10/10/2015
Croire et ne pas être
Le magazine "Psychologies" N°354 de septembre avait quelques articles qui s'imbriquaient "Je manque de répartie", "La dynamique de groupe" et "L'éducation positive". Comme j'ai certaines similitudes de pensées avec Frédéric Beigbeider qui était en tête, je reprendrai quelques réparties du chapitre qui le concernait dans son livre "Conversation d'un enfant du siècle" (p 294) dans lequel il s'invitait lui-même à déjeuner. L'émission "Thé ou Café" de Catherine Ceylac m'a donné l'idée de construire ce billet sur le même canevas pour répondre à quelqu'un.
...
- Bonjour, L'enfoiré, "Croire et ne pas être", c'est un titre quelque peu bizarre. Je connais la phrase célèbre de Shakespeare "Être ou ne pas être" mais pas celle-là.
- Dans le magazine "Psychologies" que je lis souvent au petit bonheur la chance, il y avait un article "Je manque de répartie".
Une première réplique disait "Je suis victime de mon éducation. Il existe des familles où l'on se vanne en permanence, juste pour le plaisir du verbe et d'autres, où l'on ne parle jamais de ce qui fâche, où le respect de l'autre confine à la soumission".
Une autre d'une certaine Laurence de 53 ans qui, orthophoniste de profession, "se sentait prisonnière de l'orthographe. Je suis beaucoup dans la maîtrise, j'ai peur du ridicule".
- Avez-vous un reproche à formuler à ce sujet ?
- Pas un reproche, une constatation que l'auteur a dû avoir une tristesse à ne pas pouvoir ouvrir sa gueule. L'éducation judéo-chrétienne qui dit "Fait pas ci, fait pas ça. Tais-toi. Mange ta soupe sans faire de bruit".
Au sujet de la dernière fusillade aux États Unis qu'a-t-on lu au sujet du suspect ?
"Un type bien qui faisait toujours passer les autres avant lui. Doué d’empathie, capable d’écouter les autres sans intervenir. Un républicain conservateur qui aurait ordonné aux étudiants de se lever s’ils étaient chrétiens, avant de tirer sur eux".
Était-ce un gars aime qui aime se voir mené par le bout du nez par des idéologies organisées et sectaires ?
L'aurait-on sevré d'être comme il aurait rêvé d'être ?
Il écrivait au sujet d'une précédente fusillade : "On dirait bien que plus on fait de victimes, plus on fait parler de soi".
Donc, encore une fois le "syndrome d'Erostrate" qui réapparaît. Un syndrome qui naît d'être trop renfermé et de vouloir que l'on parle de soi alors qu'on n'a jamais osé le faire avant un drame. Écrire "je", pour certaines personnes est prohibé.
Je ne suis pas ici pour excuser son acte mais pour tenter de comprendre son acte fou à son origine. Cela commence devant l’autorité parentale et continue par l'obéissance vis-à-vis d'un supérieur.
La semaine dernière, un psychologue qui parlait avec des prisonniers disait "Il faut responsabiliser les détenus, les conscientiser".
La religion qui accorde son absolution et son pardon dans le secret de la confession, passe son tour d'éducateur.
Comme le chante Eddy Mitchell "Pas de boogie woogie avant la prière du soir", les religions ont toujours maîtrisé leurs ouailles par le sexe. Il fallait mettre un nœud entre les jambes et écarter ceux qui ne suivraient pas cette doctrine. Mais il fallait faire des enfants après le passage chez le curé.
"Si les introvertis étaient plus bavards que les extravertis, ils seraient capables de clouer le bec aux bavards "monopolisateurs" qui n’écoutent qu’eux-mêmes", était-il ajouté dans l'article. Mais, ces introvertis qui voient le titre sur le front de ceux qu'ils respectent, ne le feront pas.
Alors, mon réflexe est de dire : le respect des hommes, oui. Le respect des titres, un peu moins.
- C'est l'opposition entre extravertis et introvertis qui est en jeu ?
- Mon article "Comment je suis devenu extraverti" disait que sortir de l'introversion a une réponse en "ne pas avoir peur de sortir de l'anonymat dans une discussion et parfois l'initier pour l'orienter et se sentir plus à l'aise". Parler en public commence par oser poser une question "bête et méchante" à un orateur. C'est, en fait, lui renvoyer le problème, lui qui vend sa camelote se voit dans l'obligation de trouver la réponse adéquate à une question qu'il n'avait pas préparée. Il n'y a pas de questions idiotes, mais des réponses qui peuvent l'être. Vous ne serez pas toujours aimé pour votre franchise mais c'est ainsi que l'on découvre quelques faux-culs avec un doigt dans l'eau bénite. Être athée, vous ne pouvez imaginer ce que cela implique comme conséquences qui, parfois, sont très dures à pratiquer. L'athéisme peut devenir aussi une religion.
Après la vénération de Dieu, vient celle des titres de supérieurs et cela finit toujours par tourner à l'aigre de la corruption ou des échanges de mauvais procédés.
- En somme, vous y trouvez que l'on crée des faux-culs dans cette éducation judéo-chrétienne ? Pourquoi ?
- Parce que le catéchisme apprend à l'être. Parce qu'on n'apprend pas à être responsable par la justice des hommes qui dit peut-être "dura lex sed lex" mais sur le plancher des vaches.
Pour les Chrétiens, le Jugement de Dieu a été prépondérant dans l'histoire.
Aujourd'hui, les islamistes répètent qu'ils ne respectent plus que la Justice de Dieu.
Les années 60 et 70 de libération sexuelle ne furent que de courte durée et c'est "l'avenir à la burka" qui reprend la prépondérance. En période de questionnements, en manque de repères, les religions en ressortent grandies même opposées l'une à l'autre.
A voir l'avenir, il y a une nuance non négligeable entre les mots "espoir" qui fait l'objet d'études philosophiques pour un futur meilleur à la vie et "espérance" qui est une vertu théologale partagée avec la foi et la charité.
- Vous n'avez pas reçu cette éducation ?
- Celle qui applique pour les uns, la morale de la culpabilité et de l’interdiction, et pour les autres, le socle des valeurs de la tradition libérale ?
Non, désolé. Je ne tends pas, non plus, la joue droite après avoir été frappé sur la gauche sans créer de guerre fratricide pour cela. Athée, j'ai appris à ne plus croire en rien en prenant de l'altitude comme modérateur en tout sans prendre parti même s'il y a des valeurs qui rassemblent et d'autres qui dissocient toutes les parties. Ne pas croire, ne plus utiliser le mot, permet de penser sans aprioris.
- Mais, ne pas croire et être athée vous a-t-il rendu heureux ?
- Parfaitement. Mon athéisme remonte en arrière à au moins deux générations. Mon grand-père mort des suites de la guerre en 1926, gazé, avait implanté cette manière d'être autour de lui. Le patriotisme n'avait plus la moindre place dans son esprit. Le blasphème a toujours fait partie de sa suite. Aucune croix ne se retrouve sur les tombes dans cette lignée familiale. Kroll a écrit son dernier livre de caricatures avec le titre "Nous rirons tous au paradis" mais pour le mériter il ne faut pas s'arrêter de le faire avant cela. Il n'y a rien de plus dangereux que de vivre quand on aime la vie.
Croyez-vous qu'une morale de culpabilité et d'interdiction soit dans la note d'une bonne construction de soi ou qu'être heureux se concrétise uniquement en fermant sa gueule et de petits bonheurs préparés sur un plateau "au nom de..." qui vous savez? Ne remontez pas trop haut pour chercher les causes de guerres, hier et aujourd'hui, il y a toujours une histoire de dieux qui traîne quelque part dans l'histoire. La guerre de 30 ans a commencé en 1618 par une défenestration à Prague. Des nobles protestants poussent les représentants des Habsbourg par une fenêtre du château de Hradschin. Les délégués impériaux ne sont que légèrement blessés, mais le geste marque le début d’une guerre de religion entre opposants protestants de Bohême et catholiques de la maison impériale. La maxime "Cujus regio, ejus religio" dit que la foi d’un peuple doit se calquer sur celle du souverain. La mutation de ce conflit local en une guerre dévastatrice entraîne l’Europe tout entière dans une spirale de violence sanglante pendant trente ans.
- Remonter dans l'histoire, je vous le demande.
- "Le poids du secret", un billet qui en dit long sur le sujet. La laïcité a un peu diminué les ardeurs religieuses en ouvrant le débat. Daesh l'a refermé. Etre "Laïc, c'est parfois le hic". La religion aide à mourir et pas vraiment à vivre. Personnellement, je n'ai jamais éprouvé une consolation dans une église, devant un cercueil d'un proche lorsque le curé fait son sermon en lisant un psaume de la Bible.
- C'est votre philosophie.
- Oui. Si "La philosophie est l'outil du sens", la philosophie n'apporte pourtant aucun secours comme l'écrit Michel Onfray dans son dernier livre "Cosmos". Le bonheur n'est pas plus à retrouver avec le doigt dans le bénitier.
Le film "Human", récemment passé à la télé, devrait donner une vision plus brute, non conformiste et généraliste de ce qui peut être un bonheur parfois bien plus minimaliste dans certaines populations du monde. Cela passe du tendre à l'envie d'en découvre dans un "œil pour œil, dent pour dent", en état de guerre perpétuel. Le doublage en français a uniformisé les voix des témoins et gommé les émotions. La sélection trop hétéroclite, des séquences sans rapport avec l'endroit où elles ont été prises, rend le documentaire trop "martien", comme s'ils venaient d'une autre planète.
- Qui êtes-vous aujourd'hui ? J'ai lu votre passé dans vos écrits.
- La question la plus difficile d'entrée de jeu. Curieux de tout, j'écris des billets pour passer le temps et pour savoir à quelle place je me trouve parmi mes contemporains. En effet, de mon passé dans le "numérique", j'en assez parlé tout au long du mois de juin dernier.
- Oui, mais vous écrivez souvent vos billets en y insérant des idées d'autres personnes.
- Exact, c'est ainsi que mes articles peuvent prendre une longueur supplémentaire et que la logorrhée peut sembler se produire. Je m'en échappe souvent dans les conclusions sans totalement me désolidariser des idées.
- Cela pourrait être considéré comme du narcissisme ou du nombrilisme par certains.
- Narcissique, moi ?
Ah, oui, c'est ça, je me regarde dans mon miroir pour constater qui réfléchit le plus à des réflexions.
L'intimisme se retrouve dans une catégorie spéciale. C'est vrai, j'écris d'abord pour mon propre plaisir bien avant celui des lecteurs potentiels. Je me constitue une base de références temporelles bien à moi. Mais, si cela m'intéresse, je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas intéresser d'autres lecteurs et je leur laisse le loisir d'intervenir s'ils le désirent. Dans le cas contraire, cela ne m'importe plus et je n'oblige personne à venir.
Avant de parler, il faut d'abord apprendre à écouter. J'ai reçu des cours sur l'art d'écouter.
- Certains pourraient dire que vous êtes super chiant quand vous faites votre promo avec vos références sur cartes de visite.
- Bien sûr et ils peuvent le dire. Mais si je n'en fais pas la promo, qui la fera ? Le bouche à oreille sur Internet ? Je n'y crois pas trop. Je ne suis pas seul à promouvoir son blog. D'autres le font. Je vais les lire et je commente au besoin. Aujourd'hui, puisque Internet le permet, on aime écrire, mais plus beaucoup lire et les retours sur investissements ne sont pas fréquents. On devient prolifique dans un étalage de ses propres idées et pas des autres. Si on n'aime pas les promos des autres, comment espérer un respect pour les siennes ? Mais, vous ne me trouverez sur aucun plateau de télé avec les gens de pouvoir. Le pouvoir, basé sur le savoir, m'intéresse beaucoup plus. Si sembler séduire dans le monde réel peut être une réaction naturelle, sur la Toile virtuelle avec des gens que l'on ne connait pas, je ne cherche pas à le faire et ils ne le font pas plus. La Toile est là pour échanger des idées différentes ou similaires. Écrire, c'est toujours remettre les compteurs à zéro et espérer pondre le billet qui sera meilleur que le précédent et souvent, se trouver en décalage et parfois mauvais, plus tard, à la relecture.
- Quand n'êtes-vous pas votre personnage de rédacteur ?
- Bonne question. Presque tout le temps à observer et à jouer un rôle dans la comédie humaine souvent très judéo-chrétienne de mon entourage et pour qu'elle reste sociale, en y ajoutant un peu de tragédie pour épicer le tout.
J'aime dépasser les frontières en tout en provoquant pour évaluer la résistance mais en gardant le sourire en coin. Les statistiques de fréquentation des lecteurs prouvent que j'y arrive quelque peu.
- Vous sentez-vous quelqu'un d'original dans votre action et rédactions ?
- Nullement. J'ai dit que j'aimais les originaux mais je n'ai jamais dit que j'en faisais partie. Je suis très classique, un peu parmi les bobos, au contraire. Éponge de l'info, je la remplis d'eau et puis je la presse avant de la remplir à nouveau. Je ne suis pas journaliste qui doit se demander s'il doit être audacieux ou racoleur pour sortir son papier et ainsi gagner sa vie. Celle-ci, je l'ai gagnée avant d'écrire. Mes titres d'articles restent nuancés. Pas de recherche de buzz. Les chiens écrasés ne m'intéressent pas.
- Vous parler d'économie et d'argent dans vos billets. Cela vous turlupine, l'argent ?
- Comme le sang de la vie mais pas comme le nerf de la guerre.
- Vous aimez rire de tout, est-ce votre manière d'être ?
- Plus que tout. Des caricaturistes et des humoristes de tous bords m'y aident.
C'est par l'humour que l'on fait passer les pilules les plus amères et que les messages les plus durs sont les mieux digérés.
Oui, les gens ont besoin de bonnes nouvelles, comme dit Thomas Gunzig dans son sketch :
J'aime la manière de vivre en Belgique. La possibilité de pouvoir dire tout et n'importe quoi sans se retrouver derrière des barreaux. Le plaisir de vivre dans un laboratoire de l'Europe, un melting-pot d'idées et sans être forcé d'opter pour une idéologie particulière. La diversité d'opinions est ma manière de progresser. Et je compte les points positifs et négatifs que rapportent chacune d'elles.
- Etes-vous contemplatif de cette diversité ?
- Pas béat d'admiration, mais toujours très interrogateur des suites à donner. La contemplation sans suites, sans réflexions et sans actions résultantes, ne sert à rien. Je suis scientifique de formation, appuyée par la technologie et cela fait parfois un mélange explosif qui impose d'avoir une certaine avance à l'allumage dans l'efficacité.
- Vous ne manquez pas d'envie de polémiquer, de lancer des provocations dans vos commentaires.
- Peut-être. Répondre du tac au tac est une aptitude qui se travaille par l'expérience. Je ne l'ai pas dans tous les cas de figures, même si j'essaye de m'immiscer même dans ce que je ne maîtrise pas. C'est apprendre à tenir bon et aussi, apprendre à devoir lâcher prise quand on n'est pas sûr de tenir la distance. Soigner sa timidité par la confrontation des idées donne une grande sensation de liberté et presqu'une volupté à "penser contre". C'est une leçon de démocratie appliquée jusqu'au bas de l'échelle. La société valorise l'humour, la vitesse et l'efficacité. Mais il faut et ce n'est pas beau de le dire, pour certains, se l'avouer, avoir un certain "ego" pour être reconnu dans ce monde qui a les yeux portés vers son cœur, très près de la poche portefeuille.
- Vous cherchez votre liberté dans les excès et la polémique, c'est une manière très personnelle avec le rire qui seul, peut vous sauver.
- Oui, c'est peut-être puéril de vouloir prendre du plaisir stigmatisé par la plus grande tartuferie et la provocation. Je sais. Laurence Bibotrévélait certaines vérités en disant que de la controverse naît l'électricité et que de celle-ci jaillit la lumière.
Je sais que celui qui parvient à faire rire une assemblée a gagné la partie.
Vous imaginez-vous un monde ennuyeux dans lequel tous seraient d'accord parce que c'est plus sage et plus tranquille ? On n'apprendrait plus rien. Cela vaut d'ailleurs pour les deux parties : orateurs ou rédacteurs, participants ou spectateurs. Cela veut dire qu'il faut cultiver l'expérience de la dynamique de groupe "cultiver les relations", même par la gestion de personnes dans un esprit de compromis sans compromissions. Mais, en effet, cela s'apprend progressivement. J'ai fait du management. Je sais ce que cela comprend.
C'est être intolérant avec l'injustice sociale qui naît d'une philosophie de confrontation comme sport de combat. Le courage de tirer sur tout ce qui dépasse en coupant le nœud Gordien. La fondation du travail d'équipe demande la confiance mutuelle maximale dans laquelle chacun doit pouvoir trouver une place que les autres reconnaissent sans être rejeté, humilié ou trahi pour apporter une pierre à un édifice commun. Un bon manager connait cette dynamique de compétition qui pousse à la comparaison et qu'il faut changer en dynamique interdépendante et participative. Alors, il optimise. Il annihile une absence de confiance, accepte toutes confrontations, s'engage, partage ses responsabilités pour motiver et encourage les résultats collectifs en cherchant des complémentarités.
- Aimez-vous jouer avec les mots comme on en parlait dans l'article du magazine ?
- Rarement. Je ne suis pas littéraire. Généraliste, je fuis les mots trop alambiqués qui apportent l'incompréhension et l'ennui d'aller puiser la signification dans le dico. Les mots de l'étrange, il faut en user avec modération. Jouer sur les mots, sur les assonances et les homonymes est une affaire de préparation. Bruno Coppens était, cette semaine encore, un maître pour ses jeux de mots en attribuant des "Nobelges": . Son esprit s'est adapté à cette réaction de malaxage des mots pour en faire ressortir d'autres du chapeau. Beaucoup de par cœur quand ce n'est pas lu sur une feuille devant les yeux et beaucoup de citations et d'histoires drôles sont à mémoriser. C'est du travail de longue haleine et dans son cas, un métier.
- Vous parlez des Nobel, nous sommes en pleine période des nominations. Vous avez peut-être entendu que le Pape François était dans la liste des nominés au prix Nobel de la Paix, qu'elle aurait été votre réaction s'il l'avait gagné ?
- Négative. Heureusement qu'il y avait mieux à soutenir.
Non, le Pape comme Nobel de la Paix, je n'aurais pas trouvé cela très équitable. Imaginer un autre paradigme, mais pas ajouter une nouvelle bulle au Pape. Le titre "L'homme le plus influent du monde" en page de garde de "Le Point" s'il n'avait pas quitté le son domaine spirituel pour s'introduire dans le temporel. Le Nobel de la Paix reçu par Obama, à l'époque, était aussi l'homme le plus influent et je n'avais pas compris ce choix.
- Vous avez appris à dire "non", mais j'espère que vous dites parfois "oui" aussi à la recherche d'un nouveau paradigme.
- Bien entendu. "Oui, mais non", n'est-ce pas notre manière de penser à la belge, une fois? Chercher le débat avec une personne extraterrestre sans références commune, est plus fascinant. Quand elle est moins experte avec un candide, cela devient palpitant et instructif.
- Un dialogue est une joute ou une partie d'échecs entre des interlocuteurs consentants, pensez-vous ? Il faut que les interlocuteurs soient à armes égales, sinon la partie se termine très vite.
- Cela peut arriver, en effet. Mais, à armes égales, la confrontation ne gagnera qu'à l'usure ou pire dans la dispute. Un dérapage non contrôlé arrive vite au lynchage verbal. Écouter le candide, ne pas le rejeter, s'intégrer dans son jeu et s'y adapter en comprenant son manque d'expertise, c'est aussi relativiser sa propre expertise par l'auto-dérision, pour redémarrer sur de nouvelles bases. Avoir de la répartie est une gymnastique de l’esprit et le tchat donne plus de temps pour y arriver que dans une conversation en direct. Une conversation doit s'étendre du haut en bas de la société entre l’État, le privé et les citoyens et pourquoi pas créer une Fondation comme on le disait dans le Grand Oral en parlant de l'idée que "ceci n'est pas une crise".
- Vous n'y trouvez aucune bêtise, aucune fanfaronnade qui mène au bide ?
- La bêtise, ce serait de ne pas essayer, de passer son tour dans un impair et passe. Quant au bide, il fait partie du jeu. S'il y a un "ping", il faut laisser le droit de réponse dans un "pong" ou une réponse de non-recevoir. Je suis un adversaire à toutes les censures. Le monde virtuel a ouvert avec une nouvelle voie sans filtre aux conversations en mettant bas les masques des idées sous le couvert d’un pseudo. Qui est qui, on s'en fout.
- Le magazine "Psychologies" parle de bienfaits de l'éducation positive, qu'en pensez-vous ?
- Dans une relation parent-enfant ? Pas d'accord. Dans la quête effrénée du parent parfait, l'éducation positive, sans être concomitante à la négative, ne fonctionne que sur une jambe. Un manque de repères ? Être parent, cela s'apprend sur le terrain et pas à l'école. Sur nos écrans, "Parents mode d'emploi" fait souvent sourire et montre la difficulté d'être parent. Se rassurer d'abord, réconcilier exigence et épanouissement. Comprendre et exprimer les émotions des jeunes, alimenter leur curiosité, gérer les conflits grâce à la discipline positive, comme dit le même magazine :
- Cultiver l'intelligence émotionnelle de 0 à 5 ans.
- Donner le goût d'apprendre de 6 à 11 ans.
- Appliquer la discipline positive de 12 à 18 ans.
- Avoir un positivisme à l'américaine.
J'ajouterai : mais si ce qui n'est pas dans l'éducation judéo-chrétienne ni intégré dans le positivisme à l'américaine, apprendre à se défendre dans l'adversité pour ne pas sombrer dans la dépression dès les premières désillusions.
Avec le mode d'emploi en trois phases :
- Le sourire authentique pour un bonheur durable en restant attentif au potentiel de joie.
- L'enthousiasme sincère donne des relations épanouies.
- Encourager et donner l'envie de persévérer.
Les jeunes brûlent les étapes dans notre nouveau monde d'Internet et il faut s'en souvenir avant de croire au Père Noël.
- Et demain, avec ces jeunes, ce sera quoi d'après vous ?
- Manager la génération X et Y et en pensant déjà à la Z, c'est revoir sa copie. C'est changer d'attitude, pouvoir écouter des déclarations surprenantes ou incompréhensibles comme un enseignement personnel par l'autre bout. Le danger de la conformité se retrouve dans le principe de précaution avec un conflit de génération sous-jacent qui s'est accéléré de non-reconnaissance de l'autorité et une revendication d'avoir son entité propre. "Changer ensemble pour seulement être", écrivais-je un jour. Cela ne voulait pas dire "Got mit uns" ou "God bless America" ou "Allahu Akbar" en agissant "au nom de...".
- Je comprends. Votre prochain livre eBook, c'est pour quand ?
- Un roman est en gestation. Toujours conçu de la même manière. J'en connais le début et la fin et je construis au fur et à mesure, ce qui est au centre lors de la publication de l'histoire.
- Une dernière question, qu'est-ce qui vous a poussé à prendre la plume électronique, un jour ?
- Cela remonte à début 2005. Un ponte américain venu pour fêter l'an neuf avait une autre mission: nous avertir qu'il fallait un jour, penser à changer de crèmerie. Ce véritable jésuite nous faisait passer la pilule en nous disant que si l'on coupe une jambe, c'est toujours rester favorisé par rapport au cul-de-jatte. Rebelle, j'avais répliqué seul contre tous que si on pouvait déconstruire et rationaliser certaines choses, il n'en était pas de même pour le "core-business" de la société, son propre sang et sa carte de visite. En plus de cette solitude ressentie, certains collègues avaient des yeux qui me lançaient des flèches enflammées.
La vidéo de Paul Jorion d'hier explique la chose mieux que je ne pourrais le faire. Non, on ne remonte pas toujours les problèmes au sommet de la hiérarchie et oui, les échelons intermédiaires sont parfois plus "catho" que le Pape, parce que remonter les problèmes n'est pas motivant pour les lieutenants qui attendent leur tour de monter sur l'échelon supérieur avec, en plus, quelques sucettes à l'anis. Les collaborateurs sont chargés de mettre en application certains procédures venant du sommet de la hiérarchie, mais ils s'arrangent pour que les certaines informations ne remontent que de quelques degrés avant de s'étouffer dans la montée. Ce qui fait qu'au sommet, le patron ne sache rien de ce qui se tramait comme pratiques frauduleuses. Les affaires VW et Kerviel étaient citées. Les gens deviennent complices de leur propre désarroi.
Ma réaction avait passé le cap de la réflexion de ce missionnaire puisqu'après il m'avait confondu avec mon chef de l'époque en me parlant discrètement des salaires de mes équivalents.
Quant à moi, j'avais pour l'occasion appris ce que pouvait être la fausse solidarité alors que la vraie aurait pu commencer très bas bien avant des grands meetings comme on a pu le constater dans la grande grève de cette semaine.
Oui, il faut aussi faire grève des cafés serrés et toujours rire de tout comme le faisait encore Bruno Coppens.
- Je vois. Merci pour cet entretien. On a très bien compris votre message.
- Avant de vous quitter, je reviens sur le "café ou thé" de Jean d'Ormesson (vidéo) que j'avais suivi, par hasard, le 20 septembre en revenant de voyage. Bel écrivain pour les uns mais qui pour le jeune journaliste et critique littéraire de Chronic'art, Romaric Sangars, n'était pas un grand écrivain à cause de ses méditations faciles qui n'effleuraient que les grands sujets philosophiques avec une littérature de bavardage. Jean-Luc Mélanchon, disait de lui que ses idées ne valaient pas un clou mais que sa personne était magique et sortie du temps. Ne rien apporter pour faire avancer le schmilblick, voilà le reproche principal. On m'a prêté un de ses livres "Un jour je partirai sans avoir tout dit"..
- Ah, et qu'en avez-vous pensé ?
- Je l'ai lu en passant parfois quelques phrases de répétitions. Si Jean d'Ormesson n'était pas ma tasse de thé, j'aurais eu besoin d'une tasse de café fort pour rester éveillé ou un alcool fort pour m'apporter l'ivresse. Je ne pensais pas que je puisse être à ce point aux antipodes de sa manière de voir le monde.
- Expliquez-vous.
- Au départ et en finale, j'avais l'impression de lire un Missel en faisant du sur-place devant quelqu'un qui raconte sa vision du monde, teintée de nostalgie, de regrets de ne plus être né plus tôt ou de ne plus être du tout. C'était comme du cinéma parlant mais sans mouvements, sans travellings, sans beaucoup d'humour et de suspense. La modernité, il le dit, sent le moisi. A toutes les pages, le mot "Dieu" apparaissait. "Dieu est partout", "Dieu par-ci, Dieu par-là". Toujours avec une majuscule. Non, cher Monsieur d'Ormesson, ce n'est pas Dieu qui a créé les hommes mais l'homme qui a créé les dieux ( que j'écris avec une minuscule) à leur image en dehors de ceux des Égyptiens qui les représentaient comme des animaux.
À l’heure du retour en force des religions, à qui donner raison ? À ceux qui croient en Dieu ou aux autres, ceux qui n’y croient pas ou pas vraiment ? Les premiers tiennent le haut du pavé, et leurs textes sacrés encombrent les bibliothèques. Les autres, les athées, les agnostiques ou les indifférents sont minoritaires et mal connus. Leurs livres ont souvent été détruits, brulés, effacés de nos mémoires.
Cela m'avait fait conclure dans un triptyque d'articles "Le ciel pour horizon": "Sur un chemin parallèle, un soir, attablé devant des mets délicieux, je contemplerai la mer, le ciel et Toi, Soleil, Toi qui, majestueux, descends rougeoyant de tous tes feux. Le frémissement de la bise comme cantique. Je saurai que Tu m'auras invité dans Ta Cène et, alors, Ta messe recommencera. Je T'aurai rencontré une fois de plus avec Akhenaton à mes côtés. Alors, je prendrai photos sur photos, tout excité. Mon Dieu que je serai fier de Te montrer à mes amis ! Et je n'aurai plus jamais peur. Plus peur, car je saurai que le lendemain, au même endroit, à la même heure, Tu seras là, fidèle au rendez-vous, solennel jusqu'à la fin des temps. J'aurai trouvé ainsi mon horizon et une raison de vivre à mon époque !".
Puis, comme pour se rattraper, d'Ormesson s'essaye en tendant quelques entrées dans le monde scientifique de manière ontologique. Un rien plus intéressant de voir son approche des phénomènes physiques. Non, il n'y a ni malédiction ni bénédiction dans la disparition des dinosaures, ni de romanesque dans la migration des humains. Donner la liste des différences d'approches serait presque écrire un nouveau livre en parallèle. Que pourrait-on dire à un "vieux-jeune" comme lui ? Que Dieu lui apporte le réconfort pour sa vieillesse. Pour les générations suivantes, Jean d'Ormesson ferait mieux de s'en aller sans avoir tout dit ou de remiser sa vision avant une résurrection. Tout évolue plus vite qu'on ne le croit. Dans son roman, il écrit que la jeune Marie lui avait pourtant répété "Tu as déjà tout dit. Tâche de trouver autre chose, et mieux"(p173 et p183). Nous mourrons. Je ne crois à presque rien ou peut-être à rien du tout (p256)".
Bien sûr que l'évolution aurait pu être différente s'il n'y avait pas eu une série de hasards qui ont pu expliquer les raisons des chaînons manquants. Non, il n'est pas fort et drôlement organisé. Le bien et le mal n'existent pas vraiment de manière générale. Si vous pensez faire la bien pour quelqu'un, en même temps, cela pourrait être mal pour quelqu'un d'autre. Les espèces qui s'adaptent le mieux dans ce dédale d'options auront toujours plus de chance de survivre. A l'échelle de la Terre, l'homme n'y est que depuis très peu de temps. Il ne restera pas tel quel malgré l'envie de crier "Surtout, ne changez rien". La vie, elle, revient toujours parfois modifiée avec beaucoup de temps comme à Mururoa, là où elle avait disparu à cause de l'explosion d'une bombe nucléaire. "La France périra par l'obsession de ne pas vouloir périr suite aux principes de précaution, de prévision et de protection. C'est dans la sociologie qu'il faut rechercher une responsabilité collective et non pas dans la théologie" dit Christophe Barbier dans son édito "Crues, crimes et croyances" de l'Express.
Dans "Le tout nouveau testament", Benoit Poelvoorde interprète un Dieu belge, mâle et méchant. Est-ce pour rire de manière grinçante et noire ou le spectacle d’un Dieu grotesque, foncièrement méchant représenté par un mauvais père dont la fille, plus perspicace, lui joue des tours avec des moyens modernes ?
Bien plus clairvoyante tout au long du livre, la petite Marie du livre de d'Ormesson.
J'espère qu'à son âge de 90 ans, j'aurai encore quelques principes progressistes et non pas rétros à regretter le passé.
Une étude dit que le ressenti des jeunes est bien plus volontaire et moins rétro qu'il n'y parait, mais qu'ils sont freinés par la société des adultes :
Quand Jean d'Ormesson a commencé à parler du temps, là, il a commencé à dériver dangereusement sur une vingtaine de pages. Je ne vais pas lui parler du cosmos, dans lequel le temps dépendrait de l'espace, à la suite de sa pensée que personne ne sait rien du temps, il ne comprendrait pas tout.
"La perception du temps" est très dépendante de l'âge. Penser que le temps soit peut-être figé et qu'augmenter le temps, c'est réduire l'espace et vice versa, serait de la science-fiction.
N'est-ce pas, d'ailleurs, ce qui se passe d'après la chanson de Brel, "Les vieux" qui n'arrivent plus qu'à aller du fauteuil au lit ?
Et non, le temps n'est pas une série d'hypostases. C'est un paramètre sur lequel il faut compter. Il nécessite parfois "Juste un coup de frein" dans un rêve, même étrange comme "à la rencontre d'une bulle de savon"..
Sous le chapeau de "quelque chose de sacré", il y a une nouvelle révolution de la physique. Pas vraiment sacré, mais toujours à construire avec de nouveaux progrès dans une marche en avant avec des créateurs d'étincelles. La théorie du chaos, sacré ou non, qui démarre du big bang pour y aller, lui serait plus indigeste encore.
Non, prenons comme base ce qu'on a appris des phénomènes après de multiples vérifications successives sans croire, mais en acceptant une véracité potentielle qui s'y cache.
La vie et les vérités suivent l'évolution des découvertes. Les virus veillent à faire changer les choses et se trompent parfois de cible. Défendre la diversité passe par là.
- Oui, la science se trompe aussi...
- Exact. La science va aussi plus loin dans le temps. Elle se vérifie parfois par après avoir lancé un énoncé comme le Boson, appelé "particule de Dieu" invérifiable à l'époque de cette intuition. Mais cela fait partie des exceptions qui valent un prix Nobel. L'intuition existe, même en sciences. Quand un esprit littéraire rencontre un esprit scientifique, cela finit toujours par faire d'autres étincelles.
"Nous pensons tous en quantique" comme l'écrivait le dernier S&V et pas par des cantiques. Toutes les propriétés y sont : Nos états d'esprit se superposent. Nos jugements interfèrent. Nos pensées peuvent s'intriquer. Nos perceptions oscillent de manière quantique pour éclairer la psychologie humaine.
Le saut quantique existe là où on ne pense pas le trouver dans nos pensées. C'est peut-être pour cela que l'homme parvient à battre parfois un ordinateur aux échecs. "La clé de psi ψ", un article qui vous en parlait.
- « Dieu ne joue pas aux dés », disait Einstein à Niels Bohr lui a répondu « Qui êtes-vous, Einstein, pour dire à Dieu ce qu'il doit faire ? ».
- Étaient-ils déistes pour autant ?
Utiliser le mot "Nature" en place de "Dieu" et tout le monde serait content de cette définition : "La composition et la matière d'une chose avec son essence, son origine et son devenir dans sa spontanéité et sa léthargie temporelle. Une Nature dans laquelle n'y aurait ni humanisme, ni morale, mais des Qubits".
Darwin, le responsable qui porte un coup funeste à la vie éternelle ? écrivait d'Ormesson. Tout est dans le mot "adaptation" mais rien d'éternel. Alors, de l'âme des hommes, au Paradis en surpopulation à cause des milliers de générations, et sur Terre, à la suite d'une autre, la Nature n'aura pas le temps de s'en préoccuper et encore moins de pardonner. Dans le vide interstellaire, existe une "énergie noire" composante à 70% de l'Univers qu'il faudra comprendre pour expliquer l'accélération de son expansion. Non, elle n'a rien à voir avec Dark Vador, la représentation du Mal.
Le politiquement correct n'a plus la cote chez les intellos alors qu'ils l'avaient dans le passé pour suivre la masse.
- Vous classez-vous parmi les intellos ?
- Difficile de faire autrement, puisque j'ai deux mains gauches ou mal adroites.
- J'ignorais que l'on puisse-t-être différent à ce point intellectuellement et religieusement.
- Etre mécréant, c'est n'avoir aucune attache. Maintenant, qu'on ne fasse pas dire que dans les religions et l'enseignement judéo-chrétien tout soit négatif. Ce serait faux. Cela a aidé une humanité pendant des milliers d'années. C'est enchaîner les critiques de tout sans distinction qu'il faut apporter et évaluer tout cela dans son ensemble. J'aime aller voir les richesses dans les églises, car dans toutes les époques, là, les potentiels et les moyens financiers ont toujours existé pour faire les choses.
Frédéric Beigbeider, j'ai appris à le connaitre à la suite de son livre "Je crois - moi non plus" dans lequel il se qualifiait de mécréant face à Mgr Jean-Michel di Falco dans une conversation amusante à bâtons rompus qui se terminait à l'avantage de di Falco.
- Était-ce une sorte d'acte de contrition puisque Frédéric avait beaucoup à se faire pardonner ?
- Peut-être. Le magazine "Psychologies" titrait à son sujet ""Le mauvais garçon veut devenir un bon père".
- Et vous ?
- Je ne suis pas père. Je n'ai pas assumé de l'être.
- "Le phénomène Onfray" titrait l'Obs. Trouvez-vous un phénomène en lui ?
- C'est un militant décomplexé de l'athéisme jusqu'à ne plus croire en rien, ni à gauche ni à droite, ni en haut ni en bas. C'est son droit.
Il en a marre de la politique qui cloisonne et met des étiquettes sur les fronts. Son "Traité d'athéologie" mettait en lumière les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique qui partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence, haine de la liberté, haine de tous les livres au nom d'un seul, haine de la vie, haine de la sexualité, des femmes et du plaisir, haine du féminin, haine des corps, des désirs, des pulsions.
Tout cela dans un package qui se veut protecteur. Il faut tout le même le faire, non !
- Il y a une polémique autour de Onfray, que ses objecteurs de consciences classent parmi le FN.
- Il y a répondu : "Mon problème n'est pas Marine Le Pen, mais ceux qui la rendent possible. Vous connaissez l'histoire du sage qui montre la lune et de l'imbécile qui regarde le doigt... Nombreux sont ceux qui regardent le doigt aujourd'hui. Pourquoi en est-elle là? A cause de la misère, de la pauvreté, du chômage, des promesses non tenues, des résultats de référendum mis à la poubelle, à cause du mensonge dans la classe politique, de la connivence du journalisme avec ce monde-là, à cause de la corruption dans l'état. On ne dégonflera pas le phénomène Marine Le Pen en la comparant à Hitler ! En revanche, nommer deux fois à la tête du PS des gens deux fois condamnés, oui, j'affirme que ce genre de signe, entre autres, fait le jeu du Front National. Tous ceux qui la rendent possible ont intérêt à dire que c'est elle qu'il faut regarder et non ceux qui la rendent possible".
Cette polémique, un feu de paille? Pas si l'on en croit le titre "La colère des intellectuels" qui veulent casser la morosité ambiante et la crainte viscérale du futur, qualifiée pompeusement de "réac".
- Et vous ce sont les sciences et les technologies qui ont fait partie de votre vie.
- Quand j'ai posé la question "Êtes-vous auto-immun ou polythéiste?" dans un article, croyez-vous que je fusse parmi les polythéistes ?
Quand on m'a posé la question de ce que je pensais de l’État Islamique, j'ai peut-être élargi trop complètement le débat pour mon questionneur surtout quand j'ai reçu les retours de flammes.
Oui, certains m'ont collé une étiquette de "scientifique" comme fan de sciences, c'est qu'ils n'ont pas tout lu ce que j'écrivais dans cette catégorie parfois avec beaucoup d'humour, car les sciences se prennent souvent trop au sérieux parmi les élites de la société. La science peut se faire avec le sourire aux lèvres. Je ne suis pas un scientiste, voyez-vous.
Que s'est-il passé ? Comment sommes-nous arrivés aux problèmes dans lesquels nous nous débattons ? Ce sont les machines qui produisaient trop pour que les productions puissent être consommés localement, ce qui a initié la mondialisation. Les producteurs ont été obligés d'exporter avec l'espoir que cela ne revienne pas trop vite sur la patate. On a vendu aux pays en voie de développement et ils ont espéré leur apporter leurs productions dans le rayon tout fait. La Chine qui a moins de contraintes de productions et qui a un gouvernement au parti unique (c'est-dire avec les coudées plus franches et plus rapides), nous les a renvoyées à des prix défiants toutes concurrences. Le reste est une question de vases communicants. Le nivellement par le bas ne pouvait que se perpétrer. "L'usine chinoise du monde" est devenue un acteur incontournable du monde. Le capitalisme fonctionne uniquement par la quantité de sa production grâce à la pub et au marketing avec des marges relativement réduites. La quantité pourra-t-elle un jour diminuer pour être balancée par la qualité ?
Alors refermer les frontières comme le veut Marine Le Pen, il ne faut pas trop rêver que cela marcherait, à moins que la France veuille devenir un peuplement d'Amish.
- Qu'avez-vous à dire au sujet de la situation actuelle en France et ailleurs dans le monde ?
- Ce soir ou jamais de hier soir parlait de ce qui s'est passé à Air France, ce n'est pas anecdotique, mais ce n'est qu'une pièce d'un ensemble qui s'étend comme une tache d'huile de low-cost contre lequel on finit toujours par se déchirer la chemise quand les marges bénéficiaires ont fondu.
Quant au degré d'obéissance des individus devant l'autorité, l'expérience de Milgram l'explique parfaitement et nous revoici avec l'éducation judéo-chrétienne qui reprend du poil de la bête.
Avec la Sabena vous y seriez déjà", le problème, c'est qu'on n'a pas dit où.
La Sabena, c'est quoi ça ? De quoi parle-t-on ? Ah oui des poubelles de l'histoire.
Comment "Travailler en 2020"? Belle question à creuser. Pourquoi en 2020, d'ailleurs ? Parce que tout va plus vite qu'avant, voyons.
"Sauvez Willy. Sauvez la race humaine et la vie", voilà comment il faut conclure. Les hommes plutôt que les dieux.
David Graeber parlait dans l'émission de la bureaucratie "Il faut mille fois plus de paperasse pour entretenir une économie de marché libre que la monarchie libre de Louis XIV".
Il a raison, mais, il faut bien le dire, cette bureaucratie, cette administration parfois désuète, fait encore vivre des millions de personnes dans le monde qui sans elle n'aurait plus de place dans celui-ci. L'imagination et la vraie innovation ne sont pas encore assez poussées pour créer des rêveurs et le "push" pour inventer un paradigme qui corrigerait les tares du système actuel.
- C'est bien de donner votre avis, mais votre profession fait partie du système qui a mené à cela.
- Vous savez quand j'ai commencé le métier d'informaticien système, on construisait avec presque rien pour arriver à un but bien circonscrit. on était très pauvre en tout. Tout était calculé au plus juste, en microsecondes, du temps et de l'espace étaient nécessaires pour y arriver. Aujourd'hui, potache, on s'en fout complètement puisque ni la place, ni le temps ne sont en principe plus un problème majeur avec la puissance que l'on a dans nos bécanes.
Le rappel de Leny Escudero qui vient de nous quitter à l'âge de 82 ans était un rappel d'un passé qui ne réfléchit plus à la bonne hauteur de ses propres bévues ou réussites.
Nous sommes tous différents pour apprécier les évènements. Encore faut-il en comprendre les sources et quelle sera la finalité des projets, bénéfices et pertes en fonction du contexte de l'époque.
C'est dans la confrontation des idées que jaillit la lumière comme le rappelait Laurence Bibot dans son sketch.
Vous croyez, j'en suis fort aise, atterrissez, rêvez éveillé et maintenant, soyez par vous-même puisque vous avez reçu quelques neurones de plus dans le cortex frontal.
Si vous voulez m'apporter une conclusion, surtout ne me cotez pas. Puisque mon blog a été écrit à mon image, qu'il soit mon représentant et envoyez-moi des opposants à ma propre philosophie pour pouvoir m'y confronter.
Désolé d'avoir truffé mes réponses de souvenirs et de liens vers d'anciens billets. Désolé d'avoir élargi le débat. J'ai soulevé tellement de lièvres rampants en plus de dix ans.
Si vous me le permettez, je vais faire ressortir deux vieilles chansons que j'aime beaucoup:
Ose et use de mots.
Partout et même au boulot.
Sans penser être sot.
Si un mot parait un rot.
Ose les voyelles.
Puisqu'elles sont naturelles.
Dans tes prunelles.
Quand elles s’écartèlent.
Ose les consonnes.
Quand elles frissonnent.
Et qu'elles s'abandonnent.
Le temps qu'elles sonnent.
-Ose user de tous les sons.
Pas pour des sermons.
Mais par des chansons.
Qui donnent le frisson.
L'enfoiré,
Citations:
- "L'esprit d'équipe ? C'est des mecs qui sont une équipe, ils ont un esprit ! Alors, ils partagent", Coluche
- "Entre chômage, déficits publics et crise du logement nous n'avons plus les moyens d'être nous-même. Diagnostic atterrant", Christophe Barbier
- "Le rire sucre les larmes", Robert Sabatier
- “Pour adorer Dieu, il faut devenir Dieu.”, Coomaraswany
- "Je connais des gens cultivés qui sont de vrais cons. Yann Arthus-Bertrand ne parle que de lui. Avec lui, le magasin est ouvert jour et nuit. Il ne vend que du Arthus-Bertrand... Il a beaucoup de talent, mais l'homme d'affaires ne fait sourire", Michel Drucker
...
17 octobre 2015 : Le Point a publié un Hors Série : Spinoza, l'ultra moderne.
Résumé : "Spinoza fut un révolutionnaire de la pensée au XVIIe siècle. Il demeure aujourd’hui d’une saisissante actualité. Le philosophe que revendiquent aussi bien les neuroscientifiques que les sociologues. Pourquoi ? Parce que dans des sociétés marquées par la quête de sens et frappée par le nihilisme terroriste, Spinoza nous donne des clés pour vivre libre, mieux : bien dans sa tête et dans son corps.
Spinoza fut l’un des philosophes qui a le plus inspiré l’art et la littérature. Pourquoi ? Qui était-il ? Hérétique, laïc, panthéiste ? Qui aima-t-il ? Quelles furent ses relations avec les puissants de son temps ? Sa vie fut aussi une légende. Ce hors-série rétablit les faits à la lumière des découvertes les plus récentes".
Spinoza n'est pas un athée si on lit "Theologica-Politicus", mais pour lui dieu existe comme principe des lois de la nature. Juif, il a été banni de la communauté juive en 1656.
Ses démonstrations philosophiques sont géométriques et mathématiques.
Assoiffé de connaissances pour trouver les clés pour mieux vivre, il refuse de donner des limites à la raison.
Il pratique une langue accessible et use d'un vocabulaire connu, sans recherches excessives, même si sa compréhension demande une attention soutenue.
Il élabore une science des affects pour dépassionner la passion.
Il défend la sagesse de la joie comme un ingénieur du salut dans une entreprise positive. Son livre "Ethique" a été publié après sa mort.
Le caractériser comme le plus actuel des Descartes et comme prophète de la gauche ne l'empêche pas d'être un philosophe pour soigner.
Sur sa tombe est inscrit sa devise "Caute", c'est à dire "prudemment'
6 novembre 2015: Alex Vizorek dans son sketch répondait avec humour à Gabriel Ringlet pour parler de religions et de la nomination d'un nouvel archevêqueet là, j'adhère pleinement ainsi que la vision de Gabriel Ringlet.
5 mai 2016: le caricaturiste athée Siné est mort le jour de l'Ascension
20 mai 2016: Alex Vizorek s'est converti en pastafarien.
15 août 2017 : Né en 1664, Jean Meslier a été pendant 40 ans curé, de 1689 jusqu'à sa mort en 1729. Prêtre le jour, c'est la nuit qu'il rédige son Mémoire où il s'attache à démontrer non seulement que Dieu n'a pas créé le monde, que la matière construit toute chose, que l'âme n'est pas immortelle mais surtout que Dieu n'existe pas. Athée et matérialiste, il est précurseur de tous les penseurs du siècle des Lumières.
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Commentaires
L''extrême pauvreté' est progressivement éradiquée
Le nombre de personnes vivant dans “l'extrême pauvreté” continue de se réduire, montrent des chiffres publiés par la Banque Mondiale dimanche. La banque prévoit que le nombre de personnes vivant dans l’"extrême pauvreté" cette année passera pour la première fois de l'histoire en deçà des 10% de la population mondiale.
Au total, on recense toujours 702 millions de personnes dans cette situation, soit 9,6% de la population de la planète. En 2012, 12,8% de la population mondiale vivait dans l'extrême pauvreté. Le terme est utilisé pour désigner la population qui doit survivre avec moins de 1,25 $ par jour. Cette limite a maintenant été révisée à la hausse à 1,9 $ par jour, en raison de l'inflation, de la hausse des prix des matières premières et des taux de change.
Par comparaison, il y a tout juste 25 ans, en 1990, plus de 37,2% de la population vivaient encore dans l'extrême pauvreté. Cela correspondait à près de 2 milliards de personnes.
Le succès de la lutte contre l'extrême pauvreté est encore plus remarquable si l'on tient compte de la croissance de la population de 2 milliards de personnes dans le même laps de temps. Le capitalisme de marché n’est assurément pas parfait, mais il offre d'énormes gains.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=lextreme-pauvrete-est-progressivement-eradique&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2015
Répondre à ce commentaireIl n'y a plus qu'à résister encore...
Les réfugiés des pays en guerre à absorber.
Les migrants économiques n'auront plus à émigrer...
Migrer pour vivre ou pour survivre
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/03/05/migrer-pour-vivre-ou-survivre.html
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/04/06/migrer-pour-vivre-ou-survivre-2.html
Quelques opérations internationales bien ciblées...
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2015
Pour lutter contre les trafics d'êtres humains, la Belgique a déployé des contrôles à ses frontières... Mais seulement aux heures de bureau
Suite aux annonces du ministre de l’Intérieur Jan Jambon du 20 septembre dernier, la Belgique a déployé un programme de lutte contre le trafic d’êtres humains, mais les moyens mis en place sont très limités, observe Het Nieuwsblad.
Ainsi, on ne compte que 8 agents sur les 200 kilomètres de la frontière avec l'Allemagne et les Pays-Bas. Pire, selon le syndicat de police Sypol, ils ne seraient actifs… que pendant les heures de bureau, c’est à dire de 08:45 à 11:15, et de 13:00 à 15h30. Autrement dit, seulement 5 heures par jour. En outre, il n’y a pas de contrôle la nuit, ni le weekend.
Les contrôles ont lieu alternativement à quatre postes frontaliers, situés sur les autoroutes E314 et E25 (vers les Pays-Bas), ainsi que sur l'E40 et l'E42 (avec l’Allemagne). ,Ruddy Callewaert, du syndicat policier Sypol évoque un “cautère sur une jambe de bois”. “Je savais qu’il y avait des surhommes à la police, mais pas à ce point-là”, ironise-t-il. Il critique l’illusion de sécurité que ces mesures donnent à la population, alors qu’elles “ne servent à rien”. “Pendant que la police contrôle une autoroute, les trafiquants d’êtres humains entrent dans le pays par une autre autoroute”, explique-t-il.
Olivier Van Raemdonck, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, rappelle qu’il ne s’agit que d’un début, et que les contrôles seront évalués, et réajustés si nécessaires. Il précise que ces contrôles ne sont pas effectués qu’aux postes frontières, mais que 30 à 60 autres agents procèdent également à des contrôles dans les gares, et les plus grandes aires de stationnement autoroutières du pays. Ils ont aussi pour mission de s’assurer que les réfugiés qui sont arrivés en Belgique se fassent enregistrer comme demandeurs d’asile.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=pour-lutter-contre-les-trafics-detres-humains-la-belgique-a-deploye-des-controles-a-ses-frontieres-mais-seulement-aux-heures-de-bureau&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2015
J'ai écrit "solitaire" mais "pas ermite"
Alors parlons-en de ces ermeites:
Suis-je fait pour vivre en société ?
SOCIÉTÉ La vie épanouie avec les autres n’est pas du tout une évidence. Cette semaine, le nouveau supplément "Quid" de La Libre entame sa rubrique toute neuve en interrogeant notre capacité à la sociabilité. On se demande aussi si la misanthropie n’est pas, in fine, une réaction des plus normales. Et c'est comme ça qu'on a rencontré un ermite.
À la rencontre de Bernard l’ermite
Ne comptez pas sur le GPS pour vous mener sans encombre au repaire de Bernard Moreau. De toute façon, il ne dispose même pas d’un nom de rue. Indiquez la Roche-en-Ardenne – c’est sans doute ce qu’il y a de plus proche –, et priez pour rencontrer le facteur, au bon moment.
De la grande route qui file vers La Roche – à sept kilomètres tout de même –, il vous faudra encore rouler cinq kilomètres dans la solitude, entre les sombres forêts de conifères et les immenses prairies, où se distingue parfois une ferme au loin. Là, le village de Mierchamps se dévoilera au bout d’un tournant. Le terme hameau serait sans doute plus adéquat : 45 habitants, quelques maisons blotties auprès d’une église de pierre, le tout perdu au milieu de la mer verte ardennaise. Encore un demi-kilomètre, et en-dehors de Mierchamps, après le pont sur le ruisseau, ce sera l’arrivée au Moulin du Wez. Cette ferme-meunerie, bâtie dans les pierres ocre du pays, est installée depuis trois siècles dans une clairière cernée de conifères.
Le repaire de l’ermite
Mais pour trouver Bernard Moreau, il faudra encore remonter la route et grimper sur la colline, où il fait pousser ses légumes. En ce matin frisquet de septembre, il s’excuse pour sa tenue, et son tee-shirt sale. "C’est parce que j’ai déjà été marcher ce matin dans les bois. Je suis allé cueillir des champignons", raconte-t-il en dévoilant sa récolte de bolets. Et puis c’est aussi pour le plaisir, j’aime beaucoup me balader seul dans la forêt. Pour moi, elle n’est pas hostile, juste peut-être austère"
C’est d’ailleurs en marchant que Bernard Moreau a découvert ce lieu, il y a plus de 30 ans. “Pour le trouver, j’ai marché, seul, dans la région, au printemps 1982. Moi, je suis originaire du Borinage. Là-bas, il y a les collines noires. Mais c’était trop peuplé pour moi…”
Ce que le sexagénaire à la longue chevelure en broussaille et à la barbe gris-blanc à peine disciplinée par une tresse cherchait en s’installant dans ce moulin alors en ruine ? “C’est l’isolement, admet-il sans trop peine. Le goût d’être seu”. “Lors d’hivers rigoureux, ici, ça m’est arrivé de rester enfermé dans la maison durant une semaine, simplement parce qu’on ne pouvait pas se déplacer…” Ce choix, confie-t-il, “c’est peut-être une forme d’asociabilité. Les gens, ça peut parfois faire peur… J’aime bien être seul. ”
Le costume de l’ermite
Bernard Moreau, l’ermite de Mierchamps ? “Il y a de ça, c’est vrai…” “D’ailleurs, en trente ans, je ne me suis jamais intégré au village, poursuit-il presque avec regret. Pour eux, je crois que je suis trop original. Enfin, peut-être que maintenant ils ont changé d’avis, mais comme on n’a pas beaucoup de contact, je n’en sais rien ! Mais, vous savez, y a ma tenue, mes cheveux… Je suis un baba-cool…” C’est sans doute l’influence du mouvement de mai 68 qui l’a encouragé à être objecteur de conscience, et à partir en coopération en Afrique, après ses études d’ingénieur agronome. Parti pour 24 mois, il y restera 8 ans comme volontaire, travaillant dans des coopératives paysannes. C’est dans les derniers mois de son séjour que l’envie lui vient de créer sa propre exploitation, de retour en Europe. L’idée : comme en Afrique, élever des chèvres dont il tirera du lait et du fromage.
À présent, il en possède 50, dans une étable de bois, qu’il a construite en face du moulin restauré. Son plaisir : “à l’africaine”, il emmène ses chèvres en balade “sauvage”, chaque après-midi pour qu’elles puissent paître en toute liberté, dans les forêts de Mierchamps. “C’est un plaisir d’être avec elles, de les voir vous suivre… Elles sont vraiment réactives. Il y a un lien qui s’installe.” Une pause, une grimace dans sa barbe, et il lâche : “Parfois, c’est vrai, je me dis que les animaux, c’est mieux que les humains…
Comment se faire comprendre des autres
"À cause de son mode de vie, Bernard Moreau a déjà “perdu” deux compagnes, glisse-t-il. “Ce n’est pas une vie facile pour elles, financièrement notamment. Mais c’était peut-être aussi mon sale caractère !” Sa fille Margot, elle, a grandi sur la ferme et, complice avec son père, s’apprête à reprendre l’exploitation. Elle s’occupe déjà de la vente directe des légumes bio et des fromages. “Il y a le commerce, donc je ne peux pas être bourru tout le temps ! Elle est bien intégrée dans le village, et elle a le sens de la communication, c’est clair. Moi, je ne l’ai pas, j’en suis conscient ! Elle a créé un site web pour la ferme et une page Face de bouc ! Moi, je n’ai même pas de GSM…
Celui qui ne voulait pas être seul
Dans le film “Seul au monde” (2000), Tom Hanks joue le contemporain perdu sur une île avec une somme de paquets Fedex. Il a beau avoir des patins à glace ou un ballon de volley-ball, ça ne l’empêche pas de vivre un moment complexe de rencontre avec lui-même (il finit d’ailleurs par donner un nom au ballon de volley en question : Wilson). Le retour à la société ne sera pas plus facile pour lui.
Qu’est-ce-qui est préférable : être seul ou mal accompagné ?
Chronique : "les lumières du philosophe"
Depuis le « Huis clos » de Sartre, le problème est hélas bien connu : « l’enfer, c’est les autres ». On peut tourner le propos dans tous les sens, l’on doit se rendre à l’évidence : tous nos maux viennent d’autrui. Autrui donc est un malotru ! À tel point que d’aucuns ont cru pouvoir railler le philosophe sur la simplicité de son (au)truisme.
Et pourtant, à y regarder à deux fois, la sentence n’était pas si tautologique qu’il pouvait y paraître. Sartre s’en est d’ailleurs maintes fois expliqué. « L’enfer c’est les autres », dit-il, a toujours été mal compris. Et pour cause : l’auteur ne se bornait pas à dire que, continûment et perpétuellement, nos rapports avec les autres sont empoisonnés, voués à nous pourrir la vie. C’est un peu moins simple que ça, tout de même.
« Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d’autrui entre dedans », résume-t-il. C’est dire l’importance des autres pour chacun de nous. L’autre, en définitive, est omniprésent en soi. Quelque diamant à 1001 facettes que nous soyons ou représentions à nos propres yeux, et c’est précisément tout notre drame, notre reflet ne cesse de nous échapper. Il ne nous appartient jamais en propre. Nous ne sommes guère, toujours et en tout lieu, que celui que nous paraissons à l’Autrui en question. Fût-ce mille fois différent de l’un à l’autre, c’est le principe même de l’intersubjectivité.
Ainsi nourri de l’Autre un peu malgré nous, ce tyran exerce sur nous, en nous, son inflexible dictature, dont nous ne nous affranchirons sans doute jamais tout à fait. Emmanuel Levinas et Paul Ricœur, chacun à sa façon, n’ont pas dit autre chose. Il faudra donc nous y accommoder. Ainsi ne serions-nous jamais entièrement maître de notre destin ? Ad vitam æternam, qu’on s’en fasse une raison, nous serons toujours biaisés par tout le monde.
http://www.lalibre.be/light/societe/suis-je-fait-pour-vivre-en-societe-5617e0bf3570b0f19f3f1386
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2015
Répondre à ce commentaireVu hier soir, pour rire, oui, mais aussi une belle étude de la société
"Parole de fric" au Théâtre des Galeries de Ray Cooney ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_Cooney )
https://www.youtube.com/watch?v=Ojz6dRLJhrU
Aujourd'hui, Opération 488100 devenue CAP48 à 50 ans. Solidarité mais pas charité
Mais aussi un vieux souvenir de l'opération de et avec J-C Mennessier
Écrit par : L'enfoiré | 11/10/2015
Répondre à ce commentaire"L'athéisme peut devenir aussi une religion."
Cà c'est une phrase qui résume tout!
Et voilà , la boucle est bouclée!
Quand on prend la définition du mot religion , on trouve "Une religion se conçoit le plus souvent comme un système de pratiques et de croyances pour un groupe ou une communauté"
On n'y voit pas le mot culte ni divinité.
Donc , toute personne qui suit certaines règles ou certains principes, çàd tout le monde, adhère à une certaine forme de religion.
Qui peut se prétendre athée exclusivement ?
Je pense personne car on a tous des règles de vie qu'on suit , des théories scientifiques qu'on respecte et sur lesquelles on base notre existence.
Dans athéisme , il y a la notion de nier et çà me semble terriblement engagé!
Je préfère que tu te dises humaniste , c'est moins extrémiste et plus réaliste!
Prend un café fort maintenant car nous allons parler de d'Ormesson.
Tu sais que j'ai aimé son livre , son regard nostalgique sur le temps qui passe,sur les regrets et les questions qui restent sans réponse.
J'ai trouvé beaucoup de sérénité et de douceur dans sa façon douce de voir le temps qui passe.
Mais j'avoue que j'aime me plonger dans son érudition et son élégance .
Un livre ne doit pas faire avancer l'humanité mais représenter une pause qui permet à certaines questions de s'infiltrer.
Encore une chose: l'étiquette de scientifique te va comme un gant .
Franchement une science qui ne se prend pas au sérieux........je ne connais pas!
Écrit par : Léopoldine | 11/10/2015
Répondre à ce commentaireJe vais devoir ressortir quelques termes avec un "-isme" en finale, désolé...
Ce qu'il faut et en tout, garder l'esprit critique même dans le groupe dans lequel on se trouve.
L’athéisme est une attitude ou une doctrine qui nie l’existence de quelque dieu ou divinité que ce soit.
L'athée n'en voit tout simplement pas l'utilité de croire.
L'athéisme, une religion, bien entendu que cela peut devenir une religion.
L'humanisme vise à diffuser plus clairement le patrimoine culturel. L’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté ou libre arbitre, de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont, de ce fait, indissociables de la théorie humaniste classique.
Il n'a qu'un seul défaut, c'est d'oublier que l'homme n'est qu'un être vivant comme les autres et qu'il oublie le naturalisme selon laquelle rien n’existe en dehors de la Nature et qui accorde une place essentielle aux sciences expérimentales dans la résolution des problèmes philosophiques.
C'est dans celle-ci en fonction de ce que j'ai écrit dans l'article que je me situe le mieux.
Je vais sortir une autre définition: celle du Le nihilisme qui est un point de vue philosophique d'après lequel le monde (et plus particulièrement l'existence humaine) est dénué de tout sens, de tout but, de toute vérité compréhensible ou encore de toutes valeurs. Cette notion est applicable à différents contextes : histoire, politique, religion et philosophie.
Passons à d'Ormesson.
J'ai bien écouté son "café-thé". Il avait des des pros et des contres, comme je l'ai écrit. Le lien existe encore pour le voir.
Je suis désolé, c'est un vieux schnock. En anglais, on dirait un "has-been".
en élégant que je verrais très bien en marquis du 16ème siècle.
J'ai donné les références de cette petite fille qu'il faisait intervenir se foutait parfois de lui.
Mais il a accepte la controverse comme toi, d'ailleurs et c'est cela qui fait avancer le schmilblick et pas des affaires d'un autre temps;
Va lire cet article ( http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/seul-un-dieu-peut-nous-sauver-172755 ) regarde comment se définit son auteur et dis moi s'il n'y a pas une erreur d'aiguillage?
Le pouvoir ne m'intéresse pas. La "connaiscience", le savoir deviendront un jour le pendant à la théologie.
Écrit par : L'enfoiré | 12/10/2015
Dans le "Psychologies" n°355 d'octobre, un autre article était intéressant avec cette question
"Les psys sont-ils heureux?"
Les cas de psys prouvent qu'il y a des exceptions, des mauvaises situations et des ratés:
- celui d'un psy qui a dû accepter une épouse qui s'est suicidée
- un pédopsychiatre sans enfants
- Freud dont l'humour masquait sa déprime et aussi le nazisme qui l'enfonçait plus encore
Ce qu'on dit et ce qu'on fait, ne passe pas toujours par des conseils. Les conseilleurs qui ne sont jamais les payeurs
Un psy se doit de jouer son rôle comme toutes les professions enseignées.
Les difficultés personnelles ne peuvent en principe pas influer sur leur rôle.
A une action doit correspondre une réaction.
Une réaction qui peut générer la confrontation ou le trouble de celui qui reçoit le conseil.
L'enfance marque chacun. Le passé poursuit chacun de nous.
Les pages du livre de la vie se tournent mais quand on arrive à une incompréhension, parfois un retour à une page soit disant lue, doit l'être une nouvelle fois.
L'étude apprise de la psychologie est une voie. L'expérience personnelle en est une autre.
L 'humain n'est pas une machine, la science du psy qui ne nous épargne rien et doit sortir de la conformité au cas par cas.
Elle doit parfois droguer par des anxiolytiques.
Écrit par : L'enfoiré | 12/10/2015
2ème extrait concernant Paul Jorion:
Est-ce que l’ultralibéralisme n’est pas simplement un mécanisme qui intervient lorsque nous sommes extrêmement nombreux, pour nous conduire à réduire notre nombre ? Et dans ce cas-là, le paradoxe serait le suivant : c’est que cette histoire de l’homme, loup pour l’homme, loup pour lui-même, qui se conduit comme un loup vis-à-vis de ses compatriotes, ses concitoyens, ceux qui sont autour de lui, ce n’est pas une chose qui aurait existé dans le passé, c’est ce qu’on essaye de nous imposer maintenant. On met entre parenthèses toute idée de solidarité, on nie l’existence de la philo, qui est cette vertu dont parlait Aristote et qui nous permet, justement, d’essayer de huiler les rouages, tous les jours, dans la vie quotidienne, notre bonne volonté à faire marcher la machine. On est en train, non seulement de le détruire systématiquement, mais on essaye de nous convaincre que ce n’est pas là.
Alors, est-ce que c’est un mécanisme de mortalité dépendant de la densité ? Ce n’est pas impossible. La vidéo, très bien faite d’ailleurs – je vous recommande de la regarder ! – de Nicolas Hulot.
Hulot ne parle pas, ou en tout cas il n’a pas parlé lors de sa grande réunion, des questions qui fâchent. Et, parmi les questions qui fâchent, bien entendu, c’est qu’il faudrait renverser la vapeur totalement, justement, dans le cadre du système politique qu’on essaye de nous imposer, si on voulait sauver l’espèce.
Dans le libéralisme et dans l’ultralibéralisme, il y a des mécanismes mortifères qu’il faudrait d’abord stopper et poser les grandes questions qui fâchent, dont celle, justement, de la propriété privée, si on veut sauver la planète maintenant. Parce que la violence est inscrite dans l’institution de la propriété privée. Nous naissons dans un monde où les dés ont été jetés longtemps avant nous, et nous nous retrouvons avec très peu de pouvoir pour changer les choses. Alors, il faut un renversement complet.
https://www.youtube.com/watch?v=yKLWW_j4a_E
Écrit par : L'enfoiré | 12/10/2015
Répondre à ce commentaireSur le sujet, je ne dirai rien, sinon ce que je t'ai déjà dit : la réponse est dans la Bible : Dieu existe mais il est en dehors de notre entendement.
Le reste est une fable pour nous rassurer face à la mort, nous manipuler en disant qu'il faut qu'on soit des gens bien pour être mieux canalisés par ceux qui ne le sont pas. Le bouddhisme le met en pratique mieux que toute autre religion.
Voici un petit passage de mon livre qui traite du sujet à ma façon :
Dix petites minutes à front de mer lui suffirent à distiller son fond de rhum. Notre convalescent y avait mis le temps mais, peuchère, il se retrouvait en phase avec lui-même, invincibilité dense qui annonçait somme toute une suite de programme assez convenable. Sans qu’il n’eût besoin de ça, surtout en ce début de soirée placé sous le signe d’une cosmogonie de toutes les spéculations, il tomba sur, pour ainsi dire aux pieds du pasteur de l'église baptiste, un casse-couilles dernier degré en recherche perpétuelle de brebis égarées à reformater dans sa chorale à la gloire de Dieu. Roi de l’amalgame divin, dans un registre moins glamour que sa Majesté cependant, cet armateur moral spécialisé dans la juxtaposition prophétique du malheur y alla derechef de sa propre version monolithique de la conversion :
- Soyons fidèles à Dieu tout Puissant, nous ne sommes rien en ce bas monde. »
- Par saint Ché, j’te rejoins, Padre » répondit le papy dans un éclair de lucidité d’ores et déjà voué à être incompris. Et moins en celui-ci que dans tout autre ! » renchérit-il sur le ton rance de qui tient à remettre un raseur de première à sa place. Oh, ce n’est pas qu’il reniait Dieu ! De là à sacrifier aux errements d'un idéologue expert dans l’art d'éluder le temporel géré par l'État, c’était plus qu’on ne pouvait lui demander. A chaque rencontre et Dieu sait que notre vieil impie faisait tout pour les éviter, cet armateur auto-déclaré du package ciel et terre sans billet retour usait avec une telle conviction de son charisme agrémenté de foudres galactiques qu’il en était arrivé à le soupçonner d’avoir fait de la talibanisation de son âme un objectif prioritaire, si pas une fixation. Dix ans également qu’il lui rétorquait invariablement avoir déjà négocié un arrangement personnel avec le Paradis, pour l’entrée duquel il n’avait nul besoin de ticket de réservation et encore moins d’intermédiaire.
Peine perdue. Épris de justice biblique, l’éminent délégué de Dieu se reportait illico aux textes sacrés de la religion, la sienne, la seule vraie, revenant inlassablement sur le thème à la façon du Roi lorsqu’il prend sa mine de truand pour vanter le bien-fondé du compartisme prolotarien. Avant que cette lamentable tentative d’emprise ne dérape dans la gestion de l’inexplicable, son domaine favori, sous contrôle, le vieux Popeye interrompit le solo du baptiste en prétextant un rendez-vous urgent …il faillit dire avec Ochun, mais sentit l’ombre de la Virgen passer par-là !
A-t-on idée d’importuner autrui avec le Paradis promis juré pour demain, alors que l’urgence impose de régler en priorité l’enfer d’aujourd’hui ?
Écrit par : Sapanhine | 14/10/2015
Répondre à ce commentaireBonjour Sapanhine,
Cela fait un bail, depuis tes dernières interventions.
Le Paradis et l'Enfer sont des expressions très spécifiques dans le langage catholique.
Cuba en est une des étapes que le Pape n'aurait pas manqué pour asseoir sa gloire.
Un antagonisme que l'on retrouve dans le film américain Star Wars avec Dark Vador qui représente le mal.
Les Etats Unis sont très religieux. Les bénédicités sont encore pratiquées.
L'éducation de Anakin Skywalker en tant que Jedi auprès d'Obi-Wan Kenobi, son basculement du « Côté Obscur de la Force » pour devenir le Seigneur Noir Sith bras armé de l'Empereur galactique Palpatine, sa rédemption finale lui permettant d'accomplir sa destinée, ramener l'équilibre dans la Force et éliminer les Sith, et le fait qu'il soit le père des jumeaux Luke Skywalker et Leia Organa constitue l'intrigue principale, le fil rouge de la série imaginée par George Lucas. Anakin Skywalker/Dark Vador est le seul personnage vivant présent physiquement dans les six épisodes sortis à ce jour.
Je parlais des religions égyptiennes dans l'article.
Souvent des religions qui n'ont rien à voir avec le monothéisme mais qui laissaient apparaître les prémisses du monothéisme par la trinité (avec d'autres noms).
Tout s'y trouvait déjà.
Le "Livre des Morts" égyptien qui obligeait Pharaon, la représentation du Dieu sur terre, devait prouvé qu'il avait une âme légère comme une plume.
Non, les religions qui ont suivi n'ont rien inventé.
Mon article qui en parlait avait une remarque amusante en finale:
Dans les écoles égyptiennes, l’enseignement de l’égyptologie n’est malheureusement pas à la hauteur de ce qu’on aurait pu en attendre pour perpétuer les connaissances de leur histoire millénaire et pour assurer sans risques cette manne pécuniaire apportée par les touristes. A la question d'un journaliste pour tester l'intérêt de jeunes écoliers égyptiens pour les temples, la réponse fut: "Jamais visité, c'est pour les touristes". Quant à la connaissance au sujet de la fuite en Egypte de Pharaon, la réponse fut : "Avant de périr, car Pharaon s'est noyé en suivant Moïse, il a tué la reine qui s'était convertie à l'Islam". Là, il y a du travail à faire !
Si les édifices publics ou privés foisonnent d’enseignes lumineuses figurant la représentation du dieu Horus pour éveiller l'appétit du touriste, l’école suit plus le chemin de l’enseignement de l’Islam que celui de l’Egypte antique.
Écrit par : L'enfoiré | 14/10/2015
Pour le cas où vous pensiez que l'Etat islamique est un paradis fiscal...
Le Centre d'analyse du terrorisme (CAT), un think tank basé à Paris, a publié un rapport dans lequel les actifs de l'État islamique (EI) ont été évalués à 2200 milliards de dollars.
L’année dernière, les djihadistes disposaient d’à peine 2.000 milliards. La plupart des recettes du groupe proviennent de la vente de pétrole (le groupe contrôle 80% des plateformes pétrolières en Syrie, et un peu moins de 10% de la production irakienne de pétrole), mais aussi de drogues, de coton (20 milliards de dollars par an), d'autres sources illicites (trafic d’organes prélevés sur le corps de prisonniers ou de soldats morts ou blessés… ), mais aussi et en grande partie du prélèvement d’impôts.
Par exemple, dans la province irakienne de Mossoul, les fonctionnaires doivent lui remettre la moitié de leurs revenus à titre d’impôts, ce qui rapporte chaque année 500 à 600 millions de dollars à l’organisation terroriste. Au total, en une année, les impôts auraient rapporté la bagatelle d’un milliard de dollars à l’EI.
En août, les Nations Unies ont publié un rapport qui indique que l’EI se livre aussi à la traite d’êtres humains, et notamment des enfants. Un garçon entre un et neuf ans coûte 150 euros, un adolescent, 110 euros, et une femme entre 20 et 30 ans peut être achetée pour 70 euros.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pour-le-cas-ou-vous-pensiez-que-letat-islamique-est-un-paradis-fiscal&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 14/10/2015
Répondre à ce commentaireLes voies du fonds du Seigneur sont impénétrables...
Écrit par : L'enfoiré | 14/10/2015
A ajouter au dossier que l'on m'a communiqué:
http://classiques.uqac.ca/collection_documents/meslier_jean/testament/testament_jean_meslier.pdf
http://classiques.uqac.ca/classiques/holbach_baron_d/histoire_critique_jc/histoire_critique_jesus_christ.pdf
Écrit par : L'enfoiré | 14/10/2015
Répondre à ce commentaireLe Point a publié un Hors Série : Spinoza, l'ultra moderne.
Résumé: "Spinoza fut un révolutionnaire de la pensée au XVIIe siècle. Il demeure aujourd’hui d’une saisissante actualité. Le philosophe que revendiquent aussi bien les neuroscientifiques que les sociologues. Pourquoi ? Parce que dans des sociétés marquées par la quête de sens et frappée par le nihilisme terroriste, Spinoza nous donne des clés pour vivre libre, mieux : bien dans sa tête et dans son corps.
Spinoza fut l’un des philosophes qui a le plus inspiré l’art et la littérature. Pourquoi ? Qui était-il ? Hérétique, laïc, panthéiste ? Qui aima-t-il ? Quelles furent ses relations avec les puissants de son temps ? Sa vie fut aussi une légende. Ce hors-série rétablit les faits à la lumière des découvertes les plus récentes".
Spinoza n'est pas un athée si on lit "Theologica-Politicus", mais pour lui dieu existe comme principe des lois de la nature. Juif, il a été banni de la communauté juive en 1656.
Ses démonstrations philosophiques sont géométriques et mathématiques.
Assoiffé de connaissances pour trouver les clés pour mieux vivre, il refuse de donner des limites à la raison.
Il pratique une langue accessible et use d'un vocabulaire commu, même si sa compréhension demande une attention soutenue.
Il élabore une science des affects pour dépassionner la passion.
Il défend la sagesse de la joie comme un ingénieur du salut dans une entreprise positive. Son livre "Ethique" a été publié après sa mort.
Le caractériser comme le plus actuel des Descartes et comme prophète de la gauche ne l'empêche pas d'être un philosophe pour soigner.
Sur sa tombe est inscrit sa devise "Caute", c'est à dire "prudemment'
Écrit par : L'enfoiré | 17/10/2015
Répondre à ce commentairePourquoi les êtres humains croient en Dieu?
Une nouvelle théorie, présentée dans le livre "The 16 Strivings for God", affirme que les religions ont été développées pour combler les désirs de base de l'être humain et que cela pourrait expliquer leurs nombreuses contradictions. Elle se base sur une étude menée auprès de 100.000 personnes pratiquant 270 religions différentes.
"Peu importe si Dieu existe ou non parce que la foi religieuse vise à combler les désirs fondamentaux humains. Si vous voulez créer une religion qui aura beaucoup d'adeptes, vous devez vous adresser à tous les désirs humains de façon forte et de façon faible", affirme l'auteur de cette théorie, le professeur Steven Reiss de l'université d'Etat de l'Ohio.
Reiss explique que, bien que nous ayons tous les mêmes désirs fodamentaux, chacun les expérimente à différents niveaux et qu'ainsi les motivations personnelles sont différentes. "Si vous affirmez avec insistance que le seul moyen d'atteindre Dieu est la méditation et l'étude, alors les extrovertis ne se joindront pas, tandis que si vous dites le contraire, ce seront les introvertis qui ne se joinderont pas. Vous devez avoir une religion qui soutiendra les valeurs de tous ces gens", dit-il.
Selon le professeur, les précédents essais d'explication psychologique de la religion étaient trop limités: ils se concentraient uniquement sur sa capacité à procurer un cadre moral et à fournir un moyen d'affronter la mort.
Pour l'auteur, il est impossible de résumer une religion à une seule motivation ; pour avoir du succès, celle-ci doit s'adresser à de multiples aspects de la nature humaine et ainsi répondre aux besoins de personnes fort différentes, voire opposées.
Voici donc les 16 désirs qui rendent la religion attrayante pour les humains, d'après Reiss:
Curiosité, Acceptation, Famille, Honneur, Idéalisme, Indépendance, Ordre, Activité physique, Pouvoir, Romance, Salut, Contact social, Statut social, Tranquillité, Nourriture, Vengeance
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=pourquoi-les-etres-humains-croient-en-dieu&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2015
Répondre à ce commentaireJe reviens du ciné.
Le film "Le tout nouveau testament" ……une merveille!
C’est une perle du début à la fin.
C’est surréaliste et bourré d’humour intelligent avec plein de références .
C’est irrévérencieux mais plein de tendresse et de poésie.
C’est du grand Poelvoorde ………..il est à vomir de vulgarité et de méchanceté!
Tous les acteurs sont excellents sauf Deneuve qui est banale.
Les répliques sont taillées au couteau et on rit sans arrêt.
Il y a des moments dramatiques et terriblement noirs aussi .
Le moment ou tout le monde reçoit le moment de sa mort et le décompte qui commence………..je t’assure que tu t’enfonces dans ton fauteuil.
Il n’y a pas un moment ou le rythme s’essouffle.
C’est fin , subtil …..tout au second degré.
Ne rates pas çà , vas le voir …c’est original et je suis certaine que tu adorer.
Écrit par : Léopoldine | 19/10/2015
Répondre à ce commentaireJe m'en doute.
Le film est sélectionné comme entrée belge pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère lors de la 88e cérémonie des Oscars (en) qui aura lieu en 2016.
Scénario : Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig
Moi qui écoute Thomas Gunzig, le matin depuis des années, (qui ai lu quelques livres), cela ne pouvait être autrement.
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2015
Tolérance zéro pour la nudité: le nombre de visiteurs de Playboy.com a augmenté de 400%
Maintenant, vous ne le lirez plus que pour ses articles, et ses photos suggestives... de belles femmes vêtues.
Playboy a annoncé qu'il ne publiera plus de nu intégral dans son édition-papier, après que sa suppression dans la version en ligne a conduit à une augmentation de plus de 400% de son nombre de lecteurs, et une réduction de leur moyenne d'âge qui est passée de 47 à 30 ans.
"Vous n'êtes plus maintenant qu'à un clic de tout ce qu'on peut imaginer de sexuel et ce, gratuitement", explique Scott Flanders, son directeur exécutif, au New-York Times.
La compétition de la pornographie en ligne n'est cependant pas tant responsable du changement de politique que l'interdépendance entre médias et plateformes sociales. Facebook interdit les images de nus, allant jusqu'à retirer les photos d'allaitement; Instragram est presqu'aussi rigoureux et Twitter, bien que plus souple, interdit toute forme de pornographie.
Bannir le nu du site mais pas de la version-papier aurait pu conduire à un schisme entre lecteurs. La décision se tient d'un point de vue tant économique qu'éthique (bien qu'il ne soit pas certain que couvrir un peu de peau puisse modifier son image de promoteur de l'exploitation de la femme).
Le Telegraph a qualifié la fin du nu dans Playboy de "Tragédie de notre temps" tandis que le Guardian accuse Playboy de "prendre la bonne décision pour de mauvaises raisons".
Cory Jones, le rédacteur en chef de Playboy, déclare qu'il s'agit de la bonne décision, bien que "le garçon de 12 ans en moi soit très déçu".
Sources: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=media&item=tolerance-zero-pour-la-nudit-le-nombre-de-visiteurs-de-playboycom-a-augment-de-400&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2015
Répondre à ce commentaireThomas Gunzig: "J'ai une mauvaise nouvelle: nous allons tous mourir !"
http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_matin-premiere/nos-rubriques/cafe-serre/article_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig?id=9114081&programId=60
Écrit par : L'enfoiré | 21/10/2015
Répondre à ce commentaireJe lui envoyais cela en réponse:
Nous allons tous mourir, que l'on croit pour ne pas être ou que l'on ne croit pas pour être.
Les hommages précoces pour Thomas sortiraient dans les journaux un peu de cette manière:
Le titre "Ses cafés serrés ont eu raison de lui". Peut-être étaient-ils trop chauds ce matin-là, peut-être trop noirs, trop amères, et ce fut l'étranglement fatal quand il a lu les réactions qui n'étaient pas du goût de certains commentateurs et auditeurs.
Eux n'avaient pas compris que l'humour qui se cachait derrière les mots (comme dit Laurent Voulzi et Alain Souchon) est le meilleur moyen de faire passer un message.
Il a bien vécu. Il était en pleine gloire à son derniers souffle. Il en riait encore en sortant une dernière blague.
Sur son épitaphe est écrit: "Rions ! Rions tant que nous sommes bien portants, car il vaut mieux mourir de rire de son vivant que dans un ultime nouveau testament".
Dieu bruxellois le connaissait déjà. Pour lui, c'était un vieux copain donc il n'aura pas de problème avec lui.
Écrit par : L'enfoiré | 22/10/2015
Erre heureux selon les scientifiques se résument :
1. Planifiez les activités qui vous divertissent
Les personnes les plus heureuses sont celles qui créent les conditions idéales pour l'être. Selon les études, les personnes qui planifient des choses divertissantes, comme aller voir un ami ou jardiner, éprouvent le plus de sentiments positifs et ont moins de symptômes de dépression.
2. Changez de perspective
Quand les personnes pensent que leur temps est limité, elles recherchent des activités qui leur font ressentir un bonheur serein, au lieu d'un magma d'émotions. Des recherches montrent que les personnes qui valorisent la tranquillité recherchent des activités plus relaxantes.
3. Soyez présents à ce que vous faites
Los d'une étude proposant aux sujets d'écouter de la musique classique, ceux qui ont reçu comme instruction d'essayer d'être le plus heureux possible en l'écoutant ont bien moins profité de l'expérience que ceux qui se sont contentés de l'écouter.
4. Baissez vos attentes
Attendre beaucoup de diversion nous conduit quelquefois à l'inverse. Les personnes avec les plus grandes attentes et les plus grands plans sont les plus déçues lorsque les choses ne se passent pas bien.
5. Sachez profiter des grands moments
Appréciez et revivez les moments merveilleux, même lorsqu'ils sont terminés. Perdez-vous dans vos expériences positives, pour que le reste de votre vie soit un moment heureux.
Sources: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=5-manieres-detre-heureux-selon-les-scientifiques&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 26/10/2015
Répondre à ce commentairePourquoi des femmes rejoignent Daech
Une société utopique
Selon l’Institut de dialogue stratégique de Londres, une des raisons qui expliquent l’attirance de certaines femmes pour le califat est l’utopie que celui-ci distille dans sa propagande : vivre dans une société islamique pure, faire des enfants, soutenir les combattants.
Certaines candidates au djihad évoquent des raisons politiques - le manque de soutien des Occidentaux à la révolte contre le dictateur Bachar al-Assad par exemple ou l’interdiction du niqab en France et en Belgique - mais la plupart soulignent d’abord le besoin de soutenir un Etat naissant.
La société idéale qui les attire, et qui participe plus d’une volonté de prendre le pouvoir par la violence que de suivre les préceptes de l’islam, comble leurs sentiments de frustration et de persécution. "Ils se réfèrent à un discours de la gauche radicale pour servir un projet de droite ultra-conservateur. Ils croient en une utopie de l’Etat islamique qui sauve le monde des méfaits du capitalisme", analyse un autre chercheur de l’Institut, Rashad Ali.
L’apocalypse selon Daech
D’autres notent aussi la dimension apocalyptique et sectaire du discours de Daech. C’est le cas de Will McCants, auteur de l’ouvrage "The ISIS Apocalypse". Ce directeur de la Brookings Institution sur les relations américaines avec le monde islamique souligne que, dès la création de Daech en 2006, le groupe avait la conviction que l’arrivée du sauveur musulman, le Mahdi, était imminente, et qu’il était nécessaire de créer un Etat islamique afin de l’aider à combattre les infidèles.
Daech croit que la bataille finale contre les "forces du mal" aura lieu à Dabiq, au nord d’Alep, un lieu qu’il s’est empressé d’occuper. En s’inspirant librement d’un hadith, le réseau terroriste croit aussi que Dabiq ou la localité d’al-Amaq, dans la province turque de Hatay, sera le lieu où se livrera la "bataille finale" contre les "chrétiens envahisseurs".
Il y a des résistantes
Ces filles et femmes séduites par Daech semblent irrémédiablement dévouées à la cause ou, simplement, dans l’impossibilité de pouvoir en sortir. Sur les 80 Britanniques parties en Irak ou en Syrie, seules quatre sont revenues à la maison. L’essentiel est donc de veiller à ce qu’elles ne partent pas et les convaincre que le pire les attend là-bas. Des affaires judiciaires récentes en Belgique ont montré que des femmes pouvaient aussi résister aux sirènes de Daech et être, au contraire, la force qui avait empêché leur mari de partir vers la Syrie.
http://www.lalibre.be/actu/international/pourquoi-des-femmes-rejoignent-daech-562f97c335700fb9300e4d04
Écrit par : L'enfoiré | 28/10/2015
Répondre à ce commentaireDIEU LE VEUT
Godefroid de Bouillon et la première Croisade
Le 11 juillet 1100, Godefroi de Bouillon meurt à Jérusalem. Quatre ans auparavant, il a répondu à l’appel à la première croisade lancé par le pape Urbain II lors du Concile de Clermont. Il quitte alors son duché de Basse-Lotharingie pour entamer une expédition "hors du commun". Son armée traverse l’Allemagne, y commet, semble-t-il, un pogrom contre les juifs de Worms et de Ratisbonne, puis gagne la Hongrie et Byzance. Rejoint par d’autres armées croisées venues notamment de Provence et de Normandie, Godefroi se fraie un chemin au fil de l’épée jusqu’en Palestine. Cette première croisade est la seule à atteindre son objectif : Jérusalem. La prise de la ville sainte est l’occasion d’un massacre inédit pour l’époque, massacre qui marquera la mémoire des peuples musulmans pour les siècles à venir. Au lendemain de ce massacre, Godefroi est nommé "avoué du Saint Sépulcre", soit représentant laïc du pouvoir de la papauté.
Mensonge
Mais qui était vraiment Godefroi de Bouillon ? Pourquoi nous raconter, dès l’école et de génération en génération, qu’il fut le premier roi de Jérusalem alors que c’est faux ? Pourquoi mentir sur son lieu de naissance ? Pourquoi ces "mensonges" ont-ils encore des implications actuelles ? Ainsi, comment Godefroi est-il encore utilisé par les défenseurs francophones d’une Belgique unitaire ? Et quel rôle joue ce héros "belge" dans l’imaginaire occidental chrétien, du Moyen Âge à aujourd’hui ? L’enquête déshabille le mythe, réhabilite l’histoire et éclaire ses enjeux actuels, tout au long d’un road movie entre Boulogne et Jérusalem.
http://www.arte.tv/guide/fr/041034-000/dieu-le-veut
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2015
Répondre à ce commentaireNietsche faisait partie du dernier Le Point avec le titre "'La philosophie contre la bêtise et la déprime"
Il ravive le sens de la critique et celui du vivre pleinement.
Contre le relativisme généralisé, la tolérance fadasse et le goût de la rumination historique.
Ses pensées:
"Je vous conjure restez fidèle à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d'espoirs supraterrestres. Ce sont des empoisonneurs".
Écrit par : L'enfoiré | 02/11/2015
Répondre à ce commentaireOubliez ce que vous ont dit vos parents : se tortiller sur sa chaise et dire des injures est bon pour vous
Nos parents et nos éducateurs se sont acharnés à nous amener à désapprendre toutes sortes de mauvaises habitudes lorsque nous étions enfants. Mais des scientifiques britanniques sont maintenant arrivés à la conclusion que certaines de nos mauvaises habitudes, telles que se ronger les ongles, se tortiller sur sa chaise, ou tambouriner sur notre bureau, par exemple, pourraient nous être bénéfiques.
Ainsi, certains types de maladies ont été associés au fait de rester tranquillement assis durant de longues périodes de temps. Selon une étude de la Leeds University et de l'University College de Londres, ceux qui ont l'habitude de rester longtemps immobiles sur une chaise ont 57% de risques de mourir plus prématurément que ceux qui ne tiennent pas en place.
Les scientifiques de l'université de Kingston concluent que le fait ne pas faire son lit peut prévenir les allergies, car l'environnement confortable d'un lit bien fait favorise la prolifération des acariens.
Proférer quelques injures et grossièretés de temps à autre pourrait également être bénéfique: les scientifiques de l'université Keele affirment que le fait de jurer quand on se fait mal provoque la libération d'endorphines qui réduisent la douleur.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=oubliez-ce-que-vous-ont-dit-vos-parents-se-tortiller-sur-sa-chaise-et-dire-des-injures-est-bon-pour-vous&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 09/11/2015
Répondre à ce commentaire"Éloge du blasphème", le titre du livre de Croline Fourest
En postface, "Menacer par les fanatiques, censurés par les lâches, les esprits libres de tous continents n'en finissent plus de se battre surt tous les fronts, pour maintenir un monde éclairé à la lumière qui les guide s'appelle le droit au blasphème"
Écrit par : L'enfoiré | 12/11/2015
Répondre à ce commentaire'Je le dis en tant que technicien : les jours les plus sombres sont devant nous. La vraie guerre avec l'EI n'a pas encore commencé'
La menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu'alors. D'abord, nous sommes devenus pour l'Etat islamique [EI] l'ennemi numéro un. La France est la cible principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités”.
Cette déclaration, c’est celle que Marc Trévidic, ancien juge de la cellule anti-terroriste française et actuel vice-président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lille, avait faite dans une interview à Paris Match en septembre dernier. Au cours de cette interview, il avait alors prophétisé des “attaques majeures”, des “actions d’ampleur, incomparables avec celles menées jusqu’ici”. Il justifiait cette prévision par la facilité avec laquelle les terroristes peuvent entrer en France, mais aussi par l’affaiblissement du dispositif de lutte anti-terroriste français, dont il estimait qu’il était devenu “perméable, faillible”, et qu’il avait perdu de son efficacité.
Il concluait de la façon suivante:
Je le dis en tant que technicien : les jours les plus sombres sont devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé”.
"Si vous deviez dresser une liste des trois conflits vraiment dangereux pour l'ordre du monde, à quoi ressemblerait cette liste?
J’y mettrai tout d'abord la région de la Chine du Sud et la région de la mer de Chine orientale.
Il me semble à première vue qu’il s’agit de l’incendie potentiel le plus aigu.
La deuxième serait pour moi l'Ukraine, ce qui n’est pas surprenant.
Et le troisième ... alors je vais avoir quelques difficultés à évaluer quelle faille locale pourrait avoir un impact global ... La course pour le pôle Sud, peut-être, la course à l'énergie ...
Ce qui va surprendre beaucoup d'auditeurs, c’est que le top 3 de votre liste ne contient pas l'Etat islamique?
Non, parce que nous surestimons l'Etat islamique en tant que menace. L'État islamique n’est pas une menace pour nous. L'Etat islamique n’est pas un risque externe pour nous. L’État islamique représente un intérêt vital et essentiel pour les personnes concernées en Syrie et en Irak, mais un enfer qui n’est pas une menace pour nous.”
Ainsi s’était exprimé Rik Coolsaet, professeur de relations internationales à l'université de Gand et de Bruxelles, au micro de l’émission de radio VPRO “Buitenland”, le 13 août dernier.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=je-le-dis-en-tant-que-technicien-les-jours-les-plus-sombres-sont-devant-nous-la-vraie-guerre-avec-lei-na-pas-encore-commence&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 16/11/2015
Répondre à ce commentaire'Si vous le dites assez fort ou assez longtemps, les gens le croiront'
Donald Trump, qui veut se présenter aux Etats-Unis comme le grand candidat républicain à la présidence, bénéficie pleinement d'une époque où les sources alternatives peuvent véhiculer impunément toutes sortes de mensonges dans le monde et sont toujours en mesure de trouver un public.
Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux? Grâce à l'explosive croissance de "l'écosystème informatif 'alternatif'", les avis sont légions et la vérité devient ce que vous avez envie de croire, affirme Paul Farhi dans une tribune du Washington Post.
Croyez-vous que les vaccins provoquent l'autisme? Que le massacre à l'école primaire Sandy Hook était un coup monté par le gouvernement américain pour promouvoir le contrôle des armes? Que la loi de la Sharia sera bientôt imposée aux USA?
Vous pouvez trouver des "preuves" de ces idées saugrenues sur des centaines de sites web, blogs, newsletters, émissions radios et réseaux partisans. Une pseudo-vidéo, un faux schéma, ou une histoire bidon "passée de bouche à oreille sur Facebook" obtiennent souvent plus de crédit que les tentatives des médias pour rectifier le tir.
Personne n'a exploité l'ère post-vérité de façon plus experte que Donal-Trump, qui recycle quotidiennement les informations les plus cinglées des sites les plus fébrilement marécageux. Quand on lui met le nez dans ses mensonges, il s'écrie: "Préjugé médiatique!". Il a même récemment affirmé que les membres de la Confrérie Musulmane avaient infiltré l'administration Obama.
Robert Mason, un professeur de l'Université de Washington ayant étudié les fausses informations, résume ainsi notre nouvelle réalité: "Si vous le dites assez fort ou assez longtemps, les gens le croiront".
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=media&item=si-vous-le-dites-assez-fort-ou-assez-longtemps-les-gens-le-croiront2&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/12/2015
Répondre à ce commentaire75% des francophones revendiquent une identité religieuse
C’est sans doute le grand enseignement et la grosse surprise de notre sondage Ipsos-ORELA-RTBF-Le Soir, lancé dans le cadre du colloque « La religion dans la cité » ces 29 et 30 janvier à Flagey.
On aurait pu s’attendre, dans le climat que l’on connaît – Etat islamique, terrorisme, tensions communautaires, crise migratoire – à un rejet massif du religieux et notamment de l’islam. Il n’en est rien. Tous les indicateurs sont au vert, même si, sur certains points, les Belges francophones se montrent divisés.
Voici les premiers grands chiffres du sondage, effectué par téléphone auprès de 600 Belges francophones de 18 ans et plus (300 en Wallonie, 300 à Bruxelles) entre le 12 et le 20 janvier dernier.
1. L’identité religieuse revendiquée
Seule une personne sur quatre se dit athée, incroyant, agnostique ou indifférent. Tous les autres revendiquent donc si ce n’est une croyance (la question posée était « êtes-vous… » et non « croyez-vous… ») au moins une identité culturelle liée à une religion. Ainsi, nombreux sont les interrogés à privilégier l’identité de « catholique non pratiquant » (43 % de l’ensemble des personnes interrogées) à celle d’incroyant. Les « pratiquants » de toutes les religions restent néanmoins minoritaires.
A noter : les musulmans ne représentent que 6 % de la population belge francophone. Mais ils sont nettement plus représentés à Bruxelles (23 %).
2.La religion, davantage facteur de paix que de violence
Les sondés ont été interrogés sur leur perception de la religion comme facteur de renforcement identitaire, de paix, de violence et de repli identitaire. On ne constate pas de condamnation massive de la religion. En effet, aucune majorité ne se dégage sur aucun de ses points pour décrier la religion. Même si ces questions divisent fortement.
Ainsi les personnes interrogées sont légèrement plus nombreuses à juger que la religion est un facteur de paix (46 % approuvent… même si 52 % ne sont pas d’accord) que de violence (43 % estiment que c’est le cas, contre 56 % qui rejettent cette idée). S’ils ne stigmatisent pas aveuglément, quatre personnes sur dix en ont tout de même globalement une perception plutôt négative. L’association du religieux à un repli identitaire est plus franchement contestée : six personnes sur dix rejettent cette idée et ils sont seulement 35 % à le penser. Une personne sur deux considère enfin que la religion est un facteur de renforcement identitaire, et une personne sur deux n’adhère pas à cette thèse… Mais il est difficile d’apprécier si ce constat est connoté positivement ou négativement.
Sur ces questions, les réponses des musulmans interpellent. Ainsi, ils sont 93 % à affirmer que la religion est un facteur de paix, et de façon symétrique à récuser l’idée que la religion fournisse son lot de violences (à 94 %). A titre de comparaison, les catholiques se montrent nettement plus critiques par rapport aux croyances : ils sont ainsi 45 % à juger que oui, la religion peut être à l’origine de violences. Outre une réelle conviction que la religion – et la leur en l’occurrence – est bien un facteur de paix, on devine chez ces répondants comme un besoin de défendre le religieux et l’islam à l’heure où ils se sentent sans cesse stigmatisés.
3. L’islam divise
L’islam, religion intolérante ? 44 % le pensent… Mais 49 % affirment l’inverse. L’islam demeure cependant le courant religieux qui clive le plus et celui qui recueille le plus haut taux « d’intolérance » aux yeux des personnes interrogées. Le judaïsme et l’évangélisme n’incarnent cependant pas pour les Belges francophones des mouvements très ouverts. A contrario, le catholicisme remporte tous les suffrages. Considéré par 77 % des sondés comme tolérant, il est talonné par la laïcité avec 72 %.
Pour Jean-Philippe Schreiber, fondateur de l’Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA), à l’origine de ce colloque, les résultats du sondage, s’ils sont nuancés, se révèlent globalement rassurants : « De manière générale, dans le contexte actuel, il est remarquable de noter qu’on ne stigmatise pas la religion de manière exacerbée. Nous ne sommes pas dans le conflit culturel : les données ne le montrent pas, en tout cas. Il semble au contraire que la tolérance à l’égard de la religion de l’autre soit importante, même si dans le même temps, on observe un besoin d’affirmer une identité. »
http://www.lesoir.be/1106186/article/actualite/belgique/2016-01-28/75-des-francophones-revendiquent-une-identite-religieuse
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2016
Répondre à ce commentaire15 choses qui menacent d’aigrir votre existence, à moins que vous ne vous en débarrassiez
1. Prendre les choses trop personnellement
Trop souvent, nous prenons les actions ou les mots des autres à titre trop personnel. Ces émotions négatives peuvent vous être fatales et il vaut mieux avoir un point de vue plus détaché et plus objectif pour examiner les choses.
2. Les habitudes contre-productives
Perdre du temps n’apporte rien et passer trop de temps sur les réseaux sociaux, la télévision ou un café vous éloigne de votre objectif.
3. Les pensées négatives
Les pessimistes ne vont nulle part dans la vie, et les pensées négatives n’ont aucune utilité.
4. L’auto-critique
Parfois, nous sommes nos pires ennemis. La critique peut nous paralyser, surtout si elle vient de nous-mêmes.
5. Les préjugés
Les préjugés limitent notre capacité à entrer dans des relations pleines de sens avec les autres
6. Les pensées compulsives
Vous ne devriez pas faire quoi que ce soit que vous ne souhaitez pas faire, mais que vous faites parce que vous pensez que vous devez le faire, sans raison apparente. Soyez honnête avec vous-même et faites la part entre ce qui est utile pour vous et les retombées que vous en avez.
7. Le besoin de l’approbation des autres
Nécessiter l’approbation des autres leur donne du pouvoir sur votre vie. Ne perdez pas confiance en vous et osez être unique.
8. “Je ne peux pas”
Les seules limites à votre potentiel sont celles que vous imposez à vous-même. Comment savez-vous que vous ne pouvez pas faire quelque chose si vous n’avez pas essayé?
9. Les rancunes
Les recherches montrent que les rancunes sont mauvaises pour votre santé, en particulier votre cœur, tout comme les rancœurs.
10. La procrastination
Le problème avec “Je le ferai demain”, c’est que, pour beaucoup de gens, demain ne vient jamais. “Demain est un endroit magique où meurent 99% des bonnes intentions”, a dit quelqu’un.
11. Les peines de cœur du passé
Il est parfois difficile de se remettre d’un chagrin d’amour. Mais il faut bien comprendre que ce n’est pas la perte qui nous fait souffrir dans le chagrin d’amour, mais l’idée que l’on s’en fait dans notre tête.
12. Les objets inutiles
Les gens ont tendance à accorder plus d’importance aux choses qu’elles n’en ont réellement. Simplifiez votre environnement de travail: plus simple est toujours mieux. Less is More…
13. Les mauvaises fréquentations
Souvent, inconsciemment, vous êtes le reflet des gens que vous fréquentez, parce que vous répondez à leurs attentes. Ces gens peuvent vous faire exceller, mais parfois aussi, vous tirer vers le bas.
14. L’idée que vous êtes le produit de votre passé
Le passé est le passé. Ce qui importe est de savoir comment vous allez l’utiliser aujourd’hui pour vous assurer un avenir glorieux.
15. La tendance à vous identifier avec votre travail
Parfois, il est facile de ne penser à soi que sous un angle professionnel, ce qui nous fait perdre de vue notre vraie nature.
Source: http://fr.express.live/2016/03/02/15-choses-qui-menacent-daigrir-votre-existence/
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2016
Répondre à ce commentaireQuand se détourner de l’Islam est un crime
Les punitions appliquées à ceux qui se détournent de l’islam peuvent être très sévères dans le monde islamique. Mais cela n’empêche pas de nombreux citoyens de ces pays de témoigner d’un grand intérêt pour l’athéisme, affirme The Economist.
Les chiffres de l’International Humanist and Ethical Union, un groupe de pression, montrent que l’apostasie – le fait de se détourner d’une religion pour en adopter une autre, ou pour devenir athée – est un délit dans dix-neuf pays ; en outre, dans 12 pays, dont l’Arabie Saoudite, ce délit est passible de la peine de mort.
Tous les pays qui sanctionnent l’apostasie par la peine de mort sont situés au Moyen-Orient, ou en Afrique. En général, cette peine est rarement prononcée. Les apostats sont généralement emprisonnés et torturés.
Sanctions alternatives
Cependant, dans certains pays où l’apostasie n’est pas un délit inscrit dans le droit civil, elle peut être punie par des moyens détournés. Ainsi, les tribunaux islamiques d’Oman, du Koweït et de la Jordanie peuvent annuler les mariages d’apostats, ou les empêcher d’hériter de biens. Au Pakistan, les couples qui se convertissent à une autre religion que l’islam peuvent perdre la garde de leurs enfants.
Par ailleurs, très souvent, lorsqu’il n’existe pas de loi punissant l’apostasie, des lois sanctionnant le blasphème peuvent être utilisées.
Curiosité pour l’athéisme
Mais remarquablement, dans les mêmes pays, on observe une grande curiosité pour l’athéisme, en dépit des risques importants que cela induit.
Selon Google Trends, les 7 pays dont les citoyens lancent le plus de recherches sur internet associées à l’athéisme se trouvent au Moyen-Orient.
Une enquête menée par WIN/Gallup International en 2012 avait révélé que les Brésiliens étaient plus fidèles que les Afghans, et que les Arméniens étaient plus dévots que les Irakiens. Enfin, la proportion de la population qui se déclarait athée était équivalente en Arabie Saoudite et aux Etats-Unis.
Source: http://fr.express.live/2016/04/01/quand-se-detourner-de-lislam-est-un-crime/
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2016
Répondre à ce commentaireNé en 1664, Jean Meslier a été pendant 40 ans curé, de 1689 jusqu'à sa mort en 1729. Prêtre le jour, c'est la nuit qu'il rédige son Mémoire où il s'attache à démontrer non seulement que Dieu n'a pas créé le monde, que la matière construit toute chose, que l'âme n'est pas immortelle mais surtout que Dieu n'existe pas. Athée et matérialiste, il est précurseur de tous les penseurs du siècle des Lumières.
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/3991398463.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 16/08/2017
Répondre à ce commentaireSuite à une crise cardiaque, un homme subit une chirurgie à cœur ouvert.
ll se réveille après l'opération et se trouve soigné par des religieuses dans un hôpital catholique.
Comme il retrouvait ses esprits, une religieuse lui demande comment il allait payer ses soins.
Elle lui demande s'il a une assurance maladie.
Il répond d'une petite voix encore faible:
"Pas d'assurance maladie"
Elle lui demande:
"Avez-vous de l'argent à la banque"
Il répond:
"Pas d'argent à la banque".
Elle poursuit:
"Avez-vous un membre de votre famille qui peut vous aider"?
Il dit :
"Je n’ai qu'une sœur, vieille-fille, qui est religieuse dans un couvent".
La sœur se fâche et lui dit:
"Les religieuses ne sont pas des vieilles-filles, elles sont mariées à Dieu"!!
Et le patient de lui répondre:
"Alors envoyez la facture à mon beau frère"
Écrit par : L'enfoiré | 04/01/2018
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