L'opportunisme gagnant du Mage du Kremlin

L’énigmatique Vadim Baranov, appelé « mage du Kremlin » a été successivement artiste, producteur d'émissions de télé-réalité et éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Démissionné, les légendes sur son compte se multiplient. Au cœur du pouvoir russe, les courtisans et les oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Vadim Baranov alias Vladislav Sourkov transforme un pays entier en théâtre politique en accomplissant les souhaits du Tsar. Non ambitieux, il est entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire en poète égaré parmi les loups en offrant une sublime méditation sur le pouvoir.
Il confie sa jeunesse, sa vie dans les années 1990, son apport à l'ascension politique du « Tsar » à partir de 1999 et son expérience du pouvoir, thématique centrale de l'ouvrage à un narrateur journaliste de ce livre.
Le livre de Giuliano da Empoli, "Le Mage du Kremlin", oblige le lecteur à sortir de son esprit occidental pour comprendre l'idéologie russe avec Poutine au sommet de la hiérarchie.
Le monde occidental, baigné dans la liberté d'expression est face à un monde d'oligarques qui dirigent la destinée de la Russie.
J'ai sélectionné quelques phrases qui me semblent être les plus significatives de cette opposition même si c'est toujours difficile de sortir des phrases de leur contexte. Aussi, je ne peux plus inciter à lire le livre que mon billet qui pousse à le faire.

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Préambule

"On le voit rire, chose très rare en Russie où un simple sourire est considéré comme un signe d'idiotie. Des miroirs sont en cercle pour transformer une étincelle en enchantement. L'idée de donner une interview ne l'effleurait pas. Il ne signait pas ses textes de son nom mais les parsemait d'allusions comme clés pour interpréter le monde nouveau issu des insomnies du Kremlin. Comme le progrès est le plagiat, on ne comprend jamais jusqu'à quel point il exprimait ses propres idées ou joue avec celles d'un autre. Dans un pays civilisé, une guerre civile éclaterait mais en Russie, pas de citoyens, c'est une guerre entre laquais, plus répugnante et plus misérable. Jusqu'au jour où Baranov a démissionné et l'invention de Fake Democracy est disparue. Tout est permis au paradis moscovite où la gamme des expériences déplaisantes est considérablement plus vaste qu'à Paris". 

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Les antécédents du Mage

"Un affrontement titanesque entre artistes d'avant-garde prétend non pas décrire la réalité mais la créer. Dans cet aquarium, on pardonne tout, mais pas la désertion. Quand les bolcheviques ont pris le pouvoir, il reste la chasse pour mon grand-père et déteste les communistes. Aujourd'hui à la place des artistes de jadis, il y a les personnages des reality-shows. Quand tu grandis auprès d'un personnage hors du commun, comme lui, la seule révolte possible est le conformisme. Attirés par son charisme élégant et très courtois, les gens se rapprochent de lui alors qu'en réalité, il aurait été un misanthrope sous n'importe quel autre régime. Mais l'avantage est que tout ce qui ne tue pas rend plus fort dans le métabolisme russe. La seule chose que tu peux contrôler c'est ta façon d'interpréter les événements et d'aduler le silence, mais pas dans l'éloquence ni avec le talent pour ne pas être réveillé la nuit par des agents de la sécurité. Grâce à mon père, à son travail et à sa prudence, j'ai bénéficié de tous les privilèges sur lesquels se fonde la vie soviétique de l'époque comme la vodka kremliovka, le panier de victuailles réservés aux membres et aux hauts fonctionnaires du Comité central du Parti. Plus jamais de ma vie, je n'ai éprouvé une telle sensation de bien-être et de pouvoir absolu. L'élite russe est unie par un fond commun de misère avant d'arriver aux villas de la Côte d'Azur. Il n'y a pas tellement d'argent, mais on n'en a pas besoin. Les Russes jouent avec l'argent et le jette en l'air comme des confettis. Seul compte le statut et le privilège d'être à proximité du pouvoir où personne n'est évalué sur la base de son argent et du cash. Les numéros des vertushkas comptent quatre chiffres pour indiquer avoir réussi. Les courtisans aspirent plus que tout à l'instrument de leur soumission. Au sommet de tout, il y a les opritschniki, les chiens de garde du tsar. Gorbatchev a détruit l'Union soviétique avec son verre de lait, en doublant le prix de la vodka et donnant honte même des souvenirs de Russes. Au fond, mon père a vécu toute sa vie pour se garantir de belles funérailles. A sa mort, j'ai pris la voie opposée à celle qu'il a tracée pour moi. L'imprévu a toujours été une des grandes qualités de la vie russe jusqu'à son paroxysme en contribuant à alimenter la bulle radioactive de Moscou par une rafale de kalachnikov. Mon père a voulu que je devienne diplomate.

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Les aspirations du Mage

"Dans ma jeunesse, je voulais en revanche me débarrasser du monde des intentions, des devoirs et des projets, convaincu de refonder la société sur de nouvelles bases sans filtres dans le mythe de l'art rédempteur comme les dictateurs qui savent d'instinct que rien n'inspire plus grand effroi qu'une punition aléatoire. Est autorisé, la coopérative d'étudiants dans la business-school du capitalisme russe en fluidifiant les échanges dans une sorte de petite banque. L'imprévu a toujours été une des grandes qualités de la vie russe immergée dans la décennie de la sénescente torpeur communiste opposée au nouveau monde qui avec son poids magique projette le reflet phosphorescent du désir considéré comme cool, propagé par le buzz et générant une hype dans un reality-show sur deux bandes de gangsters tandis qu'émergent des profondeurs patriotiques des autocrates sanguinaires comme Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Lénine, Staline. Une réunion peut toujours dégénérer en orgie. Nous avons une conception holistique du pouvoir avec une politique à la roulette russe prête à en courir le risque dans un rôle de sauveur de la patrie avec l'ordre, le sens de la communauté et l'orgueil d'être unique. L'ours russe puissant, sauvage er noble est à transformer en mythologie. Gorbatchev a fait une révolution pour un monde dans lequel les gens qui ne s'y retrouvent pas et ne savent pas comment y vivre face à un supermarché avec des héros banquiers et des top-modèles. La distance entre les deux versions alimente la vénération avec l'imagination de l'axe horizontal de la proximité du quotidien qui apporte le chaos jusqu'à effacer l'horizon et face à la verticalité de l'autorité d'un chef qui fasse oublier le langage de la mère pour imposer la langue du père. 

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Le Mage, conseillé du Tsar, Poutine 

Le Tsar est indifférent à la nourriture et insensible aux autres plaisirs qui adoucissent la vie. "Qui commande doit trouver son bonheur dans le commandement" dit-il d'après Faust sans être soumis et conditionnés aux intérêts privés. La forteresse du Kremlin possède le temps pour lui. La vie y semble arrêtée rythmée par les rondes des sentinelles de la garde présidentielle. Plus je m'y enfonce dans la routine du gouvernement, plus le monde me semble plein de malentendus, d'explications inutiles et d'occasions perdues. En politique, guérir vaut mieux que prévenir puisque personne ne se rend compte de la prévoyance tandis que réagir avec force produit du capital politique. Alors, il faut frapper les terroristes jusque dans les cabinets. Le Tsar ne donne pas de chiffres. Il parle le langage de la vie, de la mort, de l'honneur et de la patrie pour éliminer la peur et sortir de la logique occidentale du gadget, du débat tout en confrontant des courbes statistiques à la construction de leur système. Plus de place pour les politesses dans un mélange de déférences et d'ironie avec le pouvoir. Nous sommes ici pour mettre un terme à la désintégration de la Russie dans un troisième type de Tsar. Peu de choses sont plus tristes que des lieux de pouvoir abandonnés où les fantômes du passé s'obstinent à habiter. Le Tsar est un tchékiste, féroce mais qui cultive des vices cachés qui remet la Russie aux fers dans une régime pire que l'URSS dans lequel le Parti n'existe plus avec des tchékistes en direct, à coups de hache, arrimé au territoire en recommençant à zéro et en réapprenant la façon de marcher et d'adresser un salut sans illusions car chacun a un plan pour vous baiser. La guerre froide s'est arrêtée parce que le peuple russe a mis fin à un régime qui l'opprimait en dissolvant le Pacte de Varsovie, en faisant tomber le mur de Berlin en signe de paix mais sans reddition et sans rester dans le domaine du concevable par l'incarnation du Tsar, avec la mise à mort de la médiocrité sans la combattre mais en la gérant pour qu'elle sorte de son lit en prévoyant des canaux d'évacuation. L'essence de la hiérarchie réside dans le détail. Le Kremlin ne rend pas heureux, mais rend impossible de l'être ailleurs avec une autre arme de défense et d'attaque. Mettre en place des contre-mesures, expulser les infiltrés occidentaux, neutraliser les agitateurs, renforcer le contrôle des médias est utile mais cela manque d'efficacité en manquant d'imagination sans rien résoudre durablement. Il faut donc un homme d'action et un chef de bande qui avec fraternité et la force de loups prédateurs et gardiens de la forêt, conduit vers les vraies valeurs de la Patrie et de la Foi de la race des conquérants. Une mouche qui vole hors propos pendant une cérémonie humilie le Tsar. Quel besoin y a-t-il de faire la révolution si le système l'incorpore. A chaque fois, les autres, économistes, oligarques, professionnels des droits humains, passionarias féministes, écologistes, végans, activistes gay sont une manne tombée du ciel pour assoir notre popularité. Pour Kasparov, ma démocratie adversaire est ce que la chaise électrique est à la chaise alors que si aux échecs, le vainqueur change sans changement de règles, la démocratie souveraine, si les règles changent, le vainqueur reste le même. Pour conquérir la liberté, il faut assimiler la substance et pas la forme de l'emballage. Les jeunes qui veulent sauver le monde de la catastrophe écologique ne sauront plus qui ni quoi croire alors que nous sommes entrés dans leur cerveau à jouer avec leurs circuits neuronaux comme dans une machine à sous. Les Russes sont les patrons secrets du nouveau monde.

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La démission et la confession du Mage

Pendant longtemps, le Tsar se limite à fixer les frontières entre ce qui est admis et ce qui n'aurait pas été toléré. Le Tsar n'est pas un grand acteur extraverti qui a un plaisir de communiquer mais il est un grand espion qui schizophrénique, requiert des qualités d'acteur en bloquant toute émotion. Ses deux talents lui servent pour simuler son empathie d'acteur en possédant la froideur du chirurgien en salle d'opération et pour essayer de donner une cohérence à l'histoire russe. Les hommes de la force ne contribuent en rien à la beauté du monde et leurs histoires ne sont pas faites pour être racontées mais tues. Ceux dont le destin est de mourir pendu ne se noient pas. La guerre est un processus dont les buts vont bien au-delà du succès militaire. Le pouvoir à l'état pur du Tsar est son trône avec la mort qui apporte la paix. Le Tsar vit dans la solitude et s'en nourrit. Si le pouvoir n'a plus besoin de la collaboration humaine avec la sécurité et la force garantie par des machines qui suivront les ordres à la lettre, ce serait le pouvoir dans sa forme absolue. Notre Etat est mobilisé sur l'idée de la guerre et de la défense de la patrie. Bientôt le plus infime écart par rapport à la norme devient un ennemi à abattre à tout prix. Après nous, les êtres auront des idées et des préoccupations. Nous arons été la parenthèse qui a rendu possible la descente de Dieu dans le monde qui au lieu de se présenter sous la forme improbable d'une entité désincarnée, ne sera qu'un gigantesque organisme artificiel, créé par l'homme mais capable de le transcender pour réaliser la prophétie d'un temps sans péché et sans douleur.

Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux, et ils seront son peuple. Et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toutes les larmes de leurs yeux. Et la mort ne sera plus. Et il n'y aura plus ni deuil, ni cris de douleurs car les premières choses ont disparu.

Au début, je vous ai menti. Le moment est venu pour ma vie d'accomplir des cercles plus réduits pour les faire vivre au lieu de chercher à les maîtriser dans l'ivresse de la répétition et des passions. Soudain j'ai vu ma vie pour ce qu'elle était : une lutte sans fin avec l'ange de la négligence, de la brutalité injustifiée et des appétits ingouvernables pendant vingt années qui n'ont aucune différence avec vingt minutes. J'ai toujours été un étranger à la bande. Les loups qui abandonnent la meute, mènent leur vie à l'écart, seuls, plus forts, plus malins et plus agressifs. J'ai conspiré en faveur du pouvoir, jamais contre.   

Le bilan du livre se trouve bien documenté entre le chapitre 26 et 31 du livre.

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Réflexions du Miroir

Après avoir regardé à nouveau "Russie, journal d'une année de guerre" du côté occidental, ce livre ouvre une vision inversée qu'il ne faut ni partager ni négliger, mais qui met en relief deux manières de vivre d'aujourd'hui. J'ai réservé ce livre de Giuliano da Empoli pour mes vacances de juin mais il a été écrit en grande partie avant le 14 février 2022 et l'entrée dans "l'opération militaire spéciale" de Poutine dans le but affiché de « défendre les populations du Donbass soumises à un génocide par le régime de Kiev ». Il est paru, il y a un an et tout peut avoir évolué en suivant tous les jours l'évolution de cette guerre.  
Depuis, sa compréhension transite par la propagande occidentale de l'Europe vassale des Etats Unis par l'ouverture de la liberté d'expression et la propagande orientale sous le couvert de l'empirisme d'un pouvoir fort et la houlette de Poutine. 
Désormais, il s'agit de choisir son camp en alternative alors que les deux camps ont leurs tares construites d'actif et de passif et assumer les échecs et les réussites sur l'échiquier mondial. Poutine veut que tous connaissent sa stratégie par la peur à l'intérieur et par sa puissance vers l'extérieur. 

En ne faisant pas de politique dissidente, vivre en Russie est tout à fait possible et donne l'impression de se situer parfaitement sur la bonne horizontale sur ce plus grand territoire du monde confrontée avec la verticalité de sa présidence. 
La Russie (ou Tatarstan), une république fédérale de plus de 17 millions de km2, contient cette verticalité dans sa capitale Moscou sur l'espace limité au Kremlin, un peu comme la Chine et son Empire du milieu.

L'espérance de vie est de 73,2 ans avec un PIB de 130 dollars par habitant. La démographie russe est en berne et la population, en déclin. En tant qu'Empire slavophile à la 180ème place, la Russie s'oppose à l'européanisation et à l'occidentalisme. La Datcha marque sa nouvelle noblesse dans l'existence. La diversité ethnolinguistique de plus de 200 ethnies passe par Tatars, Bouriates, Kirghizes, Kurdes, Bachkirs, Tchouvaches et Russes avec une identité russe à géométrie variable dans des pays Kazak, Ouszbek, Kirgis, Turkménie, Georgien, Arménien, Azerbaïdjan. Les affairismes sont réglés en interne et la géopolitique, en externe. Le commerce restera à reconstruire par la Russie et par l'Ukraine mais la guerre ne s'oubliera pas. La puissance militaire de la Russie a toujours été secrète, fantasmée et estimée avec un ratio de 0,0714 tandis que, sur la même échelle, les USA se situe à 0,0712, la Chine à 0,0722 et la France à 0,1848. Le communisme n'a plus réellement cours dans cette Russie devenue prison. Depuis 2014, le retour en grâce de l'église orthodoxe est programmé. Le Tsar a utilisé ses croyances spirituelles comme soutien moral. Son langage est argotique peut-être de style mafieux qu'il criminalise par une propagande plus forte que la réalité. Le prestige et la fierté russe se sont vus opposés à notre esprit moraliste occidental au moment de l'épisode tragique de sous-marin Kursk.

"L'âme russe" n'est pas unique, pour la comprendre, il faut commencer par lire Alexandre Pouchkine avec "Eugène Onéguine", Fiodor Dostïevski avec "l'Idiot", Nicolas Berdiaev avec "Idée russe", Léon Tolstoï, Nicolas Gogol et Anton Tchekhov.  Poésies et humour russes sont les ultimes refuges de la liberté via "l'anekdot" qui se caractérise par un effet de surprise, créé par une variété infinie de jeux de mots et de situations, de répliques comiques, évoquant la vie quotidienne et sociale. Des meilleurs films pour comprendre l'âme russe, je prendrais celui de David Lean "Le Docteur Jivago".

Les règles du jeu russe restent féroces et désarçonnent celles ses occidentaux par les artéfacts obsolètes pour ces derniers. L'ex-espion Poutine cherche les infos exactes, quite à rendre paranoïaques les contre-espions par des complots et des traitres à la démocratie considérée comme corrompue. 
L'effondrement de l'URSS a été surtout lié à des problèmes économiques centralisés, souffrants de stagnation, de pénuries de biens de consommation, de corruptions généralisées, de manques de transparence, de revendications à l'autonomie exclusive de Moscou, de désirs de démocratie, de réformes et probablement dû à un affaiblissement financier et structurel dans la course à l'espace pour égaler les USA. 
Le dernier weekend a secoué les acteurs en présence avec la rébellion de Wagner. 
Lundi, un débat se pose la question "Poutine est-il en train de vaciller ?"

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"Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine" est en vidéo.

Clandestine, elle appartient à Evgueni Prigogine, homme d'affaires milliardaire aujourd'hui sous le coup de nombreuses sanctions internationales et proche de Vladimir Poutine. Son existence n'est pas officielle, pourtant elle est le fer de lance d'une nouvelle guerre froide voulue par l'homme fort du Kremlin. En parallèle, l'extension des zones d'influence russes, notamment en Afrique et au Moyen Orient, les campagnes de déstabilisation des puissances occidentales, les campagnes de désinformation, les crimes de guerre et les assassinats ciblés, se poursuivent. Dans sa "marche pour la justice", il a dit : "Cette guerre était nécessaire pour un groupe de salauds qui cherchaient à être promus. Elle ne l'était pas pour protéger les citoyens russes ni pour démilitariser ou dénazifier l'Ukraine. Elle était voulue par les oligarques, par le clan qui dirige la Russie. Il faut stopper ceux qui ont la responsabilité militaire de ce pays".

Après la rébellion de Wagner sur Moscou, Poutine se félicite d'avoir évité une effusion de sang. (vidéo). En 2015, le parlais de "La marée russe à la Costa Brava" pour passer des vacances s'est En principe, elle s'est arrêtée pour les vacances vu l'embargo mais pas pour les Russes déjà installés depuis longtemps en diaspora. 
Je reviens de vacances à Stresa dont j'ai parlé l'année dernière. Je mentionnais qu'un nouvel hôtel avec uniquement des suites grand-luxe, se construit grâce à des capitaux d'oligarques russes déjà sur place et qui n'ont pas pu être bloqués à temps.

L'humour russe sauverait-il les apparences ? Apparemment d'après ce billet, cela semble vaguement être le cas : "Les histoires drôles sont une arme de protestation importante quand la censure s’abat sur la liberté d’expression. Encourageant le désenchantement envers le pouvoir, l’humour a contribué dès l’effondrement idéologique de l’URSS. Aujourd’hui, le Kremlin recourt aussi à une ironie plus fine pour imposer son récit nationaliste et anti-occidental à l’opinion publique dans des sentiments contradictoires.".

Comme dit un proverbe russe, « ce serait drôle, si ce n’était pas tellement triste ».

Le jour où Eltsine et Clinton se sont rencontrés, Eltsine haranguait la foule et Clinton a éclaté de rire sans pouvoir s'arrêter. On ne badine pas avec un discours en Russie. Le vieil ours, titubant, ridicule, a fait s'esclaffer Clinton qui lui a donné de grandes tapes sur les épaules. Le fou rire a été heureusement communicatif mais cent cinquante millions de Russes ont été plongé dans la honte. 

 

Ce fut le souvenir d'une humiliation que Poutine n'a pu digérer. Les Russes ont l'habitude des sacrifices mais aussi du respect. 

Aller à Moscou ou à Kiev cette année en vacances, pour être original, c'est pas vraiment top même avec l'opportunisme d'un nouveau Mage du Kremlin.

Mais, si vous aimez les vacances tous risque, tout est prévu le WarZone Tours existe en Circuit Tchernobyl". Il parait même que la souffrance en temps de guerre, prise en photos, obtient plus de likes sur Internet.

Poutine a dit « On ne sait plus quoi faire de notre argent ! » 

Il faut peut-être de l'humour mêlé d'autodérision à la belge, une fois...

Un discours de Poutine a fait s'endormir Medvedev.

Le gaz russe nous intéressait...

Voici le retour de l'électricité nucléaire.

Suivre le tour de France avec le cactus, ouais, ça peut faire office

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Mais, si vous restez en Belgique, Thomas Gunzig imagine ce qui va s'y passer pendant les deux mois prochains et là, cela va être plus "tof" en événements si on le croit
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En reculant de plus en plus dans le temps dans mon journal personnel, en faisant allusion sans vraiment prendre position pour suivre l'idée de ma signature actuelle, je divise mes billets en deux colonnes :  

Côté Occidental	Côté Oriental
Le populisme radical mène au chaos de l'apocalypse	La confrontation de deux idéologies
Mourir d'implosion ou d'explosion?	Les utopies idéologiques
Elire pour ne pas mourir	Le Printemps de Prague
En manque d'europlanisme ?	La Russie, un pays à la mode?
Fusion ou scission dans la gestion humaine	Un nouvel ordre mondial ?
"Westalgie", un péril en rose et bleu	L'Est ostalgique ?

 

Bonnes vacances aux juilletistes.

PS: Préversion de ce billet sur agoravox.fr

Allusion

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30/7/2023 :  Livre blanc d'Alexandre

Ruspatriation - Livre Blanc - 5 choses à savoir-f2.pdf