20/10/2022
Chère patrie
Après "La formule de Dieu d'Einstein" qui parle de Dieu et "Vive la famille" qui parle de la famille qui sont de deux premiers éléments du slogan de campagne de Jair Bolsonaro, je me devais de parler du dernier la patrie.
Je me devais de titrer ce billet de "Chère patrie".
Je dois avouer que j'ai eu assez difficile pour écrire ce billet.
J'ai passé en revue les raisons de ce qui se cache dans un esprit patriotique ou nationaliste dans certaines circonstances avec quelqu'un pour en parler.
...
Réflexions du Miroir
- Attention, quand on parle de la patrie, nous entrons dans une relation soit universaliste soit communautariste, dis-je.
- Cela veut dire qu'on voit grand alors ou on voit petit.
- C'est à peu près ça. Quand on voit grand, on ne veut pas de frontières. On veut étendre son pouvoir sur plus de territoires. Regarde comment fait Poutine, c'est ça qu'il fait. Mais parfois, ça rate. La patrie est une communauté sociale et politique à laquelle on appartient ou on a le sentiment d'appartenir dont on adopte les lois tout en oubliant le civisme.
- Ça c'est beau ça.
- C'est vrai, c'est beau. Enfin presque. Tu sais du patriotisme, j'en ai parlé dans "Être patriote aujourd'hui" dans lequel, je faisais quelques différences et nuances entre patriotisme, le "nationalisme" et le "chauvinisme".
- Ah, bon. Pour moi, ces trois mots sont synonymes.
- Je dirais plutôt que parfois ils peuvent devenir des oxymores. Quoique tu en dise, le nationalisme est une dérive du patriotisme en version plus guerrière.
- En effet, la guerre, c'est moins beau ça.
- Le nationalisme est une exaltation du sentiment national avec un attachement passionné à la nation revendiqué sous toutes les formes de l'État, la culture, la religion, l'ethnie, la langue, l'histoire, les traditions, la préférence nationale pour l'emploi ... en excluant ceux qui ne sont pas tout à fait comme nous.
- Tu parles d'extrême-droite ou je me trompe?
- Non, pas tout à fait mais on s'en rapproche. Cette version du patriotisme risque toujours de finir par créer le racisme au premier stade et la guerre en second. Alors, extrapolons les différents stades qui sont souvent négatifs en entravant les idées universelles de bien-être. Je n'aime pas les frontières et que je penche plus dans le mondialisme quand j'ai écrit "De l'Ancienne à la Nouvelle Babel" sur Avox. Lors de l'entrée en guerre de la Russie en Ukraine, j'avais écrit "Les utopies idéologiques" dans lequel je révélais d'où venait ma mécréance suite aux révélations de mon grand-père.
- Raconte.
- Tu connais les affiches "Engagez-vous" placardée sur les murs. Il s'était engagé dans la guerre en 1914. A la fin de la guerre, il en est revenu malade et souffrant à cause des gaz qu'il a inhalé. Reniant son enrôlement du début, il a été jusqu'à maudire le nom de Dieu parce qu'il avait vu des curés qui bénissaient les combattants pour devenir ce qu'il a appelé de la chair à canon. La gloire et les honneurs, il n'en avait rien à foutre. Sa mécréance envers toutes les idéologies est devenue son leitmotiv. Il l'a propagée dans ses deux générations suivantes, dont je fais partie. Son message se résumait par ce conseil "s'il y a une guerre, fous le camp".
- Il n'avait pas de famille à défendre dans le pays?
- Si. Il a juste eu le temps d'avoir une fille. Il en a rêvé. Il l'a adorée pendant six ans sur son lit. De la guerre, il est revenu avec de belles douilles toutes luisantes sur lesquelles il avait gravé le prénom de sa fille. Il a refusé de la baptiser. Ce n'est qu'après sa mort, qu'à l'âge de douze ans qu'elle l'a été pour qu'elle fasse sa communion comme tout le monde parce que ma grand-mère était plus croyante que lui.
- Donc, ta mère est rentrée dans le rang de la chrétienté?
- Pas vraiment. Cela l'a été presque contrainte et forcée. Son athéisme, elle l'a propagé jusqu'à moi. Elle a connu la deuxième guerre 1940-45. Mais elle ne m'en a jamais parlé. Si tu fais une recherche sur Google avec les deux mots "Honneur et gloire", tu trouveras cette chanson.
- Et toi, qu'est-ce que cela t'inspire?
- Rien de chrétien. En 2014, au centenaire de la guerre 14-18, le Musée de l'Armée m'a inspiré quelques billets comme "Les amalgames de l'histoire", "Au cœur de la tourmente", "Et la guerre arriva" . J'avais même écrit un billet avec la question philosophique au sujet de la guerre "Donner sa vie pour qui, pourquoi?" dans lequel on parle de héros.
- C'est beau de devenir des héros, non?
- En temps de guerre, tu tues des milliers de personnes et tu deviens général et en temps de paix, tu deviens un assassin. Les héros sont peut-être plus à trouver chez ceux qui ont trouvé des moyens pour rester en vie. La vie est beaucoup plus précieuse que de se mesurer à son semblable pour savoir qui sera le plus fort.
- Qu'aimes-tu, si tu n'aimes pas les honneurs et la gloire?
- S'il faut parler de guerre, j'aime la dérision et l'opportunisme que tu trouves dans la série de films "la 7ème compagnie". On la cherche, on la retrouve même si c'est au clair de lune. Cette expression est devenue pour moi mythique "Je veux du à l'ail".
Lundi j'ai commencé la semaine par une promenade en prenant des notes dans un endroit idéal pour réfléchir et régler des questions existentielles, là où il y a le calme, le luxe mais pas la volupté : au cimetière de Bruxelles. Il faisait gris. Le ciel plombé par des nuages lourds. Justement ce qu'il fallait pour la circonstance.
- C'est un endroit que je ne fréquente qu'au 1er novembre à la Toussaint.
- Tu as congé à la Toussaint, le jour où on fête les Saints alors que pour l'Église catholique romaine, le correspond à la Commémoration de tous les fidèles défunts, par des messes, en particulier pour les défunts de l'année écoulée. C'est comme un lapsus. Personnellement, je préfère m'amuser avec la fête païenne d'Halloween. En 2019, j'ai écrit "Halloween se manifeste". En 2014, "Hallo Ween, fais-moi peur". Je ne suis jamais allé au cimetière, un premier novembre. Quand ma mère a été enterrée, j'y suis allée mais avant le 1er novembre. Aujourd'hui, je n'ai plus de famille. Donc plus de de Toussaint, plus de morts.
- Ok. Qu'elles réflexions t'ont inspiré le cimetière, cette fois-ci?
- Tu sais, dans tous les cimetières du monde, il y a une zone que l'on réserve avec un monument central gravé dans la pierre : "Mort pour la patrie". Ils sont là jusqu'à la fin des temps. Ces monuments sont là pour glorifier en héros ceux qui sont morts pour la patrie. Sur plus de 95% des tombes, on trouve une croix. Sur celle de mon grand-père, pas de croix, seulement un glaive. Comprendre la Foi pour un athée reste difficile. Croire pour elle, c'est quelque part, ne pas être.
J'ai lu ce matin, un billet d'un autre retrait qui posait la question "Qu'est-ce que la guerre?" et donnait sa conclusion : "Voilà ce qu’est la guerre. Voilà ce que le monde a décidé d’éviter depuis 1945. Gardons-nous d’être conduit à pareille extrémité qui nous serait fatale. La prudence en la matière n’a rien à voir avec une quelconque lâcheté, elle est la raison". C'est exactement ce que je pensais. Je n'ai évidemment aucun conseil à donner ni à toi, ni à personne. Je suis laïque. Je te remercie de m'avoir permis d'exprimer ce que je pense et je remercie ceux qui s'engageraient pour défendre la patrie en temps de guerre. Comme toujours je termine par un bon cactus au sujet de Sarko et Brussels Sud
.
Maintenant, on nous empêche de voyager à partir de Brussels-Sud.
La plume de Thomas Gunzig s'étonne que la politique s'intéresse à la culture
Le brouillon de GuiHome n'en avait rien à cirer de la patrie et poussait à croquer la vie à pleines dents.
Tant que je vivrai, j'aimerai vivre à rire un peu de tout comme pour les fromages belges.
Le film "Légendes d'automne" est passé dimanche qui montre la connerie de la guerre. Cela se passe dans le Montana dans les années 1960, un vieil indien raconte l'histoire de la famille Ludlow comprenant trois frères élevés dans un ranch par leur père, un colonel en retraite qui a quitté l’armée car il ne supportait plus la façon dont le « gouvernement » traitait les Amérindiens. Alfred, l’aîné, très sérieux et paraissant plus âgé qu'il ne l'est, Samuel, le plus jeune, dont les frères sont prêts à tout pour le protéger et Tristan, un garçon sauvage qui a grandi selon les rites indiens de la chasse. Quand la Première Guerre mondiale éclate, les trois frères partent se battre en Europe en se promettant de protéger leur jeune frère Samuel. Celui-ci meurt au combat dans ses bras. Cette disparition provoque l'effondrement de la famille et le réveil d'anciennes douleurs refoulées.
...
Pourquoi les faibles différences au 1er tour des élections au Brésil ?
Je suis arrivé à la fin de cette enquête au sujet du slogan de Bolsonaro que l'on place généralement à l'extrême-droite de l'échiquier.
Lors du premier tour des élections brésiliennes, seulement cinq petits points séparaient Bolsonaro, avec 43% et Lula, avec 48%.
Les sondages plaçaient Lula comme vainqueur sans discussion possible dès le premier tour. Ils se sont trompés.
La tendance normale vers Lula prévue dans les sondages ne s'est pas révélée dans les chiffres.
Le dessous de cartes est formel au sujet de l'état du Brésil actuel.
Le slogan de Bolsonaro a été bien choisi avec ces trois phases "Dieu, Famille et Patrie" porteuse de traditions pour berner l'électeur.
Les évangélistes ont voté massivement pour Bolsonaro.
Les trois liaisons de son slogan ont fait mouche.
Le slogan de Lula était beaucoup plus abstrait, moins porteur, voire simpliste: "si nous voulons, nous pouvons" , une réplique du slogan de Obama "Yes we can".
Les élections aux Brésil ont montré un antagonisme entre deux mondes.
Dimanche, un débat mettait Lula et Bolsonaro en présence.
Tous les coups ont été permis pour accuser l'autre de tous les maux en oubliant le but principal de la vie des concitoyens qu'ils mènent.
« Dieu est au-dessus de tous. Cette histoire d'État laïque, c'est n'importe quoi. L'État est chrétien, et la minorité qui est contre cela, qu'elle parte. Les minorités doivent se soumettre à la majorité. » (Jair Bolsonaro, février 2017 à Campina Grande) (autre billet).
En fait, les gens votent plus en corrélation avec leurs fantasmes et leurs illusions.
L'extrême-droite a très bien compris ce qu'elle pouvait en tirer comme avantage.
L'homophobie finit toujours par en découle toujours en associant la fibre existentielle entre vie et mort, qui envoie tout ce qui n'est pas comme eux comme des ennemis à leur propre cause.
Grégoire Polet raconte le pourquoi un patriotisme peut naître qui n'a rien avoir avec le nationalisme en parlant de patrie
.
Les touristes sont revenus à Bruxelles
Mais, les extrémismes ne les gênent pas ou plus et sont prêt à mourir pour les assouvir.
Le brésilien Heitor Villa-Lobos pourra-t-il mieux expliquer ce qu'est la patrie et son amour pour le Brésil par sa musique?
Allusion
PS: Préversion sur Agoravox.fr
...
20/10/2022:
"Cauchemar brésilien" de Bruno Meyerfeld
« Palmito », « Gros Cheval », « le Mythe » « Trump des tropiques », on ne compte plus les surnoms dont les Brésiliens ont affublé leur président. Elu en 2018 à la suite d’une campagne marquée par la violence, la haine des élites et une tentative d’assassinat, Jair Bolsonaro, est le premier président d’extrême droite à s’installer à Brasilia. C’est la stupeur, le peuple brésilien se déchire, doute, s’interroge. Comment un homme qui voue un tel culte à la dictature militaire, clame haut fort son ignorance de la chose publique et de l’économie, qui méprise les femmes, les institutions, la nature, l’écologie et insulte sans vergogne les homosexuels, les noirs et les métisses, a-t-il pu triompher ? De la pandémie de covid-19 qui a fait plus de 600 000 victimes au Brésil aux immenses brasiers qui ont dévasté l’Amazonie, des tentatives de coup d’Etat aux coups de sang à répétition, jamais dans l’histoire moderne une grande démocratie n’avait porté pareil personnage au pouvoir. En quatre ans d’un mandat furieux et ubuesque, Jair Bolsonaro aura été l’homme de toutes les outrances, de toutes les transgressions. En comparaison, des personnalités aussi polémiques que Viktor Orban, Nigel Farage, Eric Zemmour Matteo Salvini ou Donald Trump prennent des airs de pâles nationalistes. Mais qui est Jair Bolsonaro ? Un clown triomphant manipulé par l’armée ou un autocrate qui décime son propre peuple ? De quoi est-il le nom ? Et que dit-il sur le Brésil, sur notre époque, sur l’état des médias et des démocraties ?
---
21/10/2022: "Comment laisser tomber ses vieilles croyances ridicules pour consacrer enfin à une vraie religion d'amour de soi-même?
---
22/10/2022:
Expo "Chemins Croisés" entre trois amies. Le collage de Marianne Fripiat, la peinture de Claudine Devillet et la céramique de Françoise Cludts au Mont de Piété.
But: Renouveler le rêve à sortir de terre à construire autour du vide et l'espace vital où se prolonge l'imaginaire dans un cabinet de curiosités inscrites dans l'histoire de chacune pour créer un univers hétéroclite tantôt ludique, fantastique ou surréaliste. Travail de peinture guidé par les matières, les impulsions et les superpositions hasardeuse. Elles ont ouvert ensemble un cabinet de curiosités dans le monde animal, végétal et minéral avec en marge les réalisations humaines.
31/10/2022: Lula a gagné les élections brésiliennes avec 1% de différence avec Bolsonaro
1/11/2022: Grand angle sur ces élections brésiliennes
9/1/2022: Même scénario qu'à Washington, avec l'invasion du Capitol, il y a deux ans. Cette fois, c'est à Brasilia
Publié dans Actualité, Amérique, Belgique, Parodie et humour, Politique | Lien permanent | Commentaires (8) | Imprimer
Commentaires
Malaise sur scène: Stéphane Guillon arrête son spectacle à Liège alors que la sauce semble ne pas prendre
Sébastien Paulus - Il y a 1 h
Le festival « Voo rire » bat son plein depuis samedi dernier. Mardi, Stéphane Guillon était à l’affiche et s’est produit sans encombre au théâtre du Trocadéro. Mais l’humoriste ne peut pas en dire autant au sujet de son spectacle mercredi soir. Il était invité par les Bodin’s au Forum, et rien ne s’est passé comme prévu.
Dans ses colonnes, « L’Avenir » indique que ses sketches ne prenaient pas auprès du public. Stéphane Guillon a notamment évoqué un ministre français inconnu au bataillon, avant de rebondir sur l’affaire Dutroux, mais les spectateurs sont restés de marbre.
Le comédien a alors pris la lourde décision de quitter la scène, tout en présentant ses excuses. Vincent Taloche affirme que Guillon ne se sentait pas bien, mais en coulisses, on affirme plutôt qu’il a fait « une erreur dans le choix des sujets », et qu’il n’est pas parvenu à se sortir de cette situation.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/malaise-sur-sc%C3%A8ne-st%C3%A9phane-guillon-arr%C3%AAte-son-spectacle-%C3%A0-li%C3%A8ge-alors-que-la-sauce-semble-ne-pas-prendre/ar-AA13dMSu?ocid=msedgntp&cvid=77a4e4a8967c4435815cd5212861f791
Écrit par : Allusion | 21/10/2022
Répondre à ce commentaireJe l'ai toujours dit, l'humour belge n'est pas le même que l'humour français
Écrit par : Allusion | 21/10/2022
Comment laisser tomber ses vieilles croyances ridicules pour consacrer enfin à une vraie religion d'amour de soi-même?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/1957158597.MP3
Dixit Dominique Watrin dans "Adieu monde de brutes; bonjour monde d'abrutis"
Écrit par : Allusion | 22/10/2022
Répondre à ce commentaireDeux histoires du Brésil
Quel choix se présente aux électeurs, notamment aux 40 millions de pauvres du Nordeste qui ont cru un temps sortir de la misère quand, grâce aux réformes de Lula, leurs enfants ont eu accès à l’université, et dont le déclassement, amplifié par la crise liée au Covid, a depuis été brutal ? S'ils redoutent, pour leurs affaires, les conséquences de la politique environnementale de Bolsonaro, les riches industriels, eux, haïssent Lula, et ne lui pardonnent pas, entre autres, sa politique sociale. Et quelle attitude vont adopter les évangéliques, les militaires et les 20% de Brésiliens radicalisés ? Faut-il prendre la menace de ces derniers au sérieux ? Durant les quatre mois précédant l'élection, dont le premier tour a lieu le 2 octobre, Laetitia Rossi et Ingrid Piponot ont suivi les campagnes des candidats aux côtés de leurs proches conseillers. Elles reviennent sur le parcours de deux hommes aux visions radicalement opposées, qui incarnent deux histoires du pays : celle du combat de la classe ouvrière pour Lula, et celle des Blancs nostalgiques de la dictature pour Bolsonaro.
https://www.arte.tv/fr/videos/109739-000-A/bolsonaro-lula-le-choc-des-titans/
Écrit par : Allusion | 28/10/2022
Répondre à ce commentairePresque la même situation et même scénario qu'au Brésil
Il y a les faucons sionistes et les juifs
Israël: participation élevée, Netanyahu décidé à reprendre le pouvoir
Les Israéliens se sont pressés mardi dans les bureaux de vote pour leurs cinquièmes législatives en l'espace de trois ans et demi, que l'ex-Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à gagner et dont l'issue tient le pays en haleine.
Deux camps, représentés par une quarantaine de listes, s'affrontent pour ce scrutin proportionnel: celui favorable à un retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu, jugé pour corruption, et l'autre qui veut maintenir au pouvoir une jeune coalition hétéroclite menée par le centriste Yaïr Lapid.
A 14H00 (12H00 GMT), le taux de participation s'établissait à 38,9 %, soit 4,3 % de plus qu'aux dernières législatives de mars 2021. Il s'agit aussi du taux le plus élevé à cet horaire depuis 1999, d'après la commission électorale.
Les bureaux de vote, ouverts depuis 07H00 (05H00 GMT), doivent fermer à 22H00 (20H00 GMT). Puis tomberont des sondages à la sortie des urnes, suivis des premiers résultats officiels avant un décompte final jeudi.
La classe politique a au cours de la journée multiplié les appels aux 6,8 millions d'électeurs inscrits, Benjamin Netanyahu, qui veut signer son grand retour, se déplaçant dans la banlieue de Tel-Aviv "pour s'assurer que tout le monde sorte pour voter" pour son parti, le Likoud.
"Nous n'aurons pas une autre chance", a affirmé le plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire d'Israël qui tente de rallier une majorité de 61 députés, sur les 120 du Parlement, avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l'extrême droite, menée par Itamar Ben Gvir, qui a le vent en poupe.
"J'espère que nous terminerons cette journée par un grand sourire", a déclaré M. Netanyahu, 73 ans, qui a voté à Jérusalem.
"Ceux qui voteront pour nous auront Netanyahu comme Premier ministre et un vrai gouvernement de droite", a assuré de son côté M. Ben Gvir qui a voté dans une colonie en Cisjordanie occupée.
"Frustrée"
Face à ce "bloc de droite", Yaïr Lapid, 58 ans, dirigeant du parti Yesh Atid ("Il y a un futur") et chef d'une coalition unique dans l'histoire d'Israël car réunissant des formations de gauche, du centre, de droite et un parti arabe, tente de convaincre que le cap donné ces derniers mois doit être maintenu.
"Allez voter aujourd'hui pour le futur de nos enfants, pour le futur de notre pays. Votez bien !", a déclaré M. Lapid dans son fief de Tel-Aviv.
La "coalition du changement" menée par Naftali Bennett et Yaïr Lapid avait chassé du pouvoir Benjamin Netanyahu en juin 2021 avant de perdre sa majorité parlementaire un an plus tard, précipitant ce cinquième scrutin depuis le printemps 2019.
"Je suis très frustrée, chaque année il y a une nouvelle élection, il n'y a pas de stabilité politique et ça bloque plein de choses", a regretté auprès de l'AFP Amy Segal, 26 ans, employée dans un ministère.
Preuve du suspense ambiant, les derniers sondages créditaient le "bloc de droite" de M. Netanyahu de 60 sièges, à un seul du seuil de la majorité, contre 56 pour Yaïr Lapid et ses alliés.
Le seuil de 3,25 %
La campagne s'est accélérée ces derniers jours, les partis tentant de convaincre les derniers indécis de se rendre aux urnes, notamment dans les villes de la minorité arabe.
En 2020, les partis arabes israéliens avaient récolté un record de 15 sièges après une campagne dynamique sous une seule bannière. Mais cette fois, ils se présentent en ordre dispersé sous trois listes: Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).
Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir au moins 3,25 % des voix pour entrer au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges.
Divisés, les partis arabes pourraient ne pas atteindre ce seuil et favoriser ainsi la victoire du camp Netanyahu et de ses alliés.
Ce scrutin intervient dans un climat de regain de violence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où les forces israéliennes ont multiplié leurs opérations ces derniers mois dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières.
Les opérations israéliennes ont fait plus de 120 morts côté palestinien, le bilan le plus lourd depuis sept ans.
L'armée israélienne a fermé mardi des points d'accès à la Cisjordanie et à la bande de Gaza, sauf pour les urgences "humanitaires".
https://www.lepoint.fr/monde/nouvelles-elections-en-israel-netanyahu-decide-a-revenir-au-pouvoir-01-11-2022-2495989_24.php
Écrit par : Allusion | 01/11/2022
Répondre à ce commentaireL'Égypte invite le Brésilien Lula, tout juste élu, à la COP27
L'Égypte, qui s'apprête à accueillir la COP27, a invité parmi les dizaines de chefs d'État attendus le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, tout juste élu pour remplacer Jair Bolsonaro, au bilan environnemental considéré comme désastreux.
"Le président Abdel Fattah al-Sissi félicite le président Lula da Silva pour son élection (...) et l'invite à assister à la COP27", a indiqué lundi un communiqué du porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Radi.
"Il est certain que le Brésil a un rôle positif à jouer dans cette conférence qui vise à renforcer l'action climatique au niveau mondial", ajoute le texte.
De nombreux militants pour le climat avaient dit espérer une victoire de Lula pour faire avancer leur cause au Brésil et lors de la COP27.
Sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, la déforestation annuelle en Amazonie a augmenté en moyenne de 75% par rapport à la décennie précédente.
Dimanche, au soir de son élection, Lula a affirmé que "le Brésil est prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique".
"Le Brésil et la planète ont besoin d'une Amazonie en vie", a ajouté le président élu alors que, selon une étude récente, l'Amazonie, longtemps précieux "puits de carbone", émet désormais plus de CO2 qu'elle n'en absorbe.
Ces émissions ont doublé lors des deux premières années du gouvernement Bolsonaro.
L'Égypte accueillera du 6 au 18 novembre plus de 90 dirigeants du monde entier, selon les organisateurs de la COP27, notamment le président américain Joe Biden.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/l-%C3%A9gypte-invite-le-br%C3%A9silien-lula-tout-juste-%C3%A9lu-%C3%A0-la-cop27/ar-AA13CHaA?ocid=msedgntp&cvid=e7deb7e099214342a7b3ea1ab1b1885b
Écrit par : Allusion | 01/11/2022
Répondre à ce commentaireBrésil : 300 personnes interpellées après la tentative de coup d’État au Brésil
Après plusieurs heures de chaos, les forces de l’ordre ont repris le contrôle du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême envahis dimanche par des centaines de manifestants anti-Lula.
PLus de 300 personnes ont été interpellées et le parquet général a demandé l’ouverture immédiate d’investigations pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l’attaque des bâtiments officiels.
"Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d'être identifiés et seront punis. Demain nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours", a tweeté le président de gauche, qui a inspecté les bâtiments saccagés à son retour à Brasilia tard dimanche soir.
Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a été suspendu de ses fonctions dimanche soir, une décision prononcée par la Cour Suprême, et ce pour une durée de 90 jours. La Cour a également estimé que les camps érigés par des partisans de Jair Bolsonaro près de bases militaires devaient être évacués sous vingt-quatre heures et que les routes et bâtiments devaient être débloqués.
La réaction de Bolsonaro
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a estimé sur Twitter que "les déprédations et invasions de bâtiments publics […] sont contraires à la règle" régissant les "manifestations pacifiques".
Dans un autre tweet, Jair Bolsonaro, qui se trouve aux États-Unis, a cependant "rejeté les accusations, sans preuve" de son successeur Lula, qui a déclaré que le "discours" de son prédécesseur d’extrême droite avait "encouragé" les "vandales fascistes" ayant envahi les lieux de pouvoir de Brasilia.
Une policière effectue des inspections au Palacio do Planalto (le lieu de travail officiel du président du Brésil) après une manifestation des partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro contre le président Luiz Inacio Lula da Silva, à Brasil
Une policière effectue des inspections au Palacio do Planalto (le lieu de travail officiel du président du Brésil) après une manifestation des partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro contre le président Luiz Inacio Lula da Silva, à Brasil © 2023 Anadolu Agency/ GETTY
Les réactions dans le monde
Le chancelier allemand Olaf Scholz a vivement condamné lundi l’intrusion dans les lieux de pouvoir de Brasilia de partisans de l’ex-président Jair Bolsonaro, évoquant une "attaque intolérable" contre la démocratie.
La Chine "s’oppose fermement à l’attaque violente" contre les lieux de pouvoir au Brésil, pris d’assaut dimanche par des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, a déclaré lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le président américain Joe Biden a jugé "scandaleuses" les violences des manifestants bolsonaristes, dans une réaction directe lors d’un déplacement au Texas (sud), avant de partir au Mexique.
Le président du Mexique Andres Manuel Lepez Obrador a exprimé son soutien à Lula. qualifiant de "répréhensible et antidémocratique" la tentative de coup d’Etat des conservateurs.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a souligné dans un tweet que "le respect du droit démocratique des gens est primordial dans toute démocratie – y compris au Brésil".
"Les fascistes chercheront toujours à prendre par la force ce qu’ils n’ont pas obtenu dans les urnes", a déclaré sur Twitter le président bolivien Luis Arce.
Le dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro a condamné "de manière catégorique la violence générée par les groupes néofascistes de Bolsonaro".
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola s’est dite "profondément préocupée". "La démocratie doit toujours être respectée", a-t-elle tweeté en portugais.
Le Kremlin a condamné lundi l'intrusion dans des lieux de pouvoir au Brésil de partisans de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro et a affirmé "soutenir pleinement" le dirigeant actuel Luiz Inacio Lula da Silva."
Brasilia était plongée dans le chaos dimanche, après l’invasion du palais présidentiel, de la Cour suprême et du Congrès par des centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, une semaine après l’investiture du président de gauche Lula dont ils refusent l’élection.
Une véritable marée humaine de manifestants vêtus de jaune et vert a pris d’assaut et saccagé les principaux lieux de pouvoir du pays à Brasilia. Les forces de l’ordre ont été complètement débordées, a constaté l’AFP, des images impressionnantes qui rappellent l’invasion du Capitole à Washington par des partisans de l’ex-président Donald Trump, en janvier 2021.
Sur la rampe du palais de Planalto, où Luiz Inacio Lula da Silva a reçu l’écharpe présidentielle dimanche dernier, des policiers à cheval tentaient tant bien que mal de déloger les manifestants.
Au milieu de la place des Trois pouvoirs, où se côtoient le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême, un agent de la police montée a été désarçonné puis frappé à terre par des assaillants armés de bâtons.
Des grenades assourdissantes ont été lancées par les forces de l’ordre depuis un hélicoptère sur les manifestants qui occupaient le toit du Congrès.
Sur les réseaux sociaux, on peut voir des vidéos montrant des bureaux de parlementaires saccagés ou des manifestants debout sur les sièges de l’hémicycle au Sénat.
L’un d’eux s’est assis sur le siège du président de la Chambre haute, un mimétisme saisissant avec les manifestants pro-Trump au Congrès américain il y a deux ans.
Les dégâts semblent considérables, dans ces bâtiments qui sont des trésors de l’architecture moderne et regorgent d’œuvres d’art.
Selon la chaîne CNN, des manifestants ont mis le feu au tapis d’un salon du Congrès, qui a dû être inondé pour éteindre l’incendie.
La police brésilienne a utilisé des bombes lacrymogènes pour tenter de repousser les centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro qui ont envahi l’extérieur du Congrès à Brasilia, une semaine après l’investiture du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, a constaté un photographe de l’AFP.
Les médias locaux estiment à environ 3000 le nombre de personnes présentes lors de ces incidents.
Certains policiers n’empêchent pas les manifestants d’entrer
Malgré les gaz lacrymogènes lancés autour du Congrès à Brasilia, certains policiers semblent inactifs volontairement devant la Cour suprême, rapporte notre correspondante au Brésil, Anne Vigna.
Elle décrit la facilité avec laquelle les manifestants sont entrés dans ces trois lieux de pouvoirs.
Journalistes agressés
"Cette tentative absurde d’imposer une volonté par la force ne va pas prévaloir. Le gouvernement du District fédéral (de Brasilia) va envoyer des renforts et les forces dont nous disposons sont en train d’agir", a déclaré sur Twitter Flavio Dino, ministre de la Justice et de la Sécurité publique.
Samedi, M. Dino avait autorisé le déploiement d’agents de la Force Nationale, une force spéciale de police parfois envoyée dans les différents Etats en cas de menace contre la loi et l’ordre.
Le président du Sénat, Rodrigo Pacheco, a dit sur Twitter "rejeter avec véhémence cette manifestation antidémocratique, qui doit être punie par la rigueur de la loi".
Un syndicat de presse local a fait état de l’agression de cinq journalistes. Parmi eux, un photographe de l’AFP a été frappé et s’est fait voler tout son matériel.
"Il faut qu’on rétablisse l’ordre, après cette élection frauduleuse", a dit à un journaliste de l’AFP présent sur place Sarah Lima, ingénieure pro-bolsonaro de 27 ans venue de Goianesia, à 300 km de Brasilia.
Lula condamne l’invasion de "vandales fascistes"
Lula, 77 ans, était absent de Brasilia dimanche : il s’est rendu à Araraquara, ville de l’Etat de Sao Paulo (sud-est) dévastée par des inondations en fin d’année.
Le président brésilien a condamné l’invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des "vandales fascistes" et a décrété une "intervention fédérale" sur les forces de l’ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale.
"Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis", a déclaré au sujet des bolsonaristes responsables de saccages Lula, investi président il y a seulement une semaine, depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo.
Des bolsonaristes manifestaient déjà devant des casernes militaires depuis la défaite de peu du président sortant d’extrême droite face à Lula le 30 octobre.
Ils réclamaient l’intervention de l’armée pour empêcher ce dernier de revenir au pouvoir pour un troisième mandat, après ceux de 2003 à 2010. Certains d’entre eux ont également bloqué des axes routiers pendant plus d’une semaine après l’élection.
Jair Bolsonaro, qui n’a jamais félicité Lula de sa victoire et a boudé son investiture, a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux Etats-Unis.
L’investiture de Lula s’est déroulée le 1er janvier à Brasilia sans incident majeur, en présence de dizaines de milliers de ses partisans.
Brésil : réaction du président Lula sur l’attaque des institutions gouvernementales
https://www.rtbf.be/article/bresil-la-police-bresilienne-a-repris-le-controle-des-institutions-la-cour-supreme-suspend-le-gouverneur-de-brasilia-11133162?utm_campaign=RTBFinfo%2009-01-2023&utm_medium=email&utm_source=newsletter
Écrit par : Allusion | 09/01/2023
Répondre à ce commentaireDécès du télévangéliste conservateur américain Pat Robertson à 93 ans
Pat Robertson, "présentateur de télévision, éducateur, versé dans l'humanitaire et ex-candidat à l'élection présidentielle, est mort dans sa résidence de Virginia Beach tôt jeudi matin", a annoncé The Christian Broadcasting Network (CBN).
Prédicateur de télévision très populaire, M. Robertson a fondé la chaîne CBN en 1960 où il a animé une émission quotidienne très conservatrice, "The 700 club", qui était selon lui regardée en moyenne par un million d'Américains.
Ancien candidat républicain à l'élection présidentielle en 1988, il avait aussi fondé la Coalition chrétienne, une organisation connue pour sa farouche opposition à l'avortement et son combat en faveur de la prière à l'école dont il avait fait dans les années 90 un groupe de pression politique incontournable.
La Coalition chrétienne comptait près de 4 millions en 1994, selon le New York Times, mais avait perdu la moitié de ses membres dans les années 2000 et beaucoup de son influence.
Né en 1930 à Lexington en Virginie, Pat Robertson suscitait fréquemment la polémique par des propos extrémistes.
Il avait notamment affirmé en 2002, un an après les attentats du 11-Septembre, que les musulmans étaient pires que les nazis et avait appelé en 2005 à l'assassinat du président vénézuélien Hugo Chavez que le télévangéliste accusait d'avoir financé Oussama ben Laden.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/d%C3%A9c%C3%A8s-du-t%C3%A9l%C3%A9vang%C3%A9liste-conservateur-am%C3%A9ricain-pat-robertson-%C3%A0-93-ans/ar-AA1cieop?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=cae19be6074c43099236f78623b5d936&ei=9
Écrit par : Allusion | 08/06/2023
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire