03/10/2015
La Catalogne d'aujourd'hui et de demain
La semaine dernière, la Costa Brava était à l'honneur. Prenons du recul pour parler de la région catalane. En 2009, ce fut la crise en Espagne et elle fut mieux amortie en Catalogne que dans le reste du pays.
Le 11 septembre, c'était la fête régionale catalane. Un anniversaire qui en rappelle un autre...
Les indépendantistes ont envahi les rues de Barcelone. Plus d'un million et demi de Catalans y ont manifesté leur goût pour l'indépendance:
"We want independance".
...
Le 9 novembre 2014, un simili-référendum montrait que la Catalogne voulait faire sécession. Les élections régionales de ce 27 septembre était une autre occasion de montrer cette volonté, via le parti "Junts Pel Si".
Dimanche dernier, c'était les élections pour renouveler le parlement régionale de Catalogne qui tournait au référendum du "pour" ou du "contre" à l'indépendance et pour un changement radical.
Le suspense était à son comble.
Les indépendantistes ont obtenu la majorité absolue en sièges mais pas en voix: 72 sièges sur 135 et 47,3% des voix.
Les résultats ont donné l’impression que les deux bords avaient gagné d'où la confusion. Mais chacun reste sur ses positions parfois frustrés sans le dire.
Les sirènes de l’indépendance sont renvoyées à décembre lors des élections législatives complètes demandant l'avis de tous les Espagnols.
Les indépendantistes se sont mis un agenda de réalisation du projet pour mars 2017 avec à la clé, une nouvelle constitution alors que les objectifs alors que les partis indépendantistes concernés sont parfois très opposés dans leurs conceptions de gauche ou de droite. Serait-ce un président catalan et un roi espagnol protocolaire qui va sortir des urnes? En 1830, ce sont des questions du meme genre qui se sont posées en Belgique qui depuis 1993, est devenue fédérale.
Le gouvernement de Madrid a toujours dit refuser une Espagne fédérale.
Si l’indépendance venait à se confirmer, le gouvernement central serait amputée de sa région la plus industrialisée.
Le pouvoir, l'économie et les racines territoriales sont devenus, à notre époque, les seuls points qui déterminent tout, que cela soit minoritaire ou majoritaire.
Les frustrations de la Catalogne vis-à-vis de la gestion et du gouvernement de Madrid seraient fondées par le fait que:
- les Espagnols auraient maltraité les Catalans sur le plan économique.
- une mauvaise gestion aurait été orchestrée par la corruption du gouvernement de Madrid.
- le taux de chômage catalan grimpait de 8% en 2008 à 23,8% en 2012. En 2014, il redescendait à 19,70% alors que celui du reste de l'Espagne stagnait à 23,70%. Le taux de pauvreté catalan de 30% accentuait le problème.
- la privatisation de la santé avait été plus brutale en Catalogne qu'en Espagne.
- la bulle financière, la spéculation massive et les taux d'intérêts qui poussaient à investir dans l'immobilier avec, en finale, un espoir déçu et une chute de rendement.
- Les mesures de rigueur de Zapatero ont eu l'effet inverse de celui escompté tandis que la dette de 40,1% du PIB en 2008, s'élevait à 96,8% en 2014. Le point négatif est l'inflation qui existe quand les affaires reprennent.
La partie de jeu d'échecs se joue entre Mariano Rajoy, réactif, et Artur Mas, actif, avec les pièces blanches du jeu.
Il faut avouer qu'avec du recul, on constate que, suite à la crise, la Catalogne s'en tire mieux que le reste de l'Espagne, avec son industrie dans les secteurs de l'automobile, de la pharmacie, de l'électronique, de la chimie et de l'agroalimentaire avec les services qui occupent 70,7% de l'activité.
La Catalogne avec ses 7,5 millions d'habitants catalans, apporte 19% du PIB espagnol.
Alors on lit des titres: "En Espagne, Podemos paie le prix du chaos grec", "L'Espagne est le pays des travailleurs pauvres";
En même temps en juin, la mairie de Barcelone à Ada Colau et celle de Madrid à Manuela Carmena, toutes deux avec le soutien de Podemos.
La Catalunya séparatiste voit décidément un avenir moderniste avec le vent en poupe comme Madrid.
N'importe quel livre d’histoire vous dira que la Catalogne a une indéniable vocation méditerranéenne et un esprit entreprenant, sans compter une identité politique et culturelle profondément ancrée dès le 9ème siècle.
Entre le 18 et le 24 septembre, Barcelone fêtait, psychologiquement, la "Festes de la Mare de Déu de la Mercé" qui fait sortir tous les géants et grosses têtes de Catalogne avec les corre-focs en dragons crachant le feu
En janvier, le parti de Pablo Iglesias culminait encore à 28,2% des intentions de vote. Cependant, le nouveau venu sur la scène politique espagnole, le parti centriste Ciudadanos, a séduit 16% des participants au sondage.
Barcelone et Madrid ne sont manifestement plus sur la même longueur d'onde et chacun est prêt à défendre bec et ongles, ses positions jusqu'à l'extrême.
Il y a cette vieille locution "Diviser pour régner" ("divide ut imperes") qui revient à l'esprit avec la stratégie bien connue qui dit: "viser à semer la discorde et à opposer les éléments d'un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cela permet de réduire des concentrations de pouvoir en éléments qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie, et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de faire tomber le pouvoir en question".
Si cela permet de répondre de plus près aux désirs de la population, c'est aussi augmenter les coûts de gestion d'un pays dans la multiplication des postes ministériels, souvent occultés dans la bataille du pouvoir.
Finances, cultures et langues différentes donnent un assortiment explosif.
Puis, il faut parler des aspects relativement plus négatifs pour prendre à revers cette volonté de sécession.
- "¡Olé! Un groupe chinois en passe d’acquérir un aéroport espagnol de 450 millions d’euros pour… 10.000 euros".
- La Barca radié de la Liga en cas d'indépendance de la Catalogne.
- Le titre "AirBnb a gagné la bataille pour Barcelone", un indice.
- l'invasion russe sur la Costa Brava dont je parlais la semaine denière qui fait agir un acteur étranger dans le processus d'indépendance.
- "Barcelone: quand le tourisme devient un fléau" pour ses habitants. Une ville victime de son succès.
- Le prestige de la marque ’espagnol’ à reconstruire une image de marque avec une nouvelle étiquette 'catalane' qui demande du temps.
- La sortie de la Communauté Européenne et de l’euro qu'il faudrait renégocier et qui fait peur.
Comme on pouvait s'y attendre, le président indépendantiste, Artur Mas, vient d'être convoqué pour "désobéissance civile", mais pour son action dans le référendum du 9 novembre 2014, rejeté par le parlement espagnol.
La Catalogne veut devenir un État européen comme un autre, relié à elle, en direct et sans intermédiaire. Tout s'effiloche.
Un article et un titre "Catalogne vers la (guerre de) sécession?" fait peur.
Tout le monde se rappelle de la sécession de velours de la Tchécoslovaquie avec Vaclav Havel.
Avec la Yougoslavie, maintenue par la main de fer de Tito, cela ne s'est pas passé dans le calme et le recueillement après sa disparition.
Tout change en Catalogne et les opinions populaires sont très versatiles.
Arrêter un flux dans l'émotion du moment, cela donne un équilibre très aléatoire.
Même la traditionnelle sieste catalane a tendance à s'escamoter quand la finance est en jeu (vidéo).
Après la Catalogne, le Pays basque espagnol réclame aussi la tenue d'un référendum. Un signe précurseur, on l'appelle déjà "Pays".
Entre 1961 et 2011, la lutte avait coûté la vie de 839 personnes. L'organisation terroriste ETA (Euskadi ta Askatasuna ou "Pays basque et liberté"), a combattu contre "l'occupation espagnole du Pays basque", puis cessé les actions violentes en 2011, mais n'a jamais été dissoute.
Lundi, Adama Altafaj donnait son avis sur l'indépendance catalane à la radio:
Le résumé en serait de dire que "cette élection a été un pas très important et beaucoup de tabous sont tombés. Ils peuvent compter des voix, la démocratie n'est jamais un risque en soi. Face à l'Espagne, la Catalogne était face à un mur. Il faut être admiratif sur ces réactions sensibles et émotionnelles en Belgique".
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Quid de la Belgique?
Oui, la Belgique qui avec la Flandre est un autre pays sur la liste des régions potentiellement candidates à l'indépendance.
Le journaliste Bertrand Henne faisait une bonne analyse à ce sujet qu'enchaînait avec un certain humour perspicace, le Flamand Bert Kruismans .
"La solution belge passe par les réformes successives et nous sommes à la sixième", était-il répliqué par Didier Reynders.
On temporise, quoi...
Bart De Wever aurait-il un équivalent politique espagnol en la personne de Artur Mas?
Les solidarités ne tiennent pas longtemps face à l'envie d'éviter de payer pour ceux qui en ont moins les moyens.
Parfois, comme on entend, l'union ne fait pas la force, mais c'est l'oignon qui fait la farce.
La Belgique est fédérale et les partis indépendantistes voudraient en faire une confédération comme première étape. Les communautés linguistiques essayent de résister mais parfois, un peu à cause d'une sorte de syndrome de Stockholm, l'idée de faire sortir quatre régions du chapeau en éliminant les Communautés linguistiques.
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Quid de l'Europe?
On parle d'Europe fédérale et pourtant, elle est une parfaite représentation d'un État confédéral dans lequel chaque entité exige que l'on prenne en compte ses propres intérêts et s'arrache en concurrents commerciaux.
Est-ce une avantage pour l'Europe de compter un État catalan indépendant de plus sous on giron?
Non, elle est freinée par des élans nationalistes. Elle a déjà tellement de problèmes pour parler d'une seule voix à 28 vers l'extérieur et qui se retrouverait comme dans un jeu de Mikado, bien plus nombreux autour de la table des négociations sans plus rien pouvoir décider et paraître ainsi très faible à l'extérieur à la traîne des décisions américaines ou sous le couvert du "grand machin" qu'est l'ONU, comme le disait De Gaulle.
L'Europe voit se farcir une force centrifuge des États européens sous trois formes:
- Indépendantiste: Flandre, Catalogne, Pays basque, Écosse...
- Autonomiste: Bretagne, Padanie, Sud Tirol, Bosnie-Herzegovine, Corse...
- Au statut contesté: Kosovo, Transnistrie, Donbass, Crimée, Abkhazie, Chypre du Nord...
Et peut-être encore d'autres cas individuels ou plus secrets... pour atteindre la cacophonie.
L'indépendance de la Catalogne serait comme un nouveau maillon d'une chaîne sans fin de volontés autonomistes.
Anne Blanpain, spécialiste des questions de l'Europe constatait vendredi que cela craque de partout avec l'émotion des crises ne durent pas face à un certain "MacQuartisme":
La Suisse ne fait pas partie de l'Europe politique. a-t-elle vraiment une confédération alors qu'elle en a le nom?
Quatre langues, quatre cultures mais qui travaillent en commun un même but, un même décor: réussir en mettant les moyens financiers pour y arriver. Entouré de montagnes, cela permet de rester neutre politiquement et militairement. On peut parler d'une communauté fédérale qui descend jusqu'au niveau de l'entité familiale en transitant par des cantons favorables aux référendums de projets et non plus de personnes dirigeantes.
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Mon voyage
Je ne suis pas retourné à Barcelone cette année.
Pour moi, pas de doute, Barcelone est une ville d'exception.
Ville où l'Art Nouveau brille par l'excellence de son meilleur représentant Gaudi qui a imprimé son style dans ses artères.
C'est dans la ville que se trouve la Lluis Companys qui représente le mouvement indépendantiste, puisqu'il a été livré au régime franquiste par la Gestapo et exécuté à Montjuïc, au cri de « Per Catalunya! », il y a 75 ans.
J'ai longé la côte en lacets entre Tossa et San Feliu de Guixols pour admirer son passeig de la Mar qui présentait sites et immeubles historiques, son Casino dels Nois devenu un café moderniste, son église-monastère bénédictin de la place del Monastir.
J'ai visité Girona, la deuxième ville de Catalogne que je ne connaissais pas.
Une ville tout à fait différente de Barcelone, tout aussi historique. Elle fut le siège épiscopal et l'ancienne capitale du comté médiéval, privilégiée au confluent du Ter et de l'Onyar, avec ses vieux quartier avec un réseau de rues, de places et des édifices nobles autrefois entourés de murailles. Le titre de "Gerunda" de l'époque romaine est sur le tracé de la via Augusta. C'était alors une place forte fortifiée d'une enceinte triangulaire bien qu'il n'en reste presque rien aujourd'hui. De la domination musulmane, il n'en reste pas plus puisqu'elle ne dura que 65 ans. La présence juive, elle, reste la plus importante dans l'ancien quartier entre la carrer de la Força jusqu'à la cathédrale: la Call.
De nombreux ponts assurent la transition entre la vieille ville et la plus moderne. On a tourné la page de l'histoire pour parfois la remettre en exergue. Quand j'étais à Gerona, la cathédrale n'était pas accessible pour y tourner une série de films.
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L'histoire de la Catalogne
La catalogne a eu son siècle d'or au 15ème siècle de style lyrique, influencé par l'humanisme italien.
Entre le 16ème et le 18ème, elle subit une longue période de décadence pendant laquelle une imposition d'uniformisation aux territoires de la couronne d'Aragon, a interdit l'usage du catalan. Ce n'est qu'au 19ème siècle que la bourgeoisie commerçante et industrielle la fit revivre dans une période appelée "Renaixença".
La Catalogne est une région de fêtes et de traditions folkloriques qui rassemble feux géants, danses et des hommes qui forment des castells en se montant sur les épaules d'étage en étage.
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La langue catalane
Au Moyen Age, la langue officielle castillanne s'étendait jusqu'au Roussillon, aux îles Baléares et une partie la Communauté valencienne. La relation entre le catalan et le provençal est évidente. Le témoin du passé se retrouve dans la sardane, une danse où les danseurs en cercle se tiennent par la main.
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Conclusions personnelles:
Que conclure à la fin de ces deux articles au sujet de la Catalogne et de la Costa Brava?
La solidarité est souvent moins évidente à déceler. Je connais la vie en communautés avec des nationalités différentes et c'est parfois très difficile de nouer les bouts en mettant de l'eau dans son vin.
Comme en Catalogne, on veut bien essayer de recevoir des "migrants financiers forts" sur la Costa Brava comme les Russes, mais on rechigne et essaye de sortir du carcan de plus pauvre.
Tout devient économique dans le monde quand cela va moins bien. On en arriverait à l’embolie pulmonaire si on se rappelle les extrasystoles de la Bourse avec le sang qui ne passe plus.
La Belgique est très semblable à l'Espagne si l'on oublie l'inversion quantitative de population. Si la Catalogne est minoritaire en nombre d'électeurs, la Flandre est majoritaire.
Dans le journal "Le Point" qui se définit comme journal libéral, européen et universaliste, il était dit que Régis Debray achèvait la gauche et les théologies en toc de notre temps en prêchant pour un humanisme sans dessein dans lequel il mettrait l'histoire en deuil contre la bien-pensance pour "Descendre dans le chaos primitif à s'y sentir chez soi" comme disait Ludwig Wittgenstein.
Régis Debray avait un discours mi-figue, mi-raisin, "La France est aussi devenue étriquée en tombant dans le souverainisme. Les idées messianiques identitaires se payent des promesses qui ne sont plus crédibles au bureau des affaires eschatologiques avec des raccourcis de l'espérance. Les peuples paniquent, n'ont plus confiance en eux-mêmes et finissent par se mettre des barbelés dans la tête. Il n'y a plus d'après, ni au ciel, ni sur terre. Les informaticiens sont plus fondamentalistes que les littéraires et la carte bleue sert bien plus de carte d'identité. Le savoir aura, un jour, plus de valeur que le pouvoir. En attendant, la laïcité et le remède de l'humour contre les pisse-froid, permettent encore de respirer côte à côte".
La volonté d'indépendance de la Catalogne n'est ni un choc ethnique, ni raciste, ni vraiment culturel mais s'il faut appeler un chat "un chat", ce goût d'indépendance touche bien plus près de la proximité de la poche.
Contrairement au film de Yann-Arhus Bertrand, "Human" qui vient de passer à la télé, ce n'est pas une mosaïque de stéréotypes pour représenter un album de cartes postales. Il s'agit de foules identitaires, innombrables et interchangeables qui ne veulent plus vivre ensembles.
Alors je parlerai en catalan: "Si us plau, no matar al cor de la pau"...
Les photos de Barcelone datent de 2006 mais en voici
L'enfoiré,
- “La vérité est indépendante des faits.”, Lawrence Durrell
- “Seul l'individu introduit l'indépendance dans le monde, et toujours pour lui seul.”, Stefan Zweig
- “L'indépendance! Vain mot! On dépend toujours de son milieu.”,Jean-Charles Harvey
- "La révolution russe, c'est la révolution française qui arrive en retard à cause du froid", Salvador Dali
31 janvier 2016: La Catalogne est victime de son succès:
Mise à jour 29 juin 2017: Il y a une semaine, j'étais à Barcelone en visite d'un jour. Parkings presque toujours complets. Dans une rue connexe à la Rambla, j'en ai trouvé. Troisième visite dans cette ville. Le reste à pieds. Descente de la Rambla à partir de la place Catalunya , re-passage dans la rue des magasins de Passeig de Gracia pour revoir en passant La Pedrera, la Casa Batillo et les autres.
Le Front de mer, la Barceloneta pour faire mes salutations à Colomb.
Pas de visite à la Sagrada Familia... Qu'est ce qui aurait pu changer en deux ans? Peu de chose....
La remontée partielle de la Rambla par le Barri Gotic en finale et retour à la Costa Brava.
Le grand classique que l'on peut faire en cinq heures de temps.
Celui de beaucoup (trop) de touristes.
Barcelone est une très belle ville, trop connue.
Elle n'a que la monnaie de sa pièce.
Heureusement que les bateaux ne peuvent pas approcher comme à Venise.
C'est là son problème comme il est encore dit hier:
Mise à jour 10 octobre 2017: Après un référendum chahuté par le pouvoir central. Une solution mi-figue mi-raisin, en verre vide ou verre plein a été décidé pour donner encore droit à la diplomatie et là la négociation.
Au jeu d’Échecs, on appelle cela un Pat.
La fédéralisme à la belge n'est pas encore pris place.
On reste sur ses positions ultimatum pour référendum.
24 octobre 2022: Il y a 5 ans, le 24 octobre 2017
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Commentaires
Extrait de l'edito de Christophe Barbir de L'Express
Entre chômage, déficits publics et crise du logement nous n'ons plus les moyens d'être nous-mêmes.
Ce diagnostic est atterrant.
Les démons de l'ostracisme sont toujours préents.
Le Willkommen allemand a des limites.
Main tendue d'abord, poing fermés demain, bras levé un jour
De ce côté du Rhin, l'Etat doit accueillir plus de réfugiés, mieux qu'il ne le fit avec les républicains espagnols en 1939et les harquis en 1962
Écrit par : L'enfoiré | 04/10/2015
Répondre à ce commentaireBesoin de plus d'Europe sinon ce sera la fin
http://www.lesoir.be/1009628/article/actualite/union-europeenne/2015-10-07/francois-hollande-nous-avons-besoin-plus-d-europe-sinon-ce-sera-fin-direct
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2015
Répondre à ce commentaireReprise économique? Un Espagnol sur trois est au bord de la misère
Un nouveau rapport du Réseau Européen contre la Pauvreté (EAPN) révèle qu'En Espagne, 790.800 personnes sont passées dans le groupe à risque durant 2014, une augmentation de 2% par rapport à l'année précédente. Il s'agit d'une augmentation globale de 4.5% depuis 2009, année où l'Espagne a commencé à ressentir sévèrement les effets de la crise.
Ainsi, bien que le gouvernement, dans la perspective des élections du 20 décembre, répète que l'Espagne est "sur la route de la renaissance", le rapport montre que la pauvreté continue de se développer. Depuis 2009, le nombre d'enfants au bord de la pauvreté a crû de 4.5%, tandis que celui des jeunes entre 16 et 29 a gagné 11%, conséquence du taux de chômage de 50%.
On considère comme "au bord de la pauvreté" les personnes qui ont un revenu de moins de 663 dollars (environ 583 euros) par mois et par personne.
Il existe une nette différence entre le nord et le sud du pays, qui souffre d'un niveau de pauvreté bien plus élevé.
Le Pays Basque (10.2%) et la Navarre (11.9%) présentent les pourcentages les plus bas, tandis que Ceuta (44.3%), la Murcie (37.2%) et l'Andalousie (33.3%) affichent les résultats les plus préoccupants.
Taux du risque de pauvreté par région, en 2014:
Pays Basque: 10.2%
Navarre 1.9%
Communauté autonome de Madrid 14.7%
Galicie 15.4%
Catalogne 15.8%
La Rioja 16.2%
Asturies 16.7%
Aragon 16.9%
Iles Baléares 17.9%
Melilla 19.2%
Castille et León 20.4%
Cantabrique 20.6%
Niveau National 22.2%
Communauté de Valence 26.2%
Canaries 27.6%
Castille – La mancha 28.4%
Estrémadure 33.1%
Andalousie 33.3%
Communauté autonome de Murcie 37.2%
Ceuta 44.3%
Sources: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=reprise-economique-un-espagnol-sur-trois-est-au-bord-de-la-misere&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2015
Répondre à ce commentaireDésormais, le soleil n'est plus gratuit en Espagne
En Espagne, le gouvernement conservateur du Premier ministre Mariano Rajoy vient de passer une loi qui institue une taxation sur la production d’énergie solaire des ménages et des entreprises dès l’année prochaine.
Les groupes de défense de l’énergie solaire ont estimé que les ménages allaient être taxés 8,90 euros par kilowatt, tandis que pour les petites entreprises, la taxe pourrait grimper jusqu’à 36 euros. Ceux dont les panneaux solaires produisent moins de 10 kilowatts, ou ceux qui résident en dehors de l’Espagne continentale, en seront exemptés.
Le gouvernement explique que l’adoption de cette mesure, surnommée “taxe du soleil”, permettra de combler les 26 millions de déficit tarifaire qu’il accuse le précédent gouvernement socialiste d’avoir creusé avec le subventionnement généreux qu’il a accordé sur les équipements en panneaux solaires.
Cependant, les écologistes affirment que cette nouvelle taxe est adoptée pour favoriser les grandes compagnies d’électricité, et une pétition a déjà été lancée, qui a déjà recueilli 188.000 signatures, pour tenter de convaincre le gouvernement de faire marche arrière.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=desormais-le-soleil-nest-plus-gratuit-en-espagne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 20/10/2015
Répondre à ce commentaireComme on devait s'y attendre, sans rien apprendre de nouveau sous le soleil...
Barcelone veut lancer sa propre monnaie
Le maire de la capitale catalane Barcelone, Ada Colau, souhaite transformer Barcelone en un grand « Monopoly », écrit le site espagnol Periodista Digital.
L’une des dernières idées de l’édile de Barcelone est de mettre en circulation une monnaie locale qui servirait au petit et moyen commerce. Il s’agirait d’une monnaie digitale qui, selon Ada Colau, permettrait de stimuler le commerce de proximité.
Après un « processus pédagogique » de six mois durant lequel le projet sera expliqué aux quartiers et commerçants, le maire mettra en marche la devise.
Le leader du PP à Barcelone, Alberto Fernández, a vivement critiqué cette initiative du gouvernement d’Ada Colau ». « Il n’est pas possible de faire de Barcelone un immense Monopoly », a-t-il déclaré.
« Il s’agit d’une proposition irréelle qui semble n’être qu’une simple idée de campagne », a déclaré Fernández dans un communiqué, soulignant qu’une telle mesure reviendrait à passer à l’économie du troc.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=barcelone-veut-lancer-sa-propre-monnaie&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/10/2015
Répondre à ce commentaire'1.000 entreprises ont quitté la Catalogne en 2014'
Environ mille entreprises ont quitté la Catalogne depuis un an, suite à son projet de sécession d'avec l'Espagne, a annoncé ce lundi Javier Vega Seoane, directeur de l'association Circulo de Empresarios, représentant les principaux propriétaires et directeurs des plus importantes firmes d'Espagne.
Il ajoute que la situation est encore plus compliquée aujourd'hui et que les hommes d'affaires n'apprécient guère d'être sur un territoire où les lois sont violées. "(…) les dommages seront importants" prévient-il.
Car les séparatistes catalans ont approuvé la semaine dernière un texte qui envisage la création dans les trente jours de systèmes de sécurité sociale et de trésorerie séparés, déclarant le parlement de Catalogne non-assujetti aux décisions prises par les institutions espagnoles. Le texte a immédiatement été contesté par le gouvernement et la Cour Constitutionnelle l'a suspendu en attendant le jugement.
L'agence de cotation Fitch a dégradé la cote de la région de deux crans, la portant à BB, dans la catégorie spéculative, en raison de l'augmentation des tensions. Les taux des prêts consentis aux entreprises risquent d'en pâtir, ce qui risque d'alourdir les coûts de financement des plus grandes entreprises de Barcelone.
Les séparatistes catalans ont gagné la majorité des sièges lors des élections du parlement régional en septembre dernier. La région de 7,5 millions de personnes, qui possède sa propre langue et compte pour 1/5 de l'économie Espagnole, jouit déjà d'une grande autonomie en matière d'éducation, de santé et de sécurité, mais les revendications des séparatistes sont avant tout économiques.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=1000-entreprises-ont-quitte-la-catalogne-en-2014&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 18/11/2015
Répondre à ce commentairela résolution indépendantiste maintenue malgré son annulation
"Cette décision de justice n'empêche pas les effets politiques de la résolution", a déclaré le porte-parole du gouvernement catalan.
La résolution du Parlement de Catalogne (nord-est de l'Espagne) qui avait lancé formellement le processus d'indépendance de la région reste "inaltérable", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement catalan, en dépit de son annulation par la Cour constitutionnelle.
"Cette décision de justice n'empêche pas les effets politiques de la résolution. Par conséquent le contenu de cette déclaration, approuvée à la majorité absolue par le parlement de Catalogne le 9 novembre, est inaltérable", a déclaré Neus Munté, au nom du gouvernement régional présidé par l'indépendantiste Artur Mas.
http://www.lalibre.be/actu/international/espagne-la-resolution-independantiste-maintenue-malgre-son-annulation-565f2cb535709322e71a3c2f
Écrit par : L'enfoiré. | 02/12/2015
Répondre à ce commentaire1.515 contre 1.515...Ou comment un mini-parti anticapitaliste brouille les cartes pour la Catalogne
Trois mois après que les indépendantistes ont obtenu la majorité des sièges au parlement régional de la Catalogne, on ne sait toujours pas quel parti dirigera la région, indique EUObserver.
La région est en effet plongée dans une impasse politique: au cours des élections de dimanche dernier, la Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), le parti indépendantiste du président sortant, Artur Mas, a obtenu le même score aux élections que le parti d’extrême gauche de la Candidature d'Unité Populaire (CUP), c’est à dire exactement 1515 voix. Or, pour se maintenir au pouvoir, Mas a besoin de recueilli le soutien du CUP.
Ce parti doit se réunir ce samedi pour prendre une décision; mais si aucune décision n’est prise d’ici le 9 janvier prochain, de nouvelles élections seront organisées, qui pourraient totalement bouleverser la donne, et reposer la question de l’accès à son indépendance de la Catalogne.
Comme le CDC, le CUP est indépendantiste, mais les deux parti s’opposent sur la question de l’austérité, et le CUP souhaite que la Catalogne quitte l’OTAN et l’UE.
Au cours des élections du mois de septembre, ce parti a remporté 10 des 135 sièges. Au mois de novembre, les deux partis ont adopté une résolution “déclarant solennellement le commencement du processus de la création d’un Etat catalan indépendant en tant que République” d’ici 2017. Au début de ce mois la cour constitutionnelle espagnole a rejeté cette résolution, qu’elle a jugé être anti-constitutionnelle.
Mais lors des élections législatives qui se sont récemment tenues en Espagne, c’est l’autre parti d’extrême gauche, Podemos, qui est arrivé premier en Catalogne. Podemos a indiqué qu’il souhaitait l’organisation d’un référendum sur la question de l’indépendance de la Catalogne, tout en précisant qu’il n’y était pas lui-même favorable.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=1515-contre-1515ou-comment-un-mini-parti-anticapitaliste-brouille-les-cartes-pour-la-catalogne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 29/12/2015
Répondre à ce commentaireLe parti anticapitaliste CUP brise (pour l'instant) le rêve d'indépendance de la Catalogne
En Catalogne, le parti anticapitaliste d’extrême gauche Candidatura de Unidad Popular (CUP) a rejeté la possibilité de donner son soutien à une coalition de nationalistes catalans qui était nécessaire pour former un gouvernement susceptible de mener à bien la sécession de la Catalogne d’avec l’Espagne.
En Septembre, la liste du “Junts pel Sí”, une coalition formée par le parti Convergence Démocratique de Catalogne (CDC) du président sortant de la Catalogne, Artur Mas, et de divers petits partis indépendantistes, ainsi que le Cup, avaient remporté 72 des 135 sièges de la Catalogne, bien qu'ils n’avaient recueilli que 50% des votes. Les deux formations devaient trouver un accord pour déterminer qui serait le futur président de la région.
Mais une majorité des membres du parti CUP estiment qu’Artur Mas n’est pas la personnalité qui devrait prendre la direction de ce gouvernement, en raison de ses convictions idéologiques libérales, et du fait qu’il est mêlé à divers scandales de corruption.
La coalition de Junts pel Sí ne dispose que de quelques jours pour proposer un autre candidat, ce qui semble très improbable. Si aucune décision n’est prise d’ici le 9 janvier prochain, de nouvelles élections seront organisées le 5 mars prochain, qui pourraient totalement bouleverser la donne, et reposer la question de l’accès à son indépendance de la Catalogne.
La démission de Mas à la tête du Junts pel Sí serait nécessaire pour éviter cette configuration, mais elle ne semble pas envisagée par la coalition.
La semaine dernière, le parti CUP avait obtenu exactement le même nombre de suffrages (1515 exactement) que le CDC lors d'un vote historique.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=le-parti-anticapitaliste-cup-brise-pour-linstant-le-reve-dindependance-de-la-catalogne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 04/01/2016
Répondre à ce commentaireSalut Guy
tu restes planté à Bruxelles? ;-)
J'espère que t'avais les pop corns depuis ce matin pour suivre le fil d'AV, et notamment les ravages/recherches de provisions pour les cicadelles :-p
Et devine qui c'est la Queen B des cicadelles, c'est toi buddy, pardi, isn'it?
Alors rdv au + vite "là bas" et là bas, l'ami Maneken Pis :-)
Arnaud sans show shaw :-)
Écrit par : Shawford | 01/02/2016
Répondre à ce commentaireSalut Shawshaw,
Oui, je ne suis pas toujours derrière mon PC et où à lire tout ce qui se dit sur Avox.
Je vais aller voir du plus près.
Écrit par : L'enfoiré | 01/02/2016
Les Belges du bout du monde a Barcelone
https://www.rtbf.be/video/emissions/detail_les-belges-du-bout-du-monde?pid=432
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2016
Répondre à ce commentaire60.000 euros: Barcelone inflige une super amende à Airbnb
Les autorités de Barcelone ont intensifié leur répression envers les plateformes de locations alternatives car elles estiment que ces sociétés font peu d’efforts pour lutter contre la location illégale de propriétés.
En outre, le gouvernement de la ville a ordonné la fermeture de 256 d’appartements touristiques car ceux-ci ne disposent pas de licences touristiques.
Depuis sa nomination en juin l’année dernière, Ada Colau, la maire de Barcelone, a mis en œuvre une politique stricte contre les fournisseurs informels de nuitées touristiques.
Les deux plateformes de locations de logements Airbnb et HomeAway ont déjà été sanctionnées chacune par une amende de 60.000 euros car certains utilisateurs offrent des services hôteliers sans disposer des licences requises. Si les deux entreprises refusent de réglementer leurs utilisateurs, une amende de 600.000 euros pourrait leur être infligée, a expliqué une source de la mairie de Barcelone.
Fermetures
256 appartements ont été mis sous scellés car ils étaient loués sans disposer des autorisations nécessaires. 400 autres adresses accusées des mêmes pratiques font également l’objet d’une enquête. .
Le gouvernement de la ville compte également sur la participation de la population afin de lutter contre l’hébergement illégal. Une plate-forme en ligne a été créée sur laquelle les résidents peuvent signaler leurs soupçons par rapport à une entreprise de services hôteliers alternatifs dans leur région. 400 signalements auraient déjà été recensés.
Barcelone n’est pas la seule ville où Airbnb fait l’objet de nombreuses critiques. Paris a déjà mené plusieurs opérations contre les appartements sous-loués illégalement et Berlin a imposé des restrictions aux propriétaires qui louent la totalité de leur logement.
La plateforme Airbnb a annoncé qu’elle ferait appel de l’amende appliquée.
Source: https://fr.express.live/2016/08/16/60-000-euros-barcelone-inflige-super-amende-a-airbnb/
Écrit par : L'enfoiré | 17/08/2016
Répondre à ce commentaireBarcelone ne supporte plus les touristes britanniques saouls
Barcelone redoute que sa réputation de ville de culture ne soit entachée par le comportement des touristes britanniques, qui a contribué à une augmentation des plaintes auprès de la police de presque 20% l’année dernière, écrit Graham Keeley.
La capitale catalane paie la rançon de son succès et voit déferler les touristes en masse, surtout des Britanniques. Mais tous ne sont pas là pour profiter de la culture et admirer l’architecture, et leur venue à Barcelone s’accompagne souvent de dérives : fêtes qui durent toute la nuit, exhibitionnisme, ivresse…
Ces conduites ont contribué à porter le nombre de plaintes au chiffre record de 113 707 entre juillet et septembre, une augmentation de 18,5% comparé à 2015 pour la même période, et les Barcelonais sont de plus en plus inquiets de ce déferlement incontrôlé de touristes.
Daniel Pardo, membre de l’Assemblée pour un Tourisme Durable, a commenté que : « le comportement en état d’ivresse, les nuisances sonores et les problèmes de transport ne sont qu’une part du problème. Un problème plus important est que les résidents sont éjectés du centre-ville par les hôtels de luxe et appartements touristiques illégaux. »
Au total, l’Espagne a attiré près de 75 millions de touristes l’année dernière. Cela signifie une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente. Avec 17 millions de visiteurs, la Catalogne remporte un grand succès auprès des touristes.
Les Britanniques forment le groupe de touristes le plus important d’Espagne, avec 16,9 millions de visiteurs. Cependant, les habitants de Barcelone craignent que leur ville ne soit envahie par le tourisme de masse, comme ce fut le cas pour Venise auparavant.
Source: https://fr.express.live/2017/01/26/barcelone-tourisme-debordements-ivresse/
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2017
Répondre à ce commentaireLa Catalogne est victime de son succès:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/3106338109.mp3
Barcelone proclame l’arrêt de l’expansion du nombre d’hôtels
Dans le centre de Barcelone, des milliers de personnes ont manifesté contre la commercialisation excessive de leur ville.
Entre-temps, la nouvelle administration municipale a annoncé une interdiction de construction de nouveaux hôtels et d’appartements de tourisme. Si un hôtel ou un bloc d’appartements ferme, il ne peut être remplacé.
L’année dernière, 17 millions de visiteurs ont transité dans la capitale catalane. Seules Londres, Paris, Berlin et Rome ont accueilli un nombre plus important de touristes.
La nouvelle Venise s’appelle Barcelone…
Etant donné que la plupart des sites touristiques de Barcelone sont situés dans le Barrio Gotico, il se produit là une concentration de touristes qui ne peut être comparée qu’avec ce qui se passe à Venise.
Une bénédiction pour le commerce local, mais aussi une énorme source de mécontentement pour les habitants qui depuis les Jeux Olympiques de 1992 voient leur ville se développer.
Barcelone connaît depuis longtemps des problèmes liés à l’explosion de tourisme de masse qui, ces derniers temps, a submergé la ville notamment en grande partie à cause de l’aviation low cost.
Le comportement des touristes – qui souvent se rendent à des soirées à l’extérieur de la ville jusqu’aux petites heures, se livrent au naturisme et abusent de l’alcool – a abouti au dernier trimestre de 2016, au dépôt de 113.707 plaintes auprès de la police locale, soit une augmentation de 18,5% par rapport à la même période de l’année précédente.
Les hôteliers sont souvent les victimes d’Airbnb
Le secrétaire général de l’association des hôteliers a déjà critiqué la nouvelle mesure de la municipalité. Pour lui, les plus gros problèmes sont dus aux touristes d’un jour et aux plates-formes comme Airbnb. Mettre les hôtels dans le même sac que ces deux catégories n’a pour lui aucun sens.
Le nouveau décret stipule que de nouveaux hôtels ne peuvent s’ouvrir que dans la banlieue. Actuellement, 50% de l’immobilier touristique se concentre sur à peine 17% de la surface de la ville.
L’administration municipale fait remarquer qu’à cause du tourisme, certains vieux quartiers comme celui des pêcheurs de La Barceloneta ont perdu leur âme, car ils sont devenus hors de prix pour des gens ordinaires.
Source: https://fr.express.live/2017/01/31/barcelone-proclame-larret-de-lexpansion-nombre-hotels/
Écrit par : L'enfoiré | 31/01/2017
Répondre à ce commentaireLes régions qui luttent pour leur indépendance en Europe
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues dimanche dernier à Barcelone, pour montrer leur soutien à l’initiative du gouvernement régional de la Catalogne, qui veut organiser un référendum sur l’indépendance de la région le 1er octobre prochain. L’État espagnol ne veut pas entendre parler d’un tel référendum. Un référendum sur la même question a déjà été interdit par la Cour constitutionnelle.
L’indépendance de la Catalogne signifierait la fin de l’Espagne
L’Espagne s’inquiète qu’au cas où les Catalans prendraient leur indépendance, les Basques, les Galiciens et une série d’autres Etats suivraient, après quoi l’Espagne ne se résumerait plus qu’à une collection de provinces distinctes, contrôlées de Madrid.
Mais l’Espagne n’est pas une exception : il existe des mouvements nationalistes dans presque tous les pays de l’UE, bien que la tendance nationaliste de certains est plus forte que celle des autres.
Les régions d’Europe avec des mouvements séparatistes actifs
La carte de Mouldin Economics montre les régions où l’on trouve des mouvements séparatistes actifs. Les régions dont le nom est en italique souhaitent une plus grande autonomie, mais ne souhaitent pas forcément faire sécession (par exemple la Frise). Les autres régions (par exemple, la Flandre et la Wallonie) ont des mouvements séparatistes qui luttent pour l’indépendance, quoique beaucoup de ces mouvements soient modérés.
L’ampleur et l’impact de ces divers mouvements est de moindre importance, la carte vise surtout à montrer clairement que ce n’est pas seulement l’UE, avec ses 28 (bientôt 27) Etats membres qui aura du mal à parvenir à un consensus. Dans chacun de ces États membres on trouve aussi d’autres forces régionales actives, qui compliquent la capacité à trouver un consensus au niveau national. La Belgique est probablement l’un des meilleurs exemples de ce problème. Ou la Grande-Bretagne, où l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont voté pour un séjour prolongé dans l’UE, tandis que les Anglais et les Gallois veulent en sortir.
L’Europe tente de parler d’une seule voix. Cette carte montre combien cela est difficile … non seulement pour l’UE, mais pour un grand nombre de ses Etats membres
Source: https://fr.express.live/2017/06/19/europe-mouvements-independance-ue/
(carte sous le lien)
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2017
Répondre à ce commentaireIl y a une semaine, j'étais à Barcelone en visite d'un jour. Parkings presque toujours complets. Dans une rue connexe à la Rambla, j'en ai trouvé. Troisième visite dans cette ville. Le reste à pieds. Descente de la Rambla à partir de la place Catalunya , re-passage dans la rue des magasins de Passeig de Gracia pour revoir en passant La Pedrera, la Casa Batillo et les autres.
Le Front de mer, la Barceloneta pour faire mes salutations à Colomb.
Pas de visite à la Sagrada Familia... Qu'est ce qui aurait pu changer en deux ans? Peu de chose....
La remontée partielle de la Rambla par le Barri Gotic en finale et retour à la Costa Brava.
Le grand classique que l'on peut faire en cinq heures de temps.
Celui de beaucoup (trop) de touristes.
Barcelone est une très belle ville, trop connue.
Une ville qui a tellement de points positifs à découvrir.
Elle n'a que la monnaie de sa pièce.
Heureusement que les bateaux ne peuvent pas approcher comme à Venise.
C'est là son problème comme il est encore dit hier:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/3409046479.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 29/06/2017
Répondre à ce commentaire“La volonté d’indépendance a déjà fait perdre un milliard d’euros aux entreprises catalanes”
Si la Catalogne se séparait de l’Espagne, de lourdes conséquences économiques seraient à craindre, estime Josep Bou, président de l’association locale d’entrepreneurs Empresarios de Cataluña.
Selon lui, l’indépendance de la Catalogne provoquerait un exode important d’entreprises et de travailleurs.
La Catalogne souhaite organiser début octobre un référendum sur son indépendance et ce, malgré l’interdiction de la Cour constitutionnelle espagnole.
Avec l’indépendance, le PIB de la région chuterait entre 16 et 20 % tandis que le chômage atteindrait 42 %, ajoute Josep Bou.
« Il faut bien comprendre qu’une déclaration d’indépendance conduirait à un désastre économique pour la région. En outre, la volonté de sécession a déjà fait perdre aux entreprises catalanes 1 milliard d’euros », avertit le président.
La Catalogne, une des 17 régions autonomes d’Espagne, est considérée comme l’un des piliers de l’économie. La région compte 7,5 millions d’habitants et représente un cinquième de l’économie espagnole, soit 1,1 trillion d’euros.
Union européenne
« Les entreprises britanniques souhaitent que leurs intérêts espagnols demeurent en Europe », a par ailleurs déclaré Chris Dottie, président de la British Chamber of Commerce en Espagne.
Si la Catalogne devenait un nouvel Etat, elle se retrouverait hors du bloc commercial de l’UE et une nouvelle demande d’adhésion à l’Union européenne prendrait des années.
« Les entreprises britanniques se méfient de toute instabilité politique et souhaitent que leurs opérations espagnoles continuent à se dérouler dans le cadre de l’UE avec un environnement fiscal et législatif stable », a expliqué Dottie. Par conséquent, si la Catalogne devenait indépendante, les entreprises britanniques pourraient transférer la totalité de leurs activités vers d’autres régions.
« Si l’indépendance est proclamée, nous partirions immédiatement à Madrid. Cela n’a rien à voir avec la politique, il s’agit de pratique. Nous ne pouvons pas avoir notre quartier général espagnol en-dehors de l’Espagne », a déclaré le directeur général d’une multinationale ayant son siège à Barcelone, capitale de la Catalogne.
Le gouvernement de Madrid considère que le référendum sur l’indépendance de la Catalogne est anticonstitutionnel et a annoncé qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher sa tenue.
https://fr.express.live/2017/09/18/catalogne-volonte-dindependance-a-deja-coute-milliard-deuros-aux-entreprises-catalanes/
Écrit par : L'enfoiré | 19/09/2017
Répondre à ce commentaireAu sujet de la volonté d'indépendance de la Catalogne
https://www.arte.tv/fr/videos/075223-029-A/28-minutes/
https://www.rtbf.be/auvio/detail_matin-premiere?id=2262830&cid=2262819
à quel prix.
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-journal-de-l-eco?id=2262822
Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2017
Répondre à ce commentaire“Les séparatistes catalans veulent être solidaires avec l’Europe, mais pas avec l’Espagne. Paradoxal, non ?”
« Les séparatistes en Catalogne disent qu’ils veulent se séparer de l’Espagne, mais que la Catalogne peut encore rester dans l’Union Européenne. Leur argument est que la Catalogne contribue trop à l’Etat espagnol par rapport à ce qu’elle obtient en retour.
(La Catalogne représente 21 % du PIB espagnol. 19 % de la population espagnole habitent dans cette région. C’est donc assez proportionnel, sauf que la Catalogne ne reçoit que 8 % de l’investissement total de l’État espagnol.)
Mais cela va à l’encontre du principe de solidarité sur lequel l’UE est fondée. Le projet européen veut que les pays les plus riches contribuent davantage pour aider les pays les plus pauvres. 5 % du PIB bulgare (le pays le plus pauvre de l’UE) proviennent directement du budget de l’UE. Ainsi, les séparatistes veulent faire preuve de solidarité avec l’Europe, mais pas avec l’Espagne. Assez paradoxal, non ? »
C’est ainsi que Jean-Claude Piris, consultant en droit européen et international, commente la situation en Catalogne dans une interview avec le journal espagnol El País.
Les incohérences dans le principe séparatiste
Selon Piris, on trouve un certain nombre d’incohérences dans le principe séparatiste à l’égard de sa relation avec l’adhésion à l’UE.
« La première condition pour devenir membre est qu’il doit s’agir d’un Etat. Autrement dit, un Etat reconnu par les autres États membres. Mais si les Catalans proclament unilatéralement leur indépendance, cela posera quelques difficultés. Tout d’abord, ils violent la Constitution espagnole et le droit international. Aucun autre pays de l’UE ne reconnaîtra la Catalogne, donc je ne vois pas comment elle pourra postuler à l’adhésion à l’UE.
Une deuxième exigence est que l’on respecte les traités européens, y compris ceux qui sont applicables aux pays candidats. Si la Corse ou la Sicile se déclarent elles-mêmes indépendantes, et même si, outre la Constitution française ou italienne, elles respectent également le droit international et les traités de l’UE, elles ne pourront pas pour autant rester membre de l’UE et devront suivre la procédure normale : demander à nouveau leur adhésion ».
Un précédent en droit international : la question Québecoise
Piris fait référence au seul précédent qui existe en droit international, lorsqu’en 1998 la province canadienne du Québec s’est engagée dans une aventure similaire en 1998. La Cour suprême du Canada a alors décidé que le droit à l’autodétermination ne pouvait être appliqué de manière unilatérale que si l’Etat dont on voulait se séparer n’était pas démocratique, lorsque des minorités sont opprimées ou lorsque le territoire en question est considéré comme une colonie. En ce qui concerne la Catalogne, aucune de ces conditions n’est remplie, estime Piris.
La seule option
Les Catalans n’ont donc qu’une seule option, d’après Piris. « L’indépendance par les voies légales. Dans ce cas, la Catalogne peut devenir candidate à l’adhésion à l’UE et elle pourra y être admise au terme de quelques années. Sous réserve de l’accord des autres États membres. La question est de savoir ce que l’UE aurait à y gagner. De plus, cela ne ferait que mener à davantage de troubles dans plusieurs autres régions européennes. Songez à Chypre, à la Grèce, l’Italie, la France ou la Belgique ».
https://fr.express.live/2017/10/09/catalogne-independance-adhesion-ue/
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2017
Répondre à ce commentaire“Freixenet et Codorníu quittent aussi la Catalogne”
Josep Lluís Bonet, le président du célèbre producteur de cava catalan Freixenet, qui est aussi le président de la Chambre de commerce espagnole, soumettra à son conseil d’administration une proposition de transfert du siège de la société hors de Catalogne. C’est ce qu’il a dit à la chaîne de radio espagnole RNE.
Bonet met en garde contre les conséquences d’une déclaration unilatérale d’indépendance. Plus tôt cette semaine, Carles Puigdemont, le président de la Generalité de Catalogne, a déclaré que l’indépendance unilatérale « n’était plus qu’une question de jours ». Sur la RNE, Bonet a dit à cet égard qu’il s’agissait d’ « une catastrophe pour la Catalogne, l’Espagne et l’Europe.
« Une déclaration d’indépendance unilatérale n’est pas une blague, vous savez. Un tsunami des entreprises qui quitteraient la Catalogne deviendrait alors réalité. Les dommages causés à l’image de la région seraient alors pratiquement irréparables. Une absurdité ».
Codorniu
Bonet (à gauche du roi espagnol Felipe VI sur notre photo) a reçu un soutien assez inattendu. Son plus gros concurrent Codorniu projette lui aussi de quitter la Catalogne. Le principal actionnaire de la société – la famille Subraya – l’a confirmé. La crise a en effet “de graves conséquences pour les employés, les fournisseurs et les clients de Codorniu. Ces derniers se répartissent sur l’ensemble du territoire espagnol. Notre société est catalane mais aussi espagnole”.
La société regrette que dans ce contexte, certains aient utilisé le nom de Codorniu à des fins politiques.
« Nous démentons avoir jamais fait quoi que ce soit au plan politique. Aussi bien activement que passivement. Des commentaires que nous n’avons jamais proférés, mais qui nous ont été imputés, ont terni notre image ».
Selon Mar Raventós, Président de Codorniu, « il est incompréhensible que les entreprises catalanes qui veulent créer des emplois et la prospérité dans le pays, aient à payer le prix de la situation politique et donc soient mises sous pression. »
« Il est donc du devoir de chaque entreprise catalane de bien expliquer les risques liés à l’indépendance unilatérale. »
L’effondrement économique d’une région
Jeudi, on a appris que les deux banques Banc Sabadell et Caixabank allaient déplacer leur siège respectivement à Alicante et Palma de Majorque. Mais un certain nombre d’autres entreprises parlent de déménager. Parmi elles, on trouve le poids lourd de l’indice IBEX35 Gas Natural et l’assureur Catalana Occidente.
Le mois dernier, Josep Bou, le président de l’organisation locale des entreprises Empresarios de Cataluña, a averti qu’une sécession de la Catalogne de l’Espagne entrainerait des conséquences économiques graves. Selon Bou, le produit intérieur brut de la région pourrait diminuer d’au moins 16 %, et peut-être même de 20 %. Le taux de chômage régional passerait à 42 %.
“Il faut être bien conscient qu’une déclaration d’indépendance entraînera un effondrement économique de la région», a prévenu Josep Bou. Il ajoute que les questions relatives à une possible indépendance de la Catalogne ont déjà coûté environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires aux entreprises locales.”
https://fr.express.live/2017/10/06/freixenet-codorniu-catalogne-independance/
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2017
Répondre à ce commentairePuigdemont tente de gagner du temps
En Catalogne, Carles Puigdemont, le président de la Generalité de Catalogne, a demandé au Parlement de proclamer la République indépendante de la Catalogne, mais aussi de la suspendre avec effet immédiat.
De cette façon, l’ancien maire de la ville de Gérone veut se donner les moyens de négocier avec Madrid et l’Europe. Selon Puigdemont, les résultats du référendum du 1er Octobre montrent que la Catalogne a le droit d’être un Etat indépendant.
Puigdemont a parlé au Parlement pendant 40 minutes, au cours desquelles il est revenu sur les événements des dernières années et semaines.
Selon Puigdemont, les résultats du référendum du 1er Octobre confèrent à la Catalogne le droit d’être un Etat indépendant. Cependant, il a demandé au Parlement de l’annoncer immédiatement mais de la suspendre immédiatement et temporairement pour que les dirigeants catalans disposent de plus de temps pour négocier la sécession d’avec l’Espagne.
Un bref passage dans son discours a été énoncé en espagnol par Puigdemont. Il a dit qu’il voulait envoyer un « message de dialogue » au reste de l’Espagne. Cependant, la relation actuelle avec l’Espagne «n’est plus tenable», d’après le Catalan.
« Si tout le monde prend ses responsabilités, cette question peut être résolue d’une manière sereine. En tout état de cause, nous ferons tout pour cela ».
Madrid: «Une déclaration implicite d’indépendance inacceptable »
Le gouvernement espagnol a déjà réagi dans l’intervalle: il a fait savoir qu’une déclaration implicite d’indépendance serait « inacceptable » pour Madrid. Mercredi, le Premier ministre Rajoy rencontrera les dirigeants des différentes familles politiques à Madrid. Plus tard dans la journée, il s’adressera à la nation à la télévision. D’ici-là, on peut spéculer des suites de cette crise.
Cette déclaration de Puigdemont était tout à fait remarquable :
«C’est la première fois dans l’histoire de la démocratie européenne qu’une journée s’est déroulée dans un tel climat de violence. Le monde entier l’a vu et personne n’a aimé ces images. (…) L’objectif était de créer une panique généralisée pour que les gens restent chez eux et renoncent à leur droit de vote ».
https://fr.express.live/2017/10/11/puigdemont-indpendance-catalogne/
Écrit par : L'enfoiré | 11/10/2017
Répondre à ce commentairePuigdemont s’est mis lui-même dans une impasse
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a donné jusqu’à lundi au gouvernement catalan pour répondre à la question de savoir si l’Etat de Catalogne a déclaré son indépendance, ou non. Tant que cela ne sera pas clarifié, il ne sera pas possible de discuter d’une éventuelle sécession de la Catalogne. Néanmoins, certains commentateurs estiment que le président de la Generalité de Catalogne s’est mis lui-même dans une impasse.
Selon Liev Greven, le correspondant en Espagne du NRC Handelsblad, Rajoy a coincé son collègue catalan :
Amis et ennemis se sont sentis trahis par Puigdemont
“Les amis et les ennemis se sont sentis trahis par Puigdemont. Et l’étranger est totalement resté à l’écart. […] De ce fait Puigdemont, qui se retrouve de plus en plus isolé, est condamné à réaliser un grand écart quasiment impossible. Opter pour l’indépendance conduira à une intervention rapide du gouvernement espagnol, qui écartera Puigdemont et le Parlement catalan en invoquant l’article 155 de la Constitution. Le président de la région sera poursuivi et s’il est reconnu coupable, il devra mettra fin au moins temporairement à ses ambitions politiques. Si Puigdemont choisit provisoirement d’abandonner la sécession, il perdra la majorité déjà fragile au Parlement catalan. Il ne lui reste plus qu’à organiser de nouvelles élections, et de recommencer une nouvelle partie”.
Le journal autrichien Der Standard estime aussi que Puigdemont est dos au mur:
“La pression exercée sur le gouvernement catalan de renoncer sur la question de l’autonomie ne fera qu’augmenter dans les prochains jours. Du monde des affaires et de l’industrie, de l’UE, qui n’offre aucune perspective à Barcelone, et du mouvement anti-indépendance, qui se renforce de jour en jour. Il est de plus en plus clair qu’insister sur l’ indépendance risque de provoquer une catastrophe. Si Barcelone réalise cela, Puigdemont pourrait être l’homme qui débutera les négociations sur une autonomie de plus grande portée. Mais si ce n’est pas le cas, de nouvelles élections seront le scénario le plus probable”.
Le quotidien suédois Upsal Nya Tidning écrit que le président catalan a troublé tant ses partisans que ses adversaires :
Panser les plaies
“Carles Puigdemont a tenté de maintenir l’illusion avec son discours donné au Parlement mardi soir que le référendum est valide et que la Catalogne va devenir un pays indépendant. Cela dit, ni les partisans de l’indépendance, ni ses adversaires n’ont été convaincus par ses déclarations. Le scénario le plus probable est celui de l’organisation de nouvelles élections dans la région, et qu’un nouveau gouvernement se voit confier la tâche de panser les plaies infligées en Catalogne et en Espagne
https://fr.express.live/2017/10/13/puigdemont-impasse/
Écrit par : L'enfoiré | 13/10/2017
Répondre à ce commentaireCatalogne: l’Europe doit «craindre» la multiplication des petites patries, selon Antonio Tajani
Le président du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani, estime que l’Europe doit « craindre » la multiplication des petites patries, à l’heure où la Catalogne bataille pour son indépendance et où les régions italiennes de Lombardie et de Vénétie votent dimanche pour plus d’autonomie.
L’Europe doit « bien sûr craindre » la multiplication des petites patries, explique Antonio Tajani dans un entretien publié dimanche par le quotidien romain Il Messaggero. « C’est pourquoi personne en Europe n’a l’intention de reconnaître la Catalogne en tant qu’État indépendant », souligne-t-il. « Même Theresa May (le Premier ministre britannique), en plein Brexit, a dit que le Royaume-Uni ne reconnaîtrait jamais la Catalogne. L’Espagne est par son histoire un État unitaire, avec de nombreuses autonomies, avec des populations diverses, qui parlent aussi des langues différentes, mais qui sont un État unitaire. Ce n’est pas en abaissant la bannière nationale qu’on renforce celle de l’Europe », assure-t-il.
http://www.lesoir.be/120594/article/2017-10-22/catalogne-leurope-doit-craindre-la-multiplication-des-petites-patries-selon
Écrit par : L'enfoiré | 22/10/2017
Répondre à ce commentairePuigdemont se retourne maintenant contre l’UE : “Un club de pays décadents”
« L’Europe est un club de pays décadents, qui ont perdu de l’importance, où les quelques personnes qui ont du pouvoir maintiennent de bonnes relations avec des acteurs économiques douteux. Ce n’est pas l’Europe qui doit décider si la Catalogne doit rester membre de l’UE ; ce sont les Catalans qui doivent décider s’ils veulent appartenir à cette UE, et dans quelles conditions ».
Cette déclaration, c’est celle que Carles Puigdemont a faite au cours d’une interview donnée à la chaîne israélienne Kan. Le président de la Catalogne déchue par l’Espagne séjourne maintenant à Bruxelles depuis un mois. L’interview complète sera diffusée lundi en Israël.
Malgré cela, Puigdemont a assuré qu’il demeurait partisan de l’UE et de l’euro, mais il a dit qu’il s’engagerait « à les changer ».
Une droite post-franquiste
D’après Puigdemont, « peu de gens veulent rester au sein de l’UE [en Catalogne], parce qu’elle est comme insensible aux violations des droits de l’homme, des droits démocratiques dans une partie son territoire, et cela uniquement parce qu’une droite post-franquiste a un intérêt à cela ».
« Ce que nous devons demander aux Catalans, c’est est-ce qu’ils veulent appartenir à cette UE ? Et s’ils répondent oui, dans quelles conditions ? Nous verrons ce que le peuple catalan en dit ».
Puigdemont envisage également l’avenir au-delà du 21 décembre, lorsque les élections auront eu lieu en Catalogne.
« Si je gagne les élections et que je suis nommé président, alors j’aurai gagné sur la base de ce qui pourrait me conduire en prison. C’est un paradoxe que l’UE ne devrait pas accepter ».
Arthur Mas et « le mandat du peuple »… de 47 % du peuple
Dans « Cara à Cara », une autre émission de télévision de la chaîne de télévision espagnole La Sexta diffusée dimanche, le prédécesseur de Puigdemont, Arthur Mas, a dit que « Le calendrier que le gouvernement de la Généralité s’était imposé pour la déclaration d’indépendance ne pouvait être suivi de manière correcte et positive ». Selon lui, ce calendrier avait été introduit sous la pression d’un certain nombre de personnes, mais il n’a pas voulu dire qui elles étaient.
C’est Mas, et non Puigdemont, qui a remis l’indépendance à l’ordre du jour. Selon certains, cela avait été fait essentiellement pour détourner l’attention d’un méga scandale impliquant l’ex-président Jordi Pujol et les membres de sa famille. (Pujol avait été président pendant 23 ans, et c’est sans doute l’un des hommes politiques espagnols les plus importants de l’ère post-Franco. Il était donc souvent présumé intouchable).
Quelques jours après les élections du 27 septembre 2015, Arthur Mas avait revendiqué la victoire. Les séparatistes du Junts pel Si et du CUP avait remporté 72 des 135 sièges, mais seulement 47 % des voix.
En août, Mas avait déclaré que le nombre de votes était aussi important que le nombre de sièges, mais que le nombre de sièges était décisif. Depuis lors, les séparatistes parlaient invariablement du « mandat du peuple » pour mettre en œuvre l’ordre du jour de l’indépendance.
Les déclarations de Mas étaient pour le moins remarquables, étant donné que d’autres modifications majeures apportées aux statuts d’autnomie de la Catalogne requièrent une majorité des deux tiers.
https://fr.express.live/2017/11/27/puigdemont-ue-pays-decadents/
Écrit par : L'enfoiré | 27/11/2017
Répondre à ce commentaireDes affiches comportant les noms et les photos d'opposants à l'indépendance sont placardées dans les rues catalanes
Les personnes qui s'opposent à l'indépendance sont désormais clouées publiquement au pilori dans un certain nombre de municipalités catalanes.
Des affiches diffamantes, comportant les photos des personnes impliquées et leurs prétendus actes de résistance, apparaissent dans les rues.
Le journal El País publie un exemple de telles affiches dans son édition du week-end . Outre le nom de la personne concernée, ses «crimes» allégués sont également décrits. Dans un certain nombre de cas, même les cafés dans lesquels ces «criminels» se rendent souvent sont mentionnés.
Des affiches diffamantes dénonçant les personnes opposées à l'indépendance de la Catalogne affichées dans une rue catalane
Les militants de l’indépendance demandent à la population de dénoncer leurs voisins qui se joignent aux mouvements anti-indépendantistes. Ils qualifient ces gens de «fascistes» et les accusent d’agression ou d’appartenance à des partis et à des groupes d’extrême droite. À Balsareny, une municipalité de 3 000 habitants, un certain nombre de personnes sont accusées d’être membres des Grupos de Defensa y Resistencia (RDA).
"Retirer ces fascistes de nos rues"
Ces derniers forment la contrepartie des combattants pour l'indépendance des Comités de Defensa de la Republica (Comité de la Défense de la République, CDR). Balsareny est un fief des CDR. L'année dernière, une maison où un drapeau espagnol avait été suspendu au balcon a été incendiée par des inconnus. Des poupées censées représenter des non-séparatistes ont été suspendues par les pieds sur un pont de l'autoroute.
Des poupées censées représenter des non-séparatistes catalans ont été suspendues par les pieds sur un pont de l'autoroute
"Retirez ces fascistes de nos rues. Si vous rencontrez ces personnes dans le village, faites-le nous savoir. Le fascisme progresse lorsqu'on ne le combat pas", peut-on lire sur les affiches.
Les personnes figurant sur les affiches ont entre-temps déposé une plainte auprès du tribunal de Barcelone pour incitation à la haine, menaces, injure et diffamation. Elles sont assistés d'avocats spécialisés en droit constitutionnel.
De nouvelles élections ?
La situation en Catalogne est maintenant complètement bloquée. Non seulement plus de 4 000 entreprises catalanes ont fui l'État, mais de plus, le président de la Generalitat de Catalunya, Quim Torra (sur notre photo de couverture) a récemment menacé de faire sauter le gouvernement minoritaire socialiste du premier ministre Sánchez si aucune proposition n'est présentée en novembre pour "un référendum internationalement reconnu sur l'autodétermination de la Catalogne".
9 hommes politiques catalans sont toujours en prison dans l'attente de leur procès, tandis que 7 autres ont fui à l'étranger, notamment l'ancien président Carles Puigdemont, qui réside en Belgique. Ils sont soupçonnés de sédition, de rébellion, de désobéissance civile et de détournement de fonds publics pour rendre possible le référendum illégal du 1er octobre 2017. Ainsi, en 2018, Madrid continue de penser qu’il est possible de résoudre un problème politique devant les tribunaux plutôt que par le dialogue.
Toutefois, l’unanimité commence aussi à se lézarder au sein du front séparatiste. Le parti anticapitaliste CUP, devenu le "faiseur de roi" avec ses 4 sièges au Parlement catalan, et les CDR (Comités de Defensa de la Republica), exigent rien de moins qu'une séparation immédiate d'avec l'Espagne ou la destitution du gouvernement de Torra. Le "clan" autour de Puigdemont, dont l'influence commence clairement à se diluer hors de son "cercle restreint", devrait donc inciter à de nouvelles élections.
Puigdemont : "Je suis élu par le peuple catalan, il est de mon devoir est de le servir"
Noels : "Mais si vous voulez gagner ce combat, c'est une mauvaise idée de rester à Waterloo. En outre, avec toute la sympathie que j'éprouve pour ce que vous tentez de faire, je pense que vous avez commis une grave erreur avec la façon dont vous l'avez mené, je pense que cela faisait "amateur". Il est honteux que l'Europe incarcère des politiciens, et cela ne devrait plus se produire aujourd'hui. Mais si vous voulez regagner de la dignité, je pense que vous devriez retourner dans votre pays et accepter de vous faire mettre en prison avec vos amis. Si j'étais le dirigeant d'un tel mouvement, je voudrais être avec mes amis, et je ne comprends pas pourquoi vous êtes ici dans ce studio, et non pas avec vos amis en Catalogne".
Puigdemont : "Oui, mais si j'étais en prison, je ne pourrais pas être dans ce studio".
Noels : "Oui, mais vous auriez probablement plus de pouvoir en prison, que vous n'en avez ici dans ce studio". (Plus tard au cours de cette conversation, Puigdemont expliquera qu'il ne "croit pas aux martyrs")
https://fr.express.live/2018/10/22/des-affiches-comportant-les-noms-et-les-photos-dopposants-lindependance-sont-placardees
Écrit par : L'enfoiré | 22/10/2018
Répondre à ce commentaireUn jour en Espagne
Cinquième puissance économique de l'Union européenne, l'Espagne est considérée par de nombreux Européens comme une destination de rêve pour des vacances au soleil. C'est pourtant un tout autre pays, plus complexe et aujourd'hui en pleine mutation, qui mérite d'être découvert. Dirigée actuellement par le socialiste Pedro Sánchez Pérez-Castejón, l'Espagne a connu, après les années de dictature, une modernisation et une croissance économique inégalées sur le Vieux Continent. Mais les crises – économique, sociale et constitutionnelle – qui l'ont ébranlée depuis dix ans l'ont conduite à des choix stratégiques importants, en matière d'immobilier et de tourisme, notamment. Redéfinir ses modèles de développement et ses priorités économiques est devenu crucial pour son avenir alors que la révolte catalane a montré que sa cohésion territoriale était remise en question.
Atouts et dangers
De l’aube à la nuit, de Madrid à Barcelone, en passant par Bilbao ou Séville, ce documentaire recense les multiples facettes d'un pays qui ne cesse à la fois de jouer avec son folklore et de se tourner vers le futur. Entre les fêtes débridées de Pampelune et l'extraordinaire centrale solaire de GemaSolar en Andalousie, entre la tradition et le plus haut niveau technologique, l'Espagne a parfois compté sur ses atouts jusqu'à l'excès. Par exemple, le tourisme de masse poussé au paroxysme à Benidorm, et quasi insupportable pour les habitants de Barcelone, ou la fièvre de l'immobilier dans les années 2000, dérivant vers la spéculation foncière et les projets avortés avec le krach de 2008. Aujourd'hui en quête de nouvelles solutions, l'Espagne développe le tourisme vert et cherche à limiter l'importation d'énergie en devenant le second État producteur d'énergie éolienne en Europe. Servi par de magnifiques images dont de nombreuses vues aériennes, ce panorama est à la mesure d'un pays aux ressources foisonnantes.
https://www.arte.tv/fr/videos/082643-000-A/un-jour-en-espagne/
Écrit par : L'enfoiré | 26/05/2019
Répondre à ce commentaire40ème anniversaire de la tentative de reprise du pouvoir franquiste par l'armée.:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/785335018.mp3
Écrit par : Allusion | 22/02/2021
Répondre à ce commentaireSagrada Familia, le défi de Gaudi
Est-elle d’autant plus célèbre qu’elle reste inachevée ? Chef-d'oeuvre de Gaudí toujours en chantier, la basilique de la Sagrada Família continue de mettre à l’épreuve les successeurs de l’architecte. Une enquête enrichie d’une reconstitution en 3D de l’atelier du maître, détruit en 1936 par un incendie.
L’imposante basilique de la Sagrada Família, œuvre majeure de l’architecte catalan Antoni Gaudí (1852-1926) débutée en 1882, surplombe la ville de Barcelone dont elle est devenue l’un des symboles. Sa verticalité, ses formes organiques et courbes et les mosaïques aux couleurs vives qui ornent le sommet de ses tours la rendent unique – bien que ces éléments se retrouvent dans nombre de créations de l’artiste (parc Güell, Casa Batlló, Casa Milà, etc.), toutes conçues dans l’esprit du modernisme catalan dont Gaudí est l’un des principaux représentants. Outre son esthétique audacieuse, ce temple expiatoire est le produit d'innovations techniques à l’image de ses arcs en chaînette conçus pour absorber la charge de l’immense bâtisse dénuée de contreforts ou de ses colonnes inclinées, semblables à des arbres, qui suivent la trajectoire des forces du bâtiment. Une géométrie complexe qui rend la tâche des héritiers de l'ingénieur d’autant plus ardue qu’ils ne disposent que de quelques plans et maquettes originaux, rescapés de l’incendie qui a ravagé l’atelier de Gaudí en 1936.
Épopée créative
Installé au cœur du chantier barcelonais, Marc Jampolsky "(Vatican – La cité qui voulait devenir éternelle", "Versailles – Le palais retrouvé du Roi-Soleil") interroge historiens, spécialistes de Gaudí et architectes afin de percer les mystères de la Sagrada Família. Revenant aux sources de sa création à travers les archives du bâtisseur, les paysages catalans qui l’ont inspiré, ses premiers travaux d'étudiant, son lieu de travail et ses autres réalisations, le film s’attarde sur l’ouvrage de ses successeurs, mis au défi de comprendre la pensée architecturale du maître afin de continuer la construction le plus fidèlement possible ou, au contraire, d’y introduire leur propre style. Entrecoupée d’opportuns passages de fiction mettant en scène Gaudí tandis qu’il exprime idées, obsessions et souffrances dans son atelier minutieusement reconstitué en 3D, l’enquête retrace avec rigueur une spectaculaire épopée créative.
https://www.arte.tv/fr/videos/100225-000-A/sagrada-familia-le-defi-de-gaudi/
Écrit par : Allusion | 15/04/2022
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