Dix bougies d’enfoirades (01/03/2015)
En novembre dernier, je sortais "Le blues des blogs" dans lequel je rappelais ce que peut devenir un blog après presque dix ans d'âge. Je proposais l'idée "de rassembler des anecdotes pour les sortir lors du dixième anniversaire de mon blog". Nous y sommes. Le moment de faire une rétrospective et amende honorable en mettant son fusil virtuel au vestiaire ?
Le journaliste virtuel Tartempion avait déjà eu l'occasion d’interroger l'enfoiré lors de l'anniversaire de "Cinq ans déjà".
Depuis, ce furent cinq autres années avec d'autres histoires à raconter.
Que d'amitiés cousues et, parfois, décousues dans le temps.
Avoir écrit en 2005 un premier article sur chapeaux de roues avec "Nous sommes tous responsables", c'était déjà se retrouver immédiatement en porte-à-faux et oser se mettre une partie des opinions à dos.
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Je suis un "enfoiré gaffeur" mais plus celui des débuts qui signait "L'enfoiré de service".
Ce serait mal comprendre de pousser ni Olive ni Popeye dans les orties surtout quand ils n'ont pas de culotte et des poils sous les bras.
Naïveté du jeune blogueur, tout de même... puisque les lecteurs ne sont jamais logés à la même enseigne.
Tous "Responsables", mais pas "coupables", bien entendu.
Sur les "chapeaux de roues", cela dépendait si on voyait les roues rondelettes ou à coins cassés qui écrasent par à-coups là où elles passent.
"Connais l'homme pour mieux te connaître", écrivais-je, un jour.
Une réponse m'est venue du froid sibérien :
- Interprétations des réactions à ma seule convenance. Même chose avec le choix de tes citations.
- Qui oserait dire le contraire ?
Tous différents.
On n'entre pas dans la cervelle de l'autre en s'y immisçant en espion. Je ne vais pas payer des copyrights pour les avoir choisies ?
- Mais, voyons, l'enfoiré, connais-toi "toi-même" avant de chercher à définir ou à caricaturer tes semblables même en passant la pommade sur les plaies par ta psychologie avec ta "philosophie comme outil primaire du sens". Sur Internet, là où tu envoies tes bafouilles, c'est recevoir, un jour de mauvaise humeur, un retour de flammes de la grande chaudière
- Qui dirait que "Le rituel est bien moins étendu dans le virtuel", avec le moule du dialogue, peut-être ?
La virtualité demande-t-elle de "Cultiver les relations" dans le brouillard ?
Non. A attendre des éclaircies avec qui voudra et avec ce qu'il voudra, on perdrait son latin à forcer le destin.
Mais, il faut bien le dire que les bides et les échecs vont de pair et sont souvent dus à de mauvaises compréhensions ou de différences de conceptions de ce que peut être la liberté d'expression dans un environnement virtuel, fantomatique et sans images physiques.
De la liberté d'expression, il en a été suffisamment question essentielle en début d'année.
- Entre ping et pong, entre yin et yang, le filet du milieu risque de se tordre à loisir et finir par se casser, les contacts par s'endormir pour ne plus se réveiller.
- Une autre fantaisie de ma part d'avoir écrit : "L'amitié, un échange de bons procédés".
Dans ce titre, il y a "échange" et "bons procédés", c'est à dire que cela va dans les deux sens à rejeter les "mauvais" dans la poubelle qu'ils n'auraient jamais dû quitter.
- Et bien non, ce n'est pas nécessairement comme ça que cela marche toujours.
- Si ça s'en va et ça revient avec un semblant de touches pro-actives et réactives, le naturel revient vite au galop et devient "radioactives".
Quand l'éducation judéo-chrétienne fait défaut, on n'apprend pas à tendre l'autre joue après une baffe. Le "bien et le mal" prend la tangente.
Sans face-à-face, cela se résume à trouver la parade ajustée à la force de son adversaire et jouer à la guéguerre intergalactique.
- De nos jours, les prises de bec sont plus des coups de boules en tête à tête plutôt que des confidences sur l'oreiller en planant dans les nuages.
Qui se ressemble, s'assemble... Non ?
- Pas toujours, mais il faut avoir quelques affinités communes.
Quand les nuages se mettent à quitter la marre des canards boiteux et à voyager sur les fils de la Grande Toile par des voies différentes ou parfaitement opposées, il en est dit que de gauche à droite ou de haut en bas, on s'écarte de ses propres convictions.
Et c'est tant mieux, sinon on n'apprend rien. Mais autant savoir.
Edwy Plenel de Mediapart, le journal libre et indépendant qui ne parait que sur Internet disait: « Un média, dans un dialogue direct avec les citoyens, c'est un carrefour et plus encore lorsqu'il est numérique..
- Comprendre, ce n’est pas être le nez dans le flux des événement».
- Je partage entièrement cette vision. Ce qu'Internet permet en plus, en plus des journaux et des livres, c'est d'ajouter aux textes des images et du son.
- Ne pas s'échauffer dans une actualité trop brûlante et attendre le moment opportun juste avant que cela ne gèle.
- Exact "Le triomphe des gentils" était la couverture d'un magazine. Pour ceux qui se trouvent bien dans leurs chaussures, oui, mais pas pour d'autres. Etre gentil, c'est quelque part être béat et finir par se sentir écrasé.
Invité à la soirée hommage du "Grand Échiquier", Nicolas Bedos rappelait qu'il ne faisait pas dans le "gentil". Être gentil pour lui, c'est toujours être chiant.
Dans un sketch destiné à Souchon qu'il appréciait particulièrement, cette fois, il avait choisi de pousser son caddy dans le rayon "chiant".
- Quant au pamphlet "Ne m'appelez plus jamais France", il a été écrit à un moment crucial pendant lequel il fallait marquer les différences pour garder l'unité du pays "Belgique".
- En effet. J'avais tort, bien sûr, et comme on dit "le tort tue" perdu dans sa globalisation.
La France, "Un patchwork de sensations à la pointe du progrès ou délicieusement régressives", déclarait l'émission belge "Sacré français".
Puisque il faut toujours comparer les pommes et les poires, évaluer, coter, soupeser (bizarre, on ne dit pas "surpeser", c'est pas français), crevons les abcès en cœur.
Marie Gillain avait eu l'audace de dire :
- En Belgique, nous savons que nous sommes petits.
- Dire cela, c'est un moyen de se faire 60 millions d'amis, lui était-il répondu.
Michel Audiard avait tout compris et ajoutait quelques détails dans les dialogues de films qui rassemblés, donneraient :
"Les Français m’agacent prodigieusement, mais comme je ne connais aucune langue étrangère, je suis bien obligé de parler avec eux. Les Français se divisent en deux catégories, ceux qui attendent le téléphone et ceux qui attendent la tonalité. Tout romancier, tout cinéaste, a au fond de lui un nombril du monde à exhiber. J’ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas. Un pigeon, c'est plus con qu'un dauphin, d'accord... mais ça vole. Mais, les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer. Dans la flatterie, aucune précaution à prendre, aucune limite à respecter. On ne va jamais trop loin. Eh oui Marcel, les bastos c'est plus facile à donner qu'à recevoir. Mais, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule. Les mauvaises pensées ne sont permises qu'aux gens importants. L’idéal quand on veut être admiré, c’est d’être mort. Les amis n’aiment pas être fidèles. Ils ont l’impression de perdre leur personnalité. Une amitié pour être bien trempée, doit l’être dans le sang des autres. Un secret consiste à ne le répéter qu’à une seule personne à la fois. Si la recherche du temps perdu s’était appelée simplement Albertine, ce serait moins bon. Un financier, ça n'a jamais de regrets. Même pas de remords. Juste la pétoche.".
Le procès du Carlton, lui, a risqué d'être une grande partie de jambes en l'air à faire les choux blancs de la presse quotidienne. Puis ce fut le gel du jugement conforme aux prévisions 'ontologiquement vôtre' d'un philosophe.
Dernièrement, en France, deux articles fêtaient un dixième anniversaire : celui du forum Agoravox (1) et (2), là où j'ai passé quelques années transferts d'articles ou de "batailles communautarisées".
A bord, jeunes et vieux, gauchisants et droitistes, croyants et mécréants, progressistes et nostalgiques se bousculaient, se bousculaient en se posant des questions existentielles.
Les Plus-ou-Moins-Sages étaient toujours au poste à envoyer des marques de présence pour plébisciter l'article et les réactions.
"Plébiscite", un mot qui dérive de deux autres "plèbe" et "décret".
Comment associer cela sans heurts?
Celui qui pense ne jamais recevoir de retombées acides a intérêt à changer de crèmerie.
Les "Pol" et "Mieke" se bousculent comme des passagers de la pluie.
Avoir "Le prestige d'être simplement con" serait-il la formule pour se couvrir contre les "intempéries disgracieuses" avec "L'auto-dérision comme produit de la belgitude" ou un nième degré du surréalisme au point que Magritte, lui-même, n'aurait pas été déçu?
Depuis quelques mois, le magazine "Psychologies.be" interviewe quelques humoristes belges.
Les "torréfacteurs de l'actualité", Alex Vizorek et Laurence Bibot se sont pliés au jeu des confidences dans ce magazine.
Puis, Benoit Poelvoorde clamait que "Le rire est une arme absolue. J'aime parler. Je n'ai pas d'humour mais je ris en collabo de l'humour. J'aime jouer les méchants sans être méprisant envers moi-même. Je ne perds pas de temps à trop réfléchir car mon sens de la vie est en adéquation avec mon envie.".
Le dernier, Philippe Geluck, affirmait "L'humour est pour moi comme une pulsion de vie. Je suis resté un sale gamin à la fois insolent et léger qui déstabilise mais mon insouciance était tombée le 7 janvier parce que je ne pouvais imaginer que l'on puisse tuer pour des dessins".
Ceux qui mènent à rire sous n'importe quelle forme, j'aime.
Je ne ris pas quand je me brûle, mais à part cela, on peut y aller même avec une certaine méchanceté et j'y réponds quand "la méchanceté reste tout un art" sans confondre "art" et "lard" avec de belles paroles qui fleurent bon la piquette dans la blanquette.
Dans l'écriture, entre la forme et le fond, je choisis le fond, même si l'image est souvent présentée avec plus de charme quand la forme y est.
Au sujet des jeunes, Laurence Bibot faisait la leçon en caricaturant après leur manifestation pessimiste de leur avenir en café sucré-salé :Non, Laurence, faut pas jouer avec le feu après l'avoir initié en frappant deux cailloux ensemble, cela produit des étincelles et pas nécessairement le feu doux espéré.
Entre paraître et être, que de différences et références calamiteuses peut-on rencontrer ?
Sur Internet, c'est un peu comme le piéton qui monterait à bord de sa bagnole et ne changerait ni de vitesse, ni de personnalité, ni de rôle avec doigt d'honneur au moment de dépasser.
Inconcevable. C'est tellement chouette de montrer son honneur par une lucarne bien fermée.
Vous n'allez tout de même pas faire le djihad avec la recette du kip-kap.
Non, si le ridicule de ton ennemi est le premier pas vers sa défaite, ne faut pas croire qu'il ne déteint jamais sur toi.
Comme on a pu le constater en janvier de manière dramatique, la liberté d'expression est toujours à géométrie variable dans un choc de cultures et de convictions.
Jouer sur la corde raide et sensible d'un inconnu dans le "cloud", c'est casse-gueule à risquer la haute voltige sans balancier.
En période de stress, les nerfs sont à fleurs de peau et la moindre parole vaseuse peut générer une tempête... heureusement, souvent dans un verre d'eau.
Ce n'est pas une question de pseudo mais l'absence d'informations sur ses utilisateurs qui risque de faire glisser sur une peau de banane virtuelle.
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En politique
... c'est plus facile de caricaturer.
Les politiciens sont bien cernés par les médias qui s'occupent de les décrire dans le détail de leurs manies.
Il ne faut pas se leurrer, les partis n'aiment pas la démocratie tellement désirée dans les réseaux sociaux et les renvois d’ascenseur se succèdent souvent les pieds dans le plat au sous-sol.
Confronter les idéologies avec des noms d'oiseaux devant les médias cela devient : "Un tapé. Son cas relève de l'hystérie".
"On crie très fort avec chacun son style et le grand perdant, c'est le débat de fond".
En politique, le silence est d'or plus souvent qu'on le pense :
En période d'élection, la politique c'est du folklore et carrément "Zo dom & Go more".
Le mot "amalgame" vient à la rescousse comme de la mayonnaise en un interprète ou un allié de son mécontentement.
"Il faut de l'opposition à l'ordre établi", m'a-t-il été dit.
Le problème c'est que la plupart des opposants préfèrent doucher l'autre plutôt que d'être douchés eux-mêmes...
Un forum citoyen n'est pas nécessairement un forum de discussions mais plutôt un endroit d'oppositions entre actions et réactions, entre affirmations gratuites et contestations qui ne le sont pas moins. Les tonnes de commentaires qui circulent n'y changent rien puisque articles et commentaires ne vivent que l'espace d'un matin.
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Le blog
"Un blog n’est pas un endroit pour apprendre, mais pour se reconnaître et se saluer entre gens qui cherchent.... et peut-être éveiller la curiosité chez les autres.", lisais-je chez le Québécois, Pierre.
Pas pléthore de commentaires en général. A espérer qu'ils apportent une continuation aux articles.
La grande différence entre un article et ses commentaires, c'est qu'en principe, le premier devrait s'armer de références et d'analyses, tandis que les commentaires sortent souvent dans un flux d'impulsivités.
L'article "Très chère originalité" disait, il y a bien longtemps, que l'originalité peut prendre n'importe quelle forme.
En écriture, c'est parfois de l'invention pure et simple, parfois des répétitions en écho à l'actualité. dans ce dernier cas, l'originalité vient de la réplique à l'information avec un ton personnel, une interprétation des faits par son propre vécu. Dans ce jeu d'interprétations, l'impartialité est parfois difficile à observer.
J'aime l'éclectisme des sujets en provenance de sources mixées pour s'y intégrer à la suite de flashes et de lectures diagonales. Toujours très numérique, au départ, quelques notes prises au vol dans un petit carnet qui, rassemblées, peuvent en sortir ou y rester pour y mourir de leur belle mort. Le plus souvent le point final de l'article futur est défini dès le départ.
Si un sujet publié est relu après des lunes et toujours la route, c'est le jackpot.
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Mes eBooks
"Veux-tu une autre vie?" était arrivé à son terme la semaine dernière et apportait une suite inattendue au "Fauteuil blanc".
Une histoire de famille en deux volumes, une fiction de notre époque. Deux héroïnes différentes, deux histoires différentes.
Ecrire un roman-fiction n'est pas du tout la même discipline que d'écrire un article qui suit l'actualité même si je l'approche de très près.
Dans l'actualité, avec une extrapolation, un zeste d'exotisme, une dose d'humour, un brin de philosophie et surtout de l'imagination.
Publier sur Internet sous la forme de feuilleton m'a toujours plu. Cela me permet de dériver en cours de route et d'attendre jusqu'à la dernière minute avant la publication chapitre par chapitre avec la seule hantise de ne pas tomber dans l'ornière des répétitions, de la perte de la piste fixée d'avance jusqu'au bout.
Ce dernier volume fut, en plus, un exercice de souplesse à me mettre dans la peau de chaque personnage alternativement et risquer d'arriver à ne plus pouvoir ou vouloir en sortir et la peur de n'avoir pas tout dit dans la trame de l'histoire. Un exercice aussi pour l'avoir écrit au temps présent de telle sorte que je puisse vivre l'évènement comme si j'y étais au moment de son exécution. Il fut donc écrit avec des dialogues comme dans une pièce de théâtre.
Trois thriller avaient précédé : "Le Grand maître virtuel", "Du rififi au forum", "Vengeance au futur antérieur".
Je n'écris pas sous forme de livre papier comme il m'a été demandé quelques fois. Internet permet d'y ajouter les médias du son, de l'image et de la vidéo.
Désolé, je ne fais peut-être donc pas partie des écrivains traditionnels à vouloir présenter ses manuscrits à un éditeur.
L'écriture reste un challenge personnel. Il faut dire qu'il y a plus de dix ans, je n'avais jamais écrit une ligne de la sorte.
Autre référence: Dans "Au dos de nos images", il est dit que les frères Dardenne utilisaient une méthode de travail pour créer leurs films : "Faire un film, c'est désirer le faire au risque d'être hanté par les images lointaines qui s'éveillent comme des fantasmes, des bribes de scénario. L'indignation est loin d'être libre de préjugés".
Ils avaient aimé un commentaire qui disait "En tant que spectateur de vos films, j'ai toujours le sentiment d'avoir raté quelque chose, d'être arrivé trop tard dans la salle". J'aurais aimé aussi...
Des similitudes mais sans cinéma et dans la virtualité, sans pouvoir paramétrer le degré de résistance de ses interlocuteurs qui planent dans les nuages, le fameux "cloud".
Le reproche habituel est la longueur de mes articles.
Si j'avais su ou pu (quelle est la différence pour un belge, d'ailleurs) dessiner, j'aurais peut-être caricaturé mon époque avec humour sans devoir passer par de longues pages de textes.
D'ailleurs, je n'invente rien. Je ne manipule pas grand-chose. Je concatène les idées à gauche et à droite. C'est tout. Inclassable volontaire par perfusions sanguines diverses.
Si j'avais appris le solfège, je m'en serais peut-être servi pour créer un poème symphonique révolutionnaire comme "Finlandia" sans neige, ni aurores boréales. Ce poème symphonique fut la première musique classique que j'écoutais dans ma jeunesse sur une platine 33 tours. Cela commence sur un ton sinistre pour se poursuivre sur celui de la paix et finir par de l'espoir qui se concrétise par de l'énergie à tout craint.
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Que dire de plus au sujet de mon blog?
Que l'on s'améliore avec le temps, qu'on écrit plus rapidement... Normal.
Que comme j'ai fusionné tous les articles, je peux compter sur des statistiques qui disent qu'il y a au total plus de 1,5 million de mots et plus de 3000 pages concentrées réparties sur près de 600 articles.
Que si au départ, l'utilisation de mon blog était gratuite, depuis deux ans, son utilisation est devenue payante puisque les limites en poids avaient été dépassées.
Qu'un nombre d'heures en lectures diverses, en recherches, en sélections de caricatures et de photos ont nécessité bien plus que le prix de cette utilisation.
C'est dire que si la passion n'est pas présente, que l'envie d'abandonner, comme bon nombre de rédacteurs, de scribes de tous poils, aurait pu se manifester. Ce ne fut pas le cas.
Quand on aime on ne compte pas, 'enfoiré' ou non.
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Les apartés ex-blogs
Comme je l'avais écrit dans "Le blues des blogs", je me suis penché sur quelques messages de mes courriels et commentaires échangés.
Ce fut une pêche aux aventures concertées et aux moules prises au hasard comme s'il s'agissait d'une estacade virtuelle sur une mer déchaînée.
Il me semblait amusant de les ressortir privées de leur contexte et de leur nom d'auteur pour rester dans les généralités.
- "...il ne faut pas s'imaginer que tout est acquis à ta cause sous couvert de belles phrases porteuses. C'est assez présomptueux, un esprit libre saura faire la part et le déroulement des évènements jusqu'à aujourd'hui. Je pense sincèrement que beaucoup ont voulu être sympa, mais de là à croire ou croire pouvoir se permettre, çà finit toujours par casser. Et combien d'entre nous ont des obligations ? Aucun, ça c'est du média non bâillonné, pas question que ce soit autrement. Le Web est un espace ouvert et libre, prétendre le dire et vouloir accuser de plagiat des informations qui sont là pour circuler, les empêcher de circuler mais pour quelle raison ? Il ne fallait pas choisir le Web...."
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"C'est vrai que cela devient une fin en soi, tout le monde finit par aimer cogner sur la bête. Ceci dit, cela vaut mieux que de se taper sur la gueule. Le défouloir par la non-violence. Verbale, pas écrite. La tolérance ne serait-elle pas d'y mettre plus d'humour qu'ailleurs ? Le plus haut ridicule, le côté cocasse au service de la vérité. Pas la vraie, celle que l'on constate, c'est déjà pas mal. Parce que changer les choses, j'vois pas comment on pourrait y arriver. Ouais, le rire est le subconscient de l'homme : voilà la porte !"
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"Sur le fond, je ne supporte pas quand on harcèle quelqu'un sans raison. Je conçois qu'on n'aime pas un rédacteur ou même qu'on le déteste. Mais passer des journées entières à lire les articles de ceux qu'on déteste dans le seul but de les descendre relève du comportement pathologique. L'énergie est sûrement mieux dépensée en lisant des articles qui intéressent ou amusent plutôt à qu'énerver avec ceux qui insupportent."
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"Le travail me permet encore de lire mais plus des journaux ou des hebdomadaires, juste des livres pour me détendre. Pour ce qui est de « penser », là je ne suis pas sûr car les flots de pensées arrivent à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit mais cela ne sont pas des pensées structurées, plutôt un kaléidoscope en relation avec le boulot, les collègues, les enfants, les amis.".
- "Ces dernières décennies, on nous a affirmé que tout devenant très compliqué, il était indispensable de faire appel aux "experts" qui sont pas par nature très impartiaux et donc s'en remettre à leurs conclusions et avis. Le peuple et le politique sont devenus incapables de comprendre toutes ces matières tellement complexes. Mon avis est à l'opposé de cela. Tout cela est très simple si l'approche est "top-down". Les experts en tout et en rien ne sont que la voix des intérêts qu'ils défendent. Point to the line.".
"Point to the line", une conclusion qui ne mérite aucune contestation évidemment, mais comme certaines citations ne sont pas dénuées de bons sens, pourquoi s'en priverait-on ?
D'autres citations plus osées, plus croustillantes, ont dû m'échapper, mais je me devais de limiter ma recherche.
Mes plus chaudes répliques ont fait partie de l'ambulance venue au secours d'opinions diverses, longues, passionnées par l'intermédiaire de l'humour sans foi ni loi.
Quant aux plus lissées, plus compassées, elles arrivaient toujours à se faire tacler par ceux qui se sentent chatouillés par la barbichette. Nous ne sommes pas dans l'Empire du Milieu, mais parfois cela peut y ressembler.
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Comment rester motiver par l'écriture?
Ce billet dit qu'il y a "7 manières de rester motivé et d’accomplir n’importe quelle tâche":
- Déterminez votre force de motivation
- Appuyez-vous sur l’énergie des autres
- Organisez vos pensées
- Couchez vos pensées sur papier
- Renouvelez votre créativité à l’aide d’une cartographie de vos idées
- Ayez un plan B
- Ne vous inquiétez pas et soyez heureux
J'ajouterai que si vous ne voulez pas d'ennuis, il ne faut pas poser de questions trop sérieuses. Parlez de cuisine, de saucisses... de bouffe, quoi.
Mais rappelez-vous que quand tout le monde est Charlie, cela ne sert plus à rien d'être Charlie.
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La Foire du Livre
Ce samedi matin 28 février 2015, à la Foire du livre de Bruxelles, j'y suis allé comme toutes les années. (des photos de 2013, 2014).
Le thème en était "Géographie de la violence" et les auteurs québécois étaient les invités d'honneur.
Les livres, les éditeurs, les auteurs et les lecteurs font le plein.
Diagonale, un éditeur de premier roman. Le moment où tout commence et ne trouve pas de sortie...
Quelques auteurs présents parlent de leur méthode d'écriture. Les troubles de la personnalité que l'on rencontre chez les pervers narcissiques font partir d'un livre, les problèmes de mémoire d'un autre. Un brin de causette avec la québécoise, Marie-Josée Poisson qui me raconte son premier roman "Liées par le sang".
"Antidote", un logiciel qui éviterait les "fôtes d'ortograf" serait-il la base de toutes écritures? Toujours le combat entre forme et fond. Mais sans fond, que resterait-il de la forme?
Une foire avec le "Focus sur l'affiche" et je dirais, suite aux évènements de janvier, sur la BD, j'associerai les photos de la Foire à celles du Salon de Cartoonists.
Lire comme écrire doit rester un plaisir, sinon il faut passer son tour.
Mais tous deux changent une vie.
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Pourquoi avoir signé "l'enfoiré"?
C'est une vieille et pas très longue histoire à raconter: quelqu'un m'avait nommé ainsi. Je me le suis réservé pour une vie future. Une vie pendant laquelle tout devait rester gratuit. L'argent pourrit toujours un peu trop les relations. L'humour devait alors tout réconcilier.
"L'enfoiré", un mot qui revient souvent dans beaucoup de films pour désigner l'emmerdeur, le casse-pieds de service.
Un pseudo comme celui de "l'enfoiré", ne s'utilise pas à la légère.
Il se doit de symboliser la "causticité", de biaiser quelque peu, le politiquement correct et prendre les chemins de traverses avec des réflexions qui regardent dans le rétroviseur, en enfoirades et en rigolades.
Un mot que certains auront même peur d'utiliser pour m'adresser la parole et que je dois rassurer par dire que cela n'a rien de péjoratif à mes yeux.
« Enfoiré, anciennement, enculé, salaud, fils de pute. Depuis Coluche, personne généreuse, altruiste et solidaire », écrivait Laurent Baffie.
Blanche Neige avait raison d'être très effrayée alors que je voulais introduire un huitième nain sur son site BCBG classique dans lequel cela aurait été très mal vu.
Vous avez dit bizarre, comme c'est étrange certains pseudos...
Pas de problème à l'avouer, j'aime essayer de sortir d'un flux trop puissant qui mène dans la morosité du conformisme.
Cette fois, pour l'occasion de ce dixième anniversaire, je vais essayer d'aimer les coups foireux, d'être un homme de paille avec des herbes en bataille comme couvre-chef, d'être le porte-parole de sujets que l'on me pousse à débiter à l'aide d'une plume d'oie.
En 2008, j'avais écrit un billet que j'avais intitulé "Crises en thème".
Un titre, toujours d'actualité.
Mes deux caricaturistes préférés sont à la mode de chez nous et j'aime intégrer leurs œuvres dans mes textes.
Le premier projet de Nicolas Vadot de recueillir ses caricatures avait pour titre "Sept ans de malheurs".
Un titre trop négatif, changé avec dérision en "Sept années de bonheur".
Kroll après avoir rencontré l'économiste Bruno Colmant qui avait déjà publié un livre avec Paul Jorion, pensait donner le titre d'un livre "50 nuances de crises" et l'a corrigé en "50 nuances d'aigris" avec la même idée de remonter dans le passé.
Alors, une dernière pour prendre la route de l'humour qui fait souvent défaut?
Si vous n'êtes pas content et que vous le jugez bon, alors, taclez-moi.
Je ne répliquerai pas. Je promets.
J'espère que ce ne sera pas trop mon Waterloo.
Dépêchez-vous, car cela risque de ne pas durer et ce serait, alors, votre tour à faire votre examen de conscience.
Aujourd'hui, qu'on se le dise, je ne suis ni Charlie, ni l'enfoiré.
La version en verlan, comme je l'ai déjà utilisée, n'est peut-être pas plus jolie.
Au moins, elle glissera plus dans l'indéfinissable et paraîtra moins agressif pour certains.
Eriofne,
Citations:
- « Qu'il soit noir, juif ou arabe, un type bien est un type bien et un enfoiré sera toujours un enfoiré. », Guy Bedos
- « Je suis capable du meilleur et du pire. Mais dans le pire, c'est moi le meilleur ! », Coluche
- « Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit. », Marguerite DURAS
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PS: Jeudi, Dany Laferrière était invité par la première. et Laurence Bibot avait sa vision humoristique en créole :
3/3/2015: Thomas est prêt à tout mais pas à ça.
15/6/2016: Thomas est prêt à toit même à ça.
Commentaires
Joli et subtil survol de 10 ans de réflexions.
Chapeau pour le regard objectif et sans complaisance!
Juste une réserve pour le poème symphonique Finlandia………je cherche la notion de poème!
Ca n’engage que moi mais mon oreille n’apprécie pas vraiment
Écrit par : Chantal | 01/03/2015
Un regard sur dix ans de présence sur le Web à multiples tiroirs.
Finlandia est une musique très solennelle, parfois sinistre et stratégique pour la Finlande de l'époque comme aurait pu être notre "Muette de Portici" ou la Marseillaise pour un Français.
Wiki en dit: Considérée comme un hymne national.
Musique pour la célébration de la presse, composée le 3 novembre 1899 à l'occasion des manifestations pour la défense de la presse finlandaise réprimée par le régime russe. Le sixième tableau Éveil de la Finlande devient Finlandia pour être jouée à l'exposition universelle de 1900 sous le titre La Patrie. À cette époque, craignant la censure russe, l'œuvre changea souvent de nom (Célèbre cavalière, Sentiments heureux, Éveil du printemps finlandais)
Comme je l'ai écrit, c'est la première musique classique que j'avais écouté tout jeune et cela m'avait impressionné, je ne sais pourquoi.
Les images de la vidéo sont par contre très belles.
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2015
En rhétorique, un oxymore ou oxymoron, du grec ὀξύμωρος (oxúmōros - de ὀξύς, « aigu, spirituel, fin » et de μωρός, « niais, stupide », qui signifie « malin stupide, spirituel sous une apparente stupidité ») est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes (un nom et un adjectif) que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire comme « une obscure clarté ».
L'oxymore permet de décrire une situation ou un personnage de manière inattendue, suscitant ainsi la surprise. Il exprime ce qui est inconcevable. Il crée donc une nouvelle réalité poétique. Il rend compte aussi de l'absurde.
Une figure de style qui apparemment n'était pas aimée par le copain français Nabum.
L’Oxymoriste triste... Du mot à maux …
L'oxymore est un métier. Nous vivons une époque formidable et l’inventivité des hommes n’a d’égale que leur monstruosité. Quand des êtres d’exceptions réunissent ces deux dispositions, ils sont remarqués, choyés et entraînés vers l’aventure politique. Ils deviennent ces hommes de l’ombre qui vont mettre en lumière la vacuité des hommes qui nous gouvernent.
Ils sont les ciseleurs des mots et des expressions qui vont anesthésier le bon peuple de France, si prompt à se nourrir de mots, à se gargariser d’une belle réplique, à se gausser d’une saillie verbale. Les mots pour oublier les maux, rien de bien nouveau je vous l’accorde et les beaux parleurs vivent toujours sur le dos de ceux qui les écoutent.
Chaque époque engendre des formes. Épique, romantique, allégorique, bucolique, pragmatique, …. Ces genres eurent leurs orateurs. La petite lucarne d’abord et les micros capteurs universels ensuite changèrent la donne. L’homme politique se doit maintenant de maîtriser le moindre de ses mots, la plus innocente de ses phrases, la totalité de ses interventions.
Dans ce contexte, il a fallu créer des cabinets conseils, des bras droits de langue de bois, des directeurs de la communication de conscience, des lexicologues de la périphrase. Tous ces petits métiers à tisser la toile d’araignée du quotidien, vivent des temps de bombance. L’époque est propice à leur expansion, le budget de communication de l’Élysée croît de façon exponentielle.
Les plus grands manieurs de la langue deviennent « Oxymoriste politique ». Un joli métier d’orfèvre. Un diapason en main, ils font raisonner les mots, cherchant un accord mineur entre deux mots différents. Plus l’unisson sonne creux, plus l’assemblage sera goûteux. Les mots-valises sont depuis toujours ceux qui permettent de voyager loin.
Ils assemblent les contraires, les dissemblables, les improbables. Ils les griment sous une belle apparence trompeuse. Ils les détournent de leur contexte pour enrober la réalité d’une belle lumière illusoire. Magiciens, musiciens, coquins, les oxymoristes cherchent à bâtir un fossé autour du réel.
« Force-tranquille », leur maître à tous avait frappé fort, de quoi s’offrir toutes les Rolex qu’il désirait si fort. Une puissance potentielle qui restera en réserve d’une république qu’on ne violera pas, une quiétude pour les possédants qui se satisfera de l’immobilisme des structures. Tout était écrit, rien ne fut compris à temps !
« Fracture-sociale », le grand suiveur nous amusa d’une belle illusion. Une brèche qui s’ouvre, une société qui se délite et une expression placébo. Bravo l’artiste !
« Développement-durable », le Monde a pris le relais, le capitalisme s’insinue dans la pensée verte et nous vend un concept aussi creux que dangereux. Ce développement qui n’est que la forme aseptisée de la croissance, ce durable qui met le locuteur en avant : « Pourvu que ça dure aussi longtemps que moi ! ». Le durable donne une limite raisonnable au temps, celle de l’Homme.
« Identité-Nationale », notre César n’a pas usé de son « devoir-de-mémoire » : oxymore purulent sorti des ateliers secrets de l’État. Il a oublié les sinistres prédécesseurs ou l’adjectif National déclinait la terreur et la violence. L’identité, le pareil ou le spécifique, on ne peut jamais savoir, s’unit au global, au commun. Le mariage du particulier et du général. Creux et dangereux.
« Fonds-pourris », les banquiers ne sont pas en reste, ils se dédouanent magnifiquement. Le pourrissement n’est pas de la responsabilité du producteur. C’est le client qui a laissé pourrir. Négligence des autres, irresponsabilité des initiateurs. Quelle pirouette !
Ce mot à maux pervers et cruel n’est pas prêt de s’arrêter. On nous trompe avec notre approbation, on nous berne et on se précipite. Ces armes lexicales sont reprises, répétées et jamais réfutées.
Les oxymoristes ont gagné la partie, le Monde court à sa perte.
Écrit par : L'enfoiré | 02/03/2015
La foire du libre a reçu 10% de fréquentation en moins par rapport à 2014.
Les raisons peuvent être multiples.
Écrit par : L'enfoiré. | 02/03/2015
Comment éviter de dire des choses que vous regretterez plus tard
Même les relations les plus heureuses connaissent les disputes. Ces dernières ne deviennent un problème que lorsque les partenaires sont incapables de contrôler leurs émotions. Il arrive souvent que les personnes regrettent a posteriori les reproches formulés lors de ce type de situations. La thérapeute relationnelle autrichienne Helen Rudinsky a dressé une liste de conseils utiles afin d'éviter ce genre d'escalades qui nuisent aux relations harmonieuses.
Conseil 1 : Faites une pause
Apprenez à reconnaître lorsqu’une discussion est sur le point de dégénérer et pensez à faire une pause. Dites par exemple quelque chose comme « J’ai besoin de quelques minutes pour réfléchir à ce que je veux dire. Peut-on parler de ce sujet après le dîner ? ».
Conseil 2 : Communiquez avec respect
S’il n’est pas possible de faire une pause, essayez de briser la dynamique négative de la discussion en faisant preuve de respect et de reconnaissance. Montrez à votre partenaire que vous respectez ces inquiétudes à l’aide d’une phrase du type : « Je me rends compte que cela t’inquiète » ou « Je comprends que l’honnêteté est quelque chose d’important pour toi ».
Conseil 3 : Employez le pronom personnel « je » au lieu de « tu »
Dites quelque chose comme « Je ne peux pas penser correctement lorsque tu tapes du poing sur la table ». Ce type d’attitude colérique fait en sorte que l’autre est sur la défensive et adopte un comportement de riposte. C’est la raison pour laquelle il est préférable de se concentrer sur sa position et d’essayer de ne pas accuser l’autre constamment. Il vaut donc mieux commencer sa phrase par « je » plutôt que « tu ».
Conseil 4 : Appliquez l’écoute active
Souvent, l’autre a seulement besoin d’être entendu. Lorsque vous écoutez avec un réel intérêt votre partenaire et que vous l’interrogez sur ce qui le bouleverse, il se calme souvent. Il est possible de lui faire comprendre que vous êtes à l’écoute de ses sentiments en le laissant par exemple finir ses phrases.
Conseil 5 : Employez l'humour
L'humour aide parfois à briser la tension qui s'est créée. Ne l'utilisez cependant pas si une dispute a vraiment commencé car cela risquerait d’envenimer la situation.
Conseil 6: Dites encore quelque chose et ensuite partez
Lorsque la conversation devient vraiment conflictuelle et que l’on se rend compte que rien ne permettra de mener une discussion constructive, il est préférable de clore le débat et de faire comprendre à l’autre qu’il est regrettable d’être traité de la sorte et d’ensuite aller faire un tour.
Conseil 7 : Partez
Parfois, il n’est plus possible de parler sans risquer de mettre de l’huile sur le feu. Dans ce cas, il vaut mieux se taire et partir et revenir plus tard afin de voir si la conversation peut reprendre un cours plus serein.
Conseil bonus : la technique L.A.S.T
Durant les prochains jours, observez la situation. Ayez conscience que lorsqu’une conversation commence à dégénérer, restez calme, parlez à voix basse et maintenez cette situation dans la sphère privée. La technique suivante vous permettra d’augmenter vos chances de résoudre le conflit. La technique L.A.S.T se compose comme suit :
- L - « Listen » : écoutez le partenaire et faites bien attention à ce qu'il dit exactement.
- A - « Assess » : évaluez la situation et déterminez s’il s’agit du moment adéquat pour résoudre le conflit ou s’il vaut mieux attendre et faire une pause.
- S - « Stop » : si la dispute semble s’envenimer, il vaut mieux arrêter la conversation et décider de faire une trêve.
- T - « Turn Away » : si la situation vous échappe, il vaut mieux s’éloigner et revenir plus tard discuter des questions sensibles lorsque la situation est à nouveau sous contrôle.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=comment-eviter-de-dire-des-choses-que-vous-regretterez-plus-tard&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2015
Voici ce que les autres pensent de vous lorsqu'ils entendent votre voix
Les personnes vous jugent en fonction de plusieurs facteurs. L’un d’entre eux est votre voix. Éric Barker sur Time passe en revue les différentes manières dont sont perçues les voix par la plupart des personnes.
Dans un premier temps, selon la science, les orateurs avec une voix aiguë sont considérés par l’auditeur comme des personnes moins vraies, moins catégoriques, moins fortes et plus nerveuses que des orateurs avec un timbre plus grave. En outre, les personnes qui parlent plus lentement sont jugées comme moins sincères, moins convaincantes et plus passives que celles qui parlent rapidement.
Avec une logorrhée rapide, vous aurez des chances de passer pour une personne plus intelligente et persuasive. Si deux orateurs prononcent un même mot mais que l’un d’entre eux parle un peu plus rapidement et plus fort avec moins de pauses et plus de variations de volume que l’autre, il y a des chances qu’il soit perçu comme une personne plus énergique, plus compétente et plus intelligente. La parole expressive avec une modulation de hauteur et de volume ainsi qu’un nombre minimum de pauses renforce la crédibilité et la perception d’intelligence.
La voix et le genre
Une personne accorde davantage de confiance àune voix féminine qui donne des conseils sur les relations qu’à une voix masculine et ce, même si le contenu est identique. Mais une personne appréciera davantage une voix masculine forte qu’une voix féminine forte, même si le contenu est le même.
Les femmes aiment les hommes avec une voix profonde. Plusieurs études ont montré que les hommes avec une voix forte étaient perçus comme plus attirants. Lorsqu’elles devaient deviner les caractéristiques physiques des hommes qui parlaient, les femmes ont associé une voix masculine forte avec des hommes de taille haute, musclés et poilus, des caractéristiques considérées comme étant séduisantes.
Les hommes avec une voix profonde sont perçus comme plus compétents en termes de reproduction. Les hommes connaissent inconsciemment la relation qui existe entre la voix et la domination. Lorsqu’ils se sentent puissants au sein d’un groupe, ils approfondissent le ton de leur voix et lorsqu’ils se sentent faibles, ils l’élèvent sans s’en rendre compte.
Lorsque vous communiquez avec autrui, votre voix est très importante. Connaître la façon dont elle est perçue pourra vous aider à accomplir vos objectifs tant dans les affaires qu’au quotidien.
Source: http://www.express.be/articles/?action=view&cat=sciences&item=voici-ce-que-les-personnes-pensent-de-vous-lorsquelles-entendent-votre-voix&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2015
Les comportements de personnes exceptionnellement sympathiques
Beaucoup de personnes pensent que le fait d’être sympathique est quelque chose d’inné. Mais il s’agit d’une fausse idée, explique Travis Bradberry, auteur de l’ouvrage « Emotional Intelligence 2.0 », sur Inc.com. En réalité, être sympathique est quelque chose qui ne dépend que de vous. La sympathie est finalement une question d’intelligence émotionnelle.
Lors de ces recherches, Bradberry a étudié les comportements clés qui font des personnes émotionnellement intelligentes, des êtres exceptionnellement sympathiques.
1. Elles posent des questions. La plus grande erreur que font les personnes lorsqu’il s’agit d’écouter autrui est de penser à ce qu’ils vont dire ou à la manière dont ces paroles les affecteront. Cette attitude fait que la plupart du temps nous n’écoutons pas vraiment ce que nous dit l’autre. Les mots résonnent fortement et clairement mais le sens se perd et s’évapore. Afin d’éviter ce genre de leurre, il suffit de poser beaucoup de questions. Les personnes aiment savoir que vous leur tendez une oreille attentive. Le simple fait de poser une question donne à l’autre le sentiment que non seulement vous l’écoutez mais également que vous vous souciez de ce qu’il dit. Vous serez surpris du respect et de la reconnaissance que les autres vous témoignent lorsque vous posez beaucoup de questions.
2. Elles éteignent leurs téléphones. Un message sur votre téléphone ou un rapide coup d’œil à celui-ci ont pour effet de pratiquement anéantir une conversation. Lorsque vous vous engagez sur un sujet, consacrez toute votre énergie à cette conversation. Lorsque vous vous immergez dans ces discussions, vous remarquerez qu’elles sont finalement fortement agréables et efficaces.
3. Elles sont authentiques. Afin d’être sympathique, il est essentiel de faire preuve d’honnêteté et de sincérité. Personne n’aime les êtres faux. Tout le monde est attiré par les personnes authentiques car il est évident qu’on peut leur faire confiance. Il est difficile d’apprécier quelqu’un lorsque vous ne savez pas vraiment qui il est et ce qu’il ressent véritablement. Les personnes sympathiques se connaissent et elles ont suffisamment de confiance pour être bien dans leur peau. En vous concentrant sur ce qui vous rend heureux en tant qu’individu, vous devenez une personne beaucoup plus intéressante que si vous faites des choix en fonction des goûts d’autrui.
4. Elles ne jugent pas. Si vous voulez être une personne sympathique, vous devez faire preuve d’ouverture d’esprit car cela vous rend intéressant et accessible aux autres. Personne ne souhaite avoir une conversation avec quelqu’un qui a une opinion arrêtée et qui n’est pas disposé à écouter les autres. Dans la sphère professionnelle, l’ouverture d’esprit est également primordiale car cela permet d’accéder à de nouvelles idées et à de l’entraide. Afin de venir à bout des idées préconçues et des jugements hâtifs, il vous faut voir le monde au travers du regard d’autrui. Cela ne vous oblige pas à croire en ce qu’ils croient ou à tolérer tout comportement mais cela signifie simplement que vous cessez de juger les autres pendant une période suffisamment longue afin de comprendre leurs véritables motivations.
5. Elles ne recherchent pas l’attention des autres. Les personnes ont généralement de l’aversion pour ceux ou celles qui recherchent désespérément l’attention des autres. Afin d’être sympathique, vous n’avez en aucun cas besoin de développer une personnalité extravertie. Pour gagner la sympathie des personnes, il vous suffit d’être amical et attentionné. Lorsque vous vous exprimez d’une manière amicale, confiante et précise, vous vous rendrez compte que les personnes sont beaucoup plus attentives que si vous tentez de leur démontrer votre importance. Le fait d’être attentionné au lieu de rechercher constamment l’attention est une preuve de votre humilité et de votre reconnaissance, deux adjectifs qui sont étroitement liés à la cordialité et à la politesse.
6. Elles sont cohérentes. Lorsque vous n’êtes pas cohérent, vous êtes finalement antipathique. Quand des personnes se rapprochent de vous, elles aiment savoir à qui elles ont affaire et ce à quoi elles doivent s’attendre. Afin d’être cohérent, vous devez faire preuve de crédibilité et vous devez vous assurer que même lorsque votre humeur fluctue, cela n’aura aucune conséquence sur la façon dont vous traitez les autres.
7. Elles utilisent le langage corporel. Etre conscient de vos gestes, de vos expressions et du ton de votre voix attirera les personnes comme des fourmis lors d’un pique-nique. Employer un ton enthousiaste, décroiser vos bras, maintenir le contact visuel et se pencher vers celui qui parle sont autant de formes de langage corporel que les personnes émotionnellement intelligentes utilisent pour être sympathiques avec les autres. Le langage corporel positif peut faire toute la différence lors d’une conversation.
8. Elles transmettent aux autres une première impression forte. Les recherches montrent que les personnes décident si elles vous apprécient ou non lors des premières huit secondes de la rencontre. Par la suite, elles passent le reste de la conversation à trouver des justificatifs à leur réaction initiale. Cela pourrait sembler manipulateur mais vous pouvez utiliser ce laps de temps pour gagner l’affection des autres. Les premières impressions fortes sont étroitement liées au langage corporel positif. Une posture correcte, une poignée de main ferme, un sourire, des épaules ouvertes vers la personne sont autant d’attitudes qui laisseront chez les autres une première impression forte de votre personne.
9. Elles s’adressent aux autres par leur nom. Votre nom est une partie essentielle de votre identité et lorsque les autres l’emploient pour s’adresser à vous, la sensation est très agréable. Les personnes exceptionnellement sympathiques s’assurent de toujours utiliser le nom de l’autre lorsqu’elles le rencontrent. Ne vous limitez pas à utiliser le nom d’autrui que lorsque vous le saluez. La recherche montre que les personnes se sentent immédiatement valorisées lorsque la personne avec qui elles parlent s’adresse à elles en employant leur nom.
10. Elles sourient. Le sourire est la continuation du langage corporel positif. Si vous voulez que les personnes vous apprécient, souriez lors de la conversation, cela les fera se sentir commodes à vos côtés.
11. Elles savent quand elles doivent s’ouvrir à l’autre. Soyez prudent lorsque vous souhaitez partager des problèmes personnels avec les autres. Ne vous confiez pas trop rapidement au sujet de vos problèmes car cela pourrait faire passer pour quelqu’un de plaintif. Les personnes exceptionnellement sympathiques sont capables de déterminer le moment adéquat pour s’ouvrir aux autres.
12. Elles savent quand elles peuvent toucher l’autre. Lorsque vous touchez quelqu’un lors d’une conversation, cela libère de l’ocytocine dans le cerveau, un neurotransmetteur associé à la confiance et à une série d’autres sentiments positifs. Une simple pression sur l’épaule ou sur l’avant-bras, une accolade, une poignée de main amicale est tout ce dont vous avez besoin pour libérer de l’ocytocine. Attention car des attouchements déplacés pourrait avoir l’effet inverse. Les relations humaines sont fondées sur des mots mais également sur des sensations réciproques d’ordre général. Toucher quelqu’un de manière appropriée est une excellente façon de montrer que vous êtes attentionné.
13. Elles maintiennent un certain équilibre entre passion et plaisir. Les personnes sont attirées vers d’autres personnes lorsque ces dernières sont passionnées. Toutefois, les personnes passionnées risquent de faire preuve de trop de sérieux ou d’indifférence car elles sont bien souvent totalement absorbées par leur travail. Les personnes sympathiques maintiennent un équilibre sain entre la passion et la capacité d’avoir des activités plaisantes. Elles se focalisent sur les relations sociales et estiment que ces moments sont importants. Elles accordent énormément d’importance aux interactions significatives avec les autres. Elles se souviennent de ce que vous leur avez dit la semaine passée, ce qui montre que vous êtes tout aussi important que leur travail et leur passion.
14. Elles promeuvent l’harmonie
Les personnes exceptionnellement sympathiques communiquent avec beaucoup de facilité et promeuvent l’harmonie au sein de la sphère professionnelle et sociale. Elles s’efforcent de faire ressortir le meilleur de tous ceux qui les entourent et en éprouvent du plaisir.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=14-comportements-de-personnes-exceptionnellement-sympathiques&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/03/2015
Dans l'article, je parlais de Nicolas Bedos.
Ce mois-ci, c'est lui qui est à l'affiche du magazines "Psychologies" avec le titre "J'ai su étrangler mes démons"
Souvent considéré comme la gueule la plus grande du petit écran, il est partagé sans demi-mesure, entre les fans de son esprit libres et les radicaux ennemis de son air arrogant.
Pourtant c'est un timide qui se soigne par celle-ci.
Conscient du risque de noyade, tout en touchant au narcissisme, il a la certitude d'être une merde et fier de l'être.
Écrit par : L'enfoiré | 07/03/2015
En rapport avec des événements du crash d'aujourd'hui
J'ajouterai cette chanson chantée par Pierre Bachelet et écrite et chantée par Florence Arthaud
Chacun est fait comme il est, chacun prend feux comme il peut.
C'est bien le nom que tu voulais
Toi qui ressembles à la marée
Sur les cailloux de St Malo
Sous tes paupières ultra marines
Parfois je lis et je devine
La solitude des bateaux
T'es comme un rocher sur la lande
Tu ne bouges pas tu te demandes
Où peuvent bien aller les rivières
Chacun est fait comme il est
Chacun prend feu comme il peut
Mais sous le ciel immense
Tous les rochers du silence
Tous les oiseaux en partance
Se retrouvent parfois
Chacun est fait comme il est
Chacun prend feu comme il peut
Chacun va son chemin
Jusqu'à l'endroit du destin
Où se retrouvent les mains
Qui se quittaient déjà
Quand mon voilier s'envole sur l'eau
J'ai l'impression d'être un oiseau
Et j'ai le cur sans illusions
T'as l'nom d'un caillou qui affleure
Où pourrait naufrager le cur
Danger pour la navigation
Même si la pluie te mouille parfois
Les vagues tournent autour de toi
C'est toi qui les mène en bateau
Chacun est fait comme il est
Chacun prend feu comme il peut
Mais sous le ciel immense
Tous les rochers du silence
Tous les oiseaux en partance
Se retrouvent parfois
Chacun est fait comme il est
Chacun prend feu comme il peut
Chacun va son chemin
Jusqu'à l'endroit du destin
Où se retrouvent les mains
Qui se quittaient déjà
http://www.bfmtv.com/culture/flo-quand-florence-arthaud-chantait-avec-pierre-bacheletbr-868210.html
Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2015
Cher Thomas Gunzig (signé Cécile Berthaud)
Je ne vous remercie pas. Vous m'avez reçue chez vous, et c'est fort aimable. Mais, j'ai sukkelé, hein, le fin fond d'Uccle, à vélo, pente et pavés, merci bien. Et je sukkèle maintenant pour vous tirer le portrait. Voyez - à vous qui êtes écrivain et chroniqueur radio, ça devrait vous parler - j'ai 7.000 signes pour vous dessiner. Ce qui me paraissait parfait avant de vous rencontrer: le gars impertinent, plein de verve, sacrément culotté du "Café serré", c'était le bon client assuré (lisez, facile). Je voyais déjà les phrases qui claquent au vent, les bons mots à tous bouts de champs, et je n'aurais eu qu'à faucher les blés dorés de votre flamboyance. Que nenni, mais alors nenni de chez nenni. Pas que vous êtes plat, ennuyeux ou triste. Non. Vous êtes complexe. Oui bon, on est tous complexes, d'accord. Mais vous êtes pire. Parce que vous n'êtes pas catégorisable. Et ça, quand on est (censé être) un personnage médiatique, laissez-moi vous dire que c'est une tare. Non mais regardez, rien que pour indiquer ce que vous faites, ça me mange 139 signes: écrivain, prof de littérature à La Cambre et à Saint-Luc, chroniqueur radio, scénariste, dramaturge, photographe, ex-libraire chez Tropisme.
Alors non, je ne vous remercie pas. D'autant que vous êtes un pur traître ou un sadique. Tout le monde (sauf les vexés que vous avez serrés dans votre "Café") dit que vous êtes gentil, bienveillant. Balivernes! (c'est bien parce qu'on est dans L'Echo, sinon j'aurais dit foutaises). Vous n'êtes pas un mec sympa. Vous savez très bien que vous n'êtes pas catégorisable, vous me l'avez dit. Je vous cite: "De moi, on dit 'roman décalé', 'barré', 'de Série B', pour moi c'est pas du tout ça! À travers ces étiquettes, je vois qu'on a du mal à définir ce que je fais. Et d'ailleurs, moi-même j'ai du mal." Alors pourquoi, pourquoi (!) quand je vous ai contacté pour ce portrait, vous ne m'avez pas dit: "Ma p'tite dame, vous savez, moi je ne rentre dans aucune case, je suis inclassable, indéfinissable. C'est peine perdue." Mais non, vous avez accepté d'emblée et maintenant, moi, je pédale dans la semoule. Pas moyen de dire un truc simple sur vous. Et puis, comment le dire? Décalé, humoriste: vous n'approuvez pas. Qu'est-ce qui va trouver grâce à vos yeux? Non pas que je cherche à vous plaire - j'ai une carte de presse, moi monsieur, j'ai une déontologie à respecter! Mais, vu que je suis censée faire un portrait, ça serait bien que vous vous retrouviez un peu dans ces lignes... Vous, sobrement, efficacement et concisément - à l'image de votre écriture - vous vous dites "auteur". C'est juste. ça ne nous avance pas beaucoup, beaucoup, mais c'est parfaitement juste. Vous êtes auteur de romans, de nouvelles, d'une comédie musicale, de pièces de théâtre, de scénarios de films, de photographies, de chroniques radio, auteur de vos faits et gestes, coauteur des trois oeuvres que sont vos enfants.
Caricaturiste
Pour vos chroniques pas piquées des vers, où vous faites sa fête à l'invité ou à l'événement du jour, vous consentez à resserrer un peu la définition: on peut vous taxer de caricaturiste. "Le 'Café serré', c'est de la caricature radiophonique; il ne faut pas hésiter à grossir les traits. Certains invités ont beaucoup d'humour, et d'autres pas. Et alors ça ne passe pas. C'est étonnant comme la caricature dessin paraît plus innocente, plus sympathique. Tandis que le texte passe pour une charge un peu violente", m'avez-vous dit quand je vous interrogeais sur les inimitiés que peuvent vous valoir vos vertes chroniques.
Pour étoffer un peu votre portrait, j'ai passé quelques coups de fil. D'aucuns parlent de vous comme d'un... Bon, là encore, je ne suis pas sûre du tout que vous appréciiez... Comme d'un génie. Allez, au bac ma carte de presse, je balance ma source: c'est votre éditrice. Ne lui faites pas lire cette lettre, ça pourrait la vexer, mais j'ai presque regretté de l'avoir appelée. J'en ai quand même pris pour 35 minutes d'apologie enflammée. "Extraordinaire", "génial", "rigueur narrative", "rien à toucher à la syntaxe, à la narration, aux personnages", "liberté d'imagination totale", "surprise perpétuelle", "jubilation pure du style de Thomas", "il bonifie, il n'arrête pas", "j'en suis encore plus fan 15 ans après l'avoir découvert". Elle n'a même pas réussi à vous trouver un défaut. C'est vous dire! Si vous songiez à renégocier votre contrat aux Éditions Au Diable Vauvert, foncez! Cela dit, sous l'excès marketing - et c'est son job, après tout - elle a l'honnêteté de reconnaître que sa maison (française) est "en échec sur [vous] par rapport à la France." Et ça, elle ne comprend pas. Vous avez eu de la presse, dans "Le Figaro" et "Libération" notamment, vous vendez bien en Belgique, vous êtes traduit dans d'autres pays, mais en France, où pourtant le Belge est furieusement tendance, vous ne décollez pas.
Dandy
Le problème, comme vous l'avez épinglé vous-même, c'est que vous êtes inclassable et ça enquiquine donc le libraire qui ne sait pas dans quel rayon ranger vos bouquins. Dans le dernier, "Manuel de survie à l'usage des incapables", les hommes sont capables d'intégrer des gènes d'animaux à leur progéniture. Du coup, vous finissez dans le linéaire SF, alors que ça n'a rien à voir. Votre acolyte du "Café serré", Alex Vizorek, qui vous adule, se désespère: "Thomas, c'est l'inverse du prétentieux, et parfois presque trop. Il a la plume et la vivacité d'esprit pour être un dandy parisien, il a tout pour marcher à Paris, mais c'est pas son truc. S'il vient se faire interviewer à Paris, il ne reste pas dormir, ni dîner, ni se faire présenter! Moins de temps il passe ici, plus il est content. Pour quelqu'un qui travaille dans les médias et la littérature, c'est rare." Ce qui fait dire une très belle phrase au Belge qui bosse à Paris sur France Inter: "S'il perce ici [à Paris], ce ne sera pas par son esbroufe, mais pour son talent."
Apparemment, vous êtes à l'image de votre écriture. Jean-Michel d'Hoop qui vous a commandé et mis en scène "Borgia", actuellement au théâtre, parle de votre "écriture très simple, pas du tout ampoulée." Les fioritures, d'écriture ou de mondanités, c'est pas votre truc. Et pourtant, vous rêvez de gloire. Remarquez, vous n'êtes pas à un paradoxe près. Vous avez l'ambition d'avoir du succès, mais vous persévérez à faire des oeuvres bizarroïdes pas faciles à vendre. Vous dîtes à vos élèves qu'il faut avoir du temps pour écrire, or vous avez un planning de CEO. Vos histoires "sont toujours lugubres, mais néanmoins donnent la pêche", vous êtes "drôle et désespéré", vous avez le "cynisme joyeux", dixit votre amie auteure et comédienne Isabelle Wéry. Tenez, au passage, pour animer votre prochain dîner entre amis, sachez qu'elle a bien balancé. Ainsi, il paraît que vous vous baladez en vieux short effiloché, en haut des cuisses, en Toscane? Et que vous êtes mauvais perdant? Surtout quand vous êtes battu à la carabine à plomb? Et il paraît qu'on pourrait vous corrompre en vous promettant une BMW dernière série. Un écrivain fustigateur en BMW?
Sur la corde
La BMW m'amène doucement à ce à quoi conduit irrémédiablement une lettre: la confidence. Quand je suis allée à votre rencontre, je m'attendais à une grande gueule, et je me suis retrouvée face à un homme modeste, angoissé à l'idée de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Il y a quelques années, vous avez décidé de lâcher votre emploi de libraire pour vivre de votre art. Un choix de vie, une liberté (relative), une fierté. "C'est extrêmement valorisant de pouvoir vivre de son travail artistique, même si ça paie moins que gouverneur de banque", m'avez-vous dit. Cette fierté, vous ne l'avez mentionnée qu'une fois, tandis que l'insécurité financière est revenue tout au long de notre entretien. Vous enviez les Marc Levy, Guillaume Musso ou Katherine Pancol, parce que "ça doit être gai d'être à l'abri financièrement. Et de prendre le temps d'écrire gentiment, sans courir toujours après trois commandes à la fois (sous-entendu, comme vous)." Quand vous avez une rentrée d'argent, vous savez que vous êtes tranquille pour 2-3 mois. Vous vivez dans "l'angoisse de cette misère qui guette." OK, vous êtes un angoissé patenté. Mais je vous avoue que ça m'a touchée ce côté papa poule dont le rêve est de se dire "j'ai mis tout le monde à l'abri." La BMW, c'est ça, c'est l'habitacle protecteur, une valise de pognon sur roues. Pour la gloire et la sécurité matérielle qu'elle engendrerait, vous n'êtes pourtant pas prêt à sacrifier votre famille, ni à faire le mariole dans les dîners parisiens. Alors, de fil en aiguille, j'en viens à me demander: serez-vous le Modiano belge? Modiano, preuve que la discrétion n'empêche pas la nobélisation du talent.
Bon, me voilà au bout de la page, j'ai explosé les 7.000 signes... Le portrait, le vrai, bien classique avec les formes, et tout, et tout, on le fait quand vous êtes nobélisé? OK, on fait comme ça?
http://www.lecho.be/nieuws/archief/Cher_Thomas_Gunzig.9611510-7499.art
Écrit par : Cécile | 14/03/2015
STOP. Cécile....
J'ai cru me reconnaître dans ce portrait.
Un zinneke comme Thomas.
Pour comprendre Thomas et son pragmatisme, il faut remonter à la génération précédente.
Edgard Gunzig
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgard_Gunzig
Physicien et cosmologiste d'origine belge né à Mataró en juin 1938 au sein des Brigades internationales pendant la guerre d'Espagne.
Il fut professeur de relativité générale à l'université libre de Bruxelles. Ses travaux ont porté sur le vide quantique, ainsi que sur l'inflation cosmique, dont il a été un des précurseurs. Il est l'auteur de la théorie du bootstrap.
Écrit par : L'enfoiré | 14/03/2015
164 millions de visiteurs uniques par mois et pourtant, ce site ne gagne pratiquement pas d’argent
La PDG du site web communautaire Reddit, Ellen Pao, a démissionné. A la direction de Reddit depuis novembre 2014, Ellen Pao avait déjà fait l’objet de critiques quant à la manière dont elle avait géré l’affaire du « Celebgate », la fuite de photos intimes de personnalités en août 2014, centralisées sur Reddit, et aux modifications apportées au site. Parmi ces modifications, l’interdiction du « revenge porn », le « porno de vengeance » qui consiste à publier du contenu sexuellement explicite, partagé publiquement sur Internet, sans le consentement des personnes qui figurent dans ces contenus, et la suppression de certains sub-reddits (sous-parties du site consacrée à des thèmes particuliers) violents. Plusieurs utilisateurs actifs du site avaient eu des réactions virulentes suite à ces décisions. Le licenciement de Victoria Taylor, une modératrice du site, avait ravivé les protestations des internautes qui réclamaient le limogeage d’Ellen Pao.
La semaine dernière, Ellen Pao a finalement annoncé sa démission. Elle sera provisoirement remplacée par le co-fondateur du site, Steve Huffman. Pao restera tout de même en tant que consultante du site jusqu’à la fin 2015.
Lancé en 2005, Reddit semblait avoir un avenir prometteur. Google aurait même failli en faire l’acquisition, explique Lucie Ronfaut du Figaro. Reddit est aujourd’hui détenu par Advance Publications, une filiale de Condé Nest. De nos jours, la plate-forme compte environ 164 millions de visiteurs uniques par mois.
Toutefois, derrière ce succès se cachent de graves problèmes de direction, explique la journaliste. Diriger Reddit est loin d’être une chose simple. En effet, la plateforme, basée sur une idéologie qui date de la création d’Internet, est principalement utilisée par des personnes qui prônent la liberté d’expression avec ferveur. Contrairement à Facebook et YouTube, qui ne cessent de modérer et de contrôler les contenus publiés, les utilisateurs de Reddit dirigent en quelque sorte le site.
En effet, sur Reddit, la classification des contenus est organisée selon le vote des utilisateurs qui peuvent décider de mettre en avant certaines publications ou commentaires. Il s’agit d’un système extrêmement démocratique qui peut déboucher sur des situations problématiques.
Dans sa déclaration suite à sa démission, Ellen Pao explique que son départ est motivé par des différences de vues avec le conseil d’administration. On lui aurait entre autres demander d'augmenter le nombre d’utilisateurs du site plus qu’elle n’en était capable.
Sur Reddit, la publicité peu présente n’a permis que de rapporter 8,2 millions de dollars l’année dernière, souligne Le Figaro. En effet, les grands annonceurs publicitaires ne souhaitent pas voir leurs publicités apparaitre aux côtés de contenus polémiques.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=ict&item=164-millions-de-visiteurs-uniques-par-mois-et-pourtant-ce-site-ne-fait-pratiquement-pas-dargent&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 22/07/2015
Un bon billet "Récapitulons"
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/recapitulons-169937
Écrit par : L'enfoiré | 24/07/2015
Ana Garcia débarquée de la Foire du livre
Après quasiment deux décennies passées à la tête de la Foire du livre, Ana Garcia a été démise de ses fonctions. Dès demain, elle ne sera plus la commissaire générale de la manifestation bruxelloise. C’est un événement tant sa personnalité était liée à ce rendez-vous annuel majeur du livre.
Nouvelle impulsion
L’information qui nous est parvenue jeudi matin a été confirmée dans la journée par Hervé Gérard, le président du conseil d’administration de l’ASBL maître d’œuvre de la Foire. Une décision prise à l’unanimité le 27 juillet lors du dernier conseil en date nous a-t-il précisé. Sur les motifs de ce licenciement, nous ne saurons rien ou presque. "Les raisons doivent encore être motivées à Ana Garcia, même si je pense qu’elle devait se douter de cette séparation", a indiqué Hervé Gérard qui a ajouté que "le conseil d’administration la remercie pour tout le travail qui a été accompli depuis tant d’années. Elle a géré l’événement avec beaucoup d’enthousiasme. Elle a droit à une série d’explications que nous sommes évidemment prêts à lui donner."
Il apparaît que de nouvelles options ont été envisagées pour l’avenir de la Foire et que pour les réaliser, il faut passer par un changement d’équipe directionnelle. "C’est moins une question de personne que d’orientation future et de nouvelle impulsion que nous voulons donner à la Foire , a souligné le président du conseil d’administration. C’est une remise en cause au sein du conseil qui nous a permis cette réflexion et qui va, je crois, faire que les prochaines Foires du livre seront légèrement différentes des précédentes."
Des pouvoirs contestés
Du côté d’Ana Garcia, c’est la surprise qui prévalait hier : "Je ne suis au courant de rien. J’en ai les jambes qui tremblent." "Je ne vous cache pas qu’il y avait des discussions vives, reconnaît-elle, mais je n’en parlerai pas avant de savoir exactement ce qui m’est reproché. Il y a des pouvoirs qui m’ont été conférés. Ils sont contestés par le président du conseil d’administration et des membres du bureau qui veulent agir comme s’ils avaient le même mandat que moi." Et elle rappelle un précédent : "En 2008, un audit avait révélé un conflit du même ordre. La présidente de l’époque avait dû démissionner pour cette même raison. Je pense que cette fois-ci, c’est moi qui en fais les frais." Quoi qu’il en soit, la future ex-commissaire générale n’entend pas rester sans rien faire.
http://www.lalibre.be/culture/livres/ana-garcia-debarquee-de-la-foire-du-livre-55ba77a23570b5465307585c
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2015
Un problème d'austérité, sans doute?
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2015
Le copain Nabum parle de son blog
www.agoravox.fr/actualites/medias/article/blogueur-la-belle-blague-188960
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2017