08/07/2011
Tout touristiquement vôtre
Ça y est. Les vacances sont là et la réalisation des rêves de la plupart d'entre nous.
Nous allons voir ressortir les "toutouristes" de leurs cocons.
L'anatomie de nos envies de vacances" s'accompagne d'une offre importante.
"Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage", chantait Brassens.
Ou encore Desireless "Voyage, voyage".
Reynaldo Hahn ne serait pas connu sans l'opérette Ciboulette et l'air célèbre "Nous avons fait un beau voyage".
"Voyage", du latin "viaticum", l'argent pour le voyage. Le mot "touriste" est d’origine anglaise «tourist», contraction anglaise du terme «tour-ist», signifiant étymologiquement «Voyage circulaire».
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Préambule
C'est clair, cela représente quelques choses, ces vacances en boucle. Dépaysement, aventures, exotisme, tout est bon pour sortir des habitudes de ses "pratiquants", de faire un break, de se ressourcer, d'oublier les problèmes.
"Pourquoi partons-nous en voyage?", j'en avais parlé. Qu'en est-il des offres et du choix de ses "fans" parmi elles?
Il y a bien les petites vacances de Noël ou de Pâques, mais ce sont les grandes vacances estivales qui correspondent aux vacances scolaires et à la fermeture des entreprises du bâtiment qui imposent leurs lois. Le vacancier grégaire y trouve son compte avec ses semblables sur son lieu de vacances. Tout se rentabilise mieux en "tirs groupés". Mais, quand on aime, on ne compte pas.
Oublier les soucis, le stress, le travail et tout le reste et, qui sait, faire ressentir son absence à ceux qui restent, ce n'est pas aussi simple. Sur les routes, dans les aéroports, vu les embouteillages monstres, ce n'est plus, du tout, le même tabac. On ne fait d'omelettes sans casser d’œufs. Qui fournit les œufs? Qui mange les omelettes?
La course folle vers un idéal imaginaire, c'est pas gagné d'avance. Le Salon des Vacances, en janvier, l'agence de voyage, n'ont pas tout dit.
Le voyageur en charter et en low-cost, vont se résoudre à devenir un voyageur de masse, parfois encore plus stressé que dans la vie normale. Fini les salamalecs avant la signature des contrats que l'on rencontrait encore entre les années 50 et 70, lors des premiers voyages en avion. Se conformer aux règles de sécurité, absorber ces flux de voyageurs entre autres, vont énerver tout le monde. S'en suivent crises de nerfs, mécontentements, plaintes, expéditions risquées et ratées. L'aventure, ce n'est plus de l'aventure. C'est devenu du masochisme.
Le choix des vacances se fait encore souvent sur un coup de tête après une visite sur Internet, en fonction, d'une impression, d'une envie, de rééditer la bonne expérience de l'année précédente...
En début d'année, l’Égypte, la Tunisie ont été portés sur la liste noire, suite aux troubles politiques. Flute, je pensais justement y aller... Sur quoi se rabattre en échange? Si on retournait à ce petit hôtel de l'année passée?
Depuis, cela semble se calmer, les prix sont au plancher pour faire revenir le "troupeau" et la manne financière. Flute, j'aurais pas dû les écouter....
Avoir les doigts de pieds en éventail et, à la limite, une occasion de repousser ses limites dans une aventure qui, on l'espère, aura un lendemain. Si, en plus, on revient avec quelques couleurs de bonne mine, cela prouvera à chacun que l'idée était bonne.
La couleur de la peau, le bronzage, en dit long sur le besoin de vie en plein air. Il y a bien longtemps que la peau blanche, blafarde, était un symbole de classe. La couleur café n'est plus le symbole du va-nu-pieds qui travaille la terre sous le soleil. Ouvriers et employés travaillent désormais à l'intérieur et veulent avoir une peau hâlée comme témoignage de "luxe" et partisan du farniente. En plus, vivre à l'extérieur diminue le déficit en vitamine D. Si la santé s'y met aussi... Alors, tout nu, tout bronzé, comme le chantait Carlos? Peut-être, si la protection solaire le permet, elle, qui a des indices avec des tendances à grimper arithmétiquement alors que le prix, lui, monte exponentiellement.
Jean-Jacques Rousseau prouvait sa foi en la nature, face à l'humain. Franz Shubert écrivait des lieders, dédiées à la promenade. Faire entrer la nature extérieure à l'intérieur, est devenu une préoccupation pour se sentir bien chez soi. La vie spirituelle de Henry-David Thoreau au milieu des bois du Massachussetts demeure une source d'inspiration pour se concentrer sur des choses simples, sans artifices. La recherche du mythe d'un paradis à sa porte, c'est par elle que l'écologie est née.
Kevin Rushby dans son livre "Le paradis" avait trouvé des adeptes du mouvement hippie, dans certaines sectes, appelées adamites, jusqu'à partir à Katmandou.
Les offres, destinées aux touristes, comprennent le patrimoine culturel du pays visité, les vestiges historiques, les musées et ses paysages naturels.
Tout est catégorisé, étoilé dans les guides touristiques en fonction de ces visons avec des endroits dignes d'intérêts ou endroits de villégiatures, départs vers les premiers. Les spectacles, les activités sportives, les fêtes s'ajoutent à l'attraction. La place Tahrir au Caire a pris, tout à coup, une valeur touristique dans les menus. "Dégourdir" ou "secouer" les esprits.
Le "tourisme du chagrin" doit pouvoir aider à se sentir plus heureux sur le chemin de retour. La visite des camps de concentration s'accompagne d'une volonté didactique. Le réalisme apporte les réflexions en direct.
Les vestiges historiques, plus statiques, demandent plus de volontés à s'impliquer. Les vieilles pierres de l'histoire, n'intéressent pas tout le monde.
Robert Lamoureux, dans un de ses très vieux sketchs, disait: "J'ai vu Rome, c'est fort abimé.". Il a raison et tort, selon l'angle avec lequel on s'attache. Le touriste s'est mis entre parenthèses dans des dérivatifs. L'émotion reste plus simple à digérer hors des habitudes de la vie de tous les jours. Il visite pour s'informer, pour rentabiliser son voyage, naturellement, culturellement ou pour se donner une meilleure conscience, avec le sensationnalisme comme incitant.
Fabricants de souvenirs, les guides suivent les programmes rituels et font passer un mélange de réalités et d'images, sans y réussir dans la durée. Mais, tout le monde se doit d'être content. Ils se doivent de créer l'envie de faire revenir à cette manne financière. Besoin de rencontres, de contacts privilégiés, concrétiser des rencontres fortuites? Pas sûr. C'est les vacances.
Je lisais récemment: "Nos vacances doivent changer. Crise comprise, on n’a jamais pris autant de vacances que cette décennie. Ça ne devrait pas changer. Le «produit» vacances n’est pas comme les autres. Il relève du droit des consommateurs mais il comprend une grande part de services. Car le vacancier est aussi, souvent, en plus, un passager aérien et un «déplacé» soumis aux droits internationaux.". Clarifier les responsabilités de chaque acteur de l'opération de voyager fait partie des obligations de chacun.
Plus d'égalités dans les compensations en cas de non respect contractuel du voyagiste, tout cela est bien beau, mais on oublie qu'il y a un 3ème élément qui n'est pas tenu compte: les hôtes dans les pays visités. Ils n'ont pas souvent eu droit à la parole, face aux besoins économiques impératifs dans les pays hôtes.
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"Vacances autrement", oui, mais...
Jouer les anthropologues, les découvreurs, les chercheurs de vérités, les amateurs d'exotismes dans des endroits arides, parfois lointains, reste, vu certains risques, l'exception. Cette approche de redécouverte de la "Terra incognita" ne fait pas oublier les réalités, les risques. Devenir otage dans une région à risque n'est pas réservé qu'aux seuls journalistes.
Cacher les problèmes litigieux locaux est devenu la manière d'échapper à des vérités moins enchanteresses pour certains pays qui ont le tourisme comme sources principales de revenus. Les confinements dans des ghettos touristiques se sont, dès lors, organisés. Parqués dans des zones qui leur sont attribuées, ne permettra aucun contact avec la vie réelle vécue sur place. La solution "save" est réservée à celui qui reste à son hôtel, dans le calme et la volupté, sans embrouilles. Il n'aura rien à raconter, rien à montrer d'autres que les photos de famille devant la piscine. Le paradis ou l'enfer, il n'en a rien à cirer. Il pourra dire RAS au retour. A y réfléchir, ne vaut-il pas mieux admirer la mer, le ciel, la campagne, car, là, au moins il n'y laissera aucune responsabilité, ni contre indication? Et, clic, et, claque pour le reste.
Les formules "all-inclusive" ont confirmé cette vision.
C'est un désir de partir, peut-être, sans peur, sans reproches, et recréer, ailleurs, son propre mode de vie. Partir en voyage, tout en se croyant à domicile, c'est le "pied". Cela veut dire que ces voyageurs n'espèrent pas trop en l'exotisme et qu'ils veulent, au contraire, le confort et la sécurité avec, au pire, quelques écarts de langage ou de gestes.
Les pays, dit touristiques, vont s'y atteler. Les plats servis ignoreront des plats traditionaux et deviendront internationaux pour la bonne cause. Services maximaux dans l'enceinte de l’hôtel et contacts minimaux avec l'extérieur et la population locale. Les aménagements hôteliers au bord de la plage sont clôturés et ne permettent l’accès de la plage qu’aux seuls clients de l’hôtel avec des clôtures pour cadenasser le tout. Retrouver une forme physique et mentale et revenir en forme pour affronter à nouveau le travail quotidien.
Puis, il y a les autres, ceux qui ont la bougeotte, qui ne sont pas forcément lié aux moyens financiers, même si cela peut y contribuer. Etat d'esprit totalement aux antipodes.
Cette vision reste néanmoins l'apanage des gens qui ont des envies relayées par une instruction plus développée. Ils ont une volonté de faire renaitre les voyages de reconnaissances exploratoires de territoires, missionnaire comme avant le tourisme moderne.
Le tourisme de loisir est apparu au 19ème siècle comme activité réservée à une classe sociale «privilégiées». Elle se référait à une mise en valeur de leur richesse personnelle avec un certain colonialisme sous-jacent. Voyages à caractère pédagogique imposés aux jeunes aristocrates anglais, pour les amener à faire le grand tour pour découvrir le monde pour des vues économiques.
Attention, au retour, cela peut devenir une occasion de se gargariser la gorge auprès des collègues, en disant à ceux qui veulent l'entendre: "J'ai été en Chine, j'ai vu la Grande Muraille, ensuite, j'ai pris l'avion pour Hong-Kong pour les achats. Pays magnifique. Venez voir mes photos. Celle-ci c'est moi devant la Grande Muraille". Pas mieux, quoi...
La nature des clients impose aussi ses lois. Si le touriste se rend compte qu'Antoine dans ses voyages, a loupé quelques scènes au passage dans ses films de voyages trop merveilleux pour être vrai, il aura fait un pas de plus et gagné un peu plus d'expériences.
On vient de fêter le 75ème anniversaire du début des congés payés.
Depuis, les jeunes ont une envie pour eux-mêmes, plus avide encore de connaître le monde que par le passé.
Acquis social, les vacances restent très variable en nombres de jours de pays à pays. Pour le Japonais, ce sont, en moyenne, 8 jours par an, 14 jours pour un Américain, tandis qu'un Français se prélassera en vacances, pendant 34 jours en ne comptant même pas les récupérations, les ponts, les jours de RTT. La croissance de la classe moyenne, la force du socialisme et des syndicats se reflètent souvent dans ce nombre de jours de vacances.
Pour les Japonais, le tourisme était une occasion de sortir les nouveaux appareils photos numériques. Les Chinois commencent leur programme de relaxation. Une semaine de congé au nouvel an et une autre pour la fête nationale. Pour les plus fortunés, ce sera Hainan et Yalong Bay, pour les autres une promenade en groupe et en car.
"Et clic à gauche, et reclic à droite..." à la sortie du car, pour ramener du souvenir en boîte de conserve.
Aujourd’hui, le tourisme est un fait social global. Celui qui en a les moyens, part en vacances et celui qui reste chez lui, est quelque part, victime d’une certaine forme d’exclusion sociale.
La société de consommation et des loisirs permet, avec son nouvel essor, de consommer du "voyage" et d'écouler le trop plein de production. Tout avait été conçu pour que le tourisme de masse devienne une véritable industrie.
Les chocs de civilisations, les rencontres de mondes à plusieurs vitesses vont ainsi créer des envies et des conflits avec ceux qui ne pourront jamais s'offrir les voyages de leurs hôtes catégorisés comme "capitalistes".
L’Organisation Mondiale du Tourisme définit le tourisme comme « l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à une activité rémunérée dans le lieu visité ».
Cette définition ne montre pas l’importance de la rencontre des personnes entre le voyageur et le touriste.
Selon Boris Martin, le voyageur se distingue du touriste par l’hospitalité gratuite dans les lieux visités sans réciprocité affichée dans l’immédiat.
Pour l’autochtone, la volonté est (ou était) ailleurs. Le voyageur est une occasion d'approcher ceux qui viennent d'ailleurs et qu'ils retrouvaient sur leurs écrans de télévision, relayés par les chaines de télés.
Pour les pays en voie de développement, le tourisme reste une activité hors de portée et illusoire. Leurs résidents n’ont d’autres rôles que d’accueillir les visiteurs. Résidents, ils se voient exclus de l’accès à leurs propres ressources touristiques.
Le tourisme est un secteur fort de l’économie étant donné sa capacité à résister aux crises. Des périodes de flottement ont eu lieu. L'après 2001 a été une période creuse. En 2010, le tourisme international voulait reprendre sa vitesse de croisière avec la croissance après crise économique de 2008/2009. Ce fut le volcan islandais qui en décida autrement et a enrayé la belle machine du tourisme. En 2011, la croissance devrait atteindre 3,2%.
Sur les dix dernières années, le secteur du tourisme a cru de 4,4 % en moyenne par an et représente 9,2 % des emplois de la planète.
La France, l'Espagne, la Grèce, la Turquie, le Portugal attirent toujours le plus de touristes belges. Véritable exode Nord-Sud.
La croissance du tourisme reste forte, même si les salaires des classes moyennes ne suivent pas et que les vacances coûtent plus chers.
Le tourisme est un phénomène ambigu. Facteur de développement et de maintien dans le sous-développement et moteur générateur d’emplois et de richesse, c’est un catalyseur des dynamiques économiques mondiales comme organisateur des territoires et comme source de financement pour la conservation de la biodiversité et des patrimoines culturels et immatériels. Élément essentiel pour la conservation des monuments historiques, des sites archéologiques, des bâtiments anciens et des monuments à valeur religieuse ou culturelle dont les fonds peuvent servir à la rénovation des bâtiments, à encore plus d'infrastructures touristiques et hôtelières.
Sensibiliser les visiteurs sur sa situation réelle vis-à-vis de ses hôtes. Contribuer à l’éducation du touriste qui apprend les modes de vie et lui permettre de mieux comprendre ce qu'il est par rapport à ses hôtes grâce à l’ouverture du dialogue, c'est une manière positive de parler "tourisme".
Occuper les emplois à plein temps n'est pas garanti toute l'année. Apercevoir la discrimination professionnelle aboutissant à des postes généralement peu qualifiés et rémunérés, tandis que les salaires les plus élevés sont réservés aux managers étrangers. Voir l’augmentation des prix des produits locaux qui subissent la pression de la demande étrangère avec un pouvoir d’achat élevé les rendant inaccessibles pour les habitants locaux. Voilà les parts négatives, plus grises, plus responsable du processus.
Comme toutes activités humaines, le tourisme émet sa part de pollution sur terre, dans les airs et sur l’eau par ses nuisances sonores, ses déchets, ses produits pétroliers et résidus chimiques, sa pollution esthétique ou architecturale par tonnes de détritus omniprésents et l'invasion des côtes par les hôtels. Quand c'est concentré sur une période courte de l'année, le problème devient plus ardu.
Les milieux les plus attractifs pour le tourisme, sont aussi les milieux très riches en biodiversité et les plus sensibles à ces impacts. Les effets du tourisme sur l’environnement naturel, les effets socioculturels du tourisme, livré à lui-même, sont tenaces.
La folklorisation des rituels traditionnels ethniques ou religieux, des cérémonies coutumières et des festivals occasionnent des pertes d’authenticité des peuples et l'incompréhension, voir les intolérances, qui dégradent les échanges.
On essaye de définir ce qu'est un tourisme dit éthique pour éviter les nouveaux «sauvages» et les «ennemis potentiels».
Les touristes partis chantait Jean Ferrat, dépité par ces touristes qu'il n'appréciait pas.
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En concurrence, deux formes de tourisme:
Le tourisme social prône un tourisme pour tous en évitant toute discrimination. Son objectif est de développer l’accès aux vacances d’un plus grand nombre de personnes en ne s’inquiétant pas trop des dégâts collatéraux, dus à la sécheresse environnante. L’eau douce est la ressource naturelle la plus critique dans l’activité touristique. Consommée en abondance par les hôtels pour les piscines, les pelouses, les terrains de golf et l’usage des clients en période estivale. L'exemple de Benidorm, sacrifiée au tourisme, suit cette débauche de moyens pour tous les groupes de la population, jeunes, familles et retraités, aux revenus modestes et aux personnes à capacité physique restreinte. Les opérateurs recherchent l’augmentation du volume de touristes pour se permettre de baisser les coûts de revient et offrir des voyages bon marché. Les invendus se retrouvent dans les "last minutes" avec des rabais proposés. Combler les trous, à tous prix, quitte à éroder les ressources. L'été reste, dans ces conditions, meurtrier pour la nature.
La voie du moindre impact, le tourisme alternatif tient compte que tous ces revers du tourisme de masse. Long processus qui ne trouve comme frein que son prix plus élevé. Il repose sur une logique des produits touristiques destinés à de petits groupes. L’implication des populations locales, encadrée mais aussi rémunérée doit assurer équitablement les retombées financières.
Tourisme communautaire, intégré, participatif, solidaire, équitable, écotourisme avec un développement durable sont d'autres manières de l'appeler.
Dans le rapport de Brundtland, le développement durable est défini comme celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
La formation des communautés locales est indispensable pour assurer une offre du tourisme alternatif de qualité. Cette formation va de l’accueil, à la gestion en passant par la planification et le marketing.
Un désir d’introspection, de libération grâce à une certaine forme de connaissance, peut déboucher sur une transformation intérieure parfois inspiratrice d’un activisme social.
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Alors, le tourisme de masse, un échec?
Il a, surtout, entraîné une perte de confiance et une incompréhension, généralisées. Il subit les inconvénients de ses avantages. Il est le seul qu'une majorité de "faux capitalistes", pourra s'offrir. Il n'apporte que la suite logique à croire que tout est gratuit comme le concept Internet semble le donner.
Puis, il y a toujours les petits travaux à faire à la maison pendant les vacances.
Rien n'est gratuit et surtout pas la gestion du tourisme et des voyages. C'est là, le problème.
La standardisation a dû réaliser des économies d’échelle et, pour cela, aboutir à une offre de produits très similaires sur tous les établissements à travers le monde. Le Club Med sort progressivement de cette optique de "camps de vacances" pour se tourner vers plus de luxe. Nouvelle stratégie qu'il faudra contrôler...
On s'adaptera partout et toujours, au client. Le tourisme de masse s’adresse aux touristes qui ont envie de s’éclater et de se défouler, ce sont les plus nombreux et les plus rentables, mais les moins lucides.
Transports, hébergements, restaurations, animations, offerts à des prix compétitifs, forfaitaires, imposent des coûts de production moindres à tous les niveaux de la chaîne, mais entrainent des victimes dans leur sillage chez les prestataires de ces services qui doivent se conformer aux exigences des opérateurs à moins de se voir évincés par la concurrence.
Le "low-cost" comme Ryanair est passé maitre dans le consommé rapide qui ne trouve son répondant que dans la réduction des coûts, mais c'est aux dépends des conditions de travail des employés et des compagnies, censés produire les services plus réguliers.
Il ne faut pas rêver, il n'y a pas de solutions miracles, idéales, générales ni en matière touristique, ni culturelle.
Bruxelles me donne souvent l'impression de voyager sans me déplacer. Alors, il faut "choser", essayer de trouver les liens, les avantages des différences rencontrer. Seule une pensée systémique et complexe peuvent s'apprécier au cas par cas, lieu par lieu de part et d'autres.
Les règles du tourisme ne sont alors plus tellement différentes de la vie que l'on voudrait chez soi.
Insolite Home, est-ce pour ne pas mourir touriste idiot?
Julien Blanc-Gras vient de sortir un livre qui met tout le monde d'accord dans un absolutisme "Touristique". Un fou du voyage, donc?
"On est toujours le touriste de quelqu'un".
"Obsédé par les cartes, le narrateur décide de visiter tous les pays du globe.
Des favelas colombiennes aux hôtels clubs tunisiens, en passant par les karaokés du Yang-tsé-Kiang, les villages oubliés du Mozambique, les vagues polynésiennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et même par la Suisse, ce promeneur globalisé nous guide à travers l’inépuisable diversité des mondes."
Un commentateur répondait par : "On compte environ 200 états souverains. On vit à peu près 30000 jours. Si l’on considère l’existence sous un angle mathématico-géographique, on devrait passer 150 jours dans chaque pays. Il faut se rendre à l’évidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans l’immobilité. Untel veut devenir une star, un autre posséder un yacht ou coucher avec des sœurs jumelles. Je veux juste aller à Lusaka. Et à Thimbu. Et à Valparaiso. Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long voyage. Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur.".
La question reste. Comment être sûr d'avoir trouvé son paradis pour y vivre sans avoir approché, et goûté aux limites de notre monde?
Le jour où l'on constate que l'on est content de partir et content de revenir? Peut-être.
Dur dur, une conversation entre un vacancier et un autre en gestation? Cela pourrait même donner un dialogue de sourds quand le monde continue à tourner. Les vacances restent un moment privilégié. Un moment où l'humour doit être de la partie au moins par un bout du fil. Sinon, pourquoi feu Ducros se décarcasserait-il après son grand voyage?
Mais, c'est vrai, il lui faudra, vraiment, un grand café, très serré, pour l'arrêter ce monde-là qui travaille toujours en alternatif ou au "café des délices" avec l'exotisme en plus, chanté par Bruel:
Citations:
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"Touriste - Terme employé avec une nuance de dédain, parfois d'agacement, par le touriste pour désigner d'autres touristes.", Pierre Daninos
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"Tourisme: Activité consistant à transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux."
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"Un touriste, c'est quelqu'un qui parcourt des milliers de kilomètres pour se faire photographier devant sa voiture.", Emile Genest
L'enfoiré,
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PS: Je parlais de spectacles pour touristes. Il y en a un cette semaine à Bruxelles: l'Ommegang. L'Ommegang ("marcher autour" en vieux flamand), est la plus ancienne évocation historique de Bruxelles. Elle remonte au XIVème siècle et était, à l'origine, une procession de reconnaissance à Notre-Dame du Sablon.
Plus de 1400 figurants. Les places son réservées, un an en avance. L'acteur, Castaldi en était, cette fois, le commentateur.
En photos, petite représentation de l'événement au Sablon.
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05 février 2015: Le salon des vacances ouvrent ses portes. Le moment de voir l'évolution du secteur du tourisme
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Commentaires
Mon cher Guy. Les vacances c'est comme la période des fêtes. On espère. On attend. On espère. On planifie. On croit. On souhaite. Noêl arrive. On est heureux, momentanément. On déballe les cadeaux. Le lendemain on les retourne chez le marchand. Déceptions et amertume. Incompréhension. Il en va ainsi des vacances. Dès le lendemain du premier jour, une pluie. Une tempête. Une grippe. Une fièvre. Le petit qui ne veut plus partir. La petite qui veut rester avec ses copines. Les bagages mal ficelés. Oublis. Exaspération. Haussement de ton. Madame maugrée. Monsieur s'engonce. C'est bien mal parti. « Comment être sûr d'avoir trouvé son paradis pour y vivre sans avoir approché, et goûté aux limites de notre monde? »
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 11/07/2011
Répondre à ce commentaireCher Pierre,
Encore une fois, dans le mille. Tout compris. Cela malgré toutes les offres de la Terre, il y aura toujours les impondérables, les erreurs de préparation, les ...
On voudrait bien, mais on ne peut point... comme chantait la Bonne du Curé
http://www.youtube.com/watch?v=mQ-EBbjmkLk
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 11/07/2011
Vacances en voitures, vacances de riches?
http://www.lesoir.be/lifestyle/voyages/2011-07-30/vacances-en-voiture-vacances-de-riches-853920.php
Écrit par : L'enfoiré | 30/07/2011
Répondre à ce commentaireTrois belges sur quatre partent en vacances à l'étranger
http://www.lesoir.be/lifestyle/voyages/2011-09-27/trois-belges-sur-quatre-partent-en-vacances-a-l-etranger-866040.php
Écrit par : L'enfoiré | 27/09/2011
Répondre à ce commentaireComment éviter le piège des 7 jours de vacances?
Bientôt les vacances ! Beaucoup d’entre nous ont du mal à « débrancher » et se retrouvent incapables de profiter de tous les bienfaits des vacances, retournant au travail aussi stressés qu’ils en étaient partis. Ils sont les victimes du « piège des 7 jours de vacances : 3 jours pour intégrer que l’on n’est plus au travail et que l’on peut se relaxer, 2 jours de véritable relaxation, puis deux jours d’angoisse à l’idée de retrouver les dossiers que l’on a abandonnés en partant.
Comment faire pour redonner aux vacances tout leur pouvoir revitalisant ? Matt Ritchell du New York Times est allé interroger des scientifiques qui lui ont donné quelques conseils pour pouvoir profiter au maximum de nos vacances :
Ralentissez
Il est difficile de se couper totalement du travail alors que nous sommes constamment connectés avec les autres. Prenez donc l’habitude de vous détendre et de vous offrir des moments pendant lesquels vous oublierez la liste des choses que vous avez à faire. Par exemple, éteignez votre portable une heure avant de vous coucher, promenez-vous, ou faites des mini-siestes de 10 minutes. Les petites séances de relaxation sont idéales pour ralentir son esprit.
Laissez votre routine à la maison
L’enchaînement quotidien des actions qui nous emmènent au travail n’est pas seulement physique : il est aussi émotionnel. Votre environnement physique renforce votre état d’esprit, explique Russel Poldrack, professeur de neurobiologie à l’université du Texas. « Il n’est pas facile de rompre avec les habitudes de l’esprit pendant juste quelques jours », explique-t-il. Or, les téléphones et les ordinateurs alimentent un cycle constant de stimulation et de réaction. Apprenez à éteindre votre téléphone. Laissez-le chez vous, ou ne l’allumez qu’une fois par jour, et désactivez la fonction email.
Profitez de l’ennui
Ne laissez pas tomber votre téléphone pour vous rendre préoccupé par autre chose. Luttez contre le besoin de faire quelque chose. Prenez une activité nécessitant peu de réflexion : une promenade, du snorkeling, ou du tricot, par exemple.
Ne vous inquiétez pas
Votre bureau ne va pas imploser en votre absence. Et le fait qu’il survive en votre absence ne signifie pas que vous allez être licencié.
Ne vous préparez pas pour votre propre mort.
Avant de partir, beaucoup font un grand ménage, se mettent à jour avec les lessives, règlent les dossiers en suspens, dans l’espoir de pouvoir décompresser le plus possible en se libérant des petites inquiétudes. Mais les experts expliquent que ce faisant, ils augmentent les attentes qu'ils ont de leurs vacances, et qu'ils élèvent le niveau de la dopamine, qui leur donne la sensation d’être heureux. Mais il suffit d’une déception pour provoquer une chute de production de dopamine, et la sensation qui l’accompagne n’est pas agréable. « Cela ressemble beaucoup à une douleur », explique David Rock, qui dirige le NeuroLeadership Institute. Evitez donc d’avoir des attentes trop grandes.
Profitez des weekends de 3 jours
Les petits breaks peuvent parfois apporter plus de bienfaits que les séjours plus longs, parce qu’ils se déroulent souvent lors de jours fériés, ce qui signifie que nos collègues ne sont pas non plus au travail. Nous ressentons donc moins de culpabilité, et moins d’anxiété. De plus, nous sommes souvent plus détendus pour préparer un weekend de 3 jours qu’une semaine de vacances.
Avant de partir, réglez le plus de choses possibles, mais sans vous stresser outre mesure. Et si vous partez pendant une semaine, considérez-là comme une série de weekends enchaînés pour réduire le stress de sa préparation.
Cessez de flirter avec le travail
Notre créativité se recharge lorsque nous laissons notre esprit vagabonder ou ne nous engageons que dans des tâches qui ne mobilisent que partiellement nos capacités mentales. Mais souvent, nous n’accordons pas leur vraie valeur à ces moments de relâchement, et nous voulons rester productifs même pendant ces moments-là. Mais travailler durant ces pauses ne ruine pas seulement les vacances : cela empêche également de recharger les réserves de créativité pour la rentrée.
Ne vous inquiétez pas pour la rentrée : la tâche la plus pénible sera de se débarrasser du spam
Personne ne veut retrouver une boîte email engorgée de spam à son retour de vacances. Mais à tenter de tenir à jour sa boîte mail de temps en profitant de quelques temps morts pour la vider pendant ses vacances, on ruine la relaxation que l’on pouvait en retirer. Le mieux est donc d’oublier ses emails, et d’accepter de faire ce travail ingrat au retour. Non seulement vous pourrez y survivre, mais comme vous aurez eu des vacances extrêmement relaxantes, vous serez dans les meilleurs conditions possibles pour vous débarrasser de cette corvée rapidement.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=comment-eviter-le-piege-des-7-jours-de-vacances&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 07/07/2012
Répondre à ce commentaireUn milliards de touristes en 2012. La seule bonne nouvelle en provenance de l'économie.
235 millions d'emplois à la clé.
La France a reçu 80 millions de visiteurs
La Belgique, 13 millions.
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2013
Répondre à ce commentaireLa Belgique classée par le Lonely Planet dans le Top 10 des destinations à visiter en 2014 ! Le guide des "voyageurs hors sentiers battus" reconnaît que les mots " Belgique " et " vacances " sont rarement associé. A tort pour l’éditeur australien, qui vante les "trésors culturels" de la Belgique, allant de Breughel à Tintin mais aussi ses plaisirs gastronomiques, l’architecture des villes flamandes, la convivialité de Bruxelles où il est agréable de se balader.
Bruxelles, depuis quelques années, multiplie les initiatives pour développer le tourisme. La capitale cherche à se positionner comme une destination de citytrips. Les " Plaisirs d’hiver ", " Bruxelles les bains " et ce weekend – une nouveauté – le " Brussels lights festival " qui illuminera la zone du canal… Autant d’initiatives visant à inscrire la ville sur les cartes touristiques. D’un autre côté, la capitale semble délaisser certains de ses atouts touristiques : Mini-Europe dont le permis d’exploitation a finalement été prolongé jusqu’en 2016, le Pavillon chinois dont on apprenait le weekend dernier qu’il fermait pour des raisons de sécurité ou encore le musée d’art moderne qui ne devrait pas rouvrir en tant que tel.
En Wallonie, le tourisme rural attire les néerlandais ou les allemands mais comment faire pour que ces visiteurs s’attardent aussi dans nos villes et lieux culturels ? Si Mons bénéficie actuellement d’une exposition exceptionnelle en tant que future " capitale européenne de la culture ", d’autres cités peinent à exister aux yeux des étrangers. Les touristes de passage regardent avant tout vers la Flandre.
Comment faire pour attirer les visiteurs en Belgique ? De quelle façon développer le tourisme en Wallonie et à Bruxelles ?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_comment-dynamiser-le-tourisme-en-belgique?id=8124129&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2013
Répondre à ce commentaireLe salon des vacances ouvrent ses portes. Le moment de voir l'évolution du secteur du tourisme (voir l'enregistrement dans les mises à jour de l'article)
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2015
Répondre à ce commentaireDébat sur le surtourisme
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/2318117629.MP3
Écrit par : Allusion | 02/10/2024
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