14/03/2010
La perception du temps
La question posée par le Science et Vie de février m'intéressait tout particulièrement: "Pourquoi le temps passe de plus en plus vite?".
Synchroniser les évènements de la vie en commun a toujours été une préoccupation grandissante de l'homme.
Toujours vers plus de précision, l'histoire de la mesure du temps, une histoire sans fin.
Le calcul du temps est devenu même une passion pour les horlogers.
Bien loin le temps du clepsydre antique. Bien loin, le temps astronomique que l'on découvre encore du haut de la Tour Zimmer à Lierre, pas loin de chez moi.
Désormais, les horloges atomiques maîtrisent le temps à la limite du possible.
Dernièrement, il fut même possible de déduire que suite au tremblement de Terre du Chili, la longueur du jour avait changée de manière presque insensible avec la déclivité de la Terre.
Einstein nous avait surpris et fait rêver à l'idée la relativité générale du temps. Relativité qui ne peut plus être dissociée de l'espace dans une tranche d'espace-temps. Peu de monde le comprend encore aujourd'hui. Avec l'idée de la courbure de l'espace-temps pour tenter de l'expliquer, un nouveau coup dans l'eau pour ce citoyen que l'on surnomme de "lambda". Le terrien reste accroché à ses impressions et à ses impossibilités d'assimiler une quelconque distorsion de temps, si ce n'est qu'en suivant les fuseaux horaires d'un contact avec un habitant de notre Terre devenue, récemment, un village. Arbitrairement fixés, ces fuseaux horaires ne font que s'aligner sur la durée du parcours du soleil dans le ciel pendant le jour.
Avec la relativité générale, Einstein passait à une autre échelle de temps, celles des étoiles. Elle n'est toujours pas contredite par les scientifiques à l'échelle des galaxies.
Selon lui, deux horloges ne compteraient pas les secondes avec la même durée en fonction de la distance qui les séparent. Temps= Distance1*Distance2 / vitesse². Avec certaines déductions, le rêve commençait dans la tête de ce terrien quand il s'imagina vieillir plus ou moins vite en fonction de la vitesse qu'il aurait pris pour se déplacer. Pas question de commencer à croire rajeunir pour retrouver un ami non synchronisé, vieilli et qui n'aurait pas eu la chance de voyager à bord d'un vaisseau spatial supersonique ou super-galactique, comme la science fiction nous l'a montré.
La distorsion du temps reste infime et ce n'est qu'à des vitesses de l'ordre de la lumière que les différences sont perceptibles.
La vitesse de la lumière est la base de tous les temps mesurables. A la vitesse de 300.000 kms par seconde, la lumière nous permet d'aller voir, tout à coup, dans les espaces sidéraux vers notre passé en allant à le quête de la lumière que les galaxies ont émise, il y a des milliards d'années. On se rapproche, alors, du moment du Big Bang sans, pourtant, y parvenir complètement.
Tout se corse avec la physique quantique. Celle-ci affirmait carrément, dès 2003, que le temps n'existe pas. Pour dire cela, elle repose sur l'infiniment petit des particules. Quand on se positionne au niveau du milliardième de seconde, en suivant les photons, quel événement passe avant l'autre à cette échelle de l'infiniment petit ? La réponse est un chapitre de notre histoire du temps déjà commencé et encore à écrire.
Mais, revenons sur Terre, là où il y a le temps dit scientifique et le temps physiologique qui, peut-être, deviendrait même psychologique.
Le temps y est tout aussi variable et dépendant de tellement de différents paramètres très humains sans avoir un rapport direct avec les réalités du chronomètre.
Dans cet univers, ce n'est pas peut-être qu'une illusion, qu'une imagination puisqu'on s'évertue ailleurs à le mesurer avec autant de précision possible. Et pourtant...
Se rendre compte de ce phénomène de la perception de l'âge en fonction de l'âge ou en fonction de l'occupation que l'on en fait., qui ne l'a pas fait? Voilà, qu'on analysait cela pour en donner des raisons scientifiques. Relatif ce temps qui s'occupe nos heures, nos minutes en fonction de l'avancée en âge de ces habitants chronométreurs de précision, un comble. Le fait de prendre conscience du temps en le comptant et il prend tout à coup une longueur, une épaisseur même. Les neurosciences se chargent, cette fois, d'étudier cette variation de perception.
Les différences d'échelles de temps compliquent le processus d'ajustement avec la réalité du temps qui passe. Sur la route, estimer correctement la seconde avec le véhicule qui précède, en comptant mentalement les "crocodiles", sont connus comme des chronomètres mentaux. Comment, sans montre, estimer une heure ou pire évaluer la durée d'un jour complet de 24 heures sans le concours du soleil, est encore plus difficile. Des expériences dans des grottes ont prouvé que l'imprécision est importante. Dans un autre sens du temps, ne parlons même pas de ce qui est inférieur à la seconde.
C'est clair, comme pour la lumière qui ne nous permet de percevoir qu'une partie des longueurs d'onde, estimer la longueur du temps sans un outil comme le chronomètre, est loin d'être constant de personne à personne.
Dans sa généralité, le temps s'accélère en fonction de l'avancée en âge. Cette remarque date déjà de 1892, avec le psychologue William James. Les semaines, les mois, les années se dégraissent de leurs jours devenus plus courts en fonction de la fraction d'une vie qu'ils représentent. L'expérience grandissante pousse à perdre les repérages du temps, des "milestones", des points d'appui, deviennent plus que des étapes du vécu. Les anniversaires ne sont plus qu'une répétition pour s'amalgamer. Ils perdent leur efficacité de l'exception et ne donnent même plus l'envie d'entrer une mémoire déjà trop chargée d'événements. Dater ceux-ci devient vite un exercice de tous les erreurs. Une existence de 0 à 18 mois et la perception du temps reste au niveau des secondes. De 2 à 4 ans, le jeune identifie les différents repas de la journée comme référence. De 4 à 6 ans, ce sont les jours de la semaine. Vers 8 ans, les 12 mois sont évalués bien mieux parce qu'il est important à plus d'un titre. L'adolescent compte en années sans problèmes. Dès le 3ème âge, les durées s'émoussent et les dates disparaissent du passé.
Parfois, les événements sont considérés faussement proches par les plus jeunes ou au contraire, comme très lointains pour les plus vieux qui additionnent trop d'événements en même temps pour établir une chronologie entre eux. L'inverse est tout aussi possible et aboutirait aux mêmes conclusions en s'apercevant dans l'erreur que le temps est passé trop vite. Passer à l'évaluation du temps instantané va permettre d'éluder cette ambiguïté. En 1996, Peter Mangan demande à deux groupes d'âge opposés d'évaluer des tranches de 3 minutes écoulées sans aide mentale ou chronométrée. Les plus âgés dépasseront le temps réel. Sous-estimation des durées passées, mais pas toujours. La sensibilité aux temps s'émousse et le nombre des erreurs dans l'évaluation, l'amplitude des erreurs augmente. Le calcul du temps ne fait plus partie de des préoccupations de la personne âgée car l'attention s'étiole pour suivre l'horloge interne de l'ensemble du fonctionnement cérébral.
Un "modèle métaphorique" reste la meilleure interprétation de ce qui se passe comme le pense, Viviane Puthas, directrice de recherches au Laboratoire de neurosciences cognitives et imagerie cérébrale du CNRS, révélées par l'imagerie cérébrale. Un oscillateur à rythme variable, un accumulateur de la mémoire et du comparateur qui évalue la différence entre les deux, contrecarré par l'interrupteur des distractions. Le rythme biologique, comme les battements du cœur, l'alternance jour-nuit, l'horloge interne ne permettent pas d'annoncer un lien entre eux. Si l'excitation d'un sujet, quand sa température augmente, suite à l'emprise d'une émotion, le temps pousse sur l'accélérateur dans nos pensées parce que l'"horloge" va très vite, pas de lien direct avec le vieillissement. L'attention est déterminante dans la perception du temps. Concentré et l'interrupteur physiologique est ouvert pour autre chose que pour le calcul du temps. La mère de John Wearden lui disait "les jours semblent n'en plus finir, mais les mois passent très vite". Le temps perçu rétrospectivement, les inférences en relation avec les événements récents du passé prennent toute leur importance.
Des expériences sur les singes ont prouvé que certains neurones du cerveau, les "métronomes", se répartissent le travail de calcul et mémorisation du temps.
Exciter ou calmer le rythme des communications se ressent subjectivement par l'activité d'un "métronome" qui modifie le taux de la dopamine. Mémoriser les durées dépend de la quantité d'acétylcholine dans les neurones du cortex frontal. Élevé, cela voudra dire que le temps subjectif passe plus vite suite aux impulsions accélérées encodées en mémoire.
Si on ajoute la chimie au temps, cela se corse encore une fois. Le café, l'alcool, le tabac apportent une nouvelle complexité et perturbent l'équilibre subtil des neurones habilités à transmettre leurs informations. Le cannabis, par exemple, accélère l'instant mais se perd dans la précision de son estimation.
Des recherches de candidats testeurs d'estimation de la perception du temps terminaient l'article. Le but était d'estimer le temps à sa bonne mesure. Les candidats à l'expertise auront-ils le temps de le contrôler? Rien n'est moins sûr..
Le temps, c'est vrai, est un ami dans les moments de joie, un ennemi dans les moments difficiles.
J'écrivais, il y a cinq ans déjà, "Juste un coup de frein" avec une certaine philosophie de la nostalgie. Je tentais d'ajouter un frein à ce temps qui passe décidément trop vite. En disposer toujours un peu sous le pied, est tout un programme très personnel.
Le documentaire, la machine à voyager dans le temps, inspirait beaucoup de réflexions.
Retour à l'instant présent puisque tout le temps passé reste tellement relatif.
Quant à "Back to the future", réservons-le à notre imagination.
Je dédie ce billet à Jean Ferrat, décédé hier, lui qui ne "voyait pas le temps passé" mais qui ne chantait pas "pour passer le temps". "Au bout de son âge", il nous reste tellement de beaux souvenirs dans un temps infini, même si "tu aurais pu vivre encore un peu".
Hommages anonymes et divers.
L'enfoiré,
Sur Agoravox, une perception du temps, toute personnelle?
Citations:
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"Avoir du pouvoir, c'est contrôler le temps des autres le sien propre, le temps du présent et celui de l'avenir, le temps du passé et celui des mythes.", Jacques Attali
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"Depuis qu'on calcule le temps olympique en millièmes de secondes, un type qui a un grand nez a plus de chances que les autres.", Philippe Geluck
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"Comme l'éternité doit sembler longue, surtout vers la fin", Woody Allen
- "La vie, c'est comme un rouleau de papier de toilette. Moins, il en reste, plus ça se déroule vite", anonyme
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Commentaires
Salut Guy
Je ne passe pas souvent, hélas.
Ca te dérange si je place le lien de ton article sur mon forum?
Amitiés
Écrit par : Victor | 14/03/2010
Répondre à ce commentaireSalut Victor,
Pas de problème.
Bon weekend
Écrit par : L'enfoiré | 14/03/2010
Répondre à ce commentaireManque dans vos référence Michel Siffre.
L'homme qui s'est volontairement muré au fond d'une grotte du sud de la France pour expérimenter comment le temps passe sans repère.
Un génial inventeur autodidacte, courageux, non stipendié par l'état, méprisé par les chercheurs abonnés à la grêve dont le traitement tombe tous les mois à vie sans autres résultats que des redites....repiquées ça et là.
Michel Siffre, qui se souvient encore de ce nom ?
Écrit par : ALBIN | 26/06/2010
Répondre à ce commentaireMerci pour ce rappel qui a tout à fait sa place dans ce billet.
Écrit par : L'enfoiré | 02/07/2010
Répondre à ce commentaireLe Science et Avenir de ce mois en parle.
De Peter Mangan qui testait la perception du temps à tous les âges.
Les plus jeunes estimaient correctement 3 minutes, tandis que les plus vieux se trompaient de plusieurs secondes, car chez eux le temps semble s'écouler plus vite.
Les événements lointains leur semble aussi plus lointains.
La conclusion que si le temps va, tout s'en va, et que le temps ne paraisse pas trop long, pour cela il faut avoir s'occuper
Là, ce n'est plus une question d'âge.
Écrit par : L'enfoiré | 17/08/2012
Répondre à ce commentairehttp://www.arte.tv/fr/la-magie-du-cosmos/4183506,CmC=6986772.html
LA MAGIE DU COSMOS (1/4)
L'illusion du temps
Si l'homme s'échine à mesurer le temps avec une précision croissante (avec l'atome de Césium) depuis des millénaires et à se construire autour, il serait bien en mal de le définir, tant il demeure encore l'un des plus grands mystères de la physique. Car la perception de son flux continu n'est rien d'autre qu'une illusion. C'est Albert Einstein qui, le premier, fait voler en éclats l'hypothèse d'Isaac Newton sur un temps universel et met en lumière qu'il s'agit en réalité d'une expérience subjective. Pourquoi ? "Simplement" parce que le mouvement dans l'espace affecte son écoulement. Einstein révèle ainsi la connexion fondamentale entre espace et temps, induisant au passage que passé, présent et futur existent de la même manière et sans distinction ! Le temps présent, passé et futur ne s'écouleraient pas mais seraient comme gelés. On appréhende le présent seulement avec une impression que les choses changent avec une perception sélective de ce temps en voyageurs dans le temps pour le voir en tranches dans l'espace que seule la gravité nous empêche d'outre-passer.
La formule de l'entropie ( S=k.logW) édictée par Boltzmann vient contrecarré l'idée.
L'ordre tend toujours de revenir au désordre jusqu'au moment où le temps perdrait totue signification.
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-magie-du-cosmos-1-4--6981734.html
Écrit par : L'enfoiré | 14/10/2012
Répondre à ce commentaireLA MAGIE DU COSMOS (2/4)
Qu'est-ce que l'espace?
L'espace sépare aussi bien deux galaxies que deux atomes. Il est partout dans l'univers. Le physicien Brian Greene révèle qu'il s'agit d'un tissu dynamique qui peut s'étirer, se tordre, se déformer, onduler sous les effets de la pesanteur. Plus étrange encore : la découverte récente d'un mystérieux ingrédient de l'espace, qui constituerait 70 % de l'univers et que les physiciens nomment "énergie sombre". Même s'ils admettent son existence, ils ignorent encore ce que c'est. Et l'examen de l'espace à des échelles infiniment petites ne fait que rendre le mystère plus profond...
Peut-être que notre espace-temps en 3D ne serait qu'un hologramme de la réalité des objets.
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-magie-du-cosmos-2-4--7006478.html
Écrit par : L'enfoiré | 27/10/2012
Répondre à ce commentaireLA MAGIE DU COSMOS (3/4)
Dans une boîte de nuit ! - à la découverte de la physique quantique, qui régit l'univers à l'échelle de l'infiniment petit. Il y a un siècle, quand la théorie quantique fut élaborée, les plus grands esprits, comme Albert Einstein et Niels Bohr, s'affrontaient pour l'âme de la physique. Pourquoi les règles du monde quantique, qui semblent si bien décrire le comportement des atomes et leurs composants, sont-elles si différentes de celles s'appliquant aux individus, aux planètes et aux galaxies ? Aujourd'hui encore, le débat autour de l'impact de la mécanique quantique sur la véritable nature de la réalité fait rage.
Dans ce monde, les particules peuvent être à deux endroits en même temps. Les électrons qui sautent d'orbite en orbite en dégageant de l'énergie. L'imprécation permet d'imaginer la téléportation. Les Qbits permettent d'imaginer que les vitesses pourront être décuplées en pouvant se retrouver dans des états alternatifs 0 et 1 avec une incertitude qui rend tout la réalité floue.
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-magie-du-cosmos-3-4--7022404.html
Écrit par : L'enfoiré | 02/11/2012
Répondre à ce commentaireLA MAGIE DU COSMOS (4/4)
Et s'il n'y avait pas un seul univers, mais un nombre infini de mondes parallèles constituant un "multivers" ? À quoi pourraient ressembler ces réalités alternatives ? Brian Greene nous explique cette toute nouvelle théorie aux frontières de la physique. Certains de ces univers seraient presque impossibles à distinguer du nôtre ; d'autres pourraient contenir des versions différentes de chacun de nous, où nous existerions mais avec des familles, des carrières et des histoires différentes. Dans d'autres encore, la réalité serait si différente de la nôtre qu'on ne pourrait plus la reconnaître. Cette théorie ne sera pas facile à vérifier, mais si elle s'avère juste, elle changera radicalement notre compréhension de l'espace, du temps et notre place dans l'univers...
Alan Guth, Andrei Linde, Alex Vilenkin parlent du processus d'inflation éternel, de multiple big-bang.
La théorie des cordes, les énergies noires très faibles.
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-magie-du-cosmos--7035286.html
Écrit par : L'enfoiré | 09/11/2012
Répondre à ce commentaireC'était comme si le temps s'était arrêté...
Dans des situations où ils sont témoins d’évènements traumatiques, les gens rapportent souvent la sensation que le temps s’est ralenti. Une étude a peut-être percé l’origine de ce phénomène.
On a entraîné 46 étudiants en psychologie à identifier les durées d’apparition d’une forme abstraite sur un écran, pour une « courte » durée lorsque l’apparition ne durait que 400 millisecondes, et une « longue » durée lorsque l’image était maintenue pendant 1600 millisecondes. Ensuite, on a projeté des images de visages tantôt neutres, tantôt menaçants, tantôt effrayants, pour des durées variées.
Les sujets devaient indiquer si la durée d’apparition des visages sur l’écran était plutôt de courte durée, ou de longue durée. Les étudiants ont systématiquement exagéré la durée de présence des visages effrayants ou menaçants, répondant plus facilement « longue durée » que lorsqu’il s’agissait de visages neutres. D’une certaine manière, les visages effrayants ou menaçants ralentissaient le passage du temps.
C’est la peur qui était le dénominateur commun de ces exagérations, et c’est ce qui conduit les chercheurs à affirmer que c’est l’amygdale, une région du cerveau qui est sollicitée par la peur, qui influencerait l’horloge interne humaine.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=cetait-comme-si-le-temps-setait-arret&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2013
Répondre à ce commentairePourquoi le temps semble s’écouler plus vite quand on vieillit?
Question posée à S&V
On partage tous ce sentiment mais c’est pourtant une croyance, d’après une chercheuse au Ces de psychologie sociale et cognitive.
Deux groupes pour son expérience.
22 ans et 73 ans
Le temps ne passe pas plus vite dans les deux ça.
Ce sont les émotions et les activités qui peuvent faire la difference
Écrit par : L'enfoiré | 13/03/2016
Répondre à ce commentaireUne horloge atomique mesure la dilatation du temps sur un millimètre
Des dispositifs d'une telle précision pourraient aider les chercheurs à percer certains mystères scientifiques tenaces
Une horloge atomique incroyablement sensible a mesuré la dilatation du temps sur une distance minuscule, éprouvant ainsi la relativité générale d’Albert Einstein à une échelle record.
UNE MESURE RECORD
Cette incontournable théorie prévoit que le tic-tac des horloges devienne plus rapide à mesure qu’elles s’éloignent de la Terre ou d’un autre objet gravitationnellement dense. Un fait qui devrait rester vrai quelle que soit la taille de l’horloge et être visible à l’échelle atomique. Dans le cadre de travaux pré-publiés sur le serveur arXiv, des chercheurs ont pu observer cet effet pour un échantillon d’atomes beaucoup plus petit qu’auparavant.
Les atomes peuvent être utilisés comme horloges car une fréquence spécifique de la lumière (s’apparentant au tic-tac d’un dispositif mécanique) modifie leurs niveaux d’énergie. Ce qui se traduit par un écoulement du temps légèrement plus rapide au sommet de l’échantillon (là où l’effet de la gravité est moindre) qu’à la base.
Alors que le précédent record de mesure du décalage de fréquence avait été établi avec une différence de hauteur de 33 centimètres, les auteurs de la nouvelle l’étude ont utilisé un échantillon d’un millimètre seulement.
Les 100 000 atomes de strontium ultra-froids utilisés étaient disposés en réseau et maintenus en place grâce à des lasers. Les physiciens ont cartographié la variation de la fréquence sur différentes hauteurs, révélant un écart d’un centième de quadrillionième de pour cent sur un millimètre, soit l’effet prévu par la relativité générale.
D’IMPORTANTES IMPLICATIONS
La prise de mesures sur 90 heures a permis d’établir la fréquence du tic-tac avec une précision de 0,76 millionième de billionième de pour cent, ce qui constitue la comparaison la plus précise jamais réalisée.
« Les horloges atomiques sont maintenant si précises qu’elles pourraient être utilisées pour rechercher de la matière noire [substance mystérieuse à même d’affecter le tic-tac des horloges] », a estimé le physicien théoricien Victor Flambaum de l’université de Nouvelle-Galles du Sud. La comparaison des horloges atomiques avec différents isotopes (le nombre de neutrons dans leur noyau) pourrait également être utilisée pour identifier de nouvelles particules.
https://dailygeekshow.com/record-dilatation-temps/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2021_10_23
Écrit par : Allusion | 24/10/2021
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