L'happycratie: le bonheur jusqu'à la nausée (02/11/2019)

0.JPGDernièrement, je recevais un email d'un lecteur qui me proposait de parler de cet article: "Happycratie : Le bonheur, ad nauseam ?"

"Méfions-nous des apôtres du bonheur car l'industrie de la psychologie positive a pris le contrôle de nos vies", écrit Eva Illouz dans son livre.

D'après cette sociologue, le bonheur serait une sorte de marchandise émotionnelle qui appartiendrait au néo-libéralisme  dans lequel il faudrait toujours réussir pour exister et donc, être une autre forme de manipulation.

La semaine dernière, le VIF m'a apporté des idées à ajouter qui allaient compléter ce billet.

Mon dernier article "La vérité, si je le veux ou si je le peux" répondait déjà partiellement et le titre que j'adoptais pour la vérité peut tout aussi bien être utilisé "Si je le veux ou si je le peux" pour le bonheur.

Le bonheur, on ne pourra jamais le forcer chez quelqu'un d'autre et quelqu'un d'autre ne pourra jamais l'introduire en soi.

On ne pourra jamais modéliser l'Homo dans sa globalité.

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Elle passait aussi sur le 28' de ARTE qui la présentait mieux et montrait le danger des émotions sans la protection de la raisonpodcast.

Extraits des commentaires au sujet de son livre vont dans des sens divers :

J'ai suivi des cours de management dans lesquels ce sophisme de pensée se transporte d'un échelon de la hiérarchie sur l'autre.

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Entre le marteau et l'enclume, il s'agit de garder le "team spirit" en motivant ses collaborateurs pour garder une bonne ambiance de travail. Cela passe parfois par le filtre des informations donc des mensonges par omission, par donner l'impression de leur donner une participation dans les décisions, par demander ce que les membres du "team"  veulent entreprendre dans un avenir rapproché, par envoyer suivre des cours et des conférences pour se mettre à la page des nouvelles technologies... et j'en passe probablement d'autres étapes que l'on retrouve dans les jeux de rôles pour démêler des situations délicates dans ces cours de management.

Oui, tout cela j'ai connu au bénéfice de l'ode à la méritocratie et à l'esprit de la compétition.

Tout est bon à dire et à penser pour que le business fonctionne le mieux possible.

Je lisais la semaine dernière un article de Neuroland qui confirme parfaitement cette philosophie de l'happycratie--->>>... 

... et cela m'a rappelé quelques souvenirs épineux... 

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Chapitres de l'article de la sociologue Eve Illouz

1. Le bonheur comme seule raison d’être: devenu un enjeu majeur pour les entreprises et qu’il est au cœur des préoccupations politiques, économiques et sociales

2. Le bonheur, parce que je le veux bien: puisqu'il ne dépendrait pas tant de ce qu’on vit mais de la façon dont on perçoit et réagit à ce qu’on vit en tant que responsable.

3. Une pseudo-science aux faiblesses patentes:  se basent sur des généralisations abusives, d’incertitudes, d’incohérences et de faiblesses méthodologiques. 

4. Une discipline au service de l’idéologie néo-libérale: de leurs propres intérêts bien sûr, mais aussi de ceux des gouvernements, des institutions et des entreprises

5. Une aubaine aussi, pour l’entreprise: puisqu'un salarié heureux est plus performant, plus productif, plus engagé, plus autonome et plus flexible.

6. Le malheur du bonheur:  c'est son sentiment de maîtrise, de contrôle de la vie dans une conjoncture plutôt morose et incertaine

7. Critique: Le modèle souffre d’amalgames et de raccourcis criants en confondant psychologie positive et pensée positive.

Comme commentaire critique personnel à l'article de cette sociologue, j'ajouterais qu'elle ne voit le bonheur qu'au niveau sociétal sans s'intéresser au niveau psychologique de l'individu.

Je pourrais être considéré en effet comme un vendeur de psychologie positive si elle ne faisait pas partie de moi à l'origine dès la naissance.

L'Homo publicus quand il devient social, ne voit plus la possibilité de l'Homo privata vita, l'autre face d'une même pièce, qui tend vers son confort individuel.

Ces deux versions de l'Homo sapiens peuvent être vécu totalement différemment quand la passion existe sur les deux faces.

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Psychologiquement vôtre

A tout voir de manière globale comme le fait la sociologue, c'est oublié de jeter un coup d'œil sur les psychologies des individus qui forment cette globalité dans le détail.

Commençons par être bancal en disant: "il vaut mieux être beau, riche, bien portant et être aimé qu'être laid, pauvre, malade et être détesté".

Le bonheur est, alors, plus à chercher dans la catégorie "Psychologie" que dans celle de la "Philosophie" .

En fait, le bonheur pourrait se définir simplement par pouvoir faire ce qu'on a envie de faire au moment où on le veut, mais ce n'est pas ou plus tout à fait vrai en fonction de différents paramètres personnels ou liés à l'environnement immédiat et aux liens sociaux que l'on connaît sur le Web.

0.JPGLa liberté à un prix. Même si elle n'est jamais totale, elle augmente ses chances dans un pays démocratique et diminue dans un régime autoritaire.

Entre être un état libertaire et liberticide, rien n'est pareil.

A la fin de l'article "Où se cache le bonheur?", il était question de principes de base et prônés par Emergence qui vient de sortir son nouveau livre "Prend soin de la vie" avec les recommandations "Prendre soin de soi, des autres et de la Terre ne sont pas des actions séparées. Puisque nous sommes liées les unes aux autres et que nous faisons partie de la nature, protéger l'une de ses dimensions c'est agir pour les autres. [..] Avec l'écopsychologie, ce champ d’investigation et d’action au carrefour de l’écologie et de la psychologie, questionne les relations entre les humains et leur environnement et vise à les rendre plus harmonieuses"   

Gandhi disait "Le bonheur, c'est quand les paroles sont en accord avec les actes".

Mais tout cela joue dans la philosophie avec les cartes de la théorie.

Le bonheur au singulier se décline par son côté physique, la maladie en premier.

Récemment, la Belge Marieke Vervoort, championne paralympique d’athlétisme, cumulait courage, humour et abnégation alors qu'elle était atteinte d’une maladie dégénérative paralysant son corps avec douleur continuelle, est morte après avoir été euthanasiée et l'avoir annoncé sa difficile décision en 2016.

Le côté psychologique d'un individu importe parfois plus et peut détériorer un esprit sain dans un corps sain.

Dans la soirée de mercredi, deux émissions montraient bien la différence de situation et de réactions contradictoires vis-à-vis des événements, de l'adversité et des contrariétés de la vie.

0.JPGLors du 28' de ARTE était invité Salim Ejnaïni, le premier cavalier non-voyant à concourir à des événements équestres de haut niveau : il saute par-dessus les obstacles de la vie avec une force de caractère, enthousiasmante pour accepter le mauvais sort par un humour qu'il utilise dans son livre  : "L’impossible est un bon début" :podcast
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La .2 présentait le film récent "États d'urgence" suivi d'un débat sur ce qu'endurent, ces derniers temps, les agents de police et leurs conjoints qui sont soit adulés lors des attentats terroristes, soit vilipendés en devenant des cibles et des bouc-émissaires du mécontentement lors des manifestations des Gilets jaunes.

La police est chargée de veiller aux concitoyens d'un pays mais est aussi aux ordres (mal)payés des autorités élues démocratiquement ou non.

Toujours à la recherche d'un équilibre difficile entre la vie professionnelle et la vie privé, ils en arrivent à connaître la détresse, la dépression qui parfois atteint son paroxysme dans le suicide dont le nombre s'élève en France à 53 depuis le début de l'année. Arrivé à ce stade, même l'esprit de corps, le sentiment de solidarité entre collègues qui y règne, ne suffit pas et le policier n'y recourt plus.

Trois articles dans ce blog ont le mot "bonheur" dans leur titre.

... et d'autres font partie de la catégorie "Psychologies" et sont là pour l'expliciter ou le compléter.

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Le bonheur par la pratique.

"Déploie tes ailes et sois heureuse" disait récemment le Roi Philippe à sa fille qui avait atteint l'âge de 18 ans pour prendre la charge de Reine.

Rien d'anormal à ce niveau-là. Hors jeu. Quoique quand on y regarde le protocole de plus près, autour de l'abdication de l'Empereur du Japon, et de sa cage dorée... 

La psychologie nous apprend que le bonheur est bien plus complexe qu'on le penserait.

Il existe des personnalités complexes qui suivent une sorte de Loi de Murphy et qui pensent que tout ne leur réussira jamais par nature ou par une vue pessimiste des choses.

Benoit Poelvoorde est un cas particulier du gars rigolard qui tourne dans des films autour du bonheur ou du malheur.

"Du jour au lendemain" est l'un d'entre eux.

"Les émotifs anonymes", un autre.


0.JPG Question: Puisque tout doit pouvoir se mesurer, faut-il faire l'inventaire de ses réussites et de ses échecs pour se sentir bien dans sa peau quand la balance penche du côté des "réussites" ou mal dans le cas contraire?

Souvent bipolaires, certaines personnes que j'ai connues, peuvent commencer la journée plein d'enthousiasme et dès que quelque chose les choque, se rendre des plus moroses.

Les adages de la loi de Murphy sont "Tout ce qui est susceptible d'aller mal, ira mal" et "S'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie".3.JPG

Le pessimisme, élevé au rang de principe fondamental de l'univers à dire que « le pire est toujours certain » deviendra vrai ou probable dans des manœuvres stupides prises sans réfléchir.

Le conception de sûreté préconisant de planifier et d'éliminer d'emblée les possibilités de mauvaise utilisation, se pratique à l'aide de détrompeurs pour éviter son extrapolation de la « loi de l’emmerdement maximum » (LEM)..

De toutes manières, « La catastrophe qui finit par arriver n'est jamais celle à laquelle on s'est préparé. », comme l'écrivait Mark Twain.

Se préparer au pire est un must pour répondre au principe de précaution, mais comme on dit que "le risque 0 n'existe pas",  il faudra garder de la place au hasard sans s'accrocher à un destin prévu d'avance en dehors du "Point mort" final.

 

Autre sujet à caution, la chance, présentée comme atout de réussite, trouvé dans une loterie.

La chance n'est pas qu'une loterie, puisqu'il faut toujours quelque part la créer, la formaliser, la créer, la fomenter...
Le confort matériel, le pouvoir d'achat par l'argent ne fait pas le bonheur même s'il peut y contribuer, ne promet pas d'office le bien-être.

L'article "Un bout de chance ou de malchance?" prouve que c'est loin d'être clair au sujet de son efficacité mentale et psychologique.

Rentabiliser son bonheur ou sa chance n'est certes pas non plus garanti sur facture.

Une phrase avec deux mots volontairement tendancieux.

Je dis souvent "tant que j'ai la tête et les jambes, pour le reste, je m'en occupe". Les jambes, on peut toujours les remplacer par des roulettes, mais la tête....

0.JPGLa solidarité peut apporter du réconfort pour beaucoup de personnes seules.
La solitude pèse et a fait le succès de Facebook par les webophiles qui se tuent à répondre à tout ce qui passe sur leur smartphone entre les deux pouces.

Le côté négatif extrême de la solidarité, c'est peut-être parce qu'il apporte un sentiment de force en communauté de citoyens ordinaires, mais qui naïfs par cette communion d'idées et d'habitudes en arrivent à suivre n'importe quel beau parleur charismatique nationaliste au patriotisme mal compris. Les dérives de "Monsieur propre" qui devient dirigeant autoritaire jusqu'à prêcher une moralisation à outrance de la politique. 
Les gens que l'on dit pompeusement cultivés et intellectuels présentés comme une élite et qui réfléchissent au sujet des relations humaines, peuvent accepter des échanges d'idées mêlées de bons ou de mauvais procédés tant que l'esprit critique reste aux commandes et que ces idées ne font pas partie d'une solidarité pétrie de radotages et de discours rassurants.

Oui, il faudra s'y faire, nous sommes dans une époque clownesque.

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Bien sûr, Nicolas... mais, je reprends une vieille vidéo de la "Dérive des continents"....

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Dans l'article "Ça craint chez les humains", j'écrivais : "pour vaincre la peur, il faudrait assumer ses réussites et ses échecs. Oser en étant conscient du risque que l'on prend sans pour cela, faire preuve d'héroïsme et finalement, recevoir une récompense pour ses actes à titre posthume".

Des commentaires répondaient

On ne peut jouer avec le feu et le faire peut apporter des surprises désagréables.

Les cascadeurs ont choisi un métier qu'ils savent dangereux.

Métier où il faut calculer et concrétiser les risques sans jamais se lancer tête baissée dans une impulsion regrettable.

A l'happycratie peut-être faudrait-il opposer la réaction spontanée à la désillusion devant la gestion effective de l’État qui, s'il ne peut rien, c’est à l'initiative citoyenne de s’organiser pour être directement acteurs du changement attendu.

(Sup)porter les autres et soi-même n'est non plus pas garanti sur facture.

La série "Living with yourself" devrait pouvoir donner des idéespodcast.

La recherche de plus de confort est naturelle pour les individus mais elle ne se vit pas de la même façon partout. 

...

Retour à la sociologique avec la situation belge

L’idée fondamentale du citoyennisme est d’atteindre la masse critique nécessaire pour engager un basculement des comportements de l’ensemble des individus d’une société. Cette philosophie renvoie la responsabilité à l'individu, au point de départ de ce que serait pour celui-ci, le bonheur ou le malheur psychologique.

La semaine dernière, le Vif présentait un dossier.
"Comment faire de la Belgique le pays le plus heureux du monde"

J'avais déjà fait cet exercice de recherche dans cet article "Les pays les plus heureux"

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0.JPGDonc, d'après l'article, les Belges ne sont pas mal lotis mais leur satisfaction est mitigée depuis quelques années alors que l’État ne va pas si mal.
La Belgique occupe la 18ème place sur 156 pays d'après l'OCDE et une moyenne entre 6,55 et 7,42 points sur 10 et accuse l'insécurité au travail, le coût du logement, la confiance dans l'administration.

"La Constitution ne garantit pas le bonheur, il faut le poursuivre par soi-même" disait Benjamin Franklin et c'est ce qu'a redit J.F. Kennedy lors de son investiture: « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
0.JPGDans les pays développés, une fracture entre croissance et augmentation du bien-être à la mode s'est produite dans le développement durable via un équilibre dans la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, l'égalité des sexes, l'accès à l'éducation et aux soins de santé, un travail décent, la qualité de l'environnement, la gouvernance, la suppression de la corruption... Cela me rappelle bizarrement le billet "Et si tout était différent"...
Une foule de conditions très subjectives et personnelles entrave le bonheur.


0.JPGEn Belgique, une légère croissance économique, un niveau de chômage qui diminue mais une satisfaction moyenne reculée. Le modèle "job, job, job" a du plomb dans l'aile dans le domaine "bien-être".

Cette fois, c'est une première, une Première à la barre en pleine affaires courantes...

Quand les citoyens sont inquiets, ils optent pour le vote populiste et dénonce cette happycratie à rendre l'économie plus performante en instrumentalisant le bonheur:

1. Des gens mieux dans leur peau s'engagent davantage dans le travail et les entreprises les retiennent plus longtemps.

2. Satisfait de la vie a un impact sur la santé publique et le comportement en devenant plus sociable, plus enclin au bénévolat et aux donations.

3. Consacrer de l'argent à la santé mentale donne un impact positif qui couvre deux fois le coût de l'investissement

4. De fait, une attitude qui renforce le modèle capitaliste comme on a pu le constater dans "La vérité si je veux ou si je peux"

5. Dès le niveau de développement moyen atteint, réfléchir à le rendre durable, qualitatif et inclusif pour traduire la croissance en davantage de bien-être.  

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Volets proposés pour être plus content de la vie

0.JPG1. Transmettre la confiance dès l'école: faire reculer le redoublement, évaluer autrement les élèves, coopérer dès 6 ans, développer des compétences non cognitives

2. Affronter les problèmes de santé mentale. Renforcer les équipes, anticiper les problèmes de santé mentale, assurer la continuité des soins, limiter la consommation des médicaments, impliquer les patients

3. Rendre la ville désirable: opter pour le design collectif, logements en espaces communs attractifs, consommer moins de ressources, faire des interventions ciblées, repenser la dimension des logements

0.JPG4. Lutter contre la pauvreté: relever les allocations sociales, opter pour l'individualisation des droits, plus d'habitats d'utilité publique

5. Garantir l'épanouissement au travail: autonomie du travailleur, confiance dans la direction, exercer le job qui fait sens, augmenter la satisfaction

6. Réinstaurer la confiance dans les institutions: lutter contre les inégalités trop flagrantes, revigorer les valeurs communes, enseigner la citoyenneté, promouvoir l'éthique via la transparence.

Cette semaine, c'était aussi aux médias par le "journalisme constructif" de donner quelques solutionspodcast.

Les manifestations de Gilets jaunes qui se sont réveillés en Europe, ne correspondent ni aux manifestations de Santiago du Chili ni à celles de Beyrouth au Liban et encore moins à celles à Hong Kong.

On vient de déplacer la dépouille de Franco de son mausolée qui a gardé ses partisans, celle de Mussolini à Predappio a aussi ses fans nostalgiquespodcast
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"Friedrich Nietzsche. L'éternel retour"

0.JPG... le titre d'un Hors-série de Le Monde.

Selon Zarathoustra "Le courage de la lucidité du surhomme ne recommanderait au fond rien d'autre que le bonheur sans illusion.10.JPG

L'illusionniste, poète, avouait renoncer à la lucidité et succombera à la tentation de l'ombre de l'illusion.

L'aphorisme serait de dire que l'homme est une créature qui, aimerait tant souffrir"

La phrase célèbre "Dieu est mort" apparaît dans son livre "Gai savoir".

Cela m'a donné l'envie de réécouter "Also sprach Zarathustra" de Richard Strauss qui est le titre original de l'œuvre philosophique de Friedrich Nietzsche 


0.JPGPour Nietzsche, en devenant presque trop humain. L'homme en perd son latin, son énergie vitale, foisonnante, dionysiaque qui le soulevait à l’époque grecque, quand il se laissait posséder par le désir et la danse, acceptait son destin comme le tragique de toute vie. Depuis, ça craint chez les humains, l’homme a pris peur et a préféré l’asservissement de l’idéal et du bien-être, croire en un dieu abstrait salvateur et en un État salvateur en laissant l’argent corrompre jusqu’à la Terre. Pour échapper à cette course folle vers le nihilisme et la morbidité en retrouvant la joie, la créativité et le respect de la « Vie », il faudra que ce genre d'homme inverse toutes ses valeurs, se réinventer, se surmonter et dire « oui » à la vie.

Alors, comme tous médecins ou psys diraient après l'auscultation que quand il y a un problème de santé qui n'est pas dû ni à son patient ni à son environnement, c'est qu'il doit y résider un autre problème plus insidieux au niveau de la perception devenue phobique d'une situation et que la théorie du chaos et du grand effondrement perturbent sa vision émotive...

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Le Vif avait aussi un entretien avec le cycliste de profession belge, Philippe Gilbert.

Le titre "La vie en peloton, c'est un peu comme la migration des gnous".

La politique l'a approché, mais, il a répondu "le but de sa vie n'était pas de faire des interviews même si je suis politisé. Il n'y a plus vraiment de gauche et de droite mais je donne toujours priorité aux gens qui travaillent. Avec les schémas existants, on dira que je suis plus un homme de droite. Une forme de sélection naturelle existe dans la méritocratie qui ne peut s'adapter à la vie de tous les jours. Vivre à Monaco et profiter des avantages fiscaux qui en découlent. L'argent ne peut pas nuire. J'ai eu de la chance de pouvoir m'y installer il y a dix ans où j'y ai ouvert un magasin de cycles à vivre dans un certain milieu avec mes propres valeurs. Il faudrait être stupide de vivre à Nice."

En ce jour des morts, c'est le moment de faire le bilan.

0.JPGOn peut commencer par de la philosophiepodcast ou par l'apport d'une visite au cimetièrepodcast même si pour certains ce ne serait pas très écolopodcast.
Aujourd'hui, non, c'est aussi avec une météo au top pour 0.JPGregarder des films et des séries...--->

<<---...ou de lire un livre, un poème pour trouver la vie rêvée ou n'importe quoi d'autre.

Je ne suis jamais allé vivre ni à Nice ni à Monaco, j'ai fait ce que je voulais quand je le voulais parfois même dans la turbulence.

J'espère avoir pu apporter à quelqu'un le bonheur, le plaisir naturels par le rire et la (auto)dérision sans aucune nausée.

Contributeur pendant la partie active de ma vie, je ne pense pas avoir influencé quelque chose ou quelqu'un.

Pour rester lucide et pas présomptueux, ma réponse ne peut être que négative...

Merci à celui qui m'a fait réfléchir à l'happycratie et au Vif pour plusieurs articles dont j'ai repris les idées de départ.

Eriofne,

 

 

3 novembre 2019: Décès de Marie Laforet... Hommages


5/11/2019: "Raoul Taburin" nouveau film de Poelvoorde


21/1/2020: Boris Cyrulnik était invité pour expliquer que si on cherche le bonheur, forcément on ne le trouve pas.podcast

 

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