03/07/2012
Cap en Cappadoce
Destination très prisée des Belges d'aujourd'hui, la Turquie.
A l'ouest avec Kusadasi (l'île aux oiseaux), au sud avec Sidé (antique Kymé) et Antalia.
Des souvenirs d'aventures qui remontent pour moi de 1989 à 2001 et qui conduisent dans le centre en Cappadoce.
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Soleil, mer, histoire, hôtels étoilés comme le cognac avec cinq étoiles, à des prix all-inclusive défiants toutes concurrences pour accompagner des annonces du type "Go with the rythm" ou "I dream of" ou s'y retrouver même Welcome Home.
Alors, essayons de mettre de l'ordre dans ces publicités peut-être légitimées et souvent justifiées.
Des guides multilingues vous emportent en excursions au travers de ce pays immense entrecoupé par des haltes dans les fabriques de tapis ou de bijoux.
Une superficie totale de 783.562 km2 pour 75 millions d'habitants, c'est à dire moins de 100 habitants au km2.
C'est tout cela, la Turquie et plus encore et elle a raison d'en être fière.
Et oui, il y a de quoi passer de bonnes vacances pour pas cher, enfin tout dépend de l'endroit et de ce qu'on entend par "pas cher".
Bodrum, la mythique Halicarnasse, est devenue le Saint-Trop de la Turquie avec le luxe de ses hôtels, de ses yachts. Je n'y ai pas été, je n'en parlerai pas. L'Ouest et le Sud, je connais un peu mieux.
L'histoire, voilà un aspect de la Turquie qui l'a marqué par plusieurs points de références.
Viens à l'esprit, Troie à l'entrée de Hellespont, mieux connu comme détroit des Dardanelles (Çanakkale boğazı en turc, de Çanakkale, le « castel (Kale) aux poteries (Çanak) ») que Homère avait décrit dans l'Iliade et l'Odyssée. Grec et Romains, empire ottoman de 1299 à 1922, ont laissé leurs empruntes jusqu'à la naissance de la République turque, édifiée par Atatürk.
A l'Ouest, Ephèse monopolise tous les questionnements avec Artémis de type turc (et non pas grecque). Une des sept merveilles du monde antique. C'est aussi, ici, selon la tradition chrétienne, que Jean aurait rédigé son évangile, rappelé par la basilique et son tombeau. Sur une colline à 7 km au Sud d’Éphèse, aurait résidé la Vierge Marie, à qui le Christ sur la croix avait confiée à la garde du «disciple que Jésus aimait». Une petite église byzantine du XIIIe siècle, connue sous le nom de «Maison de la Vierge Marie» (Meryemana Evi), y conserverait le souvenir de ce séjour marial.
Izmir, l'ancienne Smyrne et Kuşadası, "l'île aux oiseaux", deux destinations de départ à l'ouest comme départ.
Sur les sites historiques, ce sont les temples, les agoras, les théâtres qui se succèdent avec chacun leurs particularités.
Aphrodisias avec sa nécropole, Priène avec son Bouleuterion, la Méduse de Didymes comme refuge à la Pythie (plus habituellement représentée à Delphes), Milet avec son fleuve Méandre qui a donné son nom au nom commun et j'en passe sur un véritable chapelet de vestiges antiques qui n'a rien à envier à ceux de la Grèce.
Pour la nature et la vue extraordinaire, il y a Pamukkale (le "château de coton") avec ses bassins d'eaux salées qui forment une tache blanche et qui se voit de très loin, sur un fond de montagnes grises.
Au Sud, à la Côte turquoise, Sidé et Antalia. Ils seront le départ de notre escapade vers la Cappadoce, mais avant cela, de petits sauts pour connaître le littoral sud.
Sidé, déjà, c'est se retrouver à l'époque d'avant Jésus Christ. Une agora, un théâtre, deux temples et non des moindres.
Nous qui fêtons, Belges, Saint Nicolas le 6 décembre, il serait temps de savoir qu'il vivait à Myra, une ville de la côte au sud. Protecteur des enfants, Saint Nicolas ou légende? Fils de négociant, devenu prêtre, c'est à peu prêt tout ce dont on est sûr. Quant au Père Fouetard, si vous avez une version turque, cela m'amuserait. Tout prêt, des maisons funéraires greffées dans la montagne font penser aux troglodytes.
Des fresques murales à Demre pour illustrer la vie du saint témoigneraient si ce n'était le comble de la non-reconnaissance, car ses reliques se trouvent dans la crypte de la "Basilica di Sa Nicolas" à Bari.
Entre Myra et Antalya que de panoramas, sur les baies, les orangeraies qui apportent les couleurs du contraste sur le bleu de la mer et du ciel.
Perge et surtout le théâtre, le mieux conservé d'Aspendos sont à mettre à l'agenda s'une visite. Déjà, une remarque, Aspendos (en grec ancien Ἄσπενδος) est une ancienne cité gréco-romaine. Ce qui montre les connexions avec les voisins et souvent ennemis.
La baie de Kekova montre une ville engloutie de la côte lycéenne avec un sarcophage à demi-immergé et des marches qui sortent de la mer, à l'abordage de l'île. Recouverte de maquis et d'oliviers, l'île était jadis habitée avant un séisme qui l'a enfoncée de quelques mètres sous le niveau de la mer.
Sous l'eau, là, il y a encore beaucoup travail de prospection et des découvertes historiques surprenantes à réaliser. Le navire Titanic était plus gros, perdu au fond de l'eau mais il attirait les convoitises et il y avait des investisseurs. Ici, l'histoire remonte bien plus haut, bien plus loin. On a le temps, pour en faire l'exploration mais il faut manifestement beaucoup des fonds financiers pour organiser les fouilles. Dès lors, on postpose. L'exploration sous-marine était interdite autour du site et les moyens pour sonder les ruines de manière officielle manquaient à l'époque.
Mais, cap sur le centre du pays et la Cappadoce.
Certains le font à partir du Nord, d'Istanbul vers le Sud. Cette ville, à cheval sur deux continents, compte près de 20 millions d'habitants alors que la capitale, elle, n'en compte que 4 millions.
Pour moi, ce fut l'inverse en direction de la capitale Ankara. Une route qui monte sur le plateau turque et qui une fois arrivé, se parcoure avec une certaine lassitude. Aspect désolé, morne, sans arbres, peu de villages. Plateau avec une vision sur un horizon plat de chaque côté. Un autocar, limité à 90 kms/h, avec rappel du dépassement par un méchant klaxon, cela pesait encore plus. Heureusement, quelques arrêt au passage des caravanserails. Sulthanhani arbore une architecture seldjoukide. Les caravanes passaient par ici pour aller en Extrême-Orient et s'arrêtaient dans ces caravansérails constitués par un chapelet de gîtes tous les 30 kilomètres, représentant la distance correspondant à une journée de marche à dos de chameau.
Konia est sur la route. Tout y change. Véritable oasis dans un désert, il est le grenier à blé de la Turquie. Il y a 18.000 ans une mer intérieur alimentait la région. Ville religieuse et cloître des derviches tourneurs du 13ème siècle. Lors de ma visite, ce furent des mannequins qui rendaient la scène plus ou moins vraie. Mevlana, fondateur de la confrérie soufie mystique, y est enterré avec d'autres sarcophages. Et l'endroit est ainsi devenu un haut lieu de pèlerinage.
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'Cappadoce, c'est un cap mais loin d'une péninsule'
dirait peut-être Cyrano
Enfin, la région de la Cappadoce qui approche avec son sol devenu crayeux. La Cappadoce, la région la plus visitée de Turquie comprend 15.000 km2 (la moitié de la Belghque) que l'on peut survoler en ballons. Miracle de géologie, constitué, il y a 20 millions d'années, par les volcans Erciyes ("Argée", altitude 3916 m) et Hasan Dag, qui ont comblé quelques milliers de kilomètres de lave, de cendres et de basaltes. Les roches tendres de tuf ont été érodées, sculptées par le vent et les ruissellement d'eau en des cônes rocheux, appelés "cheminées de fée", haute de 40 mètres et qui parfois prennent des allures de gigantesques champignons si pas coïtales. Paysages lunaires et féeriques en surface. Galeries souterraines en dessous. Des habitations troglodytes, creusées par les hommes depuis la préhistoire qui constituaient des abris pour s'y cacher pour se préserver des attaques et les invasions. Les premiers chrétiens s'y sont cachés. Terre chrétienne, byzantine pendant seize siècles jusqu'en 1923, année pendant laquelle la population grecque fut échangée contre les Turcs du Bosphore. Elle devint ainsi musulmanes à tendance chiite. Dans les maisons, électricité mais pas d'eau courante si ce n'est via les ruisseaux. Surnatalité, chômage et émigration que le tourisme va progressivement espacer avec la vente de poteries et le résultat du travail du coton et des tapis (le kilim).
Granges, étables, chambres, reliées par des couloirs formant des villes souterraines, avec jusqu'à 7 niveaux se superposent. Refuges, dans une température constante, pour 60.000 personnes jusqu'à 75 mètres en sous-sol avec entre les étages un énorme pierre pour sécuriser.
La visite sous-terraine de Kaymakli peut d'ailleurs provoquer un sentiment de claustrophobie. S'habituer à la lumière du soleil en sortant pour ne pas en devenir aveugle pendant quelques instants. Des chapelles, des couvents et des églises dans les parois rocheuses. Des graffitis qui se mélangent au fresques dans des églises rupestres. Construites au Xe siècle par des chrétiens et décorées de fresques colorées. Superbes témoignages de l'art byzantin. Pour les découvrir, le meilleur moyen est une balade dans les riches vallées de Cappadoce, dont la plus connue est la vallée de Gorëmme que l'on peut survoler en nacelles de ballons. Vallées de la Rose, du Rouge, du Soleil, des Pigeons, les noms ne manquent pas aux promeneurs ou aux avionneurs d'un jour.
La région d'Ürgup fait poussé la vigne, fait sécher le raisin sur les toits avant d'être envoyé vers Ankara et Istanbul avec les tomates, les figues et les pistaches. Sur le site de Zelve, inhabité, abandonné à la suite d'un glissement d’airain en 1952, on s'y attend encore à rencontrer les anciens habitants, tout est resté tel quel.
Sur un mur, un "carré magique" de mots écrit l'un sous l'autre ( SATOR, AREPO, TENET, OPERA, ROTAS) que l'on peut lire dans tous les sens, dans la basilique pythagoricienne, reste une surprise.
Uçhisar, un village qui combine les maisons troglodytiques, des pigeonniers, aussi, posées sur une colline, le Kale (="château") et qui devient, ainsi, le point culminant de la Cappadoce avec ses 1.300 mètres d'altitude. Vingt étages de galeries se superposent comme un véritable labyrinthe. L'élevage des pigeons remonte à l'antiquité. Leur fiente apporte l'engrais agricole.
Il fut le décor choisi par Paolo Pasolini pour son film "Médée" avec Maria Callas.
Endroit mystique, réservé à la méditation et à la retraite, sous le soleil couchant.
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Histoire de la Cappadoce(source)
Malgré son relief peu avenant, la Cappadoce abrite des civilisations depuis plus de 3 000 ans. Elle fut habitée dès la Préhistoire. Les Hattis, qui peuplaient la région au IVe millénaire avant notre ère, se soumirent à l'invasion des Hittites vers 1800 avant J.C. Les Hittites assimilèrent leurs dieux et leurs traditions. A la chute de l'Empire Hittite vers 1200 avant J.C., la Cappadoce entra dans une période d'instabilité. Les Phrygiens régnèrent un temps sur la région.
Au VIe siècle avant J.C., la Cappadoce fut conquise par les Perses. On la nomma Katpatuka, le « pays des chevaux de race ». A partir du Ier siècle, elle devint une province romaine avec Césarée (l'actuelle Kayseri) comme capitale. C'est à ce moment-là qu'elle accueillit les chrétiens qui fuyaient les persécutions des Romains. La Cappadoce devint un important foyer du christianisme. A partir du IXe siècle, les moines et les ermites creusèrent des monastères et des églises dans les roches et les falaises. Ils reproduisirent la construction classique des églises (nef, narthex, transept, coupoles..). Sur les murs ont été peints des scènes bibliques en fresques. A l'abri dans les rochers, certaines échappèrent à la "guerre des images" (iconoclasme) et nous sont parvenues dans un assez bon état de conservation.
Au VIIIe siècle, les habitants imitèrent les moines. Pour échapper aux troubles qui agitaient la Cappadoce, ils creusèrent à l'intérieur des rochers des cachettes qui devinrent ensuite de véritables villes souterraines sur plusieurs niveaux. Ils pouvaient vivre ainsi plusieurs mois, en totale autarcie. Une manière de confirmer l'adage "Pour vivre heureux vivons caché".
A partir du Xe siècle, la Cappadoce connaît une période de paix et d'oubli durant laquelle les monastères fleurissent. Le XIe siècle voit l'arrivée des Seldjoukides dans la région. Sous leur règne, la Cappadoce renoue avec la prospérité commerciale. Mosquées et caravansérails (sortes d'auberges-entrepôts) sont construits dans les villes d'Aksaray, Nidge et Kayseri.
La Cappadoce demeura une zone d'échanges pendant cinq siècles jusqu'à la découverte d'une nouvelle route maritime au XVIe siècle qui récupéra tous les flux de marchandises. La découverte de ses églises rupestres en 1907 par un prêtre français l'a remise au goût du jour.
Le tourisme date de 1980.
Le Club Med qui s'y installé, a fait explosé le tourisme.
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Turquie et politique d'aujourd'hui.
Parler d'histoire, c'est aussi finir par parler politique à la turque.
Suite à un voyage de 1987, à Chypre, ce fut "Le chic, le chèque et le choc" sous l'administration grecque. Le chic et le choc, y sont toujours. Le chèque n'est plus de rigueur. De la Chypre du Nord, on pourrait plutôt l'appeler "Le pays qui n'existe pas" parce qu'il y a eu une sorte de boycott international. Représailles à l'invasion de l'île en 1974. Le mur de Berlin a sauté depuis longtemps, mais pas à Nicosie malgré quelques tentatives avortées. Chypre grecque, trop liée à la Grèce du continent, a appelé officiellement à l'aide financière de ses partenaires. Le pourcentage pourrait s'élever à la moitié du PIB pour redresser les banques et l'État chypriote.
En 2004, le PIB par habitant dans la partie sud grecque était de 18.000 euros et de 8.000 euros dans le nord turc. Un référendum s'est soldé par un échec. Les sudistes grecques refusaient de financer les nordistes turques moins riches économiquement.
En mai 2010, le fait que neuf activistes turcs tués lors de la tentative de secourir Gaza, alors que la partie grecque a des accords avec Israël, a augmenté le contentieux entre les deux parties. Depuis, en Méditerranée, 280 milliards de mètres cubes de gaz, récemment découverts au large sud de Chypre, génère le mécontentement des Turcs et est lorgné par la Chine et la Russie.
Ankara avait menacé l'UE de geler toutes les relations avec elle si Chypre, non réunifiée, exerçait la présidence comme prévu. Échanges donnant-donnant, mais statu quo, pas de Turquie, même si elle le voulait encore, dans l'UE.
En 2007, une crise a révélé la division de la Turquie, entre une opposition kémaliste pro-laïque et les partisans de l'AKP.
Depuis ce 1er juillet, Chypre assure la présidence tournante de la Communauté européenne pour 6 mois sous la présidence de Christofias. Cela peut donc faire désordre.
Retour de manivelle, Chypre devient ainsi le cinquième pays de l'Union monétaire à faire appel à l'aide financière de ses partenaires. Le gouvernement chypriote pourrait demander 1,8 milliard à la zone euro pour recapitaliser sa deuxième banque, "Popular Marfin Bank".
En 2006, de la Turquie, j'en avais parlé dans des "Trucs pour les Turcs". A cette époque, la Turquie était bien candidate pour entrer dans la C.E.
Depuis, il est fort probable que le désir soit beaucoup moins fort.
Désormais, la Turquie est le pays le plus fort économiquement de toute la région et il entend avoir une place prépondérante qui compte sur l'échelle des nations. Sa position stratégique, à cheval entre l'Europe et l'Asie, fait qu'il est l'allié rêvé des États-Unis, en même temps que celui d'Israël. L'Europe, trop idéaliste, si parfois son union fait rêver, ne fait plus le poids avec les cauchemars.
Les loups gris sont de sortie.
La Turquie doit faire envie à l'Europe avec ses 8,5 % de croissance du PIB en 2011, alors que son voisin, la Grèce connaît les problèmes majeurs de l'Europe. Une inflation qui plane aux environs de 10,4%.
Atatürk est toujours considéré comme le fondateur de la Turquie moderne. C'est lui qui avait déplacé la capitale à Ankara, lui qui, sous son commandement des forces turques avait vaincu les armées arméniennes, françaises et italiennes... Nous n'en sommes plus là, même si le spectre de sa dépouille repose encore dans un mausolée sous bonne garde. L'esprit démocratique, plus affirmé, des pays de l'ensemble des nations ne le permettraient plus.
A l'ère d'Erdogan, la Turquie n'est plus ni européenne, ni asiatique.
Erdogan, bien que très populaire, doit garder cette popularité et composer avec des adversaires plus proches, avec une population tournée vers l'Islam à 80% et une armée laïque, et, sans doute essayer de les ressembler. Il voudrait bien laisser une trace de lui comme un digne successeur d'Atatürk. La démocratie a parfois des surprises sur prises. Et comme le rappelait un journaliste chinois au sujet du "Piège des élections" d'un politologue: la majorité n'a pas toujours raison et qu'arriver au pouvoir c'est une chose et comment le quitter en est une autre (cf le 1er commentaire). Ce qui se passe en surface n'est parfois qu'une pale figure de ce qui se passe sous elle.
Alors parfois, la Turquie bande ses muscles, ce 26 juin, devant l'OTAN à Bruxelles. Position stratégique avec un pied en Europe et un autre en Asie, c'est aussi se retrouver à proximité des conflits. Comme voisin, il y a eu l'Irak, le problème des Kurdes, voici celui de la Syrie. Un avion turc abattu pour violation de l'espace aérien syrien ou un simple rappel que la Turquie a encore quelque chose dans le pantalon? Madame Clinton disait que ce incident était inacceptable, avis confirmé par l'OTAN.
Les réfugiés, en provenance de la Syrie, cela commence aussi à bien faire. Le torchon brule ou rebrule. Les touristes sont très rares de ce coté est, sud-est. Les témoins médiatiques se concertent.
Les relations avec la France étaient à l'orage avec la reconnaissance du génocide arménien.
L'ère de Sarkozy est finie. Place à celle de Hollande et cela se réchauffe. Rien n'est jamais immuable en politique.
Une écrivaine Elif Shafak choquait la Turquie en s'affichant dans une publicité pour une carte de crédit. Ce serait rien d'anormal chez nous, mais nous sommes en Turquie et les susceptibilités ne sont pas les mêmes.
Alors quand on parle des problèmes de la Grèce et qu'une journaliste turque est là pour donner son avis et l'impression turque, face à une grecque, c'est immédiatement le rejet comme dans ce Kiosque (09:00-14:00) qui ressurgit, appuyé par le québecois: "Pour les Turcs, les Grecs n'ont jamais travaillé assez". On aurait cru entendre Madame Merkel. Clichés? Pas seulement, nationalisme, aussi. Et qui sait, une certaine jalousie de part et d'autre de la Méditerranée. Car des deux côtés, on s'est chamaillé, on s'est pacifié, mais on se regarde toujours en chien de faïence.
Une expression française dit "Fort comme un turc". L'expression est née 1453, un peu après la prise de Constantinople par les troupes du sultan Mehmet II. S'il y a des Turcs qui détiennent des records du monde en haltérophilie, avant que la Turquie ne devienne ce qu'elle est aujourd'hui, il y a eu l'Empire ottoman bâti par un peuple de guerriers à coups de conquêtes en Europe, en Afrique et en Asie. Ces combattants turcs ou ottomans impressionnaient par leur force, leur courage et aussi leur brutalité, leur cruauté. Au XVIIe et XVIIIe siècle, le Turc symbolisait l'incroyant, l'ennemi brutal. On disait de quelqu'un de rude et de sans pitié qu'il était "un vrai Turc" et traiter quelqu'un "à la turque", c'était le traiter sans ménagement. Aujourd'hui, cette envie d'être fort se retrouve dans le sport de lutte, pendant laquelle tout huilés, les Turcs s'affrontent à main nue.
Les spécialités de la Turquie? Le travail de l'or, de l'or qui coulerait à flot lors de mariages. La créativité aussi. Elle se retrouve dans le design et au cinéma où la vie des sultans ottomans apparait en long et en large. Un passé prestigieux mis au goût du jour.
Un GEO de 1982, avait un article avec le titre de "Troglodytes de la foi". "Voyager en Turquie, c'est dialoguer avec l'Histoire. On y marche à travers les siècles. En Cappadoce, il faut un corps d'acrobate et une tête de penseur pour garder son équilibre et sa raison", disait l'auteur.
Alors, si d'aventure, vous mettez le cap sur la Cappadoce, habituez-vous toujours à boire du café turc. Un café bien noir avec un fond bien serré à couper au couteau. Ou alors, un thé à la pomme, ou un Raki (version turque de l'ouzo grec, du pastis français) avec le baklava sucré, si vous n'aimez pas le café. Cela fera très bien passer la cuisine turque, l'une des plus riches du monde.
C'est une manière habile de se mettre dans l'ambiance. Surtout, ne dites pas que le baklava est d'origine grecque et encore, moins qu'il y est meilleure.
Mais si vous voulez communiquer avec un Turc, quelle langue utiliser? Cela dépend où.
Le turc, là, ce n'est pas aussi simple. A l'hôtel, l'anglais. Dans la rue, c'est l'allemand qui sera la première tentative du Turc pour essayer de vous attirer dans leur magasin de bijoux.
Question religion, là, on pourrait rapprocher la Turquie de l'Egypte actuelle. L'armée reste une force incontestable que l'on ne peut ignorer ni au gouvernement, ni ailleurs.
Tant de choses à dire et à faire en Turquie, un empire, un monde, à elle toute seule.
Turquie News tient à jour. Istanbul, ce sera encore un autre monde. Oui, avec ou sans humour, on bosse fort et pas uniquement au Bosphore même si les Dardanelles laissent parfois un goût amère avec le souvenir d'une bataille en 1915.
Pour mieux comprendre la Turquie, il faut remonter aux Ottomans, une époque qu'aimerait recréer peut-être, Edogan.
Vous en ai-je trop dit ou pas assez, vous en voulez en plus sous forme
d'images alors, clic, clac, c'est ici....
et sur les clichés
L'enfoiré,
Un site de plus, sur la Cappadoce....
Vendredi dernier, "Faut pas rêver" sur France3, présentait la Turquie d’Istanbul aux confins de l’Anatolie, en passant par les paysages uniques de la Cappadoce, une traversée de la Turquie d’ouest en est. Un voyage de 1.500 km entre Occident et Orient, plein de charmes et de saveurs…
Je vous avais prévenu, juillet serait un mois de voyages...
L'exotisme s'y retrouvera aussi comme nous allons le voir dès la semaine prochaine.
Proverbes turcs:
- « Le sage ne dit pas ce qu’il sait, le sot ne sait pas ce qu’il dit. »
- « Ne croyez pas qu'en laissant vos cheveux chez le coiffeur, vous l'avez payé. »
- « Le vinaigre trop acide ronge le vase qui le contient »
Mise à jour 06/07/2012: Le chypriote Demetris Christofias disait, dans son discours-fleuve d'investiture, qu'il va prendre un tournant très politique pendant sa présidence et qu'il va mettre en avant ses préférences. Son hostilité vis-à-vis de la Turquie, son amitié avec la Russie en feront partie. Dramatiser à l'extrême avec son grand voisin turc et rappeler que la Russie n'est plus comme avant.
Pas question de parler des faiblesses du côté financier qu'il réserve aux questions-réponses. Son effort pour unifier l'île depuis 2008 qu'il dit "Nous faisons un pas en avant et deux en arrière". Des Turcs du Turquie qui sont exportés dans la partie nord de Chypre d'une manière organisée à tel point que les chypriotes nordistes sont inquiets de perdre leur personnalité.
La Turquie va boycotter la C.E. pendant 6 mois. Chypre a déjà demandé de l'aide de 2,5 milliards à la Russie en décembre, il a réédité cette action en même temps qu'à la C.E. Beaucoup contes de fées sur Chypre....
Une conclusion pourrait être "Les amis de mes amis sont mes amis, du moment qu'ils ont du répondant".
Mise à jour 26 décembre 2012: L'indice vedette ISE100 de la Bourse d'istambul a progressé de 50% en 2012. Superperformé parmi les pays émergent comme le Mexique, la Corée du Sud et l'Indonésie. Cela après une récession de -5% en 2009.
Dans les "next eleven" de Godman Sachs..
La question est "La fête va-t-elle durer?" Une nouvelle phase de croissance plus "souple" en 2013?
Mise à jour 03 juin 2013: Evénements à Istambul et Ankara
Mise à jour 12 août 2014: Premier ministre depuis 2003, Erdogan est nommé président de Turquie. Un président en route pour le centenaire turc qui veut oublier la Turquie laïque d'Attaturc. Avec la reconduction, cela mènerait à 2023.
Mise à jour 24 avril 2015: L'Arménie commémore le 100ème anniversaire du génocide de 1915.
Le 100ème anniversaire du génocide de 1915, perpétré par les Turcs ottomans, est organisé au lendemain de la canonisation par l'Eglise arménienne des 1,5 million de morts dans ces massacres et malgré les critiques de la Turquie qui rejette le terme de génocide. La ville, elle, est prête pour ce jour du souvenir.
Avec un peu d'humour cela donne:
Mise à jour 12/1:2016: Après Ankara, c'est Istanbul qui subit une attaque terroriste
Mise à jour 14 juillet 2016: Coup d'état militaire raté. Chasse aux sorcières et aux opposants à Erdogan
Mise à jour 28 juillet 2016: L'ambassadeur turc en Belgique, Hacan Olcay était interrogé sur la situation en Turquie. Analyse:
Dans le Vif de la semaine, Hamit Bozarslan disait que la Turquie était devenue l'otage d'Erdogan.
Les purges vont fragmenter la société turque.
Le régime est devenu une sorte de bateau ivre. Les mécanismes de contrôle et d'équilibre ont disparu.
La légitimité a été transférée des institutions à Erdogan lequel se présente comme un sauveur de la Turquie.
16 avril 2017: Référendum Turc pour renforcer les pouvoirs de Erdogan: l'UE prend note du résultat serré à 51,2% et invite à dégager un large consensus national.
3 mars 2017: Evénement important le 3 mars 1924
3 septembre 2020: 29 mai 1453, la prise de Constantinople
28 octobre 2020: Après le discours de Macron aux hommages de Pati assassiné et des caricatures de Mahomet, discussions:
13 février 2023: Le tremblement de terre pourrait-il être un séisme pour Erdogan
2/4/2024 : Erdogan est désavoué dans les grandes villes d'Istanbul et Ankara.
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Commentaires
Kiosque ne parlait de la Turquie que via l'Egypte, mais comme sa journaliste était en duplex...
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-22208-Egypte-l-annee-zero-de-la-democratie.htm
Écrit par : L'enfoiré | 03/07/2012
Répondre à ce commentaireLa journaliste turque, Minne Kirrikanat, était en contradiction avec l'idée d'une similitude entre la Turquie et l’Égypte, avec ce que pensait les autres et avec une phrase de l'article:
"Question religion, là, on pourrait rapprocher la Turquie de l’Égypte actuelle. "
Un premier ministre Erdogan qui sort du lot et qui a une trempe au dessus des autres.
La Turquie, une tradition de laïcité grignotée.
Mais pas dans la même situation. La Turquie n'a pas ce modèle et on se trompe de le penser.
Si on laissait faire l'AKP, on serait loin de l'Egypte, avec une industrie, un PIB très au dessus de l'Egypte.
Mais la Turquie est contente des élections en Egypte et la victoire des Frères musulmans. Par contre cela n'a pas plu à l'opposition républicaine.
L'islamisation ne fait pas l'unanimité, au minimum, d'une Méditerranée islamiste.
Écrit par : L'enfoiré | 04/07/2012
Bon, on ne se refait pas. Je n'ai pas trop aimé le tour touristique de la 1ère partie de l'article, plus lorsque le ton devient plus politique. Néanmoins, la Turquie reste pour moi un mauvais souvenir, je n'ai vécu que 3 semaines dans un quartier très islamisé d'Istanbul avec hauts-parleurs, prières en rue, béton morne et tout et tout.
Reste que je préfère de loin le contact avec les gens aux merveilles touristiques. Je suis donc un peu resté sur ma faim et, comme toujours en pareil cas, on juge d'après le vécu, même sur trois semaines, plutôt que de vivre en numérisme interne les images qu'on s'était déjà préparées à l'avance, ce qui n'était pas mon cas.
La Turquie, je ne sais pas ce qu'elle est vraiment. Mais je n'en ai rien retiré d'enrichissant. Séjour trop court dans des circonstances personnelles très difficiles à l'époque. Le monde est grand, j'ai préféré d'autres expériences.
Bref, sans doute n'étais-je pas en état d'aimer la Turquie. Tout jugement est bien si l'on se garde la possibilité d'en changer
En revanche, le Lac Majeur de l'article précédent et tout le para-hôtelier qu'il y a autour, là je l'ai bien vécu dans la tête.
Comme quoi, rien ne vaut le rêve.
Écrit par : Alain | 04/07/2012
Répondre à ce commentaireSalut Alain,
Je comprends parfaitement ta prise de position et je l'apprécie à sa juste valeur.
Derrière nous et notre formation, il y a des antécédents, des prémices, des expériences, une éducation. Le vécu comme tu dis.
La sensibilité, dès lors, vis-à-vis de ce que l'on rencontre est toute personnelle.
Aimer ou non ne fut-ce que l'Histoire pose déjà question. Un archéologue ne répondra pas de la même façon qu'un passionné de chiffres ou comme toi, de relations humaines.
Parler d'Histoire ne va pas si ce n'est que de parler de dates dans un pays sans aucune relation avec les événements d'un autre. Parler de la petite histoire pour expliquer la grande, j'adore.
C'est pour cela, que je présente très souvent tous les aspects d'un même sujet, sans prendre position, sans dépassionner ceux qui ne s'intéresse qu'à un aspect.
Robert Lamoureux avait un vieux sketch dans lequel il disait avoir vu les vestiges en Italie et constatait : "c'est fort abîmé" d'un air dédaigneux.
Et il avait raison. Est-ce dire qu'il faut détruire son histoire, son patrimoine comme on l'a vu en Afghanistan ou au Mali dernièrement?
Être moderne et avoir une vue sur le futur uniquement?
Oublier toute nostalgie d'un passé révolu, d'une religion qui ne correspond pas à ce que l'on a en tête actuellement?
Quant à la remarque sur Istanbul, je te demanderai de voir la vidéo ci-dessus ou de lire le résumé que j'en ai fait.
On m'a même dit que je ne photographiais que des monuments et pas les gens.
Argument, que je n'ai pas contesté. Pourquoi? Simple parce que les pierres elles ne râlent pas quand on les photographie.
L'image de soi est sacrée dans certaines populations. Elle se monnaie comme au Maroc par exemple. Normal, certains en vivent même comme les marchands d'eau. Mais cela laisse une impression diversement appréciée. Dans nos pays, tu peux même être trainé en justice pour une image volée.
Tout n'est que pognon, dans notre bas monde.
Tu aimes découvrir sans préparation. Dans certains cas, je le fais aussi. Dans certains autres, voyager pour moi se prépare minutieusement comme ce fut le cas pour l'Egypte.
"Tout jugement est bien si l'on se garde la possibilité d'en changer", dis-tu.
Absolument. Je vais t'en donner pour preuve, que je déteste les gens qui se disent "citoyen du monde" après être passés une fois quelque part et ne réactualisent pas leur vision première à périodes plus ou moins courtes. Les impressions, les images, les voyagistes nous mentent. Il faut vivre dans un espace et dans le temps pour en comprendre la mentalité et pour cela il ne faut pas aller loin pour se rendre compte que le travail est le même.
Tu aimes la politique. Moi, aussi. C'est loin d'être le cas pour 80% de la population.
Pourquoi, les Cubains que tu connais bien pour les avoir coudoyés pendant des années, n'ont pas de problèmes avec le régime?
Parce qu'ils ne s'y intéressent pas. Ils cultivent leur jardin en se foutant du regard oblique des passants honnêtes, comme chantait Brassens.
Tu as parlé du lac Majeur. Mon dernier article n'en parlait pas d'une manière très "touristique". Bien au contraire.
Il y a deux ans c'était plus le cas. Donner envie d'y aller? Non. On le fait quand il y a un besoin touristique d'attirer plus de monde.
Le précédent, il y a deux ans, je le terminais par "Le plus beau voyage, n'est-ce pas celui qu'on n'a pas encore fait? Il est toujours une page de vie que l'on tourne avec plaisir en attendant une autre...".
"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage" ou "Partir c'est mourir un peu"?
Tout est dans tout et inversement...
Écrit par : L'enfoiré | 04/07/2012
Un gros regret sur la Turquie c'est le manque de préservation de leur patrimoine...
Ce n'est pas toujours vrai ni une constante mais certains monuments ont été sacrifiés à des projets immobiliers ignobles.
Écrit par : Sun T | 05/07/2012
Répondre à ce commentaireC'est très vrai. Mais pour leur chapelle, ils ne sont pas les seuls.
Je peux te donner des exemples en Egypte, en ex-Yougoslavie...
On récupère les pierres d'un édifices sur un autre.
On mélange les cultures et les époques, on les amalgame.
Après, il faut leur redonner un semblant de vérité historique.
Écrit par : L'enfoiré | 05/07/2012
Le chypriote Demetris Christofias dans son discours-fleuve d'investiture disait qu'il va prendre un tournant très politique pendant sa présidence et qu'il va mettre en avant ses préférences. Son hostilité vis-à-vis de la Turquie, son amitié avec la Russie en feront partie. Dramatiser à l'extrême avec son grand voisin turc et rappeler que la Russie n'est plus comme avant.
Pas question de parler des faiblesses du côté financier qu'il réserve aux questions-réponses. Son effort pour unifier l'île depuis 2008 qu'il dit "Nous faisons un pas en avant et deux en arrière". Des Turcs du Turquie qui sont exportés dans la partie nord de Chypre d'une manière organisée à tel point que les chypriotes nordistes sont inquiets de perdre leur personnalité.
La Turquie va boycotter la C.E. pendant 6 mois. Chypre a déjà demandé de l'aide de 2,5 milliards à la Russie en décembre, il a réédité cette action en même temps qu'à la C.E. Beaucoup contes de fées sur Chypre....
Une conclusion pourrait être "Les amis de mes amis sont mes amis, du moment qu'ils ont du répondant".
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2012
Répondre à ce commentaireSur la Grèce d'antan, il y a des révélations qui se retrouvent à notre époque
https://mail-attachment.googleusercontent.com/attachment/?ui=2&ik=c0a693c47d&view=att&th=13894512e1e3de07&attid=0.1&disp=inline&safe=1&zw&saduie=AG9B_P93auv2Qab8qQbRsU-1wz5U&sadet=1342518422565&sads=bNLHNy4__PaorR5AOYDbBg8RuQc&sadssc=1
Écrit par : L'enfoiré | 17/07/2012
Répondre à ce commentaireEt voilà, c'est reparti en Cappadoce et en ballon et dans tes yeux...
http://videos.arte.tv/fr/videos/dans_tes_yeux_11_40_-6800862.html
Écrit par : L'enfoiré | 17/07/2012
Répondre à ce commentaireFrance2 Envoyé spécial: "La nouvelle Riviera" Bodrum et le sud à Antalia
Les révolutions du Printemps arabe ont transformé la carte du tourisme. Certains vacanciers ont quitté les plages tunisiennes et les temples égyptiens pour migrer vers d’autres rives : celles de la Turquie.
Dopé par sa croissance économique (8,5 % l’année dernière, deuxième performance mondiale derrière la Chine), ce pays majoritairement musulman affiche une stabilité politique qui rassure… Avec ses kilomètres de côtes, ses eaux turquoise, son patrimoine historique, l’ancien Empire Ottoman a développé une nouvelle industrie touristique. L’an dernier, plus d’un million de touristes français se sont laissé séduire par des séjours balnéaires à des prix très attractifs ou par des circuits en bus à travers le pays. Avec à la clé, la découverte d’une stratégie commerciale particulière : le « voyage shopping ». Des visites « obligatoires » dans des galeries marchandes au cours desquelles les vacanciers seront fortement incités à faire des achats…
A côté de ce tourisme bon marché, des villes balnéaires très en vogue avec leurs boîtes de nuit et leurs fêtes tentent d’attirer une clientèle plus fortunée. Une industrie touristique d’un pays qui veut devenir l’une des 5 destinations phare de la planète.
http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/turquie-la-nouvelle-riviera-19-juillet-2012-4463.html
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2012
Répondre à ce commentaireLes Turcs ont perdu tout intérêt pour l'Union Européenne
La Turquie a connu la croissance pendant que ses voisins européens s’enfonçaient dans le marasme, et désormais, elle a acquis une confiance en elle qui a atténué son intérêt pour une adhésion à l’Union Européenne, affirme Der Spiegel. La Gazette Famagusta rapporte les résultats d'un récent sondage, organisé par TAVAK, une fondation germano-turque pour l’Education et la Recherche Scientifique, qui indique que seulement 17% des Turcs pensent que leur pays adhèrera un jour à l’UE, alors qu’ils étaient encore 34,8% l’année dernière. 76% pensent même que la Turquie ne sera jamais un membre de l’UE, pas même dans une décennie, et 28% ont estimé que la Turquie devrait engager plus de relations avec les BRICS pour compenser un échec de l’adhésion à l’UE.
Pourtant, en 2004, un sondage avait montré que 75% des Turcs souhaitaient que leur pays devienne un membre de l’Union Européenne. Désormais, ils sont moins de 50% à le vouloir. « L’enthousiasme du public pour l’UE a commencé à s’estomper il y a des années », affirme Cengiz Aktar, un chercheur politique d’Istanbul. « La crise de l’euro a renforcé cette tendance ».
A Ankara, le gouvernement évoque encore l’adhésion européenne comme un objectif de long terme, mais refuse que cela soit conditionnel. « Nous pensons toujours que la Turquie devrait rejoindre l’Union Européenne », avait dit le ministre des Finances Mehmet Simsek à la fin de l’année dernière, mais il avait ajouté que rejoindre l’euro ne serait pas une option envisageable, même si la Turquie devait plutôt se placer du côté de l’Allemagne et des pays bien portants de la zone euro plutôt que de ceux des pays du Sud qui connaissent des difficultés.
L’économie turque est en plein essor, avec un taux de croissance de 8,5% l’année dernière. La population du pays est jeune, et elle souhaite consommer. Mais la crise de l’Europe, le plus grand partenaire commercial de la Turquie, se fait tout de même sentir. Plus d’un tiers de ses exportations sont destinées à l’UE, tandis que 80% des investissements étrangers investis dans le pays proviennent de cette zone. Cette année, elle enregistre un ralentissement économique, et pour 2012, sa croissance n’est plus que de 3,2%.
La Turquie n’est pas seulement dépendante de l’Europe pour des raisons économiques. Pour beaucoup dans le pays, l’adhésion à l’UE est le gage de la poursuite des réformes pour apporter des progrès social et politiques. « En Turquie, il reste beaucoup à faire sur le plan des droits de l’homme, du niveau de vie, et de l’éducation », affirme Derya, une institutrice de 42 ans qui souhaite rester anonyme. « C’est seulement en adhérant à l’UE que nous pourrons mener ces réformes ».
Ces dernières années, le parti AKP (parti religieux et conservateur de la Justice et du Développement) du Premier ministre Erdogan a exploité la perspective de l’accession de la Turquie à l’UE pour mener des réformes qui ont permis de démocratiser le pays. Mais depuis plus récemment, les réformes se sont espacées. Des milliers de Kurdes, d’étudiants et plus d’une centaine de journalistes sont toujours derrière les barreaux pour des accusations qui semblent parfois absurdes, rappelle Der Spiegel.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=les-turcs-ont-perdu-tout-interet-pour-lunion-europeenne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 23/08/2012
Répondre à ce commentaireLe Premier ministre turc veut que l'islamophobie soit considérée comme un crime dans le droit pénal international
« Je suis le Premier ministre d’une nation dont la plupart des citoyens sont des Musulmans, et qui a déclaré que l’antisémitisme était un crime contre l’humanité. Mais l’Ouest n’a pas reconnu que l’islamophobie était un crime contre l’humanité – il l’a encouragée », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, devant un groupe de journalistes à Sarajevo après une série de visites en Azerbaïdjan, en Ukraine et en Bosnie et Herzégovine.
Il s’exprimait suite à la diffusion de la vidéo « Innocence of Muslims », qui ridiculise le prophète Mahomet, et qui a déclenché des émeutes dans les pays à fortes communautés musulmanes. Erdogan veut que l'on étudie une législation internationale pour interdire les attaques islamophobes, et contre toute religion, et il a promis de soumettre cette question à l’Assemblée annuelle des Nations Unies qui se tiendra le 25 septembre prochain. Il a également évoqué la possibilité de l’adoption d’une législation nationale dans ce sens. « La Turquie pourrait donner l’exemple au reste du monde à cet égard », a-t-il ajouté.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=world&item=le-premier-ministre-turc-veut-que-lislamophobie-soit-consideree-comme-un-crime-dans-le-droit-pnal-international&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign
Écrit par : L'enfoiré | 25/09/2012
Répondre à ce commentaireLa Turquie dans l'UE: Jamais... ou jamais?
Dans son rapport de suivi annuel sur le processus d'élargissement aux Balkans occidentaux, à la Turquie et à l'Islande qu’elle a remis mercredi, l‘Union Européenne a jugé « insuffisants » les progrès réalisés par la Turquie. Elle reconnait que la Turquie a progressé sur 32 des points sur lesquels les négociations ont porté, mais que les lacunes en matière de liberté de la presse, de liberté d'expression et d'association, de longue durée des procédures judiciaires et d'absence de politique concernant la résolution de la question kurde par la voie démocratique demeurent. Le rapport reproche également à la Turquie de ne pas avoir réglé son litige avec Chypre, qui reste la principale pierre d’achoppement dans les négociations. Par conséquent, le pays ne pourra pas intégrer l'UE à court terme, conclut-il.
La Turquie s’est dite profondément déçue par la voix d’Egemen Bagis, le ministre turc des Affaires Européennes. «Malheureusement, malgré nos efforts, nous avons accueilli cette année avec une grande déception le rapport de progrès, notamment sur les critères politiques. La Turquie s’est engagée à rendre ce pays plus démocratique, plus transparent et plus conforme à la primauté du droit. Cependant, la tâche de la Commission devrait consister à motiver les pays candidats et les candidats potentiels, plutôt que les enfoncer", a-t-il jugé. Toutefois, Bagis a indiqué que les réformes se poursuivraient et que l'adhésion à l’Union européenne restait un objectif du pays.
Les Turcs eux-mêmes ne sont plus très motivés. En août dernier, une fondation germano-turque pour l’Education et la Recherche Scientifique avait indiqué qu’ils n’étaient plus que 17% à penser que leur pays adhérerait un jour à l’UE, alors qu’ils étaient encore 34,8% l’année dernière. 76% pensent même que la Turquie ne sera jamais un membre de l’UE, pas même dans une décennie, alors qu’en 2004, 75% des Turcs souhaitaient que leur pays devienne membre de l'Union européenne.
La Turquie est devenue un partenaire commercial important de l’Europe vers laquelle elle exporte massivement, ce qui lui a permis de connaître des taux de croissance de 11% en 2010, et 8,5% en 2011, malgré la morosité du vieux continent. Cette année, la crise du Vieux Continent se fait tout de même sentir et elle enregistre un ralentissement économique. En conséquence, pour 2012, sa croissance n’est plus que de 3,2%. L'analyse d'un panel de cent analystes a montré l'année dernière que la Turquie est en marche pour rejoindre le groupe des pays BRICS.
L’adhésion à l'UE ne reste donc plus qu'une alternative stratégique au cas où le pays ne parviendrait pas à réaliser son rêve: devenir une superpuissance dans la région.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-turquie-dans-lue-jamais-ou-jamais&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
http://blogs.lecho.be/turquie/
Écrit par : L'enfoiré | 11/10/2012
Répondre à ce commentaireL'indice vedette ISE100 de la Bourse d'istambul a progressé de 50% en 2012. Superperformé parmi les pays émergent comme le Mexique, la Corée du Sud et l'Indonésie. Cela après une récession de -5% en 2009.
Dans les "Next eleven" de Godman Sachs..
La question est "La fête va-t-elle durer?" Une nouvelle phase de croissance plus "souple" en 2013?
Écrit par : L'enfoiré | 26/12/2012
Répondre à ce commentaireErdogan, l’homme par qui l’émeute est arrivée
Les violences se poursuivent en Turquie. Le premier ministre continue d’affirmer que la situation est sous contrôle, mais les analystes sont de plus en plus fermes: la personnalité d’Erdogan lui-même, arrogante et autoritaire, joue un grand rôle dans la colère populaire.
http://jn.lesoir.be/#/article/49168
Écrit par : L'enfoire | 03/06/2013
Répondre à ce commentaireLe Marmaray est inauguré.
Le lien entre l'Asie et l'Europe existe dans un tunnel sous la mer (14 kms).
3 milliards d'investissments.
Il fera gagné du temps puisque les ponts sont trop chargés.
75.000 passagers par jour.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marmaray
Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2013
Répondre à ce commentaireQuelles traces va laisser en Turquie la grande vague de contestation née en juin place Taksim, à Istanbul, et dirigée contre le Premier ministre Erdogan taxé d’autoritarisme ? Celui-ci avait suscité de grands espoirs depuis sa première élection, en 2002, en donnant l’image d’un islamisme ouvert sur le monde, démocratique, alors que le pays connaissait un essor économique spectaculaire. Mais l’émergence d’une nouvelle classe moyenne qui n'accepte plus la restriction de ses libertés le confronte pour la première fois à une opposition de masse. "Erdogan, tu n’es pas notre père, alors ne joue pas à l’être", ont ainsi crié les manifestants.
Accusé de s’arroger de plus en plus de pouvoirs tout en cherchant à saper la laïcité de la société turque, le chef du Parti de la justice et du développement (AKP) a préféré la force à la négociation. C’est ainsi qu’aux manifestations de juin a succédé un procès politique monstre, où plus de 200 opposants ont été accusés de complot terroriste en lien avec l’organisation indépendantiste kurde PKK (Parti des travailleurs kurdes), avec des condamnations à perpétuité à la clé. Le pouvoir sait que face à la révolte des jeunes urbains, il conserve le soutien d’une large frange de la population. Ni le rapprochement avec l’UE ni les réformes d’apaisement ne semblent suffire pour réconcilier ces deux Turquie. L’ancien Empire ottoman va-t-il se "sultaniser" ou retrouver un second souffle démocratique ?
http://www.arte.tv/guide/fr/046338-000/turquie-la-republique-divisee
Écrit par : L'enfoiré | 08/11/2013
Répondre à ce commentaireLa Turquie, nouvel "Homme malade de l'Europe"
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-turquie-nouvel-homme-malade-de-143723
Écrit par : L'enfoiré | 15/11/2013
Répondre à ce commentaireTurquie: une affaire de corruption éclabousse le sommet de l’Etat
La justice turque a placé samedi en détention les fils de deux ministres proches du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans une affaire de corruption sans précédent qui déstabilise le sommet de l’Etat turc, à quatre mois des élections municipales.
le placement en détention provisoire de Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l’Intérieur Muammer Güler et de l’Economie Zafer Caglayan.
Selon les médias turcs, ces deux personnalités sont soupçonnées de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent pour avoir participé à des ventes d’or et des transactions financières illégales entre la Turquie et l’Iran sous embargo.
« Complot ! »
La réaction de l’Etat n’a pas tardé, et elle a été virulente. Comme lors de la fronde antigouvernementale de juin dernier, M. Erdogan a dénoncé un complot venu de Turquie et de l’étranger destiné à faire tomber son gouvernement.
« Tout ceci est un sale complot contre la volonté nationale », a vitupéré le Premier ministre devant des milliers de fidèles à Samsun (nord). « Nous allons mettre un terme à ce vilain jeu de la même façon que nous avons mis un terme (aux manifestations de) Gezi » en juin, a-t-il menacé.
Très remonté, M. Erdogan en a profité pour menacer d’expulsion les diplomates étrangers « engagés dans des actions de provocation », dans une mise en garde voilée à l’adresse de l’ambassadeur des Etats-Unis.
Rôle de la banque publique turque
Selon des médias pro-gouvernementaux, l’ambassadeur américain Francis Ricciardone aurait évoqué devant des collègues européens le rôle de la banque publique turque Halk Bankasi dans des ventes illégales d’or à l’Iran, au coeur du scandale politico-financier en cours.
Sur son compte Twitter, M. Ricciardone a répondu que son pays n’avait « rien à voir » avec l’enquête.
Le PDG de cette banque, Suleyman Aslan, et l’homme d’affaires originaire d’Azerbaïdjan Reza Zerrab, considéré comme le cerveau de l’opération, ont également été mis sous les verrous.
Purges dans la police
Sérieusement ébranlé par cette tempête politico-financière, le pouvoir islamo-conservateur, qui avait affiché la lutte contre la corruption en tête de ses priorités, a lancé une purge sans précédent dans la hiérarchie de la police.
M. Erdogan reproche à la grosse cinquantaine d’officiers démis de leurs fonctions depuis mardi, dont le préfet de police d’Istanbul, des « abus de pouvoir », en l’occurrence de ne pas avoir mis dans la confidence leur tutelle politique de l’enquête qui la vise.
Comme le chef de son gouvernement, le vice-Premier ministre Bülent Arinç a dénoncé leur rôle vendredi soir, à la clôture des débats au Parlement sur le budget 2014, dans « une campagne de lynchage contre le gouvernement ».
« Conspiration »
M. Erdogan n’a pas nommément cité les responsables de cette « conspiration ». Mais tous les observateurs ont reconnu dans sa mise en cause la puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, très influente dans la police et la magistrature.
Alliée de l’AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette organisation est entrée en guerre contre le gouvernement à cause d’un projet de suppression d’écoles privées, illustrant les failles qui lézardent désormais la majorité.
Dans un discours diffusé par ses porte-voix habituels, Fetullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis, est sorti pour la première fois de sa réserve pour dénoncer la vague de limogeages ordonnée dans la police.
Afin de limiter le coût politique de cette affaire, M. Erdogan pourrait décider de percer l’abcès en se débarrassant des ministres mis en cause, à l’occasion du remaniement prévu d’ici à la fin du mois pour remplacer les ministres candidats aux municipales, selon des sources proches du gouvernement.
http://www.lesoir.be/385934/article/actualite/monde/2013-12-21/turquie-une-affaire-corruption-eclabousse-sommet-l-etat
Écrit par : L'enfoiré | 22/12/2013
Répondre à ce commentaireÀ Bruxelles, Erdogan campe sur ses positions
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est resté mardi à Bruxelles inébranlable dans sa volonté d'encadrer la justice turque, devant une Europe attentiste face à la crise qui fragilise son régime. En visite à Bruxelles pour la première fois en cinq ans, M. Erdogan n'a pas hésité à démentir publiquement le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Au cours d'une conférence de presse commune à l'issue de leur rencontre, ce dernier venait de saluer "l'engagement personnel" du dirigeant turc à "poursuivre les réformes nécessaires" en vue de garantir le respect de l'Etat de droit, condition sine qua non d'un rapprochement avec l'UE.
"La justice ne peut pas outrepasser son mandat, c'est ce qui se fait en Turquie et tout le reste n'est que désinformation", a rétorqué M. Erdogan, accusé de vouloir mettre au pas le système judiciaire turc en riposte à la mise en cause de son régime dans des affaires de corruption. "Personne ne peut s'interroger sur la nécessité de séparer les pouvoirs", que met instamment en avant l'UE, "mais si l'un de ces pouvoirs parasite l'autre", alors le législatif peut intervenir, a-t-il insisté.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a affirmé que l'UE et la Turquie étaient en "contact permanent" sur le projet turc de réforme de la justice dont les Européens veulent obtenir l'amendement. "Le plus important est de mener un dialogue étroit (...) la Commission est là pour surveiller et rapporter d'éventuelles violations", a-t-il souligné au cours de la même conférence de presse. "La Turquie est un pays charnière entre deux mondes, avec des choix à faire dans les années qui viennent. Il y a des choses qui paraissent improbables, difficiles, et qui peuvent être surmontées", s'est prévalu le ministre français aux Affaires européennes, Thierry Repentin, devant quelques journalistes.
Une visite importante
Pour les Européens, la prochaine occasion de sonder les intentions de M. Erdogan doit être la visite prévue du président français François Hollande à Ankara les 27 et 28 janvier. "Nous avons envoyé des signes, il faut aussi qu'il y ait des signes de l'autre côté", a dit M. Repentin. Cette visite, "la première officielle d'un chef de l'Etat français depuis 22 ans, est importante", a de son côté souligné M. Erdogan, qui a indiqué qu'il se rendrait ensuite en Allemagne, les 3 et 4 février.
Dans l'attente de ces rendez-vous, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a prôné la patience: "notre message est passé (...) c'est à suivre", a-t-il affirmé à l'issue d'une rencontre de M. Erdogan avec les présidents des groupes parlementaires européens. Les échanges ont été "francs et animés" au vu des inquiétudes européennes sur le risque d'une dérive autoritaire en Turquie, a-t-il reconnu.
Mais c'est justement car la Turquie est "un partenaire clé", a-t-il ajouté, rendant un hommage marqué à la "contribution humanitaire" de la Turquie qui accueille "dans des conditions modèle" quelque 700.000 réfugiés de la Syrie voisine. "L'UE entière n'en accueille que 60.000, il y a un grand fossé", a relevé M. Erdogan, prompt à mettre en avant l'importance, tant économique que politique, de son pays pour l'UE.
Le dirigeant turc islamo-conservateur a également réitéré sa thèse du complot pour expliquer la crise politique actuelle en Turquie. "Nous sommes la dixième économie du monde, cela dérange certains", a-t-il lancé. Il a souligné l'impatience turque face aux lenteurs des négociations d'adhésion à l'UE, entamées en 2005 mais freinées par l'absence de règlement du dossier chypriote et les réticences des Européens à ouvrir leurs portes à un grand pays en majorité musulman. "Nous devons progresser rapidement, les attentes sont là (...) nous ne voulons pas être une charge, mais un moteur pour l'UE", a-t-il dit, alors que sa visite, programmée avant la crise politique en Turquie, visait justement à relancer le processus de rapprochement.
http://www.lalibre.be/actu/international/a-bruxelles-erdogan-campe-sur-ses-positions-52dec08a3570ba3e183f9362
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2014
Répondre à ce commentaireLa Turquie a tenté de bloquer Twitter... Mais ça n'a pas marché
Jeudi dernier, la Turquie a tenté de bloquer l’accès à Twitter. Selon l'agence de presse locale Anatolia, les autorités auraient « techniquement bloqué l’accès à Twitter », parce que le site avait refusé de se soumettre à des ordonnances judiciaires qui l’obligeaient à supprimer des liens qui avaient été jugés illégaux.
Twitter avait répondu que les Turcs pouvaient contourner cette interdiction d’accès en utilisant leurs smartphones et les services mobiles pour envoyer leurs messages sur la plateforme de micro-blogging.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui est en campagne pour les élections du 30 mars prochain, avait menacé d’interdire l’accès au réseau social.
« Nous supprimerons Twitter. Je me fiche de ce que la communauté internationale dira », a-t-il dit.
Mais les gens ont trouvé le moyen de contourner l’interdiction… au point que l’on n’a pas constaté de baisse du nombre de tweets émis depuis le début du blocage du site. Le journal turc Hurrriyet Daily News a rapporté que quelques heures après les déclarations fracassantes du Premier, les internautes se sont rués pour envoyer des messages regroupés sous les hashtags (mots clé) TwitterisblockedinTurkey et #TurkeyBlockedTwitter.
Selon un rapport de Twitturk, qui enregistre les statistiques de fréquentation de Twitter en Turquie, en seulement 10 heures, les Turcs ont envoyé pas moins de 500.000 messages sur la plateforme de microblogging, alors qu’on en enregistre habituellement 1,8 million de tweets quotidien en moyenne en Turquie.
Plusieurs utilisateurs ont affirmé au cours du weekend que les méthodes qu’ils employaient d’habitude pour contourner le blocage du site, telles que le changement de nom de domaine (DNS pour Domain Name System) sur leur ordinateur, ne fonctionnaient plus. Mais d’autres méthodes, comme l’utilisation d’un réseau virtuel privé (VPN pour virtual private networks), se sont avérées efficaces.
Au cours d’une allocution ce dimanche, le président turc, Abdullah Gul, observant que le nombre de tweets provenant de la Turquie avait en fait augmenté depuis que le blocage avait été imposé jeudi dernier à minuit, a indiqué qu’il n’était pas possible de bloquer l’accès à internet et à des plateformes telles que Twitter.
« Je ne sais pas comment des gens de bon sens peuvent défendre ces Facebook, YouTube et Twitter. On y trouve toutes sortes de mensonges »,
avait dit le premier ministre, précisant qu’il estimait que Twitter avait fomenté la révolte en Ukraine, en Egypte, comme en Turquie, en ignorant les lois, au nom de la liberté.
Au début de ce mois, au cours d’une interview télévisée qui se déroulait tard le soir, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué qu’il envisageait d'interdire Facebook et YouTube après les élections qui doivent se tenir à la fin de ce mois-ci.
« Après les élections du 30 Mars, nous allons prendre d'autres mesures », a dit le Premier ministre. Après avoir été invité à préciser s’il voulait parler d’une interdiction d’accès, il a répondu : « Oui, fermeture incluse ». « Nous ne laisserons pas ces entreprises s’emparer de notre nation », a-t-il dit en parlant de YouTube et Facebook.
En janvier, le gouvernement d’Erdogan a fait passer une loi qui permet de fermer des sites Internet sans qu’une ordonnance du tribunal ne soit nécessaire. Entre 2007 et 2010, l'accès à YouTube avait déjà été fermé dans le pays à la suite d’une décision du tribunal concernant la publication de vidéos dont on prétendait qu’elles insultaient Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la nation turque.
Depuis plusieurs semaines, Erdogan, des membres de son gouvernement et de sa famille sont englués dans une vaste enquête portant sur une affaire de corruption. Des enregistrements de conversations attribuées au Premier ministre et présentés comme des fuites ont été publiés sur Twitter ou sur YouTube. Sur l’un de ces enregistrements, on entend l’échange de deux hommes qui évoquent la dissimulation d’environ 30 millions d’euros. Selon les auteurs de la publication, il s’agirait d’Erdogan lui-même et de son fils Bilal. La vidéo a été regardée plus de 2 millions de fois dans les 24 heures de sa publication.
La Turquie compte environ 10 millions de comptes Twitter. Au moment de l'annonce du blocage de Twitter, ils avaient fait passer des messages humoristiques pour condamner cette interdiction
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-turquie-a-tente-de-bloquer-twitter-mais-a-na-pas-marche&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/03/2014
Répondre à ce commentaireGoogle affirme que la Turquie a pénétré son système d’adresses internet afin de pouvoir rediriger les utilisateurs vers d’autres sites, dernier épisode des efforts controversés d’Ankara pour bloquer l’accès de ses concitoyens aux réseaux sociaux et géants du web.
Google a reçu «plusieurs informations crédibles et a confirmé par (ses) proches recherches que le service DNS (Domain Name System) a été intercepté par la plupart des fournisseurs turcs d’accès à internet», a écrit ce week-end sur le blog de sécurité de Google l’un de ses ingénieurs, Steven Carstensen.
Le serveur DNS «dit à votre ordinateur l’adresse d’un serveur qu’il recherche, de la même façon que si vous recherchiez un numéro de téléphone dans un annuaire», explique-t-il.
«Imaginez que quelqu’un remplace votre annuaire par un autre, qui ressemble de très près à l’original, à l’exception du fait que les informations données sur certaines personnes sont de faux numéros de téléphone», ajoute-t-il.
«C’est en gros ce qui s’est passé: les fournisseurs turcs d’accès à internet ont mis en place des serveurs qui déguisent le service DNS de Google», conclut-il.
L’annonce de Google apparaît comme un nouvel épisode des efforts d’Ankara pour bloquer l’accès de ses citoyens aux réseaux sociaux et à certains géants de l’internet. Une semaine après avoir bloqué l’accès au réseau social Twitter, le gouvernement turc a bloqué jeudi l’accès à la plateforme YouTube –détenue par Google– à la suite de la diffusion sur internet de l’enregistrement d’une réunion confidentielle évoquant une intervention militaire turque en Syrie.
Des experts de l’ONU en droits de l’Homme ont condamné le blocage de ces réseaux sociaux. «Le droit à la liberté d’opinion et d’expression constitue un pilier central des sociétés démocratiques modernes. Bloquer les accès à YouTube et Twitter limite excessivement ce droit fondamental», a affirmé vendredi l’expert de l’ONU chargé de ces questions, Frank La Rue.
http://geeko.lesoir.be/2014/03/31/google-assure-que-la-turquie-a-penetre-son-systeme-dadresses-internet/
Écrit par : L'enfoiré | 31/03/2014
'Les traîtres qui ont comploté contre nous en payeront le prix. L'heure est venue de les nettoyer devant la justice'
En Turquie, le parti islamiste modéré de l’AKP (Parti Justice et Développement) du Premier ministre Recep Tayyep Erdogan est le grand vainqueur des élections municipales de ce dimanche. Une victoire d’autant plus éclatante qu’il est parvenu à conserver Istanbul, la ville de 15 millions d’habitants, qui héberge 20% des électeurs Turcs. On ne sait pas encore si l'AKP va également gagner la capitale Ankara, mais de toute façon, il a largement dominé ces élections au plan national, en recueillant 45,2% des suffrages, soit 6% de voix de plus que lors des dernières élections municipales de 2009, au cours desquelles il avait obtenu 38,8% des voix. Toutefois, son score est inférieur à celui des élections législatives de 2011, où il avait remporté 49,9% des voix. Le principal parti d'opposition, le CHP, n’a obtenu que 27,9%.
C’est aussi une victoire personnelle pour Erdogan, qui avait été éclaboussé par des scandales de corruption et la publication de vidéos compromettantes au cours des dernières semaines. Des perquisitions ont été faites au domicile de plusieurs hommes d’affaires et fils de ministres, donnant lieu à plusieurs arrestations, dont celle du patron de la banque d’Etat Halkbank. Dans sa bibliothèque, la police a découvert la somme de 4,5 millions de dollars en espèces dissimulées dans des boîtes à chaussures. Selon le journal turc Hurriyet, cet argent était destiné à être utilisé pour la construction d'écoles islamiques en Turquie en en Macédoine.
Plus tard, des enregistrements de conversations attribuées au Premier ministre et présentés comme des fuites ont été publiés sur Twitter ou sur YouTube. Sur l’un de ces enregistrements, on entend l’échange de deux hommes qui évoquent la dissimulation d’environ 30 millions d’euros. Selon les auteurs de la publication, il s’agirait d’Erdogan lui-même et de son fils Bilal. La vidéo a été regardée plus de 2 millions de fois dans les 24 heures de sa publication.
Récemment, Erdogan avait bloqué l’accès aux réseaux sociaux Twitter et YouTube. « Après les élections du 30 Mars, nous allons prendre d'autres mesures », a-t-il déclaré au cours d’une interview télévisée qui se déroulait tard le soir. Après avoir été invité à préciser s’il voulait parler d’une interdiction d’accès, il a répondu : « Oui, fermeture incluse ». « Nous ne laisserons pas ces entreprises s’emparer de notre nation », a-t-il dit en parlant de YouTube et Facebook. En janvier, le gouvernement turc avait fait passer une loi qui permet de fermer des sites Internet sans qu’une ordonnance du tribunal ne soit nécessaire.
Un Erdogan euphorique s’est adressé aux électeurs tard dans la nuit du balcon du siège du parti à Ankara. Il a parlé d'une "grande victoire" et s'est réjoui de la "défaite de la politique de montage" de ses adversaires politiques, promettant de les "faire payer". «Le peuple a aujourd'hui déjoué les plans sournois et les pièges immoraux (...) ceux qui ont attaqué la Turquie ont été démentis, a déclaré M. Erdogan, faisant allusion à ceux qu’ils qualifie de « traitres », les partisans de l’imam exilé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, qu’il accuse de comploter contre lui.
«Il n'y aura pas d'Etat dans l'Etat. Nous les poursuivrons jusque dans leur tanière. L'heure est venue de les nettoyer devant la justice », a-t-il ajouté.
Pourtant, M. Erdogan ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Il est peu probable que les troubles qui ont agité le pays au cours de ces dernières semaines cessent. Les élections présidentielles se tiendront en août, et les prochaines élections législatives devraient avoir lieu en 2015.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=les-traitres-qui-ont-complote-contre-nous-en-payeront-le-prix-lheure-est-venue-de-les-nettoyer-devant-la-justice&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 31/03/2014
Répondre à ce commentaireKiosque parlait des résultats des élections en Turquie
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-27910-France-M.-Valls-Premier-ministre.htm (après la min 18:00)
Écrit par : L'enfoiré | 07/04/2014
Répondre à ce commentaire'La Turquie va rompre ses liens avec l'Europe'
La Turquie n’a plus besoin de l'Europe, désormais. Pour la Turquie, le « nouvel Occident » n’est constitué que d’un seul pays : les Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré Yigit Bulut, le conseiller économique du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au quotidien pro-gouvernemental turc Star.
Bulut, un analyste financier, a été propulsé conseiller économique du Premier ministre turc en juillet de l'année dernière, quelques semaines après les violentes manifestations contre Erdogan qui se sont déroulées au Parc Gezi à Istanbul.
Il a précisé que dans le nouvel ordre mondial, l'Europe n’était plus une puissance pertinente et il prédit que la Turquie va bientôt rompre les liens qu’elle peut avoir avec elle. Il a déploré le fait que la Turquie ait accepté de subir l’attitude condescendante de l’Europe pendant des années, et qu’elle l’ait laissée l’utiliser et l’accabler. « Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de ça », a-t-il dit.
Selon Bulut, le nouvel ordre mondial se définira principalement par les Etats-Unis, l’axe composé de la Turquie, de la Russie, de l’Eurasie et du Moyen-Orient, et celui de la Chine, de l’Inde et de l’Iran. Il a estimé que les Etats-Unis étaient le seul pays dépositaire des valeurs occidentales.
Le conseiller économique turc, qui est particulièrement controversé dans son propre pays, avait déjà affirmé que des lobbies puissants, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, essayaient de liquider Erdogan au moyen d’attaques télépathiques, parce que le Premier ministre turc luttait contre ce qu’il appelle "le lobby des taux d’intérêt", un lobby composé de pays de pays étrangers, d’institutions financières et de collaborateurs locaux qu’il accuse d’avoir fomenté les manifestations du Parc Gezi pour déstabiliser son gouvernement.
En août de l'année dernière, Bulut avait dit dans une émission de télévision qu’il n’y avait que deux dirigeants et demi dans le monde, et qu’Erdogan et le président russe Vladimir Poutine étaient chacun l’un d’entre eux. La moitié restante était, selon lui, le président américain Barack Obama, parce qu’il jugeait que les lobbyistes l’avaient réduit au statut de « demi-dirigeant ».
Cependant, au sein de l’Europe, on émet de plus en plus de doutes concernant l’adhésion potentielle de la Turquie à l’UE. Ce mardi, des députés hollandais ont obtenu la majorité au parlement lorsqu’ils ont réclamé une motion pour demander aux Etats membres d’examiner si les récents développements en Turquie, et notamment le blocage de Twitter et de YouTube par Erdogan ne justifiaient pas de reconsidérer leur position concernant l’adhésion de la Turquie à l’UE. Le même jour, le ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank-Walter Steinmeier, avait également fait part de ses réserves : « Le processus d'adhésion implique aussi non seulement de respecter les valeurs européennes mais aussi de les mettre en pratique, ce qui ne peut donc pas se concilier avec le blocage de l'accès aux informations en ligne et la restriction de la liberté d'opinion et de la presse».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-turquie-va-rompre-ses-liens-avec-leurope2&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2014
Répondre à ce commentaireErdogan est nommé président de Turquie, Un président en route pour le centenaire turc qui veut oublier la Turquie laïque d'Attaturc.
Avec les possibilités de reconduction, cela mènerait à 2023
Écrit par : L'enfoiré | 12/08/2014
Répondre à ce commentaireLe nouveau palais d'Erdogan fait 4 fois la taille de celui de Versailles
Le président turc Recep Erdogan Tayyep a été accusé par ses compatriotes d’agir comme « un sultan » cette semaine, depuis qu’il a pris ses quartiers dans le nouveau palais présidentiel extravagant qu’il s’est fait construire à Ankara. Cet édifice fait quatre fois la superficie du Château de Versailles, proche de Paris, et cinquante fois celle de la Maison Blanche à Washington.
« Le palais Blanc », est situé dans un parc forestier de la capitale turque, il compte 1000 pièces, et couvre une superficie de plus de 288.000 m², ce qui en fait la plus grande résidence présidentielle du monde. L’abattage de centaines d’arbres a été rendu nécessaire pour sa construction, ce qui a provoqué la colère des associations de défense de l’environnement. Celles-ci avaient obtenu des injonctions d’arrêt du chantier du tribunal, mais rien n’y a fait, la construction a été poursuivie.
Au total, l'érection du bâtiment à l’architecture d'inspiration néo-seldjoukide (Les Seldjoukides sont les membres d’une tribu turque qui a inauguré la première dynastie qui a régné sur une grande partie de l’Asie mineure à partir du XIème siècle), aura coûté près de 460 millions d’euros environ, deux fois plus que ce qui avait été budgété.
C’est le président Erdogan lui-même qui est à l’origine d’une grande partie des plans. Il a prévu d’y inclure un bunker souterrain.
« Le style architectural donquichottesque semble être un croisement entre les traditions ottomane et Seldjoukide, et celui d’une gare moderne chinoise », écrit David Blair du Telegraph.
Le leader de l'opposition Kemal Kilicdaroglu a fait part de sa désapprobation :
Notre soi-disant sultan s’est fait construire ceci dans un pays où trois millions de gens sont sans travail. »
Erdogan ne s’est pas laissé démonter par les critiques :
Personne ne pourra empêcher l’achèvement de cette construction. S’ils sont assez puissants, qu'ils viennent et qu’ils la démolissent ».
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=le-nouveau-palais-derdogan-fait-4-fois-la-taille-de-celui-de-versailles&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 06/11/2014
Répondre à ce commentaire'L'élite turque laïque lassée par le régime du président Erdogan n'a pas d'autre choix que de quitter le pays'
De plus en plus de Turcs appartenant à l’élite laïque du pays fuient le régime du président turc Erdogan, rapporte le site Worldcrunch, qui tient cette information du journal turc Radikal. Ils partent chercher d’autres opportunités à l'étranger.
Suat Kiniklioglu du journal Radikal rapporte qu’au cours d’un déjeuner à Washington, l'un de ses interlocuteurs, qui travaille pour un think tank, lui a demandé ce qui se passait en Turquie : « Chaque jour, des gens biens nous demandent quelles sont les opportunités pour travailler aux États-Unis ou simplement pour partir y vivre ».
De plus en plus de gens instruits, des médecins, des ingénieurs et des universitaires, en ont assez de l'autoritarisme croissant du régime turc. Pour eux, l’exode est la seule option, explique-t-il.
Les employés des multinationales turques tentent donc d'obtenir leur mutation dans un bureau à l'étranger. Les Turcs riches envisagent d'investir ou de démarrer une entreprise à l’étranger. D’autres achètent des propriétés à l'étranger pour acquérir un visa de résidence dans un autre pays. Beaucoup de travailleurs turcs cherchent également à signer des contrats de travail temporaire pour des missions à l'étranger, espérant qu’ils pourront trouver un emploi permanent dans leur pays d’accueil par la suite.
Ce sont surtout les « cols blancs » qui choisissent de quitter le pays.
Pas d'avenir en Turquie
Les Turcs qui ne sont pas partisans du Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan, ou ceux qui refusent la corruption, n’ont aucun avenir en Turquie, affirme Kiniklioglu.
Le système éducatif se dégrade continuellement, et les enfants ne peuvent plus recevoir une bonne éducation, même dans les écoles privées. Leurs parents s’inquiètent des difficultés qu’ils risquent de rencontrer plus tard pour trouver du travail. Pour les adultes, ce n’est guère mieux. Les possibilités de mobilité sociale sont très minces.
Le pays a déjà connu une vague d'émigration, notamment entre 1970 et 1990. Mais au début du 21ème siècle, beaucoup de Turcs qui étaient partis ont réalisé qu’ils étaient plus heureux dans leur pays, d’autant que la crise avait commencé à toucher leur pays d’accueil, et ils ont décidé de revenir au pays.
Kiniklioglu juge que cette nouvelle vague d’émigration qui s’est accentuée sur les deux dernières années est essentiellement motivée par des raisons idéologiques. Les détracteurs de l’AKP sont de plus en plus marginalisés dans un pays où la polarisation est de plus en plus grande entre ceux qui soutiennent le régime de plus en plus autoritaire et religieux du président, et leurs opposants.
« Cette hegira [exode en turc, ndlr] laïque est probablement vouée à se poursuivre », conclut le journaliste.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=lelite-turque-laique-lassee-par-le-rgime-du-prsident-erdogan-na-pas-dautre-choix-que-de-quitter-le-pays&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 17/11/2014
Répondre à ce commentaireTurquie : le sultan Erdogan en son Palais blanc
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/turquie-le-sultan-erdogan-en-son-159648
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2014
Répondre à ce commentaireErdogan: 'Le contrôle des naissances est une trahison'
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié les initiatives visant à promouvoir le contrôle des naissances de «trahison ». Il a estimé que la contraception menaçait de « tarir » toute une génération en Turquie. Erdogan s’adressait à des jeunes mariés à l’occasion de la cérémonie de mariage du fils de Mustafa Kemeli, un homme d'affaires qui lui est très proche.
Le président a dit au jeune couple qu’avoir recours au contrôle des naissances était une trahison qui menace l'ambition turque de se développer et de faire du pays une nation prospère avec une population jeune.
Un ou deux enfants ne sont pas suffisants. Si nous voulons renforcer notre nation, nous devons avoir une population plus jeune et plus dynamique. Nous devons cela pour mettre la Turquie-dessus du niveau des civilisations modernes. Dans ce pays, ils [les adversaires politiques de M. Erdogan] se sont engagés dans la trahison du contrôle des naissances pendant des années et ils cherchent à tarir notre génération. La descendance est importante à la fois économiquement et spirituellement. (…) Un enfant unique implique la solitude, deux impliquent la rivalité, trois impliquent l’équilibre et quatre, l’abondance. Dieu s’occupe du reste ».
Au cours des derniers mois, Erdogan a provoqué la colère des féministes à plusieurs reprises. Il a récemment déclaré que chaque femme devrait avoir au moins trois enfants, et que les femmes et les hommes ne sont pas égaux. Il a également fait des propositions visant à restreindre l'avortement, la pilule du lendemain et les césariennes.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=erdogan-le-controle-des-naissances-est-une-trahison&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 24/12/2014
Répondre à ce commentaireUne ex-miss turque risque la prison pour avoir raillé le président Erdogan
En partageant un poème satirique sur les réseaux sociaux, elle risque jusqu’à quatre ans d’emprisonnement.
Merve Buyuksarac Miss Turquie 2006 risque quatre d’emprisonnement © Compte Insagram Merve Buyuksarac
Merve Buyuksarac Miss Turquie 2006 risque quatre d’emprisonnement © Compte Insagram Merve Buyuksarac
Miss Turquie 2006, Merve Buyuksarac a été confrontée à la justice mercredi à Istanbul. Elle est accusée d’avoir insulté le président turc Recep Tayyip Erdogan en partageant un poème satirique sur son compte Instagram l’été dernier.
Tout a commencé lorsque la jeune Turque de 26 ans découvre un poème « Master’s Poem », parodiant les paroles de l’hymne national turc qui comportait des insultes contre Erdogan. Publié par le magazine satirique Uykusuz, Merve Buyuksarac l’a partagé sur les réseaux sociaux car elle le trouvait « amusant » : « Je n’avais pas l’intention d’insulter Erdogan », a-t-elle déclaré lors de sa comparution devant le tribunal d’Istanbul.
Un pays pointé du doigt pour son manque de liberté d’expression
Les procureurs ont affirmé que le message partagé par Merve Buyuksarac « dépasse les limites de la liberté d’expression », d’après l’AFP. Selon eux, les propos sont condamnables puisqu’ils « excèdent les limites de la critique » et « humilient ouvertement » le président.
Le tribunal doit dorénavant déterminer de la suite des poursuites judiciaires et d’un éventuel procès. Accusée d’insultes contre un fonctionnaire, l’ex-miss risque jusqu’à quatre ans d’emprisonnement.
Un cas non isolé car depuis qu’Erdogan est passé de Premier ministre à président en août dernier, plus de 60 personnes ont été inculpées pour leur parodie contre lui. Il y a quelques mois, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir fait un discours accusant le président et son parti de corruption.
http://www.lesoir.be/806249/article/victoire/air-du-temps/2015-02-26/une-ex-miss-turque-risque-prison-pour-avoir-raille-president-erdogan
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2015
Répondre à ce commentaireL'Arménie commémore le 100ème anniversaire du génocide de 1915
Ce 100ème anniversaire du génocide de 1915, perpétré par les Turcs ottomans, est organisé au lendemain de la canonisation par l'Eglise arménienne des 1,5 million de morts dans ces massacres et malgré les critiques de la Turquie qui rejette le terme de génocide. La ville, elle, est prête pour ce jour du souvenir.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-armenie-commemore-le-100eme-anniversaire-du-genocide-de-1915?id=8964026
Écrit par : L'enfoiré | 24/04/2015
Répondre à ce commentaireLettre ouverte
http://www.lalibre.be/debats/opinions/genocide-armenien-lettre-ouverte-a-emir-kir-et-ses-coreligionnaires-negationnistes-554356f035704bb01c0f43cb
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2015
En Turquie, plus personne ne sait l’heure qu’il est
Alors que les élections législatives auront lieu dans une semaine, le gouvernement turc a décidé de postposer le passage à l’heure d’hiver. Le recul d’une heure prévu ce weekend, dans la nuit de samedi à dimanche, n’a pas été appliqué.
Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan souhaite aider les Turcs à aller voter plus facilement dimanche prochain, à une heure où il fait plus clair.
Le problème est que les dispositifs électroniques se sont automatiquement mis à l’heure d’hiver. Dès lors, la confusion règne dans le pays et sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs commentent cette initiative. Le hashtag #saatkac, signifiant « Quelle heure est-il ? » est utilisé depuis plusieurs heures sur Twitter afin de réunir ces commentaires.
Sur Facebook, un expatrié britannique déclare: « L’heure n’a pas changé en Turquie comme on le fait habituellement à cette époque de l’année. Nous sommes entrés dans l’heure Erdogan ».
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=en-turquie-plus-personne-ne-sait-lheure-quil-est&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/10/2015
Répondre à ce commentaireLe gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a été reconduit avec une majorité absolue à son poste de président.
Cela n'empêche pas que la Turquie se dirige vers un système politique "à la Poutine" en effaçant progressivement toutes les oppositions.
- Stratégie politique de la peur
- Processus électoral non transparent
- Modification de la Constitution comme on l'observe aussi dans de nombreux pays africains.
- Une coupure avec l'Europe s'effectue. L'Europe engagée dans un processus de marchandage machiavélique pour régler le problème des migrants.
- Opposition bridée
Écrit par : L'enfoiré | 03/11/2015
Répondre à ce commentaireEn relation avec "Europalia Turquie"
Photos de BD turques à Schaerbeek
https://plus.google.com/photos/104191234223077588730/albums/5757523089672292401/6240354447396276690?pid=6240354447396276690&oid=104191234223077588730
Écrit par : L'enfoiré | 16/01/2016
Répondre à ce commentairePour Mme Erdogan, le harem était "une école de la vie"
L'épouse du président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan, Emine, a estimé mercredi que le harem ottoman, source de multiples fantasmes dans le monde occidental, constituait "une école pour préparer les femmes à la vie".
"Le harem était une école pour les membres de la dynastie ottomane et un établissement scolaire pour la préparation des femmes à la vie", a déclaré Mme Erdogan, marraine d'associations de femmes et de bienfaisance, lors d'une intervention publique à Ankara rapportée par les chaînes de télévision.
Sous l'Empire ottoman, le harem rassemblait les courtisanes du sultan. Confidentes, favorites et esclaves sexuelles, elles y recevaient une éducation littéraire, artistique ou pratique mais pour le seul bon plaisir du sultan, dont elles restaient la propriété.
Les plus habiles y sont devenues de vraies femmes de pouvoir, influentes, au prix d'intrigues qui ont fait le sel de nombreux romans et récits.
Comme son président de mari Recep Tayyip Erdogan, Emine Erdogan est une musulmane fervente, admiratrice de la grandeur de l'Empire ottoman sur les ruines duquel a été bâtie l'actuelle République laïque de Turquie.
Sa sortie sur les harems a fait l'objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
"Au temps de Murad III (sultan du 16e siècle), les seuls objets qui n'entraient pas au harem étaient des livres", a rappelé sur Twitter Özlem Kurumlar, une universitaire.
Premier ministre de 2003 à 2014, chef de l'Etat depuis, M. Erdogan est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire et islamiste.
Mardi, l'homme fort du pays a célébré la Journée internationale des femmes en proclamant que, à ses yeux, "la femme est avant tout une mère".
http://www.lalibre.be/light/societe/pour-mme-erdogan-le-harem-etait-une-ecole-de-la-vie-56e16a3935702a22d53cefba
Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2016
Répondre à ce commentaireOù sont les harems d'hommes?
Eux aussi ont besoin d'une école de la vie
Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2016
Un documentaire intéressant de ARTE
"La fin des Ottomans"
Comment, de l'indépendance grecque (1830) à l'avènement de la République turque (1923), le démantèlement de l'Empire ottoman a porté en germe les conflits contemporains. La passionnante traversée d'une page d'histoire aussi cruciale que méconnue. Premier volet : les nations contre l'Empire
Comment, à partir de 1821, date du soulèvement grec, jusqu'aux guerres balkaniques de 1912-1913, l'Empire ottoman se retire définitivement d'Europe, mettant un terme à près de cinq siècles de présence dans les Balkans. Cette histoire commune fut celle d'une coexistence complexe entre peuples chrétiens, musulmans et juifs, organisés par millet, ou communautés confessionnelles. Mais les appartenances religieuses vont progressivement cristalliser des identités nationales rigides et exclusives - serbes, grecques, bulgares... - aujourd'hui encore en conflit, plus de quinze ans après la fin des guerres de Yougoslavie.
Six siècles durant, l'immense Empire ottoman a imposé sa puissance sur trois continents et sept mers. Terre des Lieux saints des trois monothéismes, mosaïque de langues, de cultures et de religions sans équivalent dans l'histoire, cette puissance exceptionnelle s'est pourtant effondrée en moins d'un siècle, de l'indépendance de la Grèce, premier État-nation à s'émanciper de l'Empire en 1830, jusqu'à l'avènement de la République de Turquie en 1923, sous l'égide de Mustafa Kemal Atatürk. Des guerres israélo-arabes à l'éclatement de la Yougoslavie, de l'invasion de l'Irak au chaos syrien, ses ruines et ses lignes de faille, autant ethniques que religieuses, ont façonné un monde moderne dont les fractures multiples apparaissent désormais au grand jour. Passionnant et dense, ce documentaire en deux parties retrace avec fluidité la mécanique politique, économique et sociale qui a conduit l'Empire ottoman à sa fin. Grâce à des images d'archives rares et aux contributions éclairantes d'historiens américains, européens et proche-orientaux, il fait revivre une page d'histoire largement méconnue, mais essentielle pour comprendre les bouleversements contemporains..
https://www.youtube.com/watch?v=p_Gv4iq11M0
Comment, de l'indépendance grecque (1830) à l'avènement de la République turque (1923), le démantèlement de l'Empire ottoman a porté en germe les conflits contemporains. Second volet de cette passionnante traversée d'une page d'histoire cruciale : c'est un Empire ottoman affaibli qui entre en guerre en 1914, aux côtés des Empires allemand et austro-hongrois...
C'est un Empire ottoman affaibli qui entre en guerre en 1914, aux côtés des Empires allemand et austro-hongrois. Désormais recentré sur l'Asie Mineure - l'Anatolie - et ses dernières provinces arabes de Syrie, de Palestine, de Mésopotamie et du Hedjaz (ouest de la péninsule arabique), l'Empire ottoman est en guerre sur toutes ses frontières. C'est dans ce contexte de repli que se déroule l'extermination des Arméniens, premier génocide du XXe siècle. Mais peu après, les aspirations nationales gagnent les peuples arabes, las du joug ottoman, de plus en plus répressif sous le régime des Jeunes Turcs. Britanniques et Français vont exploiter cette soif d'autonomie pour asseoir leur mainmise sur le Proche et le Moyen-Orient, au mépris des promesses faites durant la Grande Guerre. Naissent ainsi des nations fragiles aux frontières contestées : Liban, Syrie, Palestine, Transjordanie, Irak... Une région aujourd'hui bouleversée par des conflits qui trouvent leurs racines dans ces années cruciales.
Six siècles durant, l'immense Empire ottoman a imposé sa puissance sur trois continents et sept mers. Terre des Lieux saints des trois monothéismes, mosaïque de langues, de cultures et de religions sans équivalent dans l'histoire, cette puissance exceptionnelle s'est pourtant effondrée en moins d'un siècle, de l'indépendance de la Grèce, premier État-nation à s'émanciper de l'Empire en 1830, jusqu'à l'avènement de la République de Turquie en 1923, sous l'égide de Mustafa Kemal Atatürk. Des guerres israélo-arabes à l'éclatement de la Yougoslavie, de l'invasion de l'Irak au chaos syrien, ses ruines et ses lignes de faille, autant ethniques que religieuses, ont façonné un monde moderne dont les fractures multiples apparaissent désormais au grand jour. Passionnant et dense, ce documentaire en deux parties retrace avec fluidité la mécanique politique, économique et sociale qui a conduit l'Empire ottoman à sa fin. Grâce à des images d'archives rares et aux contributions éclairantes d'historiens américains, européens et proche-orientaux, il fait revivre une page d'histoire largement méconnue, mais essentielle pour comprendre les bouleversements contemporains.
https://www.youtube.com/watch?v=LNelLGwSLc8
Écrit par : L'enfoiré | 27/03/2016
Répondre à ce commentaireLa Turquie limoge 15 000 professionnels de l’éducation et 21 000 professeurs
Suite à la tentative de putsch survenue en Turquie ce weekend, les purges massives se poursuivent dans le pays. Outre les 3500 soldats et les 3000 juges arrêtés, près de 257 membres du personnel du cabinet du Premier ministre (soit près de 10 % des effectifs totaux) suspectés d’avoir des liens avec les auteurs de la tentative de coup d’Etat ont été limogés.
85 généraux et amiraux attendent maintenant d’être jugés par des tribunaux du pays pour leur éventuelle participation au complot. Des douzaines d’autres sont encore interrogés.
Une centaine d’employés des services de renseignements ont également été limogés, comme – tenez-vous bien – près de 8 000 policiers. Au total, près de 20 000 militaires, policiers ou professionnels du droit ont été limogés. En outre, 15 200 fonctionnaires de l’éducation, et 21 000 enseignants et formateurs d’institutions privées, ont également été suspendus. En outre, le ministère de l’Education turc a demandé la démission de la totalité des doyens d’université du pays.
Fethullah Gulen
Le gouvernement turc a en outre officiellement réclamé l’extradition de Fethullah Gulen, un religieux musulman qui réside actuellement en Pennsylvanie, qu’Erdogan accuse d’avoir ourdi ce coup d’Etat. Le principal intéressé nie y être associé, et lui retourne la politesse, affirmant que le putsch a été ordonné par Erdogan lui-même. Toutes les licences concédées aux stations de radio et chaînes de télévision liées à l’organisation “guleniste” FETO/PDY – il y en aurait plus d’une vingtaine – ont été annulées.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, Zeid Ra’ad Al Hussein, s’est dit “alarmé par les suspensions de masse ou les limogeages de juges en Turquie”, et a jugé que le rétablissement de la peine de mort, réclamé par certains membres du gouvernement turc, serait “un grand pas dans la mauvaise direction”, et qu’il violerait les responsabilités de la Turquie au regard des lois internationales.
Le mot “terroristes” reste sur le bout de la langue
“La Turquie, autrefois un modèle de démocratie dans le monde islamique, dit adieu à l’Europe et à la démocratie”, se désole le journaliste lituanien Rimvydas Valatka sur le site Delfi :
“Au lieu des généraux éduqués selon les principes d’Ataturk, nous voyons un calife musulman narcissique et revanchard. (…) Pourquoi tous les dirigeants de l’UE ont félicité la Turquie pour avoir défendu la démocratie contre l’armée ? Sont-ce des “défenseurs de la démocratie” qui ont décapité des soldats sans défense avec des couteaux ? Après de telles victoires de “démocrates”, le mot “terroristes” demeure sur le bout de notre langue. Erdogan a déjà limogé 3 000 juges. Cela n’est pas sans rappeler les purges menées en Union Soviétique en 1937. Cet assaut sur les juges prouve que la Turquie est en train de devenir une dictature dans laquelle les juges devront être aux ordres du gouvernement. Est ce que ce n’est pas celui-là, le vrai coup d’Etat ?”
Cependant, de plus en plus de voix s’étonnent de la rapidité avec laquelle le gouvernement turc a pu dresser des listes de comploteurs supposés aussi impressionnantes, et mener ces purges.
En outre, Reuters a rapporté que l’on se demande pourquoi les deux chasseurs F-16 pilotés par des pilotes putschistes qui avaient pris l’avion présidentiel d’Erdogan en chasse, alors que celui-ci ramenait le président turc à Istanbul après ses congés dans la station balnéaire de Marmaris, n’ont rien fait pour l’abattre…
Source: https://fr.express.live/2016/07/19/en-turquie-les-purges-setendent-a-des-dizaines-de-milliers-de-personnes/
Écrit par : L'enfoiré | 22/07/2016
Répondre à ce commentaireL'ambassadeur turc en Belgique, Hacan Olcay était interrogé sur la situation en Turquie. Analyse: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/1594285641.mp3
Dans le Vif de la semaine, Hamit Bozarslan disait que la Turquie était devenue l'otage d'Erdogan.
Les purges vont fragmenter la société turque.
Le régime est devenu une sorte de bateau ivre. Les mécanismes de contrôle et d'équilibre ont disparu.
La légitimité a été transférée des institutions à Erdogan lequel se présente comme un sauver.
Écrit par : L'enfoiré | 28/07/2016
Répondre à ce commentaireRencontre Turquie-Russie: bienvenue en démocrature
Après une crise diplomatique entre la Russie et la Turquie, Poutine et Erdogan se rencontrent
C’est un néologisme avec lequel il faut désormais compter : la démocrature - comprenez la dictature camouflée sous l’apparence de la démocratie. Un mot né sous la plume de l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano pour désigner des régimes latino-américains des années 60, 70 ou 80.
Deux des meilleurs représentants de démocratures actuelles se sont rencontrés mardi à Saint-Pétersbourg, où le président russe Vladimir Poutine recevait son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Le "tsar" et le "sultan" habitués des dérives autoritaires. Les deux hommes rivalisent d’attaques envers l’Occident et ses valeurs, se jouent du droit et confortent leur pouvoir en bâillonnant la parole contestataire, en brimant l’opposition, politique ou issue de la société civile. Ils entretiennent les clivages, se trouvent un adversaire à diaboliser, usent de la propagande, agitent les risques de complot et tolèrent la violence politique.
http://www.lalibre.be/actu/international/rencontre-turquie-russie-bienvenue-en-democrature-57a9fca235704fe6c1d41b84
Écrit par : L'enfoiré | 09/08/2016
Répondre à ce commentaireLe Point reprenait quelques citations de Erdogan:
"La démocratie est un moyen mais non une fin. C'est comme un tramway, on en descend quand on arrive à destination" (1998)
"On ne peut pas mettre les femmes et les hommes sur un pied d'égalité, c'est contre nature" (2012)
"Si le Parlement décide de réinstaurer la peine capitale, nous ne nous soucierons pas de ce que pensent les autres, nous l'appliquerons", (2016)
La Turquie s'est attaquée à l'EI à contrecœur.
20% de la population (13 millions) sont Kurdes qui se tiennent derrière le PKK et le pouvoir turque est en conflit avec cette population depuis 1984.
Les stratégies de la tension et de la "zéro négociation et du compromis" sont en place.
En trente ans, cette stratégie a généré quelques 40.000 morts.
Écrit par : L'enfoiré | 16/08/2016
Répondre à ce commentaireL’Allemagne : “Erdogan soutient l’islamisme radical”
Une note confidentielle du gouvernement allemand dévoile que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, soutient des groupes islamistes radicaux, dont certains groupes terroristes. Cette révélation pourrait fragiliser l’accord conclu par l’UE avec la Turquie pour la gestion de la crise des réfugiés, estime le Financial Times.
De même, elle met la chancelière allemande Angela Merkel, qui est déjà critiquée pour son attitude complaisante à l’égard du président turc, dans une position difficile.
C’est la chaîne de télévision publique ARD qui a révélé cette lettre, rédigée par le ministère allemand de l’Intérieur, en réponse à une question du parti d’opposition Die Linke. Selon ce courrier, le gouvernement allemand considère la Turquie comme une plate-forme centrale pour l’action pour les groupes islamistes de la région. La missive précise que cette conclusion provient des services de renseignement allemands.
Elle affirme qu’Erdogan et son parti AKP soutiennent des organisations islamistes, dont les Frères musulmans en Egypte, les groupes rebelles islamistes armés en Syrie, et le Hamas en Palestine. La relation de la Turquie – un pays candidat à l’adhésion à l’UE – avec ce dernier groupe est d’autant plus malvenue, que ce dernier a été catalogué par le bloc comme une organisation terroriste depuis 2003.
Ce n’est pas vraiment une révélation, note le Financial Times, qui rappelle qu’Erdogan a fréquemment exprimé sa sympathie pour les organisations islamiques et qu’il poursuit lui-même un objectif d’islamisation de son pays.
La crise des réfugiés
Suite à la récente tentative de coup d’Etat en Turquie, et aux purges systématiques dans les médias, la justice, la police, l’armée, l’enseignement et les services publics qui se sont ensuivies sur ordre du président turc, la chancelière allemande s’est montrée bien trop indulgente, selon différents observateurs, qui lui reprochent son silence. Avec cette nouvelle révélation, il lui sera difficile de maintenir sa complaisance à l’égard d’Erdogan.
Dans ces conditions, l’accord signé signé avec la Turquie pour freiner l’afflux de migrants dans l’Union européenne, apparaît de plus en plus fragile.
Source: https://fr.express.live/2016/08/17/allemagne-note-erdogan-soutien-islamisme-radical/
Écrit par : L'enfoiré | 18/08/2016
Répondre à ce commentaire“Les Américains ont transféré leurs armes nucléaires de la Turquie à la Roumanie”
Les États-Unis ont commencé à déplacer les armes nucléaires qu’ils détenaient en Turquie vers la Roumanie, rapporte EurActiv, qui tient cette information de deux sources différentes. Cette initiative est une conséquence de la détérioration rapide des relations entre Washington et Ankara, affirme le site.
Selon un rapport récent du Centre Simson, 50 armes nucléaires américaines étaient stationnées dans la base turque d’Incirlik, située à une centaine de km de la frontière avec la Syrie. Selon le think tank, la tentative de coup d’Etat en Turquie, à la suite de laquelle le commandant de la base a été arrêté, a montré qu’il n’est pas certain que les Etats-Unis aient pu conserver le contrôle de cette base en cas de guerre civile prolongée en Turquie.
Dans ces conditions, les armes pourraient facilement tomber dans les mains de terroristes ou d’autres forces hostiles.
Une des sources a indiqué que ces armes nucléaires avaient donc été transférées à la base aérienne de Deveselu en Roumanie, parce que “Washington ne fait plus confiance à Ankara pour la garde de ces armes”. Deveselu est devenue le nouveau site du “bouclier antimissile” américain.
Les armes nucléaires ne peuvent pas être activées sans les codes associés
Selon Kori Schake de la Hoover Institution, il serait impossible d’utiliser ces armes nucléaires sans l’autorisation des forces américaines, parce que leur lancement requiert des codes que l’armée américaine est la seule à connaître :
“Le fait que ces armes nucléaires soient stationnés en Turquie ne les vulnérabilise pas à la capture, même si ce pays devait se retourner contre les Etats-Unis”.
Le ministère roumain des Affaires étrangères a nié énergiquement l’information selon laquelle son pays héberge des armes nucléaires américaines, mais Euractiv note que d’une manière générale, les informations relatives à la présence d’armes nucléaires sur le sol européen sont généralement réfutées. Pourtant, il est aujourd’hui notoire que la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie disposent d’armes nucléaires américaines sur leur territoire.
Source: https://fr.express.live/2016/08/18/les-americains-ont-transfere-leurs-armes-nucleaires-de-la-turquie-a-la-roumanie/
Écrit par : L'enfoiré | 18/08/2016
Répondre à ce commentaireAttentat lors d'un mariage en Turquie: le kamikaze âgé de 12 à 14 ans
L'attentat de Gaziantep (sud de la Turquie) a été commis par "un kamikaze âgé entre 12 à 14 ans qui soit s'est fait exploser, soit portait des explosifs actionnés à distance", a déclaré dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Le président a fait état, lors d'une conférence de presse à Istanbul, d'un bilan de 51 morts, réaffirmant que ses soupçons se portaient sur le groupe État islamique (EI), après l'attentat le plus meurtrier en un an en Turquie contre un mariage auquel assistaient de nombreux Kurdes. Quelque 69 personnes ont été blessées, dont 17 sont dans un état critique.
Par ailleurs, les restes d'une veste d'explosifs ont été retrouvés sur les lieux du mariage visé par un attentat. Des responsables sont allés avec la police sur les lieux pour l'enquête et (..) ils ont trouvé les restes d'une veste d'explosifs pour un attentat-suicide" , a annoncé dimanche le parquet..
http://www.lalibre.be/actu/international/attentat-lors-d-un-mariage-en-turquie-le-kamikaze-age-de-12-a-14-ans-57b9a33835704fe6c1dd42d0
Écrit par : L'enfoiré | 21/08/2016
Répondre à ce commentaireErdogan en a marre de l’UE, il veut adhérer au “Shanghai Five” avec la Russie et la Chine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que son pays ne voulait pas adhérer à tout prix à l’Union européenne et qu’il considérait aussi la possibilité que son pays rejoigne le “Shanghai Five”, un bloc dominé par la Chine, la Russie et un certain nombre de pays d’Asie centrale.
Membre de l’OTAN, la Turquie négocie depuis 11 ans son adhésion à l’UE, mais le leadership européen se montre de plus en plus rétif face à l’attitude d’Ankara à l’égard des libertés démocratiques, ce qui est interprété par Erdogan comme une forme de «condescendance ». « L’UE fait traîner le processus d’adhésion depuis 53 ans », a déclaré le président turc.
« La Turquie doit se sentir à l’aise, elle ne doit pas dire « Pour nous, c’est l’UE à tout prix », a déclaré Erdogan au journal Hurriyet à son retour d’une visite au Pakistan et en Ouzbékistan.
« Pourquoi la Turquie ne ferait-elle pas partie du Shanghai Five? J’ai dit cela à M. Poutine (le président russe) et à M. Nazarbayev (le président kazakh), à ceux qui sont dans le Shanghai Five aujourd’hui. J’espère qu’il y aura des développements positifs dans ce sens. Je pense si la Turquie rejoignait le Shaghai Five, cela nous permettrait d’agir avec plus d’aisance ».
Les 5 du « Shanghai Five » sont en fait 8
Le Shanghai Five comprend en fait 8 membres. En 2001, la Chine, la Russie et quatre pays d’Asie centrale – le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan – se sont regroupés pour former l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dans le but d’améliorer la sécurité de ces pays et de former un bloc contre l’islam radical et le trafic de drogue de l’Afghanistan voisin.
Cette année, elle a admis deux nouveaux membres : l’Inde et le Pakistan.
La Turquie est l’un des partenaires de discussion de l’OCS, tandis que la Biélorussie, la Mongolie, l’Iran, et l’Afghanistan sont des Etats observateurs. Les partenaires de discussion peuvent participer aux réunions de l’OCS, mais ils ne disposent pas de droits de vote.
L’OTAN
L’adhésion de la Turquie à l’OCS enverrait probablement un signal d’alarme au siège bruxellois de l’OTAN. Erdogan a demandé aux Turcs la semaine dernière de rester patients à l’égard de l’Europe jusqu’à la fin de cette année, mais il a également indiqué qu’il envisageait la possibilité d’organiser un référendum sur l’adhésion de l’UE. Ce dernier serait organisé en 2017.
Source: https://fr.express.live/2016/11/21/117044erdogan-shanghai-five/
Écrit par : L'enfoiré | 22/11/2016
Répondre à ce commentaireErdogan demande à ses compatriotes d’échanger leurs dollars contre des livres turques
Vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté ses compatriotes à échanger leurs avoirs en monnaie étrangère contre des livres turques. De cette manière, il espère augmenter la parité de la monnaie turque, et réduire le taux d’intérêt pour favoriser la croissance économique.
« Ceux qui conservent de la monnaie étrangère sous leur matelas devraient venir l’échanger contre des livres turques ou de l’or. Cette démarche nuirait au jeu de certains. Ne vous inquiétez pas. Nous détruirons ce jeu ensemble », a dit Erdogan.
En réponse à cet appel, de nombreux Turcs ont afflué dans les bureaux de change pour procéder à l’échange de leurs dollars. Pour les y encourager, de nombreuses entreprises leur ont offert des cadeaux : qui, un repas gratuit, qui, une coupe de cheveux…
Depuis le début de cette année, la monnaie turque a perdu 17 % par rapport au dollar. Elle pâtit de la vigueur du billet vert depuis la victoire électorale de Donald Trump et des tensions avec l’Union européenne, qui inquiètent les investisseurs.
L’économie turque est dans le marasme
Au terme de plusieurs années favorables, les indicateurs pointent de plus en plus vers une crise économique. L’agence de notation Moody a abaissé la cote de crédit de la Turquie en Septembre au statut de « pacotille ».
L’appel à l’aide d’Erdogan n’est donc pas si surprenant. 40 % des dépôts bancaires du pays sont exprimés en monnaie étrangère. Ces dernières années, de plus en plus de Turcs ont fait appel aux devises étrangères pour se protéger contre les fluctuations monétaires de la livre turque.
“Donnons une leçon aux pays européens où nous vivons”
Il y a à peine une semaine, le Conseil Turc des Entreprises mondiales (DTİK), un organisme gouvernemental pour les entrepreneurs turcs établis à l’étranger relevant du ministère de l’Economie, a demandé aux Turcs « patriotes » installés en Europe de déposer au minimum 1000 € sur un compte bancaire en Turquie pour sauver l’économie turque.
Le représentant en Europe du TDİK, Suat Şahin, qui réside en Suisse, a publié un appel sur sa page Facebook le week-end dernier :
« Avec des tanks, des armes et des avions de combat, ils n’y sont pas parvenus, mais maintenant ils ont engagé une guerre économique contre la Turquie. C’est maintenant à notre tour de mettre un terme aux mauvaises intentions de l’Europe. Donnons une leçon aux pays européens où nous vivons. »
Ceux qui auront répondu à cet appel et déposé au moins 1000 € sur un compte bancaire en Turquie d’ici la fin du mois de février pourront rencontrer le président turc et le premier ministre turc Binali Yıldırım. Les généreux donateurs pourront aussi compter sur une déclaration écrite (un certificat) en signe de remerciement.
Source: https://fr.express.live/2016/12/07/erdogan-appel-echange-avoirs-monnaie-etrangere-contre-livres-turques/
Écrit par : L'enfoiré | 07/12/2016
Répondre à ce commentaireErdogan met la Turquie sur l’autoroute de l’autocratie
Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, continue de mener son pays vers une autocratie. En effet, le président a présenté au Parlement turc une nouvelle loi grâce à laquelle il pourra étendre sensiblement son pouvoir.
Si le Parlement suit les propositions du président, Erdogan aura fait adopter la réforme la plus radicale du système politique de son pays depuis depuis la fondation de l’État turc il y a plus de 90 ans.
L’initiative d’Erdogan comprend 21 amendements à la constitution turque.
Entre autres choses, la position du premier ministre sera complètement gommée, de sorte que le président aurait le pouvoir de nommer les ministres et les vices-président. Le président aurait la possibilité de nommer la moitié des membres du conseil de la plus haute cour judiciaire.
L’Etat d’urgence.
Afin de mettre en œuvre les amendements constitutionnels, Erdogan doit obtenir une majorité de 66 % au parlement. Cette limite pourrait être atteinte avec les 316 députés de l’AKP, le parti d’Erdogan, qui sont tous favorables à ce projet de loi, et le soutien du parti nationaliste MHP, qui a également fait part de son accord.
Lorsque la proposition d’Erdogan sera approuvée par le Parlement, elle devra être soumise au public par référendum. Ce référendum devrait être organisé au printemps de l’année prochaine, mais le Premier ministre turc Binali Yildirim a indiqué que de telles élections ne pourraient pas avoir lieu dans le pays tant que l’état d’urgence serait appliqué.
Conformément à la constitution turque actuelle, le président n’a qu’une fonction protocolaire et il ne peut pas maintenir des liens avec son parti politique. Cependant, l’État d’urgence confère à Erdogan le pouvoir de gouverner par décret.
Cet état d’urgence à la suite du coup d’état manqué de la mi-juillet. A l’origine, il ne devait s’appliquer que pour une durée de 3 mois, mais il a été prorogé.
Erdogan a été élu président turc il y a 2 ans, après avoir occupé le poste de Premier ministre les au cours des 11 années précédentes.
Source: https://fr.express.live/2016/12/14/erdogan-turquie-reforme-constitution-autocratie/
Écrit par : L'enfoiré | 16/12/2016
Répondre à ce commentaireDans le monde, 259 journalistes sont en prison ; près d’un tiers l’est en Turquie
Au total, dans le monde, 259 journalistes sont incarcérés. C’est le plus grand nombre enregistré depuis l’année 1990, indique un rapport du Comité pour la Protection des Journalistes (CP J).
Cette forte hausse est en partie imputable à la Turquie, où 81 reporters ont été arrêtés par les autorités à la suite du coup d’état manqué à la mi-juillet de cette année, accusés d’avoir pris part au coût au putsch. La répression de ce coup d’état a également conduit à la fermeture d’une centaine de médias d’actualité, accusés d’activités subversives.
L’année dernière, on recensait 199 journalistes emprisonnés. Mais le dernier record avait été enregistré il y a 4 ans ; à cette époque, 232 journalistes étaient détenus.
Au cours des 2 dernières années, ce triste classement était mené par la Chine, et après la Turquie, ce pays demeure celui qui se montre le plus répressif à l’égard des médias, suivi par l’Égypte, l’Érythrée et l’Éthiopie. Ces 5 premiers pays représentent 68 % du nombre total des reporters emprisonnés à travers le monde.
On note également que l’Iran est exclu du top 5 pour la première fois depuis 8 ans. Cette année, 8 journalistes étaient détenus en Iran, contre 19 l’année dernière.
Autres conclusions
Les travaux du CPJ ont en outre mis en évidence d’autres détails :
Près des ¾ des reporters détenus sont accusés d’activités subversives.
Près de 20 % des journalistes en prison sont des pigistes.
14 % des journalistes incarcérés travaillaient pour une chaîne de télévision.
L’Éthiopie, Panama, Singapour et la Russie ont emprisonné des reporters étrangers.
Parmi tous les reporters détenus, 20 sont des femmes.
De nouveaux pays ont fait leur apparition dans la liste des pays qui ont emprisonné les journalistes en 2016 : Cuba, le Kazakhstan, le Nigéria, le Panama, Singapour, la Tunisie, le Venezuela et la Zambie. En outre le CPJ a remarqué cette année que le Monténégro avait procédé à l’arrestation d’un journaliste en 2015.
Source: https://fr.express.live/2016/12/16/journalistes-prison-turquie/
Écrit par : L'enfoiré | 16/12/2016
Répondre à ce commentaire“La Turquie adopte discrètement une version douce de la charia”
La Turquie n’applique pas officiellement la charia. Mais le pays adopte graduellement une version « douce » de la charia, affirme le think tank Gatestone Institute. Bien sûr, les tribunaux n’ordonnent pas de châtiments corporels tels que lapidations, amputations ou pendaisons.
Mais la loi turque s’inspire de plus en plus de la religion, ce qui n’est pas sans rappeler l’Empire ottoman, où les non-musulmans étaient considérés comme des inférieurs et se le faisaient constamment rappeler au moyen de restrictions et de signes qu’on leur imposait.
Les agents de maintien de l’ordre public ne peuvent pas épouser une « personne impure »
En janvier, le journal britannique The Independent a rapporté qu’un décret avait été émis par le gouvernement Erdogan qui stipulait que les agents de maintien de l’ordre public, tels que les agents de police, les agents de sécurité et les gardes-côtes pouvaient se voir suspendus de leurs fonctions pendant 24 mois s’ils épousaient une personne connue pour avoir été impliquée dans un adultère. Les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi ne peuvent « se marier intentionnellement avec une personne qui est connue pour être impure, ou rester dans un mariage, ou continuer à vivre avec une telle personne », indique le décret.
Le décret défend également les agents d’abuser de l’alcool, du jeu, et de « se rendre dans des lieux qui pourraient nuire à leur réputation », ou « dépenser de façon excessive », le tout en dehors des heures de travail.
Une femme qui boit mérite presque d’être tuée
L’année dernière, un Turc qui avait tenté d’assassiner son épouse et la mère de ses 4 enfants avec un tournevis, et l’avait gravement blessée, avait initialement écopé d’une peine de prison à perpétuité. Par la suite, les juges lui ont accordé une réduction de peine remarquable, commuant sa peine à 11 ans de prison. Le tribunal a en effet été avisé que la victime avait l’habitude de sortir avec ses amies divorcées et qu’elle buvait de l’alcool lors de ces soirées. En d’autres mots, le tribunal a jugé que le crime de son mari n’était pas si grave, puisque son épouse était coupables de mauvais comportements.
Ces deux exemples ont un point commun : il y est question d’adultère, d’impureté, d’alcool, de jeu et de dépenses excessives, c’est à dire de péchés mentionnés dans le livre saint de l’islam. Mais le problème n’est pas que légal, explique le Gatestone Institute : «Lorsque le délit est défini dans une langue scripturale religieuse aussi vague, le jugement devient inévitablement arbitraire ».
Comment définir une personne connue pour son adultère ? qu’est ce qu’une personne impure ? Comment peut-on savoir à l’avance que l’endroit où l’on se rend peut ruiner sa réputation ?
Sanctionner des délits ou punir des péchés ?
En raison de la nature laïque de l’Etat turc, la Constitution turque ne fait pas référence aux musulmans ou l’islam. Mais cet état de choses pourrait changer. Ismail Kahraman, le Président du Parlement de la Turquie, qui est aussi membre du parti AKP, a déclaré l’année dernière que la Turquie était un pays musulman et qu’elle devait donc se doter d’une constitution religieuse. Il a ajouté que qu’aucune disposition sur la laïcité ne pourrait être incluse dans la nouvelle constitution.
« Une distinction importante entre un État moderne et un état religieux est que le premier punit les délits nuisibles pour l’intérêt public, tandis que le second a tendance à punir le péché », observe le think tank.
Et de conclure :
« La Turquie, autrefois un état semi-moderne, glissant désormais rapidement vers l’ordre de la charia, mais sans que cela soit qualifié de charia ».
Source: https://fr.express.live/2017/06/20/turquie-adopte-charia-douce/
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2017
Répondre à ce commentaireAujourd'hui élections en Turquie
Les Turcs doivent remettre leurs dollars
En décembre 2016, quand le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté ses partisans à défendre leur monnaie, en vendant leurs dollars, leurs euros et leur or, des dizaines d'entre eux ont répondu à l'appel. Avant les élections parlementaires qui auront lieu plus ce mois-ci, Erdogan veut que les Turcs sauvent leur monnaie en remettant leurs dollars économisés et en les échangeant contre la livre turque.
Erdogan veut que la monnaie nationale soit soutenue et souligne les difficultés économiques du pays à cause des conspirations étrangères.
Perte de valeur
"Erdogan a appelé ses ressortissants il y a 18 mois à remettre leurs dollars américains et investir leurs économies dans la livre", explique The Economist. "Des récompenses spéciales ont même été fournies pour soutenir l'opération. En un rien de temps, le gouvernement turc a recueilli plus de 440 millions de dollars (385 millions d'euros) d'économies de la part de la population." En termes de dollars, ceux qui ont suivi les conseils de M. Erdogan il y a 18 mois ont perdu un quart de leur trésorerie.L'effondrement de la livre, qui a perdu un tiers de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l'état d'urgence en juillet 2016, poussant l'inflation à deux chiffres, a épargné peu de personnes en Turquie.
Alors qu'Erdogan rapporte tous les problèmes du pays à des forces étrangères, The Economist estime que le président lui-même est responsable de la plus grande partie de la dette. Au cours des dernières années, il a privilégié le crédit et la forte croissance par rapport à l'inflation. En mai, après avoir annoncé qu'il exercerait plus de contrôle sur la banque centrale dans les années à venir et proclamé, bizarrement, que les taux d'intérêt élevés provoquent l'inflation, la livre est entrée en chute libre. Une récupération n'a eu lieu qu'après qu'il ait permis à la banque nationale de mettre œuvre deux majeures de taux d'intérêt en deux semaines. Selon divers observateurs, le problème de l'économie turque va bien au-delà des taux bancaires,
"Une question fondamentale est la perte de confiance dans le fonctionnement du système économique et de la politique monétaire", explique Seyfettin Gursel, le directeur de Betam, un groupe de réflexion. "En outre, les conséquences des élections législatives doivent être examinées. En effet, de nombreux investisseurs étrangers ont été très choqués par les changements constitutionnels annoncés par le président qui lui conféreront d'énormes pouvoirs. "
"Comme toujours, l'équipe gouvernementale actuelle a promis des réformes, un retour à l'indépendance et une discipline budgétaire, mais les signaux ne sont guère rassurants. Au cours des deux derniers mois, le gouvernement de M. Erdogan a lancé une campagne de dépenses pour séduire les électeurs, offrant des bonus de plus de 400 dollars (347 euros) par an à chacun des 12 millions de retraités, des allègements fiscaux pour les nouveaux acquéreurs et une amnistie pour l'argent et l'or et autres actifs importés de l'étranger."
Période de floraison ou déclin
L'économie turque a une forte période de floraison sur le papier. "Au cours du premier trimestre, le produit intérieur brut du pays a augmenté de 7,4% par rapport à la même période l'année dernière", reconnaît The Economist. "Cependant, c'était principalement dû à un emprunt gigantesque qui a été réalisé, ce qui a cédé la place à une gueule de bois."
"Le déficit du compte courant a atteint 5,4 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros), contre 3,7 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) l'année dernière, avec une forte contraction des investissements étrangers directs au cours des trois dernières années." Selon Zumrut Imamoglu, économiste en chef, avec un crédit qui s'assèche et des sociétés assises sur une montagne de dettes, un net ralentissement de la croissance est inévitable.
"Dans de nombreux endroits, les signes d'un ralentissement et d'une crise monétaire deviennent plus clairs", poursuit le magazine. "L'industrie de la construction a connu un boom pendant quelques années, mais subit maintenant une forte pression. Les prix du ciment, du fer et d'autres matériaux de construction ont explosé. Les agriculteurs locaux sont confrontés à des problèmes similaires."
"Depuis que Erdogan est arrivé au pouvoir il y a plus de quinze ans, la taille de l'économie turque a doublé, une croissance qui a été à la base du succès politique d'Erdogan et de son parti AKP, mais ce n'est peut-être pas le cas. La plupart des Turcs disent que l'économie est leur plus grande préoccupation lors des élections".
Propagande
D'un autre côté, selon The Economist, il y a peu de perspectives de changement. "La propagande du gouvernement Erdogan a apparemment eu l'effet escompté", note-t-on. "Les recherches ont montré que seulement 4% des électeurs de l'AKP attribuent les problèmes économiques à la politique du gouvernement."
"D'un autre côté, 65% des personnes interrogées pensent qu'il s'agit "d'une opération contre la Turquie par des puissances étrangères, beaucoup croient en un complot visant à renverser Erdogan et à provoquer une crise en Turquie".
https://fr.express.live/2018/06/23/les-turcs-doivent-remettre-leurs-dollars?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=les_femmes_peuvent_desormais_conduire_en_arabie_saoudite_85_des_armes_dans_le_monde_appartiennent_a_des_civils_la_chine_en_a_assez_de_votre_plastique&utm_term=2018-06-24
Écrit par : L'enfoiré | 24/06/2018
Répondre à ce commentaireErdogan remporte la présidentielle au premier tour, la Turquie se dirige vers une "hyper-présidence"
Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu dès le premier tour dimanche pour un nouveau mandat aux pouvoirs renforcés, venant à bout d'une opposition pourtant revigorée lors d'élections présidentielle et législatives âprement disputées.
"D'après les résultats, il apparaît que Recep Tayyip Erdogan a remporté la majorité absolue des voix valides", ce qui lui permet d'être réélu au premier tour, a indiqué le chef du Haut comité électoral (YSK), Sadi Güven, lors d'un point presse à Ankara.
M. Erdogan s'est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis le fondateur de la République, Mustafa Kemal. Il a transformé la Turquie à coups de méga-projets d'infrastructures et en libérant l'expression religieuse, et a fait d'Ankara un acteur diplomatique clé.
"La victoire d'Erdogan est incontestablement le signe de sa grande popularité auprès de l'électorat turc, en particulier l'électorat conservateur dans les régions rurales d'Anatolie, et le signe de sa résilience face à une opposition unie", estime Jana Jabbour, docteure associée au CERI/Sciences Po et spécialiste de la Turquie.
Ses détracteurs accusent le "Reis", âgé de 64 ans, de dérive autocratique, en particulier depuis la tentative de putsch de juillet 2016, suivie de purges massives qui ont touché des opposants et des journalistes et suscité l'inquiétude de l'Europe.
S'il pensait mettre toutes les chances de son côté en convoquant ces élections pendant l'état d'urgence et plus d'un an avant la date prévue, M. Erdogan a été rattrapé lors de la campagne par la dégradation de la situation économique et surpris par un sursaut de l'opposition.
http://www.lalibre.be/actu/international/erdogan-remporte-la-presidentielle-au-premier-tour-la-turquie-se-dirige-vers-une-hyper-presidence-5b2fbaac55325ecee8120b4a
Écrit par : L'enfoiré | 25/06/2018
Le tremblement de terre pourrait-il être un séisme pour Erdogan?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/3640784324.mp3
Écrit par : Allusion | 14/02/2023
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