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17/10/2015

Ça s'en va et ça revient

0.jpgEn Belgique, ce fut une semaine chargée en évènements. Le tax shift pour réorganiser notre économie, la rentrée parlementaire, la réussite au foot et UBER. 

Tout tourne autour de la constatation qui dit : "moi y en a vouloir trouver des sous".

Le chimiste, philosophe et économiste, Antoine Lavoisier avait pourtant dit «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme».

Il avait parfaitement raison, mais il a oublié de dire "Tout se déplace"".

Le "tax shift", Lavoisier ne connaissait pas évidement. 


Si ce moyen de pomper des sous ne date pas depuis son époque, l'idée germait déjà depuis quelques temps.

0.jpgAlors, un peu de sémantique s'impose pour s'entendre sur les mots anglais:

  • "shift" qui veut dire "changement"
  • "shifter", "décaler", "déphaser", "changer", "se débarrasser de", "enlever".

Quand on parle de sous, il faudrait trouver le bon "gear shift", la bonne "manette de vitesse" pour ne pas avoir un "seismic shift", c'est à dire un "séisme".

Les allergiques aux termes anglophones ont trouvé la parade.

Pour eux, il s’agirait d’un "virage fiscal".

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Un "virage", tout le monde sait ce que c'est une courbe pour permettre de contourner des obstacles. Et qu'en "virant", il ne faut pas oublier la force centrifuge.  

Quant au verbe "Virer", lui a encore plus de significations: "changer la direction de route du navire", "transférer une somme d'un compte à un autre", "se débarrasser de quelque chose ou congédier quelqu'un" ou "soumettre une photo au virage pour le faire changer de statut".

En cherchant un peu, j'ai trouvé qu'un "photographe prodige s'est fait viré à cause de Photoshop".

Celui-là, il prenait toutes les significations à son compte.  

Il y en a même qui ont parlé de "glissement fiscal".

Là, si ça glisse en plus, cela risque de tomber vraiment.

Alors, il faut expliquer ce que pourrait apporter ce "shift".

Lundi 12 octobre, le ministre fédéral des Finances, Johan Vanovertveldt était l'invité à La Première pour parler de ce qui allait être shifté et ce qui dev(r)ait créer beaucoup emplois dont il ne pouvait préciser le nombre.

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"Tous les travailleurs vont y gagner. Cent euros par mois de plus et pour chacun", disait-il. Mille euros par ans en moyenne.

Sauf exceptions, bien entendu...

Les exceptions confirment toujours les règles, non?

Les pensionnés resteront sevrés avec 20 euros.

0.jpgJe ne sais s'il s'est rendu compte de la précision de ses dires quand il disait que "les budgets allaient 'shifter' de gauche à droite". 

Avant cela, dans les "Coulisses du pouvoir", le journaliste Bertrand Henne donnait déjà un pré-rapport de la situation podcast.

Bruno Coppens qui ajoutait ensuite sa touche d'humour:podcast

 

Dans les nouvelles taxes, on comptait :

Les cigarettes  déjà embarquées dans le projet de taxes supplémentaires.

Le paquet de cigarettes allait subir une hausse de 70 centimes et le paquet de tabac à rouler de 1,85 euro.

Pour le tabac et la cigarettes, les articles se suivent et se ressemblent.

"Il a fait augmenter le prix de la cigarette".

"Les clopes sont réservées à terminer leur vie en fumée"

"Lorsque les prix du tabac sont en hausse, la consommation est en baisse". 

"Le paquet de cigarettes neutres, une victoire pour les buralistes au Sénat". 

0.jpgUne victoire pour les buralistes, peut-être, mais, pour les fumeurs, c'est être pris en sandwich entre vice et porte-feuille.

Alors, on vapote... Ce n'est pas encore dans les dangers immédiats. 

Restons un petit moment en apnée si vous le voulez bien...

Dans l'année, j'avais lu l'information qui suit:

"L'institut d'études paramédicales Vésale à Ostende a décidé d'instaurer, dès la rentrée des congés de Carnaval, le port d'un badge obligatoire pour les étudiants fumeurs.  

En Flandre, jusqu'au 1er septembre, contrairement à ce qui se passait en Communauté française, il n'était pas encore interdit de fumer dans les cours de récréation, à l'intérieur, ce n'était plus permis. La direction a pourtant décidé d'anticiper l'entrée en vigueur du décret en obligeant les étudiants fumeurs à arborer un badge « entre 12h40 et 13h30, dans la zone réservée à cet effet ». Dans leur journal, la photo du badge était en bonne place avec un très laid avec des poumons tout noirs qui dit «J'admets que mes poumons peuvent ressembler à ça » et un autre, très laid aussi, avec des poumons tout blancs qui est réservé aux repentis et qui annonce « Voici mes poumons depuis que j'ai arrêté de fumer ». La permission de fumer dans la cour de récréation a été soumise à l'autorisation des parents. Certains y ont vu une mise à l'écart, une stigmatisation, une discrimination de ce que les anglo-saxons appellent précisément « des criminels sanitaires » on pratiquait, littéralement, l'apartheid. En Afrique du Sud, une nouvelle forme de tuberculose vient de faire son apparition et résiste à toutes les médications. Elle est rapidement mortelle et peut se développer très vite. C'est pourquoi les autorités, pour éviter la propagation de la maladie, se demandent s'il ne faudrait pas mettre les malades en prison ou, si pas en prison, dans des zones réservées, par exemple dans des camps ? Ah, le sort de quelques-uns quand il rencontre le bien-être de tous, il peut être terrible !".  

0.jpgLe 26 mars, Planète Première allait plus loin: "La cigarette nuit à la santé, mais aussi à la santé de la planète, car elle nuit à l’environnement. La conférence mondiale contre le tabagisme qui s'est tenue en Inde. La plante du tabac n'est pas écologique et sensible aux maladies et nécessite de ce fait de grosses doses de pesticides. Le tabac est responsable d'une déforestation importante. 75% du tabac produit dans le monde est cultivé dans les pays en voie de développement. Il détourne les surfaces utilisées qui pourraient l'être pour d'autres cultures qui pourraient nourrir.

Pour faire sécher les plantes de tabacs, il faut utiliser du bois. Pour un hectare de tabac, il faut couper un hectare de forêts.

1.jpgLa fumée dégagée par les cigarettes émet des particules dont on parle principalement lors des pics de pollution.

En micro-particules, en ultra fines, cela pollue autant que dix voitures Diesel qui tourneraient au ralenti pendant 30 minutes.

Les mégots sont donc un fléau.

770.000 tonnes sont jetés chaque année. Les filtres tout étant très polluants. La durée de vie d'un mégot est de 5 à 10 ans. Ils sont composés de matières synthétiques peu ou pas biodégradables. 7 milliards de briquets sont aussi jetés dans l'environnement et sont très difficiles à recycler et donc mauvais pour l'environnement".  

Un jeune sur trois fume... par désœuvrement, pour passer le temps ou pour faire comme tout le monde.  

La question de l'été a été : "Fumer sur la plage", est-ce permis ou non?

C'est en plein air, donc, cela ne devrait pas trop gêner ceux qui ne sont pas trop proches. Mais tout dépend... si l'on acceptait que le sable devienne un cendrier public et de prendre ses distances.

Les statistiques montrent que la diminution des fumeurs stagne et un sur quatre reste fumeur.

0.jpg"Arrêter de fumer: et si cela pouvait être facile" disent certains fumeurs.... Il ne fallait pas commencer, disent les autres.

Le tabac est une drogue comme une autre.

"Raisons pour ne pas arrêter"

Pourquoi pas une opération de représailles contre le tabac plus tôt?

"L'industrie des cigarettes électroniques paie les scientifiques pour affirmer qu'elles sont sans danger".

Supprimer la pub pour les cigarettes? Quelle bonne idée.

Mais nous sommes en plein dans le mythe de Sisyphe dans lequel Camus fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l'absurde.

Pour l’État, la raison est simple: les gains récupérés via la taxe sur le tabac,  ont été dépassés par les pertes pour les soins de santé.

 

Les nouvelles taxes sur les sodas, l'alcool, le diesel et l'électricité  viennent s'ajouter: podcast

0.jpg"Le sucre, le doux mensonge" est visé dans les sodas. 

Le lobby du sucre est sur le banc des accusés d'après le documentaire de ARTE qui passait cette semaine.

Les accises sur l'alcool vont augmenter très sensiblement...

Décidément, le gouvernement se préoccupe de soigner nos petites santés.

Tiens, ils ont oublié de taxer le sel qui lui aussi fait des victimes.

0.jpgSi cela donne des emplois en plus, pourquoi les refuser? C'est comme une assurance "santé".

A première vue, je ne serai pas trop touché par les nouvelles taxes.

Je ne fume pas et je bois beaucoup plus d'eau que d'eau sucrée. Mauvais client pour le médecin et le pharmacien.

Si c'est au diesel que je roule, c'est avec parcimonie mais je serai plus touché par l'augmentation de la TVA sur l'électricité qui avait été diminué dans la législation précédente.

Consommer moins, c'est toujours payer moins.

Adapter sa consommation en fonction de sa et de son bien être, une bonne idée à privilégier.

0.jpgMais une alimentation saine coûte plus cher. Tout ce qui est "eco" l’est en général. La consommation de légumes est restée stable, alors qu'elle devrait augmenter. 

Pour la bière, on a déjà donné et les caisses enregistreuses intelligentes sont là pour vérifier leur consommation.

Pourvu que ça dure: le.., la... et les.... (prière de remplacer les petits points ci-dessus suivant les cas).

0.jpgUne nouvelle taxe de 33% sur les plus-values sur les actions, les options et les warrants entreraient dès 2016 dans les caisses de l’État pour le symbole de 34 millions d'euros. L’État a réinventé la valeur absolue sans signe. Les moins-values ne seront pas déduites des plus-values... Vous avez dit étrange?

0.jpgMais, en supplément, le "tax shift" puisqu’il faut l’appelé ainsi, sert pour créer des emplois.

Des emplois ou du travail?

L’un n’entraîne pas l’autre.

En France, le gouvernement français veut aussi une part du gâteau en taxes. La France se disait championne du monde de la créativité fiscale. La liste est assez longue, en effet.

Le but final , c’est de récupérer des taxes sur le travail... quand il y a du travail.

0.jpgMercredi, France2 parlait de revenus universels, d'une allocation pour tous, indépendamment de son statut de travailleur ou non que la Finlande voudrait implémenter puisque l'état providence ne marche plus.

En Alaska, les revenus universels cela se pratique déjà, la Suisse et les Pays Bas se risqueraient bien le passage. Recycler les pensions, les revenus d'insertion, le chômage, les allocations familiales, les aides à l'emploi comme les titres services, cela faciliterait l'administration et réduirait les fonctionnaires. Cinquante milliards d'euros recyclés alors qu'il y a 66 milliards qui rentrent comme recettes fiscales en Belgique. La rentabilité est parfois un piège à l'emploi. Puis, ceux qui n'ont pas besoin pour vivre de cette allocation universelles, qu'en feront-ils?  

Le travail doit-il être au centre de nos vies?

Le podcast vidéo de "Revenus: une allocation pour tous?", vaut le détour. 

Une question primordiale avant d'aller plus loin avant, peut-être, de parler de taxes.  

Voilà, qu'à l'étage du dessus, à l'Europe, 'Shaüble et Juncker veulent instituer une 'taxe de solidarité' pour financer l'afflux de migrants'.

La fiscalité des Etats membres de l'Europe et les petits cadeaux, tout le monde connait et Anna Blanpain en donnait un coup de griffe:podcast.

Et pendant, ce temps-là, c'est "fini l'austérité en Irlande! Le gouvernement annonce toute une série de cadeaux fiscaux". 

Vous souvenez-vous de mon billet "discussion sur la Faustérité? On s’y amusait bien pourtant à discuter de sous entre Québécois et Belges.

 

En Belgique, cette semaine, ce fut donc la rentrée parlementaire pour annoncer ces réformes.

Au perchoir, on commençait par la majorité au pouvoir. Le discours du Premier Ministre Michel s'était résumé en trois mots: "jobs, jobs, jobs". 

0.jpgL'opposition embrayait la formule, par trois autres mots: "tax, tax, tax".

Oui, c'était la phase "Bob et Bobette" 

Des mots que je traduirais en "Pognon, fric, flouze" pour changer et cela dans les deux camps: gouvernement ou opposition. 

Trois mots se traduisent dans une "triangulaire" dans sa manière de se transmettre la balle à tour de rôle dans une boucle sans fin.

Celle du gouvernement: "Les concitoyens payent des taxes dans le but de créer des emplois, taxes qui sont-elles rétrocédées aux entreprises lesquelles vont, en principes, avoir plus de moyens pour engager des personnes en plus dans leur entreprise et donner aux concitoyens une chance en plus pour trouver un emploi, emploi qui sera taxé à son tour".

C'est vrai, le travail de masse a diminué ou se confine dans des secteurs de pointe et donc très pointus en nombre de personnes.

La N-VA veut guérir la Belgique du socialisme

Ouais, mais quel socialisme?

L'authentique socialement vôtre ou par le communiste à ses heures de gloire? 

Il faut mieux expliquer et chiffrer tout cela. Tout est affaire de rendements que l'on constate après tout après avoir établi des budgets.

Les entreprises, elles, auraient une réduction de taxes de 33% à 28% à payer.

Ce fut le vote de confiance envers les mesures gouvernementales.0.jpg

Chacun y trouvera son compte. Oui, mais... 

La nouvelle Ministre du Budget, Solphie Wilmets devait reprendre son boulier compteur électronique et faire ses comptes pour répartir cela dans les entités fédérées.

Le "tax shift" ne se fera ressentir dans les Régions qu'en 2017, à cause des pertes de recettes qui devraient balancer les effets positifs annoncés. 

Il y a les petits malins d'UBER qui coupent l'herbe sous les pieds de l’État.

Ils font des courts-circuits au maximum dans la triangulaire.

Ils se font payer en direct via une cotisation payée par les travailleurs qui un ticket d'entrée dans le marché du travail.

Les bons comptes ne font-ils pas les bons amis dans le donnant-donnant, dans le gagnant-gagnant, du "Winwin" sur mesure dans le langage salé d'Outre-Manche.

Le seul investissement de l'uberisation est un dispatching comme employeur intermédiaire, un réseau et un programme informatique qui permet de fusionner le transfert d'informations relier par smartphone le fournisseur du service au client. Cela ressemble à de l'intérim, sans l'être. 

0.jpgRestons "smart"avec les spartphones, voyons.

Puis on apprend que les réfugiés rapporteront à l'économie.

Sous quelle forme? Un indice?

Les patrons voient l'arrivée en masse de ces réfugiés d'un très bon œil.

Les clients de "tous unis contre la vie chère" aussi mais après seulement.

On délocaliserait moins puisque les migrants se sont délocalisés eux-mêmes.

Les arguments avancés sont "plus de souplesse", "moins de contraintes" et surtout "moins chers".

Le dumping est au menu:podcast

Rappelons-le, Uber est américain et n'est pas une entreprise philanthropique. C'est aux États Unis que seront payés les taxes sur les bénéfices.

Les paradis fiscaux font aussi partie des destinations aux "retours sur investissements" à transférer. 

Cela me rappelle un peu jobdumping.de à part que le client lui-même détermine par ses cotations, le niveau de prix des prestations.

Jobdumping était un système qui ressemblait à de l'esclavage en accordant l'exécution d'un travail à celui qui voulait le prester au plus bas prix.  

La concurrence est toujours bonne, mais les règles de fonctionnement doivent être harmonisées en conséquence. 

Le monopole des taxis n'est pas la solution idéale.

Il faut seulement que le service soit à la hauteur du prix payé par le consommateur.

Uber avait commencé son installation en Belgique, le 25 février 2014. 

Ce 14 octobre à minuit, la société UberPop devait arrêter ses activités, stoppée par une décision de justice de la Cour du Tribunal du Commerce.

0.jpgUberPop n'est plus.

Il est passé à UberX mais la bataille continue. 

Uber patine entre une dizaine de professionnels.

Passerait-on de la "Pop" au "X". De la danse on au porno.

- Pas par l'intermédiaire du sexting, tout de même...

Deux articles "Uber n'est pas mon copain", "Economie de partage: Uberisation de la pauvreté", de rédacteurs d'Agoravox, mais il y a des amateurs si l'on accepte le nivellement par le bas. 

Au sujet des clients consommateurs, je lisais dans le Vif:

"La révolution digitale des banques".

0.jpgLa priorité des banques se retrouve dans la question "comment améliorer la satisfaction du client?".

Au téléphone, le client entend comme un leitmotiv cette phrase: "Votre conversation peut être enregistrée pour raison de qualité". 

Cela m'a parfois amusé d'entendre cela.

La "qualité", tout un programme que l'on avait un peu oublié. L'enregistrement n'est pas là pour garder l'enregistrement d'une conversation mémorable d'un client, mais pour voir si le vendeur restait en ligne avec son client à l'autre bout de fil.

La clientèle est devenue volage et exigeante et il faut la garder.

La pub pour les banques s'agite dans des spots dans lesquels on ne trouve plus vraiment un lien avec l'activité bancaire elle-même, mais ce n'est pas grave...

Tout est bon pour se refaire une image de marque et redonner confiance après les dérapages non contrôlés des années 2008 et suivantes. Le souvenir des péripéties des années de perte de confiance en elles est encore bien vivace avec Cantona qui avait essayer de pousser les clients à reprendre leur argent de leur banque.

Les clients sont au centre des préoccupations à cause de la concurrence acharnée.  Le nombre de contacts et le nombre de transactions sont en baisse sensible. 

Le client redeviendrait-il "Roi"?

En d'autres mots, les banques doivent se réinventer et vite. 

Quant aux beaux discours des politiciens, ils y croient dur comme fer...

 

Bertrand Henne recherchait les plus beaux parleurs et ceux qui ont dû réajuster leurs discours en renouvelant les cadres en fonction de leurs résultats:podcast

Le capitalisme a résolu ses problèmes en prospérant par la quantité de ses productions. Il a poussé en avant ses experts vainqueurs en grossissant, en perdant une vue générale et en oubliant du même coup légèreté, souplesse et endurance qu'il fallait pour garder la route quand la prospérité et la croissance venaient à manquer.

Aujourd'hui comme hier, ce qui est rare, résiste toujours mieux et garde son prix de base.

Mais, le reste se casse ou se plante lamentablement...

La contestation gauche-droite reste donc nécessaire et salutaire.

Les petits impôts indirectes seront toujours mieux digérés que les directs sur salaires et ça, ceux qui en décident, le savent très bien. 

Mercredi, Thomas Gunzig avait précisé quelques vérités, dans un café serré très perspicace: podcast.

Bruno Coppens reprenait quelques idées de l'opposition:podcast

0.jpgOn apprend que "Pour garder ou engager les meilleurs talents, les entreprises belges n’hésitent pas à débourser davantage".

Cela donne un peu d'espoir en l'avenir suivant les compétences d'intellos à mettre en synchronisme avec la demande.

Les augmentations n'ont, évidemment, rien à voir avec celles des joueurs de foot qui se bousculent au portillon pour grimper sur le pavois des magots du sport. 

On apprend que "Les VIP français sont en danger: les policiers chargés de les protéger sont épuisés".

Tiens, tiens, un nouveau métier qui se présente : "Bodyguard" !!!

 

0.jpgL'argent, c'est comme les vagues, ça s'en va et ça revient en fonction de bonnes ou de mauvaises appréciations des choses et de valeurs qui sont parfois très obsolètes.

Sera-ce le bordel sur les routes jusqu'à Noêl?

Les manifs me rappellent parfois celles des étudiants qui se sont mis en exergue en 68 et qui ont ouvert un autre paradigme de libertés parfois contesté aujourd'hui.

Manifs, grèves, travaux, se succèdent et les embouteillages autour de Bruxelles se multiplient.

Les consommations sont alors mis à rude épreuve.

"Tout bénef pour l’État", me disais-je. 

Alors, quand, en plus, on réunit toutes les protestations, les descentes des dirigeants des autres pays dans notre petite ville qui n'en demandait pas tant, le mot "bordel" me semble même très banal.

Vivement les parkings gratuits de délestages et des vélos à dispositions pour les derniers kilomètres. Le centre de la ville n'est pas très étendu.

Le 13 octobre, les Diables Rouges arrivaient au sommet des nations du foot.

On était monté au septième ciel.

On ne pensait même plus aux pays voisins et à la concurrence.

On vivait l'instant.

Laurette Onkelinx avait commencé son discours de résistance à la rentrée parlementaire par cette célébration et avait reçu en retour un "non-recevoir", comme un bide de la N-VA.

Diable, la raison invoquée fut que le nationalisme reprenait-elle du gallon?

Il faut dire comme l'écrivait Le Vif de la semaine, il y a vraiment une métamorphose chez Laurette depuis l'année dernière au même moment quand elle prenait la parole en empêchant les autres de la prendre. La technique a changé, elle lève le bras pour la demander, cette parole. Ce sera vraiment chouette chez Laurette...

Le PS, dont elle fait partie, a changé de stratégie. Il s'est rendu compte d'être trop mou en matière de sécurité surtout vis-à-vis du radicalisme religieux, en matière de justice que quelqu'un a osé qualifier de gadget.

Pris de tentation sécuritaire forte? 

L’entraîneur du foot, le coach Marc Wilmots, avait galvanisé son équipe. Il savait que celle-ci n'était pas la meilleure, mais il avait entamé une course de fond pour gagner par l'endurance.

"The right man at the right place"? 

0.jpgC'est un peu ce qui manque dans la politique politicienne.

- Du pognon, y'en a.  

Ta gueule, le Belge. Tu oublies ton empreinte écologique. 

- Si j'ai pas l'air, j'fais fort.

Même au cinéma, on a laissé une empreinte.

Si t'as pas vu "C'est arrivé près de chez vous", t'as rien vu au sujet de notre "dérision à la belge".

 

0.jpgLa nouvelle de la semaine ne serait pas "Les malades bientôt plus vite au travail", bizarre, ce titre.

L'info qui la cache "Les partenaires sociaux ont trouvé un accord de principe sur tous les dossiers, y compris le sort des pensions complémentaires. Le deuxième pilier des pourrissait la concertation sociale.".0.jpg

Si ça n'est pas une bonne nouvelle, qu'est-ce que ce serait?

La concertation était pourrie et ne le serait plus...

Absolument, Lavoisier avait raison: "Rien ne se perd, rien ne se crée", mais il a tout de même perdu la tête dans la bagarre avec ces "petits riens".

Allez, on va nettoyer tout cela.

Que de poussières, que de petites saletés traînent dans les coins...

 

Même la taxe caïman a des côtés acceptables ou non:  podcast

0.jpgManneken Pis, c'est à toi d'y remédier. 

La seule chose que tu auras à vérifier pendant le nettoyage, c'est qu'il n'y ait pas de fuites dans ton seau qui effectuerait trop d'aller-retour jusqu'au robinet de service ou que, pire, il y aurait des transactions qui s'envoleraient en fumée.

"Ça s'en va et ça revient" comme les vagues de la mer du Nord au rythme des marées.

Tiens, là bas, on cherche qui va pouvoir payer les dégâts occasionnés par le naufrage d'un navire étranger. Si vous avez des idées, n'hésitez pas.

Ouf, la pollution n'est pas arrivée sur les plages. Si les oiseaux se sont englués dans le mazout, ils n'avaient qu'à ne pas être si curieux et rester en l'air...

Vendredi, l'écolo, Jean-Marc Nollet, était invité et tout ce qu'il désirait, c'est que les trains et les transports en commun ramassent le pognon récolté par les taxes. Quand il y aura grève des trains, c'est lui se chargera d'aller chercher les usagers... Oui, assurément....

Ce que Alex Vizorek a traduit avec un peu d'humour:podcast

0.jpgPhilippe Geluck alias Le Chat disait dans l'Echo "Je voudrais payer plus de taxes". 

Moi aussi mais est-ce que ce serait pour les mêmes raisons? 

Les taxes, c'est comme le Tonneau des Danaïdes. Plus il en a, plus il y en aura.

Trop commun, trop banal, tout cela...

Ça "shifte" et ça se déplace de partout vers un autre partout.  

Les avis se partagent en déterminant qui gagne et qui perd:podcast

Il y a même ce site "montaxshift.be" qui vous dira tout au quart de tour... si vous êtes salarié.


Alors, une p'tite blague pour finir?

- Je suis un nostalgique. On paye trop de taxes aujourd'hui. Avant avec 100 francs, je sortais du magasin avec un pain, du beurre, un steak, de la confiture, des boissons et j'avais un petit cadeau pour le petit.... , dit le premier.

- Et maintenant?

- Ce n'est plus possible, avec cette putain de technologie. Il y a beaucoup trop de caméras de surveillance. 

 

Moralité: Il parait que le modiste Papilio disait qu'avec un peu d'imagination, on parvient à diminuer son manque d'argent, alors que bizarrement, il n'aime pas en parler.

J'ajouterais que tant qu'on a un peu d'humour et un peu de fric qui reste, tout va un peu mieux.





L'enfoiré,

 

Citations:

  • Le talent n’est pas rare ; tout le monde en a. Plus rare est le courage de suivre le talent où il mène.”, Anonyme
  • Rien n'est plus rare au monde qu'une personne toujours supportable.”, Giacomo Leopardi
  • A l’échelle cosmique, l’eau liquide est plus rare que l’or.”, Hubert Reeves

 

0.jpgMise à jour 17 octobre 2015: Les caricatures de Kroll et de Vadot m'accompagnent dans mes billets. Vadot a déjà fait deux sketchs dans les "Cafés serrés". Voici Kroll qui se lance sur scène avec les succès assuré. Poussé dans le dos, par Bruno Coppens pour relever ce défi.

Comme je l'ai dans 'Croire et ne pas être", j'aime les gens qui relèvent les défis.

 

Mise à jour 6 novembre 2015: Gérer son portefeuille en ligne:podcast

Mise à jour 26 décembre 2015: La Revue du Théâtre des Galeries parle d'UBERpodcast

0.jpgMise à jour 5 avril 2016: Après les leaks de toutes les provenances, voici les Panama Papers

 

 

Commentaires

Puis, il y a le bout, les fins de l'histoire et des tumultes avec casseroles traînées aux pieds.

Anne-Marie Lizin est décédée... Ça ne revient plus..
Les ennemis de hier, font les hommages d'aujourd'hui.

C'est la réduction de l'animal politique à la bête de troupeau …

http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2008/01/15/sarko-en-jupe.html

Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2015

La France est championne du monde des loisirs; la Belgique se classe à une honorable 4ème place

L'OCDE a publié son rapport “Comment va la vie en 2015?” qui compare la qualité de vie dans les 34 pays membres de l’Organisation. À la page 78 de ce volumineux rapport, le temps consacré aux loisirs et aux activités personnelles - qui comprennent le temps de sommeil, celui consacré aux repas, aux soins personnels, aux loisirs et aux tâches ménagères, ainsi que le temps passé avec les amis et la famille - a été évalué dans les différents États membres.
Il ressort que c’est la France qui en est la championne du monde, avec 16,40 heures consacrées à ces activités chaque jour, suivie du Danemark (15,90 H) et de l’Espagne (15,90 H). La Belgique arrive en 4ème position, avec 15,80 heures réservées aux loisirs et aux activités personnelles par actif.
En outre, la France est le seul pays de l'OCDE dans lequel on travaille en moyenne moins de 8 heures par jour. Nos voisins du sud dorment en moyenne 8H30 par jour et passent également deux bonnes heures sur leurs repas.
À l'autre extrémité du spectre, l’Autriche, les Etats-Unis, la Pologne, le Canada et l'Australie, sont les pays où l’on passe le moins de temps sur ses loisirs et ses activités personnelles. Dans tous ces pays, le temps libre est limité à environ 14 heures et 30 minutes par jour.

Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-france-est-championne-du-monde-des-loisirs-la-belgique-se-classe-a-une-honorable-4supemesup-place&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2015

Je parlais des fuites, oui, il y en a la preuve:

Madame Margrethe Vestager, qui est Commissaire Européen à la Concurrence – et, vous le savez, on n’attend pas des miracles du côté de ces gens-là, d’habitude – elle est en train de marquer des points contre les havres fiscaux. Voilà. Elle est en train de marquer des points parce qu’elle est en train d’attaquer les compagnies qui profitent des havres fiscaux, et en particulier à l’intérieur de la zone Euro. Et elle a épinglé en particulier la compagnie Fiat-Chrysler et la compagnie Starbucks pour la manière dont leur imposition est traitée par les Pays-Bas et par le Luxembourg.

http://www.pauljorion.com/blog/2015/10/23/le-temps-quil-fait-le-23-octobre-2015/

Écrit par : L'enfoiré | 23/10/2015

Nucléaire, Galantgate: une démission serait un échec pour Charles Michel

http://www.lesoir.be/1033118/article/debats/11h02/2015-11-02/nucleaire-galantgate-une-demission-serait-un-echec-pour-charles-michel

Écrit par : L'enfoiré | 03/11/2015

Le dumping social reste un problème important en Belgique

La moitié des entreprises de Belgique sont coupables de dumping social, écrit le quotidien économique L’Echo qui se réfère aux chiffres de Bart Tommelein, secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude sociale. Les infractions constatées lors de contrôles ont lieu principalement dans les secteurs de la construction et des transports routiers.
Sur 1.415 entreprises contrôlées en 2015, 633 étaient en infraction. Environ 4.000 travailleurs étaient concernés par ces contrôles et des problèmes ont été observés dans le cas de 1.409 d'entre-eux qui n’étaient pas en règle, précise L’Echo. Selon Tommelein, ces chiffres sont issus de contrôles ciblés, ayant lieu chaque fois suite à des soupçons d'irrégularités.

Europe de l'Est
Dans la majorité des cas, des travailleurs étrangers sont victimes de dumping social. Il s'agit souvent de main-d’œuvre en provenance d'Europe de l'Est, employée en Belgique en tant que travailleurs détachés.
Pour ces travailleurs, les salaires et les conditions de travail belges devraient être appliqués, mais la plupart du temps, cela n’est pas le cas. Par conséquent, on aboutit à une concurrence déloyale à l'égard des entreprises qui respectent les prescriptions légales.
En Belgique, 120.000 travailleurs détachés seraient actifs. Les infractions concernent surtout les cotisations sociales et le salaire minimum. Les travailleurs et les indépendants sont incapables de présenter le formulaire A1, attestant du paiement de cotisations sociales dans leur pays. Ensuite, un quart des travailleurs étrangers contrôlés ne bénéficiaient pas non plus du salaire minimum. Enfin, 10% d’entre eux réalisaient trop d’heures extra.

Source: http://fr.express.live/2016/02/04/le-dumping-social-reste-un-probleme-important-en-belgique/

Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2016

Deux moments qui se rejoignent dans l'Echo et se mordent par la queue.

1. La taxe sur la spéculation financier, la TOB, coûte plus à l'Etat qu'elle ne rapporte.
Un coût évalué par Keytrade Bank, évalué à 1,8 millions d'euros de 1,08 million d'euros.
Le nombre de transactions en actions a baissé.
La taxe sur les plus-values dégagée par la vente de titres après 6 mois de détention de titres s'élève à 33%.
Les clients se tournent encore vers les ETF qui suivent le Bel20 ou vers les CFD (Contracts For Differences) plus spéculatifs, sont plus prisés.
De Giro a senti le changement de cap et a lancé des CFD sous forme d'actions individuelles sans TOB.

2. "Le Panama Papers" qui est sorti après les Leaks de toutes les sortes.
Se poser la question de ce qui est légal ou frauduleux, revient en boucle.
Seul la fraude de sommes qui passeraient par les paradis fiscaux et qui le seraient pour l'argent sale, non taxé, serait dans le collimateur du fisc.
L'offshore ne l'est pas ou pas encore.
Sont cités:
Platini qui a le sens du timing.
Dragon qui a l'art du collectionneur.
Poutine, qui se sent persécuté et qui dit en calimero, c'est trop injuste.

Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2016

Sur France2: Cash investigation consacré à Panama Papers
Le casse du siècle par les sociétés écran

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-5-avril-2016_1381113.html

Écrit par : L'enfoiré | 06/04/2016

‘La taxe kilométrique risque de faire augmenter les prix des produits alimentaires’

Comeos, la fédération du commerce et des services, voit dans la taxe kilométrique un système qui n’est techniquement pas au point, onéreux et sans impact sur la mobilité. La fédération plaide pour pour une taxe kilométrique intelligente, calculée en fonction du lieu et de l’heure du déplacement.
Depuis vendredi, les poids lourds doivent payer une taxe kilométrique en fonction de la distance parcourue sur certaines autoroutes. « Des tests ont montré que le système d’enregistrement des déplacements n’était pas au point : si un camion emprunte par exemple une route parallèle à une autoroute, ce déplacement est enregistré comme étant effectué sur cette autoroute. Le transporteur devra donc payer une taxe kilométrique indue », affirme Dominique Michel, CEO de Comeos.

Impact inévitable sur les prix en magasin
Le coût total pour la chaîne alimentaire se situera entre 120 et 170 millions d’euros, estime Comeos. À cela s’ajoute le coût du prélèvement kilométrique pour notre propre transport, des dépôts aux supermarchés », déclare D. Michel. «Selon nos calculs, la taxe kilométrique risque de faire augmenter les prix des produits alimentaires en magasin de 0,3 à 0,5%. Le raisonnement peut être étendu au non-food, précise Dominique Michel.
« Nous demandons la mise en place, d’ici le 1er avril 2017, d’une taxe kilométrique intelligente, variant en fonction du lieu et de l’heure du déplacement. Avec ce système, les transporteurs roulant en dehors des heures de pointe, bénéficieraient d’un tarif plus avantageux, contribuant ainsi à réduire les embouteillages. Une taxe kilométrique intelligente inciterait le commerce alimentaire à faire rouler 800 camions en dehors des heures de pointe », conclut D. Michel.

Source: https://fr.express.live/2016/04/04/taxe-kilometrique-risque-de-faire-augmenter-prix-produits-alimentaires-de-03-a-05/

Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2016

S'il ya une taxe qui pourrait être unifiée par son tarif au niveau européen, c'est bien la taxe kilométrique.
Les routes n'ont pas de frontières.
Les vignettes ne sont qu'un palliatif
Les camions du futur seront de plus automatique et intelligent et rouleront en colonnes sur autoroutes, devraient avoir une bande réservées pour eux.
Les erreurs humaines qui créent des accidents aujourd'hui et bloquent les routes, pourront ainsi être réduits.

Écrit par : L'enfoiré | 06/04/2016

La prochaine crise financière se réglera sur votre dos, voici comment

On ne connaît pas la date de la prochaine crise financière internationale, bien sûr, mais on sait exactement comment elle va se régler : par la ponction des comptes bancaires. Désormais les choses sont claires. Nous avons parlé à plusieurs reprises de la directive européenne BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) qui permet aux banques en situation de faillite de se renflouer en puisant directement dans les comptes de leurs clients. C’est légal en Europe depuis le 1er janvier 2016. Plus récemment, nous apprenions que les Etats-Unis s’engageaient sur la même voie au moment où la Fed abandonnait un de ses mandats originaux de 1913, celui de “prêteur de dernier ressort”, des banques en difficulté, justement. Dernièrement, c’est le Canada qui a adopté ce même type de procédure en instaurant un régime de recapitalisation interne des banques.
Il s’agit d’un véritable mouvement de fond. D’autres pays ont peut être déjà adopté ces procédures d’urgence sans que les médias s’en soient fait l’écho. Nombre de pays émergents en difficulté, comme la Chine ou le Brésil, vont certainement étudier de près ces législations pour s’en inspirer. Pour le Japon, endetté à hauteur de 250% de son PIB, il s’agit désormais du seul moyen d’apurer sa dette tout en évitant l’effondrement économique.
Car l’avantage déterminant de ce nouveau procédé est bien celui-ci : éliminer les créances pourries et un endettement insoutenable, sans provoquer d’effondrement du système financier, et donc de toute l’économie. Précédemment, c’est-à-dire pendant l’entre-deux-guerres ou immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale, c’est par une vague d’inflation ou même d’hyperinflation que les Etats se débarrassaient de leurs dettes, en ruinant au passage les épargnants, et en provoquant également des faillites bancaires.
Aujourd’hui, compte tenu de la place prise par le système financier et du poids des banques systémiques, un tel scénario déboucherait sur un effondrement économique comparable à la crise de 1929. Voici à quoi servent les lois instituant les ponctions des comptes bancaires : organiser la faillite et la remise sur pied des banques en difficulté, en l’espace de quelques jours et dans un cadre légal, sans que l’économie réelle ne soit trop durement affectée. Au passage, l’épargnant y aura perdu tout ou partie de ses économies, mais le gouvernement et les médias lui expliqueront que “pour éviter un krach économique majeur, et que vous perdiez ainsi toute votre épargne, on va vous en ponctionner 50%”, sous-entendu “estimez-vous heureux, ça pourrait être pire”. Le plancher de 100.000 euros – présenté aujourd’hui comme une protection – aura été allègrement enfoncé, tout le monde aura été touché étant donné que le “Fonds européen de garantie des dépôts” peine à se mettre en place, et qu’il sera de toute façon sous-dimensionné (43 milliards d’euros, pour toute l’Europe, une blague).
Outre la ruine des épargnants, le problème est que cette procédure consistant à se servir dans l’épargne des particuliers et des PME ne règlera rien sur le fond : les déficits publics et la course à la dette reprendront de plus belle, les banques systémiques (“too big to fail“) seront toujours aussi instables, et une fois passé le répit apporté par cet apurement géant, quelques années plus tard, il faudra recommencer. Mais de cette façon, le système “Etats surendettés-banques systémiques” se sauve lui-même et peut continuer sa vie, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Source: https://fr.express.live/2016/04/04/prochaine-crise-financiere-se-reglera-voici/

Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2016

Un État providence similaire au nôtre, mais 25 % moins cher ?

La Belgique a encore quasiment les dépenses publiques les plus élevées de l’OCDE, le club des autres pays riches comparables. Celles-ci sont bien plus élevées que celles des pays dont le bien-être et la protection sociale sont similaires, ou d’autres Etats fédéraux.
Avec un taux de charge fiscale de 44,8%, la Belgique a l’une des charges fiscales les plus élevées de tous les pays de l’OCDE (mesurée par le rapport des impôts sur le PIB), à l’exception de deux, le Danemark et la France. Le montant de notre fardeau fiscal était aussi l’un des plus élevés sur 2014. Il était alors légèrement supérieur à 45,0%. C’est ce que nous enseigne le rapport « Revenue Statistics 2016 » de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Notre fardeau fiscal est près d’un tiers supérieur à la moyenne pondérée pour l’OCDE (34,3%, soit une différence de 10,5%). Cette différence s’est d’ailleurs encore légèrement accrue par rapport à 2000.
Seuls sept autres membres de l’OCDE ont également une charge d’impôt de plus de 40 % : en plus de la Belgique, on trouve le Danemark, la France, l’Autriche, la Finlande, l’Italie et la Suède. Des pays tels que l’Irlande, la Corée, les États-Unis, la Suisse et la Lettonie, cependant, restent en dessous de 30%.
L’analyse des types de taxes qui sont plus ou moins élevées dans notre pays que dans les autres pays de l’OCDE est également instructive. Les contributions pour la sécurité sociale (qui constituent une grande partie des coûts salariaux) et les impôts sur la propriété sont supérieurs dans notre pays de près d’un tiers. En revanche, les taxes sur les biens et services (TVA et autres) sont inférieures de près d’un tiers !

Un Etat providence similaire un quart moins cher
Il est frappant de constater que les pays tels que l’Allemagne, le Canada et la Nouvelle-Zélande bénéficient d’un bien-être social et d’une protection sociale comparables aux nôtres avec des dépenses publiques beaucoup plus faibles, soit un maximum de 32 à 37%, donc un quart de moins.
Il est aussi frappant que tous les États clairement fédéraux (tels que les États-Unis, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, la Suisse, …) ont des dépenses publiques beaucoup plus faibles que les nôtres. Deuxièmement, les États avec les dépenses publiques les plus élevées sont presque tous des États unitaires avec une forte autorité centrale (le Danemark, la France, la Finlande, et la Suède).
Produisons nous effectivement des services publics franchement meilleurs, en rapport avec des dépenses publiques beaucoup plus élevées chez nous ? Ou serait-ce plutôt la «rentabilité sociale» de nos dépenses publiques qui serait faible de façon problématique ?
Il n’y a donc pas d’excuses pour ne pas réduire les dépenses publiques de façon drastique tout en maintenant la même qualité de services publics et de sécurité sociale. Fédérer davantage sur le modèle des autres États fédéraux – avec des pouvoirs moins fragmentés, et en donnant davantage de pouvoirs aux régions en matière de taxation et de dépenses sont aussi à notre portée.

Source: https://fr.express.live/2016/12/08/belgique-depenses-publiques/

Écrit par : L'enfoiré | 08/12/2016

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