La Méditerranée en danger (16/08/2019)
La semaine dernière, il était question de la mondialisation. Cette semaine en voilà une autre qui même pacifique et rentable pour certains l'est beaucoup moins pour d'autres : le tourisme de masse.
ARTE (re)passait le 9 juillet la vidéo "La Méditerranée va-t-elle passer l'été?".
La Méditerranée va-t-elle bientôt devenir la plus grande mer morte du monde ? Alors qu'elle abrite 10 % de la biodiversité de la planète, de nombreux signaux attestent que cette mer semi-fermée se trouve au bord de l'épuisement. Cette enquête accablante recense les dommages engendrés par la course au profit sur l’écosystème de la Méditerranée.
La pression démographique accrue, le tourisme de masse et l’intensification du trafic des paquebots de croisière, le bétonnage et les installations industrielles affectent la qualité des eaux de la Méditerranée. Les riverains accumulent les maladies et les conséquences sociales se révèlent aussi dramatiques : tandis que promoteurs, agents touristiques ou édiles s'enrichissent en exploitant ses ressources ou en s'emparant du littoral, d'autres s'appauvrissent, à l'instar des artisans pêcheurs confrontés à une baisse inquiétante de leur activité. Quant à la faune marine, elle disparaît peu à peu des côtes et certaines espèces souffrent plus que d'autres, comme les sardines.
"À l’échelle de la planète, la Méditerranée n’est qu’un confetti sur lequel les grandes pages de l’Histoire universelle se sont écrites. Passerelle entre l’Orient et l’Occident, la Grande Bleue fut une mer d’aventure, celle des marins et pirates grecs, des phéniciens, des étrusques, des conquérants romains et musulmans… Elle a vu s’affronter des empires, connu les bouleversements coloniaux. Elle reste au cœur de l’actualité avec les drames des migrations du Sud vers le Nord. Dans "L'Histoire de la Méditerranée", les meilleurs spécialistes vous embarquent dans une extraordinaire odyssée méditerranéenne, avec des cartes originales et des documents exceptionnels", est le préambule du Hors-Série de Le Monde.
Son histoire a toujours été mouvementée aussi loin qu'on la décrit dans le passé avec ses peuples qui l'ont parcouru dans tous les sens en conquérants d'un peuple sur l'autre.
Les chapitres passent tour à tour à l’Égypte contre Canaan, la Crète minoenne entre mythe et histoire, les affaires phéniciennes, Ulysse qui a fait un beau voyage très humain raconté par Homère, la référence de la culture grecque, l'hégémonie étrusque, la conquête romaine privée de la "Mare nostrum", la destruction de Carthage, l’évangélisation chrétienne attirée par Jérusalem, le philosophe Averroès, les Ottomans, les Italiens d'Amalfi, de Pise, de Gène et de Venise, la colonisation terminée par l'indépendance de l'Algérie suivi du retour des Pieds Noirs, la Turquie, la Libye, l'espérance d'un retour du Printemps et... finalement, rien d'anormal, le tourisme qui devient envahissant dans une mondialisation pacifique.
Tout cela pour dire que tout y attire et que ce qui va suivre est influencé et est dépendant de son histoire engendré par l'affluence d'événements historiques.
L’afflux et l'intérêt des touristes d'aujourd'hui, dépendent le plus souvent de son histoire commune que les touristes retrouvent dans la Méditerranée.
Cette mer est la mère des continents et des époques que Fernand Baudel a décrit avec amour dans lequel il est question de la part du milieu, les destins collectifs dans un mouvement d'ensemble.
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Scandales et collusions
De Palma de Majorque au Liban en passant par la Grèce, la Tunisie et le Monténégro, Alexis Marant met en perspective les enjeux écologiques et les batailles économiques que se livrent entrepreneurs, experts, élus, populations locales et ONG, notamment WWF France et son directeur général d'alors, Pascal Canfin dans le film documentaire réalisé en 2017 "La Méditerranée en danger" qui suit. Son enquête dénonce autant la dangerosité potentielle d'un commerce maritime mondialisé que la collusion des politiques et des hommes d'affaires en quête de nouveaux eldorados. Marche forcée vers le tourisme de croisière à Majorque de bas et de moyennes gammes qui ne rapporte presque rien aux autochtones et de côtes paradisiaques vendues au plus offrant, se couvrant de marinas dans la baie de Kotor au Monténégro qui destinées aux tourisme de luxe ne leur rapportent pas assez de taxes mais qui graissent les mains des investisseurs et des groupes mafieux, supportés par clientélisme et corruption en se dégageant après des décharges, de déchets enfouis sur les berges surpeuplées à Beyrouth, dans une pollutions qui se répercutent sur la santé...
Autant de scandales qui augurent d'un avenir sombre au risque que le "berceau de l'humanité" deviendrait un tombeau.
La Méditerranée et certains endroits qui la bordent, je connais relativement bien.
J'en ai probablement touché quelques mots dans certains articles sur ce site en parlant de la Catalogne et de l'Espagne, de Venise, de Majorque, de Malte, des côtes de la France, de l'Italie, de l'ex-Yougoslavie, de la Grèce avec ses nombreuses îles, de Turquie, de l’Égypte, d'Israël, du Maroc...
Mais cela s'est réalisé en plusieurs années pendant une quinzaine de jours minimum et m'a permis de voir une évolution trop lourde et trop concentrée sur des lieux dits et trop connus qui permettent de dire à certains "J'ai fait l'Italie, je suis passé en Espagne et je suis remonté en visitant la France en ayant seulement réuni deux ponts de congés annuels".
Protéger ce patrimoine de l'humanité est devenu plus qu'une priorité en prenant soin de ses écosystèmes méditerranéens, de la préservation de son mode de fonctionnement et de la posidonie endémique comme il est dit dans le documentaire.
Les documentaires "La Planète bleue" ont été récemment rediffusés sur France3.
La Corse montre un peu le sens dans lequel il faut aller...
Mais il existe une nouvelle xénophobie anti-tourisme plus générale.
Des affiches "Tourists go home" apparaissent dasn des goulots d'étranglements "bocalisés" à certains endroits qui sont proposés par les agences de voyage.
"Dès qu'une société rejoints des standards de mode de la vie occidentale, elle produit des touristes", écrit Rodolphe Christin dans son opuscule "L'usure du monde: critique de la déraison touristique" dont voici quelques idées maîtresses.
Une rupture de la transition d’une époque où la mobilité était l’exception à la période contemporaine « dromomaniaque » dans l’incessante mobilité des individus.
Le déplacement touristique constitue une sorte de soupape d’oxygène pour les individus qui vivent dans un quotidien saturé de stress et de fatigue. Dans un choix délibéré ou imposé à l’origine d’une homogénéisation croissante du monde où les singularités des individus, des lieux, des cultures sont en voie de disparition liés à des non-lieux sans qualité que sont les aéroports, les autoroutes, les gares, les hypermarchés.
« L’usure du monde » par le tourisme sexuel, par l’industrie touristique dans lequel plus rien n'est naturel ou original dans cette époque anthropocène devenue objet entre les mains de l’homme que celui-ci modifie à sa guise dans une perspective économiste et capitaliste opposée à une écologie volontaire mais mal comprise où s'affrontent les promoteurs touristiques, les milieux financiers, l'État pour défendre un point de vue de patrimoine par la valorisation d’un site tout en le rendant moins naturel et en perdant sa valeur intrinsèque dans un désir d’altérité dans une brève bouffée d’oxygène dans un quotidien suffocant. Le voyage lent et long, assimilé à une attention à autrui, c’est en bourlinguant de part et d’autre du globe dans des « lieux d’initiatives populaires » malheureusement limités par les contraintes éditoriales, de travail, de famille et l’essor du système low-cost qui réduisent drastiquement la taille du monde tout en démocratisant anormalement ce tourisme de masse et en annihilant le goût du voyage avant une réduction drastique de la mobilité pour des causes écologiques qui s'annoncent dans un avenir proche.
Les autochtones qui en connaissent bien plus sur leur vie locale que ce qui est raconté dans les guides et par les gestionnaires des hôtels, ont perdu leur sens de l'hospitalité proverbiale.
Sujet de discussion au club 28' du 9 aout en se répercutant sur les réseaux sociaux. Podcast: .
Ce 15 août 2019, l'eau de la Méditerranée a atteint la température record de 26,6°C.
Le "Tout touristiquement vôtre" a encore beaucoup de beaux jours devant lui même s'il demande de se rappeler "Pourquoi partons-nous en voyage?" et ce n'est pas pour s'emmerder à se faire dorer la pilule à l'hôtel en juillet et en août.
Le magazine GEO sortait dans son n°355 de septembre 2008, un "Spécial Méditerranée" avec le sous-titre "Richesses et enjeux d'une mer unique" de 35 pages.
Au début, je pouvais dire "Heureux qui comme Ulysse pouvait réellement se dépayser en prenant son temps pour le faire", ce n'est plus le cas.
Faudra peut-être le chercher à nouveau chez les dieux grecs.
Manif pour tous? Faut pas charrier... Un débat éthique bien sûr...
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Les actions politiques
Le 13 juillet 2008, lors du Sommet de Paris pour la Méditerranée, était fondé l'Union pour la Méditerranée (UpM) comme une organisation intergouvernementale rassemblant 43 pays d’Europe et du bassin méditerranéen avec l'objectif de renforcer le Partenariat euro-méditerranéen (Euromed) mis en place en 1995 sous le nom de Processus de Barcelone..
Étaient impliqués les 28 États membres de l’Union européenne, 15 pays méditerranéens partenaires d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Europe du Sud-Est avec son secrétariat général se situe à Barcelone.
Le but était de promouvoir la stabilité et l’intégration à travers la région méditerranéenne avec un forum permettant de débattre des questions stratégiques régionales et s'appuyant sur les principes de la co-appropriation, de la codécision et de la coresponsabilité partagée entre les deux rives de la Méditerranée.
Augmenter l’intégration Nord-Sud et Sud-Sud dans la région méditerranéenne afin de soutenir le développement socio-économique des pays et d’assurer la stabilité dans la région par le biais de ses actions, l’institution se concentre sur deux piliers fondamentaux : favoriser le développement humain et promouvoir le développement durable.
Ces projets et initiatives sont axés sur six secteurs d’activité mandatés par les États membres de l’UpM : « Développement des entreprises », « Enseignement supérieur et recherche », « Affaires civiles et sociales », « Énergie et action pour le climat », « Transport et développement urbain », « Eau et environnement ».
Aujourd'hui, on n'en entend plus parler alors que les problèmes de la mer elle-même devait faire partie des préoccupations.
Nous étions prévenus de ce phénomène en queue de poisson par cette phrase: "Les projets soutenus par l’UpM obéissent au principe de la géométrie variable qui permet à chaque pays, en fonction de ses priorités, de prendre part, lorsqu’il le souhaite, aux projets labellisés susceptibles de le concerner".
Alors mets plutôt de l'huile...
En 2019,il est question "D'une Union pour la Méditerranée à une Union de la Méditerranée? "Pas pour tout de suite" selon Nasser Kamel dans un dialogue qui s'est tenu le 22-23 mai à Barcelone, en marge du Sommet des Deux Rives, exercice inédit de consultation de la société civile méditerranéenne, avec l'ambition de relancer la dynamique de coopération en Méditerranée occidentale par la mise en œuvre de projets concrets en faveur du développement humain, économique et durable dans la région et plusieurs projets qui seront appuyés par l’UpM, envoyés aux 11 et 12 juin lors du Forum de Tunis.
Beaucoup de blabla et peu de réelles concrétisations des objectifs.
Le problème écologique de la Méditerranée n'est d'ailleurs pas étranger à celui des mers et des océans et Daniel Pauly en parlait récemment dans un 28' de ARTE
Le problème n'est pas qu'il y ait du tourisme. Le problème du tourisme, c'est qu'il se montre en masse, sort de son environnement pendant un temps très court de la période d'été avec l'idée de s'éclater sans respect pour les autochtones qui demande du tourisme sans se sentir envahi de toutes parts jusqu'à ne plus pouvoir trouver d'habitations à sa juste mesure.
Toutes les mers fermées ont un problème plus épineux à surmonter.
Quand il s'agit de la dérive des continents, la question reste...
Le dernier quart de de cet afflux touristique a commencé avec ce weekend du 15 aout.
Dernièrement, je lisais que contrairement à ce qu'on pourrait penser au sujet des avions low cost, les billets d'avions ont augmenté de 30% depuis 2010.
Analyse de l’Observatoire des prix : les tarifs aériens ont augmenté deux fois plus que l’inflation.
Les critères environnementaux ne les influencent pas donc vraiment.
Ce n'est plus le voyage qui est important mais le dépaysement rapide et soudain.
Toujours plus d'avions sont commandés, plus de navires de croisières sont construits de plus en plus énormes.
Contrairement à ce que j'avais écrit en 2008 dans "L'éconologie, rêve ou réalité?", en Méditerranée, c'est toujours un rêve.
L'économie passe toujours avant l'écologie.
La Méditerranée aura-t-elle encore une fois de plus passé l'été?
Très certainement, mais ce ne sera plus en accord avec les chansons rétros de Tino Rossi ou de Hervé Vilard.
A Bruxelles, est-ce que la ville est en danger à cause du tourisme?
A première vue, non.
Les prix des habitations sont encore raisonnables.
Rien à voir, avec ceux qui sont pratiqués dans des endroits super-touristiques.
Ce 15 août, j'y suis allé voir de plus près pour voir ce qui avait été fait pour "Brussels Summer Festival" et pour "Flowertime".
En voici quelques photos dans le cadre de "Vacances citadines"
L'Albertine s'ouvre avec une arche faite de vélos |
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La Galerie de la Reine se met à l'heure des fleurs |
On se photographie pour les souvenirs |
Puis on suit les guides improvisés |
Le nouveau Musée du chocolat... |
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... s'entoure d'images exotiques |
Manneken Pis s'est habillé pour l'occasion |
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Les selfies avec lui se multiplient |
Les petits hommes bleus sont aussi à la fête |
Brel se fait photographier sous tous les angles |
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Et comme il n'y a pas beaucoup d'humour dans ce billet...
le sketch du bruxellois Alex Vizorek en 2018 à Montreux vient à point... Podcast
Eriofne
16/8/2019: Peter Fonda est décédé...
"Easy rider" revient en mémoire
Road movie, devenu un emblème de la génération hippie des années 1960-1970, raconte le voyage de deux jeunes motards, Wyatt et Billy, qui, après avoir vendu une grosse quantité de drogue, décident de quitter Los Angeles et d'aller participer à la célébration du carnaval de La Nouvelle-Orléans avec l'argent gagné.
Durant leur traversée des États-Unis sur leurs motos de type choppers, les protagonistes rencontrent et découvrent le mode de vie d'une communauté hippie. Accusés à tort de participer illégalement à un défilé, ils sont jetés en prison. Là, ils sympathisent avec George Hanson, un avocat défenseur des droits civiques qui se joint à eux pour la suite du périple. Les trois compères se confrontent à l'Amérique profonde, raciste et conservatrice, qui refuse l'évolution des années 1960.
17/8/2019: Le chapitre n°5 de mon eBook, apparaissant chronologiquement le lendemain
11/1/2019: Le feuilleton "Une île"
Commentaires
Il me semble que le point commun reliant tous ces sujets est ce que l’on nomme le Low-cost.
Qu’il s’agisse de pollution, de tourisme de masse, d’aviation, de transport maritime, de délocalisation des moyens de production qu’ils soient industriels ou agricoles. Tout ceci est lié au phénomène Low-cost.
Low-cost signifie en réalité que le prix à payer ne correspond pas aux coûts réels. Low-cost signifie en réalité que l’on transfère de l’argent public vers le privé permettant à celui-ci de réduire artificiellement ces coûts et donc d’augmenter ses profits tout en proposant des services à prix réduits.
Comment ou par quel tour de magie ceci est-il possible ?
- on détruit des biens publics comme la forêt amazonienne avec de l’argent public. Les nouveaux territoires maintenant exploitables ainsi créés sont proposés à des investisseurs privés qui vont y produire des biens d’exportation. Ces investisseurs mettent en place des montages financiers complexes leurs permettant d’éluder l’impôt.
- mais pourquoi produire des biens de consommation aussi loin des destinataires finaux ? Parce que le coût du transport est financé par l’argent public. Des travaux d’infrastructures souvent très onéreux comme la construction de ports de marchandises ou la construction de bateaux containers immenses sont en fait financés par les états en délocalisant leur fabrication vers des zones de non droit sociales, donc vers des pays pauvres à très pauvres. De plus ces transports très polluants ont l’autorisation d’utiliser des carburants bcp plus polluants que ceux consommés par les moteurs les plus modernes. De plus ces armateurs bénéficient de règles particulières leurs permettant de battre des pavillons de pays sans lois fiscales. Tous ces mécanismes plus ou moins légaux auront un impact significatif sur les réductions de coûts qui seront tout profit pour les investisseurs et également un coût payé par l’acheteur final ne correspondant pas à la valeur réelle du bien. En résumé seulement un transfert de l’argent public vers le privé permet d’éviter la réalité des coûts.
- qui paie pour tenter de gérer ou pas cette pollution ? Globalement et à nouveau on attend des budgets des états de financer le contrôle et ou la résorption de ces pollutions. L’exemple de la situation en Méditerranée nous montre à quel point rien ou pas grand chose n’a été fait. Sachant que les états n’ont plus d’argent ou de moins en moins (merci aux concurrences fiscales entre régions entre états) rien ne sera fait si les règles économiques fondamentales ne sont pas modifiées par les pouvoirs politiques traditionnels.
- l’aviation utilise les mêmes stratégies pour réduire les coûts réels. Je lis que bcp de nouveaux avions sont achetés. C’est une évidence. Mais par qui ? Plus par des transporteurs de passagers mais par des entreprises purement financières établies dans des paradis fiscaux qui vendent leurs services ( donc l’utilisation des avions) par jour ou par mois ou plus aux entreprises qui transportent les passagers. Ces transporteurs font du low-cost en réalité au détriment des budgets des états en délocalisant juridiquement leurs personnels, en ne payant pas de taxes sur le kérosène, en mettant en concurrence les aéroports de destination qui doivent payer les transporteurs pour qu’ils atterrissent chez eux. Donc et à nouveau des transferts massifs d’argents publics vers des investisseurs privés sans contreparties.
- je pourrais écrire des pages et des pages sur ces transferts d’argents publics vers le privé sans oublier les secteurs agricoles et d’élevages chez nous et surtout aux États Unis et en Amérique latine qui font également du low-cost à tous les étages.
Et en // on essaie de nous faire croire que ces prix low-cost seraient le résultat de la très grande efficacité du privé comparé à l’inefficacité bien connue des états. La réalité est bien différente que celle mise en pâture médiatique (encore une activité fortement subventionnée par l’argent public) dont le but est de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Le point ou lien commun est bien le low-cost seulement possible au travers des financements publics. La vérité des coûts n’a rien à voir avec celle décrite dans nos fameux manuels d’économies.
Tous ces problèmes de civilisation ne seront en phase de résolution que si les règles de fonctionnement de l’économie et de la finance sont réformés complètement. Si pas de changements substantiels rapidement alors nos petits enfants assisteront au début de l’extinction de la race humaine. Et c’est dans pas longtemps.
Écrit par : Don Quichotte | 18/08/2019
Bonnes déductions.
Ce matin, je consultais le magazine people "Paris Match"
Trois articles différents et pourtant très semblables si l'on remonte aux racines d'un mal ou d'un bien.
1. Pag, une île de Croatie du Nord connait tous les excès parmi les jeunes. Une "Ibiza croate".
Les 3 "B" sont de rigueur "Boire, Bronzé et Baiser".
Sexe alcool et drogue à Noralja.
8 clubs sur 1 km de plages. Plages et plaisirs de l'eau sont mis au 2ème point.
Promiscuité, drogue et tatouages pour se sentir bien dans sa peau.
Succession d DJ qui mettent en transes de 22:00 à l'aube. ZRCE comme drapeau de ralliement.
Les filles veulent se payer un nouveau mec tous les soirs.
2. Jef Bezos qui fait la dolce vita à Saint Trop avec sa nouvelle "poule".
Que son divorce lui aie coûté 33 milliards d'euros ne lui fait pas trop mal puisqu'il dispose de 92 milliards d'euros.
3. Claire Chazal qui 62 ans se pose des questions sur son avenir entre peur de vivre ou de mourir.
Les hommes sont de plus grands émotifs que de penseurs cartésiens que l'on retrouverait dans la philosophie.
Les penseurs sont mal vus.
Ils emmerdent tout le monde et en plus ils font partie de l'élite qui est haïe parce qu'ils sont considérés comme faisant parie de l'élite...
Je vais extraire ci-après ce qui était écrit dans cet article "Les bienfaits de l'indépendance" qui faisait référence au S&V de ce mois sur "La théorie de la bêtise", qui pourrait expliquer comment l'homme arrive à ces extrémités. Que ce soit privé ou public, tout tourne autour de l'Homme avec un grand "H" et un petit "h" pour humanité
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2019/07/30/les-bienfaits-de-l-independance.html#ancre2
"Le comportement fonctionne de façon superficielle avec un esprit plat d'une personnalité ancrée dans l'inné, l'inconscient enfoui, focalisé sur l'attention, interprété à la volée qui fait illusion grâce à sa vitesse d'exécution ... tient comme l'ordinateur quantique....
"Capturer l'esprit est une entreprise risquée. Structurer le psyché n'a jamais été très concluant", ajoutait un lecteur en préambule au début du magazine.
Le subconscient est pétri de convictions, de caractères, de principes et de préférences.
L'identité est illusoire en se construisant par la mémoire, les expériences vécues dans un environnement particulier dans l'instant présent.
Mais elle n'est pas stable et immuable puisqu'elle est manipulable par des suggestions ou interprétations qui se verront appuyées par des émotions, le cerveau entre les jambes qui apportent des plaisirs immédiats et temporaires plus que par la raison qui vise le long terme.
Alors, avec un tel état d'esprit, l'extinction de la race humaine, ils s'en foutent complètement.
Écrit par : L'enfoiré | 20/08/2019
L’UE acquiert des drones pour surveiller la Méditerranée, et ce n’est pas un choix économique ou technique
"Une dénégation cynique de toute responsabilité"
Des réfugiés et des migrants nagent et crient à l'aide pour être secourus par les membres de l'équipage du navire «Phoenix» du Migrant Offshore Aid Station (MOAS) après que leur embarcation en bois à destination de l'Italie transportant plus de 500 personnes a chaviré
Le Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, serait sur le point d’acquérir de nouveaux drones télépilotés. Parallèlement, l’Union européenne suspend progressivement ses missions navales en mer Méditerranée. Selon The Guardian, ce n’est pas une coïncidence : les drones permettront en effet d’assurer une surveillance sans avoir à effectuer aucun sauvetage, contrairement aux navires patrouillant dans ces eaux.
Le Frontex emploie déjà de tels drones dans des opérations de surveillance.
Un investissement qui va de pair avec l’arrêt des missions navales en Méditerranée
Mais le journal a eu connaissance de 3 contrats portant sur des drones, dont 2 signés par l’agence de Sécurité maritime européenne (EMSA), et un par le Frontex, pour un montant total de 100 millions d’euros. Il s’agirait notamment de l’Hermès, fabriqué par Elbit Systems, le plus grand fabricant d’armes d’Israël, et du Héron, produit par Israel Aerospace Industries, une entreprise étatique israélienne. Ces deux appareils ont été développés pour être déployés lors de missions de combat dans la bande de Gaza.
Mais ce qui est frappant, c’est que ces dépenses coïncident avec l’arrêt progressif des missions navales de l’UE en Méditerranée. En outre, l’UE bloque les bateaux des ONG en mer ou à quai, pour les dissuader de prendre la mer afin de tenter de porter secours aux migrants qui s’aventurent à affectuer la périlleuse traversée de la Méditerranée.
Un vide juridique concernant les drones
Selon The Guardian, les drones auront pour objectif de survoler les eaux au large de la Libye, un territoire où le navire de l’UE en patrouille n’a effectué aucun sauvetage, alors que c’est précisément l’endroit où l’on recense le plus de victimes. Et d’après le journal, ce n’est pas innocent. En effet, un vide juridique existe en ce qui concerne les drones. La convention des Nations unies sur le droit de la mer (Unclos) oblige les navires à signaler toute rencontre avec un navire en détresse et à lui offrir son aide. C’est ce qui explique pourquoi les missions navales de l’UE ont porté secours à des migrants, même losqu’elles n’avaient pas spécifiquement été envoyées en mer pour effectuer ces sauvetages.
Mais les choses sont bien différentes avec les drones. Ils ne sont pas contraints de transporter des équipements pour effectuer des sauvetages, et ne sont pas obligés de mener de telles opérations. Et les obligations des sous-traitants des agences européennes sont encore moins claires, précise le journal.
« Il faut des bateaux, et les bateaux, c’est exactement ce dont nous manquons en ce moment », explique Erik Marquardt, un député européen écologiste allemand. Gabriele Iacovino, directeur du Centre for International Studies, l’un des principaux thin tank italiens, confirme que c’est bien là la motivation de cet investissement : il affirme que le passage aux drones est « un moyen de dépenser de l’argent sans avoir la responsabilité de sauver des vies ». Les drones permettront de réaliser des missions navales « sans force navale » et d’éviter les conflits concernant la répartition des migrants secourus entre les différents Etats-membres de l’UE.
« Le remplacement des navires de guerre, qui peuvent effectuer des sauvetages, par des drones, qui ne peuvent pas, est condamné comme une dénégation cynique de toute responsabilité européenne dans le sauvetage des vies humaines », écrit The Guardian.
14 % de mortalité au mois de juin pour les candidats à la traversée
Après la publication de l’article du Guardian, le service de relations publiques du Frontex a précisé qu' »actuellement, le Frontex n’utilise pas de drones » et qu’il ne recevait aucune information des drones. Il a ajouté que tous les opérateurs de drones étaient soumis à la législation de l’UE qui impose la protection de la vie humaine. En revanche, il a refusé de communiquer les instructions qu’il avait données aux opérateurs des drones concernant l’attitude à tenir en cas de survol d’une embarcation en détresse.
Cette année, pas moins de 567 des quelque 8 362 personnes qui ont tenté d’effectuer la traversée de la Méditerranée ont trouvé la mort au cours de ce périple. Le mois dernier, le taux de mortalité des migrants qui se lancent dans ce voyage est passé de 2 % à 14 %.
https://fr.express.live/frontex-drones-surveillance-mediterranee/
Écrit par : L'enfoiré | 22/08/2019
Une étude menée par des scientifiques a démontré que la Méditerranée se réchauffe plus vite que le reste du monde. Les conséquences risquent d’être désastreuses pour les 500 millions d’habitants qui peuplent cette région.
20 % plus rapide que dans le reste du monde
La Méditerranée est menacée « à un rythme plus rapide que nous ne le pensions » déclare Nasser Kamel, le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée. En effet, le bassin méditerranéen est particulièrement touché par le réchauffement climatique avec une augmentation des températures supérieure de 20 % par rapport aux autres lieux dans le monde. C’est ce que révèle un réseau de plus de 600 scientifiques regroupés au sein du MedEcc (un réseau d’experts méditerranéens sur les changements climatiques et environnementaux) dans un rapport qu’ils ont présenté jeudi à Barcelone.
Le rapport révèle que « la température augmentera de 2,2 °C d’ici 2040, voire de 3,8 °C dans certaines régions d’ici 2100 ». De plus, la température de cette région a augmenté de 1,5 °C depuis le début de l’ère préindustrielle, contre 1,1 °C en moyenne dans le monde.
La Méditerranée est donc bien l’un des lieux du monde les plus touchés par les changements climatiques et les conséquences pourraient être terribles pour les 500 millions d’habitants de cette région.
250 millions de personnes « pauvres en eau » en 2040
Les conséquences du réchauffement climatique sur le bassin méditerranéen seraient terribles pour les habitants. Les récoltes pourraient être affectées par les vagues de chaleur et les sécheresses. Cette hausse des températures provoquera également « une réduction des précipitations dans les décennies à venir ».
De plus, la pêche pourrait aussi être affectée par la surexploitation et la disparition de certaines espèces animales : « Les scénarios les plus pessimistes projettent que plus de 20 % des poissons et invertébrés exploités actuellement dans l’est de la Méditerranée vont disparaître de la région entre 2040 et 2059. »
Le rapport des scientifiques révèle aussi que « la population considérée comme pauvre en eau devrait passer de 180 millions en 2013 à plus de 250 millions dans les 20 prochaines années ». Comment continuer à donner à boire et à manger à la population alors que les récoltes sont menacées et que le nombre d’habitants continue
d’augmenter ?
Le niveau de l’eau
Les chercheurs constatent par ailleurs que le niveau des eaux en Méditerranée augmente de plus en plus vite. 0,7 mm par an entre 1945 et 1970, 1,1 mm par an entre 1970 et 2006, et 3 mm par an depuis 2006 : « D’ici 2050, sur les 20 villes du monde qui subiront les plus importants dommages annuels dus à l’élévation du niveau des eaux, la moitié seront situées en Méditerranée », expliquent les scientifiques.
Pensez-vous que nous pourrions un jour agir efficacement contre les conséquences du réchauffement climatique ?
https://dailygeekshow.com/mediterranee-rechauffement-climatique/
Écrit par : L'enfoire | 21/10/2019
C’est une île de la Méditerranée en perdition. La mer ne donne plus de poissons, la colère monte chez les habitants. Pendant que certains survivent grâce à des trafics inavouables, les jeunes trompent leur désœuvrement en organisant des rave-parties.
La disparition de deux pêcheurs en mer coïncide avec la découverte, dans la cale de leur bateau, d’une femme qui reste mutique. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? L'inconnue va bouleverser la vie de Chloé, une jeune fille qui ignore tout de ses origines, et faire remonter à la surface les nombreux secrets d'une communauté déjà au bord de l'implosion...
Dans un cadre insulaire porteur d’imaginaire, une série entre fantastique et polar à voir dès à présent en intégralité.
https://www.arte.tv/fr/videos/083262-001-A/une-ile-1-6/?xtor=EPR-17
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2020