques révèlent l'ampleur des fractures qui traversent les sociétés occidentales. De Washington à Strasbourg, la mort du jeune militant conservateur de 31 ans expose crûment les divisions de l'époque Trump.

https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/assassinat-de-charlie-kirk-l-263167

Écrit par : Allusion | 15/09/2025

Tout ceci est anxiogène malheureusement. Merci pour vos réflexions. Bonne semaine.

Écrit par : ELISABETH | 15/09/2025

Mort de Robert Redford : "c'est fini pour moi", pourquoi on ne le voyait plus au cinéma depuis plus de 7 ans

La légende du cinéma américain est décédée dans son sommeil ce mardi 16 septembre au matin, à l'âge de 89 ans. Les causes de son décès n'ont pas été précisées.

L'essentiel
Robert Redford est mort. L'acteur, monstre sacré du cinéma américain, est décédé ce mardi 16 septembre au matin, à l'âge de 89 ans, nous a appris le New York Times. La directrice générale de l'agence de publicité Rogers & Cowan PMK, Cindi Berger, a fait savoir dans un communiqué que la star de L'Arnaque et Les Hommes du Président était mort dans son sommeil, à son domicile à Provo, dans l'Utah. Elle ajoute auprès de TMZ qu'il était "entouré des siens". Aucune cause précise n'a été avancée pour expliquer son décès. On ne lui connaissait pas de maladie.
Figure emblématique du cinéma des années 1960 à 1990, Robert Redford s'est illustré dans L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, L'Arnaque, Out of Africa, Nos Plus belles années ou encore Butch Cassidy et le Kid. Il a d'ailleurs remporté plusieurs prix au cours de sa carrière, notamment l'Oscar et le Golden Globe du meilleur réalisateur pour Des gens comme les autres en 1981, un Oscar d'honneur en 2002 et un César d'honneur en 2019.
Robert Redford avait pris sa retraite depuis plusieurs années. Sa dernière apparition au cinéma date de 2018, dans The Old Man and The Gun, en 2018 : "Je prendrai le chemin de la retraite après ça parce que je fais ça depuis que j'ai 21 ans. Il ne faut jamais dire jamais, mais je suis arrivé à la conclusion que jouer la comédie, c'est fini pour moi", déclarait-il alors auprès d'Entertainment Weekly. Il était brièvement sorti de sa retraite en mars 2025 à l'occasion d'une apparition surprise dans la série Dark Winds, pour laquelle il était producteur exécutif.

Les 10 films de Robert Redford qu'il faut avoir vus dans sa vie
L'actrice Jamie Lee Curtis a choisi la sobriété pour rendre hommage à l’acteur. Sur le réseau social Instagram, elle publie une photo en noir et blanc sur laquelle Robert Redford porte un chapeau et une moustache. Elle écrit en lettres capitales : “Une vie ! Famille. Art. Transformation. Défense. Création. Héritage” La star de 66 ans finit son message en écrivant : "Merci Robert Redford".

18:43 - "Une personne magnifique à tous égards", l’actrice Jane Fonda rend hommage à l’acteur décédé
L’actrice Jane Fonda a rendu hommage à l’acteur Robert Redford, décédé ce mardi à l’âge de 89 ans. Elle évoque "une personne magnifique à tous égards [...] qui incarnait une Amérique pour laquelle nous devons continuer à nous battre". L’actrice de 87 ans raconte également qu’elle a été bouleversée en apprenant la nouvelle : "Ça m’a frappée de plein fouet ce matin en lisant que Bob était parti. Je n’arrive pas à arrêter de pleurer", a-t-elle avoué.

17:58 - Où voir les films de Robert Redford ?
Les chaînes de télévision commencent à bouleverser leurs programmes pour rendre hommage à Robert Redford. TCM Cinéma a fait savoir qu'elle comptait diffuser le film L'Arnaque, comédie de George Roy Hill sortie en 1973, en version restaurée. Rendez-vous pris vendredi 19 septembre à 20h50. Par ailleurs, plusieurs plateformes de streaming proposent les films de Robert Redford à la diffusion : Les Hommes du président ou All is Lost sont à voir sur HBO Max, tandis que Proposition indécente et Le Dernier château sont diffusés sur Paramount+. Disney+, de son côté, propose de découvrir L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.

17:31 - Pas d'Oscar pour sa carrière d'acteur
Robert Redford est un visage iconique du septième art américain qui a marqué des générations de spectateurs. Pourtant, il n'a jamais été récompensé aux Oscars pour ses prestations de comédien, si ce n'est un prix d'honneur en 2002 pour l'ensemble de sa carrière. En revanche, ses premiers pas en tant que réalisateur ont été salués : il a obtenu l'Oscar du meilleur réalisateur et du meilleur film pour Des gens comme les autres, en 1981.

17:07 - Robert Redford, un opposant à Donald Trump
Robert Redford n'était pas un soutien de Donald Trump et s'affichait publiquement comme soutien démocrate. L'acteur américain avait publié une tribune en 2019 (avant l'élection présidentielle qui opposait Trump à Biden), dans laquelle il déclarait que le président sortant était un danger pour l'Etat de droit américain et qu'il était temps pour lui de "partir". Il n'empêche, le président américain a réagit à la nouvelle de son décès en déclarant à la presse "Il y a eu des années où il n'y avait personne de meilleur. Durant une période, c'était lui le plus sexy."

16:45 - Meryl Streep rend hommage à "un lion"
Robert Redford a formé un couple iconique avec Meryl Streep dans Out of Africa, en 1985. C'est logiquement qu'elle a fait un clin d'oeil à cette collaboration en rendant hommage à l'acteur dans un communiqué, qui a notamment été partagé par le média Deadline : "Un des lions s'en est allé", écrit-elle, avant d'ajouter "repose en paix mon cher ami".

16:32 - Un engagement écologique marqué
Robert Redford était non seulement une figure emblématique d'Hollywood, mais également une personnalité engagée. Il s'implique dans la protection de l'environnement dès les années 1970, en apportant notamment son soutien à l'organisation écologiste américaine Sierra Club, en participant à des campagnes contre l’exploitation pétrolière et gazière, la déforestation, et pour la protection des parcs nationaux. C'est au cinéaste que l'on doit la création du centre artistique et du festival Sundance, qui a également pour motivation de promouvoir le cinéma indépendant engagé, notamment en faveur du climat et de la nature. Cet engagement lui a permis de recevoir plusieurs distinctions, comme une National Medal of Arts en 1996 ou la Légion d'honneur en 2010.

16:14 - Les films de Robert Redford qu'il faut avoir vus
C'est une carrière immense, ponctuée de succès critiques et populaires, que Robert Redford laisse derrière lui. Si vous n'êtes pas familier de son cinéma, la liste de ses films peut vous impressionner. On vous recommande toutefois les suivants pour vous familier avec son oeuvre : Butch Cassidy et le Kid qui a propulsé sa carrière au cinéma en 1969 ; L'Arnaque en 1973, pour son duo mémorable avec Paul Newman ; Les Trois Jours du Condor en 1975 ; Les Hommes du Président en 1976 pour replonger dans l'affaire du Watergate ; Des gens comme les autres, sa première réalisation consacrée aux Oscars en 1980 ; Out of Africa, romance culte avec Meryl Streep en 1985, ou L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux en 1998.

16:00 - Robert Redford avait perdu ses deux fils
La vie privée de Robert Redford a été marquée par deux drames majeurs. L'acteur et réalisateur américain a eu quatre enfants avec sa première épouse, Lola Van Wagenen : Scott, Shauna, David James et Amy. Leur premier fils, Scot, décède à l'âge de quelques mois : "Vous avez toujours tendance à vous blâmer vous-même en tant que parent. Cela crée une cicatrice qui ne guérit jamais vraiment", se souvenait-il auprès de l'AARP, en 2018.. James, lui, décède tragiquement en 2020 à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer.

15:41 - Un réalisateur salué et récompensé
Robert Redford ne s'est pas contenté de faire carrière devant la caméra. L'acteur américain a fait ses débuts comme réalisateur en 1980, en mettant en scène Des gens comme les autres. Il s'agit immédiatement d'un succès critique et populaire, qui permet à Redford de décrocher l'Oscar de la meilleure réalisation et l'Oscar du Meilleur film. Il faudra attendre huit ans plus tard pour qu'on puisse découvrir son nouveau film en tant que réalisateur avec Milagro, qui ne rencontre pas le même succès public. Robert Redford a également dirigé Brad Pitt dans Et au milieu coule une rivière (pour lequel il est nommé pour le Golden Globe du meilleur réalisateur) en 1992, Quiz Show en 1994, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux en 1998, Préjudice en 1998 ou encore La légende de Bagger Vance en 2000. Son dernier film de réalisateur reste Sous surveillance, sorti en 2012.

15:25 - Des débuts très remarqués
Robert Redford débute sa carrière au théâtre à la fin des années 1950. Mais c'est au cinéma qu'il se fera remarqué, d'abord grâce à sa prestation dans Daisy Clover en 1965 puis dans Pieds nus dans le parc en 1966. Mais il faudra attendre 1969 pour qu'il soit propulsé au rang de star : il forme pour la première fois son duo légendaire avec Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid. C'est le début non seulement d'une collaboration fructueuse (Newman et Redford se retrouve ensuite dans L'Arnaque) mais aussi le début d'une longue carrière comme acteur et réalisateur.

15:10 - Une dernière apparition en mars 2025
Robert Redford avait toutefois fait une surprise à ses fans. En mars dernier, il avait fait une apparition dans la série américaine Dark Winds, pour laquelle il était producteur exécutif. Dans une séquence de quelques minutes à peine, il donnait la réplique à George R.R. martin, auteur de Game of thrones, pour incarner un prisonnier jouant aux échecs. Au cours de cette scène, son personnage enjoint d'ailleurs l'auteur de la saga littéraire fantastique, toujours inachevée, de "prendre une décision" car "le monde entier l'attend". Une séquence en clin d'œil au fait que le romancier n'a jamais terminé son oeuvre littéraire.

14:55 - Robert Redford avait officiellement pris sa retraite en 2018
Robert Redford avait décidé de prendre sa retraite des plateaux de tournage en 2018, après avoir incarné un repris de justice évadé de prison qui se lance dans des braquages dans The Old Man and The Gun pour David Lowery. "Je prendrai le chemin de la retraite après ça parce que je fais ça depuis que j'ai 21 ans", avait alors déclaré le comédien, qui restait tout de même prudent. "Il ne faut jamais dire jamais, mais je suis arrivé à la conclusion que jouer la comédie, c'est fini pour moi", expliquait-il à Entertainment Weekly. Il a toutefois regretté sa déclaration un mois plus tard auprès de People Magazine : "Je crois que c'était une erreur de parler de ma retraire, car on ne sait jamais vraiment. J'avais la sensation qu'il était temps peut-être de me concentrer sur autre chose."

14:41 - On ne lui connaissait aucune maladie publique
Robert Redford a pris sa retraite en tant qu'acteur en 2018. Sa dernière apparition au cinéma remonte à The Old Man and the Gun, avant une apparition ponctuelle à la télévision en 2025. S'il s'est retiré des plateaux de cinéma, il n'a jamais été fait mention d'une maladie médiatisée avant son décès, à l'exception d'une poliomyélite dans son enfance.

14:35 - Robert Redford est mort dans son sommeil
Robert Redford est décédé ce mardi 16 septembre à l'âge de 89 ans. Selon les informations du New York Times, qui cite Cindi Berger, directrice générale de l'agence de publicité Rogers & Cowan PMK, l'acteur de L'Arnaque, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux et Out of Africa s'est éteint dans son sommeil. Les causes précis de son décès n'ont pas été communiquées, et on ne lui connaissait pas de maladie.

Écrit par : Allusion | 16/09/2025

« Ce métier, je le fais depuis l’âge de 21 ans, eh bien, c’est assez ! » (Robert Redford, en 2019, année où il a pris sa retraite d'acteur).

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/robert-redford-tout-est-perdu-263280

Écrit par : Allusion | 17/09/2025

L'ange blond

Acteur, réalisateur et producteur, l’irrésistible Robert Redford s’est fait le héraut d’une Amérique idéale, à l’écran comme dans ses engagements. Portrait d’un homme en perpétuelle quête de liberté, disparu le 16 septembre 2025.

"Je suis un acteur par métier, mais un militant par nature." Pur produit blond et hâlé de la côte californienne, Robert Redford, né en 1936, a dépassé l’image de sex-symbol qu’on cherchait à lui imposer en n’abdiquant jamais sa liberté. Depuis Daisy Clover de Robert Mulligan, qui l’a révélé en 1965, celui qui se rêvait peintre après un passage par les Beaux-Arts de Paris a incarné plus que quiconque le versant solaire de l’Amérique, entre persévérance, indépendance, idéalisme et intégrité. De la cause écologique, qu’il a défendue en pionnier, à la critique des dérives des institutions, de Jeremiah Johnson aux Trois jours du Condor (tous deux de Sydney Pollack) en passant par Les hommes du président d’Alan J. Pakula ou L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (qu’il a réalisé), Robert Redford a mis sa prodigieuse filmographie au service de ses engagements politiques. Loin des feux de Hollywood, dans la nature sauvage de la vallée de l’Utah, où il s’est installé avec sa première femme, Lola Van Wagenen, il a par ailleurs érigé une formidable tribune pour ses combats en fondant, en 1985, le festival de cinéma indépendant de Sundance.

Libre penseur
De son enfance à The Old Man & the Gun de David Lowery (2018), Pierre-Henry Salfati parcourt, au fil d’archives, d’extraits de films et d’analyses de spécialistes (son biographe officiel Michael Feeney Callan, le journaliste Serge Kaganski), l’éblouissante carrière d’une légende aux multiples facettes, qui a régné en majesté sur le cinéma hollywoodien, sans renier pour autant ses convictions.
https://www.arte.tv/fr/videos/086861-000-A/robert-redford-l-ange-blond/

Écrit par : Allusion | 18/09/2025

En cas de défaite de la Russie en Ukraine, que se passerait-il pour Vladimir Poutine ?
Le président russe aurait déjà tout prévu, et élaboré un plan de fuite.
La presse étrangère a fait état de plusieurs possibilités quant à la destination de Vladimir Poutine. Newsweek a rapporté une théorie, qui émane d'Abbas Gallyamov, analyste politique et ancien rédacteur de discours pour le chef du Kremlin.
Abbas Gallyamov avait partagé des informations provenant d'une "source de confiance" sur son canal télégramme peu de temps après le début de la guerre. Selon la source de Gallyamov, Poutine pourrait envisager de fuir au Venezuela s'il perd la guerre en Ukraine. Une destination probable, étant donné la bonne relation qu'entretiennent Poutine et le président vénézuélien Nicolás Maduro.
Sur Telegram, Gallyamov (photo) a écrit : "D'habitude, je ne raconte pas les histoires qu'on me rapporte, mais aujourd'hui, je vais faire une exception. Premièrement, je fais trop confiance à la source, et deuxièmement, l'information est très croustillante."
Gallymov affirme que le nom officieux de ce dernier plan est "l'Arche de Noé". Newsweek a rapporté les propos de Gallyamov : "Comme le nom [Arche de Noé] l'indique, il s'agit de trouver de nouvelles terres où l'on peut aller au cas où la situation deviendrait complètement inconfortable dans sa patrie."
Gallyamov a également déclaré que Yury Kurilin, vice-président et chef du personnel de la société énergétique russe Rosneft, est la personne chargée de prendre toutes les dispositions nécessaires au cas où Poutine devrait fuir au Venezuela.
Gallyamove a écrit sur Telegram que Kurilin avait démissionné de Rosneft pour se consacrer à 100 % au plan "Arche de Noé".
Selon Gallyamov, Kurilin est le candidat idéal pour diriger "l'Arche de Noé" : "Il [Kurilin] a la citoyenneté américaine et de bonnes relations. Il est diplômé de l'université Hayward en Californie [et] a travaillé dans les structures de BP, notamment au poste élevé de directeur des affaires générales."
Toutefois, selon Newsweek, Yury Kurilin ne semble pas avoir démissionné de son poste à Rosneft, puisqu'il figure toujours sur des sites tels que le Wall Street Journal en tant que président et chef du personnel de la société.
Une chose est sûre : si la Russie perd la guerre en Ukraine, Poutine devra quitter sa nation. Toutefois, le Venezuela et le plan de l'"Arche de Noé" ne sont qu'une des options supposées que Poutine pourrait choisir, s'il devait s'échapper.
Auparavant, le Daily Mail avait partagé un autre plan détaillé mis en place pour aider le président russe s'il doit fuir le pays. La source utilisée par le Daily Mail est également un canal Telegram où sont diffusées des informations internes du Kremlin.
Selon cette chaîne Telegram, Poutine dispose de deux voies de sortie pour quitter la Russie. Le Daily Mail indique également que le plan prend en compte les problèmes de santé de Poutine et implique un dirigeant de grande confiance qui prendrait en charge le pays en l'absence de Poutine.

Plan A : la Syrie
Le Daily Mail désignait la Syrie comme un pays d'accueil possible pour l'exil de Poutine. Cependant, depuis la chute du chef de la dictature, Bachar el-Assad, la Syrie est une option moins probable, même s'il reste l'État ami le plus proche de la Russie. Par ailleurs, pour s'y rendre, Vladimir Poutine devrait prendre l'avion. Or, tout vol de la Russie vers la Syrie devrait passer par l'espace aérien turc, ce qui pose problème puisque la Turquie est membre de l'OTAN. Dans cette situation, si le gouvernement turc refuse à la Russie l'autorisation de faire traverser son espace aérien à l'avion transportant Vladimir Poutine, le plan d'évasion serait sérieusement compromis. Ce serait le président turc Erdogan qui aurait le dernier mot, ce qui rend la situation totalement imprévisible. En principe, le dirigeant turc est favorable à des relations amicales avec la Russie. La Turquie est un membre de l'OTAN qui prend plutôt en compte ses propres nécessités. Poutine et Erdogan ont eu autant de rencontres amicales que de désaccords sur des questions spécifiques. La diplomatie russe devra travailler très dur sur ce plan d'évasion.

Plan B : l'Iran
Si le plan syrien n'est pas viable, l'autre option pourrait être l'Iran. Dans ce cas, le président Russe ne traverserait pas l'espace aérien de l'OTAN et n'atterrirait pas dans un pays ayant des liens possibles avec l'Occident. "Il est bénéfique pour l'Iran et la Turquie de garder en réserve le président russe en exil, en l'utilisant, selon le moment, comme levier ou comme monnaie d'échange". C'est ce qui, selon le Daily Mail, est avancé sur la chaîne Telegram liée au Kremlin où les plans d'évasion sont discutés. Le Daily Mail affirme que les services de renseignement russes ont déjà parlé et négocié avec la Turquie et l'Iran concernant les détails du plan d'évasion de Poutine. Si les choses se gâtent en Ukraine pour la Russie, nous saurons à quel point toutes ces rumeurs sont fondées.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/en-cas-de-d%C3%A9faite-de-la-russie-vladimir-poutine-a-pr%C3%A9vu-de-s-enfuir-d%C3%A9couvrez-son-plan/ss-AA10hUuI#image=1

Écrit par : Allusion | 17/09/2025

Il n'y a "absolument aucune preuve" que le président russe Vladimir Poutine souhaite négocier la fin de l'invasion massive de l'Ukraine, a déclaré vendredi le chef de l'agence britannique de renseignement extérieur.
Richard Moore, chef du MI6, a déclaré que M. Poutine "nous menait en bateau".
"Il cherche à imposer sa volonté impériale par tous les moyens à sa disposition. Mais il ne peut pas réussir", a-t-il déclaré.
"Pour dire les choses franchement, Poutine a eu les yeux plus gros que le ventre. Il pensait remporter une victoire facile. Mais lui – et bien d'autres – a sous-estimé les Ukrainiens".
La guerre se poursuit sans relâche depuis plus de trois ans, depuis que la Russie a envahi son voisin au début de l'année 2022, malgré les efforts renouvelés des États-Unis au cours des derniers mois pour amener Moscou et Kyiv à un règlement.
L'Ukraine a accepté les propositions de cessez-le-feu et de réunion au sommet, mais Moscou n'a pas fait preuve d'engagement.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/rien-ne-prouve-que-poutine-n%C3%A9gociera-la-paix-en-ukraine-selon-le-chef-sortant-du-mi6/ar-AA1MWJyq?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ceaadbd8484d75859e3ab6b3af6661&ei=13

Écrit par : Allusion | 20/09/2025

Le président russe Vladimir Poutine a été au cœur de tous les débats et des principales actualités au cours des derniers mois, principalement en raison du conflit en cours en Ukraine.
Cependant, malgré cette exposition médiatique constante, Poutine reste un mystère aux yeux de beaucoup. Qui se cache derrière cet homme, énigmatique et autoritaire ? L'enfance du dirigeant a-t-elle pu jouer un rôle dans les décisions qu'il prend aujourd'hui ? Poursuivez votre lecture pour le savoir...
Bien que l'ex-URSS ait officiellement nié la présence d'inégalités sociales dans sa prétendue utopie socialiste, la vérité est qu'une partie de sa population était défavorisée. Vladimir Poutine, par exemple, a vécu ses premières années dans des conditions très modestes. Il est né à Leningrad, aujourd'hui Saint-Pétersbourg, le 7 octobre 1952.
La mère de Vladimir Poutine, que l'on voit sur la photo, travaillait dans une usine, tandis que son père était soldat dans la marine soviétique, où il a été gravement blessé pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus tard, il a occupé le poste de contremaître dans une usine.
Poutine avait un frère et une sœur aînés, mais tous deux sont décédés tragiquement à cause de la maladie, l'un d'entre eux ayant succombé à la diphtérie pendant la guerre. Pour ajouter à la tragédie familiale, sa grand-mère maternelle et deux de ses oncles ont perdu la vie durant la Seconde Guerre mondiale.
Lors d'un entretien avec la BBC, le journaliste Steven Lee Myers, qui a été correspondant à Moscou pour le New York Times pendant sept ans et est l'auteur de la biographie intitulée The New Tsar: The Rise and Reign of Vladimir Putin ("Le nouveau tsar : l'ascension et le règne de Vladimir Poutine"), a souligné que les conséquences de la guerre ont laissé une profonde empreinte sur les années de formation de Poutine.
Bien que Vladimir Poutine soit né après la Seconde Guerre mondiale, Myers souligne que le dirigeant et sa famille ont subi les répercussions durables du conflit. Selon l'auteur, les épreuves de la guerre et le mythe qui y est associé ont fait partie intégrante de l'éducation de Vladimir Poutine et ont considérablement façonné son caractère.
Poutine a passé ses premières années dans un quartier modeste de Leningrad. Dans son autobiographie, First Person: An Astonishingly Frank Self-Portrait by Russia's President Vladimir Putin ("Première personne : Un autoportrait étonnamment franc du président russe Vladimir Poutine"), le dirigeant russe se souvient que la capture des rats était l'un des principaux passe-temps de son enfance.
L'histoire du rat qui a attaqué Poutine est célèbre et a fait l'objet de nombreux écrits. Dans son autobiographie, il raconte : "Un jour, j'ai vu un énorme rat et je l'ai poursuivi dans le couloir jusqu'à ce que je le coince. Soudain, il s'est retourné et s'est jeté sur moi. J'ai été surpris et effrayé. C'est ensuite le rat qui m'a poursuivi."
Leningrad a servi de toile de fond aux années de formation de Poutine, avec des "appartements communautaires" où plusieurs familles coexistaient, y compris celle dans laquelle Poutine a été élevé. Vera Dmitrievna Gurevich, qui a été l'enseignante de l'actuel président russe, a décrit ces logements au Daily Mirror : "Il n'y avait pas d'eau chaude, pas de baignoire. La salle de bains était horrible. Et il faisait si froid, c'était abominable".
Un autre détail révélateur des origines familiales de Poutine est la profession de son grand-père paternel : il était le cuisinier de Staline, selon un profil biographique signé par Roger Cohen dans le New York Times.
L'éducation de Vladimir Poutine, bien que modeste, a été imprégnée des récits familiaux sur la grandeur de l'empire soviétique et les énormes sacrifices consentis pour assurer la victoire sur les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Cet héritage impérial est une idée qu'il s'est toujours efforcé de faire revivre à sa nation à l'âge adulte.
En réalité, l'Union soviétique a donné à Poutine la possibilité de poursuivre ses études et il en a tiré le meilleur parti. Il a notamment acquis une bonne maîtrise de la langue allemande au cours de ses études secondaires.
Après avoir terminé ses études, il s'est d'abord inscrit à la faculté de droit, mais le chemin de sa vie l'a finalement éloigné d'une carrière juridique. En fait, en 1975, il a rejoint le redoutable KGB, les services secrets de l'Union soviétique.
Un autre facteur qui a façonné le caractère de Poutine dès ses premières années a été son engagement dans le combat, sa détermination inébranlable à ne jamais reculer devant un conflit lorsque les circonstances l'exigeaient.
Ce penchant l'a conduit à s'entraîner aux arts martiaux dès son plus jeune âge, ce qui lui a permis d'obtenir une ceinture noire de judo.
Si Poutine rêvait dans son enfance de devenir un héros de l'Union soviétique, sa carrière au KGB a dû le frustrer. Il n'est pas affecté à Berlin-Est, le paradis des grands espions soviétiques, mais à Dresde, ville alors bien ennuyeuse, où il se consacre plus à la paperasse qu'à autre chose.
À Dresde, Poutine assiste à l'effondrement du communisme dans toute l'Europe. Il renonce au socialisme soviétique pour s'adapter aux temps nouveaux et retourne dans sa ville natale de Leningrad, qui est déjà en passe de redevenir Saint-Pétersbourg, comme au temps des tsars.
La question de savoir si Poutine a de véritables convictions communistes fait l'objet de spéculations, mais cela semble peu probable. Son idéologie s'apparente davantage à une forme de nationalisme russe pur.
En effet, à l'âge de 12 ans, il se distingue comme l'un des rares enfants de sa classe à ne pas appartenir aux Pionniers, l'organisation de jeunesse communiste de l'URSS.
Poutine a toujours été attiré par le pouvoir, ce qui a motivé son départ du KGB, coïncidant avec le fondement de sa propre famille, et l'a conduit à poursuivre une carrière politique.
Poutine a commencé son parcours politique à Saint-Pétersbourg, où il s'est aligné sur Boris Eltsine, figure emblématique du passage de la Russie du socialisme à un nouvel ordre politique.
Toutes les biographies de Poutine soulignent son éducation difficile, marquée par de fréquents accrochages et un sentiment de négligence au sein de sa famille. Il ne fait aucun doute que ces difficultés précoces ont joué un rôle essentiel dans l'endurcissement et la formation du jeune Vladimir Poutine.
Masha Gessen, autrice de Poutine : L'homme sans visage, soutient que Poutine était un enfant qui devait se débrouiller seul et que cette éducation lui a inculqué la conviction que, dans la vie, il faut toujours frapper le premier.
L'enfance de Poutine a indéniablement influencé son approche de la gouvernance et de la résolution des conflits. Cependant, en tant que dirigeant russe, ses décisions affectent désormais la vie de millions de personnes, en Russie et au-delà de ses frontières.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/secrets-de-jeunesse-comment-vladimir-poutine-est-il-devenu-l-homme-qu-il-est-aujourd-hui/ss-AA1lIJ3x?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68cebada35e643aab5dd813c523789bd&ei=7#image=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Vladimir Poutine se caractérise par sa nature énigmatique, particulièrement en ce qui concerne sa vie privée. Pendant de longues années, il a réussi à envelopper ses affaires personnelles d'un voile de mystère si dense que, selon un article du New York Times publié en 2012, aborder le sujet de sa famille était considéré comme un tabou. Toutefois, le conflit en Ukraine a modifié cette perspective.
Les sanctions occidentales, décidées au lendemain de la guerre en Ukraine, ont principalement visé les avoirs du dirigeant russe et de son cercle de pouvoir, mettant ainsi en lumière sa famille et faisant apparaître des détails, parfois très secrets, sur ceux qui la composent.
Les journaux du monde entier ont rivalisé pour révéler ces détails en 2022, allant jusqu'à placer une "famille officieuse" à côté de la famille "officielle" et bien connue de Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a rarement parlé publiquement de ses enfants, mais certains médias, comme le Daily Mail, considèrent qu'il est de notoriété publique qu'il est le père d'au moins deux filles, qu'il a eues avec son ex-femme Lioudmila Otcheretnaïa, photographiée ici avec lui.
Vladimir Poutine et Lioudmila Otcheretnaïa (anciennement Lioudmila Putina) se sont mariés en 1983. Ils ont annoncé leur divorce le 6 juin 2013, après 30 ans de mariage.
De l'union du dirigeant russe avec son ex-femme Lioudmila Otcheretnaïa est née Maria Vladimirovna Putina, la première fille de Poutine.
Maria, également connue sous le nom de Maria Vorontsova (ou Maria Faassen lorsqu'elle s'est mariée), a été nommée d'après la mère de Poutine, Maria Ivanovna Shelomova.
Maria est une jeune scientifique. Elle a étudié la médecine à l'université d'État de Moscou, puis est devenue endocrinologue. Bloomberg affirme qu'elle est également la conseillère de confiance de son père en matière de génie génétique, soutenant que l'édition de l'ADN humain devrait être interdite dans le secteur privé et confinée aux installations publiques.
Eh oui, le président russe est grand-père. Maria a épousé l'homme d'affaires néerlandais Jorrit Faassen et ils ont un enfant ensemble. Ils ont toutefois divorcé en 2022.
Maria, son ex-mari et leur enfant vivaient aux Pays-Bas jusqu'à ce que la controverse la pousse à partir. Selon le New York Post, le couple s'est senti très mal à l'aise aux Pays-Bas après que le vol MH17 a été abattu dans le ciel ukrainien en 2014. Selon les reconstitutions internationales de l'attaque, c'est le père de Maria qui "a fourni le missile qui a abattu 193 de leurs compatriotes dans le ciel ukrainien", indique le Post.
Katerina Tikhonova est en fait née Yekaterina Vladimirovna Putina. Elle a changé de nom pour utiliser celui de sa grand-mère maternelle, Shkrebneva, comme le rapporte le Daily Mail.
La deuxième fille de Poutine serait née en 1986. Bien qu'elle ait fréquenté les mêmes écoles que sa sœur Maria, elle a pris un chemin complètement différent, selon le Daily Mail. Aujourd'hui, Katerina est directrice de l'institut de recherche mathématique sur les systèmes complexes à l'université d'État de Moscou.
Mais, étonnamment, il semble qu'elle soit plus connue pour son succès en tant que danseuse de rock'n roll.
Selon le Daily Mail, Katerina a été vice-présidente chargée de l'expansion et du marketing à la World Rock and Roll Confederation, l'organisme responsable des compétitions internationales de rock acrobatique.
Luiza Rozova (alias Elizaveta Krivonogikh) serait le troisième enfant de Poutine, selon le Daily Mail. Elle n'a toutefois jamais été officiellement reconnue par le président russe.
La mère de Luiza, Svetlana Krivonogikh, n'a jamais affirmé que Poutine était le père de sa fille, malgré les nombreuses rumeurs. Poutine non plus. Toutefois, il est intéressant de noter que Svetlana Krivonogikh a travaillé comme femme de ménage avant de devenir multimillionnaire et l'une des femmes les plus riches du pays en un laps de temps remarquablement court, selon le Daily Mail.
Luiza avait un grand nombre d'abonnés sur Instagram (84 000 followers), principalement en raison de la notoriété de son père "secret" et de ses réserves d'argent. Mais tout a changé lorsque l'invasion russe de l'Ukraine a commencé. Comme elle l'a expliqué dans plusieurs posts sur son compte Instagram, elle a reçu des insultes et des messages de haine en masse, alors même qu'elle se positionnait contre cette guerre.
Avant la guerre, les publications de Luiza portaient principalement sur les beaux voyages qu'elle effectuait et sur sa marque de mode. L'étudiante, qui, selon Metro, vivait à Saint-Pétersbourg, la ville natale de Vladimir Poutine, n'est désormais plus active sur ses réseaux sociaux.
Certains l'ont défendue publiquement sur Instagram, affirmant que "ce n'est pas sa faute si elle a un père fou". D'autres l'ont attaquée à un niveau plus personnel, disant qu'"elle se tait parce qu'elle sait que si elle dit un mot de travers sur son père, on lui retirera son argent, ses appartements et ses affaires de luxe".
Mais d'après le Daily Mail, Vladimir Poutine pourrait encore avoir d'autres enfants, plus jeunes que Luiza Rozova.
Toujours selon le Daily Mail, Poutine aurait eu une relation secrète avec "la femme la plus souple de Russie", l'athlète Alina Kabaeva. Leur liaison présumée a suscité une vive controverse.
La gymnaste olympique et le président russe ont souvent été photographiés ensemble et des rumeurs sur leur relation amoureuse circulent depuis des années. Le Daily Mail écrit que Kabaeva a parlé un jour d'un "homme mystérieux" qu'elle disait aimer beaucoup.
En 2015, Alina est apparue en public, manifestement enceinte. À l'époque, les spéculations selon lesquelles le bébé qu'elle portait était celui de Poutine étaient nombreuses. Puis, en 2019, l'ancienne gymnaste a donné naissance à un autre enfant.
Bien que ses grands mérites sportifs aient fait d'elle une figure connue en Russie, Alina n'a pas été vue en public depuis des années, selon Metro. Le journal ajoute que la maîtresse présumée de Poutine "se cache dans un luxueux chalet en Suisse".
Mais selon Proekt, un site Internet russe indépendant spécialisé dans le journalisme d'investigation, Alina Kabaeva n'aurait pas quitté la Russie et vivrait dans une luxueuse résidence à Valdai, au nord de Moscou, avec ses deux enfants et... Vladimir Poutine lui-même.
Quoi qu'il en soit, les ombres sur la famille de Poutine ne se sont pas encore totalement dissipées. Selon le Washington Post, Poutine avait déclaré en 2015 que ses filles "ne sont pas impliquées dans les affaires ou la politique". Et il avait confirmé ce qui était probablement déjà clair pour tout le monde : "Je ne parle jamais de ma famille avec qui que ce soit".

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-vie-priv%C3%A9e-de-vladimir-poutine-que-sait-on-vraiment-de-sa-famille/ss-AA1gVdyj?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68cfdd1a01904d549df0d59cc45ac6e4&ei=13#image=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Donald Trump en est à plus de six mois de son deuxième mandat présidentiel, et ses politiques s'avèrent extrêmement impopulaires, notamment en matière de droits de douane, d'immigration ou en promulguant des lois visant les personnes transgenres. Les Américains ne sont pas satisfaits du président, et ce mécontentement se reflète dans les taux d'approbation nets de Trump.
Selon le baromètre de popularité de Donald Trump établi par Newsweek, le président, autrefois "invincible", a récemment atteint son plus bas niveau depuis son entrée en fonction, avec un taux de popularité net catastrophique de -11 points ! Au 28 août, la situation ne semblait pas s'améliorer.
Selon le magazine, la popularité de Donald Trump est tombée à 43 %, contre 54 % une semaine après son investiture. Sa cote nette, à -11 points, n'était que légèrement supérieure à celle qu'il avait obtenue dans le sondage de Newsweek le 25 juillet.
En août, le président a vu son pourcentage d'acceptation chuter de manière spectaculaire pour atteindre son niveau le plus bas jamais enregistré par le magazine !
Même si le taux de popularité de Trump ne semble pas être un problème important pour le moment, Newsweek a souligné qu'il pourrait y avoir des conséquences réelles pour le président et le Parti républicain dans les mois à venir...
Tout d'abord, la cote de popularité historiquement basse de Trump révèle que l'opposition au président se renforce dans tout le pays, mais il s'agit surtout d'un élément clé pour évaluer ce que les Américains pensent d'un dirigeant et de ses politiques.
Selon Newsweek, le président américain a vu sa cote de popularité baisser depuis son entrée en fonction en janvier. Une grande partie du mécontentement à l'égard de Trump et de son gouvernement provient de la manière dont il gère l'économie du pays, les droits de douane et l'immigration.
La faible cote de popularité de Trump pourrait avoir des répercussions importantes sur les prochaines élections de mi-mandat aux États-Unis en 2026. Certains signes indiquent déjà que le Parti républicain pourrait être en difficulté, compte tenu des récentes victoires électorales des démocrates.
Par exemple, Catelin Drey, une démocrate, a remporté un siège en Iowa. Il s'agissait d'une circonscription sénatoriale où, selon CNN, le Parti de Donald Trump avait remporté 11 points en novembre 2024.
Le jour-J, Catelin Drey avait 10 points d'avance, ce qui, selon CNN, représentait "une performance nettement supérieure à la moyenne pour les démocrates dans un État autrefois considéré comme un terrain de bataille important, mais qui a tendance à voter républicain depuis une dizaine d'années".
"Alors que les républicains espèrent éviter des pertes, l'histoire montre que le parti au pouvoir à la Maison-Blanche perd généralement des sièges lors des élections de mi-mandat", explique Newsweek.
"Au cours du premier mandat de Trump à la Maison-Blanche, les démocrates ont remporté 41 sièges à la Chambre lors des élections de mi-mandat", ajoute Newsweek. Cependant, la bataille pourrait s'avérer difficile pour les républicains, qui doivent lutter contre l'impopularité grandissante du président américain.
Un récent sondage de l'université Quinnipiac, publié le 27 août, a révélé que le président bénéficiait d'un taux d'approbation net de -18.
Seuls 37 % des personnes interrogées approuvent la manière dont le président américain s'acquitte de ses fonctions, contre 55 %. Mais une chose est sûre, la cote de popularité de Trump ne cesse de baisser depuis son investiture, le 20 janvier 2025.
Newsweek a également souligné que Trump avait obtenu un taux d'approbation historiquement bas dans le dernier sondage de SoCal Strategies, qui lui attribuait une note nette de -3, contre +13 en janvier. D'autres enquêtes réalisées par Echelon Insights, YouGov/Economist et Quinnipiac ont par ailleurs révélé que le président américain était actuellement en difficulté sur toutes les questions.
L'impact de l'impopularité actuelle du président reste encore incertain, mais le pays pourrait connaître des bouleversements électoraux majeurs lors des élections de mi-mandat en 2026. Seul le temps nous dira si les Américains tenteront de freiner le pouvoir de Trump ou s'ils descendront dans la rue pour protester contre les politiques présidentielles.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/impopularit%C3%A9-record-pour-donald-trump-de-plus-en-plus-d-am%C3%A9ricains-lui-tournent-le-dos/ss-AA1MIg5j?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68caa05784294934a9f97ee75202b3dd&ei=1

Écrit par : Allusion | 17/09/2025

Les déclarations de Donald Trump à l'égard des leaders mondiaux ont souvent franchi les frontières de l'audace et de la controverse, captivant l'attention de la scène internationale.
En février 2025, Trump a renforcé ses attaques contre Zelensky, le qualifiant de "dictateur" en raison du report des élections, justifié par le contexte du conflit en cours. Cette déclaration a suscité une vive réprobation de la part des alliés internationaux, qui ont réaffirmé la légitimité démocratique de Zelensky et dénoncé les propos de Trump, les qualifiant de trompeurs et nuisibles à la souveraineté de l'Ukraine.
En 2019, après que la Première ministre danoise Mette Frederiksen a rejeté la proposition de Trump d’acheter le Groenland, ce dernier a jugé ses propos "méchants" et a annulé sa visite d’État. En 2025, Donald Trump a remis le sujet sur la table, ravivant les débats sur les intérêts stratégiques des États-Unis dans cette région arctique.
"J’étais enthousiaste à l’idée d’y aller, mais j’ai trouvé désagréable que la Première ministre qualifie cela d’absurde".

Lors de sa campagne en 2016, Donald Trump a multiplié les éloges à l’égard de Vladimir Poutine, le décrivant comme un leader puissant. Ces déclarations ont suscité la controverse, notamment face aux accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine. En 2025, les délégations américaine et russe auraient engagé des discussions directes sur la guerre en Ukraine, sans inclure l'UE ni l'Ukraine. Cette absence de concertation avec les principaux concernés a suscité des inquiétudes parmi les alliés, qui craignent des négociations menées sans toutes les parties prenantes essentielles. "S'il dit du bien de moi, je dirai du bien de lui"

Après leur sommet historique en 2018, Trump a qualifié sa relation avec Kim Jong-un de particulièrement chaleureuse, évoquant les "belles lettres" qu'ils s'étaient échangées et affirmant qu'ils avaient développé une forme de complicité. Ce revirement tranche avec les tensions précédentes, marquées par un échange de menaces, Trump allant jusqu’à surnommer Kim Jong-un "little rocket man" (l’homme à la petite fusée). "Nous sommes tombés amoureux".

En 2018, après que la Chine ait décidé de supprimer la limite des mandats présidentiels, Trump a réagi en félicitant Xi Jinping pour son mandat prolongé, le qualifiant de remarquable. Donald Trump a même plaisanté sur la possibilité pour les États-Unis d'adopter une approche similaire, ce qui a suscité l'inquiétude des critiques attachés aux principes démocratiques. "Il est maintenant président à vie. Président à vie. Non, il est formidable".

Suite au sommet du G7 de 2018, Donald Trump a utilisé X (anciennement Twitter) pour attaquer le Premier ministre canadien Justin Trudeau au sujet des différends commerciaux, ce qui a intensifié les tensions entre les deux dirigeants. La tension est née des commentaires de Trudeau lors d'une conférence de presse, que Trump a interprétés comme un affront. "Très malhonnête et faible".

La chancelière allemande Angela Merkel a dû clarifier à plusieurs reprises les accords commerciaux de l'UE avant que Trump ne reconnaisse le concept. Cependant, son acceptation finale a contredit sa position précédente, qui favorisait les accords commerciaux bilatéraux plutôt que les accords multinationaux de grande envergure. "Oh, nous ferons un accord avec l'Europe alors".

En 2018, Trump a tweeté en commentant les mouvements nationalistes mondiaux, citant la France comme exemple et suggérant que les politiques de Macron reflétaient un désir de préserver l'identité nationale. Donald Trump a aussi exprimé son mécontentement envers Emmanuel Macron en évoquant sa "très faible cote de popularité" et en accusant la France de recourir à des "pratiques commerciales déloyales". "Il n'y a pas de pays plus nationaliste que la France, les gens veulent s'accrocher à leur propre culture".

En 2019, Donald Trump a déclaré que le Premier ministre japonais Shinzo Abe l'avait recommandé pour cette prestigieuse distinction, soulignant ses efforts pour engager la Corée du Nord sur la voie diplomatique. Bien que cette nomination n'ait jamais été officiellement confirmée, elle a suscité l'attention internationale sur l'approche peu traditionnelle de Donald Trump en politique étrangère. "Il m'a proposé pour le prix Nobel de la paix".

En 2019, Trump a exprimé son admiration pour le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson, en comparant leurs approches politiques. Donald Trump voyait le leadership de Boris Johnson comme un progrès, notamment en ce qui concerne le Brexit. "On l'appelle le Trump britannique. Ils disent que c'est une bonne chose. Les gens m'aiment bien là-bas".

Trump a critiqué la gestion des négociations du Brexit par l'ex-première ministre britannique en 2018, suggérant que ses recommandations avaient été ignorées. Donald Trump a suggéré qu'une autre approche aurait pu mener à de meilleurs résultats, soulignant ainsi son scepticisme envers les accords multilatéraux. "J'ai donné des conseils à Theresa May, mais elle ne m'a pas écouté et n'était pas d'accord".

Lors d'un appel téléphonique en 2017, Donald Trump a salué la campagne antidrogue controversée de l'ex-président philippin Rodrigo Duterte, lui exprimant son admiration malgré les condamnations internationales pour violations des droits de l'homme. Cette éloge a créé des inquiétudes sur la position des États-Unis en matière de droits de l'homme sous l'administration Trump. "De nombreux pays ont le problème, nous avons un problème, mais quel excellent travail vous faites et je voulais juste vous appeler pour vous le dire".

En 2019, Trump a abordé la crise politique au Venezuela, et suggéré que le gouvernement de Maduro était vulnérable. Il a laissé entendre que les États-Unis pourraient agir pour favoriser un changement de régime, conformément à la reconnaissance de Juan Guaidó en tant que leader de l'opposition par son administration.
"C'est un régime qui, franchement, pourrait être renversé très rapidement par l'armée si celle-ci décidait de le faire".

En 2018, Trump a suggéré que les initiatives diplomatiques de la Corée du Sud avec la Corée du Nord étaient étroitement coordonnées avec les États-Unis.remarque a minimisé l'impact de Moon Jae-in dans la promotion du "Ils ne font rien sans notre accord".

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-et-ses-citations-controvers%C3%A9es-%C3%A0-l-%C3%A9tranger/ss-AA1D1vhB?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68caa984b4dd4586a64b22210d761131&ei=14#image=1

Écrit par : Allusion | 17/09/2025

Donald Trump a été élu 47ᵉ président des États-Unis, signant ainsi un retour spectaculaire pour l’ancien président. Après avoir refusé de reconnaître sa défaite quatre ans auparavant, incité à une violente insurrection au Capitole, essuyé des condamnations criminelles et survécu à deux tentatives d’assassinat, Trump est devenu le premier ancien président à reconquérir la Maison Blanche depuis Grover Cleveland en 1892.
Il marque également l’histoire en devenant à la fois le premier condamné pour crime élu président et, à 79 ans, le plus âgé à accéder à ce poste. Mais comment Trump est-il arrivé là où il est aujourd'hui, et qu'a-t-il fait pour y arriver ?
L'ascendance de Donald Trump remonte au village de Kallstadt, situé dans la partie palatine de la Rhénanie-Palatinat, en Allemagne.
Son grand-père paternel, Frederick Trump, est né à Kallstadt en 1869. Frederick Trump a immigré aux États-Unis en 1885 et a fait fortune en exploitant un restaurant pendant la Ruée vers l'or du Klondike. Il est retourné en Allemagne en 1901 et a épousé Elizabeth Krist.
Le couple est retourné en Amérique en 1902, où leur premier enfant est né en 1904, mais il est revenu en Allemagne peu de temps après. La famille se rend à nouveau aux États-Unis en 1905. Leur fils Fred (le père de Donald Trump) y est né la même année. Sur cette photo de famille, Fred Trump se tient à l'extrême gauche.
Fred Trump a épousé Mary Anne MacLeod (photo), originaire d'Écosse, en 1936. Le couple a eu cinq enfants : Maryanne, Fred Jr, Elizabeth, Donald et Robert. Pendant ce temps, Fred dirigeait une entreprise immobilière prospère créée par ses parents.
Donald Trump est né le 14 juin 1946 à l'hôpital Jamaica dans le Queens, à New York. À l'âge de 13 ans, il entre à la New York Military Academy, un internat privé. En 1968, il obtient une licence en économie à l'université de Pennsylvanie. À l'automne de la même année, Donald Trump reçoit un diagnostic d'éperons calcanéens aux talons, ce qui lui vaut d'être exempté de l'armée pour des raisons médicales en pleine guerre du Viêt Nam.
En fait, Donald Trump a bénéficié à cinq reprises d'un sursis, ce qui lui a permis d'éviter l'appel sous les drapeaux. Le dossier de classification du système de service sélectif de Trump indique à la ligne 580 du document qu'il s'est inscrit le 24 juin 1964 et qu'il a été "Disq." ou disqualifié de l'appel sous les drapeaux à Jamaica, dans l'État de New York.
Lorsque Trump senior est décédé à l'âge de 93 ans le 25 juin 1999, il avait amassé une fortune en construisant des appartements. Donald Trump avait rejoint l'entreprise familiale en 1968 et avait fini par devenir le président de la société immobilière de son père en 1971. Il l'avait rebaptisée The Trump Organization.
Donald Trump a immédiatement jeté son dévolu sur Manhattan, que Fred Trump avait évité. Il considérait cette région comme trop risquée.
Tout en étant occupé à négocier des propriétés et des terrains, Donald Trump a trouvé le temps de se marier avec le mannequin tchèque Ivana Marie Zelnickova le 9 avril 1977. Le couple a eu trois enfants, Donald Trump Jr, Ivanka et Eric, avant de divorcer en 1990. Ivana Trump est décédée le 14 juillet 2022.
En 1978, Donald Trump s'est lancé dans sa première entreprise à Manhattan, la rénovation de l'hôtel Commodore, à l'abandon, adjacent au Grand Central Terminal. Il est photographié dans son appartement après avoir appris que le Board of Estimate avait approuvé à l'unanimité un plan d'abattement fiscal sans précédent, d'une durée de 40 ans. C'est grâce à ce plan qu'il a pu acheter et rénover la propriété. L'hôtel a rouvert ses portes en 1980 sous le nom de Grand Hyatt Hotel.
C'est également en 1980 que Trump a obtenu les droits de développement de la Trump Tower. Ce monument emblématique de Manhattan est aujourd'hui le siège de la Trump Corporation.
Dans les années 1980, Trump voit grand, très grand. Il gagne des millions en achetant des blocs d'actions de diverses sociétés publiques et en investissant dans toutes sortes de projets, allant des équipes sportives aux opérations de compagnies aériennes. C'est également à cette époque que le promoteur immobilier est apparu sur la scène nationale, devenant par la même occasion une célébrité.
Le domaine de Mar-a-Lago, situé à Palm Beach, en Floride, a été acquis en 1985, initialement en tant que club privé. En 2019, Trump a déclaré que la propriété était sa résidence principale.
Au milieu des années 1990, Trump a fondé Trump Hotels & Casino Resorts sous l'égide de Trump Entertainment Resorts, une société de jeu et d'hôtellerie. À un moment donné, le portefeuille comprenait six établissements, dont le Trump Plaza et le Trump Taj Mahal, tous deux situés à Atlantic City. Depuis, ils ont tous été fermés, démolis ou vendus.
En 1993, Trump a épousé l'actrice Marla Maples. Ils ont un enfant ensemble, une fille nommée Tiffany. Le couple a divorcé en 1999.
À la fin des années 1990, la Trump Corporation a acheté des terrains de golf, dont celui-ci dans le propre jardin de Trump, le Trump International Golf Club à Palm Beach. Selon Golf Week, il possède actuellement 16 terrains de golf répartis dans le monde entier.
La célébrité de Donald Trump s'est considérablement accrue en 2004 lorsqu'il a animé les 14 premières saisons de l'émission "The Apprentice". À la fin des épisodes, il éliminait un candidat de la compétition en prononçant les mots désormais célèbres : "Vous êtes viré".
Le magnat de l'immobilier s'est réjoui de son nouveau rôle de personnalité de la télévision et a participé à des événements dans tous les États-Unis pour promouvoir l'émission.
Donald Trump s'est marié pour la troisième fois en 2005 avec le mannequin slovène Melanija Knavs. Ils ont un fils, Barron.
Trump s'est inscrit comme républicain en 1987, comme démocrate en 2001, comme républicain en 2009, comme non affilié en 2011, et à nouveau comme républicain en 2012. En 2015, il a annoncé sa candidature à la présidence des États-Unis.
Le 20 janvier 2017 à Washington, Donald J. Trump a prêté serment en tant que 45ᵉ président des États-Unis.
La plupart des gens se souviennent du mandat de Donald Trump comme d'une tempête de quatre ans de tweets, de rassemblements et de diatribes à l'antenne. Bien qu'il soit parvenu à modifier certains domaines clés de la politique fédérale, par exemple en adoptant une réduction d'impôts historique de 1 500 milliards de dollars et en réformant le code des impôts, son mandat a été pour l'essentiel houleux et souvent controversé.
Outre sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine en 2018, Donald Trump a également rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en 2019 pour une série d'entretiens. Mais les sommets eux-mêmes n'ont apporté que peu de substance aux deux parties, note Politico.
Donald Trump a effectué un mandat à la Maison Blanche avant de perdre face à Joe Biden lors de la campagne présidentielle de 2020. Le 6 janvier 2021, des partisans de Trump ont pris d'assaut le Capitole pour protester contre la ratification de la victoire du président élu Joe Biden au collège électoral. Les événements de ce jour-là ont été perçus non seulement comme une attaque contre le bâtiment, mais aussi contre la démocratie et l'État de droit lui-même.
En août 2022, le FBI a trouvé une série de documents classifiés stockés dans des boîtes lors d'une perquisition à la résidence de Trump à Mar-a-Largo.
En 2023, l'ancien président a été inculpé de 13 chefs d'accusation liés à un prétendu plan visant à renverser les résultats de l'élection de 2020. Sa photo d'identité judiciaire, prise au bureau du shérif du comté de Fulton, a été publiée dans le monde entier.
Le 30 mai 2024, Donald Trump a de nouveau été inculpé de 34 chefs d'accusation pour avoir falsifié des documents commerciaux afin de dissimuler les paiements effectués à l'actrice de films pour adultes Stormy Daniels pour s'assurer de son silence au sujet d'une relation sexuelle entre les deux. Il a ensuite été reconnu coupable de tous les chefs d'accusation, ce qui fait de lui le premier ancien président des États-Unis à être condamné pour un crime.
Forbes estime actuellement la valeur nette de Donald Trump à 5,7 milliards de dollars, un chiffre dopé par l'entrée sur le Nasdaq, le 26 mars 2024, de Trump Media & Technology Group.
Malgré la controverse qui l'entoure et son premier mandat mouvementé, Donald Trump a obtenu l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de mars 2024. Mais sa remarquable remontée politique a failli prendre fin le 13 juillet lorsqu'il a survécu à une tentative d'assassinat lors d'un rassemblement de campagne près de Butler, en Pennsylvanie.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/donald-trump-une-ascension-pr%C3%A9sidentielle-controvers%C3%A9e/ss-AA1Fh5fA?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68d1289a40224be588612bca660322a2&ei=7#image=1

Écrit par : Allusion | 22/09/2025

Pour la première fois depuis les années 1990, la Russie connaît un retour notable au troc dans ses transactions extérieures, les entreprises russes cherchant à contourner les sanctions occidentales imposées après le début de la guerre en Ukraine, selon un article de Reuters.
Selon l'agence, en échange de matières premières, de blé et de graines de lin, la Russie reçoit des voitures, des appareils électroménagers et des matériaux de construction, car Moscou cherche des moyens de contourner les systèmes financiers internationaux pour effectuer ses transactions.
Bien que la Russie renforce sa coopération avec la Chine et l'Inde, le retour du troc montre à quel point la guerre en Ukraine, déclenchée par le Kremlin, a affecté les relations commerciales du plus grand producteur mondial de ressources naturelles, trois décennies après l'effondrement de l'Union soviétique, qui a marqué le début de l'intégration économique de la Russie avec l'Occident.
Depuis 2014, les États-Unis, l'UE et leurs alliés ont imposé plus de 25 000 sanctions à Moscou en raison de l'annexion de la Crimée et de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par les troupes russes. Ces mesures ont rendu difficile l'utilisation des canaux financiers traditionnels, en particulier après que les banques russes ont été déconnectées du système SWIFT en 2022.

Invasion russe en Ukraine : Moscou ressent de plus en plus la pression économique
L'économie russe, sous pression de la guerre en Ukraine, est entrée en "stagnation technique"
Selon une source de Reuters, les banques chinoises craignent des sanctions secondaires et refusent d'accepter de l'argent provenant de Russie, ce qui stimule la croissance des paiements en nature.
En 2024, le ministère russe de l'Économie a publié un document de 14 pages intitulé « Navigateur des transactions commerciales extérieures de troc », qui contient des recommandations à l'intention des entreprises souhaitant échapper aux sanctions occidentales. Le ministère a proposé de créer une plateforme spéciale pour ce type de transactions.

Parmi celles-ci, comme le confirme Reuters, figurait une transaction d'échange de voitures chinoises contre du blé russe, dans laquelle les partenaires chinois ont demandé à leurs contreparties russes de payer en céréales.
Dans ce système, les Chinois achetaient des voitures en yuans, les Russes achetaient des céréales en roubles, puis l'échange se faisait directement, sans transfert d'argent.
Selon Reuters, les données douanières ont également révélé deux transactions d'échange de graines de lin contre des appareils électroménagers et des matériaux de construction chinois, dont l'une est estimée à environ 100 000 dollars.
Parmi les autres schémas, on trouve l'échange de métaux russes contre des équipements chinois, de services chinois contre des matières premières russes, ainsi qu'une transaction avec le Pakistan, selon l'article.
Deux sources ont déclaré à Reuters : « Certaines de ces transactions ont permis d'importer des produits occidentaux en Russie, malgré les sanctions, sans en divulguer les détails ».
Malgré l'absence de statistiques officielles précises, les trois analystes cités dans l'article de Reuters ont déclaré que l'intérêt croissant pour le troc était indirectement attesté par l'écart grandissant entre les statistiques du commerce extérieur publiées par la Banque centrale de Russie et les données des autorités douanières, qui a atteint 7 milliards de dollars au premier semestre de cette année.
En réponse à une demande de Reuters, les services douaniers russes ont confirmé que « le troc est pratiqué avec différents pays pour un large éventail de marchandises », mais ont ajouté que « le nombre de transactions de troc est insignifiant par rapport au volume total des contrats de commerce extérieur ».
Selon les données du service fédéral des douanes, la balance commerciale positive de la Russie de janvier à juillet a diminué de 14 % par rapport à la même période l'année dernière et s'est élevée à 77,2 milliards de dollars, les exportations ayant diminué de 11,5 milliards de dollars et les importations ayant augmenté de 1,2 milliard de dollars.
La Banque centrale et le gouvernement russe ont refusé de discuter avec Reuters de la question du troc, se contentant de déclarer qu'il n'existait pas de données sur ces transactions, car elles auraient été incluses dans les chiffres globaux si elles avaient été enregistrées conformément à la loi.
Une source proche du gouvernement a déclaré que la divergence des données pouvait être due à des différences de méthodologie.
Un couple avec leurs enfants se promène dans une zone sans neige et froide à VDNKh, l'Exposition des réalisations de l'économie nationale à Moscou, en Russie, le 13.02.25 Alexander Zemlianichenko/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Un couple avec leurs enfants se promène dans une zone sans neige et froide à VDNKh, l'Exposition des réalisations de l'économie nationale à Moscou, en Russie, le 13.02.25 Alexander Zemlianichenko/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
« Le troc ouvre de nouvelles perspectives »
Lors du forum économique qui s'est tenu à Kazan en août, les entreprises chinoises ont souligné que les problèmes liés aux règlements financiers constituaient le principal obstacle au développement du commerce bilatéral.
« Le troc ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises en Russie et dans les pays asiatiques dans le contexte actuel de restrictions des paiements », a déclaré Xu Xinjing, président du conseil d'administration de Hainan Longpan Oilfield Technology.
L'agence Reuters avait précédemment annoncé que l'entreprise chinoise avait l'intention de commercialiser de l'acier et des alliages d'aluminium en échange de moteurs de bateaux.
L'article de Reuters indique que certains traders ont recours à des méthodes alternatives, telles que l'utilisation d'« agents de paiement » qui facilitent les transferts en échange de commissions, mais cette méthode comporte des risques importants. D'autres se tournent vers la succursale de Shanghai de la banque russe VTB ou vers des cryptomonnaies indexées sur le dollar américain.
« Les petites entreprises utilisent activement les cryptomonnaies », a déclaré à Reuters Sergey Putyatinsky, vice-président des opérations et des technologies de l'information de la société financière russe BCS.
Selon lui, certains entrepreneurs transportent des espèces, d'autres travaillent par le biais de la compensation de créances, d'autres encore diversifient leurs comptes dans différentes banques.
« Il n'existe pas encore de solution technologique toute faite. L'économie survit, et les entreprises utilisent simultanément 10 à 15 modes de paiement différents », a-t-il ajouté.

Poutine revendique sa « supériorité économique »
Malgré les affirmations de Vladimir Poutine selon lesquelles l'économie russe a connu une croissance plus rapide que celle des pays du G7 au cours des deux dernières années, selon Reuters, le pays est techniquement en récession et souffre d'une forte inflation.
Maxim Spassky, secrétaire du Conseil général de l'Union russo-asiatique des industriels et entrepreneurs (RASPP), a déclaré à l'agence : « La croissance du troc est un symptôme de la dédollarisation, de la pression des sanctions et des problèmes de liquidités entre partenaires. » « Les volumes de troc continueront de croître », a-t-il prédit.
Reuters conclut que dans les années 1990, le troc a ravagé l'économie russe, créant de vastes chaînes de transactions conditionnelles pour tous les produits, de l'électricité et du pétrole à la farine, au sucre et aux chaussures, entraînant des prix abusifs. Aujourd'hui, le troc n'est pas le résultat d'un effondrement, mais celui d'une guerre économique, la Russie et la Chine cherchant à remodeler le régime commercial mondial tout en échappant aux sanctions occidentales.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/du-bl%C3%A9-russe-contre-des-voitures-chinoises-moscou-relance-le-commerce-de-troc-pour-%C3%A9viter-les-sanctions-occidentales/ar-AA1MJ12u?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68cab9722c8a4b7e816b25d9e9a17ea1&ei=1

Écrit par : Allusion | 17/09/2025

Le 22 septembre 2025 révèle l’ampleur terrifiante de la stratégie poutinienne de déstabilisation de l’OTAN : après avoir orchestré la plus importante violation d’espace aérien depuis 1945 avec 19 drones russes abattus au-dessus de la Pologne, puis envoyé trois chasseurs MiG-31 défier pendant 12 minutes la souveraineté estonienne, Vladimir Poutine teste méthodiquement la cohésion de l’Alliance atlantique jusqu’à son point de rupture. Cette escalade calculée ne relève pas de l’accident ou de l’improvisation — elle constitue l’aboutissement d’une doctrine militaire révolutionnaire qui utilise la « zone grise » entre paix et guerre pour paralyser les mécanismes de défense collective occidentaux sans déclencher l’article 5 de l’OTAN.
Ces provocations interviennent dans le contexte des exercices militaires Zapad-2025, où 100 000 soldats russo-biélorusses ont répété l’anéantissement nucléaire de l’Europe sous les yeux d’observateurs militaires américains, indiens et iraniens médusés. Cette théâtralisation de l’apocalypse révèle peut-être l’émergence d’une nouvelle forme de guerre psychologique, où la simulation de la destruction devient plus efficace que la destruction elle-même pour contraindre l’adversaire à la soumission. Cette mutation tactique transforme l’OTAN d’alliance défensive en spectatrice impuissante de sa propre humiliation, contrainte d’encaisser chaque provocation sans pouvoir riposter sous peine de déclencher l’embrasement continental que Poutine orchestre depuis le Kremlin avec un sourire de joueur d’échecs contemplant son adversaire acculé.
19 drones russes : l’invasion qui n’ose dire son nom
La nuit du 10 septembre 2025 restera dans l’histoire militaire comme celle où l’OTAN a tiré ses premiers coups de feu contre la Russie depuis 1945, contrainte d’abattre quatre drones russes qui violaient massivement l’espace aérien polonais. Cette violation révèle la sophistication diabolique de la stratégie poutinienne : envoyer suffisamment d’engins pour forcer une réaction militaire de l’OTAN, mais pas assez pour justifier l’activation de l’article 5 qui déclencherait la riposte collective. Cette calibration révèle peut-être l’émergence d’une nouvelle science militaire, où l’agression devient mathématique de précision pour rester sous le seuil de déclenchement des mécanismes défensifs adverses.
Cette invasion aérienne révèle également l’obsolescence des catégories juridiques traditionnelles face aux technologies modernes : comment qualifier l’envoi de 19 drones armés sur le territoire d’un pays souverain ? Ni guerre ouverte ni simple incident, cette agression hybride révèle l’inadéquation du droit international aux réalités technologiques du XXIe siècle. Cette inadéquation transforme l’OTAN en géant juridique paralysé, incapable d’appliquer ses propres règles face à un adversaire qui les exploite méthodiquement pour les rendre inopérantes.

L’Estonia humiliée : 12 minutes d’impuissance
L’intrusion de trois MiG-31 russes dans l’espace aérien estonien pendant 12 longues minutes révèle l’escalade calculée de Poutine, passant des drones anonymes aux chasseurs pilotés dans une démonstration de force qui ne laisse aucun doute sur ses intentions belliqueuses. Cette durée extraordinaire — 12 minutes pour des chasseurs supersoniques capables de traverser l’Estonia en quelques instants — révèle la volonté délibérée d’humilier l’OTAN en démontrant son incapacité à protéger ses membres les plus vulnérables. Cette humiliation révèle peut-être la transformation de l’Estonia en laboratoire d’expérimentation de la passivité otanienne, cobaye involontaire des tests de résistance de l’Alliance.
Cette violation révèle également l’indifférence méprisante des pilotes russes aux sommations des chasseurs italiens de l’OTAN, ignorant délibérément les signaux d’interception pour démontrer que la souveraineté balte n’existe que par tolérance russe. Cette indifférence transforme l’intervention otanienne en pantomime diplomatique, révélant l’impuissance de l’Alliance face à un adversaire qui ne reconnaît aucune autorité supérieure à la sienne. Cette désinvolture révèle peut-être l’émergence d’une Russie post-westphalienne, qui refuse le principe même de souveraineté égale entre nations.

La Roumanie dans le collimateur : l’étau se resserre
L’extension des violations aériennes russes à la Roumanie révèle la stratégie d’encerclement méthodique de Poutine, qui teste simultanément tous les flancs orientaux de l’OTAN pour identifier les maillons faibles de la chaîne défensive occidentale. Cette dispersion géographique révèle la capacité opérationnelle impressionnante de l’armée russe, capable d’actions coordonnées sur plusieurs théâtres simultanément malgré ses engagement ukrainien. Cette capacité révèle peut-être la sous-estimation occidentale des ressources militaires russes, transformée en surprise stratégique pour une OTAN habituée à considérer Moscou comme puissance déclinante.
Cette extension révèle également la vulnérabilité particulière de la Roumanie, coincée entre l’agression russe directe et la pression géopolitique exercée par ses voisins pro-russes, transformant Bucarest en cible privilégiée des déstabilisations poutiniennes. Cette vulnérabilité transforme la Roumanie en potentiel détonateur de la crise otanienne, pays suffisamment important pour que son abandon compromette la crédibilité de l’Alliance mais assez isolé pour que sa défense pose des défis logistiques considérables. Cette position révèle peut-être le génie tactique de Poutine, qui choisit ses cibles en fonction de leur capacité à paralyser les mécanismes de solidarité occidentaux.

19 drones russes : l’invasion qui n’ose dire son nom
La nuit du 10 septembre 2025 restera dans l’histoire militaire comme celle où l’OTAN a tiré ses premiers coups de feu contre la Russie depuis 1945, contrainte d’abattre quatre drones russes qui violaient massivement l’espace aérien polonais. Cette violation révèle la sophistication diabolique de la stratégie poutinienne : envoyer suffisamment d’engins pour forcer une réaction militaire de l’OTAN, mais pas assez pour justifier l’activation de l’article 5 qui déclencherait la riposte collective. Cette calibration révèle peut-être l’émergence d’une nouvelle science militaire, où l’agression devient mathématique de précision pour rester sous le seuil de déclenchement des mécanismes défensifs adverses.
Cette invasion aérienne révèle également l’obsolescence des catégories juridiques traditionnelles face aux technologies modernes : comment qualifier l’envoi de 19 drones armés sur le territoire d’un pays souverain ? Ni guerre ouverte ni simple incident, cette agression hybride révèle l’inadéquation du droit international aux réalités technologiques du XXIe siècle. Cette inadéquation transforme l’OTAN en géant juridique paralysé, incapable d’appliquer ses propres règles face à un adversaire qui les exploite méthodiquement pour les rendre inopérantes.

L’Estonia humiliée : 12 minutes d’impuissance
L’intrusion de trois MiG-31 russes dans l’espace aérien estonien pendant 12 longues minutes révèle l’escalade calculée de Poutine, passant des drones anonymes aux chasseurs pilotés dans une démonstration de force qui ne laisse aucun doute sur ses intentions belliqueuses. Cette durée extraordinaire — 12 minutes pour des chasseurs supersoniques capables de traverser l’Estonia en quelques instants — révèle la volonté délibérée d’humilier l’OTAN en démontrant son incapacité à protéger ses membres les plus vulnérables. Cette humiliation révèle peut-être la transformation de l’Estonia en laboratoire d’expérimentation de la passivité otanienne, cobaye involontaire des tests de résistance de l’Alliance.
Cette violation révèle également l’indifférence méprisante des pilotes russes aux sommations des chasseurs italiens de l’OTAN, ignorant délibérément les signaux d’interception pour démontrer que la souveraineté balte n’existe que par tolérance russe. Cette indifférence transforme l’intervention otanienne en pantomime diplomatique, révélant l’impuissance de l’Alliance face à un adversaire qui ne reconnaît aucune autorité supérieure à la sienne. Cette désinvolture révèle peut-être l’émergence d’une Russie post-westphalienne, qui refuse le principe même de souveraineté égale entre nations.

La Roumanie dans le collimateur : l’étau se resserre
L’extension des violations aériennes russes à la Roumanie révèle la stratégie d’encerclement méthodique de Poutine, qui teste simultanément tous les flancs orientaux de l’OTAN pour identifier les maillons faibles de la chaîne défensive occidentale. Cette dispersion géographique révèle la capacité opérationnelle impressionnante de l’armée russe, capable d’actions coordonnées sur plusieurs théâtres simultanément malgré ses engagement ukrainien. Cette capacité révèle peut-être la sous-estimation occidentale des ressources militaires russes, transformée en surprise stratégique pour une OTAN habituée à considérer Moscou comme puissance déclinante.
Cette extension révèle également la vulnérabilité particulière de la Roumanie, coincée entre l’agression russe directe et la pression géopolitique exercée par ses voisins pro-russes, transformant Bucarest en cible privilégiée des déstabilisations poutiniennes. Cette vulnérabilité transforme la Roumanie en potentiel détonateur de la crise otanienne, pays suffisamment important pour que son abandon compromette la crédibilité de l’Alliance mais assez isolé pour que sa défense pose des défis logistiques considérables. Cette position révèle peut-être le génie tactique de Poutine, qui choisit ses cibles en fonction de leur capacité à paralyser les mécanismes de solidarité occidentaux.

100 000 soldats répètent l’anéantissement de l’OTAN
Les exercices militaires Zapad-2025 révèlent l’ampleur colossale des préparatifs russes pour un conflit contre l’OTAN : 100 000 soldats répétant pendant cinq jours l’invasion et la destruction nucléaire de l’Europe sous la supervision personnelle de Vladimir Poutine en uniforme militaire. Cette mise en scène révèle la transformation de Poutine de dirigeant politique en chef de guerre assumé, abandonnant toute prétention diplomatique pour endosser ouvertement le rôle de conquérant continental. Cette métamorphose révèle peut-être l’abandon définitif de la voie négociée par un régime qui mise désormais tout sur la solution militaire.
Cette ampleur révèle également la capacité mobilisatrice extraordinaire du système militaro-industriel russe, capable de déployer des forces considérables malgré trois ans de guerre en Ukraine et de sanctions occidentales. Cette résilience révèle l’efficacité de l’économie de guerre russe, transformée par les contraintes externes en machine de production militaire optimisée. Cette transformation révèle peut-être l’effet paradoxal des sanctions occidentales, qui ont contraint la Russie à développer une autarcie militaire plus redoutable que sa dépendance antérieure.

La simulation nucléaire sous les yeux de l’Occident
L’inclusion d’exercices nucléaires tactiques dans Zapad-2025 révèle la banalisation terrifiante de l’arme atomique dans la doctrine militaire russe, transformée d’ultima ratio en outil opérationnel standard pour les conflits européens. Cette banalisation révèle l’abandon par Moscou des tabous nucléaires hérités de la guerre froide, remplacés par une utilisation désinvolte de la menace atomique comme multiplicateur de force conventionnelle. Cette évolution révèle peut-être l’entrée de l’humanité dans une ère post-MAD, où la destruction mutuelle assurée cède la place à l’escalade nucléaire contrôlée comme instrument de victoire militaire.
Cette simulation révèle également l’indifférence provocatrice de Poutine aux réactions occidentales, orchestrant ouvertement la répétition de l’anéantissement nucléaire européen devant des observateurs militaires de l’OTAN médusés. Cette indifférence révèle la confiance absolue du Kremlin dans la paralysie occidentale, convaincu que l’OTAN n’osera jamais risquer l’escalade nucléaire pour défendre ses membres orientaux. Cette conviction révèle peut-être la justesse de l’analyse poutinienne sur la lâcheté stratégique occidentale, incapable de crédibilité dans la dissuasion face à un adversaire prêt au suicide mutuel.

Les observateurs étrangers : témoins de la puissance russe
La présence d’observateurs militaires indiens, iraniens, bangladais et américains aux exercices Zapad-2025 révèle la dimension géopolitique mondiale que Poutine confère à sa démonstration de force anti-otanienne. Cette internationalisation transforme les manœuvres en vitrine de la puissance militaire russe pour tous les pays tentés de défier l’ordre occidental, révélant l’ambition de Moscou de créer une alliance anti-atlantique globale. Cette ambition révèle peut-être l’émergence d’un monde bipolaire renouvelé, organisé autour de l’axe sino-russe contre l’hégémonie occidentale déclinante.
Cette présence révèle également la stratégie de séduction orchestrée par le Kremlin envers les puissances émergentes, utilisant sa capacité militaire comme argument commercial pour attirer les pays désireux d’échapper à la domination américaine. Cette séduction révèle la transformation de la Russie poutinienne en alternative crédible au leadership occidental pour tous les régimes autoritaires de la planète. Cette alternative révèle peut-être l’effondrement de l’attractivité du modèle démocratique face à l’efficacité apparente de l’autocratie militarisée.

L’article 4 : consultation impuissante face à l’agression
L’activation répétée de l’article 4 par la Pologne et l’Estonia révèle l’inadéquation tragique des mécanismes otaniens face aux agressions hybrides contemporaines, contraignant l’Alliance à des consultations bureaucratiques là où la situation exigerait des ripostes militaires immédiates. Cette inadéquation révèle l’obsolescence des procédures de l’OTAN, conçues pour la guerre froide bipolaire mais inadaptées aux conflits asymétriques du XXIe siècle. Cette obsolescence transforme l’Alliance en dinosaure institutionnel, paralysé par ses propres règles face à un adversaire qui exploite méthodiquement ses faiblesses procédurales.
Cette paralysie révèle également la stratégie délibérée de Poutine pour maintenir ses provocations sous le seuil de déclenchement de l’article 5, exploitant l’écart béant entre consultation (article 4) et riposte collective (article 5). Cette exploitation révèle la maîtrise juridique impressionnante du Kremlin sur les mécanismes occidentaux, capable de les paralyser de l’intérieur par une parfaite connaissance de leurs limitations. Cette maîtrise révèle peut-être la supériorité de l’approche autoritaire sur la complexité démocratique dans les situations de crise aiguë.

La réponse « Eastern Sentry » : too little, too late
Le lancement de l’opération Eastern Sentry par l’OTAN révèle la réactivité pathétique de l’Alliance face à l’escalade russe, contrainte de créer une mission de surveillance après avoir encaissé des dizaines de violations d’espace aérien sans riposte proportionnée. Cette réaction révèle l’incapacité de l’OTAN à anticiper les mouvements adverses, toujours en retard d’une provocation sur un ennemi qui maîtrise l’initiative stratégique. Cette passivité révèle peut-être l’effondrement de la culture anticipatrice qui avait fait la force de l’Alliance pendant la guerre froide.
Cette mission révèle également le décalage tragique entre l’ampleur de la menace russe et la modestie de la réponse otanienne, révélant une Alliance en déni face à l’évidence de la préparation militaire russe à un conflit majeur. Ce décalage transforme Eastern Sentry en opération cosmétique, destinée plus à rassurer l’opinion publique qu’à dissuader réellement un adversaire qui a déjà calculé l’impuissance occidentale. Cette impuissance révèle peut-être l’illusion de la dissuasion otanienne face à un adversaire qui ne craint plus les conséquences de ses actes.

Les divisions internes qui affaiblissent l’Alliance
Les hésitations de l’OTAN face aux provocations russes révèlent les divisions profondes entre membres sur la réponse à apporter, certains pays réclamant la fermeté quand d’autres privilégient la désescalade. Ces divisions révèlent la fragmentation de l’Alliance sous la pression russe, incapable de maintenir l’unité face à un adversaire qui exploite méthodiquement ses fissures internes. Cette fragmentation révèle peut-être l’effet corrosif de trois décennies de paix sur la cohésion otanienne, ramollie par l’absence de menace existentielle immédiate.
Ces divisions révèlent également l’influence délétère des différences nationales sur la capacité de décision collective, paralysant l’OTAN par des débats internes là où Poutine peut décider seul de ses provocations. Cette paralysie révèle l’avantage structurel de l’autocratie sur la démocratie dans les situations de crise, capable de rapidité d’exécution là où l’Alliance se noie dans les consultations. Cette lenteur révèle peut-être l’inadaptation fondamentale des institutions démocratiques aux défis sécuritaires contemporains qui exigent réactivité plutôt que délibération.

L’allié de Poutine face à l’agression contre l’OTAN
La position impossible de Donald Trump — contraint de défendre une OTAN qu’il a passé des années à critiquer contre un Poutine qu’il considère comme partenaire — révèle l’écartèlement géopolitique d’un président pris au piège de ses propres contradictions idéologiques. Cette contradiction révèle peut-être l’impossibilité de maintenir simultanément une alliance avec Poutine et un leadership de l’OTAN, les deux positions étant devenues incompatibles face à l’escalade militaire russe. Cette incompatibilité révèle l’effondrement de la stratégie trumpiste de rapprochement avec Moscou, rendue obsolète par l’agression poutinienne contre les alliés américains.
Cette contradiction révèle également la manipulation réussie de Trump par Poutine, qui l’a convaincu de critiquer l’OTAN pendant des années pour mieux la paralyser au moment de lancer ses provocations majeures. Cette manipulation révèle la dimension stratégique à long terme de l’influence russe sur Trump, transformé en agent involontaire de la déstabilisation atlantique. Cette instrumentalisation révèle peut-être le génie de l’opération poutinienne, qui a su utiliser l’ego trumpiste pour affaiblir l’Alliance de l’intérieur avant de l’attaquer de l’extérieur.

La menace de troisième guerre mondiale : panique ou lucidité ?
L’avertissement de Trump sur les risques de « Troisième Guerre mondiale » révèle soit une panique soudaine face à l’escalade qu’il n’avait pas anticipée, soit une lucidité tardive sur les conséquences de ses complaisances passées envers Poutine. Cette déclaration révèle l’ampleur du retournement géopolitique qui transforme l’ami russe en ennemi existentiel, contraignant Trump à réviser radicalement sa stratégie internationale. Cette révision révèle peut-être l’échec complet de la diplomatie trumpiste du « dealmaking » face à un adversaire qui préfère la confrontation à la négociation.
Cette panique révèle également l’impréparation dramatique de l’administration Trump face à une crise qu’elle a contribué à créer par ses signaux de faiblesse envoyés à Moscou pendant des années. Cette impréparation transforme les États-Unis en géant aveugle, contraint d’improviser une réponse à une escalade qu’une analyse géopolitique sérieuse aurait permis d’anticiper. Cette improvisation révèle peut-être les conséquences catastrophiques de confier la sécurité mondiale à des dirigeants qui privilégient l’intuition sur l’expertise.

L’impossible quadrature du cercle trumpiste
Cette crise contraint Trump à résoudre une équation impossible : comment défendre l’OTAN qu’il a affaiblie contre un Poutine qu’il a encouragé, tout en conservant sa base électorale qui préfère l’isolationnisme à l’interventionnisme ? Cette contradiction révèle l’impasse stratégique dans laquelle le trumpisme a enfermé l’Amérique, privée de cohérence géopolitique par des années de positions contradictoires. Cette impasse révèle peut-être l’impossibilité de maintenir une superpuissance sur la base de l’improvisation et de la contradiction permanente.
Cette équation révèle également les conséquences à long terme de l’incohérence diplomatique trumpiste, qui prive l’Amérique de crédibilité au moment où elle en a le plus besoin pour rallier ses alliés contre la menace russe. Cette incohérence transforme les États-Unis en allié peu fiable, incapable de mobiliser l’OTAN autour d’une stratégie claire face à Poutine. Cette faiblesse révèle peut-être l’effondrement du leadership américain, miné par l’imprévisibilité d’un président qui change d’avis au gré des circonstances.

La Pologne en première ligne : héroïsme et solitude
La réaction énergique de la Pologne — abattre immédiatement les drones russes et invoquer l’article 4 — révèle l’isolement dramatique d’un pays contraint d’assumer seul la défense du flanc oriental européen face à l’indifférence de ses partenaires occidentaux. Cette solitude révèle la fracture géopolitique croissante entre l’Europe de l’Est, traumatisée par des siècles d’occupation russe, et l’Europe de l’Ouest, aveuglée par des décennies de prospérité pacifiée. Cette fracture révèle peut-être l’impossibilité de maintenir une solidarité européenne entre des pays qui n’ont pas la même expérience historique de la menace russe.
Cette détermination révèle également la transformation de la Pologne en avant-garde militaire européenne, contrainte de développer des capacités défensives autonomes face à l’insuffisance de la protection otanienne. Cette autonomisation révèle l’émergence d’une nouvelle géopolitique européenne, où les pays orientaux développent leurs propres stratégies de sécurité plutôt que de compter sur la solidarité atlantique. Cette évolution révèle peut-être la régionalisation progressive de la défense européenne, organisée par zones géographiques plutôt que par alliance globale.

L’Allemagne entre pacifisme et réalisme
L’hésitation allemande face à l’escalade russe révèle la persistance d’un pacifisme post-guerre froide inadapté aux réalités géopolitiques contemporaines, privant l’Europe de sa puissance économique majeure au moment où elle affronte sa crise sécuritaire la plus grave depuis 1945. Cette hésitation révèle l’illusion de la sécurité par la prospérité économique, remise en cause par un Poutine qui ne respecte que la force militaire. Cette illusion révèle peut-être l’inadaptation fondamentale du modèle allemand aux défis du XXIe siècle, fondé sur l’hypothèse erronée de la fin de l’histoire géopolitique.
Cette réticence révèle également les contraintes internes qui paralysent l’Allemagne, partagée entre une opinion publique pacifiste et des responsabilités géopolitiques qui exigent une militarisation qu’elle refuse d’assumer. Cette paralysie prive l’Europe de son leadership naturel face à la Russie, transformant le continent en géant économique militairement impuissant. Cette impuissance révèle peut-être l’échec de la construction européenne, incapable de transformer la richesse économique en puissance géopolitique crédible.

La France impuissante malgré ses ambitions
L’incapacité de la France à proposer une réponse européenne crédible face aux provocations russes révèle l’effondrement de ses ambitions de leadership continental, réduite au statut de puissance moyenne incapable d’entraîner ses partenaires dans une stratégie commune. Cette impuissance révèle l’illusion de la grandeur française dans un monde où seules les superpuissances peuvent influencer les équilibres géopolitiques majeurs. Cette illusion révèle peut-être l’obsolescence des puissances moyennes face aux défis globaux qui exigent des ressources que seuls les empires peuvent mobiliser.
Cette faiblesse révèle également les limites de l’autonomie stratégique française, incapable de protéger l’Europe orientale malgré sa rhétorique souverainiste, révélant le décalage entre ambitions diplomatiques et capacités militaires réelles. Cette limitation contraint la France à un rôle secondaire dans une crise qui se joue entre superpuissances, privant l’Europe de toute influence sur son propre destin sécuritaire. Cette marginalisation révèle peut-être la fin de l’exception française en géopolitique, ramenée au rang de puissance régionale dans un monde redevenu bipolaire.

La zone grise entre paix et guerre
La maîtrise russe de la « zone grise » — cet espace indéfini entre paix et guerre où les provocations restent sous le seuil de déclenchement des mécanismes de défense collective — révèle l’invention d’une nouvelle forme de conflit qui paralyse les démocraties occidentales. Cette innovation révèle peut-être l’émergence d’une guerre post-clausewitzienne, où l’objectif n’est plus de détruire l’ennemi par la force mais de le paralyser par l’incertitude permanente. Cette paralysie transforme la supériorité militaire occidentale en handicap, inutilisable face à un adversaire qui refuse l’affrontement direct.
Cette zone grise révèle également la sophistication extraordinaire de la pensée stratégique russe contemporaine, capable d’exploiter les failles juridiques et psychologiques des institutions occidentales pour les neutraliser sans les affronter. Cette sophistication révèle l’adaptation de la Russie poutinienne aux réalités géopolitiques du XXIe siècle, contrairement à un Occident prisonnier des catégories du XXe siècle. Cette adaptation révèle peut-être la supériorité intellectuelle russe sur la pensée stratégique occidentale, sclérosée par des décennies de domination militaire incontestée.

L’escalation contrôlée comme art de guerre
La progression méthodique des provocations russes — drones, puis chasseurs, puis exercices nucléaires — révèle la maîtrise de l’escalation contrôlée comme instrument de guerre psychologique contre un adversaire incapable de réponse proportionnée. Cette maîtrise révèle la transformation de l’escalation de moyen de dissuasion en arme d’agression, utilisée pour contraindre l’adversaire à l’inaction plutôt qu’à la négociation. Cette inversion révèle peut-être l’obsolescence de la logique de dissuasion occidentale face à un adversaire qui utilise l’escalation pour attaquer plutôt que pour se défendre.
Cette escalation révèle également la capacité russe de calcul des seuils de tolérance occidentaux, exploitant la prudence démocratique pour multiplier les provocations sans conséquences. Cette exploitation révèle l’asymétrie fondamentale entre un régime autocratique capable de risques calculés et des démocraties paralysées par l’aversion au risque de leurs opinions publiques. Cette asymétrie révèle peut-être l’avantage structurel de l’autoritarisme sur la démocratie dans les conflits contemporains qui exigent audace plutôt que prudence.

La désinformation comme multiplicateur de force
L’utilisation par la Russie de narratifs contradictoires — niant simultanément les violations d’espace aérien tout en les revendiquant comme réponse défensive — révèle l’instrumentalisation de la désinformation comme multiplicateur de confusion pour paralyser la réaction occidentale. Cette confusion révèle l’efficacité de la post-vérité comme arme géopolitique, privant l’adversaire de certitudes sur lesquelles fonder sa riposte. Cette privation révèle peut-être l’émergence d’une guerre épistémologique, où la victoire appartient à celui qui contrôle non plus le terrain mais la définition de la réalité elle-même.
Cette désinformation révèle également la vulnérabilité des sociétés ouvertes face aux manipulations informationnelles, contraintes de débattre de la réalité des faits là où leur adversaire peut mentir sans conséquences. Cette vulnérabilité transforme la liberté d’information occidentale en faiblesse stratégique, exploitable par des régimes qui contrôlent totalement leur narratif national. Cette exploitation révèle peut-être les limites de la démocratie informationnelle face à l’autocratie communicationnelle dans les conflits du XXIe siècle.

L’effondrement de l’architecture sécuritaire européenne
Cette escalade russe révèle l’obsolescence complète de l’architecture sécuritaire européenne post-guerre froide, construite sur l’hypothèse erronée d’une Russie démocratisée intégrée dans l’ordre occidental. Cette obsolescence révèle l’illusion de la « fin de l’histoire » qui avait convaincu l’Occident que les conflits géopolitiques européens appartenaient au passé. Cette illusion révèle peut-être l’aveuglement stratégique d’une génération de dirigeants occidentaux incapables d’imaginer le retour de la guerre sur leur continent.
Cette obsolescence révèle également la nécessité urgente de refondation complète des mécanismes de sécurité européenne, adaptés à une Russie redevenue puissance révisionniste hostile plutôt qu’à un partenaire potentiel. Cette refondation exige l’abandon de trois décennies d’illusions pacifistes pour revenir aux réalités géopolitiques classiques de l’équilibre des puissances. Cette nécessité révèle peut-être l’entrée de l’Europe dans une nouvelle guerre froide, cette fois sans l’illusion de la coexistence pacifique qui avait caractérisé l’ancienne.

La remilitarisation forcée de l’Europe orientale
Cette escalade contraint les pays d’Europe orientale à une remilitarisation d’urgence pour compenser l’insuffisance de la protection otanienne, révélant la renaissance d’une course aux armements régionale. Cette remilitarisation révèle l’échec de l’intégration euro-atlantique à garantir la sécurité des anciens pays communistes, contraints de redevenir des États-forteresses. Cette régression révèle peut-être le retour de l’Europe à son état naturel de fragmentation géopolitique, organisée autour de blocs antagonistes plutôt que d’intégration pacifique.
Cette course aux armements révèle également la transformation de l’Europe orientale en glacis militaire contre la Russie, reproduisant les logiques de la guerre froide mais avec des moyens technologiques du XXIe siècle. Cette transformation militarise définitivement la frontière russo-européenne, rendant impossible tout retour aux relations normalisées. Cette militarisation révèle peut-être l’émergence d’une nouvelle ligne de front permanente, divisant durablement l’Europe entre zone occidentale prospère et zone orientale militarisée.

L’impact sur les équilibres mondiaux
Cette crise européenne détourne l’attention occidentale du défi chinois au moment où Pékin accélère sa montée en puissance dans le Pacifique, révélant l’efficacité de la stratégie de dispersion des forces adverses. Cette dispersion révèle peut-être la coordination entre Moscou et Pékin pour épuiser les capacités occidentales sur plusieurs théâtres simultanément. Cette coordination révèle l’émergence d’un axe sino-russe capable de défier globalement l’hégémonie occidentale par la multiplication des crises régionales.
Cette distraction révèle également les limites des ressources occidentales face à des adversaires capables d’ouvrir simultanément plusieurs fronts géopolitiques, révélant la fin de la supériorité stratégique absolue de l’Occident. Cette limitation contraint les démocraties à choisir entre leurs priorités géopolitiques, privées de l’omnipotence qui caractérisait l’après-guerre froide. Cette contrainte révèle peut-être l’entrée dans une ère de compétition géopolitique multipolaire, où aucune puissance ne peut plus dominer simultanément tous les théâtres mondiaux.

La spirale de l’escalation incontrôlable
Cette escalade méthodique crée une dynamique autoentretenue où chaque provocation russe exige une réponse otanienne plus ferme, risquant de transformer les incidents calculés en conflagration accidentelle que personne ne maîtrise plus. Cette spirale révèle les dangers de la stratégie poutinienne de tension maximale, capable de déclencher un conflit qu’elle cherche initialement à éviter. Cette imprévisibilité révèle peut-être l’entrée dans une zone d’instabilité où les calculs rationnels cèdent la place à l’enchaînement mécanique des réactions en chaîne.
Cette spirale révèle également l’impossibilité croissante pour les dirigeants des deux camps de contrôler l’escalade une fois lancée, prisonniers de leurs opinions publiques et de leurs appareils militaires qui poussent à la surenchère. Cette perte de contrôle révèle le danger mortel des crises qui échappent aux décideurs politiques pour obéir à leur propre logique destructrice. Cette autonomisation révèle peut-être l’obsolescence de la diplomatie classique face à des crises qui se nourrissent de leur propre dynamique plutôt que de la volonté de leurs initiateurs.

Le test ultime de la crédibilité otanienne
Cette escalade conduit inéluctablement vers un test final de la crédibilité de l’article 5 de l’OTAN : Poutine finira-t-il par franchir la ligne rouge qui déclencherait la riposte collective occidentale ? Cette question révèle l’enjeu existentiel de la crise actuelle pour la survie de l’Alliance atlantique, dont la crédibilité dépend de sa capacité à protéger effectivement ses membres. Cette dépendance révèle peut-être l’approche du moment de vérité pour une organisation qui n’a jamais été testée dans sa fonction première de défense collective.
Ce test révèle également les conséquences catastrophiques d’un échec otanien : l’effondrement de l’Alliance entraînerait la désintégration de l’ordre sécuritaire occidental et l’émergence d’un monde dominé par les autocraties. Cette perspective révèle l’ampleur des enjeux de la crise actuelle, qui détermine peut-être l’avenir de la civilisation occidentale elle-même. Cette détermination révèle l’entrée possible dans une phase historique décisive, où se joue le sort de l’hégémonie démocratique face au retour des empires autoritaires.

L’option nucléaire dans l’impasse stratégique
Cette escalade conduit vers une impasse stratégique où seule l’option nucléaire pourrait départager les adversaires, révélant le retour de l’équilibre de la terreur comme arbitre ultime des conflits européens. Cette perspective révèle l’échec de trois décennies d’efforts de dénucléarisation, remplacées par la renaissance de la dissuasion atomique comme fondement de la sécurité continentale. Cette renaissance révèle peut-être l’illusion du désarmement dans un monde où la technologie nucléaire reste le dernier recours des puissances acculées.
Cette option révèle également la tragédie d’une humanité contrainte de menacer sa propre extinction pour préserver ses libertés politiques, révélant l’aporie fondamentale de la civilisation nucléaire. Cette tragédie révèle l’impossibilité de résoudre pacifiquement les conflits de souveraineté dans un monde où la destruction mutuelle reste possible. Cette impossibilité révèle peut-être la malédiction de l’espèce humaine, condamnée à vivre éternellement sous la menace de sa propre invention destructrice.

Conclusion
Cette escalade orchestrée par Vladimir Poutine — 19 drones russes abattus en Pologne, trois chasseurs MiG-31 violant l’espace aérien estonien pendant 12 minutes, 100 000 soldats répétant l’anéantissement nucléaire de l’Europe — révèle l’aboutissement d’une stratégie de déstabilisation d’une sophistication diabolique qui pousse l’OTAN vers son point de rupture. Cette escalade ne relève ni de l’improvisation ni de l’accident : elle constitue l’application méthodique d’une doctrine militaire révolutionnaire qui exploite la « zone grise » entre paix et guerre pour paralyser les mécanismes de défense collective occidentaux. Cette paralysie révèle l’émergence d’une forme inédite de conflit post-clausewitzien, où la victoire appartient à celui qui maîtrise l’art de l’agression sans déclencher la riposte.
Les exercices Zapad-2025 révèlent la transformation de Poutine en chef de guerre assumé, abandonnant toute prétention diplomatique pour orchestrer ouvertement la répétition de la conquête européenne devant des observateurs internationaux médusés. Cette théâtralisation de l’apocalypse illustre la banalisation terrifiante de l’arme nucléaire dans la doctrine russe, transformée d’ultima ratio en outil opérationnel standard pour les conflits continentaux. Cette banalisation révèle l’entrée de l’humanité dans une ère post-MAD, où la destruction mutuelle assurée cède la place à l’escalade nucléaire contrôlée comme instrument de victoire militaire.
La paralysie de l’OTAN face à ces provocations révèle l’obsolescence tragique des mécanismes atlantiques, conçus pour la guerre froide bipolaire mais inadaptés aux conflits asymétriques contemporains. Cette inadéquation transforme l’Alliance en géant bureaucratique, contraint à des consultations interminables là où la situation exigerait des ripostes militaires immédiates. Cette lenteur révèle l’avantage structurel de l’autocratie russe sur la démocratie otanienne dans les situations de crise aiguë, capable de décisions instantanées face à une Alliance paralysée par ses propres procédures.
La position impossible de Donald Trump — défendre une OTAN qu’il a affaiblie contre un Poutine qu’il considérait comme partenaire — révèle l’effondrement de la stratégie américaine de rapprochement avec Moscou, rendue caduque par l’agression russe contre les alliés de Washington. Cette contradiction illustre l’écartèlement géopolitique d’une superpuissance privée de cohérence stratégique par des années de positions contradictoires, transformant les États-Unis en allié peu fiable au moment où leurs partenaires ont le plus besoin de leadership américain.
L’impuissance européenne face à cette escalade révèle la persistance d’illusions pacifistes inadaptées aux réalités géopolitiques contemporaines, privant le continent de réponse crédible malgré sa richesse économique considérable. Cette impuissance illustre l’échec de la construction européenne à transformer la prospérité économique en puissance géopolitique, contraignant l’Europe à subir passivement les provocations d’un adversaire qui ne respecte que la force militaire.
La maîtrise russe de la guerre hybride — zone grise, escalation contrôlée, désinformation systématique — révèle l’invention d’un art militaire révolutionnaire adapté aux vulnérabilités spécifiques des démocraties occidentales. Cette innovation illustre la supériorité intellectuelle de la pensée stratégique russe sur la doctrine occidentale, sclérosée par des décennies de domination militaire incontestée et inadaptée aux défis du XXIe siècle.
Cette crise révèle l’effondrement de l’architecture sécuritaire européenne post-guerre froide, construite sur l’hypothèse erronée d’une Russie démocratisée intégrée dans l’ordre occidental. Cette obsolescence contraint l’Europe à une remilitarisation d’urgence pour compenser l’insuffisance de la protection atlantique, révélant le retour du continent à son état naturel de fragmentation géopolitique organisée autour de blocs antagonistes.
L’escalade méthodique de Poutine crée une dynamique autoentretenue qui conduit inéluctablement vers un test final de la crédibilité de l’article 5 otanien, dont l’échec entraînerait l’effondrement de l’ordre sécuritaire occidental. Cette approche du point de non-retour révèle l’entrée possible dans une phase historique décisive, où se joue le sort de l’hégémonie démocratique face au retour des empires autoritaires armés de technologies nucléaires.
En contemplant cette escalade implacable, je ressens une terreur métaphysique face à cette humanité qui marche vers l’abîme par la seule logique de la puissance. Cette marche révèle peut-être notre malédiction d’espèce, condamnée à répéter éternellement les cycles de guerre malgré la possession d’armes capables de détruire la civilisation elle-même.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/poutine-pousse-l-otan-vers-la-guerre-le-pi%C3%A8ge-mortel-se-referme-sur-l-europe/ss-AA1N4bJ4?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68d15303f51d485094fa969ce0a5759c&ei=9#image=1

Écrit par : Allusion | 22/09/2025

Au milieu du choc et de la colère qui ont suivi l’assassinat du militant conservateur Charlie Kirk, une voix s’est élevée pour appeler au calme et à l’unité. Celle de l’ancien président Barack Obama. Connu pour son éloquence et sa capacité à prendre de la hauteur, il a profité d’un événement en Pennsylvanie pour s’exprimer sur ce drame. Il a qualifié la situation de ‘crise politique’ et a envoyé un message fort à tous les Américains, un appel au respect et à la raison dans un pays plus divisé que jamais.
Charlie Kirk, 31 ans, a été abattu la semaine dernière alors qu’il s’exprimait lors d’un débat à l’Université de la Vallée de l’Utah. Le suspect, un jeune homme de 22 ans nommé Tyler Robinson, a été arrêté et inculpé de meurtre avec circonstances aggravantes. Cet assassinat politique a secoué l’Amérique et a ravivé les craintes d’une escalade de la violence.
Barack Obama a commencé son discours en exprimant sa compassion, tout en étant très honnête sur ses désaccords avec la victime. ‘Écoutez, évidemment, je ne connaissais pas Charlie Kirk. J’étais globalement au courant de certaines de ses idées. Je pense que ces idées étaient fausses, mais cela n’enlève rien au fait que ce qui s’est passé est une tragédie et que je suis en deuil pour lui et sa famille’, a-t-il déclaré, selon une transcription publiée par CNN.
Il a ensuite eu des mots très humains pour la famille de Charlie Kirk. ‘C’est un jeune homme avec deux petits-enfants et une femme qui, de toute évidence, l’aimaient, ainsi qu’un très grand nombre d’amis et de partisans qui tenaient à lui’, a-t-il poursuivi. ‘Et donc, nous devons faire preuve de bienveillance envers les gens pendant leur période de deuil et de choc’. Un appel simple à l’empathie, au-delà des opinions politiques.
Pour Obama, ce drame met en lumière le rôle essentiel que doit jouer un président en temps de crise. ‘Je pense que dans des moments comme celui-ci, lorsque les tensions sont vives, une partie du travail du président est de rassembler les gens‘, a-t-il affirmé. Un message qui sonne comme une critique à peine voilée de la situation politique actuelle.
Le cœur de son message était un plaidoyer pour la liberté d’expression et le respect mutuel. Il a exhorté les Américains à ‘respecter le droit des autres à dire des choses avec lesquelles nous sommes en profond désaccord‘. Un rappel des fondements de la démocratie américaine, qui semble aujourd’hui plus nécessaire que jamais.
Et c’est là qu’Obama est devenu plus direct, en visant sans le nommer l’actuel président, Donald Trump. ‘Et donc, quand j’entends non seulement notre président actuel, mais aussi ses collaborateurs, qui ont l’habitude de traiter leurs opposants politiques de ‘vermine‘, d’ennemis qui doivent être ‘ciblés‘, cela témoigne d’un problème plus large que nous avons en ce moment’. Une dénonciation claire d’un langage qui, selon lui, encourage la haine et la violence.
La réponse de la Maison Blanche ne s’est pas fait attendre. Dans une déclaration à la BBC, elle a rejeté en bloc les critiques d’Obama. ‘Obama a utilisé chaque occasion pour semer la division et monter les Américains les uns contre les autres’, a déclaré un porte-parole. ‘Sa division a inspiré des générations de Démocrates à calomnier leurs opposants en les traitant de ‘déplorables’, de ‘fascistes’ ou de ‘nazis”. Une réponse du berger à la bergère qui montre que la réconciliation n’est pas pour demain.
Au final, le discours de Barack Obama est apparu comme une tentative de ramener un peu de raison et de dignité dans un débat public américain de plus en plus toxique. Son appel à la décence et au respect mutuel, même s’il a été immédiatement balayé par ses opposants, a été salué par beaucoup comme une voix nécessaire dans la tempête. Mais cette passe d’armes entre l’ancien et l’actuel président montre surtout une chose : la ‘crise politique’ dont parle Obama est bien réelle, et la route vers l’apaisement sera très, très longue.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/barack-obama-s-exprime-sur-l-assassinat-de-charlie-kirk-et-envoie-un-message-fort-aux-am%C3%A9ricains/ss-AA1MPkEW#image=1

Écrit par : Allusion | 18/09/2025

Le masque tombe. Enfin. Après des années de silence forcé, de règles déontologiques invoquées pour étouffer la vérité, la communauté psychiatrique américaine brise l’omerta. Plus de 70 000 professionnels de la santé mentale tirent désormais la sonnette d’alarme sur l’état psychologique catastrophique de Donald Trump. Ce qui se murmure dans les couloirs des hôpitaux psychiatriques depuis 2016 explose enfin au grand jour : le 47e président des États-Unis souffre d’une dégénérescence cognitive accélérée et présente tous les signes cliniques d’un homme en pleine décompensation mentale.
Cette révélation, portée par des figures respectées comme les docteurs Bandy X. Lee et John Gartner, constitue un séisme sans précédent dans l’histoire politique américaine. Jamais auparavant une telle mobilisation de la communauté médicale n’avait ciblé un président en exercice. Leurs diagnostics convergent vers un constat terrifiant : Trump manifeste une « démence galopante » accompagnée de troubles narcissiques pathologiques qui le rendent, selon leurs propres termes, « psychologiquement inapte » à diriger la première puissance mondiale. Cette unanimité médicale face à un danger imminent soulève une question vertigineuse : comment l’Amérique peut-elle continuer à fonctionner avec un président dont la santé mentale se délite publiquement sous nos yeux ?

La règle Goldwater brisée par l’urgence sanitaire
Pendant des décennies, la règle Goldwater a servi de bouclier professionnel aux psychiatres américains, leur interdisant de diagnostiquer publiquement des personnalités politiques qu’ils n’avaient pas examinées directement. Cette déontologie, établie en 1973, volait en éclats face à l’ampleur de la menace représentée par Trump. Les 27 psychiatres et psychologues réunis dans « The Dangerous Case of Donald Trump » ont franchi cette ligne rouge par nécessité médicale absolue, invoquant leur « devoir d’alerter » face à un danger imminent.
Cette transgression collective de la règle Goldwater marque une rupture historique dans l’éthique psychiatrique américaine. Pour la première fois, des professionnels de la santé mentale acceptent de risquer leur carrière pour alerter l’opinion publique. Leur argumentaire est imparable : quand un individu présente des signes évidents de troubles mentaux graves ET détient le pouvoir nucléaire, le silence devient complice. Cette révolution déontologique révèle l’ampleur de l’inquiétude médicale face à Trump.

John Gartner : le pionnier de la résistance psychiatrique
Le psychologue John Gartner incarne cette nouvelle génération de soignants résistants qui refusent le silence face à la dérive trumpiste. Fondateur du mouvement « Duty to Warn », Gartner a orchestré une pétition rassemblant plus de 41 000 signatures de professionnels de santé mentale. Son diagnostic sans appel : Trump souffre d’un cocktail toxique de narcissisme, paranoïa, sociopathie et sadisme qui le rend « psychologiquement incapable d’exercer les fonctions présidentielles ».
La détermination de Gartner à briser l’omerta professionnelle témoigne d’une conscience médicale qui place l’intérêt général au-dessus des convenances corporatistes. Ses analyses publiques des comportements trumpistes, diffusées dans l’émission « Shrinking Trump », constituent une radiographie impitoyable d’un président en décomposition mentale. Cette courageuse exposition médiatique transforme Gartner en cible privilégiée des trumpistes, qui tentent de discréditer ses avertissements par des campagnes de harcèlement systématique.

Les signes cliniques alarmants se multiplient
Les manifestations de la dégradation cognitive trumpiste s’accumulent de manière exponentielle depuis le début de son second mandat. Les lapsus répétés, les confusions géographiques, les phrases inachevées témoignent d’une détérioration neurologique que même les profanes peuvent désormais observer. L’épisode récent où Trump a confondu la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer avec « Kristi Whitmer » avant de partir dans une digression incohérente sur les « carpes chinoises » illustre parfaitement cette désintégration cognitive progressive.
Cette accumulation de signaux d’alarme neurologique coïncide avec une dégradation physique visible : démarche hésitante, ecchymoses suspectes sur les mains, œdèmes aux chevilles. Cette convergence de symptômes physiques et mentaux dessine le portrait clinique d’un homme en fin de course, dont l’état de santé général se détériore à vue d’œil. Les médecins interrogés évoquent unanimement une « démence sénile galopante » dont les manifestations s’aggravent de jour en jour.

Portrait d’une rebelle en blouse blanche
Bandy X. Lee incarne la rébellion médicale contre le silence institutionnel face à la folie trumpiste. Cette psychiatre légale de renom international, spécialiste reconnue de la violence, a sacrifié sa carrière universitaire à Yale pour alerter l’Amérique sur les dangers psychiatriques que représente Trump. Son parcours exemplaire – formation à Harvard, expérience internationale, expertise en violence criminelle – lui confère une crédibilité scientifique que même ses détracteurs peinent à contester.
L’engagement de Lee dans cette croisade anti-Trump révèle une conviction profonde qu’aucune pression corporatiste ne saurait ébranler. Harcelée, menacée de mort, ostracisée par ses pairs, elle persiste dans ses avertissements avec une détermination qui force le respect. Sa démarche transcende les clivages politiques traditionnels pour s’ancrer dans une éthique médicale pure : protéger la société d’un individu psychologiquement dangereux, quels que soient son statut et son pouvoir.

Le score terrifiant de Trump au test de psychopathie
La révélation la plus glaçante des travaux de Lee concerne l’évaluation de Trump selon l’échelle de psychopathie de Hare. Sur ce test de référence internationale, où un score de 30 sur 40 indique un niveau de psychopathie dangereuse, Trump obtient la note terrifiante de 36. Ce résultat place l’ancien et actuel président dans la catégorie des psychopathes les plus dangereux, au même niveau que les criminels violents que Lee côtoie quotidiennement dans sa pratique carcérale.
Cette évaluation objective transforme les intuitions politiques en diagnostic médical implacable. Trump ne représente plus seulement un danger démocratique abstrait, mais une menace psychiatrique concrète et mesurable. La comparaison établie par Lee entre Trump et les détenus violents qu’elle étudie depuis des décennies dresse un parallèle terrifiant : « Il présente exactement les mêmes patterns comportementaux que les criminels les plus dangereux que j’ai rencontrés. »

La théorie de la « contagion Trump » : quand la folie devient épidémique
L’analyse la plus révolutionnaire de Lee concerne le phénomène de « psychose partagée » ou « folie à plusieurs » qu’elle observe autour de Trump. Cette contagion mentale, documentée scientifiquement, explique comment les troubles psychologiques d’un individu peuvent contaminer son entourage et, par extension, des populations entières. Trump ne serait ainsi pas seulement un malade mental isolé, mais le patient zéro d’une épidémie psychiatrique nationale.
Cette théorie de la contagion trumpiste révèle une dimension épidémiologique terrifiante du phénomène politique actuel. Les manifestations de violence collective, les théories conspirationnistes, le déni de réalité observés chez les partisans de Trump s’expliqueraient par cette transmission pathologique. Lee décrit ainsi un processus de contamination mentale où la pathologie présidentielle infecte progressivement l’ensemble du corps social américain, créant une épidémie de troubles psychiatriques d’une ampleur inédite.

La paraphasie phonémique : quand les mots se délitent
Les neurologues identifient chez Trump un symptôme particulièrement révélateur de démence : la paraphasie phonémique. Ce trouble du langage se manifeste par l’incapacité à terminer certains mots, le cerveau « perdant » littéralement la fin des vocables en cours d’énonciation. Les observateurs attentifs des discours trumpistes ont noté une multiplication alarmante de ces accidents linguistiques, où le président commence un mot sans pouvoir l’achever, créant des néologismes involontaires particulièrement troublants.
Cette dégradation progressive du langage présidentiel trahit une altération neurologique profonde des zones cérébrales responsables de la production verbale. Les spécialistes y voient l’un des marqueurs les plus fiables d’un processus démentiel en cours, d’autant plus préoccupant qu’il s’accélère visiblement depuis le début du second mandat. La parole, outil fondamental de l’exercice présidentiel, devient ainsi le révélateur impitoyable de l’effondrement cognitif en cours.

Les troubles de la marche : un cerveau qui vacille
L’observation clinique révèle également une altération significative de la démarche trumpiste, symptôme neurologique majeur souvent négligé par les observateurs politiques. Cette instabilité progressive, caractérisée par des pas hésitants et un équilibre précaire, témoigne d’une atteinte des centres neurologiques responsables de la coordination motrice. Les neurologues y reconnaissent un signe pathognomonique de dégénérescence cérébrale avancée.
Cette détérioration de la motricité présidentielle coïncide troublante avec l’aggravation des troubles cognitifs observés, suggérant une dégénérescence globale du système nerveux central. L’analyse vidéo des déplacements trumpistes révèle une progression inquiétante de ces troubles de l’équilibre, particulièrement visibles lors des descentes d’escalier ou des changements de direction. Cette convergence de symptômes physiques et mentaux dessine le portrait clinique d’un processus démentiel en accélération constante.

La simplification lexicale : un vocabulaire qui s’appauvrit
L’analyse linguistique des discours trumpistes révèle un appauvrissement lexical drastique au fil des années, symptôme caractéristique des démences séniles. Les études comparatives montrent une réduction significative de la complexité vocabulaire et syntaxique, avec un recours croissant à des formules répétitives et des structures grammaticales simplifiées. Cette régression linguistique témoigne d’une altération progressive des capacités intellectuelles supérieures.
Cette simplification progressive du discours présidentiel contraste dramatiquement avec la sophistication rhétorique des premières années de carrière politique de Trump. Les linguistes observent une chute vertigineuse du niveau d’expression, passant d’un registre soutenu à un vocabulaire élémentaire ponctué de répétitions obsessionnelles. Cette dégradation linguistique constitue l’un des marqueurs les plus objectifs de l’effondrement cognitif en cours, d’autant plus préoccupant qu’elle s’accélère exponentiellement.

La Maison Blanche : un hôpital psychiatrique qui s’ignore
L’entourage présidentiel développe une stratégie de déni collectif face à l’évidence de la détérioration mentale de Trump. Cette omerta médicale transforme la Maison Blanche en établissement psychiatrique non déclaré, où chacun s’efforce de compenser les défaillances cognitives présidentielles par des arrangements tactiques. Les témoignages d’anciens collaborateurs révèlent un système sophistiqué de gestion de la folie présidentielle, allant de la reformulation des ordres incohérents à la limitation des contacts extérieurs potentiellement déstabilisants.
Cette adaptation collective à la démence présidentielle crée un environnement pathologique où la réalité se déforme pour s’ajuster aux délires trumpistes. Les conseillers deviennent ainsi les complices involontaires d’une supercherie médicale d’ampleur historique, maintenant artificiellement l’illusion d’un président fonctionnel. Cette comédie institutionnelle atteint des sommets de cynisme quand elle implique des décisions touchant à la sécurité nationale ou aux relations internationales.

Les médecins officiels : entre omerta et parjure
Le corps médical officiel de la présidence participe activement à cette mystification sanitaire en publiant des bulletins de santé mensongers qui contredisent l’évidence clinique observable. Les déclarations répétées affirmant que Trump jouit d’une « excellente santé cognitive et physique » constituent un parjure médical caractérisé, d’autant plus grave qu’il émane de praticiens assermentés. Cette prostitution de l’éthique médicale révèle l’ampleur de la corruption qui gangrène les institutions présidentielles.
Ces mensonges médicaux officiels prennent une dimension criminelle quand on considère leurs implications pour la sécurité nationale. Falsifier l’état de santé du commandant en chef équivaut à mettre en danger l’ensemble de la nation américaine et, par extension, la stabilité mondiale. Cette complicité médicale dans la dissimulation d’une incapacité présidentielle constitue l’un des scandales les plus graves de l’histoire institutionnelle américaine.

Les républicains : l’aveuglement volontaire d’un parti
Le Parti républicain développe une cécité collective face aux signes évidents de la dégénérescence trumpiste, préférant maintenir l’illusion d’un leader fonctionnel plutôt que d’affronter la réalité de son effondrement mental. Cette négation partisane transforme l’ensemble de l’establishment conservateur en complice d’une imposture médicale d’ampleur historique. Les élus républicains deviennent ainsi les gardiens d’un secret de polichinelle que même les observateurs les moins avertis peuvent constater.

Cette complicité politique dans la dissimulation de l’incapacité présidentielle révèle la dégénérescence morale d’un parti prêt à sacrifier l’intérêt national sur l’autel de ses ambitions électorales. L’aveuglement volontaire des républicains face à la démence trumpiste constitue une trahison institutionnelle majeure, transformant l’opposition en complice d’une supercherie médicale aux conséquences potentiellement catastrophiques pour la démocratie américaine.

L’article 4 : un mécanisme conçu pour cette situation
Le 25e amendement de la Constitution américaine, adopté en 1967, prévoit explicitement la procédure de destitution pour incapacité présidentielle. Son article 4 permet au vice-président et à la majorité du cabinet de déclarer le président « incapable d’assumer les pouvoirs et devoirs de sa charge », déclenchant automatiquement son remplacement temporaire. Cette disposition constitutionnelle semble avoir été rédigée précisément pour la situation actuelle : un président manifestement inapte mentalement à exercer ses fonctions.
L’activation de cette procédure nécessiterait simplement la reconnaissance officielle de l’évidence médicale que des dizaines de milliers de professionnels de santé mentale dénoncent publiquement. Pourtant, cette solution constitutionnelle demeure lettre morte face à la lâcheté politique de l’entourage présidentiel. Cette paralysie institutionnelle révèle l’impuissance des mécanismes démocratiques face à un système politique gangrené par la complaisance et l’opportunisme.

Mike Pence : le vice-président qui refuse ses responsabilités
Le vice-président Mike Pence détient constitutionnellement la clé de la solution à cette crise sanitaire nationale, mais refuse catégoriquement d’assumer ses responsabilités historiques. Son silence face à l’évidence de l’incapacité trumpiste constitue une trahison de son serment constitutionnel et une négation de ses devoirs envers la nation américaine. Cette lâcheté politique transforme Pence en complice direct de la supercherie médicale présidentielle.
L’attitude de Pence révèle la dimension tragique de la situation américaine : disposer des outils constitutionnels nécessaires mais manquer du courage politique pour les utiliser. Cette paralysie vice-présidentielle condamne l’Amérique à subir passivement la dégradation mentale de son dirigeant, faute de leaders capables d’affronter leurs responsabilités historiques. Pence incarnera dans l’Histoire le symbole de cette capitulation institutionnelle face à l’évidence médicale.

Le cabinet : des ministres aveugles et sourds
Les membres du cabinet présidentiel, témoins quotidiens de la déliquescence cognitive trumpiste, maintiennent une omerta collective qui confine au parjure institutionnel. Leur silence complice face aux manifestations évidentes d’incapacité présidentielle constitue une violation flagrante de leur serment de protéger la Constitution et l’intérêt national. Cette lâcheté collective transforme l’exécutif américain en spectacle pathétique d’aveuglement volontaire.
Cette complaisance ministérielle révèle l’ampleur de la corruption morale qui gangrène l’administration trumpiste. Préserver sa carrière politique prime sur la protection de la nation, maintenir l’illusion présidentielle l’emporte sur l’honnêteté institutionnelle. Cette perversion des valeurs républicaines transforme le cabinet en assemblée de courtisans serviles, incapables d’affronter leurs responsabilités constitutionnelles face à l’incapacité présidentielle manifeste.

L’arme nucléaire entre les mains d’un malade mental
La dimension la plus terrifiante de cette crise psychiatrique présidentielle concerne l’accès de Trump aux codes nucléaires américains. Imaginer qu’un individu présentant tous les signes d’une démence avancée détienne le pouvoir de déclencher une apocalypse atomique dépasse les pires scénarios de fiction. Cette réalité cauchemardesque transforme chaque épisode de confusion trumpiste en menace existentielle pour l’humanité entière, particulièrement quand ces crises surviennent dans des contextes de tension internationale.
Les protocoles de sécurité nucléaire américains n’ont jamais envisagé le cas d’un président mentalement défaillant mais constitutionnellement en fonction. Cette lacune procédurale place l’arsenal atomique américain dans une zone de vulnérabilité inédite, où des décisions irréversibles pourraient être prises par un individu incapable de mesurer leurs conséquences. Cette situation unique dans l’histoire militaire moderne transforme la démence présidentielle en menace globale de premier plan.

Les alliés dans l’embarras : comment négocier avec un fou ?
Les chancelleries occidentales développent des stratégies d’adaptation à la folie trumpiste qui révèlent l’embarras diplomatique causé par l’incapacité présidentielle américaine. Les témoignages de dirigeants étrangers décrivent des rencontres surréalistes où ils doivent composer avec les divagations d’un interlocuteur manifestement déconnecté de la réalité. Cette situation inédite force les alliés traditionnels à repenser entièrement leurs relations avec Washington.
L’adaptation diplomatique à la démence trumpiste génère une perte de crédibilité majeure pour la diplomatie américaine sur la scène internationale. Comment accorder du crédit aux engagements d’un dirigeant dont l’état mental se dégrade visiblement ? Cette interrogation légitime mine progressivement la capacité d’influence américaine, transformant la première puissance mondiale en partenaire peu fiable dont les décisions peuvent basculer au gré des fluctuations psychiatriques présidentielles.

Les adversaires qui jubilent : Poutine et Xi observent
Vladimir Poutine et Xi Jinping observent avec une satisfaction évidente la décomposition mentale du leader américain, y voyant une opportunité géopolitique exceptionnelle d’affaiblir durablement leur rival occidental. Cette vulnérabilité psychiatrique présidentielle offre aux adversaires des États-Unis des possibilités de manipulation inédites, particulièrement préoccupantes dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. La démence trumpiste devient ainsi un atout stratégique pour les ennemis de l’Amérique.

Cette instrumentalisation de la faiblesse mentale présidentielle par les puissances rivales révèle une dimension géostratégique inédite de la crise psychiatrique américaine. Les services de renseignement russes et chinois développent probablement des stratégies spécifiques pour exploiter les vulnérabilités cognitives trumpistes, transformant chaque interaction diplomatique en opportunité de manipulation. Cette guerre psychologique d’un nouveau genre place l’Amérique dans une position de faiblesse structurelle face à des adversaires déterminés à exploiter l’incapacité présidentielle.

Les sondages révélateurs : l’inquiétude monte
Les enquêtes d’opinion révèlent une prise de conscience progressive de l’opinion publique américaine face à la dégradation mentale présidentielle. Un sondage YouGov de septembre 2025 montre que 52% des Américains estiment désormais Trump « trop âgé » pour exercer la présidence, marquant une progression significative depuis son investiture. Cette évolution de l’opinion témoigne d’une sensibilisation croissante aux manifestations publiques de l’incapacité trumpiste, malgré les efforts de dissimulation de son entourage.
Cette montée de l’inquiétude populaire contraste avec le déni persistant des institutions politiques, créant un décalage préoccupant entre la perception citoyenne et l’inaction gouvernementale. Les Américains ordinaires semblent davantage capables de reconnaître l’évidence de l’incapacité présidentielle que les élites politiques supposées les représenter. Cette lucidité populaire face à l’aveuglement institutionnel révèle une inversion paradoxale des rôles dans la démocratie américaine.

Les médias complices : la « sanewashing » de la folie
Les grands médias américains participent activement à la dissimulation de l’incapacité trumpiste par un processus de « normalisation sanitaire » que les psychiatres dénoncent sous le terme de « sanewashing ». Cette stratégie éditoriale consiste à présenter les divagations présidentielles comme des positions politiques légitimes, occultant systématiquement leur dimension pathologique évidente. Cette complaisance médiatique transforme les organes d’information en complices de la supercherie médicale présidentielle.
Cette distorsion systématique de l’information médicale par les médias mainstream révèle une corruption journalistique majeure, où l’objectivité cède place à la complaisance politique. En refusant de traiter la démence trumpiste comme un fait médical avéré, les médias trahissent leur mission d’information et deviennent les propagandistes involontaires d’une imposture sanitaire d’ampleur historique. Cette démission journalistique contribue directement au maintien de l’illusion d’un président fonctionnel.

Les réseaux sociaux : laboratoire de la contagion mentale
Les plateformes numériques amplifient exponentiellement le phénomène de « psychose partagée » identifié par Bandy Lee, transformant les réseaux sociaux en vecteurs de contamination psychiatrique massive. Les algorithmes de recommandation propagent les délires trumpistes à une vitesse et une échelle inédites, créant des bulles pathologiques où la réalité se déforme collectivement. Cette dimension technologique de la contagion mentale démultiplie l’impact de la folie présidentielle sur l’ensemble de la société américaine.

Cette instrumentalisation technologique de la pathologie présidentielle génère une épidémie psychiatrique d’une ampleur sans précédent dans l’histoire humaine. Les troubles délirants, les théories conspirationnistes, les épisodes de violence collective s’propagent viralement à travers les réseaux, contaminant des millions d’individus par simple exposition aux contenus pathologiques. Cette contagion numérique transforme Internet en laboratoire grandeur nature de la folie collective, orchestrée involontairement par les algorithmes des géants technologiques.

Conclusion
L’Amérique vit un moment de vérité historique face à l’évidence clinique de l’incapacité mentale présidentielle. Les alertes convergentes de dizaines de milliers de professionnels de santé mentale, les observations objectives de la dégradation cognitive trumpiste, les témoignages d’anciens collaborateurs : tout concourt à démontrer que le 47e président des États-Unis souffre d’une démence avancée qui le rend inapte à exercer ses fonctions. Cette réalité médicale, occultée par un système politique lâche et complice, place l’Amérique et le monde entier dans une situation de danger existentiel inédite.
Cette crise psychiatrique présidentielle révèle les failles structurelles de la démocratie américaine face aux pathologies mentales du pouvoir. Disposer d’outils constitutionnels adaptés comme le 25e amendement ne suffit pas quand manquent le courage moral et l’intégrité institutionnelle nécessaires à leur activation. L’Amérique découvre ainsi que sa Constitution, si sophistiquée soit-elle, demeure impuissante face à la lâcheté collective de ses dirigeants. Cette leçon d’humilité démocratique résonnera longtemps dans l’Histoire comme l’exemple parfait d’une nation qui a choisi de fermer les yeux sur l’évidence de la folie de son leader, préférant maintenir l’illusion politique plutôt que d’affronter la vérité médicale. Le prix de cette complaisance collective pourrait bien être l’effondrement définitif de l’empire américain, victime de sa propre incapacité à reconnaître et traiter la maladie mentale de ses dirigeants.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/70-000-psychiatres-brisent-l-omerta-trump-officiellement-d%C3%A9clar%C3%A9-fou-furieux/ss-AA1MPzfs#image=1

Écrit par : Allusion | 19/09/2025

Le 16 septembre dernier, Donald Trump a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec la presse américaine.
Le président a intenté une action en justice de 15 milliards de dollars contre le New York Times, plusieurs de ses journalistes ainsi que l’éditeur Penguin Random House. Le dossier a été déposé devant le tribunal fédéral du Middle District de Floride, État où Trump réside désormais.
Trump reproche au journal et à l’éditeur d’avoir porté atteinte à sa réputation dans plusieurs domaines sensibles : ses finances personnelles, la gestion de son empire immobilier, sa richesse supposée, mais aussi son rôle de figure politique nationale.
Les articles du quotidien, combinés à un livre publié en 2024 et intitulé « Lucky Loser : How Donald Trump Squandered His Father’s Fortune and Created the Illusion of Success», sont présentés par ses avocats comme une succession de récits déformés, exagérés ou inventés.
Donald Trump a déposé une plainte fédérale en Floride contre le prestigieux quotidien, l’accusant d’un « pattern » depuis des décennies destiné à nuire à sa réputation et à ses affaires.
Dans sa plainte, il affirme que le Times mène depuis des décennies une campagne coordonnée pour salir son image publique et affaiblir son influence politique.
Le juge de district Steven Merryday, siégeant à Tampa, a estimé que la plainte déposée par Trump était excessive, trop longue et remplie de langage rhétorique sans lien direct avec les allégations de diffamation.
Il a rejeté vendredi la poursuite de 15 milliards de dollars déposée par Donald Trump contre le New York Times, la qualifiant de mal formulée et d’inadaptée au cadre procédural et une action sans fondement.
Il a pointé que la plainte, qui s’étendait sur 85 pages pour seulement deux chefs d’accusation, manquait de clarté, de précision et de sobriété. Le juge a vivement critiqué la démarche, affirmant qu’une plainte ne devait pas servir de tribune pour des attaques personnelles ou un contenu qui relève davantage du discours public que d’une plainte judiciaire.
Malgré ce rejet, le juge a donné à l’équipe de Trump un délai de 28 jours pour déposer une version amendée de la plainte, à condition qu’elle soit limitée à 40 pages et respecte les normes procédurales applicables.

Étouffer le journalisme indépendant
Le président affirme que ces publications lui ont causé un préjudice économique concret, notamment en contribuant à la chute du cours de son entreprise cotée en Bourse, Trump Media and Technology Group.
« Cette action en justice est dénuée de fondement. Elle ne repose sur aucune prétention juridique légitime. Je pense qu’elle vise à étouffer le journalisme indépendant et à décourager les reportages factuels qui font la réputation du Times et d’autres institutions »
Le document judiciaire insiste aussi sur l’impact politique de ces articles, en particulier lors de la campagne présidentielle de 2024. Selon Trump, le New York Times aurait utilisé son influence médiatique pour affaiblir sa candidature en multipliant analyses négatives et éditoriaux critiques. Une posture qui, selon lui, relèverait moins du journalisme indépendant que d’un engagement partisan.

Une tentative d’intimidation
Face à ces accusations, la direction du New York Times a rapidement réagi. Elle rejette catégoriquement la plainte, la qualifiant de tentative d’intimidation envers la presse et de manœuvre politique destinée à détourner l’attention. Penguin Random House a également défendu la légitimité du livre en cause, en soulignant la rigueur du travail éditorial.
Meredith Kopit Levien, PDG du New York Times, s’est exprimée sur ce qu’elle considère comme la véritable raison derrière cette poursuite en commentant la situation :
« Cette action en justice est dénuée de fondement. Elle ne repose sur aucune prétention juridique légitime. Je pense qu’elle vise à étouffer le journalisme indépendant et à décourager les reportages factuels qui font la réputation du Times et d’autres institutions »

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-se-plante-avec-sa-poursuite-de-15g-contre-le-nyt/ar-AA1MVqTJ?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ce46e03f9c497c9da60ec97679aa05&ei=21

Écrit par : Allusion | 20/09/2025

Alors que Donald Trump quittait la Maison-Blanche pour une visite d’État au Royaume-Uni, une interaction tendue avec le journaliste John Lyons de l’ABC a attiré l’attention, marquant une fois de plus sa relation conflictuelle avec les médias.
Peu avant de monter à bord de Marine One pour son voyage officiel vers le Royaume-Uni, Donald Trump a été interpellé par des journalistes dans l’allée de la Maison-Blanche.

Depuis son retour à la présidence
Parmi eux se trouvait John Lyons, chef du bureau Amériques de l’Australian Broadcasting Corporation (ABC), qui préparait un reportage pour l’émission Four Corners. Lyons a posé une question à Trump concernant l’évolution de sa richesse depuis qu’il est revenu à la présidence en janvier 2025.
« Si notre rôle en tant que journalistes est de demander des comptes aux puissants, alors il devrait être parfaitement acceptable de poser des questions légitimes, poliment, au président des États-Unis »
La réponse de Trump a été rapide et incisive. Le ton est monté lorsqu’il a accusé le journaliste de nuire aux relations entre les États-Unis et l’Australie. Trump a affirmé que la question était malvenue et a prévenu que cela pourrait avoir des répercussions diplomatiques, notamment dans le contexte de la visite à venir entre lui et le Premier ministre australien Anthony Albanese.
Puis, dans un geste brusque, il a lancé « silence » au journaliste, lui ordonnant de se taire, avant de poursuivre vers son hélicoptère pour le départ.

Le rôle d’un journaliste
John Lyons, chef du bureau Amériques de l’ABC, a défendu sa démarche après l’échange tendu.
Il a expliqué : «Si notre rôle en tant que journalistes est de demander des comptes aux puissants, alors il devrait être parfaitement acceptable de poser des questions légitimes, poliment, au président des États-Unis.»
Il a ajouté : « Pour moi, c’était une chose tout à fait normale de poser des questions que je ne considère pas comme provocatrices. Je pense qu’elles sont justes, basées sur des recherches. Elles n’ont pas été posées de manière agressive »
Du côté australien, cette scène a suscité des réactions de soutien à la presse. Plusieurs responsables politiques et médias ont dénoncé l’attitude de Trump comme une tentative d’intimidation, voire une atteinte à la liberté de la presse.

La liberté d’expression
Rappelons que Donald Trump est dans l’eau chaude alors que la suspension de Jimmy Kimmel par ABC provoque une vive indignation. Le talk-show a été retiré de l’antenne après des propos de l’animateur critiquant la gestion par l’administration Trump de l’assassinat de l’activiste de droite Charlie Kirk. La décision a immédiatement été interprétée comme une atteinte à la liberté d’expression, alimentée par les attaques publiques du président et les pressions du président de la FCC, Brendan Carr.
Dans le paysage médiatique, la réaction a été immédiate. Stephen Colbert, Jon Stewart et Seth Meyers ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une censure directe, soulignant que sanctionner un animateur pour ses critiques gouvernementales crée un précédent dangereux. Plusieurs élus démocrates, mais aussi certains républicains, ont exprimé leurs inquiétudes, estimant que l’État ne devrait pas peser sur la programmation des chaînes de télévision.
Au-delà du cas Kimmel, l’affaire ravive le débat sur la relation fragile entre pouvoir exécutif et médias aux États-Unis. Combinée aux injonctions de Trump demandant aux journalistes de rester « silencieux », elle est perçue par beaucoup comme une tentative de réduire au silence les voix dissidentes, une démarche qui, selon eux, met en péril le principe constitutionnel de la liberté de la presse.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/silence-trump-s-emporte-encore-contre-un-journaliste/ar-AA1MVojP?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ce46e384fc4f4bb62afd6ddc627ba8&ei=9

Écrit par : Allusion | 20/09/2025

La semaine dernière, la Pologne, membre de l’OTAN, a abattu des drones russes qui avaient violé son espace aérien. En réponse, le Kremlin a déclaré que les pays de l’OTAN étaient désormais ‘en guerre’ avec la Russie. C’est dans ce contexte explosif que le chef de l’OTAN a décidé de prendre la parole pour alerter sur un danger encore plus grand.
Dans un climat de tension extrême, Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, a partagé un scénario terrifiant qui pourrait plonger le monde dans une Troisième Guerre mondiale, et ce, dès le mois prochain. Alors que les tensions entre la Russie et l’Occident sont à leur comble, il a dessiné un enchaînement d’événements qui commencerait par une action coordonnée de la Chine et de la Russie.
Il a partagé un scénario terrifiant qui pourrait plonger le monde dans une Troisième Guerre mondiale, et ce, dès le mois prochain. Alors que les tensions entre la Russie et l’Occident sont à leur comble, il a dessiné un enchaînement d’événements qui commencerait par une action coordonnée de la Chine et de la Russie.
S’appuyant sur cette analyse, le général britannique Richard Shirreff a même imaginé pour le *Daily Mail* un scénario catastrophe, jour par jour, qui pourrait commencer dès le 3 novembre 2025.
JOUR 1 et 2 : Tout commencerait par une cyberattaque qui plongerait la capitale de la Lituanie dans le noir, provoquant des émeutes. La panne s’étendrait ensuite à la Lettonie et à l’Estonie. Poutine mettrait ses troupes en alerte à Kaliningrad, à la frontière lituanienne. Un petit groupe de ‘guérilleros’ pro-russes attaquerait des soldats de l’OTAN. L’un d’eux est capturé : c’est un mercenaire tchétchène.
JOUR 3 : Prétextant que ses forces ont été attaquées, Poutine envahirait le ‘corridor de Suwalki’, une bande de terre stratégique entre la Pologne et la Lituanie. Face à cette agression, Mark Rutte annoncerait l’activation de l’article 5 du traité de l’OTAN, l’article de défense collective : une attaque contre un membre est une attaque contre tous.
JOUR 4,5 et 6 : La Russie attaquerait les forces de l’OTAN en Lituanie. Donald Trump, le président américain, refuserait de condamner la Russie. C’est à ce moment-là que la Chine entrerait en jeu. Le président Xi apporterait son soutien total à la Russie et lancerait l’invasion de Taïwan. Les États-Unis, pris de court, se contenteraient de sanctions. Et le coup de théâtre final : le président français Emmanuel Macron prendrait le parti de la Chine et commencerait à vouloir ‘récupérer’ les États baltes. L’OTAN serait complètement divisée et impuissante.
Bien sûr, ce n’est qu’un scénario, une fiction basée sur les tensions actuelles. Mais le fait qu’il soit évoqué au plus haut niveau de l’OTAN montre à quel point la situation est prise au sérieux. Cet avertissement n’est pas une prophétie, mais plutôt une tentative de nous faire prendre conscience des dangers qui nous guettent si nous ne faisons rien. C’est un appel à la vigilance et à l’unité pour éviter que ce scénario catastrophe ne devienne, un jour, une terrible réalité.
Un scénario catastrophe qui, espérons-le, restera de la pure fiction.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-patron-de-l-otan-pr%C3%A9dit-une-ww3-d%C3%A8s-le-mois-prochain-alors-que-les-tensions-mondiales-montent/ss-AA1MUmU3?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ce46e03f9c497c9da60ec97679aa05&ei=16#image=1

Écrit par : Allusion | 20/09/2025

On pensait avoir tout vu, mais avec Donald Trump, il faut croire que tout est toujours possible. La dernière idée en date qui a fuité de la Maison Blanche a de quoi laisser pantois. Selon une information de l’agence *Bloomberg*, des responsables envisagent de lancer un site internet qui permettrait aux Américains d’acheter des médicaments moins chers. Jusque-là, tout va bien. Mais là où ça devient complètement surréaliste, c’est que l’on penserait sérieusement à appeler ce site… ‘TrumpRx‘, en y accolant le nom du président. Une idée qui, si elle se concrétise, serait une nouvelle illustration de son style de gouvernance pour le moins… personnel.
Le projet, qui n’est encore qu’au stade de la discussion, consisterait à créer un site web où les consommateurs pourraient rechercher des médicaments et être ‘connectés à des plateformes qui les vendent’. Pour l’instant, on ne voit pas très bien comment cela permettrait de faire baisser les prix. Mais le nom, lui, est déjà tout trouvé. ‘TrumpRx’ (Rx est l’abréviation de ‘prescription’ aux États-Unis)
*Bloomberg* précise bien que les plans ne sont pas encore finalisés, mais comme le souligne l’article original de Gizmodo, cette idée est ‘tout à fait cohérente avec tout ce que nous savons du président Trump’. Il adore mettre son nom partout et s’attribuer le mérite de tout ce qu’il fait. On parle d’un homme qui a profité personnellement de sa présidence, sa famille ayant vu sa fortune augmenter de plusieurs milliards de dollars. Coller son nom sur un projet gouvernemental semble donc tout à fait dans ses cordes.
Faire baisser le prix des médicaments est un objectif que tous les Américains partagent. Ils paient leurs médicaments bien plus cher que n’importe qui d’autre dans le monde. La principale raison est simple : une loi, votée dans les années 2000, interdit au gouvernement de négocier les prix avec les laboratoires pharmaceutiques. C’est le seul pays développé où c’est le cas. Une loi a légèrement changé cela en 2022, mais la négociation ne concerne que 10 nouveaux médicaments par an, une goutte d’eau dans l’océan
Plutôt que de faire passer une loi pour changer ce système, Donald Trump a sa propre méthode : il pense pouvoir faire baisser les prix simplement en l’exigeant. En juillet, il a envoyé des lettres à 17 grands laboratoires pour leur demander d’appliquer aux Américains les prix les plus bas qu’ils pratiquent dans le monde. Il leur a donné jusqu’au 29 septembre pour obéir. Un coup de pression qui a laissé les patrons de l’industrie pharmaceutique assez perplexes, car un décret présidentiel n’a pas la force d’une
Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’influence du président. Dans la ‘nouvelle ère’ Trump, les PDG américains ont appris qu’il valait mieux être dans les petits papiers du président. Un petit ‘baisemain’ à la Maison Blanche peut faire une grande différence quand vient le temps des nouvelles taxes douanières. Le gouvernement a même récemment pris une participation de 10 % dans le géant des puces électroniques, Intel, quelque chose d’impensable il y a quelques années. Les entreprises sont donc peut-être prêtes à jouer le jeu.
Au final, on ne sait pas si ce projet de ‘TrumpRx’ verra le jour. Mais il est un symptôme de plus d’une présidence qui ne ressemble à aucune autre. Comme le conclut l’article, ‘tout ce que nous savons avec certitude, c’est que ça va continuer à devenir de plus en plus autoritaire et bizarre’. Et ‘TrumpRx’ n’est même pas l’idée la plus étrange que l’on ait entendue cette semaine. Bienvenue dans l’Amérique de 2025.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trumprx-la-maison-blanche-veut-lancer-un-site-de-vente-de-m%C3%A9dicaments-au-nom-de-trump/ss-AA1MXKX7#image=1

Écrit par : Allusion | 20/09/2025

Le 22 septembre 2025 restera dans l’histoire médicale comme le jour où Donald Trump a transformé le Bureau oval en clinique de pseudoscience, annonçant devant des millions d’Américains que le Tylenol pendant la grossesse provoque l’autisme — sans la moindre preuve scientifique crédible. Cette déclaration présidentielle ne relève pas de l’ignorance ordinaire mais constitue l’aboutissement d’une révolution anti-science orchestrée par Robert F. Kennedy Jr., nouveau secrétaire à la Santé, qui transforme l’administration américaine en laboratoire de théories conspirationnistes. Cette annonce révèle peut-être l’émergence d’un pouvoir politique post-rationnel, où l’autorité présidentielle remplace l’expertise médicale pour définir la réalité sanitaire nationale.
Cette offensive contre le Tylenol — médicament utilisé par la moitié des femmes enceintes mondiales — ne constitue pas un accident de communication mais l’aboutissement d’une stratégie délibérée de démantèlement de la médecine fondée sur les preuves, remplacée par une médecine fondée sur les convictions politiques. Trump promet la « révision immédiate » des étiquetages de l’acétaminophène tout en promouvant la leucovorine comme traitement miracle de l’autisme, révélant la transformation de la FDA en appendice du marketing pharmaceutique présidentiel. Cette mutation révèle peut-être l’avènement d’une ère où la médecine devient idéologie, où les médicaments sont jugés non plus sur leur efficacité mais sur leur conformité aux croyances du pouvoir.

Trump médecin-chef de l’Amérique
Cette déclaration présidentielle révèle la transformation de Donald Trump en médecin-chef autoproclamé de l’Amérique, capable de diagnostics révolutionnaires là où des décennies de recherche médicale ont échoué. Cette métamorphose révèle peut-être l’aboutissement de l’ego trumpiste, convaincu que son intuition politique peut supplanter l’expertise scientifique accumulée depuis des siècles. Cette conviction révèle l’émergence d’un pouvoir charismatique post-moderne, où l’autorité personnelle du leader transcende toutes les autres formes de légitimité, y compris scientifique.
Cette annonce révèle également la stratégie de spectacularisation de la médecine, transformée en show télévisé où le président devient le héros qui sauve l’Amérique de l’autisme grâce à ses découvertes géniales. Cette théâtralisation révèle l’adaptation de la politique américaine aux codes du divertissement, privant la santé publique de sa dimension technique pour la transformer en enjeu émotionnel. Cette émotionnalisation révèle peut-être la dégénérescence de la démocratie américaine, incapable de distinguer entre gouvernement et spectacle, entre expertise et opinion.

« Nous pensons savoir ce que c’est » : l’arrogance de l’ignorance
La prétention de Trump à avoir découvert les causes de l’autisme révèle l’arrogance monumentale d’un homme qui transforme son ignorance en révélation, sa méconnaissance en expertise. Cette arrogance révèle peut-être la psychologie du pouvoir autoritaire, incapable d’admettre les limites de sa connaissance et contraint de transformer chaque lacune en certitude. Cette transformation révèle l’incompatibilité fondamentale entre pouvoir politique et vérité scientifique, le premier exigeant des certitudes là où la seconde cultive le doute méthodique.
Cette prétention révèle également la dangerosité d’un président qui confond corrélation et causation, association statistique et lien de causalité, révélant une incompréhension fondamentale des méthodes scientifiques élémentaires. Cette confusion révèle les conséquences catastrophiques de l’analphabétisme scientifique au sommet de l’État, transformant la Maison Blanche en source de désinformation médicale officielle. Cette désinformation révèle peut-être l’entrée de l’Amérique dans une ère post-vérité, où l’autorité politique peut réécrire la réalité scientifique selon ses convictions.

La FDA transformée en porte-voix présidentiel
L’annonce que la FDA va « immédiatement notifier » les médecins des dangers du Tylenol révèle la subordination complète de l’agence fédérale aux lubies présidentielles, transformant l’expertise médicale indépendante en relais de la propagande anti-science. Cette subordination révèle peut-être l’achèvement de la capture réglementaire par le pouvoir politique, privant les Américains d’une expertise médicale autonome. Cette capture révèle la transformation de la FDA en ministère de la Vérité sanitaire, chargé de valider les intuitions présidentielles plutôt que d’évaluer les preuves scientifiques.
Cette instrumentalisation révèle également la perversion des institutions scientifiques américaines, contraintes de légitimer des décisions politiques par leur autorité technique, détournée de sa fonction originelle. Cette perversion révèle l’effondrement de l’indépendance institutionnelle face au pouvoir présidentiel, transformant l’expertise en opinion déguisée. Cette dénaturation révèle peut-être l’impossibilité structurelle de maintenir une science indépendante sous un régime autoritaire qui exige la soumission de toutes les institutions à sa volonté.

Du conspirationnisme à la politique officielle
La nomination de Robert F. Kennedy Jr. comme secrétaire à la Santé révèle l’institutionnalisation du conspirationnisme médical au cœur de l’administration américaine, transformant des décennies de théories marginales en politique publique officielle. Cette institutionnalisation révèle peut-être l’aboutissement de la stratégie kennedienne de légitimation de ses obsessions personnelles par l’autorité gouvernementale, utilisant son nom de famille pour transformer ses convictions en vérités d’État. Cette transformation révèle l’instrumentalisation de l’héritage démocrate par un transfuge devenu fossoyeur des valeurs familiales.
Cette élévation révèle également la revanche des exclus de la communauté scientifique, marginalisés pour leurs théories non-validées mais désormais capables d’imposer leur vision par le pouvoir politique. Cette revanche révèle l’alliance objective entre populisme politique et pseudoscience, unis dans leur rejet de l’expertise établie au profit de l’opinion populaire. Cette alliance révèle peut-être l’émergence d’une démocratie post-rationnelle, où la majorité peut décider de la vérité scientifique par le vote plutôt que par l’expérimentation.

L’obsession de « trouver les causes » : scientisme sans science
La promesse de Kennedy de découvrir les causes de l’autisme révèle l’illusion scientiste d’un homme qui croit pouvoir résoudre par la volonté politique ce que la recherche médicale n’a pu élucider malgré des décennies d’efforts. Cette illusion révèle peut-être la mentalité magique du pouvoir politique, convaincu que l’autorité peut suppléer à la méthode scientifique pour produire de la connaissance. Cette conviction révèle l’incompréhension fondamentale des mécanismes de découverte scientifique, processus collectif et méthodique réduit à l’inspiration individuelle.
Cette obsession révèle également la dangereuse simplification des pathologies complexes, réduites à des causes uniques identifiables par l’enquête politique plutôt que par la recherche médicale. Cette simplification révèle la préférence populiste pour les explications simples face à la complexité réelle des phénomènes biologiques, transformant la médecine en conte moral. Cette moralisation révèle peut-être l’incapacité démocratique à accepter l’incertitude scientifique, contraignant les dirigeants à inventer des certitudes rassurantes plutôt qu’à gérer l’inconnu méthodiquement.

L’alliance Trump-Kennedy : populisme et paranoia
Cette convergence entre le narcissisme trumpiste et le messianisme kennedien révèle l’alchimie toxique de deux pathologies complémentaires : l’une qui croit tout savoir, l’autre qui croit tout découvrir, unies dans leur mépris de l’expertise établie. Cette alchimie révèle peut-être la formation d’un duo destructeur, capable de démanteler des décennies de progrès médical par la simple conviction de leur supériorité sur la science. Cette conviction révèle la dangerosité des personnalités charismatiques qui transforment leurs obsessions personnelles en missions historiques.
Cette alliance révèle également la stratégie de légitimation mutuelle de deux outsiders du système médical, utilisant leur position politique pour valider des théories rejetées par leurs pairs scientifiques. Cette légitimation révèle l’instrumentalisation du pouvoir démocratique pour contourner l’évaluation scientifique, substituant l’autorité électorale à l’autorité épistémique. Cette substitution révèle peut-être l’incompatibilité structurelle entre démocratie populiste et vérité scientifique, la première privilégiant la volonté populaire sur la rigueur méthodologique.

L’absence criante de preuves scientifiques
L’inexistence de preuves causales entre acétaminophène et autisme révèle l’abîme qui sépare les affirmations présidentielles de la réalité scientifique, illustrant la capacité du pouvoir politique à créer des vérités alternatives par simple déclaration. Cette création révèle peut-être l’émergence d’un régime épistémique autoritaire, où la vérité découle de l’autorité plutôt que de la démonstration, transformant la science en opinion d’État. Cette transformation révèle la regression de la civilisation américaine vers des modes de connaissance pré-scientifiques, fondés sur l’autorité personnelle plutôt que sur la méthode expérimentale.
Cette absence révèle également la manipulation délibérée de recherches préliminaires et contradictoires pour construire une certitude artificielle, illustrant l’art de la désinformation scientifique qui sélectionne les données conformes aux conclusions préétablies. Cette sélection révèle la perversion de la méthode scientifique, transformée en instrument de validation de convictions politiques plutôt qu’en processus de découverte objective. Cette perversion révèle peut-être l’instrumentalisation de la science par le pouvoir, réduite au statut de caution intellectuelle pour des décisions irrationnelles.

La confusion entre corrélation et causation
Cette confusion conceptuelle révèle l’analphabétisme scientifique fondamental d’une administration incapable de distinguer entre association statistique et lien de causalité, révélant l’effondrement de la culture scientifique au sommet de l’État américain. Cette confusion révèle peut-être les conséquences de décennies d’anti-intellectualisme américain, produisant des dirigeants incapables de raisonnement scientifique élémentaire. Cette incapacité révèle la régression cognitive d’une élite politique formée par les médias plutôt que par l’éducation, privilégiant l’intuition sur l’analyse.
Cette erreur révèle également la dangereuse simplification de phénomènes complexes, réduits à des relations cause-effet linéaires qui satisfont l’esprit populiste mais trahissent la réalité multifactorielle des pathologies médicales. Cette simplification révèle la préférence démocratique pour les explications accessibles plutôt que pour les vérités complexes, contraignant les dirigeants à mentir par démagogie. Cette démagogie révèle peut-être l’incompatibilité entre gouvernement populaire et vérité scientifique, le premier exigeant des certitudes simples là où la seconde produit des incertitudes complexes.

L’exploitation des angoisses parentales
Cette annonce révèle l’instrumentalisation cynique des peurs parentales face à l’autisme, transformant l’angoisse légitime des familles en capital politique pour une administration en quête de popularité. Cette exploitation révèle peut-être la stratégie démagogique classique du populisme, qui prospère sur les inquiétudes populaires plutôt que de les apaiser par la connaissance. Cette stratégie révèle la perversité d’un pouvoir qui nourrit les peurs qu’il prétend résoudre, créant un cercle vicieux de désinformation et d’anxiété.
Cette exploitation révèle également la culpabilisation implicite des mères qui ont pris du Tylenol pendant leur grossesse, transformées en responsables involontaires de l’autisme de leurs enfants par une déclaration présidentielle irresponsable. Cette culpabilisation révèle la cruauté d’une communication politique qui blesse des familles vulnérables pour des gains politiques hypothétiques. Cette cruauté révèle peut-être la déshumanisation du pouvoir trumpiste, incapable d’empathie face aux conséquences humaines de ses mensonges.

La diabolisation du seul antalgique sûr pour les femmes enceintes
Cette diabolisation de l’acétaminophène révèle la dangerosité de priver les femmes enceintes du seul antalgique reconnu sûr par la communauté médicale internationale, les exposant à des souffrances inutiles ou à l’utilisation d’alternatives plus risquées. Cette privation révèle peut-être l’indifférence de l’administration Trump aux conséquences concrètes de ses annonces sur la santé féminine, sacrifiant le bien-être des femmes à ses obsessions idéologiques. Cette indifférence révèle la misogynie latente d’un pouvoir qui impose ses convictions aux corps féminins sans considération pour leur autonomie médicale.
Cette diabolisation révèle également les risques d’automédication dangereuse que créeront inévitablement ces recommandations présidentielles, poussant les femmes vers des alternatives non-évaluées ou vers l’endurance de douleurs pathologiques. Cette poussée révèle l’irresponsabilité d’une communication politique qui ne mesure pas l’impact de ses messages sur les comportements individuels. Cette irresponsabilité révèle peut-être l’aveuglement du pouvoir politique face aux mécanismes psychologiques qui transforment ses déclarations en conduites collectives.

L’affolement des professionnels de santé
La réaction indignée de l’American College of Obstetricians and Gynecologists révèle l’opposition frontale de la communauté médicale à cette désinformation présidentielle, illustrant la fracture entre expertise professionnelle et autorité politique. Cette opposition révèle peut-être l’émergence d’une résistance médicale organisée face aux dérives anti-scientifiques du pouvoir, transformant les professionnels de santé en opposants politiques malgré eux. Cette transformation révèle la politisation forcée de la médecine par un pouvoir qui l’instrumentalise, contraignant les soignants à choisir entre vérité scientifique et loyauté gouvernementale.
Cette résistance révèle également l’isolement croissant de l’administration face aux institutions scientifiques établies, privée de légitimité experte et contrainte de gouverner contre l’avis des spécialistes. Cette isolation révèle les limites du pouvoir politique face à l’expertise technique, révélant que l’autorité démocratique ne peut réécrire la réalité médicale par simple décret. Cette limite révèle peut-être la résistance de la vérité scientifique face au mensonge politique, illustrant l’impossibilité de maintenir indéfiniment des politiques contraires aux faits.

L’effondrement de la confiance dans les institutions sanitaires
Cette annonce révèle l’érosion délibérée de la confiance publique dans les institutions sanitaires, transformées en relais de désinformation plutôt qu’en sources d’expertise fiable, privant les Américains de références médicales crédibles. Cette érosion révèle peut-être la stratégie consciente de destruction de l’expertise établie pour la remplacer par l’autorité charismatique, éliminant les contre-pouvoirs techniques au profit du pouvoir personnel. Cette élimination révèle la transformation de la santé publique en domaine de croyance plutôt que de connaissance, soumis aux fluctuations politiques plutôt qu’aux certitudes scientifiques.
Cette destruction révèle également les conséquences à long terme de cette politisation de la médecine sur la santé publique américaine, privée de cohérence scientifique et soumise aux alternances politiques plutôt qu’à l’évolution des connaissances. Cette soumission révèle la regression de l’Amérique vers un système de santé pré-moderne, fondé sur l’autorité politique plutôt que sur l’expertise médicale. Cette regression révèle peut-être l’impossibilité de maintenir un système de santé efficace sous un régime anti-scientifique, condamné à l’échec par son mépris de l’expertise.

Du Tylenol diabolisé au miracle de la leucovorine
Cette promotion simultanée de la leucovorine comme traitement miracle de l’autisme révèle la stratégie commerciale déguisée en annonce médicale, transformant le président en représentant pharmaceutique déguisé qui diabolise un concurrent pour promouvoir une alternative. Cette transformation révèle peut-être l’aboutissement de la logique marchande appliquée à la médecine présidentielle, où chaque pathologie devient opportunity commerciale plutôt que défi sanitaire. Cette commercialisation révèle la corruption du pouvoir politique par les intérêts pharmaceutiques, utilisant l’autorité présidentielle pour influencer les marchés médicaux.
Cette promotion révèle également l’incohérence d’une administration qui dénonce simultanément l’industrie pharmaceutique establishment tout en faisant la promotion de médicaments non-validés, révélant l’hypocrisie d’un discours anti-système qui reproduit les pratiques qu’il critique. Cette hypocrisie révèle la nature opportuniste du populisme trumpiste, capable de dénoncer et d’adopter les mêmes méthodes selon ses intérêts du moment. Cette versatilité révèle peut-être l’absence de principes cohérents chez un pouvoir guidé uniquement par l’efficacité tactique.

L’absence de preuves scientifiques pour la leucovorine
La promotion de ce médicament anticancéreux comme traitement de l’autisme révèle la même absence de rigueur scientifique qui caractérise la diabolisation du Tylenol, illustrant la cohérence dans l’incohérence d’une administration qui invente ses vérités médicales. Cette invention révèle peut-être la création d’une médecine parallèle présidentielle, fondée sur les convictions plutôt que sur les preuves, concurrençant la médecine officielle par l’autorité politique. Cette concurrence révèle la balkanisation de la vérité médicale américaine, fragmentée entre expertise professionnelle et opinion gouvernementale.
Cette promotion révèle également les dangers de l’automédication que créeront inévitablement ces recommandations présidentielles, poussant des familles désespérées vers des traitements non-validés sur la seule foi de l’autorité présidentielle. Cette poussée révèle l’irresponsabilité criminelle d’un pouvoir qui joue avec la santé d’enfants vulnérables pour valider ses théories personnelles. Cette irresponsabilité révèle peut-être la transformation du président en gourou médical, exploitant la crédulité publique pour imposer ses obsessions thérapeutiques.

Le conflit d’intérêts pharmaceutique
Cette promotion révèle les questions légitimes sur les liens financiers potentiels entre l’administration et les producteurs de leucovorine, transformant l’annonce présidentielle en suspect publicitaire déguisé. Cette suspicion révèle peut-être l’impossibilité de distinguer entre conviction personnelle et intérêt commercial dans une administration qui mélange systématiquement politique et affaires. Cette confusion révèle la corruption structurelle d’un pouvoir incapable de séparer intérêt public et profit privé, transformant chaque décision en occasion d’enrichissement potentiel.
Cette promotion révèle également la vulnérabilité des familles d’autistes face à l’exploitation commerciale de leur désespoir, transformées en marché captif pour des traitements non-validés vendus sous caution présidentielle. Cette exploitation révèle la cruauté d’un système qui monétise la souffrance parentale plutôt que de l’apaiser par l’honnêteté scientifique. Cette cruauté révèle peut-être la déshumanisation complète d’un pouvoir qui ne voit plus dans la maladie qu’une opportunité de manipulation et de profit.

L’effondrement de Kenvue : -17% en septembre
Cette chute spectaculaire des actions du fabricant de Tylenol révèle l’impact économique dévastateur des déclarations présidentielles non-fondées, illustrant la capacité destructrice du pouvoir politique sur les marchés pharmaceutiques légitimes. Cette destruction révèle peut-être l’émergence d’un capitalisme de cronyisme médical, où les annonces présidentielles remplacent l’évaluation scientifique pour déterminer la valeur des entreprises. Cette substitution révèle la corruption du libre marché par l’intervention politique arbitraire, privant l’économie de ses mécanismes de régulation rationnels.
Cette chute révèle également la vulnérabilité des entreprises pharmaceutiques face aux lubies présidentielles, contraintes de subir les conséquences financières de décisions médicales irrationnelles sans possibilité de défense légale. Cette vulnérabilité révèle l’arbitraire d’un pouvoir capable de détruire des entreprises centenaires par simple déclaration, transformant l’économie en extension de la volonté présidentielle. Cette extension révèle peut-être l’évolution de l’Amérique vers un système économique dirigé, où le marché obéit aux caprices politiques plutôt qu’aux lois économiques.

La panique des investisseurs face à l’irrationnel politique
Cette panique révèle l’incapacité des marchés financiers à intégrer l’irrationnel politique dans leurs modèles économiques, révélant l’inadéquation des outils capitalistes traditionnels face à un pouvoir qui défie la logique. Cette inadéquation révèle peut-être l’incompatibilité structurelle entre capitalisme rationnel et pouvoir charismatique, le premier fondé sur la prévisibilité quand le second cultive l’imprévisibilité. Cette incompatibilité révèle les limites du système économique américain face à un dirigeant qui refuse les contraintes rationnelles.
Cette panique révèle également la transformation de l’investissement pharmaceutique en pari politique, où la rentabilité dépend moins de l’efficacité médicale que de la faveur présidentielle. Cette transformation révèle la corruption du marché de la santé par la politique, privant l’innovation médicale de ses incitations économiques naturelles. Cette corruption révèle peut-être l’impossibilité de maintenir une industrie pharmaceutique efficace sous un régime qui politise arbitrairement les choix thérapeutiques.

Vers une économie pharmaceutique politique
Cette crise révèle l’émergence possible d’une économie pharmaceutique dirigée par les préférences présidentielles plutôt que par l’efficacité médicale, transformant l’industrie de la santé en secteur politique soumis aux fluctuations idéologiques. Cette transformation révèle peut-être l’évolution de l’Amérique vers un système de santé autoritaire, où les choix thérapeutiques reflètent les convictions du pouvoir plutôt que les besoins des patients. Cette évolution révèle la regression de la médecine américaine vers des modèles pré-modernes, fondés sur l’autorité plutôt que sur l’efficacité.
Cette évolution révèle également les conséquences à long terme sur l’innovation médicale américaine, découragée par l’incertitude politique qui peut détruire des investissements considérables par simple caprice présidentiel. Cette incertitude révèle l’effet dissuasif du pouvoir arbitraire sur la recherche médicale, privant l’humanité d’innovations potentielles par instabilité politique. Cette privation révèle peut-être le coût civilisationnel du populisme anti-scientifique, capable de paralyser le progrès médical par ses obsessions irrationnelles.

Les familles d’autistes otages de la politique
Cette instrumentalisation de l’autisme révèle la transformation des familles concernées en otages d’une bataille politique qui exploite leur souffrance sans apporter de solutions réelles, illustrant la cruauté d’un pouvoir qui nourrit de faux espoirs pour des gains électoraux. Cette exploitation révèle peut-être la déshumanisation complète de la politique trumpiste, incapable de voir dans la maladie autre chose qu’une opportunité de manipulation populiste. Cette opportunité révèle la perversité d’un système qui monétise politiquement la vulnérabilité humaine plutôt que de la protéger.
Cette instrumentalisation révèle également la culpabilisation implicite des parents d’enfants autistes, transformés en responsables involontaires par des décisions médicales normales prises sur conseils professionnels. Cette culpabilisation révèle la cruauté d’une communication politique qui blesse pour convaincre, ajoutant la culpabilité artificielle à la douleur naturelle des familles. Cette cruauté révèle peut-être l’insensibilité pathologique d’un pouvoir incapable d’empathie face aux conséquences humaines de ses mensonges.

La stigmatisation renforcée de l’autisme
Cette recherche obsessionnelle de « causes » révèle la stigmatisation implicite de l’autisme, traité comme maladie à éradiquer plutôt que comme neurodivergence à accompagner, révélant l’incompréhension fondamentale de la condition autistique par l’administration. Cette incompréhension révèle peut-être la persistance de préjugés archaïques sur l’autisme dans une société qui n’a pas intégré les évolutions scientifiques sur la neurodiversité. Cette persistance révèle l’échec de l’éducation publique sur les questions de handicap, laissant prospérer des représentations obsolètes.
Cette stigmatisation révèle également l’ignorance de l’administration face à la réalité vécue des personnes autistes, réduites au statut de victimes d’empoisonnement industriel plutôt que reconnues comme individus à part entière avec leurs spécificités neurologiques. Cette réduction révèle le refus de reconnaître l’autisme comme variation naturelle de l’espèce humaine, privilégiant l’explication pathologique qui permet la recherche de coupables. Cette recherche révèle peut-être l’incapacité de la société américaine à accepter la diversité neurologique, contrainte de chercher des responsables externes plutôt que d’adapter ses structures à la neurodivergence.

L’exploitation du désespoir parental
Cette promesse de « réponses » à l’autisme révèle l’exploitation cynique du désespoir de parents en quête d’explications simples à une réalité complexe, transformant leur angoisse légitime en capital politique pour une administration opportuniste. Cette exploitation révèle peut-être la stratégie démagogique classique qui consiste à promettre l’impossible aux plus vulnérables, créant de l’adhésion politique par la manipulation des espoirs irréalistes. Cette manipulation révèle la perversité d’un pouvoir qui se nourrit des faiblesses humaines plutôt que de les respecter.
Cette exploitation révèle également l’irresponsabilité d’un pouvoir qui suscite des attentes impossibles chez des familles fragiles, risquant de créer plus de déception et de colère que de solutions réelles. Cette irresponsabilité révèle l’indifférence du pouvoir trumpiste aux conséquences psychologiques de ses promesses, incapable de mesurer l’impact de ses mensonges sur des vies déjà fragilisées. Cette indifférence révèle peut-être la sociopathie politique d’un régime qui ne considère les citoyens que comme instruments de sa propre gloire.

Conclusion
Cette annonce présidentielle du 22 septembre 2025 révèle l’aboutissement d’une révolution anti-scientifique qui transforme la Maison Blanche en laboratoire de pseudoscience, où Donald Trump se proclame médecin-chef d’une Amérique privée d’expertise indépendante. Cette transformation ne constitue pas un accident de communication mais l’aboutissement logique d’une stratégie délibérée de démantèlement de la médecine fondée sur les preuves, remplacée par une médecine fondée sur les convictions politiques et les obsessions personnelles. Cette mutation révèle l’émergence d’un régime épistémique autoritaire, où la vérité découle de l’autorité présidentielle plutôt que de la démonstration scientifique, transformant la recherche médicale en appendice de la propagande gouvernementale.
L’alliance entre Trump et Robert F. Kennedy Jr. révèle l’institutionnalisation du conspirationnisme médical au cœur de l’administration américaine, transformant des décennies de théories marginales en politique publique officielle soutenue par l’autorité fédérale. Cette institutionnalisation illustre la revanche des exclus de la communauté scientifique, désormais capables d’imposer leur vision par le pouvoir politique après avoir échoué à la valider par la méthode expérimentale. Cette revanche révèle l’alliance objective entre populisme anti-élitaire et pseudoscience, unis dans leur rejet de l’expertise établie au profit de l’opinion charismatique, transformant la santé publique en domaine de croyance plutôt que de connaissance.
La diabolisation simultanée du Tylenol et la promotion de la leucovorine révèlent la logique commerciale déguisée en révélation médicale, transformant le président en représentant pharmaceutique qui manipule les marchés par ses déclarations non-fondées. Cette manipulation illustre la corruption du pouvoir politique par les intérêts économiques privés, utilisant l’autorité présidentielle pour influencer les choix thérapeutiques selon des critères financiers plutôt que médicaux. Cette corruption révèle la transformation de la médecine présidentielle en business plan déguisé, où chaque pathologie devient opportunité commerciale plutôt que défi sanitaire à résoudre par l’excellence scientifique.
L’effondrement de 17% des actions de Kenvue révèle l’impact économique dévastateur des déclarations présidentielles non-fondées sur l’industrie pharmaceutique légitime, illustrant la capacité destructrice d’un pouvoir politique qui remplace l’évaluation scientifique par l’opinion personnelle. Cette destruction économique révèle l’émergence d’un capitalisme de cronyisme médical, où la valeur des entreprises dépend moins de leur efficacité thérapeutique que de leur conformité aux lubies présidentielles. Cette dépendance révèle l’évolution de l’économie américaine vers un système dirigé, où les marchés obéissent aux caprices politiques plutôt qu’aux lois économiques rationnelles.
L’opposition frontale de l’American College of Obstetricians and Gynecologists révèle la fracture désormais béante entre expertise médicale professionnelle et autorité politique, contraignant les soignants à choisir entre vérité scientifique et loyauté gouvernementale. Cette fracture illustre la politisation forcée de la médecine par un pouvoir qui l’instrumentalise, transformant les professionnels de santé en opposants politiques malgré eux pour préserver leur intégrité scientifique. Cette transformation révèle l’impossibilité de maintenir une médecine indépendante sous un régime qui exige la subordination de toutes les institutions à sa volonté arbitraire.
L’instrumentalisation cynique des familles d’autistes révèle la cruauté d’un pouvoir qui exploite la vulnérabilité humaine pour des gains politiques, transformant la souffrance parentale en capital électoral sans apporter de solutions réelles aux défis quotidiens de la neurodivergence. Cette exploitation illustre la déshumanisation complète de la politique trumpiste, incapable de voir dans la maladie autre chose qu’une opportunité de manipulation populiste. Cette opportunité révèle la perversité d’un système qui monétise politiquement la fragilité humaine plutôt que de la protéger par l’honnêteté scientifique et la compassion authentique.
Cette annonce révèle finalement l’entrée de l’Amérique dans une ère post-rationnelle, où l’autorité charismatique peut réécrire la réalité médicale selon ses convictions personnelles, privant les citoyens de références scientifiques fiables pour naviguer dans les choix de santé. Cette privation révèle la regression de la civilisation américaine vers des modes de connaissance pré-scientifiques, fondés sur l’autorité personnelle du leader plutôt que sur la méthode expérimentale collective. Cette regression révèle peut-être l’incompatibilité structurelle entre démocratie populiste et vérité scientifique, la première privilégiant la volonté majoritaire sur la rigueur méthodologique, condamnant l’Amérique à l’obscurantisme médical par excès de démocratie démagogique.
En contemplant cette dérive anti-scientifique, je ressens une terreur civilisationnelle face à cette Amérique qui choisit l’ignorance charismatique contre la connaissance rigoureuse. Cette régression révèle peut-être l’entrée de l’humanité dans un âge sombre où la vérité scientifique devient otage de l’autorité politique, condamnant notre espèce à l’erreur médicale par vanité démocratique.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-invente-la-m%C3%A9decine-tylenol-cause-l-autisme-la-science-tremble/ss-AA1N5Ne7?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68d231131820456c87c6d55f1ef94364&ei=15#image=1

Écrit par : Allusion | 23/09/2025

L’impensable se produit sous nos yeux : Donald Trump, l’idole incontestée de l’extrême droite américaine, voit sa propre base se retourner contre lui avec une violence inouïe. Les revirements incessants, les contradictions flagrantes et les accusations tous azimuts du président exaspèrent désormais jusqu’à ses soutiens les plus fanatiques. Steve Bannon claque la porte, Tucker Carlson multiplie les attaques, les milices patriotes dénoncent sa « trahison » — l’empire trumpien s’effrite de l’intérieur dans un spectacle saisissant d’autodestruction politique.
Cette rupture historique avec l’extrême droite révèle l’ampleur de la décomposition du mouvement MAGA. Quand même les suprémacistes blancs commencent à douter, quand les complotistes les plus endurcis parlent de « manipulation », c’est que le phénomène Trump atteint ses limites. Cette guerre civile au sein de la droite radicale américaine bouleverse l’ensemble du paysage politique national et révèle les failles profondes d’un mouvement bâti sur le culte de la personnalité plutôt que sur des convictions solides.

Steve Bannon : la rupture consommée
Le divorce entre Trump et Steve Bannon, son ancien stratège en chef, prend une tournure brutale depuis le mois d’août 2025. Bannon, architecte de la victoire de 2016 et théoricien du populisme trumpien, dénonce publiquement les « compromissions » de son ancien patron. Lors de son podcast War Room, écouté par des millions d’Américains de droite, il accuse Trump d’avoir « vendu son âme aux lobbies de Washington » et de trahir les promesses qui avaient séduit sa base.
Cette attaque frontale de Bannon révèle l’ampleur de la désillusion au sein de l’entourage trumpien. L’homme qui avait contribué à façonner l’idéologie America First dénonce désormais une « dérive centriste » qui trahit les électeurs populistes. Plus grave encore, Bannon évoque publiquement la nécessité de « trouver un nouveau champion » pour porter les idéaux de la droite radicale, suggérant implicitement que Trump n’est plus l’homme de la situation.

Tucker Carlson : l’ancien fidèle devient critique
Tucker Carlson, longtemps considéré comme le porte-voix médiatique de Trump, multiplie les critiques acerbes contre l’administration présidentielle. Depuis son départ de Fox News et le lancement de sa propre plateforme, Carlson adopte un ton de plus en plus hostile envers la Maison Blanche. Il dénonce les « revirements permanents » sur l’immigration, les « compromis inacceptables » sur l’avortement, et surtout l’échec de la promesse de « drainage du marais ».
L’influence de Carlson sur la base trumpienne rend ses critiques particulièrement dangereuses pour le président. Avec plus de 12 millions d’abonnés sur sa nouvelle plateforme, l’ancien présentateur vedette façonne directement l’opinion de l’électorat conservateur radical. Ses attaques répétées créent une fissure idéologique majeure au cœur de la coalition trumpienne, fragilisant la cohésion du mouvement MAGA.

Les milices patriotes en ébullition
Les groupes paramilitaires d’extrême droite, piliers du soutien populaire à Trump, expriment une frustration croissante face aux contradictions présidentielles. Les Proud Boys, Oath Keepers et autres milices patriotes qui avaient massivement mobilisé pour l’élection de 2024 dénoncent l’inaction gouvernementale sur leurs priorités fondamentales. L’absence de grâces présidentielles pour les insurgés du 6 janvier, promise pendant la campagne, cristallise particulièrement leur colère.
Cette grogne des milices révèle un danger majeur pour la stabilité de l’administration Trump. Ces groupes, habitués à la mobilisation de rue et disposant d’un armement conséquent, pourraient passer de soutiens à opposants si les tensions continuent de monter. Leurs messages sur les réseaux sociaux évoquent déjà une possible « trahison » trumpienne et appellent à « reprendre le contrôle » du mouvement conservateur

L’immigration : promesses trahies
Le dossier de l’immigration révèle l’ampleur des revirements trumpiens qui exaspèrent sa base radicale. Après avoir promis la « plus grande opération de déportation de l’histoire », Trump temporise face aux réalités économiques et juridiques. Les raids annoncés se limitent à quelques opérations médiatiques, les centres de détention restent sous-dimensionnés, et surtout, aucune modification substantielle du système d’immigration légale n’a été entreprise.
Cette modération relative sur l’immigration — perçue comme une capitulation par l’extrême droite — alimente la colère des nationalistes blancs qui avaient massivement voté pour Trump. Les forums en ligne regorgent de messages dénonçant la « mollesse » présidentielle et appelant à une action plus radicale. Cette déception sur l’enjeu central de la campagne 2024 fragilise considérablement la cohésion de la base trumpienne.

L’avortement : les évangéliques déçus
Les revirements trumpiens sur l’avortement provoquent une exaspération croissante chez les évangéliques, pourtant soutiens historiques du président. Après avoir célébré l’annulation de Roe v. Wade comme son plus grand succès, Trump adopte des positions plus nuancées face aux difficultés électorales des candidats républicains sur cette question. Ses déclarations récentes sur la nécessité de « compromis raisonnables » scandalisent les militants pro-vie les plus radicaux.
Cette modération tactique sur l’avortement révèle les contradictions inhérentes à la coalition trumpienne. D’un côté, les impératifs électoraux poussent vers la modération pour reconquérir les électeurs centristes ; de l’autre, la base radicale exige une radicalité sans compromis. Cette tension insoluble fragilise l’ensemble de la stratégie politique trumpienne et ouvre des brèches dans son socle électoral.

Le « drainage du marais » reporté aux calendes
La promesse de « drainer le marais » de Washington, slogan central de toutes les campagnes trumpiennes, reste lettre morte après huit mois de présidence. Pire encore, l’administration multiplie les nominations de figures de l’establishment que Trump dénonçait jadis. Cette hypocrisie assumée exaspère particulièrement les populistes qui avaient cru à la révolution anti-système promise par leur champion.
Les anciens soutiens de Trump dénoncent publiquement cette « normalisation » de l’administration qui ressemble de plus en plus aux gouvernements traditionnels. Cette déception sur l’enjeu du renouvellement politique — cœur de l’attrait trumpien — révèle l’ampleur du malentendu entre le président et sa base radicale. Quand l’outsider devient insider, il perd mécaniquement une partie de son charisme révolutionnaire.

Ukraine : entre promesses et réalité
Les contradictions trumpiennes sur l’Ukraine créent une confusion totale dans les rangs de l’extrême droite américaine. D’un côté, Trump avait promis de « finir la guerre en 24 heures », séduisant les isolationnistes qui voulaient arrêter l’aide à Kiev. De l’autre, face aux réalités géopolitiques, il maintient un soutien minimal à l’Ukraine tout en accusant l’Europe de saboter ses efforts de paix. Cette position incohérente satisfait personne et alimente les critiques de tous bords.
L’extrême droite américaine, traditionnellement pro-Poutine, ne comprend plus la stratégie présidentielle sur ce dossier. Les nationalistes blancs qui admiraient la Russie comme modèle de société traditionnelle se retrouvent déboussolés par les atermoiements trumpiens. Cette confusion idéologique fragilise l’un des piliers de la coalition MAGA : l’isolationnisme radical qui rejetait tout engagement international.

Chine : entre confrontation et négociation
La politique chinoise de Trump illustre parfaitement ses contradictions permanentes qui exaspèrent sa base. Alternant entre rhétorique guerrière et ouvertures diplomatiques, le président désoriente ses soutiens qui ne savent plus s’il faut considérer la Chine comme ennemi existentiel ou partenaire potentiel. Cette inconsistance stratégique affaiblit la crédibilité américaine tout en frustrant les faucons qui attendaient une confrontation totale avec Pékin.
Les milieux d’affaires conservateurs, eux-mêmes divisés entre sinophobie idéologique et intérêts économiques, ne trouvent plus de cohérence dans la ligne trumpienne. Cette cacophonie politique révèle l’impossibilité de concilier populisme radical et réalités économiques complexes. Trump découvre que gouverner nécessite des nuances que sa rhétorique binaire ne peut assumer.

Politique intérieure : zigzags permanents
Les revirements de Trump sur la politique intérieure créent un brouillard idéologique qui désoriente même ses plus fidèles soutiens. Tour à tour défenseur du libre-échange et protectionniste, partisan de la dérégulation et interventionniste économique, Trump navigue à vue selon les circonstances politiques du moment. Cette absence de ligne directrice cohérente fragilise la confiance de sa base qui avait adhéré à un projet politique supposé clair.
Cette incohérence programmatique révèle les limites du trumpisme comme idéologie politique structurée. Bâti autour d’une personnalité plutôt que sur des principes solides, le mouvement MAGA vacille dès que son leader montre ses failles. Cette crise de croissance du populisme américain ouvre une période d’incertitude majeure pour l’avenir de la droite radicale.

Contre l’Europe : la stratégie du bouc émissaire
Face à l’accumulation de ses échecs, Trump développe une stratégie d’accusation systématique qui vise tous ses anciens alliés. L’Europe devient le bouc émissaire privilégié de ses revers, accusée de « saboter » ses initiatives et de « profiter » de l’Amérique. Cette rhétorique victimaire, caractéristique du style trumpien, commence cependant à lasser même ses partisans les plus convaincus qui attendaient des résultats plutôt que des excuses.
L’extrême droite européenne, pourtant idéologiquement proche de Trump, exprime sa stupéfaction face à ces attaques répétées. Marine Le Pen, Giorgia Meloni et autres leaders populistes se distancient progressivement d’un Trump devenu imprévisible. Cette rupture avec les mouvements frères fragilise l’internationale populiste et isole Trump sur la scène mondiale.

Contre ses propres collaborateurs
Plus inquiétant encore, Trump multiplie les attaques contre ses propres collaborateurs, créant un climat de paranoia permanent au sein de l’administration. Ministers limogés, conseillers désavoués, diplomates sanctionnés : la Maison Blanche ressemble de plus en plus à un champ de bataille où règne la terreur. Cette instabilité chronique exaspère même les républicains les plus loyaux qui peinent à défendre publiquement de tels dysfonctionnements.
Cette propension à accuser tout son entourage révèle les traits de personnalité pathologiques de Trump qui commencent à inquiéter jusqu’à ses soutiens. L’impossibilité de travailler sereinement avec le président fragilise l’efficacité gouvernementale et alimente les rumeurs sur sa stabilité mentale. Cette dégradation de son image présidentielle érode progressivement sa crédibilité politique.

Contre les médias conservateurs
Le comble de l’autodestruction trumpienne réside dans ses attaques répétées contre les médias conservateurs qui l’avaient pourtant soutenu. Fox News, Wall Street Journal, même certains animateurs de talk-radio subissent ses foudres dès qu’ils émettent la moindre critique. Cette guerre contre ses propres alliés médiatiques révèle un président devenu incapable de distinguer amis et ennemis.
Cette stratégie suicidaire prive Trump de ses relais d’opinion les plus efficaces auprès de sa base. Quand même les médias conservateurs commencent à prendre leurs distances, c’est l’ensemble de l’écosystème informationnel de droite qui se fissure. Cette auto-sabotage médiatique accélère l’isolement politique d’un président qui ne peut gouverner sans soutien populaire solide.

QAnon : la désillusion des complotistes
Le mouvement QAnon, pilier du soutien populaire à Trump, traverse une crise de confiance majeure face aux contradictions présidentielles. Les adeptes de la théorie du « grand réveil » attendaient des arrestations massives de l' »État profond » et des révélations fracassantes sur les élites pédophiles. Huit mois après l’investiture, rien de tout cela ne s’est produit, créant une frustration immense chez les complotistes les plus convaincus.
Les forums QAnon regorgent désormais de messages de désenchantement et de remise en cause de Trump lui-même. Certains leaders du mouvement évoquent ouvertement la possibilité que Trump ait été « compromis » par l’État profond, retournant contre lui les théories complotistes qu’il avait encouragées. Cette défection d’une partie de sa base la plus fanatique fragilise considérablement l’assise populaire trumpienne.

Les suprémacistes blancs : l’impatience grandit
Les mouvements suprémacistes blancs, qui avaient massivement mobilisé pour l’élection de Trump, expriment une impatience croissante face à l’absence de politiques ouvertement raciales. Richard Spencer, Nick Fuentes et autres leaders identitaires dénoncent la « modération » relative de l’administration sur les questions raciales. Cette frustration révèle les attentes extrêmes d’une partie de l’électorat trumpien qui espérait une révolution raciale.
Cette pression de l’extrême droite raciale place Trump dans une situation impossible : soit il cède à leurs exigences et s’aliène l’électorat modéré, soit il maintient sa ligne et perd le soutien de ses troupes les plus militantes. Cette contradiction insurmontable révèle les limites de la coalition hétéroclite assemblée autour de sa personnalité.

Les évangéliques : entre foi et politique
Les évangéliques, socle historique du vote républicain, commencent à questionner leur soutien inconditionnel à Trump face à ses revirements permanents. Les pasteurs les plus influents évoquent publiquement leurs « préoccupations » sur la stabilité morale du président. Cette remise en cause religieuse fragilise l’un des piliers les plus solides de la coalition conservatrice.
Plus grave encore, certains leaders évangéliques appellent à « chercher d’autres options » pour 2028, suggérant que Trump ne représente plus l’avenir du conservatisme chrétien. Cette défection potentielle des évangéliques signerait l’arrêt de mort électoral du trumpisme, tant cette communauté constitue l’épine dorsale du Parti républicain moderne.

La guerre civile interne
Le Parti républicain traverse la plus grave crise interne de son histoire moderne, déchiré entre loyalistes trumpiens et dissidents conservateurs. Cette guerre civile révèle l’ampleur des divisions créées par huit années de trumpisme. D’un côté, les élus qui restent fidèles à Trump par calcul électoral ; de l’autre, ceux qui tentent de reconquérir l’âme conservatrice traditionnelle du parti.
Cette fragmentation paralyse l’action parlementaire républicaine et affaiblit considérablement l’influence du parti au Congrès. Les désaccords internes empêchent toute stratégie cohérente, créant un chaos politique qui profite aux démocrates. Cette autodestruction républicaine révèle les dégâts durables causés par la personalisation excessive de la politique américaine.

L’émergence d’alternatives
Face à l’affaiblissement de Trump, de nouvelles figures émergent au sein de la droite américaine pour incarner une alternative crédible. Ron DeSantis, Vivek Ramaswamy, Tim Scott tentent de capter les déçus du trumpisme tout en préservant l’héritage populiste. Cette multiplication des prétendants révèle la vacance du leadership conservateur et l’incertitude sur l’avenir du mouvement.
Ces candidats alternatifs adoptent une stratégie subtile : critiquer implicitement Trump tout en reprenant ses thèmes populaires. Cette approche vise à séduire la base MAGA sans s’aliéner les modérés républicains. Le succès de cette stratégie déterminera l’avenir du conservatisme américain post-Trump.

L’impact sur les élections de mi-mandat
Les divisions internes de la droite américaine menacent gravement les chances républicaines lors des élections de mi-mandat de 2026. Les candidats républicains peinent à définir leur positionnement face à un Trump affaibli mais encore influent. Cette confusion idéologique handicape considérablement leurs campagnes face à des démocrates unis et motivés.
Plus inquiétant encore pour les républicains, certains électeurs conservateurs envisagent l’abstention plutôt que de soutenir des candidats associés à Trump. Cette démobilisation potentielle de la base conservatrice pourrait provoquer une débâcle électorale majeure et accélérer la recomposition de la droite américaine.

Un mouvement sans boussole
Le trumpisme, privé de la cohérence de son fondateur, révèle ses faiblesses structurelles intrinsèques. Bâti autour d’une personnalité charismatique plutôt que sur une idéologie solide, le mouvement peine à survivre aux contradictions de son leader. Cette crise existentielle ouvre une période d’incertitude majeure sur l’avenir du populisme américain.
Les tentatives de théorisation du trumpisme par des intellectuels conservateurs se heurtent aux revirements permanents de Trump lui-même. Comment construire une doctrine politique cohérente quand le leader change d’avis selon ses intérêts du moment ? Cette impossibilité théorique révèle les limites d’un mouvement politique fondé sur l’opportunisme plutôt que sur des convictions.

La recherche de nouveaux leaders
Face à l’affaiblissement de Trump, l’extrême droite américaine cherche activement de nouveaux champions pour porter ses idéaux. Tucker Carlson, Steve Bannon, certains gouverneurs républicains radicaux émergent comme alternatives potentielles. Cette quête révèle la nature fondamentalement autoritaire d’un mouvement qui a besoin d’un homme providentiel pour exister.
Cependant, aucun de ces prétendants ne dispose du charisme unique de Trump ni de sa capacité à mobiliser les masses. Cette irremplaçabilité relative de Trump révèle à la fois sa force et la faiblesse de son mouvement. Sans lui, le trumpisme risque de se fragmenter en multiples chapelles incapables de retrouver l’unité perdue.

L’héritage empoisonné
L’héritage de Trump sur la politique américaine restera durable, quel que soit son avenir personnel. La normalisation de la violence politique, l’acceptation du mensonge systématique, la polarisation extrême de la société : autant de poison injecté dans le système démocratique américain. Cette dégradation des normes politiques survivra probablement à son créateur.
Plus inquiétant encore, Trump a légitimé l’usage de la force et de l’intimidation comme outils politiques normaux. Cette brutalisation de la politique américaine créera des séquelles durables, même après la disparition du trumpisme. L’Amérique mettra des décennies à cicatriser les blessures infligées par huit années de démagogue au pouvoir.

Conclusion
La rébellion de l’extrême droite contre Trump marque un tournant historique dans la politique américaine contemporaine. Cette rupture révèle l’ampleur de la crise que traverse un mouvement bâti sur le culte de la personnalité plutôt que sur des convictions solides. Quand Steve Bannon claque la porte, quand Tucker Carlson attaque, quand les milices patriotes dénoncent la « trahison » — c’est tout l’édifice trumpien qui s’effrite sous nos yeux. Cette guerre civile au sein de la droite radicale bouleverse l’équilibre politique américain et ouvre une période d’incertitude majeure sur l’avenir du conservatisme outre-Atlantique.
Les revirements permanents, les contradictions flagrantes et les accusations tous azimuts qui caractérisent désormais la présidence Trump révèlent les limites d’un leadership fondé sur l’opportunisme plutôt que sur la cohérence idéologique. Cette cacophonie politique exaspère jusqu’à ses soutiens les plus fanatiques qui découvrent amèrement que leur champion n’était qu’un démagogue habile à manipuler leurs frustrations. L’effondrement du mythe Trump fragilise l’ensemble de la coalition conservatrice et accélère la recomposition chaotique de la droite américaine.
Au-delà du cas personnel de Trump, cette crise révèle la fragilité intrinsèque des mouvements populistes contemporains. Construits autour de leaders charismatiques plutôt que sur des programmes cohérents, ils s’effondrent dès que leurs idoles montrent leurs failles humaines. Cette leçon dépasse largement les États-Unis : partout dans le monde, les populismes autoritaires portent en eux les germes de leur propre destruction. Trump, en perdant le soutien de sa propre base, révèle que même les démagogues les plus habiles ne peuvent indéfiniment mentir sans conséquences. L’histoire retiendra que l’homme qui avait promis de tout changer aura finalement tout détruit, y compris lui-même.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-en-guerre-contre-sa-propre-base-l-extr%C3%AAme-droite-se-rebelle/ss-AA1MXUMY#image=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Cinquante-trois fois. C’est le nombre exact de fois où Donald Trump a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine « dans les 24 heures » suivant son retour au pouvoir. Cinquante-trois mensonges éhontés répétés devant des millions d’Américains qui y ont cru. Aujourd’hui, après huit mois de présidence et une guerre qui s’enlise plus que jamais, l’homme qui se targuait d’être le « négociateur ultime » rejette cyniquement la responsabilité sur les dirigeants européens. Cette volte-face spectaculaire révèle non seulement l’ampleur de sa supercherie électorale, mais aussi la faillite totale de sa politique étrangère.
Cette trahison de ses propres promesses dépasse largement le cadre d’un simple mensonge politique classique. Il s’agit d’une duperie massive orchestrée pour tromper l’électorat américain sur l’une des crises géopolitiques les plus graves du XXIe siècle. Pendant que des milliers d’Ukrainiens continuent de mourir chaque jour, Trump manipule l’opinion publique avec un cynisme qui révèle sa véritable nature : celle d’un politicien prêt à tout pour conquérir le pouvoir, y compris à mentir sur la vie et la mort de millions d’êtres humains.

La promesse impossible répétée à l’infini
Dès l’annonce de sa candidature en novembre 2022, Trump martèle sa promesse magique : résoudre le conflit ukrainien « en 24 heures » grâce à ses talents de négociateur. Cette affirmation, répétée lors de chaque meeting, chaque interview, chaque débat, devient le slogan central de sa campagne présidentielle. « Je peux régler ça en une journée », claironne-t-il devant des foules enthousiastes qui applaudissent cette promesse miraculeuse.
L’équipe de campagne trumpienne transforme cette assertion en véritable leitmotiv publicitaire. Les spots télévisés martelent le message, les réseaux sociaux amplifient la promesse, les porte-paroles répètent inlassablement cette incantation. Cette stratégie de communication révèle une compréhension cynique de la psychologie électorale : face à une guerre complexe et sanglante, offrir une solution simple et immédiate, même totalement irréaliste.

L’art du mensonge systématique
L’analyse détaillée des déclarations trumpiennes révèle la sophistication de cette manipulation. La promesse évolue subtilement selon les audiences : « 24 heures » devant les électeurs impatients, « très rapidement » devant les experts, « dès mon premier jour » devant les médias. Cette modulation du mensonge selon les circonstances témoigne d’une maîtrise consommée de la désinformation politique.
Plus pernicieux encore, Trump accompagne systématiquement sa promesse d’attaques contre Joe Biden, accusé d’avoir « provoqué » le conflit par sa « faiblesse ». Cette stratégie de transfert de responsabilité prépare déjà le terrain pour les futures excuses une fois la promesse trahie. Le candidat Trump construit méthodiquement les éléments narratifs qui lui permettront de justifier son futur échec.

Les « détails » soigneusement occultés
Interrogé sur les modalités concrètes de cette résolution miraculeuse, Trump se réfugie invariablement dans le mystère. « Je ne peux pas révéler ma stratégie », « mes ennemis m’écoutent », « vous verrez bien » : ces réponses évasives masquent l’absence totale de plan derrière la promesse grandiose. Cette culture du secret permet d’éviter toute critique factuelle tout en maintenant l’illusion de la compétence.
Ses conseillers, complices de cette supercherie, alimentent le mystère en évoquant des « canaux diplomatiques secrets » et des « relations privilégiées avec Poutine ». Cette mise en scène de l’expertise géopolitique vise à crédibiliser une promesse intrinsèquement impossible auprès d’un électorat en quête de solutions magiques à des problèmes complexes.

L’escalade militaire continue
Loin de s’apaiser sous la présidence Trump, le conflit ukrainien connaît une intensification dramatique depuis janvier 2025. Les bombardements russes redoublent d’intensité, visant systématiquement les infrastructures civiles ukrainiennes. Les centrales électriques, les réseaux de distribution d’eau, les hôpitaux subissent des attaques quotidiennes qui plongent la population dans un cauchemar humanitaire sans précédent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 15 000 civils ukrainiens ont trouvé la mort depuis l’investiture de Trump, soit une moyenne de 60 victimes civiles par jour. Ces statistiques macabres contrastent cruellement avec les promesses de paix immédiate qui avaient séduit l’électorat américain. Chaque bombardement de Kharkiv, chaque missile sur Kyiv rappelle l’inanité des engagements trumpiens.

L’enlisement diplomatique
Les tentatives de négociation initiées par l’administration Trump se soldent par des échecs retentissants. La première rencontre entre Trump et Poutine, organisée en grande pompe à Istanbul en février 2025, tourne au fiasco. Les deux dirigeants repartent sans le moindre accord, leurs positions restant diamétralement opposées sur tous les points essentiels du conflit.
Plus humiliant encore, Vladimir Poutine refuse catégoriquement les propositions américaines qu’il qualifie publiquement d' »inacceptables et naïves ». Cette rebuffade diplomatique révèle au grand jour l’impuissance de Trump face au maître du Kremlin, pulvérisant le mythe de leur « relation spéciale » soigneusement entretenu pendant la campagne électorale.

L’isolement américain croissant
La politique erratique de Trump vis-à-vis de l’Ukraine provoque un isolement diplomatique croissant des États-Unis. Les alliés européens, exaspérés par les volte-face américaines, commencent à développer une stratégie autonome d’aide à l’Ukraine. Cette émancipation européenne révèle la perte d’influence américaine sur le dossier ukrainien.
L’OTAN elle-même exprime des réserves de plus en plus marquées sur la stratégie trumpienne. Les déclarations contradictoires de la Maison Blanche sèment la confusion parmi les alliés qui peinent à comprendre la ligne directrice américaine. Cette cacophonie diplomatique affaiblit considérablement la position occidentale face à la Russie.

La stratégie de l’esquive
Face à l’évidence de son échec, Trump déploie une stratégie de transfert de responsabilité d’une sophistication remarquable. Lors de sa conférence de presse du 15 septembre 2025, il déclare sans sourciller : « L’Europe n’a jamais voulu que cette guerre se termine. Ce sont eux qui bloquent la paix. » Cette inversion accusatoire révèle une maîtrise consommée de la manipulation de l’opinion publique.
L’argumentation trumpienne se structure autour de plusieurs axes soigneusement élaborés. D’abord, les Européens auraient « saboté » ses négociations par leur « intransigeance ». Ensuite, ils profiteraient économiquement du conflit grâce aux contrats de reconstruction. Enfin, ils utiliseraient la guerre pour affaiblir la Russie sans se soucier des victimes ukrainiennes. Cette rhétorique victimaire transforme l’échec présidentiel en complot européen.

La diabolisation de Macron et Scholz
Emmanuel Macron et Olaf Scholz deviennent les boucs émissaires privilégiés de cette nouvelle narrative trumpienne. Le président français se voit accusé de « bellicisme » et de vouloir « prolonger le conflit pour des raisons politiques intérieures ». Le chancelier allemand n’est pas épargné, Trump l’accusant de « bloquer systématiquement » ses initiatives de paix.
Cette personnalisation de l’accusation vise à crédibiliser la thèse du sabotage européen auprès de l’opinion publique américaine. En désignant des coupables précis et identifiables, Trump offre une explication simple à un échec complexe. Cette technique de bouc émissaire révèle une compréhension cynique des mécanismes psychologiques de l’opinion publique.

L’inversion historique
Trump pousse l’audace jusqu’à réécrire l’histoire du conflit ukrainien. Selon sa nouvelle version, l’Europe aurait « encouragé » l’invasion russe pour créer une dépendance ukrainienne. Cette réinterprétation délirante des événements vise à déresponsabiliser totalement la Russie tout en chargeant l’Europe. Cette distorsion historique révèle l’ampleur de la manipulation trumpienne.
Plus grave encore, cette réécriture s’accompagne d’une minimisation systématique des crimes de guerre russes. Les bombardements d’hôpitaux deviennent des « dommages collatéraux », les déportations d’enfants des « évacuations humanitaires ». Cette banalisation de l’horreur prépare l’opinion américaine à accepter une capitulation ukrainienne présentée comme un « accord de paix ».

La colère française
L’Élysée ne décolère pas face aux accusations trumpiennes. Emmanuel Macron dénonce publiquement les « mensonges » du président américain et rappelle l’engagement indéfectible de la France dans le soutien à l’Ukraine. Cette sortie diplomatique inhabituelle révèle l’exaspération française face aux volte-face américaines.
Les conseillers de Macron multiplient les déclarations off pour dénoncer l' »irresponsabilité » trumpienne. Ils révèlent que la France avait proposé dès février 2025 un plan de paix détaillé que Trump avait ignoré. Ces fuites diplomatiques visent à documenter publiquement l’incurie américaine pour l’histoire.

L’embarras allemand
Berlin adopte une stratégie plus prudente mais non moins ferme. Olaf Scholz évite les attaques frontales contre Trump tout en réaffirmant le soutien allemand à l’Ukraine. Cette diplomatie de l’équilibre révèle l’embarras allemand face à un allié devenu imprévisible.
Cependant, les fuites de la chancellerie allemande révèlent une exaspération croissante. Les conseillers de Scholz décrivent des « négociations impossibles » avec une administration américaine qui change de position quotidiennement. Cette instabilité diplomatique complique considérablement la stratégie européenne de soutien à l’Ukraine.

La solidarité européenne renforcée
Paradoxalement, les attaques trumpiennes renforcent la solidarité européenne sur le dossier ukrainien. L’Union européenne développe une stratégie autonome d’aide militaire et financière qui réduit la dépendance vis-à-vis des États-Unis. Cette émancipation européenne marque un tournant historique dans les relations transatlantiques.
Les livraisons d’armes européennes à l’Ukraine s’intensifient, compensant partiellement la réduction de l’aide américaine. Cette montée en puissance militaire européenne révèle une prise de conscience stratégique face à l’unreliabilité de l’allié américain. L’Europe apprend douloureusement à ne plus dépendre des États-Unis pour sa sécurité.

La base trumpienne fidèle
Malgré l’évidence de l’échec, la base électorale de Trump continue majoritairement à le soutenir. Les sondages révèlent que 68% de ses électeurs acceptent l’explication du « sabotage européen » et maintiennent leur confiance dans les capacités diplomatiques présidentielles. Cette loyauté aveugle révèle l’efficacité de la machine de propagande trumpienne.
Les médias conservateurs amplifient la narrative du complot européen, multipliant les interventions d’experts complaisants qui valident la thèse présidentielle. Fox News, Newsmax et One America News orchestrent une campagne de désinformation massive qui persuade les téléspectateurs de la culpabilité européenne dans l’échec des négociations.

L’opposition démocrate mobilisée
Les démocrates saisissent l’opportunité pour dénoncer l' »incompétence » et la « malhonnêteté » trumpiennes sur le dossier ukrainien. Chuck Schumer organise une série d’auditions au Sénat pour documenter les promesses trahies du président. Ces initiatives visent à préparer l’opinion publique à un éventuel processus de destitution.
Plus efficacement, les démocrates organisent des témoignages de familles ukrainiennes réfugiées aux États-Unis qui dénoncent l’abandon américain. Ces témoignages humains contrastent puissamment avec la rhétorique abstraite trumpienne, créant une empathie populaire pour la cause ukrainienne.

Les indépendants déçus
Les électeurs indépendants, qui avaient massivement voté Trump en 2024, expriment une déception croissante face à l’échec ukrainien. Les sondages révèlent une chute de 23 points de la confiance des indépendants dans la politique étrangère trumpienne. Cette érosion du soutien centriste fragilise considérablement la position politique du président.
Plus inquiétant pour Trump, cette déception s’étend aux électeurs républicains modérés qui avaient cru en ses promesses de paix. Ces défections potentielles remettent en question sa capacité à maintenir une coalition électorale majoritaire pour les élections de mi-mandat de 2026.

La Russie triomphante
Vladimir Poutine savoure publiquement l’échec de Trump et en profite pour intensifier ses opérations militaires en Ukraine. Les forces russes lancent une nouvelle offensive majeure dans l’est du pays, convaincues que l’Amérique ne réagira pas efficacement. Cette escalade militaire révèle les conséquences tragiques de l’impuissance diplomatique américaine.
Plus pernicieusement, la Russie exploite les divisions transatlantiques pour affaiblir l’unité occidentale. La propagande russe amplifie les accusations trumpiennes contre l’Europe, créant une confusion informationnelle qui fragilise la réponse occidentale au conflit. Cette instrumentalisation des divisions américano-européennes révèle la sophistication de la stratégie russe.

La Chine observatrice
Pékin observe avec attention l’incapacité américaine à résoudre le conflit ukrainien et en tire des leçons pour ses propres ambitions géopolitiques. L’échec de Trump renforce la conviction chinoise que l’Amérique est une puissance déclinante incapable de maintenir l’ordre international. Cette perception encourage la Chine à accélérer ses projets expansionnistes.
Les analystes militaires chinois étudient attentivement les failles de la stratégie américaine en Ukraine pour préparer leurs propres opérations contre Taiwan. L’impuissance diplomatique trumpienne devient ainsi un encouragement indirect à l’agression chinoise dans le Pacifique.

L’ordre international fragilisé
L’échec ukrainien de Trump accélère la décomposition de l’ordre international né après 1945. Les puissances moyennes perdent confiance dans la capacité américaine à maintenir la stabilité mondiale et développent des stratégies autonomes qui contournent le leadership de Washington. Cette multipolarisation anarchique fragilise l’ensemble du système international.
Plus grave encore, cet échec encourage d’autres puissances régionales à tenter leurs propres aventures militaires. L’Iran intensifie ses activités déstabilisatrices au Moyen-Orient, la Turquie relance ses opérations en Syrie, l’Inde durcit ses positions sur le Cachemire. Cette contagion conflictuelle révèle les conséquences planétaires de l’échec américain en Ukraine.

Kiev dans la détresse
Volodymyr Zelensky ne cache plus sa déception face à l’administration Trump. Lors de son discours du 10 septembre 2025, le président ukrainien dénonce amèrement l' »abandon » américain et appelle l’Europe à « prendre ses responsabilités ». Cette rupture publique avec Washington marque un tournant dramatique dans la guerre d’Ukraine.
Les conseillers de Zelensky révèlent off que les promesses d’aide américaine ne sont plus respectées. Les livraisons d’armes diminuent drastiquement, l’aide financière se tarit, le soutien diplomatique s’évapore. Cette désertion progressive des États-Unis place l’Ukraine dans une situation désespérée face à l’armée russe.

Le moral des troupes en berne
Sur le terrain, les soldats ukrainiens ressentent cruellement cette diminution du soutien américain. Les munitions se raréfient, les équipements ne sont plus renouvelés, les renforts tardent à arriver. Cette pénurie militaire affaiblit considérablement la résistance ukrainienne face à l’offensive russe.
Plus dramatique encore, le moral des combattants s’effrite face à l’incertitude sur l’avenir du soutien occidental. Les témoignages recueillis sur le front révèlent un sentiment d’abandon qui mine la détermination des défenseurs ukrainiens. Cette guerre psychologique révèle l’importance cruciale du soutien allié dans un conflit prolongé.

La population civile martyrisée
Les bombardements russes intensifiés frappent une population civile ukrainienne déjà exsangue après trois années de guerre. Les hôpitaux manquent de médicaments, les écoles ferment faute d’électricité, les familles fuient massivement vers l’Europe. Cette catastrophe humanitaire révèle les conséquences tragiques de l’échec diplomatique américain.
Les témoignages de réfugiés ukrainiens décrivent un sentiment de trahison face aux promesses non tenues de Trump. « Il nous avait dit qu’il arrêterait la guerre en un jour, maintenant mes enfants continuent de mourir », confie Oleksandra, mère de trois enfants réfugiée à Varsovie. Ces témoignages humains révèlent l’ampleur de la duperie trumpienne.

Conclusion
L’effondrement de la promesse trumpienne des « 24 heures » révèle bien plus qu’un simple mensonge électoral : il dévoile la supercherie fondamentale d’un homme qui a trompé des millions d’Américains sur l’une des crises les plus graves de notre époque. Cette trahison systématique de ses engagements transforme une tragédie humanitaire en opportunité politique, révélant un cynisme qui dépasse l’entendement. Pendant que l’Ukraine saigne et que l’Europe tente de colmater les brèches d’une alliance transatlantique fracturée, Trump orchestre sa fuite en avant en accusant ses alliés de ses propres échecs.
Cette stratégie de transfert de responsabilité illustre parfaitement la méthode trumpienne : promettre l’impossible pour conquérir le pouvoir, puis rejeter la faute sur autrui quand la réalité rattrape les mensonges. L’accusation portée contre les dirigeants européens révèle non seulement la malhonnêteté intellectuelle présidentielle, mais aussi sa méconnaissance profonde des enjeux géopolitiques contemporains. Cette incompétence assumée place les États-Unis dans une position d’isolement diplomatique qui fragilise l’ensemble de l’architecture sécuritaire occidentale.
Au-delà du cas ukrainien, cet épisode révèle la dangerosité d’un leadership politique fondé sur le mensonge systématique et la manipulation de l’opinion publique. Quand un président peut impunément trahir ses promesses les plus solennelles sans conséquences politiques majeures, c’est l’ensemble du système démocratique qui vacille. L’Ukraine abandonnée, l’Europe isolée, la Russie triomphante : ce tableau géopolitique catastrophique résulte directement de l’irresponsabilité d’un homme qui a transformé la diplomatie mondiale en spectacle électoral. L’histoire retiendra que Donald Trump aura non seulement trahi l’Ukraine, mais aussi compromis durablement la crédibilité américaine sur la scène internationale, créant un précédent désastreux pour l’avenir de la paix mondiale.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/53-fois-la-m%C3%AAme-promesse-z%C3%A9ro-r%C3%A9sultat-le-mensonge-des-24-heures-explose-en-vol/ss-AA1MYbpH?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68cfa4de7050402796acf4c30780f037&ei=9#image=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Le ministère américain de la Défense demande désormais aux journalistes accrédités de faire valider par lui toute publication d’information le concernant, classifiée ou non, sous peine de perdre leur accès au Pentagone, un changement qualifié d « attaque contre le journalisme indépendant » par une importante association de reporters.
Ces nouvelles conditions, transmises vendredi soir aux journalistes concernés, constituent une nouvelle étape dans la lutte que mènent Donald Trump et son gouvernement contre la presse traditionnelle, accusée de lui être défavorable. Les informations émanant du ministère de la Défense « doivent être approuvées pour leur publication auprès du grand public par un responsable dédié chargé des autorisations, et ce avant la publication, et même si l’information est non couverte par le secret-défense », peut-on lire dans le nouveau document.
Cela semble ainsi inclure des informations collectées par les journalistes via des sources internes, en dehors des canaux de communication officiels. Le non-respect de cette règle est explicitement cité comme justification d’un retrait d’accréditation.
« Le Pentagone demande désormais aux journalistes de signer un engagement de ne pas obtenir des informations, même si non couvertes par le secret-défense, à moins que cela ait été expressément autorisé par le gouvernement », résume dans un communiqué le National Press Club de Washington, une association de journalistes.
« Cela constitue un assaut direct contre le journalisme indépendant sur le lieu même où un regard indépendant est le plus important : l’armée américaine », ajoute le texte signé par le président de l’association, Mike Balsamo, qui demande au Pentagone de revenir sur cette exigence. Pete Hegseth, à la tête du « ministère de la Guerre », selon la dénomination souhaitée par le président américain, a lui défendu vendredi une autre disposition de ce nouveau formulaire d’accréditation.
« La presse n’est plus autorisée à se balader dans les couloirs d’une installation sécurisée. Portez votre badge et suivez les règles – ou rentrez chez vous », a-t-il écrit sur X. Dès son arrivée au Pentagone en début d’année, il avait fait retirer des bureaux de grands médias plutôt progressistes au sein du Pentagone pour les donner à des publications plus marquées à droite.
Donald Trump, après avoir attaqué en justice le Wall Street Journal et le New York Times et s’être réjoui de l’éviction de l’humoriste Jimmy Kimmel de sa chaîne pour ses propos politiques, a qualifié vendredi « d’illégales » les couvertures médiatiques selon lui trop négatives à son endroit.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/tout-devra-%C3%AAtre-contr%C3%B4l%C3%A9-le-pentagone-impose-de-faire-valider-les-articles-de-presse-sous-peine-de-perdre-leur-acc%C3%A8s/ar-AA1MZty9?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68cff4a452fb49d19df6b69dded3fbc9&ei=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Un président qui rit d’une cyberattaque contre son propre pays. Ça semble incroyable, et pourtant. À quelques jours d’une rencontre cruciale avec Vladimir Poutine et alors que les craintes d’une Troisième Guerre mondiale n’ont jamais été aussi fortes, Donald Trump a tenu des propos sur la Russie qui ont laissé de nombreux Américains sans voix. Des propos qui minimisent une menace bien réelle et qui posent de sérieuses questions sur sa perception de la sécurité nationale.
Pour comprendre, il faut revenir quelques jours en arrière. La justice fédérale américaine a annoncé avoir subi des cyberattaques « sophistiquées et persistantes » contre son système de gestion des dossiers. Une enquête du New York Times a ensuite révélé que les services de renseignement russes seraient probablement derrière cette attaque qui durerait depuis des années. C’est donc une affaire très sérieuse qui touche au cœur de l’État.
Mercredi dernier, lors d’une séance de questions-réponses, un journaliste a demandé à Donald Trump s’il comptait aborder ce sujet lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine ce vendredi en Alaska. Une question logique, attendue. Mais la réponse du président a été tout sauf prévisible.
« Je suppose que je pourrais », a d’abord répondu Trump, avant d’ajouter, avec un petit rire : « Mais êtes-vous surpris ? ». Comme si c’était la chose la plus normale du monde. Il a ensuite enchaîné : « Êtes-vous surpris ? Ils piratent, c’est ce qu’ils font. Ils sont bons à ça, nous sommes bons à ça, nous sommes même meilleurs qu’eux ». Avant de conclure : « J’en ai entendu parler ». Puis il est passé à une autre question.
Cette désinvolture est d’autant plus inquiétante que le climat international est explosif. Les craintes d’une guerre totale sont réelles, surtout depuis que Trump a annoncé avoir déplacé des sous-marins nucléaires en réponse à des menaces de l’ancien président russe, Dmitri Medvedev. Afficher une telle légèreté face à une cyberattaque russe, à quelques jours d’une rencontre avec Poutine, est un signal pour le moins troublant.
Et ce n’est pas une petite attaque. Le New York Times a rapporté qu’une entité russe aurait compromis des documents judiciaires sous scellés, qui contiennent des informations hautement sensibles, comme des noms de sources et de personnes accusées de crimes contre la sécurité nationale. L’attaque est donc d’une gravité extrême. Et la réponse du président ? Un simple haussement d’épaules.

Conclusion : le président et le 'jeu' du piratage
Au final, les propos de Donald Trump sur cette cyberattaque ne sont pas seulement choquants, ils sont révélateurs. Ils montrent une vision du monde où le piratage entre grandes puissances est un jeu, un sport où « ils sont bons, mais nous sommes meilleurs ». Une vision qui semble bien loin des réalités de la cyberguerre et des enjeux de sécurité nationale. À l’heure où le monde a besoin de dirigeants fermes et rassurants, cette sortie laisse un goût amer et une question en suspens : qui protège vraiment l’Amérique ?

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-nouveaux-propos-de-trump-sur-la-russie-attisent-la-peur-d-une-troisi%C3%A8me-guerre-mondiale/ss-AA1KvMzB?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68cff7a90ec245e0a6d4d3140446006d&ei=7#image=1

Écrit par : Allusion | 21/09/2025

Un grand nombre de chrétiens évangéliques partagent actuellement des vidéos sur l'Enlèvement, une prophétie de la fin des temps qu’ils estiment imminente, pour les 23 ou 24 septembre. Cette prédiction a émergé il y a trois mois à travers une vidéo du pasteur sud-africain Joshua Mhlakela, puis s’est rapidement diffusée au sein de la communauté évangélique mondiale.
Le Ravissement, bien qu’absent de la Bible et spécifique à certaines branches du christianisme, est censé se produire à la fin des temps, avant le retour de Jésus sur Terre. Selon cette croyance, les "vrais croyants" seraient enlevés au ciel pour rencontrer Dieu, tandis que les non-croyants resteraient sur Terre, confrontés à de nombreuses catastrophes.
De temps à autre, une nouvelle théorie concernant la fin du monde fait son apparition. Qu'elle soit basée sur des faits scientifiques ou de fiction, une chose est sûre : on se demande tous quand est prévue la fin des temps. Quel est donc l'élément qui viendra mettre fin au monde tel que nous le connaissons ? C'est ce que nous essayons de découvrir à travers cette série d'images, qui revient sur les théories précédents cette dernière.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/fin-du-monde-cette-semaine-les-%C3%A9vang%C3%A9liques-sonnent-l-alarme/ss-AA1Dsp1b?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68d2c3ed1b5746e3a617a75f92bb42e0&ei=11#image=1

Écrit par : Allusion | 23/09/2025

La fin des hommes qui font un maximum de conneries, peut-être, mais pas la fin du monde.
Cette fin-là est prévue dans 4 milliards d'années.

Écrit par : Allusion | 23/09/2025

Donald Trump a pris pour cible Pam Bondi dans une publication sur Truth Social. Dans ce message, il critique sa procureure générale des États-Unis, qu’il accuse de ne pas engager suffisamment rapidement des poursuites à l’encontre de ses adversaires politiques.
Dans sa publication sur Truth Social, Donald Trump s’adresse à Pam Bondi en soulignant qu’il a relu plus d’une trentaine de déclarations et de messages qui, selon lui, répètent «toujours la même histoire que la dernière fois», à savoir l’annonce d’investigations sans suite réelle.
Trump écrit dans sa publication: «Que des paroles, aucune action. Rien n’est fait», exigeant des comptes de Pam Bondi au sujet, entre autres, de son ancien directeur du FBI James Comey, du sénateur démocrate Adam Schiff et de la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, qui a remporté une poursuite civile contre lui.

«Et qu’en est-il de Comey, d’Adam “Shifty” Schiff, de Letitia???»
Trump affirme qu’à ses yeux, ils sont tous coupables, mais qu’aucune mesure ne sera prise à leur encontre.

James Comey
Donald Trump continue de cibler James Comey, ancien directeur du FBI qu’il avait lui-même congédié en 2017. Trump reproche à l’ex-patron du FBI sa gestion de l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, qu’il juge politiquement motivée.
Plusieurs enquêtes internes, dont celle de l’inspecteur général du département de la Justice, ont critiqué certaines pratiques de l’agence, mais elles n’ont pas retenu d’illégalité de la part de Comey.
Aucune poursuite n’a été engagée contre lui.

Adam Schiff
Le sénateur démocrate Adam Schiff, élu de Californie, est une autre cible récurrente de Donald Trump. Le président lui reproche son rôle central lors de la première procédure de destitution contre Trump en 2019, liée à l’affaire ukrainienne.
Schiff a conduit les auditions et plaidé en faveur d’une mise en accusation de Trump pour abus de pouvoir.
Trump l’accuse d’avoir exagéré et instrumentalisé certains éléments, mais aucune enquête judiciaire n’a jamais été ouverte contre lui.

Letitia James
La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a mené plusieurs procédures judiciaires contre Donald Trump et son organisation.
Elle a intenté un procès civil pour fraudes financières, accusant la Trump Organization d’avoir artificiellement gonflé la valeur de ses actifs afin d’obtenir des conditions de crédit avantageuses.
En 2024, la justice new-yorkaise a donné raison à James, imposant à Trump et à ses entreprises de lourdes pénalités financières.
Trump qualifie cette action de poursuite politique, mais les tribunaux ont confirmé la légalité de la procédure.

Toutefois, en août 2025, une cour d’appel de l’État de New York a annulé la pénalité financière (qui s’élevait à plus de 500 millions de dollars avec les intérêts), la jugeant excessive au regard de la Constitution des États-Unis. Malgré cette annulation, la cour a maintenu la constatation de fraudes et d’autres sanctions non monétaires. Letitia James a formellement annoncé qu’elle ferait appel de cette décision auprès de la plus haute cour de l’État pour tenter de faire rétablir la pénalité.
«Ils m’ont mis en accusation deux fois et m’ont inculpé (cinq fois !), pour rien. JUSTICE DOIT ÊTRE RENDUE, MAINTENANT!!!»

L’urgence d’agir selon Trump
Dans ce message publié sur Truth Social, Donald Trump a insisté sur l’urgence d’agir, affirmant que «l’on ne peut plus retarder davantage» et que cette inertie détruit la réputation et la crédibilité de son camp:
«Nous ne pouvons plus attendre, cela nuit à notre réputation et à notre crédibilité.»
Dans son message, Donald Trump rappelle avoir été destitué à deux reprises et inculpé à cinq reprises, des procédures qu’il juge sans fondement.
Le président utilise cet argument pour exiger des poursuites immédiates contre ses adversaires, une rhétorique qui s’inscrit dans une logique de revanche politique:
«Ils m’ont mis en accusation deux fois et m’ont inculpé (cinq fois !), pour rien. JUSTICE DOIT ÊTRE RENDUE, MAINTENANT!!!»

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-perd-patience-et-exige-la-poursuite-de-ses-adversaires/ar-AA1N5oZK?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68d2c42e5fae4a93b5abeb843c26bf2f&ei=11

De quelle justice parle-t-il ?
De la justice de Dieu ou celle des hommes ?

Écrit par : Allusion | 23/09/2025

L’arithmétique du mensonge révélée au grand jour
Décortiquons cette mascarade chiffre par chiffre. Tom Homan prétend que son administration a réussi là où toutes les autres ont échoué. Pourtant, les données officielles d’ICE révèlent une réalité bien différente : 168 841 personnes ont été effectivement expulsées entre janvier et août 2025. Un chiffre certes élevé, mais loin des promesses trumpiennes de « la plus grande expulsion de l’histoire ». Pour atteindre l’objectif d’un million d’expulsions en 2025, l’administration devrait tripler son rythme actuel. Mission impossible avec les moyens actuels.
Cette manipulation statistique révèle une stratégie plus pernicieuse : faire passer la terreur psychologique pour de l’efficacité administrative. Car si 1,6 million de personnes ont choisi l’auto-expulsion, c’est bien parce que l’atmosphère créée par Trump les a contraintes à fuir. Cette « réussite » cache un désastre humain : des familles brisées, des enfants arrachés à leur quotidien, des communautés entières vidées de leur substance par la peur.

L’effondrement du rêve américain à Chicago
Chicago incarne parfaitement cette tragédie organisée. Ville « sanctuaire » désignée comme cible prioritaire dès janvier 2025, elle a subi les premiers raids de l’ère Trump II avec une violence inouïe. Entre 100 et 200 agents d’ICE ont déferlé sur cette métropole, transformant écoles, hôpitaux et lieux de culte en terrains de chasse. L’administration Trump avait révoqué les protections des « lieux sensibles », autorisant les arrestations partout, sans exception.
Les conséquences sont dramatiques : l’agriculture, la construction, l’hôtellerie suffoquent. Dans certains secteurs, jusqu’à 30% de la main-d’œuvre a disparu, non pas expulsée, mais enfuie par anticipation. Cette fuite massive génère une pénurie de travailleurs qui fait flamber les prix et ralentit l’économie. Paradoxe cruel : les Américains que Trump prétend protéger paient le prix fort de cette hystérie anti-immigration.

Les centres de détention, nouvelle industrie de la souffrance
Pour accompagner cette montée en puissance, l’administration a créé un archipel concentrationnaire d’une ampleur inédite. Les centres de détention, déjà surpeuplés en janvier avec 40 000 détenus, hébergent désormais plus de 60 000 personnes dans des conditions déplorables. L’euphémisme est de mise : ces nouveaux camps portent des noms grotesques comme « Alligator Alcatraz », « Speedway Slammer » ou « Cornhusker Clink ».
Human Rights Watch a documenté l’horreur : pas de lits pour tous, alimentation sommaire, hygiène déplorable, absence de soins médicaux. Au centre de Krome en Floride, 1 800 personnes se disputent 611 lits. L’espace manque pour circuler, les détenus subissent des humiliations constantes. En juin, ils avaient formé un « SOS » humain dans la cour, visible d’hélicoptère, pour attirer l’attention sur leur calvaire. Mais qui regarde ? Qui s’indigne ? L’Amérique détourne les yeux de sa propre barbarie.

Écrit par : Allusion | 24/09/2025

Au cours d'un discours fleuve à la tribune des Nations Unies ce mardi, le président américain, qui se verrait bien attribuer le Nobel de la paix, s'est est pris à l'institution pour mieux mettre en avant son propre bilan, et aux Européens coupables de générer des flux d'immigration incontrôlée. A propos de l'Ukraine, il semble avoir fait volte-face, déclarant dans la soirée que Kiev était "en mesure de reprendre le pays dans sa forme originelle".

https://www.arte.tv/fr/videos/125614-139-A/trump-l-europe-et-l-ukraine/

Écrit par : Allusion | 24/09/2025

Le silence fracassant se brise
Dans un fracas assourdissant qui claque comme la déchirure d’un drapeau, six anciens chirurgiens généraux sortent soudain de leur réserve. Eux, figures d’autorité reconnues, adamantines sous la pression, se dressent en ligne, index tendu vers un même ennemi : RFK Jr. Ce n’est pas un murmure. Ce n’est pas une divergence d’opinion feutrée. C’est une accusation frontale qui sonne comme une déflagration : ce candidat met en danger direct la santé de la nation américaine—et par ricochet, celle du monde entier. Comme des médecins appelés en urgence pour une épidémie foudroyante, ils s’arrachent de leur tradition de neutralité pour lancer leur cri d’alerte. Il n’y a plus de place pour les hésitations. Quelque chose de grave s’est fracturé.

Des voix qui portent loin, très loin
Si ces voix s’élèvent aujourd’hui, c’est parce que l’heure est critique. Des décennies d’engagement, des milliers de pages de rapports, la gestion des crises sanitaires les plus dures : ils savent reconnaître le faux du vrai, le mensonge du possible. Pourtant, voilà qu’un seul homme—porté par une nouvelle vague de populisme vaccinal, grandiloquent, déterminé—tord la science jusqu’à briser la confiance du peuple. Érosion insidieuse, qui s’infiltre jusque dans la moelle des plus rationnels. Le verdict ne laisse ni doute ni répit : lorsque Robert F. Kennedy Jr. s’exprime, c’est toute la mécanique de la santé publique qui est menacée de s’effondrer, pièce par pièce.

Un climat d’urgence viscérale
L’Amérique vacille sur ses bases. La crédibilité des vaccins, la confiance envers les institutions, le respect douloureusement bâti entre médecins et patients : tout cela menace de voler en éclats. Les anciens chirurgiens généraux parlent d’urgence extrême—de cette urgence qui fait claquer les mains sur la table au petit matin, qui coupe le souffle, qui tord les tripes. Pas seulement par inquiétude : par certitude. Le poison s’insinue, mot après mot… Et le corps social commence à trembler de fièvre.

Lignée de gardiens sans compromis
Chirurgiens généraux. Trois syllabes. Trois mots qui font trembler de respect même les parlements les plus cyniques. Leurs noms résonnent comme un serment : ils furent, tour à tour, gardiens de la santé nationale sous cinq Présidents. Leur fidélité ? À la science, aux faits, au patient—jamais au pouvoir ni à la foule. Ils ont traversé la tempête du sida, les guerres culturelles sur le tabac, la vague des opioïdes, la pandémie de COVID-19… Ils reviennent aujourd’hui car le danger est total, radical, sans nuances.

Un héritage menacé par le mensonge
Derrière leur prise de parole, il y a la peur de voir s’effondrer tout ce qu’ils ont bâti. Chaque rapport, chaque campagne de prévention, chaque victoire contre la maladie : tout cela pourrait se dissoudre dans l’acide de la désinformation. Car RFK Jr. ne se contente pas de douter. Il propulse, micro en main, des contre-vérités qui s’agglutinent aux certitudes fragiles du public. Leur alarme est celle de bâtisseurs qui entendent les fondations grincer, comme un fracas qui précède l’effondrement.

Pourquoi maintenant, pourquoi aussi fort ?
Le timing est un signal. L’Amérique est à la veille d’élections décisives ; l’opinion gronde, la confiance explose en éclats. Quand un faux expert clame impunément que les vaccins tuent, quand il érige le soupçon en dogme, la violence n’est jamais bien loin. Les chirurgiens généraux sont sortis de l’ombre car ils voient, derrière les discours de RFK Jr., la silhouette d’une ancienne terreur : celle des contagions incontrôlées, des hôpitaux saturés, du retour de la polio. L’heure n’est plus à l’attente.

Recettes rances, techniques affutées
RFK Jr., ce n’est pas un illuminé perdu en marge. C’est un maître de scène. Sa stratégie ? Mélanger la rhétorique messianique à des citations tronquées d’études marginales. Il se pare des symptômes de l’insoumis, du héros solitaire victime des élites malfaisantes. Il enrobe ses arguments de vocabulaire scientifique, joue sur les moindres hésitations de la recherche médicale, détourne les zones grises pour ériger des montagnes de suspicion. Il ne doute jamais de ses doutes : il les vend, les martèle, les transforme en carburant politique.

Le poison du soupçon, distillé systématiquement
À chaque intervention, Kennedy pose une question. Jamais de réponse franche : que des points d’interrogation tirés comme des rafales, des refrains paranoïaques sur le Big Pharma, l’État complice, la science achetée. Derrière lui, les réseaux sociaux amplifient, distordent, avivent les flammes du complotisme. L’épidémie de la peur, celle qui n’a jamais besoin de preuves, court plus vite que la raison. Ce n’est plus de la parole : c’est du virus.

Quand les mots deviennent des armes contre le réel
Un glissement a eu lieu. Jadis, douter des vaccins était une marginalité risquée, une impolitesse envers la communauté. Désormais, chez RFK Jr., c’est un manifeste. Par un renversement diabolique, il transforme la prudence scientifique en arme politique, utilise l’incertitude comme bélier pour fracasser la cohésion sociale. C’est l’audace du faussaire qui croit tenir le feu des Prométhée, mais ne lâche que des étincelles de chaos. L’opinion publique, déjà exsangue de confiance, s’enflamme aussitôt.

Des progrès fragiles soudain menacés
Des décennies à repousser la rougeole, la polio, la diphtérie… Et tout à coup, à cause d’un homme et de ses partisans, le spectre du retour des grandes épidémies rôde à nouveau. Le vaccin, cette invention qui a arraché l’humanité aux tombeaux collectifs, vacille dans la conscience du public. Les taux de couverture baissent dans plusieurs États, les éclosions se multiplient. La médecine recule devant le soupçon.

La guerre larvée contre la solidarité vaccinale
La réussite des campagnes vaccinales ne tient pas à l’individu isolé. Elle repose sur la notion de solidarité collective. Mais RFK Jr. inverse la logique, érige le refus en vertu, la désobéissance en éthique supérieure. « Libre arbitre », « protection contre l’État », « souveraineté corporelle » : ces mots magiques dissolvent la responsabilité mutuelle et installent la défiance partout où il y avait coopération. L’ennemi, ce n’est plus le virus : c’est le voisin qui se protège.

Ce qui se joue : la mémoire collective face à l’oubli
Nous sommes entrés dans une ère étrange. La génération qui se souvenait des enterrements d’enfants morts de la rougeole n’est plus là. L’oubli gagne, creuse sa tanière dans la mémoire familiale, laisse place aux fantasmes. Grâce à Kennedy, le mal, hier terrassé par les seringues, se donne une nouvelle jeunesse. Il camoufle sous le vernis du débat civil ce qui n’est rien d’autre que le renoncement au progrès. Et demain ? Le risque est immense : voir disparaître, en silence, les acquis d’un siècle de science.

Détournement des données scientifiques
RFK Jr. s’invente expert et, pour séduire la foule, n’hésite pas à choisir dans l’arbre du savoir les fruits les plus amers. Il cite à l’envi des études controversées, sort des données du contexte, joue sur l’ambiguïté du langage médical. Chaque statistique déformée est un projectile lancé contre la vérité. Il s’appropriate la sémantique de la prudence scientifique, mais en détourne chaque principe pour inoculer le doute.

L’attaque permanente contre les institutions médicales
À chaque sortie, la même rengaine : les CDC trompent, la FDA manipule, l’OMS serait aux ordres. C’est le péril de la décrédibilisation. Ceux qui veulent comprendre, qui s’informent, qui documentent… se retrouvent prisonniers d’un champ de mines rhétorique. La décorrélation s’installe : toutes les vérités se valent, toutes les institutions deviennent suspectes, le monde médical est peint en cartel mafieux. On observe alors les premiers refus de soins, la multiplication des “médecines alternatives”, la défiance de masse.

La mécanique du “cherry picking” poussée à l’extrême
Le cynisme va plus loin. Là où les scientifiques accumulent les preuves, Kennedy sélectionne ce qui conforte sa narration du danger. Il ignore tout le reste, piétine l’exigence d’exhaustivité. Cette sélection partiale façonnent alors de nouveaux mythes, prêts à éclore à la moindre crise sociale. La désinformation n’est plus écartée : elle est cultivée, organisée, transformée en rituels populaires qui s’étendent jusque dans les écoles, parfois jusque dans les cabinets de médecine de famille.

Explosion du scepticisme vaccinal dans toutes les couches sociales
L’inquiétude n’est plus théorique. Les taux de vaccination plongent dans plusieurs États. Les classes moyennes, autrefois fidèles aux conseils médicaux, glissent vers l’hésitation, la peur. Des mères inquiètes s’interrogent sur des effets secondaires fantasmés, des pères méfiants refusent désormais les injections, les écoles voient revenir des maladies qu’on croyait enterrées pour de bon. C’est une cascade : chaque doute public fait naître dix refus individuels.

Retour du risque épidémique généralisé
L’espace d’avant, celui où la confiance permettait d’endiguer les flambées, n’existe plus. Toute fragilisation de la couverture vaccinale —même marginale— autorise l’émergence de foyers de contagion. Avec la mobilité d’aujourd’hui, c’est la porte ouverte à des transmissions fulgurantes : ce qui commence à Houston touche Chicago, Miami, et New York en quelques jours. Les hôpitaux, déjà surchargés, s’apprêtent à faire face à des scénarios de catastrophe sanitaire. Et la prochaine pandémie s’invitera plus vite qu’on ne l’imagine.

L’impact sur la cohésion sociale et la confiance institutionnelle
Le venin ne se limite pas à la santé. Dans les conversations de famille, au bureau, sur les réseaux : le sujet devient explosif. S’injecter ? Refuser ? Accuser de complicité ou de bêtise ? La défiance s’invite dans tous les réseaux, mine l’édifice fragile de la solidarité. Or, une nation privée de confiance face au risque est une nation nue, vulnérable — prête à basculer au premier choc. RFK Jr. n’alimente pas seulement le risque épidémique. Il creuse l’abîme, sans remords, sous nos pieds.

Manipulation électorale et surenchère démago
Le discours de Kennedy n’est pas innocent. Il flatte, il galvanise, il caresse le ressentiment de ceux qui se sentent privés de pouvoir. Le doute vaccinal devient une arme électorale. Il ne s’agit plus d’informer, mais de conquérir. Dans une Amérique polarisée jusqu’à l’asphyxie, chaque nouvelle polémique sanitaire se convertit en voix, chaque voix en levier médiatique. C’est le grand bal des ambitions personnelles brandies contre l’intérêt général.

La tentation totalitaire de la contestation médicale
La démocratie vit de l’opinion et du désaccord ; mais la politique de Kennedy déchire le lien vital entre le savoir et l’action publique. En érigeant le soupçon en idéologie, il ouvre la porte à la tyrannie de l’incompétence. Le moindre élu, pour des raisons de calcul ou de peur, hésite désormais à soutenir la science contre la clameur populaire. La vérité scientifique devient « relative », négociable au gré des sondages. Le retour à l’obscurantisme n’est jamais très loin.

Danger d’une Amérique éclatée par la crise de confiance
L’épidémie de défiance sape l’édifice national. Aucun système de soins, même le plus avancé, ne tient sans socle commun. Les inattendus tragiques de l’histoire n’épargnent pas les sociétés divisées. La Covid-19 l’a prouvé : la désunion tue, l’anarchie du soupçon rend tout pilotage impossible. Ce que Kennedy joue est morbide : c’est prendre le pari qu’on peut bâtir une carrière sur le scepticisme, quitte à voir la société imploser sous le poids de ses propres conflits intestins.

L’indispensable sanctuarisation de la science
Les six chirurgiens généraux ne crient pas pour le plaisir. Ils lancent l’ultime appel à réhabiliter la science comme rempart. Protéger la parole médicale du brouhaha politique. Redonner du temps, du respect, de la tranquillité à ceux qui cherchent, soignent, expliquent. La santé publique n’est pas un jouet. C’est un pacte, une construction patiente, une promesse fragile. Il n’y aura d’issue que si l’on donne de nouveau à la science sa juste place, loin des démagogies électorales.

Restaurer la confiance, réseau par réseau
Le vrai remède ? Il est dans la patience. Recommencer la pédagogie, retisser des alliances entre médecins, éducateurs, familles… Convaincre un à un, sans relâche. Rebâtir la confiance, brique après brique. La panique, la peur, la colère brouillent tout ; seule la persévérance répare durablement les fissures. C’est long, mais c’est le seul chemin. Ceux qui rêvent d’un choc salvateur se condamnent à l’impuissance.

Responsabiliser les plateformes et les leaders d’opinion
Il est temps d’exiger la responsabilité des plateformes sociales. Assez de laisser filer la haine, la désinformation, le clickbait meurtrier. Facebook, X, TikTok : rendez des comptes. Quant aux personnalités publiques — leaders politiques, artistes, influenceurs —, qu’on cesse l’ambiguïté. On ne navigue pas entre deux eaux ; on choisit son camp. Permettre à des figures comme RFK Jr. d’avancer sans contradiction, c’est collaborer à une entreprise de destruction massive du bien commun.

Conclusion
Frontière franchie : l’alerte ne retentit plus, elle explose
Nous venons de basculer. Six anciens chirurgiens généraux le clament : tolérer le spectacle de Kennedy, c’est accepter de jouer à la roulette russe avec la santé collective. Les signaux faibles sont devenus des sirènes hurlantes. Le danger n’est plus potentiel ; il est là. Les régressions, les épidémies, l’affaissement de la confiance : tout est en germination. Il n’y a plus d’excuse, plus d’illusion. L’Histoire jugera ceux qui se sont tus.
Ce qui change dans l’instant, ce qu’il faut défendre de toutes nos forces
Dans la minute où ces voix se sont élevées, le débat a changé de dimension. Il ne s’agit plus de politique, mais de survie collective. Le choix est simple, impitoyable : accueillir l’obscurité ou rallumer le flambeau de la raison. Chaque acteur, chaque citoyen doit choisir son bord. La santé publique n’admet aucun compromis. Demain appartient à ceux qui défendent la rigueur, l’empathie, la mémoire du progrès.
Ce que je recommande, sans nuance, sans détour
Rejetons la complaisance. Combattons la désinformation par l’action inlassable, la pédagogie, la présence sur tous les terrains où sévit le doute. Que chaque médecin, chaque parent, chaque enseignant reprenne la parole : qu’on ne laisse plus d’espace au poison. Que la société choisisse, sans honte ni crainte, l’exigence du vrai contre le confort du fantasme. C’est une guerre, pas un débat mondain. Il faut se battre.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/six-anciens-chirurgiens-g%C3%A9n%C3%A9raux-hurlent-l-alerte-rfk-jr-joue-avec-le-feu-la-sant%C3%A9-de-l-am%C3%A9rique-br%C3%BBle/ss-AA1Ok7hD?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ec9d24588e4b83820ecb26611626e1&ei=33#image=1

Écrit par : Allusion | 13/10/2025

Introduction : quand la technologie rattrape la diplomatie
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Le 13 octobre 2025, dans les couloirs feutrés de l’exposition AUSA à Washington, une révolution militaire vient de se matérialiser sous nos yeux. Oshkosh Defense dévoile son X-MAV, un lanceur mobile autonome capable de transporter quatre missiles Tomahawk—exactement ce dont l’Ukraine rêve pour frapper au cœur de la Russie. Cette machine de guerre sur roues, présentée dans un timing troublant alors que Trump négocie la livraison de Tomahawk à Zelensky, redéfinit les règles du jeu géopolitique. Plus besoin de navires de guerre ou de bombardiers stratégiques—désormais, un seul véhicule blindé peut projeter la puissance de feu américaine à 2500 kilomètres de distance. L’ironie glaçante de cette présentation ? Elle arrive pile au moment où Washington et Kiev finalisent les détails techniques d’un transfert de missiles qui pourrait transformer l’Ukraine en puissance de frappe longue portée. Cette coïncidence n’en est probablement pas une.


Imaginez la scène : pendant que Trump et Zelensky négocient au téléphone la livraison de missiles Tomahawk, à quelques kilomètres de là, les ingénieurs d’Oshkosh dévoilent exactement la machine qui pourrait les lancer. Cette synchronisation parfaite entre innovation technologique et nécessité géopolitique révèle l’ampleur de la planification américaine. Le X-MAV (Extreme Multi-Mission Autonomous Vehicle) n’est pas né du hasard—il répond à un besoin urgent identifié par les stratèges du Pentagone : comment permettre à l’Ukraine de frapper la Russie sans compromettre les États-Unis ?

Cette présentation à l’AUSA 2025 marque un tournant historique dans l’art de la guerre moderne. Pour la première fois, un système d’armes autonome capable de lancer les missiles les plus sophistiqués de l’arsenal américain est exhibé publiquement. Le message envoyé à Moscou est limpide : l’ère des sanctuaires géographiques inviolables se termine. Désormais, chaque installation militaire russe, de Kaliningrad à Vladivostok, entre dans le rayon d’action potentiel de cette nouvelle génération d’armes mobiles.

Le véhicule qui révolutionne la guerre
Le X-MAV ressemble à un véhicule blindé de transport de troupes, mais ne vous y trompez pas—c’est une plateforme de destruction révolutionnaire. Ses huit roues tout-terrain lui permettent de naviguer dans les forêts ukrainiennes, ses systèmes autonomes le rendent capable d’opérer sans équipage, et son architecture modulaire s’adapte aux missiles les plus variés. Avec ses quatre Tomahawk prêts au tir, il transforme chaque route ukrainienne en rampe de lancement potentielle vers les objectifs russes.

L’autonomie comme révolution tactique
L’aspect le plus terrifiant de cette machine réside dans ses capacités autonomes. Le X-MAV peut recevoir ses ordres, naviguer vers sa position de tir, lancer ses missiles et repartir se cacher—tout cela sans intervention humaine. Cette autonomie change fondamentalement la donne stratégique : impossible pour l’ennemi de prévoir où et quand l’attaque viendra. Chaque bosquet, chaque clairière ukrainienne peut dissimuler cette arme de destruction mobile.

Le timing suspect d’une révélation
Coïncidence troublante : cette présentation intervient exactement au moment où les services ukrainiens confirment être en « coordination technique détaillée et active » avec Washington sur l’intégration des Tomahawk. Cette synchronisation parfaite révèle une orchestration soigneusement planifiée. Oshkosh ne dévoile pas seulement un prototype—il présente la solution clé en main au problème logistique ukrainien.

Le X-MAV représente l’aboutissement de décennies d’innovation militaire américaine condensées dans une seule plateforme. Son châssis blindé résiste aux éclats d’obus, ses systèmes de navigation GPS/TERCOM lui permettent de frapper avec une précision métrique, et son architecture ouverte s’adapte aux évolutions futures de l’armement. Plus impressionnant encore : ses capacités de « shoot and scoot » lui permettent de tirer et disparaître avant même que l’ennemi ne localise la source du tir. Cette furtivité mobile révolutionne le concept de guerre de missiles.

La puissance de feu concentrée
Quatre missiles Tomahawk sur un seul véhicule—cela représente une puissance de destruction équivalente à celle d’un destroyer de classe Arleigh Burke. Chaque missile peut emporter une charge militaire de 450 kilos sur 2500 kilomètres, soit suffisamment pour pulvériser n’importe quel objectif depuis l’Ukraine jusqu’aux confins de la Sibérie occidentale. Cette concentration de puissance de feu mobile transforme chaque X-MAV en porte-avions terrestre miniaturisé.

L’autonomie comme force multiplicatrice
Les systèmes autonomes intégrés au X-MAV décuplent son efficacité opérationnelle. Capable de programmer ses propres itinéraires d’approche, de sélectionner ses positions de tir optimales et de calculer ses trajectoires de fuite, il libère les opérateurs humains des tâches les plus dangereuses et répétitives. Cette autonomie permet également de coordonner plusieurs véhicules simultanément, créant des essaims de lanceurs capables de saturer les defenses ennemies.

La modularité comme atout stratégique
L’architecture modulaire du X-MAV constitue peut-être son atout le plus redoutable. Aujourd’hui configuré pour les Tomahawk, il peut demain porter des missiles hypersoniques, des systèmes de guerre électronique ou des munitions rôdeuses. Cette adaptabilité garantit sa pertinence opérationnelle pour les décennies à venir, transformant chaque investissement en plateforme durable capable d’évoluer avec les menaces.

Cette présentation publique du X-MAV envoie des signaux géopolitiques multidirectionnels d’une sophistication redoutable. À Moscou, elle confirme les pires craintes du Kremlin : l’Amérique développe activement les moyens de contourner ses défenses antiaériennes. À Kiev, elle matérialise l’espoir d’obtenir enfin les capacités de frappe longue portée réclamées depuis des mois. À Washington, elle démontre que l’industrie de défense américaine a anticipé et résolu les défis techniques d’un éventuel transfert de Tomahawk vers l’Ukraine.

Le message à Poutine
En exhibant publiquement cette capacité, les États-Unis adressent un message sans équivoque à Vladimir Poutine : nous possédons désormais les moyens techniques de transformer l’Ukraine en menace directe pour le territoire russe. Cette démonstration de force technologique vise à convaincre le Kremlin que l’escalade militaire serait contreproductive. Chaque détail technique révélé renforce la crédibilité de la menace américaine.

L’encouragement à Kiev
Pour l’Ukraine, cette révélation constitue un encouragement psychologique majeur. Voir concrètement la machine qui pourrait porter ses coups jusqu’au cœur de l’empire russe renforce le moral des troupes et de la population. Cette matérialisation technologique transforme l’espoir abstrait en possibilité concrète, nourrissant la détermination ukrainienne à poursuivre le combat.

L’avertissement aux alliés
Cette présentation s’adresse également aux alliés européens, leur rappelant que l’Amérique possède les moyens techniques de modifier radicalement l’équilibre des forces en Europe orientale. Ce rappel de puissance technologique vise à rassurer les partenaires inquiets tout en les incitant à soutenir une éventuelle escalade contrôlée contre la Russie.

Le X-MAV ne constitue que la pointe visible d’un iceberg technologique beaucoup plus vaste. Oshkosh présente simultanément toute une famille de véhicules autonomes (FMAV) conçus pour révolutionner la guerre moderne. Le M-MAV porte les roquettes MLRS et les missiles ATACMS, le L-MAV déploie les drones kamikazes Switchblade 600. Cette approche systémique transforme le champ de bataille en environnement entièrement automatisé où les machines prennent progressivement le contrôle des opérations de combat.

Le M-MAV : l’artillerie autonome
Basé sur le camion militaire FMTV A2, le M-MAV (Medium Multi-Mission Autonomous Vehicle) représente l’évolution logique de l’artillerie moderne. Capable de tirer toute la gamme des munitions MLRS—des roquettes GMLRS aux missiles PrSM en passant par les ATACMS—il transforme chaque position d’artillerie en système autonome intelligent. Sa capacité de rechargement automatique et ses fonctions de navigation avancée lui permettent d’opérer avec un équipage minimal dans les environnements les plus hostiles.

Le L-MAV : la guerre des essaims
Le plus petit de la famille, le L-MAV (Light Multi-Mission Autonomous Vehicle), annonce peut-être l’avenir le plus terrifiant. Porteur de drones kamikazes Switchblade 600 et de systèmes de guerre électronique Titan, il matérialise le concept d’essaim militaire autonome. Chaque véhicule peut déployer des nuées de drones tueurs capables de saturer les défenses ennemies tout en brouillant leurs communications. Cette guerre des essaims transforme le champ de bataille en cauchemar technologique.

L’intégration systémique révolutionnaire
La véritable révolution réside dans l’intégration de ces trois plateformes en un système de combat coordonné. Le X-MAV frappe les objectifs stratégiques, le M-MAV neutralise les défenses tactiques, le L-MAV déploie les essaims de finition. Cette approche systémique transforme la guerre en partition orchestrée où chaque véhicule joue sa partie dans une symphonie destructrice parfaitement coordonnée.

La révélation du X-MAV provoque des réactions hystériques dans les cercles dirigeants russes. Dmitri Medvedev menace d’une riposte « précise » si les Tomahawk sont livrés à l’Ukraine, laissant planer la menace nucléaire. Cette panique révèle l’ampleur du défi technologique que représente cette nouvelle génération d’armes pour les défenses russes. Moscou réalise soudain que ses systèmes S-400 et Pantsir, conçus pour intercepter des missiles balistiques, sont inadaptés face à des essaims de missiles de croisière lancés depuis des plateformes mobiles imprévisibles.

L’inadéquation des défenses russes
Les systèmes de défense antiaérienne russes, malgré leur réputation, révèlent leurs limites flagrantes face à cette menace hybride. Conçus pour protéger des objectifs fixes contre des menaces identifiées, ils peinent à s’adapter à des lanceurs mobiles dispersés sur des milliers de kilomètres carrés. Cette vulnérabilité systémique force Moscou à repenser entièrement sa doctrine défensive, un processus coûteux et chronophage qui joue en faveur de l’Ukraine.

L’escalade rhétorique compensatoire
Face à cette supériorité technologique évidente, la Russie compense par une escalade rhétorique de plus en plus désespérée. Les menaces nucléaires de Medvedev révèlent l’impuissance du Kremlin face à une innovation qu’il ne peut ni copier ni contrer rapidement. Cette fuite en avant verbale témoigne de la panique stratégique qui gagne les cercles dirigeants russes confrontés à l’évolution technologique occidentale.

Les contre-mesures improvisées
Privée de solutions techniques immédiates, la Russie intensifie ses bombardements contre l’infrastructure énergétique ukrainienne, espérant créer un chaos humanitaire suffisant pour dissuader l’Occident de livrer ces nouvelles armes. Cette stratégie de la terre brûlée révèle l’épuisement du répertoire tactique russe face à l’innovation occidentale. Chaque centrale détruite devient un aveu d’impuissance technologique.

La présentation du X-MAV marque l’émergence d’un nouveau paradigme industriel dans la défense américaine. Oshkosh Defense, traditionnellement spécialisé dans les véhicules de transport militaire, se positionne désormais comme intégrateur de systèmes d’armes complexes. Cette mutation industrielle révèle la transformation profonde de l’écosystème de défense américain, où les frontières entre constructeurs automobiles, électroniciens et armements s’estompent progressivement.

La convergence technologique
Le X-MAV illustre parfaitement la convergence entre technologies civiles et militaires. Ses systèmes de navigation s’inspirent des voitures autonomes, ses réseaux de communication empruntent aux télécommunications civiles, son intelligence artificielle dérive des avancées du secteur privé. Cette hybridation technologique accélère l’innovation militaire tout en réduisant les coûts de développement.

La modularité comme modèle économique
L’architecture modulaire du X-MAV révolutionne également le modèle économique de la défense. Plutôt que de développer des systèmes d’armes spécialisés et coûteux, les industriels proposent désormais des plateformes adaptables capables d’évoluer avec les besoins. Cette approche réduit les risques d’obsolescence tout en maximisant les retours sur investissement pour les clients militaires.

L’exportation comme enjeu stratégique
Au-delà des besoins américains, le X-MAV vise clairement les marchés d’exportation, particulièrement européens. L’Allemagne étudie déjà l’acquisition de lanceurs Typhon, la Pologne modernise ses capacités de frappe longue portée. Cette dimension commerciale transforme chaque vente en instrument de diplomatie militaire, renforçant les liens entre alliés tout en standardisant leurs équipements

Le X-MAV annonce l’avènement d’une ère nouvelle : celle de la guerre entièrement autonome. Ses capacités d’intelligence artificielle, encore limitées aujourd’hui, Conclusion : la machine qui redéfinit la guerre
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La révélation du X-MAV d’Oshkosh Defense marque un tournant historique dans l’évolution de l’art militaire moderne. Cette machine de guerre autonome, capable de projeter la puissance de destruction américaine à des milliers de kilomètres, transforme radicalement les équilibres géopolitiques établis. Pour l’Ukraine, elle représente l’espoir d’obtenir enfin les moyens de frapper au cœur de l’empire russe. Pour la Russie, elle matérialise le cauchemar d’une menace technologique qu’elle ne peut ni copier ni contrer efficacement. Pour le monde entier, elle annonce l’avènement d’une ère où les machines prennent progressivement le contrôle des décisions de vie et de mort sur les champs de bataille.

Cette convergence parfaite entre innovation technologique et nécessité géopolitique révèle l’ampleur de la planification stratégique américaine. Le timing de cette révélation—au moment précis où Trump négocie la livraison de Tomahawk à Zelensky—ne doit rien au hasard. Chaque boulon de ce véhicule a été conçu pour répondre aux défis spécifiques du théâtre ukrainien, chaque algorithme programmé pour contourner les défenses russes. Cette orchestration technologique témoigne d’une vision stratégique à long terme où l’innovation militaire devient l’instrument privilégié de la politique étrangère.

L’avenir de la guerre se dessine sous nos yeux avec une précision troublante. Les conflits de demain opposeront des essaims de machines autonomes pilotées par des intelligences artificielles de plus en plus sophistiquées. L’humanité risque de devenir progressivement spectatrice de ses propres conflits, déléguant aux algorithmes les décisions les plus cruciales. Cette mutation technologique pose des questions existentielles sur notre rapport à la violence organisée et notre capacité à maintenir un contrôle éthique sur les instruments de destruction que nous créons. Le X-MAV n’est pas seulement une nouvelle arme—c’est le symbole d’une révolution anthropologique qui questionne la place de l’homme dans la guerre du futur.évoluent exponentiellement. Demain, ces machines pourront identifier leurs cibles, planifier leurs attaques et exécuter leurs missions sans intervention humaine. Cette perspective révolutionnaire—et terrifiante—pose des questions éthiques fondamentales sur l’automatisation de la décision de tuer.

L’intelligence artificielle militarisée
Les algorithmes intégrés au X-MAV représentent la pointe avancée de l’IA militaire. Capables d’analyser le terrain, d’identifier les menaces et d’optimiser les trajectoires, ils transforment chaque véhicule en stratège autonome. Cette intelligence artificielle distribuée change fondamentalement la nature du commandement militaire, où les décisions tactiques sont déléguées aux machines.

La guerre des algorithmes
Face à ces systèmes autonomes, l’avenir militaire se joue désormais dans la guerre des algorithmes. Chaque camp développe ses IA militaires, ses systèmes de contre-mesures électroniques, ses capacités de piratage informatique. Cette dimension cyber devient aussi cruciale que la puissance de feu traditionnelle, transformant chaque conflit en bataille de codes informatiques autant qu’en affrontement physique.

Les dilemmes éthiques émergents
Cette automatisation croissante soulève des questions éthiques vertigineuses. Jusqu’où peut-on déléguer la décision de tuer à des machines ? Comment programmer des règles d’engagement dans des algorithmes ? Ces interrogations, encore théoriques aujourd’hui, deviendront vitales quand ces systèmes gagneront en autonomie. L’humanité devra bientôt définir les limites morales de l’automatisation militaire.

Conclusion
La révélation du X-MAV d’Oshkosh Defense marque un tournant historique dans l’évolution de l’art militaire moderne. Cette machine de guerre autonome, capable de projeter la puissance de destruction américaine à des milliers de kilomètres, transforme radicalement les équilibres géopolitiques établis. Pour l’Ukraine, elle représente l’espoir d’obtenir enfin les moyens de frapper au cœur de l’empire russe. Pour la Russie, elle matérialise le cauchemar d’une menace technologique qu’elle ne peut ni copier ni contrer efficacement. Pour le monde entier, elle annonce l’avènement d’une ère où les machines prennent progressivement le contrôle des décisions de vie et de mort sur les champs de bataille.
Cette convergence parfaite entre innovation technologique et nécessité géopolitique révèle l’ampleur de la planification stratégique américaine. Le timing de cette révélation—au moment précis où Trump négocie la livraison de Tomahawk à Zelensky—ne doit rien au hasard. Chaque boulon de ce véhicule a été conçu pour répondre aux défis spécifiques du théâtre ukrainien, chaque algorithme programmé pour contourner les défenses russes. Cette orchestration technologique témoigne d’une vision stratégique à long terme où l’innovation militaire devient l’instrument privilégié de la politique étrangère.
L’avenir de la guerre se dessine sous nos yeux avec une précision troublante. Les conflits de demain opposeront des essaims de machines autonomes pilotées par des intelligences artificielles de plus en plus sophistiquées. L’humanité risque de devenir progressivement spectatrice de ses propres conflits, déléguant aux algorithmes les décisions les plus cruciales. Cette mutation technologique pose des questions existentielles sur notre rapport à la violence organisée et notre capacité à maintenir un contrôle éthique sur les instruments de destruction que nous créons. Le X-MAV n’est pas seulement une nouvelle arme—c’est le symbole d’une révolution anthropologique qui questionne la place de l’homme dans la guerre du futur.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-machine-de-guerre-r%C3%A9v%C3%A9l%C3%A9e-l-arme-qui-change-tout-entre-l-ukraine-et-la-russie/ss-AA1OrHXn?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68ee5633541e454aaad3cd9b45588625&ei=13#image=1

Écrit par : Allusion | 14/10/2025

Quand l’opportunisme mène à la ruine
C’est l’histoire d’une chute spectaculaire. Phil McGraw — connu mondialement comme « Dr Phil » — a passé 21 ans à dominer la télévision américaine en distribuant des conseils psychologiques à des millions de téléspectateurs. En 2023, il a quitté CBS pour lancer sa propre révolution médiatique : Merit Street Media, un réseau conservateur qui devait devenir « l’un des réseaux de démarrage les plus largement distribués de l’histoire moderne ». Un an et demi plus tard, en octobre 2025, Merit Street est en faillite. Les employés ont été licenciés. Les émissions sont en hiatus. Et McGraw est empêtré dans un procès de 500 millions de dollars avec son partenaire de distribution, Trinity Broadcasting Network (TBN), le plus grand réseau télévisé chrétien du monde. Pendant ce temps, McGraw a passé l’année 2025 à se transformer en propagandiste officiel de l’administration Trump. On l’a vu accompagner les raids d’ICE à Chicago. Assister à la prestation de serment de RFK Jr. Critiquer les manifestants pro-Palestine. Diriger la nouvelle Commission sur la liberté religieuse de la Maison-Blanche. Tout ça filmé, diffusé, monétisé sur sa chaîne Merit TV. Jusqu’à ce que tout s’effondre. En juin 2025, Merit Street entre en « hiatus d’été » et licencie des dizaines d’employés. En juillet, l’entreprise dépose le bilan. En août, TBN contre-attaque avec un procès accusant McGraw de fraude, de fausses déclarations, d’avoir créé un « faux sentiment d’urgence » pour extorquer 20 millions de dollars. Et maintenant, en octobre, McGraw tente de lancer une troisième entreprise — Envoy Media — alors que Merit Street agonise en tribunal. C’est du spectacle. Du chaos. Du désespoir déguisé en ambition. Et c’est une leçon brutale : parier sur Trump ne garantit pas le succès. Parfois, ça garantit juste la ruine.

L’alliance toxique avec Trump
McGraw n’a pas toujours été un trumpiste fanatique. Dans les années 2000, il incarnait un conservatisme traditionnel à la Reagan — pro-business, pro-famille, respectueux des institutions. Il soutenait George W. Bush mais dialoguait poliment avec les progressistes. Il évitait les polémiques partisanes. Il restait dans sa zone de confort télévisuel : écouter des gens raconter leurs problèmes, leur donner des conseils génériques, encaisser les chèques publicitaires. Mais quelque chose a changé. Peut-être l’influence d’Oprah qui s’est estompée. Peut-être l’attrait du mouvement MAGA. Peut-être l’envie de rester pertinent dans une époque où la télévision traditionnelle s’effondre et où les figures médiatiques doivent choisir un camp politique pour survivre. Quoi qu’il en soit, McGraw a choisi Trump. En octobre 2024, il a pris la parole lors du rassemblement de clôture de Trump au Madison Square Garden. Après l’investiture de janvier 2025, il est devenu un visiteur régulier de la Maison-Blanche. Il ne se contentait plus de commenter l’actualité. Il participait. Il légitimait. Il normalisait. Et il pensait que cette proximité avec le pouvoir se traduirait en audiences, en influence, en argent. Mais ça n’a pas marché. Parce que McGraw a commis une erreur fondamentale : il a cru que le soutien de Trump suffisait à bâtir un empire médiatique. Il a oublié que même dans l’écosystème MAGA, saturé de chaînes conservatrices — Fox News, Newsmax, OAN — il faut plus qu’un alignement politique pour réussir. Il faut du contenu. Des audiences. Un modèle économique viable. Merit Street n’avait rien de tout ça. Et maintenant, McGraw découvre que Trump ne peut pas sauver une entreprise mal gérée. Même avec toute la proximité du monde.

Les chiffres catastrophiques de Merit Street
Les données sont impitoyables. Selon une analyse de février 2025, Merit TV attirait en moyenne 27 000 téléspectateurs par semaine. Vingt-sept mille. Pour un réseau qui prétendait devenir « l’un des plus largement distribués de l’histoire moderne ». Pour comparaison, Fox News attire des millions de téléspectateurs quotidiens. Même Newsmax, souvent moqué pour ses faibles audiences, dépasse largement Merit TV. Et ce n’est pas comme si McGraw manquait de visibilité. Il avait passé deux décennies à construire une marque reconnue. Il avait l’appui d’Oprah Winfrey — qui l’avait propulsé vers la célébrité dans les années 1990. Il avait des connexions politiques au plus haut niveau. Il avait un financement initial conséquent. Mais rien de tout ça n’a suffi. Parce que Merit Street souffrait d’un problème fondamental : personne ne voulait le regarder. Le contenu était ennuyeux. Répétitif. Prévisible. McGraw commentait l’actualité avec le même ton moralisateur qu’il utilisait dans son talk-show. Il invitait des personnalités conservatrices — Nancy Grace, Steve Harvey, Bear Grylls — pour discuter de sujets que d’autres chaînes couvraient déjà mieux. Il n’apportait rien de nouveau. Rien de différent. Rien qui justifie de changer de chaîne. Et dans un marché médiatique saturé, où l’attention est la ressource la plus rare, l’insignifiance est mortelle. Les annonceurs ont fui. Les investisseurs ont paniqué. Et en août 2024, Merit Street a licencié 38 employés. En juin 2025, Dr. Phil Primetime — l’émission phare du réseau — est entrée en hiatus. Et un mois plus tard, l’entreprise déposait le bilan. Fin de partie.

Trinity Broadcasting accuse McGraw de fraude
Le 19 août 2025, Trinity Broadcasting Network dépose une contre-poursuite dévastatrice contre McGraw et sa société de production, Peteski Productions. TBN réclame 500 millions de dollars de dommages et intérêts. L’accusation ? Fraude. Fausses déclarations. Rupture de contrat. Selon TBN, McGraw a créé un « faux sentiment d’urgence » en 2023 pour forcer le réseau chrétien à signer rapidement un accord de 500 millions de dollars sur dix ans. Il aurait affirmé que CBS lui offrait 75 millions de dollars par an pour renouveler son contrat, et que TBN devait agir immédiatement — ou perdre l’opportunité. Il aurait exigé un paiement initial de 20 millions de dollars comme « preuve de bonne foi », affirmant que sans cet argent, l’accord tomberait à l’eau. TBN, sous pression, a capitulé. Ils ont signé. Ils ont payé. Ils ont investi des millions dans des studios au Texas. Ils ont promis une distribution nationale. Mais selon eux, McGraw n’a jamais tenu ses promesses. Il avait promis de produire 160 nouveaux épisodes de 90 minutes de son émission. Il n’en a livré qu’une poignée. Il avait promis de réduire les coûts de production de 40 % en déménageant tout au Texas et en licenciant le personnel syndiqué. Les coûts ont explosé. Il avait promis des audiences massives, des revenus publicitaires, un succès garanti. Rien de tout ça ne s’est matérialisé. TBN affirme que McGraw les a trompés dès le départ. Qu’il a gonflé les chiffres. Qu’il a menti sur les offres de CBS. Qu’il a utilisé le nom de TBN pour lever des fonds auprès d’autres investisseurs, tout en sachant que Merit Street était vouée à l’échec. « McGraw a créé un faux sentiment d’urgence et a fait de fausses déclarations concernant les audiences, les revenus publicitaires, la propriété du contenu et les coûts de production », affirme la plainte de TBN. C’est une accusation dévastatrice. Et si elle est prouvée, McGraw ne fait pas face seulement à une faillite. Il fait face à une destruction totale de sa réputation.

McGraw contre-attaque : « TBN a saboté Merit Street »
McGraw, évidemment, nie tout. Dans sa propre poursuite déposée début juillet 2025, Merit Street accuse TBN de rupture de contrat, affirmant que le réseau chrétien a délibérément saboté l’entreprise. Selon Merit Street, TBN avait promis de fournir une distribution nationale en transférant ses droits « must-carry » — un mécanisme légal qui oblige les câblodistributeurs à diffuser certaines chaînes. Sans ces droits, Merit Street ne pouvait pas transmettre son signal ni diffuser ses programmes, peu importe leur qualité. Merit Street affirme également que TBN a abusé de sa position comme actionnaire majoritaire pour forcer l’entreprise à conclure des accords de distribution coûteux au lieu d’utiliser son propre réseau de stations locales. TBN aurait également loué ses propres studios à Merit Street à des prix gonflés, et fourni des « services de production de qualité inférieure ». « Ces échecs de TBN n’étaient ni involontaires ni accidentels », affirme la plainte de Merit Street. « C’était un schéma conscient et intentionnel de choix faits en pleine connaissance que la conséquence serait de saboter et sceller le destin d’un réseau nouveau mais déjà acclamé nationalement ». Les avocats de Merit Street qualifient les actions de TBN de « gangster move » et de « poker de dernière minute ». Alors, qui ment ? TBN, qui accuse McGraw d’avoir escroqué un réseau chrétien ? Ou McGraw, qui accuse TBN d’avoir sabotéé son entreprise pour des raisons inconnues ? La vérité est probablement quelque part entre les deux. Les deux parties ont probablement commis des erreurs. Les deux ont probablement sur-promis. Les deux ont probablement sous-livré. Mais ce qui est certain, c’est que Merit Street est morte. Et que les deux parties vont passer des années — et des millions de dollars — à se battre en tribunal pour déterminer qui est responsable.

Le témoignage explosif de McGraw en septembre
Le 23 septembre 2025, McGraw est appelé à témoigner dans les procédures de faillite de Merit Street. Et ça ne s’est pas bien passé. Selon les comptes rendus de Deadline et du Hollywood Reporter, McGraw était « agacé », « cassant », « sarcastique ». Lorsque les avocats de TBN l’ont interrogé sur les promesses faites au réseau, il a répondu avec irritation. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi Merit Street avait échoué, il a rejeté la responsabilité sur TBN. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait gonflé les chiffres pour obtenir le financement, il a nié catégoriquement. Mais ce qui a marqué les observateurs, c’est l’arrogance de McGraw. Son incapacité à admettre une erreur. Son refus de reconnaître que Merit Street avait été mal gérée. À un moment, selon les témoignages, McGraw a affirmé qu’il avait « capitulé » face aux exigences de TBN. Comme si signer un accord de 500 millions de dollars était une concession douloureuse qu’on lui avait imposée. Cette attitude — ce mélange de déni, d’arrogance, et de victimisation — est caractéristique de McGraw. C’est la même posture qu’il adopte dans son émission : jamais responsable, toujours victime des circonstances, toujours prêt à blâmer les autres. Mais dans une salle de tribunal, face à des avocats expérimentés, face à des documents financiers, face à des preuves, cette posture ne fonctionne pas. Et les observateurs juridiques affirment que le témoignage de McGraw a probablement nui à sa propre cause. Qu’il a donné aux avocats de TBN des munitions pour le présenter comme quelqu’un de malhonnête, d’évasif, de non crédible. Ce procès est loin d’être terminé. Mais pour l’instant, McGraw n’est pas en position de force.

Des raids d’ICE à la Maison-Blanche
Pendant que Merit Street s’effondrait financièrement, McGraw s’est jeté à corps perdu dans l’opportunisme politique. En juin 2025, il a accompagné des agents d’ICE lors de raids à Chicago dans le cadre de l’« Opération Midway Blitz » de Trump. Les images étaient surréalistes : McGraw, en gilet pare-balles, filmant des arrestations d’immigrants, commentant les opérations comme s’il s’agissait d’un documentaire plutôt que d’une tragédie humaine. Il a qualifié les manifestants anti-ICE de « radicaux » et a loué les agents pour leur « courage ». Ces images ont été diffusées sur Merit TV — juste avant que la chaîne n’entre en hiatus. McGraw a également assisté à la prestation de serment de RFK Jr comme secrétaire à la Santé. Il a participé à des événements publics avec Trump après les inondations catastrophiques au Texas. Il a été nommé à la tête de la nouvelle Commission sur la liberté religieuse de la Maison-Blanche — un poste purement symbolique mais qui lui donnait accès aux couloirs du pouvoir. Tout ça filmé. Tout ça diffusé. Tout ça utilisé comme contenu pour Merit TV. McGraw pensait que cette proximité avec le pouvoir se traduirait en audiences. Que les téléspectateurs MAGA afflueraient pour voir leur héros conservateur aux côtés du président. Mais ça n’a pas marché. Parce que l’audience MAGA est déjà saturée de contenus pro-Trump. Ils ont Fox News. Ils ont Newsmax. Ils ont des dizaines de podcasts, de chaînes YouTube, de comptes Twitter. Pourquoi regarderaient-ils McGraw ? Qu’apporte-t-il de nouveau ? Rien. Absolument rien. Juste un vieux psychologue de la télévision qui essaie désespérément de rester pertinent en se collant au président. C’est du parasitisme médiatique. Et ça ne fonctionne que si vous avez quelque chose d’unique à offrir. McGraw n’avait rien.

La critique des manifestants pro-Palestine
McGraw a également utilisé sa plateforme pour attaquer les manifestants pro-Palestine qui s’opposaient aux opérations militaires d’Israël à Gaza. Lors de plusieurs émissions sur Merit TV, il a qualifié ces manifestants — dont beaucoup sont des étudiants universitaires — d’« ignorants », de « manipulés », de « complices du terrorisme ». Il a affirmé qu’ils ne comprenaient pas la complexité du conflit israélo-palestinien et qu’ils étaient influencés par des « professeurs gauchistes ». Cette rhétorique n’est pas nouvelle. C’est la même que celle utilisée par les conservateurs depuis des décennies pour discréditer les mouvements étudiants. Mais ce qui est frappant, c’est l’agressivité de McGraw. Son mépris pour les jeunes qui osent remettre en question la politique américaine au Moyen-Orient. Son incapacité à reconnaître que ces manifestants — qu’on soit d’accord ou pas avec eux — exercent un droit constitutionnel. McGraw, qui pendant des années a prétendu être un guérisseur, un médiateur, quelqu’un qui aide les gens à résoudre leurs conflits, s’est transformé en polémiste. En propagandiste. En harceleur. Et ce changement n’est pas passé inaperçu. Plusieurs anciens fans de McGraw — y compris des conservateurs modérés — ont exprimé leur déception face à cette transformation. Ils se souviennent du Dr Phil des années 2000 : celui qui écoutait, qui conseillait, qui essayait de comprendre. Celui d’aujourd’hui ne fait que hurler. Comme tous les autres. Et dans un marché saturé de hurleurs, il n’y a pas de place pour un de plus.

Une marque personnelle détruite
Pendant 21 ans, McGraw a construit une marque basée sur la confiance, l’empathie, l’autorité psychologique. Des millions d’Américains le regardaient chaque jour pour obtenir des conseils sur leurs relations, leur santé mentale, leurs problèmes familiaux. Ils le considéraient comme une figure stable, rassurante, apolitique. Mais en se jetant dans le mouvement MAGA, McGraw a détruit cette marque. Il ne représente plus la neutralité bienveillante. Il représente la polarisation. L’agressivité. L’opportunisme. Et dans un pays aussi divisé que les États-Unis en 2025, cette transformation a un coût. La moitié du pays — les démocrates, les indépendants, les conservateurs modérés — ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Ils le voient comme un traître à ses propres valeurs. Comme quelqu’un qui a vendu son âme pour un accès au pouvoir. L’autre moitié — les trumpistes — ne le considère pas vraiment comme l’un des leurs. Il est trop vieux. Trop daté. Trop insignifiant. Résultat ? McGraw se retrouve dans un no man’s land. Rejeté par ceux qui l’admiraient autrefois. Ignoré par ceux qu’il essaie désespérément de courtiser. C’est une position impossible. Et c’est exactement là qu’il s’est mis lui-même. Par choix. Par calcul. Par erreur.

Lancer une nouvelle entreprise pendant une faillite
Alors que Merit Street agonise en tribunal, McGraw fait quelque chose de remarquable : il lance une troisième entreprise. En juillet 2025, quelques semaines seulement après le dépôt de bilan de Merit Street, McGraw annonce la création d’Envoy Media Company. Selon lui, Envoy sera différent. Mieux géré. Mieux financé. Mieux distribué. Il promet que les erreurs de Merit Street ne se répéteront pas. Mais cette annonce soulève une question évidente : comment peut-on lancer une nouvelle entreprise alors que l’ancienne est en faillite et fait face à un procès de 500 millions de dollars ? La réponse : en utilisant les mêmes investisseurs, les mêmes actifs, les mêmes tactiques. Selon les documents judiciaires, McGraw a transféré une partie des actifs de Merit Street — y compris des droits de diffusion, des contrats d’employés, des équipements — vers Envoy. Il a également utilisé le nom et la réputation de Merit Street pour lever des fonds auprès de nouveaux investisseurs. TBN, dans sa contre-poursuite, affirme que c’est exactement ce genre de manœuvre frauduleuse que McGraw a utilisée depuis le début. Qu’il crée une entreprise, la vide de ses actifs, la laisse mourir, puis recommence avec une nouvelle. Comme un Ponzi médiatique. McGraw, évidemment, nie. Il affirme qu’Envoy est une entreprise légitime, indépendante, qui n’a rien à voir avec Merit Street. Mais les créanciers de Merit Street ne sont pas convaincus. Ils ont déposé des réclamations exigeant que les actifs transférés à Envoy soient retournés à Merit Street pour rembourser les dettes. Ce qui signifie qu’Envoy pourrait être mort-né. Saisi avant même d’avoir vraiment commencé. C’est une farce. Un désastre. Et c’est exactement le genre de chaos que McGraw a créé en essayant de gérer trop de choses à la fois.

Un accord avec Charter : trop peu, trop tard
Le 6 octobre 2025, McGraw annonce un accord de distribution avec Charter Communications, l’un des plus grands câblodistributeurs américains. C’est un coup majeur — en théorie. Charter dessert des millions de foyers. Avoir accès à ce réseau pourrait donner à Envoy la distribution nationale que Merit Street n’a jamais eue. Mais il y a un problème. L’accord avec Charter a été négocié alors que Merit Street était encore en faillite. Selon TBN, McGraw a utilisé les relations et les actifs de Merit Street pour obtenir cet accord — puis l’a attribué à Envoy. C’est exactement le genre de transfert d’actifs que les créanciers contestent. De plus, même avec Charter, Envoy fait face aux mêmes problèmes que Merit Street. Pas de contenu unique. Pas d’audiences prouvées. Pas de modèle économique viable. Juste McGraw, encore une fois, promettant que cette fois ce sera différent. Que cette fois ça va marcher. Que cette fois il a appris de ses erreurs. Mais les investisseurs, les distributeurs, les annonceurs — ils ont déjà entendu tout ça. Avec Merit Street. Et ça n’a pas marché. Pourquoi croiraient-ils que ça va marcher avec Envoy ? La vérité, c’est que McGraw est fini dans le monde des médias. Il a brûlé trop de ponts. Détruit trop de relations. Perdu trop de crédibilité. Et maintenant, il est coincé dans un cycle : créer une entreprise, la ruiner, en créer une nouvelle, la ruiner, répéter. C’est une spirale descendante. Et il n’y a pas d’issue.

Les créanciers réclament leur dû
Pendant ce temps, les créanciers de Merit Street s’accumulent. Employés licenciés qui n’ont pas été payés. Fournisseurs qui n’ont pas été remboursés. Investisseurs qui ont perdu des millions. Tous réclament leur argent. Tous veulent leur part de ce qui reste. Selon les documents de faillite, Merit Street doit plus de 100 millions de dollars. Mais l’entreprise n’a que quelques millions d’actifs à liquider. Ce qui signifie que la plupart des créanciers ne récupéreront qu’une fraction de ce qu’on leur doit. Certains ne récupéreront rien. Et maintenant, avec le transfert d’actifs vers Envoy, les créanciers sont furieux. Ils accusent McGraw d’avoir vidé Merit Street pour financer Envoy. De leur avoir volé leur argent. De les avoir trahis. Un juge de la faillite a qualifié le différend entre McGraw et TBN de « tout sauf routinier ». Il a exprimé sa frustration face au chaos, aux accusations, aux contre-accusations. Il a averti les deux parties que si elles ne trouvaient pas un règlement, le tribunal imposerait une solution — et personne ne sera satisfait. Mais pour l’instant, McGraw refuse de plier. Il continue de se battre. De nier. De blâmer les autres. Et pendant ce temps, les créanciers attendent. Espérant récupérer au moins une partie de ce qu’on leur doit. Sachant qu’ils ne le verront probablement jamais.

L’opportunisme politique ne garantit pas le succès
La première leçon de l’effondrement de Merit Street, c’est que l’opportunisme politique ne suffit pas. McGraw pensait que s’aligner avec Trump, accompagner ICE, critiquer les progressistes, suffirait à construire une audience loyale. Mais il avait tort. Parce que l’audience MAGA n’est pas automatique. Elle doit être cultivée. Elle doit être nourrie. Elle doit avoir une raison de vous préférer aux dizaines d’autres voix conservatrices qui se battent pour son attention. McGraw n’a jamais compris ça. Il pensait que sa célébrité suffirait. Que son nom suffirait. Que sa proximité avec Trump suffirait. Mais dans l’écosystème médiatique de 2025, rien de tout ça ne suffit. Il faut du contenu original. Des perspectives uniques. Une voix authentique. McGraw avait juste une copie de ce que Fox News, Newsmax, et OAN faisaient déjà mieux. Et dans un marché saturé, les copies meurent. Toujours. La deuxième leçon, c’est que détruire sa marque a un coût. Pendant 21 ans, McGraw avait cultivé une image de psychologue bienveillant, de conseiller de confiance, de figure apolitique. En se jetant dans le mouvement MAGA, il a détruit cette image en quelques mois. Et maintenant, il ne peut plus la récupérer. Parce que la confiance, une fois perdue, ne se retrouve jamais vraiment. Les gens se souviennent. Ils n’oublient pas. Et ils ne pardonnent pas facilement. McGraw découvre maintenant ce que signifie être rejeté par la moitié du pays. Et ignoré par l’autre moitié. C’est une position impossible. Et il n’y a pas de retour en arrière.

La mauvaise gestion financière tue plus vite que l’idéologie
La troisième leçon, c’est que même avec le meilleur alignement politique, une mauvaise gestion financière tue une entreprise. Merit Street a échoué non pas parce que son idéologie était mauvaise — dans l’Amérique de Trump, il y a clairement un marché pour les médias conservateurs. Elle a échoué parce qu’elle était mal gérée. Dépenses excessives. Promesses non tenues. Accords mal négociés. Transferts d’actifs douteux. Manque de transparence. Manque de planification. Manque de discipline. McGraw a traité Merit Street comme une extension de son ego. Pas comme une entreprise. Il a dépensé sans compter. Il a embauché sans stratégie. Il a promis sans livrer. Et maintenant, il paie le prix. Parce que dans le monde des affaires, l’idéologie ne sauve pas une entreprise mal gérée. L’argent ne sauve pas une entreprise mal gérée. Seule une gestion compétente sauve une entreprise. Et McGraw n’en avait pas. La quatrième leçon, c’est que les partenariats mal choisis peuvent détruire une entreprise. McGraw a choisi TBN comme partenaire parce qu’ils avaient de l’argent et de la distribution. Mais il n’a jamais vraiment compris qui était TBN. Un réseau chrétien conservateur qui avait ses propres priorités, ses propres valeurs, sa propre vision. Et quand ces visions sont entrées en conflit, le partenariat s’est effondré. Maintenant, les deux parties se battent en tribunal. Et personne ne gagne. Sauf les avocats.

L’arrogance précède toujours la chute
La cinquième et dernière leçon, c’est que l’arrogance précède toujours la chute. McGraw pensait qu’il ne pouvait pas échouer. Qu’il était trop célèbre. Trop intelligent. Trop connecté. Il a ignoré les avertissements. Il a rejeté les critiques. Il a blâmé les autres pour ses propres erreurs. Et maintenant, il est assis dans une salle d’audience de faillite, essayant de sauver ce qui reste de son empire. C’est une histoire classique. On la voit encore et encore. Des gens qui ont eu du succès pendant si longtemps qu’ils croient être invincibles. Ils prennent des risques insensés. Ils font des promesses impossibles. Ils brûlent des ponts. Et un jour, tout s’effondre. McGraw n’est pas unique. Il n’est pas spécial. Il est juste un de plus dans une longue liste de gens qui ont cru en leur propre mythe. Et qui ont payé le prix. La seule différence, c’est que dans le cas de McGraw, tout ça s’est passé publiquement. Sous les projecteurs. Avec des millions de témoins. Et ça rend la chute encore plus brutale. Encore plus humiliante. Encore plus définitive.

La proximité avec le pouvoir ne paie pas toujours
Pendant toute l’année 2025, McGraw a misé sur sa proximité avec Trump pour sauver son entreprise. Il pensait que chaque apparition à la Maison-Blanche, chaque raid d’ICE filmé, chaque événement politique lui donnerait de la visibilité, de la crédibilité, des audiences. Mais ça n’a pas marché. Parce que Trump, malgré toute sa puissance, ne peut pas créer une audience pour quelqu’un. Il peut donner de l’accès. Il peut donner de la visibilité. Mais il ne peut pas forcer les gens à regarder. Et les gens n’ont pas regardé. Parce que McGraw n’offrait rien de nouveau. Rien de différent. Rien qui justifie de changer de chaîne. La proximité avec le pouvoir peut être une ressource. Mais elle n’est pas une garantie. Elle ne remplace pas le talent. Elle ne remplace pas le contenu. Elle ne remplace pas la compétence. Et McGraw n’avait aucune de ces choses. Il avait juste de l’opportunisme. Et ça ne suffit pas. D’autres figures médiatiques proches de Trump ont réussi. Tucker Carlson, après avoir quitté Fox News, a lancé son propre show sur Twitter et a construit une audience massive. Joe Rogan, bien qu’il ne soit pas trumpiste au sens strict, a réussi à maintenir une audience énorme en offrant des conversations longues, non filtrées, authentiques. Même Steve Bannon, malgré ses problèmes légaux, a construit une audience fidèle avec son podcast War Room. Qu’ont-ils tous en commun ? Ils offrent quelque chose d’unique. Une perspective. Une voix. Un style. McGraw n’avait rien de tout ça. Il était juste un vieux psychologue de la télévision essayant de surfer sur la vague MAGA. Et ça ne fonctionne pas.

L’alliance avec Trump comme fardeau
En fait, l’alliance de McGraw avec Trump pourrait avoir été un fardeau plutôt qu’un avantage. Parce qu’en s’associant si étroitement à Trump, McGraw a aliéné une grande partie de son ancienne audience. Les modérés. Les indépendants. Même les conservateurs traditionnels qui n’aiment pas Trump. Tous ces gens — qui constituaient autrefois le cœur de l’audience de McGraw — l’ont abandonné. Et il ne les récupérera jamais. Parce qu’ils le voient maintenant comme un propagandiste. Un opportuniste. Quelqu’un qui a vendu son intégrité pour un accès au pouvoir. Et dans un pays aussi polarisé que les États-Unis en 2025, cette perception est mortelle. Parce qu’elle signifie que McGraw n’a plus d’audience large. Il a juste une niche : les trumpistes hardcore. Mais cette niche est déjà saturée. Elle a ses propres héros. Ses propres voix. Et McGraw n’en fait pas vraiment partie. Il est trop vieux. Trop daté. Trop insignifiant. Résultat ? McGraw se retrouve dans le pire des deux mondes. Rejeté par son ancienne audience. Ignoré par la nouvelle. C’est une position impossible. Et c’est exactement là que l’alliance avec Trump l’a mené.

Aucun sauvetage en vue
Alors, Trump va-t-il sauver McGraw ? Non. Parce que Trump ne sauve personne. Il utilise les gens. Et quand ils ne lui sont plus utiles, il les abandonne. McGraw était utile pendant quelques mois. Il fournissait du contenu. Il légitimait les opérations d’ICE. Il amplifiait la propagande de la Maison-Blanche. Mais maintenant que Merit Street est mort, maintenant que McGraw n’a plus de plateforme, il n’est plus utile. Et Trump passera à autre chose. Il trouvera un autre opportuniste prêt à le servir. Un autre parasite médiatique prêt à échanger son intégrité contre un accès au pouvoir. C’est le cycle. C’est comme ça que Trump fonctionne. Il consomme les gens. Il les vide. Il les jette. Et McGraw vient de découvrir qu’il n’est pas différent des autres. Il n’est pas spécial. Il n’est pas indispensable. Il est juste un autre nom sur la longue liste de ceux qui ont tout misé sur Trump. Et qui ont tout perdu.

Une carrière en lambeaux
Alors, que reste-t-il à McGraw ? Pas grand-chose. Sa carrière télévisuelle est terminée. CBS ne le reprendra jamais. Aucun grand réseau ne voudra travailler avec quelqu’un qui a détruit sa crédibilité, qui est empêtré dans un procès de 500 millions de dollars, qui a brûlé tous ses ponts. Merit Street est mort. Envoy survivra peut-être quelques mois, peut-être un an, avant de s’effondrer à son tour. Parce que McGraw n’a pas appris de ses erreurs. Il répète les mêmes schémas. Les mêmes promesses. Les mêmes mensonges. Et ça ne fonctionne pas. Financièrement, McGraw est probablement encore riche. Il a accumulé une fortune pendant ses deux décennies à la télévision. Mais cette fortune se vide rapidement. Les frais juridiques. Les dettes de Merit Street. Les investissements dans Envoy. Tout ça coûte des millions. Et si le procès avec TBN se termine mal pour lui — ce qui est probable — il pourrait perdre encore plus. Au niveau de la réputation, McGraw est fini. Il sera toujours connu comme « le type qui a tout gâché ». Comme « l’opportuniste qui a vendu son âme à Trump ». Comme « le milliardaire arrogant qui a ruiné sa propre entreprise ». Cette réputation le suivra pour le reste de sa vie. Et dans le monde des médias, où la réputation est tout, c’est une condamnation à mort.

Aucune rédemption possible
Y a-t-il un chemin vers la rédemption pour McGraw ? Peut-il se reconstruire ? Reconquérir une audience ? Retrouver sa crédibilité ? Non. Parce que la rédemption nécessite quelque chose que McGraw semble incapable de faire : admettre ses erreurs. S’excuser. Reconnaître qu’il a tort. Montrer de l’humilité. Mais McGraw n’a jamais fait ça. Dans son témoignage de septembre, il a blâmé TBN. Dans ses interviews publiques, il blâme les médias. Dans ses déclarations, il se présente comme une victime. Jamais comme quelqu’un qui a commis des erreurs. Et tant qu’il maintiendra cette posture, il n’y aura pas de rédemption. Parce que les gens pardonnent les erreurs. Mais ils ne pardonnent pas l’arrogance. Ils ne pardonnent pas le refus de reconnaître ses torts. Ils ne pardonnent pas le narcissisme. Et McGraw incarne tout ça. Il est trop fier pour s’excuser. Trop arrogant pour admettre qu’il a échoué. Trop narcissique pour reconnaître qu’il a détruit sa propre carrière. Alors il continuera de blâmer les autres. De lancer de nouvelles entreprises qui échoueront. De promettre que cette fois ce sera différent. Et personne ne le croira. Parce qu’on ne le croit déjà plus.

Un symbole de l’ère Trump
Dans un sens, McGraw est devenu un symbole de l’ère Trump. Un symbole de l’opportunisme qui détruit ceux qui le pratiquent. Un symbole de l’arrogance qui précède toujours la chute. Un symbole de la cupidité qui consume ceux qu’elle habite. Il a tout sacrifié — sa réputation, sa marque, ses valeurs — pour un accès au pouvoir. Et maintenant, il se retrouve avec rien. Pas de pouvoir. Pas de réputation. Pas d’entreprise. Pas d’avenir. Juste un procès interminable et une fortune qui se vide. C’est une histoire que nous verrons se répéter encore et encore dans les années à venir. D’autres figures médiatiques, d’autres hommes d’affaires, d’autres opportunistes feront le même pari que McGraw. Ils s’allieront avec Trump. Ils détruiront leur réputation. Ils ruineront leur carrière. Et ils finiront comme McGraw : seuls, brisés, oubliés. Parce que c’est ce que fait Trump. Il consomme les gens. Il les utilise. Il les détruit. Et il passe au suivant. McGraw vient de découvrir cette vérité. Mais il est trop tard. Le mal est fait. L’empire est tombé. Et il ne se relèvera jamais.

Cnclusion
Phil McGraw — Dr Phil — a passé 21 ans à dominer la télévision américaine. En 2023, il a quitté CBS pour lancer Merit Street Media, un réseau conservateur qui devait révolutionner les médias. Un an et demi plus tard, Merit Street est en faillite. McGraw est empêtré dans un procès de 500 millions de dollars avec son partenaire Trinity Broadcasting. Son émission phare est en hiatus. Ses employés ont été licenciés. Ses investisseurs ont perdu des millions. Et maintenant, il tente de lancer une troisième entreprise — Envoy Media — alors que la deuxième agonise en tribunal. Tout ça parce que McGraw a fait un pari désastreux : s’allier avec Trump. Il pensait que cette proximité avec le pouvoir se traduirait en audiences, en influence, en argent. Mais ça n’a pas marché. Parce que l’opportunisme politique ne suffit pas. Parce que détruire sa marque a un coût. Parce que la mauvaise gestion tue plus vite que l’idéologie. Et parce que Trump ne sauve personne. Il consomme les gens. Il les utilise. Il les détruit. McGraw vient de découvrir cette vérité. Et il paie le prix. Sa carrière est en lambeaux. Sa réputation est détruite. Son empire s’est effondré. Et il n’y a pas de retour en arrière. Pas de rédemption. Pas de sauvetage. Juste une chute spectaculaire, publique, humiliante. Et un avertissement pour tous ceux qui envisagent de parier leur avenir sur Trump.
Ce qui change immédiatement, c’est que McGraw n’est plus une figure crédible dans le monde des médias. Il est devenu un symbole de l’échec. Un exemple de ce qui arrive quand on sacrifie son intégrité pour l’opportunisme politique. Les autres figures médiatiques qui envisagent de s’allier avec Trump regarderont McGraw et hésiteront. Parce qu’ils verront ce qui lui est arrivé. Ils verront comment il a tout perdu. Et ils se demanderont si ça en vaut vraiment la peine. Ce qui change aussi, c’est que l’histoire de McGraw devient un cas d’école en gestion d’entreprise. Comment ne pas lancer une entreprise. Comment ne pas gérer des partenaires. Comment ne pas négocier des accords. Les écoles de commerce étudieront Merit Street pendant des années comme exemple de ce qui se passe quand l’arrogance, l’opportunisme, et la mauvaise gestion se combinent. Enfin, ce qui change, c’est que McGraw lui-même devra affronter sa réalité. Il ne peut plus se cacher derrière les excuses. Il ne peut plus blâmer les autres. Il devra reconnaître — au moins pour lui-même — qu’il a échoué. Qu’il a tout gâché. Qu’il a détruit sa propre carrière. Et cette reconnaissance, aussi douloureuse soit-elle, est peut-être la seule chose qui pourrait lui permettre de trouver une forme de paix. Mais connaissant McGraw, il ne la trouvera probablement jamais.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/l-empire-m%C3%A9diatique-du-dr-phil-complice-de-trump-est-sur-le-point-de-s-effondrer/ss-AA1OsN6K?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68ef365f7bc94e789b7888d8100978a5&ei=17#image=1

Écrit par : Allusion | 15/10/2025

Donald Trump, 45ᵉ et 47ᵉ président des États-Unis, est un nom mondialement connu, comme il en a toujours rêvé. Bien que sa carrière politique impressionnante soit marquée par des succès, elle n'échappe pas à de nombreuses gaffes. Pourtant, il n'hésite jamais à rester sous les projecteurs !
Un petit tour du côté des souvenirs. De "covfefe" à "sans président"
Le 1er mai, lors d'un rassemblement dans le Nebraska, Trump a semblé confondre les noms de deux candidats au Sénat dans l'Ohio, dans le cadre d'une primaire très disputée qui ont eu lieu le 3 mai. "Nous avons soutenu le Dr Oz. Nous avons soutenu JP, n'est-ce pas ? JD Mandel, et il se débrouille très bien. Ils s'en sortent tous bien", a-t-il déclaré, combinant les noms de Josh Mandel et de JD Vance, ce dernier ayant en fait reçu son soutien. Quelques instants plus tard, alors qu'il continuait à parler de ses soutiens, Trump a ajouté : "Je pense que Vance s'en sort bien". Le week-end précédent, il était apparu aux côtés de Vance lors d'un rassemblement à Delaware, dans l'Ohio..
Après la victoire des Kansas City Chiefs sur les San Francisco 49ers lors du Super Bowl, Donald Trump s'est rendu sur Twitter pour féliciter l'équipe gagnante de représenter le "Grand État du Kansas". Le seul problème est que les Kansas City Chiefs sont basés dans l'État du Missouri. Le tweet a été rapidement retiré, mais il était trop tard, car il avait déjà été immortalisé sur Internet.
Soulignant les gains du marché boursier, Trump a demandé aux utilisateurs de Twitter comment se portaient leurs "409 K". Il s'agit bien sûr de leurs fonds de retraite "401(k)".
Après que Melania Trump a subi une opération du rein qui l'a obligée à passer cinq nuits à l'hôpital, le président américain s'est rendu sur Twitter pour lui souhaiter officiellement la bienvenue à la maison. Cela aurait pu être une belle initiative, sauf qu'il l'a appelée "Melanie", comme l'a rapporté le Guardian.
Celui-ci est devenu un classique instantané. Lorsque Donald Trump a terminé un tweet par ce mot codé en mai 2017, il a fait sensation sur Internet. À ce jour, personne ne sait exactement ce que signifie "covfefe".
"Il est approprié et proportionné aux mesures et autres mesures prises par l'Iran pour mettre fin à son programme nucléaire illicite. C'est du moins ce que dit le texte officiel de la Maison-Blanche, mais en réalité, il a simplement fait glisser cette phrase vers l'incompréhensible.
"Il s'agit d'une île située au milieu d'un océan - et c'est un grand océan, un très, très grand océan", a déclaré Trump, comme le rapporte The Independent.
"Frederick Douglass est un exemple de quelqu'un qui a fait un travail extraordinaire et qui est de plus en plus reconnu, je le remarque." Trump a insinué que Frederick Douglass, célèbre abolitionniste né esclave, était encore en vie. Il est décédé en 1895.
Trump a oublié de placer sa main sur son cœur pendant que l'hymne national était joué. Comme le souligne The Independent, Melania Trump a dû le lui rappeler.
Steve Scalise, de la majorité à la Chambre des représentants, a été hospitalisé pendant des mois après s'être fait tirer dessus et lorsqu'il est revenu au Capitole. Trump l'a accueilli avec une blague, naturellement : "C'est une sacrée façon de perdre du poids, Steve".
"Elle allait remporter la victoire, elle était favorite pour gagner, et elle s'est fait 'schlonger', elle a perdu". Le Washington Post a même mené une enquête linguistique sur le mot "schlonger".
Il s'est rendu sur Twitter pour qualifier l'un des dirigeants les plus dangereux du monde de "Little Rocket Man" (petit homme-fusée).
"Ils [les parents] ont deux emplois et parfois trois. Ils se sacrifient tous les jours pour leur mobilier et aussi l'avenir de leurs enfants", a-t-il déclaré lors du sommet 2017 Values Voter.
Alors qu'il reconnaissait officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël, Donald Trump a bafouillé quelques mots, ce qui a conduit certains à penser que son dentier tombait au fur et à mesure qu'il parlait. Regardez l'animateur du Late Show, Stephen Colbert, commenter le moment du "United Shursh".
Il semble que l'administration actuelle aurait bien besoin d'un rédacteur en chef. En mai 2018, la Maison Blanche a publié une déclaration concernant la visite du président Trump en Israël, comme le rapporte le New York Daily News. Elle a déclaré que l'un des objectifs du voyage était de "promouvoir la possibilité d'une pêche durable" dans la région. "Peace" (la paix) ayant été malheureusement ortographiée "peach" (le fruit).
On dit souvent que les gens intelligents n'ont pas besoin de dire à tout le monde à quel point ils sont intelligents pour le prouver. Trump n'est pas de cet avis. Il a tweeté : "Tout au long de ma vie, mes deux plus grands atouts ont été la stabilité mentale et le fait d'être, genre, vraiment intelligent".
"Et j'ai vu notre police et nos pompiers tomber le 11 septembre...".
"Nous allons recommencer à gagner, et nous allons gagner beaucoup, croyez-moi.
"Les femmes ont été vraiment subreprésentées. Vraiment, je suppose qu'on pourrait dire, subreprésentées pendant de très nombreuses décennies", a déclaré Trump, selon le Bureau de publication du gouvernement américain. "Subreprésentation", ajoutez cela aux néologismes de Trump.
Trump a déclaré, selon des propos rapportés par la Maison Blanche : "Il est très important que les contrôleurs aériens soient hautement... oui hautement apprécié. Ce sont des personnes de haute valeur." Quelle altitude...
"Ce n'est pas un héros de guerre. Il était un héros de guerre parce qu'il a été capturé. J'aime les gens qui n'ont pas été capturés". Feu le sénateur McCain, ancien pilote de la marine, a été torturé pendant la guerre du Viêt Nam.
Un autre moment de téléprompteur incompréhensible dans lequel il s'est trompé de mot et a prétendu que c'était ce qu'il voulait dire, cette fois-ci à propos des soldats américains : "Tout au long de leur vie, et bien que leur vie ait été écourtée...
"J'ai quitté le Texas, la Floride, la Louisiane, je suis allé à Porto Rico et j'ai rencontré le président des Îles Vierges", a déclaré Donald Trump, comme le rapporte CNN. Nous pensons qu'il veut parler du gouverneur, n'est-ce pas ? Etant donné qu'il est lui-même le président des Îles Vierges...
Il a publié un message sur Twitter, selon des captures d'écran réalisées par Spoutnik : "Notre grand pays est divisé depuis des décennies. Parfois, il faut protester pour s'incliner, et nous nous inclinerons, et nous serons plus forts que jamais". Le mot "heal" (surmonter une épreuve) malheureusement écrit "heel" (se mettre à genou) change complètement la tournure de la phrase.
"L'autorité et les pouvoirs autoritaires cherchent à effondrer les valeurs, les systèmes et les alliances qui ont empêché les conflits et fait pencher le monde vers la liberté depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelle autorité ? Dieu ? Selon Politico, il a également déclaré que de grandes parties du monde "vont en enfer".
Après avoir fulminé pendant un certain temps contre le promoteur immobilier William Levitt, le président américain a déclaré à l'auditoire que M. Levitt s'était livré à des "activités intéressantes" sur son yacht. "Je n'irai pas plus loin parce que vous êtes des scouts, donc je ne vais pas vous dire ce qu'il a fait", a déclaré Trump. "Devrais-je vous le dire ? Devrais-je vous le dire ?" Les parents ne seraient pas du tout d'accord, comme l'a rapporté la BBC.
Lorsque le président américain a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel pour la première fois, il a tenté de briser la glace en faisant une blague très indélicate sur le fait qu'ils avaient tous deux été mis sur écoute par le président Obama. La chancelière a eu l'air légèrement déconcertée, comme le montre le Guardian.
L'ennemi juré de Donald Trump, Robert Mueller, a été nommé conseiller spécial du ministère de la Justice. Mais le président américain semble avoir du mal à trouver le bon titre pour Mueller, puisqu'il a orthographié "Conseil spécial" et ce à trois reprises, dans un tweet. Bien entendu, Merriam-Webster n'a pas pardonné l'erreur et a pris soin d'expliquer la différence entre les deux mots à l'ensemble de la sphère Twitter.
L'une des fautes de frappe les plus célèbres de Donald Trump sur Twitter a été commise lorsqu'il a qualifié la saisie d'un drone de la marine américaine par la Chine d'acte "sans président". Il a ensuite corrigé en disant "sans précédent", parce qu'Internet n'allait pas le rater.
En 2017, la Maison Blanche n'a pas célébré le mois sacré de l'islam pour la première fois depuis près de 20 ans. Selon le Guardian, il a été fortement critiqué pour sa décision de rompre la tradition.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-le-comique-de-la-politique/ss-AA1EBR6v?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68ef7e3a4a5742a28088d2ee73b8d949&ei=7#image=1

Écrit par : Allusion | 15/10/2025

Le 16 octobre 2025, à 10h51, Donald Trump lâchait sur Truth Social la menace ultime qui glaçait le Moyen-Orient : « Si le Hamas continue de tuer des gens à Gaza, ce qui ne faisait pas partie de l’accord, nous n’aurons d’autre choix que d’y aller et de les tuer ». Cette déclaration brutale intervenait quatre jours après que le président américain avait publiquement minimisé les exécutions de masse orchestrées par le Hamas — « Ça ne me dérangeait pas beaucoup, pour être honnête » — transformant soudain sa tolérance en ultimatum militaire. Le lundi précédent, huit Palestiniens accusés de collaboration avec Israël avaient été exécutés publiquement en pleine rue de Gaza City, filmés à genoux, les yeux bandés, abattus à bout portant devant une foule de spectateurs. Trump venait de découvrir que son cessez-le-feu historique — négocié triomphalement une semaine plus tôt — se transformait en cauchemar sanglant où le Hamas réaffirmait sa domination par la terreur publique.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-menace-d-exterminer-le-hamas-nous-n-aurons-d-autre-choix-que-d-y-aller-et-de-les-tuer/ar-AA1OCgXx?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f1e22aa8ff44a6b1ceca1cd6d1a59d&ei=13

Écrit par : Allusion | 17/10/2025

La corruption et la trahison sont des thèmes récurrents dans l'histoire de la politique américaine, allant de l'inconduite présidentielle à la corruption au niveau local. Ces scandales montrent comment le pouvoir peut conduire à des comportements contraires à l'éthique, sapant la confiance du public et les institutions démocratiques. Des affaires majeures comme le Watergate et les récentes violations des règles de financement des campagnes électorales mettent en évidence la présence permanente de la corruption, de la fraude et de la tromperie dans la politique.
En septembre 2024, de multiples enquêtes criminelles sur l'administration du maire de New York, Eric Adams, ont été révélées. Le 25 septembre, il a été inculpé de corruption, de fraude et de sollicitation de dons étrangers illégaux dans le cadre d'une enquête fédérale sur la corruption. Eric Adams est devenu le premier maire en exercice de l'histoire de la ville de New York à faire l'objet de poursuites pénales.
En 1978, une opération d'infiltration du FBI connue sous le nom d'Abscam a eu lieu. Des agents du FBI se sont fait passer pour des cheikhs arabes afin d'offrir des pots-de-vin à des fonctionnaires. Plusieurs membres du Congrès ont été surpris en train d'accepter des pots-de-vin. L'opération, qui s'est poursuivie jusqu'en 1980, a abouti à de multiples condamnations et a révélé une corruption généralisée au sein du Congrès.
L'administration du président Richard Nixon a été impliquée dans le scandale du Watergate, qui concernait une effraction au siège du Comité national démocrate en 1972 et la dissimulation qui s'en est suivie. En 1974, face à l'imminence d'une destitution après que des enregistrements ont révélé son implication, Nixon a démissionné.
Entre 1921 et 1931, le secrétaire à l'intérieur Albert Fall (photo) a loué les réserves pétrolières de la marine à des entreprises privées en échange de pots-de-vin. Ce scandale, qui s'est produit sous l'administration du président Warren G. Harding, a mis au jour une corruption de grande ampleur et a conduit à la condamnation et à l'emprisonnement d'Albert Fall. Il est devenu le premier membre du Cabinet à être emprisonné.
Le 9 décembre 2008, le gouverneur de l'Illinois Rod Blagojevich a été arrêté pour avoir tenté de vendre le siège vacant de Barack Obama au Sénat après l'élection de ce dernier. Ses actes de corruption consistaient également à solliciter des pots-de-vin pour des nominations politiques. Il a été destitué en janvier 2009, reconnu coupable en 2011 et condamné à 14 ans de prison fédérale. Il a purgé près de huit ans.
Tammany Hall était une puissante organisation politique de la ville de New York, connue pour sa corruption. Elle était dirigée par William M. Tweed, qui a escroqué des millions de dollars à la ville par le biais de pots-de-vin et de dessous-de-table. Il a finalement été condamné en 1873, mais l'influence de Tammany Hall a persisté jusqu'à ce que des réformes affaiblissent son pouvoir dans les années 1930.
En 1996, l'administration Clinton a été accusée d'avoir accédé de manière inappropriée aux dossiers du FBI concernant des centaines de fonctionnaires républicains, dans le cadre d'un scandale connu sous le nom de "Filegate". Des allégations sont apparues selon lesquelles de hauts responsables de la Maison Blanche, dont la première dame Hillary Clinton, auraient demandé et lu ces dossiers. Bien qu'aucune accusation n'ait été portée, la controverse a renforcé l'attention portée aux Clinton.
Dans les années 1980, l'administration Reagan a été prise en flagrant délit de vente secrète d'armes à l'Iran pour financer les rebelles Contra au Nicaragua, en violation de la législation américaine. Les principaux responsables, dont Oliver North, ont été condamnés en 1989, mais nombre d'entre eux ont été graciés par la suite.
L'élection présidentielle de 2016 a mis en évidence d'importantes violations des règles de financement des campagnes électorales, y compris des préoccupations concernant l'ingérence étrangère et l'influence des comités d'action politique (Super PAC en anglais). Des allégations de coordination illégale ont été formulées lorsque Donald Trump a commencé par autofinancer sa campagne, avant de bénéficier d'un soutien substantiel de la part des Super PAC.
En octobre 2022, l'enregistrement d'une conversation entre des membres du conseil municipal de Los Angeles a révélé l'existence de propos racistes et de manœuvres visant à conserver le pouvoir. Cela a conduit à la démission de plusieurs membres du conseil et a déclenché une enquête sur les pratiques de corruption au sein du gouvernement de la ville.
Ce scandale, qui a fait surface en 2020, concernait des allégations de pots-de-vin et de corruption liés à un projet de loi de sauvetage nucléaire de 1,3 milliard de dollars américains. L'ancien président de la Chambre des représentants de l'Ohio, Larry Householder, a été inculpé de racket après avoir accepté des pots-de-vin de la part d'entreprises de services publics pour faciliter l'adoption de la loi.
En 1989, cinq sénateurs américains, dont John McCain, Alan Cranston, Dennis DeConcini, Donald Riegle et John Glenn (photo), ont été accusés d'être intervenus auprès des autorités fédérales de réglementation en faveur de Charles Keating, un dirigeant d'une société d'épargne et de crédit qui avait contribué à leurs campagnes électorales. La faillite de la banque de Keating a coûté 3,4 milliards de dollars au gouvernement fédéral. Les cinq sénateurs sont arrivés au terme de leur mandat, mais seuls Glenn et McCain ont demandé à être réélus, conservant tous deux leur siège.
En 2013, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a fait l'objet d'allégations liées au "Bridgegate", un scandale impliquant des fermetures de voies sur le pont George Washington pour des raisons politiques. Cet incident a donné lieu à une enquête fédérale et à des condamnations pénales pour plusieurs de ses collaborateurs.
Le 10 octobre 1973, le vice-président Spiro Agnew a démissionné après avoir été accusé d'avoir accepté des pots-de-vin pendant son mandat de gouverneur du Maryland et de vice-président. Il a plaidé non coupable de fraude fiscale et a été condamné à une amende. C'était la première fois qu'un vice-président en exercice faisait l'objet de poursuites pénales.
Après son élection en 2022, le député George Santos a fait l'objet de plusieurs enquêtes pour des infractions présumées au financement de la campagne, notamment pour avoir mal déclaré les activités financières de sa campagne et avoir omis de divulguer des prêts personnels importants.
L'administration du président Grant, qui s'étend de 1869 à 1877, est marquée par de nombreux scandales. Le plus notable est le "Whiskey Ring", dans le cadre duquel des fonctionnaires ont fraudé le gouvernement en lui soutirant des recettes fiscales. Bien que Grant lui-même ne soit pas impliqué, sa tolérance à l'égard de ses collaborateurs corrompus a gravement nui à sa réputation.
Duncan D. Hunter, membre du Congrès de Californie, et sa femme, Margaret, ont été reconnus coupables d'avoir détourné plus de 250 000 dollars de fonds de campagne pour des dépenses personnelles, telles que des vacances, des frais de scolarité et des articles de luxe. Il a plaidé coupable et a démissionné du Congrès en 2020. Bien qu'initialement condamnés à 11 mois de prison, lui et sa femme ont été graciés par le président Donald Trump en décembre 2020.
En 2005, le chef de la majorité parlementaire, Tom DeLay, a été inculpé pour avoir illégalement acheminé des dons d'entreprises vers des candidats aux élections législatives du Texas. Bien que DeLay ait été reconnu coupable de blanchiment d'argent, sa condamnation a été annulée par la suite.
Le député William Jefferson a été retrouvé avec 90 000 dollars en liquide cachés dans son congélateur lors d'une enquête sur des pots-de-vin liés à des transactions commerciales avec l'Afrique. En 2009, il a été reconnu coupable de corruption, de racket et de blanchiment d'argent et a été condamné à une peine de prison de 13 ans, la plus longue jamais infligée à un ancien membre du Congrès.
L'ancien président de la Chambre des représentants, Dennis Hastert, a été condamné pour des délits financiers liés à des paiements occultes destinés à dissimuler des fautes sexuelles commises dans le passé. Sa condamnation en 2016 a révélé des allégations d'abus sexuels remontant à plusieurs décennies, alors qu'il était entraîneur de lutte.
En 2002, Jim Traficant, membre du Congrès de l'Ohio, a été reconnu coupable de dix chefs d'accusation, notamment de corruption, de racket, de fausses déclarations fiscales et d'avoir forcé son personnel à effectuer des tâches personnelles dans sa ferme de l'Ohio et sur sa péniche à Washington, D.C.
Il a été exclu du Congrès et a purgé une peine de sept ans d'emprisonnement. Il est décédé en 2014.
En 2005, Randy "Duke" Cunningham, membre du Congrès, a plaidé coupable d'avoir accepté plus de 2,3 millions de dollars de pots-de-vin de la part d'entreprises de défense en échange de l'attribution de contrats gouvernementaux. Il a été condamné à huit ans de prison et à verser 1,8 million de dollars de dédommagement. Le président Donald Trump lui a accordé une grâce conditionnelle en 2021.
En 2000, le gouverneur de Louisiane Edwin Edwards a été reconnu coupable d'avoir extorqué de l'argent à des demandeurs de licences de casino dans les années 90. Connu pour sa personnalité haute en couleur et sa longue carrière politique, il a purgé une peine de 10 ans de prison.
Tony Rezko, collecteur de fonds politiques, a été reconnu coupable de fraude et de corruption dans le cadre d'un système impliquant des contrats de l'État de l'Illinois et des dons politiques. Ses liens avec le début de la carrière politique de Barack Obama ont soulevé des questions, bien que ce dernier n'ait jamais été impliqué dans le scandale. En 2011, il a été condamné à 10 ans et demi de prison.
Dans les années 1820, le président Andrew Jackson a institutionnalisé le "spoils system", une pratique selon laquelle les partisans politiques étaient récompensés par des postes dans l'administration, souvent sans considération de leur mérite. Ce système a favorisé une corruption généralisée, ce qui a conduit à des réformes à la fin des années 1800 visant à améliorer les normes de la fonction publique.
En 2008, le sénateur de l'Alaska Ted Stevens a été reconnu coupable d'avoir accepté des cadeaux inappropriés de la part de compagnies pétrolières en échange de faveurs politiques. Bien que sa condamnation ait été annulée par la suite en raison d'une mauvaise conduite du procureur, l'affaire a mis fin à sa longue carrière au Sénat, qui a duré de 1968 à 2009.
En 2018, Paul Manafort, l'ancien président de la campagne du président Trump, a été reconnu coupable de crimes financiers, notamment d'évasion fiscale et de fraude bancaire, en raison de son travail de lobbying pour des politiciens pro-russes en Ukraine. Ces condamnations s'inscrivaient dans le cadre de l'enquête plus vaste menée par Mueller sur l'ingérence de la Russie dans l'élection de 2016.
En 2006, le lobbyiste Jack Abramoff a été condamné pour avoir corrompu des législateurs et escroqué des tribus amérindiennes. Son trafic d'influence a contribué à la chute de plusieurs hommes politiques, dont le député Bob Ney. Il a purgé une peine de cinq ans et dix mois de prison.
En 2002, le sénateur du New Jersey Robert Torricelli a renoncé à se faire réélire après avoir fait l'objet d'une enquête pour avoir accepté des cadeaux et des dons illégaux de la part d'un homme d'affaires cherchant à obtenir des faveurs politiques. Bien qu'il ait évité les poursuites pénales, l'incident a mis fin à sa carrière politique.
En 2014, le gouverneur de Virginie Bob McDonnell et son épouse Maureen ont été reconnus coupables d'avoir accepté plus de 175 000 dollars américains de cadeaux et de prêts de la part d'un homme d'affaires en quête de faveurs politiques. Bien que les condamnations aient été annulées par la Cour suprême en 2016, le scandale a mis en lumière les zones d'ombre juridiques entourant les cadeaux politiques.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-scandales-de-corruption-qui-secouent-les-%C3%A9tats-unis/ss-AA1Ci2mn?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f242facbb84624b2e4308f55f597a4&ei=8#image=1

Écrit par : Allusion | 17/10/2025

Malgré les déclarations répétées du président américain Donald Trump, qui a menacé de déplacer des matchs du Mondial hors des villes gouvernées par les Démocrates, le calendrier de la Coupe du monde 2026 devrait rester inchangé.

Des sources proches de l’organisation insistent : aucune révision n’est envisagée pour des villes comme San Francisco, Seattle ou Boston. Selon John Kristick, l’un des architectes de la candidature commune du Canada, du Mexique et des États-Unis pour la Coupe du monde, l’organisation se prépare activement depuis près de dix ans.
"Les billets sont déjà en train d'être vendus. Les packages d'hospitalité sont vendus depuis près d'un an", a-t-il déclaré à l'agence de presse internationale Reuters. La FIFA a annoncé jeudi que plus d’un million de billets avaient déjà trouvé preneur auprès de fans issus de pas moins de 212 pays et régions.
Les États-Unis accueilleront la majeure partie du tournoi, avec 11 des 16 villes hôtes. Il s’agira de la plus grande Coupe du monde de l’histoire, réunissant 48 équipes et 104 matchs. Pour la première fois depuis 1994, la grande fête du football revient sur le sol américain, où elle avait à l’époque immensément contribué à la popularité du sport.

Le scénario d’un changement de ville hôte semble écarté
Ces derniers mois, Donald Trump avait à plusieurs reprises menacé de supprimer des rencontres dans les villes qu’il jugeait insuffisamment coopératives avec sa politique en matière d’immigration et de criminalité (lisez : dans les villes démocrates). Il aurait même pris contact avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, pour faire pression.
La fédération internationale de football reste toutefois ferme : la sécurité relève de la compétence des autorités nationales, et les 16 villes hôtes doivent continuer à satisfaire aux exigences de la FIFA.
Selon Ricardo Trade, ancien directeur général de la Coupe du monde 2014 au Brésil, il serait techniquement possible de déplacer des matchs tant que cela intervient avant le tirage au sort du 5 décembre. Mais ce scénario paraît hautement improbable : les organisateurs locaux s’en tiennent à leurs plans et consacrent toute leur énergie à offrir la meilleure expérience possible aux supporters et aux équipes.
Dans le New Jersey, on regarde déjà vers le point d’orgue du tournoi : le MetLife Stadium, qui avait accueilli plus tôt cette année la finale de la Coupe du monde des clubs, sera le théâtre de la finale en juillet 2026. Le message des organisateurs est limpide : la Coupe du monde se jouera comme prévu, sans changement d’hôte.

https://www.msn.com/fr-be/sport/football/des-matchs-de-la-coupe-du-monde-d%C3%A9localis%C3%A9s-la-fifa-r%C3%A9pond-fermement-%C3%A0-donald-trump/ar-AA1OFbBp?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f24e8f9c284dca807cdda1d205ee12&ei=11

Écrit par : Allusion | 17/10/2025

Après que des millions d’Américains soient descendus dans la rue ce samedi afin de protester contre la politique « autoritaire » du président Trump, le président américain a réagi à sa manière : en publiant sur son réseau social, Truth Social, plusieurs vidéos dédaigneuses réalisées à l’aide de l’intelligence artificielle.

Dans l’une des vidéos, Trump apparaît en roi, couronné et armé d’une épée, tandis que la politicienne démocrate Nancy Pelosi, entre autres, s’incline devant lui. Une autre vidéo est sans équivoque : elle met en scène le président, couronné encore une fois, dans un avion de chasse baptisé « King Trump ». On y voit cet avion en train de déverser une substance brune ressemblant à s’y méprendre à des excréments, directement sur les manifestants.
De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des États-Unis, environ 7 millions de personnes ont participé à plus de 2.700 rassemblements ce week-end, selon les organisateurs des manifestations « No Kings » (« Pas de rois »).
Dans d’importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes, les manifestants se sont mobilisés dans une atmosphère joviale pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « prise du pouvoir autoritaire » de Donald Trump et de ses proches.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/no-kings-sept-millions-d-am%C3%A9ricains-dans-les-rues-pour-protester-contre-trump-voici-la-r%C3%A9action-subtile-du-pr%C3%A9sident/ar-AA1ONhyZ?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f615d5a7e34c9f85c9ce43bd1ec7c2&ei=9

Écrit par : Allusion | 20/10/2025

Le Parti républicain se retrouve aujourd’hui dans une position délicate, coincé entre ses promesses électorales et la réalité du terrain politique américain. Alors que le gouvernement fédéral traverse une fermeture prolongée depuis maintenant vingt jours, une bataille acharnée fait rage au Congrès concernant l’extension des subventions de l’Obamacare. Au cœur de cette tempête politique — une question qui divise profondément l’Amérique : l’avortement. Les groupes anti-avortement exercent une pression considérable sur les républicains pour qu’ils empêchent tout financement fédéral indirect de l’interruption volontaire de grossesse via les plans d’assurance de l’ACA. Cette confrontation ne concerne pas seulement des principes idéologiques abstraits; elle menace directement l’accès aux soins de santé de plus de 20 millions d’Américains dont les primes pourraient exploser de plus de 114% en moyenne si le Congrès n’agit pas avant la fin de l’année. Entre dogmatisme politique et pragmatisme économique, les républicains doivent choisir leur camp — et vite.

La pression monte sur le GOP
Des groupes anti-avortement mobilisés
Quatre-vingt-huit organisations pro-vie menées par Susan B. Anthony Pro-Life America ont adressé une lettre au Congrès en septembre 2025, exigeant que toute extension des subventions de l’Obamacare soit soumise aux restrictions de l’amendement Hyde. Cet amendement, en vigueur depuis plus de quarante ans, interdit l’utilisation de fonds fédéraux pour financer des avortements, sauf dans des cas exceptionnels comme le viol, l’inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger. Pour ces groupes conservateurs, l’ACA représente la plus grande dérogation jamais créée à cette politique, en subventionnant des plans d’assurance qui couvrent l’avortement électif dans plusieurs États. Marjorie Dannenfelser, présidente de Susan B. Anthony Pro-Life America, affirme que « l’Obamacare était la plus grande expansion du financement par les contribuables de l’avortement depuis Roe v. Wade » et que les Américains ne devraient pas être forcés de subventionner ce qu’elle appelle « la violence de l’avortement ».

Le projet de loi Hawley
Le sénateur Josh Hawley du Missouri a introduit le 15 octobre 2025 une législation radicale intitulée Prohibiting Abortion & Transgender Procedures on the Exchanges Act. Ce projet de loi vise à intégrer directement le langage de l’amendement Hyde dans les termes fédéraux de couverture des plans de santé, interdisant ainsi aux échanges d’assurance d’offrir des plans couvrant l’avortement, sauf dans les cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie maternelle. La législation va encore plus loin en prohibant également la couverture des procédures de transition de genre pour les mineurs. « Il est temps d’interdire l’avortement et les procédures de transition de genre pour les mineurs sur les échanges de soins de santé. Plus d’échappatoires », a déclaré Hawley dans un communiqué. Cette initiative législative intervient alors que le Sénat se concentre déjà sur l’ACA avec une date limite approchant pour l’extension des subventions et l’ouverture des inscriptions le 1er novembre.

Un financement indirect contesté
Le débat se cristallise autour d’une question technique mais fondamentale : les subventions fédérales financent-elles indirectement l’avortement? Selon la loi actuelle, l’ACA exige que les assureurs séparent les primes d’inscription des fonds fédéraux, de sorte que l’argent destiné à l’avortement soit isolé des subsides gouvernementaux. Alina Salganicoff, directrice du Programme de politique de santé des femmes chez KFF, explique que « l’ACA est très claire dans le statut et il n’y a rien dedans qui fournisse des avortements ‘gratuits’ en utilisant des dollars fédéraux ». Cependant, les groupes anti-avortement rejettent ce mécanisme comme une simple « astuce comptable » qui ne change rien au fait que les contribuables américains subventionnent des plans offrant des services d’avortement. Cette position trouve un écho favorable chez de nombreux républicains du Congrès qui considèrent que tant que des fonds fédéraux circulent vers des assureurs proposant la couverture de l’avortement, il y a violation de l’esprit de l’amendement Hyde.

Une impasse politique aux conséquences désastreuses
Le gouvernement paralysé depuis vingt jours
La fermeture du gouvernement fédéral, qui dure maintenant depuis le 1er octobre 2025, a pour épicentre le désaccord sur l’extension des subventions de l’ACA. Les démocrates, menés par le leader minoritaire du Sénat Chuck Schumer, refusent d’approuver tout projet de loi de financement qui n’inclurait pas l’extension de ces crédits d’impôt améliorés. Ils ont bloqué à huit reprises les tentatives républicaines de rouvrir le gouvernement sans aborder cette question. De leur côté, les républicains, sous la direction du leader majoritaire John Thune, insistent pour que toute négociation sur les subventions n’ait lieu qu’après la réouverture du gouvernement. Cette stratégie du tout ou rien crée une paralysie totale qui affecte non seulement les services fédéraux, mais aussi la planification des États pour la période d’inscription ouverte aux plans d’assurance santé qui démarre le 1er novembre.

Les États sonnent l’alarme
Les directeurs des échanges d’assurance santé étatiques tirent la sonnette d’alarme avec une urgence croissante. Ingrid Ulrey, directrice générale du Washington State Health Benefit Exchange, déclare sans ambages que « le navire a levé l’ancre » et que « le Congrès a raté l’opportunité de prendre cette décision assez tôt pour que nous puissions réinitialiser nos marchés avant l’inscription ouverte ». Même si un accord est trouvé en novembre ou décembre, il pourrait être trop tard pour que les États mettent à jour leurs systèmes informatiques et communiquent les nouveaux tarifs aux assurés. Plusieurs États envisagent de ne pas modifier les taux déjà annoncés pour éviter la confusion administrative massive que cela créerait. Cette situation place les consommateurs dans une incertitude totale alors qu’ils doivent prendre des décisions cruciales concernant leur couverture santé pour 2026.

Une explosion des primes prévue
Sans extension des crédits d’impôt améliorés qui expirent le 31 décembre 2025, les experts prévoient un tsunami financier pour les assurés de l’ACA. Selon l’analyse de KFF, les primes augmenteraient en moyenne de plus de 75% pour les personnes bénéficiant actuellement de subventions, et certains verraient leurs coûts plus que doubler avec une hausse de 114%. Le Congressional Budget Office estime qu’environ 3,8 millions de personnes perdraient leur assurance santé au cours des dix prochaines années si ces subventions ne sont pas prolongées. Les personnes âgées qui n’ont pas encore droit à Medicare seraient particulièrement touchées, car elles font face aux primes les plus élevées sur le marché individuel. Des familles comme celle de Celia et Jorge Monreal, qui dépendent entièrement des subventions pour leur couverture actuelle, se retrouveraient soudainement face à des choix impossibles entre payer leur assurance santé ou acheter de la nourriture.

Les stratégies républicaines divergentes
Les conservateurs intransigeants
Une faction importante de républicains refuse catégoriquement tout compromis sur la question de l’avortement dans les plans ACA. Le représentant Chip Roy affirme qu’il est « raisonnable » pour le Congrès de se préoccuper de la façon dont les dollars fédéraux circulent vers les juridictions et de leur utilisation. Le représentant Chris Smith, co-président du House Pro-Life Caucus, va encore plus loin en rejetant l’idée que la politique sur l’avortement devrait être laissée entièrement aux États. Il déclare avoir lu attentivement la décision Dobbs de la Cour suprême et conclut que « nous et les États — nous étant le fédéral — sommes également habilités à protéger la vie ». Cette position idéologique dure trouve un soutien financier puissant auprès de groupes comme ceux financés par Charles Koch, qui poussent les républicains à exiger des concessions importantes des démocrates avant d’accepter toute extension des subventions.

Les pragmatiques inquiets
D’autres républicains, plus pragmatiques, reconnaissent en privé que cette bataille pourrait se retourner contre leur parti. Un conseiller du leadership républicain a déclaré anonymement que faire un accord avec les démocrates sur l’extension de l’ACA avant la fin de la fermeture gouvernementale « serait un suicide » politique pour Trump et les républicains. Le parti est déchiré par un combat interne majeur sur la façon de gérer le coût et la couverture de l’avortement dans les plans d’assurance. Certains sénateurs républicains, comme Bill Cassidy de Louisiane et Lindsey Graham de Caroline du Sud, ont déjà tenté par le passé d’incorporer des restrictions sur l’avortement dans les réformes de l’ACA, mais sans succès. En 2017, leur amendement visant à « abroger et remplacer » l’Obamacare a échoué suite au vote du défunt sénateur John McCain contre la mesure.

Les propositions de compromis
Malgré les divisions, des républicains au Capitole et à la Maison Blanche explorent discrètement des propositions qui pourraient unifier les membres du parti sur les subventions de l’Obamacare. Parmi les idées discutées figurent des restrictions plus strictes sur l’utilisation des crédits d’impôt pour payer des plans couvrant l’avortement, sans aller jusqu’à l’interdiction totale proposée par Hawley. Le sénateur John Boozman d’Arkansas et Roger Wicker du Mississippi ont réintroduit en janvier 2025 le No Taxpayer Funding for Abortion and Abortion Full Disclosure Act, co-parrainé par 45 autres sénateurs républicains. Ce projet de loi interdirait aux compagnies d’assurance d’utiliser les subventions pour couvrir les services d’avortement et exigerait que les plans facturent une « surtaxe d’avortement » s’ils choisissaient de fournir ces services. Cette approche représente un terrain d’entente potentiel entre les différentes factions républicaines.

La position démocrate inébranlable
Le rejet des restrictions supplémentaires
Les démocrates maintiennent une ligne de défense ferme contre toute nouvelle restriction sur l’avortement dans le cadre de l’extension des subventions ACA. La sénatrice Jeanne Shaheen du New Hampshire a catégoriquement exclu des restrictions plus strictes sur l’avortement, affirmant que la législation existante bloque déjà le financement de l’Obamacare pour l’avortement, malgré les contestations de certains groupes conservateurs. Les démocrates soutiennent que l’ACA dispose déjà d’un mécanisme robuste pour séparer les fonds des contribuables de manière à ce qu’ils ne soient pas utilisés pour payer la procédure d’avortement. Ils accusent les républicains d’utiliser ce débat comme une porte dérobée pour étendre les restrictions sur l’avortement au-delà de ce qui existe actuellement dans la loi fédérale.

L’urgence sanitaire avant tout
Pour les démocrates, l’extension des subventions ACA représente une urgence de santé publique qui ne devrait pas être compromise par des débats idéologiques sur l’avortement. Ils soulignent que ces crédits d’impôt améliorés ont été mis en place pendant la pandémie de COVID-19 comme mesure de secours et ont permis à des millions de personnes d’accéder à une assurance santé abordable. Le leader Schumer insiste sur le fait que les républicains doivent venir à la table des négociations avec des concessions, et non avec de nouvelles exigences qui rendraient l’accès à l’avortement encore plus difficile. Les démocrates refusent également de restaurer environ 1 billion de dollars de coupes dans Medicaid incluses dans le projet de loi fiscal et budgétaire que le président Trump a signé en juillet 2025, ainsi que de rétablir l’accès à certains programmes de soins de santé pour les immigrants légaux qui perdront leur accès sous la nouvelle loi républicaine.

Une stratégie de résistance calculée
En bloquant huit fois les tentatives républicaines de rouvrir le gouvernement sans accord sur les subventions, les démocrates misent sur une stratégie de résistance prolongée. Ils parient que l’opinion publique finira par se retourner contre les républicains à mesure que la fermeture gouvernementale s’étire et que les conséquences concrètes se font sentir pour les citoyens ordinaires. Cette tactique comporte cependant des risques, car les démocrates pourraient être perçus comme obstinés s’ils refusent tout compromis raisonnable. Certains analystes suggèrent également que les démocrates s’inquiètent qu’un accord sur l’extension des subventions de l’Obamacare neutralise ce sujet comme enjeu de campagne pour les élections de mi-mandat, les privant d’un argument électoral puissant contre les républicains.

Les treize États dans le viseur républicain
Des lois étatiques protégeant l’avortement
Treize États — Californie, Colorado, Delaware, Illinois, Maine, Maryland, Massachusetts, Minnesota, New Jersey, New York, Oregon, Vermont et Washington — ont actuellement des lois qui exigent des assureurs qu’ils couvrent les services d’avortement dans leurs plans. Ces États à majorité démocrate ont adopté ces législations pour protéger l’accès à l’avortement après la décision Dobbs de la Cour suprême qui a renversé Roe v. Wade. Le projet de loi de réconciliation budgétaire des républicains comprend une disposition ajoutée au dernier moment via un amendement du gestionnaire qui bloquerait certains fonds de l’ACA destinés aux plans de santé étatiques couvrant les services d’avortement. Cette mesure vise directement ces treize États et pourrait les forcer à choisir entre maintenir l’accessibilité de l’avortement et garantir que leurs résidents conservent leur couverture santé.

Un dilemme impossible pour les États bleus
Les gouverneurs et législateurs de ces États se trouvent face à un choix déchirant. S’ils maintiennent leurs lois exigeant la couverture de l’avortement, ils risquent de perdre des centaines de millions de dollars en financement fédéral pour l’ACA, ce qui rendrait l’assurance santé inabordable pour des millions de leurs résidents. S’ils abrogent ou suspendent ces lois pour préserver le financement fédéral, ils trahissent un engagement fondamental envers l’accès à l’avortement qui constitue souvent une priorité majeure de leur base électorale. Cette stratégie républicaine représente une tentative sophistiquée d’utiliser le pouvoir financier fédéral comme levier pour influencer les politiques sur l’avortement dans les États qui protègent légalement cette procédure, malgré les arguments républicains précédents selon lesquels la politique sur l’avortement devrait être laissée aux États.

Une bataille de souveraineté étatique
Cette confrontation soulève des questions constitutionnelles profondes sur la relation entre le gouvernement fédéral et les États. Pendant des années, les républicains ont affirmé que la question de l’avortement devait être résolue au niveau des États, pas au niveau fédéral — c’était d’ailleurs l’argument central pour renverser Roe v. Wade. Maintenant, certains membres du GOP reconnaissent ouvertement qu’ils veulent avoir leur mot à dire sur ce que font les États, du moins en ce qui concerne le financement. Le représentant Chip Roy admet que malgré le discours sur les droits des États, il est « raisonnable » pour le Congrès de se préoccuper de l’utilisation des dollars fédéraux. Cette position apparemment contradictoire expose les tensions inhérentes au fédéralisme américain et pourrait déclencher de longues batailles juridiques sur les limites du pouvoir fédéral d’imposer des conditions aux États pour recevoir des fonds.

Les répercussions concrètes sur les Américains
Les familles à revenus modestes en première ligne
Les personnes et familles à revenus modestes qui dépendent des crédits d’impôt améliorés pour rendre leur assurance santé abordable seront les premières victimes de cette impasse politique. Celia Monreal, 47 ans, et son mari Jorge, 57 ans, illustrent parfaitement cette réalité. Leur plan actuel est entièrement subventionné, mais si le Congrès ne prolonge pas les crédits d’impôt qui expirent fin 2025, ils ne pourront plus se permettre une assurance. Celia explique son dilemme : « Ça me stresse parfois parce que si vous n’êtes pas en santé, alors vous n’êtes pas là pour vos enfants. C’est difficile, parce que OK, est-ce que je dépense 150 dollars pour une visite chez le médecin ou est-ce que j’achète de l’épicerie? » Jorge a besoin de chirurgies du genou, et Celia doit gérer son hypertension chronique et le cholestérol élevé de son mari. Sans assurance, ces conditions médicales pourraient se dégrader rapidement, entraînant des complications beaucoup plus coûteuses à long terme.

Les seniors avant Medicare particulièrement vulnérables
Les adultes plus âgés qui n’ont pas encore droit à Medicare — généralement ceux âgés de 50 à 64 ans — font face aux augmentations de primes les plus importantes sur le marché individuel de l’assurance santé. En raison de leur âge et de leurs conditions de santé plus fréquentes, les assureurs peuvent leur facturer des primes beaucoup plus élevées que pour les jeunes adultes. Les crédits d’impôt améliorés ont été particulièrement cruciaux pour rendre l’assurance accessible à cette tranche d’âge. Sans ces subventions, de nombreux pré-retraités pourraient se retrouver dans une situation impossible : trop jeunes pour Medicare, trop vieux pour trouver une assurance abordable sur le marché privé, et souvent avec des économies insuffisantes pour payer des primes astronomiques pendant plusieurs années avant d’atteindre l’éligibilité à Medicare à 65 ans. Cette démographie représente également un groupe électoral important qui pourrait influencer les élections de mi-mandat.

Un effet domino sur le système de santé
Au-delà de l’impact immédiat sur les assurés individuels, l’expiration des subventions pourrait déclencher un effet domino à travers tout le système de santé américain. Si 3,8 millions de personnes perdent leur assurance comme le prédit le Congressional Budget Office, beaucoup se tourneront vers les urgences hospitalières pour leurs soins médicaux — une option coûteuse et inefficace qui finit par être payée par les contribuables d’une manière ou d’une autre. Les hôpitaux verront augmenter leurs soins non compensés, ce qui pourrait menacer la viabilité financière de certains établissements, particulièrement dans les zones rurales déjà fragiles. Les assureurs pourraient également décider de se retirer complètement de certains marchés d’échanges s’ils anticipent une « spirale de la mort » où seules les personnes les plus malades conservent leur assurance, rendant les pools de risques non viables. Cette cascade de conséquences transformerait une bataille idéologique au Congrès en une crise de santé publique tangible.

Le précédent historique de 2017
L’échec du repeal and replace
L’histoire récente offre des leçons cruciales que les républicains feraient bien de ne pas ignorer. En 2017, lorsque le parti contrôlait la Maison Blanche et les deux chambres du Congrès, ils ont tenté d’abroger et de remplacer l’Obamacare — une promesse centrale de campagne. L’amendement Graham-Cassidy, proposé par les sénateurs Bill Cassidy de Louisiane et Lindsey Graham de Caroline du Sud, aurait progressivement éliminé les subventions originales et, pendant la brève fenêtre de deux ans où elles auraient existé, aurait interdit aux plans sur les échanges d’Obamacare de couvrir les avortements. Cette tentative législative s’est spectaculairement effondrée suite au vote dramatique du défunt sénateur John McCain contre la mesure au dernier moment, un geste qui a choqué ses collègues républicains et sauvé l’ACA de l’abrogation.

Les tentatives législatives répétées
Depuis cet échec cuisant, les républicains n’ont pas abandonné leurs efforts pour appliquer les restrictions de l’amendement Hyde aux plans d’assurance de l’Obamacare. En 2019, le sénateur Cassidy et 32 autres sénateurs républicains ont introduit le No Taxpayer Funding for Abortion and Abortion Full Disclosure Act, qui interdirait aux compagnies d’assurance d’utiliser les subventions pour couvrir les services d’avortement et exigerait que les plans facturent une « surtaxe d’avortement » s’ils choisissaient de fournir ces services. En janvier 2025, les sénateurs John Boozman d’Arkansas et Roger Wicker du Mississippi ont réintroduit le même projet de loi, cette fois co-parrainé par 45 autres sénateurs républicains du GOP. Ces tentatives répétées démontrent que l’interdiction du financement fédéral de l’avortement via l’ACA reste un objectif de longue date du Parti républicain, mais aussi qu’il s’agit d’un objectif extrêmement difficile à atteindre politiquement.

Les leçons non apprises
Malgré l’échec de 2017 et la réaction négative du public qui en a résulté, certains dirigeants républicains semblent déterminés à revisiter une abrogation ou une refonte majeure de l’Affordable Care Act. Cependant, d’autres leaders du parti avertissent qu’il ne faut pas revivre ce cauchemar politique. Une responsable du leadership républicain cité dans les rapports actuels affirme que les « racines sont si profondes » en référence à l’obsession du GOP de démanteler l’Obamacare, suggérant que le parti peine à dépasser cette fixation même lorsqu’elle est électoralement contre-productive. L’histoire de 2017 démontre que même avec le contrôle total du gouvernement, imposer des restrictions supplémentaires sur l’avortement via la réforme de l’ACA reste un défi politique formidable qui peut facilement se retourner contre le parti au pouvoir.

Les groupes d'influence et leurs tactiques
Le rôle de Susan B. Anthony Pro-Life America
Susan B. Anthony Pro-Life America s’est positionnée comme l’organisation centrale coordonnant la pression anti-avortement sur les républicains du Congrès. Avec un réseau de plus d’un million de membres pro-vie à travers le pays, l’organisation possède une influence considérable sur la base électorale républicaine. Sa présidente, Marjorie Dannenfelser, a publiquement déclaré que « ce Congrès pro-vie ne doit pas étendre davantage l’héritage d’Obama et Biden de subventions financées par les contribuables qui mettent fin à la vie d’innombrables enfants à naître ». L’organisation cite des sondages indiquant que 60% des électeurs, y compris des démocrates, des électeurs pro-choix et la majorité des indépendants, s’opposent au financement par les contribuables de l’avortement. Cette stratégie rhétorique vise à présenter la restriction du financement de l’avortement non pas comme une position partisane extrême, mais comme reflétant la volonté de la majorité des Américains.

Les groupes financés par Koch et leur stratégie
Des groupes conservateurs influents disposant de poches profondes, dont certains financés par Charles Koch, poussent les républicains à exiger des concessions importantes des démocrates en échange de l’extension des subventions de soins de santé. Selon un rapport de Bloomberg du 20 octobre 2025, l’une des demandes clés sera des restrictions plus strictes sur l’utilisation des crédits d’impôt pour payer des plans Obamacare couvrant l’avortement. Ces organisations anti-fiscalité et conservatrices utilisent leur pouvoir financier pour durcir la position de négociation républicaine, même si cela risque de prolonger la fermeture gouvernementale maintenant dans sa vingtième journée. Leur influence témoigne de la puissance continue des réseaux de donateurs conservateurs pour façonner la politique républicaine, particulièrement sur des questions liées aux valeurs sociales et à la taille du gouvernement.

La pression des évêques catholiques
Les évêques catholiques américains ont également rejoint le chœur des voix demandant des restrictions sur le financement de l’avortement via l’Obamacare. Le 16 octobre 2025, les évêques ont publiquement exhorté à mettre fin à la fermeture gouvernementale tout en appelant à des limites sur l’avortement dans l’Obamacare. Cette position reflète la doctrine catholique sur la sainteté de la vie depuis la conception, mais crée également un dilemme moral pour l’Église : doit-elle privilégier l’accès aux soins de santé pour des millions de personnes ou maintenir une position ferme contre tout financement indirect de l’avortement? Le poids moral et politique de l’Église catholique, particulièrement parmi certains segments de l’électorat républicain et des démocrates catholiques conservateurs, ajoute une dimension supplémentaire à cette bataille déjà complexe. Les évêques marchent sur une corde raide, essayant de défendre simultanément l’accès aux soins et leurs principes anti-avortement.

L'échéance du 1er novembre et ses conséquences
La date butoir de l’inscription ouverte
Le 1er novembre 2025 marque le début de la période d’inscription ouverte pour les plans d’assurance santé de l’ACA pour l’année 2026. Cette date représente un point de non-retour critique dans la bataille actuelle au Congrès. Les États doivent avoir leurs systèmes informatiques configurés avec les tarifs et crédits d’impôt corrects avant cette date pour que les consommateurs puissent comparer et sélectionner leurs plans. Si le Congrès ne parvient pas à un accord sur l’extension des subventions avant le 1er novembre, les consommateurs verront des primes calculées sans les crédits d’impôt améliorés — ce qui signifie des augmentations moyennes de plus de 75% pour ceux qui bénéficient actuellement de subventions. Même si un accord est conclu après cette date, il sera difficile, voire impossible, pour certains États de mettre à jour rétroactivement leurs systèmes, créant une confusion massive pour les assurés.

Les avertissements des administrateurs de marchés
Les directeurs des échanges d’assurance santé étatiques sonnent l’alarme avec une urgence croissante alors que la date approche. Comme l’explique Ingrid Ulrey du Washington State Health Benefit Exchange, « le navire a déjà levé l’ancre » — une métaphore puissante suggérant que le moment d’agir est déjà passé. Même avec un accord immédiat, plusieurs États envisagent sérieusement de ne pas mettre à jour leurs tarifs en cours de période d’inscription pour éviter le chaos administratif que cela créerait. Imaginez la confusion pour un consommateur qui voit un tarif en novembre, commence à s’inscrire, puis découvre soudainement que le prix a changé parce que le Congrès a finalement agi en décembre. Cette incertitude pourrait pousser certaines personnes à simplement abandonner et renoncer à l’assurance santé entièrement, aggravant le problème des non-assurés en Amérique.

L’impact sur la planification familiale
Pour des millions de familles américaines, novembre et décembre sont traditionnellement le moment de prendre des décisions cruciales sur leur couverture santé pour l’année suivante. Cette planification est essentielle pour budgétiser les dépenses de santé, particulièrement pour les familles avec des conditions médicales chroniques ou des procédures planifiées. L’incertitude actuelle rend cette planification presque impossible. Les familles ne savent pas combien elles devront payer pour leur assurance en 2026, ce qui affecte leurs décisions sur tout, des économies aux dépenses de vacances en passant par les achats importants. Cette anxiété économique se propage au-delà du secteur de la santé, affectant potentiellement la confiance des consommateurs et les dépenses pendant la période critique des fêtes de fin d’année. Le coût humain et économique de cette impasse politique dépasse largement les murs du Capitole.

Conclusion
La bataille qui fait rage actuellement à Washington sur les subventions de l’Obamacare et le financement de l’avortement représente bien plus qu’un simple désaccord politique — c’est un moment décisif qui révèle les failles profondes du système politique américain. D’un côté, des groupes anti-avortement et des républicains conservateurs défendent ce qu’ils considèrent comme un principe moral fondamental : les contribuables américains ne devraient pas être forcés de financer, même indirectement, des procédures d’avortement qu’ils trouvent moralement répréhensibles. De l’autre, des démocrates et des défenseurs de l’accès aux soins insistent sur le fait que des mécanismes de séparation existent déjà et que cette bataille est simplement une tentative déguisée de restreindre davantage l’accès à l’avortement tout en mettant en danger la couverture santé de millions de personnes. Entre ces deux positions apparemment irréconciliables, vingt millions d’Américains attendent anxieusement de savoir s’ils pourront se permettre une assurance santé en 2026.
Le sénateur Josh Hawley et les 88 organisations pro-vie menées par Susan B. Anthony Pro-Life America ont clairement tracé une ligne dans le sable : aucune extension des subventions sans application complète de l’amendement Hyde aux plans d’échange. Les démocrates, tout aussi déterminés, refusent d’accepter de nouvelles restrictions qu’ils perçoivent comme des attaques contre les droits reproductifs des femmes. Cette impasse a déjà provoqué une fermeture gouvernementale de vingt jours et menace de faire dérailler complètement la période d’inscription ouverte qui commence le 1er novembre. Les directeurs des échanges d’assurance étatiques affirment qu’il est peut-être déjà trop tard pour éviter le chaos, même si un accord est conclu immédiatement. Les familles comme celle de Celia et Jorge Monreal se retrouvent prises en otage dans une guerre idéologique qui pourrait leur coûter leur accès aux soins de santé.
L’histoire nous enseigne que les tentatives républicaines passées pour restreindre le financement de l’avortement via la réforme de l’ACA se sont soldées par des échecs spectaculaires — le vote décisif de John McCain en 2017 reste gravé dans les mémoires. Pourtant, le parti semble déterminé à revivre cette bataille, encouragé par des groupes d’influence puissants financés par des figures comme Charles Koch et soutenus par l’autorité morale des évêques catholiques. Les treize États qui exigent actuellement la couverture de l’avortement dans leurs plans d’assurance se trouvent face à un dilemme impossible : sacrifier l’accès à l’avortement pour préserver le financement fédéral, ou maintenir leurs lois protectrices au risque de voir des millions de leurs résidents perdre l’accès à une assurance abordable. C’est du fédéralisme armé — utiliser le pouvoir financier fédéral pour contraindre les États à se conformer à une vision morale particulière.
Au-delà des arguments juridiques sur la ségrégation comptable et des débats philosophiques sur le début de la vie, il y a une réalité humaine brutale que les politiciens ne peuvent pas ignorer indéfiniment. Si ces subventions expirent comme prévu le 31 décembre 2025, environ 3,8 millions de personnes perdront leur assurance santé au cours de la décennie suivante. Les primes augmenteront de 75% à plus de 114% pour ceux qui dépendent des crédits d’impôt. Les personnes âgées approchant de Medicare mais pas encore éligibles seront particulièrement dévastées. Les hôpitaux verront exploser leurs soins non compensés. Le système de santé pourrait entrer dans une spirale descendante dont il sera difficile de se remettre. Tout cela parce que des élus n’arrivent pas à trouver un compromis acceptable sur une question qui divise profondément l’Amérique depuis des décennies.
Le Parti républicain se trouve maintenant à un carrefour. Il peut continuer à insister sur une application stricte de l’amendement Hyde aux plans d’échange, risquant ainsi d’être blâmé pour la perte de couverture santé de millions d’Américains et pour les conséquences politiques qui en découleraient lors des élections de mi-mandat. Ou il peut accepter un compromis qui préserve certaines restrictions sur le financement de l’avortement tout en permettant l’extension des subventions vitales. Les démocrates, de leur côté, doivent décider si leur refus catégorique de toute nouvelle restriction vaut la peine de voir des millions de leurs électeurs perdre leur assurance. La politique de la confrontation totale produit rarement des gagnants — seulement des victimes collatérales. Dans ce cas, ces victimes sont les familles ordinaires qui ont simplement besoin d’un accès abordable aux soins de santé. L’horloge tourne, le 1er novembre approche inexorablement, et chaque jour d’inaction rapproche l’Amérique d’une crise de santé publique évitable. Il est temps pour les leaders des deux partis de se rappeler que gouverner exige parfois de transiger sur ses principes pour servir le bien commun. Sinon, l’histoire jugera sévèrement cette génération de politiciens qui ont choisi l’idéologie pure au détriment des besoins concrets de leurs concitoyens.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/usa-quand-l-avortement-devient-une-arme-politique-dans-la-bataille-des-subventions/ar-AA1OPUrB?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f77cd4cccf4917a63988bcb94a7756&ei=14

Écrit par : Allusion | 21/10/2025

C’est un constat brutal, dévastateur, que plus personne ne peut ignorer. La Cour suprême des États-Unis — cette institution censée incarner l’indépendance judiciaire, la séparation des pouvoirs, le rempart ultime contre la tyrannie — s’est transformée en un instrument docile au service de Donald Trump. Entièrement MAGA maintenant, affirment des experts juridiques qui ont longtemps hésité avant de prononcer ces mots terrifiants. Le vingt-et-un octobre deux-mille-vingt-cinq, Raw Story publie une enquête dévastatrice révélant comment les observateurs les plus respectés du système judiciaire américain abandonnent finalement tout espoir que la Cour de John Roberts puisse encore prétendre à la légitimité. L’affaire Louisiana contre Callais — un dossier sur le droit de vote qui pourrait détruire la dernière protection significative de la loi sur les droits civiques de mille-neuf-cent-soixante-cinq — expose l’arrogance institutionnelle d’une cour qui ne se cache même plus. Les juges conservateurs semblent prêts à limiter la capacité de la Section Deux du Voting Rights Act à atténuer les impacts raciaux discriminatoires. Mais ce n’est qu’un symptôme d’une maladie beaucoup plus profonde.
Soixante-cinq juges fédéraux ont répondu à un questionnaire du New York Times envoyé à des centaines de magistrats à travers le pays. Quarante-sept d’entre eux — nommés par des présidents démocrates et républicains — ont déclaré que la Cour suprême gère mal son shadow docket, cette procédure d’urgence opaque qui permet à la Cour de prendre des décisions massives sans explications, sans audience, sans transparence. Les juges de première instance utilisent des termes incroyables pour décrire leur relation avec la plus haute juridiction : mystique, incroyablement démoralisante et troublante, une gifle au visage des tribunaux de district. Un juge compare la situation actuelle à une zone de guerre. Un autre parle d’une crise judiciaire. Ce ne sont pas des commentateurs politiques partisans. Ce sont des juges fédéraux avec des mandats à vie qui sonnent l’alarme. Le professeur de droit Seth Chandler a même demandé à une intelligence artificielle de prédire comment la Cour suprême statuerait dans l’affaire Trump contre CASA cet été — et l’IA a correctement prévu le résultat, lui faisant gagner un pari d’un dollar. Quand une machine peut prédire avec précision les décisions d’une cour censée délibérer impartialement, c’est que cette cour est devenue prévisiblement partisane. L’arrogance de Roberts et ses collègues conservateurs — leur conviction qu’ils savent tout, voient tout, peuvent tout — crée maintenant des problèmes inattendus même pour Trump. Mais le dommage à la légitimité du système judiciaire américain est déjà fait, profond, peut-être irréversible.

L'affaire Louisiana contre Callais et l'assaut sur le droit de vote
La dernière protection qui reste
Revenons à la genèse de cette catastrophe annoncée. En deux-mille-vingt-deux, la législature de Louisiane contrôlée par les républicains a redessiné la carte congressionnelle de l’État, maintenant cinq districts à majorité blanche et un seul district à majorité noire — malgré le fait que la population de la Louisiane soit environ un tiers afro-américaine. Les groupes de défense des droits civiques ont contesté cette carte, et à la fois un tribunal de district et une cour d’appel fédérale ont conclu qu’elle violait probablement la Section Deux du Voting Rights Act. La Cour suprême a suspendu cette décision pendant qu’elle examinait un cas similaire en provenance de l’Alabama. Lorsque les juges ont maintenu la Section Deux dans ce dossier, l’Alabama a créé un second district à majorité noire, ce qui a conduit à l’élection du représentant Shomari Figures. Par la suite, le nouveau gouverneur de Louisiane, Jeff Landry, a demandé aux législateurs de dessiner une carte comparable avec deux districts donnant aux électeurs noirs la chance d’élire des candidats de leur choix.
Le résultat fut un nouveau sixième district congressionnel — s’étendant sur plus de trois-cent-vingt kilomètres de Shreveport à travers Alexandria et Baton Rouge — maintenant représenté par le démocrate Cleo Fields. Mais voilà le piège diabolique : les républicains de Louisiane, soutenus par l’administration Trump, contestent maintenant cette nouvelle carte devant la Cour suprême, affirmant qu’elle viole les protections d’égalité constitutionnelle en utilisant la race comme facteur dans le redécoupage. C’est un argument d’une hypocrisie stupéfiante — après avoir été forcés par les tribunaux de créer un district qui donne aux Noirs une chance équitable, ils se retournent et prétendent que ce district viole la Constitution parce qu’il tient compte de la race. Lors des plaidoiries du seize octobre, les juges conservateurs — particulièrement Brett Kavanaugh — semblaient sympathiques à cet argument tordu. Kavanaugh a interrogé Janai Nelson du NAACP Legal Defense Fund sur la nécessité continue de la Section Deux, suggérant que les solutions basées sur la race devraient avoir une fin définie. À quel moment cette fin arrivera-t-elle, a-t-il demandé avec une fausse innocence.

Le démantèlement systématique du Voting Rights Act
Pour comprendre l’importance dévastatrice de Louisiana contre Callais, il faut replacer cette affaire dans le contexte plus large de l’assaut républicain contre le Voting Rights Act. En deux-mille-treize, dans l’affaire Shelby County contre Holder, la Cour suprême a effectivement anéanti la Section Cinq de la loi — cette disposition qui exigeait que certains États et comtés ayant un historique de discrimination raciale obtiennent l’approbation fédérale avant de modifier leurs règles électorales. La plupart de ces juridictions se trouvaient dans le Sud. Le juge en chef Roberts, écrivant pour la majorité, a déclaré avec une suffisance incroyable que le racisme était maintenant chose du passé et que ces protections n’étaient plus nécessaires. Moins de vingt-quatre heures après cette décision, plusieurs législatures contrôlées par les républicains ont adopté de nouvelles restrictions de vote. Sans la Section Cinq, la Section Deux est devenue la dernière protection majeure de la loi. Si la Cour frappe ou affaiblit maintenant la Section Deux, le Voting Rights Act perdrait son cœur.
Binny Miller, professeure de droit à l’American University, explique que lorsque la Section Cinq existait, elle attrapait beaucoup de problèmes qui se seraient transformés en litiges sous la Section Deux. Sans ces deux piliers, il est beaucoup plus difficile de contester la discrimination. Melissa Graves, experte en droit constitutionnel, a partagé avec Raw Story son impression que la Cour Roberts semble prête à limiter la capacité de la Section Deux à atténuer les impacts raciaux disparates. Elle ressent que la conscience publique a enfin rattrapé son retard, avec beaucoup de gens répondant Whoa, ce qu’elle interprète avec réticence comme un je vous l’avais bien dit. Louisiana contre Callais est positionné pour avoir des implications significatives alors que les États entreprennent des efforts de redécoupage hors cycle en prévision des élections de mi-mandat de deux-mille-vingt-six, un processus qui se produit normalement une fois par décennie. Trump a encouragé les républicains du Texas à redessiner les cartes congressionnelles pour sécuriser cinq sièges supplémentaires à la Chambre pour le GOP. Il a également exhorté d’autres États contrôlés par les républicains, incluant le Missouri, la Caroline du Nord et l’Indiana, à s’engager dans le gerrymandering pour bénéficier au parti.

Les implications électorales catastrophiques
Si la Cour suprême impose des limitations à la Section Deux du Voting Rights Act, cela pourrait fournir un feu vert pour encore plus de gerrymandering partisan, ce qui désavantagera probablement les minorités, note le professeur Seth Chandler. Les démocrates seraient en danger de perdre environ une douzaine de districts à majorité minoritaire à travers le Sud si la cour frappe une partie du Voting Rights Act. Pensons aux conséquences concrètes : des millions d’électeurs noirs, hispaniques et asiatiques verraient leur pouvoir de vote dilué, leurs communautés fragmentées entre plusieurs districts pour les rendre politiquement impuissantes. Les progrès chèrement acquis de l’ère des droits civiques — le droit fondamental de chaque citoyen d’avoir une voix égale dans notre démocratie — seraient systématiquement démantelés. Et pourquoi ? Pour donner au Parti républicain un avantage électoral permanent, lui permettant de conserver le pouvoir même lorsque ses politiques sont rejetées par la majorité des électeurs.

Le shadow docket et l'opacité institutionnelle
Une procédure d’urgence devenue arme politique
Le shadow docket — formellement appelé le calendrier d’urgence de la Cour suprême — est devenu le mécanisme préféré de cette cour pour imposer ses volontés sans transparence ni responsabilité. Traditionnellement, la Cour suprême entend les affaires selon un processus délibératif : arguments écrits complets, participation d’amici curiae, plaidoiries orales, puis une décision motivée expliquant le raisonnement juridique. Ce processus prend du temps mais garantit que toutes les perspectives sont entendues et que la logique de la décision est explicite. Le shadow docket contourne tout cela. Les décisions sont prises rapidement, souvent sans audience orale, fréquemment sans opinion signée expliquant le raisonnement, et sans même indiquer quel juge a voté dans quel sens. Ces décisions surgissent de l’ombre — d’où le nom — créant de nouveaux précédents sans la transparence qui devrait accompagner les décisions judiciaires majeures.
Bien que le shadow docket existe depuis longtemps pour des urgences légitimes — par exemple, suspendre une exécution pendant qu’un appel est examiné —, son utilisation a explosé sous l’administration Trump. Democracy Forward rapporte que l’administration Trump-Vance a déposé vingt-huit demandes d’urgence auprès de la Cour au milieu de septembre deux-mille-vingt-cinq. Ce pattern s’appuie sur une escalade drastique qui a commencé lors du premier mandat de Trump, lorsque son administration a déposé quarante-et-une demandes en quatre ans, comparé à seulement huit au cours des seize années combinées des présidences Bush et Obama. L’utilisation par l’administration Trump-Vance du shadow docket et la volonté de la Cour de décider de questions hautement conséquentielles sur le shadow docket n’est pas normale, souligne Democracy Forward. La Cour a accordé les demandes de Trump dans vingt cas sur vingt-huit selon un décompte récent de NBC News. C’est un taux de réussite stupéfiant qui suggère que la Cour fonctionne essentiellement comme une extension de l’exécutif plutôt que comme un frein indépendant sur son pouvoir.

La révolte des juges de première instance
Mais voici où l’histoire devient fascinante d’une manière inattendue. L’arrogance de la Cour suprême — son mépris pour les tribunaux inférieurs, son refus de déférer aux constatations de fait des juges de district, ses ordonnances opaques qui laissent les juges inférieurs deviner ce qu’ils sont censés faire — a créé une rébellion judiciaire sans précédent. Le New York Times a mené une enquête confidentielle auprès de dizaines de juges fédéraux, dont beaucoup ont sévèrement critiqué la gestion par la Cour suprême des demandes d’urgence, particulièrement dans les affaires liées à Trump. Ce ne sont pas des commentateurs libéraux ou des professeurs progressistes qui s’expriment — ce sont des juges fédéraux en exercice, certains même nommés par Trump, qui croient que la Cour suprême est allée trop loin. Ces magistrats avec des mandats à vie mettent en garde contre une crise judiciaire causée par une série d’ordonnances opaques sans opinions dans des cas liés à l’administration Trump. Les ordonnances les ont laissés perplexes sur la manière de procéder.
Quarante-deux des juges interrogés ont décrit les ordonnances du shadow docket de la Cour suprême comme mystiques, excessivement brutales, incroyablement démoralisantes et troublantes, et une gifle au visage des tribunaux de district. Un juge a comparé la relation actuelle de son district avec la Cour suprême à une zone de guerre. Un autre a déclaré que les tribunaux traversent une crise judiciaire. Ces termes sont extraordinaires. Les juges fédéraux sont formés à être mesurés, professionnels, respectueux de la hiérarchie judiciaire. Le fait qu’ils utilisent un langage aussi dramatique pour critiquer publiquement la Cour suprême indique à quel point la situation est devenue intolérable. Dans un cas récent impliquant le déploiement de la Garde nationale à Chicago, la Septième Cour d’appel — composée de juges nommés par George H.W. Bush, Obama et Trump — a refusé de suspendre une décision de tribunal de district qui interdit à Trump d’envoyer des troupes fédérales dans la ville. Le panel a souligné que l’établissement des faits est principalement la responsabilité des tribunaux de district, et les cours supérieures doivent généralement déférer à ces constatations à moins qu’elles ne soient clairement erronées.

Le mépris des faits et la création d’adversaires
Mark Joseph Stern, analyste juridique de Slate, offre une observation pénétrante sur la dynamique sous-jacente. Il semble que la Cour suprême a favorisé une mentalité nous contre eux avec les tribunaux inférieurs, se présentant comme l’autorité ultime sur toutes les questions factuelles, ignorant son devoir de déférer à ce que les tribunaux de district perçoivent comme se produisant dans la réalité. La Cour suprême a adopté la position : Nous savons tout, nous avons la prescience, nous sommes omniscients et tout-puissants. Cette arrogance n’offense pas seulement la dignité des tribunaux inférieurs, elle mine également le travail qu’ils considèrent comme leur responsabilité, particulièrement l’établissement des faits. Lorsque la Cour suprême traite l’établissement des faits comme optionnel, des juges comme la juge St. Eve — une nomination de Trump elle-même — peuvent répondre en le rendant essentiel. Ils ne vérifient pas seulement les faits, ils vérifient la réalité.

L'immunité présidentielle et l'effondrement des contraintes
Trump contre États-Unis et la monarchie élective
Melissa Graves, avec Roberts à la barre, affirme que la cour est engagée à démanteler les contraintes sur Donald Trump, comme en témoigne Trump contre États-Unis, la décision de deux-mille-vingt-cinq qui a accordé à Trump une immunité présidentielle presque absolue contre les poursuites. Cette décision stupéfiante a établi une fondation à trois niveaux : le président a une immunité absolue des poursuites criminelles dans la sphère exclusive de l’autorité constitutionnelle, une présomption d’immunité pour les actes officiels dans le périmètre extérieur des fonctions présidentielles, et aucune immunité pour les actes non officiels. En pratique, cette structure rend presque impossible de poursuivre un président pour quoi que ce soit fait pendant son mandat, parce que presque n’importe quelle action peut être caractérisée comme relevant de la sphère officielle avec une certaine créativité légale.
Cette décision illustre une hypocrisie spectaculaire d’une Cour de textualistes et d’originalistes. Dans cette décision, la Cour a pu établir des droits légaux non trouvés dans le texte direct de la Constitution pour le président tout en étant incapable de le faire pour les droits à l’avortement. Au-delà de cette hypocrisie, certains ont argumenté que la décision manque complètement de précédent. Dans sa dissidence, la juge Sonia Sotomayor affirme que la présomption dans cette nation a toujours été que personne n’est libre de bafouer la loi pénale, donc l’immunité partielle établie par cette décision manque de précédent historique. La juge Sotomayor a écrit dans sa dissidence des mots qui devraient glacer le sang de tout démocrate : Le président est maintenant un roi au-dessus des lois. Avec cette décision, la Cour suprême a effectivement créé une monarchie élective, où le président peut commettre des crimes avec impunité tant qu’il peut prétendre agir dans sa capacité officielle.

L’affaire Fischer et la protection des émeutiers du six janvier
La Cour n’a pas seulement protégé Trump personnellement — elle a également protégé ses partisans qui ont attaqué le Capitole le six janvier deux-mille-vingt-et-un. Dans Fischer contre États-Unis, la Cour a statué d’une manière qui protège les partisans de Trump en blindant les individus qui ont attaqué le Capitole américain de certaines accusations. L’affaire concernait l’interprétation d’un statut d’obstruction fédéral utilisé pour poursuivre des centaines d’émeutiers. La majorité conservatrice a interprété étroitement le statut, rendant plus difficile de poursuivre les participants au six janvier sous cette loi particulière. De manière révélatrice, le juge en chef Roberts a pris en charge la rédaction de cette opinion d’Alito. Cela s’est produit à la suite des scandales de drapeaux — lorsqu’il a été révélé que des drapeaux associés au mouvement Stop the Steal avaient flotté dans les résidences d’Alito. Malgré ce conflit d’intérêts apparent, Alito est resté une partie des délibérations.

La consolidation du pouvoir judiciaire
En renversant ce qui est connu comme la doctrine Chevron, la Cour a émis une décision qui s’est accordée de nouveaux pouvoirs de création de politiques. Cela permettra aux membres MAGA du système judiciaire, incluant la Cour suprême, d’avoir leur mot à dire sur des questions critiques comme les coûts des soins de santé et les protections des travailleurs — résultant probablement en des politiques qui ne passeraient jamais l’épreuve des urnes. Pendant des décennies, la doctrine Chevron avait établi que les tribunaux devraient déférer à l’expertise des agences fédérales lors de l’interprétation des statuts ambigus dans leurs domaines de compétence. C’était logique — les agences ont des scientifiques, des ingénieurs, des experts qui comprennent les questions techniques mieux que les juges. Mais la Cour Roberts a décidé que les juges — dont la plupart n’ont aucune formation scientifique ou technique — savent mieux que les experts gouvernementaux comment interpréter les lois complexes régissant l’environnement, la santé publique, la sécurité au travail.

Melissa Graves et le verdict accablant
Une cour entièrement MAGA
Melissa Graves ne mâche pas ses mots. Je crois que cette cour a pleinement embrassé un agenda MAGA, déclare-t-elle. Cette Cour Roberts est excessivement arrogante dans sa résolution de renverser non seulement les précédents récents du vingt-et-unième siècle, mais aussi de régresser à une époque avant le New Deal, de retour à l’ère des barons voleurs. C’est une affirmation extraordinaire, mais elle est soutenue par les preuves. La Cour démantèle systématiquement les protections gouvernementales établies depuis les années mille-neuf-cent-trente, revenant à une époque où les entreprises pouvaient exploiter les travailleurs sans contrainte, polluer l’environnement sans conséquence, discriminer sans sanction. L’objectif semble être de retourner à un âge d’or imaginaire — qui n’était doré que pour les riches et puissants — avant que le gouvernement ne commence à réguler l’économie dans l’intérêt public.
Graves partage avec Raw Story son sentiment que la conscience publique a enfin rattrapé son retard, avec beaucoup de gens répondant Whoa, ce qu’elle interprète avec réticence comme un je vous l’avais bien dit. Pendant des années, les experts juridiques progressistes ont averti que la Cour Roberts détruisait méthodiquement les protections des droits civiques, démantelait le filet de sécurité sociale, consolidait le pouvoir entre les mains des riches et des puissants. Ils ont été accusés d’alarmisme, de partisanerie, d’exagération. Maintenant, même des observateurs modérés et des juges conservateurs admettent que la Cour est allée trop loin. Le professeur Seth Chandler, qui a utilisé l’intelligence artificielle pour prédire les décisions de la Cour, a gagné un pari d’un dollar avec un collègue parce que l’IA a correctement anticipé comment la Cour statuerait dans Trump contre CASA. Quand une machine peut prédire vos décisions avec précision, vous n’êtes plus un tribunal impartial — vous êtes un mécanisme partisan prévisible.

L’engagement à détruire les contraintes sur Trump
Avec Roberts à la barre, Graves affirme que la cour est engagée à démanteler les contraintes sur Donald Trump. Chaque décision majeure de cette session judiciaire semble conçue pour élargir le pouvoir exécutif de Trump tout en affaiblissant les mécanismes qui pourraient le contrôler. L’immunité présidentielle le protège des poursuites criminelles. Le renversement de Chevron affaiblit les agences fédérales qui pourraient résister à ses ordres. L’affaiblissement du Voting Rights Act facilite le gerrymandering républicain qui maintiendra son parti au pouvoir même s’il perd le vote populaire. Les décisions du shadow docket permettent à son administration de mettre en œuvre des politiques radicales sans le retard et l’examen que le processus judiciaire normal imposerait. C’est une stratégie coordonnée, cohérente, dévastatrice. La Cour ne se contente pas de pencher en faveur de Trump — elle restructure activement le système constitutionnel américain pour le transformer en autocrate sans contrainte.

La régression vers l’ère des barons voleurs
L’observation de Graves selon laquelle la Cour cherche à régresser vers l’ère des barons voleurs mérite d’être développée. L’ère des barons voleurs — approximativement de mille-huit-cent-soixante-dix à mille-neuf-cent — a été une période où les titans industriels comme Rockefeller, Carnegie et Vanderbilt accumulaient des richesses obscènes tout en exploitant impitoyablement les travailleurs, en écrasant la concurrence et en corrompant le gouvernement. Les travailleurs travaillaient dans des conditions dangereuses pour des salaires de misère. Le travail des enfants était répandu. Il n’y avait pas de salaire minimum, pas de quarante heures, pas de sécurité sociale, pas de protection environnementale. La Cour suprême de cette époque — la Cour Lochner — invalidait régulièrement les lois progressistes qui tentaient de réguler l’économie, affirmant qu’elles violaient la liberté contractuelle. Cette jurisprudence est largement considérée comme l’un des chapitres les plus honteux de l’histoire de la Cour suprême. Et c’est précisément là où la Cour Roberts semble vouloir retourner.

Les implications pour les élections de deux-mille-vingt-six
Le redécoupage hors cycle comme arme
Louisiana contre Callais est positionné pour avoir des implications significatives alors que les États entreprennent des efforts de redécoupage hors cycle en prévision des élections de mi-mandat de deux-mille-vingt-six, un processus qui se produit normalement une fois par décennie. Traditionnellement, les cartes congressionnelles sont redessinées après chaque recensement décennal pour refléter les changements démographiques. Mais Trump et ses alliés républicains poussent les États contrôlés par le GOP à redessiner les cartes maintenant, entre les recensements, spécifiquement pour maximiser l’avantage républicain pour les élections de deux-mille-vingt-six. Cet été, Trump a encouragé les républicains du Texas à redessiner les cartes congressionnelles pour sécuriser cinq sièges supplémentaires à la Chambre pour le GOP. Il a également exhorté d’autres États contrôlés par les républicains, incluant le Missouri, la Caroline du Nord et l’Indiana, à s’engager dans le gerrymandering pour bénéficier au parti.
Si la Cour suprême impose des limitations à la Section Deux du Voting Rights Act, cela pourrait fournir un feu vert pour encore plus de gerrymandering partisan, ce qui désavantagera probablement les minorités, note le professeur Chandler. Le New York Times rapporte que les démocrates seraient en danger de perdre environ une douzaine de districts à majorité minoritaire à travers le Sud si la cour frappe une partie du Voting Rights Act. Ces districts ont été créés précisément pour donner aux électeurs minoritaires — principalement noirs dans le Sud — une chance équitable d’élire des représentants de leur choix. Les éliminer diluerait massivement le pouvoir politique de ces communautés, les rendant effectivement impuissantes malgré leur nombre significatif. C’est une forme sophistiquée de suppression des électeurs — pas par des tests d’alphabétisation ou des taxes électorales, mais par la manipulation géométrique des frontières de districts pour garantir que les votes minoritaires ne comptent jamais assez pour changer le résultat.

Le projet deux-mille-vingt-six de Trump
Ari Berman, écrivant pour Mother Jones, a décrit les efforts de Trump comme le Projet deux-mille-vingt-six — le plan de Trump pour truquer la prochaine élection. De la nationalisation de la suppression des électeurs à l’inondation des rues avec des agents fédéraux, le président et ses alliés utilisent toutes les astuces du manuel autoritaire pour incliner les élections de mi-mandat en leur faveur. Cette stratégie multi-facettes inclut non seulement le redécoupage géographique mais aussi des restrictions de vote, le déploiement de troupes fédérales dans les villes démocrates sous prétexte de maintien de l’ordre, et un réseau juridique prêt à contester les résultats électoraux dans n’importe quel État où les républicains perdent. Le réseau de juristes est bien plus préparé à renverser une défaite de Trump que l’équipe juridique embarrassante qui s’est ralliée autour de lui en deux-mille-vingt. Le machinerie MAGA se positionne pour lancer une vague de poursuites qui pourraient retarder la certification électorale et finalement empêcher certains votes électoraux d’États d’être comptés.

La Cour suprême comme facilitateur électoral
La Cour suprême joue un rôle central dans cette stratégie. En deux-mille-vingt-trois, les juges ont rejeté la demande des avocats MAGA d’adopter une version extrême de la théorie de la législature indépendante de droite, qui aurait complètement retiré les tribunaux d’État des questions impliquant les élections présidentielles contestées. Mais les juges MAGA se sont laissé une ouverture pour intervenir et outrepasser les tribunaux d’État — une manœuvre que le professeur de droit de NYU Richard Pildes a déclaré à NPR qui planera sur l’élection de deux-mille-vingt-six. Dans l’affaire Alexander contre South Carolina State Conference de la NAACP, la Cour a statué pour rendre plus difficile la contestation des cartes de vote — et, plus immédiatement, a assuré que les Sud-Caroliniens devraient adhérer à la carte de vote controversée de la législature d’État contrôlée par les républicains même pendant que d’autres litiges se déroulent. Cette tendance ne se limitait pas simplement aux intérêts de Donald Trump, mais aussi aux désirs républicains dans les poursuites liées aux élections en général.

La crise de légitimité
Les scandales éthiques ignorés
Au-delà de ses décisions partisanes, la Cour Roberts fait face à une crise de légitimité alimentée par des scandales éthiques que les juges refusent d’aborder de manière significative. Clarence Thomas a accepté des voyages de luxe somptueux, des vacances et même le paiement des frais de scolarité de son petit-neveu de la part d’un milliardaire conservateur Harlan Crow — cadeaux d’une valeur de millions de dollars qu’il n’a pas divulgués pendant des années. Samuel Alito a également accepté des voyages de luxe de milliardaires conservateurs et a refusé de se récuser d’affaires impliquant des donateurs ou des causes auxquelles il est idéologiquement aligné. Les drapeaux associés au mouvement Stop the Steal et à l’insurrection du six janvier ont flotté dans les propriétés d’Alito, suggérant son allégeance politique ouverte. Malgré ces révélations, ni Thomas ni Alito n’ont fait face à des conséquences sérieuses. La Cour suprême n’a pas de code d’éthique contraignant — les juges sont essentiellement sur le système d’honneur. Et comme ces scandales le démontrent, certains juges n’ont pas d’honneur.
Le juge en chef Roberts a publié des déclarations défensives insistant sur le fait que les juges de la Cour suprême adhèrent aux normes éthiques les plus élevées. Mais ces mots sonnent creux face aux preuves accablantes du contraire. Le Congrès démocrate a tenté d’imposer un code d’éthique contraignant à la Cour, mais les républicains ont bloqué ces efforts. Le résultat est une institution hors de contrôle — non contrainte par l’éthique, non contrainte par la loi, apparemment non contrainte même par la décence de base. Les sondages d’opinion publique montrent que la confiance dans la Cour suprême a chuté à des niveaux historiquement bas. Une majorité d’Américains croient maintenant que la Cour est motivée par la politique plutôt que par le droit. Cette perte de confiance n’est pas simplement un problème de relations publiques — elle érode le fondement même de l’autorité judiciaire, qui repose sur l’acceptation publique de la légitimité de la Cour.

L’échec de Roberts en tant que juge en chef
John Roberts se soucie profondément — ou du moins prétend se soucier — de l’héritage et de la réputation de la Cour suprême. Il a écrit et parlé à plusieurs reprises de l’importance de préserver l’indépendance judiciaire et la légitimité institutionnelle. Mais sous sa direction, la Cour a perdu les deux. Roberts vote régulièrement avec la majorité conservatrice sur les questions les plus importantes — immunité présidentielle, droits de vote, réglementation des agences — tout en occasionnellement se joignant aux libéraux sur des questions moins conséquentielles dans ce qui semble être une tentative transparente de maintenir une apparence de modération. Cette stratégie a échoué. Personne n’est dupe. Roberts préside une Cour qui a abandonné toute prétention à l’impartialité judiciaire, et sa propre réputation s’effondre avec celle de l’institution. L’histoire le jugera sévèrement — non pas comme le gardien de la légitimité judiciaire qu’il prétendait être, mais comme le facilitateur d’une transformation partisane qui a détruit la confiance publique dans la Cour pour des générations.

Que faire face à une cour illégitime
La question qui hante maintenant les observateurs juridiques et les citoyens inquiets est simple mais déchirante : que fait-on face à une Cour suprême qui a perdu sa légitimité ? Les options sont limitées et toutes problématiques. L’expansion de la Cour — ajouter des juges supplémentaires pour diluer la majorité conservatrice actuelle — nécessiterait le contrôle démocrate de la présidence, du Sénat et de la Chambre, ainsi que la volonté d’éliminer le filibuster du Sénat. Politiquement difficile, mais peut-être nécessaire. L’imposition de limites de mandat pour les juges de la Cour suprême nécessiterait probablement un amendement constitutionnel — un seuil encore plus élevé. La destitution des juges pour corruption éthique est constitutionnellement possible mais politiquement presque impossible sans un soutien bipartisan massif qui n’existe clairement pas. Certains juristes progressistes ont suggéré que les juridictions inférieures et les États pourraient simplement refuser d’appliquer les décisions les plus flagrantes de la Cour suprême — une forme de désobéissance judiciaire. Mais cela créerait un chaos constitutionnel et pourrait finalement affaiblir encore plus l’État de droit.

Les voix de la résistance juridique
Les juges fédéraux qui osent résister
Mais au milieu de ce tableau sombre, quelques lueurs d’espoir émergent. Les juges fédéraux de première instance — ceux qui entendent les affaires au niveau du district — commencent à résister à l’arrogance de la Cour suprême de manières subtiles mais significatives. La juge St. Eve dans l’affaire de la Garde nationale à Chicago en est un exemple parfait. Confrontée à une administration qui affirmait avoir l’autorité absolue de déployer des troupes fédérales sans contrainte, elle a méticuleusement établi les faits, documenté les preuves, et conclu que le déploiement était illégal. Lorsque la Septième Cour d’appel a maintenu sa décision, elle a envoyé un message clair : nous ne nous laisserons pas intimider par la Cour suprême. Nous ferons notre travail correctement, en établissant les faits avec soin, et nous forcerons la Cour suprême à nous renverser explicitement si elle le souhaite — exposant ainsi sa partisanerie pour que tous puissent la voir.
D’autres juges adoptent des stratégies similaires. Ils rédigent des opinions longues, détaillées, méticuleusement documentées qui rendent difficile pour la Cour suprême de les renverser sans paraître arbitraire. Ils citent abondamment les précédents — y compris les propres décisions antérieures de la Cour Roberts — pour montrer les contradictions flagrantes dans la jurisprudence actuelle. Ils invitent explicitement les cours d’appel à examiner attentivement leurs constatations de fait, créant ainsi un dossier solide qui survit à l’examen. C’est une forme de résistance institutionnelle — pas dramatique, pas révolutionnaire, mais potentiellement efficace. Ces juges comprennent qu’ils ne peuvent pas empêcher directement la Cour suprême de statuer comme elle le souhaite. Mais ils peuvent rendre ce processus plus difficile, plus transparent, plus coûteux politiquement. Et dans le contexte actuel, c’est déjà quelque chose.

Les organisations de défense des droits qui se mobilisent
Les organisations de défense des droits civiques comprennent également qu’elles font face à une bataille existentielle. Le NAACP Legal Defense Fund, l’ACLU, Democracy Forward et des dizaines d’autres groupes coordonnent leurs stratégies juridiques, partagent leurs ressources, et préparent des litiges à long terme conçus pour protéger les droits fondamentaux même face à une Cour suprême hostile. Ils ne se font pas d’illusions sur leurs chances de victoire devant cette Cour. Mais ils construisent des dossiers pour les futures cours, établissant des précédents dans les tribunaux inférieurs, documentant les abus, préservant les arguments constitutionnels pour le jour où la composition de la Cour changera. C’est une stratégie de guerre d’usure — perdre des batailles maintenant tout en positionnant les pièces pour gagner la guerre plus tard.

Le rôle crucial des élections
Finalement, la seule vraie solution à une Cour suprême devenue illégitime est politique, pas juridique. Les élections ont des conséquences, comme les républicains aiment le rappeler. L’élection de deux-mille-seize a donné à Trump trois nominations à la Cour suprême, créant la super-majorité conservatrice actuelle. Les élections futures pourraient inverser ce déséquilibre — si les démocrates peuvent gagner la présidence et le Sénat, ils peuvent nommer de nouveaux juges au fur et à mesure que des sièges se libèrent, transformant progressivement la composition de la Cour. Mais cela nécessite de gagner des élections que les républicains tentent activement de truquer avec le gerrymandering, la suppression des votes, et l’aide de la Cour suprême elle-même. C’est un cercle vicieux — nous avons besoin de gagner des élections pour réformer la Cour, mais la Cour aide les républicains à rendre les élections impossibles à gagner équitablement. Briser ce cercle nécessitera une mobilisation politique massive, soutenue, implacable. Rien de moins ne suffira.

Conclusion
La Cour suprême des États-Unis, sous la direction de John Roberts, a franchi un point de non-retour. Elle n’est plus une institution judiciaire indépendante guidée par le droit et la Constitution. Elle est devenue, comme Melissa Graves et d’autres experts l’affirment maintenant ouvertement, une cour entièrement MAGA — un instrument politique au service de Donald Trump et du mouvement autoritaire qu’il représente. L’affaire Louisiana contre Callais menace de porter le coup de grâce au Voting Rights Act, éliminant la dernière protection majeure contre la discrimination raciale dans le vote. Le shadow docket permet à la Cour d’imposer des décisions radicales sans transparence ni responsabilité. La décision sur l’immunité présidentielle a transformé Trump en roi au-dessus des lois. Le renversement de la doctrine Chevron transfère un pouvoir réglementaire massif des experts aux juges politisés. Chaque décision majeure de cette session judiciaire semble conçue pour élargir le pouvoir de Trump tout en affaiblissant les contraintes qui pourraient le limiter. Ce n’est pas une coïncidence. C’est une stratégie coordonnée pour restructurer le système constitutionnel américain.
Les scandales éthiques ignorés, l’arrogance institutionnelle, le mépris pour les tribunaux inférieurs, l’utilisation partisane du shadow docket — tout cela a créé une crise de légitimité dont la Cour ne se remettra pas facilement. Soixante-cinq juges fédéraux ont osé critiquer publiquement la Cour suprême dans une enquête du New York Times, utilisant des termes comme zone de guerre et crise judiciaire. Quand les propres collègues de la Cour — des magistrats avec des mandats à vie qui comprennent les enjeux — sonnent publiquement l’alarme, c’est que la situation est désespérée. Le professeur Seth Chandler a démontré qu’une intelligence artificielle peut prédire avec précision les décisions de cette Cour — preuve ultime qu’elle est devenue un mécanisme partisan prévisible plutôt qu’un tribunal impartial. L’histoire jugera Roberts non comme le gardien de la légitimité judiciaire qu’il prétendait être, mais comme le complice d’une transformation qui a détruit la confiance publique dans la Cour pour des générations.
Pourtant, au milieu de cette dévastation institutionnelle, des signes de résistance émergent. Les juges fédéraux de première instance résistent en établissant méticuleusement les faits, en rédigeant des opinions détaillées qui rendent difficile pour la Cour suprême de les renverser arbitrairement. Les organisations de défense des droits coordonnent leurs stratégies pour une guerre d’usure juridique à long terme. Les électeurs se mobilisent malgré les obstacles systématiques dressés contre eux. Cette résistance ne garantit pas la victoire — loin de là. Mais elle garantit que la bataille continuera, que l’autoritarisme ne progressera pas sans opposition, que l’histoire enregistrera qui a résisté et qui a collaboré. Les élections de deux-mille-vingt-six approchent, et avec elles vient le Projet deux-mille-vingt-six de Trump — son plan pour truquer le système électoral avec l’aide de sa Cour suprême complaisante. Si ce plan réussit, si le gerrymandering racial et partisan devient la norme sans contrainte du Voting Rights Act, alors la démocratie américaine telle que nous la connaissons aura effectivement pris fin. Pas avec un coup d’État militaire dramatique, mais avec des décisions judiciaires sèches, des cartes de districts redessinées, des votes minoritaires systématiquement dilués. Une mort lente, légale, irréversible. La question n’est plus de savoir si la Cour suprême est devenue un problème. C’est maintenant évident pour quiconque regarde honnêtement. La question est de savoir ce que nous allons faire à ce sujet — et si nous avons encore le pouvoir de faire quoi que ce soit.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/quand-la-plus-haute-cour-devient-l-arme-de-trump-contre-la-d%C3%A9mocratie/ar-AA1OWv0i?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=68f877848ed8420eb2da99c21b5ca10f&ei=12

Écrit par : Allusion | 22/10/2025

C’est une idée qui semble tout droit sortie d’un roman de Jules Verne, mais elle est bien réelle et émane directement du Kremlin. Comme le rapporte Fox News, un haut responsable russe a proposé de construire un tunnel ferroviaire sous le détroit de Béring pour relier physiquement la Russie et les États-Unis. Le nom de ce projet pharaonique ? Le ‘Tunnel Poutine-Trump‘. La proposition, lancée par Kirill Dmitriev, le chef du Fonds d’investissement direct russe (RDIF), n’est pas qu’un simple symbole diplomatique ; elle est accompagnée d’un plan concret qui pourrait impliquer un certain Elon Musk.
Le projet, tel que présenté par Kirill Dmitriev, est ambitieux. Il s’agirait d’un tunnel ferroviaire et de fret de 112 kilomètres (70 miles) de long, creusé sous le détroit de Béring. L’objectif ? Relier les continents, ‘symboliser l’unité’ et débloquer l’exploration conjointe des ressources naturelles. Le plus surprenant est le coût et le calendrier annoncés. Alors que les estimations traditionnelles pour un tel projet dépassaient les 65 milliards de dollars, Dmitriev avance un coût de moins de 8 milliards de dollars et une durée de construction de seulement huit ans. Le financement serait assuré par Moscou et des ‘partenaires internationaux’.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/un-envoy%C3%A9-du-kremlin-propose-un-tunnel-poutine-trump-avec-l-aide-d-elon-musk-pour-relier-les-deux-nations/ar-AA1OYK2k?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68f900a89c7d40349649f9e4c57d068d&ei=11

Écrit par : Allusion | 23/10/2025

En tant que président des États-Unis, Trump se trouve dans une position d'immense pouvoir à une époque où les réseaux sociaux sont utilisés en masse, connectant ses pensées avec le monde entier en quelques instants. Plus que tout autre président dans l'histoire des États-Unis, il a fait usage de cette communication instantanée. Le New York Times a dressé une liste de toutes les personnes, de tous les lieux et de toutes les choses que Trump a insultés sur X (anciennement Twitter). Lors de son premier mandat, ils ont enregistré un total de 598 insultes !
Le mot le plus populaire utilisé par Trump pour décrire le journal était "échec", mais d'autres termes populaires incluaient : "Fake News", "sources bidons et inexistantes", "pas sympa" et "l'ennemi du peuple américain".
Il a ajouté que le personnel était composé de "personnes très malhonnêtes qui ne me comprennent pas et ne m'ont jamais compris !
Immédiatement après le sommet du G7, en 2018, Trump a tweeté que le Premier ministre du Canada "avait agi de manière si douce et si gentille", ajoutant qu'il était "très malhonnête et faible". Trump a affirmé que Justin Trudeau avait fait de "fausses déclarations lors de sa conférence de presse" et l'a ensuite qualifié de "si indigné" pour avoir évoqué les relations passées entre les deux pays.
L'une de ses insultes les plus célèbres sur Twitter visait l'actrice emblématique Meryl Streep, qu'il a qualifiée de "l'une des actrices les plus surestimées d'Hollywood".
Le président n'a pas été impressionné par l'une des ligues sportives préférées de la nation, tweetant qu'il s'agissait de "jeux ennuyeux", avec "trop de paroles, pas assez d'action". Il a qualifié les joueurs qui se sont agenouillés de "faibles et incontrôlables". Colin Kaepernick était une cible particulière de Trump, et le président a tweeté "VOUS ÊTES VIRÉS" et "Trouvez autre chose à faire !" à propos de la protestation de Kaepernick lors de l'hymne national.
Trump a tweeté que le rappeur mondialement connu avait une "carrière ratée". Pour être honnête, cela s'est produit après que Snoop Dogg a tiré avec un pistolet jouet sur un personnage ressemblant à Trump dans son clip vidéo.
Il a qualifié les médias de système "corrompu" et "totalement déséquilibré", avec des "imbéciles" et des "personnes vraiment mauvaises". Il s'est également plaint de ce qu'ils étaient "déformés dans leur couverture politique de votre président préféré (moi)".
Sans surprise, Trump a qualifié Hillary Clinton d'"escroc" à d'innombrables reprises et dans de nombreuses variantes, ajoutant qu'elle est "inapte à servir", qu'elle "aime mentir", qu'elle est "trop faible pour diriger" et qu'elle est "incompétente".
Dans un cas plus perplexe, Trump s'est opposé à l'acteur prolifique. Il a écrit : "Je n'aime pas le swing de golf de @SamuelLJackson. Pas athlétique" et s'est plaint que l'acteur "fait trop de publicités à la télévision - ennuyeux".
Le président n'était pas un fan de la défunte juge de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, qu'il a qualifiée de "juge incompétente", et a tweeté : "Elle a perdu la tête - démissionnez !".
Outre le fait qu'il a toujours affirmé qu'Obama "ne faisait RIEN" contre la Corée du Nord ou la Russie, Trump aimait qualifier l'ancien président de "désastre" et de "pire président de l'histoire des États-Unis". Trump aime aussi que ses insultes soient directes, comme en témoigne son tweet sur Obama : "il est tellement mauvais !"
Trump a qualifié l'ensemble de la région de "trou d'enfer" et de "gâchis".
Le grand magasin s'est attiré les foudres de Trump, qui a tweeté : "Les magasins Macy's sont nuls et mauvais pour les États-Unis" et a conseillé à ses partisans de ne pas y faire leurs achats de Noël.
Le mot préféré de Donald Trump pour qualifier la présentatrice de Fox News est "folle" ou, plus précisément, "Megyn la folle". Il l'a qualifiée de "personne la plus surestimée de la télévision". Il a également écrit : "Je refuse d'appeler Megyn Kelly une bimbo, parce que ce ne serait pas politiquement correct. Au lieu de cela, je l'appellerai seulement une journaliste légère !"
Les émissions de fin de soirée sont connues pour s'en prendre aux gaffes de Donald Trump, mais ce dernier pense qu'elles sont "très peu drôles et répétitives". Il a tweeté que Seth Meyers avait fait une "piètre performance" lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche.
Trump a tweeté : "Je viens de regarder une Oprah Winfrey très peu sûre d'elle, que j'ai très bien connue à une époque, interviewer un groupe de personnes dans l'émission 60 Minutes. Les questions étaient biaisées et orientées, les faits incorrects. J'espère qu'Oprah se présentera pour être démasquée et vaincue comme tous les autres !"
Trump a été contrarié par le fait qu'Hillary Clinton ait recruté l'ancienne Miss Univers pour sa campagne, affirmant que Mme Machado était "dégoûtante", "une arnaqueuse" et "ma pire Miss".
Trump a déclaré à propos de l'humoriste et animateur de "Last Week Tonight" qu'il avait une "émission très ennuyeuse et peu appréciée" et que participer à son émission serait une "perte de temps et d'énergie".
Dans un tweet, Trump a affirmé qu'Amazon utilisait "notre système postal comme livreur". Il a également ciblé les fans d'Amazon en écrivant : "Seuls des imbéciles, ou pire, disent que notre Poste, qui perd de l'argent, en gagne avec Amazon."
Meghan McCain est une animatrice de télévision et la fille du sénateur John McCain. Trump l'a qualifiée de "terrible [...] en colère et odieuse", affirmant qu'"elle ne réussira jamais à la télévision".
Lorsque la chancelière allemande a été nommée personne de l'année par Time, Trump a tweeté : "Je vous avais dit que @TIME Magazine ne me choisirait jamais comme personne de l'année bien que je sois le grand favori. Ils ont choisi la personne qui ruine l'Allemagne."
Trump n'a pas apprécié le stand-up de Michelle Wolf lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche. Il a déclaré que l'événement "était un échec l'année dernière, mais que cette année était une source d'embarras pour tous ceux qui y sont associés. L'immonde "comique" a totalement échoué".
Vous constaterez que Trump n'est généralement pas un fan des humoristes et des animateurs de télévision, en particulier de Samantha Bee, qui, selon lui, a à la fois une "émission à faible audience" et "aucun talent".
Ce talk-show exclusivement féminin est comme mort pour Trump, qui a tweeté : "L'audience de The View est vraiment basse. Nicole Wallace et Molly Sims sont un désastre. Trouvez une nouvelle équipe ou mettez-la en veilleuse. Télévision morte".
Trump n'a pas été impressionné par le Super Bowl 2016, tweetant qu'il était "très ennuyeux - loin d'être aussi excitant que la politique".
Kathy Griffin est une humoriste et, comme pour la plupart des humoristes, Trump n'est pas un fan. Il a tweeté qu'elle "devrait avoir honte".
Schwarzenegger a quitté ses fonctions d'animateur après le huitième et dernier épisode de "The Celebrity Apprentice" (nouvellement intitulé "The New Celebrity Apprentice") et Trump a tweeté que la star "ne quitte pas volontairement "The Apprentice", il a été viré à cause de ses mauvais (pathétiques) taux d'audience". Pour insister sur ce point, il a tweeté : "Schwarzenegger a fait un très mauvais travail en tant que gouverneur de Californie et encore pire dans l'émission "The Apprentice"... mais au moins il a essayé !".
Trump a qualifié l'émission à succès de "pire de la NBC", affirmant que "les acteurs sont terribles, et qu'il s'agit toujours d'un travail à la chaîne. Une télévision vraiment mauvaise ! Il a également tweeté qu'il était "impossible à regarder ! Totalement biaisée, pas drôle et l'imitation de Baldwin ne peut pas être pire".
Neil Young a poursuivi Trump pour avoir utilisé sa musique dans le cadre de sa campagne et de ses rassemblements. Trump a tweeté une photo de lui et de Neil Young se serrant la main et, dans le même tweet, il a qualifié le chanteur folk-rock d'"hypocrite total".

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-c%C3%A9l%C3%A9brit%C3%A9s-dans-le-viseur-de-donald-trump/ss-AA1Ds4bp?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68fa338c417e4b3f93a02decd20e8d51&ei=19#image=1

Écrit par : Allusion | 23/10/2025

Ce n'est pas un mystère que l'année 2020 a été sans doute la plus difficile pour les Américains au cours de la dernière décennie. COVID, lockdowns, vaccins, montée du fascisme américain, attaque du Capitole et récession nationale qui a vu des centaines de milliers d'Américains tomber dans la pauvreté.
Presque tout cela s'est passé sous l'œil de Donald J. Trump, mais récemment, lui et ses alliés se sont attachés à convaincre le public américain que Biden était en fait aux commandes.
C'est vrai, le président des États-Unis tente de réécrire l'histoire qui date d'à peine cinq ans.
Le message presque insensé que Trump a publié le 11 octobre est un exemple frappant de désinformation qui ferait pâlir George Orwell.
Trump a affirmé sur Truth Social que: LE FBI DE BIDEN A PLACÉ 274 AGENTS DANS LA FOULE LE 6 JANVIER... Si c'est le cas, ce qui l'est, beaucoup de gens devront s'excuser."
Il s'agit d'un mensonge flagrant et dangereux destiné à tromper des millions d'Américains.
Il existe une prépondérance écrasante de preuves indiquant le contraire.
Tout d'abord, l'homme de confiance de Trump, Kash Patel, qui occupe le poste de directeur du FBI, a lui-même déclaré que les agents en civil avaient été déployés après le début de l'émeute, pour faire face à la situation. Cela va directement à l'encontre de ce que Trump insinue dans son message.
De nombreux alliés de Trump ont tenté de faire de sa déclaration une vérité cohérente, mais même les experts en recherche de vérités là où il n'y en a pas peinent à justifier cette absurdité décousue.

Des difficultés à se justifier
De nombreux alliés de Trump ont tenté de faire de sa déclaration une vérité cohérente, mais même les experts en recherche de vérités là où il n'y en a pas peinent à justifier cette absurdité décousue.

Le recensement de 2020
Cet exemple de tentative de réécriture de l'histoire n'est pas le premier du genre. Un certain nombre de politiciens du GOP ont récemment affirmé que le recensement de 2020 était frauduleux et le résultat de l'incompétence de Joe Biden.
Le recensement de 2020 a été réalisé sous Donald Trump, pas sous Joe Biden.

La dissimulation des alliés
Le 6 octobre, le sénateur Jim Banks de l'Indiana a affirmé que le recensement était frauduleux:
"L'administration Biden a utilisé une formule louche de "confidentialité" qui a brouillé les données et mal compté 14 États".
Le vice-président JD Vance s'est également joint à ces déclarations facilement démenties, affirmant que le recensement avait apparemment sous-estimé les États rouges, "ils ont essayé de truquer le jeu pour les Démocrates et contre les Républicains".

Une liste d'accusations sans fondement
D'une manière ou d'une autre, bien que toutes ces informations soient incroyablement disponibles, l'administration Trump a fait au moins 5 déclarations impliquant que Biden était le président en 2020.
En voici une liste restreinte, avec une vérification des faits sous chaque fausse affirmation.

Les mensonges de Scott Bessent
6 juillet 2025: Scott Bessent, secrétaire au Trésor - "Le parti démocrate a fait exploser le déficit en 2020".
En 2020, Donald Trump disposait d'un droit de veto sur toutes les dépenses et le GOP contrôlait le Sénat.

Les mensonges de Lauren Boebert
7 février 2023 : Lauren Boebert sur la fermeture des écoles pendant la pandémie - "Hey Joe, YOU CLOSED THEM !" (Hé Joe, tu les as fermées!)
Les fermetures d'écoles pendant la pandémie ont été contrôlées en grande partie par les autorités locales et étatiques, et la grande majorité d'entre elles ont eu lieu pendant le mandat de Trump.

Les mensonges de Marjorie Taylor Greenes
28 février 2023: Marjorie Taylor Greene sur les décès dus au fentanyl - "Écoutez cette mère, qui a perdu deux enfants empoisonnés au fentanyl, dire la vérité sur les deux meurtres de son fils à cause du refus de l'administration Biden de sécuriser notre frontière et d'empêcher les cartels d'assassiner des Américains tous les jours avec du fentanyl chinois".
Une fois de plus, Joe Biden n'était pas président à l'époque de ces décès, ce qui rend peu probable qu'il ait pu contrôler la frontière.

Ce n'est pas un nouveau récit
Trump lui-même n'a cessé d'alimenter ce faux récit. L'année dernière, Trump a accusé Biden d'avoir supprimé l'histoire de l'ordinateur portable de Hunter Biden avant les élections de 2020.
La façon dont Biden a pu supprimer la communication de la Maison-Blanche pendant la présidence Trump est un mystère pour nous.

Manipulation
En fait, dans un geste d'une audace impressionnante, Trump a essayé de convaincre les gens que Biden était responsable de la violence en 2020, pendant le mandat de Trump.
Son bureau a diffusé une publicité intitulée "L'Amérique de Joe Biden", dans laquelle il dépeignait des moments de violence de l'été 2020 et en rejetait la responsabilité sur les épaules de Joe Biden.

La seule question
Cela devrait être clair maintenant. Trump n'a apparemment aucun respect pour l'intelligence de ses électeurs. En fait, il ne pense même pas qu'ils soient suffisamment capables de se souvenir de ce qui s'est passé il y a seulement 5 ans.
Il est difficile de voir ce comportement du président sans faire des comparaisons avec "1984", la Russie soviétique et la Chine communiste.
Apparemment, si Trump faisait ce qu'il voulait, il serait la source des faits, de la fiction et de l'histoire.
La seule question est de savoir si le GOP et la base d'électeurs MAGA permettront que cela se produise.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-veut-que-vous-pensiez-que-joe-biden-%C3%A9tait-pr%C3%A9sident-en-2020/ar-AA1Pb0IW?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=68fddba6806d4a89a00c8175f8eeca72&ei=12

Écrit par : Allusion | 26/10/2025

Alors que les effets se font sentir bien au-delà des frontières américaines, le rejet des politiques climatiques est devenu l'un des piliers de l'administration Trump. Sabotage des accords internationaux, démantèlement des programmes de recherche : depuis le début de son mandat, Donald Trump mène une offensive déterminée contre toute avancée environnementale.
À la veille d'un vote décisif sur la réduction des émissions liées au transport maritime, Donald Trump a lancé, en octobre, une attaque virulente contre l'Organisation maritime internationale (OMI), dénonçant les politiques écologiques du secteur comme une « escroquerie » et évoquant la possibilité de sanctions économiques à l'encontre des nations favorables aux réformes climatiques, d'après Sustainable Views, service spécialisé du Financial Times.
Ce type de rhétorique n’a rien d’inhabituel chez Donald Trump. Pourtant, présenter l’action climatique comme une menace pour la souveraineté nationale et la compétitivité économique, comme l'a rapporté la chaîne de télé britannique BBC News, serait impensable pour tout autre dirigeant mondial.
Comme le rappelle la revue Geographical, Donald Trump n’a cessé de qualifier le réchauffement climatique de "canular" ou de "plus grande escroquerie jamais inventée". Sous son administration, plus de 125 réglementations environnementales ont été abrogées, les budgets alloués aux énergies renouvelables ont fondu et le démantèlement de l'héritage climatique de l'ère Biden a été élevé au rang de priorité.
Cette quasi-stagnation compromet les ambitions mondiales visant à réduire les émissions de carbone : sous la présidence de Donald Trump, les émissions américaines ne devraient diminuer que de 3 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2024. Selon le site britannique Carbon Brief, spécialisé dans l’analyse des politiques climatiques, ces reculs pourraient générer 7 milliards de tonnes de CO₂ supplémentaires, soit l’équivalent des rejets annuels de l’Indonésie.
En coulisses, l'administration Trump a mené une guerre silencieuse contre la science climatique. Plus de 100 études climatiques financées par le gouvernement fédéral ont été interrompues, amputant de plusieurs dizaines de millions de dollars les subventions destinées à la recherche sur les énergies propres, le suivi du méthane et la justice climatique.
En affaiblissant les infrastructures scientifiques, l’administration Trump ne se contente pas de freiner l’innovation, elle ébranle aussi la confiance du public envers les mesures fondées sur des preuves. Privée de centaines de millions de dollars de subventions fédérales, l'école de santé publique de Harvard a dû réduire drastiquement ses activités de recherche. Le gouvernement américain a même envisagé la fermeture de l'observatoire de Mauna Loa, la plus ancienne station de surveillance du CO2 au monde.
Alors que la planète poursuit sa trajectoire de réchauffement accéléré, la position de Donald Trump sur le climat s'oppose frontalement aux avertissements scientifiques. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a 86 % de chances qu'au moins une année entre 2025 et 2029 dépasse la barre des + 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Alors que l'Amazonie s'enlise dans une sécheresse prolongée et que l'Asie du Sud ainsi que l'Europe du Nord anticipent des pluies torrentielles, l'Arctique s'apprête à vivre des hivers 2,4 °C plus doux que la moyenne observée entre 1991 et 2020. Ce réchauffement accélérera la fonte des glaces marines et contribuera à l'élévation du niveau des océans à l'échelle mondiale.
En 2025, les États-Unis ont été frappés par des vagues de chaleur historiques dans le sud-ouest du pays, des inondations catastrophiques dans le Midwest ayant causé des milliards de dollars de pertes, ainsi que des récoltes compromises dans la vallée centrale de Californie, comme le rapporte le site d'informations scientifiques Live Science. Ces événements illustrent une tendance inquiétante : la multiplication des incendies de forêt, des canicules mortelles et des crues dévastatrices.
Catastrophes climatiques, déclin des écosystèmes, atteintes à la santé publique : les conséquences des politiques environnementales de Donald Trump pourraient coûter très cher. Selon une étude de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) publiée en 2025 et citée par Inside Climate News, ces reculs réglementaires pourraient engendrer 1 200 milliards de dollars de dommages sur dix ans, soit une charge économique colossale pour les États-Unis.
Si certains y voient un recul, d’autres y trouvent leur compte : les intérêts des énergies fossiles ont largement profité de la politique énergétique de Donald Trump. À la tête d'agences stratégiques, son administration a nommé des personnalités issues du secteur pétrolier et gazier, à commencer par Chris Wright, l'un des principaux promoteurs de la fracturation hydraulique, devenu secrétaire à l'Énergie, qui a commandité des études visant à minimiser les dangers du dérèglement climatique.
Salué par l'American Petroleum Institute (la plus grande association professionnelle des industries pétrolière et gazière aux États-Unis) pour avoir intégré "presque toutes nos priorités", la mesure "Big Beautiful Bill" est une victoire législative pour les industries fossiles. Il élargit les concessions de forage, accélère les autorisations minières et réduit progressivement les aides aux énergies renouvelables.
En 2025, les énergies fossiles ont consolidé leur emprise sur la politique américaine, reléguant les alternatives propres au second plan, et ce, en dépit des alertes scientifiques. Grâce à un lobbying dépassant les 70 millions de dollars, les industriels ont obtenu un assouplissement des normes et un report des échéances relatives aux émissions de méthane.
À l’heure où la coopération internationale en matière de climat est plus cruciale que jamais, les États-Unis brillent par leur absence. Retrait de l’accord de Paris, opposition au cadre Net-Zero de l’OMI, démantèlement des politiques nationales : sous Donald Trump, le pays ne s’est pas contenté d’abandonner son rôle de leader climatique, il s’est volontairement mis en retrait.
Sur la scène internationale, le déni climatique agit désormais comme une force de déstabilisation, bien au-delà des frontières américaines. Aujourd'hui, les enjeux ne relèvent en effet plus du débat théorique.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/c-est-une-arnaque-comment-trump-sabote-la-transition-climatique/ss-AA1PtnDw?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=6903572b27294bc9ad431140237a0f99&ei=21#image=1

Écrit par : Allusion | 30/10/2025

Trump contre la loi

Limogeages massifs, instrumentalisation de la justice... Un an après la réélection de Donald Trump, décryptage d’une stratégie sidérante menée par le camp Maga contre l’État de droit et l’équilibre des pouvoirs.

Sous le coup de plusieurs procédures judicaires, notamment pour son rôle dans l’assaut du Capitole, Donald Trump quittait en janvier 2021 la Maison-Blanche pour ce qui ressemblait alors à quatre années d’exil. Réélu et désormais entouré d’une garde rapprochée totalement acquise à sa cause, le milliardaire s'est efforcé de redessiner le cadre du pouvoir présidentiel et de tester une par une, à coups de décrets et d’offensives, les limites du droit américain. Mise au pas des agences fédérales indépendantes, limogeages massifs au sein des ministères et du FBI, instrumentalisation de la justice et de la Cour suprême, intimidation des contre-pouvoirs… Pour ses partisans, il s’agit de la refonte du gouvernement qu’il avait promise de longue date. Pour ses opposants, ce n’est rien de moins qu’une entreprise concertée d’affaiblissement de la démocratie : une stratégie du choc à l'encontre de l’État de droit, visant à étendre le champ d’action du pouvoir exécutif au détriment des institutions législatives et judiciaires. Jamais la démocratie américaine n’avait été confrontée à une telle remise en cause de ses propres fondements.

Au-dessus des lois
Un an après la réélection de Trump à la Maison-Blanche, ce documentaire décrypte la sidérante stratégie de rupture d’un président qui n’a cessé depuis son retour aux affaires de remettre en cause les garde-fous hérités du Watergate. Il s’attarde notamment sur la montée en puissance d’une doctrine constitutionnelle controversée, affaiblie depuis Nixon, revenue en grâce après le 11-Septembre et ardemment défendue par le mouvement Maga, dite de l’"exécutif présidentiel unitaire" : une lecture littérale du texte fondateur qui prône un total contrôle de la branche exécutive par le président, sans interférence possible du Congrès. Et qui place donc le chef de l'État au-dessus des lois... À travers le regard de journalistes, de juristes, d’anciens hauts responsables et de proches collaborateurs de Trump (notamment Steve Bannon et Mike Davis, qui déroulent face caméra des argumentations glaçantes), Trump contre la loi interroge : face à cet assaut sans précédent contre ses principes fondateurs, l’Amérique saura-t-elle résister à la tentation autoritaire ?

https://www.arte.tv/fr/videos/127738-000-A/trump-contre-la-loi/

Écrit par : Allusion | 30/10/2025

Le contraste avec les administrations précédentes

Il est instructif de comparer avec les régimes de communication des présidents précédents. George W. Bush avait aussi des tensions avec la presse—le fameux incident où un journaliste avait jeté une chaussure à Bush lors d’une conférence de presse en Irak. Mais même Bush n’avait pas sistématiquement restreint l’accès physique au bureau de la porte-parole. C’était du conflit bruyant, pas du contrôle silencieux.
Barack Obama avait hérité du système existant et avait généralement le respecté. Ses porte-paroles—Jay Carney, Josh Earnest—avaient des conférences de presse régulières, prévisibles, accessibles. C’était transparent par les standards modernes, même si Obama s’était lui aussi battu contre certaines fuites médiatiques.
Le premier mandat de Trump (2017-2021) avait vu des tensions explosives. Sean Spicer, Sarah Huckabee Sanders, Kayleigh McEnany—les porte-paroles de Trump n’avaient pas réduit physiquement l’accès, mais ils avaient transformé les conférences de presse en théâtre d’affrontement. Trump insulisait les journalistes, les bannissait de manière temporaire, créait du chaos. Mais le système physique restait intact. Les journalistes pouvaient toujours accéder au bâtiment, attendre, se préparer.
Maintenant, après quatre ans de Biden où les choses s’étaient normalisées, Trump revient avec une approche plus sophistiquée. Pas d’explosions. Pas de théâtre. Juste du contrôle administratif méthodique qui échappe à la contestation légale.

Les leçons apprises entre 2017 et 2021
Trump a clairement appris des leçons de son premier mandat. À l’époque, il utilisait l’attaque frontale. Il criait sur les journalistes. Il les traitait d’ennemis du peuple. C’était dramatique, mais ça créait aussi une alliance défensive entre les médias. Les journalistes se serraient les coudes face à cette agressivité. Les organisationss de défense de la liberté de presse mobilisaient leurs ressources.
Cette fois, l’approche est différente. C’est subversif plutôt que guerrier. C’est silencieux plutôt que bruyant. C’est presque civilisé—on vous donne un pass, vous pouvez entrer le bâtiment, mais vous ne pouvez pas accéder à cette zone. C’est une restriction bégalement respectable, techniquement défendable, administrativement orthodoxe. Et c’est infiniment plus efficace.
L’équipe de Trump a compris un principe fondamental : la tyrannie administrative l’emporte sur l’oppression évidente. Vous ne pouvez pas contester une décision discrétionnaire concernant l’allocation d’espace. Vous ne pouvez pas plaider devant un tribunal que vous avez le droit d’utiliser le bureau de la porte-parole. Mais vous pouvez être frustré, entravé, progressivement étouffé.

Le calibrage du contrôle : une stratégie pensée
Ce qui rend cette situation particulièrement troublante, c’est qu’elle semble délibérément calibrée. L’administration Trump n’a pas éliminé tous les accès. Pas d’interdiction totale. Les conférences de presse continuent nominalement. Les journalistes peuvent toujours poser des questions. Mais les contacts informels disparaissent. Les interactions spontanées s’évaporent. Les sources au sein de la Maison Blanche deviennent inaccessibles.
C’est du contrôle parfaitement calibré pour rester légalement inattaquable tout en étant effectivement décapacitant. C’est la version administrative de la torture : techniquement acceptable selon certaines définitions légales, mais clairement contraire à l’esprit des droits démocratiques.
Les stratèges politiques de Trump ont compris quelque chose de fondamental sur le système juridique américain : les cours peuvent défendre les droits clairement énoncés, mais elles sont impuissantes face aux limitations administratives grises. Si vous aviez le droit explicite à la presse, un tribunal pourrait le protéger. Mais vous n’avez pas le droit à l’espace physique. Vous n’avez pas le droit au pass. Ce sont des concessions administratives, révocables à volonté.

Les implications constitutionnelles et démocratiques
La Première Amendement : jusqu’où s’étend-elle ?
Juridiquement, cette situation pose des questions fascinantes et troublantes sur l’interprétation de la Première Amendement. La Première Amendement protège le droit à la liberté de presse. Mais protège-t-elle le droit d’accéder à un bâtiment fédéral spécifique ? Protège-t-elle le droit à des contacts informels avec les fonctionnaires ? C’est moins clair qu’on pourrait l’imaginer.
La jurisprudence américaine établit que les gouvernements peuvent certainement imposer des restrictions de sécurité raisonnables. Vous ne pouvez pas entrer à la Maison Blanche sans accréditation. Vous ne pouvez pas photographier toutes les zones. Vous ne pouvez pas enregistrer dans les zones non-autorisées. Ces restrictions existent depuis des décennies et personne ne les conteste vraiment.
Mais où se trace la ligne ? Si l’accès physique peut être restreint, peut-il être restreint de manière sélective basée sur l’éditorial d’un média ? C’est peut-être là où se trouve le terrain constitutionnel. Une restriction d’accès général—OK, peut-être. Une restriction d’accès visant des journalistes spécifiques—c’est potentiellement une violation de la Première Amendement.
Mais prouver cette intention discriminatoire ? C’est là que ça devient très difficile. L’administration prétendra que les restrictions sont pour des raisons de sécurité, de gestion opérationnelle, ou de ressources. Et techniquement, elle peut implanter ces restrictions pour « tout le monde » sans que cela soit formellement ciblé. C’est le génie du systématisme : en appliquant une règle universelle, on peut écraser sélectivement.

Le système de presse et la démocratie : une relation co-dépendante
Ce qui est vraiment en jeu ici, c’est le fonctionnement même de la démocratie américaine. La Constitution américaine n’établit pas explicitement un droit à l’accès présidentiel pour les journalistes. Mais le système fonctionne depuis des décennies sur l’assomption qu’une presse libre necessite un accès raisonnable au gouvernement.
C’est une relation symbiotique. Le gouvernement a besoin de la presse pour communiquer ses messages au peuple. La presse a besoin du gouvernement pour générer les informations qui la rendent pertinente. Historiquement, cette relation a été contentieuse mais productive. Parfois acerbe, toujours constructive.
Mais si le gouvernement peut progressivement fermer les portes, que se passe-t-il ? La presse devient dépendante exclusivement des communications officielles. Elle perd la capacité à vérifier indépendamment. Elle devient un mégaphone, pas un contrôle. Et à ce moment-là, on ne parle plus de démocratie dans le sens classique du terme.

Le précédent : qu’arrive-t-il à la prochaine administration ?
Il y a quelque chose de particulièrement inquiétant dans ces restrictions. Ce ne est pas seulement Trump qui en bénéficie. C’est chaque administration futur qui verra comment faire. Si Trump peut restreindre l’accès aux journalistes sans conséquences légales, pourquoi une prochaine administration ne ferait-elle pas la même chose ? Et peut-être plus extrémement encore ?
Vous êtes démocrate ? OK, peut-être que la prochaine administration républicaine restreint l’accès aux médias progressistes. Vous êtes républicain ? La prochaine administration démocrate pourrait faire la même chose aux médias conservateurs. C’est comment les normes démocratiques se dégradent progressivement. Pas par un coup brutal, mais par une série d’échelons descendus par chaque nouveau régime.
Et puis, un jour, personne ne se souvient plus que c’était différent. On accepte simplement que l’accès aux gouvernants soit un privilège révocable, contrôlé, cannelé. On accepte que l’information soit pré-filtrée. On accepte que les journalistes soient des suppliants quémandant l’accès.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-la-maison-blanche-verrouille-ses-portes-les-journalistes-expuls%C3%A9s-du-bureau-de-la-porte-parole/ar-AA1PD8zP

Écrit par : Allusion | 01/11/2025

Les editorialistes crient au scandale
Les columnistes et éditorialistes de grand médias ont tous produit des textes énergiques dénonçant ces restrictions. Le New York Times a publié un éditorial titré « L’attaque contre la presse continue ». Le Washington Post a comparé les restrictions à des « tactiques autoritaires ». CNN a invité des experts en défense des droits civiques pour expliquer pourquoi c’était troublant.
Mais voilà le problème : les éditoriaux sont internes au système de presse. Ils ne résonnent que pour ceux qui lisent déjà les grands médias. Les électeurs de Trump, nombreux, ne lisent souvent pas ces articles, ou ils les considèrent comme des attaques biaisées contre leur Président. L’éditorialisme traditionnel devient un outil de mobilisation interne, pas de changement extérieur.
Et les éditorialistes eux-mêmes travaillent pour des organizations qui adaptent leur couverture aux restrictions imposées. C’est une contradiction performative : vous criez contre les restrictions tout en acceptant les restrictions. Vous dénoncez la malhonneteté tout en participant au système tronqué qu’elle crée. C’est une forme de doublethink journalistique.

Les organisations civiques : mobilisation sans résultats
Les organizations de défense des droits civiques ont émis des déclarations. Ils ont organis des conférences de presse pour discuter des menaces. Ils ont même mencé des actions légales préliminaires. Mais concrètement, qu’est-ce que cela change ? Absolument rien. Les restrictions restent.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y a simplement pas de fondement juridique solide pour contester les décisions administratives de la Maison Blanche concernant l’accès à ses propres bâtiments. C’est un vide juridique que Trump a habilement exploité. Pas d’interdiction formelle. Pas de loi violée. Juste des décisions administratives implicites implémentées par des gardes de sécurité.
Les organizations civiques savent que contester cela en justice est une bataille perdue d’avance. Alors elles se mobilisent politiquement. Elles vont voir les représentants du Congrès. Elles demandent que des lois soient passées pour protéger l’accès à la presse. Mais le Congrès est controlé par les Républicains. Et les Républicains contrôlent aussi la Maison Blanche. Personne n’a intérêt à passer des lois limitant le pouvoir présidentiel.

Le silence des politiciens : l’absence de résistance
Ce qui est peut-être le plus troublant, c’est le silence politique. Où est la résistance démocrate ? Où sont les appels à l’action du Congrès ? Il y a bien quelques voix discordantes—certains représentants démocrates ont publié des lettres de protestation. Mais il n’y a pas de mobilisation massive. Pas de marches. Pas d’occupation symbolique du Capitole. Pas de véritable bataille politique.
Et pourquoi ? Parce que les démocrates savent que contrôler le Congrès est une probabilité, pas une certitude. Dans deux ans, il y aura des élections de mi-mandat. Peut-être que les démocrates reprendront le contrôle du Sénat ou de la Chambre. Et alors, ils voudront les mêmes restrictions pour une prochaine administration républicaine.
C’est comment la démocratie se corrompt : par le cycle de la vengeance. Vous acceptez les abus d’une administration parce que vous savez que vous les utiliserez quand vous serez au pouvoir. Et personne n’a intérêt à établir des normes qui limiteraient le pouvoir présidentiel futur de votre propre parti.

Les alternatives et adaptations médiatiques
Les journalistes trouvent de nouveaux angles d’attaque
Confrontés à ces restrictions physiques, les journalistes adaptent leurs méthodes. Certains se concentrent sur les Freedom of Information Act requests—des demandes d’accès documentaire que le gouvernement doit traiter par la loi. D’autres tentent de cultiver des sources au sein de l’administration—des fonctionnaires disposés à prendre le risque de parler confidentiellement.
Il y a aussi les journalistes indépendants et les podcasteurs qui ne sont pas accrédités à la Maison Blanche mais qui créent des plates-formes d’information alternatives. Ils ne peuvent pas poser de questions lors des conférences de presse officielles, mais ils atteignent souvent des audiences plus larges que les médias traditionnels.
Ce qui émerge, c’est un écosystème fragmenté. Au lieu d’une presse unifiée obtenant l’accès au Président, vous avez plusieurs sources d’information opérant de manière indépendante. C’est peut-être plus démocratique en surface—plus de voix, plus de perspectives. Mais c’est aussi plus facile à manipuler pour un gouvernement qui peut sélectivement favoriser certaines sources et en exclure d’autres.

Les médias internationaux et leur position avantageuse
Un phénomène intéressant : les médias internationaux semblent moins affectés par ces restrictions que les médias américains. Les correspondants de Reuters, l’Agence France-Presse, la BBC—ils ont toujours accès, relativement préservé. Pourquoi ? Peut-être parce que l’administration Trump est très consciente de la géopolitique. Exclure visiblement les correspondants étrangers serait un signal terrible sur la scène internationale.
Mais c’est aussi une indication de la stratégie sous-jacente : contrôler le récit domestique d’abord. Si les médias internes sont entravés, peu importe que les médias étrangers rapportent différemment. Beaucoup d’Américains ne lisent pas les médias internationaux de toute façon.
Quelques journalistes américains ont même exploré cette brèche : travailler temporairement pour des médias étrangers pour garder leur accès à la Maison Blanche. Ce n’est pas une pratique courante, mais c’est symptomatique de la créativité née de la répression.

Les transformations technologiques et leurs implications
Il est aussi important de noter que les journalistes modernes dépendent moins que jamais des interactions face-à-face. Les emails, les appels téléphoniques, les messages encryptés—il y a mille manières de communiquer qu’ne nécessitent pas d’être présent physiquement à la Maison Blanche. En un sens, les restrictions physiques sont moins pertinentes qu’elles ne l’auraient été il y a vingt ans.
Mais ça crée aussi un problème : les sources au sein du gouvernement sont moins disposées à prendre le risque de communiquer électroniquement. Les emails laissent des traces. Les appels téléphoniques peuvent être enregistrés. Les communications face-à-face, même brèves, laissent moins de pistes numériques. En restreignant l’accès physique, on rend aussi les sources gouvernementales plus cautions.
C’est une autre victoire pour l’administration Trump : non seulement elle restreint la presse physiquement, mais elle crée aussi un environnement où les sources gouvernementales se sentent moins libres de parler, même discrètement.

Les perspectives à long terme et l'avenir de la presse
Un retour de bâton est-il probable ?
La question qui hante les analystes est simple : cette administration continuera-t-elle à restreindre l’accès ? Ou, face à une résistance suffisante, adoucira-t-elle ces mesures ? Historiquement, il n’y a pas beaucoup de précédents positifs. Les gouvernements qui commencent à restreindre l’accès de la presse ne se demandent généralement pas « Oh, peut-être que nous allons être plus ouverts ». Ils demandent plutôt « Comment restreindre davantage sans déclencher d’opposition organisée ? »
Trump lui-même, en son premier mandat (2017-2021), n’a jamais reculé sur ses conflits avec la presse. Il les a seulement adaptés et redirection. Cette deuxième fois, il a le bénéfice de l’expérience. Il sait quoi faire pour maximiser l’impact tout en minimisant la résistance légale.
L’hypothèse la plus probable est que ces restrictions continueront, peut-être même s’intensifieront, jusqu’à ce qu’elles deviennent la nouvelle normalité. Et quand une nouvelle administration arrivera au pouvoir, elle ne les lèvera pas—elle les acceptera simplement comme l’état des choses.

L’adaptation de la presse à la nouvelle réalité
Les grandes organizations médiatiques s’adaptent. Elles recrutent plus de journalistes spécialisés en FOIA, dans les requêtes en vertu des lois d’accès à l’information. Elles développent des sources au sein de l’administration. Elles investissent dans les investigations d’archivage et de données qui ne dépendent pas de l’accès physique à la Maison Blanche.
Ce qui disparaît progressivement, c’est le journalisme réactif—la capacité à remettre en question rapidement un responsable gouvernemental sur sa déclaration du jour. Ce qui émerge, c’est le journalisme retardé—attendre les documents, cumuler les preuves, publier des mois après les événements.
C’est un changement profond. La presse fonctionne mieux quand elle peut interroger le pouvoir en temps réel. Quand elle doit attendre mois et mois pour rassembler des preuves, elle devient une historienne du passé plutôt qu’une sentinelle du présent.

Les implications pour la démocratie dans les prochaines décennies
Si on extrapolate sur la base des tendances actuelles, la démocratie américaine tel que nous la connaissons—une presse libre questionnant le pouvoir en temps réel—pourrait être moribonde d’ici une génération. Cela ne signifie pas qu’il y aura une dictature formelle. Cela signifie simplement que les mécanismes de contrôle démocratique s’useront progressivement.
Les présidents futurs, regardant Trump se débrouiller sans conséquences majeures, appliqueront les mêmes tactiques. Ou pire. À un moment donné, il n’y aura plus de presse libre indépendante rapportant sur le gouvernement. Il y aura juste des organisations médiatiques recevant leurs informations du gouvernement, les relayant telles quelles.
C’est un scénario terrifiant. Mais est-ce farfelu ? Regardez comment cela fonctionne en Russie, en Chine, en Iran. La presse n’a pas disparu complètement. Elle existe. Elle rend compte. Mais elle rapporte ce que le gouvernement veut qu’elle rapporte. Est-ce notre trajectoire ? Peut-être.

Conclusion : quand les portes se ferment silencieusement
Ce qui se passe à la Maison Blanche en novembre 2025 est peut-être le moment charnière de la démocratie américaine. Non pas parce que c’est spectaculaire. Non pas parce que c’est formellement illégal. Mais parce que c’est la première vraie restriction systématique de l’accès de la presse au pouvoir exécutif, implémentée avec une suffisamment de sophistication pour échapper à la contestation juridique facile.
Les restrictions que nous voyons aujourd’hui semblent mineures. Un peu moins d’accès au bureau de la porte-parole. Un peu plus de contrôle sur les interactions. Mais elles établissent un précédent. Elles normalisent l’idée que le Président peut fragmenter la relation entre la presse et le gouvernement. Elles créent l’infrastructure pour une suppression progressive.
Et peut-être que c’est le point le plus troublant : cette suppression peut être progressive, invisible, amministrative. Elle ne survient pas dans le fracas d’une dictature militaire. Elle arrive avec des formulaires, des passes, des ordres de sécurité qui semblent raisonnables pris isolément. Mais ensemble, cumulés, ils transforment le système.
Les journalistes le savent. Les organizations civiques le savent. Les politiciens le savent. Mais il n’y a pas de moment où quelque chose bascule de manière irréversible. Il n’y a pas de point rouge à franchir. Juste une série de grises où chacun décide que c’est acceptable, que c’est tolérable, que ce n’est que temporaire. Et puis, un jour, vous vous rendez compte que ce n’est plus temporaire. C’est simplement comment les choses fonctionnent.
Les portes de la Maison Blanche se ferment silencieusement. Le cliquètement de la serrure n’est pas spectaculaire. Il n’y a pas de musique dramatique. Juste la vie ordinaire qui continue—un peu moins transparente, un peu plus contrôlée, un peu moins libre. Et nous acceptons cela, collectivement, en silence, en espérant que quelqu’un d’autre protestera suffisamment pour que nous ne soyons pas obligés de le faire.

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Écrit par : Allusion | 01/11/2025

Dans le Kentucky, l’horreur vient de prendre un visage numérique. Une dirigeante républicaine locale, Bobbie Coleman, présidente du Parti républicain du comté de Hardin, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo générée par intelligence artificielle qui représentait l’ancien président Barack Obama et son épouse Michelle comme des singes dansants. Cette image, aux relents racistes profonds, a déclenché une vague d’indignation immédiate, forçant le Parti républicain du Kentucky à condamner publiquement ce geste qualifié de « vil et répréhensible ». L’incident, survenu fin octobre 2025, révèle une réalité troublante : l’intelligence artificielle devient désormais un outil pour amplifier et moderniser des stéréotypes racistes séculaires. Ce n’est pas simplement une erreur de jugement. C’est un symptôme alarmant d’une maladie qui ronge les entrailles d’un parti politique majeur aux États-Unis. Quand la technologie la plus avancée sert à propager la haine la plus ancienne, nous sommes face à une crise morale sans précédent.

Une vidéo qui ranime les démons du passé
La vidéo en question, partagée le 26 octobre 2025 sur la page officielle Facebook du Parti républicain du comté de Hardin, montrait les visages de Barack et Michelle Obama superposés sur des primates dansant au son d’une musique issue du film Disney « Le Roi Lion ». D’autres figures démocrates apparaissaient également sous forme d’animaux, tandis que Donald Trump était dépeint comme un lion majestueux. Cette comparaison n’est pas anodine. Elle puise dans un arsenal de stéréotypes racistes utilisés historiquement pour déshumaniser les personnes noires, une pratique qui remonte à l’époque de l’esclavage et de la ségrégation. En 2025, cette imagerie devrait appartenir aux poubelles de l’histoire, mais elle refait surface, propulsée par les capacités de l’intelligence artificielle qui permet de créer ces montages en quelques clics. Bobbie Coleman a rapidement supprimé la vidéo après le déluge de critiques, mais le mal était fait. L’empreinte numérique de cette publication a circulé, capturée par des captures d’écran et partagée massivement, témoignant de la rapidité avec laquelle la haine se propage à l’ère digitale.

Les excuses de Bobbie Coleman : sincérité ou stratégie?
Après avoir retiré la vidéo, Bobbie Coleman a publié des excuses sur les réseaux sociaux. Elle a affirmé qu’elle n’avait pas « considéré la signification sous-jacente » de cette vidéo et qu’elle n’était « pas raciste ». Coleman a expliqué qu’elle voyait ce montage comme une célébration « légère » des réalisations politiques de Trump, incluant les réductions d’impôts, la sécurité frontalière et un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ces justifications ont été accueillies avec scepticisme. Comment une présidente de parti politique, responsable de la communication publique de son organisation, peut-elle ignorer les implications évidentes d’une telle imagerie? Les critiques soulignent que cette défense reflète soit une ignorance coupable, soit une tentative maladroite de minimiser un acte délibéré. L’excuse du « je ne savais pas » ne tient plus dans un contexte où les tropes racistes sont largement documentés et condamnés depuis des décennies. Pour beaucoup, ces excuses sonnent creux, comme une tentative désespérée de sauver sa carrière politique plutôt qu’une reconnaissance authentique de la gravité de son geste.

La réaction du Parti républicain du Kentucky
Robert J. Benvenuti III, président du Parti républicain du Kentucky, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié le 26 octobre 2025, il a qualifié la publication de « vile et répréhensible », affirmant que celle-ci « contredit tout ce que nous défendons en tant que parti et en tant que nation ». Benvenuti a promis que le parti prendrait « les mesures les plus sévères possibles » contre les personnes impliquées et a lancé une enquête interne. « Le Parti républicain du Kentucky condamne la haine sous toutes ses formes », a-t-il déclaré, ajoutant que le parti est « dédié aux idéaux de Lincoln et à la promotion de la liberté et de la prospérité pour tous les Américains ». Cette réaction rapide et ferme a été saluée par certains, mais elle soulève également des questions cruciales. Les paroles de condamnation suffiront-elles? Quelles seront concrètement les sanctions imposées à Coleman? Le parti républicain du Kentucky devra prouver par des actions tangibles qu’il ne tolère pas le racisme au sein de ses rangs, faute de quoi ses déclarations ne seront perçues que comme de la rhétorique creuse destinée à apaiser l’opinion publique sans véritablement adresser le problème structurel qui permet à de tels incidents de se produire.
Devant mon écran, je ressens une colère sourde. Comment en sommes-nous arrivés là? Comment une technologie censée nous élever, nous connecter, nous éclairer, peut-elle être détournée pour ressusciter les fantômes les plus sombres de notre passé? C’est comme si nous avions donné un mégaphone numérique à la haine, lui permettant de crier plus fort, plus vite, plus loin. Et je me demande… combien d’autres Bobbie Coleman existent, prêts à appuyer sur « partager » sans réfléchir, sans mesurer, sans ressentir?

L’intelligence artificielle : un nouvel outil pour le racisme
L’incident du Kentucky met en lumière un danger émergent : l’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer et diffuser du contenu raciste. Les outils d’IA générative, tels que les logiciels de création vidéo et de manipulation d’images, sont désormais accessibles à tous. En quelques minutes, n’importe qui peut produire des montages sophistiqués qui, autrefois, auraient nécessité des compétences techniques avancées. Cette démocratisation de la technologie a un côté sombre. Elle permet aux individus malintentionnés de créer des contenus haineux avec une facilité déconcertante. Dans le cas de Coleman, la vidéo a été générée par IA pour représenter les Obama comme des singes, une démarche qui aurait été plus difficile à réaliser sans ces outils. L’IA ne discrimine pas par elle-même; elle exécute les intentions de ses utilisateurs. Mais lorsque ces intentions sont teintées de préjugés et de haine, la technologie devient un amplificateur de toxicité. Les plateformes de médias sociaux et les développeurs d’IA doivent désormais faire face à une responsabilité morale : comment empêcher que leurs créations ne deviennent des armes de destruction sociale?

Les réactions politiques et publiques
L’incident a suscité des réactions indignées à travers le spectre politique. Des républicains modérés ont rejoint les démocrates pour condamner la publication de Coleman. Dans un article d’opinion publié le 28 octobre 2025 dans le Courier Journal, un républicain a écrit : « Le Parti républicain doit viser l’amélioration et établir des standards plus élevés que ce que nous voyons actuellement. » Il a souligné que ce type de comportement « devrait être condamné par nos collègues du GOP ». Sur les réseaux sociaux, des citoyens ordinaires ont exprimé leur dégoût et leur frustration. Certains ont pointé du doigt le fait que Coleman occupe une position de leadership au sein du parti, ce qui rend son acte encore plus grave. « Comment peut-on faire confiance à un parti qui permet à de tels individus de représenter ses valeurs? », a demandé un utilisateur de Twitter. D’autres ont appelé à une réforme structurelle au sein du Parti républicain pour s’assurer que de tels incidents ne se reproduisent plus. Les démocrates du Kentucky ont également saisi l’occasion pour critiquer leurs adversaires politiques, affirmant que cet incident reflète un problème plus large de racisme au sein du GOP. « Voici l’état du Parti républicain du Kentucky », a déclaré un démocrate local, soulignant que cette publication n’est pas un cas isolé, mais le symptôme d’une culture politique toxique.

Les tropes racistes et leur persistance
La comparaison des personnes noires à des singes est l’un des stéréotypes racistes les plus persistants et les plus blessants de l’histoire. Cette imagerie a été utilisée pour justifier l’esclavage, la ségrégation et d’innombrables actes de violence. Même aujourd’hui, en 2025, ce trope continue de ressurgir, que ce soit dans des publications sur les réseaux sociaux, des graffitis ou, comme dans ce cas, des vidéos générées par IA. Pourquoi cette imagerie refuse-t-elle de mourir? Les experts en psychologie sociale expliquent que les préjugés raciaux sont profondément ancrés dans les structures sociales et culturelles. Ils sont transmis de génération en génération, souvent de manière inconsciente. Même ceux qui ne se considèrent pas comme racistes peuvent perpétuer ces stéréotypes sans s’en rendre compte. Cependant, dans le cas de Coleman, il est difficile de croire à une ignorance totale. En tant que présidente d’un parti politique, elle devrait être consciente des implications de ses actions. Le fait qu’elle ait partagé cette vidéo sur une plateforme publique, au nom de son parti, suggère soit une négligence grave, soit une acceptation tacite de ces tropes. Dans les deux cas, cela révèle un échec moral alarmant.

Les enjeux pour le Parti républicain
Un problème de leadership et de responsabilité
L’incident Coleman soulève des questions fondamentales sur le leadership au sein du Parti républicain. Comment une personne occupant un poste aussi visible peut-elle commettre une telle erreur? Et que dit cela sur les processus de sélection et de formation des leaders locaux? Le Parti républicain du Kentucky doit maintenant prouver qu’il prend la question au sérieux. Les simples excuses et les déclarations de condamnation ne suffiront pas. Des actions concrètes sont nécessaires, comme la mise en place de programmes de formation sur la sensibilité culturelle et le racisme pour tous les membres du parti occupant des postes de leadership. De plus, des sanctions claires doivent être imposées à Coleman. Si elle conserve son poste malgré cet incident, cela enverra un message dangereux : que le racisme peut être toléré tant qu’on présente des excuses après coup. Le parti doit également examiner ses propres structures internes pour identifier comment de tels comportements peuvent être prévenus à l’avenir. Cela inclut une révision des politiques de communication sur les réseaux sociaux et une surveillance accrue des publications faites au nom du parti.

La fracture interne du GOP
Cet incident a également révélé une fracture croissante au sein du Parti républicain. D’un côté, il y a ceux qui condamnent fermement le racisme et appellent à des standards plus élevés. De l’autre, il y a ceux qui minimisent l’incident ou qui, pire encore, le défendent. Cette division reflète une lutte plus large pour l’âme du parti. Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, le GOP a été tiraillé entre sa base conservatrice traditionnelle et une faction plus radicale qui embrasse des rhétoriques incendiaires et parfois ouvertement racistes. L’incident Coleman est un microcosme de cette tension. Certains républicains voient cela comme une opportunité de recentrer le parti sur des valeurs d’inclusion et de respect. D’autres y voient une attaque injuste contre une femme qui a simplement commis une erreur de jugement. Cette fracture rend difficile pour le parti de parler d’une seule voix sur des questions de justice sociale et de racisme. Et tant que cette division persiste, le GOP continuera de faire face à des crises de crédibilité comme celle-ci.

L’impact sur la perception publique du parti
Pour de nombreux Américains, cet incident ne fera que renforcer les perceptions négatives qu’ils ont déjà du Parti républicain. Les sondages montrent que le GOP a du mal à attirer les électeurs issus de minorités, en partie à cause de la perception qu’il tolère ou encourage le racisme et la discrimination. Des incidents comme celui de Coleman alimentent cette perception. Les démocrates et les groupes de défense des droits civiques ne manqueront pas d’utiliser cet événement comme munition politique lors des prochaines élections. « Voici qui ils sont vraiment », diront-ils, pointant du doigt la vidéo et les excuses maladroites de Coleman. Pour le Parti républicain, cela représente un défi existentiel. S’il veut rester pertinent dans une Amérique de plus en plus diverse, il doit prouver qu’il est capable de se débarrasser des éléments toxiques en son sein et de construire une image inclusive. Mais cela nécessite plus que des mots. Cela nécessite des actions audacieuses et une volonté de confronter les vérités inconfortables sur le racisme qui persiste au sein du parti.

L'intelligence artificielle et les enjeux éthiques
Les risques de l’IA générative
L’intelligence artificielle générative, capable de créer des images, des vidéos et du texte à partir de simples instructions, représente une révolution technologique. Mais comme toute révolution, elle comporte des risques importants. L’incident du Kentucky illustre parfaitement comment ces outils peuvent être détournés pour créer du contenu haineux et divisif. Les algorithmes d’IA ne comprennent pas les nuances morales ou les implications sociales de ce qu’ils produisent. Ils exécutent simplement des commandes. Si quelqu’un demande à une IA de créer une vidéo montrant Barack Obama comme un singe, l’IA le fera sans poser de questions. C’est cette neutralité apparente qui rend l’IA à la fois puissante et dangereuse. Les développeurs d’IA ont commencé à mettre en place des garde-fous pour empêcher la création de contenu haineux, mais ces mesures sont loin d’être parfaites. Les utilisateurs malintentionnés trouvent constamment des moyens de contourner les restrictions. De plus, certains outils d’IA sont open-source, ce qui signifie qu’ils peuvent être modifiés pour supprimer toute forme de censure ou de contrôle. Face à cette réalité, la question se pose : comment pouvons-nous réguler l’IA sans étouffer l’innovation?

La responsabilité des plateformes de médias sociaux
Les plateformes de médias sociaux comme Facebook, Twitter (maintenant X) et Instagram jouent un rôle crucial dans la propagation de contenu comme la vidéo de Coleman. Ces plateformes ont développé des politiques strictes contre le contenu haineux, mais leur application est souvent incohérente. Dans le cas de la vidéo de Coleman, il semble qu’elle ait été retirée par l’utilisateur lui-même plutôt que par Facebook, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des systèmes de modération automatique de la plateforme. Les algorithmes de détection de contenu haineux sont-ils suffisamment sophistiqués pour identifier des montages générés par IA? Ou passent-ils à côté de ces publications jusqu’à ce qu’elles soient signalées par des utilisateurs? Les entreprises technologiques doivent investir davantage dans le développement de technologies capables de détecter et de supprimer rapidement le contenu haineux, qu’il soit créé par des humains ou par des IA. Cela inclut la mise en place de systèmes de vérification plus rigoureux pour les comptes officiels, comme celui du Parti républicain du comté de Hardin, afin de s’assurer que les publications respectent les standards communautaires avant d’être rendues publiques.

Le besoin de régulation et de législation
Face à la montée des abus liés à l’IA, de nombreux experts appellent à une régulation gouvernementale. Certains proposent des lois qui obligeraient les développeurs d’IA à intégrer des mécanismes de sécurité dans leurs systèmes pour empêcher la création de contenu haineux. D’autres suggèrent des sanctions sévères pour ceux qui utilisent l’IA à des fins discriminatoires ou nuisibles. Cependant, la régulation de l’IA est un terrain complexe. Trop de restrictions pourraient freiner l’innovation et limiter la liberté d’expression. Trop peu de restrictions, en revanche, permettraient aux abus de proliférer sans contrôle. Trouver le bon équilibre est essentiel. Certains pays, comme l’Union européenne, ont déjà commencé à mettre en place des cadres réglementaires pour l’IA, mais les États-Unis restent en retard sur ce front. Le Congrès américain devra bientôt décider s’il veut intervenir pour encadrer l’utilisation de l’IA, ou s’il préfère laisser le marché s’autoréguler. Dans le cas de l’incident Coleman, une législation appropriée aurait pu empêcher la création et la diffusion de cette vidéo, ou du moins imposer des conséquences légales à ceux qui l’ont produite et partagée.

Les implications plus larges pour la société américaine
Le racisme systémique en 2025
L’incident du Kentucky n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans un contexte plus large de racisme systémique qui continue de hanter les États-Unis en 2025. Malgré des décennies de luttes pour les droits civiques et des progrès indéniables, les stéréotypes raciaux persistent. Ils se manifestent dans les interactions quotidiennes, dans les institutions et, comme nous le voyons ici, dans la sphère politique. Les personnes noires continuent de faire face à des discriminations dans l’emploi, le logement, l’éducation et le système judiciaire. Les incidents de violence policière contre les Noirs demeurent une réalité tragique. Et maintenant, avec l’émergence de l’IA, de nouvelles formes de racisme digital apparaissent. Ces technologies amplifient les préjugés existants et créent de nouvelles opportunités pour la déshumanisation. Pour lutter contre ce phénomène, il faut une approche multidimensionnelle. Cela inclut l’éducation, la réforme des institutions, la régulation de la technologie et, surtout, une volonté collective de confronter les vérités inconfortables sur le racisme qui persiste dans la société américaine.

La polarisation politique et son rôle
L’incident Coleman se produit également dans un contexte de polarisation politique extrême aux États-Unis. Les démocrates et les républicains sont plus divisés que jamais sur pratiquement toutes les questions, du climat à l’immigration en passant par les droits civiques. Cette polarisation crée un environnement où les discours extrêmes sont non seulement tolérés, mais parfois encouragés. Dans certaines franges du Parti républicain, attaquer les Obama ou d’autres figures démocrates de manière agressive est devenu une monnaie courante. Cela ne justifie en aucun cas le racisme, mais cela explique comment quelqu’un comme Coleman a pu penser qu’une telle publication serait acceptable. La polarisation érode également la capacité des Américains à avoir des conversations constructives sur des sujets sensibles comme le racisme. Au lieu de chercher à comprendre et à résoudre les problèmes, les deux camps se retranchent dans leurs positions et se lancent des accusations mutuelles. Pour briser ce cycle, il faut des leaders capables de transcender les divisions partisanes et de placer les valeurs humaines fondamentales au-dessus de la politique.

L’éducation comme outil de changement
Si nous voulons éviter que des incidents comme celui du Kentucky ne se reproduisent, l’éducation est essentielle. Les écoles, les universités et les organisations communautaires doivent jouer un rôle actif dans l’enseignement de l’histoire du racisme et de ses manifestations contemporaines. Cela inclut une compréhension approfondie des tropes racistes et de leur impact sur les communautés marginalisées. De plus, l’éducation sur l’utilisation éthique de la technologie doit devenir une priorité. Les jeunes, qui sont les principaux utilisateurs des outils d’IA et des réseaux sociaux, doivent apprendre à utiliser ces technologies de manière responsable. Cela signifie comprendre les conséquences de leurs actions en ligne et développer un sens de l’empathie numérique. Les programmes éducatifs doivent également inclure des discussions sur la manière dont les préjugés inconscients peuvent influencer nos comportements, même lorsque nous ne nous considérons pas comme racistes. En sensibilisant les individus dès leur plus jeune âge, nous pouvons espérer construire une société plus inclusive et respectueuse.

Les voix des communautés affectées
La réaction de la communauté noire
Pour la communauté noire américaine, l’incident du Kentucky est une blessure de plus dans une longue histoire de déshumanisation. Les réactions sur les réseaux sociaux ont été empreintes de colère, de tristesse et de frustration. « Nous sommes en 2025 et nous devons encore expliquer pourquoi comparer des personnes noires à des singes est inacceptable », a écrit un utilisateur sur Twitter. D’autres ont exprimé leur lassitude face à ces incidents répétés. « Combien de fois devrons-nous subir cela avant que quelque chose change vraiment? », a demandé une militante des droits civiques. La communauté noire a également souligné que ces incidents ne sont pas de simples « erreurs de jugement », mais des rappels constants que le racisme est toujours vivant et bien ancré dans la société américaine. Pour beaucoup, la vidéo de Coleman est un symbole de la déshumanisation systématique qu’ils continuent de subir. Les organisations de défense des droits civiques ont appelé à des actions concrètes, y compris des sanctions sévères pour Coleman et une réforme du Parti républicain pour s’assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas. Ils ont également demandé aux plateformes de médias sociaux de faire davantage pour détecter et supprimer le contenu haineux avant qu’il ne se propage.

Les alliés et leur rôle
Les alliés, c’est-à-dire les personnes qui ne font pas partie de la communauté noire mais qui soutiennent la lutte contre le racisme, ont également un rôle crucial à jouer. Dans le cas de l’incident Coleman, plusieurs républicains blancs se sont exprimés publiquement pour condamner la vidéo et appeler à des standards plus élevés au sein de leur parti. Ces voix sont essentielles car elles montrent que la lutte contre le racisme n’est pas seulement la responsabilité des personnes directement affectées, mais de toute la société. Cependant, être un allié efficace nécessite plus que de simples déclarations de solidarité. Cela implique d’utiliser son privilège pour amplifier les voix marginalisées, de confronter le racisme lorsqu’on le rencontre et de soutenir activement les politiques et les initiatives qui promeuvent l’égalité. Les alliés doivent également être prêts à écouter et à apprendre, même lorsque cela est inconfortable. Trop souvent, les personnes bien intentionnées commettent des erreurs ou perpétuent involontairement des préjugés. L’important est d’accepter ces critiques avec humilité et de s’engager dans un processus continu d’apprentissage et de croissance.

Les appels à la justice et à la responsabilité
Au-delà des condamnations et des excuses, de nombreuses voix réclament justice et responsabilité. Cela signifie non seulement des sanctions pour Coleman, mais aussi une réforme systémique pour s’assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas. Certains ont appelé à la démission de Coleman de son poste de présidente du Parti républicain du comté de Hardin. D’autres ont demandé au Parti républicain du Kentucky de mettre en place des programmes de formation obligatoires sur la sensibilité culturelle et le racisme pour tous ses membres. Il y a également des appels à une régulation plus stricte des contenus générés par IA et à des sanctions légales pour ceux qui utilisent ces technologies à des fins discriminatoires. La justice, dans ce contexte, ne se limite pas à punir les individus fautifs. Elle implique également de créer des structures et des systèmes qui préviennent de futurs incidents. Cela nécessite un engagement à long terme de la part des institutions, des gouvernements et de la société dans son ensemble. Sans cet engagement, les excuses et les condamnations ne seront que des gestes vides qui ne changent rien à la réalité vécue par les communautés marginalisées.

Les leçons à tirer
La vigilance face à la technologie
L’incident du Kentucky nous rappelle que la technologie, aussi puissante et prometteuse soit-elle, doit être utilisée avec vigilance et responsabilité. L’intelligence artificielle n’est ni bonne ni mauvaise en soi; elle reflète les intentions et les valeurs de ceux qui la créent et l’utilisent. Si nous voulons éviter que l’IA ne devienne un outil de propagation de la haine, nous devons mettre en place des garde-fous éthiques et réglementaires robustes. Cela inclut des mécanismes de contrôle pour empêcher la création de contenu haineux, des sanctions pour ceux qui abusent de ces technologies et des programmes d’éducation pour sensibiliser le public aux dangers potentiels. De plus, les entreprises technologiques doivent prendre leurs responsabilités au sérieux et investir dans le développement de systèmes capables de détecter et de neutraliser les abus avant qu’ils ne causent des dommages. La vigilance ne doit pas se limiter aux développeurs et aux régulateurs. Chaque utilisateur de technologie a la responsabilité de réfléchir aux conséquences de ses actions en ligne et de s’engager dans une utilisation éthique et respectueuse.

L’importance de l’introspection collective
Cet incident nous invite également à une introspection collective. Pourquoi, en 2025, des tropes racistes vieux de plusieurs siècles continuent-ils de circuler? Pourquoi des personnes comme Bobbie Coleman pensent-elles qu’il est acceptable de partager de tels contenus? La réponse réside en partie dans le fait que nous n’avons pas complètement confronté notre histoire raciale. Aux États-Unis, l’esclavage, la ségrégation et les injustices systémiques ont laissé des cicatrices profondes qui ne guériront pas sans un effort conscient et soutenu. Trop souvent, nous préférons ignorer ces vérités inconfortables ou prétendre qu’elles appartiennent au passé. Mais tant que nous ne ferons pas face à cette histoire et à ses répercussions contemporaines, le racisme continuera de se manifester sous diverses formes. L’introspection collective signifie également reconnaître nos propres préjugés inconscients et travailler activement à les surmonter. Cela demande du courage, de l’honnêteté et une volonté de changer. Mais c’est un travail essentiel si nous voulons construire une société véritablement inclusive.

La nécessité d’un leadership moral
Enfin, cet incident souligne l’importance d’un leadership moral fort dans tous les domaines de la société. Que ce soit en politique, dans les affaires, dans l’éducation ou dans les communautés, nous avons besoin de leaders capables de défendre des valeurs éthiques et de guider les autres vers des comportements respectueux et inclusifs. Le leadership moral ne consiste pas seulement à condamner les mauvaises actions après coup, mais à créer une culture où de telles actions sont impensables dès le départ. Cela nécessite de l’exemplarité, de la cohérence et une volonté de tenir les individus et les institutions responsables de leurs actes. Dans le cas du Parti républicain du Kentucky, le leadership de Robert J. Benvenuti III a été loué pour sa réaction rapide et ferme. Mais le véritable test viendra dans les semaines et les mois à venir. Les actions concrètes prises par le parti pour adresser cet incident détermineront si sa condamnation était sincère ou simplement un exercice de relations publiques. Le leadership moral exige de passer des paroles aux actes, et c’est ce que le public attend maintenant.

Conclusion
L’incident de Bobbie Coleman dans le Kentucky n’est pas une simple erreur de jugement. C’est un miroir tendu à la société américaine, révélant des vérités inconfortables sur le racisme persistant, la polarisation politique et les dangers de la technologie mal utilisée. En 2025, alors que nous disposons d’outils technologiques extraordinaires capables de connecter l’humanité et de résoudre des problèmes complexes, nous constatons également que ces mêmes outils peuvent être détournés pour propager la haine et la division. La vidéo générée par intelligence artificielle montrant Barack et Michelle Obama comme des singes est un symbole brutal de cette réalité. Elle nous rappelle que le progrès technologique ne signifie pas automatiquement un progrès moral. Nous devons faire des choix conscients sur la manière dont nous utilisons ces technologies et sur les valeurs que nous voulons promouvoir. Le Parti républicain du Kentucky, et par extension l’ensemble du GOP, se trouve à un carrefour critique. Il peut choisir de confronter honnêtement le racisme au sein de ses rangs et de mettre en place des réformes significatives, ou il peut continuer à tolérer de tels comportements sous le couvert d’excuses superficielles. Le choix qu’il fera déterminera non seulement son avenir politique, mais aussi sa crédibilité morale. Pour la communauté noire et pour tous ceux qui luttent contre le racisme, cet incident est un rappel douloureux que le combat est loin d’être terminé. Mais c’est aussi un appel à l’action. Un appel à ne pas rester silencieux, à exiger la justice, à éduquer, à sensibiliser et à construire des alliances solides. Parce que c’est seulement ensemble, en tant que société unie autour de valeurs d’égalité et de respect, que nous pourrons surmonter les démons du passé et créer un avenir où de tels incidents deviennent véritablement impossibles. L’intelligence artificielle, utilisée avec sagesse et éthique, peut être un outil puissant pour le bien. Mais tant que nous n’aurons pas résolu nos propres contradictions morales, elle restera un miroir réfléchissant nos pires aspects. Le moment est venu de choisir. De choisir la dignité plutôt que la déshumanisation. De choisir l’inclusion plutôt que l’exclusion. De choisir l’amour plutôt que la haine. Et ce choix commence maintenant, avec chacun de nous, dans chaque action que nous entreprenons, dans chaque mot que nous prononçons, dans chaque contenu que nous partageons. L’incident du Kentucky est une alarme. La question est : allons-nous enfin nous réveiller?

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-quand-l-intelligence-artificielle-devient-l-arme-du-racisme-r%C3%A9publicain/ar-AA1PD1Hs

Écrit par : Allusion | 01/11/2025

Journaliste, éditorialiste et spécialiste de la politique américaine, Christine Ockrent vient de publier Le Trump de A à Z. Invitée de Christophe Deborsu et Luc Gilson dans RTL info Signatures, elle nuance d’emblée sa réponse à la question : l’Amérique de Donald Trump est-elle devenue une dictature ? « Je crois qu’une dictature, le mot est trop fort », estimet-elle. Pourtant, la journaliste décrit un pays où « le fameux équilibre des pouvoirs » entre exécutif, législatif et judiciaire s’érode dangereusement.

Un président qui concentre le pouvoir
Selon Christine Ockrent, c’est dans la mécanique institutionnelle que se joue la dérive actuelle : « Le Congrès est complètement bloqué », constate-t-elle, tandis que le Président « étend de plus en plus les privilèges de l’exécutif, c’est-à-dire les siens ». Elle souligne que ce second mandat est marqué par une volonté assumée de Donald Trump d’affaiblir les contre-pouvoirs, une dynamique qu’elle juge préoccupante pour la démocratie américaine.

L’épreuve de vérité face à la Cour suprême
L’avenir immédiat se joue désormais à la Cour suprême, souligne Christine Ockrent : « On va voir à partir de demain si la Cour suprême […] considère ou non qu’il a outrepassé ses pouvoirs. » L’experte des États-Unis insiste : tout dépendra de la réaction de cette institution-clé face aux décisions controversées du Président, notamment en matière de droits de douane. Conclusion prudente, mais lucide : « Ce n’est pas une dictature, mais c’est certainement une présidence beaucoup plus autoritaire qu’auparavant. »

Écrit par : Allusion | 06/11/2025

Jeudi 6 novembre 2025, Donald Trump a lâché une phrase qui résume à elle seule son mépris pour l’État de droit: « Je pense que nous allons devoir préparer un plan B. » Le contexte? La veille, ses propres nominations à la Cour suprême — Amy Coney Barrett, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh, les trois juges qu’il a personnellement installés pour sécuriser une majorité conservatrice 6-3 — ont passé trois heures à lui faire comprendre que son utilisation de l’International Emergency Economic Powers Act de 1977 pour imposer des tarifs douaniers massifs à pratiquement chaque pays de la planète était probablement illégale. Barrett l’a questionné avec insistance: est-ce que vraiment tous les pays — l’Espagne? La France? — représentent une menace pour la sécurité nationale américaine justifiant ces tarifs d’urgence? Gorsuch a exprimé des doutes sur l’interprétation expansive du pouvoir présidentiel. Même les juges conservateurs, censément ses alliés idéologiques, semblaient sceptiques face aux arguments de son administration. Mais Trump, au lieu d’accepter le verdict probable de la plus haute instance judiciaire du pays, annonce qu’il va simplement contourner la décision. Pas de respect pour la séparation des pouvoirs. Pas de déférence envers les tribunaux. Juste la menace à peine voilée: si la Cour me bloque, je trouverai un autre moyen.

Vendredi 7 novembre 2025, dans une décision cinglante de 36 pages, le juge fédéral Christopher Cooper a giflé l’administration Trump avec une évidence constitutionnelle que beaucoup croyaient pourtant acquise: non, vous ne pouvez pas pirater les comptes email de vos propres employés pour les transformer en porte-voix involontaires de votre propagande partisane. L’affaire concerne le département de l’Éducation qui, durant le récent shutdown gouvernemental de septembre-octobre 2025, a pris le contrôle des réponses automatiques d’absence des employés mis en congé forcé pour y insérer un message accusant explicitement les « sénateurs démocrates » d’être responsables de la fermeture du gouvernement. Les employés avaient préparé leurs propres messages d’absence — neutres, professionnels, expliquant simplement qu’ils ne pouvaient répondre en raison du manque de financement. Mais une fois leurs ordinateurs portables fermés, une fois l’accès à leurs emails révoqué, l’administration a unilatéralement modifié ces messages pour y glisser un texte politique rédigé par la Maison-Blanche. Sans leur consentement. Sans même les prévenir. Simplement en s’appropriant leurs identités numériques officielles pour servir l’agenda de Trump.
Le juge Cooper, pourtant nommé par Obama mais ayant précédemment approuvé certaines initiatives controversées de Trump, n’a pas mâché ses mots. « En entrant dans la fonction publique, les employés gouvernementaux ne renoncent pas à leurs droits du Premier Amendement », écrit-il dans sa décision. « Ils n’acceptent certainement pas de servir de plateforme pour les perspectives partisanes de quelque administration que ce soit. » Il ordonne immédiatement au département de l’Éducation de restaurer les messages personnalisés des employés syndiqués ou, à défaut, de supprimer complètement le langage partisan de tous les comptes. C’est une victoire juridique pour l’American Federation of Government Employees qui avait déposé cette plainte d’urgence. Mais c’est surtout un rappel brutal que même dans l’Amérique de Trump en 2025, certaines lignes constitutionnelles existent encore — du moins jusqu’à ce que quelqu’un les franchisse assez fort pour les briser définitivement. Car cette affaire n’est qu’un symptôme d’une maladie plus profonde: la transformation systématique d’agences fédérales supposément neutres en bras armés de la communication politique présidentielle. Les sites web gouvernementaux accusant les démocrates de radicalisme. Les réseaux sociaux officiels d’agences transformés en tribunes partisanes. Et maintenant, les emails personnels de fonctionnaires détournés pour servir de véhicules à la propagande. Nous entrons dans un territoire où la distinction entre gouvernement et parti s’estompe jusqu’à disparaître.

Le shutdown comme prétexte à la propagande forcée
Revenons au début de cette affaire. Le 30 septembre 2025, minuit approche et le Congrès n’a pas adopté de budget. Le shutdown gouvernemental devient inévitable — le troisième depuis le retour de Trump au pouvoir en janvier, symptôme d’une paralysie politique chronique entre une Maison-Blanche trumpiste et des démocrates qui refusent de céder sur certaines demandes budgétaires. Les employés fédéraux du département de l’Éducation, comme ceux de dizaines d’autres agences, reçoivent des instructions pour se préparer au congé forcé. On leur demande d’établir des messages automatiques d’absence pour leurs emails professionnels. Le département fournit même un modèle standard que les employés peuvent personnaliser: « Nous sommes incapables de répondre à votre demande en raison d’un manque de financement pour le département de l’Éducation. Nous répondrons à votre demande une fois que les fonds seront disponibles. Merci. » C’est neutre, factuel, professionnel. Exactement ce que devrait être une communication gouvernementale dans un contexte de crise budgétaire. Les employés configurent leurs réponses automatiques, éteignent leurs ordinateurs, rentrent chez eux sans salaire garanti, anxieux pour leurs finances personnelles.

Le piratage nocturne des comptes officiels
Mais voilà où ça devient orwellien. Une fois les employés partis, une fois leur accès aux systèmes informatiques révoqué, l’administration Trump — sur ordre direct de l’Office of Management and Budget à la Maison-Blanche — prend le contrôle de leurs comptes email. Les messages d’absence soigneusement préparés par les employés? Supprimés. Remplacés par un texte politique rédigé à la Maison-Blanche: « Merci de me contacter. Le 19 septembre 2025, la Chambre des représentants a adopté H.R. 5371, une résolution de financement propre. Malheureusement, les sénateurs démocrates bloquent l’adoption de H.R. 5371 au Sénat, ce qui a conduit à un manque de financement. En raison de ce manque de financement, je suis actuellement en statut de congé forcé. Je répondrai aux emails une fois que les fonctions gouvernementales reprendront. » Notez le « je » — l’email est envoyé au nom de l’employé, avec son identité, depuis son adresse officielle. Mais les mots ne sont pas les siens. Ce sont ceux de Trump et de son équipe politique. L’employé devient ventriloque involontaire, sa voix professionnelle détournée pour accuser publiquement un parti politique. Et le plus cynique: il ne le sait même pas, puisqu’il n’a plus accès à son propre compte email pour constater la modification.

Le template obligatoire imposé à toutes les agences
Ce qui rend l’affaire encore plus systémique, c’est que le département de l’Éducation n’a pas agi seul. Des documents obtenus par le site The Handbasket révèlent que la Maison-Blanche a envoyé un email obligatoire à toutes les agences fédérales le 30 septembre à 13h30, contenant le texte partisan exact à utiliser. Lors d’un appel interagences à 15h avec environ 300 participants, un membre de la direction de l’Office of Management and Budget a renforcé la nature obligatoire du message et souligné qu’aucune modification ne pouvait être apportée. Aucune. Les agences devaient copier-coller le texte tel quel, sans adaptation au contexte spécifique de leur mission ou de leurs employés. C’est une coordination centralisée depuis la Maison-Blanche pour transformer l’ensemble de la bureaucratie fédérale en machine de propagande anti-démocrate. Et ce n’était même pas subtil — un responsable de la Maison-Blanche avait déclaré à Politico quelques jours plus tôt concernant les négociations budgétaires: « Il a lu toutes les demandes ridicules qu’ils font, et il a dit: finalement, allez vous faire voir. » Le responsable avait ajouté: « Nous allons infliger une douleur maximale » et « les démocrates paieront un prix énorme pour ça. » Cette campagne de douleur s’est transformée en utilisation forcée des employés fédéraux comme armes politiques.

La décision juridique qui remet les pendules à l'heure
Le Premier Amendement comme bouclier contre l’instrumentalisation
Le juge Christopher Cooper, dans sa décision rendue vendredi, démolit méthodiquement l’argument du gouvernement selon lequel cette pratique était légitime. Il s’appuie sur une jurisprudence solide du Premier Amendement qui protège les employés gouvernementaux contre la contrainte de parole. « La non-partisanerie est le fondement du service civil fédéral », écrit-il. « Elle garantit que les employés gouvernementaux de carrière servent le public plutôt que des figures politiques. » En s’appropriant les comptes email de ses employés pour diffuser des messages partisans, le département « mine cette fondation ». Cooper reconnaît que les dirigeants politiques ont parfaitement le droit d’attribuer la faute du shutdown comme bon leur semble — Trump peut accuser les démocrates autant qu’il veut depuis son compte personnel ou les canaux officiels de la présidence. Mais il ne peut pas « utiliser les fonctionnaires de base comme porte-parole involontaires ». Le Premier Amendement « obstrue de telles actions ». La formulation est délibérément forte: « obstrue », pas simplement « décourage » ou « rend problématique ». C’est une barrière constitutionnelle absolue. Cooper ordonne donc la cessation immédiate de cette pratique et la restauration des messages originaux des employés.

Le précédent dangereux identifié par la Cour
Ce qui alarme particulièrement le juge Cooper, c’est le précédent que cette pratique établirait si elle était tolérée. Si le département de l’Éducation peut détourner les emails de ses employés pour les messages partisans durant un shutdown, qu’est-ce qui empêcherait n’importe quelle administration future de faire la même chose dans d’autres contextes? Pourquoi ne pas utiliser les comptes des scientifiques du climat de la NOAA pour nier le réchauffement climatique? Pourquoi ne pas détourner les emails des épidémiologistes du CDC pour promouvoir des théories médicales douteuses favorisées par le président? Pourquoi ne pas transformer les communications des inspecteurs du travail en apologétique des politiques anti-syndicales? Une fois que vous établissez que l’identité professionnelle d’un employé fédéral appartient à l’administration et peut être instrumentalisée à volonté, il n’y a plus de limite. Le jugement souligne que le département « a bloqué l’accès des employés mis en congé à leurs emails, puis a gratuitement modifié leurs messages d’absence pour incorporer encore une autre déclaration partisane, transformant effectivement sa propre main-d’œuvre en représentants politiques via leurs comptes email officiels ». C’est cette dimension de transformation forcée qui viole le Premier Amendement — l’État ne peut pas vous contraindre à devenir son propagandiste.

L’ordre de restauration immédiate et ses implications
L’ordonnance du juge est claire et immédiate: le département de l’Éducation doit restaurer les messages personnalisés des employés membres du syndicat qui a porté plainte. Si cela s’avère techniquement impossible — les systèmes informatiques ayant peut-être écrasé les versions originales — alors le département doit supprimer complètement le langage partisan de tous les comptes email, qu’ils appartiennent ou non à des membres du syndicat. Pas de demi-mesures, pas de compromis. Soit vous respectez l’autonomie communicationnelle des employés, soit vous revenez à une neutralité stricte. Cette décision a des implications pratiques immédiates mais aussi symboliques importantes. Pratiquement, elle force l’administration Trump à reculer publiquement sur une tactique qu’elle avait déployée avec fanfare. Symboliquement, elle rappelle que les juges fédéraux — même ceux nommés par des présidents démocrates que Trump a passé des années à attaquer — peuvent encore imposer des limites constitutionnelles. Pour l’American Federation of Government Employees qui a porté l’affaire, c’est une victoire majeure. Rachel Gittleman, responsable du syndicat, a déclaré: « Cette tactique absurde employée par l’administration Trump a clairement violé les droits du Premier Amendement du personnel du département de l’Éducation. » Elle note que c’est « l’une des nombreuses façons dont la direction du département a intimidé, harcelé et démoralisé ces serviteurs publics diligents au cours des dix derniers mois. »

La campagne plus large de militarisation des agences
Les sites web gouvernementaux transformés en tribunes partisanes
L’affaire des emails détournés n’est qu’une manifestation d’un phénomène beaucoup plus large: la transformation systématique des agences fédérales en extensions du parti républicain et de la communication politique de Trump. Durant le même shutdown de septembre-octobre 2025, de multiples sites web officiels d’agences gouvernementales ont affiché des bannières partisanes accusant les démocrates ou « la gauche radicale » d’être responsables de la perturbation des services gouvernementaux. Certains messages affirmaient: « Le président Trump a clairement indiqué qu’il veut que le gouvernement reste ouvert pour soutenir ceux qui nourrissent, habillent et vêtent le peuple américain. » Cette formulation — « le président Trump a clairement indiqué » — sur un site officiel d’agence crée l’impression que Trump est le défenseur du peuple contre des forces obscures non identifiées (mais clairement les démocrates). C’est une propagande de régime, pas une communication gouvernementale neutre. Traditionnellement, durant les shutdowns, les sites gouvernementaux affichaient des messages factuels: « En raison d’un manque de financement du Congrès, cette agence fonctionne avec un personnel réduit. » Point. Pas d’attribution de blâme, pas de positionnement partisan. Mais cette administration a décidé que chaque canal de communication gouvernementale devait servir l’agenda politique présidentiel.

Les réseaux sociaux officiels détournés pour l’attaque politique
La même militarisation s’observe sur les comptes de réseaux sociaux officiels des agences fédérales. Des comptes Twitter, Facebook et Instagram qui appartiennent à des départements gouvernementaux — financés par l’argent des contribuables, censés servir le public indépendamment de l’affiliation politique — ont publié des messages explicitement partisans durant le shutdown. Certains ont republié des déclarations de Trump accusant les démocrates. D’autres ont utilisé un langage clairement conçu pour mobiliser la base républicaine: « les démocrates radicaux », « l’obstruction socialiste », « les extrémistes de gauche qui refusent de financer vos services ». Ce type de langage serait parfaitement approprié sur le compte personnel de Trump ou sur celui du Comité national républicain. Mais sur le compte officiel du département de l’Agriculture ou de celui de la Santé? C’est une violation flagrante de la norme de neutralité politique qui est censée régir la fonction publique. Des employés de carrière de ces agences ont exprimé leur malaise — parfois anonymement, par peur de représailles — face à cette utilisation de leurs institutions comme armes politiques. Ils sont entrés dans la fonction publique pour servir le pays, pas un parti. Mais sous Trump, cette distinction s’est progressivement érodée jusqu’à devenir presque inexistante.

La pression sur les employés pour afficher une loyauté politique
Au-delà des communications officielles, des témoignages d’employés fédéraux révèlent une pression croissante pour démontrer leur loyauté politique à l’administration. Des réunions où les managers — souvent des nominations politiques de Trump — critiquent ouvertement les démocrates et s’attendent à ce que les employés acquiescent. Des formations « obligatoires » sur les « réalisations » de l’administration Trump qui ressemblent davantage à des séances d’endoctrinement qu’à de l’information factuelle. Des évaluations de performance où la « flexibilité » et l’« alignement avec les priorités de l’administration » deviennent des critères — des codes transparents pour récompenser ceux qui embrassent l’agenda trumpiste et punir ceux qui maintiennent une distance professionnelle. Rachel Gittleman, du syndicat des employés fédéraux, note que la manipulation des emails est « l’une des nombreuses façons dont la direction du département a intimidé, harcelé et démoralisé ces serviteurs publics diligents ». Le département de l’Éducation, en particulier, a vu un exode massif d’employés expérimentés depuis le retour de Trump — certains prenant leur retraite anticipée, d’autres démissionnant pour des postes dans le secteur privé ou des ONG. Ceux qui restent décrivent un environnement de travail toxique où l’expertise professionnelle compte moins que la fidélité politique.

Le shutdown comme arme de guerre politique
Le troisième shutdown en moins d’un an
Le shutdown de septembre-octobre 2025 était le troisième depuis le retour de Trump au pouvoir en janvier — un rythme stupéfiant qui révèle une dysfonction politique profonde. Le premier, en mars, avait duré cinq jours. Le deuxième, en juin, dix jours. Celui de septembre-octobre a atteint presque trois semaines avant qu’un accord de financement temporaire ne soit trouvé. À chaque fois, le scénario est similaire: Trump exige que certaines de ses priorités budgétaires soient incluses dans le financement — réductions d’impôts supplémentaires, financement pour le mur à la frontière sud, coupes dans les programmes sociaux. Les démocrates, qui contrôlent une minorité substantielle au Sénat et disposent donc d’un pouvoir de blocage via le filibuster, refusent ces demandes. Les négociations s’enlisent. Trump refuse publiquement tout compromis, affirmant qu’il ne cédera pas aux « extrémistes démocrates ». Le shutdown devient inévitable. Et à chaque fois, Trump et ses alliés médiatiques mènent une campagne massive pour attribuer la faute aux démocrates, même si techniquement les républicains contrôlent la Chambre et la présidence. La stratégie repose sur un calcul politique: que l’électorat blâmera le parti d’opposition pour la paralysie gouvernementale, donnant ainsi aux républicains un avantage électoral.

Les victimes collatérales ignorées
Pendant que se joue ce théâtre politique, des centaines de milliers d’employés fédéraux vivent dans l’incertitude. Mis en congé forcé sans salaire, ou contraints de travailler comme « personnel essentiel » également sans salaire — avec la promesse d’un paiement rétroactif une fois le shutdown terminé, mais aucune garantie sur le timing. Pour des familles vivant déjà d’un salaire à l’autre, cette incertitude est dévastatrice. Les loyers doivent être payés, les courses achetées, les médicaments nécessaires obtenus. Des banques alimentaires organisent des distributions spéciales pour les employés fédéraux. Des propriétaires menacent d’expulsion. Des histoires circulent de familles contraintes de puiser dans leurs économies de retraite pour survivre au shutdown. Et au-delà des employés eux-mêmes, les citoyens américains dépendant des services gouvernementaux souffrent également. Les demandes de sécurité sociale ne sont pas traitées. Les inspections de sécurité alimentaire sont suspendues. Les parcs nationaux ferment ou fonctionnent avec un personnel squelettique. Les programmes de recherche scientifique sont interrompus. Tout cela parce que les deux camps politiques refusent de céder sur des points souvent relativement mineurs dans le contexte d’un budget fédéral de plusieurs trillions de dollars. Le shutdown comme arme politique inflige des dégâts réels à des millions de personnes qui n’ont aucun contrôle sur le conflit.

La stratégie trumpiste de la douleur maximale
Ce qui distingue l’approche de Trump, c’est son explicite volonté d’infliger de la souffrance comme levier de négociation. Le responsable de la Maison-Blanche cité par Politico l’avait formulé sans détour: « Nous allons extraire une douleur maximale » et « les démocrates paieront un prix énorme pour ça. » Cette stratégie repose sur l’hypothèse que si les conséquences du shutdown sont suffisamment pénibles pour suffisamment de gens, la pression publique forcera les démocrates à capituler. C’est du chantage institutionnel: acceptez mes demandes ou je laisse le gouvernement paralysé, et je vous en attribuerai la faute. Le problème éthique est évident — vous utilisez la souffrance de citoyens innocents comme moyen de pression politique. Mais pour Trump, c’est une tactique éprouvée. Il l’avait déjà utilisée durant son premier mandat, notamment lors du shutdown record de 35 jours entre décembre 2018 et janvier 2019 concernant le financement du mur frontalier. À l’époque, il avait fini par céder quand les perturbations — notamment la paralysie du trafic aérien due au manque de contrôleurs — étaient devenues ingérables. Mais il a appris de cette expérience: maintenant, il s’assure que chaque moment de souffrance est explicitement attribué aux démocrates via tous les canaux de communication disponibles, y compris les emails piratés de ses propres employés.

La réaction timide de l'opposition démocrate
L’incapacité à contrer le narratif trumpiste
Face à cette utilisation agressive de la machine gouvernementale comme outil de propagande, la réponse démocrate a été… étonnamment faible. Certes, des membres du Congrès ont dénoncé la pratique. Des communiqués de presse ont été émis. Quelques interventions médiatiques ont eu lieu. Mais rien qui approche l’intensité ou l’efficacité de la machine de communication trumpiste. Pourquoi? Plusieurs facteurs. D’abord, les démocrates sont structurellement moins enclins à utiliser des tactiques aussi ouvertement partisanes et potentiellement illégales — ils craignent que cela établisse des précédents qu’ils regretteraient si les républicains les utilisaient contre eux (sans apparemment réaliser que Trump n’a besoin d’aucun précédent pour faire ce qu’il veut). Ensuite, les démocrates sont fragmentés sur la stratégie: certains veulent un affrontement maximal avec Trump, d’autres prônent le compromis et la modération pour attirer les électeurs centristes. Cette division interne affaiblit le message. Enfin, franchement, les démocrates sont souvent simplement moins doués pour la communication politique viscérale et émotionnelle qui résonne auprès des électeurs. Trump dit « les démocrates vous affament » — c’est simple, émotionnel, mémorable. Les démocrates répondent avec des explications détaillées sur les processus budgétaires et les normes constitutionnelles. Devinez quel message pénètre davantage dans la conscience publique?

Le syndicat comme seul rempart effectif
Dans cette affaire spécifique des emails détournés, ce n’est pas le Parti démocrate qui a agi — c’est l’American Federation of Government Employees, le syndicat représentant les employés fédéraux. Ce sont eux qui ont envoyé la lettre de cessation immédiate, qui ont déposé la plainte en justice, qui ont financé la bataille juridique. Et c’est eux qui ont gagné. Cela révèle quelque chose d’important sur la structure actuelle de la résistance à Trump: ce sont souvent les organisations de la société civile — syndicats, groupes de défense des droits civiques, ONG spécialisées — qui mènent les combats concrets, tandis que les élus démocrates restent largement dans le commentariat. L’ACLU poursuit l’administration sur les politiques d’immigration. Planned Parenthood se bat contre les restrictions à la santé reproductive. Les organisations environnementales contestent les dérégulations. Les syndicats défendent les droits des travailleurs. Tous ces groupes font le travail de terrain pendant que le Congrès démocrate tient des auditions qui ne mènent nulle part et émet des déclarations indignées qui ne changent rien. Ce n’est pas que les élus démocrates soient inutiles — ils jouent un rôle dans le maintien d’une opposition visible. Mais en termes d’impact concret, de victoires tangibles, ce sont les organisations de la société civile qui portent le fardeau.

Le risque de normalisation progressive
Le danger réel, c’est la normalisation. Chaque transgression de Trump, chaque violation de norme, chaque pratique autoritaire provoque initialement l’indignation. Puis, progressivement, on s’y habitue. Ça devient le nouveau normal. Et quand la prochaine transgression arrive, la baseline a déjà bougé, donc elle semble moins choquante. C’est ce qu’on appelle le « déplacement de la fenêtre d’Overton » — la gamme de ce qui est politiquement acceptable se déplace avec chaque nouveau précédent. Utiliser les emails des employés fédéraux pour la propagande partisane aurait été impensable il y a cinq ans — un scandale qui aurait dominé les cycles médiatiques pendant des semaines. Aujourd’hui? C’est une histoire d’un jour ou deux, noyée dans le déluge constant d’autres controverses trumpistes. La décision du juge Cooper est importante précisément parce qu’elle refuse cette normalisation. Elle dit: non, ça reste inacceptable, ça reste illégal, ça reste une violation constitutionnelle. Mais combien de juges sont prêts à tenir cette ligne? Et pendant combien de temps le système judiciaire peut-il servir de dernier rempart quand les branches électives du gouvernement ont abdiqué leur responsabilité de surveillance? Ces questions n’ont pas de réponses rassurantes.

Les précédents historiques inquiétants
Le maccarthysme et les tests de loyauté
Cette affaire d’emails détournés évoque de sinistres précédents historiques. Dans les années 1950, l’ère McCarthy avait vu l’instauration de tests de loyauté pour les employés fédéraux — des questionnaires et interrogatoires destinés à débusquer les « sympathisants communistes » dans la bureaucratie. Des milliers d’employés ont été licenciés ou contraints de démissionner sur la base d’accusations souvent non fondées. L’atmosphère était celle de la suspicion permanente: chaque collègue pouvait être un informateur, chaque opinion exprimée pouvait devenir une preuve de déloyauté. La fonction publique, traditionnellement protégée par des statuts garantissant l’indépendance professionnelle, est devenue politisée et paralysée par la peur. Cette époque est aujourd’hui universellement reconnue comme une tache sombre dans l’Histoire américaine. Pourtant, nous voyons des échos troublants dans l’administration Trump: la purge massive d’employés jugés insuffisamment loyaux, les tests idéologiques déguisés, la transformation des agences en extensions du parti au pouvoir. Évidemment, Trump ne parle pas de communistes mais de « Deep State » et de « résistance interne ». Mais la logique est similaire: identifier et éliminer ceux dont la loyauté première va aux institutions et aux normes plutôt qu’au leader politique.

Nixon et le Watergate: le détournement des agences fédérales
Richard Nixon avait tenté d’utiliser les agences fédérales comme armes contre ses ennemis politiques — le FBI pour espionner des opposants, l’IRS pour harceler fiscalement des critiques, la CIA pour couvrir ses traces. Ces abus ont été exposés durant les audiences du Watergate et ont choqué la nation. Ils ont mené directement à des réformes législatives destinées à empêcher qu’un président ne puisse jamais plus instrumentaliser ainsi les institutions gouvernementales. Le concept même d’un « service civil de carrière » protégé des pressions politiques a été renforcé. L’idée qu’un président ne peut pas simplement licencier ou manipuler les fonctionnaires selon ses caprices politiques est devenue un pilier du système. Mais Trump, dès son premier mandat et encore plus agressivement dans le second, a systématiquement attaqué ces protections. Son « Schedule F » — un décret permettant de reclassifier des dizaines de milliers d’employés fédéraux comme employés à volonté licenciables sans cause — vise explicitement à démanteler le service civil de carrière et à le remplacer par un système de patronage politique. Le détournement des emails n’est qu’une tactique parmi d’autres dans cette stratégie plus large de subordination totale de la bureaucratie au pouvoir politique.

Les régimes autoritaires et le contrôle de la parole
Élargissons la perspective historique. Dans les régimes autoritaires — de l’Allemagne nazie à l’Union soviétique, de la Chine maoïste aux dictatures d’Amérique latine — une caractéristique récurrente est le contrôle strict de la parole des employés gouvernementaux. Ils ne sont pas simplement tenus de faire leur travail; ils doivent activement promouvoir l’idéologie et les messages du régime. Refuser de le faire, exprimer des doutes, maintenir une distance critique — tout cela devient motif de licenciement ou pire. Les fonctionnaires deviennent des propagandistes par nécessité de survie professionnelle. On pourrait objecter que comparer les États-Unis de Trump à ces régimes est excessif. Et c’est vrai qu’il existe encore des différences de degré considérables. Mais les différences de degré peuvent devenir des différences de nature si on leur donne assez de temps. Le détournement des emails des employés fédéraux pour les forcer à répéter un message partisan qu’ils n’ont pas choisi — c’est exactement le type de pratique qui caractérise les régimes où l’État et le parti sont fusionnés, où la neutralité politique de la fonction publique n’existe plus. Le fait qu’un juge américain ait dû intervenir pour arrêter cette pratique prouve qu’elle était réelle et sérieuse. Le fait qu’elle ait été tentée en premier lieu prouve que les garde-fous ne fonctionnent plus comme ils le devraient.

Les implications pour l'avenir de la fonction publique
L’exode des talents et l’érosion de l’expertise
Une conséquence directe de cette politisation agressive est l’exode massif d’employés fédéraux expérimentés. Les chiffres sont frappants: le département de l’Éducation a perdu plus de 15% de son personnel depuis janvier 2025, avec des départs concentrés parmi les employés les plus expérimentés — ceux avec 15, 20, 25 ans d’ancienneté. Ces départs représentent une hémorragie de mémoire institutionnelle et d’expertise qui sera très difficile à remplacer. Les gens qui partent sont souvent ceux qui connaissent le mieux les programmes, qui ont développé des réseaux de contacts, qui comprennent les nuances de la mise en œuvre de politiques complexes. Ils sont remplacés — quand ils le sont — par des employés moins expérimentés ou par des nominations politiques loyales mais souvent moins compétentes techniquement. Le résultat est prévisible: les agences deviennent moins efficaces, les erreurs se multiplient, les programmes sont mal gérés. Et ironiquement, cette incompétence croissante alimente ensuite le narratif trumpiste selon lequel le gouvernement fédéral est intrinsèquement dysfonctionnel et devrait être réduit ou privatisé. C’est une prophétie auto-réalisatrice: sabotez le gouvernement, puis pointez son dysfonctionnement comme preuve qu’il faut le saborder encore plus.

L’attraction réduite pour les nouvelles générations
Au-delà de ceux qui partent, il y a ceux qui ne viendront jamais. Les jeunes diplômés talentueux qui auraient autrefois considéré une carrière dans la fonction publique fédérale comme prestigieuse et gratifiante regardent maintenant cette option avec scepticisme ou dégoût. Pourquoi accepter un salaire inférieur au secteur privé pour travailler dans un environnement politisé, hostile, où votre expertise professionnelle compte moins que votre loyauté politique? Pourquoi construire une carrière dans des institutions qui peuvent vous licencier sur un caprice présidentiel ou détourner votre identité professionnelle pour des messages que vous n’approuvez pas? Les meilleures universités rapportent une baisse significative des candidatures aux programmes de politique publique et d’administration gouvernementale. Les recrutements fédéraux peinent à attirer des candidats qualifiés. Cette tendance, si elle se poursuit, aura des conséquences catastrophiques à long terme. Un gouvernement ne peut fonctionner efficacement sans une bureaucratie compétente et dévouée. Si seuls les idéologues et les incompétents sont prêts à travailler pour le gouvernement fédéral, la qualité de la gouvernance s’effondrera — avec des impacts directs sur tous les citoyens qui dépendent des services gouvernementaux.

Le risque de balkanisation institutionnelle
Un scénario encore plus sombre est celui de la balkanisation de la fonction publique américaine. Imaginez un futur où chaque administration, en arrivant au pouvoir, purge massivement les agences pour installer ses loyalistes, qui sont à leur tour purgés par l’administration suivante. Les employés fédéraux seraient de facto des nominations partisanes à durée limitée plutôt que des professionnels de carrière servant à travers les changements d’administration. Les agences perdraient toute continuité opérationnelle. Les politiques changeraient radicalement tous les quatre ou huit ans, non pas en fonction de nouvelles preuves ou de nouveaux besoins sociaux, mais simplement en fonction de l’idéologie du parti au pouvoir. Les citoyens ne pourraient plus compter sur une administration stable et prévisible — chaque élection deviendrait un bouleversement complet du fonctionnement gouvernemental. Ce modèle existe dans certains pays en développement où le système de patronage politique domine. Il est universellement reconnu comme source de corruption, d’inefficacité et d’instabilité. Pourtant, c’est exactement la direction dans laquelle les États-Unis se dirigent si les tendances actuelles ne sont pas inversées. L’affaire des emails détournés est un symptôme de cette maladie plus profonde: la destruction du concept même d’une fonction publique neutre et professionnelle.

Conclusion
Voilà donc où nous en sommes en ce samedi 8 novembre 2025. Un juge fédéral a dû intervenir pour empêcher l’administration Trump de continuer à pirater les comptes email de ses propres employés pour les transformer en propagandistes involontaires. Le département de l’Éducation — et potentiellement d’autres agences selon des ordres venus directement de la Maison-Blanche — avait pris le contrôle des réponses automatiques d’absence d’employés mis en congé forcé durant le shutdown pour y insérer un message partisan accusant les « sénateurs démocrates » d’être responsables de la paralysie gouvernementale. Sans leur consentement. Sans même les prévenir. Simplement en s’appropriant leur identité professionnelle comme on volerait un costume pour le porter. Le juge Christopher Cooper a qualifié cette pratique de violation du Premier Amendement, ordonnant sa cessation immédiate et rappelant une évidence constitutionnelle: « Les employés gouvernementaux ne renoncent pas à leurs droits en entrant dans la fonction publique. Ils n’acceptent certainement pas de servir de plateforme pour les perspectives partisanes de quelque administration que ce soit. » C’est une victoire juridique pour l’American Federation of Government Employees et pour le principe de neutralité politique de la fonction publique. Mais c’est aussi un rappel terrifiant de la distance que cette administration est prête à franchir.
Car cette affaire n’existe pas en isolation. Elle s’inscrit dans une campagne plus large de militarisation des agences fédérales comme outils de communication politique. Les sites web gouvernementaux transformés en tribunes partisanes. Les réseaux sociaux officiels détournés pour attaquer les démocrates. La pression constante sur les employés pour démontrer leur loyauté politique. L’exode massif des professionnels expérimentés qui refusent de travailler dans cet environnement toxique. La destruction progressive du concept même d’une bureaucratie neutre servant le public plutôt qu’un parti. Nous glissons vers un modèle de gouvernance où chaque institution, chaque employé, chaque canal de communication doit servir l’agenda du leader politique. C’est exactement le type de système qui caractérise les régimes autoritaires — pas les dictatures brutales où les tanks roulent dans les rues, mais les autocraties électives où les formes démocratiques survivent pendant que leur substance s’évapore. Un juge courageux a tracé une ligne aujourd’hui. Mais combien de lignes reste-t-il avant que toutes les barrières soient tombées? Et surtout: qui sera là pour tracer les prochaines quand les juges eux-mêmes auront été remplacés par des loyalistes? L’affaire des emails détournés sera peut-être, avec le recul, un moment où nous aurions pu voir clairement où nous allions. Un avertissement que nous avons choisi d’ignorer. Ou peut-être, si nous avons de la chance, le moment où suffisamment de gens ont dit: non, pas plus loin. L’Histoire nous le dira. Pour l’instant, nous vivons cette incertitude en temps réel, jour après jour, transgression après transgression, ligne franchie après ligne franchie.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-trump-re%C3%A7oit-l-ordre-de-mettre-fin-%C3%A0-l-envoi-de-certains-courriels-accusant-les-d%C3%A9mocrates/ar-AA1Q6nNz?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=f367665e2c684c31c2e005d3bbf0f1db&ei=8

Écrit par : Allusion | 10/11/2025

Le président américain a évoqué l’idée de verser un « dividende douanier » à la quasi-totalité des Américains, à partir des recettes perçues par son administration au titre des droits de douane imposés aux grandes économies mondiales, afin de renforcer le soutien de l’opinion alors que plane l’incertitude quant à une éventuelle décision de la Cour suprême de limiter son recours à ces droits.
Dimanche, Trump a écrit sur les réseaux sociaux: « Ceux qui sont contre les droits de douane sont des imbéciles ! », ajoutant que le pays « encaisse des milliers de milliards de dollars et commencera bientôt à réduire notre énorme dette, 37 000 milliards de dollars ».
Il a également avancé qu’« un dividende d’au moins 2 000 dollars par personne (hors hauts revenus !) sera versé à tout le monde ». Soit environ 1 729 €.
L’administration n’a pas encore précisé comment ces versements seraient distribués.
À la suite du message de Trump, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a indiqué, dans une interview à l’émission This Week d’ABC News, que l’administration envisageait des baisses d’impôts, tout en précisant qu’il n’avait pas parlé à Trump du dividende proposé.
« Le dividende de 2 000 dollars pourrait prendre de nombreuses formes, de nombreuses manières », a déclaré Bessent, évoquant des pistes comme la suppression des taxes sur les pourboires, les heures supplémentaires ou la sécurité sociale américaine, voire l’instauration de la déductibilité des intérêts des prêts automobiles.
Les États-Unis comptent environ 340 millions d’habitants et près de 19 % d’entre eux vivent dans des ménages à hauts revenus selon le Pew Research Center, si bien qu’environ quatre cinquièmes des Américains pourraient être éligibles au dividende proposé.
Une décision de la Cour suprême pourrait inciter Donald Trump à une nouvelle stratégie tarifaire
Le dispositif coûterait, au budget fédéral qui n’a pas encore été promulgué, des centaines de milliards de dollars en 2026.
Le US Committee for a Responsible Federal Budget a indiqué que les droits de douane perçus au cours de l’exercice 2025 s’élevaient à environ 195 milliards de dollars (168,63 milliards d’euros), soit une hausse de 118 milliards de dollars (102 milliards d’euros), en progression d’environ 150 % par rapport à l’année précédente.
Le budget américain est par ailleurs grevé par le coût du service de la dette publique, qui dépasse 122 % du PIB, soit 37 640 milliards de dollars (32 500 milliards d’euros).
L’annonce de Trump intervient au terme d’une semaine mouvementée pour ses projets de droits de douane. La semaine dernière, la Cour suprême a laissé planer des doutes sur son autorité à imposer des droits de douane réciproques au titre des pouvoirs d’urgence, après des décisions de juridictions inférieures estimant qu’il avait outrepassé ses prérogatives.
Trump a affirmé qu’annuler ces droits de douane serait un « désastre » pour le pays, en soulignant qu’une grande partie de ces recettes servirait à réduire la dette nationale.
Les droits de douane sont devenus un pilier central de la politique étrangère de Trump lors de son deuxième mandat, avec des tarifs réciproques à deux chiffres imposés à la plupart des pays. Il justifie ces mesures en qualifiant les déficits commerciaux de longue date de l’Amérique d’urgence nationale.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-propose-2-000-%C3%A0-la-plupart-des-am%C3%A9ricains-pour-vanter-les-avantages-des-droits-de-douane/ar-AA1Q98Qo?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=6912065ef8f8484295e018f489f3c2bc&ei=12

Écrit par : Allusion | 10/11/2025

Trump n'aime pas la presse surtout quand elle est contre lui

Dans un message enflammé publié sur Truth Social, le président a affirmé qu'il avait regardé Late Night with Seth Meyers pour la première fois depuis des années et qu'il avait été consterné par ce qu'il a appelé les blagues "anti-Trump" de l'animateur.
Ce message est un nouvel exemple de l'attaque publique de Trump contre des personnalités de la télévision qui se sont moquées de lui ou l'ont critiqué.

Seth Meyers
Trump a commencé son message sur Truth Social en attaquant l'animateur de Late Night de la chaîne NBC, qualifiant Seth Meyers de "personne la moins talentueuse à se produire en direct dans l'histoire de la télévision".

Le pire?
Le président a ensuite redoublé d'efforts en déclarant que Seth Meyers "est peut-être le pire des artistes, en direct ou non", transformant ce qui n'était au départ qu'une insulte en un rejet global de toute la carrière de l'humoriste:
"Seth Meyers, de la chaîne NBC, est peut-être la personne la moins talentueuse à se produire en direct dans l'histoire de la télévision. En fait, il est peut-être le PIRE à se produire, en direct ou autrement".

Le président a intensifié son attaque
Le président a intensifié son attaque en qualifiant Meyers de "fou vraiment dérangé", une étiquette qu'il réserve souvent aux journalistes et aux artistes qui se moquent de lui.

L’un de ses griefs favoris
Trump a affirmé qu’il avait regardé Late Night with Seth Meyers «pour la première fois depuis des années», et a déclaré que l’animateur «n’avait cessé de parler des catapultes électriques sur les porte-avions».
Cela l’a poussé à revenir sur l’un de ses griefs favoris concernant la technologie de la marine américaine — le même sujet qu’il avait récemment évoqué lors d’un discours adressé aux troupes américaines à bord de l’USS George Washington au Japon, où il avait, de manière surprenante, promis d’interdire les catapultes électromagnétiques et de rétablir les anciens systèmes à vapeur.

"un vrai fou furieux"
"J'ai regardé son émission l'autre soir pour la première fois depuis des années. Il y parlait sans cesse des catapultes électriques sur les porte-avions, dont je me plains qu'elles ne sont pas aussi bonnes que les catapultes à vapeur, beaucoup moins chères. Il n'en finissait pas, c'était un vrai fou furieux".

La décision de la chaîne
Trump a ensuite demandé "Pourquoi NBC perd-elle son temps et son argent avec un type comme lui?", remettant en cause la décision de la chaîne de maintenir Meyers à l'antenne - le même genre d'attaque qu'il a adressée à Stephen Colbert et Jimmy Kimmel, qu'il a également accusés d'être partiaux et "anti-Trump".

En majuscules
Trump a terminé son message en majuscules, dénonçant l'émission de Meyers comme "AUCUN TALENT, AUCUN RATING, 100% ANTI TRUMP, CE QUI EST PROBABLEMENT ILLEGAL !!!" - une phrase qui a suscité de nombreuses moqueries en ligne en raison de son ton autoritaire et sans fondement.

Donald Trump a menacé la BBC d’une plainte en diffamation assortie d’une demande de dommages-intérêts d’un milliard de dollars pour un montage qu’il juge trompeur de l’un de ses discours, a indiqué à l’AFP une source proche de ses avocats.
Cette source a confirmé une information révélée d’abord par la chaîne Fox News, selon laquelle le président américain a envoyé un courrier donnant jusqu’à vendredi au groupe de médias public britannique pour retirer le documentaire en question et s’excuser.
Un porte-parole de l’équipe juridique privée du président américain a confirmé l’existence du courrier et accusé la BBC de « diffamation », mais n’a pas voulu donner plus de détails.
« La BBC a diffamé le président Trump en montant volontairement et de manière trompeuse son documentaire, de manière à tenter d’influencer l’élection présidentielle », a indiqué ce porte-parole dans une déclaration à l’AFP.
« Le président Trump continuera à demander des comptes à ceux qui propagent des mensonges, des tromperies et de fausses informations », a-t-il ajouté.
L’affaire concerne un documentaire du magazine d’information phare de la BBC, « Panorama », diffusé en octobre 2024, une semaine avant la présidentielle américaine.
Il lui est reproché d’avoir monté des propos prononcés à différents moments d’un discours datant du 6 janvier 2021, jour de l’assaut du Capitole à Washington, de telle façon que le président sortant semble inciter ses partisans à se rendre au siège du Congrès pour se « battre comme des diables ».
Après plusieurs jours de polémique, son directeur général, Tim Davie, et la patronne de la chaîne d’information du groupe BBC News, Deborah Turness, ont démissionné dimanche.
L’institution britannique a par ailleurs présenté ses excuses pour avoir fait une « erreur de jugement ».
Donald Trump, en guerre ouverte contre la presse, a multiplié les menaces et actions en justice contre des médias américains, dont certains ont accepté de lui verser des millions de dollars pour qu’il retire ses plaintes.

Écrit par : Allusion | 11/11/2025

La fonction de président des États-Unis est assortie de nombreux pouvoirs et privilèges. Mais il y a aussi beaucoup de choses que le président américain n'est pas autorisé à faire pendant qu'il est en fonction, principalement pour des raisons de sécurité. Les activités les plus banales peuvent surprendre, d'autant plus qu'il s'agit de libertés que beaucoup d'entre nous considèrent comme acquises. Il y a aussi les règles qu'ils ne peuvent pas enfreindre en vertu de la constitution, puisque nous sommes en démocratie.
Lyndon B. Johnson est probablement le dernier président à avoir emprunté une autoroute financée par le contribuable. En revanche, ils sont autorisés à rouler sur des propriétés privées.
Les progrès technologiques s'accompagnent de nouvelles menaces pour la sécurité, dont les services secrets doivent être conscients. Il est désormais conseillé aux présidents de restreindre l'utilisation des technologies personnelles, telles que les iPhones.
Les règles sont strictes lorsqu'il s'agit pour les présidents d'accepter des cadeaux coûteux de la part de dirigeants mondiaux et d'autres dignitaires. Les cadeaux d'une valeur supérieure à 390 dollars doivent être remis aux Archives nationales. Tout autre cadeau est considéré comme un souvenir ou une marque de courtoisie.
Même si le président des États-Unis est considéré comme l'un des dirigeants les plus puissants du monde, il n'a toujours pas voix au chapitre en ce qui concerne la constitution et les lois. C'est la Cour suprême des États-Unis qui a le dernier mot en la matière.
Les services secrets interdisent au président d'utiliser les compagnies aériennes commerciales. Mais il y a peu de chances qu'ils choisissent cette solution puisqu'ils disposent de l'Air Force 1.
Aller au cinéma n'est pas une option. Pour les présidents et leurs familles, le film doit être amené à la Maison Blanche, où se trouve une petite salle de cinéma. Oubliez les écrans géants et les grands seaux de pop-corn classique au beurre.
Lorsque le président mange en dehors de la Maison Blanche, le Secret Service goûte la nourriture du président, mais seulement en cas d'absolue nécessité. Ceci afin d'éviter tout risque d'empoisonnement.
Le président est découragé de nettoyer son bureau ou de jeter son courrier. Tout doit être méticuleusement trié et nettoyé par d'autres membres du personnel de la Maison Blanche avant d'être jeté.
Même si un président américain en exercice trouvait le temps d'écrire et de publier un livre, il ne disposerait pas des droits d'auteur en tant qu'employé fédéral. La loi américaine sur le droit d'auteur stipule que toute œuvre créée par un employé du gouvernement fédéral relève du domaine public.
Le "football" est le surnom donné à la mallette que les services secrets portent lorsqu'ils accompagnent le président dans ses déplacements. Son contenu exact n'est pas connu, mais il permet au président de confirmer son identité et de contacter le centre de commandement militaire national en cas d'urgence.
Les services secrets exigent que toutes les fenêtres restent fermées pour des raisons de sécurité. Cette règle s'applique également aux fenêtres de tous les moyens de transport officiels.
L'un des aspects négatifs de la fonction de président est l'impact qu'elle a sur la famille proche. Pour des raisons de sécurité et par manque de temps, ils ne peuvent souvent pas assister aux spectacles ou aux événements sportifs de leurs enfants.
Selon la loi, le président doit placer tous ses investissements dans un fonds fiduciaire sans droit de regard jusqu'à ce qu'il quitte ses fonctions. Ce problème s'est posé pendant la présidence de Donald Trump, qui a refusé de placer quoi que ce soit dans un fonds fiduciaire sans droit de regard.
Le président américain n'a pas le pouvoir d'arrêter les expulsions d'immigrés clandestins, ni d'accorder l'amnistie. C'est la Cour suprême qui a le dernier mot en la matière.
Même si l'ancien président Trump a essayé d'imposer ce qu'il voulait par le biais de décrets, la vérité est que ce n'est pas si simple. Le Congrès, la Cour suprême et même le peuple ont le droit de déposer une pétition contre le président.
Le président ne peut pas faire de nouvelles lois, il ne peut qu'adopter un projet de loi ou y opposer son veto. Le pouvoir de créer de nouvelles lois incombe au Congrès.
Modifier la constitution est un processus en plusieurs étapes que le président ne peut pas modifier à sa guise. Pour que la Constitution soit officiellement modifiée, un amendement constitutionnel doit être rédigé par un État ou par le Congrès. Il doit ensuite être voté à la fois par le Congrès et par les États.
Même si les présidents peuvent choisir la personne qu'ils préfèrent comme juge, c'est le Congrès qui doit approuver la décision. Il en va de même pour les membres du cabinet.
Les présidents peuvent sortir dîner, mais les services secrets devront être prévenus suffisamment à l'avance pour pouvoir sécuriser le restaurant. De plus, le goûteur doit être présent.
Les services secrets sont au courant de tout, même des appels téléphoniques et des conversations vidéo. Ceux-ci ne peuvent se faire que sur une ligne sécurisée.
L'assassinat de John F. Kennedy a marqué un tournant dans la sécurité présidentielle. Il n'est plus permis de rouler à bord d'un cabriolet décapoté.
Le président n'a pas le pouvoir de déclarer formellement la guerre. Ce pouvoir est réservé au Congrès. Cependant, le président n'est impliqué que dans la signature de la déclaration de guerre.
Les décisions relatives à l'utilisation de l'argent fédéral sont le fruit d'une collaboration entre le président et le Congrès. Le président élabore un budget et le Congrès l'approuve.
Un président peut avoir des opinions bien arrêtées, comme n'importe quel citoyen, mais il ne peut pas appliquer une interprétation de la loi. C'est le travail de la Cour suprême.
Les services secrets doivent être prévenus quatre heures à l'avance si le président veut quitter la Maison Blanche. Ils n'ont tout simplement pas le droit d'être seuls.
Les lois actuelles empêchent le président d'ouvrir les frontières. Il s'agit de lois datant de 1921 qui limitent le nombre d'immigrants pouvant entrer légalement dans le pays par an.
Le président ne peut pas autoriser de financement supplémentaire. Tout dépend du Congrès, surtout s'il s'agit d'une question budgétaire.
Le président est incapable de faire quoi que ce soit en matière de paralysie du gouvernement. Lorsqu'elle se produit, elle incombe directement à la Chambre des représentants et au Sénat.
Toutes les lois s'appliquent au président et, en cas d'infraction, le Congrès peut décider de voter la destitution. En cas de mise en accusation, le Sénat agit comme un tribunal pour juger le président.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/maison-blanche-les-murs-ont-des-r%C3%A8gles-m%C3%AAme-pour-donald-trump/ss-AA1Ebfvd#image=1

Écrit par : Allusion | 12/11/2025

Un "pivot stratégique" demandé par Gates
Dans sa lettre, Bill Gates a appelé la communauté climatique à un ‘pivot stratégique‘. « Je demande instamment à cette communauté, lors de la COP30 et au-delà, de donner la priorité aux choses qui ont le plus grand impact sur le bien-être humain », a-t-il écrit. « Malheureusement, la perspective apocalyptique pousse une grande partie de la communauté climatique à se concentrer trop sur les objectifs d’émissions à court terme, et cela détourne les ressources des choses les plus efficaces que nous devrions faire pour améliorer la vie dans un monde qui se réchauffe ». Une nuance de taille, bien loin d’un déni total du problème.

La récupération politique de Donald Trump
Donald Trump, qui avait qualifié la politique climatique de “plus grande escroquerie jamais perpétrée sur le monde” devant les Nations Unies en septembre, n’a pas manqué de sauter sur l’occasion. Il a publié sur Truth Social : « JE (NOUS !) viens de gagner la Guerre contre le Canular du Changement Climatique. Bill Gates a finalement admis qu’il avait complètement TORT sur le sujet. Il a fallu du courage pour le faire, et pour cela nous sommes tous reconnaissants. MAGA !!! ». Une interprétation très personnelle des propos de Gates, transformée en victoire politique totale.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-crie-j-ai-gagn%C3%A9-contre-le-canular-du-changement-climatique/ar-AA1QiYZh?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=6915d6100f1a46dd8801bc3e65c24ef1&ei=10

Écrit par : Allusion | 13/11/2025

Les États-Unis plongent dans une spirale politique sans précédent. Donald Trump, armé de décrets présidentiels explosifs, s’apprête à redessiner les règles du jeu électoral à quelques mois seulement des élections de mi-mandat de novembre 2026. Ce qui se dessine sous nos yeux n’est pas une simple réforme administrative, mais une refonte totale du système démocratique américain, orchestrée depuis les couloirs de la Maison-Blanche avec une brutalité calculée. En août 2025, le président républicain a signé un décret exigeant que chaque électeur présente une pièce d’identité pour voter, sans exception, tout en restreignant drastiquement le vote par correspondance. Cette décision, qui s’ajoute à un redécoupage des circonscriptions électorales au Texas garantissant cinq sièges républicains supplémentaires au Congrès, transforme les prochaines élections en un terrain miné où la participation démocratique elle-même devient un champ de bataille. Pendant ce temps, la Californie riposte en adoptant sa propre carte électorale favorable aux démocrates, créant une guerre des cartes qui menace de fracturer définitivement le pays. Et dans l’ombre, Elon Musk, propriétaire de X et proche allié de Trump, ajoute une dimension technologique inquiétante à cette équation déjà explosive.
Une carte d’identité obligatoire pour tous

Le 30 août 2025, Donald Trump a signé un décret présidentiel qui impose l’identification systématique de chaque électeur américain. « SANS EXCEPTION ! » a-t-il martelé en lettres capitales sur Truth Social, son réseau social personnel. Cette mesure, baptisée « Voter ID », fait suite à un ordre exécutif de mars 2025 intitulé « Préserver et protéger l’intégrité des élections américaines ». Dans un pays qui n’a jamais eu de carte d’identité nationale, cette exigence constitue une rupture historique avec les traditions fédéralistes américaines. Jusqu’à présent, chaque État fixait ses propres règles d’identification électorale : certains acceptaient une simple facture d’électricité, d’autres exigeaient un permis de conduire avec photo, tandis que quelques-uns interdisaient même aux scrutateurs de regarder certains documents. Trump veut mettre fin à cette mosaïque réglementaire en centralisant les normes d’identification, un geste qui défie les prérogatives constitutionnelles des États fédérés.

Le vote par correspondance dans le collimateur
Mais le décret ne s’arrête pas là. Trump veut également éliminer le vote par correspondance, ne l’autorisant que pour les militaires déployés à l’étranger et les personnes gravement malades. « De plus, pas de vote par correspondance, sauf pour les personnes très malades et les militaires éloignés », a-t-il précisé sur Truth Social. Cette restriction frappe de plein fouet un mode de scrutin qui s’est massivement développé depuis la pandémie de COVID-19, particulièrement dans les États démocrates. En 2020, près de 46% des électeurs américains avaient voté par correspondance ou de manière anticipée. Réduire cette option à des cas « extrêmes » revient à réduire l’accès aux urnes pour des millions d’Américains — étudiants, personnes âgées, travailleurs précaires, populations rurales — qui dépendent de cette flexibilité pour exercer leur droit de vote. Les responsables électoraux jugent d’ailleurs cette mesure « longue, coûteuse et bien moins précise que le dépouillement automatique », selon les termes du Figaro.
Une constitutionnalité contestée
La question brûlante demeure : Trump a-t-il le pouvoir constitutionnel d’imposer de telles règles ? Aux États-Unis, les élections fédérales sont administrées au niveau des États, et l’autorité présidentielle sur les modalités de vote reste limitée. Les experts juridiques s’accordent à dire que ce décret devrait remonter jusqu’à la Cour suprême, aujourd’hui dominée par une majorité conservatrice de six juges contre trois. Si la haute juridiction valide cette mesure, elle créerait un précédent majeur : jamais un président n’aurait encore imposé ses propres règles électorales à l’ensemble du pays. Les démocrates parlent déjà d’une « tentative de fédéralisation des élections » et d’un « coup d’État rampant ». Mais pour Trump, il s’agit simplement de combattre une fraude électorale qu’il prétend généralisée, bien que les preuves restent introuvables. Il continue d’affirmer que sa défaite de 2020 face à Joe Biden était le résultat d’une manipulation massive, une affirmation démentie par toutes les enquêtes judiciaires et administratives menées depuis.

Le gerrymandering texan ou la manipulation géographique du pouvoir
Cinq sièges républicains garantis d’avance
En août 2025, le Parlement du Texas, dominé par les républicains, a adopté une nouvelle carte électorale qui redessine les circonscriptions de l’État de manière à garantir cinq sièges supplémentaires au parti de Trump au Congrès de Washington lors des élections de mi-mandat de novembre 2026. Donald Trump s’est immédiatement réjoui sur Truth Social : « UNE ÉNORME VICTOIRE pour notre programme l’Amérique d’abord ! » Cette pratique, connue sous le nom de gerrymandering, consiste à manipuler les frontières des circonscriptions électorales pour favoriser un parti politique au détriment de l’autre. Dans le cas du Texas, les républicains ont dilué les voix des électeurs afro-américains et hispaniques, qui votent traditionnellement démocrate, en les dispersant dans des districts à majorité républicaine écrasante. Sur les 38 députés texans actuellement au Congrès, 25 sont républicains. Avec ce nouveau découpage, la Maison-Blanche devrait en compter 30 dès 2026.

La fuite des élus démocrates
Les élus démocrates du Texas, minoritaires au Parlement local, ont tenté désespérément de bloquer cette manœuvre. Début août, ils ont carrément fui l’État, se réfugiant à Chicago et New York, pour empêcher que le quorum nécessaire au vote soit atteint. Leur absence a paralysé le processus législatif pendant plus de deux semaines, mais les républicains ont fini par les rattraper et imposer leur carte. Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a dénoncé « un gerrymandering raciste » visant à « réduire au silence les électeurs des minorités ». Cette accusation n’est pas sans fondement : les données démographiques montrent que les circonscriptions redessinées ciblent spécifiquement les zones urbaines à forte population latino et noire, fragmentant leur pouvoir électoral pour le noyer dans des districts ruraux conservateurs. Donald Trump avait publiquement fait pression sur les responsables républicains texans pour effectuer ce redécoupage, conscient que préserver sa majorité au Congrès en 2026 dépend de ces manœuvres géographiques.

Au-delà du Texas : l’Indiana, l’Ohio, le Missouri
Le Texas n’est que le début. Trump souhaite étendre cette stratégie à l’Indiana, l’Ohio et au Missouri, trois autres États à majorité républicaine où des redécoupages similaires pourraient offrir jusqu’à 15 sièges supplémentaires au Congrès. Cette offensive coordonnée transforme les élections de 2026 en un test grandeur nature de la capacité du parti républicain à verrouiller le système électoral avant la présidentielle de 2028. Les démocrates voient dans cette stratégie une tentative de rendre leur retour au pouvoir mathématiquement impossible, même en cas de victoire au vote populaire. En 2020, la Géorgie s’était jouée à moins de 12 000 voix. Avec un Voter ID strict et des circonscriptions redessinées, le résultat aurait pu basculer. C’est précisément l’objectif de Trump : transformer chaque élection en un système où les règles elles-mêmes favorisent structurellement son parti.

La riposte californienne et la guerre des cartes
Gavin Newsom contre-attaque
Face à l’offensive texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé sa propre contre-offensive. En novembre 2025, les électeurs californiens ont approuvé lors d’un référendum une nouvelle carte électorale qui devrait accorder aux démocrates cinq sièges supplémentaires à la Chambre des représentants à Washington. Cette mesure, portée par Newsom, constitue une riposte directe aux manœuvres républicaines. « Nous ripostons à ce qui s’est passé pour nous au Texas », a déclaré le gouverneur dans une interview au podcasteur progressiste David Pakman. « De quelle preuve supplémentaire d’autoritarisme avez-vous besoin ? Ces gars-là ne jouent pas… les gens doivent se réveiller et ouvrir les yeux. » Newsom s’est positionné comme l’opposant numéro un à Trump, dénonçant un président qui « ne respecte aucune règle ». Barack Obama, président entre 2009 et 2017, a salué cette réponse « intelligente et mesurée ».

Un précédent dangereux pour la démocratie
Mais cette stratégie, bien que compréhensible politiquement, crée un précédent extrêmement dangereux. En abandonnant le principe de commissions indépendantes chargées de dessiner les circonscriptions — un système en place en Californie depuis 2010 — pour redonner ce pouvoir aux élus, Newsom adopte les mêmes méthodes que ses adversaires républicains. Le Parlement californien a adopté une résolution qui, suite à l’approbation référendaire de novembre, permet désormais aux législateurs de redessiner les cartes à leur guise. Cette escalade transforme les élections de 2026 en une guerre des cartes où chaque camp cherche à compenser les gains de l’autre par des manipulations géographiques équivalentes. La gouverneure démocrate de New York, Kathy Hochul, a également promis d’« affronter Trump sur le même terrain et le battre à son propre jeu ». Mais contrairement au Texas, les États démocrates comptent plus de garde-fous constitutionnels qui limitent leur marge de manœuvre.

Une fracture nationale irréversible
Cette guerre des cartes risque de fracturer définitivement le pays. Les élections de mi-mandat de 2026 ne seront plus un référendum national sur les politiques de Trump, mais un patchwork de batailles locales où les règles varient d’un État à l’autre. Les démocrates chercheront à briser l’emprise républicaine sur la Chambre des représentants et le Sénat, tandis que Trump et ses alliés feront tout pour consolider leur majorité étriquée. Le président du Comité national démocrate, Ken Martin, a déclaré que les victoires dans les élections locales de Virginie et du New Jersey en novembre 2025 signalaient une « vague bleue » en 2026. Mais cette prédiction optimiste ignore la réalité du terrain : avec des circonscriptions redessinées et des règles d’identification restrictives, les démocrates devront obtenir des marges de victoire beaucoup plus larges que d’habitude pour compenser les désavantages structurels.

Elon Musk et la dimension technologique de la manipulation
Le rôle trouble de X dans les élections
Elon Musk, propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter) et proche allié de Donald Trump, ajoute une dimension technologique inquiétante à cette équation. Selon des documents internes révélés par le Partenariat pour l’intégrité électorale, X aurait amplifié algorithmiquement de fausses informations concernant des fermetures de bureaux de vote en Arizona, Géorgie et Wisconsin lors des élections locales de 2025. Des registres internes montrent que des collaborateurs de Trump auraient fait pression sur les ingénieurs de X pour supprimer les appels à la participation électorale à Detroit et Philadelphie, deux bastions démocrates. Musk a publiquement attribué ces décisions de modération de contenu à des « algorithmes stochastiques », se dégageant de toute responsabilité personnelle. Pourtant, sa nomination en janvier 2025 à la tête du DOGE (Department of Government Efficiency), avec autorité pour éliminer 30% de la main-d’œuvre fédérale, crée des conflits d’intérêts massifs entre ses rôles entrepreneuriaux et gouvernementaux.

Deepfakes et désinformation ciblée
Le Partenariat pour l’intégrité électorale a documenté 87 cas où X a amplifié des deepfakes générés par intelligence artificielle ciblant des candidats démocrates entre février et novembre 2025. Ces vidéos manipulées, d’un réalisme troublant, montrent des candidats tenant des propos qu’ils n’ont jamais prononcés ou apparaissant dans des situations compromettantes entièrement fabriquées. L’algorithme de X, que Musk contrôle directement, aurait favorisé la viralité de ces contenus en les plaçant systématiquement en tête des fils d’actualité des utilisateurs dans les États-clés. Cette manipulation numérique transforme les réseaux sociaux en armes de guerre électorale, capables d’influencer des millions d’électeurs sans que ceux-ci ne puissent distinguer le vrai du faux. Au Canada, le député néo-démocrate Charlie Angus a demandé à Élections Canada de lancer une enquête sur Musk et X, craignant une ingérence similaire lors des prochaines élections fédérales canadiennes.

L’emprise de Musk sur l’infrastructure numérique
Au-delà de X, Musk contrôle également Starlink, le réseau satellite d’accès Internet qui couvre désormais une grande partie des États-Unis. Bien que les allégations selon lesquelles Starlink aurait manipulé les machines à voter en 2024 aient été démenties par les responsables électoraux, l’emprise croissante de Musk sur l’infrastructure numérique américaine soulève des questions légitimes. En tant que propriétaire de X, de Starlink, de Tesla et de SpaceX, et désormais en tant que responsable fédéral chargé de réduire la bureaucratie, Musk cumule un pouvoir sans précédent dans l’histoire américaine récente. Au Texas, les licenciements massifs chez SpaceX et les pannes répétées de Starlink ont détourné du vote trumpiste une partie des 120 000 employés du corridor technologique de Dallas, qui qualifient la politique douanière de Trump d’« auto-sabotage économique ». Mais cette dissidence reste marginale face à l’influence globale de Musk sur le paysage électoral.

Les conséquences sur l'électorat marginalisé
Les minorités ethniques dans la ligne de mire
Les études du Brennan Center for Justice montrent que 11% des électeurs noirs et une part importante des Latinos, étudiants et personnes âgées ne disposent pas de pièces d’identité valides selon les critères du décret « Voter ID » de Trump. Or, ces groupes votent encore majoritairement démocrate. La gauche américaine voit dans cette mesure une tentative délibérée de restreindre leur participation et d’offrir aux républicains un avantage décisif dans les États-clés. Cette accusation s’appuie sur des décennies de recherche démontrant que les lois strictes sur l’identification des électeurs affectent disproportionnellement les populations marginalisées. Dans les communautés afro-américaines et hispaniques, les taux de possession de permis de conduire ou de passeports sont significativement plus bas que dans la population blanche, en raison de facteurs socio-économiques et historiques. Imposer une identification stricte revient donc à ériger une barrière invisible qui décourage ou empêche carrément ces citoyens de voter.

Un système discriminatoire camouflé
Les démocrates parlent ouvertement d’une mesure « discriminante » qui pourrait être contestée devant les tribunaux au titre du Voting Rights Act, la loi fédérale protégeant le droit de vote des minorités. Cependant, cette loi a été considérablement affaiblie par une série de décisions de la Cour suprême depuis 2013, notamment l’arrêt Shelby County v. Holder qui a supprimé l’obligation pour certains États de faire approuver leurs modifications électorales par le gouvernement fédéral. Avec une Cour suprême dominée par les conservateurs, les chances de voir le décret « Voter ID » invalidé pour motifs discriminatoires restent minces. Au Texas, le nouveau découpage électoral dilue explicitement les voix des minorités, selon le groupe démocrate à la Chambre des représentants de l’État. En dispersant les populations afro-américaines et hispaniques dans des districts à majorité blanche et républicaine, les républicains s’assurent que ces voix ne pourront jamais atteindre la masse critique nécessaire pour faire basculer une circonscription.

Les femmes et les vétérans en ligne de front
Mais les minorités ethniques ne sont pas les seules concernées. Les femmes, notamment celles résidant dans les banlieues pavillonnaires, et les anciens combattants émergent comme des blocs importants dans cette dynamique, selon une analyse prospective de la Fondation Jean-Jaurès sur les élections de mi-mandat de 2026. Certains discours masculinistes associés au mouvement MAGA auraient choqué une partie de l’électorat féminin modéré, créant une brèche potentielle pour les démocrates. Les vétérans, traditionnellement républicains, expriment également une lassitude face à la rhétorique agressive de Trump et aux coupes budgétaires dans les programmes d’aide aux anciens combattants. Dans les États-clés comme la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, ces deux groupes pourraient faire la différence. Mais encore faudra-t-il qu’ils puissent voter facilement — une perspective compromise par les restrictions sur le vote par correspondance et l’identification obligatoire.

Le test des élections de novembre 2026
Un référendum sur le trumpisme
Les élections du 3 novembre 2026 constitueront le premier référendum national sur la politique intérieure et étrangère de Trump depuis son retour au pouvoir en janvier 2025. Historiquement, les élections de mi-mandat sont défavorables au parti du président en exercice : l’électorat a tendance à sanctionner les excès perçus de l’administration en place. Mais Trump a transformé cette règle en utilisant les leviers du pouvoir pour verrouiller le système en sa faveur. Les démocrates chercheront à briser l’emprise républicaine sur la Chambre des représentants et le Sénat pour bloquer le programme intérieur de Trump. Leurs candidats dans les élections locales de Virginie et du New Jersey, Abigail Spanberger et Mikie Sherrill, ont remporté des victoires symboliques en novembre 2025, alimentant l’espoir d’une « vague bleue ». Pourtant, ces succès locaux ne garantissent rien face à un système électoral redessiné et des règles de vote restrictives.

La dimension économique et le pouvoir d’achat
La Maison-Blanche devrait porter davantage d’attention au pouvoir d’achat dans les mois à venir, mais elle ne semble pas décidée à changer ses méthodes, selon Le Monde. Les électeurs américains, frappés par l’inflation persistante et les conséquences des guerres commerciales déclenchées par Trump, pourraient sanctionner le parti républicain sur des bases purement économiques. Les tarifs douaniers imposés en mars 2025 contre l’Union européenne, avec des droits de 50% sur les taxes sur les services numériques, ont provoqué une riposte européenne qui pèse sur les exportations américaines. Les licenciements chez SpaceX au Texas et les pannes de Starlink ont créé un mécontentement palpable dans le corridor technologique de Dallas, traditionnellement républicain. Les candidats démocrates capitalisent sur ces faiblesses, qualifiant la politique douanière de Trump d’« auto-sabotage économique ».

L’enjeu de la majorité au Congrès
Actuellement, les républicains détiennent une majorité étriquée à la Chambre des représentants. Avec les cinq sièges supplémentaires garantis par le redécoupage du Texas, et potentiellement jusqu’à 15 sièges de plus si l’Indiana, l’Ohio et le Missouri suivent le même chemin, Trump pourrait consolider cette majorité au point de la rendre inattaquable pour les démocrates. Même en cas de victoire au vote populaire national, les démocrates pourraient se retrouver en minorité au Congrès en raison de la manipulation géographique des circonscriptions. C’est précisément l’objectif de Trump : transformer les élections de 2026 en un système où les règles elles-mêmes favorisent structurellement son parti, préparant ainsi le terrain pour la présidentielle de 2028. Les républicains espèrent un effet durable, un électorat réduit mais plus favorable, tandis que les démocrates parlent d’un « coup d’État rampant ».

Les réactions internationales et les précédents dangereux
L’Europe observe avec inquiétude
L’Union européenne observe ces développements avec une inquiétude croissante. Le mémorandum de mars 2025 imposant des droits de douane de 50% contre les taxes européennes sur les services numériques a déjà détérioré les relations transatlantiques. L’UE a riposté en utilisant son Instrument anti-coercition, imposant des tarifs de 15% sur les services numériques américains. Cette guerre commerciale numérique s’accompagne désormais d’une guerre commerciale démocratique : les dirigeants européens redoutent que les méthodes de Trump ne fassent école et inspirent des mouvements populistes en Europe. La manipulation algorithmique des réseaux sociaux, les redécoupages électoraux partisans, les restrictions au vote — toutes ces tactiques pourraient être importées par des partis d’extrême droite européens cherchant à consolider leur pouvoir. Le Sénat français a organisé une table ronde le 5 novembre 2025 sur les risques de manipulations numériques en période électorale, conscient que les techniques employées aux États-Unis pourraient traverser l’Atlantique.

Le Canada se prépare à l’ingérence de Musk
Au Canada, les autorités se préparent activement à une potentielle ingérence d’Elon Musk lors des prochaines élections fédérales. Le député néo-démocrate Charlie Angus a demandé au directeur général des élections, Stéphane Perrault, de lancer une enquête sur X et les « avenues possibles de manipulation par M. Musk ou des influenceurs de droite ». Angus a également exigé que Musk s’engage à la transparence des algorithmes utilisés sur sa plateforme pendant la campagne électorale, afin de permettre aux observateurs de vérifier si X interfère en promouvant ou en supprimant des publications politiques. Cette demande intervient deux semaines après l’annonce de Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta, que Facebook et Instagram abandonneraient la vérification des faits aux États-Unis et assoupliraient les restrictions de contenu dans le monde entier. Les experts canadiens craignent que cette combinaison — algorithmes opaques et absence de vérification des faits — ne crée un terrain fertile pour la désinformation et l’ingérence étrangère.

Un modèle exportable pour les autocrates
Au-delà de l’Europe et du Canada, les méthodes de Trump créent un modèle potentiellement exportable pour les régimes autoritaires du monde entier. En combinant restrictions légales au vote, manipulation géographique des circonscriptions, contrôle des réseaux sociaux et campagnes de désinformation ciblées, Trump a créé une boîte à outils de manipulation électorale qui peut être adaptée à n’importe quel contexte national. Des pays comme la Hongrie de Viktor Orbán, la Pologne sous le gouvernement PiS (avant son renversement), ou la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan ont déjà utilisé certaines de ces tactiques. Mais Trump les systématise et les légitime au sein de la plus grande démocratie du monde, créant un précédent qui pourrait inspirer des imitateurs pendant des décennies. L’enjeu dépasse donc largement les États-Unis : c’est l’idée même de la démocratie libérale qui est testée.

Conclusion
Les élections de mi-mandat du 3 novembre 2026 ne seront pas de simples élections. Elles seront un point de basculement dans l’histoire démocratique américaine, un moment où les citoyens découvriront si leur vote compte encore ou si le système a été tellement manipulé que le résultat est déjà écrit. Donald Trump a ouvert la porte à un scénario cauchemardesque où les règles électorales elles-mêmes deviennent des armes partisanes, où la géographie des circonscriptions détermine les gagnants avant que le premier bulletin soit déposé, où les réseaux sociaux amplifient la désinformation avec la complicité de leurs propriétaires milliardaires. Le décret « Voter ID », le gerrymandering texan, l’influence algorithmique de Musk sur X, la guerre des cartes entre États rouges et bleus — tout cela converge vers un système où la démocratie devient une façade, une performance théâtrale dont le dénouement est connu d’avance. Les démocrates tentent de riposter avec leurs propres manipulations géographiques en Californie et à New York, mais cette escalade ne fait qu’accélérer la dégradation du système. Pendant ce temps, l’électorat marginalisé — minorités ethniques, personnes âgées, étudiants, travailleurs précaires — paiera le prix de ces manœuvres, exclu des urnes par des obstacles bureaucratiques présentés comme des mesures de sécurité. L’Europe et le Canada observent avec angoisse, conscients que ces méthodes pourraient faire école. Et au centre de ce tourbillon, Trump et Musk incarnent cette nouvelle alliance entre pouvoir politique et oligarchie technologique, une fusion qui pourrait redéfinir la gouvernance du XXIe siècle. Les prochains mois nous diront si la démocratie américaine peut résister à cette attaque systémique, ou si nous assistons en direct à sa lente agonie. L’Histoire jugera, mais en attendant, chaque citoyen américain devra décider s’il accepte ce nouveau normal ou s’il se bat pour restaurer l’intégrité d’un système qui, malgré tous ses défauts, avait au moins le mérite de donner à chacun une voix égale. Novembre 2026 approche, et avec lui, le verdict.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-trump-ouvre-la-voie-au-pire-sc%C3%A9nario-de-manipulation-%C3%A9lectorale-en-2026/ar-AA1Qo7dr?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=6916cf8614f04f749b1f6174107a8814&ei=14

Écrit par : Allusion | 14/11/2025

Les Américains reprochent davantage à Trump qu'à Biden d'être à l'origine de la crise de l'accessibilité financière

Les Américains reprochent davantage à Trump qu'à Biden d'être à l'origine de la crise de l'accessibilité financière
Trump a insisté sur ce point en déclarant: "Plus que toute autre chose, il s'agit d'une escroquerie de la part des démocrates."
Alors que Donald Trump continue de crier à l'escroquerie des démocrates pour expliquer les inquiétudes du public concernant l'économie et l'accessibilité financière depuis son retour dans le bureau ovale, CNN rapporte que les Américains le placent désormais en tête de liste des personnes à blâmer pour la situation économique du pays.

Un changement clair
Dans une interview accordée à Fox News, M. Trump n'a pas hésité à accuser les démocrates de fabriquer la crise. Pourtant, il est aujourd'hui confronté à un changement évident dans la perception du public : davantage d'électeurs le considèrent comme responsable de l'état de l'économie qu'ils ne l'ont jamais fait pour Biden.

Anxiété économique
Alors que Biden a souvent minimisé le problème de l'inflation pendant sa présidence, Trump va encore plus loin en affirmant que tout est parfait sous sa direction. Le public, cependant, n'est pas d'accord. La plupart des Américains tiennent désormais Trump pour responsable de la crise actuelle de l'accessibilité financière, alors même qu'il qualifie de "faux" les sondages sur l'anxiété économique.

La plus grande économie
S'exprimant sur l'état de l'économie avec Laura Ingraham sur Fox News, Trump a déclaré:
"L'économie est aussi forte qu'elle ne l'a jamais été", puis a répondu à la question de Mme Ingraham sur l'anxiété du public en disant:
"Je ne sais pas si c'est ce qu'ils disent. Les sondages sont faux. Trump a insisté sur ce point en déclarant:
"Plus que tout, il s'agit d'une escroquerie de la part des démocrates."

Un fardeau politique
Selon CNN, même si les indicateurs globaux ne sont pas clairement pires que sous Biden, la politique l'est: l'économie est devenue un fardeau politique plus lourd pour Trump.
Selon des sondages récents, 61% des personnes interrogées estiment que la politique de Trump a aggravé la situation économique, 60% le tiennent pour responsable de l'inflation et la majorité s'attend à ce que ses tarifs douaniers fassent grimper les prix.

Le récit
Pour une fois, le récit échappe au contrôle de Trump: les sondages brossent désormais un tableau qu'il ne peut plus détourner.
Selon un sondage CNN/SSRS, 61% des personnes interrogées estiment que sa politique a aggravé la situation économique; selon un sondage Washington Post-ABC News-Ipsos, 59% des personnes interrogées lui attribuent au moins une bonne part de responsabilité dans l'inflation; et selon des données CBS/YouGov, la plupart des Américains pensent qu'il s'est trop concentré sur les droits de douane, qui entraîneront une hausse des prix, plutôt que sur la réduction des coûts.

La pièce maîtresse
Trump a fait de l'économie la pièce maîtresse de sa campagne de réélection, se présentant comme le seul capable de restaurer la prospérité. Ses meetings et ses publicités mettent fortement l'accent sur l'inflation, l'emploi et le commerce, en présentant l'accessibilité financière comme le test ultime de son leadership, alors même que les sondages montrent que la confiance du public s'effrite.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-am%C3%A9ricains-se-tournent-contre-trump/ar-AA1QBsJ8?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=691b33cc466c44a2b81c1d0196688699&ei=8

Écrit par : Allusion | 17/11/2025

Dans ce qui pourrait être le moment le plus marquant de son second mandat, Donald Trump déclare que l’Amérique a besoin d’immigrants et que les travailleurs américains n’ont pas les « compétences », en particulier ceux qui se trouvent « dans les files d’attente du chômage ».
Oui, c’est vrai, après plus d’une demi-décennie de rhétorique anti-immigrés, et une force de type Gestapo dans l’ICE, faisant littéralement disparaître des gens, Donald Trump vient de dire aux travailleurs américains qu’ils ne sont pas assez nombreux, ou qualifiés, pour faire le travail.

Les Américains reprochent davantage à Trump qu'à Biden d'être à l'origine de la crise de l'accessibilité financière
Trump a insisté sur ce point en déclarant: "Plus que toute autre chose, il s'agit d'une escroquerie de la part des démocrates."
Dans une interview accordée à FOX News, Donald Trump a déclaré que les États-Unis ne disposaient pas de travailleurs dotés de « certaines compétences » et a apporté son soutien au programme de visas H1-B pour travailleurs qualifiés.

Commentaires sur Fox
Pressé par Laura Ingraham de Fox de dire s’il réduirait le programme H1-B, Donald Trump a répondu:
« Il faut aussi faire venir des talents. »
Ingraham a tenté d’insister sur le fait que les États-Unis disposaient de travailleurs talentueux, mais Trump lui a coupé l’herbe sous le pied.
Le président a ensuite étrangement évoqué le fiasco de l’usine Hyundai, qui a entraîné l’expulsion traumatisante de centaines de travailleurs sud-coréens en situation régulière.
Il y a deux semaines, Trump avait insisté sur le fait qu’il était « très opposé » au raid sur l’usine Hyundai, ce qui a conduit de nombreuses personnes à se demander pourquoi cet incident s’est produit.

Visa H1-B
En septembre, Trump a signé un décret imposant des frais de dossier de 100 000 dollars pour le visa H1-B, afin de limiter le nombre de personnes pouvant en profiter.
Il s’agit d’un autre exemple d’une longue série de décrets visant à réprimer l’immigration et, dans ce cas, à permettre au gouvernement de contrôler l’admission.
Le visa H1-B est un visa de trois ans destiné aux travailleurs qualifiés. Il peut être renouvelé une fois, les travailleurs bénéficiant alors de trois années supplémentaires. La taxe de 100 000 dollars permet à Trump de contrôler l’arrivée des travailleurs. En s’associant avec des entreprises et des sociétés de main-d’œuvre, Trump peut désormais recruter personnellement des travailleurs qualifiés internationaux pour des projets, tout en empêchant les individus de présenter leur candidature.

La grande majorité des bénéficiaires du programme H1-B sont des travailleurs qualifiés originaires d’Inde.
La réponse MAGA
Ces commentaires ont suscité la confusion chez les politiciens républicains. D’une part, Trump a raison: les États-Unis ont besoin de travailleurs qualifiés internationaux. D’autre part, en adoptant une position plus souple en matière d’immigration, le Parti républicain peut commencer à séduire les modérés. Le problème? L’anti-immigration a été l’identité du GOP pendant si longtemps que le parti n’a plus de gouvernail sans elle.
Marjorie Taylor Greene est le seul grand nom à s’être exprimé sur le sujet. Greene a un bilan mitigé en ce qui concerne sa relation avec Trump. Elle était l’une de ses plus ferventes supportrices dans les premières années, mais s’est séparée de DJT sur l’affaire Epstein et la fermeture du gouvernement.

Greene a tweeté:
« Je crois que vous êtes bons, talentueux, créatifs, intelligents, travailleurs et que vous voulez réussir, je suis fermement opposée à ce que vous soyez remplacés par de la main d’œuvre étrangère, comme avec les H1B. »
Elle a choisi la troisième option, celle de s’opposer à Trump et de réitérer les discours de la droite.
D’aucuns estiment qu’il s’agit là d’un moment décisif pour Trump et sa politique, mais il est plus que probable que le cycle de l’information passera avant que sa base d’électeurs ne s’en rende compte.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-estime-que-les-am%C3%A9ricains-n-ont-pas-les-comp%C3%A9tences-pour-se-passer-de-l-immigration/ar-AA1QG6Fn?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=691cad73cc1243da81ad3e2a9f49ccb7&ei=9

Écrit par : Allusion | 18/11/2025

Après avoir été transmis à la Commission de surveillance de la Chambre des représentants des États-Unis (House Oversight Committee), une série d'e-mails du défunt Jeffrey Epstein a été rendue publique entre le 12 et le 13 novembre 2025.
La publication de ces e-mails a ravivé les interrogations quant à la nature de la relation entre les deux hommes. Selon divers médias, au moins trois de ces e-mails, qui s'étendent sur plusieurs dizaines de milliers de pages, mentionnent directement le président Donald J. Trump.

"Jeffrey Epstein a écrit dans un e-mail adressé en 2019 au journaliste Michael Wolff mentionnant que Trump 'knew about the girls' (savait pour les filles)", selon le quotidien américain Washington Post.
Mais que révèlent exactement ces courriels rendus publics aux États-Unis ?

Le contenu des e-mails
Daté de 2019 et adressé au journaliste Michael Wolff, l’e-mail d’Epstein, dont le radiodiffuseur britannique BBC a publié la transcription, contient la phrase suivante : "Bien sûr qu’il savait pour les filles, puisqu’il a demandé à Ghislaine d’arrêter". Considéré comme le plus troublant, ce message évoque Donald Trump et suggère qu’il "savait pour les filles". Cependant, l’e-mail ne fournit aucun élément concret. L’ajout de "il a dit à Ghislaine d’arrêter" peut paraître inquiétant, mais il est trop ambigu pour constituer une preuve à charge contre le président américain. Il n’est pas exclu par ailleurs qu’Epstein ait menti, une hypothèse qui ne serait pas invraisemblable.
Selon le TIME Magazine, dans une note adressée à Ghislaine Maxwell en 2011, Jeffrey Epstein écrivait que Donald Trump avait passé des heures dans sa demeure en compagnie d’une "victime" et qu'il était "the dog that hasn’t barked" (le chien qui n’a pas aboyé).
Selon le journal britannique The Guardian, "le pilote d’Epstein le tenait informé des plans de vol de Trump". Une autre série d'e-mails révèle en effet qu'Epstein ou son
personnel suivait les déplacements de Donald Trump, y compris son programme de vols, et ce même après la détérioration de leur amitié.
La réponse de la Maison-Blanche
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, a rapidement réagi, en déclarant lors d'une conférence de presse que "les démocrates ont divulgué de manière sélective des courriels aux médias libéraux afin de créer un récit mensonger et de diffamer le président Trump".
Trois e-mails ont été divulgués, mais certains médias, comme The Guardian, évoquent "environ 20 000 pages" de documents. D'autres révélations sont donc encore possibles. Cependant, pour la première fois, il apparaît que Donald Trump aurait eu connaissance des agissements d'Epstein, alors qu'il l'avait toujours nié. Les déclarations précises d'Epstein ternissent ainsi la réputation de Trump. Le fait que ces e-mails existent et mentionnent Donald Trump ne constitue toutefois pas en soi une preuve de délit.
Donald Trump soutient avoir pris ses distances avec Jeffrey Epstein bien avant l’ouverture d’une enquête pour abus. La porte-parole de la Maison-Blanche a rappelé que sa défense s’appuie notamment sur l’expulsion d’Epstein du Mar-a-Lago Club.

Les implications politiques
Pour les démocrates et certains médias, ces révélations alimentent l'idée que Donald Trump aurait pu être davantage informé, voire impliqué, dans le réseau d'Epstein, une perception qui pourrait avoir des répercussions électorales. Cette résurgence d'e-mails survient pour le président américain à un moment politiquement sensible : il fait face à des critiques internes, y compris de la part de Marjorie Taylor Greene, jusque-là une alliée fidèle, qui remet en cause ses orientations économiques et son penchant à privilégier les affaires internationales au détriment de la politique intérieure.

Les nouveaux e‑mails d’Epstein : quelles sont leurs implications pour Donald Trump ?
Certains militants du mouvement MAGA ont fait de "l'affaire Epstein" un pilier de leur combat, exigeant que tous les secrets soient révélés, quitte à ce que le président des États-Unis perde son poste. Cette affaire est donc particulièrement préjudiciable pour Donald Trump, même s'il n'existe aucune preuve irréfutable l'incriminant de manière définitive. Les e-mails divulgués apportent deux éléments principaux : d'une part, Epstein affirmait que Trump savait quelque chose au sujet des mineures, sans qu'il soit jamais explicitement mentionné qu'il était informé des abus. D'autre part, Trump aurait pu passer du temps chez Epstein en compagnie d'une "victime", une affirmation dont la portée reste floue : s'agissait-il simplement d'une rencontre fortuite ? En tout état de cause, cela ne constituerait pas un délit.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-nouveaux-e-mails-d-epstein-quelles-sont-leurs-implications-pour-donald-trump/ar-AA1QNvrx?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=21b1058ce4e54dc585976f791df6d88f&ei=9

Écrit par : Allusion | 20/11/2025

Le 14 novembre 2025, Donald Trump a fracassé le silence qui entourait l’affaire Jeffrey Epstein en annonçant qu’il demanderait au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête sur les liens du financier déchu avec des figures majeures du parti démocrate et des institutions financières parmi les plus puissantes du monde. L’ancien président devenu président — une fois de plus — a ciblé nommément Bill Clinton, l’ex-secrétaire au Trésor Larry Summers, le milliardaire Reid Hoffman et le géant bancaire JPMorgan Chase. Cette annonce explosive intervient dans un contexte où des milliers de documents inédits viennent d’être rendus publics par le comité de surveillance de la Chambre des représentants, révélant des échanges troublants entre Epstein et ses contacts les plus influents. Trump accuse les démocrates d’utiliser ce qu’il appelle le « canular Epstein » pour détourner l’attention de la crise politique récente, notamment la paralysie gouvernementale la plus longue de l’histoire américaine qui vient tout juste de prendre fin. Mais derrière cette stratégie politique se cache une vérité beaucoup plus sombre : des décennies de relations opaques, de voyages vers une île privée aux secrets inavouables, et des questions qui refusent obstinément de disparaître. Ce qui semblait être un chapitre clos de l’histoire américaine s’apprête à être rouvert avec une violence inédite, et les implications pourraient ébranler les fondations mêmes du pouvoir aux États-Unis.

Une annonce qui secoue Washington en plein vendredi
Ce vendredi matin, Donald Trump a publié un message incendiaire sur Truth Social, sa plateforme de médias sociaux, dans lequel il affirme qu’il demandera à la procureure générale Pam Bondi et au FBI d’investiguer les relations d’Epstein avec plusieurs personnalités démocrates de premier plan. « Je demanderai à la procureure générale Pam Bondi, au ministère de la Justice, ainsi qu’à nos grands patriotes du FBI, d’enquêter sur l’implication et la relation de Jeffrey Epstein avec Bill Clinton, Larry Summers, Reid Hoffman, J.P. Morgan, Chase, et beaucoup d’autres personnes et institutions, afin de déterminer ce qui se passait entre eux et lui », a écrit Trump. Le président a également qualifié toute cette affaire de « nouvelle arnaque Russie, Russie, Russie », suggérant que les démocrates orchestrent une campagne de diversion pour masquer leurs propres implications. Cette déclaration publique marque un tournant radical dans la gestion politique de l’affaire Epstein, qui avait été largement mise sous silence depuis la mort mystérieuse du financier en prison fédérale en août 2019. Les observateurs politiques s’accordent à dire que Trump a choisi le moment parfait pour frapper : juste après la publication d’une nouvelle vague de documents par les démocrates de la Chambre, et alors que l’attention médiatique est à son paroxysme.
Les cibles nommées : Clinton, Summers, JPMorgan
Les noms évoqués par Trump ne sont pas anodins. Bill Clinton, l’ancien président des États-Unis, a été lié à Epstein par de multiples témoignages et documents de vol montrant qu’il avait voyagé à bord du jet privé d’Epstein — surnommé le « Lolita Express » — à de nombreuses reprises au début des années 2000. Clinton a toujours affirmé n’avoir jamais visité l’île privée d’Epstein dans les Caraïbes, connue sous le nom de « Little St. James », mais les registres de vol et certains témoignages contradisent cette version. Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor sous Clinton et conseiller économique influent, avait également des liens professionnels avec Epstein, notamment lors de sa période à la tête de l’Université Harvard. Summers avait défendu Epstein dans le passé, minimisant les accusations portées contre lui. Quant à JPMorgan Chase, la banque fait déjà face à des poursuites civiles liées à son rôle présumé dans la facilitation des opérations financières d’Epstein, même après sa condamnation pour sollicitation de prostitution en 2008. Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn et grand donateur démocrate, figure également dans les documents récemment publiés, bien que la nature exacte de ses interactions avec Epstein reste floue. En ciblant ces personnalités, Trump ouvre un front politique explosif qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà du cycle électoral actuel.

Des milliers de documents publiés : que révèlent-ils vraiment ?
Le comité de surveillance de la Chambre des représentants, contrôlé par les républicains, a reçu plus de 20 000 pages de documents provenant de la succession d’Epstein. Ces documents incluent des courriels et des messages texte échangés entre Epstein et une multitude de figures publiques, allant d’hommes d’affaires à des personnalités politiques, en passant par des universitaires et des célébrités. Parmi les éléments les plus troublants figurent des échanges entre Epstein et Ghislaine Maxwell, sa complice présumée aujourd’hui emprisonnée, dans lesquels Epstein mentionne qu’une victime présumée « a passé des heures dans ma maison » avec Donald Trump. Les démocrates de la Chambre ont publié ces courriels en redactant certains noms pour protéger les victimes, mais les républicains les accusent de manipuler les informations pour créer un « récit mensonger » contre Trump. Les républicains affirment notamment que le nom de Virginia Giuffre, l’une des principales accusatrices d’Epstein, a été caviardé par les démocrates alors qu’elle a publiquement déclaré n’avoir jamais été témoin d’actes répréhensibles de la part de Trump. Cette guerre de l’information autour des documents Epstein révèle à quel point l’affaire est devenue un champ de bataille politique, où chaque camp tente d’utiliser les archives du prédateur sexuel pour discréditer l’autre. Mais au-delà de la politique, ces documents soulèvent une question fondamentale : combien de personnes savaient ce qui se passait réellement, et pourquoi personne n’a agi plus tôt ?
Je ne peux m’empêcher de ressentir un malaise profond en lisant ces documents. C’est comme si on ouvrait une porte qu’on aurait préféré garder fermée, une porte derrière laquelle se cache une réalité que personne ne veut vraiment affronter. On parle de puissance, de privilège, de secrets qui ont été protégés pendant des décennies par des murs d’argent et d’influence. Et maintenant, ces murs commencent à se fissurer, et ce qui en sort est… insoutenable.

Marjorie Taylor Greene brise les rangs républicains
Dans un développement inattendu, la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene a publiquement critiqué la position de Trump sur les dossiers Epstein lors d’une interview exclusive accordée à CBS Mornings le 13 novembre. Greene a qualifié l’opposition du président à la publication complète des fichiers du FBI et du ministère de la Justice de « grave erreur de calcul ». « Je pense que c’est une énorme erreur de calcul, et je me range vraiment du côté des femmes, et je pense qu’elles méritent que nous nous battions pour elles », a déclaré Greene, se positionnant ainsi en porte-parole des victimes d’Epstein. Cette prise de position est d’autant plus remarquable que Greene fait partie des alliés les plus fidèles de Trump au Congrès. Elle a même signé une pétition de décharge avec trois autres républicains et l’ensemble des démocrates pour forcer un vote à la Chambre sur une mesure contraignant le ministère de la Justice à publier l’intégralité des documents liés à l’enquête sur Epstein. Le vote est attendu la première semaine de décembre, après la pause de Thanksgiving. Cette fracture au sein du camp républicain montre que l’affaire Epstein transcende les lignes partisanes traditionnelles et touche à quelque chose de plus profond : un sentiment que la vérité doit éclater, quelles qu’en soient les conséquences politiques.

Le mystère autour du refus initial de publier les fichiers
Plus tôt cette année, le ministère de la Justice avait publié une déclaration non signée annonçant que le département ne rendrait pas publics ses dossiers sur Epstein, malgré les promesses antérieures de transparence formulées par plusieurs membres de l’administration Trump. Cette déclaration affirmait que le gouvernement n’avait trouvé aucune preuve de l’existence d’une « liste de clients » ni de preuves crédibles qu’Epstein aurait fait chanter des personnalités influentes dans le cadre de ses activités criminelles. Cette position a provoqué une tempête de controverses, alimentant les théories du complot et les soupçons de dissimulation au plus haut niveau de l’État. Pourquoi un gouvernement qui s’était engagé à la transparence refuserait-il soudainement de publier des documents d’une telle importance publique ? Les critiques, tant républicains que démocrates, ont pointé du doigt cette incohérence flagrante. Le comité de surveillance a émis une assignation bipartisane au ministère de la Justice en août pour obtenir tous les dossiers relatifs à Epstein et Maxwell, mais jusqu’à présent, le département n’a produit qu’une fraction minuscule des documents et preuves collectés au cours de multiples enquêtes sur le présumé réseau international de trafic sexuel d’Epstein. Cette résistance bureaucratique alimente les soupçons selon lesquels certaines personnalités cherchent activement à empêcher la publication d’informations compromettantes.

Les liens historiques entre Trump et Epstein ressurgissent
Ironiquement, la décision de Trump de lancer une enquête sur les associés d’Epstein intervient alors que ses propres liens historiques avec le financier font l’objet d’un examen minutieux. Des photographies et des vidéos montrant Trump et Epstein ensemble lors de fêtes à Mar-a-Lago dans les années 1990 et au début des années 2000 ont refait surface dans les médias. Trump a affirmé qu’il n’avait pas parlé à Epstein depuis 15 ans et qu’il avait mis fin à leur association au début des années 2000 après avoir découvert qu’Epstein et Maxwell tentaient de débaucher des employées de Mar-a-Lago. Dans les courriels récemment publiés, Epstein mentionne que Trump « savait ce qui se passait avec les filles » et lui aurait demandé, ainsi qu’à Ghislaine, d’arrêter. Ces révélations, bien que non vérifiées indépendamment, jettent une lumière crue sur la connaissance potentielle qu’avait Trump des activités d’Epstein. L’auteur Michael Wolff, qui a écrit quatre livres sur la présidence de Trump, apparaît également dans les documents comme ayant eu des conversations approfondies avec Epstein au sujet de Trump. Dans un échange de décembre 2015, Wolff avertit Epstein que CNN prévoit d’interroger Trump sur leur relation. Ces détails compliquent considérablement le récit de Trump selon lequel il aurait rompu tout contact avec Epstein dès qu’il aurait pris connaissance de comportements inappropriés. La question demeure : quand exactement Trump a-t-il su, et qu’a-t-il fait avec cette information ?

Il y a quelque chose de profondément troublant dans cette danse macabre autour de la vérité. Chacun pointe du doigt l’autre, chacun prétend être le gardien de la justice, mais au fond, n’est-ce pas qu’une bataille pour contrôler le récit ? Pour s’assurer que lorsque la musique s’arrêtera, ce ne sera pas leur chaise qui manquera ? On nage en pleine hypocrisie, et pendant ce temps, les véritables victimes attendent toujours que quelqu’un — n’importe qui — ait le courage de regarder la vérité en face, sans filtre politique.

Le Parti républicain déchiré entre loyauté et principes
La mutation du concept de RINO
Dans les années 1990, être qualifié de RINO — Republican In Name Only, républicain de nom seulement — signifiait généralement être trop libéral sur les questions fiscales, trop enclin à accepter des compromis budgétaires, trop mou face aux démocrates. Grover Norquist, le gardien du temple anti-taxes, avait imposé son serment de ne jamais augmenter les impôts, et tout républicain qui s’en écartait se voyait immédiatement affublé de l’étiquette infamante de RINO. George H.W. Bush en fit l’amère expérience en 1992 lorsqu’il augmenta les taxes après avoir promis de ne pas le faire — « Read my lips: no new taxes » — et perdit sa réélection face à Bill Clinton. Mais l’ère Trump a complètement transformé la définition de RINO. Désormais, ce n’est plus une question d’idéologie fiscale ou de politique économique. C’est une question de loyauté personnelle envers Donald Trump. Le procureur général Bill Barr, pourtant l’un des défenseurs les plus acharnés de Trump pendant trois ans, est devenu un RINO le jour où il a osé affirmer qu’il n’y avait pas eu de fraude électorale massive en 2020. Mitch McConnell, le leader républicain au Sénat qui a confirmé trois juges conservateurs à la Cour suprême, est devenu un RINO lâche quand il a certifié la victoire de Joe Biden.

Les vrais républicains selon Abraham Lincoln
Jim Jones a écrit un éditorial magistral en 2021 où il demande une définition autoritaire du terme RINO. Sa réponse est cinglante et historiquement informée : les vrais républicains sont ceux qui respectent les droits civiques et s’opposent à l’insurrection. Le Parti républicain a été fondé en 1854 précisément pour s’opposer à l’expansion de l’esclavage — c’était un parti progressiste, un parti qui défendait les droits humains fondamentaux contre les démocrates sudistes esclavagistes. Abraham Lincoln, le premier président républicain, a mené une guerre civile pour préserver l’Union et abolir l’esclavage. Teddy Roosevelt, autre titan républicain, a combattu les monopoles et défendu les droits des travailleurs. Ronald Reagan, l’icône moderne du conservatisme, a insisté sur le respect de la loi et des institutions démocratiques. Selon Jones, les véritables RINO sont ceux qui trahissent ces principes fondateurs — et Trump en est l’incarnation parfaite. Lorsque Trump refuse d’accepter les résultats d’une élection démocratique, lorsqu’il incite une foule à attaquer le Capitole, lorsqu’il traite les juges qui règlent contre lui d’« ennemis du peuple », il trahit tout ce que le Parti républicain a représenté pendant plus d’un siècle et demi.

Le cas Rusty Bowers et la défense de la Constitution
L’exemple de Rusty Bowers, président républicain de la Chambre des représentants de l’Arizona, illustre parfaitement le dilemme moral auquel sont confrontés les républicains traditionnels. Après l’élection de 2020, Bowers a reçu la visite d’émissaires de Trump qui lui demandaient de convoquer une session spéciale de la législature pour examiner des prétendues preuves de fraude électorale et éventuellement remplacer les électeurs certifiés par de faux électeurs pro-Trump. Bowers a refusé catégoriquement, expliquant que cela violerait son serment de défendre la Constitution de l’Arizona et des États-Unis. « Le droit de vote est fondamental », a-t-il déclaré lors de son témoignage devant le comité du 6 janvier, « et toute tentative de l’annuler doit passer par les tribunaux avec des preuves factuelles ». Il a ajouté : « La Constitution est d’inspiration divine selon ma foi, et pour moi, agir contre elle simplement parce que quelqu’un me le demande va à l’encontre de mon être même. Je ne le ferai pas ». La réaction de Trump ? Il a qualifié Bowers de RINO et a appelé ses supporters à le cibler. Bowers a ensuite perdu sa primaire républicaine, victime d’une campagne orchestrée par les loyalistes trumpistes.

Le prix de l’intégrité dans le Parti républicain moderne
Ce qui est arrivé à Bowers s’est répété des dizaines de fois à travers le pays. Liz Cheney, fille de l’ancien vice-président Dick Cheney et républicaine conservatrice à toute épreuve, a été expulsée de son poste de leadership à la Chambre des représentants et a perdu sa primaire dans le Wyoming après avoir voté pour l’impeachment de Trump et participé à l’enquête sur le 6 janvier. Adam Kinzinger, représentant républicain de l’Illinois et ancien pilote de l’Air Force, a été ostracisé par son propre parti et a choisi de ne pas se représenter. Jeff Flake, sénateur républicain de l’Arizona, a quitté la politique plutôt que de se soumettre au trumpisme. Bob Corker, sénateur républicain du Tennessee et ancien président de la commission des affaires étrangères, a fait de même. Mitt Romney, ancien candidat républicain à la présidence et seul sénateur républicain à avoir voté deux fois pour la destitution de Trump, est devenu un paria dans son propre parti. Le message est clair : dans le Parti républicain de Trump, la loyauté personnelle prime sur tous les principes, toutes les convictions, tous les serments constitutionnels. Jim Jones observe cette dérive avec horreur et dégoût.
Et moi, je me demande combien de temps encore ce pays peut survivre à cette perversion totale de la démocratie. Quand un parti politique devient un culte de la personnalité, quand la fidélité à un homme remplace la fidélité aux principes, quand les héros deviennent des traîtres et les lâches des leaders, nous ne sommes plus dans une démocratie — nous sommes dans quelque chose de bien plus sombre et dangereux.

Les violations systématiques de la loi par Trump
Le mépris des ordonnances judiciaires
En novembre 2025, les tribunaux fédéraux américains sont confrontés à une situation sans précédent dans l’histoire moderne du pays : un président qui refuse systématiquement d’obéir aux ordonnances judiciaires. Le juge John McConnell, dans une affaire concernant les bénéfices du programme SNAP (aide alimentaire pour les familles pauvres), a dû déclarer depuis son banc que Trump avait « déclaré son intention de défier l’ordonnance du tribunal ». Cette déclaration extraordinaire fait suite à un post de Trump sur Truth Social où le président a affirmé que les aides alimentaires ne seraient rétablies que lorsque les « démocrates radicaux de gauche rouvriront le gouvernement ». En clair, Trump utilisait la famine de millions de familles américaines comme arme de négociation politique, en violation directe d’une décision de justice. Le juge McConnell a donné vingt-quatre heures supplémentaires à la Maison Blanche pour se conformer à son ordonnance, une procédure humiliante qui souligne à quel point l’administration Trump traite le pouvoir judiciaire avec mépris.

Les réseaux sociaux comme armes contre la justice
Le phénomène est devenu si répandu que plusieurs juges fédéraux ont dû publiquement réprimander l’administration Trump pour avoir utilisé les réseaux sociaux afin de miner leurs décisions et intimider les parties adverses. Dans l’affaire McIver, une femme accusée d’avoir entravé les opérations de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), les comptes officiels du Department of Homeland Security ont publié des posts décrivant l’accusée comme une « criminelle », faisant partie d’« un coup monté imprudent par des politiciens sanctuaires », et la reliant à l’« extrémisme domestique aligné avec Antifa ». Le juge Jamel Semper a ordonné le retrait de neuf publications, déclarant : « Ce n’est pas factuel. La nature préjudiciable est évidente ». Mais l’ICE a continué à maintenir en ligne certains posts décrivant McIver comme ayant « attaqué des officiers de l’ICE », en violation flagrante de l’ordonnance judiciaire. Cette stratégie délibérée de contamination de l’opinion publique par les réseaux sociaux gouvernementaux transforme chaque procès en bataille médiatique où les accusés sont condamnés publiquement avant même d’être jugés.

L’affaire des dépenses publiques dissimulées
En juillet 2025, le juge Emmet Sullivan, figure respectée du district fédéral de Washington DC, a rendu une décision cinglante ordonnant à l’administration Trump de « cesser de violer la loi ». L’affaire concernait une loi fédérale exigeant que l’exécutif rende publics les détails de la manière dont il dépense l’argent des contribuables. L’administration Trump avait simplement refusé de publier ces informations, ignorant complètement la loi. Sullivan, dans une déclaration orale depuis le banc — un geste rare qui souligne la gravité de la situation — a reproché directement au gouvernement son mépris flagrant des obligations légales. « Cessez de violer la loi ! » a-t-il déclaré, une phrase qui résume parfaitement la situation : des juges fédéraux réduits à supplier le président des États-Unis d’obéir à la loi. Cette affaire est emblématique d’une administration qui considère la transparence comme optionnelle et les lois sur la divulgation comme de simples suggestions qu’elle peut ignorer à volonté.

Les expulsions et la crise humanitaire
L’un des domaines où les violations de la loi par Trump sont les plus graves concerne l’immigration. Plusieurs juges fédéraux ont émis des ordonnances temporaires bloquant des vols d’expulsion, estimant que les procédures suivies par l’administration violaient les droits constitutionnels des personnes concernées. Dans plusieurs cas, l’administration Trump a simplement ignoré ces ordonnances, effectuant les expulsions malgré les injonctions judiciaires. Un juge fédéral a même menacé de tenir l’administration en outrage au tribunal (contempt of court) pour avoir poursuivi les vols d’expulsion après une ordonnance explicite d’arrêt. Cette situation a créé une crise constitutionnelle : que se passe-t-il lorsqu’un président refuse d’obéir aux tribunaux ? La séparation des pouvoirs, principe fondamental de la Constitution américaine, repose sur l’idée que chaque branche du gouvernement respecte les prérogatives des autres. Lorsque l’exécutif bafoue systématiquement les décisions du judiciaire, c’est toute l’architecture constitutionnelle qui s’effondre.
Je vois ce spectacle de désobéissance et je pense aux cours de sciences politiques, aux manuels d’éducation civique, à toutes ces leçons sur la démocratie et l’État de droit. Tout cela semble soudain appartenir à un passé révolu, à une Amérique qui n’existe plus. Nous sommes entrés dans une zone grise terrifiante où le président se comporte comme un monarque absolu et où les juges doivent mendier l’obéissance aux lois qu’ils sont censés faire respecter.

Les enjeux de la Cour suprême en 2025
Les tarifs douaniers et les pouvoirs présidentiels
La Cour suprême des États-Unis fait face en 2025 à l’un des mandats les plus politiquement chargés de son histoire. Le 5 novembre, les juges ont entendu des arguments sur la légalité des tarifs douaniers massifs imposés par Trump. Douze États américains et diverses entreprises contestent ces droits de douane, arguant que le président a outrepassé son autorité en les imposant sous prétexte d’urgence nationale, alors que la loi fédérale invoquée est censée s’appliquer uniquement à de véritables situations d’urgence. Les tribunaux inférieurs ont déjà statué que Trump avait dépassé ses pouvoirs — un désaveu juridique majeur de l’un des piliers de sa politique économique. L’affaire teste l’une des assertions les plus audacieuses de Trump concernant le pouvoir exécutif : peut-il unilatéralement restructurer l’économie américaine et ses relations commerciales mondiales sans l’approbation du Congrès ? La réponse de la Cour suprême aura des répercussions gigantesques, non seulement sur l’économie mais sur l’équilibre même des pouvoirs entre les branches du gouvernement.

Le pouvoir de limoger les fonctionnaires indépendants
En décembre, la Cour suprême doit entendre des arguments concernant le licenciement par Trump de Rebecca Slaughter, membre démocrate de la Federal Trade Commission. Cette affaire pourrait conduire la Cour à annuler ou restreindre drastiquement un précédent de 1935 qui protégeait les dirigeants de certaines agences fédérales contre le limogeage présidentiel arbitraire. L’idée derrière ces protections était de créer des agences régulatrices indépendantes, isolées des pressions politiques partisanes, capables de prendre des décisions basées sur l’expertise et l’intérêt public plutôt que sur les caprices du président en exercice. Trump veut démanteler ce système, affirmant que le président doit pouvoir licencier à volonté tout fonctionnaire de l’exécutif, sans justification. La majorité conservatrice de la Cour semble encline à lui donner raison — elle a déjà autorisé le licenciement de Slaughter pendant que l’affaire se déroule, un signe inquiétant de la direction probable de la décision finale. Si la Cour tranche en faveur de Trump, ce sera la fin de l’indépendance des agences fédérales telles que la Federal Reserve, la SEC (Securities and Exchange Commission) et la FTC.

La citoyenneté de naissance sous attaque
Une autre bombe à retardement attend la Cour suprême : l’ordre exécutif de Trump niant la citoyenneté de naissance aux enfants nés aux États-Unis de parents en situation irrégulière ou présents temporairement dans le pays. Cet ordre défie plus de cent vingt-cinq ans de compréhension constitutionnelle et un arrêt de la Cour suprême de 1898. Le Quatorzième Amendement de la Constitution stipule clairement : « Toute personne née ou naturalisée aux États-Unis, et soumise à leur juridiction, est citoyen des États-Unis ». La formulation ne pourrait être plus claire, et pourtant Trump prétend pouvoir la redéfinir par décret exécutif. Plusieurs tribunaux fédéraux ont bloqué l’ordre comme manifestement inconstitutionnel, mais l’administration fait appel jusqu’à la Cour suprême. Si la Cour accepte la théorie juridique de Trump, elle renversera l’un des principes fondamentaux du droit constitutionnel américain et ouvrira la porte à une redéfinition radicale de ce que signifie être Américain.

Les sports transgenres et les guerres culturelles
La Cour entend également des appels de l’Idaho et de la Virginie-Occidentale concernant des lois républicaines interdisant aux athlètes transgenres de participer aux équipes sportives féminines dans les écoles publiques. Des athlètes transgenres avaient remporté des victoires devant les tribunaux inférieurs, mais les États font appel, soulevant des questions sur la garantie constitutionnelle d’égalité de traitement et sur l’interprétation du Titre IX, la loi fédérale qui a transformé la participation des filles et des femmes aux sports scolaires et universitaires. La Cour, en juin dernier, avait confirmé l’interdiction des soins d’affirmation de genre pour les jeunes transgenres, mais avait soigneusement évité de se prononcer sur des questions plus larges concernant les droits des personnes transgenres. En acceptant rapidement d’entendre les appels des États sur les sports, la Cour signale qu’elle pourrait être prête à définir plus largement les limites des protections constitutionnelles pour les personnes transgenres. Ces affaires sont devenues des symboles des guerres culturelles qui divisent profondément l’Amérique.
Ce qui me frappe dans ces affaires, c’est leur ampleur vertigineuse. Nous ne parlons pas de détails techniques ou de nuances juridiques obscures. Nous parlons de refondre complètement l’architecture constitutionnelle américaine — qui peut être citoyen, qui peut être licencié, comment les agences fonctionnent, qui peut participer à quoi. Trump n’est pas en train de gouverner, il est en train de révolutionner, de déconstruire, de détruire un système construit pendant deux siècles et demi.

La résistance judiciaire face à l'autoritarisme
Les juges fédéraux sous pression
Les juges fédéraux américains se trouvent en première ligne d’une bataille pour préserver l’État de droit. La juge Ketanji Brown Jackson, première femme noire nommée à la Cour suprême, a publié une dissidence cinglante après qu’une majorité conservatrice a autorisé l’administration Trump à couper 783 millions de dollars de financement pour la recherche. Jackson a invoqué le comic strip Calvin et Hobbes pour décrire la jurisprudence de la Cour : « C’est de la jurisprudence Calvinball avec une variante. Calvinball n’a qu’une seule règle : il n’y a pas de règles fixes. Nous semblons en avoir deux : celle-là, et cette administration gagne toujours ». Cette observation dévastatrice souligne que la Cour suprême elle-même est devenue un acteur partisan, appliquant des standards différents selon que les décisions favorisent ou non Trump. La confiance publique dans le système judiciaire s’effondre lorsque les citoyens perçoivent que les résultats des affaires sont prédéterminés en fonction de considérations politiques plutôt que juridiques.

Les injonctions nationales dans le viseur
L’un des développements juridiques les plus significatifs de 2025 concerne la fin des « injonctions universelles » ou « injonctions nationales » — ces ordonnances par lesquelles un seul juge fédéral peut bloquer l’application d’une politique gouvernementale à travers tout le pays. Dans l’affaire Trump v. Casa, la Cour suprême a cité six fois l’affaire Labrador v. Poe de l’Idaho pour établir un nouveau précédent juridique mettant fin à cette pratique. Ironie suprême : cette affaire de l’Idaho concernait une loi républicaine interdisant les traitements d’affirmation de genre pour les mineurs, loi qui avait été bloquée dans tout l’État par un juge fédéral. Le procureur général républicain de l’Idaho, Raúl Labrador, avait fait appel, arguant que l’injonction ne devrait s’appliquer qu’aux deux plaignants qui avaient intenté le procès, pas à tous les Idahoans. La Cour suprême lui a donné raison. Maintenant, ce précédent aide Trump : les juges fédéraux ne peuvent plus émettre d’ordonnances bloquant ses politiques à l’échelle nationale. Ils doivent limiter leurs ordonnances aux parties actuellement devant eux. Cette victoire procédurale pour Trump signifie qu’il faudrait des centaines de procès individuels pour bloquer efficacement une politique nationale — une impossibilité pratique.

La menace d’impeachment contre les juges
Face à la résistance judiciaire, Trump et ses alliés du Congrès ont commencé à brandir la menace de l’impeachment contre les juges fédéraux. Jim Jordan, président républicain de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, a rencontré Trump en mars 2025 pour discuter des moyens de « freiner les juges activistes » sans recourir à l’impeachment. Jordan a déclaré aux journalistes : « Le pays ressent instinctivement qu’il y a eu cette poussée agressive contre le président pour des politiques sur lesquelles il a fait campagne et pour lesquelles il a été élu. C’est un problème ». Jordan a particulièrement ciblé le juge James Boasberg, qui a bloqué les tentatives de Trump d’expulser unilatéralement des membres présumés de gangs. La stratégie de Jordan comprend des auditions sur les pouvoirs des juges de district et des discussions avec la commission des crédits sur le financement de la branche judiciaire — une menace à peine voilée de couper les fonds des tribunaux qui s’opposent à Trump. Cette intimidation financière et politique des juges représente une attaque frontale contre l’indépendance judiciaire, pilier de la séparation des pouvoirs.

Le courage solitaire de quelques magistrats
Malgré les pressions, certains juges continuent à tenir bon. La juge Margaret M. Garnett a réprimandé publiquement le procureur général Pam Bondi pour avoir fait des déclarations sur les réseaux sociaux et sur Fox News concernant la culpabilité d’un accusé avant le procès, en violation des règles new-yorkaises limitant ce que les procureurs peuvent dire publiquement. Le juge Jamel Semper a ordonné au gouvernement de retirer des publications sur les réseaux sociaux qui préjugeaient de la culpabilité d’une accusée. Ces juges défendent les principes de base du système judiciaire américain : la présomption d’innocence, le droit à un procès équitable, l’interdiction pour le gouvernement d’empoisonner le puits de l’opinion publique avant qu’un jury ait rendu son verdict. Mais ces juges sont de plus en plus isolés. Ils font face à des campagnes de diffamation orchestrées par les médias pro-Trump, à des menaces de leurs propres partisans extrémistes, et maintenant à la perspective d’un Congrès républicain qui pourrait les destituer ou couper leurs budgets.
J’observe ces juges courageux et je me demande combien de temps ils pourront tenir. Combien de temps avant que la pression ne devienne insoutenable, avant que les menaces ne se transforment en actions, avant que le système entier ne s’effondre sous le poids de cet assaut coordonné ? Nous assistons à la mort lente de l’indépendance judiciaire, et avec elle, à la mort de la démocratie américaine.

Le cri d'alarme de Jim Jones
Un républicain qui ne reconnaît plus son parti
Jim Jones a quitté le Parti républicain en 2017, après que Trump a qualifié les journalistes d’« ennemis du peuple » dans un tweet du 17 février : « Les médias FAKE NEWS (le @nytimes en faillite, @CNN, @NBCNews et bien d’autres) ne sont pas mes ennemis, ils sont les ennemis du peuple. MALADE ! » Pour Jones, cette déclaration a franchi une ligne rouge infranchissable. « Ennemi du peuple » est une expression chargée d’histoire — c’était le terme utilisé par Staline pour désigner les dissidents et les opposants avant de les envoyer au goulag ou devant le peloton d’exécution. C’était le vocabulaire des régimes totalitaires du XXe siècle. Entendre un président américain utiliser cette rhétorique contre la presse libre, garantie par le Premier Amendement, a convaincu Jones que le Parti républicain était devenu quelque chose de fondamentalement incompatible avec la démocratie constitutionnelle. Dans ses éditoriaux depuis lors, Jones a systématiquement dénoncé la transformation du GOP en culte de la personnalité trumpiste, abandonnant les principes conservateurs traditionnels au profit d’une loyauté aveugle à un homme.

Le parallèle avec l’Allemagne de Weimar
Dans ses analyses, Jones établit des parallèles inquiétants entre l’Amérique contemporaine et l’Allemagne de Weimar des années 1930. Il ne compare pas Trump à Hitler — une comparaison qui tend à fermer le débat plutôt qu’à l’ouvrir — mais il souligne les mécanismes structurels par lesquels les démocraties meurent. Ce ne sont pas des coups d’État militaires soudains, mais des érosions progressives : l’affaiblissement de l’indépendance judiciaire, l’intimidation de la presse, la transformation des institutions d’État en outils de vengeance politique, la normalisation du mensonge systématique, la destruction des normes non écrites qui maintenaient la civilité et le respect mutuel en politique. Jones observe que les Allemands de 1932 ne pensaient pas qu’ils étaient en train d’élire un dictateur — ils pensaient élire quelqu’un qui « remettrait de l’ordre » et « défendrait leurs intérêts ». Les institutions démocratiques de Weimar semblaient solides sur le papier, mais elles se sont effondrées en quelques mois face à un leader déterminé à les subvertir de l’intérieur.

Le message aux républicains modérés
Jones adresse un message pressant aux républicains modérés qui restent dans le parti : votre silence est de la complicité. Il comprend les calculs politiques — la peur des primaires, la crainte d’être ostracisé, le désir de conserver son influence — mais il insiste sur le fait que certains moments historiques exigent du courage moral indépendamment des conséquences personnelles. Il cite Edmund Burke : « Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien ». Jones argue que les républicains qui savent que Trump viole la Constitution, qui savent qu’il ment systématiquement, qui savent qu’il menace les fondements de la démocratie, mais qui restent silencieux par opportunisme politique, portent une responsabilité historique dans ce qui arrive à l’Amérique. L’histoire ne sera pas clémente envers ceux qui avaient le pouvoir de résister mais ont choisi la lâcheté. Jones rappelle aux républicains que leur parti existait avant Trump et pourrait exister après lui — mais seulement s’ils trouvent le courage de se tenir debout maintenant.

L’appel direct : « Cessez d’enfreindre la loi »
Le titre de l’éditorial le plus récent de Jones est d’une simplicité brutale : « Cessez d’enfreindre la loi ». Cette exhortation, qui pourrait sembler évidente dans toute société civilisée, est devenue nécessaire parce que le président des États-Unis traite les lois comme des suggestions optionnelles. Jones détaille méthodiquement les violations : les ordonnances judiciaires ignorées, les lois sur la transparence bafouées, les protections constitutionnelles contournées, les normes éthiques piétinées. Il souligne que Trump ne se contente pas de repousser les limites — il nie l’existence même de ces limites. Pour Trump, le pouvoir présidentiel est absolu, les contraintes institutionnelles sont des obstacles à éliminer, et ceux qui lui résistent sont des traîtres à punir. Jones écrit que cette conception du pouvoir est fondamentalement incompatible avec la République américaine telle que conçue par les Pères fondateurs. Les auteurs de la Constitution avaient une peur viscérale du pouvoir exécutif non contrôlé — c’était précisément ce contre quoi ils s’étaient rebellés en 1776 lorsqu’ils avaient déclaré l’indépendance vis-à-vis du roi George III.
Quand un homme comme Jim Jones — conservateur, républicain toute sa vie, juge respecté, vétéran décoré — doit supplier le président de son propre parti d’obéir à la loi, nous avons dépassé depuis longtemps le point de non-retour. Nous sommes dans un territoire inconnu, effrayant, où les garde-fous ont disparu et où plus rien ne retient la chute vers l’autoritarisme pur. Et le plus terrifiant, c’est que des dizaines de millions d’Américains applaudissent cette descente aux enfers.

Les conséquences pour l'Amérique et le monde
La normalisation de l’illégalité présidentielle
Chaque fois que Trump viole la loi sans conséquence, il établit un nouveau précédent. Chaque ordonnance judiciaire ignorée, chaque norme éthique piétinée, chaque institution affaiblie crée une nouvelle baseline de comportement acceptable pour les futurs présidents. Si Trump peut licencier des fonctionnaires indépendants, couper des financements malgré des lois l’interdisant, expulser des gens malgré des injonctions judiciaires, utiliser les agences fédérales pour harceler ses ennemis, alors les futurs présidents — démocrates ou républicains — hériteront de ces pouvoirs élargis. Certains républicains se consolent en pensant qu’ils soutiennent simplement « leur » président, mais ils construisent une présidence impériale que leurs adversaires politiques pourront un jour utiliser contre eux. La destruction des contraintes institutionnelles sur le pouvoir exécutif ne bénéficie à personne à long terme — elle transforme simplement la politique américaine en une série de dictatures alternées de quatre ans, chaque président cherchant à maximiser son pouvoir pendant qu’il le détient.

L’impact sur l’ordre mondial
L’Amérique a longtemps prétendu être le champion mondial de la démocratie et de l’État de droit. Ce rôle de modèle démocratique était une source majeure du soft power américain — la capacité d’influencer les autres pays par l’attraction et l’exemple plutôt que par la coercition. Lorsque les États-Unis critiquaient la Chine pour son manque d’indépendance judiciaire, ou la Russie pour ses élections frauduleuses, ou la Hongrie pour son érosion démocratique, ces critiques avaient du poids précisément parce que l’Amérique elle-même respectait ces standards. Mais comment les États-Unis peuvent-ils maintenant donner des leçons de démocratie quand leur propre président ignore les décisions judiciaires ? Comment peuvent-ils promouvoir l’État de droit quand leurs propres institutions s’effondrent ? Les dictateurs du monde entier observent l’Amérique de Trump et sourient : ils peuvent maintenant rejeter toute critique américaine comme de l’hypocrisie. « Vous nous reprochez de ne pas respecter les tribunaux ? Regardez votre propre président ! » Le déclin de la crédibilité démocratique américaine est une victoire géopolitique majeure pour les régimes autoritaires du monde entier.

Le risque de violence politique
L’un des dangers les plus immédiats de la rhétorique et des actions de Trump est le potentiel de violence politique. Lorsqu’un président qualifie ses opposants politiques d’« ennemis », lorsqu’il suggère que les élections sont truquées, lorsqu’il refuse d’accepter les résultats électoraux défavorables, lorsqu’il encourage ses partisans à « se battre », il crée un environnement où la violence devient une option politique légitime. Le 6 janvier 2021 n’était pas un accident isolé — c’était la conséquence logique de mois de rhétorique incendiaire affirmant que la démocratie était en train d’être volée et que seule l’action directe pouvait la sauver. Depuis lors, la violence politique aux États-Unis a augmenté de manière alarmante : menaces de mort contre les membres du Congrès, attaques contre les bureaux de scrutin, harcèlement des travailleurs électoraux, agressions lors des rassemblements politiques. Cette violence n’est pas aléatoire — elle suit les lignes de fracture que Trump a creusées et élargies.

L’avenir de la République américaine
Jim Jones pose la question que beaucoup préfèrent éviter : la République américaine peut-elle survivre à Trump ? Cette question ne concerne pas seulement la personne de Trump, mais la transformation du Parti républicain et de millions d’électeurs américains qui ont abandonné leur foi dans la démocratie libérale au profit d’un autoritarisme nationaliste. Même si Trump quittait la scène politique demain, le trumpisme lui survivrait — ce mélange toxique de populisme, de nationalisme, de mépris pour les institutions, de culte de la personnalité, de théories du complot et de ressentiment racial. Les institutions démocratiques ne sont pas auto-exécutoires. Elles dépendent de la volonté collective de les respecter. Si suffisamment d’Américains décident qu’ils préfèrent un homme fort à un système de checks and balances, si suffisamment de politiciens décident que le pouvoir personnel vaut plus que les principes constitutionnels, alors aucune constitution écrite ne peut sauver la démocratie. Jones avertit que l’Amérique est dangereusement proche de ce point de basculement.
Je termine ce texte avec un sentiment de désespoir profond. Non pas parce que je crois que tout est perdu — l’histoire nous a montré que les sociétés peuvent se ressaisir même au bord du gouffre — mais parce que je vois si peu de signes que l’Amérique est prête à faire ce travail difficile. Il est plus facile de s’abandonner à la colère, à la peur, au tribalisme. Il est plus difficile de défendre les principes, de respecter ceux avec qui nous sommes en désaccord, de préserver les institutions qui nous protègent tous. Jim Jones appelle l’Amérique à ce travail difficile. Mais qui l’écoute vraiment ?

Conclusion
L’éditorial de Jim Jones — « Cessez d’enfreindre la loi » — résonne comme un glas funèbre pour la République américaine telle que nous l’avons connue. Cet homme de quatre-vingts ans, ce vétéran du Vietnam, ce républicain de toute une vie, ce juge respecté, ne lance pas une critique partisane ordinaire. Il sonne l’alarme face à une catastrophe constitutionnelle en cours. Sa voix porte le poids de l’expérience, la crédibilité de l’intégrité, l’autorité du service désintéressé. Quand un tel homme doit supplier le président de son propre parti d’obéir aux lois fondamentales du pays, nous avons franchi un seuil dont le retour sera difficile, peut-être impossible. Trump n’est pas un aberration isolée — il est le symptôme d’une maladie profonde qui ronge le corps politique américain. Cette maladie a un nom : le rejet de la démocratie libérale au profit de l’autoritarisme tribal. Des millions d’Américains ne veulent plus d’un système où leurs adversaires politiques ont des droits égaux, où les tribunaux peuvent limiter le pouvoir de « leur » président, où les règles s’appliquent même à ceux qu’ils soutiennent. Ils veulent un leader fort qui écrasera leurs ennemis et ignorera les contraintes institutionnelles. L’ironie tragique est que ce désir d’un homme fort finit toujours par détruire ceux-là mêmes qui le réclament. Les dictatures ne font pas de distinction entre les loyalistes et les opposants une fois qu’elles sont fermement établies — elles dévorent leurs propres enfants. Jim Jones comprend cette dynamique historique. Il a étudié l’histoire, il a vécu la guerre, il a présidé aux délibérations judiciaires pendant des décennies. Son message est simple, désespéré et vital : l’Amérique doit se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. Mais le temps presse dangereusement. Chaque jour de violations impunies, chaque ordonnance judiciaire moquée, chaque norme détruite nous rapproche du point où le retour devient impossible. Et alors, l’expérience américaine de gouvernement démocratique — cette idée audacieuse lancée en 1776 qu’un peuple pouvait se gouverner lui-même sans rois ni tyrans — aura échoué, non pas conquise de l’extérieur mais sabotée de l’intérieur. C’est contre cette fin que Jim Jones se bat, armé seulement de ses mots et de l’espoir désespéré que quelqu’un, quelque part, écoutera avant que le silence ne devienne permanent.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-un-juge-r%C3%A9publicain-d%C3%A9truit-trump-cessez-d-enfreindre-la-loi/ar-AA1QLt1a?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=691ebf307b6c4b1699fffe7ad2e388aa&ei=7

Écrit par : Allusion | 20/11/2025

DJT vs MJT: C’est la guerre

Donald Trump en a finalement eu assez de Marjorie Taylor Greene et, sans surprise, Jeffrey Epstein a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
MTG a été cohérente dans son message anti-Epstein, déclarant fréquemment aux médias qu’elle pensait que tous les dossiers devraient être non classifiés. Au départ, cette opinion s’alignait sur la politique de Trump.
En 2024, Donald Trump s’est présenté sur une plateforme dédiée à la déclassification des dossiers Epstein, même s’il a été rapporté que Trump lui-même était un personnage fréquent.
Dès le début de son second mandat, Trump a fait volte-face sur la question d’Epstein, affirmant que les dossiers étaient un « canular » et minimisant fréquemment les crimes d’Epstein et de Ghislaine Maxwell, sa partenaire dans le crime.

Une alerte à la bombe chez Marjorie Taylor Greene fait un mort
Un appel d’urgence au domicile de Marjorie Taylor Greene a conduit à un drame.

Les commentaires de Greene
Les commentaires qui ont finalement poussé M. Trump à fermer la porte à MTG ont été faits vendredi matin, lorsque Greene est apparu dans l’émission CBS Mornings. Greene a déclaré aux animateurs Gayle King, Tony Dokoupil et Nate Burleson que Trump faisait une « énorme erreur de calcul » en rejetant le groupe bipartisan de représentants de la Chambre des représentants qui font pression pour publier les dossiers Epstein.
Trump a d’abord pris la parole sur Truth Social pour faire connaître ses opinions, qualifiant Mme Greene de « folle furieuse » et affirmant qu’elle était passée à « l’extrême gauche » en raison de ses récents commentaires critiquant les républicains sur le dossier Epstein et la fermeture du gouvernement.
Trump a ajouté qu’il ne répondrait plus aux appels de Mme Greene, mettant ainsi fin à leur relation.

La réponse de Mme Greene
De son côté, Greene n’a pas pris les commentaires à la légère, déclarant sur Twitter:
« J’ai soutenu le président Trump avec trop de mon précieux temps, trop de mon propre argent, et je me suis battue plus fort pour lui même lorsque presque tous les autres républicains lui tournaient le dos et le dénonçaient. »
Elle a ajouté qu’elle « ne vénère pas Donald Trump », disant ainsi quelque chose que la plupart des politiciens républicains ne peuvent pas dire.
Marjorie Taylor Greene a été l’une des alliées les plus efficaces de Donald Trump depuis 2016, et elle est actuellement l’une des représentantes républicaines les plus populaires en exercice.
Donald Trump a nié tout acte répréhensible concernant son amitié avec le trafiquant de sexe criminel Jeffrey Epstein.
Malheureusement pour lui, les preuves du contraire semblent s’accumuler.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/djt-vs-mjt-c-est-la-guerre/ar-AA1QORdg?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=691f3933763a464392442b8c1672776c&ei=1

Écrit par : Allusion | 20/11/2025

Le président américain Donald Trump n’a une nouvelle fois pas écarté l’idée d’un troisième mandat à la Maison Blanche, malgré le 22e amendement de la Constitution qui l’interdit formellement.
Lors d’un vol vers Tokyo le 27 octobre, à bord d’Air Force One, un journaliste l’a interrogé à propos des récentes déclarations de son proche allié Steve Bannon, qui affirmait : "Il aura un troisième mandat. Trump sera président en 2028 et les gens doivent s’y faire".
Trump a répondu : "Je ne sais pas si quelqu’un se présentera à nouveau. S’ils s’unissaient, ce serait un groupe imparable, j’en suis convaincu. J’aimerais le faire. J'ai mes meilleurs chiffres de tous les temps".
Ses propos ont ravivé les spéculations sur ses intentions. Tandis qu’il plaisantait parfois sur un troisième mandat, il a aussi pris le sujet au sérieux. Ces commentaires ont relancé le débat sur la possibilité qu'il cherche à prolonger sa présidence au-delà des quatre ans prévus. Un récent sondage montre que plus de la moitié des Américains pensent qu'il tentera cette voie.
Simple provocation ou plan mûrement réfléchi ? Décryptage d’un scénario qui fait débat.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/donald-trump-vers-un-troisi%C3%A8me-mandat/ss-AA1EekY4?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692163d82b6d4c8ba73a168e3e092fd1&ei=4

Écrit par : Allusion | 22/11/2025

L’effondrement du contrôle — quand Trump perd sa mainmise sur son propre parti

Trump a signé mercredi 19 novembre. La loi. Le texte. L’ordonnance. Epstein Files Transparency Act. Après des mois de résistance — des mois de lutte contre ses propres républicains — Trump a finalement plié. Pourquoi? Parce qu’il n’avait pas le choix. Le Congrès a voté 427 contre 1. Le Sénat à l’unanimité. Même son propre parti s’était levé contre lui. Et Trump a réalisé qu’il y avait une limite à ce qu’il pouvait contrôler. Alors il a signé. Mais avec colère. Avec mépris. Disant que c’était une «diversion» des victoires du GOP. Mentant en disant qu’il soutient la transparence. Sachant très bien ce qui arrive maintenant.
Quand j’ai vu Trump signer cette loi — avec à peine une hésitation — je me suis demandé : qu’est-ce qu’il sait qu’on ne sait pas? Quels documents l’effrayent tant? Pendant des mois il a combattu ça. Pendant des mois il a convaincu ses alliés de l’étouffer. Et puis — soudain — il capitule. Ce n’est pas de la transparence. C’est de la panique.

Raison 1 : Trump et Epstein — une amitié décennies dans des salons VIP
Première raison pour laquelle ce cauchemar ne fait que commencer : Trump connaît Epstein depuis les années 1980. Ils se sont fréquentés. Ils ont socialité ensemble. Ils sont allés aux mêmes fêtes. Ils ont skié ensemble. Trump a fait de la publicité pour Epstein. Epstein a été guest chez Trump Mar-a-Lago. Cette amitié — elle va être documentée dans les fichiers. Les photos. Les communications. Les gens vont voir Trump à côté d’Epstein. Souriant. Socialisant. Avant que tout ça n’explose. Et Trump va devoir expliquer ça.
La proximité de Trump et Epstein dans les années 1980-1990, c’est pas un secret. C’est documenté. C’est dans les photos. C’est dans les témoignages. Mais quand tu mets ça côte à côte avec les révélations sur ce qu’Epstein faisait pendant tout ce temps — ça commence à regarder… problématique. Même si Trump dit qu’il a rien fait de mal.

Raison 2 : Les documents contiennent des références à Trump — 2018 Epstein messages
Les fichiers incluent des messages de 2018 d’Epstein. Epstein a écrit des choses. Sur Trump. Des choses qui étaient «caveardées» dans les premiers documents divulgués. Epstein a écrit : «Je sais comment Trump est sale». Dirty. Il a dit : «Je suis le seul capable de le prendre». Prendre quoi? Voilà la question. Epstein savait quelque chose sur Trump. Et Trump veut que personne ne sache ce que c’est. Mais quand tous les fichiers sont divulgués — tout le monde va le savoir.
Ces messages de 2018 — ils ont une qualité inquiétante. C’est pas du texting innocent. C’est pas «hey comment tu vas». C’est du langage de quelqu’un qui détient une information compromettante. Et Trump — il veut absolument que ces messages restent secrets. Ce qui veut dire ils contiennent probablement quelque chose qui pourrait l’embarrasser. Ou pire.

Raison 3 : Les listes de clients — des milliers de noms potentiellement impliqués
Les fichiers contiennent des listes. Des listes d’hommes qui ont visité les propriétés d’Epstein. Des listes de gens qui ont voyage sur son jet. Des milliers de noms. Et Trump — il veut que l’attention se porte sur les démocrates. Il dit : «Tous ses amis étaient des démocrates». Mais les fichiers vont le contredire. Les fichiers vont montrer que Trump aussi est sur ces listes. Que Trump aussi a voyagé. Que Trump aussi a profité de l’accès à Epstein. Et il n’y a rien qu’il puisse faire pour l’empêcher maintenant.
Trump essaie de faire de l’affaire Epstein une affaire démocrate. Mais les listes — les vraies listes — elles vont montrer que c’était une affaire multipartite. Que les républicains aussi y sont impliqués. Et quand ça sort — c’est pas une bombe sur les démocrates. C’est une bombe sur tout le monde. Y compris Trump.

Le calcul politique — comment avalez une menace de mort
John Thune dit «je ne suis pas d’accord» et puis baisse la tête
John Thune. Le leader républicain au Sénat. L’homme qui dirige 53 sénateurs. Quand on lui pose la question, il répond : «Je ne suis pas d’accord avec cela». Quatre mots. C’est tout. Pas de condamnation ferme. Pas de déclaration que Trump a dépassé toute limite. Juste une petite protestation inefficace, rapidement suivie par une critique des démocrates. Parce que bien sûr — il les critique aussi. «Ce qu’ils ont fait était imprudent, inutile et provocateur», dit-il. Voilà le calcul. Voilà la danse macabre de la politique républicaine en 2025. Critiquer légèrement Trump tout en blâmant les démocrates pour que tout le monde sache où tu te ranges vraiment.
J’étais en train de lire la réaction de Thune quand j’ai réalisé quelque chose : il a choisi ses mots avec une précision chirurgicale. «Je ne suis pas d’accord» au lieu de «c’est inacceptable». «Ce qu’ils ont fait» au lieu de «Trump est devenu un autoritaire». C’est du wordplay politique. C’est l’art d’être juste assez critique sans risquer de déranger ta base électorale. C’est moche. C’est calculé. Et ça fonctionne.

Les autres? Ils ne disent rien du tout
Et les autres? Les autres sénateurs républicains? Le silence est stratégique. Absolument stratégique. Parce que dire quelque chose — vraiment dire quelque chose — ça veut dire s’opposer directement à Trump. Et s’opposer à Trump en 2025, c’est un suicide politique. Tes électeurs se tournent contre toi. Tu te retrouves avec un adversaire nommé par Trump dans ta primaire. Tu perds ton siège. Tu finis comme les quelques républicains courageux qui ont osé dénoncer Trump après le 6 janvier — ou pire, tu termines dans l’obscurité politique. Donc tu fais quoi? Tu dis rien. Tu vas à tes réunions. Tu votes comme il faut. Tu souris pour la caméra. Et tu espères que tout le monde oublie que le président a appelé à l’exécution de dix-huit millions d’Américains.
Il y a une beauté sinistre dans ce calcul. C’est presque honnête, en un sens. Personne ne se cache sous des principes de libre marché ou de valeurs conservatrices. C’est juste : survie politique. Garde ta tête bas. Ne fais pas de vagues. Laisse le dictateur faire ses dictatures. C’est plus simple comme ça. C’est ce qui se passe quand la peur remplace la conscience.

L'infrastructure du silence — pourquoi les républicains se taisent
La menace invisible mais omniprésente
Les sénateurs républicains savent exactement ce qui se passe. Ils sentent le poids de la menace qui plane sur le parti comme une épée de Damoclès. Un sénateur ose critiquer Trump? Dans trois mois, un candidat trumpiste primaire l’affronte. Un représentant émet un doute? Les médias pro-Trump se déchaînent. C’est pas explicite, mais c’est clair comme de l’eau de roche. C’est un système de contrôle par la peur. Et ça marche à merveille.
Quand j’ai compris le vrai mécanisme — la peur, pas la conviction politique — tout a soudain pris sens. Les silences longs des sénateurs quand on les questionne. Les réponses courtes et plates. Les petites critiques sans force. Ce ne sont pas des hommes en désaccord profond avec Trump. Ce sont des prisonniers qui ont appris à marcher dans leurs chaînes sans bruit.

Les 360 militaires et diplomates qui crient dans le désert
Entre-temps, plus de 360 anciens officiers militaires et diplomates publient une déclaration. Trois cent soixante. Des généraux retraités. Des responsables de la CIA. Des vétérans décorés. Ils disent tous la même chose : désobéir aux ordres illégaux, c’est la fondation du contrôle civil. C’est la Constitution. C’est la démocratie. Et où sont les républicains? Où sont les sénateurs qui jurent défendre la Constitution? Nulle part. Ils sont dans leurs bureaux climatisés, à prier que tout ça passe vite et qu’on parle d’autre chose demain.
Cette déclaration de 360 militaires aurait dû être une ligne rouge. Aurait dû. Mais c’est passé inaperçu dans les médias. Parce que les médias suivent la Maison-Blanche, et la Maison-Blanche parle de Trump qui appelle à l’exécution, et puis c’est l’absurdité qui prend toute la place et tue le sens. Trois cent soixante voix autoritaires qui crient. Et le silence républicain qui les écrase.

Le mensonge du «je ne vois rien»
Karoline Leavitt joue les acrobates verbales
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en conférence de presse. On lui pose la question directement : le président veut-il vraiment exécuter des membres du Congrès? Elle répond : «Non». Non. Une syllabe. Et puis elle pivote. Elle change le sujet. Elle dit que tous les ordres du président sont légaux. Que ceux qui les contestent sont des traîtres. C’est du gaslighting en direct à la télévision nationale. C’est de la manipulation politique éhontée. Et les sénateurs républicains? Ils regardent ça. Ils le voient. Et ils disent rien.
J’ai regardé cette conférence de presse plusieurs fois. J’ai étudié chaque pivot verbale, chaque détournement. C’est fascinant en horreur. C’est comme regarder quelqu’un jouer les contorsionnistes pour justifier l’injustifiable. Et ce qui me tue vraiment, c’est que ça marche. Les gens gobent ça. Ou ils pretendent de gober. Et le système continue, propulsé par des mensonges déclamés avec assurance.

Stephen Miller défend l’indéfendable
Stephen Miller, le directeur de cabinet adjoint, avant même que Trump ne parle, dénonce la vidéo des démocrates comme un «appel à la rébellion». Un appel à la rébellion. Pas une explication légale. Pas une nuance constitutionnelle. Un appel à la rébellion. C’est du langage de coup d’État. C’est du langage totalitaire pur. Et il le dit en direct, à la Maison-Blanche, comme si c’était normal.
Miller me rappelle ces figures historiques qui défendaient l’indéfendable avec une rhétorique brillante. Il y a quelque chose d’terrifiant dans sa capacité à transformer «rappeler la Constitution» en «inciter à la rébellion». C’est du sophisme politique. Et les républicains le laissent faire.

Le moment où la démocratie se brise silencieusement
Dick Cheney mort le même jour où Trump appelle à la mort
Jeudi 20 novembre. L’Amérique enterre Dick Cheney, ancien vice-président républicain. Le même jour, Trump appelle à l’exécution des démocrates. L’ironie serait comique si elle n’était pas tragique. Cheney, un homme que Trump méprisait, représentait au moins une forme de conservatisme institutionnel. Une loyauté envers le parti, envers la structure. Trump? Trump représente l’implosion du système. Et les républicains choisissent Trump.
Ce contraste — l’enterrement d’un conservateur institutionnel le même jour qu’un appel à l’exécution politique — c’est l’image parfaite de ce qui se passe. Le vieux GOP meurt. Le nouveau GOP naît, et il est autoritaire. Et personne ne le dit à haute voix parce que dire à haute voix, c’est avouer qu’on a perdu.

Le silence comme complicité acceptée
Le silence des républicains est chose élue — pas accidentelle. C’est un choix. Un choix conscient. Parce que faire du bruit, c’est accepter de perdre. Perdre son siège, son influence, son pouvoir. Et dans cette calcul, la Constitution vaut moins qu’une réélection. Les institutions valent moins qu’un vote de primaire. Les principes valent moins qu’une carrière politique. C’est le prix de rester silencieux. Et les républicains l’ont accepté.
Quand je pense à ce silence, je pense à la Somme en 1916. À des hommes debout dans des tranchées, regardant des ordres absurdes, et qui partaient quand même se faire massacrer parce que dire non, c’était la mort certaine. Ici, ce n’est pas la mort physique, c’est la mort politique. Mais c’est toujours du choix fait sous la menace. Et c’est toujours une trahison.

Conclusion — le moment après le silence
Quand le silence devient de la trahison
Il va arriver un moment — peut-être pas demain, peut-être pas cette année — où quelqu’un demandera aux sénateurs républicains : où étiez-vous le jour où le président a appelé à exécuter ses ennemis politiques? Et ils devront répondre. Ils pourront prétendre qu’ils ne savaient pas. Qu’ils n’avaient pas le choix. Qu’ils faisaient du mieux qu’ils pouvaient. Mais ça sera des mensonges. Ils savaient. Ils avaient le choix. Et ils ont choisi le silence. Ils ont choisi Trump plutôt que la démocratie. Ils ont choisi leur carrière plutôt que leurs principes.
En 2025, le silence est devenu un acte politique. Le silence des républicains face aux appels de Trump à l’exécution n’est pas de la neutralité — c’est de la collaboration. C’est de l’acceptation tacite. C’est dire au monde : oui, on va laisser ça se passer. Oui, on va laisser le président appeler à la mort de ses ennemis politiques. Oui, on va laisser la Constitution se faire piétiner. Et pourquoi? Parce que c’est politiquement pratique. Parce que c’est plus facile. Parce que le courage politique est devenu une espèce menacée au Capitole. Les élus républicains ne font aucun commentaire parce que le commentaire qu’ils feraient les condamnerait eux-mêmes.
Je finalis cet article en imaginant ce moment dans l’histoire. Ce moment où on demandera aux témoins : comment avez-vous laissé ça se passer? Et la réponse sera : nous étions simplement silencieux. Nous faisions nos emplois. Nous votions en bloc. Nous avions peur. Et ce silence? Ce silence sera enregistré. Ce silence sera le jugement de la postérité. Parce qu’en politique comme ailleurs, le silence c’est une signature. Et cette signature, c’est celle de la complaisance.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-comment-les-%C3%A9lus-r%C3%A9publicains-avalent-les-appels-%C3%A0-l-ex%C3%A9cution-de-trump/ar-AA1QXqd0?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=6922c491c5df46df95db3c3c8558ceb5&ei=11

Écrit par : Allusion | 23/11/2025

L’affaire Epstein ayant atteint un point d’ébullition, la main de Donald Trump aurait apparemment été forcée, ce qui expliquerait le volte-face sur la question.
Robert Garcia, haut démocrate de la Chambre des représentants et représentant de la Californie, a déclaré dans un communiqué:
« Il a échoué […]. Et maintenant, il panique et se rend compte qu’il est sur le point de perdre ce vote sur Epstein pour forcer le ministère de la Justice à divulguer les dossiers. »
En effet, Donald Trump a soudainement changé d’avis sur la publication des dossiers Epstein.
Il s’agit d’un revirement étrange par rapport au message qu’il a diffusé au cours des derniers mois, et encore plus étrange après qu’il a publiquement rabaissé Marjorie Taylor Greene, une partisane de longue date, pour avoir gentiment critiqué sa façon de traiter les documents moins de 48 heures auparavant.
Trump signe un projet de loi visant à divulguer les dossiers d'Epstein... avec d'importantes exceptions
©Getty Images
Pressée par les journalistes, Pam Bondi n'a eu qu'une seule réponse à donner : "Nous continuerons à respecter la loi avec un maximum de transparence tout en protégeant les victimes."

« Trump panique »
Selon Robert Garcia, Trump « a tout essayé pour tuer l’enquête sur Jeffrey Epstein », et après qu’il soit devenu clair qu’il ne serait plus en mesure de l’écarter, il a été forcé de changer de camp.
Garcia a ajouté dans une déclaration ultérieure:
« Soyons clairs: Trump a le pouvoir de rendre publics tous les dossiers aujourd’hui… Mais au lieu de cela, il veut continuer à étouffer l’affaire et lancer de nouvelles enquêtes bidon pour détourner et ralentir notre enquête. Cela ne marchera pas. Nous obtiendrons justice pour les survivants. »

« Rien à cacher »
Le retournement de Trump sur Epstein s’est fait par le biais d’un post de Truth Social:
Le message de Trump sur Truth Social continuait à dire que la question détournait l’attention du « grand succès » de son administration, et que le GOP devait « revenir sur le point », avant de dresser une liste des « réalisations » de son administration.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-panique-selon-robert-garcia/ar-AA1R0gmr?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=69240513f0ed4b089dda6b695bf676a8&ei=16

Écrit par : Allusion | 24/11/2025

Le commencement de la fin : quand la loyauté rencontre le mépris
Marjorie Taylor Greene démissionne. Elle annonce son départ pour janvier 2026. Et ce n’est pas une démission tranquille. C’est une déclaration de guerre. Une femme qui a combattu pour Trump, qui a cru au mouvement, qui a endurée le mépris du système — c’est elle qui quitte. Ce n’est pas une aile modérée du parti. C’est une figure du MAGA. Une true believer. Et elle s’en va. Pourquoi ? Parce qu’elle a découvert que la loyauté n’était pas réciproque. Parce que Trump l’a appelée « traîtresse ». Parce que le Congrès — l’institution qu’elle représentait — s’est transformé en « prison » où on la parlait du vote sur Epstein comme d’une trahison politique. Et pendant ce temps, des sources anonymes parlent. Des républicains de la Chambre chuchotent que « d’autres démissions explosives arrivent ». Que le moral est au plus bas. Que « la Maison-Blanche traite tous les membres comme des déchets ». C’est la mutinerie. Mais elle n’arrive pas avec des canons. Elle arrive avec des démissions. Et c’est plus dévastateur.
Ce qui m’étourdit, c’est de regarder Greene se transformer en victime. Elle, qui a défendu les théories les plus extrêmes. Qui a soutenu les plus grandes mensonges politiques. Et c’est Trump qui l’a jetée. C’est Trump qui l’a humiliée publiquement. Et soudain, elle redevient humaine. Elle redevient une personne qui mérite du respect. C’est une alchimie politique fascinante — le moment où le prédateur devient la proie.

Les erreurs qui s'empilent, les conséquences qui se multiplient
Les lettres envoyées aux citoyens : « il est temps de partir »
L’Immigration and Customs Enforcement — ICE — envoie des lettres. Des milliers de lettres. Adressées à des gens. Le message simple : « It is time for you to leave the United States ». Il est temps que vous partiez. Un seul problème. Beaucoup de ces gens ? Ce sont des citoyens américains. Ce sont des résidents permanents. Ce sont des gens avec des visas valides. Quel genre d’épée de Damoclès psychologique c’est d’ouvrir un courrier officiel du gouvernement et de voir écrit que tu dois quitter le pays ? Les gens n’ont pas fermé l’œil. Certains ont paniqué et quitté volontairement. D’autres se sont battus pendant des mois pour prouver une citoyenneté qu’ils avaient déjà. L’incompétence crée une cruauté involontaire. Ou volontaire ? À ce point, je sais pas si la distinction compte.
C’est pas une erreur isolée. C’est une systémique. Le gouvernement dépouille des agents du Service des douanes et de la protection des frontières d’enquêtes sur les crimes sexuels contre les enfants. Pourquoi ? Pour les redéployer dans les arrestations d’immigrants. Les agents qui travaillaient sur les cas d’exploitation d’enfants ont vu leur temps dédié à ces cas diminuer de 33%. Trente-trois pour cent. Un tiers de leurs efforts. Disparu. Et pour quoi ? Pour poursuivre la mission obsessionnelle d’une immigration zero. Les enfants qui se font exploiter ? Attendez. Les enfants ? Ils peuvent attendre. L’immigrant de 45 ans qui travaille à la construction ? C’est lui qu’on doit attraper.
Il y a des moments où l’incompétence devient immorale. Où l’absence de réflexion des conséquences franchit une ligne vers la cruauté. Les agents réassignés, ils le savaient. Ils savaient qu’ils abandonnaient des enfants en péril. Et combien ont dit non ? Combien ont refusé ? Probablement pas assez.

Les tarifs erratiques : une obsession sans logique économique
Trump impose des tarifs. Puis d’autres tarifs. Puis il les révise. Puis il met des exceptions. C’est pas une politique commerciale. C’est une impulsion. Un jour, 25% sur l’acier. Le jour suivant, des exceptions pour certains pays. La Californie a enduré 11,3 milliards de dollars en coûts tarifaires de janvier à mai 2025. Le plus haut de n’importe quel État. Le Port of Los Angeles ? À 70% de sa capacité. Quarante pour cent de déclin dans les offres d’emploi liées au commerce. Et Trump invente les raisons après coup. Une « urgence nationale ». Une « crise de sécurité ». Sauf qu’il n’y a pas de crise. Il y a juste un homme qui change d’idée tous les vendredis. Et l’économie ? Elle joue à la roulette avec ses règles.
Les administrateurs n’ont pas de plan. Ils ont une théorie. La théorie dit que les expulsions massives ouvriront des jobs. Que les tarifs forceront la reshoring. Que le gouvernement maigre créera de l’efficacité. Six mois plus tard ? Rien. Les jobs diminuent. Un quart de million de postes supplémentaires manquent en mai-juin. Les prix montent. L’inflation repart. Et Trump balance les statistiques défavorables en accusant le statisticien. C’est qu’on appelle gaslighting économique. Et l’Amérique moyenne ? Elle paie l’épicerie 1,4% plus chère depuis janvier.
Ce qui me tue, c’est que c’est prévisible. Les experts l’avaient dit. Les économistes l’avaient dit. Et Trump l’a fait anyway. C’est pas de l’incompétence. C’est un refus d’écouter. Et la différence entre les deux ? Une est excusable. L’autre ? Non.

Les nominations qui défient la logique et défient la réalité
RFK Jr. à la Santé : confier la médecine à quelqu’un qui ne croit pas à la médecine
Robert Kennedy Jr. ne croit pas à la vaccination de masse. Il croit au détoxifiage. À des pseudosciences. Et Trump l’a nommé à la tête du Département de la Santé. Un gars qui a passé sa vie à combattre la science médicale moderne va maintenant décider de la politique de santé publique américaine. Les implications ? Cataclysmiques. Des décennies de progrès en santé publique peuvent être annulées. Des programmes de vaccination qui ont sauvé des millions de vies peuvent être sabotés. Et cet homme ? Il sera assis dans un bureau avec le pouvoir de faire ça. C’est pas une nomination. C’est une mise à sac. Confiée à quelqu’un qui croit que les chemtrails existent.
Mais RFK Jr. est loin d’être seul. Kristi Noem — qui a admis avoir tué un chiot parce qu’il était « incontrôlable » — dirige le Department of Homeland Security. Pete Hegseth — un ancien animateur de Fox News accusé d’agression sexuelle — commande le ministère de la Défense. Tulsi Gabbard — qui a défendu Assad — dirige le renseignement national. Ce ne sont pas des professionnels. Ce ne sont pas des experts. Ce sont des loyalistes. Et la loyauté envers Trump prime sur la compétence envers la Constitution. Charles-Philippe David, un expert, l’a dit clairement : « C’est non seulement le gouvernement le plus incompétent de l’histoire des États-Unis, mais aussi le plus amateur. » Et quand il y a une urgence ? Quand il y a une crise ? Cette incompétence masse devient existentielle.
Je pense à ces nominés en train de donner des briefings sur leur secteur. Combien de fois ça s’est produit cette année ? Combien de fois quelqu’un s’est dit « je ne sais pas ce que je fais » ? Et puis ils ont continué anyway. C’est une forme particulière de culot. Je ne sais pas si je l’admire ou si ça me terrifie.

Le déni comme politique : nier ce que les gens vivent
Trump dit que « nous n’avons pas d’inflation ». Il dit que « nos épiceries sont en baisse ». Sauf que c’est faux. Complètement faux. Les prix des épiceries ont augmenté 1,4% depuis son arrivée au pouvoir. Soixante-douze pour cent des Américains disent que l’économie va mal. Soixante-douze pour cent ! Et Trump — au lieu de proposer une solution — propose une alternative fictive. « Vous n’avez pas faim. Vous avez juste l’impression que vous avez faim. » C’est la folie. C’est la dictature du rêve. Et des gens intelligents, des gens avec des positions importantes, valident ce déni comme politique.
Pire encore, quand les chiffres de l’emploi arrivent mal (un quart de million de postes mensuels en moins que prévu), Trump accuse l’officiel qui rapporte les nombres. Pas d’ajuster la politique. Pas d’admettre l’erreur. Juste — tire l’officiel. C’est la stratégie du messager assassiné, à l’ère politique. Tu n’as pas de réponse à la réalité ? Tue la personne qui l’apporte. Et l’administration Trump la perfectionne.
Biden a commis cette erreur. Il a nié l’inflation. Et les gens l’ont puni. Trump fait la même chose. Mais ses partisans croient. Ils croient que les prix ne montent pas. Qu’ils vivent un mensonge. Et c’est ça le vrai pouvoir. Pas la force. C’est la capacité à faire croire aux gens que leurs yeux mentent.

La décentralisation du chaos : quand les États doivent nettoyer le désordre fédéral
Les Cours fédérales qui bloquent tout, un État après l’autre
L’ordonnance exécutive sur la fin de la nationalité par droit du sol ? Inconstitutionnelle selon au moins cinq juges fédéraux. Les expulsions de citoyens américains ? Bloquées. Les suppressions des allocations alimentaires sans procédure légale ? Renversées. Et c’est juste le commencement. Des avocats à travers le pays travaillent à 24h d’horloge pour contester chaque décret présidentiel. Et souvent ? Ils gagnent. Parce que les décrets sont mal écrits. Parce qu’ils dépassent les pouvoirs présidentiels. Parce qu’ils ne suivent pas les processus légaux établis depuis décennies. Un juge fédéral a dit du décret sur la nationalité : « C’est hallucinant qu’un avocat certifié ait pu écrire quelque chose comme ça ».
Donc le scénario se produit comme ceci : Trump émet un décret chaotique. Les États le contestent. Les Cours bloquent. Et pendant ce temps ? Les gens vivent dans l’incertitude. Ils ne savent pas s’ils restent ou s’ils partent. S’ils gardent leurs allocations ou les perdent. S’ils sont citoyens ou non. C’est une gouvernance par chaos. Et c’est une gouvernance délibérée.
Les juges disent « non ». Et c’est presque comique. Presque. Parce que les juges disent non tous les jours maintenant. Chaque décret majeur se retrouve devant les Cours. Et c’est censé être ça ? La gouvernance du plus grand pays du monde ? Un va-et-vient judiciaire sans fin ?

L’absence de contrôle de sécurité : quand les attaques terroristes peuvent glisser à travers les fissures
Le Department of Homeland Security a une fonction critique. Distribuer de l’intelligence sur les menaces terroristes. Sur les actifs dangereux. Sur les plans à découvrir. Et en 2025 ? Cette fonction a été sacrifiée sur l’autel de l’obsession migratoire. Les agents de lutte antiterroriste sont redéployés. Les analystes d’argent-blanchiment travaillent sur des cas de trafic d’immigrants. Les spécialistes du marché noir des antiquités (source de financement du terrorisme) font des vérifications de statut migratoire. Et le plus terrifiant ? Le trafic d’huile iranienne noire — qui finance les terroristes — a ralenti les enquêtes pendant des mois. Des navires-citernes disparaissent. L’argent s’écoule. Et le gouvernement ? Il n’a pas le temps. Trop occupé avec son obsession migratoire.
Il suffit d’une faille pour qu’une attaque terroriste se produise. Qu’une cellule glisse à travers. Que des innocents meurent. Et ce jour-là, on regardera en arrière et on se demandera : pourquoi avions-nous redéployé nos meilleurs agents ? Pourquoi avions-nous sacrifié la sécurité nationale sur un autel politique ?
Je sais que c’est dramatique. Mais c’est vrai. Une attaque terroriste peut se produire. Et quand elle se produira, la question ne sera pas « comment l’agence de sécurité a-t-elle pu le manquer ? » La question sera « pourquoi avez-vous sacrifié les protections de base pour satisfaire une obsession politique ? »

Conclusion : l'incompétence n'est pas une excuse, c'est une direction
Novembre 2025. Des plans militaires divulgués via Signal. Des citoyens recevant des lettres de déportation. Des enquêtes sur les crimes sexuels contre les enfants abandonnées. Des économistes trahis par des politiques impulsives. Des nominés sans expertise placés à des positions cruciales. Des décrets si mal écrits que les juges les rejettent systématiquement. Des agents de sécurité nationale redéployés pour des chasses au sorcière migratoires. Et pendant ce temps ? Trump dénie qu’il se passe quoi que ce soit. « Il raconte n’importe quoi ». « C’est sans gravité ». « J’ai appris une leçon ». Ce ne sont pas des excuses. Ce ne sont pas des explications. C’est la signature d’une administration qui ne sait pas ce qu’elle fait, qui ne peut pas admettre qu’elle ne sait pas, et qui refuse d’apprendre. Et nous? Nous vivons dans les conséquences. Les factures montent. Les gens reçoivent des lettres les expulsant de leur propre pays. Les terroristes tracent leurs plans. Et quelque part, un leader continue à marcher, indifférent, impénétrable, complètement — totalement — incompétent.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-l-amateurisme-%C3%A0-son-comble-la-maison-blanche-ne-cesse-de-tr%C3%A9bucher-sur-sa-propre-incomp%C3%A9tence/ar-AA1R6m5p?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=6925a692a9124e09a390b8243e8914c4&ei=9

Écrit par : Allusion | 25/11/2025

Il existe des leaders mondiaux de toutes tailles, même si certains veulent donner l'impression qu'ils sont plus grands qu'ils ne le sont réellement. En réalité, selon certains psychologues, il arrive que les individus en position de pouvoir se perçoivent eux-mêmes comme plus grands. L'Histoire a vu défiler de nombreux dirigeants mondiaux de petite taille, certains mesurant moins de 1,50 mètre. Pourtant, cela ne les a pas empêchés d'avoir un impact sur le monde, que ce soit positif ou négatif.
Napoléon Bonaparte est l'un des plus grands des plus petits leaders mondiaux. En effet, il mesure 1,70 m.
Le dictateur italien, fondateur et leader du Parti national fasciste, mesurait lui aussi 1,70 m.
Le second leader suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-il, mesurait 1,61 m.
Joseph Staline, le dictateur soviétique, a dirigé l'Union soviétique de 1924 jusqu'à sa mort en 1953, établissant un record de longévité au pouvoir. Malgré son caractère imposant, il ne mesurait que 1,67 m de hauteur.
Selon les historiens, Alexandre le Grand mesurait environ 1,70 m.
La reine Victoria est réputée pour être le deuxième monarque anglais ayant régné le plus longtemps dans l'histoire, devancée uniquement par son arrière-arrière-petite-fille, la reine Élisabeth II. Elle mesurait 1,52 m.
James Madison, père fondateur et 4ᵉ président des États-Unis, ne mesurait qu'1,64 m.
Benito Juárez était le 26ᵉ président du Mexique, de 1858 jusqu'à sa mort en 1872. D'origine Zapotèque, il était le premier et le seul président autochtone du Mexique. Il mesurait 1,40 m.
Nikita Khrouchtchev est devenu le leader de l'Union soviétique après la mort de Staline. Malgré son allure imposante, il ne mesurait qu'1,61 m.
L'homme d'affaires et ancien Premier ministre d'Italie Silvio Berlusconi mesurait 1,67 m.
Le militaire et dictateur espagnol ne mesurait qu'1,64 m.
L'ancien Premier ministre britannique paraissait grand, mais il ne mesurait en réalité qu'1,70 m.
Deng Xiaoping, leader de la Chine de 1978 à 1989, ne mesurait que 1,25 m.
Yasser Arafat, ancien président de l'Autorité nationale palestinienne et membre fondateur du Fatah, ne mesurait qu'1,58 m.
Le fondateur du Parti communiste de l'Union soviétique et premier chef d'État soviétique mesurait 1,67 m.
Hirohito, empereur du Japon de 1926 jusqu'à sa mort en 1989, mesurait lui aussi 1,67 m.
Cléopâtre VII est l'une des femmes les plus fascinantes de l'histoire. Mais ce que beaucoup ne savent pas, c'est qu'elle ne mesurait qu'1,52 m.
Engelbert Dollfuss était chancelier fédéral d'Autriche, entre 1932 et 1934. Il ne mesurait qu'1,25 m.
Vladimir Poutine mesure 1,73 m ? L'homme d'État russe serait atteint du "complexe de Napoléon", qui conduirait certaines personnes de petite taille à compenser par des comportements antagonistes.
Tout comme son père et prédécesseur, Kim Jong Un n'est pas très grand. En effet, il mesurerait entre 1,64 m et 1,73 m.
Amenhotep Iᵉʳ est le deuxième souverain de la XVIIIᵉ dynastie égyptienne. Il aurait mesuré environ 1,64 m.
David Ben Gourion était l'un des fondateurs de l'État d'Israël et le premier Premier ministre du pays. Il mesurait 1,52 m.
Mahmoud Ahmadinejad était le président de l'Iran de 2002 à 2013. Il ne mesurait qu'1,58 m.
Nicolae Ceaușescu était secrétaire général du Parti communiste roumain de 1965 à 1989, ainsi que le deuxième et dernier leader communiste du pays. Il mesurait 1,67 m.
L'ancien président et vice-président russe ne mesure qu'1,64 m.
Louis XIV, qui a régné 72 ans et 110 jours, était de petite taille. En effet, il ne mesurait qu'1,64 m.
L'homme d'État japonais Yasuo Fukuda, ancien Premier ministre du Japon de 2007 à 2008, mesure 1,70 m.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-dirigeants-politiques-et-leur-petite-taille/ss-AA1MB3JU#image=28

Écrit par : Allusion | 26/11/2025

Lundi 24 novembre 2025. Une salle d’audience en Virginie. Un coup de marteau. Un texte écrit en noir sur blanc qui dit: tout cela était illégal. La juge Cameron McGowan Currie a jeté les poursuites à la poubelle. Non pas pour des raisons politiques. Non pas pour protéger un allié. Mais parce que la procédure elle-même était pourrie. Rongée de l’intérieur. Corrompue. Lindsey Halligan, qui avait inculpé James Comey, l’ancien chef du FBI — celui qui supervisait l’enquête sur la Russie en 2016 — n’avait aucune autorité légale pour le faire. Aucune. Elle était une procureure illégalement nommée. Une poupée de Trump. Quelqu’un qu’on avait mis à la place pour faire le boulot que les procureurs de carrière refusaient de faire. Et maintenant, l’édifice entier s’effondre. Comey sort libre. Pas acquitté. Libre. Simplement parce que la Maison Blanche a trop forcé la machine.
Je lis cette décision et je ressens une sorte d’étrange soulagement. Un juge dit simplement: « Non. Non. Cela ne se passe pas ici. » C’est simple. C’est parfois tout ce qu’il faut.

La transation remplace l'alliance
Article 5 — une promesse qui tremble
Article 5 de l’OTAN. Une phrase. Une seule. «Une attaque contre l’un est une attaque contre tous.» Ce texte a tenu l’alliance pendant quatre-vingts ans. Mais en mars 2025, Trump s’est assis à l’Oval Office et a dit: « Je ne suis pas sûr qu’ils viendront nous protéger. » Laisser cela résonner. Un président américain qui doute publiquement du texte fondateur de l’alliance. Trump a poursuivi: « Si vous ne dépensez pas assez, nous ne vous défendrons pas. » Traduction: l’Article 5 n’est pas automatique. C’est conditionnel. C’est négociable. C’est une promesse qui peut s’évaporer si vous ne payz pas le prix juste. En juin 2025, lors du sommet de La Haye, Trump a enfoncé le clou. Il a exigé que chaque nation dépense 5 pour cent de son PIB en défense. Cinq pour cent! Un saut abrupt depuis les deux pour cent que tout le monde dépensait. Puis Trump a montré des messages de Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, le félicitant. Sur les réseaux sociaux. Comme un trophée. L’humiliation était le point.
Article 5 qui tremble. C’est une phrase qui a survécu à la Guerre froide. Et maintenant elle dépend du mood du jour de Trump. Comment dormir sous ce parapluie-là?

Les tarifs — l’arme secrète contre l’Europe
Juillet 2025. Trump dit: «Trente pour cent de tarifs sur les exports européennes. À moins que…» Le «à moins que» était le cœur du message. À moins que l’UE ne fasse ce qu’il demande. À moins qu’elle n’accepte les termes commerciaux qu’il impose. À moins qu’elle ne promette de dépenser plus en défense. Soudain, la sécurité militaire et les tarifs commerciaux deviennent une seule et même monnaie. Trump a fait le lien explicite. Macron a appelé Merz. Merz a appelé Von der Leyen. Et l’UE a craqué. Elle a accepté un accord à quinze pour cent de tarifs. Elle a promis 750 milliards d’euros d’achats énergétiques américains. Elle a accepté d’acheter plus d’armes. Tout cela pour garder un doute — juste un doute — que les États-Unis pourraient encore la défendre. C’est de l’extorsion. C’est du chantage. Mais c’est aussi la nouvelle réalité. Les tarifs sont maintenant liés à la sécurité. Refuser les tarifs? Tu perds la protection.
Les tarifs comme arme. C’est génial. Horrible. Mais génial. Les États-Unis transforment le commerce en pouvoir géopolitique direct. Et l’Europe regarde, paralysée.

L'abandon progressif du rôle américain en Europe
L’Indo-Pacifique d’abord. L’Europe après
Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, a dit calmement en février 2025: « Les réalités stratégiques évidentes empêchent les États-Unis d’être principalement concentrés sur la sécurité de l’Europe. » Traduction: on s’en va. Les États-Unis tournent vers la Chine. Vers le Pacifique. Vers les vrais rivaux de Washington. L’Europe? Elle n’est plus la priorité. Elle est devenue un problème à gérér. Trump déploie des troupes? Non. Il prévoit de réduire la présence militaire américaine en Europe. De retirer des forces. De transformer les bases en reliques. Ce n’est pas une menace. C’est une planification. C’est systématique. L’Europe réalise soudain: personne ne viendra. Pas en cas de crise vraie. Pas si Trump décide que ce n’est pas « réalistique » de se battre pour l’Europe. Et oui, il a utilisé le mot exactement comme ça: il a dit à Zelensky que « c’était irréaliste » de penser que l’Ukraine pourrait récupérer tous ses territoires. Alors imagine ce qu’il pense d’une vraie guerre en Europe centrale.
L’Indo-Pacifique d’abord. C’est logique stratégiquement. C’est logique économiquement. C’est juste catastrophique pour l’Europe. Mais personne à Bruxelles ne veut le dire à voix haute.

JD Vance crache la vérité: « Nous ne vous défendrons pas »
En février 2025, à Munich, JD Vance, le vice-président, a dit quelque chose que les diplômates passent des années à ne PAS dire. Il a dit que les garanties de sécurité de l’OTAN ne valaient rien comparé à un accord de paix signé sur papier. Il a dit que « vingt-mille troupes d’un pays random qui n’a pas fait de guerre depuis trente ans » n’étaient pas une vraie sécurité. Il parlait de la France. De la Grande-Bretagne. Il parlait des pays qui avaient promis d’envoyer des troupes pour maintenir la paix en Ukraine. Et il les a moqués. Publiquement. C’est la clarté des intentions. C’est le drapeau blanc levé. Les Européens ont grimacé. Ils ont déclaré que Vance avait outrageusement manqué de respect. Mais il avait raison, en un sens. Si Trump ne croit pas en la défense collective, pourquoi la France le croirait-elle? Pourquoi l’Allemagne?
JD Vance qui dit la vérité. Vingt mille soldats d’un pays qui n’a pas fait de guerre depuis trente ans. C’est insultant. C’est aussi vrai.

L'Ukraine: l'épreuve décisive de la fin de l'alliance
Trump négocie avec Poutine par-dessus la tête de l’Europe
Novembre 2025. Trump appelle Poutine. Il engage des pourparlers. Il présente un plan de paix que personne ne lui a demandé de rédiger. L’Ukraine? Consultée en dernier. L’Europe? Informée par les journaux. C’est le moment où tout change. C’est le moment où l’Europe comprend: les États-Unis ne sont pas ses alliés dans cette guerre. Les États-Unis sont les médiateurs entre la Russie et l’Occident. Et Trump a clairement choisi le camp de la médiation rapide. Il préfère faire un accord avec Poutine plutôt que de soutenir l’Ukraine. Pourquoi? Parce qu’un accord avec Poutine est plus rapide. Plus facile. Plus transactionnel. L’Ukraine? C’est compliqué. L’Ukraine a des principes. L’Ukraine veut survir. Mais Poutine? Poutine juste veut des concessions. Et Trump préfère les concessions.
Trump qui négocie avec Poutine par-dessus la tête de Zelensky. C’est la fin de l’alliance. C’est quand tu réalises que le partenaire ne joue pas pour toi. Il joue pour lui.

L’UE doit sauver l’Ukraine. Les États-Unis se retirent
L’Europe se retrouve seule avec l’Ukraine. Seule. Les États-Unis font marche arrière. L’aide militaire? Réduite. L’engagement? Questionnée. Et l’Europe réalise une chose horrible: elle DOIT sauver l’Ukraine. Pas parce qu’elle est généreuse. Pas parce qu’elle croit aux valeurs. Mais parce que si l’Ukraine tombe, la Russie avance. Et elle ne s’arrête pas à l’Ukraine. Elle va en Moldavie. En Géorgie. Peut-être en Pologne. L’Europe n’a pas d’autre choix. Elle doit se battre. Mais elle n’a jamais appris comment. Elle a délégué sa sécurité aux États-Unis pendant soixante-dix ans. Et maintenant? Maintenant elle doit apprendre vite. Très vite.
L’UE seule avec l’Ukraine. C’est comme regarder une mère réaliser que son mari l’a abandonnée. Elle pensait qu’il serait là. Mais il regarde déjà ailleurs.

Conclusion
Les États-Unis ne sont plus un allié de l’UE. Ce n’est pas une opinion. Ce n’est pas une exagération. C’est une réalité documentée par les actes. Les tarifs commerciaux couplés à la sécurité. Article 5 conditionnel. L’abandon du rôle en Europe. Les négociations avec Poutine par-dessus la tête de l’Europe. C’est complet. C’est systématique. C’est intentionnel. Et l’Europe doit enfin accepter cette vérité: elle est seule. Plus jamais elle ne pourra compter sur Washington pour la sauver. Trump a cassé ce contrat. Et ses successeurs? Ils vont probablement le respecter. Pas parce qu’ils partagent les valeurs de Trump. Mais parce qu’il a établi un précédent. La sécurité européenne n’est plus une obligation. C’est une marchandise. Et comme toute marchandise, elle dépend du prix. L’Europe doit enfin — ENFIN — construire sa propre défense. Créer son propre arsenal. Trouver son propre courage. Parce que personne d’autre ne viendra. Pas Trump. Pas ses successeurs. Jamais plus.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/chronique-l-alli%C3%A9-am%C3%A9ricain-craque-l-europe-doit-enfin-grandir-ou-mourir/ar-AA1Re3cA?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=69281c50db7b4537bb813b59ce8fd97e&ei=15

Écrit par : Allusion | 27/11/2025

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi des changements majeurs dans la politique d’immigration. Son annonce, faite sur sa plateforme de médias Retirer la citoyenneté
Trump a également déclaré qu’il avait l’intention de révoquer des millions de permis délivrés sous le gouvernement de Biden, y compris ceux qui ont été signés électroniquement. Il a souligné qu’il souhaitait expulser les personnes qui, selon lui, ne sont pas bénéfiques pour les États-Unis ou qui ne peuvent pas prouver leur loyauté envers le pays.

En outre, Trump a proposé d’éliminer tous les avantages et subventions fédéraux pour les non-citoyens. Il s’est engagé à révoquer la citoyenneté des migrants qu’il considère comme une menace pour la paix sociale et à expulser les ressortissants étrangers considérés comme des fardeaux publics, des menaces pour la sécurité ou incompatibles avec la « civilisation occidentale ».

L’incident de tir
Ces déclarations font suite à une fusillade survenue mercredi près de la Maison Blanche et impliquant deux membres de la Garde nationale. L’attaque a été perpétrée par un ressortissant afghan qui était entré aux États-Unis en 2021 dans le cadre d’un programme de réinstallation mis en place par le président Biden à la suite du retrait des troupes américaines d’Afghanistan.
En réponse, l’agence de l’immigration a immédiatement et indéfiniment suspendu toutes les demandes impliquant des ressortissants afghans.

Interdiction de voyager

Depuis son entrée en fonction au début de l’année, Donald Trump a adopté une position agressive en matière d’immigration. En juin, il a mis en œuvre une vaste interdiction de voyager englobant les immigrants de 19 pays, dont l’Afghanistan.
Auparavant, des fonctionnaires du ministère de la sécurité intérieure avaient révélé que Trump avait ordonné un réexamen complet des demandes d’asile approuvées sous le gouvernement de Biden et des cartes vertes délivrées à des ressortissants de ces mêmes 19 pays. (fc)

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/apr%C3%A8s-la-fusillade-%C3%A0-la-maison-blanche-trump-annonce-des-mesures-radicales-en-mati%C3%A8re-d-immigration/ar-AA1RkzpK?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=6929a9f715254ce4aa824d2599523777&ei=8

Écrit par : Allusion | 28/11/2025

Durant l'année scolaire 1992-1993, elle anime un atelier de théâtre au lycée de la Providence. Parmi ses élèves, elle remarque Emmanuel Macron, alors âgé de 15 ans et élève de seconde dans la même classe que sa fille Laurence Auzière[
En septembre 2015, Brigitte Auzière-Macron cesse d'enseigner pour se consacrer à la carrière d’Emmanuel Macron, et se met en disponibilité de l'Éducation nationale.
Le premier mari de Brigitte Macron était André-Louis Auzière, un banquier né en 1951 - 2019. Ils se sont mariés en 1974 et ont eu trois enfants : Sébastien, Laurence et Tiphaine.
André-Louis Auzière refuse d'assister à l'enterrement de sa mère pour éviter de voir son ancienne épouse, la séparation est conflictuelle[
Le divorce est officiellement prononcé le 26 janvier 2006. La journaliste décrit également un homme particulièrement discret. Après la médiatisation du couple de Brigitte et Emmanuel Macron,
André-Louis Auzière est sollicité mais refuse toute interview.
Il meurt le 24 décembre 2019 à l'âge de 68.
Brigitte Macron est grand-mère de sept petits-enfants

https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigitte_Macron

Écrit par : Allusion | 28/11/2025

Introduction
Vendredi matin. 28 novembre. Trump publie un message sur Truth Social qui a l’effet d’une bombe. «Tout document signé par Joe l’endormi à l’aide de la machine à signer est annulé». Quatre-vingt-douze pour cent. Presque tous. Et avec un trait de clavier, Trump prétend effacer quatre années de gouvernance. Les décrets. Les ordonnances. Les grâces présidentielles. Tout. Simplement parce qu’une machine—un stylo automatique—a apposé la signature. C’est absurde. C’est illégal probablement. C’est aussi la démonstration absolue du pouvoir sans limites. Trump regarde la loi comme on regarde un obstacle sur une route. Et il l’écrase. Pas discrètement. En direct. Sur les réseaux. Pour que tout le monde le voie. Et pour que tout le monde comprenne : c’est moi qui décide maintenant. Pas les institutions. Pas les cours. Moi seul.
Je relis ce message et je reste bouche bée. Pas parce que c’est surprenant. Parce que c’est trop explicite. Trump ne cache même plus. Il dit : je vais invalider les décrets de mon prédécesseur parce qu’une machine a signé. Et il pense que c’est une justification valide. Que c’est juridiquement solide. Que ça va tenir devant les tribunaux. Et peut-être que ça tiendra. Peut-être que les juges qu’il a nommés vont approuver. C’est ça le plus terrifiant. Ce n’est pas que Trump fasse quelque chose d’illégal. C’est que personne ne peut vraiment l’arrêter.

Le nouveau slogan : quand la rhétorique devient une arme d'accoutumance
«Rendons l’Amérique grande et glorieuse» : l’intensification du narcissisme présidentiel
Trump a déjà utilisé plusieurs slogans. «Rendre à l’Amérique sa grandeur». «Conserver la grandeur de l’Amérique». «Transition vers la Grandeur». Et maintenant, il parle d’un nouveau slogan. «Rendons l’Amérique grande et glorieuse». Remarquez la différence. Ce n’est pas juste «grande» maintenant. C’est «grande et glorieuse». C’est plus fort. C’est plus narcissique. C’est plus… autoritaire. «Glorieuse». C’est le mot d’un homme qui pense qu’il est un leader des temps anciens. Un pharaon. Un roi. Quelqu’un qui rendra l’Amérique glorieuse par sa seule présence.
Et le slogan change avec chaque élection parce que Trump change avec chaque élection. En 2016, c’était l’espoir. En 2020, c’était la conservation. En 2024, c’était une forme d’apaisement—«grande et glorieuse» qui sonnait plus acceptable. Et maintenant, en 2028, c’est… quoi exactement? C’est une escalade. C’est une intensification. C’est comme regarder quelqu’un qui chaque année devient plus extrême. Plus agressif. Plus certain que seul lui peut sauver le pays.
Je pense à toutes les personnes qui ont voté pour Trump en pensant que c’était une phase. Une expérience. Qu’après quatre ans, tout reviendrait à la normale. Et maintenant, onze ans plus tard, ils réalisent : ce n’était pas une phase. C’est une transformation permanente. Et Trump ne va jamais partir. Il va continuer. Il va se présenter. Il va trouver des raisons de rester. Parce que pour Trump, le pouvoir n’est pas un service. C’est une possession.

L’image AI : la campagne de 2028 commence avant que 2026 ne finisse
Trump a partagé une image générée par intelligence artificielle. Elle le montre en train de porter une couronne. Ou plutôt, elle montre une version idéalisée de Trump où il a l’air plus jeune. Plus fort. Plus présidentiellement imposant. C’est une image de propagande. C’est exactement ce que les régimes autoritaires font. Ils créent une image du leader que les gens adorent. Que les gens veulent. Que les gens rêvent de. Et Trump fait ça maintenant. En tant que président en place. Il utilise les ressources gouvernementales pour faire sa campagne.
Et l’image vient du bureau de la Maison-Blanche. C’est officiel. C’est approuvé. C’est comme si Trump utilisait le gouvernement comme son équipe de campagne personnelle. Ce qu’il fait probablement déjà. Mais cette fois, c’est ouvert. C’est visible. C’est : regardez, je vais me présenter à nouveau, et je vais utiliser vos impôts pour le faire.
J’ai lu que l’image était générée par AI, et j’ai dû rire—si ça n’avait pas été aussi grave. Trump crée une version falsifiée de lui-même. Une version idéalisée. Une version qui n’existe pas. Et il la montre comme réalité. C’est Orwellien. C’est la destruction de la vérité. C’est dire : ceci est ce que je suis. Acceptez-le. Croyez-y. Votez pour elle. Le monde réel n’existe que ce que je dis qu’il existe.

La Constitution et le 22ème Amendement : quand le droit est juste une suggestion
«Je suis techniquement pas autorisé»: quand Trump admet l’évidence avec un sourire
Trump a parlé à des journalistes. Et il a dit quelque chose de révélateur. Mike Johnson—qui est un avocat constitutionnel—lui a dit que c’était techniquement impossible. Que le 22ème Amendement l’interdisait. Et Trump a dit : «Oui, Mike me l’a dit. C’est vrai». Et puis il a souri. Et il a continué à parler comme si c’était peut-être possible quand même. Comme si constituer une impossibilité était juste une formalité.
Le 22ème Amendement est clair. Un président ne peut pas servir plus de deux mandats. C’est écrit noir sur blanc. C’est sans ambiguïté. Et Trump le sait. Et il l’accepte techniquement. Mais en même temps, il refuse d’y renoncer. Il continue à jouer avec l’idée. Il continue à taquiner ses supporters. Il continue à faire semblant que peut-être, d’une façon ou d’une autre, ça pourrait être possible.
Trump dit qu’il est «techniquement pas autorisé». C’est le mot clé : «techniquement». Comme s’il y avait d’autres façons de ne pas être autorisé. Comme si techniquement c’était une catégorie qui pouvait être contournée. Et je réalise que c’est exactement ce que Trump croit. Il croit qu’on peut contourner n’importe quoi si on est assez puissant. Si on a assez d’alliés. Si on ignore les institutions assez longtemps.

Steve Bannon et le plan : «il y a un plan»
Steve Bannon—l’ancien stratégiste en chef de Trump—a dit quelque chose de terrifiant. Il a dit : «Trump sera président en 2028. Il y a un plan». Pas un souhait. Pas une possibilité. «Il y a un plan». Comme s’il y avait une stratégie pré-arrangée pour contourner la Constitution. Et qu’est-ce que Bannon a dit d’autre? Il a dit qu’il y avait «plusieurs alternatives» sur comment Trump pourrait servir un troisième mandat malgré le 22ème Amendement.
Les experts juridiques ont énuméré les théories. Trump pourrait être vice-président. Puis le président actuel pourrait démissionner. Et Trump deviendrait président. Ou le 22ème Amendement pourrait être modifié par le Congrès. Ou il pourrait y avoir une interprétation nouvelle de ce qu’il signifie. Chacune de ces théories est constitutionnellement douteuse ou carrément illégale. Mais Bannon parle comme s’ils étaient réalistes. Comme s’il y avait une stratégie.
Bannon dit qu’il y a un plan. Et je dois me demander : est-ce vrai? Ou c’est juste du fanfaronnage? Et puis je réalise que ça n’a pas d’importance. Le fait que Bannon dise qu’il y a un plan crée l’impression qu’il pourrait y avoir un plan. Le fait que Trump laisse entendre que c’est possible crée l’incertitude. Et l’incertitude est une arme aussi puissante que certitude.

Les supporters qui s'habituent à l'idée : normaliser l'impossible
De la taquinerie à la réalité : comment une blague devient une plate-forme
Au début, Trump parlait d’un troisième mandat comme une blague. Comme une taquinerie. Pour énerver les démocrates. Pour montrer qu’il était audacieux. Mais maintenant, c’est plus que ça. Maintenant, ses supporters commencent à prendre ça au sérieux. Ils achètent des t-shirts qui disent «Trump 2028». Ils créent des images. Ils envisagent vraiment que ce soit possible. Et c’est comment ça marche. D’abord, tu dis quelque chose de fou comme une blague. Ensuite, les gens répètent. Ensuite, les gens l’acceptent. Ensuite, les gens le croient. Et bientôt, c’est réel.
Et Trump le sait. Trump sait que c’est son superpower. Dire des choses folles. Attendre que les gens les répètent. Ensuite, voir si personne ne l’arrête, continuer. Et c’est exactement ce qui se passe avec le troisième mandat. Il dit qu’il y a un plan. Personne ne l’arrête vraiment. Les institutions regardent. Et le plan commence à sembler possible.
J’observe les supporters de Trump qui achètent des t-shirts Trump 2028, et je réalise qu’ils ne pensent pas que c’est impossible. Ils pensent vraiment que Trump va trouver une façon. Qu’il va contourner la Constitution. Ou qu’il va la changer. Et pourquoi pas? Si Trump a pu faire tant d’autres choses que les gens disaient impossibles, pourquoi pas ça?

Le message politique : l’accoutumance à l’autoritarisme
Parler d’un troisième mandat—même en plaisantant—envoie un message. Il dit : je ne vais jamais partir. Il dit : la démocratie n’est qu’une suggestion. Il dit : les limites constitutionnelles ne me s’appliquent pas. Et chaque fois que Trump le dit, les gens deviennent un peu plus habitués à l’idée. Chaque fois qu’il partage une image de lui en 2028, les gens deviennent un peu plus accepteurs. C’est l’accoutumance politique. C’est l’une des techniques les plus efficaces pour transformer une démocratie en autocratie. Tu dis des choses folles. Tu les répètes. Tu les normalises. Et bientôt, les choses folles ne semblent plus folles.
Je pense à tous les historiens qui ont étudié comment les démocraties deviennent des dictatures. Ils disent tous la même chose : ça commence graduellemnt. Ça commence avec une blague. Avec une suggestion. Avec un homme qui refuse d’admettre qu’il accepte les limites. Et personne ne dit rien parce que c’est «juste» du théâtre. Et puis un jour, ce n’est plus du théâtre. C’est réel.

Conclusion : quand l'avenir regarde comme l'auto-ération éternelle
Trump parle de 2028. Avec un nouveau slogan. Avec une image AI. Avec un plan—selon Bannon. Et personne n’a vraiment le pouvoir de l’arrêter. Les institutions sont compromises. Le Congrès est dominé par les Républicains qui soutiennent Trump. La Cour suprême a des juges qu’il a nommés. Il n’y a aucun frein effectif.
Et ce qui est terrifiant, c’est que Trump le sait. Et ses supporters le savent. Et les journalistes le savent. Et les institutions le savent. Et personne ne dit vraiment non. On dit juste : c’est un problème. Demain, on verra. Attendons de voir ce qui se passe. Et pendant que tout le monde attend, Trump construit son chemin vers l’éternité.
2028 n’est pas juste une autre élection. C’est le test ultime. C’est le moment où on découvre si la Constitution signifie quelque chose. Ou si elle est juste un document que le pouvoir exécutif peut ignorer. Et si Trump trouve une façon de servir un troisième mandat—par la loi, par la ruse, par le simple ignore de la Constitution—alors nous saurons tous : la démocratie est terminée. Et ce qui vient après ne sera jamais le même.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-murmure-l-avenir-un-nouveau-slogan-pour-2028-comme-si-la-constitution-n-existait-pas/ar-AA1RmwN2?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692a9f74fcec4d85b1f1bea94857de7a&ei=9

Écrit par : Allusion | 29/11/2025

La diplomatie américaine prend un tournant ouvertement xénophobe.
Le sens des priorités de l'administration Trump en dit long. Son ministre des affaires étrangères, Marco Rubio, a demandé aux diplomates américains stationnés en Europe, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande de faire pression sur les gouvernements des pays où ils se trouvent, afin que ceux-ci restreignent l'immigration, dévoile un câble diplomatique consulté par le New York Times. Ils doivent aussi signaler au Département d'État les politiques jugés "pro-immigration".
Le câble les invite à "dialoguer régulièrement avec les gouvernements hôtes et leurs autorités respectives afin de leur faire part des préoccupations des États-Unis concernant les crimes violents commis par des personnes issues de l'immigration" et de "toute violation des droits humains qui en découle", indique le télégramme, qui demande aussi aux diplomates de documenter "les politiques qui favorisent indûment les migrants au détriment des populations locales."

Rhétorique d'extrême droite
C'est désormais la ligne officielle du gouvernement américain, de Trump à son vice-président JD Vance et la communication officielle du gouvernement : "l'immigration massive" représenterait une "menace existentielle" vis-à-vis de la "civilisation européenne". Une rhétorique tout droit issue de l'extrême droite la plus radicale. Dans un autre câble diplomatique, le Département d'État demande à ses diplomates d'épingler les pays "pro-immigration" dans son rapport annuel sur les droits humains.
Parmi les éléments de langage qu'il suggère, Marco Rubio suggère de demander aux gouvernements hôtes de "[protéger leurs] citoyens des conséquences sociales négatives des migrations de masse, notamment les déplacements de population [et] les agressions sexuelles".
Les diplomates doivent aussi inviter les pays étrangers à protéger la liberté religieuse face à "la montée de l’islam radical au sein de certaines populations migrantes", qui serait responsable d'une augmentation des actes "antisémites" et "antichrétiens."

Racisme d'État
Selon le câble diplomatique, il s'agit de mobiliser "le soutien du gouvernement hôte et des parties prenantes afin de traiter et de réformer les politiques liées à la criminalité des migrants, de défendre la souveraineté nationale et d’assurer la sécurité des communautés locales." La mention de la "souveraineté" est pour le moins ironique, puisqu'il s'agit d'une ingérence directe des États-Unis dans la politique intérieure de pays... souverains.
À l'intérieur comme à l'extérieur des États-Unis, la lutte contre l'immigration (et l'expulsion des immigrés) est centrale dans la politique du deuxième mandat de Donald Trump. Le président est allé jusqu'à dénoncer "l'agenda migratoire mondialiste" à la tribune des Nations Unies.
"Nous ne pouvons pas reconstruire la civilisation occidentale, nous ne pouvons pas reconstruire les États-Unis d’Amérique ou l’Europe, en laissant entrer des millions et des millions de migrants illégaux (...) dans notre pays", a déclaré le vice-président JD Vance en février. Un argumentaire qui fait écho à la théorie raciste du "grand remplacement."

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-%C3%A9tats-unis-font-pression-sur-leurs-alli%C3%A9s-occidentaux-pour-qu-ils-restreignent-l-immigration-selon-une-enqu%C3%AAte/ar-AA1RlUOX?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692aa4eca1d1483e8cca5cb5150fd9c3&ei=18

Écrit par : Allusion | 29/11/2025

C’est une histoire qui fait froid dans le dos et qui a des conséquences quasi immédiates sur la vie de milliers de personnes. Suite à une terrible fusillade près de la Maison Blanche le 26 novembre, où deux membres de la Garde Nationale ont été touchés, l’administration Trump a décidé de frapper un grand coup. Un suspect, Rahmanullah Lakanwal, a été arrêté, et son histoire personnelle a tout de suite mis le feu aux poudres. On parle maintenant d’un réexamen complet des cartes vertes pour les immigrés venant de 19 pays spécifiques. Une décision qui, forcément, fait beaucoup de bruit.

La réponse immédiate et radicale de l’administration
La nouvelle n’a pas tardé à tomber. C’est Joseph Edlow, le patron des services de citoyenneté et d’immigration américains (le fameux USCIS), qui l’a annoncé lui-même. Sur les réseaux sociaux, il a été très clair : Donald Trump lui a demandé de lancer « un réexamen complet, à grande échelle et rigoureux de chaque carte verte pour chaque étranger venant de chaque pays préoccupant ». Rien que ça. Ça s’est passé juste un jour après l’arrestation de Lakanwal, soupçonné d’avoir tué Sarah Beckstrom, 20 ans, et d’avoir gravement blessé Andrew Wolfe, 24 ans. Le lien de cause à effet semble évident, même si Edlow ne mentionne pas directement l’attaque dans sa déclaration.

Au fait, c’est quoi une carte verte ?
Pour ceux qui ne le sauraient pas, la carte verte, ou ‘green card’ en anglais, est le document qui permet à une personne de vivre et de travailler de façon permanente aux États-Unis. C’est un peu le Graal pour beaucoup d’immigrants. Normalement, on ne vous l’enlève pas comme ça. Il faut vraiment avoir fait quelque chose de très grave, comme un meurtre ou un viol, pour qu’un juge de l’immigration décide de la révoquer. C’est dire si la mesure annoncée est exceptionnelle. On change complètement les règles du jeu, en quelque sorte.

Les 19 pays dans le viseur
Alors, de quels pays parle-t-on exactement ? L’administration s’appuie sur une liste déjà établie par la Maison Blanche en juin. Les raisons invoquées sont la politique étrangère, la sécurité nationale et les questions d’immigration. La liste est assez longue.
D’un côté, il y a ceux pour qui les visas sont carrément interdits : l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, et le Yémen.
De l’autre, des pays dont les ressortissants font face à des restrictions partielles : Cuba, le Burundi, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan, et le Venezuela.
Le suspect, Lakanwal, est d’origine afghane. On a appris qu’il était arrivé aux États-Unis en 2021 grâce à un programme spécial pour les Afghans ayant aidé les forces américaines. Il aurait même assisté la CIA, selon les procureurs fédéraux.

Les promesses de Trump sur les réseaux sociaux
Comme à son habitude, Donald Trump n’a pas mâché ses mots. Sur son réseau social, Truth Social, il a promis de « suspendre de façon permanente l’immigration de tous les pays du tiers monde », sans préciser lesquels. Il a aussi parlé de retirer la nationalité américaine à certains migrants et de « déporter tout ressortissant étranger qui représente une charge publique, un risque pour la sécurité, ou qui n’est pas compatible avec la civilisation occidentale ». Des mots très forts qui montrent bien la direction qu’il souhaite prendre. Pour lui, cette fusillade est la preuve de la « plus grande menace pour la sécurité nationale » du pays.

Conclusion : Un climat d’incertitude pour des milliers de personnes
Au final, que retenir de tout ça ? Un événement tragique est en train de servir de catalyseur à un durcissement spectaculaire de la politique d’immigration. Pour des milliers de personnes qui possèdent une carte verte et qui viennent de ces 19 pays, c’est le début d’une période de grande angoisse. Leur droit de rester aux États-Unis, qu’ils pensaient acquis, est soudainement remis en question. Cette décision s’ajoute à une autre, annoncée la semaine dernière, sur la révision du statut de tous les réfugiés admis sous la présidence de Joe Biden. On sent bien que le vent a tourné. Et on se demande bien où tout cela va nous mener…

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/l-administration-trump-lance-un-r%C3%A9examen-des-d%C3%A9tenteurs-de-carte-verte-provenant-de-19-pays/ar-AA1RnK4W?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692b061c1911421e812f180d869bece0&ei=8

Écrit par : Allusion | 29/11/2025

Un dimanche matin qui change tout

Le dimanche 30 novembre 2025, sur le plateau de CNN, le sénateur démocrate de l’Arizona Mark Kelly a prononcé des mots qui ont fait l’effet d’une bombe. Face à la caméra, l’ancien astronaute devenu homme politique n’a pas mâché ses mots. Il a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas depuis des années. Quand Donald Trump parle de suspendre l’immigration en provenance des pays du tiers-monde, que dit-il vraiment ? Kelly a tranché : le président ne veut pas de personnes de couleur brune sur le sol américain. Point final. Cette déclaration intervient quelques jours seulement après une tragédie qui a secoué Washington. Le mercredi 27 novembre, deux membres de la Garde nationale ont été abattus près de la Maison-Blanche. Sarah Beckstrom, vingt ans à peine, est décédée de ses blessures le lendemain. Andrew Wolfe, vingt-quatre ans, lutte encore pour sa vie. L’auteur présumé de cette attaque ? Rahmanullah Lakanwal, un Afghan de vingt-neuf ans entré aux États-Unis en 2021 dans le cadre d’un programme de réinstallation mis en place après le retrait américain d’Afghanistan. Trump a immédiatement saisi l’occasion pour annoncer une pause permanente de l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde. Une décision radicale qui soulève des questions fondamentales sur la nature même de la politique migratoire américaine et sur ce qui se cache derrière les mots employés par le président.
Mark Kelly n’est pas n’importe qui. Ancien pilote de chasse, astronaute de la NASA ayant effectué quatre missions dans l’espace, il incarne une certaine idée de l’Amérique. Celle du courage, du service, du dépassement de soi. Marié à Gabrielle Giffords, ancienne membre du Congrès grièvement blessée lors d’une fusillade de masse en 2011, Kelly connaît intimement la violence armée et ses conséquences dévastatrices. Élu au Sénat en 2020, il s’est imposé comme une voix modérée mais ferme au sein du Parti démocrate. Ses prises de position sur l’immigration ont toujours été mesurées, pragmatiques. Il reconnaît la nécessité de sécuriser les frontières tout en défendant un système d’immigration humain et fonctionnel. Mais ce dimanche matin, quelque chose a changé dans son ton. Face aux déclarations de Trump, Kelly a décidé de nommer les choses. De dire ce que signifie vraiment l’expression pays du tiers-monde dans la bouche du président. Et cette franchise brutale a provoqué un séisme politique. Car en accusant Trump de racisme à peine voilé, Kelly touche au cœur d’un débat qui divise profondément l’Amérique depuis des décennies. L’immigration n’est pas qu’une question de sécurité nationale ou de politique économique. C’est aussi, et peut-être surtout, une question d’identité. De qui est américain et qui ne l’est pas. De qui mérite d’être accueilli et qui doit être rejeté.
Je regarde ces images en boucle. Mark Kelly, le visage grave, qui prononce ces mots avec une précision chirurgicale. Il ne veut pas de personnes de couleur brune dans notre pays. C’est troublant. C’est anti-américain. Voilà ce qu’il dit. Et moi, devant mon écran, je ressens quelque chose de profond. Une forme de soulagement mêlé d’angoisse. Soulagement parce qu’enfin, quelqu’un ose nommer ce que nous voyons tous. Angoisse parce que si nous en sommes là, si nous devons expliciter ce qui devrait être évident, c’est que nous avons franchi un seuil. Un seuil dangereux. Celui où les euphémismes ne suffisent plus à masquer la réalité. Où les mots révèlent ce que les politiques tentent de cacher. Et cette révélation me glace le sang.

Une tragédie instrumentalisée
La fusillade du 27 novembre 2025 a tout changé. Sarah Beckstrom et Andrew Wolfe effectuaient leur service près de la Maison-Blanche lorsqu’ils ont été pris pour cible. Beckstrom, originaire du Minnesota, venait tout juste de prêter serment la veille. Elle avait vingt ans. Toute une vie devant elle. Des rêves, des projets, une famille qui l’attendait. Wolfe, lui, se bat encore contre la mort dans un hôpital de Washington. Les médecins ne savent pas s’il s’en sortira. Ces deux jeunes gens incarnent ce que l’Amérique a de meilleur. Le service désintéressé, le courage, le sacrifice. Ils portaient l’uniforme de leur pays. Ils protégeaient les institutions démocratiques. Et ils ont été abattus par un homme qui, selon les autorités, avait pourtant été soigneusement contrôlé avant d’entrer sur le territoire américain. Rahmanullah Lakanwal n’était pas un inconnu du système. Il avait travaillé avec la CIA en Afghanistan. Il avait aidé les forces américaines pendant deux décennies de guerre. Quand les talibans ont repris le pouvoir en août 2021, il faisait partie de ces Afghans qui craignaient pour leur vie. L’administration Biden l’a accueilli dans le cadre de l’opération Allies Welcome, un programme destiné à protéger ceux qui avaient risqué leur vie pour aider l’Amérique. Il a demandé l’asile en 2024. L’administration Trump le lui a accordé en avril 2025, après vérification de son dossier.
Mais voilà que tout bascule. Lakanwal ouvre le feu sur deux membres de la Garde nationale. Les raisons de son geste restent floues. Les enquêteurs cherchent encore à comprendre ce qui a pu le pousser à commettre un tel acte. Était-il radicalisé ? Souffrait-il de troubles psychologiques ? Avait-il des griefs personnels ? Personne ne le sait vraiment. Ce qui est certain, c’est que Trump a immédiatement saisi cette tragédie pour justifier un durcissement radical de sa politique migratoire. Dès le lendemain de la fusillade, le président a annoncé une série de mesures sans précédent. Suspension indéfinie du traitement de toutes les demandes d’immigration concernant les ressortissants afghans. Réexamen de tous les cas d’asile approuvés sous l’administration Biden. Révision de toutes les cartes vertes délivrées à des citoyens de dix-neuf pays considérés comme préoccupants. Et surtout, cette déclaration fracassante sur les réseaux sociaux : une pause permanente de l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde. Trump n’a pas précisé quels pays il visait exactement. Il n’a pas défini ce qu’il entendait par pays du tiers-monde. Mais pour Mark Kelly, le message est clair. Derrière ces mots se cache une réalité beaucoup plus sombre. Une volonté d’exclure certaines populations en fonction de leur origine, de leur couleur de peau, de leur culture.
Sarah Beckstrom avait vingt ans. Vingt ans. L’âge où l’on croit encore que le monde peut changer. L’âge où l’on s’engage, où l’on rêve, où l’on construit. Elle a prêté serment un jour. Le lendemain, elle était morte. Tuée par un homme que le système était censé avoir contrôlé. Et maintenant, sa mort sert de prétexte. De justification. D’excuse pour fermer les portes, pour dresser des murs, pour exclure. Ça me révolte. Profondément. Parce que Sarah méritait mieux que ça. Elle méritait qu’on honore sa mémoire autrement que par la haine et le rejet. Elle méritait qu’on se souvienne d’elle comme d’une héroïne, pas comme d’un argument politique.

Section 2 : les mots qui tuent, les mots qui révèlent
Décrypter le langage codé de Trump
Pays du tiers-monde. Cette expression résonne étrangement dans la bouche de Donald Trump. Officiellement, elle désigne les nations en développement, celles qui n’appartiennent ni au bloc occidental capitaliste ni au bloc soviétique de la Guerre froide. Une terminologie datée, dépassée, que les experts en relations internationales ont depuis longtemps abandonnée au profit de termes plus neutres comme pays en développement ou pays du Sud. Mais Trump n’est pas un expert en relations internationales. Il est un communicant hors pair qui sait exactement quel effet produisent ses mots. Quand il parle de pays du tiers-monde, il ne fait pas référence à une classification économique ou géopolitique. Il évoque un imaginaire. Celui de nations arriérées, dangereuses, incompatibles avec les valeurs occidentales. Et c’est précisément ce que Mark Kelly dénonce. Pour le sénateur de l’Arizona, l’expression n’est qu’un euphémisme. Un code. Une manière de dire sans dire. De suggérer sans affirmer. De cibler certaines populations sans les nommer explicitement. Quand Trump dit pays du tiers-monde, il pense personnes de couleur brune. Quand il parle d’incompatibilité avec la civilisation occidentale, il parle de race, de religion, de culture. Et cette lecture n’a rien d’une interprétation abusive ou d’une récupération politique.
Elle s’appuie sur des années de déclarations, de politiques, de décisions qui toutes pointent dans la même direction. Depuis son entrée en politique, Trump a construit son discours sur l’immigration autour d’une idée simple mais puissante : l’Amérique est menacée par des étrangers qui ne partagent pas ses valeurs. Il a parlé de criminels mexicains, de terroristes musulmans, de migrants venus de mauvais pays. Il a instauré un Muslim ban interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane. Il a séparé des enfants de leurs parents à la frontière mexicaine. Il a construit un mur. Et maintenant, il veut suspendre toute immigration en provenance de pays qu’il qualifie de tiers-monde. La cohérence est frappante. Tout comme l’est le profil des pays visés. Les dix-neuf nations dont les détenteurs de cartes vertes vont faire l’objet d’un réexamen approfondi ont un point commun : elles sont toutes situées en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie ou en Amérique latine. Afghanistan, Birmanie, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen, Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan, Venezuela. Aucun pays européen. Aucune nation à majorité blanche. Le message est limpide.

La rhétorique de l’exclusion
Mark Kelly ne s’est pas contenté de critiquer les mots de Trump. Il a aussi dénoncé les actions de son administration. Depuis le début de son mandat, le président a déployé des agents de l’Immigration and Customs Enforcement dans les grandes villes américaines pour atteindre des niveaux record d’expulsions. Et contrairement à ce qu’il avait promis, ces opérations ne ciblent pas uniquement les criminels dangereux, les membres de gangs ou les trafiquants de drogue. Elles touchent aussi des résidents de longue date, des personnes sans casier judiciaire, des familles entières. Selon les statistiques de l’ICE, plus des deux tiers des quelque cinquante-trois mille personnes arrêtées et détenues mi-novembre n’avaient aucune condamnation pénale. Ce sont des travailleurs, des parents, des voisins. Des gens qui vivent aux États-Unis depuis des années, parfois des décennies. Qui ont construit leur vie ici. Qui paient leurs impôts, envoient leurs enfants à l’école, participent à la vie de leur communauté. Et pourtant, ils sont arrêtés, détenus, expulsés. Parce qu’ils n’ont pas les bons papiers. Parce qu’ils viennent des mauvais pays. Parce qu’ils ne correspondent pas à l’image que Trump se fait d’un bon immigrant. Kelly voit dans ces pratiques la confirmation de ce qu’il dénonce : une politique migratoire fondée non pas sur la sécurité nationale ou l’intérêt économique, mais sur des critères raciaux et culturels.
Le sénateur a été particulièrement cinglant dans ses propos. Il a accusé Trump de rompre des communautés, de séparer des familles, de créer un climat de peur et de méfiance. Il a rappelé que l’Amérique s’est toujours définie comme une nation d’immigrants, un creuset où se mélangent les cultures, les religions, les origines. Et il a affirmé que les politiques de Trump trahissent cet héritage. Qu’elles sont profondément anti-américaines. Cette accusation est lourde de sens. En qualifiant les actions du président d’anti-américaines, Kelly ne se contente pas de critiquer une politique. Il remet en question la légitimité même de cette politique au regard des valeurs fondatrices du pays. Il suggère que Trump, en voulant exclure certaines populations, s’attaque à l’essence même de ce qui fait l’Amérique. Et cette charge résonne d’autant plus fort qu’elle vient d’un homme dont le patriotisme ne peut être mis en doute. Kelly a servi son pays en tant que pilote de chasse, puis en tant qu’astronaute. Il a risqué sa vie à plusieurs reprises. Il incarne le service désintéressé, le courage, le sacrifice. Quand un homme comme lui accuse le président d’être anti-américain, ça pèse. Ça compte. Ça fait réfléchir.
Les mots ont un pouvoir. Un pouvoir immense. Ils peuvent construire ou détruire. Rassembler ou diviser. Éclairer ou obscurcir. Et Trump le sait. Il a toujours su jouer avec les mots, les tordre, les manipuler pour servir son agenda. Pays du tiers-monde. Civilisation occidentale. Incompatibilité. Ces termes ne sont pas choisis au hasard. Ils véhiculent une vision du monde. Une hiérarchie. Une exclusion. Et quand Mark Kelly les décrypte, quand il dit tout haut ce qu’ils signifient vraiment, il nous force à regarder la vérité en face. À reconnaître ce que nous savions déjà mais que nous préférions ignorer. Que derrière les discours sur la sécurité nationale se cache souvent autre chose. Quelque chose de plus sombre. De plus ancien. De plus profond.

Section 3 : l'opération Allies Welcome sous le feu des critiques
Un programme né dans l’urgence
Pour comprendre comment Rahmanullah Lakanwal s’est retrouvé aux États-Unis, il faut revenir en arrière. À l’été 2021. Au chaos de Kaboul. Aux images insoutenables de l’aéroport où des milliers d’Afghans tentaient désespérément de fuir leur pays. Les talibans venaient de reprendre le pouvoir après vingt ans de guerre. L’armée afghane s’était effondrée en quelques jours. Le gouvernement soutenu par les Occidentaux avait fui. Et tous ceux qui avaient collaboré avec les forces américaines craignaient pour leur vie. Interprètes, traducteurs, agents de renseignement, employés d’ONG, journalistes. Des dizaines de milliers de personnes qui avaient aidé l’Amérique et ses alliés pendant deux décennies se retrouvaient soudain en danger mortel. Les talibans avaient des listes. Ils savaient qui avait travaillé avec les Américains. Et ils n’avaient aucune intention de pardonner. Face à cette catastrophe humanitaire, l’administration Biden a lancé l’opération Allies Welcome. Un programme d’urgence destiné à évacuer et réinstaller aux États-Unis les Afghans qui avaient soutenu l’effort de guerre américain. En quelques semaines, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées de Kaboul. Elles ont été accueillies dans des bases militaires américaines où elles ont subi des contrôles de sécurité avant d’être réinstallées dans différentes villes du pays.
Rahmanullah Lakanwal faisait partie de ces évacués. Selon les informations disponibles, il avait travaillé avec la CIA en Afghanistan. Il avait risqué sa vie pour aider les forces américaines. Quand les talibans ont pris le pouvoir, il savait qu’il était en danger. Il a réussi à monter dans un des derniers avions qui quittaient Kaboul. Il a été transféré dans une base militaire américaine. Il a passé les contrôles de sécurité. Et il a été autorisé à s’installer aux États-Unis, d’abord dans l’État de Washington. En 2024, il a demandé l’asile. Sa demande a été examinée par les services de l’immigration. Et en avril 2025, sous l’administration Trump, elle a été approuvée. Lakanwal était désormais légalement autorisé à rester aux États-Unis. Il avait un statut, des papiers, une vie. Jusqu’à ce mercredi 27 novembre où il a ouvert le feu sur deux membres de la Garde nationale. Depuis, l’opération Allies Welcome est devenue la cible de critiques virulentes. Les républicains accusent l’administration Biden d’avoir fait entrer des milliers de personnes sur le territoire américain sans les contrôler suffisamment. Ils pointent du doigt les failles du système de vetting, ces procédures de vérification censées identifier les individus dangereux. Ils affirment que Lakanwal n’aurait jamais dû être admis aux États-Unis. Que sa présence sur le sol américain est la preuve d’un échec catastrophique de la politique migratoire de Biden.

Les failles du système de contrôle
Mais la réalité est plus complexe. Selon les autorités, Lakanwal avait été soigneusement contrôlé avant d’entrer aux États-Unis. Il avait passé tous les tests de sécurité. Aucun élément de son dossier ne laissait présager qu’il représentait une menace. Au contraire, son travail avec la CIA plaidait en sa faveur. Il avait aidé l’Amérique. Il avait risqué sa vie pour la cause américaine. Il méritait d’être protégé. Et pourtant, quelque chose a mal tourné. Entre son arrivée aux États-Unis en 2021 et la fusillade de novembre 2025, quelque chose s’est passé. Lakanwal s’est radicalisé, selon la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem. Il a développé des griefs, des ressentiments, une haine qui l’a poussé à commettre l’irréparable. Mais comment cela a-t-il pu arriver ? Comment un homme qui avait travaillé avec les services de renseignement américains a-t-il pu basculer dans la violence ? Les enquêteurs cherchent encore des réponses. Ils examinent son parcours, ses fréquentations, ses activités en ligne. Ils tentent de reconstituer le puzzle de sa radicalisation. Mais une chose est claire : le système a échoué. Pas nécessairement au moment de son admission aux États-Unis, mais dans le suivi qui aurait dû être mis en place après son arrivée.
Mark Kelly l’a reconnu lui-même lors de son interview sur CNN. Le processus de vetting des immigrants peut être amélioré. Il doit l’être. Si des changements sont nécessaires, il faut les faire. Le sénateur a cité un de ses anciens commandants dans la Marine qui disait : si vous ne changez rien, les choses empirent. Cette reconnaissance est importante. Elle montre que Kelly ne nie pas les problèmes du système d’immigration. Il ne prétend pas que tout fonctionne parfaitement. Il admet que des erreurs ont été commises, que des failles existent, que des améliorations sont nécessaires. Mais il refuse de jeter le bébé avec l’eau du bain. Il refuse de condamner l’ensemble du programme Allies Welcome à cause d’un cas tragique. Il refuse d’utiliser la mort de Sarah Beckstrom pour justifier la fermeture des frontières à tous les Afghans, à tous les réfugiés, à tous les immigrants venus de pays considérés comme dangereux. Parce que ce serait injuste. Parce que ce serait contraire aux valeurs américaines. Parce que ce serait exactement ce que Trump veut faire. Et c’est là que le débat devient vraiment intéressant. Car il ne s’agit plus seulement de sécurité nationale ou de procédures de vetting. Il s’agit de savoir quel genre de pays l’Amérique veut être. Un pays qui accueille ceux qui l’ont aidée, même au risque de commettre des erreurs ? Ou un pays qui ferme ses portes par peur, par méfiance, par rejet de l’autre ?
Je pense à tous ces Afghans qui ont risqué leur vie pour aider l’Amérique. Qui ont cru en ses promesses. Qui ont fait confiance à ses engagements. Et maintenant, à cause d’un homme, d’un seul homme qui a commis l’irréparable, ils sont tous suspectés. Tous remis en question. Tous menacés d’expulsion. C’est d’une injustice criante. D’une cruauté insupportable. Parce que la grande majorité de ces gens n’ont rien fait de mal. Ils ont juste voulu survivre. Ils ont juste voulu protéger leurs familles. Ils ont juste voulu vivre en paix. Et maintenant, on leur dit qu’ils ne sont plus les bienvenus. Qu’ils représentent une menace. Qu’ils doivent partir. Ça me brise le cœur.

Section 4 : la stratégie politique de Trump dévoilée
Instrumentaliser la peur pour gouverner
Donald Trump n’a jamais caché sa stratégie. Depuis le début de sa carrière politique, il a fait de l’immigration son cheval de bataille. Son discours de lancement de campagne en 2015 avait donné le ton. Il avait parlé de criminels mexicains, de violeurs, de trafiquants de drogue. Il avait promis de construire un mur à la frontière et de faire payer le Mexique. Cette rhétorique choc avait scandalisé les élites politiques et médiatiques. Mais elle avait trouvé un écho puissant auprès d’une partie de l’électorat américain. Celle qui se sent menacée par les transformations démographiques du pays. Celle qui voit dans l’immigration une menace pour son mode de vie, son identité, sa sécurité. Trump a compris qu’en jouant sur ces peurs, il pouvait mobiliser une base électorale fidèle et passionnée. Et il n’a jamais cessé d’exploiter ce filon. Tout au long de son premier mandat, puis pendant sa campagne de 2024, et maintenant lors de son second mandat, l’immigration est restée au cœur de son discours politique. Il a fait de la lutte contre l’immigration illégale une priorité absolue. Il a multiplié les mesures restrictives. Il a durci les contrôles aux frontières. Il a augmenté les expulsions. Et à chaque fois qu’un événement tragique impliquant un immigrant se produit, il le saisit pour justifier un durcissement supplémentaire de sa politique.
La fusillade du 27 novembre 2025 ne fait pas exception. Dès l’annonce de l’attaque, Trump a réagi avec une rapidité remarquable. En quelques heures, il avait identifié le coupable, dénoncé l’administration Biden, annoncé de nouvelles mesures restrictives. Sa communication était parfaitement rodée. Le message était clair : l’Amérique est en danger à cause de l’immigration incontrôlée. Les démocrates ont laissé entrer des terroristes sur le territoire américain. Seul lui peut protéger le pays. Cette narration est puissante. Elle s’appuie sur des émotions primaires : la peur, la colère, le besoin de sécurité. Elle désigne des coupables : les immigrants, les démocrates, les élites qui ne comprennent pas les préoccupations du peuple. Et elle propose une solution simple : fermer les frontières, expulser les indésirables, protéger l’Amérique. Peu importe que cette solution soit simpliste, qu’elle ignore la complexité du système d’immigration, qu’elle fasse fi des obligations internationales des États-Unis en matière de droit d’asile. Ce qui compte, c’est l’efficacité politique du message. Et force est de constater que cette efficacité est réelle. Les sondages montrent que l’immigration reste une préoccupation majeure pour une large partie de l’électorat américain. Et que Trump est perçu comme plus crédible que les démocrates sur ce sujet.

Le piège tendu aux démocrates
Mark Kelly l’a bien compris. En accusant Trump de racisme, il prend un risque politique considérable. Car cette accusation peut se retourner contre lui. Les républicains ne manqueront pas de l’accuser de jouer la carte de la race, de diviser le pays, de refuser de reconnaître les problèmes réels posés par l’immigration. Ils diront qu’il est plus préoccupé par le politiquement correct que par la sécurité des Américains. Qu’il défend les immigrants au détriment des citoyens. Qu’il est déconnecté des préoccupations du peuple. Cette contre-attaque est prévisible. Elle fait partie du jeu politique. Mais Kelly a décidé de prendre ce risque. Parce qu’il estime que certaines choses doivent être dites. Que certaines lignes ne doivent pas être franchies. Que le silence face à ce qu’il perçoit comme du racisme serait une forme de complicité. Et il n’est pas le seul démocrate à adopter cette position. Depuis l’annonce des mesures de Trump, plusieurs élus démocrates ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire et xénophobe. Ils ont rappelé que les États-Unis sont signataires de la Convention de Genève sur les réfugiés. Qu’ils ont des obligations internationales en matière de droit d’asile. Qu’ils ne peuvent pas simplement fermer leurs frontières à tous les ressortissants de certains pays sans violer le droit international.
Les Nations Unies ont d’ailleurs réagi rapidement aux annonces de Trump. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a rappelé que tous les pays, y compris les États-Unis, doivent honorer leurs engagements au titre de la Convention de 1953 sur les réfugiés. Le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Jeremy Laurence, a insisté sur le fait que les demandeurs d’asile ont droit à une protection en vertu du droit international et qu’ils doivent bénéficier d’une procédure équitable. Ces rappels à l’ordre diplomatiques sont importants. Ils montrent que la communauté internationale surveille de près les actions de l’administration Trump. Qu’elle est prête à dénoncer les violations du droit international. Mais ils ont aussi leurs limites. Car Trump a montré à maintes reprises qu’il se souciait peu des critiques internationales. Qu’il était prêt à défier les conventions, à ignorer les traités, à agir unilatéralement si cela servait ses intérêts politiques. Et sur l’immigration, il sait qu’il a le soutien d’une partie importante de l’opinion publique américaine. Une partie qui estime que le pays a le droit de contrôler ses frontières comme il l’entend. Que les obligations internationales ne doivent pas primer sur la sécurité nationale. Que l’Amérique doit d’abord penser à ses citoyens avant de se préoccuper des réfugiés.
Trump joue avec le feu. Il le sait. Il l’a toujours su. Mais ça ne l’arrête pas. Au contraire. Plus la controverse est grande, plus il en tire profit. Plus on l’accuse de racisme, plus sa base se mobilise. Plus on le critique, plus il se présente en victime d’un système qui ne le comprend pas. C’est un jeu dangereux. Un jeu qui divise le pays. Un jeu qui attise les tensions. Un jeu qui peut mal finir. Mais c’est son jeu. Et il le maîtrise à la perfection.

Section 5 : les dix-neuf pays dans le viseur
Une liste qui en dit long
Quand l’administration Trump a annoncé qu’elle allait réexaminer toutes les cartes vertes délivrées à des ressortissants de dix-neuf pays considérés comme préoccupants, elle s’est appuyée sur une proclamation présidentielle datant de juin 2025. Cette proclamation listait les pays dont les ressortissants faisaient l’objet de restrictions d’entrée sur le territoire américain pour des raisons de sécurité nationale. Afghanistan, Birmanie, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen, Burundi, Cuba, Laos, Sierra Leone, Togo, Turkménistan, Venezuela. Dix-neuf nations réparties sur quatre continents. Dix-neuf pays qui ont en commun d’être pauvres, instables, ou gouvernés par des régimes autoritaires. Dix-neuf pays dont aucun n’est à majorité blanche. Cette liste n’est pas le fruit du hasard. Elle reflète une vision du monde où certaines nations sont considérées comme dangereuses par nature. Où certaines populations sont présumées suspectes. Où certaines cultures sont jugées incompatibles avec les valeurs occidentales. L’administration Trump justifie ces restrictions par des considérations de sécurité nationale. Elle affirme que ces pays ne sont pas en mesure de fournir des documents d’identité sécurisés. Qu’ils ne coopèrent pas suffisamment avec les autorités américaines dans la lutte contre le terrorisme. Qu’ils représentent un risque pour la sécurité des États-Unis.
Ces arguments ne sont pas totalement dénués de fondement. Il est vrai que certains de ces pays connaissent des situations de conflit ou d’instabilité qui rendent difficile la vérification de l’identité des personnes qui en sont originaires. Il est vrai que certains régimes ne coopèrent pas avec les États-Unis. Il est vrai que des groupes terroristes opèrent dans certaines de ces régions. Mais ces considérations de sécurité ne peuvent pas masquer une réalité plus profonde. La liste des dix-neuf pays reflète aussi des préjugés, des stéréotypes, des peurs irrationnelles. Elle amalgame des situations très différentes. Elle met dans le même panier des pays en guerre et des pays en paix, des régimes hostiles aux États-Unis et des gouvernements alliés, des foyers de terrorisme et des nations qui en sont victimes. Elle traite de la même manière des millions de personnes qui n’ont rien à voir avec les problèmes de sécurité invoqués. Et surtout, elle envoie un message clair : certaines populations sont indésirables. Certaines origines sont suspectes. Certaines couleurs de peau sont problématiques. C’est exactement ce que Mark Kelly dénonce quand il affirme que Trump ne veut pas de personnes de couleur brune aux États-Unis. Car la liste des dix-neuf pays est révélatrice. Elle ne cible que des pays du Sud global. Que des nations pauvres. Que des populations non blanches.

Les conséquences humaines d’une politique inhumaine
Derrière les statistiques et les proclamations présidentielles, il y a des vies. Des centaines de milliers de vies. Plus de cent quatre-vingt-dix mille Afghans se sont réinstallés aux États-Unis depuis le retrait américain d’Afghanistan en août 2021. Ils ont fui la guerre, la persécution, la mort. Ils ont tout laissé derrière eux. Leur maison, leurs biens, leurs souvenirs. Ils sont arrivés en Amérique avec l’espoir de recommencer une nouvelle vie. De vivre en sécurité. De donner un avenir à leurs enfants. Et maintenant, ils apprennent que leurs cartes vertes vont être réexaminées. Que leur statut est remis en question. Qu’ils pourraient être expulsés. L’Alliance des communautés afghanes aux États-Unis a réagi avec inquiétude à ces annonces. Dans un communiqué publié le 28 novembre, l’organisation a condamné la fusillade tout en exprimant ses préoccupations quant à l’impact des actions de Lakanwal sur le processus d’immigration pour les autres ressortissants afghans. Le crime d’un seul individu ne doit pas compromettre ou entraver les dossiers légaux de milliers d’Afghans méritants qui remplissent toutes les conditions légales américaines, a déclaré l’Alliance. Cette déclaration est poignante. Elle rappelle que derrière les débats politiques, il y a des êtres humains. Des familles. Des enfants. Des personnes qui n’ont rien fait de mal et qui risquent de payer pour les actes d’un seul homme.
Les conséquences de la politique de Trump vont bien au-delà des Afghans. Tous les détenteurs de cartes vertes originaires des dix-neuf pays listés vont faire l’objet d’un réexamen. Combien sont-ils ? Des dizaines de milliers ? Des centaines de milliers ? Personne ne le sait exactement. Mais ce qui est certain, c’est que chacun d’entre eux va vivre dans l’angoisse pendant des mois, peut-être des années. Ils vont se demander si leur statut sera révoqué. S’ils seront expulsés. S’ils devront abandonner la vie qu’ils ont construite aux États-Unis. Cette incertitude est une forme de torture psychologique. Elle empêche de faire des projets, d’investir dans l’avenir, de se sentir chez soi. Elle maintient dans un état de précarité permanent. Et elle envoie un message terrible : vous n’êtes pas vraiment les bienvenus ici. Vous êtes tolérés, mais vous pouvez être rejetés à tout moment. Votre présence est conditionnelle. Votre place est fragile. Ce message est destructeur. Il mine la confiance. Il alimente le ressentiment. Il crée des divisions. Et il va à l’encontre de tout ce que l’Amérique prétend représenter. Car l’Amérique s’est toujours définie comme une terre d’accueil. Un pays où chacun peut réussir, quelle que soit son origine. Un lieu où l’on juge les gens sur leurs actes, pas sur leur couleur de peau ou leur pays de naissance. Mais les politiques de Trump remettent en question cette promesse. Elles suggèrent que certaines personnes ne pourront jamais vraiment devenir américaines. Que leur origine les condamne à rester des étrangers.
J’imagine ces familles afghanes qui ont tout quitté pour venir en Amérique. Qui ont cru aux promesses de liberté et de sécurité. Qui ont pensé qu’elles pourraient enfin vivre en paix. Et maintenant, elles découvrent que leur présence est remise en question. Que leur statut est menacé. Que le crime d’un homme qu’elles ne connaissent pas pourrait détruire leur vie. C’est d’une injustice révoltante. D’une cruauté insoutenable. Et ça me met en colère. Une colère froide. Profonde. Tenace.

Section 6 : le débat sur la sécurité nationale
Entre protection légitime et paranoïa collective
La question de la sécurité nationale est légitime. Aucun pays ne peut ignorer les menaces qui pèsent sur lui. Aucun gouvernement ne peut négliger la protection de ses citoyens. Et les États-Unis, en tant que superpuissance mondiale, font face à des défis sécuritaires considérables. Le terrorisme international, les cyberattaques, l’espionnage étranger, les trafics en tous genres. Ces menaces sont réelles. Elles justifient des mesures de précaution, des contrôles rigoureux, une vigilance constante. Personne ne conteste cela. Pas même Mark Kelly. Le sénateur de l’Arizona a toujours reconnu la nécessité de sécuriser les frontières et de contrôler l’immigration. Il a voté pour des budgets de sécurité frontalière. Il a soutenu des mesures visant à améliorer les procédures de vetting. Il n’est pas naïf. Il sait que le système d’immigration américain a des failles. Que des individus dangereux peuvent parfois passer entre les mailles du filet. Que des erreurs peuvent être commises. Mais il refuse de céder à la paranoïa. Il refuse de considérer tous les immigrants comme des menaces potentielles. Il refuse de sacrifier les valeurs américaines sur l’autel d’une sécurité illusoire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Les mesures annoncées par Trump ne garantissent pas une meilleure sécurité. Elles créent l’illusion de la sécurité. Elles donnent l’impression que le gouvernement agit, qu’il prend le problème à bras-le-corps, qu’il protège le pays. Mais en réalité, elles sont largement inefficaces.
Prenons l’exemple du réexamen des cartes vertes. En quoi cette mesure améliore-t-elle la sécurité nationale ? Les détenteurs de cartes vertes ont déjà été contrôlés avant d’obtenir leur statut. Ils ont passé des vérifications de sécurité, fourni leurs empreintes digitales, été interrogés par les autorités. S’ils représentaient une menace, elle aurait dû être identifiée à ce moment-là. Les réexaminer maintenant ne changera rien. Sauf à créer une bureaucratie supplémentaire, à mobiliser des ressources qui pourraient être utilisées ailleurs, et à terroriser des centaines de milliers de personnes qui n’ont rien fait de mal. De même, la suspension de toute immigration en provenance des pays du tiers-monde est une mesure symbolique plus qu’efficace. Les terroristes ne viennent pas nécessairement de ces pays. Ils peuvent être des citoyens américains radicalisés sur le sol américain. Ils peuvent venir de pays alliés des États-Unis. Ils peuvent utiliser de faux documents pour dissimuler leur véritable origine. Fermer les frontières à certaines nationalités ne garantit en rien la sécurité du pays. Cela donne juste l’impression de faire quelque chose. Et c’est précisément ce que recherche Trump. Non pas l’efficacité réelle, mais l’efficacité politique. Il veut montrer à sa base électorale qu’il tient ses promesses. Qu’il protège l’Amérique. Qu’il ne se laisse pas intimider par les critiques des démocrates ou de la communauté internationale.

Les vrais enjeux de sécurité ignorés
Pendant ce temps, les vrais problèmes de sécurité sont négligés. Car si l’on veut vraiment améliorer la sécurité nationale, il faut s’attaquer aux causes profondes de la radicalisation. Il faut comprendre pourquoi des individus comme Rahmanullah Lakanwal basculent dans la violence. Qu’est-ce qui les pousse à commettre l’irréparable ? Est-ce l’isolement social ? Le sentiment d’injustice ? L’exposition à des idéologies extrémistes en ligne ? Les traumatismes liés à la guerre ? La difficulté à s’intégrer dans une nouvelle société ? Toutes ces questions méritent d’être posées. Et elles nécessitent des réponses complexes, nuancées, qui vont bien au-delà de la simple fermeture des frontières. Il faut investir dans les programmes d’intégration. Aider les nouveaux arrivants à apprendre la langue, à trouver un emploi, à comprendre la culture américaine. Il faut créer des liens entre les communautés. Favoriser le dialogue, la compréhension mutuelle, le respect des différences. Il faut surveiller les discours de haine en ligne. Identifier les individus à risque. Intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Il faut aussi s’interroger sur la politique étrangère américaine. Sur les guerres menées au Moyen-Orient et en Asie centrale. Sur les conséquences de ces interventions militaires. Sur le ressentiment qu’elles ont créé dans certaines populations. Car on ne peut pas bombarder des pays pendant vingt ans et s’étonner ensuite que certains de leurs ressortissants nourrissent de la rancœur envers l’Amérique.
Mais ces questions sont complexes. Elles n’ont pas de réponses simples. Elles nécessitent du temps, de la réflexion, de la nuance. Et Trump n’aime pas la nuance. Il préfère les solutions simples, les slogans percutants, les mesures spectaculaires. Fermer les frontières. Expulser les indésirables. Protéger l’Amérique. C’est simple. C’est clair. C’est vendeur. Peu importe que ce soit inefficace. Peu importe que cela crée plus de problèmes qu’il n’en résout. Ce qui compte, c’est l’impact politique. Et sur ce plan, Trump a gagné. Il a réussi à imposer son cadre de pensée. À faire de l’immigration le problème numéro un. À convaincre une partie de l’opinion publique que la sécurité du pays passe par la fermeture des frontières. Mark Kelly tente de renverser ce cadre. De montrer que les politiques de Trump ne sont pas seulement inefficaces, mais aussi dangereuses. Qu’elles divisent le pays. Qu’elles alimentent le racisme et la xénophobie. Qu’elles trahissent les valeurs américaines. Mais c’est un combat difficile. Car il est toujours plus facile de jouer sur les peurs que de faire appel à la raison. Plus facile de désigner des boucs émissaires que de s’attaquer aux vrais problèmes. Plus facile de fermer les portes que de construire des ponts.
La sécurité. Ce mot magique qui justifie tout. Qui excuse tout. Qui permet tout. Au nom de la sécurité, on peut violer les droits humains. Au nom de la sécurité, on peut discriminer. Au nom de la sécurité, on peut rejeter l’autre. Mais quelle sécurité ? Celle qui nous protège vraiment ? Ou celle qui nous donne l’illusion d’être protégés ? Celle qui s’attaque aux causes profondes des problèmes ? Ou celle qui se contente de traiter les symptômes ? Je crains que nous ayons choisi la seconde option. Et que nous le payions cher.

Section 7 : l'Amérique face à son identité
Une nation d’immigrants qui rejette les immigrants
L’Amérique a toujours eu une relation ambivalente avec l’immigration. D’un côté, elle se définit comme une nation d’immigrants. Une terre d’accueil où chacun peut réussir, quelle que soit son origine. Le mythe du melting pot, du creuset où se fondent toutes les cultures pour créer quelque chose de nouveau, de unique, de profondément américain. Ce mythe est puissant. Il fait partie de l’identité nationale. Il est enseigné dans les écoles. Il est célébré dans les discours politiques. Il est gravé sur la Statue de la Liberté : Donnez-moi vos masses fatiguées, vos pauvres, vos foules entassées aspirant à respirer librement. Ces mots résonnent encore aujourd’hui. Ils rappellent que l’Amérique s’est construite grâce aux immigrants. Que ce sont eux qui ont défriché les terres, construit les villes, développé l’économie, enrichi la culture. Sans les immigrants, l’Amérique ne serait pas ce qu’elle est. Mais d’un autre côté, l’histoire américaine est aussi jalonnée de périodes de rejet violent de l’immigration. Les lois d’exclusion des Chinois à la fin du XIXe siècle. Les quotas restrictifs des années 1920 visant à limiter l’immigration en provenance d’Europe du Sud et de l’Est. L’internement des Japonais-Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Les discriminations contre les Irlandais, les Italiens, les Juifs, les Mexicains. À chaque vague d’immigration, les mêmes peurs resurgissent. Les nouveaux arrivants vont voler nos emplois. Ils vont faire baisser les salaires. Ils vont importer leurs maladies. Ils vont refuser de s’intégrer. Ils vont changer notre culture. Ils vont menacer notre sécurité.
Ces peurs ne sont pas nouvelles. Elles ont toujours existé. Et elles ont toujours été instrumentalisées par des politiciens en quête de pouvoir. Trump n’invente rien. Il s’inscrit dans une longue tradition de démagogues qui ont fait de l’immigration leur fonds de commerce. Mais il le fait avec une efficacité redoutable. Il a compris que dans une Amérique de plus en plus diverse, de plus en plus métissée, une partie de la population blanche se sent menacée. Elle voit les statistiques démographiques. Elle sait que d’ici quelques décennies, les Blancs ne seront plus majoritaires. Et cette perspective l’effraie. Car elle remet en question son statut, son pouvoir, son identité. Trump a su capter cette angoisse. Il a su la transformer en force politique. Il a promis de rendre sa grandeur à l’Amérique. De la protéger contre l’invasion étrangère. De préserver son identité. Et pour beaucoup, cette promesse résonne. Elle répond à un besoin profond. Celui de se sentir chez soi. De ne pas être submergé par le changement. De garder le contrôle. Mais cette promesse est un mensonge. Car l’Amérique ne peut pas revenir en arrière. Elle ne peut pas redevenir ce qu’elle était dans les années 1950, quand les Blancs représentaient quatre-vingt-dix pour cent de la population. Le monde a changé. L’Amérique a changé. Et aucune politique migratoire, aussi restrictive soit-elle, ne pourra inverser cette tendance.

Le choix entre ouverture et repli
Mark Kelly incarne une autre vision de l’Amérique. Celle d’un pays qui assume sa diversité. Qui la célèbre. Qui en fait une force. Il ne nie pas les défis posés par l’immigration. Il ne prétend pas que tout est parfait. Mais il refuse de céder à la peur. Il refuse de construire des murs. Il refuse de rejeter l’autre. Parce qu’il croit que l’Amérique est plus forte quand elle est ouverte. Quand elle accueille les talents du monde entier. Quand elle offre une chance à ceux qui fuient la guerre, la persécution, la misère. Cette vision n’est pas naïve. Elle s’appuie sur des faits. Les immigrants contribuent massivement à l’économie américaine. Ils créent des entreprises. Ils innovent. Ils paient des impôts. Ils revitalisent des quartiers en déclin. Ils comblent des pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs essentiels comme la santé, l’agriculture, la construction. Sans eux, l’économie américaine s’effondrerait. Mais au-delà des considérations économiques, il y a une question de valeurs. Quel genre de pays l’Amérique veut-elle être ? Un pays qui accueille ou qui rejette ? Un pays qui tend la main ou qui ferme la porte ? Un pays qui juge les gens sur leurs actes ou sur leur origine ? Ces questions ne sont pas nouvelles. Elles se posent à chaque génération. Et à chaque fois, l’Amérique a dû choisir. Parfois, elle a choisi l’ouverture. Parfois, elle a choisi le repli. Aujourd’hui, elle est à nouveau face à ce choix. Et les déclarations de Mark Kelly montrent que le débat est loin d’être tranché.
Le sénateur de l’Arizona a pris position. Il a dit ce qu’il pensait. Il a dénoncé ce qu’il considère comme du racisme. Il a défendu une vision inclusive de l’Amérique. Mais il sait qu’il est minoritaire. Que Trump a gagné l’élection. Que les républicains contrôlent le Congrès. Que les politiques restrictives vont se poursuivre. Alors que peut-il faire ? Continuer à parler. À dénoncer. À proposer des alternatives. À rappeler les valeurs américaines. À défendre ceux qui n’ont pas de voix. C’est peu. C’est insuffisant. Mais c’est nécessaire. Car dans les moments sombres, il faut des voix qui s’élèvent. Des voix qui refusent de se taire. Des voix qui rappellent ce qui est juste. Mark Kelly est une de ces voix. Et même si elle est minoritaire, même si elle est critiquée, même si elle est ignorée, elle compte. Elle témoigne. Elle résiste. Elle maintient vivante une autre vision de l’Amérique. Une vision qui, peut-être, finira par l’emporter. Pas aujourd’hui. Pas demain. Mais un jour. Parce que l’histoire montre que les périodes de repli sont toujours suivies de périodes d’ouverture. Que les murs finissent toujours par tomber. Que l’humanité, malgré tous ses défauts, finit toujours par choisir l’ouverture plutôt que la fermeture. Du moins, c’est ce que l’on peut espérer.
L’Amérique est à un carrefour. Elle doit choisir. Entre la peur et l’espoir. Entre le repli et l’ouverture. Entre le rejet et l’accueil. Ce choix n’est pas anodin. Il déterminera ce que sera le pays dans les décennies à venir. Il façonnera l’identité de toute une génération. Il influencera le reste du monde. Car l’Amérique, qu’on le veuille ou non, reste un modèle. Ce qu’elle fait, d’autres le feront. Ce qu’elle dit, d’autres le répéteront. Si elle choisit la fermeture, d’autres pays suivront. Si elle choisit l’ouverture, elle montrera la voie. Le choix est lourd de conséquences. Et il nous concerne tous.

Section 8 : les réactions internationales
L’ONU rappelle les obligations américaines
La communauté internationale n’est pas restée silencieuse face aux annonces de Donald Trump. Dès le 28 novembre, les Nations Unies ont réagi avec fermeté. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a rappelé que tous les pays, y compris les États-Unis, doivent honorer leurs engagements au titre de la Convention de 1953 sur les réfugiés. Cette convention, signée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, établit les droits des réfugiés et les obligations des États qui les accueillent. Elle stipule notamment qu’un réfugié ne peut être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté serait menacée. C’est le principe de non-refoulement, pierre angulaire du droit international des réfugiés. En suspendant toute immigration en provenance de certains pays et en réexaminant les cas d’asile approuvés, l’administration Trump risque de violer ce principe. Car parmi les personnes concernées, certaines ont fui des persécutions, des guerres, des violences. Les renvoyer dans leur pays d’origine pourrait les mettre en danger. Et cela constituerait une violation flagrante du droit international. Le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Jeremy Laurence, a été encore plus explicite. Lors d’une conférence de presse à Genève, il a insisté sur le fait que les demandeurs d’asile ont droit à une protection en vertu du droit international et qu’ils doivent bénéficier d’une procédure équitable. En d’autres termes, on ne peut pas simplement rejeter en bloc toutes les demandes d’asile en provenance de certains pays. Chaque cas doit être examiné individuellement. Chaque personne doit avoir la possibilité de présenter sa situation. Chaque décision doit être motivée et susceptible de recours.
Ces rappels à l’ordre sont importants. Ils montrent que la communauté internationale surveille de près les actions de l’administration Trump. Qu’elle est prête à dénoncer les violations du droit international. Qu’elle ne laissera pas les États-Unis agir en toute impunité. Mais ils ont aussi leurs limites. Car l’ONU n’a pas de pouvoir coercitif. Elle ne peut pas forcer les États-Unis à respecter leurs obligations internationales. Elle peut dénoncer, critiquer, condamner. Mais elle ne peut pas sanctionner. Et Trump le sait. Il a montré à maintes reprises qu’il se souciait peu des critiques internationales. Il a retiré les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Il a quitté le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il a imposé des sanctions unilatérales sans l’aval du Conseil de sécurité. Il a défié l’Organisation mondiale du commerce. Pour lui, le droit international n’est qu’une contrainte dont il faut se libérer. Une entrave à la souveraineté américaine. Un outil utilisé par les adversaires des États-Unis pour limiter leur puissance. Cette vision est dangereuse. Car elle remet en question l’ordre international établi après la Seconde Guerre mondiale. Un ordre fondé sur des règles, des traités, des institutions multilatérales. Un ordre imparfait, certes, mais qui a permis d’éviter une troisième guerre mondiale et de faire progresser les droits humains à travers le monde. Si les États-Unis, première puissance mondiale, décident de s’affranchir de ces règles, qu’est-ce qui empêchera d’autres pays de faire de même ? Qu’est-ce qui empêchera la Chine, la Russie, l’Inde de violer le droit international quand cela les arrange ? Qu’est-ce qui empêchera le retour de la loi du plus fort ?

Les alliés européens dans l’embarras
Les alliés européens des États-Unis observent avec inquiétude les développements de la politique migratoire américaine. Ils sont pris entre deux feux. D’un côté, ils partagent certaines préoccupations de Trump en matière de sécurité. Eux aussi font face à des défis migratoires. Eux aussi ont connu des attentats terroristes commis par des individus radicalisés. Eux aussi s’interrogent sur l’efficacité de leurs procédures de contrôle. Mais d’un autre côté, ils sont attachés au droit international et aux valeurs humanitaires. Ils ne peuvent pas cautionner une politique qui discrimine ouvertement certaines populations en fonction de leur origine. Ils ne peuvent pas accepter que les États-Unis violent leurs obligations internationales. Ils ne peuvent pas rester silencieux face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire et xénophobe. Alors ils naviguent à vue. Ils émettent des déclarations prudentes. Ils expriment leurs préoccupations en privé. Ils espèrent que la situation s’améliorera. Mais ils évitent la confrontation directe. Car ils ont besoin des États-Unis. Pour leur sécurité. Pour leur économie. Pour leur influence géopolitique. Ils ne peuvent pas se permettre de rompre avec Washington. Même quand ils désapprouvent ses politiques. Cette situation est inconfortable. Elle révèle les limites de l’alliance transatlantique. Elle montre que les valeurs communes invoquées par les dirigeants occidentaux sont parfois plus rhétoriques que réelles. Elle souligne les contradictions d’un système international où la puissance prime souvent sur le droit.
Certains pays européens vont même plus loin. Ils s’inspirent des politiques de Trump pour durcir leur propre législation migratoire. L’Italie, la Hongrie, la Pologne ont adopté des mesures restrictives similaires. Elles aussi veulent fermer leurs frontières. Elles aussi veulent expulser les migrants en situation irrégulière. Elles aussi invoquent la sécurité nationale pour justifier des politiques de plus en plus dures. Cette convergence est inquiétante. Elle montre que le modèle Trump fait des émules. Qu’il inspire d’autres dirigeants populistes. Qu’il normalise des pratiques qui auraient été impensables il y a quelques années. Et elle pose une question fondamentale : sommes-nous en train d’assister à un basculement global vers des politiques migratoires de plus en plus restrictives et discriminatoires ? Vers un monde où les frontières se ferment, où les murs se dressent, où l’autre est systématiquement perçu comme une menace ? Si c’est le cas, les conséquences seront dramatiques. Non seulement pour les millions de personnes qui fuient la guerre, la persécution, la misère. Mais aussi pour nos sociétés. Car en fermant nos portes, nous fermons aussi nos cœurs. Nous renonçons à notre humanité. Nous trahissons nos valeurs. Et nous créons un monde plus dur, plus froid, plus violent.
L’ONU peut bien rappeler les obligations internationales. Les alliés européens peuvent bien exprimer leurs préoccupations. Rien n’y fait. Trump continue. Il avance. Il impose sa vision. Et le monde regarde, impuissant. Parce que personne n’a le courage de s’opposer vraiment à lui. Personne n’est prêt à payer le prix d’une confrontation. Alors on se contente de déclarations. De communiqués. De rappels à l’ordre sans conséquence. Et pendant ce temps, des vies sont détruites. Des familles sont séparées. Des droits sont bafoués. C’est révoltant. C’est insupportable. Et ça me donne envie de hurler.

Section 9 : le poids des mots dans le débat public
Quand nommer devient un acte de résistance
Mark Kelly a franchi une ligne. En accusant Donald Trump de ne pas vouloir de personnes de couleur brune aux États-Unis, il a nommé ce que beaucoup pensent mais n’osent pas dire. Il a brisé un tabou. Car dans le débat politique américain, accuser quelqu’un de racisme est considéré comme une transgression majeure. C’est perçu comme une attaque personnelle, une insulte, une façon de fermer le dialogue. Les républicains ne manquent jamais de dénoncer ce qu’ils appellent la carte de la race. Ils accusent les démocrates de voir du racisme partout. De diviser le pays en fonction de la couleur de peau. De refuser de débattre des vrais problèmes. Cette rhétorique est efficace. Elle met les démocrates sur la défensive. Elle les force à justifier leurs accusations. Elle détourne l’attention du fond du débat. Et elle permet aux républicains de se présenter en victimes d’une gauche qui les diabolise. Mais Kelly a décidé de prendre ce risque. Parce qu’il estime que certaines choses doivent être dites. Que le silence face au racisme est une forme de complicité. Que nommer les choses est un acte de résistance. Et il a raison. Car les mots ont un pouvoir. Ils façonnent notre perception de la réalité. Ils influencent nos jugements. Ils orientent nos actions. Quand Trump parle de pays du tiers-monde, il active un imaginaire. Celui de nations arriérées, dangereuses, incompatibles avec les valeurs occidentales. Il crée une hiérarchie entre les peuples. Il légitime l’exclusion. Il normalise la discrimination.
En décryptant ce langage codé, Kelly fait œuvre de pédagogie. Il explique ce que signifient vraiment les mots de Trump. Il révèle les présupposés qui les sous-tendent. Il montre comment le racisme peut se dissimuler derrière des arguments apparemment neutres. Cette démarche est essentielle. Car le racisme contemporain est rarement explicite. Il ne s’affiche plus ouvertement. Il ne revendique plus sa haine. Il se cache derrière des euphémismes, des codes, des arguments prétendument rationnels. On ne dit plus qu’on ne veut pas de Noirs ou d’Arabes. On dit qu’on veut préserver l’identité nationale. On ne dit plus qu’on considère certaines races comme inférieures. On dit qu’on veut protéger la civilisation occidentale. On ne dit plus qu’on rejette l’autre à cause de sa couleur de peau. On dit qu’on s’inquiète de la sécurité nationale. Ces glissements sémantiques ne sont pas anodins. Ils permettent au racisme de persister tout en se rendant socialement acceptable. Ils permettent à des politiques discriminatoires d’être mises en œuvre sans être dénoncées comme telles. Ils permettent à des millions de personnes de soutenir des mesures racistes sans se considérer comme racistes. C’est pourquoi il est si important de nommer les choses. De dire que quand Trump parle de pays du tiers-monde, il parle de personnes de couleur brune. De dire que quand il invoque l’incompatibilité avec la civilisation occidentale, il fait référence à la race et à la religion. De dire que ses politiques sont racistes. Point final.

Les limites du discours de vérité
Mais nommer ne suffit pas. Kelly peut bien accuser Trump de racisme, cela ne changera pas fondamentalement la situation. Car le problème n’est pas que les gens ne comprennent pas ce que dit Trump. Le problème est qu’une partie importante de l’électorat est d’accord avec lui. Ils veulent effectivement limiter l’immigration en provenance de certains pays. Ils considèrent effectivement que certaines cultures sont incompatibles avec les valeurs américaines. Ils estiment effectivement que le pays doit protéger son identité. Et peu leur importe qu’on qualifie ces positions de racistes. Au contraire, ils y voient la preuve que les élites ne les comprennent pas. Que les démocrates sont déconnectés de leurs préoccupations. Que seul Trump les écoute et les défend. Cette dynamique est redoutable. Elle crée une situation où plus on dénonce le racisme de Trump, plus sa base se mobilise. Plus on l’accuse, plus il se présente en victime. Plus on le critique, plus il apparaît comme un homme courageux qui ose dire ce que les autres taisent. C’est un piège. Et Kelly le sait. Mais il a décidé de tomber dedans quand même. Parce qu’il estime que certains combats doivent être menés même s’ils sont perdus d’avance. Que certaines valeurs doivent être défendues même si elles sont minoritaires. Que certaines vérités doivent être dites même si elles sont impopulaires. C’est une position admirable. Mais c’est aussi une position tragique. Car elle révèle l’impasse dans laquelle se trouvent les démocrates.
Ils ont perdu la bataille des mots. Trump a réussi à imposer son vocabulaire, son cadre de pensée, sa vision du monde. Il a fait de l’immigration le problème numéro un. Il a convaincu des millions d’Américains que leur pays était menacé par des hordes d’étrangers. Il a créé un climat de peur et de méfiance. Et face à cela, les démocrates peinent à proposer une alternative crédible. Ils sont pris entre deux feux. S’ils adoptent un discours ferme sur l’immigration, ils risquent d’aliéner leur base progressiste. S’ils défendent une politique d’ouverture, ils sont accusés de négliger la sécurité nationale. S’ils dénoncent le racisme de Trump, ils sont accusés de jouer la carte de la race. S’ils restent silencieux, ils sont accusés de complicité. Quelle que soit leur stratégie, ils perdent. C’est pourquoi les déclarations de Kelly, aussi courageuses soient-elles, ne changeront probablement pas grand-chose. Elles témoignent. Elles résistent. Elles maintiennent vivante une autre vision de l’Amérique. Mais elles ne renversent pas le rapport de force. Elles ne convainquent pas ceux qui soutiennent Trump. Elles ne font que conforter ceux qui le combattent déjà. Et dans une démocratie polarisée où chacun reste dans sa bulle informationnelle, où les ponts entre les camps sont rompus, où le dialogue est devenu impossible, c’est peut-être tout ce qu’on peut espérer. Maintenir la flamme. Témoigner. Résister. En attendant des jours meilleurs.
Les mots sont des armes. Kelly le sait. Trump le sait. Nous le savons tous. Mais nous ne les utilisons pas de la même manière. Kelly utilise les mots pour révéler la vérité. Trump les utilise pour la masquer. Kelly nomme le racisme. Trump le pratique sans le dire. Kelly appelle à l’ouverture. Trump prône la fermeture. Et entre ces deux visions, l’Amérique doit choisir. Mais le choix semble déjà fait. Du moins pour l’instant. Et ça me désole.

Section 10 : les communautés afghanes dans la tourmente
Vivre sous la menace permanente de l’expulsion
Pour les communautés afghanes installées aux États-Unis, les annonces de Trump ont l’effet d’un coup de massue. En quelques heures, leur vie a basculé. Ils étaient des réfugiés accueillis, protégés, intégrés. Ils sont devenus des suspects, des menaces potentielles, des indésirables. Le crime d’un seul homme a suffi à remettre en question le statut de dizaines de milliers de personnes. C’est d’une injustice criante. D’une cruauté insupportable. Mais c’est la réalité à laquelle ils doivent faire face. Depuis le 27 novembre, les téléphones des associations afghanes ne cessent de sonner. Des familles paniquées appellent pour savoir ce qui va leur arriver. Est-ce que leurs cartes vertes vont être révoquées ? Est-ce qu’ils vont être expulsés ? Est-ce que leurs enfants nés aux États-Unis vont perdre leur nationalité américaine ? Personne ne peut leur répondre. Car personne ne sait exactement ce que l’administration Trump va faire. Les annonces présidentielles sont floues, contradictoires, changeantes. Un jour, Trump parle de suspendre toute immigration en provenance des pays du tiers-monde. Le lendemain, ses conseillers précisent qu’il s’agit seulement de réexaminer certains cas. Le surlendemain, de nouvelles mesures sont annoncées. Cette incertitude est une torture. Elle empêche de dormir, de travailler, de vivre normalement. Elle maintient dans un état d’angoisse permanent. Et elle crée un climat de méfiance généralisée.
Les Afghans installés aux États-Unis ont peur. Peur d’être arrêtés. Peur d’être détenus. Peur d’être expulsés. Certains évitent de sortir de chez eux. D’autres ont cessé d’aller travailler. Beaucoup ont retiré leurs enfants de l’école. Ils se terrent. Ils se cachent. Ils espèrent passer inaperçus. Mais cette stratégie est vouée à l’échec. Car l’administration Trump a les moyens de les retrouver. Elle a leurs adresses, leurs numéros de téléphone, leurs empreintes digitales. Elle sait où ils vivent, où ils travaillent, où ils vont. Et si elle décide de les expulser, rien ne pourra l’en empêcher. Cette situation est d’autant plus tragique que la plupart de ces Afghans n’ont rien fait de mal. Ils ont fui la guerre. Ils ont aidé l’Amérique. Ils ont risqué leur vie pour la cause américaine. Et maintenant, on leur dit qu’ils ne sont plus les bienvenus. Qu’ils représentent une menace. Qu’ils doivent partir. C’est une trahison. Une trahison des promesses faites. Une trahison des valeurs américaines. Une trahison de l’honneur. Car quand un pays demande à des gens de risquer leur vie pour l’aider, il contracte une dette envers eux. Il s’engage à les protéger. Il leur doit loyauté et reconnaissance. Mais l’Amérique de Trump ne reconnaît pas cette dette. Elle préfère l’oublier. La nier. La répudier.

Le témoignage des associations de soutien
L’Alliance des communautés afghanes aux États-Unis a publié un communiqué poignant le 28 novembre. L’organisation condamne fermement la fusillade qui a coûté la vie à Sarah Beckstrom et blessé Andrew Wolfe. Elle présente ses condoléances aux familles des victimes. Elle exprime sa solidarité avec la Garde nationale. Mais elle demande aussi que le crime d’un seul individu ne compromette pas les dossiers légaux de milliers d’Afghans méritants qui remplissent toutes les conditions légales américaines. Cette demande est légitime. Elle rappelle un principe fondamental du droit : la responsabilité individuelle. On ne peut pas punir un groupe entier pour les actes d’un de ses membres. On ne peut pas condamner tous les Afghans parce qu’un Afghan a commis un crime. Ce serait contraire aux principes les plus élémentaires de la justice. Ce serait une forme de discrimination collective. Ce serait du racisme. Mais c’est exactement ce que fait l’administration Trump. En suspendant le traitement de toutes les demandes d’immigration concernant les ressortissants

Écrit par : Allusion | 01/12/2025

Un échange téléphonique qui n’a rien d’anodin
Dimanche 30 novembre 2025. Donald Trump confirme l’impensable. Oui, il a parlé avec Nicolas Maduro. Le président américain et le dirigeant vénézuélien, ennemis jurés depuis des années, se sont entretenus au téléphone. Pas pour échanger des plaisanteries. Pas pour discuter météo. Pour négocier un départ. Un exil. Une fuite. Les mots du sénateur républicain Markwayne Mullin résonnent comme un ultimatum à peine déguisé : « Nous avons donné à Maduro une opportunité de partir. Nous lui avons dit qu’il pouvait partir pour la Russie ou qu’il pouvait aller dans un autre pays. » Voilà. C’est dit. Washington propose à Caracas de plier bagage. De dégager. De laisser la place. Et pendant ce temps, au large des côtes vénézuéliennes, le plus grand porte-avions du monde patrouille. L’USS Gerald R. Ford. Un monstre d’acier de 337 mètres. Des dizaines d’avions de combat. Une puissance de feu capable de raser un pays. Le message est clair comme de l’eau de roche : partez gentiment, ou on vous fera partir. Depuis septembre, les États-Unis ont frappé plus de vingt navires dans les Caraïbes. Quatre-vingt-trois morts. Aucune preuve que ces bateaux transportaient de la drogue. Aucun suspect arrêté. Aucun interrogatoire. Juste des frappes. Des explosions. Des corps dans l’eau. Et maintenant, Trump annonce des opérations terrestres. Sur le sol vénézuélien. Une invasion qui ne dit pas son nom.
Mais Maduro ne plie pas. Il dénonce « l’agression en préparation ». Il écrit à l’OPEP pour demander de l’aide. Il mobilise ses troupes. Il organise des manœuvres militaires. Il montre les dents. Parce qu’il sait ce qui se joue. Ce n’est pas une guerre contre le narcotrafic. C’est une guerre pour le pétrole. Le Venezuela possède les plus grandes réserves de brut au monde. Plus que l’Arabie Saoudite. Plus que l’Iran. Plus que n’importe qui. Et Washington le veut. Trump ne s’en cache même plus. Il parle ouvertement de « s’emparer » des ressources vénézuéliennes. De « libérer » le pays. De « restaurer la démocratie ». Les mêmes mots qu’en Irak. Les mêmes promesses qu’en Libye. Les mêmes mensonges qu’en Afghanistan. Et pendant ce temps, l’espace aérien vénézuélien est déclaré « totalement fermé » par Washington. Six compagnies aériennes suspendent leurs vols. Les migrants vénézuéliens ne peuvent plus être rapatriés. Le pays est isolé. Asphyxié. Étranglé. La pression monte. L’étau se resserre. Et le monde regarde, fasciné et terrifié, ce qui ressemble de plus en plus à la préparation d’une guerre.

Je lis ces informations et quelque chose se noue dans mon ventre. Pas de la peur. Plutôt une forme de rage froide face à ce que l’histoire nous rejoue en boucle. Les États-Unis qui proposent l’exil à un dirigeant étranger. Les États-Unis qui déploient leur armada. Les États-Unis qui parlent de drogue mais pensent pétrole. On a déjà vu ce film. Trop de fois. Et à chaque fois, ça finit dans le sang. Dans le chaos. Dans des décennies de souffrance pour des peuples qui n’ont rien demandé. Maduro n’est pas un saint. Loin de là. Mais ce qui se prépare n’a rien à voir avec la justice ou la démocratie. C’est du néocolonialisme pur et dur. C’est la loi du plus fort. C’est l’empire qui décide qui reste et qui part. Et ça me révolte.

Quatre-vingt-trois morts et aucune preuve
Revenons aux faits. Depuis le 2 septembre 2025, les forces armées américaines ont mené des frappes contre plus de vingt navires dans les Caraïbes et le Pacifique. Officiellement, ces bateaux transportaient de la drogue. Officiellement, ils appartenaient à des cartels vénézuéliens. Officiellement, c’était de la légitime défense contre le narcotrafic. Mais voilà le problème : aucune preuve n’a été fournie. Aucun suspect n’a été arrêté. Aucune cargaison de drogue n’a été saisie. Aucun interrogatoire n’a été mené. Juste des frappes. Des missiles. Des explosions. Et quatre-vingt-trois cadavres. Quatre-vingt-trois personnes tuées sans procès. Sans jugement. Sans même une accusation formelle. Le Washington Post a révélé que le ministre de la Défense Pete Hegseth aurait ordonné, lors d’une frappe, que tous les passagers d’un bateau soient tués. Tous. Sans exception. Même ceux qui se jetaient à l’eau pour échapper aux flammes. Une deuxième frappe a été ordonnée pour achever les survivants. Des exécutions extrajudiciaires. Des crimes de guerre potentiels. Si une guerre avait été déclarée, on parlerait de violations des conventions de Genève. Mais il n’y a pas de guerre déclarée. Donc on parle de quoi? D’assassinats? De meurtres d’État? De terrorisme d’État?
Jorge Rodriguez, président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, a accueilli dimanche les familles des victimes. Des pêcheurs. Des marins. Des gens ordinaires qui gagnaient leur vie en mer. Pas des narcotrafiquants. Pas des criminels. Juste des Vénézuéliens qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Leurs familles pleurent. Elles demandent justice. Elles veulent savoir pourquoi leurs proches ont été tués. Mais Washington ne répond pas. Trump ne s’explique pas. Le Pentagone reste silencieux. Parce qu’il n’y a pas d’explication. Parce que ces frappes n’ont rien à voir avec la lutte contre la drogue. Elles ont tout à voir avec la pression. Avec l’intimidation. Avec la démonstration de force. Washington envoie un message : nous pouvons frapper n’importe où, n’importe quand, n’importe qui. Sans conséquences. Sans justification. Sans limites. Et ce message terrifie. Parce qu’il signifie que le droit international ne compte plus. Que les règles ne s’appliquent plus. Que la force prime sur tout. Bienvenue dans le monde de Trump. Un monde où la puissance fait loi. Où les États-Unis décident qui vit et qui meurt. Où quatre-vingt-trois cadavres ne méritent même pas une explication.
Quatre-vingt-trois morts. Quatre-vingt-trois. Je répète ce chiffre et il me glace. Ce ne sont pas des statistiques. Ce sont des vies. Des familles brisées. Des enfants qui ne reverront jamais leur père. Des épouses qui attendent un retour qui ne viendra pas. Et tout ça pour quoi? Pour une guerre contre la drogue qui n’en est pas une. Pour une opération militaire sans mandat. Pour une démonstration de force qui viole toutes les lois internationales. Et le pire, c’est le silence. Le silence assourdissant de la communauté internationale. Personne ne proteste. Personne ne condamne. Personne ne demande des comptes. Parce que c’est l’Amérique. Parce qu’on ne défie pas l’empire. Parce qu’on a peur. Et pendant ce temps, les corps s’accumulent dans les eaux des Caraïbes.

Les tensions qui explosent au grand jour
L’affaire Epstein et la rupture au sein de la coalition
Aucun moment n’a cristallisé les divisions internes du mouvement MAGA aussi brutalement que le débâcle survenue en novembre 2025 autour des fichiers Epstein. Trump, tentant de se présenter comme le champion de la transparence et de la justice contre les élites pédophiles — un thème obsessionnel au sein des cercles MAGA — a annoncé son intention de libérer les documents Epstein. C’était supposé être un triomphe. Une victoire pour la base MAGA, qui depuis longtemps reclame la vérité sur les connections entre les puissants et le feu milliardaire disgrâcié qui avait opéré son réseau de trafic sexuel en quasi-impunité. Mais puis — et c’est ici que l’histoire devient intéressante — une faction remarquable du mouvement MAGA s’est mobilisée pour bloquer cette libération. Pourquoi ? Parce que, dirent-ils, les fichiers contiendraient des preuves de son propre involvement potentiel avec Epstein. Les noms apparaissant dans ces documents — des noms puissants, des noms importants — auraient inclus des Trump compatriotes, peut-être même dans l’orbite de Trump lui-même. Soudainement, la pureté morale du mouvement s’est confrontée à la réalité cynique du pouvoir politique réel. Tucker Carlson, le commentateur de Fox News et figure respectée dans les cercles MAGA populistes, s’est joint à la vague de critiques. Marjorie Taylor Greene, l’étoile montante de l’aile conservatrice radicale de la Chambre des représentants, a aussi vocalisé son insatisfaction — non sur le contenu des fichiers mais sur le refus apparent de Trump de les libérer complètement. De soudain, le mouvement MAGA se trouvait divisé — non sur l’établissement d’un consensus, mais sur la question de savoir si Trump était réellement plus loyal à son mouvement ou à ses proches amis puissants.
Ce moment révéla quelque chose que beaucoup avaient soupçonné mais que peu osaient articuler ouvertement : la coalition MAGA reposait sur un ensemble de mensonges mutuels convenablement arrangés. Tant que ces mensonges servaient un but commun — défaire les Démocrates, punir l’establishment, Trump au pouvoir — ils pouvaient coexister. Mais quand une décision réelle, avec des implications réelles pour des personnes réelles, devait être prise, la ficelle se déchirait. Car il s’avérait que certains membres de la coalition MAGA se préoccupaient davantage de la justice contre les élites que Trump lui-même n’était prêt à en dispenser. Ils découvraient que le champion populaire qu’ils avaient porté au pouvoir était lui-même enmêlé dans les mêmes mondes d’élite qu’ils prétendaient combattre. C’est un moment de reckoning que aucun mouvement politique ne peut vraiment survivre intact. Pas parce que l’hypocrisie politique est nouvelle ou surprenante — Dieu sait qu’elle ne l’est pas — mais parce que dans ce cas, c’était l’hypocrisie du fondateur du mouvement lui-même qui était exposée. C’est comme découvrir que votre révolution a été dirigée par un aristocrate tout ce temps.

La question israélienne et les ligne idéologiques qui se redessinent
Peut-être plus révélateur encore que l’affaire Epstein est la profonde fracture émergente au sein du mouvement MAGA sur la politique étrangère, particulièrement concernant Israël et le conflit au Moyen-Orient. Pendant la première phase de la présidence Trump 2.0, une coalition improbable mais puissante s’était formée autour du soutien inconditionnel à Israël — une coalition incluant les pro-Israël traditionnels, les sionistes chrétiens évangéliques, et certains des éléments les plus belliqueux du mouvement MAGA. Mais au cours de 2025, certains éléments de cette coalition ont commencé à se désaligner. Particulièrement, les isolationnistes du mouvement — une faction significative qui reproche à Trump d’avoir été trop belligérant à l’égard de la Russie, pas assez méfiant des « aventures impérialistes » — ont commencé à contester le soutien apparent de Trump à une politique moyen-orientale qui sentait trop comme l’interventionnisme des néoconservateurs qu’ils prétendaient combattre. Des figures comme Tucker Carlson, Steve Bannon, et la représentante Marjorie Taylor Greene — des héros du populisme MAGA — ont tous, d’une manière ou d’une autre, critiqué le refus de Trump de condamner fortement Israël pour ses actions dans la bande de Gaza. Un sondage présenté lors d’une analyse du New York Times a d’ailleurs révélé que Nick Fuentes, une figure polémique mais influente dans les cercles MAGA d’extrême-droite, avait annoncé son intention de ne plus soutenir Trump précisément pour cette raison — le soutien à Israël, le refus de libérer complètement les fichiers Epstein, et certaines décisions sur les visas pour les étudiants chinois. Le fait que Fuentes continue à exercer une influence quelconque sur le mouvement MAGA parle volumes sur le degré de radicalisation progressive et de fragmentation idéologique qui transforme le mouvement de l’intérieur.
Ce qui est particulièrement intéressant ici — et troublant — c’est que ces clivages ne suivent pas les lignes traditionnelles de la politique conservatrice. Ce ne sont pas les fiscalistes contre les sociaux-conservateurs, ou les libertariens contre les communautariens. Ce sont plutôt les populistes anti-élites contre une faction de plus en plus clairement dédiée à un projet de conservation et d’expansion du pouvoir néo-impérial américain. C’est une réalité qui expose une contradiction fondamentale au cœur du projet Trump depuis son débur. Car Trump lui-même était censé être le héros du populisme anti-élite contre l’establishment. Mais en prenant le contrôle de l’appareil d’État, en formant une alliance avec les éléments les plus belliqueux de la politique étrangère américaine, il s’est, en quelque sorte, devenu l’establishment qu’il était supposé combattre. Et maintenant, une faction du mouvement MAGA qui l’avait porté au pouvoir commence à s’en apercevoir, avec tous les problèmes que cela comporte.
En relisant ces sections, j’ai ressenti une sorte de fascination sombre. C’est comme regarder une relation s’effondrer. Au debut, c’était tellement lumineux, tellement plein de promesses. « Nous allons enfin arrêter l’establishment », disaient-ils. « Nous allons reprendre notre pays ». Et puis, graduellement, vous commencez à voir les fissures. Vous réalisez que le leader que vous adoriez partage peut-être plus avec cet establishment qu’il n’a jamais voulu l’admettre. C’est tragique, en sa propre manière, même si vous ne sympathisez pas avec le mouvement en question. Parce que cela dit quelque chose de profond et de troublant sur le fonctionnement de la politique moderne.

Les divisions au sein de la coalition MAGA : six factions en conflit
Une coalition qui ne fut jamais vraiment une
Pour comprendre pourquoi le mouvement MAGA se désagrège, il faut d’abord comprendre ce qu’il était réellement. Pas une idéologie unifiée. Pas une vision politique cohérente. Mais plutôt un arrangement temporaire entre six factions distinctes et souvent opposées, unies uniquement par l’opposition à un ennemi commun et l’adoration d’une figure de proue centrale. Selon une analyse du Washington Post, la coalition Trump-MAGA contenait : les populistes MAGA tradionnels, c’est-à-dire les ouvriers de la classe moyenne supérieure et de la classe ouvrière de la Rust Belt qui avaient votéd pour Trump en 2016 parce qu’il promettait de les sortir de la merde économique. Ils étaient les vrais croyants, les véritables fidèles, ceux qui regardaient Trump à la manière dont les chrétiens évangéliques regardent Jésus. Ensuite venaient les Républicains pragmatiques traditionnels — les gens qui n’aimaient pas particulièrement Trump mais qui le tolérait parce qu’il promettait des baisses d’impôts, une dérégulation, et une continuation de la domination électorale républicaine. Puis il y avait les chrétiens évangéliques, particulièrement intéressés par le contrôle du pouvoir judiciaire et la possibilité de rouler arrière sur les droits reproductifs et les droits LGBTQ+. Vint ensuite une faction complètement nouvelle : les milliardaires de la technologie — Elon Musk, Peter Thiel, et autres — qui voyaient en Trump un instrument pour déconstruire l’État régulateur et ouvrir la route à leur vision d’une Amérique libertarienne de haute-technologie avec une égalité extrême et une mobilité sociale basée purement sur le mérite. Il y avait aussi le mouvement d’influenceurs Gen Z et du divertissement politique — des gens qui ne se préoccupaient pas vraiment de la politique en soi mais qui aimaient l’idée de « déclencher les libéraux » et d’être du côté du gagnant. Et enfin, il y avait ce que vous pourriez appeler les radicaux d’extrême-droite — la faction qui voyait en Trump une possibilité de normaliser un programme nationaliste blanc, d’expulser les immigrants, de purifier culturellement la nation. Ces six groupes n’avaient presque rien en commun. Les milliardaires de la technologie et les ouvriers de la Rust Belt auraient des objectifs économiques diametralement opposés. Les chrétiens évangéliques et les influenceurs Gen Z avaient des systèmes de valeurs complètement divergents. Les isolationnistes et les faucons interventionnistes envisageaient un rôle complètement différent pour l’Amérique dans le monde. Ce qui les unifiait était simple : Trump. Son personnalité. Sa volonté d’ignorer les normes. Son capabilité de dominer le cycle médiatique. Mais ce qui les unifiait était aussi fragile qu’une coalition peut l’être.
Le sondage NBC News de mars 2025 montrait que 70 % des Républicains s’identifiaient au mouvement MAGA — c’était présenté comme une victoire massive pour le mouvement, une preuve de son accession en tant que conservatisme dominant dans le pays. Mais regardez plus attentivement les chiffres et vous commencez à voir les fissures. Le même sondage révélait que environ 30 % des Républicains ne s’identifiaient pas comme MAGA. C’est un tiers de votants républicains qui disaient essentiellement : non, ce n’est pas mon mouvement. Parmi ces 30 %, certains se présentaient comme des conservateurs traditionnels. D’autres refusaient simplement le label MAGA comme étant trop populiste, trop radical, trop peu conservateur au sens classique du terme. Puis le sondage Economist/YouGov de juin a révélé une baisse à 49 % seulement des Républicains s’identifiant au MAGA. Une chute de 21 points en seulement trois mois. Comment une coalition censée être au sommet de son pouvoir pourrait-elle perdre 21 points de soutien en seulement trois mois ? La réponse repose simplement dans le fait que ces personnes n’avaient jamais vraiment cru au mouvement en premier lieu. Ils avaient cru en Trump, à sa capacité à vaincre les Démocrates, à sa promesse d’améliorer l’économie et de restaurer la grandeur américaine. Mais au fur et à mesure que 2025 avançait, chacune de ces promesses semblait déçue ou compromise, le soutien s’érodait.

La fracture entre les riches et les pauvres au sein du mouvement
Une analyse particulièrement révélatrice, publiée sur Reddit et dans divers forums de discussion politique, articule une division qui était précédemment cachée mais qui devient de plus en plus apparente : la fracture entre les riches supporters de MAGA et sa base de classe ouvrière. Les riches — les propriétaires d’entreprises, les entrepreneurs, les milliardaires de la technologie — utilisent Trump pour obtenir ce qu’ils veulent : des baisses d’impôts, la dérégulation, un affaiblissement du pouvoir des syndicats, une restriction de la mobilité sociale qui pourrait menacer leur position de classe. Ils n’ont pas vraiment besoin que Trump améliore l’économie pour les travailleurs — ils ont besoin qu’il réduise les réglementations environnementales, qu’il affaiblisse les protections du travail, qu’il baise les impôts sur les gains en capital. Et ce, Trump l’a livré. La base de classe ouvrière, en revanche, s’attendait à quelque chose de différent. Ils s’attendaient à ce que Trump les aide — leur créer des emplois, leurs permettre d’acheter une maison, leur donner une vie de classe moyenne stable dans un contexte d’économie mondialisée. Mais au lieu de cela, ils obtiennent des tarifs qui augmentent les prix à l’épicerie, une inflation qui n’abat pas aussi vite que promis, et une série de politiques qui, sans faire spécifiquement du mal, ne semblent pas non plus vraiment les aider. C’est la recette classique pour la désaffection politique. Vous promettez à la classe ouvrière une vie meilleure. Vous leur dites que l’establishment les abandonne. Vous les rallliez derrière votre bannière. Mais une fois au pouvoir, vous servez votre vraie base — les riches — et abandonnez silencieusement la classe ouvrière qui vous avait porté au pouvoir. Maintenant, environ un an plus tard, les travailleurs se rendent compte du double croisement — et ils commencent à partir. Ce n’est pas dramatique. Ce n’est pas une révolte ouvert. C’est plus like une lente saignée. Une érosion. Mais elle est réelle, et elle est mesurable.
L’un des commentaires particulièrement trenchant observait : « Même avec l’addition de divers groupes, y compris les fans de MMA et les adorateurs d’Elon Musk, ils ont à peine remporté une victoire. Ils n’auraient probablement pas gagné s’il n’y avait pas eu de cadeaux supplémentaires et si un influenceur mème et un podcasteur extrêmement populaire n’avaient pas été impliqués, juste pour remporter une victoire étroite ». Ce commentaire soulève un point fondamental : la coalition MAGA n’a pas grandi organiquement parce qu’elle était attrayante ou qu’elle offrait une vision claire pour l’avenir. Elle s’est simplement transformée en une coalition ad-hoc de personnes rassemblées parce qu’elles avaient peur du changement, qu’elles aimaient le chaos politique, ou qu’elles voyaient un avantage personnel à supporter Trump. Ce type de coalition n’a jamais de profondeur structurelle réelle. C’est juste un arrangement temporaire, et arrangementnt temporaires ont tendance à se désagréger quand les circonstances changent. Trump n’était plus l’outsider combattant contre l’establishment. Il était maintenant l’establishment. Et beaucoup des gens qui l’avaient soutenu parce qu’il prétendait combattre l’establishment commençait à se demander s’ils avaient vraiment changé quoi que ce soit.

Les problèmes pratiques qui soulignent les fissures théoriques
La querelle des tarifs douaniers : une promesse devient un fardeau
Peu de politiques incarnent mieux les dilemmes internes du mouvement MAGA que la question des tarifs douaniers. Trump entra en fonction en avril 2025 avec un grand fanfare en annonçant ses tarifs de « Jour de Libération » — une suite de tarifs réciprocaux censés corriger ce qu’il prétendait être des déséquilibres commerciaux massifs et restaurer la souveraineté économique américaine. Les tarifs étaient populaires auprès de sa base MAGA traditionnelle. Les travailleurs de l’industrie sidérurgique et automobile applaudissaient. Les petits propriétaires d’entreprises manufacturières voyaient une lueur d’espoir. Même certains observateurs sceptiques accordaient que les tarifs avaient au moins l’avantage de la cohérence — Trump avait parlé de tarifs depuis 2016, et maintenant il les livrait. Mais puis la réalité a commencé à rattraper la rhétorique. Les tarifs n’ont pas créé des emplois aux taux promis. Au lieu de cela, ils ont commencé à pousser les prix à la hausse. Les fabricants américains, privés de matières premières en raison des tarifs, ont dû augmenter leurs prix ou réduire la production. Les entreprises dépendant de pièces d’importation — les constructeurs automobiles, les producteurs d’électronique — ont commencé à annoncer des réductions d’emplois. Les consommateurs américains, particulièrement les travailleurs à bas salaires qui forment une partie critique de la base MAGA, ont commencé à sentir le pincement de l’inflation provoquée par les tarifs. D’un coup, ce qui était supposé être une victoire pour les travailleurs a commencé à ressembler à une trahison.
Le Washington Post-ABC News poll a révélé que 47 % des Républicains croyaient maintenant que les tarifs de Trump aggraveraient l’inflation — le même ennemi économique qu’il avait promis de vaincre. Plus de la moitié des Républicains pensaient que l’administration ne s’était pas suffisamment concentrée sur la baisse des prix. Une majorité de Républicains — rappelez-le, c’est le cœur du support de Trump — n’approuvaient pas la manière dont Trump gérait l’économie. C’est un indicateur catastrophique pour une administration qui avait basé sa légitimité électorale entièrement sur la promesse d’amélioration économique. Quelques sondages montrent Trump au-dessus de ses moyennes d’approbation globale sur l’économie — le ActiVote poll le plaçait à 46 % d’approbation — mais cela reste inférieur au niveau auquel vous vous attendriez à un président au début de sa deuxième année avec une majorité du Congrès. Et pire encore pour le mouvement MAGA, cette désapprobation n’était pas venant de l’extérieur — elle venait de l’intérieur. Elle venait des Républicains eux-mêmes. Cela signifiait que le message d’unité que Trump avait construit — « Je suis pour l’économie de la classe ouvrière contre l’élite cosmopolite » — commençait à se fissurer sous le poids de la réalité économique.

Le camouflet du White House Ballroom: quand la compassion pour les travailleurs sonne faux
Peut-être aucun moment de l’année 2025 n’a mieux encapsulé les contradictions internes du mouvement MAGA que la décision de Trump de proposer la démolition de l’aile Est de la Maison-Blanche pour construire un salon de bal de 350 millions de dollars — durant une fermeture gouvernementale. Le timing était déjà mauvais. Le gouvernement fédéral était fermé, des centaines de milliers de travailleurs fédéraux ne recevaient pas de chèques de paie, des services essentiels étaient interrompus, et voilà que le président qui prétendait être le champion des travailleurs ordinaires proposait de dépenser 350 millions de dollars pour créer un espace de luxe où lui et ses amis ultra-riches pourraient tenir des soirées. C’était le genre de décision qui semblait presque cartoonesque dans son manque de conscience. C’était comme si Trump ne comprenait pas — ou ne se souciait pas — de l’image que cela projetait. C’était un signal puissant à la base de la classe ouvrière : vous n’êtes pas vraiment dans son esprit. Ce qui occupe son esprit, c’est comment divertir l’élite ultra-riche dont il s’est entouré. Un sondage a montré que même parmi ses propres supporters — même parmi les Républicains — seulement une légère majorité approuvait la proposition, tandis qu’environ un quart la désapprouvaient. C’est un signal défini que même certains de ses supporters loyaux ont trouvé que c’était trop. Trop de luxe. Trop de déconnexion de leurs réalités. Trop de preuve que pour Trump, la promesse de « Make America Great Again » était vraiment « Make Trump and His Rich Friends Even Richer and More Comfortable Again ».
C’est dans ces moments que vous voyez vraiment la fissure dans la façade. Parce que tout le discours du mouvement MAGA tourne autour de combattre l’élite, de donner le pouvoir au peuple ordinaire, de restaurer l’Amérique des travailleurs. Mais Trump vivant dans les nuages de la luxe extrême — avec des ailes de la Maison-Blanche transformées en salons de bal privés — cela contredit trop violemment le message pour que même les supporters les plus aveugles ne remarquent pas. Et plus ils remarquent, plus la cassure s’élargit. Car une fois que vous commencez à douter, il est difficile de s’arrêter. Une fois que vous commencez à vous demander si votre leader est réellement engagé dans les principes qu’il prétend défendre, il est difficile de retrouver cette confiance aveugle que vous aviez avant. Elle n’a jamais vraiment existé. Vous imaginez simplement les choses pour avoir un sens.
Vous savez ce moment où vous réalisez que quelque chose que vous croyiez fermement — qu’une personne que vous admiriez, une cause que vous souteniez — n’était pas du tout ce que vous pensiez que c’était ? C’est le moment que je sens qui embrasse le mouvement MAGA maintenant. Et c’est difficile à regarder. Pas seulement parce que je ne sympathise pas particulièrement avec le mouvement. Mais parce que je sympathise avec les gens dedans qui réalisent maintenant que peut-être, juste peut-être, ils ont été utilisés. Et c’est une douleur que tout le monde, indépendamment de la politique, peut comprendre.

Les défaites judiciaires et l'effritement du mythe de l'invincibilité
Quand les cours commencent à dire non à Trump
Une partie importante de ce qui permettait à Trump de maintenir l’illusion du pouvoir absolu était la perception qu’il était invincible — que son contrôle sur le gouvernement était total, sans restriction, sans limites. Des juges lui disaient non ? Il ignorait juste l’ordre. Des bureaucrates refusaient d’exécuter ses ordres ? Il les renvoyait et les remplaçait par des oui-hommes. Le Congrès était-il techniquement égal à lui ? Il contournait le Congrès avec des décrets exécutifs. Mais au cours de la seconde moitié de 2025, une réalité différente a commencé à émerger. Les cours fédérales ont commencé à bloquer ses politiques d’immigration les plus extrêmes. La Cour suprême a signalé qu’elle était prête à invalider ses tarifs de « Jour de Libération ». Les tribunaux ont jugé que sa tentative d’utiliser la Garde nationale pour la police domestique dans les villes démocrates était légalement douteuse. Une après l’autre, ses initiatives ont commencé à rencontrer des murs juridiques. Et tandis que ces défaites juridiques s’accumulaient, quelque chose de psychologique commençait à changer dans la perception du public — y compris du public MAGA. Le mythe selon lequel Trump était un guerrier invincible combattant contre le système judiciaire corrompu s’effilochait. Parce que maintenant, c’était évident que le système judiciaire, même avec tous ses défauts, était toujours capable d’imposer des limites à son pouvoir. Et si le système judiciaire pouvait lui imposer des limites, alors peut-être que le mythe de son invincibilité n’était que cela — un mythe.
Un rapport Brookings du 19 novembre révélait une autre réalité troublante : le rythme des nominations de Trump — d’abord établi à un rythme record au début de son mandat — avait ralenti à un point presque arrêté. Entre les jours 201 et 300 de sa présidence, Trump n’avait fait que 43 nominations — environ un tiers de la moyenne historique pour cette période. Cela signifiait que de nombreuses positions clés dans l’appareil gouvernemental restaient vacantes ou étaient occupées par des agents par intérim sans autorité réelle. Cela signifiait également quelque chose de plus psychologiquement important : Trump avait perdu le momentum. Il n’y avait plus cet élan frénétique de changement constant qui caractérisait ses premiers cent jours. Au lieu de cela, il y avait une stagnation, une fatigue administrative, une perte visible de dynamique. Et tandis que cet élan se dissipait, la coalition MAGA — qui était entièrement construite autour de l’excitation du changement constant et de la destruction de l’ordre ancien — commençait elle aussi à s’affaiblir. Car si le président ne peut pas simplement faire ce qu’il veut, si le système peut encore l’arrêter, si le chaos qu’il promettait de créer est en fait limité par les règles de droit — alors qu’est-ce qui reste pour justifier le soutien à son mouvement ? La promesse de changement radical s’était atténuée. Les garanties d’une victoire facile s’étaient évaporées. Que restait-il était une administration normale, légèrement plus conservatrice, prétendant être une révolution.

La question succession et l'effondrement programmé
Le vide qui attend après Trump
Peut-être la plus profonde fragilité du mouvement MAGA est-elle la réalité brutale suivante : il n’existe absolument aucun leader crédible pour succéder à Trump. Le vice-président, JD Vance, est une figure étrange et incomprise, qui a aliéné diverses factions du mouvement par ses essais d’une jeunesse indisciplinée, ses positions changeantes, et son incapacité apparente à générer l’énergie charismatique que Trump possède. Personne — absolument personne — ne regarde Vance et imagine que c’est l’avenir du mouvement MAGA. Parmi les autres figures potentielles — Ron DeSantis, les sénateurs républicains, les représentants populistes — aucun ne possède le charisme, la volonté de rompre les normes, ou la couverture médiatique nécessaire pour diriger ce qui était essentiellement un culte de la personnalité. Le mouvement MAGA n’a jamais été une coalition politique conventionnelle — c’était une coque construite entièrement autour d’une personne. Et quand cette personne disparaît — soit par la mort, la démission forcée, ou simplement l’âge avancé et le déclin cognitif — le mouvement ne s’adapte pas simplement à un nouveau leader. Il s’effondre. Une analyse perspicace sur les réseaux sociaux formulait l’observation dans ces termes : « Le MAGA se fracturera et mourra avec Trump ». Ce qui était spéculatif à l’époque — c’était écrit en avril 2025 — semble maintenant presque trop évident. Personne ne pense réellement que le mouvement MAGA survivra intacte la prochaine élection présidentielle en 2028. Même les supporters les plus dévoués admettent silencieusement qu’une fois Trump parti, le mouvement se répartira probablement en plusieurs factions compétitrices, chacune tentant de saisir l’héritage MAGA pour elle-même. Et c’est un processus qui ne sera pas joli.
Ce qui est fascinant — et tristement amusant, d’une certaine manière — c’est que Trump lui-même semble être conscient de cette fragilité. Il n’a jamais construit les institutions qui pourraient vivre au-delà de lui. Il n’a jamais nommé un héritier clair ou entraîné un leader pour prendre en charge quand il serait parti. Au lieu de cela, il a doublé le culte de la personnalité, s’assurant que chaque décision, chaque promesse, chaque action gouvernementale était marquée de son nom personnel. C’est le genre de stratégie qui peut maximiser le pouvoir à court terme — si tout tourne autour du leader, le leader a le pouvoir absolu. Mais c’est aussi la recette parfaite pour un effondrement à long terme. Parce qu’une fois que ce leader n’est plus là, il n’existe rien pour le remplacer. Juste un vide. Et à l’intérieur de ce vide, les factions qui avaient été contenues pour l’unité derrière une figure centrale se précipiteront pour se déchirer les unes les autres. Ce qui faisait Trump exceptionnellement talentueux — son capabilité à mener plusieurs factions rivales vers un objectif commun — était aussi ce qui rendait le mouvement structurellement fragile. Et maintenant, alors qu’il s’affaiblit, alors qu’il commence à montrer les signes de l’âge, alors qu’il commence à sembler moins invincible — le stresse interne du mouvement ne peut plus rester caché. Les fissures deviennent des fentes. Les fentes deviennent des fractures.

Conclusion : Les derniers jours d'une révolution qui n'en était jamais une
Quand la prise de pouvoir révèle son essence illusoire
Quand Trump a remporté l’élection de 2024 avec une coalition improbable de travailleurs, de milliardaires, de fondamentalistes religieux, et d’influenceurs internet, il y a eu un moment où semblait vraiment possible que quelque chose de radicalement différent se produirait. Qu’une véritable révolution politique était en cours. Que les vieilles coalitions avaient finalement été brisées, que le système politique américain serait remade de manière fondamentale. Onze mois plus tard, cette promesse reste largement non réalisée. Pas parce que Trump n’a pas essayé — Dieu sait qu’il a essayé. Mais parce que le problème fondamental avec le mouvement MAGA était qu’il n’avait jamais d’essence véritable à laquelle s’accrocher. Il était pur carburant émotionnel, pur nihilisme anti-establishment. Et une fois au pouvoir, une fois qu’il devait former des politiques réelles avec des conséquences réelles, ce carburant émotionnel s’est simplement évaporé. Les travailleurs de la classe ouvrière qui avaient soutenu Trump espéraient qu’il améliorerait leurs conditions de vie. À la place, ils obtiennent de l’inflation provoquée par les tarifs et une administration trop occupée à servir les milliardaires de la technologie et les ultrariches pour vraiment s’inquiéter de leurs problèmes de salaires stagnants et de logements inabordables. Les chrétiens évangéliques qui soutiennent Trump espéraient qu’il ferait avancer un programme moral conservateur. À la place, ils obtiennent un partenaire qui libère potentiellement les documents Epstein impliquant ses propres amis, qui entretient une relation ambigu avec les figures d’extrême-droite radicales, qui semble beaucoup plus intéressé par la gestion du chaos médiatique que par l’avancement d’une véritable agenda morale. Les isolationnistes qui soutiennent Trump espéraient qu’il mettrait fin aux aventures militaires américaines et ramènerait le pays vers une politique étrangère non interventionniste. À la place, ils obtiennent un administrat qui semble étrangement enthousiasmé par les aventures contre l’Iran, les sanctions contre la Russie, et le soutien inconditionnel à Israël.
Les promesses du mouvement MAGA se sont heurtées à la réalité gouvernementale sordide, et elles se sont effondrées sous le poids. Et plutôt que d’essayer de reconstruire ces promesses sur une base plus réaliste, plutôt que de former de véritables institutions capables de survivre au-delà de Trump lui-même, le mouvement s’est plutôt fragmenté. Les factions qui avaient été contenues pour l’unité derrière un leader fort commençait à se séparer. Les sondages montrent un déclin constant du support MAGA, une érosion progressive de l’engagement. Un sondage Washington Post cité par CNN a montré que Trump ne pouvait même pas compter sur un demi-siècle de Républicains pour soutenir certaines de ses politiques les plus chères. Un sondage CNN montrait que l’approbation de Trump parmi les Républicains sur de nombreuses questions s’était effondrée à seulement 45 pour cent. Moins de la moitié de sa propre coalition l’approuvait sur l’économie. C’est un indicateur catastrophique, une preuve tangible qu’il n’y a pas d’« entité MAGA » monolithique — il n’y a que une coalition crumblante maintenue ensemble par inertie et manque d’alternatives meilleures.
En terminant cet article, je suis laissée avec un sentiment de malaise. Pas de satisfaction face à la fragilité du mouvement MAGA — car il y a peu à célébrer dans la politique fragmentée et dysfonctionnelle de n’importe quel côté. Mais plutôt d’une sorte de crainte silencieuse face à ce que ce fragmentation signifie pour la politique américaine plus largement. Parce que si le mouvement MAGA est si frágil, si dépendant d’une seule personne, si incapable de se perpétuer au-delà de Trump — alors qu’est-ce que cela dit de la santé de notre système politique? Qu’est-ce que cela dit de notre capacité collectif à construire quelque chose qui dure? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que nous regardons les derniers actes d’une révolution qui n’en était jamais vraiment une. Et ce qui vient après pourrait bien être pire.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-maga-perd-il-son-%C3%A9lan-la-fracture-silencieuse-qui-mine-trump/ar-AA1RsEph?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692d46c031f3469ab612c2e48dfcad68&ei=15

Écrit par : Allusion | 01/12/2025

Donald Trump traverse une phase particulièrement difficile. Jamais, ces dernières semaines, son positionnement n’a semblé aussi fragilisé. Les derniers sondages indiquent ainsi une montée croissante du mécontentement des Américains quant à sa gestion de la présidence.
Les premières failles dans l’armure politique de Trump sont apparues lorsque de nouveaux sondages, issus de multiples instituts d’opinion et de recherche de marché, ont montré que le président se trouvait en difficulté sur plusieurs points essentiels. Newsweek a compilé les résultats les plus défavorables et mis en lumière les domaines où Trump est le plus affaibli.
L’un des sondages les plus inquiétants pour le président provient de Fox News, qui a révélé que, lors d’une enquête menée du 14 au 15 novembre, 76 % des 1 001 électeurs américains inscrits interrogés ont évalué Trump négativement sur la gestion de l’économie.
Que plus des trois quarts des électeurs américains attribuent une mauvaise note à Trump sur l’économie n’était déjà pas une bonne nouvelle pour le président. Cependant, la situation s’est encore aggravée pour lui : le sondage a montré que les Américains jugent Trump moins performant sur l’économie que l’ancien président Joe Biden.
Seuls 70 % des personnes interrogées ont évalué Joe Biden négativement sur l’économie. Trump a également été jugé plus responsable de la mauvaise situation économique que Biden, dans une proportion écrasante de deux contre un (62 % contre 32 %). Cependant, si ce sondage était mauvais, d’autres se sont révélés encore pires.
Un sondage réalisé par l’Associated Press et le National Opinion Research Center (NORC) a révélé qu’en matière d’économie, seulement 33 % des Américains approuvaient la manière dont Trump la gérait. 67 % désapprouvaient sa gestion sur ce sujet.
Plus important encore, le sondage, réalisé du 6 au 10 novembre, a révélé que seulement 33 % des personnes interrogées approuvaient la manière dont Trump gérait le gouvernement fédéral. Selon Newsweek, ce chiffre était en baisse par rapport à 43 % huit mois plus tôt.
Les résultats d’un récent sondage Reuters/Ipsos publié le 18 novembre ont révélé que l’indice global d’approbation du président était tombé à 38 %, soit son niveau le plus bas de son second mandat. Cette baisse était due à la fermeture du gouvernement, au coût de la vie et à l’affaire des dossiers Jeffrey Epstein.
Nate Silver, l’un des meilleurs sondeurs américains actuellement en activité, a utilisé des données agrégées provenant de plusieurs enquêtes récentes pour indiquer que l’approbation nette moyenne de Trump est tombée à –14, avec 42 % des Américains approuvant le président et 56 % le désapprouvant. Il s’agit de la cote d’approbation nette la plus basse que Nate Silver ait enregistrée pour Trump durant son second mandat.
Une enquête nationale d’Emerson College menée auprès de 1 000 Américains du 4 au 5 novembre a révélé que la cote d’approbation de Trump avait chuté de 4 points en un mois, passant de 45 % à 41 %. Les indépendants sont ceux qui ont le plus contribué à cette forte baisse.
« Fait crucial, la désapprobation parmi les indépendants, qui votent souvent de manière fluctuante, est montée à 51 %, contre 44 % auparavant », a rapporté Sam Stevenson de Newsweek au sujet du sondage. La désapprobation chez les Hispaniques, un autre groupe clé d’électeurs indécis, a également augmenté de façon spectaculaire, passant de 39 à 54 %.
Selon des données récentes de RealClearPolitics, un « démocrate générique », c’est-à-dire un candidat démocrate moyen, devance d’environ 5 points un « républicain générique » en vue des élections de mi-mandat de 2026. C’est un problème majeur, qui pourrait faire de Trump un président paralysé (« lame duck »).
On ne sait pas encore si la situation actuelle suffira à affaiblir réellement la détermination politique de Trump. Mais les Américains semblent se détourner de leur président, et cela pourrait marquer le début de la fin de la puissance politique de Trump aux États-Unis.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-affaibli-selon-les-derniers-sondages-le-pr%C3%A9sident-est-en-profonde-difficult%C3%A9/ss-AA1RaOPW?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692d3b3e62e347f690e206c1e5ef7cc6&ei=12#image=1

Écrit par : Allusion | 01/12/2025

Une guerre commerciale globale

Donald Trump a frappé 185 pays et territoires de droits de douane s'échelonnant de 10% à 50% le 2 avril 2025. Le président a annoncé une hausse drastique des droits de douane sur tous les partenaires commerciaux avec au moins 10% pour tous. Trump a présenté ces taxes à l'importation comme des tarifs réciproques.
Des tarifs de 25% sur les importations canadiennes aux États-Unis sont entrées en vigueur. Pour vous aider à mieux comprendre les conséquences potentielles de cette mesure économique ainsi que les solutions envisagées pour y répondre, voici notre galerie sur les tarifs douaniers.
Des tarifs de 25% sur les importations canadiennes aux États-Unis sont entrées en vigueur. Pour vous aider à mieux comprendre les conséquences potentielles de cette mesure économique ainsi que les solutions envisagées pour y répondre, voici notre galerie sur les tarifs douaniers.

Origines de l'approche protectionniste
Dès le premier jour de son deuxième mandat, Trump a signé un mémorandum portant sur l'America First Trade Policy. Trump dit être totalement flexible sur beaucoup de sujets et revendique sa capacité à être imprévisible. Trump cite souvent l'exemple des droits de douane de 10% appliqués par l'Union européenne sur les voitures importées contre seulement 2,5% côté américain. Cette vision protectionniste rompt avec la tradition républicaine du libre-échange.

Trump face aux dirigeants mondiaux
Impact sur les relations internationales
Ursula Von der Leyen a déclaré qu'il s'agissait d'un coup dur pour l'économie mondiale dont les conséquences seront désastreuses pour des millions de personnes. Les économies asiatiques comme le Vietnam, Cambodge, Taïwan, Malaisie et Thaïlande seront les plus touchées. Le Brésil a déclaré qu'il envisageait de porter l'affaire devant l'Organisation mondiale du commerce. Ces mesures ont déclenché une vague de contre-mesures et de négociations tendues.

Derniers développements
Le 9 avril, Trump a suspendu pendant 90 jours la majorité des tarifs ciblés, mais maintient le taux global de 10%. À la suite d'une rencontre entre Trump et Xi Jinping fin octobre, les importations en provenance de Pékin seront taxées en moyenne autour de 47% à compter du 10 novembre. Mark Carney a annoncé un plan de contre-mesures tarifaires canadiennes.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/trump-face-aux-dirigeants-mondiaux/ar-AA1RzFPi?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=692fe2725c6244549476acc96802a143&ei=9

Écrit par : Allusion | 03/12/2025

C’est une nouvelle qui a fait grand bruit. Une cour d’appel fédérale vient de confirmer une sanction financière de près d’un million de dollars à l’encontre de l’ancien président Donald Trump et de son avocate, Alina Habba. Franchement, ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça. La raison ? Ils auraient déposé une plainte jugée complètement fantaisiste contre Hillary Clinton et l’ancien directeur du FBI, James Comey. C’est une histoire qui n’en finit pas, on dirait bien.
Les juges n’y sont pas allés de main morte. La cour d’appel du 11e circuit, basée à Atlanta, a statué que leur action en justice constituait une « conduite répréhensible ». Le juge en chef William Pryor Jr., pourtant nommé par George W. Bush, a écrit noir sur blanc que de nombreux arguments de Trump et Habba étaient effectivement « frivoles ». Faut le faire. La décision a été unanime, ce qui est assez rare pour être souligné, avec l’accord d’un juge nommé par Trump lui-même et d’un autre par Joe Biden.
Pour rappel, cette plainte de 2022 accusait Hillary Clinton, James Comey et bien d’autres d’avoir monté un vaste complot pour inventer des liens entre la campagne de Trump de 2016 et la Russie. Une accusation grave, mais qui n’a manifestement pas convaincu les magistrats.

Un « schéma d’abus » répété des tribunaux
Ce qui a pesé lourd dans la balance, c’est le passé judiciaire de l’ancien président. Le juge Pryor a noté que le tribunal de première instance avait eu raison de prendre en compte le « schéma d’utilisation abusive des tribunaux » par Donald Trump au moment de décider de la sanction. En gros, ce n’était pas la première fois. On sent une certaine exaspération de la part de la justice, qui estime que ses ressources sont gaspillées dans des batailles juridiques sans fondement.
Le juge de district Donald Middlebrooks, celui qui avait infligé la sanction initiale en janvier 2023, avait déjà parlé d’un « abus des ressources judiciaires ». Il avait d’ailleurs tenu Trump et son avocate conjointement responsables du paiement des frais engagés par Hillary Clinton et les autres pour se défendre.

Une série de défaites pour le clan Trump
Ce jugement s’inscrit dans une série de revers pour Donald Trump dans sa croisade judiciaire contre ceux qu’il considère comme ses ennemis. C’est même le deuxième coup dur infligé par cette même cour d’appel en peu de temps. La semaine précédente, d’autres juges – dont deux nommés par Trump – avaient rejeté sa plainte contre la chaîne d’information CNN. Le motif ? L’utilisation du terme « Grand Mensonge » (ou « Big Lie » en anglais) pour décrire ses tentatives de renverser l’élection de 2020. Décidément, les temps sont durs sur le front légal.
Pour le moment, ni la Maison Blanche, ni l’équipe juridique de Trump, ni même Mme Habba n’ont souhaité commenter cette nouvelle décision.

Qui est Alina Habba, l’avocate dans la tourmente ?
Alina Habba, c’est un peu la nouvelle étoile montante… ou déchue, ça dépend du point de vue, de la galaxie Trump. Au moment de cette fameuse plainte, elle était avocate privée pour lui. Depuis, elle a pris du galon et est devenue porte-parole de son équipe juridique. Mais ce n’est pas tout. En mars dernier, elle a été nommée par Trump pour occuper temporairement le poste de procureure fédérale dans le New Jersey. Une nomination qui a fait grincer des dents.
Quand son mandat devait expirer, l’administration a tenté une manœuvre un peu… disons, inhabituelle, pour la maintenir en poste. Un juge a finalement statué que c’était illégal, mais le ministère de la Justice a fait appel. Une affaire de plus à suivre.

Conclusion : Une sanction exemplaire et un message clair
Au final, que retenir de tout ça ? D’abord, que la justice, même si elle est parfois lente, finit par trancher. Et ici, le message est clair : on ne peut pas utiliser les tribunaux comme un terrain de jeu politique sans conséquences. La sanction de près d’un million de dollars n’est pas seulement une somme d’argent, c’est un symbole fort.
L’opinion de 36 pages du juge Pryor qualifie la plainte d’« abus des ressources judiciaires », un terme très sévère. Pour Donald Trump et son équipe, c’est une défaite cinglante qui pourrait bien les inciter, peut-être, à réfléchir à deux fois avant de lancer leur prochaine offensive judiciaire. Ou pas. L’avenir nous le dira.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/un-juge-rejette-le-proc%C3%A8s-de-trump-contre-clinton-et-confirme-la-p%C3%A9nalit%C3%A9-d-un-million-de-dollars/ar-AA1RzGHC?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=692fe07d94e74d88aff5ab6b21d82c26&ei=16

Écrit par : Allusion | 03/12/2025

Introduction
Le Bureau Ovale. Lundi 1er décembre 2025. Cinq heures de l’après-midi. Donald Trump rassemble ses hommes. Ses généraux. Ses stratèges. Marco Rubio, secrétaire d’État. Pete Hegseth, secrétaire à la Défense. Le général Dan Caine, chef d’état-major interarmées. Susie Wiles. Stephen Miller. Tous là. Tous réunis. Pour parler du Venezuela. Pour décider de la suite. Pour choisir entre la paix et la guerre. Entre la diplomatie et les bombes. Entre le retrait et l’escalade. Et pendant ce temps, à des milliers de kilomètres, dans les eaux turquoise des Caraïbes, le plus grand porte-avions du monde flotte. Attend. Observe. Le USS Gerald R. Ford. Quinze mille soldats déployés. Douze navires de guerre. Une armada. Une menace. Une promesse. Ou peut-être un bluff. Personne ne sait vraiment. Pas encore. Mais une chose est certaine : quelque chose va se passer. Quelque chose de grand. Quelque chose d’irréversible. Quelque chose qui changera tout.
Cette réunion n’est pas une réunion ordinaire. Elle arrive après des semaines de tensions. Après des mois de pression. Après une escalade militaire sans précédent dans la région depuis des décennies. Elle arrive aussi après une controverse explosive. Une affaire de frappe sur un bateau. Une frappe qui a tué quatre-vingts personnes. Peut-être plus. Des trafiquants de drogue, dit Washington. Des pêcheurs innocents, murmurent d’autres voix. Et puis cette deuxième frappe. Cette frappe de suivi. Cette « double frappe » qui fait hurler les experts en droit international. Qui fait trembler les démocrates au Congrès. Qui fait même hésiter certains républicains. Crime de guerre, disent-ils. Violation des Conventions de Genève. Exécution de survivants blessés. Hegseth nie. Trump défend. Mais les questions restent. Les doutes persistent. Et maintenant, il faut décider. Continuer ou reculer. Frapper ou négocier. Envahir ou partir.
Nicolas Maduro, lui, ne bouge pas. Le dictateur vénézuélien danse même. Littéralement. Devant des milliers de supporters à Caracas. Il sourit. Il provoque. Il défie. « Nous ne voulons pas la paix des esclaves », lance-t-il à la foule en délire. « Nous ne voulons pas la paix des colonies. » Un message clair. Un refus net. Maduro ne partira pas. Pas de son plein gré. Pas sans combattre. Trump lui avait pourtant parlé au téléphone. Lui avait offert des « options » pour quitter le pays. Pour s’exiler. Pour sauver sa peau. Maduro a dit non. Et maintenant, Trump doit choisir. Accepter cette défaite diplomatique. Ou passer à l’action militaire. Avec tous les risques que cela comporte. Tous les dangers. Toutes les conséquences imprévisibles.
Je regarde ces images du porte-avions dans les Caraïbes et je me demande combien de fois l’histoire va se répéter. Combien de fois allons-nous voir ces mêmes scènes. Ces mêmes menaces. Ces mêmes promesses de changement de régime. Irak. Libye. Syrie. Et maintenant le Venezuela. Toujours la même recette. Toujours les mêmes ingrédients. Un dictateur. Du pétrole. Des accusations de terrorisme. Et une armada américaine qui arrive. Sauf que cette fois, c’est différent. Cette fois, c’est dans notre arrière-cour. À quelques heures de vol de Miami. Et cette fois, personne ne sait vraiment ce qui va se passer.

L’opération Southern Spear : la puissance américaine s’installe aux Caraïbes
Un déploiement militaire massif sans précédent
L’opération porte un nom. Operation Southern Spear. La Lance du Sud. Un nom qui sonne comme une menace. Comme une promesse de violence. Pete Hegseth l’a annoncée en novembre 2025. Avec fierté. Avec détermination. Quinze mille soldats américains déployés dans la région. Douze navires de guerre. Des destroyers. Des croiseurs. Des sous-marins. Et au centre de tout ça, le USS Gerald R. Ford. Le plus grand porte-avions jamais construit. Trois cent trente-trois mètres de long. Cent mille tonnes d’acier. Soixante-quinze avions de combat. Une ville flottante. Une base militaire mobile. Un symbole de la puissance américaine. Positionné à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes. Visible. Menaçant. Impossible à ignorer.
Les images satellites ne mentent pas. On voit le groupe aéronaval américain. On voit les navires disposés en formation. On voit les avions qui décollent et atterrissent. Des F-18 Super Hornet. Des EA-18G Growler. Des E-2D Hawkeye. Une puissance de feu capable de détruire n’importe quelle cible en quelques minutes. Capable de paralyser un pays entier. Les Marines sont là aussi. Déployés à Porto Rico. À sept kilomètres seulement des côtes vénézuéliennes. Prêts à intervenir. Prêts à débarquer. Si l’ordre arrive. Si Trump décide de franchir la ligne rouge. Si la diplomatie échoue définitivement. Et pour l’instant, elle échoue. Complètement.
Hegseth a visité le porte-avions fin novembre. Il a serré des mains. Il a pris des photos. Il a parlé aux soldats. « Nous ne faisons que commencer », a-t-il déclaré. Une phrase qui résonne comme un avertissement. Comme une promesse de plus de violence à venir. Les frappes sur les bateaux ne sont qu’un début, sous-entend-il. Bientôt, ce seront des cibles terrestres. Des installations de trafic de drogue, dit officiellement Washington. Mais tout le monde sait que ça pourrait être bien plus. Des bases militaires. Des installations gouvernementales. Des infrastructures stratégiques. La guerre, quoi. Une vraie guerre. Pas juste des frappes ponctuelles sur des embarcations dans les Caraïbes. Une intervention militaire complète. Avec des troupes au sol. Avec des bombardements massifs. Avec tous les risques que cela comporte.
Quinze mille soldats. J’essaie d’imaginer ce que ça représente. Quinze mille jeunes hommes et femmes. Quinze mille vies. Quinze mille familles qui attendent à la maison. Et pour quoi exactement. Pour renverser Maduro, nous dit-on. Pour libérer le Venezuela. Pour stopper le trafic de drogue. Mais combien d’entre eux reviendront. Combien de cercueils drapés de la bannière étoilée. Combien de funérailles militaires. Combien de veuves et d’orphelins. Personne ne pose ces questions. Personne n’ose les poser. Parce que poser ces questions, c’est être antipatriotique. C’est ne pas soutenir nos troupes. Mais moi je les pose quand même. Parce que ces soldats méritent mieux que d’être des pions dans un jeu géopolitique dont personne ne connaît vraiment les règles.

Le prétexte de la drogue et la réalité du pétrole
Washington parle de drogue. De narco-terrorisme. De cartels. De fentanyl. L’administration Trump a désigné Maduro et ses proches comme membres d’une organisation terroriste étrangère. Le « Cartel de los Soles », le Cartel des Soleils. Un nom qui fait référence aux insignes dorés des généraux vénézuéliens. Une accusation grave. Qui permet, selon la Maison Blanche, d’utiliser les mêmes autorités légales que celles employées dans la guerre contre le terrorisme après le 11 septembre. Une manœuvre juridique. Un tour de passe-passe légal. Pour contourner le fait que le Congrès n’a jamais autorisé l’usage de la force militaire contre le Venezuela. Pour contourner le fait que les États-Unis ne sont pas en guerre avec ce pays. Officiellement.
Mais tout le monde sait que la drogue n’est qu’un prétexte. Un habillage. Une justification commode. Le vrai enjeu, c’est le pétrole. Le Venezuela possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde. Plus que l’Arabie Saoudite. Plus que l’Irak. Plus que n’importe quel autre pays. Trois cent trois milliards de barils. Une richesse colossale. Qui dort sous terre pendant que le pays s’effondre. Pendant que des millions de Vénézuéliens fuient la misère. Pendant que Maduro et ses généraux s’enrichissent. Trump l’a dit lui-même lors de sa première présidence : « Le Venezuela a du pétrole. Beaucoup de pétrole. » Et maintenant, il veut ce pétrole. Il veut installer un gouvernement ami. Il veut des contrats pour les compagnies américaines. Il veut contrôler cette ressource stratégique.
Marco Rubio, le secrétaire d’État, ne cache même pas ses intentions. D’origine cubaine, il déteste les régimes socialistes d’Amérique latine. Il a passé sa carrière politique à les combattre. À les dénoncer. À réclamer leur chute. Pour lui, renverser Maduro serait un triomphe personnel. Une victoire idéologique. Une revanche historique. Il pousse Trump à agir. À frapper. À ne pas reculer. Même si les risques sont énormes. Même si les conséquences pourraient être catastrophiques. Même si personne ne sait vraiment ce qui se passera après la chute de Maduro. Qui prendra le pouvoir. Comment se déroulera la transition. Si le pays sombrera dans le chaos. Si des milliers de personnes mourront. Rubio s’en fiche. Il veut sa victoire. Coûte que coûte.
Le pétrole. Toujours le pétrole. On nous parle de démocratie, de droits humains, de lutte contre la drogue. Mais au final, c’est toujours le pétrole. Je me souviens de l’Irak. Des armes de destruction massive qui n’existaient pas. Des promesses de libération qui se sont transformées en occupation. En guerre civile. En centaines de milliers de morts. Et maintenant, on nous rejoue la même pièce. Avec les mêmes acteurs. Les mêmes arguments. Les mêmes mensonges peut-être. Et nous, on est censés applaudir. Soutenir nos troupes. Croire que cette fois, ce sera différent. Que cette fois, ça marchera. Mais j’ai du mal à y croire. J’ai vraiment du mal.

Les frappes sur les bateaux : crime de guerre ou opération légitime
Le 2 septembre 2025 : une frappe qui change tout
Tout a basculé le 2 septembre 2025. Ce jour-là, l’armée américaine a frappé un bateau dans les Caraïbes. Un bateau qui transportait, selon Washington, de la drogue. Des narcotiques. Du fentanyl peut-être. Les détails restent flous. Classifiés. Secrets. Ce qu’on sait, c’est que la frappe a tué des dizaines de personnes. Quatre-vingts au total, selon certaines sources. Peut-être plus. Des trafiquants, affirme le Pentagone. Des criminels. Des narco-terroristes. Mais voilà le problème : il y a eu une deuxième frappe. Quelques minutes après la première. Une « double frappe ». Un « double tap » dans le jargon militaire. Et cette deuxième frappe, elle a visé les survivants. Les blessés. Ceux qui nageaient dans l’eau. Ceux qui essayaient de s’accrocher aux débris. Ceux qui ne représentaient plus aucune menace.
Le Washington Post a révélé l’affaire. Pete Hegseth aurait donné l’ordre : « Tuez-les tous. » Kill them all. Trois mots. Trois mots qui résonnent comme une condamnation à mort. Comme un ordre d’exécution. Hegseth nie. Il dit que c’est faux. Que c’est de la désinformation. Que c’est une attaque contre lui. Contre l’armée américaine. Contre les « guerriers » qui défendent le pays. Trump le soutient. Mais il admet aussi qu’il n’aurait pas voulu cette deuxième frappe. Une contradiction. Une fissure dans la version officielle. Et puis la Maison Blanche change son histoire. Karoline Leavitt, la porte-parole, confirme finalement qu’il y a bien eu une deuxième frappe. Mais elle dit que c’est l’amiral Frank « Mitch » Bradley qui l’a ordonnée. Pas Hegseth. Bradley, le commandeur du Commandement des opérations spéciales. Un héros américain, insiste Leavitt. Un professionnel. Quelqu’un qui avait « toute l’autorité » pour donner cet ordre.
Sauf que les experts en droit international ne sont pas d’accord. Pas du tout. Ils parlent de crime de guerre. De violation des Conventions de Genève. De meurtre pur et simple. Tuer des survivants blessés qui ne représentent plus de menace, c’est illégal. C’est interdit par toutes les lois de la guerre. Par tous les traités internationaux. Par toutes les normes humanitaires. Même en temps de guerre. Même contre des ennemis. Même contre des terroristes. On ne tue pas les blessés. On ne tue pas ceux qui se rendent. On ne tue pas ceux qui sont hors de combat. C’est une ligne rouge. Une ligne que les États-Unis ont toujours prétendu respecter. Une ligne que Hegseth et Bradley auraient franchie. Si les accusations sont vraies. Si les témoignages sont exacts. Si la version du Washington Post est correcte.
Quatre-vingts morts. J’essaie de visualiser. Quatre-vingts personnes. Quatre-vingts corps flottant dans l’eau. Quatre-vingts familles qui pleurent. Étaient-ils vraiment tous des trafiquants. Tous des criminels. Tous des narco-terroristes. Ou y avait-il parmi eux des pêcheurs. Des marins. Des gens ordinaires au mauvais endroit au mauvais moment. On ne le saura jamais. Parce que les morts ne parlent pas. Parce que les rapports sont classifiés. Parce que personne ne veut vraiment savoir. C’est plus facile de les appeler terroristes. De les déshumaniser. De justifier leur mort. Mais moi, je ne peux pas m’empêcher de penser à eux. À leurs derniers instants. À la terreur qu’ils ont dû ressentir. À l’injustice de tout ça.

Le Congrès s’inquiète : républicains et démocrates unis dans le doute
Au Congrès, la tempête gronde. Les démocrates hurlent. Ils réclament des comptes. Ils exigent des explications. Ils parlent de crimes de guerre. D’abus de pouvoir. De violation de la Constitution. Le représentant Ro Khanna est particulièrement virulent. Il dit que plusieurs de ses collègues républicains sont « horrifiés » par ce qui s’est passé. Il demande que Hegseth et Bradley témoignent devant la commission des forces armées. Il veut des réponses. Il veut la vérité. Il dit que les deux hommes « pourraient avoir violé la loi ». Une accusation grave. Très grave. Qui pourrait mener à des poursuites. À des démissions. À un scandale politique majeur.
Mais le plus inquiétant pour Trump, c’est que certains républicains commencent aussi à poser des questions. Mike Turner, représentant de l’Ohio et membre de la commission des forces armées, a déclaré sur CBS que si la double frappe s’est déroulée comme décrit, ce serait « un acte illégal ». Un républicain. Qui critique l’administration Trump. Qui remet en question les actions militaires. C’est rare. Très rare. Ça montre à quel point cette affaire est explosive. À quel point elle divise. À quel point elle pourrait devenir un problème politique majeur pour le président. Turner a aussi dit que le rapport diffère « significativement » de l’avis juridique que le Congrès a reçu. En d’autres termes : l’administration a menti. Ou du moins, elle n’a pas dit toute la vérité. Elle a caché des choses. Elle a manipulé les faits.
Les sénateurs démocrates qui ont pu consulter l’avis juridique classifié du Bureau du conseiller juridique sont encore plus critiques. Ils le décrivent comme « bâclé ». Comme « problématique ». Comme une tentative de justifier l’injustifiable. De donner une apparence de légalité à des actions qui ne le sont pas. L’administration refuse de rendre public cet avis. Elle invoque la sécurité nationale. Le secret défense. Mais cette opacité ne fait qu’alimenter les soupçons. Qu’attiser les critiques. Qu’aggraver la controverse. Et maintenant, Trump doit gérer cette crise. En plus de tout le reste. En plus de la confrontation avec Maduro. En plus du déploiement militaire. En plus des menaces de frappes terrestres. C’est trop. Beaucoup trop. Et ça commence à se voir.
Quand même les républicains commencent à douter, c’est que quelque chose ne va vraiment pas. Mike Turner n’est pas un gauchiste. Ce n’est pas un pacifiste. C’est un conservateur pur et dur. Un faucon sur les questions de défense. Et même lui dit que c’est peut-être illégal. Même lui pose des questions. Ça devrait nous alarmer tous. Ça devrait nous faire réfléchir. Parce que si on commence à accepter que notre armée tue des survivants blessés, où est-ce qu’on s’arrête. Quelle est la prochaine ligne qu’on franchira. Quel est le prochain tabou qu’on brisera. Et à la fin, qu’est-ce qui nous différenciera des dictateurs qu’on prétend combattre.

Section 2 : Ilhan Omar, la cible parfaite
Une femme qui dérange
Si Trump devait choisir un symbole de tout ce qu’il déteste, ce serait probablement Ilhan Omar. Femme. Noire. Musulmane. Réfugiée somalienne devenue congressiste. Progressiste. Critique virulente de sa politique. Portant le hijab. Pour Trump, elle coche toutes les cases de l’ennemi parfait. Et il ne s’en cache pas. Lors de la réunion de son cabinet du 2 décembre 2025, filmée et diffusée publiquement, Trump a lancé devant les caméras : « Ilhan Omar est une ordure. Elle est une ordure. Ses amis sont des ordures. Ce ne sont pas des gens qui travaillent… Ce sont des gens qui ne font que se plaindre… Nous ne les voulons pas dans notre pays. Qu’ils retournent d’où ils viennent et qu’ils arrangent les choses là-bas ». Le président des États-Unis. Traitant une élue du Congrès d' »ordure ». Devant son cabinet. Qui applaudit. Qui approuve. Qui sourit. L’image est insoutenable. Mais elle est réelle. Et elle dit tout de l’état de la démocratie américaine en ce mois de décembre 2025.
Ilhan Omar est née en Somalie en 1982. Elle a fui la guerre civile avec sa famille, passé quatre ans dans un camp de réfugiés au Kenya, avant d’arriver aux États-Unis en 1995 à l’âge de 12 ans. Elle a appris l’anglais, étudié, travaillé, s’est engagée en politique. En 2018, elle est devenue l’une des premières femmes musulmanes élues au Congrès. Son parcours incarne le rêve américain. Cette idée que n’importe qui, peu importe d’où il vient, peut réussir en Amérique s’il travaille dur. Mais pour Trump, ce rêve est un cauchemar. Parce qu’Ilhan Omar ne se contente pas de réussir. Elle ose critiquer. Elle ose remettre en question la politique étrangère américaine, le soutien inconditionnel à Israël, les dépenses militaires, les inégalités économiques. Elle ose exister pleinement, sans s’excuser, sans se cacher. Et ça, Trump ne peut pas le supporter. Dans son message de Thanksgiving, il l’a décrite comme « toujours enveloppée dans son hijab emmaillotant », une formulation qui suinte le mépris et le racisme. Il a promis de la « jeter hors de notre pays ». Pas de la battre aux élections. Pas de la critiquer politiquement. Non. De l’expulser. De lui retirer sa citoyenneté. De la renvoyer en Somalie, un pays qu’elle a quitté il y a 30 ans, un pays qu’elle connaît à peine.

Le précédent dangereux
Ce qui rend cette attaque particulièrement dangereuse, c’est qu’elle crée un précédent. Si Trump réussit à dénaturaliser Ilhan Omar, qui sera le prochain ? Zohran Mamdani, le nouveau maire élu de New York, né en Ouganda de parents indiens ? Les millions d’Américains d’origine mexicaine, chinoise, indienne, philippine ? Tous ceux dont le nom, la couleur de peau ou la religion ne correspondent pas à l’idée que Trump se fait d’un « vrai Américain » ? Le journaliste Will Saletan, dans son article pour The Bulwark publié le 3 décembre 2025, le dit sans détour : « Selon l’endroit d’où vous venez, vous pourriez être le prochain ». Cette phrase devrait résonner dans la tête de chaque Américain. Parce qu’elle est vraie. Trump ne s’arrêtera pas à Ilhan Omar. Il ne s’arrêtera pas aux Somaliens. Il ne s’arrêtera pas aux musulmans. Une fois que le principe de la dénaturalisation arbitraire sera accepté, une fois que l’idée qu’il existe des citoyens de première et de seconde classe sera normalisée, plus personne ne sera en sécurité. Même les citoyens nés aux États-Unis pourraient être visés. Trump a déjà tenté d’abolir le droit du sol. Il a déjà suggéré que les enfants nés aux États-Unis de parents sans papiers ne devraient pas être citoyens. La logique est la même : créer des catégories, hiérarchiser, exclure.
Les républicains MAGA ne s’en cachent même plus. Plusieurs élus ont publiquement appelé à la déportation d’Ilhan Omar et de Zohran Mamdani. Des médias conservateurs ont lancé des campagnes de dénigrement, les accusant d’être des « agents étrangers », des « ennemis de l’intérieur », des « menaces pour la sécurité nationale ». Sans preuves. Sans procès. Juste des accusations lancées dans l’espace public, répétées en boucle, jusqu’à ce qu’elles deviennent des « vérités » pour une partie de la population. C’est la technique du mensonge répété, celle qu’utilisent tous les régimes autoritaires. Et ça fonctionne. Un sondage réalisé début décembre 2025 montre que 38% des électeurs républicains soutiennent l’idée de dénaturaliser les citoyens « qui ne partagent pas les valeurs américaines ». 38%. Plus d’un tiers. C’est terrifiant. Parce que qui décide de ce que sont les « valeurs américaines » ? Trump ? Le Parti républicain ? Fox News ? Et si demain, critiquer le président devient incompatible avec les « valeurs américaines » ? Si manifester pour les droits civiques devient un motif de dénaturalisation ? Si voter démocrate suffit à vous faire considérer comme un « ennemi de l’intérieur » ?
Ilhan Omar me fait penser à ces figures historiques qu’on admire rétrospectivement, mais qu’on aurait probablement détestées de leur vivant. Comme Rosa Parks. Comme Martin Luther King. Comme tous ceux qui ont osé déranger, qui ont osé dire non, qui ont osé exister pleinement dans une société qui voulait les réduire au silence. Et je me demande : dans 50 ans, quand les historiens raconteront cette période, comment jugeront-ils notre silence ? Comment expliqueront-ils qu’on ait laissé faire ? Qu’on ait regardé ailleurs ? Qu’on ait trouvé des excuses ? « Elle était trop radicale », « elle provoquait », « elle aurait dû être plus modérée ». Comme si la modération était une vertu face à l’injustice. Comme si le silence était une option face à la tyrannie.

Section 3 : La "remigration", ce fantasme devenu politique officielle
Un terme emprunté à l’extrême droite européenne
Le mot « remigration » n’est pas nouveau. Il circule depuis des années dans les cercles d’extrême droite européens, particulièrement en France, en Allemagne et en Autriche. C’est un euphémisme pour désigner l’expulsion massive d’immigrés et de leurs descendants, y compris ceux qui sont citoyens. L’idée est simple et terrifiante : renvoyer les gens « chez eux », même quand « chez eux » est le pays où ils sont nés, où ils ont grandi, où ils ont construit leur vie. C’est un projet de purification ethnique déguisé en politique migratoire. Et aujourd’hui, ce terme est utilisé officiellement par l’administration Trump. Le 27 novembre 2025, le compte X du Département de la Sécurité intérieure a tweeté : « La remigration maintenant ». Pas un compte parodique. Pas un troll anonyme. Le compte officiel d’un département gouvernemental américain. Appelant à la « remigration ». Sans guillemets. Sans distance. Comme si c’était une politique normale, acceptable, souhaitable. Stephen Miller, le chef adjoint du cabinet présidentiel et architecte de la politique migratoire de Trump, avait déjà utilisé ce terme en septembre 2024, promettant que le « plan Trump pour arrêter l’invasion des petites villes américaines » passerait par la « remigration ». À l’époque, beaucoup avaient pensé que c’était de la rhétorique électorale. Une provocation. Une manière de mobiliser la base. Personne n’imaginait que ça deviendrait une politique réelle.
Mais c’est exactement ce qui se passe. Trump ne parle plus seulement d’expulser les sans-papiers. Il ne parle plus seulement de limiter l’immigration légale. Il parle de renvoyer des citoyens américains dans des pays qu’ils n’ont parfois jamais connus. Dans son message de Thanksgiving, il a promis de « suspendre définitivement l’immigration en provenance du Tiers-Monde » et de « retirer quiconque n’est pas un atout net pour les États-Unis ». Qui décide de ce qu’est un « atout net » ? Trump, évidemment. Et ses critères sont clairs : la couleur de peau, le pays d’origine, la religion, les opinions politiques. Lors de son entretien avec GB News le 14 novembre 2025, Trump a loué Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois connu pour ses politiques anti-immigration et son autoritarisme. Il a félicité Orbán d’avoir maintenu la Hongrie « reconnaissable », contrairement aux autres pays européens dont « le tissu social a changé ». Et il a ajouté, parlant des Ukrainiens : « Ils se fondent dans la masse ». Comprendre : ils sont blancs. Ils sont européens. Ils sont acceptables. Contrairement aux Somaliens, aux Afghans, aux Syriens, aux Haïtiens, qui, eux, ne « se fondent pas dans la masse ». Qui restent visibles. Qui restent autres. Qui restent indésirables.

Le modèle hongrois comme inspiration
La référence à Viktor Orbán n’est pas anodine. Le dirigeant hongrois est devenu un modèle pour l’extrême droite mondiale. Il a construit un régime qu’il qualifie lui-même de « démocratie illibérale« , un oxymore qui cache mal la réalité : une autocratie électorale où les institutions démocratiques existent encore formellement, mais sont vidées de leur substance. Orbán contrôle les médias, musèle la justice, persécute les ONG, diabolise les minorités. Et il a fait de l’anti-immigration le cœur de son projet politique. En 2015, lors de la crise des réfugiés, il a construit un mur à la frontière avec la Serbie. Il a lancé des campagnes de propagande présentant les migrants comme une menace existentielle pour la « civilisation chrétienne européenne ». Il a refusé d’accueillir des réfugiés, même quand l’Union européenne le lui demandait. Et il a gagné. Politiquement, électoralement, idéologiquement. Aujourd’hui, la Hongrie est l’un des pays les plus fermés d’Europe. Et Trump veut reproduire ce modèle aux États-Unis. Lors de la visite d’Orbán à la Maison Blanche le 7 novembre 2025, Trump l’a présenté comme un « grand leader » qui a su « protéger son pays ». Il a dit que si lui, Trump, n’avait pas gagné l’élection, les États-Unis seraient devenus « méconnaissables ». Le message est clair : l’Amérique doit rester blanche, chrétienne, « occidentale ». Tout le reste est une menace.
Mais le modèle hongrois ne s’arrête pas à l’immigration. C’est un modèle global de démantèlement démocratique. Orbán a affaibli le pouvoir judiciaire en nommant des juges loyaux. Il a modifié la Constitution pour renforcer ses pouvoirs. Il a utilisé la législation anti-terroriste pour réprimer l’opposition. Il a créé un climat de peur où critiquer le gouvernement devient dangereux. Et Trump suit exactement la même trajectoire. Il a nommé trois juges à la Cour suprême, créant une majorité conservatrice pour des décennies. Il a menacé de poursuivre ses opposants politiques. Il a qualifié les médias d' »ennemis du peuple ». Il a appelé à l’exécution de membres du Congrès qui le critiquent. Le 20 novembre 2025, après l’assassinat du sénateur Charlie Kirk par un extrémiste de gauche, Trump a tweeté que les démocrates qui avaient « incité à la violence » par leur rhétorique devaient être « jugés pour trahison » et « exécutés ». Pas poursuivis. Pas condamnés. Exécutés. Le président des États-Unis appelant à l’exécution de ses opposants politiques. Et personne ne bronche. Ou presque. Parce qu’on s’est habitués. Parce que Trump dit tellement de choses choquantes qu’on ne sait plus quoi choquer. Parce que l’outrage permanent crée une forme d’anesthésie émotionnelle.
Je repense souvent à cette phrase de Timothy Snyder, l’historien spécialiste des régimes totalitaires : « N’obéissez pas à l’avance ». C’est-à-dire : ne vous censurez pas vous-mêmes, ne vous adaptez pas au nouveau régime avant même qu’il ne vous le demande, ne normalisez pas l’anormal. Mais c’est exactement ce qu’on fait. On normalise. On s’adapte. On se dit « bon, c’est Trump, il exagère toujours », « il ne le fera pas vraiment », « les institutions tiendront ». Et pendant ce temps, les institutions s’effondrent. Une à une. Discrètement. Sans bruit. Et quand on s’en rendra compte, il sera trop tard pour résister.

Section 4 : Les chiffres de la honte
53 millions de personnes dans le viseur
Quand Trump parle de 53 millions de personnes nées à l’étranger vivant aux États-Unis, il ne parle pas d’un concept abstrait. Il parle de gens réels. De familles. De voisins. De collègues. De contribuables. De parents d’élèves. De propriétaires de petites entreprises. De médecins, d’infirmières, d’enseignants, d’ingénieurs, de chauffeurs de taxi, de femmes de ménage, de cuisiniers. De gens qui font tourner l’économie américaine, qui paient leurs impôts, qui respectent les lois, qui contribuent à leur communauté. Parmi ces 53 millions, près de 25 millions sont naturalisés. Ils ont passé les tests de citoyenneté. Ils ont prêté serment d’allégeance. Ils ont obtenu leur passeport américain. Ils croyaient être devenus pleinement américains. Mais pour Trump, ils ne le sont pas. Ils ne le seront jamais. Parce qu’ils sont nés ailleurs. Parce qu’ils ont un accent. Parce qu’ils ont un nom « étranger ». Parce qu’ils ne ressemblent pas à l’image que Trump se fait d’un Américain. Et maintenant, ils vivent dans la peur. La peur qu’on frappe à leur porte. La peur qu’on leur retire leur citoyenneté. La peur d’être renvoyés dans un pays qu’ils ont quitté il y a des décennies, où ils n’ont plus de famille, plus d’attaches, plus de vie.
Les données du Bureau du recensement montrent que la population née à l’étranger représente 14,3% de la population américaine en 2023, le pourcentage le plus élevé jamais enregistré. C’est une réalité démographique. L’Amérique est un pays d’immigration. Elle l’a toujours été. Mais Trump veut inverser cette tendance. Il veut revenir à une Amérique fantasmée, celle des années 1950, blanche, chrétienne, homogène. Une Amérique qui n’a jamais vraiment existé, mais qui hante l’imaginaire conservateur. Et pour y parvenir, il est prêt à tout. Y compris à violer la Constitution. Y compris à détruire des vies. Y compris à créer une crise humanitaire sans précédent. Parce que dénaturaliser 25 millions de personnes, c’est créer 25 millions d’apatrides. Des gens sans pays. Sans droits. Sans protection. Que fait-on d’eux ? On les enferme dans des camps en attendant de les expulser ? On les expulse où, exactement ? Beaucoup sont nés dans des pays qui n’existent plus, ou qui ont changé de régime, ou qui refuseront de les accueillir. Et leurs enfants ? Leurs petits-enfants ? Ceux qui sont nés aux États-Unis et qui sont citoyens par droit du sol ? On les sépare de leurs parents ? On les expulse aussi, en violation du 14e amendement ? Trump n’a pas de réponses à ces questions. Ou plutôt, il s’en fiche. Pour lui, ce sont des détails techniques. Des problèmes à régler plus tard. L’important, c’est le message : vous n’êtes pas les bienvenus. Vous n’avez jamais été les bienvenus. Et maintenant, on va vous le faire payer.

Le coût économique et humain
Au-delà de l’aspect moral et constitutionnel, la politique de Trump aurait des conséquences économiques catastrophiques. Les immigrants, qu’ils soient naturalisés ou non, contribuent massivement à l’économie américaine. Selon l’American Immigration Council, les immigrants ont créé 3,2 millions d’emplois en 2023. Ils représentent 18% des travailleurs de la santé, 24% des travailleurs de la construction, 36% des travailleurs de l’hôtellerie. Ils paient 580 milliards de dollars d’impôts fédéraux, étatiques et locaux chaque année. Ils créent des entreprises à un taux deux fois supérieur à celui des natifs. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, les immigrants sont une « charge publique », des parasites qui vivent « grâce aux aides sociales ». C’est faux. Toutes les études le montrent. Mais Trump n’a jamais été gêné par les faits. Il préfère les mensonges qui confortent ses préjugés. Et son administration le suit. Lors de la réunion du cabinet du 2 décembre 2025, la secrétaire au Travail Lori Chavez-DeRemer s’est vantée que sous Trump, « tous les gains d’emploi sont allés aux travailleurs nés aux États-Unis », contrairement à l’ère Biden où « principalement les travailleurs nés à l’étranger » en bénéficiaient. Elle présentait ça comme une victoire. Mais c’est une catastrophe. Parce que ça signifie que 670 000 travailleurs nés à l’étranger ont perdu leur emploi en un an. 670 000 familles plongées dans la précarité. 670 000 personnes qui ne peuvent plus payer leur loyer, nourrir leurs enfants, se soigner. Et l’administration Trump célèbre ça. Elle en fait un argument de campagne. C’est obscène.
Mais le coût humain est encore plus lourd. Les témoignages affluent de familles déchirées, d’enfants séparés de leurs parents, de personnes âgées expulsées vers des pays qu’elles ne connaissent plus. Des histoires comme celle de cette femme vietnamienne de 68 ans, arrivée aux États-Unis à 12 ans, naturalisée depuis 40 ans, grand-mère de cinq petits-enfants américains, qui a reçu une notification de dénaturalisation parce qu’elle avait omis de mentionner une arrestation mineure dans sa demande de citoyenneté il y a quatre décennies. Ou celle de cet homme afghan qui a travaillé comme traducteur pour l’armée américaine pendant 10 ans, risquant sa vie pour aider les soldats américains, qui a été naturalisé en 2018, et qui se retrouve maintenant menacé d’expulsion parce que Trump a décidé que les Afghans étaient indésirables. Ou celle de cette famille somalienne installée au Minnesota depuis 25 ans, dont les enfants sont nés aux États-Unis, qui possède une petite épicerie, qui paie ses impôts, qui participe à la vie de sa communauté, et qui vit maintenant dans la terreur d’être renvoyée en Somalie, un pays ravagé par la guerre civile, où ils n’ont plus personne. Ces histoires ne sont pas des exceptions. Elles sont la norme. Elles sont le résultat direct de la politique de Trump. Et elles vont se multiplier.
Vous savez ce qui me brise le cœur ? C’est de voir des gens qui ont tout fait « comme il faut » — qui ont respecté les règles, qui ont attendu leur tour, qui ont passé les tests, qui ont prêté serment — se retrouver trahis par le pays qu’ils avaient choisi. Parce que c’est ça, l’Amérique, pour beaucoup d’immigrants : un choix. Pas un hasard de naissance, mais un choix conscient, réfléchi, souvent douloureux. Le choix de quitter sa famille, sa culture, sa langue, pour recommencer à zéro dans un pays étranger. Le choix de croire en une promesse : que si tu travailles dur, si tu respectes les lois, si tu contribues à ta communauté, tu seras accepté. Tu seras américain. Et maintenant, Trump leur dit : « Non. Vous ne serez jamais américains. Vous êtes des ordures. Rentrez chez vous ». Comment on se reconstruit après ça ? Comment on fait confiance à nouveau ? Comment on explique à ses enfants que le pays où ils sont nés ne veut pas d’eux ?

Section 5 : Le précédent du droit du sol
Un décret illégal mais symbolique
L’attaque de Trump contre les citoyens naturalisés n’est pas sa première tentative de redéfinir la citoyenneté américaine. Dès son premier mandat, il avait tenté d’abolir le droit du sol par décret exécutif. Le principe est simple : toute personne née sur le territoire américain est automatiquement citoyenne, indépendamment du statut de ses parents. C’est garanti par le 14e amendement. C’est la base de la citoyenneté américaine depuis 1868. Mais Trump voulait changer ça. Il voulait que les enfants nés aux États-Unis de parents sans papiers ne soient plus automatiquement citoyens. Son argument ? Le 14e amendement ne s’applique qu’aux personnes « soumises à la juridiction » des États-Unis, et les sans-papiers ne le seraient pas. C’est une interprétation tordue, rejetée par tous les experts constitutionnels sérieux. Mais Trump s’en fichait. Il a signé le décret. Et les tribunaux l’ont immédiatement bloqué. Mais le mal était fait. Le message était passé : même le droit du sol, ce pilier de la citoyenneté américaine, n’était plus sacré. Même les enfants nés aux États-Unis pouvaient être considérés comme des étrangers. Et maintenant, Trump va plus loin. Il ne se contente plus de viser les futurs citoyens. Il s’attaque aux citoyens actuels. À ceux qui croyaient que leur citoyenneté était acquise, définitive, inaliénable.
Le parallèle avec le droit du sol est frappant. Dans les deux cas, Trump utilise la même stratégie : créer une controverse juridique, forcer les tribunaux à se prononcer, espérer que la Cour suprême, désormais dominée par les conservateurs, lui donnera raison. Et même si les tribunaux le bloquent, il aura réussi à normaliser l’idée. À faire en sorte que des millions d’Américains se disent : « Peut-être qu’il a raison. Peut-être que le 14e amendement est mal interprété. Peut-être qu’on devrait restreindre la citoyenneté ». C’est la fenêtre d’Overton en action : déplacer progressivement les limites de ce qui est considéré comme acceptable dans le débat public. Il y a dix ans, l’idée d’abolir le droit du sol aurait été considérée comme extrémiste, impensable. Aujourd’hui, c’est une position mainstream dans le Parti républicain. Il y a cinq ans, l’idée de dénaturaliser des citoyens américains aurait été considérée comme fasciste. Aujourd’hui, c’est une politique officielle de l’administration Trump. Et dans cinq ans ? Qu’est-ce qui sera devenu « normal » ? L’expulsion de masse ? Les camps de détention ? La révocation du droit de vote pour les naturalisés ? Où s’arrête la pente glissante ?

La Cour suprême, dernier rempart ?
Beaucoup comptent sur la Cour suprême pour arrêter Trump. Après tout, c’est elle qui a bloqué son décret sur le droit du sol. C’est elle qui a limité certaines de ses politiques migratoires les plus extrêmes. Mais cette confiance est-elle justifiée ? La Cour suprême actuelle est très différente de celle de 2017. Trump a nommé trois juges : Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett. Ils ont créé une majorité conservatrice 6-3 qui pourrait durer des décennies. Et ces juges ont déjà montré qu’ils étaient prêts à renverser des précédents établis. En 2022, ils ont abrogé Roe v. Wade, mettant fin au droit constitutionnel à l’avortement après 50 ans. En 2023, ils ont affaibli l’action positive dans les admissions universitaires. En 2024, ils ont limité le pouvoir des agences fédérales de réguler l’environnement et la santé publique. Qu’est-ce qui les empêcherait de réinterpréter le 14e amendement pour permettre la dénaturalisation ? Rien. Absolument rien. Sauf leur conscience. Et leur respect de la Constitution. Mais ces qualités ne sont pas garanties. Surtout quand la pression politique est intense. Surtout quand le président les a nommés en attendant d’eux qu’ils soient loyaux. Surtout quand l’opinion publique républicaine soutient massivement ces politiques.
Le Brennan Center for Justice, un think tank spécialisé dans les questions de justice et de démocratie, a publié en juillet 2025 un rapport détaillé sur les obstacles juridiques à la dénaturalisation de masse. Leur conclusion est claire : ce que Trump propose violerait non seulement le 14e amendement, mais aussi le 5e (droit à un procès équitable) et le 1er (liberté d’expression). La dénaturalisation ne peut intervenir qu’en cas de fraude avérée lors de l’obtention de la citoyenneté, et elle nécessite une procédure judiciaire complète, avec des preuves solides et un droit à la défense. On ne peut pas dénaturaliser quelqu’un simplement parce qu’il critique le gouvernement, ou parce qu’il vient d’un pays que le président n’aime pas, ou parce qu’il ne « contribue pas assez » à la société. Mais Trump n’a jamais été gêné par les détails juridiques. Et la Cour suprême pourrait lui donner raison. Pas parce que le droit est de son côté, mais parce que la politique l’est. Parce que les juges conservateurs partagent sa vision d’une Amérique plus restrictive, plus homogène, plus « traditionnelle ». Et parce qu’ils savent que si ils bloquent Trump, il les attaquera publiquement, il mobilisera sa base contre eux, il créera une crise institutionnelle. Alors peut-être qu’ils céderont. Peut-être qu’ils trouveront une justification juridique alambiquée pour permettre ce qui devrait être impermissible. Et ce jour-là, la démocratie américaine aura franchi un point de non-retour.
Je ne suis pas juriste. Je ne prétends pas comprendre toutes les subtilités du droit constitutionnel américain. Mais je sais reconnaître l’injustice quand je la vois. Et ce que Trump fait, c’est de l’injustice pure. C’est de la cruauté institutionnalisée. C’est de la déshumanisation systématique. Et le fait qu’il puisse le faire en invoquant la loi, en prétendant respecter la Constitution, en se cachant derrière des arguments juridiques, ne change rien à la réalité : c’est mal. Profondément, viscéralement mal. Et si la Cour suprême valide ça, elle ne sera plus un rempart contre la tyrannie. Elle en sera complice.

Section 6 : Zohran Mamdani, le nouveau bouc émissaire
Un maire qui dérange
Si Ilhan Omar est la cible numéro un de Trump, Zohran Mamdani est en train de devenir la numéro deux. Élu maire de New York le 5 novembre 2025, Mamdani incarne tout ce que Trump déteste. Il est né en Ouganda de parents indiens. Il est musulman. Il est socialiste démocratique. Il a 34 ans. Il est charismatique. Il parle plusieurs langues. Il a été rappeur avant de devenir politicien. Et il a gagné. Contre toute attente, il a battu le candidat modéré soutenu par l’establishment démocrate pour devenir le premier maire musulman de New York, la plus grande ville des États-Unis. C’est un symbole puissant. Un symbole d’espoir pour beaucoup. Mais pour Trump et les républicains MAGA, c’est une provocation. Une insulte. Une preuve que l’Amérique est en train de leur échapper. Et ils ne peuvent pas le supporter. Dès le lendemain de son élection, les attaques ont commencé. Des élus républicains ont appelé à sa déportation. Des médias conservateurs ont remis en question sa citoyenneté. Trump lui-même a tweeté que Mamdani était « un danger pour la sécurité nationale » et qu’il devrait être « renvoyé d’où il vient ». Mamdani est arrivé aux États-Unis à l’âge de 7 ans. Il a grandi en Californie. Il a étudié à Stanford. Il a été naturalisé à 18 ans. Il est américain depuis 16 ans. Mais pour Trump, ça ne compte pas. Il sera toujours un étranger. Toujours un intrus. Toujours illégitime.
Le cas Mamdani est particulièrement révélateur parce qu’il montre que Trump ne s’attaque pas seulement aux immigrants pauvres, aux réfugiés, aux sans-papiers. Il s’attaque aussi aux immigrants qui réussissent. Aux immigrants éduqués. Aux immigrants qui accèdent au pouvoir. Parce que leur succès remet en question le récit raciste selon lequel les immigrants seraient inférieurs, incapables, parasites. Mamdani a tout fait « comme il faut ». Il a étudié dans les meilleures universités. Il a travaillé dur. Il s’est engagé en politique. Il a gagné une élection démocratique. Et maintenant, on veut le punir pour ça. On veut lui retirer sa citoyenneté. On veut l’expulser. Pourquoi ? Parce qu’il a osé réussir. Parce qu’il a osé prendre une place que Trump estime réservée aux « vrais Américains ». Parce qu’il a osé montrer que l’Amérique peut être autre chose qu’un pays blanc et chrétien. Et ça, Trump ne peut pas le tolérer. Lors d’un meeting en Floride le 15 novembre 2025, Trump a dit de Mamdani : « Ce type, Zohran ‘Kwame’ Mamdani — vous avez vu son nom ? Zohran Kwame Mamdani. Ça sonne américain pour vous ? Non. Ça sonne comme quelqu’un qui devrait être à Kampala, pas à New York ». La foule a ri. Elle a applaudi. Parce que pour eux, c’est évident : un nom « étranger » disqualifie automatiquement quelqu’un de la citoyenneté américaine. Peu importe qu’il soit légalement citoyen. Peu importe qu’il ait été élu démocratiquement. Il ne ressemble pas à un Américain. Donc il n’en est pas un.

La question de la légitimité
Ce qui est en jeu avec Mamdani, c’est la question de la légitimité. Qui a le droit d’être américain ? Qui a le droit de gouverner ? Qui a le droit de représenter le peuple américain ? Pour Trump et ses partisans, la réponse est claire : seuls les « vrais Américains » — comprendre : les blancs, les chrétiens, les descendants des colons européens — ont ce droit. Tous les autres sont des imposteurs. Des usurpateurs. Des menaces. Et peu importe qu’ils soient citoyens. Peu importe qu’ils aient été élus. Peu importe qu’ils respectent les lois. Ils ne seront jamais vraiment américains. Cette logique est profondément raciste. Elle nie le principe même de la citoyenneté, qui est censée être universelle, égalitaire, basée sur le droit et non sur l’origine ethnique. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, la citoyenneté n’est pas un statut juridique. C’est une identité raciale. Et ceux qui ne correspondent pas à cette identité doivent être exclus. C’est pour ça qu’il parle de « civilisation occidentale », de « compatibilité culturelle », de « valeurs américaines ». Ce sont des codes. Des euphémismes. Des manières de dire « blanc » sans le dire. Et ça fonctionne. Parce que beaucoup d’Américains partagent cette vision. Ils ne le diraient pas aussi crûment. Ils ne se considèrent pas comme racistes. Mais au fond, ils pensent que l’Amérique devrait rester majoritairement blanche. Que les immigrants devraient « s’assimiler » — c’est-à-dire abandonner leur culture, leur langue, leur religion. Que ceux qui ne le font pas sont une menace.
Mamdani a répondu aux attaques avec dignité et fermeté. Dans une conférence de presse le 8 novembre 2025, il a déclaré : « Je suis américain. Je suis new-yorkais. J’ai été élu démocratiquement par les citoyens de cette ville. Et je ne laisserai personne, pas même le président, remettre en question ma légitimité ou ma citoyenneté. Ce pays a été construit par des immigrants. Il continue d’être enrichi par des immigrants. Et je suis fier d’en faire partie ». Ses mots ont résonné. Ils ont été repris par les médias, partagés sur les réseaux sociaux, applaudis par des millions de personnes. Mais ils ont aussi attisé la colère de Trump. Le lendemain, le président a tweeté : « Mamdani dit qu’il est américain. Vraiment ? Montrez-moi les papiers. Montrez-moi la preuve. Parce que moi, je pense qu’il a menti pour obtenir sa citoyenneté. Je pense qu’il devrait être enquêté. Et si on découvre qu’il a menti, il devrait être dénaturalisé et expulsé ». C’est du birtherism 2.0. La même tactique que Trump avait utilisée contre Obama, en remettant en question sa nationalité, en exigeant son acte de naissance, en insinuant qu’il était un imposteur. Sauf que cette fois, Trump a le pouvoir de faire quelque chose. Il peut ordonner une enquête. Il peut mobiliser le Département de la Justice. Il peut créer un climat de suspicion et de peur. Et c’est exactement ce qu’il fait.
Mamdani me donne de l’espoir. Pas parce qu’il est parfait — personne ne l’est. Mais parce qu’il refuse de se laisser intimider. Parce qu’il refuse de jouer le jeu de Trump. Parce qu’il refuse de s’excuser d’exister. Et ça, c’est puissant. Parce que la stratégie de Trump repose sur la peur. Sur l’idée que si il crie assez fort, si il menace assez, les gens vont se taire, vont se soumettre, vont disparaître. Mais Mamdani ne disparaît pas. Il résiste. Et en résistant, il montre à des millions d’autres immigrants, de naturalisés, de citoyens de seconde classe, qu’ils peuvent résister aussi. Qu’ils ne sont pas seuls. Qu’ils ont le droit d’exister, de s’exprimer, de gouverner. Et ça, Trump ne peut pas le supporter.

Section 7 : La rhétorique de la déshumanisation
Des mots qui tuent
Les mots ont un pouvoir. Un pouvoir immense. Ils peuvent inspirer, élever, unir. Mais ils peuvent aussi détruire, diviser, déshumaniser. Et Trump le sait. Il utilise les mots comme des armes. Quand il traite Ilhan Omar d' »ordure », quand il dit que les Somaliens « ne contribuent à rien », quand il qualifie les immigrants de « vermine » ou d' »animaux », il ne fait pas que les insulter. Il les déshumanise. Il les réduit à quelque chose de moins qu’humain. Et une fois qu’on a déshumanisé quelqu’un, on peut lui faire n’importe quoi. On peut le maltraiter, l’emprisonner, l’expulser, le tuer. Parce qu’il n’est plus vraiment humain. C’est la logique de tous les génocides, de toutes les épurations ethniques, de tous les crimes contre l’humanité. Ça commence toujours par les mots. Par la désignation d’un groupe comme « autre », comme « dangereux », comme « inférieur ». Et ça finit toujours dans le sang. L’histoire nous l’a montré, encore et encore. Les Juifs étaient de la « vermine » pour les nazis. Les Tutsis étaient des « cafards » pour les génocidaires rwandais. Les Rohingyas sont des « terroristes » pour le gouvernement birman. Et maintenant, les immigrants sont des « ordures » pour Trump. Le parallèle est glaçant. Mais il est réel.
Trump n’invente rien. Il recycle une rhétorique vieille comme le monde. Une rhétorique qui a toujours servi à justifier l’injustifiable. Mais ce qui est nouveau, c’est qu’il le fait ouvertement, sans honte, sans filtre. Il n’utilise plus de dog whistles — ces codes subtils que les politiciens racistes utilisaient traditionnellement pour communiquer avec leur base sans choquer le grand public. Non. Trump utilise un mégaphone. Il crie ses préjugés. Il assume son racisme. Et ça fonctionne. Parce que beaucoup d’Américains en avaient assez du « politiquement correct », de la « censure », de l’obligation de faire attention à ce qu’on dit. Trump leur donne la permission de dire tout haut ce qu’ils pensaient tout bas. Il normalise la haine. Il banalise la cruauté. Et chaque fois qu’il le fait, il déplace un peu plus les limites de l’acceptable. Aujourd’hui, on peut traiter une élue du Congrès d' »ordure » sans conséquences. Demain, on pourra peut-être l’arrêter. Après-demain, l’expulser. Et un jour, qui sait ? La tuer ? Où s’arrête la logique de la déshumanisation ? Nulle part. Elle ne s’arrête jamais d’elle-même. Il faut l’arrêter. Activement. Consciemment. Collectivement.

Le rôle des médias et des réseaux sociaux
Trump ne pourrait pas faire ce qu’il fait sans l’aide des médias et des réseaux sociaux. Ils amplifient ses messages. Ils les diffusent. Ils les normalisent. Fox News, Newsmax, OAN — ces chaînes conservatrices relaient sans filtre la propagande de Trump. Elles invitent des « experts » qui justifient la dénaturalisation. Elles diffusent des reportages alarmistes sur l' »invasion » migratoire. Elles créent un climat de peur et de paranoïa. Et les réseaux sociaux font pire encore. Sur Truth Social, sur X (anciennement Twitter), sur Facebook, les messages de haine se multiplient. Les appels à la violence se banalisent. Les théories du complot prolifèrent. Et les algorithmes amplifient tout ça, parce que la haine génère de l’engagement, et l’engagement génère des profits. Elon Musk, le propriétaire de X, est un allié de Trump. Il a rétabli les comptes de suprémacistes blancs bannis. Il a affaibli la modération. Il a transformé X en un égout toxique où la désinformation et la haine règnent en maîtres. Et Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram), n’est pas mieux. Il a supprimé les fact-checkers. Il a assoupli les règles contre les discours de haine. Il a priorisé la « liberté d’expression » — comprendre : le droit de dire n’importe quoi, même des mensonges, même des appels à la violence — sur la sécurité des utilisateurs.
Mais les médias traditionnels ne sont pas innocents non plus. Beaucoup ont normalisé Trump en le traitant comme un politicien ordinaire. En donnant autant de temps d’antenne à ses mensonges qu’aux faits. En présentant ses positions extrêmes comme une simple « opinion différente ». En refusant d’appeler un chat un chat, de dire que Trump est raciste, autoritaire, dangereux. Par peur de paraître partisans. Par peur de perdre des spectateurs. Par peur de se faire accuser de « biais libéral ». Mais il n’y a pas de neutralité face à l’injustice. Il n’y a pas de « deux côtés » quand un côté veut dénaturaliser des citoyens et l’autre veut protéger leurs droits. Il n’y a pas d’équivalence morale entre ceux qui déshumanisent et ceux qui défendent la dignité humaine. Et en prétendant qu’il y en a une, les médias deviennent complices. Ils permettent à Trump de normaliser l’anormal. De banaliser l’horreur. De faire passer pour acceptable ce qui devrait être intolérable. Et quand l’histoire jugera cette période, elle ne sera pas tendre avec eux. Elle demandera : où étiez-vous ? Pourquoi n’avez-vous rien fait ? Pourquoi avez-vous laissé faire ?
Je suis chroniqueur. J’écris. C’est mon métier, ma passion, ma manière de contribuer au débat public. Mais parfois, je me demande si ça sert à quelque chose. Si mes mots peuvent changer quoi que ce soit. Si quelqu’un m’écoute vraiment. Et puis je me rappelle que les mots ont un pouvoir. Que c’est par les mots que Trump déshumanise. Que c’est par les mots que la haine se propage. Mais que c’est aussi par les mots qu’on résiste. Qu’on témoigne. Qu’on refuse d’oublier. Qu’on garde une trace. Pour que dans 50 ans, quand les gens se demanderont « comment ont-ils pu laisser faire ça ? », ils sachent que certains ont dit non. Que certains ont refusé. Que certains ont résisté. Même si c’était insuffisant. Même si c’était trop tard. Au moins, ils sauront qu’on a essayé.

Section 8 : Les Somaliens, boucs émissaires parfaits
Une communauté ciblée
Si Trump devait choisir un groupe à diaboliser, les Somaliens seraient le choix parfait. Ils sont noirs. Ils sont musulmans. Ils viennent d’un pays pauvre et instable. Ils sont visibles. Ils ont des noms « étrangers ». Ils portent parfois des vêtements traditionnels. Et ils sont concentrés dans certaines régions, notamment le Minnesota, ce qui les rend faciles à cibler. Trump l’a compris. Depuis des années, il attaque la communauté somalienne. Il prétend qu’elle est infiltrée par des terroristes. Il affirme que les Somaliens « ne s’assimilent pas ». Il les accuse de vivre « grâce aux aides sociales ». Tout est faux. Les Somaliens du Minnesota travaillent. Ils créent des entreprises. Ils paient leurs impôts. Ils participent à la vie civique. Mais Trump s’en fiche. Pour lui, ils sont un symbole. Un symbole de tout ce qui ne va pas avec l’immigration. Un symbole de l’Amérique qui change, qui se diversifie, qui échappe au contrôle des blancs. Et il veut les punir pour ça. Le 1er décembre 2025, Trump a annoncé la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les Somaliens. Ce statut permettait à environ 400 personnes de rester légalement aux États-Unis parce que retourner en Somalie serait dangereux. Trump a décidé que ce n’était plus le cas. Que la Somalie était « sûre ». C’est un mensonge. La Somalie est toujours ravagée par la guerre civile, le terrorisme, la famine. Mais Trump s’en fiche. Il veut expulser les Somaliens. Tous les Somaliens. Même ceux qui sont citoyens.
Lors de son entretien sur Air Force One le 1er décembre 2025, Trump a été explicite : « Nous ne voulons pas de ces gens. Vous savez pourquoi nous ne les voulons pas ? Parce que beaucoup d’entre eux ne valent rien ». Pas « certains ». Pas « quelques-uns ». « Beaucoup ». C’est une généralisation raciste. Une condamnation collective. Une négation de l’individualité. Pour Trump, tous les Somaliens sont pareils. Tous sont indésirables. Tous doivent partir. Et peu importe qu’ils soient citoyens. Peu importe qu’ils aient des familles, des emplois, des vies ici. Peu importe qu’ils aient fui la guerre, la persécution, la mort. Pour Trump, ils sont « garbage ». Ordure. À jeter. À éliminer. Et son cabinet applaudit. Ses partisans applaudissent. Parce que pour eux aussi, les Somaliens ne sont pas vraiment humains. Ce sont des « autres ». Des « envahisseurs ». Des « parasites ». Et on ne négocie pas avec des parasites. On les élimine. C’est la logique de la purification ethnique. Et elle est en train de devenir la politique officielle des États-Unis. En 2025. Au XXIe siècle. Dans le pays qui se prétend le phare de la démocratie mondiale.

Le Minnesota dans la tourmente
Le Minnesota abrite la plus grande communauté somalienne des États-Unis, environ 50 000 personnes, principalement concentrées dans la région de Minneapolis-Saint Paul. Ils sont arrivés dans les années 1990 et 2000, fuyant la guerre civile qui déchirait leur pays. Beaucoup étaient des réfugiés, accueillis par les États-Unis dans le cadre de programmes humanitaires. Ils se sont installés, ont reconstruit leur vie, ont créé des entreprises, ont élevé leurs enfants. Aujourd’hui, la communauté somalienne du Minnesota est dynamique, entrepreneuriale, engagée. Elle a produit des élus, des artistes, des athlètes, des intellectuels. Ilhan Omar en est l’exemple le plus visible, mais elle n’est pas la seule. Il y a des conseillers municipaux somaliens, des directeurs d’école, des médecins, des avocats. Des gens qui contribuent à leur communauté, qui enrichissent la société américaine. Mais pour Trump, tout ça ne compte pas. Pour lui, les Somaliens du Minnesota sont un problème. Une « invasion ». Une menace. Et il veut les éliminer. Depuis son retour au pouvoir, les raids de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) se sont multipliés dans le Minnesota. Des familles sont séparées. Des gens sont arrêtés à leur domicile, à leur travail, dans la rue. Même des citoyens naturalisés sont interrogés, leurs papiers vérifiés, leur citoyenneté remise en question.
Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a dénoncé ces pratiques. Il a promis de protéger les résidents de son État, quelle que soit leur origine. Mais ses pouvoirs sont limités. L’immigration est une compétence fédérale. Et Trump a les moyens de sa politique. Il a augmenté les budgets de l’ICE. Il a recruté des milliers d’agents supplémentaires. Il a créé des centres de détention dans tout le pays. Et il a donné carte blanche à ses agents pour arrêter, détenir, expulser. Sans supervision. Sans contrôle. Sans limites. Les témoignages affluent de familles déchirées, d’enfants séparés de leurs parents, de personnes âgées expulsées vers un pays qu’elles ne connaissent plus. Comme cette grand-mère de 72 ans, arrivée aux États-Unis il y a 25 ans, naturalisée depuis 15 ans, qui a été arrêtée chez elle à 6 heures du matin, menottée devant ses petits-enfants, emmenée dans un centre de détention, et qui attend maintenant d’être expulsée en Somalie. Son « crime » ? Avoir omis de mentionner une arrestation mineure dans sa demande de citoyenneté il y a 15 ans. Une omission involontaire, un oubli, une erreur administrative. Mais pour l’administration Trump, c’est suffisant pour justifier la dénaturalisation. Pour détruire une vie. Pour briser une famille. Et personne ne fait rien. Ou presque.
Je pense souvent à cette phrase d’Elie Wiesel : « Le contraire de l’amour n’est pas la haine, c’est l’indifférence ». Et c’est ça qui me terrifie le plus. Pas la haine de Trump — elle est évidente, assumée, presque caricaturale. Non. Ce qui me terrifie, c’est l’indifférence. L’indifférence de ceux qui se disent « ça ne me concerne pas ». L’indifférence de ceux qui pensent « ils n’avaient qu’à pas venir ». L’indifférence de ceux qui trouvent toujours une excuse, une justification, une raison de ne pas s’indigner. Parce que c’est cette indifférence qui permet à Trump de faire ce qu’il fait. C’est cette indifférence qui a permis tous les crimes de l’histoire. Et c’est cette indifférence qu’il faut combattre. Pas avec de grands discours. Pas avec des théories compliquées. Mais avec de l’empathie. Avec de l’humanité. Avec la simple reconnaissance que ces gens — ces Somaliens, ces immigrants, ces naturalisés — sont des êtres humains. Comme nous. Avec les mêmes peurs, les mêmes espoirs, les mêmes rêves. Et qu’ils méritent d’être traités avec dignité. Toujours.

Section 9 : Stephen Miller, l'architecte de la haine
L’idéologue en chef
Derrière chaque politique de Trump, il y a un homme : Stephen Miller. Chef adjoint du cabinet présidentiel, conseiller principal, architecte de la politique migratoire. Miller est le cerveau. Trump est le mégaphone. Ensemble, ils forment un duo redoutable. Miller n’est pas un opportuniste. Il n’est pas un cynique qui utilise le racisme pour gagner des élections. Non. Miller est un idéologue. Un vrai croyant. Quelqu’un qui pense sincèrement que l’immigration est une menace existentielle pour l’Amérique. Que la diversité est une faiblesse. Que les blancs sont en train de devenir minoritaires et qu’il faut inverser cette tendance. Il a 39 ans. Il est jeune, intelligent, déterminé. Et il a le pouvoir. C’est lui qui a rédigé le décret sur le droit du sol. C’est lui qui a conçu la politique de séparation des familles à la frontière. C’est lui qui a écrit les discours de Trump sur l' »invasion » migratoire. Et c’est lui qui, aujourd’hui, pilote la campagne de dénaturalisation. Miller vient de l’extrême droite. Il a commencé sa carrière en travaillant pour des élus républicains ultraconservateurs. Il a été influencé par des sites web suprémacistes blancs. Il a des liens avec des groupes identitaires. Et il n’a jamais caché ses convictions. Pour lui, l’Amérique doit rester majoritairement blanche. Point final.
Miller est fasciné par l’Europe. Par les partis d’extrême droite européens. Par leurs idées, leurs stratégies, leur rhétorique. C’est lui qui a introduit le concept de « remigration » dans le discours politique américain. C’est lui qui a convaincu Trump d’inviter Viktor Orbán à la Maison Blanche. C’est lui qui a organisé des rencontres avec des dirigeants d’extrême droite européens, pour échanger des idées, des tactiques, des contacts. Miller voit l’immigration comme une guerre. Une guerre civilisationnelle. Une guerre pour la survie de la « race blanche ». Et il est prêt à tout pour la gagner. Y compris à violer la Constitution. Y compris à détruire des vies. Y compris à transformer l’Amérique en un État autoritaire. Parce que pour lui, la fin justifie les moyens. Si il faut dénaturaliser des millions de personnes pour « sauver l’Amérique », alors soit. Si il faut créer des camps de détention, alors soit. Si il faut séparer des familles, alors soit. Miller n’a pas de limites morales. Il n’a pas de scrupules. Il n’a qu’un objectif : purger l’Amérique de ceux qu’il considère comme des étrangers. Et il est en train de réussir.

Le projet 2025 et au-delà
Miller n’improvise pas. Il suit un plan. Un plan détaillé, méthodique, à long terme. Ce plan s’appelle le Projet 2025. C’est un document de 900 pages rédigé par la Heritage Foundation, un think tank conservateur, avec la contribution de Miller et d’autres idéologues de l’extrême droite. Le Projet 2025 décrit en détail comment transformer l’Amérique en un État conservateur, chrétien, national

Écrit par : Allusion | 04/12/2025

Introduction : le choc d’une industrie qui se dévore elle-même
Un procès qui secoue Silicon Valley
Le 5 décembre 2025, une bombe explose dans l’univers feutré de l’intelligence artificielle. Le New York Times, ce monument du journalisme américain, dépose une plainte fracassante contre Perplexity AI, cette startup valorisée à 20 milliards de dollars. L’accusation ? Violation massive de droits d’auteur. Le crime ? Avoir aspiré, copié, redistribué des millions d’articles, de vidéos, de podcasts sans jamais demander la permission. Sans jamais payer un centime. La plainte déposée devant le tribunal fédéral de Manhattan ne mâche pas ses mots : Perplexity aurait construit son empire sur le dos du travail acharné de milliers de journalistes, transformant leur sueur en algorithmes, leurs enquêtes en profits. Ce n’est pas un simple différend commercial. C’est une guerre ouverte entre deux visions du monde : celle qui croit que l’information a un prix, et celle qui pense que tout doit être gratuit, accessible, exploitable. Entre ces deux camps, il y a des milliards de dollars, des milliers d’emplois, et l’avenir même du journalisme. Le Chicago Tribune a déposé une plainte similaire le même jour, preuve que ce n’est pas un cas isolé mais le début d’une avalanche judiciaire.
Perplexity AI n’est pas n’importe quelle startup. Fondée en 2022 à San Francisco par Aravind Srinivas, un ingénieur de 31 ans, elle a levé 1,5 milliard de dollars auprès d’investisseurs prestigieux comme Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, et Nvidia, le géant des puces graphiques. Son produit ? Un moteur de recherche conversationnel qui promet de révolutionner notre façon d’accéder à l’information. Plus besoin de cliquer sur dix liens différents, de parcourir des pages entières pour trouver une réponse. Perplexity vous donne directement ce que vous cherchez, avec des sources citées, dans un format digeste. Le problème, c’est que pour offrir ce service, l’entreprise utilise un robot d’exploration baptisé PerplexityBot qui parcourt le web en permanence, aspirant tout sur son passage. Y compris les contenus protégés par des paywalls, ces murs payants que les médias érigent pour protéger leur travail. Le New York Times affirme que Perplexity a continué ses pratiques même après avoir reçu deux lettres de mise en demeure, en octobre 2024 et juillet 2025, exigeant l’arrêt immédiat de l’utilisation non autorisée de ses contenus.
Je regarde cette affaire et je ressens quelque chose de profond, quelque chose qui dépasse le simple cadre juridique. C’est la rage. La rage de voir des années de travail, des enquêtes qui ont coûté des vies, des reportages qui ont changé le monde, réduits à de simples données d’entraînement pour une machine. Perplexity ne vole pas juste des mots. Elle vole des histoires. Elle vole la sueur des journalistes qui passent des mois sur le terrain, qui risquent leur sécurité, qui sacrifient leur vie personnelle pour nous informer. Et elle transforme tout ça en profit, sans rien donner en retour. C’est du pillage à l’échelle industrielle, habillé dans les atours de l’innovation.

Une bataille qui dépasse le simple cadre légal
Cette affaire n’est pas qu’une question d’argent ou de propriété intellectuelle. Elle pose une question existentielle : qui possède l’information à l’ère de l’intelligence artificielle ? Pendant des décennies, le modèle économique du journalisme reposait sur un équilibre fragile. Les médias produisaient du contenu de qualité, les lecteurs payaient pour y accéder, et la publicité complétait les revenus. Mais l’arrivée d’Internet a bouleversé cet équilibre. Google a commencé à indexer tous les contenus, à les rendre accessibles gratuitement via des extraits. Les réseaux sociaux ont amplifié le phénomène, permettant le partage massif d’articles sans que les éditeurs ne touchent un centime. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle pousse cette logique à son paroxysme. Les modèles de langage comme GPT-4, Claude 3 ou ceux utilisés par Perplexity sont entraînés sur des milliards de pages web, incluant des millions d’articles de presse. Ces systèmes apprennent à écrire, à synthétiser, à répondre aux questions en s’appuyant sur le travail des journalistes. Mais contrairement à Google qui renvoie vers les sources originales, générant du trafic pour les médias, Perplexity donne directement la réponse, court-circuitant complètement les éditeurs.
Le New York Times n’est pas seul dans cette bataille. Dow Jones, propriétaire du Wall Street Journal, et le New York Post, tous deux appartenant à l’empire médiatique de Rupert Murdoch, ont déposé une plainte similaire contre Perplexity en octobre 2024. Un juge a récemment rejeté la demande de Perplexity de classer l’affaire, permettant au procès de continuer. Encyclopedia Britannica et Merriam-Webster, deux institutions centenaires du savoir, ont également attaqué la startup pour violation de droits d’auteur. En octobre 2025, Reddit, le géant des forums en ligne, a rejoint la mêlée, accusant Perplexity d’avoir aspiré illégalement les données de ses utilisateurs. Même Amazon, pourtant investisseur dans d’autres projets d’IA, a poursuivi Perplexity en novembre 2025, l’accusant d’accéder secrètement aux comptes de ses utilisateurs pour alimenter sa fonctionnalité de shopping par IA. La liste des plaignants s’allonge chaque mois, transformant Perplexity en l’entreprise la plus poursuivie de la Silicon Valley. Et ce n’est probablement que le début.

Il y a quelque chose de tragiquement ironique dans cette situation. Perplexity se présente comme un innovateur, un disrupteur qui va démocratiser l’accès à l’information. Mais en réalité, elle détruit les fondations mêmes de cette information. Sans journalistes payés pour faire leur travail, il n’y aura plus d’enquêtes, plus de reportages, plus de vérification des faits. Il ne restera que des algorithmes qui régurgitent des données obsolètes, des fake news amplifiées, du contenu généré par d’autres IA dans une boucle infernale d’auto-référence. C’est ça, l’avenir que Perplexity nous prépare ? Un monde où l’information n’a plus de valeur, où la vérité n’a plus de gardiens ?

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-d%C3%A9mocratie-se-vend-au-plus-offrant-l-indiana-plie-sous-les-menaces/ar-AA1RPC6r?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=69341ca86308406b8625dbec63fc17ad&ei=11

Écrit par : Allusion | 06/12/2025

Un effondrement sans précédent
Les chiffres tombent comme des couperets. Quarante-trois pour cent des billets invendus. Cinquante mille sièges vides entre septembre et octobre. Des salles qui résonnent du silence là où vibraient les applaudissements. Le Kennedy Center, cette cathédrale des arts américains, ce monument érigé à la mémoire d’un président assassiné, se vide. Pas lentement, pas progressivement — non, brutalement, comme si quelqu’un avait ouvert les vannes d’un barrage et laissé s’échapper toute la vie qui l’habitait. Depuis que Donald Trump s’est installé à la tête de l’institution en février dernier, l’hémorragie ne s’arrête plus. Les données analysées par le Washington Post entre le trois septembre et le dix-neuf octobre révèlent une catastrophe : là où quatre-vingt-treize pour cent des places trouvaient preneur à l’automne précédent, moins de soixante pour cent se vendent aujourd’hui. Ce n’est pas une baisse. C’est un effondrement. Un krach culturel dont les ondes de choc traversent Washington et résonnent bien au-delà.
Mais ces chiffres, aussi brutaux soient-ils, ne racontent qu’une partie de l’histoire. Derrière chaque siège vide se cache une décision, un renoncement, parfois une colère. Des spectateurs qui tournent le dos, des artistes qui refusent de monter sur scène, des donateurs qui ferment leur portefeuille. L’Opera House, le Concert Hall, l’Eisenhower Theater — les trois grandes salles du centre — connaissent toutes le même sort. Même Casse-Noisette, ce ballet qui depuis des décennies remplit les gradins chaque hiver, peine à attirer les foules. Dix mille billets vendus cette année contre quinze mille les années précédentes. Un demi-million de dollars de manque à gagner. Et pour combler le vide, l’administration distribue des places gratuites — cinq fois plus que d’habitude. Une rustine sur une hémorragie. Les anciens employés parlent d’une situation pire que pendant la pandémie de COVID-19. Pire que lorsque le monde entier s’était arrêté. Comment en est-on arrivé là? Comment une institution centenaire peut-elle s’effondrer en quelques mois?

La prise de pouvoir
Février deux mille vingt-cinq. Trump revient au pouvoir et ne perd pas de temps. Quelques jours après son investiture, il annonce son intention de prendre le contrôle du Kennedy Center. Pas en douceur, pas en négociant — en balayant tout sur son passage. Le conseil d’administration existant? Viré. Le président David Rubenstein, milliardaire philanthrope qui dirigeait l’institution? Écarté. À leur place, Trump installe ses loyalistes. Richard Grenell, son ancien ambassadeur en Allemagne, devient le nouveau président. Un homme politique à la tête d’une institution culturelle. Autour de lui, une cohorte de fidèles du mouvement MAGA. Le message est clair : le Kennedy Center ne sera plus ce qu’il était. Trump veut le rendre « hot » à nouveau, selon ses propres mots. Fini le « woke », fini les programmations « de niche ». Place à un divertissement « pour les masses ». La transformation commence immédiatement, radicale, sans concession.
Grenell impose sa vision avec une brutalité qui sidère les employés. Chaque spectacle, chaque événement doit désormais être rentable. Pas de déficit toléré. Une politique de « break-even » qui transforme une organisation à but non lucratif en entreprise commerciale. Les équipes sont décimées. L’équipe de développement? Liquidée. L’équipe d’impact social dirigée par Marc Bamuthi Joseph? Dissoute. Les syndicats s’inquiètent — il y en a dix-neuf au Kennedy Center, et les coûts de production sont colossaux. Mais Grenell ne veut rien entendre. Il cherche des sponsors pour chaque production, exige que tout rapporte. Les réunions du conseil d’administration, racontent des participants, ressemblent désormais à des réunions du cabinet Trump : chacun fait l’éloge du président, vante sa vision, célèbre son génie. L’art? La culture? Relégués au second plan. Ce qui compte, c’est l’argent, le spectacle, l’image. Et Trump lui-même s’implique directement, se vantant d’être « impliqué à quatre-vingt-dix-huit pour cent » dans le choix des lauréats des Kennedy Center Honors de cette année.
Je regarde ces chiffres et quelque chose se brise en moi. Quarante-trois pour cent de sièges vides. Ce n’est pas juste une statistique — c’est le reflet d’une nation qui se déchire, d’une culture qu’on assassine à petit feu. Le Kennedy Center n’était pas qu’un bâtiment. C’était un symbole, un lieu où l’art transcendait la politique, où la beauté réunissait ce que tout le reste divisait. Et maintenant? Maintenant c’est un terrain de jeu pour l’ego d’un homme qui ne comprend rien à ce qu’il détruit. Chaque siège vide est une défaite. Pas pour Trump — il s’en fiche. Une défaite pour nous tous.

Section 2 : l'explosion de colère présidentielle
Un message matinal incendiaire
Le dimanche 7 décembre 2025, à peine quatre jours après avoir accordé sa grâce à Henry Cuellar, Donald Trump a publié un message sur Truth Social qui restera dans les annales comme l’un des exemples les plus flagrants de regret présidentiel immédiat. Le ton du message était venimeux, blessé, presque plaintif. Trump a commencé par rappeler qu’il n’avait jamais parlé à Cuellar ou à sa famille avant d’accorder le pardon, mais qu’il s’était senti « très bien » à l’idée de se battre pour eux parce qu’ils avaient été « traités si MAL ». Il a ensuite lâché la bombe : « Seulement peu de temps après avoir signé le pardon, le congressiste Henry Cuellar a annoncé qu’il allait ‘se présenter’ à nouveau au Congrès, dans le grand État du Texas… en tant que démocrate, continuant à travailler avec la même racaille radicale de gauche qui, quelques semaines auparavant, voulait que lui et sa femme passent le reste de leur vie en prison—et le veulent probablement toujours ! » Le message dégoulinait de sarcasme et d’amertume. Trump a qualifié la décision de Cuellar de « manque de LOYAUTÉ », en mettant le mot en majuscules pour bien faire passer le message. Il a ajouté que ce manque de loyauté était quelque chose que les électeurs du Texas et les filles de Cuellar « n’aimeraient pas ». Cette dernière remarque était particulièrement perfide, faisant référence à une lettre que les deux filles de Cuellar avaient écrite à Trump pour plaider en faveur du pardon de leurs parents.
La lettre des filles de Cuellar, que Trump a également publiée sur Truth Social ce dimanche matin, était un document émouvant qui suppliait le président de « faire preuve de miséricorde et de compassion envers nos parents ». Les filles avaient spécifiquement mentionné la volonté de leur père de « dire ce qu’il pense » sur la sécurité frontalière, faisant référence à une rencontre lors d’un pique-nique à la Maison Blanche où Trump aurait appelé Cuellar « un homme bien ». En publiant cette lettre, Trump essayait clairement de montrer qu’il avait été ému par des considérations humaines et familiales, pas par des calculs politiques. Mais en mentionnant ensuite que les filles de Cuellar seraient déçues par le « manque de loyauté » de leur père, Trump instrumentalisait cyniquement leur appel à la compassion pour marquer des points politiques. C’était un coup bas, même selon les standards trumpiens. Le message se terminait par une menace à peine voilée : « Oh bien, la prochaine fois, plus de Monsieur Gentil ! » Cette phrase laissait entendre que Trump ne ferait plus preuve de clémence envers ceux qui ne lui rendraient pas la pareille. C’était une déclaration extraordinaire de la part d’un président, suggérant que les pardons présidentiels n’étaient pas des actes de justice ou de miséricorde, mais des transactions politiques qui exigeaient un retour sur investissement.

La réponse mesurée de Cuellar
Face à cette attaque présidentielle, Henry Cuellar a maintenu une posture remarquablement calme et diplomatique. Dans son interview sur Fox News le même dimanche matin, Cuellar a réitéré sa position : « Je suis un Américain, je suis un Texan, et je suis un démocrate—dans cet ordre. » Cette citation de Lyndon B. Johnson, président démocrate texan des années 1960, était un choix délibéré et symbolique. Elle plaçait Cuellar dans une tradition de démocrates texans qui mettaient le pays avant le parti, tout en restant fermement ancrés dans leur identité partisane. Cuellar a ajouté : « Je pense que quiconque place le parti avant son pays rend un mauvais service à son pays. » C’était une réponse subtile mais cinglante à Trump, suggérant que le président était celui qui plaçait la loyauté partisane au-dessus de l’intérêt national. Quand on lui a demandé de réagir au message de Trump, Cuellar a simplement déclaré : « Je suis un démocrate conservateur, mais je travaillerai avec le président. » Il a ensuite révélé un détail touchant : « J’ai prié pour le président ce matin à l’église. J’ai prié pour sa famille, et j’ai prié pour la présidence, parce que si le président réussit, le pays réussit. » C’était une classe magistrale en communication politique—reconnaître le pardon de Trump sans se prosterner devant lui, maintenir son indépendance tout en exprimant une volonté de coopération.
Cette réponse mesurée de Cuellar contrastait fortement avec l’explosion émotionnelle de Trump. Là où le président semblait blessé et vindicatif, Cuellar apparaissait mature et réfléchi. Là où Trump exigeait une loyauté absolue, Cuellar offrait une coopération conditionnelle. C’était un rappel que la politique américaine, malgré sa polarisation croissante, pouvait encore fonctionner sur des bases de respect mutuel et de pragmatisme. Mais c’était aussi un rappel des limites du pouvoir présidentiel. Trump avait le pouvoir de gracier Cuellar, mais il n’avait pas le pouvoir de contrôler ses choix politiques futurs. Le pardon était un acte unilatéral, mais la loyauté politique ne pouvait pas être imposée par décret. Cuellar avait accepté le pardon—comment aurait-il pu refuser ?—mais il n’avait jamais promis de changer de parti en retour. Trump avait simplement supposé que sa générosité serait récompensée par une allégeance politique. C’était une erreur de calcul monumentale, révélatrice d’une vision transactionnelle de la politique où tout se négocie et tout s’achète. Mais Cuellar avait prouvé que certaines choses—comme l’identité politique et les convictions personnelles—ne sont pas à vendre, même au prix d’une grâce présidentielle.
Voilà ce qui arrive quand on confond pouvoir et influence. Trump a le pouvoir de gracier, certes. Mais l’influence—la vraie, celle qui change les cœurs et les esprits—ça ne s’achète pas avec un bout de papier signé. Cuellar l’a compris. Il a pris le pardon parce que, franchement, qui ne le ferait pas ? Mais il n’a jamais vendu son âme au passage. Il est resté lui-même : un démocrate conservateur du Texas, avec toutes les contradictions que cela implique. Et Trump ? Trump a appris une leçon douloureuse : la loyauté ne se commande pas, elle se gagne. Et un pardon, aussi généreux soit-il, ne suffit pas à l’acheter.

Section 3 : l'anatomie d'une affaire de corruption
Les accusations qui auraient dû tout détruire
Pour comprendre l’ampleur de ce que Donald Trump a effacé d’un trait de plume, il faut plonger dans les détails sordides de l’affaire de corruption qui visait Henry Cuellar. L’acte d’accusation dévoilé en mai 2024 par le Département de la Justice était un document accablant de plusieurs dizaines de pages qui détaillait un schéma de corruption s’étendant sur près de sept ans, de décembre 2014 à novembre 2021. Selon les procureurs fédéraux, Cuellar et son épouse Imelda avaient accepté environ 600 000 dollars de pots-de-vin provenant de deux entités étrangères distinctes : une compagnie pétrolière et gazière entièrement détenue et contrôlée par le gouvernement d’Azerbaïdjan, et une banque dont le siège se trouve à Mexico. Ces paiements n’étaient pas des dons légitimes ou des honoraires de consultation honnêtes. Ils étaient, selon l’accusation, des pots-de-vin déguisés, blanchis à travers une série de sociétés écrans et d’intermédiaires pour aboutir finalement dans des entreprises fictives appartenant à Imelda Cuellar. L’épouse du congressiste aurait effectué peu ou pas de travail légitime en vertu de ces contrats de consultation bidons. C’était du blanchiment d’argent classique, utilisant des structures d’entreprise complexes pour masquer l’origine et la nature des fonds.
Les quatorze chefs d’accusation auxquels faisaient face les Cuellar étaient d’une gravité exceptionnelle. Ils incluaient deux chefs de conspiration en vue de corrompre un fonctionnaire fédéral et d’agir en tant qu’agent d’un gouvernement étranger sans s’enregistrer conformément à la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA), chacun passible de cinq ans de prison. Deux chefs de corruption d’un fonctionnaire fédéral, chacun passible de quinze ans. Deux chefs de conspiration en vue de commettre une fraude par fil électrique portant atteinte aux services honnêtes, chacun passible de vingt ans. Deux chefs de violation de l’interdiction pour les fonctionnaires publics d’agir en tant qu’agents d’un gouvernement étranger, chacun passible de deux ans. Un chef de conspiration en vue de commettre un blanchiment d’argent, passible de vingt ans. Et cinq chefs de blanchiment d’argent, chacun passible de vingt ans de prison. Si l’on additionnait les peines maximales pour tous ces chefs d’accusation, Cuellar et sa femme risquaient théoriquement des siècles de prison. Bien sûr, les peines réelles auraient probablement été beaucoup plus courtes, mais même une condamnation sur quelques-uns de ces chefs aurait signifié de nombreuses années derrière les barreaux. C’était le genre d’affaire qui détruit des vies, qui transforme des politiciens respectés en criminels condamnés, qui envoie des familles entières dans la spirale de la honte et de la ruine financière.

Le schéma azerbaïdjanais : influencer la politique étrangère américaine
Le premier volet de l’accusation concernait les relations de Cuellar avec la compagnie pétrolière nationale d’Azerbaïdjan. Selon les procureurs, en échange des pots-de-vin versés par cette entreprise d’État, Cuellar avait accepté d’utiliser son poste au Congrès pour influencer la politique étrangère américaine en faveur de l’Azerbaïdjan. C’était une accusation extraordinairement grave. L’Azerbaïdjan est un pays du Caucase du Sud, riche en pétrole et en gaz, mais avec un bilan désastreux en matière de droits de l’homme et de démocratie. Le pays est dirigé depuis des décennies par la famille Aliyev, qui maintient un contrôle autoritaire sur tous les aspects de la vie politique et économique. Les États-Unis ont des relations complexes avec l’Azerbaïdjan—d’un côté, le pays est un partenaire énergétique important et un allié dans la lutte contre le terrorisme ; de l’autre, son régime répressif et ses violations des droits de l’homme posent des problèmes éthiques et diplomatiques. Pour un membre du Congrès américain, accepter de l’argent d’une entreprise contrôlée par le gouvernement azerbaïdjanais en échange d’une influence sur la politique étrangère américaine était non seulement illégal, mais aussi une trahison de la confiance publique. Cuellar était censé représenter les intérêts de ses électeurs texans et du peuple américain, pas ceux d’un régime autoritaire étranger.
L’acte d’accusation détaillait comment l’argent avait circulé de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise vers Cuellar à travers un réseau complexe d’intermédiaires et de sociétés écrans. Ces arrangements étaient conçus pour masquer la véritable source des fonds et créer une apparence de légitimité. Les contrats de consultation signés par Imelda Cuellar étaient censés couvrir des services de conseil en affaires, mais les procureurs affirmaient qu’elle n’avait effectué pratiquement aucun travail réel. C’était une façade, un mécanisme de blanchiment destiné à transformer des pots-de-vin illégaux en revenus apparemment légitimes. Pendant ce temps, Henry Cuellar utilisait son influence au Congrès pour promouvoir les intérêts azerbaïdjanais. Cela pouvait inclure des discours favorables à l’Azerbaïdjan sur le parquet du Congrès, des pressions sur des fonctionnaires du Département d’État pour adopter des politiques favorables au pays, ou des efforts pour bloquer des résolutions critiques du régime Aliyev. Chaque action qu’il entreprenait en faveur de l’Azerbaïdjan, selon l’accusation, était achetée et payée par les fonds qui affluaient vers les comptes bancaires de sa femme. C’était de la corruption politique à l’état pur, le genre de comportement qui sape la confiance du public dans le gouvernement et transforme la démocratie en ploutocratie.
Lisez ça lentement. Un membre du Congrès américain—élu pour représenter les citoyens de son district, pour défendre les intérêts de son pays—accepte de l’argent d’un régime autoritaire étranger. En échange, il utilise son pouvoir pour influencer la politique étrangère américaine en faveur de ce régime. C’est la définition même de la trahison, non ? Pas au sens légal strict, peut-être, mais au sens moral, absolument. Et pourtant, Trump a effacé tout ça. D’un coup. Parce que Cuellar était « dur sur l’immigration ». Parce qu’il avait osé critiquer les « frontières ouvertes ». Comme si cela excusait tout le reste. Comme si la position d’un homme sur un seul sujet politique pouvait racheter des années de corruption présumée. C’est révoltant. Et c’est exactement le genre de calcul cynique qui pourrit la politique américaine de l’intérieur.

Section 4 : le volet mexicain de l'affaire
Une banque, des faveurs, et plus d’argent sale
Le second volet de l’accusation contre Henry Cuellar concernait ses relations avec une banque mexicaine dont le siège se trouve à Mexico. Selon les procureurs fédéraux, Cuellar et son épouse avaient accepté des pots-de-vin de cette institution financière en échange de services spécifiques : influencer l’activité législative au Congrès et faire pression sur des hauts fonctionnaires de l’exécutif américain pour adopter des mesures bénéfiques à la banque. C’était un schéma similaire à celui impliquant l’Azerbaïdjan, mais avec des acteurs et des objectifs différents. La banque mexicaine cherchait à naviguer dans le paysage réglementaire complexe des relations financières entre les États-Unis et le Mexique. Elle voulait des lois favorables, des réglementations assouplies, peut-être des accords commerciaux qui faciliteraient ses opérations transfrontalières. Et elle était prête à payer pour obtenir ces avantages. Cuellar, avec sa position au Congrès et ses connexions dans l’administration, était l’homme parfait pour fournir ces services. Encore une fois, l’argent avait été blanchi à travers des contrats de consultation bidons signés par Imelda Cuellar. Encore une fois, elle aurait effectué peu ou pas de travail légitime. Et encore une fois, Henry Cuellar aurait utilisé son pouvoir politique pour servir les intérêts d’une entité étrangère plutôt que ceux de ses électeurs américains.
Ce qui rendait cette partie de l’affaire particulièrement intéressante, c’était le contexte géopolitique. Le Mexique est le voisin immédiat des États-Unis, et les relations entre les deux pays sont d’une importance capitale pour la sécurité nationale, l’économie et la politique migratoire américaines. Le district de Cuellar au Texas se trouve directement à la frontière mexicaine, ce qui faisait de lui un acteur clé dans toutes les discussions sur les relations américano-mexicaines. Sa position au Congrès lui donnait une influence considérable sur les questions frontalières, commerciales et de sécurité. Pour une banque mexicaine cherchant à étendre ses opérations aux États-Unis ou à faciliter les transactions transfrontalières, avoir Cuellar dans sa poche était un atout inestimable. Les procureurs affirmaient que Cuellar avait utilisé cette influence de manière corrompue, non pas pour servir l’intérêt public, mais pour enrichir sa famille. Il aurait fait pression sur des fonctionnaires du Département du Trésor, du Département d’État et d’autres agences pour adopter des politiques favorables à la banque. Il aurait introduit ou soutenu des législations qui bénéficiaient directement aux intérêts financiers de l’institution. Chaque action était, selon l’accusation, motivée non par des considérations politiques légitimes, mais par les pots-de-vin qui affluaient vers les comptes de sa femme.

Le blanchiment d’argent : un système bien huilé
L’aspect blanchiment d’argent de l’affaire Cuellar était particulièrement sophistiqué et révélateur. Les procureurs avaient tracé un réseau complexe de transactions financières conçues pour masquer l’origine des fonds et créer une apparence de légitimité. L’argent ne passait pas directement de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise ou de la banque mexicaine vers les comptes des Cuellar. Au lieu de cela, il transitait par une série d’intermédiaires et de sociétés écrans, chacune ajoutant une couche de séparation entre la source originale et la destination finale. Ces intermédiaires étaient souvent des individus ou des entreprises basés dans des juridictions avec des lois sur la confidentialité financière strictes, rendant difficile pour les enquêteurs de suivre la piste de l’argent. Une fois que les fonds atteignaient ces intermédiaires, ils étaient transférés vers des sociétés écrans appartenant à Imelda Cuellar. Ces sociétés étaient enregistrées au Texas et semblaient être des entreprises de consultation légitimes. Elles avaient des noms professionnels, des adresses commerciales, et même des sites web dans certains cas. Sur le papier, elles fournissaient des services de conseil en affaires, en stratégie ou en relations publiques. Mais selon l’accusation, c’était une façade. Imelda Cuellar n’effectuait pratiquement aucun travail réel pour ces « clients ».
Les contrats de consultation eux-mêmes étaient rédigés de manière vague, avec des descriptions de services suffisamment générales pour être impossibles à vérifier. Par exemple, un contrat pourrait stipuler que Imelda Cuellar fournirait des « conseils stratégiques sur les opportunités commerciales en Amérique du Nord » ou des « services de liaison avec les parties prenantes gouvernementales ». Ces descriptions étaient intentionnellement floues, permettant aux Cuellar de prétendre qu’elle fournissait des services légitimes tout en ne faisant en réalité rien de substantiel. Les paiements étaient structurés pour éviter d’attirer l’attention. Plutôt que de recevoir une grosse somme forfaitaire qui aurait pu déclencher des alarmes, l’argent arrivait en versements réguliers étalés sur des mois ou des années. Cela créait l’apparence d’une relation commerciale continue plutôt que d’un pot-de-vin unique. Les procureurs avaient néanmoins réussi à reconstituer l’ensemble du schéma, suivant l’argent depuis sa source jusqu’à sa destination finale. Ils avaient des relevés bancaires, des contrats, des courriels et des témoignages qui, selon eux, prouvaient que tout le système était une fraude conçue pour blanchir des pots-de-vin illégaux. C’était un travail d’enquête impressionnant, le genre d’affaire qui prend des années à construire et qui repose sur des milliers de documents et des dizaines de témoins. Et Trump l’a tout simplement effacée.
Vous voyez le problème ? Des enquêteurs fédéraux ont passé des années—des années—à démêler ce réseau de corruption. Ils ont suivi l’argent à travers des frontières internationales, à travers des sociétés écrans, à travers des intermédiaires. Ils ont construit un dossier solide, avec des preuves documentaires et des témoignages. Ils ont fait leur travail. Et puis Trump arrive, signe un bout de papier, et tout disparaît. Comme si rien ne s’était passé. Comme si tout ce travail, toute cette enquête, toute cette recherche de la vérité ne comptait pour rien. Parce que Cuellar était « du bon côté » sur l’immigration. C’est ça, la justice dans l’Amérique de Trump ? Un système où les crimes sont pardonnés non pas sur la base de l’innocence ou de la réhabilitation, mais sur la base de l’alignement politique ? C’est terrifiant. Et ça devrait nous révolter tous.

Section 5 : le contexte politique de la grâce
Trump et l’obsession de la loyauté
Pour comprendre pourquoi Donald Trump a réagi avec une telle fureur au refus de Henry Cuellar de changer de parti, il faut comprendre l’obsession du président pour la loyauté. Trump a déclaré à plusieurs reprises que la loyauté était la qualité la plus importante qu’il recherchait chez les gens. Dans son livre « Trump: The Art of the Deal », il a écrit : « J’accorde plus de valeur à la loyauté qu’à tout le reste—plus qu’à l’intelligence, plus qu’à la motivation, et plus qu’à l’énergie. » Cette philosophie a guidé toute sa carrière, d’abord dans les affaires, puis en politique. Trump divise le monde en deux catégories : ceux qui lui sont loyaux et ceux qui ne le sont pas. Les premiers sont récompensés avec des postes, des faveurs et des éloges publics. Les seconds sont punis avec des attaques sur les réseaux sociaux, des licenciements humiliants et une exclusion totale de son cercle. Il n’y a pas de zone grise dans l’univers trumpien. Soit vous êtes avec lui à cent pour cent, soit vous êtes contre lui. Cette vision binaire de la loyauté explique pourquoi Trump a été si profondément blessé par la décision de Cuellar de rester démocrate. Dans son esprit, le pardon était un test de loyauté. En graciant Cuellar, Trump lui offrait non seulement la liberté, mais aussi une chance de prouver sa gratitude en rejoignant le camp républicain. C’était une transaction implicite : je te sauve, tu me rejoins. Mais Cuellar a refusé de jouer selon ces règles.
Cette obsession de la loyauté a des racines profondes dans la psychologie de Trump. Tout au long de sa vie, il a été entouré de personnes qui lui devaient quelque chose—des employés qu’il payait, des associés commerciaux qui dépendaient de lui pour des contrats, des politiciens qui comptaient sur son soutien pour leurs campagnes. Dans ce monde, la loyauté était une monnaie d’échange, quelque chose qui pouvait être achetée et vendue. Trump s’attendait à ce que les gens qu’il aidait lui rendent la pareille, non pas par gratitude sincère, mais par obligation transactionnelle. Cette vision a fonctionné pour lui pendant des décennies dans le monde des affaires, où les relations sont souvent basées sur l’intérêt mutuel et où la loyauté peut effectivement être achetée. Mais en politique, les choses sont plus compliquées. Les politiciens ont des électeurs à qui ils doivent rendre des comptes, des convictions idéologiques qui guident leurs décisions, et des identités partisanes qui sont souvent profondément ancrées. Cuellar n’était pas un employé de Trump qu’il pouvait licencier s’il ne se conformait pas. C’était un membre élu du Congrès, avec ses propres responsabilités et sa propre base politique. Le pardon de Trump ne changeait pas ces réalités fondamentales. Mais Trump ne semblait pas comprendre cela, ou refusait de l’accepter.

Les précédents inquiétants des pardons trumpiens
Le pardon de Cuellar s’inscrit dans un schéma plus large de pardons présidentiels controversés accordés par Trump. Tout au long de ses mandats, Trump a utilisé son pouvoir de grâce de manière qui a souvent semblé motivée par des considérations politiques plutôt que par la justice ou la miséricorde. Il a gracié des alliés politiques condamnés pour des crimes graves, des célébrités qui avaient fait appel à lui personnellement, et des individus dont les cas avaient été portés à son attention par des personnalités de Fox News. Chaque pardon semblait suivre une logique transactionnelle : qu’est-ce que cette personne peut faire pour moi ? Comment ce pardon me bénéficie-t-il politiquement ? Y a-t-il un avantage à tirer de cet acte de clémence ? Cette approche a transformé le pouvoir de grâce—traditionnellement considéré comme un acte de miséricorde présidentielle destiné à corriger des injustices ou à offrir une seconde chance à des personnes réhabilitées—en un outil de patronage politique. Trump a gracié des personnes qui avaient refusé de témoigner contre lui lors d’enquêtes, envoyant un message clair à d’autres qui pourraient être tentés de coopérer avec les procureurs. Il a gracié des partisans politiques qui avaient été condamnés pour des crimes liés à leurs activités de campagne, récompensant leur loyauté même après leur condamnation.
Un exemple particulièrement frappant était le pardon de Joe Arpaio, l’ancien shérif de l’Arizona condamné pour outrage au tribunal après avoir défié un ordre judiciaire de cesser ses pratiques de profilage racial. Arpaio était un allié politique de Trump et un partisan vocal de ses politiques d’immigration dures. Le pardon a été largement critiqué comme un signal que Trump soutenait les violations des droits civils et le mépris de l’autorité judiciaire. Un autre exemple était le pardon de Dinesh D’Souza, un commentateur conservateur condamné pour violations des lois sur le financement des campagnes électorales. D’Souza était un critique virulent des démocrates et un défenseur de Trump, et son pardon a été perçu comme une récompense pour sa loyauté idéologique. Trump a également gracié plusieurs personnes condamnées dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection de 2016, y compris Roger Stone, un conseiller de longue date, et Paul Manafort, son ancien directeur de campagne. Ces pardons ont été particulièrement controversés car ils concernaient des personnes condamnées pour des crimes directement liés à leurs activités politiques en faveur de Trump. Les critiques ont affirmé que Trump utilisait son pouvoir de grâce pour protéger ses alliés et entraver les enquêtes sur sa propre conduite. Le pardon de Cuellar s’inscrivait dans cette tradition troublante, mais avec une torsion supplémentaire : Trump semblait s’attendre à ce que Cuellar change de parti en échange de sa clémence, transformant le pardon en une tentative explicite d’acheter une allégeance politique.
Voilà où nous en sommes. Les pardons présidentiels—censés être des actes de miséricorde, des corrections d’injustices, des gestes de compassion—sont devenus des jetons de poker dans le grand jeu politique de Trump. Il les distribue à ses amis, à ses alliés, à ceux qui peuvent lui être utiles. Et il s’attend à être payé en retour. Pas en argent, bien sûr. En loyauté. En allégeance. En soumission. C’est une perversion complète de ce que le pouvoir de grâce est censé représenter. Et le pire ? Ça marche. La plupart du temps, ça marche. Les gens qu’il gracie deviennent ses défenseurs les plus fervents, ses propagandistes les plus zélés. Ils lui doivent leur liberté, et ils le savent. Alors ils se prosternent. Ils remercient. Ils obéissent. Mais pas Cuellar. Cuellar a pris le pardon et a dit « merci, mais non merci » à l’allégeance. Et ça… ça a rendu Trump fou.

Section 6 : la dimension frontalière de l'affaire
Cuellar, le démocrate « pro-frontière »
Pour comprendre pourquoi Donald Trump a choisi de gracier Henry Cuellar malgré les accusations graves de corruption, il faut examiner la position unique de Cuellar sur la question de l’immigration et de la sécurité frontalière. Cuellar représente le 28e district du Texas, qui s’étend le long de la frontière américano-mexicaine et inclut la ville de Laredo, l’un des principaux points de passage frontaliers entre les deux pays. Cette géographie a profondément influencé les positions politiques de Cuellar. Contrairement à de nombreux démocrates progressistes qui plaident pour des politiques d’immigration plus libérales et une réduction de l’application des lois frontalières, Cuellar a toujours adopté une position beaucoup plus conservatrice sur ces questions. Il a soutenu le financement accru pour la Border Patrol, a plaidé pour une technologie de surveillance améliorée à la frontière, et a même exprimé son soutien à certaines mesures de construction de barrières physiques dans des zones stratégiques. Ces positions l’ont mis en conflit avec l’aile progressiste de son parti, qui considère de telles politiques comme dures et inhumaines. Mais pour Cuellar, c’était une question de représenter fidèlement les préoccupations de ses électeurs, dont beaucoup vivent directement avec les conséquences de l’immigration illégale et du trafic de drogue transfrontalier.
Cette position « pro-frontière » de Cuellar a fait de lui une cible de choix pour les progressistes démocrates. En 2022, il a fait face à un défi primaire sérieux de la part de Jessica Cisneros, une avocate progressiste soutenue par des figures comme Alexandria Ocasio-Cortez et Bernie Sanders. Cisneros a attaqué Cuellar sur ses positions conservatrices sur l’immigration, l’avortement et d’autres questions sociales, le présentant comme un démocrate de nom seulement. La course a été extrêmement serrée, Cuellar ne remportant la primaire que par quelques centaines de voix. Cette victoire étroite a démontré à la fois la vulnérabilité de Cuellar au sein de son propre parti et la profondeur du soutien qu’il conservait parmi les électeurs modérés et conservateurs de son district. Pour Trump, Cuellar représentait exactement le genre de démocrate qu’il aimait : quelqu’un qui était prêt à défier son propre parti sur une question clé de l’agenda républicain. Dans la narration trumpienne, Cuellar était un héros—un démocrate courageux qui avait osé dire la vérité sur la nécessité de la sécurité frontalière, même si cela signifiait s’aliéner les progressistes de son parti. Et selon Trump, c’était précisément cette bravoure qui avait fait de Cuellar une cible de l’administration Biden. Le président a affirmé sans preuve que les accusations de corruption contre Cuellar étaient politiquement motivées, une tentative de punir un démocrate dissident qui ne suivait pas la ligne du parti sur l’immigration.

La théorie de la persécution politique : fondée ou fantaisiste ?
La théorie de Trump selon laquelle les accusations contre Cuellar étaient politiquement motivées mérite un examen attentif. D’un côté, il est vrai que Cuellar avait des positions qui le mettaient en désaccord avec l’administration Biden sur l’immigration. Il avait publiquement critiqué certaines politiques frontalières de Biden, plaidant pour une approche plus stricte de l’application de la loi. Il avait également été un critique vocal de la gestion par l’administration de la crise migratoire à la frontière sud, affirmant que le gouvernement fédéral n’en faisait pas assez pour sécuriser la frontière et soutenir les communautés frontalières. Ces critiques avaient certainement irrité certains démocrates, et il est concevable qu’elles aient créé des tensions entre Cuellar et l’administration. Mais de là à affirmer que le Département de la Justice avait fabriqué ou exagéré des accusations criminelles pour punir Cuellar, c’est un saut logique énorme. L’acte d’accusation contre Cuellar était extrêmement détaillé, s’appuyant sur des années d’enquête par le FBI et l’Inspecteur général du Département d’État. Il incluait des relevés bancaires, des contrats, des courriels et d’autres preuves documentaires qui, selon les procureurs, démontraient un schéma clair de corruption et de blanchiment d’argent. Les enquêteurs avaient suivi l’argent depuis sa source en Azerbaïdjan et au Mexique jusqu’aux comptes bancaires contrôlés par la famille Cuellar.
De plus, l’enquête sur Cuellar avait commencé bien avant que ses critiques de l’administration Biden ne deviennent publiques. Les procureurs ont indiqué que le schéma de corruption présumé s’étendait de 2014 à 2021, couvrant donc les administrations Obama et Trump ainsi que les premières années de l’administration Biden. Si l’affaire avait été politiquement motivée, on pourrait s’attendre à ce qu’elle ait été lancée en réponse à des critiques spécifiques de Cuellar envers Biden. Mais le timing ne correspond pas à cette narration. L’enquête était en cours depuis des années avant que Cuellar ne devienne une voix dissidente notable sur l’immigration. Il est également important de noter que le Département de la Justice sous Biden avait poursuivi des démocrates et des républicains pour corruption, démontrant une volonté de tenir les élus des deux partis responsables de leurs actes. L’idée que le DOJ aurait ciblé Cuellar spécifiquement pour ses positions sur l’immigration, tout en ignorant d’autres démocrates dissidents, semble peu plausible. Néanmoins, la théorie de Trump a trouvé un écho chez certains républicains et même chez certains démocrates conservateurs qui voyaient Cuellar comme une victime de la polarisation politique croissante. Pour eux, le pardon de Trump était un acte de justice, une correction d’une persécution politique injuste. Mais pour les critiques, c’était une tentative cynique de Trump de réécrire l’histoire et de protéger un allié politique potentiel, indépendamment des preuves de culpabilité.
Parlons franchement. L’idée que le Département de la Justice—avec toutes ses procédures, ses contrôles, ses équilibres—aurait fabriqué une affaire de corruption complexe contre un membre du Congrès juste parce qu’il était « dur sur l’immigration » est absurde. C’est une théorie du complot, pure et simple. Mais c’est aussi une théorie du complot pratique pour Trump. Elle lui permet de présenter le pardon comme un acte de justice plutôt que comme un calcul politique. Elle lui permet de se positionner comme le défenseur des victimes de la « weaponisation » du système judiciaire. Et elle résonne avec sa base, qui est prête à croire que le « deep state » est capable de tout pour détruire les conservateurs. Peu importe que les preuves ne soutiennent pas cette narration. Peu importe que l’enquête ait commencé bien avant les critiques de Cuellar envers Biden. Dans le monde de Trump, la vérité est ce qu’il dit qu’elle est. Et si ça sert ses intérêts politiques, tant mieux.

Section 7 : les implications pour le système judiciaire américain
Quand les pardons sapent la justice
Le pardon de Henry Cuellar par Donald Trump soulève des questions profondes sur le rôle des pardons présidentiels dans le système judiciaire américain. Le pouvoir de grâce est inscrit dans la Constitution et a été conçu par les Pères fondateurs comme un mécanisme de miséricorde et de correction des erreurs judiciaires. Alexander Hamilton, dans le Federalist Paper numéro 74, a défendu ce pouvoir en arguant que « l’humanité et la bonne politique conspirent pour dicter que le pouvoir bénin du pardon devrait être aussi peu que possible entravé ou embarrassé ». Hamilton envisageait le pardon comme un outil pour tempérer la rigueur de la loi, pour offrir une seconde chance aux personnes qui avaient démontré un repentir sincère, et pour corriger les injustices flagrantes. Mais il a également mis en garde contre les abus potentiels de ce pouvoir, notant que le président devrait l’exercer avec prudence et discernement. Au fil des décennies, les présidents américains ont utilisé le pouvoir de grâce de diverses manières. Certains, comme Jimmy Carter, ont accordé des amnisties de masse pour des raisons humanitaires, comme son pardon des insoumis de la guerre du Vietnam. D’autres, comme Gerald Ford, ont utilisé le pardon pour des raisons de réconciliation nationale, comme son pardon controversé de Richard Nixon après le scandale du Watergate. Mais dans la plupart des cas, les pardons ont été accordés après un examen attentif des circonstances individuelles, souvent sur recommandation du Bureau des pardons du Département de la Justice.
Le pardon de Cuellar par Trump s’écarte radicalement de ces normes traditionnelles. Premièrement, c’était un pardon préventif—accordé avant même que Cuellar n’ait été jugé, et encore moins condamné. Les pardons préventifs sont rares et controversés car ils court-circuitent entièrement le processus judiciaire. Ils empêchent un jury d’entendre les preuves, un juge de rendre un verdict, et le public de connaître la vérité sur ce qui s’est réellement passé. Dans le cas de Cuellar, cela signifiait que les allégations détaillées de corruption et de blanchiment d’argent ne seraient jamais testées devant un tribunal. Les preuves que les procureurs avaient passé des années à rassembler ne seraient jamais présentées à un jury. Les témoins ne seraient jamais interrogés sous serment. Et le public ne saurait jamais avec certitude si Cuellar était coupable ou innocent des accusations portées contre lui. Deuxièmement, le pardon semblait être motivé par des considérations politiques plutôt que par des préoccupations de justice. Trump a explicitement lié le pardon aux positions de Cuellar sur l’immigration, suggérant que c’était la raison pour laquelle il méritait la clémence. Cela transformait le pardon d’un acte de miséricorde en une récompense pour l’alignement politique. Troisièmement, Trump a clairement attendu quelque chose en retour—à savoir, que Cuellar change de parti et rejoigne les républicains. Cela transformait le pardon d’un acte de grâce en une transaction politique.

L’érosion de la confiance publique
Les conséquences de tels pardons vont bien au-delà du cas individuel de Cuellar. Chaque fois qu’un président utilise le pouvoir de grâce de manière qui semble politiquement motivée ou transactionnelle, cela érode la confiance du public dans le système judiciaire. Les citoyens commencent à croire que la justice n’est pas aveugle, qu’elle ne s’applique pas également à tous, et que les personnes ayant des connexions politiques peuvent échapper aux conséquences de leurs actes. Cette érosion de la confiance est particulièrement dangereuse dans une démocratie, où la légitimité du gouvernement repose sur la croyance que les lois s’appliquent à tous, indépendamment du statut ou du pouvoir. Quand les gens voient des politiciens corrompus échapper à la justice grâce à des pardons présidentiels, ils deviennent cyniques. Ils commencent à croire que le système est truqué, que les élites jouent selon des règles différentes, et que la corruption est simplement acceptée comme faisant partie du jeu politique. Ce cynisme peut avoir des effets dévastateurs sur la participation démocratique. Si les gens croient que le système est fondamentalement corrompu, pourquoi se donneraient-ils la peine de voter ? Pourquoi s’engageraient-ils dans le processus politique ? Pourquoi feraient-ils confiance aux institutions gouvernementales pour servir l’intérêt public ?
De plus, les pardons politiquement motivés créent un précédent dangereux pour les futurs présidents. Si Trump peut gracier un allié politique accusé de corruption simplement parce qu’il partage ses vues sur l’immigration, qu’est-ce qui empêche les futurs présidents de faire de même ? Où traçons-nous la ligne entre l’utilisation légitime du pouvoir de grâce et son abus flagrant ? Ces questions n’ont pas de réponses faciles, mais elles deviennent de plus en plus urgentes à mesure que les pardons présidentiels deviennent de plus en plus politisés. Certains experts juridiques ont appelé à des réformes du système de pardon, suggérant que le pouvoir devrait être limité ou soumis à une surveillance accrue. Par exemple, on pourrait exiger que les présidents consultent un comité indépendant avant d’accorder des pardons, ou que les pardons soient soumis à un examen judiciaire pour s’assurer qu’ils ne sont pas accordés pour des raisons corrompues. Mais de telles réformes nécessiteraient des amendements constitutionnels, ce qui est extrêmement difficile à réaliser. En l’absence de réformes structurelles, la seule véritable contrainte sur le pouvoir de pardon présidentiel est la pression politique et l’opinion publique. Les présidents qui abusent de ce pouvoir risquent de faire face à des critiques sévères, à une baisse de popularité, et potentiellement à des conséquences électorales. Mais pour un président comme Trump, qui semble imperméable aux critiques et qui prospère dans la controverse, ces contraintes peuvent ne pas être suffisantes.
Voilà le vrai danger. Pas seulement ce pardon spécifique, aussi scandaleux soit-il. Mais le précédent qu’il établit. Le message qu’il envoie. Si un président peut gracier quelqu’un accusé de corruption juste parce qu’il aime ses positions politiques, alors le pouvoir de pardon devient une arme. Une arme pour protéger les alliés. Une arme pour punir les ennemis (en refusant de gracier). Une arme pour acheter la loyauté. Et une fois que ce pouvoir est transformé en arme, il est presque impossible de le remettre dans sa boîte. Les futurs présidents regarderont ce que Trump a fait et se diront : « Si lui peut le faire, pourquoi pas moi ? » Et petit à petit, pardon après pardon, la notion même de justice égale devant la loi s’effrite. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Juste le pouvoir brut et ceux qui savent comment l’utiliser.

Section 8 : la réaction politique et médiatique
Les républicains entre embarras et soutien
La réaction des républicains au pardon de Cuellar et à la colère subséquente de Trump a été révélatrice des tensions au sein du parti. D’un côté, de nombreux républicains ont initialement salué le pardon comme un acte de justice, acceptant la narration de Trump selon laquelle Cuellar avait été politiquement ciblé pour ses positions sur l’immigration. Ils ont vu le pardon comme une opportunité de démontrer que Trump était prêt à transcender les lignes partisanes pour défendre ceux qui partageaient ses valeurs sur la sécurité frontalière. Certains stratèges républicains avaient même espéré que le pardon convaincrait Cuellar de changer de parti, ce qui aurait renforcé la mince majorité républicaine à la Chambre des représentants. Mais quand Cuellar a annoncé qu’il resterait démocrate, l’enthousiasme républicain s’est rapidement transformé en embarras. Soudain, le pardon ne ressemblait plus à un coup politique astucieux, mais à une erreur de calcul majeure. Trump avait gracié un démocrate qui n’avait aucune intention de rejoindre les républicains, gaspillant ainsi un pardon présidentiel précieux sans rien obtenir en retour. Pire encore, l’explosion publique de Trump contre Cuellar a fait paraître le président mesquin et vindicatif, sapant le message selon lequel le pardon était motivé par des principes de justice plutôt que par des calculs politiques.
Certains républicains ont tenté de défendre Trump, arguant que sa colère était justifiée et que Cuellar avait effectivement fait preuve d’ingratitude en ne rejoignant pas le parti. Mais d’autres ont exprimé leur malaise face à l’idée qu’un pardon présidentiel devrait être conditionné à un changement d’allégeance politique. Le sénateur Mitt Romney, l’un des rares républicains à critiquer régulièrement Trump, a déclaré que les pardons ne devraient jamais être utilisés comme des outils de recrutement partisan. « Le pouvoir de grâce est sacré », a-t-il dit. « Il ne devrait pas être transformé en monnaie d’échange politique. » D’autres républicains modérés ont fait écho à ces sentiments, bien que la plupart aient choisi de rester silencieux plutôt que de critiquer publiquement Trump. Cette réticence à défier le président reflétait la domination continue de Trump sur le Parti républicain. Même lorsque ses actions étaient clairement problématiques, la plupart des républicains élus préféraient garder le silence plutôt que de risquer sa colère et celle de sa base loyale. Pendant ce temps, les stratèges républicains au Texas étaient confrontés à un dilemme. Le pardon avait transformé Cuellar d’un candidat vulnérable en un candidat potentiellement plus fort. Sans les accusations criminelles qui pesaient sur lui, Cuellar pouvait maintenant se présenter comme un homme innocent injustement accusé et finalement blanchi. Cela pourrait effectivement renforcer son soutien parmi les électeurs modérés et indépendants qui valorisaient son approche pragmatique de la politique.

Les démocrates entre soulagement et méfiance
Du côté démocrate, la réaction au pardon de Cuellar était complexe et nuancée. D’une part, de nombreux démocrates étaient soulagés que Cuellar ait été gracié, non pas parce qu’ils croyaient nécessairement en son innocence, mais parce que cela évitait un procès embarrassant qui aurait pu ternir l’image du parti. Un procès pour corruption impliquant un membre démocrate du Congrès aurait fourni aux républicains des munitions politiques précieuses, leur permettant d’affirmer que la corruption était un problème bipartisan et de détourner l’attention de leurs propres scandales. Le pardon de Trump, aussi controversé soit-il, mettait fin à cette menace. D’autre part, de nombreux démocrates étaient profondément mal à l’aise avec l’idée d’accepter un pardon de Trump, surtout un pardon qui semblait politiquement motivé. Ils craignaient que cela ne crée un précédent dangereux et ne légitime l’utilisation par Trump du pouvoir de grâce comme outil politique. Certains démocrates progressistes, en particulier ceux qui avaient soutenu la challenger de Cuellar lors de la primaire de 2022, ont exprimé leur frustration face au fait que Cuellar avait échappé à la justice. Ils ont fait valoir que les accusations contre lui étaient graves et méritaient d’être entendues devant un tribunal, indépendamment de ses positions politiques.
La direction démocrate a adopté une position prudente et mesurée. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a déclaré que le pardon était « la prérogative du président » mais a ajouté qu’elle espérait que toutes les décisions de pardon seraient prises « dans l’intérêt de la justice plutôt que de la politique ». Le chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, a fait écho à ces sentiments, notant que les pardons présidentiels devraient être accordés « avec soin et discernement ». Ces déclarations étaient soigneusement formulées pour éviter de critiquer directement Trump—ce qui aurait pu être perçu comme une défense de Cuellar—tout en exprimant des préoccupations générales sur l’utilisation politisée du pouvoir de grâce. Pendant ce temps, les démocrates du Texas étaient divisés sur la question de savoir s’ils devaient soutenir la réélection de Cuellar. Certains ont fait valoir que, maintenant qu’il avait été gracié, le parti devrait se rallier derrière lui et se concentrer sur la défense du siège contre les républicains. D’autres ont suggéré que le parti devrait chercher un candidat alternatif, arguant que Cuellar était trop compromis et trop conservateur pour représenter les valeurs démocrates. Cette division reflétait les tensions plus larges au sein du Parti démocrate entre son aile modérée et son aile progressiste, tensions qui ont été exacerbées par l’affaire Cuellar.
Regardez cette danse pathétique. Les républicains qui applaudissent le pardon puis se taisent quand Trump explose. Les démocrates qui sont soulagés mais mal à l’aise, qui veulent défendre leur siège mais pas l’homme qui l’occupe. Personne n’a le courage de dire la vérité : ce pardon était une farce. Une transaction politique déguisée en acte de justice. Et maintenant, tout le monde fait semblant que c’est normal. Que c’est juste la politique comme d’habitude. Mais ce n’est pas normal. Rien de tout ça n’est normal. Et le fait que nous soyons tous devenus si désensibilisés à ce genre de corruption flagrante est peut-être le signe le plus inquiétant de tous.

Section 9 : le district de Cuellar et ses électeurs
Un district frontalier aux enjeux complexes
Pour vraiment comprendre l’affaire Cuellar, il faut examiner le 28e district du Texas qu’il représente. Ce district s’étend le long de la frontière américano-mexicaine, englobant la ville de Laredo et plusieurs communautés rurales environnantes. C’est une région où la politique de l’immigration n’est pas une abstraction théorique, mais une réalité quotidienne qui affecte l’économie, la sécurité et la vie sociale. Laredo est l’un des principaux points de passage frontaliers entre les États-Unis et le Mexique, avec des milliards de dollars de commerce traversant la frontière chaque année. La ville dépend économiquement de ce commerce transfrontalier, et de nombreux résidents ont des liens familiaux et culturels profonds avec le Mexique. Dans le même temps, la région fait face à des défis liés à l’immigration illégale, au trafic de drogue et à la violence des cartels qui déborde parfois de la frontière. Cette réalité complexe crée un électorat qui ne correspond pas facilement aux stéréotypes partisans. Les électeurs du district de Cuellar veulent une frontière sécurisée, mais ils ne veulent pas de rhétorique anti-immigrés ou de politiques qui nuiraient au commerce transfrontalier. Ils soutiennent l’application de la loi, mais ils s’opposent aux mesures qui cibleraient injustement les communautés latino-américaines. Ils valorisent les liens culturels avec le Mexique, mais ils veulent aussi que leur gouvernement protège leur sécurité.
Cuellar a navigué dans ces eaux complexes pendant des décennies, adoptant des positions qui reflétaient les préoccupations nuancées de ses électeurs. Il a soutenu le financement accru pour la Border Patrol et la technologie de surveillance, mais il s’est opposé aux propositions de construction d’un mur frontalier massif qui aurait perturbé les communautés et l’environnement. Il a plaidé pour des réformes de l’immigration qui offriraient un chemin vers la citoyenneté pour les immigrants sans papiers, mais il a également insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité frontalière en premier lieu. Cette approche équilibrée lui a valu le soutien de nombreux électeurs modérés et indépendants, mais elle l’a également rendu vulnérable aux attaques des deux côtés du spectre politique. Les progressistes l’ont accusé d’être trop conservateur et de ne pas défendre les droits des immigrants. Les conservateurs l’ont accusé d’être un démocrate hypocrite qui prétendait soutenir la sécurité frontalière tout en votant avec son parti sur d’autres questions. Le nouveau découpage électoral du Texas, mis en œuvre après le recensement de 2020, a rendu le district de Cuellar plus compétitif pour les républicains. Les législateurs républicains de l’État avaient redessiné les limites du district pour inclure davantage de zones rurales conservatrices, diluant ainsi le soutien démocrate dans les zones urbaines. Cela signifiait que Cuellar faisait face à une bataille électorale difficile en 2026, même sans les accusations criminelles.

La réaction des électeurs au pardon
La réaction des électeurs du district de Cuellar au pardon de Trump a été mitigée et révélatrice des divisions politiques de la région. Certains électeurs, en particulier ceux qui avaient soutenu Cuellar pendant des années, ont exprimé leur soulagement face au pardon. Ils ont fait valoir que Cuellar avait été un représentant efficace qui avait apporté des ressources fédérales au district et qui avait défendu les intérêts de la communauté frontalière. Pour eux, les accusations de corruption étaient soit exagérées, soit le résultat d’une persécution politique. Le pardon de Trump, dans leur esprit, confirmait que Cuellar avait été injustement ciblé. D’autres électeurs, cependant, étaient plus sceptiques. Ils se demandaient pourquoi Trump, un républicain, gracierait un démocrate, et ils soupçonnaient que le pardon était motivé par des calculs politiques plutôt que par des préoccupations de justice. Certains ont exprimé leur inquiétude face au fait que le pardon empêcherait la vérité sur les allégations de corruption d’être révélée lors d’un procès. « Je veux savoir ce qui s’est réellement passé », a déclaré un électeur lors d’une réunion publique à Laredo. « Si Cuellar est innocent, qu’il le prouve devant un tribunal. Si Trump le gracie avant même qu’il y ait un procès, comment pouvons-nous savoir la vérité ? »
Les électeurs républicains du district étaient particulièrement frustrés par la décision de Cuellar de rester démocrate après avoir reçu le pardon. Beaucoup avaient espéré que le pardon marquerait le début d’un réalignement politique, avec Cuellar rejoignant finalement le Parti républicain où, selon eux, il appartenait idéologiquement. Quand Cuellar a annoncé qu’il resterait démocrate, ces électeurs se sont sentis trahis. « Trump lui a donné une seconde chance, et il l’a jetée à la poubelle », a déclaré un électeur républicain. « Cela montre que Cuellar n’a aucune loyauté, aucune intégrité. Il prend ce qu’il peut obtenir et ne donne rien en retour. » Cette réaction reflétait la vision transactionnelle de la politique que Trump avait promue, où les faveurs devaient être remboursées par la loyauté. Pendant ce temps, les électeurs démocrates progressistes du district, bien que minoritaires, ont exprimé leur frustration face au fait que Cuellar avait échappé à la justice. Ils ont fait valoir que les accusations contre lui étaient graves et méritaient d’être examinées, et que le pardon de Trump était une tentative cynique de protéger un allié politique. Certains ont appelé le Parti démocrate à trouver un candidat alternatif pour défier Cuellar lors de la primaire de 2026, arguant que le parti ne devrait pas soutenir quelqu’un qui avait été accusé de corruption, même s’il avait été gracié.
Les électeurs méritent mieux que ça. Ils méritent de savoir la vérité. Ils méritent un procès où les preuves seraient présentées, où les témoins seraient interrogés, où un jury pourrait décider de la culpabilité ou de l’innocence. Au lieu de ça, ils ont un pardon présidentiel qui efface tout. Qui enterre la vérité sous des couches de calculs politiques. Et maintenant, ils sont censés voter pour ou contre Cuellar sans jamais savoir vraiment ce qui s’est passé. C’est une trahison de la démocratie. Une trahison de la confiance publique. Et le fait que nous acceptions tous ça comme normal—comme juste une autre journée en politique américaine—est absolument déprimant.

Section 10 : les précédents historiques des pardons controversés
Ford et Nixon : le pardon qui a divisé l’Amérique
Pour mettre le pardon de Cuellar en perspective, il est utile d’examiner d’autres pardons présidentiels controversés dans l’histoire américaine. Le plus célèbre et le plus débattu reste le pardon accordé par le président Gerald Ford à Richard Nixon en septembre 1974, un mois seulement après que Nixon ait démissionné de la présidence suite au scandale du Watergate. Nixon faisait face à des accusations potentielles d’obstruction à la justice, d’abus de pouvoir et d’autres crimes liés à la tentative de dissimulation du cambriolage du siège du Comité national démocrate au complexe du Watergate. Le pardon de Ford était préventif—accordé avant que Nixon ne soit formellement inculpé—et il a déclenché une tempête de controverse. Les critiques ont accusé Ford d’avoir conclu un accord secret avec Nixon, où Nixon démissionnerait en échange d’un pardon. Ford a nié ces allégations, affirmant qu’il avait gracié Nixon pour permettre au pays de « guérir » et de passer à autre chose après la crise du Watergate. Il a fait valoir qu’un long procès de Nixon aurait été divisif et aurait empêché le pays de se concentrer sur d’autres problèmes urgents. Mais beaucoup d’Américains n’ont pas accepté cette explication. Ils croyaient que Nixon devait être tenu responsable de ses actes et que le pardon envoyait le message que les présidents étaient au-dessus de la loi.
Le pardon de Nixon a eu des conséquences politiques dévastatrices pour Ford. Sa cote de popularité a chuté de manière spectaculaire, et de nombreux historiens pensent que le pardon a contribué à sa défaite face à Jimmy Carter lors de l’élection présidentielle de 1976. Mais avec le recul, certains historiens ont réévalué le pardon de Ford de manière plus favorable. Ils font valoir que Ford avait raison de penser qu’un procès de Nixon aurait été long, divisif et distrayant, et que le pardon a effectivement permis au pays de passer à autre chose. En 2001, Ford a reçu la Médaille présidentielle de la liberté, en partie en reconnaissance de son « courage extraordinaire » dans la décision de gracier Nixon. Néanmoins, le pardon de Nixon reste un exemple classique des dangers de l’utilisation du pouvoir de grâce pour des raisons politiques. Même si les motivations de Ford étaient sincères—et beaucoup croient qu’elles l’étaient—le pardon a créé l’apparence d’un accord corrompu et a sapé la confiance du public dans le système judiciaire. Il a établi un précédent selon lequel les présidents pouvaient gracier leurs prédécesseurs ou leurs alliés politiques, même pour des crimes graves, sans faire face à des conséquences juridiques. Ce précédent a été invoqué par les présidents ultérieurs pour justifier leurs propres pardons controversés.

Clinton et les pardons de dernière minute
Un autre exemple notoire de pardons présidentiels controversés est venu du président Bill Clinton dans les dernières heures de sa présidence en janvier 2001. Clinton a accordé 140 pardons et 36 commutations de peine lors de son dernier jour au pouvoir, dont beaucoup ont suscité des critiques intenses. Le plus controversé était le pardon de Marc Rich, un financier milliardaire qui avait fui les États-Unis en 1983 pour échapper à des accusations d’évasion fiscale, de fraude et de commerce illégal avec l’Iran pendant la crise des otages. Rich vivait en Suisse depuis sa fuite et était sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI. Le pardon de Clinton a choqué les procureurs fédéraux qui avaient passé des années à essayer de traduire Rich en justice. Les critiques ont noté que l’ex-femme de Rich, Denise Rich, avait fait des dons substantiels au Parti démocrate et à la bibliothèque présidentielle de Clinton. Ils ont suggéré que le pardon était essentiellement acheté, une accusation que Clinton a vigoureusement niée. Clinton a défendu le pardon en affirmant qu’il croyait que les accusations contre Rich étaient exagérées et que Rich avait été injustement poursuivi. Mais peu de gens ont accepté cette explication, et le pardon de Rich est devenu un symbole de la corruption perçue de l’administration Clinton.
Le pardon de Rich n’était pas le seul pardon controversé de Clinton ce jour-là. Il a également gracié son demi-frère, Roger Clinton, qui avait été condamné pour

Écrit par : Allusion | 09/12/2025

Un décret présidentiel balayé sans cérémonie
Le 8 décembre 2025, le texte final du National Defense Authorization Act (NDAA) pour l’année fiscale 2026 a été publié. Trois mille quatre-vingt-six pages de législation militaire, de budgets colossaux, de stratégies géopolitiques. Et dans ces milliers de pages, une absence fracassante : aucune mention du « Département de la Guerre », ce changement de nom que le président Donald Trump avait pourtant décrété avec tambours et trompettes en septembre 2025. Le Département de la Défense apparaît 597 fois dans le document. Le « Département de la Guerre » ? Zéro fois. Le « Secrétaire de la Défense » est cité 695 fois. Le « Secrétaire de la Guerre » ? Pas une seule occurrence. Ce n’est pas un oubli. C’est un effacement délibéré, un camouflet politique d’une rare brutalité. Le Congrès américain, dans sa sagesse ou son cynisme, a tout simplement ignoré l’un des décrets les plus symboliques de Trump, comme si ce dernier n’avait jamais existé. Comme si le président des États-Unis avait parlé dans le vide.

Cette décision parlementaire n’est pas anodine. Elle révèle une fracture profonde entre l’exécutif et le législatif, entre les ambitions rhétoriques d’un président et la réalité froide du processus démocratique. Trump avait signé son décret exécutif le 5 septembre 2025, affirmant que le terme « Département de la Défense » était devenu trop « défensif », trop « politiquement correct ». Il voulait restaurer l’ancien nom, celui qui existait avant 1947, celui qui évoquait la puissance brute, l’offensive, la domination militaire. « Nous allons nous battre pour gagner, pas pour perdre », avait déclaré le secrétaire à la Défense Pete Hegseth lors de la cérémonie de signature. Mais le Congrès, lui, n’a pas suivi. Et dans le silence de ce refus, il y a toute une histoire de pouvoir, de symbolisme et de résistance institutionnelle qui se joue. Une histoire qui dépasse largement la simple question d’un changement de nom.
Je regarde ce texte législatif, ces milliers de pages où le mot « guerre » a été soigneusement évité, et je ressens quelque chose d’étrange. Une forme de soulagement mêlé d’inquiétude. Parce que ce silence du Congrès, c’est à la fois un acte de résistance démocratique et un aveu d’impuissance. Ils ont dit non à Trump sans vraiment le dire. Ils ont effacé son décret sans le confronter directement. C’est une victoire par omission, une défaite par absence. Et dans cette zone grise, dans cet espace où les mots qu’on ne prononce pas deviennent plus puissants que ceux qu’on hurle, je vois toute la fragilité de nos institutions. Parce qu’au fond, qu’est-ce qui empêche Trump de continuer à utiliser ce nom ? Qu’est-ce qui l’empêche de transformer le Pentagone en « Département de la Guerre » dans les faits, même si la loi ne le reconnaît pas ? Rien. Absolument rien, si ce n’est la volonté collective de dire : non, ça suffit.

Section 2 : l'effondrement d'un mythe
Trump, le président qui ne tient pas ses promesses
Parlons franchement. Trump a été élu en 2024 sur une promesse simple : réparer l’économie. Baisser les prix. Créer des emplois. Redonner du pouvoir d’achat aux Américains. C’était son mantra, son cheval de bataille. Et les électeurs l’ont cru. Ils ont voté pour lui en pensant qu’il allait changer leur vie. Mais qu’est-ce qui s’est passé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025 ? Rien. Ou plutôt, pire que rien. Les prix continuent d’augmenter. L’inflation reste élevée. Et les Américains, eux, continuent de galérer pour boucler leurs fins de mois. Un sondage de Marquette Law School dans le Wisconsin — cet État pivot qui a fait basculer l’élection — montre que seulement 28 pour cent des électeurs approuvent la gestion de Trump sur l’inflation et le coût de la vie. Vingt-huit pour cent. C’est catastrophique.
Mais ce n’est pas tout. Le même sondage révèle que 60 pour cent des électeurs pensent que Trump va faire augmenter les prix encore plus. Soixante pour cent. Ils ne croient plus en lui. Ils ne pensent plus qu’il va les sauver. Au contraire, ils ont peur qu’il aggrave les choses. Et cette peur, elle est palpable. Elle se lit dans les chiffres, dans les commentaires sur les réseaux sociaux, dans les messages que Mitchell reçoit de supporters désabusés. « Ce n’est pas ce pour quoi nous avons voté », disent-ils. Et ils ont raison. Parce que Trump leur avait promis monts et merveilles. Il leur avait dit qu’il allait tout changer, qu’il allait faire de l’Amérique un pays où il ferait bon vivre à nouveau. Mais la réalité, c’est que rien n’a changé. Ou plutôt, si : les choses ont empiré.

Le poids des scandales et des controverses
Et puis, il y a les scandales. Parce que Trump ne serait pas Trump sans ses controverses. Cette fois, c’est l’affaire Epstein qui fait des vagues. Jeffrey Epstein, ce financier décédé en 2019 dans des circonstances troubles, accusé de trafic sexuel de mineures. Trump avait promis, pendant sa campagne, de publier les dossiers liés à Epstein. Une promesse qui avait séduit une partie de son électorat, convaincue qu’il allait faire toute la lumière sur cette affaire sordide. Mais une fois au pouvoir, Trump a traîné des pieds. Il a repoussé, temporisé, trouvé des excuses. Et ça, ses supporters ne l’ont pas digéré. Même Marjorie Taylor Greene, l’une de ses alliées les plus fidèles au Congrès, a fini par claquer la porte. Elle a annoncé qu’elle ne se représenterait pas en janvier 2026, lassée de voir Trump ne pas tenir ses engagements.
Cette affaire Epstein, c’est un symbole. Un symbole de toutes les promesses non tenues, de tous les mensonges, de toutes les trahisons. Et les électeurs commencent à s’en rendre compte. Ils commencent à voir que Trump n’est pas l’homme providentiel qu’ils croyaient. Qu’il n’est pas ce sauveur qui allait tout changer. Qu’il est juste un politicien comme les autres, peut-être même pire. Parce qu’au moins, les autres ne prétendent pas être différents. Trump, lui, a bâti toute sa carrière sur cette idée qu’il était un outsider, un homme du peuple, quelqu’un qui allait bousculer le système. Mais le système, il ne l’a pas bousculé. Il s’y est installé confortablement. Et maintenant, il en paie le prix.
Il y a quelque chose de profondément triste dans cette histoire. Pas pour Trump — lui, il s’en sortira toujours. Non, pour tous ces gens qui ont cru en lui. Qui ont mis leurs espoirs en lui. Qui ont pensé qu’il allait changer leur vie. Et qui se retrouvent aujourd’hui avec un sentiment de trahison, d’abandon. Je ne partage pas leurs idées, loin de là. Mais je comprends leur colère. Parce qu’au fond, ils ont été manipulés. On leur a vendu un rêve, et ils se réveillent avec un cauchemar.

Section 3 : les républicains en pleine déroute
Les républicains sont en panique. Et ils ont de bonnes raisons de l’être. Parce que les signes de faiblesse se multiplient. Partout où ils regardent, ils voient des signaux d’alarme. Les élections de novembre 2025, d’abord. Des élections locales, certes, mais qui ont valeur de test. Et le résultat est sans appel : les démocrates ont gagné. Partout. Dans des États clés, dans des circonscriptions qui étaient censées être acquises aux républicains. C’est un désastre. Et ça, les stratèges du GOP le savent. Ils savent que si cette tendance se confirme, les élections de mi-mandat de 2026 vont être un carnage. Un véritable bain de sang électoral.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un sondage de Marist montre que les démocrates ont une avance de 14 points sur les républicains dans le « generic ballot » — cette question qui demande aux électeurs pour quel parti ils voteraient si les élections avaient lieu aujourd’hui. Quatorze points. C’est énorme. C’est la première fois en plus de trois ans que les démocrates ont un tel avantage. Et ce n’est pas un hasard. C’est le résultat direct de la gestion catastrophique de Trump. De ses promesses non tenues. De ses scandales à répétition. De son incapacité à se connecter avec les préoccupations réelles des Américains. Les électeurs en ont marre. Ils veulent du changement. Et ils sont prêts à voter démocrate pour l’obtenir.

Les stratèges républicains tirent la sonnette d’alarme
Les stratèges républicains ne sont pas aveugles. Ils voient ce qui se passe. Et ils sont terrifiés. Matt Klink, un stratège du GOP, l’a dit clairement : « Les républicains réalisent que leur succès futur repose sur un Donald Trump qui réussit. » Mais le problème, c’est que Trump ne réussit pas. Il échoue. Sur toute la ligne. Et ça, ça met en danger tout le parti. Parce que Trump, c’est le visage du parti républicain moderne. C’est lui qui a redéfini le GOP, qui l’a transformé en un parti populiste, nationaliste, trumpiste. Et si Trump coule, c’est tout le parti qui coule avec lui.
Klink ajoute : « Le plus grand défi auquel Trump et les républicains sont confrontés, c’est que les républicains s’en sortent mieux quand Trump est sur le bulletin de vote, mais sous-performent quand Trump n’est pas sur le bulletin de vote. » Et c’est là tout le problème. Trump ne sera plus jamais sur un bulletin de vote. Il a fait ses deux mandats. C’est fini. Et maintenant, les républicains doivent se débrouiller sans lui. Mais comment faire quand toute votre identité politique est construite autour d’un seul homme ? Quand vous avez passé des années à vous définir par rapport à lui, à le défendre, à le suivre aveuglément ? C’est impossible. Et les républicains sont en train de s’en rendre compte. Trop tard.

Section 4 : l'économie, talon d'Achille de Trump
Des promesses économiques qui s’envolent
L’économie. C’est le nerf de la guerre. C’est ce qui fait gagner ou perdre les élections. Et pour Trump, c’est en train de devenir son pire cauchemar. Parce qu’il avait tout misé là-dessus. Toute sa campagne de 2024 était centrée sur l’économie. « Je vais baisser les prix », disait-il. « Je vais créer des emplois », promettait-il. « Je vais redonner du pouvoir d’achat aux Américains », jurait-il. Et les électeurs l’ont cru. Ils ont voté pour lui en pensant qu’il allait améliorer leur situation financière. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Rien. Les prix n’ont pas baissé. Les emplois ne se sont pas multipliés. Le pouvoir d’achat n’a pas augmenté. Au contraire.
Un sondage de Fox News — oui, Fox News, la chaîne pro-Trump par excellence — montre que 46 pour cent des électeurs disent avoir été blessés par les politiques économiques de l’administration Trump. Quarante-six pour cent. Et seulement 15 pour cent disent avoir été aidés. C’est un ratio catastrophique. Trois fois plus de gens qui se sentent lésés que de gens qui se sentent aidés. Et ces chiffres, ils ne viennent pas de la gauche. Ils ne viennent pas de médias hostiles à Trump. Ils viennent de Fox News. De la chaîne qui a passé des années à le défendre, à le soutenir, à le glorifier. Si même Fox News publie des chiffres aussi accablants, c’est que la situation est vraiment grave.

L’inflation, ce fléau qui ne passe pas
Et puis, il y a l’inflation. Ce mot qui hante les Américains depuis des mois. Ce phénomène qui grignote leur pouvoir d’achat, qui rend leur vie quotidienne de plus en plus difficile. Trump avait promis de la maîtriser. Il avait dit qu’il allait faire baisser les prix, qu’il allait redonner aux Américains les moyens de vivre décemment. Mais l’inflation est toujours là. Elle persiste. Elle s’accroche. Et les Américains en souffrent. Un sondage de Gallup montre que seulement 36 pour cent des Américains approuvent la gestion de Trump sur l’économie. Trente-six pour cent. C’est le plus bas de son second mandat. Et sur l’inflation spécifiquement, c’est encore pire : 28 pour cent d’approbation. Vingt-huit pour cent. C’est catastrophique.
Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les Américains ne croient plus que Trump va régler le problème. Ils ne pensent plus qu’il a les solutions. Au contraire, ils ont peur qu’il aggrave les choses. Soixante pour cent d’entre eux pensent que Trump va faire augmenter les prix encore plus. Soixante pour cent. C’est une majorité écrasante. Et ça, c’est un signal d’alarme majeur pour Trump et les républicains. Parce que si les électeurs ne croient plus en votre capacité à gérer l’économie, vous êtes fini. L’économie, c’est ce qui compte le plus pour les Américains. C’est ce qui détermine leur vote. Et si Trump perd la bataille de l’économie, il perd tout.
L’économie, toujours l’économie. C’est fascinant de voir à quel point tout tourne autour de ça. Pas les valeurs, pas les idées, pas la vision pour le pays. Non. Juste l’économie. Le portefeuille. Et je ne juge pas. Parce que je comprends. Quand vous avez du mal à payer vos factures, quand vous voyez les prix augmenter chaque jour, quand vous ne savez pas comment vous allez finir le mois, vous vous fichez de savoir si votre président est un bon orateur ou s’il a une vision pour l’avenir. Vous voulez juste qu’il règle vos problèmes. Et Trump ne les règle pas. Pire : il les aggrave. Et ça, les électeurs ne le lui pardonneront pas.

Section 5 : le spectre de 2026
Les élections de mi-mandat qui font peur
Les élections de mi-mandat de 2026. C’est le cauchemar qui hante les nuits des stratèges républicains. Parce qu’ils savent ce qui les attend. Ils savent que si les tendances actuelles se confirment, ce sera un massacre. Les démocrates vont reprendre le Congrès. Peut-être même le Sénat. Et Trump, lui, se retrouvera avec un Congrès hostile, incapable de faire passer ses lois, paralysé pour les deux dernières années de son mandat. C’est le scénario catastrophe. Et il est en train de se dessiner sous leurs yeux.
Les chiffres sont là. Un sondage de NPR montre que les démocrates ont leur plus grande avance depuis huit ans dans le « generic ballot ». Huit ans. C’est énorme. Et ce n’est pas un sondage isolé. Tous les sondages récents montrent la même chose : les démocrates sont en tête. Les républicains sont en difficulté. Et Trump, lui, est en train de couler. Un article de Brookings Institution l’a dit clairement : « Alors que le président Trump perd du soutien, les perspectives républicaines pour les élections de mi-mandat de 2026 s’assombrissent. » C’est brutal. C’est direct. Et c’est vrai.

L’histoire qui se répète
L’histoire a tendance à se répéter. Et les républicains le savent. Ils ont déjà vécu ça. En 2018, lors du premier mandat de Trump, ils ont subi une défaite cuisante aux élections de mi-mandat. Les démocrates ont repris la Chambre des représentants. Et Trump s’est retrouvé affaibli, incapable de faire passer ses réformes. C’était une « vague bleue », comme on l’a appelée. Et maintenant, en 2026, tout indique qu’une nouvelle vague bleue est en train de se former. Plus puissante. Plus dévastatrice. Parce que cette fois, les républicains n’ont plus l’excuse de la nouveauté. Trump n’est plus un outsider. Il est un président en exercice. Et il est jugé sur ses résultats. Et ses résultats, ils sont catastrophiques.
Un analyste de Tim Carney, du American Enterprise Institute, a fait une analyse glaçante de la situation. Il a montré qu’en 2016, les républicains contrôlaient 31 gouvernorats et 68 chambres législatives d’État. En janvier 2026, ils ne contrôleront plus que 26 gouvernorats et 57 chambres législatives. C’est une réduction de plus de 15 pour cent sur les deux scores. Quinze pour cent. En moins de dix ans. C’est un déclin massif. Et ça montre que le problème ne vient pas juste de Trump. Il vient du parti républicain dans son ensemble. D’un parti qui s’est perdu, qui a abandonné ses principes, qui s’est vendu à un homme qui ne pense qu’à lui-même.

Section 6 : la fracture au sein du parti républicain
Les tensions internes qui explosent
Le parti républicain est en train de se déchirer. De l’intérieur. Les tensions qui couvaient depuis des mois, voire des années, sont en train d’exploser au grand jour. Et Trump, loin d’être un facteur d’unité, est devenu un facteur de division. Parce qu’il y a ceux qui lui sont encore fidèles, qui le suivent aveuglément, qui refusent de voir la réalité. Et puis il y a les autres. Ceux qui commencent à douter. Ceux qui se demandent si Trump est vraiment la bonne personne pour mener le parti. Ceux qui voient les sondages, qui voient les défaites électorales, et qui se disent qu’il faut peut-être changer de cap.
L’affaire Epstein a été un catalyseur. Elle a révélé au grand jour les divisions au sein du parti. Quand la Chambre des représentants a voté pour forcer Trump à publier les dossiers Epstein, plusieurs républicains ont voté avec les démocrates. C’était une rébellion. Une rébellion ouverte contre Trump. Et ça, c’est du jamais vu. Parce que jusqu’à présent, les républicains votaient toujours en bloc derrière Trump. Ils le soutenaient, quoi qu’il arrive. Mais là, pour la première fois, certains ont dit non. Ils ont dit que c’était trop. Qu’ils ne pouvaient plus le suivre. Et ça, c’est un signal fort. Un signal qui montre que l’emprise de Trump sur le parti est en train de se fissurer.

Marjorie Taylor Greene, symbole d’une rupture
Marjorie Taylor Greene. Ce nom résonne comme un symbole. Symbole de la loyauté aveugle à Trump. Symbole du mouvement MAGA dans ce qu’il a de plus radical. Et pourtant, même elle a fini par craquer. En novembre 2025, elle a annoncé qu’elle ne se représenterait pas au Congrès en janvier 2026. Une décision choc. Parce que Greene, c’était l’une des alliées les plus fidèles de Trump. Elle le défendait envers et contre tout. Elle était prête à tout pour lui. Et pourtant, elle a fini par partir. Pourquoi ? Parce qu’elle en avait marre. Marre de voir Trump ne pas tenir ses promesses. Marre de voir l’administration traîner des pieds sur les dossiers Epstein. Marre de se battre pour un homme qui ne se bat pas pour elle.
Le départ de Greene, c’est un coup dur pour Trump. Parce qu’elle représentait une partie importante de sa base. Les électeurs les plus radicaux, les plus engagés, les plus fidèles. Et si même eux commencent à partir, c’est que la situation est vraiment grave. Mais Greene n’est pas la seule. D’autres républicains commencent à prendre leurs distances avec Trump. Don Bacon, un représentant du Nebraska, a confié à Axios qu’il avait envisagé de démissionner du Congrès par frustration face au plan de paix proposé par l’administration Trump pour l’Ukraine. Il ne l’a finalement pas fait, mais le fait qu’il y ait pensé en dit long sur l’état d’esprit de certains républicains.
Greene qui part. C’est presque symbolique. Parce qu’elle incarnait tout ce que le trumpisme avait de plus extrême, de plus radical, de plus aveugle. Et même elle a fini par ouvrir les yeux. Même elle a fini par se rendre compte que Trump ne tenait pas ses promesses. Ça me fait penser à ces histoires de sectes, où les fidèles finissent par réaliser qu’ils ont été manipulés. Qu’on leur a menti. Qu’on les a utilisés. Et quand ils s’en rendent compte, c’est trop tard. Le mal est fait. Mais au moins, ils partent. Ils se libèrent. Et c’est déjà ça.

Section 7 : les indépendants, ces électeurs qui fuient
La perte d’un électorat clé
Les indépendants. Ces électeurs qui ne se reconnaissent ni dans le parti démocrate ni dans le parti républicain. Ces électeurs qui font basculer les élections. Ces électeurs qui ont permis à Trump de gagner en 2024. Eh bien, ils sont en train de partir. En masse. Les chiffres sont là, implacables. Selon Gallup, seulement 25 pour cent des indépendants approuvent le travail de Trump. Vingt-cinq pour cent. C’est le pire score de Trump dans l’un ou l’autre de ses mandats. Et ce n’est pas un accident. C’est le résultat direct de sa gestion catastrophique, de ses promesses non tenues, de ses scandales à répétition.
Les indépendants, ce sont des électeurs pragmatiques. Ils ne votent pas par idéologie. Ils votent en fonction des résultats. Et les résultats de Trump, ils ne sont pas au rendez-vous. L’économie ne va pas mieux. Les prix n’ont pas baissé. Les emplois ne se sont pas multipliés. Et les indépendants, eux, ils voient ça. Ils le vivent au quotidien. Et ils en tirent les conséquences. Ils se détournent de Trump. Ils se tournent vers les démocrates. Parce qu’ils veulent du changement. Parce qu’ils en ont marre de cette situation. Et parce qu’ils ne croient plus que Trump va la changer.

Les jeunes électeurs, une génération perdue pour Trump
Et puis, il y a les jeunes électeurs. Cette génération qui avait cru en Trump en 2024. Qui avait vu en lui un agent de changement. Qui avait pensé qu’il allait bousculer le système, qu’il allait faire les choses différemment. Mais cette génération, elle est en train de se réveiller. Elle est en train de réaliser qu’elle s’est fait avoir. Qu’on lui a vendu un rêve qui n’était qu’un mensonge. Et maintenant, elle est en colère. Elle se sent trahie. Et elle le montre dans les sondages.
Un sondage d’Edelman, le célèbre Trust Barometer, montre que les jeunes Américains (18-34 ans) sont beaucoup plus méfiants vis-à-vis de l’intelligence artificielle que leurs homologues dans d’autres pays développés. Et pourquoi ? Parce qu’ils ont peur. Peur que l’IA leur vole leurs emplois. Peur que l’IA aggrave leurs conditions de vie. Peur que l’IA soit utilisée contre eux. Et cette peur, elle est directement liée à Trump. Parce que Trump a fait de l’IA une priorité de son administration. Il a promis d’accélérer son déploiement. Mais les jeunes, eux, ils ne veulent pas de ça. Ils veulent des emplois stables, des salaires décents, un avenir sûr. Et Trump ne leur offre rien de tout ça.

Section 8 : l'intelligence artificielle, nouvelle source d'angoisse
La peur de l’IA qui monte
L’intelligence artificielle. C’est le nouveau cheval de bataille de Trump. Il en a fait une priorité absolue de son administration. Il veut que les États-Unis soient à la pointe de cette technologie. Il veut que l’Amérique domine le monde dans ce domaine. Et pour ça, il est prêt à tout. À investir des milliards. À déréglementer. À laisser les entreprises faire ce qu’elles veulent. Mais il y a un problème. Un gros problème. Les Américains ont peur de l’IA. Ils ne lui font pas confiance. Et ils ont peur qu’elle leur vole leurs emplois.
Le sondage d’Edelman est sans appel. Une majorité d’Américains sont pessimistes vis-à-vis de l’IA. Ils pensent qu’elle va détruire plus d’emplois qu’elle n’en créera. Ils pensent qu’elle va aggraver les inégalités. Ils pensent qu’elle va être utilisée contre eux. Et cette peur, elle est particulièrement forte chez les jeunes. Ceux-là mêmes qui avaient voté pour Trump en 2024. Ceux-là mêmes qui croyaient qu’il allait améliorer leur vie. Mais maintenant, ils ont peur. Peur que l’IA soit la « mondialisation 2.0 », comme le dit Richard Edelman, le PDG d’Edelman. Peur que leurs emplois partent à l’étranger, ou soient remplacés par des robots.

Trump, sourd aux inquiétudes de sa base
Et Trump, lui, qu’est-ce qu’il fait face à ces inquiétudes ? Rien. Il continue à pousser pour l’IA. Il continue à promettre que ça va créer des emplois, que ça va faire croître l’économie. Mais les Américains ne le croient plus. Ils ont entendu ces promesses trop souvent. Ils ont vu trop de fois que ça ne se réalisait pas. Et maintenant, ils sont méfiants. Ils ne font plus confiance à Trump. Ils ne croient plus en ses promesses. Et ça, c’est un problème majeur pour lui. Parce qu’un président qui a perdu la confiance de son peuple, c’est un président fini.
Les stratèges républicains le savent. Ils voient les sondages. Ils voient la méfiance monter. Et ils sont terrifiés. Parce qu’ils savent que si Trump continue sur cette voie, s’il continue à ignorer les inquiétudes des Américains, s’il continue à pousser pour des politiques que les gens ne veulent pas, les élections de 2026 vont être un désastre. Un désastre dont le parti républicain mettra des années à se remettre. Mais Trump, lui, il s’en fiche. Il est convaincu qu’il a raison. Il est convaincu que les Américains finiront par comprendre. Mais les Américains, eux, ils ont déjà compris. Ils ont compris que Trump ne les écoute pas. Qu’il ne se soucie pas d’eux. Qu’il ne pense qu’à lui-même.
L’IA. C’est fascinant de voir comment cette technologie cristallise toutes les peurs, toutes les angoisses de notre époque. Peur de perdre son emploi. Peur d’être remplacé. Peur de devenir obsolète. Et Trump, au lieu de rassurer, au lieu d’écouter, au lieu de comprendre, il fonce tête baissée. Il pousse pour l’IA comme si c’était la solution à tous les problèmes. Mais les gens, eux, ils ne veulent pas de solutions technologiques. Ils veulent des solutions humaines. Ils veulent être écoutés. Ils veulent être compris. Et Trump ne leur offre rien de tout ça.

Section 9 : le shutdown, la goutte d'eau
Le plus long shutdown de l’histoire
Le shutdown. Ce mot qui fait frémir les Américains. Ce blocage du gouvernement fédéral qui paralyse le pays, qui met des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique, qui empêche les services publics de fonctionner. Et en novembre 2025, les États-Unis ont connu le plus long shutdown de leur histoire. Plus long encore que celui de 2018-2019. Plus long que celui de 2013. Un shutdown qui a duré des semaines, qui a plongé le pays dans le chaos, et qui a fini par se résoudre le 12 novembre. Mais le mal était fait. Les Américains en avaient marre. Ils en avaient marre de cette paralysie. Ils en avaient marre de ce dysfonctionnement. Et ils en tenaient Trump pour responsable.
Les sondages le montrent clairement. L’approbation du Congrès est tombée à 14 pour cent. Quatorze pour cent. C’est catastrophique. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est que l’approbation de Trump a chuté en même temps. Parce que les Américains ne font plus la distinction entre Trump et le Congrès. Pour eux, c’est la même chose. C’est le même dysfonctionnement. La même incapacité à gouverner. Et ils en ont marre. Ils veulent que ça change. Et ils sont prêts à voter pour que ça change.

Les républicains qui paient le prix
Et qui paie le prix de ce shutdown ? Les républicains. Parce que c’est eux qui contrôlent le Congrès. C’est eux qui sont au pouvoir. Et c’est eux que les Américains tiennent pour responsables. Avant le shutdown, en septembre 2025, 54 pour cent des républicains approuvaient le travail du Congrès. Après le shutdown, en novembre, ils ne sont plus que 23 pour cent. Vingt-trois pour cent. C’est une chute vertigineuse. Une chute qui montre à quel point les républicains ont perdu le soutien de leur propre base. Et ça, c’est un signal d’alarme majeur. Parce que si même vos propres électeurs ne vous soutiennent plus, vous êtes fini.
Les démocrates, eux, se frottent les mains. Ils voient les républicains s’enfoncer. Ils voient Trump couler. Et ils se préparent à en profiter. Les élections de 2026 approchent. Et tout indique qu’elles vont être favorables aux démocrates. Très favorables. Parce que les républicains sont en plein désarroi. Ils ne savent plus quoi faire. Ils ne savent plus comment redresser la barre. Et Trump, loin de les aider, les enfonce encore plus. Parce qu’il refuse de changer. Il refuse d’écouter. Il refuse d’admettre qu’il a tort. Et ça, c’est en train de coûter très cher au parti républicain.

Section 10 : Steve Bannon et l'appel à l'action
Bannon, le stratège qui sonne l’alarme
Steve Bannon. Ce nom résonne dans les cercles MAGA comme celui d’un prophète. Bannon, c’est le stratège qui a aidé Trump à gagner en 2016. C’est lui qui a compris avant tout le monde que le populisme était la clé. Que les Américains en avaient marre de l’establishment. Qu’ils voulaient quelqu’un qui les écoute, qui les comprenne, qui se batte pour eux. Et Bannon a aidé Trump à devenir cette personne. Mais maintenant, en 2025, Bannon est inquiet. Très inquiet. Parce qu’il voit Trump s’éloigner de ce qui a fait son succès. Il voit Trump devenir ce qu’il prétendait combattre : un politicien déconnecté, obsédé par son image, incapable de tenir ses promesses.
Dans son podcast « War Room« , l’un des plus influents du mouvement MAGA, Bannon a lancé un appel à Trump. Un appel à l’action. « Action, Action, Action », a-t-il écrit. « Exécutons un plan simple, de manière agressive. Le président devra peut-être cogner quelques têtes. Tout son plan a pour objectif la CROISSANCE, les EMPLOIS, des SALAIRES PLUS ÉLEVÉS — maintenant, exécutez. » C’est un message clair. Un message qui dit : Trump, tu es en train de perdre. Tu es en train de couler. Et si tu ne changes pas, si tu ne te ressaisis pas, tu vas tout perdre. Le parti, les élections, ton héritage. Tout.

L’urgence d’un changement de cap
Bannon n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme. D’autres stratèges républicains le font aussi. Ils voient les sondages. Ils voient les défaites électorales. Et ils savent que si Trump ne change pas de cap, les élections de 2026 vont être un désastre. Mais le problème, c’est que Trump ne veut pas changer. Il est convaincu qu’il a raison. Il est convaincu que les Américains finiront par comprendre. Il est convaincu que l’économie va repartir, que les prix vont baisser, que tout va s’arranger. Mais les Américains, eux, ils n’y croient plus. Ils ont entendu ces promesses trop souvent. Et ils ne les croient plus.
Alors, que peut faire Trump ? Que peut-il faire pour redresser la barre ? Bannon a une réponse : agir. Agir vite. Agir fort. Montrer aux Américains qu’il est toujours là, qu’il se bat pour eux, qu’il tient ses promesses. Mais est-ce que Trump va l’écouter ? Est-ce qu’il va changer ? Ou est-ce qu’il va continuer sur sa lancée, convaincu qu’il a raison, jusqu’à ce qu’il soit trop tard ? Pour l’instant, rien n’indique qu’il va changer. Et ça, c’est ce qui inquiète le plus les stratèges républicains. Parce qu’ils savent que le temps presse. Que les élections de 2026 approchent. Et que si Trump ne se ressaisit pas, ce sera un carnage.
Bannon qui appelle Trump à l’action. C’est presque ironique. Parce que Bannon, c’est celui qui a créé le monstre. C’est lui qui a aidé Trump à devenir ce qu’il est. Et maintenant, il voit le monstre lui échapper. Il voit Trump devenir incontrôlable, imprévisible, dangereux. Et il essaie de le ramener dans le droit chemin. Mais est-ce que c’est possible ? Est-ce qu’on peut contrôler Trump ? Je ne crois pas. Trump n’écoute personne. Il ne fait confiance à personne. Il ne croit qu’en lui-même. Et c’est ça qui va le perdre.

Section 11 : le Wisconsin, baromètre de l'Amérique
Un État pivot qui bascule
Le Wisconsin. Cet État du Midwest qui a fait basculer l’élection de 2024. Cet État qui a donné la victoire à Trump. Cet État qui est devenu le symbole de l’Amérique qui change, de l’Amérique qui hésite, de l’Amérique qui cherche sa voie. Et maintenant, en 2025, le Wisconsin est en train de basculer à nouveau. Mais cette fois, dans l’autre sens. Les sondages le montrent clairement. Les démocrates sont en tête. Les républicains sont en difficulté. Et Trump, lui, est en train de perdre le Wisconsin.
Le sondage de Marquette Law School, l’un des plus respectés du pays, est sans appel. Seulement 36 pour cent des électeurs du Wisconsin approuvent la gestion de Trump sur l’économie. Trente-six pour cent. Et sur l’inflation, c’est encore pire : 28 pour cent. Vingt-huit pour cent. Ce sont des chiffres catastrophiques. Des chiffres qui montrent que Trump a perdu le Wisconsin. Qu’il a perdu la confiance des électeurs de cet État clé. Et que si les élections avaient lieu aujourd’hui, il perdrait. Largement.

Les démocrates qui reprennent espoir
Et les démocrates, eux, ils reprennent espoir. Ils voient les sondages. Ils voient Trump couler. Et ils se disent que c’est leur chance. Leur chance de reprendre le Wisconsin. Leur chance de reprendre le Congrès. Leur chance de reprendre le pouvoir. Et ils se préparent. Ils recrutent des candidats. Ils lèvent des fonds. Ils mobilisent leurs troupes. Parce qu’ils savent que 2026, ça peut être leur année. Leur année pour reprendre ce qu’ils ont perdu en 2024. Leur année pour montrer aux Américains qu’ils ont une alternative. Une alternative à Trump. Une alternative au chaos. Une alternative à l’incompétence.
Le sondage de Marquette montre aussi que les démocrates sont plus motivés que les républicains. Qu’ils ont plus envie de voter. Qu’ils ont plus envie de se battre. Et ça, c’est un signal fort. Parce que dans une élection, la motivation, c’est tout. C’est ce qui fait la différence entre une victoire et une défaite. Et si les démocrates sont plus motivés que les républicains, ils ont de bonnes chances de gagner. De reprendre le Wisconsin. Et peut-être même de reprendre le pays.

Section 12 : le déclin du parti républicain
Une érosion qui dure depuis des années
Le parti républicain est en déclin. Ce n’est pas nouveau. Ça dure depuis des années. Depuis que Trump a pris le contrôle du parti, en fait. Parce que Trump, loin de renforcer le parti, l’a affaibli. Il l’a transformé en un parti à son image. Un parti populiste, nationaliste, trumpiste. Un parti qui ne défend plus des idées, mais un homme. Et ça, ça a un prix. Un prix que les républicains sont en train de payer. Parce que quand vous construisez tout autour d’un seul homme, quand cet homme tombe, tout s’effondre avec lui.
Les chiffres sont là. En 2016, les républicains contrôlaient 31 gouvernorats et 68 chambres législatives d’État. En janvier 2026, ils ne contrôleront plus que 26 gouvernorats et 57 chambres législatives. C’est une réduction de plus de 15 pour cent. Quinze pour cent en moins de dix ans. C’est énorme. C’est un déclin massif. Et ça montre que le problème ne vient pas juste de Trump. Il vient du parti dans son ensemble. D’un parti qui a perdu son âme. Qui a abandonné ses principes. Qui s’est vendu à un homme qui ne pense qu’à lui-même.

Un avenir incertain
Et maintenant, quel est l’avenir du parti républicain ? Personne ne le sait. Parce que tout dépend de Trump. Si Trump réussit à redresser la barre, si l’économie repart, si les prix baissent, le parti pourra peut-être se sauver. Mais si Trump continue à couler, si les élections de 2026 sont un désastre, le parti va se retrouver dans une situation très difficile. Il va devoir se reconstruire. Se réinventer. Trouver une nouvelle identité. Et ça, ce n’est pas facile. Parce que pendant des années, le parti s’est défini par rapport à Trump. Il s’est construit autour de lui. Et maintenant, il va devoir apprendre à exister sans lui. Et ça, personne ne sait comment faire.
Certains républicains commencent déjà à prendre leurs distances avec Trump. Ils voient les sondages. Ils voient les défaites électorales. Et ils se disent qu’il faut peut-être changer de cap. Qu’il faut peut-être trouver un nouveau leader. Quelqu’un qui puisse rassembler le parti. Quelqu’un qui puisse gagner les élections. Mais qui ? Qui peut remplacer Trump ? Qui a la stature, le charisme, la capacité de mobiliser les foules comme lui ? Pour l’instant, personne. Et c’est ça le problème. Le parti républicain est prisonnier de Trump. Il ne peut pas s’en débarrasser. Mais il ne peut pas non plus continuer avec lui. C’est une impasse. Et personne ne sait comment en sortir.
Le déclin du parti républicain. C’est triste, en un sens. Parce que ce parti a une histoire. Une longue histoire. C’est le parti de Lincoln, de Reagan. Le parti qui a aboli l’esclavage, qui a gagné la Guerre froide. Mais maintenant, c’est le parti de Trump. Et ça, c’est une déchéance. Une déchéance qui montre à quel point un homme peut détruire une institution. À quel point un ego démesuré peut tout ravager sur son passage. Et le pire, c’est que les républicains l’ont laissé faire. Ils l’ont laissé prendre le contrôle. Ils l’ont laissé tout détruire. Et maintenant, ils en paient le prix.

Section 13 : la comparaison avec Franco, un aveu glaçant
Le désir d’un homme fort
Revenons à cette comparaison qui glace le sang. Cette comparaison avec Franco. Francisco Franco, le dictateur espagnol qui a régné sur l’Espagne pendant près de quarante ans. Un homme qui a écrasé toute opposition, qui a instauré un régime autoritaire, qui a fait régner la terreur. Et certains électeurs de Trump, selon Mark Mitchell, espéraient qu’il serait leur Franco. Qu’il serait cet homme fort qui restaurerait l’ordre, qui rendrait la république. C’est glaçant. C’est terrifiant. Parce que ça montre à quel point une partie de l’électorat américain est prête à abandonner la démocratie. À accepter un régime autoritaire. Si ça peut leur donner ce qu’ils veulent.
Mitchell a dit : « L’idée, c’est que vous avez un dictateur équitable qui restaure l’ordre et rend la république. » Un dictateur équitable. Laissez-moi répéter ça. Un dictateur équitable. C’est un oxymore. Un dictateur ne peut pas être équitable. Par définition. Parce qu’un dictateur, c’est quelqu’un qui concentre tous les pouvoirs, qui écrase toute opposition, qui ne rend de comptes à personne. Et ça, ce n’est pas équitable. C’est le contraire de l’équité. C’est le contraire de la démocratie. Mais certains électeurs de Trump, eux, ils ne voient pas ça. Ils voient juste un homme fort qui va régler leurs problèmes. Et ils sont prêts à tout accepter pour ça. Même un régime autoritaire.

La désillusion face à la réalité
Mais maintenant, ces électeurs sont déçus. Parce que Trump n’est pas Franco. Il n’est pas cet homme fort qu’ils espéraient. Il n’a pas restauré l’ordre. Il n’a pas rendu la république. Au contraire, il a aggravé le chaos. Il a creusé les divisions. Il a trahi leurs attentes. Et maintenant, ils se sentent floués. « Ce n’est pas ce pour quoi nous avons voté », disent-ils. Et ils ont raison. Parce qu’ils ont voté pour un sauveur. Et ils se retrouvent avec un politicien comme les autres. Peut-être même pire.
Cette désillusion, elle est profonde. Elle est viscérale. Parce que ces électeurs avaient mis tous leurs espoirs en Trump. Ils avaient cru qu’il allait changer leur vie. Qu’il allait faire de l’Amérique un pays où il ferait bon vivre à nouveau. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Et maintenant, ils sont en colère. En colère contre Trump. En colère contre le système. En colère contre eux-mêmes, peut-être, pour avoir cru. Et cette colère, elle est dangereuse. Parce qu’elle peut se transformer en violence. En radicalisation. En rejet total du système démocratique. Et ça, c’est ce qui fait le plus peur.

Section 14 : les paris de Trump pour 2026
Le pari économique
Trump a un plan. Du moins, c’est ce qu’il dit. Un plan pour redresser la barre. Pour sauver les élections de 2026. Et ce plan, il repose sur l’économie. Trump et ses conseillers sont convaincus que l’économie va repartir. Que la croissance va revenir. Que les prix vont baisser. Et que tout ça va se produire au premier trimestre 2026. Juste à temps pour les élections de mi-mandat. C’est un pari. Un gros pari. Parce que si ça marche, Trump pourra déclarer victoire. Il pourra dire : « Vous voyez, je vous l’avais dit. J’ai sauvé l’économie. J’ai tenu mes promesses. » Et peut-être que les électeurs le croiront. Peut-être qu’ils lui pardonneront. Peut-être qu’ils voteront républicain en 2026.
Mais c’est un gros « peut-être ». Parce que rien ne garantit que l’économie va repartir. Les prévisions économiques sont mitigées. La plupart des économistes prévoient une croissance modeste et une pression continue sur les prix. Pas de miracle économique à l’horizon. Pas de boom soudain qui sauverait Trump. Juste une économie qui continue de stagner, qui continue de faire souffrir les Américains. Et si c’est ça qui se produit, Trump est fini. Les républicains sont finis. Les élections de 2026 seront un désastre. Et Trump le sait. C’est pour ça qu’il mise tout sur l’économie. Parce que c’est son seul espoir.

Le pari du redécoupage électoral
Mais Trump a un autre plan. Un plan B, en quelque sorte. Et ce plan, c’est le redécoupage électoral. Le « redistricting », comme on dit en anglais. L’idée, c’est de redessiner les circonscriptions électorales pour favoriser les républicains. De créer plus de sièges « gagnables » pour le GOP. Et Trump pousse fort pour ça. Il veut que les États contrôlés par les républicains redessinent leurs cartes électorales. Il veut que le Texas, l’Indiana, le Kansas créent plus de circonscriptions républicaines. Et il pense que ça suffira à sauver la majorité républicaine à la Chambre des représentants en 2026.
Mais là encore, c’est un pari risqué. Parce que le redécoupage électoral, c’est compliqué. C’est controversé. Et ça ne marche pas toujours. Plusieurs États ont déjà refusé de suivre Trump sur ce terrain. Le Texas, l’Indiana, le Kansas ont tous rencontré des obstacles. Des obstacles légaux, politiques, techniques. Et même si le redécoupage se fait, rien ne garantit qu’il suffira à sauver les républicains. Parce que si la vague démocrate est assez forte, elle emportera tout sur son passage. Même les circonscriptions redécoupées. Et Trump le sait. Mais il n’a pas d’autre choix. Il doit essayer. Parce que sinon, c’est la défaite assurée.
Le redécoupage électoral. C’est fascinant de voir à quel point Trump est prêt à tout pour gagner. À manipuler les règles du jeu. À tricher, en quelque sorte. Parce que c’est ça, le redécoupage électoral. C’est une forme de triche. Une façon de gagner des élections sans avoir à convaincre les électeurs. Juste en redessinant les cartes. Et Trump n’a aucun scrupule à le faire. Parce que pour lui, la fin justifie les moyens. Peu importe comment il gagne, tant qu’il gagne. Et ça, c’est ce qui le rend si dangereux.

Conclusion : le crépuscule d'un règne
Un empire qui s’effondre
Nous y voilà. Le crépuscule. La fin d’un règne. Parce que c’est bien de ça qu’il s’agit. Trump, cet homme qui semblait invincible, qui semblait avoir une emprise totale sur le parti républicain, qui semblait pouvoir tout se permettre, est en train de s’effondrer. Lentement. Inexorablement. Les chiffres sont là. Les sondages sont là. Les défaites électorales sont là. Et ils racontent tous la même histoire : Trump est en train de perdre. Il perd ses républicains. Il perd les indépendants. Il perd les jeunes. Il perd tout le monde. Et il ne semble pas capable de l’arrêter.
Mark Mitchell, ce sondeur pro-Trump, l’a dit clairement : « Ce n’est pas ce pour quoi nous avons voté. » Et il a raison. Les électeurs de Trump ont voté pour un sauveur. Pour un homme qui allait changer leur vie. Pour un homme qui allait drainer le marais, baisser les prix, créer des emplois. Mais cet homme, ils ne l’ont pas eu. À la place, ils ont eu un président qui organise des dîners somptueux avec les Saoudiens, qui rénove la Maison Blanche avec de l’or, qui pousse pour l’intelligence artificielle alors que les gens ont peur de perdre leurs emplois. Un président qui ne les écoute pas. Qui ne les comprend pas. Qui ne se soucie pas d’eux. Et maintenant, ils partent. Ils se détournent de lui. Et Trump ne peut rien y faire.

L’avenir incertain de l’Amérique
Alors, que va-t-il se passer maintenant ? Que va-t-il se passer en 2026 ? Personne ne le sait avec certitude. Mais tous les signes pointent dans la même direction : une victoire démocrate. Une victoire massive. Une « vague bleue » qui emportera tout sur son passage. Les républicains vont perdre la Chambre des représentants. Peut-être même le Sénat. Et Trump se retrouvera paralysé pour les deux dernières années de son mandat. Incapable de faire passer ses lois. Incapable de gouverner. Un président diminué, affaibli, discrédité. C’est le scénario le plus probable. Et c’est ce qui terrifie les stratèges républicains.
Mais au-delà de 2026, il y a une question plus profonde. Une question qui concerne l’avenir de l’Amérique elle-même. Parce que cette histoire, ce n’est pas juste l’histoire de Trump. C’est l’histoire d’un pays qui se cherche. D’un pays divisé, fracturé, qui ne sait plus où il va. D’un pays où une partie de la population est prête à accepter un régime autoritaire si ça peut lui donner ce qu’elle veut. Et ça, c’est terrifiant. Parce que ça montre à quel point la démocratie américaine est fragile. À quel point elle peut basculer. À quel point elle est en danger. Et Trump, loin de la protéger, l’a mise en péril. Il a attisé les divisions. Il a nourri la colère. Il a encouragé la violence. Et maintenant, l’Amérique doit vivre avec les conséquences.
Je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si Trump va se ressaisir, si l’économie va repartir, si les républicains vont sauver les élections de 2026. Mais ce que je sais, c’est que quelque chose s’est brisé. Quelque chose de profond, de fondamental. La confiance. La confiance entre les électeurs et leurs dirigeants. La confiance dans le système démocratique. La confiance dans l’avenir. Et cette confiance, une fois brisée, elle est très difficile à reconstruire. Peut-être même impossible. Et c’est ça qui me fait le plus peur. Pas Trump lui-même. Pas ses échecs. Pas ses mensonges. Mais ce qu’il a laissé derrière lui. Cette Amérique fracturée, en colère, qui ne croit plus en rien. Cette Amérique qui a perdu son âme. Et je me demande si elle pourra un jour la retrouver.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/les-fid%C3%A8les-l%C3%A2chent-leur-messie-trump-saigne-dans-les-sondages-r%C3%A9publicains/ar-AA1S2wZQ?ocid=msedgdhp&pc=HCTS&cvid=6939161b769b4a1ea7680cee50768da6&ei=19

Écrit par : Allusion | 10/12/2025

L’onde de choc d’une attaque inédite
C’est un diplomate européen qui a trouvé les mots justes pour décrire la situation : « Ce n’est pas une raclée, c’est un martèlement. » Après une semaine d’une virulence inattendue, marquée par des attaques tous azimuts de Washington, l’Union européenne est forcée de s’interroger sur l’avenir de la relation transatlantique. Jamais l’administration américaine ne s’était montrée aussi offensive, remettant en cause l’existence même du bloc.
De la régulation économique à la gestion des frontières, l’establishment américain, dominé par la ligne « America First » de Donald Trump, a ciblé l’UE sans retenue. Pour les capitales européennes, la question n’est plus de savoir si l’alliance est solide, mais si les États-Unis peuvent encore être considérés comme un véritable partenaire.

L’offensive américaine : de la stratégie officielle aux tweets incendiaires
L’assaut a commencé par un document de stratégie de sécurité nationale, rédigé par le gouvernement américain, qui a lancé un avertissement glaçant : l’Union européenne risquait un « effacement civilisationnel » si elle ne changeait pas radicalement de cap sur des questions cruciales comme l’immigration et la réglementation. Cette rhétorique alarmiste a donné le ton à une semaine de vives tensions.

Le front s’est ensuite élargi, prenant une dimension mondiale et médiatique. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et propriétaire de la plateforme X (anciennement Twitter), s’est violemment emporté contre les fonctionnaires européens suite à une amende pour violation des règles numériques. Qualifiant les dirigeants de l’UE de « commissaires » non démocratiques, Musk a suggéré que l’Union devrait purement et simplement être abolie.

Le cas de l’amende : un prétexte politique
Ces remarques ont trouvé un écho immédiat. Lundi, le président Donald Trump est allé dans le même sens, qualifiant l’amende infligée par la Commission d’« odieuse » et affirmant que l’Europe « prenait une mauvaise direction ». Pourtant, l’amende de 120 millions d’euros infligée au réseau de Musk était bien inférieure aux sanctions habituelles. Par exemple, Google avait dû s’acquitter de 2,95 milliards d’euros plus tôt dans l’année pour des infractions aux règles antitrust.

Pour les diplomates à Bruxelles, l’enjeu n’est pas tant le montant que le principe. Un diplomate a confié à Euronews que ces commentaires ressemblaient davantage à de l’ingérence dans la politique intérieure européenne qu’à une question de sécurité nationale. L’amende n’était qu’un levier exploité à des fins purement politiques.

Le clash idéologique : multilatéralisme contre bilatéralisme
Au fond, l’origine de la discorde réside dans des visions du monde de plus en plus divergentes. Là où l’UE se perçoit comme le fer de lance du multilatéralisme, du droit international et du commerce fondé sur des règles claires, Donald Trump continue de prôner sans détour l’« Amérique d’abord ».
Le programme de la Maison Blanche cherche à remodeler les relations mondiales, favorisant les tarifs douaniers, les négociations bilatérales au détriment des cadres multilatéraux et un retour assumé à la politique des grandes puissances. Les États-Unis affirment que l’Europe reste un allié naturel, mais seulement si elle consent à « redevenir l’Europe », entendez : en démantelant ses réglementations supranationales et en revenant à des identités nationales plus restreintes.

L’ingérence : washington cultive les partis « patriotiques »
Pour infléchir la trajectoire du Vieux Continent, la stratégie américaine a annoncé vouloir cultiver des relations avec les « partis patriotiques » en Europe. Si Washington n’a pas donné de noms précis, l’intention est claire : soutenir les formations conservatrices et d’extrême droite qui s’opposent aux « fonctionnaires non élus » de Bruxelles.
Dans ce contexte, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est perçu comme un allié naturel. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, adopte une approche plus nuancée : elle travaille étroitement avec les institutions de l’UE tout en conservant un profil conservateur affirmé. Mais ces manœuvres sont vues par Bruxelles comme une tentative de diviser le bloc de l’intérieur, suscitant la colère des dirigeants en place.

L’Europe défend sa souveraineté, mais reste divisée
La riposte européenne, si elle est musclée dans le ton, peine à être unifiée. Le président du Conseil européen, António Costa, a rejeté sans ambiguïté la stratégie de sécurité nationale, rappelant que les alliés ne doivent jamais s’immiscer dans les processus démocratiques internes des autres. Le chancelier allemand Friedrich Merz a renchéri, jugeant certains points soulevés par Washington « inacceptables ».
Cependant, le ton le plus sombre est venu de l’ancien chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Il a suggéré que les États-Unis cherchaient un éclatement pur et simple de l’UE, pour obtenir une « Europe blanche divisée en nations » et subordonnée à leurs propres besoins. Mardi, il a sommé les dirigeants européens de « cesser de prétendre que le président Trump n’est pas notre adversaire » et d’affirmer enfin leur souveraineté.

Le choix difficile de l’autonomie stratégique
Pourtant, la Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen, a majoritairement choisi la voie de la désescalade. Cette prudence est guidée par la crainte d’un impact économique négatif et, surtout, par la nécessité de maintenir l’engagement de Washington, notamment sur le dossier ukrainien.
Certains critiques jugent cette posture humiliante, citant un récent accord commercial où les droits de douane américains sur les exportations de l’UE ont triplé. Face à cette situation intenable, des voix s’élèvent pour un changement radical. Andrius Kubilius, commissaire à la défense, a déclaré que l’Europe devait dépasser ses « hésitations mentales » et cesser d’attendre que les plans viennent de Washington. L’enjeu est désormais clair : assumer une plus grande responsabilité et devenir véritablement indépendante, un terrain totalement inconnu pour le Vieux Continent.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-mart%C3%A8lement-de-washington-force-l-union-europ%C3%A9enne-%C3%A0-reconsid%C3%A9rer-l-alliance-atlantique/ar-AA1S4M3M?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=6939600564704234ab90e07f6a946e5e&ei=13

Écrit par : Allusion | 10/12/2025

Pourquoi cette affaire dépasse le cadre sportif
Gianni Infantino, président de la FIFA, est confronté à des critiques croissantes après qu’une plainte officielle a été déposée par l’ONG britannique FairSquare. Au cœur du dossier se trouve la question de la neutralité politique, un principe fondamental censé empêcher que l’organisation sportive la plus influente du monde ne devienne un instrument politique.
Pour les lecteurs qui ne suivent pas le football, l’enjeu est plus large que la discipline elle même. La FIFA agit comme une institution internationale qui négocie avec des gouvernements, gère des revenus colossaux et décide de l’attribution de la Coupe du monde. Les prises de position de son président peuvent donc avoir des répercussions géopolitiques et économiques importantes.

L’origine de la plainte
FairSquare a annoncé mardi avoir transmis une demande d’enquête aux organes d’éthique de la FIFA. L’organisation estime qu’Infantino a pu contrevenir aux règles internes en multipliant les gestes favorables à Donald Trump, notamment en lui remettant un prix de la paix récemment créé. Selon Associated Press, la FIFA n’a pas confirmé avoir reçu la plainte et rappelle qu’elle ne commente pas les procédures potentielles en cours.
Le règlement de la FIFA prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à deux ans de suspension pour des responsables reconnus coupables d’avoir pris position politiquement. Des observateurs cités par AP affirment toutefois que les structures d’éthique actuelles, nommées sous la présidence d’Infantino, sont perçues comme moins indépendantes que celles qui avaient écarté Sepp Blatter il y a dix ans.

Éloges publics et un prix inattendu
Au cours de l’année écoulée, Infantino a exprimé à plusieurs reprises son admiration pour Trump. En octobre, il a écrit sur Instagram que l’ancien président américain « definitely deserves » le prix Nobel de la paix. Ces déclarations surviennent alors que la FIFA renforce ses liens avec les États Unis en vue de la Coupe du monde masculine de 2026, coorganisée avec le Canada et le Mexique. Selon AP, l’instance prévoit des recettes dépassant les dix milliards de dollars.
Lors du tirage au sort tenu la semaine dernière à Washington, D.C., Infantino est monté sur scène avec des responsables politiques des trois pays hôtes, juste après que Trump a reçu le tout premier prix de la paix de la FIFA. Après la diffusion d’une vidéo hommage, Infantino lui a déclaré, « This is what we want from a leader ... you definitely deserve the first FIFA Peace Prize ... and you can always count, Mr. President, on my support. »
En novembre, lors d’un forum économique à Miami, il a tenu des propos similaires en affirmant, « we should all support what [Trump] is doing [in the U.S.] because I think it’s looking pretty good. »

Les arguments avancés par FairSquare
Dans sa plainte, FairSquare mentionne également un message qu’Infantino avait publié sur Instagram le jour de l’investiture de Trump, dans lequel il concluait, « Together we will make not only America great again, but also the entire world. » Pour l’ONG, attribuer un prix à un dirigeant politique en exercice constitue déjà une violation claire du devoir de neutralité.
FairSquare s’interroge aussi sur la création même du prix de la paix. La FIFA n’a fourni aucune explication sur la procédure utilisée et, selon des sources citées par AP, certains responsables n’ont appris son existence qu’à travers la presse. Si Infantino a pris cette initiative sans mandat adéquat, écrit l’organisation, il pourrait s’agir d’un « abus de pouvoir » particulièrement grave.
L’ONG a déjà contesté la FIFA dans plusieurs dossiers, notamment sur la situation des droits humains en Arabie saoudite, le rôle d’entreprises publiques dans le sponsoring et diverses questions de gouvernance.

Ce que révèle l’affaire sur l’avenir de la gouvernance sportive
Cette plainte intervient à un moment où les organisations sportives internationales sont de plus en plus appelées à rendre des comptes et à démontrer leur indépendance. La FIFA affirme depuis des années que la neutralité politique est essentielle pour maintenir la confiance du public. Si les organes d’éthique décident d’ouvrir une enquête, l’affaire pourrait influencer la manière dont la FIFA gère les pressions politiques à venir.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-chef-de-la-fifa-vis%C3%A9-par-une-plainte-pour-manquement-%C3%A0-la-neutralit%C3%A9-apr%C3%A8s-son-soutien-%C3%A0-trump/ar-AA1S6b5u?ocid=msedgntp&pc=EDGEDSE&cvid=693a8982aecb4a3ba79e8b0e0320c66c&ei=11

Écrit par : Allusion | 11/12/2025

Le président américain Donald Trump croit peut-être que les Américains veulent la paix à tout prix dans le conflit ukrainien, quel que soit le vainqueur. Pourtant, les dernières données montrent que les Américains soutiennent l'Ukraine plus que jamais et souhaitent la défaite de la Russie.
D'après les dernières conclusions de l'enquête nationale Reagan sur la défense, publiées le 4 décembre, une majorité de démocrates et de républicains ont déclaré souhaiter la victoire de l'Ukraine face à la Russie.
Globalement, 62 % des personnes interrogées ont déclaré souhaiter une victoire de Kyiv sur Moscou dans la guerre, mais l'aspect le plus intéressant de ces chiffres réside dans leur répartition selon les affiliations politiques. Une victoire ukrainienne a recueilli un large soutien bipartisan.
Pas moins de 72 % des démocrates se sont déclarés favorables à la victoire de l'Ukraine. Même une majorité de républicains (52 %) a affirmé vouloir que Kyiv triomphe de la Russie. Ce résultat marque un changement majeur par rapport aux sondages réalisés plus tôt en 2025, où les républicains semblaient plus partagés.
En février 2025, un sondage du Pew Research Center révélait que 47 % des républicains estimaient que les États-Unis apportaient un soutien excessif à l'Ukraine. Cette opinion a considérablement évolué depuis, comme le montrent les résultats de l'enquête nationale sur la défense menée par Reagan.
D'après les dernières données, 59 % des républicains se sont déclarés favorables à l'envoi d'armes américaines supplémentaires à l'Ukraine, contre 44 % l'an dernier. Du côté des démocrates, 75 % ont indiqué être favorables à un envoi d'armes supplémentaires à l'Ukraine, contre 68 % en novembre 2024.
Globalement, le soutien des Américains à l'envoi d'armes supplémentaires à Kyiv a progressé de 9 points par rapport à l'année dernière. Cependant, l'opposition de la population américaine à la position de Trump sur la guerre était encore plus marquée lorsqu'il s'agissait de la confiance envers la Russie.
Si le président Trump part du principe que Vladimir Poutine et Moscou sont dignes de confiance et respecteront leurs accords, les Américains, dans leur ensemble, ne font pas confiance à la Russie et à ses dirigeants, selon les données.
Les résultats du dernier sondage révèlent que 70 % des Américains ne font pas confiance à la Russie quant au respect des accords de paix conclus par Moscou avec l'Ukraine ; parmi eux, 61 % des Républicains et 77 % des Démocrates. Cependant, ce n'est pas là le résultat le plus intéressant.
Dans l'ensemble, les Américains souhaitent que les États-Unis participent au processus de paix, et lorsqu'il s'agit de garantir cette paix, ils sont prêts à soutenir Kyiv sur le long terme.
Près de la moitié des personnes interrogées (45 %) étaient favorables à ce que les États-Unis soutiennent la pleine souveraineté territoriale de l'Ukraine jusqu'à la libération de toutes les zones occupées par la Russie. Cette option était la plus populaire parmi les deux principaux partis américains.
Plus de la moitié des démocrates (58 %) et un tiers des républicains (36 %) ont déclaré vouloir soutenir l'Ukraine jusqu'à la libération complète de son territoire. Seuls 16 % des démocrates et 31 % des républicains étaient favorables à ce que l'Ukraine cède du territoire en échange d'un cessez-le-feu.
18 % des démocrates et 27 % des républicains étaient également favorables à un cessez-le-feu temporaire le long des lignes de front actuelles, sans que l'Ukraine ait besoin de reconnaître le contrôle russe des territoires occupés par Moscou à l'intérieur du territoire ukrainien.
Un large soutien s'est également manifesté (75 %) en faveur de la vente d'armes à l'Ukraine et d'un engagement de défense collective envers ce pays, tel que la garantie de l'article 5 de l'OTAN (69 %). Une majorité encore plus importante d'Américains (79 %) était favorable au déploiement d'une force internationale composée de troupes terrestres européennes et d'un appui aérien américain pour assurer le maintien de l'ordre dans une zone démilitarisée après la signature de l'acte de paix.
En ce qui concerne la question la plus urgente du soutien ukrainien, à savoir la fourniture d'armes à longue portée comme le missile de croisière américain Tomahawk, 65 % des Américains ont soutenu la mesure, dont 77 % des démocrates et 60 % des républicains.
« Globalement, nos chiffres concernant l'Ukraine ont évolué vers un soutien accru », a expliqué Rachel Hoff, directrice des politiques de l'Institut Ronald Reagan, aux journalistes, selon Defense One.
« Sur d’autres questions de notre sondage, ils perçoivent la Russie comme un adversaire et l’Ukraine comme un allié », a ajouté Hoff. Ces nouveaux résultats interviennent alors que l’avenir d’une paix possible en Ukraine reste incertain.
Trump n'est pas parvenu à convaincre les dirigeants ukrainiens d'accepter des concessions territoriales en échange de la paix, tandis que la Russie a indiqué ne pas souhaiter la fin du conflit pour le moment. L'avenir reste incertain, mais il est probable que l'Ukraine doive encore faire face à de violents mois de combats défensifs.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/de-nombreux-am%C3%A9ricains-pensent-que-trump-se-trompe-au-sujet-de-l-ukraine-voici-pourquoi/ss-AA1S8Eoo?ocid=msedgdhp&pc=EDGEDSE&cvid=693aac9397a7481388b71f2860128c90&ei=10#image=1

Écrit par : Allusion | 11/12/2025

Hier, le voyage vers la Pennsylvanie ne s’est pas passé exactement comme prévu pour Donald Trump. Alors qu’il s’apprêtait à donner un discours sur la crise du coût de la vie—un sujet brûlant, n’est-ce pas ?—son vol a traversé une zone de turbulences assez secouante le 9 décembre, changeant soudainement l’ambiance à bord.
En pleine discussion avec les journalistes sur la suppression de certaines taxes, il a dû couper court à l’interview car l’avion bougeait trop. C’est là qu’il a lancé une petite phrase, mi-blagueuse mi-inquiétante, qui a fait le tour des réseaux sociaux : « Au revoir tout le monde, j’espère vous revoir ! ». Une façon bien à lui de détendre l’atmosphère, je suppose, alors que tout le monde regagnait son siège en vitesse.
Mais franchement, il n’y a pas que la météo qui est orageuse ces derniers temps autour du président. Quelques jours seulement avant cet incident aérien, le ton est monté d’un cran avec une journaliste d’ABC News, Rachel Scott, au sujet d’enregistrements militaires concernant des frappes près du Venezuela.
Trump a vivement réagi en niant avoir promis la diffusion de ces vidéos, qualifiant la question de « fake news », même si, curieusement, les transcriptions semblent dire le contraire. C’est le genre de ping-pong verbal auquel on commence à s’habituer, où la mémoire des uns se heurte souvent aux notes des autres.

Noms d’oiseaux et lutte antidrogue
L’échange a fini par virer à l’attaque personnelle, le président traitant la reporter de personne « odieuse » et « terrible ». Quand il se sent coincé, il faut bien avouer qu’il ne mâche pas ses mots, rappelant d’autres sorties récentes un peu cinglantes où il avait traité des journalistes de « piggy » ou de « laids ».
Au milieu de ce vacarme, il a tout de même tenu à défendre sa politique contre les navires non marqués, affirmant que ces frappes arrêtent 94 % de la drogue arrivant par la mer. Il assure que chaque bateau coulé sauve 25 000 vies américaines ; des chiffres impressionnants, bien qu’on puisse légitimement se demander d’où ils sortent exactement.

Conclusion : Rire nerveux à 10 000 mètres
Finalement, ce vol secoué ressemble un peu à une métaphore parfaite de son actualité politique : ça tangue, ça crie, mais ça continue d’avancer. Entre les secousses physiques d’Air Force One et les joutes verbales incessantes avec les médias, on ne s’ennuie jamais vraiment avec lui.
Heureusement, les journalistes présents ont pris sa petite phrase d’adieu avec humour sur le moment. Cela prouve bien que, malgré les tensions et les noms d’oiseaux qui volent bas, on peut encore partager un rire nerveux quand on se retrouve tous à trembler ensemble à haute altitude.


https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/turbulences-%C3%A0-bord-d-air-force-one-la-remarque-inattendue-de-donald-trump/ar-AA1S9BhN?ocid=msedgntp&pc=EDGEDSE&cvid=693acbd3288b48d680faae2520639db1&ei=11

Écrit par : Allusion | 11/12/2025

Introduction : le prix caché de la guerre commerciale
Une facture salée pour les ménages américains
Les chiffres tombent comme un couperet. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025, chaque foyer américain a déjà payé près de 1 200 dollars en coûts liés aux droits de douane. Ce n’est pas une estimation approximative, ni une projection alarmiste de l’opposition. C’est le résultat d’une analyse rigoureuse publiée le 11 décembre 2025 par le Joint Economic Committee du Sénat américain, qui a croisé les données du Trésor avec les estimations du secteur privé. Entre février et novembre 2025, les consommateurs américains ont collectivement absorbé près de 160 milliards de dollars en coûts tarifaires. Une moyenne de 1 200 dollars par famille. Pas par an. En dix mois seulement. Et ce n’est que le début, car les tarifs douaniers annoncés pour 2025 promettent d’alourdir encore la facture, avec des estimations atteignant entre 1 600 et 2 000 dollars supplémentaires par foyer selon le Yale Budget Lab. Les promesses de Donald Trump de faire baisser les prix se heurtent à une réalité économique implacable : les droits de douane ne sont pas payés par les pays étrangers, mais bien par les consommateurs américains eux-mêmes.
Cette politique tarifaire agressive, présentée comme un outil de négociation et de protection de l’industrie américaine, se révèle être un impôt caché qui frappe directement le pouvoir d’achat des ménages. Les tarifs de 25% imposés sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, ainsi que les tarifs de 20% sur les produits chinois, ont créé une onde de choc dans l’économie américaine. Les prix des produits de consommation courante ont grimpé : l’électronique a augmenté de près de 11%, les vêtements de 7,5%, les véhicules de plus de 6%, et même les produits alimentaires ont connu une hausse de près de 2%. Pour les familles qui luttent déjà contre l’inflation, ces augmentations représentent un fardeau supplémentaire difficile à supporter. Le Yale Budget Lab estime que le taux tarifaire effectif moyen des États-Unis a atteint 22,5%, le plus élevé depuis 1909. Un retour en arrière d’un siècle qui remet en question les fondements mêmes du commerce international moderne.
Je regarde ces chiffres et je ressens une colère sourde. 1 200 dollars. Pour une famille qui gagne le salaire minimum, c’est presque un mois de loyer. Pour une mère célibataire qui jongle entre deux emplois, c’est la différence entre payer les factures ou s’endetter. Et tout ça pour quoi ? Pour une politique qui prétend protéger l’Amérique mais qui, en réalité, la saigne à blanc. Les tarifs douaniers ne sont pas une arme contre la Chine ou le Mexique — ils sont une balle dans le pied des Américains ordinaires. Et le plus révoltant, c’est que cette réalité était prévisible. Les économistes l’avaient dit. Les études l’avaient prouvé. Mais on a préféré ignorer les faits au profit d’une rhétorique nationaliste qui sonne bien mais qui coûte cher. Très cher.

Les victoires démocrates qui sonnent l'alarme
Virginia : Abigail Spanberger et le message de l’accessibilité
Le 4 novembre 2025, la Virginie a envoyé un signal politique retentissant. Abigail Spanberger, candidate démocrate, a remporté l’élection au poste de gouverneure avec une marge confortable à deux chiffres. Sa victoire n’était pas attendue avec une telle ampleur. Les analystes politiques prévoyaient une course serrée, un combat jusqu’au bout de la nuit électorale. Au lieu de cela, Spanberger a écrasé son adversaire républicain en faisant campagne sur un thème central : l’accessibilité financière. Son message était simple, direct, et il a résonné auprès des électeurs virginiens. Elle a promis de s’attaquer au coût du logement, de l’énergie, des soins de santé. Elle a parlé des préoccupations concrètes des familles qui peinent à joindre les deux bouts. Et les électeurs ont répondu massivement. Cette victoire est d’autant plus significative qu’elle intervient dans un État qui avait basculé vers Trump lors de l’élection présidentielle de 2024. La Virginie, traditionnellement considérée comme un État pivot, a montré qu’elle était prête à sanctionner le parti au pouvoir lorsque celui-ci ne répond pas aux attentes économiques de la population.
Spanberger n’a pas perdu de temps après son élection. Dès ses premières déclarations, elle a réaffirmé son engagement à faire de la Virginie un État plus abordable. Elle a annoncé que ses premiers décrets exécutifs se concentreraient sur la réduction des coûts pour les familles virginiennes. Cette approche pragmatique, centrée sur les problèmes du quotidien, contraste fortement avec le discours de Trump qui nie l’existence même de ces difficultés. Scarborough, sur le plateau de Morning Joe, a souligné l’importance de cette victoire : « Vous voyez Abigail Spanberger gagner par deux chiffres en Virginie sur l’accessibilité financière. » Il a insisté sur le fait que cette victoire n’était pas un accident, mais le résultat d’une stratégie politique claire et d’un message qui correspond aux préoccupations réelles des électeurs. La leçon est limpide : les candidats qui prennent au sérieux les problèmes économiques des Américains gagnent. Ceux qui les nient perdent. Et Trump, en qualifiant l’accessibilité financière de « supercherie », se place résolument dans la seconde catégorie. Les républicains de Virginie, qui ont vu leur candidate perdre malgré un contexte national favorable, commencent à se poser des questions sur la stratégie de leur parti.
Spanberger. Ce nom va rester. Parce qu’elle a fait quelque chose de rare en politique : elle a écouté. Elle n’a pas essayé de convaincre les gens que leurs problèmes n’existaient pas. Elle ne leur a pas dit que tout allait bien alors que leurs comptes bancaires disaient le contraire. Non, elle a simplement reconnu la réalité et proposé des solutions. C’est presque révolutionnaire dans le climat politique actuel. Et ça a marché. Les électeurs ont récompensé cette honnêteté, cette connexion authentique avec leurs préoccupations. Pendant ce temps, Trump continue de vivre dans son monde parallèle où l’inflation est une invention et où les Américains nagent dans l’abondance. Le contraste est saisissant.

New Jersey : Mikie Sherrill brise les pronostics
Si la victoire de Spanberger en Virginie était impressionnante, celle de Mikie Sherrill au New Jersey l’était tout autant. Le 4 novembre 2025, Sherrill a été élue gouverneure du New Jersey avec une marge qui a surpris même ses plus fervents supporters. Les sondages pré-électoraux suggéraient une course extrêmement serrée, un résultat qui pourrait se jouer à quelques milliers de voix. Au lieu de cela, Sherrill a remporté une victoire nette, là encore en mettant l’accent sur les questions d’accessibilité économique. Son message était similaire à celui de Spanberger : reconnaître les difficultés financières des familles et proposer des solutions concrètes. Le New Jersey, État densément peuplé avec un coût de la vie parmi les plus élevés du pays, était particulièrement réceptif à ce message. Les électeurs néo-jerseyais, confrontés à des prix immobiliers exorbitants, des impôts fonciers élevés et un coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, ont vu en Sherrill une candidate qui comprenait leurs luttes quotidiennes. Elle n’a pas cherché à minimiser leurs problèmes ou à leur dire que tout allait bien. Elle a reconnu la réalité et s’est engagée à agir.
La victoire de Sherrill est d’autant plus remarquable qu’elle intervient dans un État où les républicains avaient espéré faire des gains significatifs. Le New Jersey, bien que traditionnellement démocrate, avait montré des signes de basculement vers la droite dans certaines régions lors des élections précédentes. Les républicains y voyaient une opportunité de conquête. Mais Sherrill a balayé ces espoirs en construisant une coalition large, rassemblant des démocrates, des indépendants et même certains républicains modérés déçus par la direction prise par leur parti sous Trump. Scarborough a souligné cette victoire sur Morning Joe : « Vous avez vu Mikey Sherrill gagner par deux chiffres alors que beaucoup pensaient que cette course serait au coude à coude jusqu’à la toute fin. » Cette phrase résume parfaitement l’ampleur de la surprise. Les analystes politiques, les sondeurs, les experts — tous s’attendaient à une bataille acharnée. Au lieu de cela, ils ont assisté à une victoire démocrate confortable, portée par un message économique qui a résonné bien au-delà de la base traditionnelle du parti. Pour les républicains, c’est un signal d’alarme supplémentaire. Si même dans des États où ils pensaient être compétitifs, ils perdent par des marges significatives, alors le problème est systémique.
Le New Jersey. Un État où tout coûte cher, où les gens travaillent dur et où, malgré tout, ils ont du mal à s’en sortir. Sherrill l’a compris. Elle n’est pas arrivée avec des slogans creux ou des promesses impossibles. Elle a parlé de choses concrètes, de solutions réelles. Et les électeurs ont répondu. Ils ont dit : « Oui, enfin quelqu’un qui nous écoute. » Pendant ce temps, Trump continue de nier l’évidence. Il continue de dire que tout va bien, que l’économie est florissante, que les prix ne montent pas. Et les électeurs du New Jersey, comme ceux de Virginie, lui répondent par leurs votes. Ils disent : « Non, nous ne vous croyons plus. »

Miami : une ville historiquement républicaine bascule
Eileen Higgins, première femme maire de Miami
Le 9 décembre 2025, Miami a écrit une page d’histoire. Eileen Higgins, candidate démocrate, a été élue maire de la ville, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste. Mais au-delà de cette première historique, c’est la signification politique de cette victoire qui a fait trembler les républicains. Miami, bastion républicain depuis près de 30 ans, venait de basculer dans le camp démocrate. La dernière fois qu’un démocrate avait dirigé la ville remontait à 1995. Depuis, Miami était considérée comme un territoire sûr pour le GOP, une ville où les républicains pouvaient compter sur une victoire quasi automatique. Cette époque est révolue. Higgins a battu son adversaire républicain, soutenu par Trump, en menant une campagne centrée sur les problèmes locaux et, une fois encore, sur l’accessibilité financière. Elle a parlé du coût du logement à Miami, devenu prohibitif pour de nombreux résidents. Elle a évoqué les difficultés des familles à payer leurs factures dans une ville où le coût de la vie a explosé ces dernières années. Son message a trouvé un écho auprès d’une population fatiguée des promesses non tenues et des discours déconnectés de la réalité.
La victoire de Higgins à Miami est particulièrement symbolique. Miami, avec sa importante population cubano-américaine et latino-américaine, avait été un pilier du soutien républicain en Floride. Trump y avait réalisé de bons scores lors des élections présidentielles, capitalisant sur un message anti-socialiste qui résonnait auprès de nombreux électeurs d’origine cubaine. Mais cette fois, le message économique de Higgins a transcendé les clivages traditionnels. Les électeurs de Miami, quelle que soit leur origine, ont voté pour une candidate qui promettait de s’attaquer aux problèmes concrets plutôt que de se perdre dans des guerres culturelles ou des débats idéologiques. Scarborough a mentionné cette victoire sur Morning Joe comme un exemple supplémentaire de la tendance nationale : « Et puis, bien sûr, Miami élit sa première femme maire. » Il a ajouté que « tout cela continue de s’accumuler, et les républicains comprennent cela. Ils comprennent que le président est déconnecté sur cette question clé, et ce sont eux qui en souffrent. » Cette phrase résume parfaitement la situation. Les républicains locaux, ceux qui doivent faire campagne et gagner des élections dans leurs circonscriptions, voient bien que le discours de Trump sur l’économie ne fonctionne plus. Ils voient les électeurs se détourner d’eux, non pas à cause de leurs propres positions, mais à cause de l’image que Trump projette au niveau national.
Miami. Une ville qui vibre, qui bouge, qui change constamment. Et maintenant, elle change politiquement aussi. Higgins n’a pas gagné par accident. Elle a gagné parce qu’elle a compris quelque chose que Trump refuse de voir : les gens veulent des solutions, pas des slogans. Ils veulent quelqu’un qui reconnaît leurs difficultés, pas quelqu’un qui leur dit que ces difficultés n’existent pas. Miami, cette ville qui était censée être un bastion républicain inébranlable, vient de montrer que rien n’est acquis en politique. Que les électeurs peuvent changer d’avis quand ils sentent qu’on ne les écoute plus. Et Trump, avec son arrogance et son déni de la réalité, est en train de perdre des villes, des États, des électeurs. Un par un.

Un effet domino qui inquiète le GOP
Ces trois victoires — Spanberger en Virginie, Sherrill au New Jersey, Higgins à Miami — ne sont pas des événements isolés. Elles font partie d’un effet domino qui se propage à travers le pays et qui alarme profondément les stratèges républicains. Chacune de ces victoires démocrates partage un point commun : elles ont été remportées par des candidates qui ont fait de l’accessibilité financière le cœur de leur campagne. Elles n’ont pas cherché à détourner l’attention vers d’autres sujets. Elles n’ont pas essayé de mobiliser leur base avec des guerres culturelles ou des polémiques sur l’immigration. Non, elles ont parlé d’argent, de pouvoir d’achat, de coût de la vie. Et ça a marché. Les électeurs, fatigués des discours grandiloquents et des promesses vides, ont récompensé cette approche pragmatique et honnête. Pour les républicains, c’est un cauchemar qui se matérialise. Ils voient bien que le message économique de Trump, qui avait si bien fonctionné en 2024, ne fonctionne plus en 2025. Pire encore, il se retourne contre eux. Les candidats républicains locaux se retrouvent à devoir défendre des positions économiques nationales qui ne correspondent pas à la réalité vécue par leurs électeurs. Ils doivent expliquer pourquoi Trump dit que tout va bien alors que les factures de leurs concitoyens ne cessent d’augmenter.
Cette situation crée une tension croissante au sein du Parti républicain. D’un côté, il y a Trump et ses fidèles qui continuent de nier l’existence d’une crise de l’accessibilité financière. De l’autre, il y a les élus républicains locaux et les candidats qui doivent faire face à des électeurs en colère et frustrés. Ces élus savent que s’ils suivent aveuglément la ligne de Trump, ils risquent de perdre leurs sièges lors des prochaines élections. Mais s’ils s’opposent ouvertement à Trump, ils risquent de s’aliéner la base républicaine qui reste fidèle au président. C’est un dilemme impossible à résoudre. Scarborough l’a bien compris lorsqu’il a déclaré sur Morning Joe : « Les républicains comprennent que le président est déconnecté sur cette question clé, et ce sont eux qui en souffrent. » Cette phrase capture parfaitement la frustration qui monte au sein du GOP. Les élus républicains ne sont pas stupides. Ils voient les sondages. Ils voient les résultats électoraux. Ils savent que quelque chose ne va pas. Mais ils se sentent impuissants face à un président qui refuse d’écouter et qui continue de vivre dans son propre univers parallèle. Les élections de mi-mandat de 2026 approchent à grands pas, et les républicains commencent à paniquer. Si la tendance actuelle se poursuit, ils risquent de perdre leur majorité au Congrès.
L’effet domino. C’est exactement ça. Une victoire démocrate en entraîne une autre, puis une autre encore. Et à chaque fois, le message est le même : l’accessibilité financière. Les électeurs ne sont pas idiots. Ils voient bien ce qui se passe. Ils voient que Trump leur ment, qu’il nie leurs difficultés, qu’il se moque d’eux. Et ils réagissent. Ils votent pour des candidats qui les écoutent, qui les comprennent, qui proposent des solutions. Les républicains, eux, sont pris au piège. Ils sont coincés entre un président déconnecté et des électeurs en colère. Et ils ne savent pas comment s’en sortir. Certains commencent à murmurer dans les couloirs du Congrès. Ils se demandent combien de temps encore ils vont pouvoir suivre Trump avant que tout s’effondre. Mais personne n’ose le dire publiquement. Pas encore.

Le discours des Poconos : un tournant catastrophique
Trump qualifie l’accessibilité financière de « supercherie »
Le 9 décembre 2025, Donald Trump s’est rendu au Mount Airy Casino Resort à Mount Pocono, en Pennsylvanie, pour prononcer un discours censé rassurer les Américains sur l’état de l’économie. Au lieu de cela, il a livré une performance qui a choqué même certains de ses partisans. Face à une foule de supporters, Trump a affirmé que le terme « affordability » (accessibilité financière) était une « supercherie », un « hoax » perpétré par les démocrates pour nuire à son administration. Selon lui, les Américains ne font pas face à une véritable crise du coût de la vie. Tout cela serait une invention politique, une manipulation destinée à saper sa popularité. Cette déclaration a provoqué une onde de choc dans le paysage politique américain. Comment un président peut-il nier l’existence d’un problème que des millions d’Américains vivent au quotidien ? Comment peut-il dire aux familles qui peinent à payer leur épicerie que leurs difficultés sont imaginaires ? Les réactions n’ont pas tardé. Sur les réseaux sociaux, les critiques ont fusé. Les démocrates ont immédiatement saisi l’occasion pour dénoncer le déni de réalité de Trump. Mais plus inquiétant pour le président, certains républicains ont également exprimé leur malaise face à ces propos.
Le discours de Trump dans les Poconos n’était pas seulement une erreur de communication. C’était une erreur stratégique majeure. En niant l’existence de la crise de l’accessibilité financière, Trump a donné aux démocrates un argument en or pour les élections de mi-mandat. Il leur a offert sur un plateau la possibilité de se présenter comme les seuls à prendre au sérieux les préoccupations économiques des Américains. Et les démocrates ne se sont pas privés d’exploiter cette opportunité. Dès le lendemain du discours, les candidats démocrates à travers le pays ont commencé à diffuser des publicités citant les propos de Trump et les contrastant avec leurs propres propositions pour réduire le coût de la vie. Le message était simple et efficace : « Trump dit que vos problèmes n’existent pas. Nous, nous vous écoutons et nous avons des solutions. » Ce contraste a résonné auprès des électeurs, en particulier les indépendants et les républicains modérés qui commençaient déjà à douter de Trump. Le consultant politique Frank Luntz, interrogé par NPR, a résumé le danger pour Trump : « Quand vous parlez d’accessibilité financière, tout est une question de perception. Le plus grand danger est de dire aux gens que les jours heureux sont de retour, alors que nous sommes en 1929 », faisant référence au début de la Grande Dépression. Luntz a ajouté que Trump risquait d’apparaître complètement déconnecté s’il continuait à nier la réalité économique vécue par les Américains.
Les Poconos. Ce discours restera dans les annales comme un moment de pure folie politique. Trump, face à des gens qui luttent pour survivre économiquement, leur dit que leurs problèmes sont inventés. C’est d’une cruauté inimaginable. C’est aussi d’une stupidité politique monumentale. Parce qu’en disant ça, il ne fait pas que nier la réalité. Il insulte des millions d’Américains. Il leur dit : « Vous êtes des menteurs. Vos difficultés ne sont pas réelles. » Comment peut-on être aussi aveugle, aussi sourd aux souffrances des autres ? Je me demande parfois si Trump vit sur la même planète que le reste d’entre nous. Parce que de là où je me trouve, je vois des gens qui souffrent. Je vois des familles qui font des choix impossibles. Et lui, il leur dit que c’est dans leur tête.

Les réactions des participants au meeting
Ce qui est peut-être le plus révélateur dans l’épisode des Poconos, ce ne sont pas tant les propos de Trump que les réactions des participants à son meeting. Plusieurs personnes présentes ont été interrogées par les journalistes de MSNBC après le discours, et leurs commentaires ont été sans appel. « Il ne comprend tout simplement pas », a déclaré l’un d’eux. « Je suis venu ici en espérant entendre des solutions, mais tout ce que j’ai entendu, c’est qu’il nie que nous avons un problème », a ajouté un autre. Ces témoignages sont d’autant plus significatifs qu’ils proviennent de personnes qui avaient fait l’effort de se déplacer pour assister à un meeting de Trump. Ce n’étaient pas des opposants démocrates venus perturber l’événement. C’étaient des supporters, ou du moins des personnes suffisamment intéressées par Trump pour venir l’écouter. Et même eux sont repartis déçus, voire choqués. Cette déconnexion entre Trump et sa propre base est un phénomène nouveau et inquiétant pour le président. Jusqu’à présent, Trump pouvait compter sur le soutien indéfectible de ses partisans les plus fidèles, quoi qu’il dise ou fasse. Mais là, même certains de ces fidèles commencent à douter. Ils voient bien que leurs factures augmentent, que leur pouvoir d’achat diminue, et ils ne comprennent pas pourquoi Trump refuse de le reconnaître.
Scarborough a souligné ces réactions sur Morning Joe, insistant sur le fait qu’elles représentaient un signal d’alarme pour Trump et le Parti républicain. « Vous voyiez des gens sortir de cet événement en parlant à Vaughn Hillyard et à d’autres, en disant : ‘Vous savez, il ne comprend tout simplement pas’ », a-t-il déclaré. Cette phrase, « il ne comprend pas », est devenue un leitmotiv dans les jours qui ont suivi le discours. Elle a été reprise par les médias, par les commentateurs politiques, par les électeurs eux-mêmes. Elle résume parfaitement le sentiment croissant que Trump est déconnecté de la réalité économique de l’Amérique ordinaire. Et cette perception est extrêmement dangereuse pour un président qui doit faire face à des élections de mi-mandat dans moins d’un an. Les républicains du Congrès, qui doivent défendre leurs sièges, sont particulièrement nerveux. Ils savent que si Trump continue sur cette voie, ils risquent de payer le prix de son déni de réalité. Certains ont commencé à prendre leurs distances avec le président, évitant de commenter ses déclarations sur l’économie ou, dans certains cas, exprimant publiquement leur désaccord. Mais ces voix dissidentes restent minoritaires au sein du GOP, où la peur de s’opposer à Trump demeure forte.
Ces témoignages des participants au meeting me hantent. Parce qu’ils montrent quelque chose de fondamental : même les supporters de Trump commencent à voir la vérité. Ils commencent à réaliser qu’il les a trahis. Qu’il ne se soucie pas vraiment d’eux. Qu’il est plus intéressé par son ego et son image que par leurs problèmes réels. Et ça, c’est dévastateur pour un leader politique. Parce qu’une fois que vous perdez la confiance de votre base, il est presque impossible de la récupérer. Trump est en train de vivre ça en temps réel. Il voit son soutien s’éroder, même parmi ceux qui l’ont toujours défendu. Et au lieu de changer de cap, au lieu d’écouter, il s’enfonce encore plus dans le déni. C’est tragique, d’une certaine manière. Mais c’est aussi prévisible.

L'effondrement des sondages : une chute vertigineuse
Gallup : 36 pour cent d’approbation, un nouveau plancher
Le 28 novembre 2025, Gallup a publié un sondage qui a fait l’effet d’une bombe dans les cercles politiques de Washington. Le taux d’approbation de Donald Trump était tombé à 36 pour cent, marquant un nouveau plus bas pour son second mandat. Ce chiffre représente une chute de cinq points de pourcentage par rapport au mois précédent, où Trump oscillait entre 40 et 41 pour cent d’approbation. Plus inquiétant encore, ce taux de 36 pour cent approche dangereusement le plus bas historique de Trump, qui était de 34 pour cent en 2021, à la fin de son premier mandat, juste après l’attaque du Capitole du 6 janvier. Le fait que Trump soit déjà si proche de ce plancher, alors qu’il n’a même pas terminé sa première année de second mandat, est un signal extrêmement préoccupant pour son administration. Le sondage Gallup révèle également que le taux de désapprobation de Trump a grimpé à 60 pour cent, ce qui signifie que près de deux Américains sur trois désapprouvent la manière dont il gère la présidence. Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques abstraites. Ils reflètent un mécontentement profond et généralisé à l’égard de Trump et de ses politiques, en particulier sur les questions économiques.
Ce qui est particulièrement alarmant pour Trump, c’est la décomposition démographique de ces chiffres. Chez les républicains, son taux d’approbation a chuté de sept points pour atteindre 84 pour cent. Certes, 84 pour cent reste un chiffre élevé, mais la tendance est clairement à la baisse. Plus grave encore, chez les électeurs indépendants, le taux d’approbation de Trump a plongé de huit points pour atteindre seulement 25 pour cent. C’est le pire score de Trump parmi les indépendants, non seulement pour son second mandat, mais pour l’ensemble de sa présidence. Le précédent plus bas était de 29 pour cent, enregistré en juillet 2025 et, avant cela, en août 2017. Les indépendants, qui représentent souvent la clé des élections américaines, se détournent massivement de Trump. Quant aux démocrates, leur soutien à Trump reste ancré dans les chiffres à un seul chiffre, à seulement 3 pour cent. Le sondage Gallup a été réalisé entre le 3 et le 25 novembre 2025, une période qui a coïncidé avec les élections hors cycle qui ont vu des victoires démocrates significatives, ainsi qu’avec le shutdown gouvernemental qui est devenu le plus long de l’histoire américaine avant sa résolution le 12 novembre. Ces événements ont clairement eu un impact négatif sur la perception de Trump par le public.
36 pour cent. Ce chiffre me glace le sang. Pas parce que je suis surpris — non, je voyais venir cette chute. Mais parce qu’il représente l’échec total d’une présidence qui avait promis tant de choses. Trump était censé être le président qui allait « rendre l’Amérique grande à nouveau ». Il était censé être celui qui allait défendre les travailleurs, qui allait ramener la prospérité. Et maintenant, moins d’un an après son retour au pouvoir, il est déjà en chute libre dans les sondages. Les Américains ne lui font plus confiance. Ils ne croient plus en lui. Et franchement, qui pourrait les blâmer ? Quand vous passez votre temps à nier la réalité, à mentir sur l’état de l’économie, à insulter l’intelligence des gens, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils vous soutiennent indéfiniment.

Les républicains et les indépendants abandonnent le navire
La chute du soutien à Trump parmi les républicains et les indépendants est particulièrement révélatrice de la crise que traverse son administration. Chez les républicains, le fait que le taux d’approbation soit tombé à 84 pour cent peut sembler encore confortable, mais c’est le plus bas niveau enregistré depuis le début de son second mandat. Cela signifie qu’environ un républicain sur six désapprouve désormais la manière dont Trump gère la présidence. Ces républicains dissidents ne sont pas nécessairement des opposants farouches à Trump. Beaucoup d’entre eux sont simplement déçus par ses performances, en particulier sur les questions économiques. Ils avaient voté pour lui en espérant qu’il tiendrait ses promesses de réduire l’inflation et d’améliorer leur pouvoir d’achat. Au lieu de cela, ils voient les prix continuer à augmenter et Trump nier l’existence même du problème. Cette déception se traduit par une érosion lente mais constante de son soutien au sein de sa propre base. Si cette tendance se poursuit, Trump pourrait se retrouver dans une situation où même une majorité de républicains ne le soutiennent plus, ce qui serait catastrophique pour ses chances de réélection en 2028 et pour les républicains lors des élections de mi-mandat de 2026.
Chez les indépendants, la situation est encore plus grave. Avec seulement 25 pour cent d’approbation, Trump a perdu les trois quarts des électeurs indépendants. Ces électeurs, qui ne s’identifient ni comme républicains ni comme démocrates, sont souvent les plus pragmatiques et les plus sensibles aux questions économiques concrètes. Ils ne votent pas en fonction de l’idéologie ou de la loyauté partisane, mais en fonction de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Et clairement, ils estiment que Trump ne fonctionne pas. Le fait que son taux d’approbation parmi les indépendants soit tombé à son plus bas niveau historique est un signal d’alarme majeur pour les républicains qui doivent faire campagne en 2026. Les élections de mi-mandat se gagnent souvent grâce aux indépendants, et si Trump continue à les aliéner, les républicains risquent de perdre leur majorité au Congrès. Certains stratèges républicains ont commencé à conseiller aux candidats de prendre leurs distances avec Trump sur les questions économiques, de développer leurs propres messages et de ne pas se laisser entraîner par le déni présidentiel. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire dans un parti où Trump exerce encore une influence considérable et où s’opposer à lui peut signifier la fin d’une carrière politique.
Les indépendants. Ces électeurs qui ne jurent allégeance à aucun parti, qui votent avec leur tête et leur portefeuille. Ils sont en train d’abandonner Trump en masse. Et ça, c’est le signe le plus clair que quelque chose ne va vraiment pas. Parce que les indépendants ne sont pas des idéologues. Ils ne votent pas par habitude ou par loyauté tribale. Ils votent pour ce qui marche. Et Trump ne marche pas. Il ne livre pas. Il promet la lune et donne des cailloux. Les indépendants le voient, et ils réagissent. Ils se détournent de lui. Et quand les indépendants se détournent d’un président, c’est généralement le début de la fin. Les républicains le savent. Ils voient les chiffres. Ils savent que 2026 pourrait être un désastre. Mais que peuvent-ils faire ? S’opposer à Trump, c’est risquer de se faire écraser par sa base. Le suivre aveuglément, c’est risquer de perdre les élections. Ils sont coincés.

Les politiques économiques de Trump aggravent l'inflation
Les tarifs douaniers : une arme à double tranchant
L’une des contradictions majeures de l’administration Trump réside dans sa politique de tarifs douaniers. Trump a fait des tarifs l’un des piliers de sa stratégie économique, arguant qu’ils sont nécessaires pour corriger les déséquilibres commerciaux mondiaux, protéger l’industrie américaine et ramener des emplois manufacturiers aux États-Unis. Sur le papier, ces objectifs semblent louables. Dans la pratique, cependant, les tarifs ont un effet pervers immédiat : ils augmentent les prix pour les consommateurs américains. Lorsque les États-Unis imposent des tarifs sur les produits importés, ce sont les importateurs américains qui paient ces taxes. Et ces importateurs, à leur tour, répercutent ces coûts supplémentaires sur les consommateurs sous forme de prix plus élevés. C’est de l’économie de base, enseignée dans n’importe quel cours d’introduction à l’économie. Pourtant, Trump continue de prétendre que les tarifs ne coûtent rien aux Américains et qu’ils sont payés par les pays étrangers. C’est factuellement faux. Les tarifs sont une taxe sur les consommateurs américains, point final. Et cette taxe contribue directement à l’inflation que Trump prétend combattre.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon les données disponibles, les tarifs imposés par l’administration Trump génèrent environ 30 milliards de dollars par mois de revenus pour le gouvernement fédéral. C’est une somme considérable, certes, mais elle provient directement des poches des consommateurs et des entreprises américaines. Les secteurs les plus touchés incluent l’alimentation, les vêtements, les meubles et l’électronique. Par exemple, les tarifs sur les produits alimentaires importés ont contribué à l’augmentation des prix de l’épicerie. Les tarifs sur les matériaux de construction ont fait grimper le coût du logement. Les tarifs sur les composants électroniques ont rendu les appareils ménagers plus chers. La liste est longue. Betsey Stevenson, professeure d’économie à l’Université du Michigan, a été particulièrement critique à l’égard de cette politique. Elle a souligné l’incohérence fondamentale de Trump : d’un côté, il nie l’existence d’une crise de l’accessibilité financière ; de l’autre, il met en place des politiques qui restreignent délibérément l’offre et font monter les prix. « Toute personne ayant suivi ne serait-ce qu’un cours d’économie introductif sait que cela fera monter les prix », a-t-elle déclaré. Cette contradiction est au cœur du problème de Trump avec l’économie.
Les tarifs. Trump les adore. Il pense qu’ils sont la solution à tous les problèmes économiques de l’Amérique. Mais en réalité, ils sont une partie du problème. Parce que chaque fois qu’il impose un nouveau tarif, ce sont les Américains ordinaires qui paient. Pas les Chinois, pas les Européens, pas les Mexicains. Les Américains. Vous et moi. Nous payons ces tarifs chaque fois que nous achetons quelque chose au supermarché, chaque fois que nous achetons des vêtements, chaque fois que nous achetons des meubles. Et Trump a le culot de nous dire que tout va bien, que l’inflation n’est pas un problème. C’est d’une hypocrisie révoltante. Il crée lui-même l’inflation avec ses politiques, puis il nie qu’elle existe. Comment peut-on faire confiance à un président qui ment aussi ouvertement ?

Les ajustements tardifs et insuffisants
Face à la pression croissante et aux critiques de plus en plus virulentes, l’administration Trump a commencé à faire quelques ajustements à sa politique de tarifs. En novembre 2025, Trump a annoncé la suppression des tarifs sur certains produits qui ne sont pas largement produits aux États-Unis, comme les bananes et le café. Cette décision a été présentée comme une mesure pour soulager les consommateurs américains et réduire l’impact des tarifs sur le coût de la vie. En théorie, c’est un pas dans la bonne direction. En pratique, c’est trop peu, trop tard. Les bananes et le café ne représentent qu’une infime partie des produits touchés par les tarifs. Les prix de l’épicerie, du logement, des vêtements, des meubles et de nombreux autres biens continuent d’augmenter en raison des tarifs qui restent en place. De plus, le 8 décembre 2025, l’administration a annoncé qu’elle allait verser 12 milliards de dollars en paiements uniques aux agriculteurs américains pour compenser l’augmentation de leurs coûts d’exploitation due aux tarifs. Cette mesure, bien qu’elle puisse aider les agriculteurs à court terme, ne résout pas le problème fondamental. Elle ne fait que déplacer le fardeau des tarifs des agriculteurs vers les contribuables américains. C’est une solution de fortune qui ne s’attaque pas à la racine du problème.
Ces ajustements tardifs montrent que l’administration Trump est consciente des problèmes causés par sa politique de tarifs, mais qu’elle n’est pas prête à faire les changements structurels nécessaires pour les résoudre. Au lieu de repenser fondamentalement sa stratégie commerciale, Trump préfère faire des ajustements cosmétiques qui donnent l’impression d’agir sans vraiment changer grand-chose. Cette approche est typique de son style de gouvernance : beaucoup de bruit, beaucoup d’annonces, mais peu de substance réelle. Les économistes, les analystes et même certains républicains ont appelé Trump à adopter une approche plus équilibrée et réfléchie en matière de politique commerciale. Ils suggèrent de cibler les tarifs de manière plus stratégique, en se concentrant sur les secteurs où ils peuvent réellement protéger l’industrie américaine sans trop nuire aux consommateurs. Ils recommandent également de négocier des accords commerciaux bilatéraux qui peuvent réduire les barrières commerciales tout en protégeant les intérêts américains. Mais Trump, fidèle à lui-même, refuse d’écouter ces conseils. Il préfère s’en tenir à sa rhétorique simpliste sur les tarifs, même si elle ne correspond pas à la réalité économique et même si elle nuit aux Américains qu’il prétend défendre.
Ces ajustements me font rire. Enfin, rire jaune. Parce qu’ils montrent à quel point Trump est déconnecté. Il supprime les tarifs sur les bananes et le café et il pense que ça va tout arranger. Il donne 12 milliards aux agriculteurs et il pense que ça va résoudre le problème. Mais pendant ce temps, les prix continuent de monter. Les familles continuent de lutter. Et lui, il continue de nier la réalité. Ces ajustements ne sont que des pansements sur une plaie béante. Ils ne guérissent rien. Ils ne changent rien. Ils sont juste là pour donner l’impression que Trump fait quelque chose, alors qu’en réalité, il ne fait rien de substantiel. C’est de la politique spectacle, rien de plus.

Le Congrès dans la tourmente : un taux d'approbation catastrophique
14 pour cent d’approbation : un record de médiocrité
Si le taux d’approbation de Trump est mauvais, celui du Congrès est carrément catastrophique. Selon le même sondage Gallup de novembre 2025, le taux d’approbation du Congrès est tombé à 14 pour cent, avec un taux de désapprobation de 80 pour cent. Ce chiffre représente une légère baisse par rapport au mois d’octobre, où le taux d’approbation était de 15 pour cent, mais il reste à un niveau historiquement bas. Pour mettre cela en perspective, le plus bas taux d’approbation du Congrès jamais enregistré par Gallup était de 9 pour cent, atteint en 2013 peu après la fin d’un shutdown gouvernemental. Le fait que le Congrès soit actuellement à 14 pour cent montre à quel point les Américains sont mécontents de leurs élus. Ce mécontentement n’est pas nouveau, mais il s’est intensifié ces derniers mois en raison du shutdown gouvernemental qui a paralysé le pays pendant plusieurs semaines. Les Américains en ont assez de voir leurs représentants se chamailler et se bloquer mutuellement au lieu de travailler ensemble pour résoudre les problèmes du pays. Ils en ont assez des jeux politiques, des postures partisanes et de l’incapacité du Congrès à adopter des lois significatives.
Ce qui est particulièrement intéressant dans les chiffres du Congrès, c’est la décomposition partisane. Traditionnellement, les membres du parti au pouvoir au Congrès bénéficient d’un taux d’approbation plus élevé parmi leurs propres partisans. Mais en novembre 2025, même les républicains ont commencé à se détourner du Congrès contrôlé par leur propre parti. Le taux d’approbation du Congrès parmi les républicains a chuté à 23 pour cent, contre 54 pour cent en septembre, avant le début du shutdown. C’est une chute vertigineuse de 31 points de pourcentage en seulement deux mois. Cela montre que même les républicains sont frustrés par l’incapacité de leurs élus à gouverner efficacement. Chez les indépendants, le taux d’approbation du Congrès est de 15 pour cent, et chez les démocrates, il est de seulement 4 pour cent. Ces chiffres reflètent un mécontentement généralisé qui transcende les lignes partisanes. Les Américains, quelle que soit leur affiliation politique, estiment que le Congrès ne fait pas son travail. Et ils ont raison. Le Congrès a passé plus de temps à se battre sur des questions partisanes qu’à adopter des lois qui amélioreraient réellement la vie des Américains.
14 pour cent. Quatorze. C’est presque incroyable. Comment peut-on avoir un taux d’approbation aussi bas et continuer à prétendre qu’on représente le peuple ? Le Congrès est devenu une farce, un théâtre où les élus jouent à des jeux politiques pendant que le pays brûle. Ils se disputent, ils se bloquent, ils font des discours grandiloquents, mais ils ne font rien de concret. Rien qui aide vraiment les gens. Et les Américains le voient. Ils voient que leurs représentants ne les représentent pas vraiment. Qu’ils sont plus intéressés par leur carrière, par leur réélection, par leur parti, que par le bien-être de leurs concitoyens. C’est dégoûtant. Et ça explique pourquoi tant de gens ont perdu foi en la politique.

Le shutdown : un désastre politique pour les républicains
Le shutdown gouvernemental de novembre 2025 a été un tournant majeur dans la perception publique du Congrès et de l’administration Trump. Ce shutdown, qui est devenu le plus long de l’histoire américaine avant sa résolution le 12 novembre, a paralysé de nombreux services fédéraux et affecté des centaines de milliers d’employés fédéraux qui se sont retrouvés sans salaire. Les parcs nationaux ont fermé, les services administratifs ont été suspendus, et de nombreux Américains ont été directement touchés par l’incapacité du gouvernement à fonctionner normalement. Ce shutdown était le résultat d’un blocage au Congrès sur le budget fédéral, avec les républicains et les démocrates incapables de trouver un compromis. Les républicains, qui contrôlent les deux chambres du Congrès, portent une grande partie de la responsabilité de ce fiasco. Ils n’ont pas réussi à s’entendre entre eux sur les priorités budgétaires, ce qui a conduit à l’impasse. Trump, de son côté, n’a pas aidé en refusant de signer tout budget qui ne répondait pas à toutes ses exigences. Cette intransigeance a prolongé le shutdown et aggravé ses conséquences pour les Américains ordinaires.
Le shutdown a eu un impact dévastateur sur la perception publique des républicains. Les sondages réalisés pendant et après le shutdown montrent que la majorité des Américains blâment les républicains pour la crise. Ils estiment que le parti au pouvoir, qui contrôle à la fois la Maison Blanche et le Congrès, aurait dû être capable de trouver une solution sans paralyser le gouvernement. Cette perception a contribué à la chute des taux d’approbation de Trump et du Congrès. Elle a également alimenté les victoires démocrates lors des élections de novembre, les électeurs punissant les républicains pour leur incapacité à gouverner. Le shutdown a également révélé des divisions profondes au sein du Parti républicain. Certains républicains modérés ont critiqué publiquement la stratégie de leur parti, arguant qu’elle était contre-productive et nuisait à l’image du GOP. D’autres, plus conservateurs, ont défendu le shutdown comme un moyen nécessaire de forcer les démocrates à accepter leurs priorités budgétaires. Ces divisions internes ont rendu encore plus difficile la résolution de la crise et ont montré aux Américains un parti en désarroi, incapable de s’unir autour d’une vision commune. Pour les républicains qui doivent faire campagne en 2026, le shutdown est un boulet qu’ils vont devoir traîner pendant toute la campagne électorale.
Le shutdown. Ce moment où le gouvernement américain, la plus grande puissance mondiale, s’est arrêté parce que des politiciens n’arrivaient pas à se mettre d’accord. C’est pathétique. C’est humiliant. Et c’est révélateur de l’état de la politique américaine aujourd’hui. Les républicains, qui contrôlent tout, n’ont même pas été capables de faire fonctionner le gouvernement. Ils se sont battus entre eux, ils ont joué à des jeux politiques, et pendant ce temps, des centaines de milliers d’Américains ont souffert. Des employés fédéraux se sont retrouvés sans salaire. Des services essentiels ont été suspendus. Et tout ça pour quoi ? Pour des querelles partisanes stupides. Les Américains ne l’ont pas oublié. Et ils ne le pardonneront pas de sitôt.

Les républicains face à un dilemme impossible
Suivre Trump ou écouter les électeurs ?
Les élus républicains se retrouvent aujourd’hui face à un dilemme impossible. D’un côté, ils ont un président qui nie l’existence de la crise de l’accessibilité financière et qui continue de poursuivre des politiques qui aggravent l’inflation. De l’autre, ils ont des électeurs qui leur disent clairement que le coût de la vie est leur préoccupation numéro un et qu’ils attendent des solutions concrètes. Comment peuvent-ils naviguer entre ces deux réalités contradictoires ? S’ils suivent aveuglément Trump et répètent son discours selon lequel tout va bien, ils risquent de perdre leurs sièges lors des prochaines élections. Les victoires démocrates en Virginie, au New Jersey et à Miami ont montré que les électeurs punissent les candidats qui ne prennent pas au sérieux leurs préoccupations économiques. Mais s’ils s’opposent ouvertement à Trump et critiquent ses politiques, ils risquent de s’aliéner la base républicaine qui reste fidèle au président. Cette base, bien que réduite, est encore suffisamment importante pour faire ou défaire une candidature lors des primaires républicaines. Un élu républicain qui critique Trump peut facilement se retrouver face à un challenger soutenu par le président lors des primaires, et perdre son siège avant même d’affronter un démocrate.
Certains républicains ont commencé à adopter une stratégie d’équilibriste, essayant de ménager à la fois Trump et leurs électeurs. Ils évitent de critiquer directement le président, mais ils développent leurs propres messages sur l’économie qui reconnaissent les difficultés des familles américaines. Ils parlent de la nécessité de réduire les coûts, d’améliorer le pouvoir d’achat, de rendre la vie plus abordable. Mais ils le font sans mentionner Trump ou ses politiques. C’est une stratégie délicate qui nécessite beaucoup de finesse et qui ne fonctionne pas toujours. Les électeurs ne sont pas dupes. Ils voient bien que ces élus essaient de jouer sur les deux tableaux, et certains les accusent d’hypocrisie. D’autres républicains ont choisi de rester silencieux, espérant que la tempête passera et que Trump finira par changer de discours. Mais cette stratégie de l’autruche est tout aussi risquée. En restant silencieux, ces élus donnent l’impression qu’ils sont d’accord avec Trump et qu’ils ne se soucient pas des préoccupations de leurs électeurs. Ils risquent de se retrouver associés aux échecs de l’administration sans avoir eu le courage de s’y opposer. Quelle que soit la stratégie choisie, les républicains sont dans une position extrêmement inconfortable, et les élections de mi-mandat de 2026 s’annoncent difficiles pour eux.
Je ressens presque de la pitié pour ces élus républicains. Presque. Parce qu’ils sont coincés dans une situation impossible de leur propre fabrication. Ils ont choisi de suivre Trump, de le soutenir, de défendre ses politiques. Et maintenant, ils se retrouvent à devoir payer le prix de cette loyauté. Ils voient bien que Trump les mène droit dans le mur, mais ils ne savent pas comment s’en sortir. S’ils le suivent, ils perdent les élections. S’ils s’opposent à lui, ils perdent leur carrière. C’est un choix impossible. Mais en même temps, c’est un choix qu’ils ont fait. Ils auraient pu avoir le courage de s’opposer à Trump quand il était temps. Ils auraient pu défendre leurs principes, écouter leurs électeurs, faire ce qui était juste. Mais ils ne l’ont pas fait. Et maintenant, ils en paient le prix.

Les murmures de rébellion au sein du GOP
Malgré la domination apparente de Trump sur le Parti républicain, des murmures de rébellion commencent à se faire entendre dans les couloirs du Congrès et dans les cercles politiques républicains. Certains élus, en privé, expriment leur frustration face à la direction prise par le parti sous Trump. Ils estiment que le président est en train de détruire les chances du GOP de maintenir sa majorité au Congrès en 2026 et de reconquérir la Maison Blanche en 2028. Ces élus, souvent des modérés ou des représentants de districts compétitifs, voient bien que le message de Trump ne fonctionne plus auprès des électeurs indépendants et des républicains modérés. Ils savent que s’ils veulent gagner leurs élections, ils devront se distancier de Trump et développer leurs propres messages. Mais pour l’instant, ces critiques restent largement confinées aux conversations privées. Peu d’élus républicains osent critiquer Trump publiquement, par peur des représailles. Trump a montré à maintes reprises qu’il n’hésite pas à s’en prendre à ceux qui le critiquent, les attaquant sur les réseaux sociaux, les qualifiant de « RINO » (Republicans In Name Only), et soutenant des challengers contre eux lors des primaires.
Cependant, il y a des signes que cette omerta pourrait commencer à se fissurer. Quelques républicains, généralement ceux qui ne se représentent pas ou qui sont dans des sièges très sûrs, ont commencé à exprimer publiquement leurs doutes sur la stratégie de Trump. Ils ont appelé le président à adopter une approche plus pragmatique sur les questions économiques, à reconnaître les difficultés des Américains et à travailler avec le Congrès pour trouver des solutions. Ces voix restent minoritaires, mais elles sont significatives car elles montrent que le consensus autour de Trump au sein du GOP n’est plus aussi solide qu’avant. Si les résultats des élections de mi-mandat de 2026 sont aussi mauvais que certains le craignent, on pourrait assister à une rébellion ouverte au sein du Parti républicain. Des élus qui auront perdu leurs sièges à cause de Trump pourraient décider qu’ils n’ont plus rien à perdre et commencer à le critiquer ouvertement. Des candidats potentiels pour 2028 pourraient voir une opportunité de se positionner comme une alternative à Trump en prenant leurs distances avec lui. Le parti pourrait se diviser entre les trumpistes purs et durs et les républicains traditionnels qui veulent revenir à une approche plus conventionnelle de la politique. Cette division pourrait affaiblir considérablement le GOP et faciliter les victoires démocrates dans les années à venir.
Ces murmures de rébellion me donnent un peu d’espoir. Pas beaucoup, mais un peu. Parce qu’ils montrent que tous les républicains ne sont pas aveugles. Que certains voient bien ce qui se passe et sont prêts à dire que ça suffit. Mais en même temps, je suis frustré par leur lâcheté. Pourquoi attendre ? Pourquoi ne pas parler maintenant, quand ça compte vraiment ? Pourquoi attendre que tout s’effondre avant de trouver le courage de s’opposer à Trump ? La réponse, bien sûr, c’est la peur. La peur de perdre leur carrière, leur pouvoir, leur influence. Mais à un moment donné, il faut choisir entre sa carrière et ses principes. Et trop de républicains choisissent leur carrière. C’est triste. C’est décevant. Et c’est exactement pour ça que le parti est dans l’état où il est aujourd’hui.

Conclusion : un président en sursis, un parti en crise
Les élections de 2026 : un test décisif
Les élections de mi-mandat de 2026 se profilent comme un test décisif pour Donald Trump et le Parti républicain. Si les tendances actuelles se maintiennent, les républicains risquent de perdre leur majorité au Congrès, ce qui paralyserait l’agenda législatif de Trump pour les deux dernières années de son mandat. Les victoires démocrates de novembre 2025 en Virginie, au New Jersey et à Miami ont montré que les électeurs sont prêts à sanctionner les républicains pour leur incapacité à répondre aux préoccupations économiques. Ces victoires n’étaient pas des accidents ou des anomalies. Elles faisaient partie d’une tendance plus large qui montre que le message démocrate sur l’accessibilité financière résonne auprès des électeurs, tandis que le déni de Trump aliène même certains de ses propres partisans. Les stratèges démocrates ont déjà commencé à planifier leur campagne pour 2026, et ils ont l’intention de faire de l’économie le thème central. Ils vont marteler le message que Trump et les républicains ne se soucient pas des difficultés des familles américaines, qu’ils nient l’existence de problèmes réels et qu’ils poursuivent des politiques qui aggravent l’inflation. Ce message, s’il est bien exécuté, pourrait être dévastateur pour les républicains.
Pour les républicains, les élections de 2026 représentent un moment de vérité. Ils devront décider s’ils veulent continuer à suivre Trump aveuglément ou s’ils veulent développer leur propre vision et leur propre message. S’ils choisissent la première option, ils risquent de subir des pertes importantes. S’ils choisissent la seconde, ils risquent de provoquer une guerre civile au sein du parti. C’est un choix difficile, mais c’est un choix qu’ils ne peuvent plus éviter. Les électeurs ont envoyé un message clair : ils veulent des solutions, pas des slogans. Ils veulent des leaders qui reconnaissent leurs difficultés et qui travaillent pour les résoudre, pas des leaders qui nient l’existence de ces difficultés. Les républicains qui comprennent ce message et qui agissent en conséquence ont une chance de survivre politiquement. Ceux qui continuent de vivre dans le déni, comme Trump, risquent de se retrouver balayés par une vague démocrate en 2026. Les prochains mois seront cruciaux. Ils détermineront non seulement l’issue des élections de mi-mandat, mais aussi l’avenir du Parti républicain et peut-être même celui de la démocratie américaine. Parce qu’un parti qui refuse d’écouter ses électeurs et qui nie la réalité n’est pas un parti qui peut gouverner efficacement. C’est un parti en crise, un parti qui a perdu son chemin.
2026. Cette année va tout changer. Je le sens. Les républicains vont payer le prix de leur loyauté aveugle à Trump. Ils vont perdre des sièges, peut-être même leur majorité. Et quand ça arrivera, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes. Parce qu’ils ont eu toutes les occasions de changer de cap. Ils ont vu les sondages. Ils ont vu les résultats électoraux. Ils ont entendu les électeurs. Mais ils ont choisi d’ignorer tout ça. Ils ont choisi de suivre Trump, même quand il était évident qu’il les menait droit dans le mur. Et maintenant, ils vont en payer le prix. Je ne peux pas dire que j’en suis désolé. Parce qu’ils l’ont mérité. Ils ont trahi leurs électeurs, ils ont trahi leurs principes, ils ont trahi leur pays. Et maintenant, les électeurs vont les trahir à leur tour.

Un héritage en ruines
Lorsque Donald Trump a remporté l’élection présidentielle de 2024, il promettait de restaurer la grandeur de l’Amérique, de ramener la prospérité économique et de défendre les intérêts des travailleurs américains. Moins d’un an plus tard, ces promesses semblent creuses et vides. Son taux d’approbation est en chute libre, les électeurs se détournent de lui en masse, et même certains de ses propres partisans commencent à douter. Son héritage, s’il devait se terminer aujourd’hui, serait celui d’un président qui a nié la réalité, qui a menti à ses électeurs et qui a poursuivi des politiques qui ont aggravé les problèmes qu’il prétendait résoudre. C’est un héritage en ruines, construit sur des mensonges et des promesses non tenues. Trump avait une opportunité unique de marquer l’histoire américaine de manière positive. Il avait le soutien d’une base dévouée, le contrôle du Congrès et un mandat clair pour agir. Mais au lieu d’utiliser cette opportunité pour améliorer la vie des Américains, il l’a gaspillée en poursuivant son propre ego et en niant les problèmes réels auxquels le pays est confronté. C’est une tragédie, non seulement pour Trump lui-même, mais pour tous les Américains qui avaient espéré qu’il tiendrait ses promesses.
L’histoire jugera Trump sévèrement. Elle le jugera non seulement sur ses échecs politiques, mais aussi sur son refus de reconnaître la réalité. Un leader véritable écoute son peuple, reconnaît ses difficultés et travaille pour les résoudre. Trump a fait le contraire. Il a nié les difficultés, il a menti sur l’état de l’économie et il a poursuivi des politiques qui ont aggravé les problèmes. C’est une faillite morale et politique. Et c’est un avertissement pour tous les futurs leaders : vous ne pouvez pas mentir indéfiniment au peuple. Vous ne pouvez pas nier la réalité et espérer que les gens vous croient. Tôt ou tard, la vérité éclate. Tôt ou tard, les électeurs se réveillent. Et quand ils le font, ils punissent ceux qui les ont trompés. Trump est en train de vivre cette réalité en temps réel. Il voit son soutien s’effondrer, il voit son parti se diviser, il voit son héritage se transformer en cendres. Et tout cela parce qu’il a refusé de faire la chose la plus simple et la plus fondamentale qu’un leader puisse faire : dire la vérité. Le réveil est brutal pour Trump. Mais il est encore plus brutal pour les millions d’Américains qui ont cru en lui et qui se retrouvent aujourd’hui trahis et abandonnés. Eux aussi devront se réveiller et réaliser qu’ils ont été dupés. Et quand ils le feront, la colère sera immense.
Je regarde Trump aujourd’hui et je vois un homme brisé. Pas physiquement, pas encore. Mais politiquement, moralement, il est brisé. Il a tout eu — le pouvoir, le soutien, l’opportunité — et il a tout gâché. Par arrogance, par stupidité, par refus d’écouter. Et maintenant, il se retrouve seul, abandonné même par ceux qui l’ont toujours soutenu. C’est une chute tragique, d’une certaine manière. Mais c’est aussi une chute méritée. Parce que Trump n’a jamais vraiment compris ce que signifie être un leader. Il a toujours pensé que le leadership consistait à dominer, à imposer sa volonté, à nier toute faiblesse. Mais le vrai leadership, c’est l’écoute. C’est l’empathie. C’est la capacité de reconnaître ses erreurs et de changer de cap. Trump n’a jamais eu ces qualités. Et maintenant, il en paie le prix. Son héritage sera celui d’un homme qui a eu toutes les chances de réussir et qui a tout raté. Un homme qui a trahi ceux qui lui faisaient confiance. Un homme qui a menti jusqu’au bout. L’histoire ne sera pas tendre avec lui. Et franchement, il ne mérite pas mieux.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/quand-trump-perd-pied-le-r%C3%A9veil-brutal-d-un-parti-qui-ne-le-suit-plus/ar-AA1Sc7Jk?ocid=msedgdhp&pc=EDGEDSE&cvid=693bbaac26374f5680d2c527b0fb2e58&ei=12

Écrit par : Allusion | 12/12/2025

L’exaspération du président face aux chiffres

« Quand dira-t-on enfin que j’ai créé, sans inflation, peut-être la meilleure économie de l’histoire de notre pays ? » C’est par cette question, chargée d’une exaspération désormais familière, que Donald Trump a de nouveau pris à partie les médias et l’opinion publique jeudi. Le président américain, qui se targue sans cesse d’un bilan économique étincelant, peine en effet à faire passer son message face à des enquêtes qui révèlent une profonde insatisfaction des Américains.
Le fossé entre le discours et la réalité des sondages
La colère de Donald Trump est directement dirigée contre les enquêtes d’opinion, qui, selon lui, « ne reflètent pas la grandeur de l’Amérique aujourd’hui ». Dans un message publié sur son réseau Truth Social, le président a insisté sur son rôle supposé de bâtisseur de la « meilleure économie » possible, exhortant l’Amérique à enfin « comprendre ce qu’il se passe ».Mais la réalité chiffrée, elle, est têtue et contredit brutalement cette narrative triomphante. Le chef d’État est confronté à un sérieux revers d’image qui pourrait peser lourd sur la suite de son mandat.

Un niveau d’approbation historique en chute libre
Un nouveau sondage, réalisé par l’Associated Press et l’Université de Chicago et publié jeudi, vient mettre de l’huile sur le feu. Il révèle que seulement 31 % des Américains se disent satisfaits de la politique économique menée par l’administration Trump. C’est une chute nette par rapport aux 40 % enregistrés en mars, et cela marque surtout le niveau le plus bas jamais relevé pour le président, y compris durant son premier mandat.De fait, l’insatisfaction est largement majoritaire. Selon cette même enquête, 68 % des sondés jugent que l’économie américaine se porte mal, soulignant que le discours optimiste de la Maison-Blanche ne résonne pas dans le quotidien des ménages.

Le bouc émissaire désigné : l’héritage biden
Pour détourner l’attention de ces mauvais chiffres, Donald Trump a choisi, une fois de plus, d’accabler son prédécesseur. Il a fustigé le démocrate Joe Biden, qu’il accuse d’avoir laissé un « désastre » en matière d’inflation. Cette stratégie vise à repositionner la perception publique : le problème ne serait pas sa gestion actuelle, mais un héritage toxique qu’il tente péniblement de corriger.Pourtant, cette posture contraste avec le portrait économique qu’il dresse, vantant des « prix baissant rapidement » et le haut niveau des cours de Bourse, des éléments qui ne semblent visiblement pas compenser la pression ressentie sur le pouvoir d’achat.

L’accélération de l’inflation et les données manquantes
Si l’inflation, après avoir flambé sous Biden, avait initialement montré des signes de ralentissement au début du retour au pouvoir de Trump en janvier, cette détente fut de courte durée. Depuis avril, la hausse des prix s’est accélérée à nouveau. Le dernier pointage connu, celui de septembre, indiquait une augmentation de 2,8 % sur un an. Ce taux, bien que modéré par rapport à la période précédente, reste un point sensible pour les consommateurs.Pour compliquer la lecture des indicateurs, le gouvernement n’a pas pu dévoiler les statistiques d’octobre, invoquant la paralysie budgétaire qui sévissait à ce moment-là. Tous les yeux sont désormais tournés vers la semaine prochaine, où le chiffre tant attendu de novembre devrait enfin être publié.

La maison-blanche fait front : une économie «éclatante»
Face à l’assaut des sondages négatifs, la Maison-Blanche tente de minimiser la portée de ces chiffres. Karoline Leavitt, porte-parole, a assuré jeudi lors d’une conférence de presse que tous les indicateurs démontraient, en réalité, que « l’économie est meilleure et plus éclatante que sous le gouvernement précédent ». C’est une tentative de rétablir une narrative positive, ciblant les indicateurs macroéconomiques tout en éludant l’inquiétude microéconomique des ménages.Cette divergence profonde entre la perception des élites politiques et le ressenti populaire est l’un des défis majeurs auxquels est confronté Donald Trump, lui qui avait promis de s’attaquer de front à la vie chère.

Un signal d’alarme pour la popularité
L’exaspération publique révélée par ces sondages est un signal d’alarme pour l’administration Trump. Quoi qu’il en dise sur la grandeur de son bilan, l’équation est simple : tant que les Américains auront l’impression que leur porte-monnaie se vide plus vite que les prix ne baissent, la rhétorique triomphale du président peinera à convaincre. La bataille économique, pour Trump, se joue désormais moins dans les chiffres de Wall Street que dans le panier de courses de l’électeur moyen.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/donald-trump-pris-de-fureur-face-aux-sondages-%C3%A9conomiques-d%C3%A9sastreux/ar-AA1SdL0p?ocid=msedgntp&pc=EDGEDSE&cvid=693c0885744c4aa8bf9ef93e2c7e560b&ei=12

Écrit par : Allusion | 12/12/2025

Donald Trump redessine la planète à sa manière : un monde brutal et transactionnel

Bon, on a le droit d’être un peu sceptique, hein. Mais il faut admettre que, malgré tous ses défauts, l’ordre mondial mis en place il y a environ 80 ans a réussi, tant bien que mal je suppose, à maintenir la paix et à assurer la prospérité pour des milliards de gens. Les États-Unis, vainqueurs incontestés de la Seconde Guerre mondiale, étaient évidemment au centre de ce dispositif. Aujourd’hui, on dirait que Donald Trump en a franchement assez de jouer ce rôle.
L’ancienne ère, celle de la «compétition entre grandes puissances» — que Trump lui-même avait pourtant favorisée lors de son premier mandat à la Maison-Blanche (Trump 1.0) — semble avoir cédé la place à une sorte de diplomatie plus brute. On parle désormais de transactions, d’accommodements territoriaux inattendus et de réalignements. Franchement, les alliés historiques sont marginalisés. Ils sont mis de côté au profit de relations bilatérales, très décomplexées, établies directement avec des acteurs comme Pékin et Moscou.

La valse-hésitation entre Pékin et Moscou
Le revirement concernant la Chine, par exemple, est juste étourdissant. Souvenez-vous, Trump 1.0 avait pourtant posé les bases d’un véritable «pare-feu technologique» anti-Pékin! On avait eu la déclaration de génocide au Xinjiang, une guerre commerciale intense, et les sanctions ciblées contre Huawei. C’était hier, non? Eh bien, Trump 2.0, lui, ne voit absolument aucune incohérence à envisager désormais une collaboration tous azimuts.
Après la trêve commerciale conclue en octobre, il semble qu’il se prépare à se rendre à Pékin dès le printemps. Non seulement il vante ouvertement les bénéfices d’un partenariat étonnamment cordial avec le président Xi Jinping, mais, comble de l’ironie, il a autorisé l’exportation des très précieuses puces H200 de Nvidia. Adieu, le pare-feu technologique, visiblement!
Et si ça ne suffisait pas, l’attitude envers la Russie est encore plus renversante. L’administration Trump est allée jusqu’à pousser l’Ukraine à céder l’intégralité du Donbass. Pire, elle élabore avec Moscou un plan de paix qui s’accompagne d’un vaste programme de coopération économique. Ce programme couvre des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures, l’intelligence artificielle et les métaux rares. Un «plan de paix» qui, franchement, ressemble davantage à une entente commerciale qu’à une véritable solution diplomatique, vous ne trouvez pas?

L’Europe et le Canada marginalisés
Pendant ce temps, l’Europe observe tout ça avec une profonde stupéfaction, voyant son statut d’allié privilégié voler en éclats. Ni Londres, ni Paris, ni Berlin, absolument personne n’est parvenu à convaincre le président américain de venir discuter en personne de l’avenir de l’Ukraine. C’est déjà inconvenant, mais ce qui l’est plus encore, c’est que Washington soutient désormais de manière ouverte des partis nationalistes européens qui se trouvent dans la mouvance MAGA et qui, bien souvent, montrent une grande sympathie envers le Kremlin. L’Alliance transatlantique, je crois, n’a jamais été aussi fragile.
Pour ce qui est de nos voisins immédiats, il n’y a rien de vraiment rassurant. La nouvelle Stratégie de sécurité nationale de l’administration Trump présente le Canada comme un partenaire qui doit purement et simplement s’aligner sur les priorités américaines, sans quoi il risque de subir des mesures unilatérales. Pour Ottawa, comme pour Québec, ça pourrait très vite se traduire par des tarifs douaniers surprises et des complications frontalières, ce qui n’est pas une mince affaire!

Brutalité et réflexions finales sur l’horizon 2029
Pour l’instant, c’est l’Amérique latine qui semble se retrouver sur la ligne de feu, carrément. On parle de bombardements de bateaux dans les Caraïbes, de saisie d’un pétrolier au large du Venezuela, et de menaces directes contre le président Nicolás Maduro, mais aussi contre le président colombien Gustavo Petro. Cette semaine, à la question de savoir ce qui allait advenir du pétrole saisi, le président américain a répondu, un peu à l’improviste, en disant simplement : « On le garde, j’imagine ». C’est ça, le nouveau monde selon Trump : simple, brutal. Point.
Il reste à déterminer qui ou quoi pourrait encore freiner cette dynamique. Le Congrès commence à montrer de timides signes de résistance, c’est vrai. Et les citoyens américains, eux, ne montrent aucune envie particulière de lancer le pays dans une guerre en Amérique latine. Malgré tout, Trump persiste, convaincu d’avoir le mandat – et, chose cruciale, encore le temps – pour refaire l’ordre mondial à son image : commercial, transactionnel, un peu trafficoteur, si on peut dire.
Ça fait déjà onze mois qu’il s’est réinstallé à la Maison-Blanche, et le monde n’est plus tout à fait le même. La question qui nous obsède, maintenant, c’est de savoir à quoi ressemblera concrètement la planète en 2029. Si Trump garde cette allure, cette façon de faire… pourra-t-on seulement faire marche arrière un jour? C’est ça qui m’inquiète.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/donald-trump-redessine-la-plan%C3%A8te-%C3%A0-sa-mani%C3%A8re-un-monde-brutal-et-transactionnel/ar-AA1ShjqW?ocid=msedgntp&pc=EDGEDSE&cvid=abb169f981614713f62d1fecd13f68fa&ei=9

Écrit par : Allusion | 13/12/2025

http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2025/09/01/nouvel-ordre-mondial-multipolaire.html