Che bordello (10/03/2018)

1.JPGLundi, les électeurs italiens avaient tranché. Ils ont préféré des partis populistes ou anti-establishment aux partis populistes aux partis traditionnels du centre, sans majorité nette à aucune formation. 

L'Italie est plus polarisée que jamais pouvant créer une paralysie politique.

"Che bordello" titrait le journal "Il Tempo".

Former un gouvernement, ce sera une question de répartition de quartiers de tartes mais certainement pas du gâteau.

Quand l'Italie avec une dette représentant 130% du PIB fait partie des enfants en convalescence de l'Europe un vote de protestation comme celui que l'on a connu aux États-Unis n'est peut-être plus de raison dans un mariage hors-nature.

...

Dimanche, pendant les élections, Kiosque en parlait avec quelques journalistes dont l'italien Alberto Toscano, président du Club de la presse européenne, collaborateur de la radio italienne Radicale et auteur du livre "Sacrés Italiens".

0.JPGPréambule de ce livre: "Digne héritière de la Renaissance ou arène médiatique grotesque des frasques de Berlusconi. On ne sait plus trop où va l’Italie. Est-elle vraiment à la dérive ? Et si oui, peut-elle se relancer ? Surtout, comment comprendre les Italiens ? Avec l’ironie en passant en revue les clichés véhiculés par les pasta, la Vespa, la Cinecittà… pour interpréter les vicissitudes d’un peuple unifié depuis un siècle et demi « seulement ».
Aujourd’hui, les Italiens, patrons de leur destin, peuvent s’engager sur le chemin des réformes ou replonger dans la spirale de la régression. Les Italiens adorent l’amour, le soleil et rêver. Cette fois ils ont intérêt à garder les pieds sur terre".

(Extrait de Kiosque: podcast)

D'autres spécialistes de la politique italienne en ont parlé avant les électionspodcast et après ellespodcast.

Bonnes introductions pour comprendre l'avenir de l'Italie politique dans les semaines, les mois, voire les années à venir.

La Belgique a connu une période identique de près de deux ans sans gouvernement Le 17 février 2011, elle battait le record du monde de la crise politique la plus longue après 249 jours de blocage politique.

Cette fois, le parti "Forza italia" de Silvio Berlusconi n'a été qu'un faiseur de voix  avec 13% des suffrages qui serviront à la Ligue du Nord pour contrer le parti "Cinq Étoiles" du Sud.

0.JPG

2.JPGAu Nord, le parti d'extrême-droite de la Ligue propose à ses électeurs, le slogan "Primo Italia" paraphrasant celui de Trump, pour, comme le disait son représentant "fonder une Europe sur les hommes et non pas sur les contraintes démocratiques de ceux qui n'ont qu'apporté la faim, la précarité et l'insécurité en fonction du choix de quelques spéculateurs qui se sont enrichis sur les dos des autres".

L'immigration d'Afrique ou de la Syrie a été du pain béni pour créer le nid des partis de l'extrême droite et de l'anti-establishment.

Dans le même temps, dans l'autre sens, l'émigration de la force vive des jeunes Italiens se poursuit avec 2000 d'entre eux, chaque année, qui viennent s'ajouter aux précédents d'il y a plus de cinquante ans.

4.JPGLe parti populiste de "Cinq étoiles" hésite en se cherchant sa propre Europe greffée ou non à elle.

La Ligue est tout à fait eurosceptique.

Pas de mariage potentiel à première vue quand on se trouve aux antipodes sur un échiquier politique.

Dilemme d'un refus de coalition quand il n'y a pas de majorité suffisante pour gouverner seul.

Le président italien va devoir démêler cette affaire comme un cheval de Troie en Europe.3.JPG

Le malaise ne fait que commencer pour réconcilier les deux bouts de l'Italie.

On se trouve devant un laboratoire de l'Europe à une plus grande échelle que celle qui a existé en Belgique et qui dans ce cas, semble se rallier à un pays vraiment fédéral et plus confédéral.

Ce n’est pas le premier ministre Paolo Gentiloni qui est à l’origine de toutes ces mesures, mais Matteo Renzi, qui a commis plusieurs gaffes tactiques dont les Italiens se sont lassés.

L'échec de la gauche entraîne la démission de Matteo Renzi.

1.JPGAlors, je suis allé voir ce que disait les réseaux sociaux.

La version d'argoravox.fr française avait un article : "Législatives italiennes 2018 : le tour du M5S ?" écrit par Sylvain Rakotoarison.

Sa conclusion : "Le seul intérêt d’une situation politique aussi confuse, c’est l’obligation de la classe politique à s’entendre, dans l’intérêt, seul, de son pays et j’ajouterai aussi, dans l’intérêt de l’Union Européenne, car les Français, comme les autres Européens, ne doivent pas être indifférents à ce qui se passe en Italie. C’est aussi notre avenir européen qui se joue dans ces élections italiennes"

La version italienne de agoravox.it. "Risultati elettorali | La forma dell’acqua della politica italiana", écrit par Giovanni Succhielli de la presse internationale.

Cette version traduite au mieux dit : "Il est presque impossible de prendre un instantané de la société italienne d'aujourd'hui, de façonner ses mesures politiques prises ces dernières années par les trois principaux dirigeants qui ont produit les parties fluides.

Avant Matteo Renzi a essayé de devenir le successeur de Berlusconi, en prenant la nature liquide de Berlusconi : un mouvement basé sur la « destruction » de tout ce qui a précédé, sur un modèle de communication très forte sur l'homme seul entouré d'une classe dirigeante de loyal5.JPGiste.
Puis, Di Maio l'a imité toujours dans un mouvement de droite à gauche.

Le Mouvement "Cinq étoiles" (M5S) a essayé de donner un sens à sa nature originelle. Le M5S a créé un parti par excellence « liquide » tout en portant la double casquette de la haute finance. Il récolte des votes dans le centre-sud avec des propositions relevant au revenu du citoyen.4.JPG
Matteo Salvini, le seul des trois dirigeants à ne pas se placer comme successeur de Berlusconi, avait pris l'héritage politique surtout d'un point de vue mental.

La nouvelle hégémonie du bloc centre-droit fut obtenue en déconstruisant une partie enracinée dans le territoire originellement conçu par Bossi en élargissant ses frontières à toute l'Italie et en faisant irruption dans le sud. D'abord insulté, déguisé en nationaliste, son fondateur voulait « effacer son cul » avec le drapeau tricolore.
Les grands partis ont une identité glissante en les vidangeant de leurs valeurs. Cette politique liquide construit une réduction post-idéologique avec quoi ils se dissolvent. Les conteneurs, de plus en plus élastiques et réduits à des comités électoraux, font très peu de choses pour gagner ou perdre de voix. La liquéfaction littérale du centre-gauche de Renzi s'est réduite à une entité impalpable à moins de la moitié de ce qu'il était en 2014. Paradoxalement, la Ligue avec Silvio Berlusconi, l'ancêtre de tous les liquides se sont glisser dans la brèche du passé et du présent. Aujourd'hui, donner forme à Forza Italia reste possible, faire de même avec la Lega, la PD et la M5S, pour trouver la direction qu'ils prendront avec leur force future, est impossible".

Le peuple s'intéresse à la politique quand la politique s'intéresse à lui.”, disait Ségolène Royal.

Pas de panique pour le moment, ce sera le calme avant la tempête, pourrait-on penser vu que la Bourse italienne a à peine décliné à l'annonce des résultats.

Pourtant, ce malaise engendré par le mécontentement de la population n'est pas anodin.

Il se répercute par ces élections en créant une nouvelle tache brune sur l'Europe qui n'a plus rien à voir avec une gauche et une droite.

L'Italie est un pays où j'aime aller, que j'ai déjà beaucoup visité et où je retournerai encore cette année.

Pas sûr que le nouveau gouvernement sera déjà en place.

Au niveau touristique, j'en ai parlé dans plusieurs billets en mélangeant présent et passé : "E pericolo sporgersi", "La Renaissance du Quattrocento à Florence", "Restons en bons thermes à Montecatini", "Rêve historique à Levico", "Il chauffe sur le lac Majeur", "Que c'est triste Venise".

Sa situation politique est, par contre, souvent incompréhensible pour celui qui ne connait pas les techniques de la "combinazione" et où les gesticulations des mains ont une importance stratégique dans une conversation digne d'un suspense.

Les anciens billets "Chronique d'un chassé-croisé de bling bling", "Le show avant tout" et "Italie à coups de botte" parlaient déjà de politique italienne.

"Sans réformes en Italie, les Allemands n'accepteront pas de prendre la responsabilité des 2300 milliards d’euros de la dette publique italienne. Les Italiens viennent d’enterrer le projet d’une Europe à deux vitesses. Espérons qu’ils n’ont pas également enterré le projet européen lui-même".

En Italie, c'est déjà un bon point de se parler avec la même langue.

S'il fallait couper l'Italie en deux parties, où se situerait la frontière et avec quelle capitale ?

Rome, comme capitale du Sud ?  Milan, au Nord ?

Mariage d’État forcé, mariage contre nature, sans amour dans un pays qui a vu naître Casanova, où le sexe et l'amour s'associent au pouvoir et à l'argent en politique, qu'est-ce que cela donnerait aujourd'hui ?

Une multitude de coïts interrompus ?

Deux préservatifs utilisés devenus tellement poreux entre des partis liquéfiés et antipodistes ?

Des effets secondaires, avec des #BalanceTesHarcèlements ?

Et puis enfin, un 6ème étoile, une étoile naine blanche qui ne vivra que l'espace de quelques matins grâce à de petites pilules bleues.

Pourquoi ne pas créer un mouvement "E-scambio" comme nous allons le voir en Belgique pour apprendre à gouverner dans "uno bordello?

L'Italie éternelle existera tant qu'elle dure.

- Aiouto ! Chiamate l'amore ! è successo un incidente !

Au niveau Europe, un ministre des finances commun aurait dû aboutir à un budget pour la zone euro via des euro-obligations.

0.JPGCe weekend, en France, premier congrès du FN français depuis la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron aux élections de 2017.

"Changer le nom du parti serait fatal", dit un étudiant rédacteur.

Un nom n'est que la forme, qu'une couleur d'un fond bien plus profond.

Un fond qui ressemble à celui de la Ligue italienne. 

On se rappelle encore de "Italy second" au lendemain de la prise de pouvoir de Trump.

Le slogan est cette fois, carrément passé à "Italy first" comme celui de Trump.

Being Donald Trump, c'est ça...

0.JPG

...

Pendant ce temps-là,  en Belgique

1.JPGHier, France3 présentait un un documentaire avec un titre explicite "Les Belges, ça ose tout" en exportant une déferlante d'humoristes sur les radios et les plateaux télé pour 'expliquer' ce qu'est vraiment un Belge aux Français.

"Un Belge classique est un rebelle qui n'a pas peur d'être pris pour un con. Se moquer de soi-même est une solution pour rester insensible aux critiques", pourrait être une explication.

"En France on a honte de tout, on n'ose pas s'exprimer, on a peur d'être justement le con de quelqu'un.".

"Les pensées surréalistes belges" et une "Nouvelle vague belge" se profilent dans ce pays.

J'ai déjà tellement parlé de la Belgique et et de Bruxelles que je n'ajouterais que des bribes infinitésimales.

Tout dépend d'où on se place dans le nord, dans le sud ou au centre.

1.JPGBruxelles avec ses 19 communes, comme capitale de l'Europe, se trouve en sandwich avec un pistolet (= petit pain) à l'américain cannibale (= steak haché) entre les dents.

Enclavée sur un territoire de la partie flamande au Nord d'une frontière linguistique dessinée grossièrement en gardant les frontières des anciennes provinces (à l'exception du Brabant), la ville garde des liens culturels mixtes "Wallonie-Bruxelles" avec une prépondérance francophone.

Bruxelles en ébullition d'après le Point.--->

L'enquête "Noir, jaune, blues" a été lancée pour définir ce que ressentent les Belges de leur situation en fonction de leur environnement.

Le but, en principe, établir des statistiques et agir en conséquence là où cela fait mal.

Le billet "Le manichéisme entre passé et futur" n'était pas une vue de l'esprit qui se rencontre entre un groupe de personnes qui habite la ville ou la campagne.

La pollution des villes finit toujours par se rencontrer dans les deux environnements  comme le JT présentait, hier soir, la version, au village Aiseau-Presles

C'est dire que rien n'est gagné d'avance et qu'il faudra quelques brins d'humour et d'autodérision proverbiale pour y trouver un terrain d'ententes.

Actuellement, le parti indépendantiste flamand de la NVA a mis en sourdine son instinct familial du confédéralisme.

Partie remisée à plus tard...

En Belgique, cette semaine est né officiellement le mouvement pluraliste "E-Change" pour briser un plafond de verre dont j'avais déjà parlé dans "Gouvernance augmentée".

Mercredi, un de ses initiateurs venait en parler de ce mouvement.

"Pour dépasser les blocages politiques, il faut sortir du cadre du système politique actuel qui invite au conflit. Prendre le temps de la réflexion et avancer en étant le plus ouvert possible à la diversité des points de vue. Les institutions, le Parlement bien que représentatifs doivent évoluer pour maintenir la démocratie vivante en rajouter d’autres forums pour pouvoir permettre à chacun de participer avec des personnes en politique ou non pour réfléchir en dehors des cadres. Les partis qui se disent "anti" capitalisent sur le fait que les gens ont l’impression que la démocratie n’est pas suffisamment efficace. L’idée est de remettre en question le système dans lequel les femmes et les hommes évoluent. E-change s’articule autour de 5 piliers: émancipation, esprit d’entreprise, environnement, Europe, équité. La vision "Macron" est un exemple français intéressant mais trop vertical. Il a rendu possible, en France, ce qui paraissait impossible. En Belgique, nous sommes horizontaux sans mouvement d’un seul homme ou femme en prenant le temps d’aller vers l’extérieur. Le G1000, sommet citoyen lancé en 2011, a été une source d’inspiration pour E-change auquel il faudrait rajouter l’intervention des politiques et de personnes actives dans les domaines en question pour peser sur le débat politique avec une politique à long terme sans se dire "parti". Entrepreneurs, enseignants, journalistes, architectes dans une autre logique que politicienne avec le jeu de la démocratie dans une diversité plus grande qu'une coalition.".

Hier, c'était les deux sujets principaux qui étaient discuté avec le titre "Le parti pris"podcast.

En juillet 2017, le billet "La gouvernance augmentée" contenait une vidéo qui se posait la question "Peut-on encore gouverner sans parler d'amour".

0.JPG

J'avais envoyé la référence de ce billet à E-Change.

Je recevais aussi une réponse par eMail qui disait "Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez au mouvement E-Change. Le lancement de l’initiative a suscité un extraordinaire engouement auprès des citoyens belges. Notre équipe traitera votre demande dans les meilleurs délais.".

J'enverrai le lien de ce billet-ci, au cas où ils y trouveraient une substantifique moelle. 

Un Zinneke, ça ose tout... 

...

Et pourquoi une distribution d'iode ?

Depuis mardi dernier, en Belgique, des comprimés d'iode sont disponibles chez leur pharmacien pour se prémunir contre tous les accidents qui surviendraient dans nos centrales nucléaires.

0.JPGEn 2017, sortait le documentaire "Sécurité nucléaire: le grand mensonge" qui a réveillé quelques consciences.

0.JPGIl y a aussi exactement 7 ans, le 11 mars 2011, l'accident de Fukushima nous revient en mémoire.podcast

Je pensais en écrire plus et puis Fabrizio Rongione m'a pris les paroles de la bouche avec humour noirpodcast.

La carence d'iode peut causer le crétinisme et l'excès d'iode, une intoxication qui provoque larmoiements, troubles cutanés et cardiaques voire des œdèmes.

Donc, il faut trouver le juste milieu pour freiner les « goitrogènes » à "E-changer" en « coïtrogènes » avec une précaution en comprimés iodées.

Alors pourquoi pas s'irradier pour devenir un super-héros ?

0.JPG

...

Réflexions du miroir

"On rencontre sa destinée souvent par des chemins que l'on emprunte pour l'éviter" a écrit La Fontaine dans sa fable "L'horoscope".

En début de semaine, mes réflexions portaient sur des dérives dans lesquelles, on pouvait aller dans le futur :

- Il n’est pas interdit de penser autrement notre monde et notre manière de (sur)vivre!", répondait mon copain Don Quichotte.

Pour le confirmer, il me donnait le lien de Riccardo Petrella, comme sauveur qui apporterait les solutions à tous nos problèmes en proposant de s’attaquer à leurs causes structurelles, à travers trois "audaces mondiales" en déclarant illégale la pauvreté, en désarmant la guerre et en mettant fin à la finance actuelle..

Je lui répondais par des banalités dont j'avais déjà parlé sur cette antenne.

Les choses qui mènent le monde à revoir dans l'ordre chronologique :
  1. Le sexisme qui n'a plus bonne presse. On veut l'égalité en tout.
  2. Le pouvoir existe depuis toujours, soit par la force, soit par la connaissance, soit par l'intelligence, soit par les religions.
  3. L'argent comme moyen d'échange est devenu une force pour contrôler les deux précédents. L'américanisme anglican en a fait sa manière de penser. Il s'est répandu dans le monde entier sous forme d'occidentalisme.
Pas interdit d'imaginer des principes correctifs que Petrella énonçait:
  1. Mettre fin à la finance actuelle
  2. Déclarer illégale la pauvreté.
  3. Désarmer la guerre.

Quelle pauvreté ? Corporelle de la santé par la médecine ? De l'intelligence par algorithmes et big data du paradigme numérique ou celui de l'évolution naturelle à petites vitesses qui se partage une place de prédateurs dans la chaîne du vivant et qui communique entre espèces pour (sur)vivre ? Des potentiels et pouvoirs qui dépendent de l'argent ?

La guerre économique existe sous tellement de formes même en temps de paix.

Pour la vraie guerre, ne faudrait-il pas ouvrir les frontières pour rendre les hommes tous égaux ?

La monnaie n'a que facilité le troc sans plus dans les relations étatiques ou entre particuliers. Le bitcoin est le nouveau moyen de se foutre complètement des États.
Si pas d’État, un retour aux seigneurs et à ses serfs qui travaillent pour lui en utilisant la force et punir par une volonté divine.
Au temps des pharaons, ceux-ci étaient des divinités terrestres qui devaient veiller à la vie de leur peuple pour assurer leur mort dans l'au-delà en échange de protection.

Faudrait-il désillusionner les situations les plus tenaces par des utopies ?

S'il n'y a pas de la finance, il n'y a évidemment pas d'illégalité dans la pauvreté.

La pauvreté, c'est comme le bonheur, est souvent liée par des différences morphologiques et environnementales.
Tout le monde n'est pas outillé dans la vie de la même façon et cela fait la richesse ou le pluralisme du monde.

Petrella, je t'aime ou je te déteste ? , disais-je comme pour ne pas répéter "je t'aime, moi non plus" pour ne pas paraître trop répétitif et sans vouloir le cantonner comme quelqu'un qui aimerait enfoncer des portes blindées devant lui avec une clé anglaise.
 
A un moment donné il faut changer le discours et utiliser le mot "JE" en place de "ILS" ou "EUX".
Derrière les idéologies, il y a des hommes et des femmes qui doivent assumer ce qu'ils ou elles font ou défont.
User de l'anonymat n'est plus suffisant.
 
"Les Réflexions du Miroir n'ont pas de nègres", écrivais-je, un autre jour, en réponse à Don Quichotte.  
 
Quand les choses changeront ?
Très certainement, quand les points négatifs d'une idéologie, dépasseront de loin les points positifs.
Nous sommes encore au stade du Win-Win.
 Un homme, une idéologie, un système, une société, ont tous la même topographie : la galère, une montée en régime, la gloire avec une corruption naissante, une arrivée au zénith et puis une descente dans les abîmes.

S'en est suivi un débat épistolaire interminable avec Don Quichotte terminé par un clash temporaire et une envie personnelle de conseiller avec ces mots "faites ce que je dis mais pas ce que je fais".

En fait, ce qu'il faudrait c'est devenir échangiste pour apprendre ce que signifie de manière intrinsèque les mots "système" et "establishment" (amusant le lien avec E-change) chez les gens.

Il n'est pas sûr du tout qu'on obtiendrait les mêmes réponses.

Quant au mot, "populisme" là on se trouve dans le fourretout, le plus complet dont on accuse toujours l'adversaire. Alors retournons aux bases du "populisme"podcast que certains qualifient de Point Godwin.

"Pas nécessaire de sacrifier sa vie privée sur l'autel de l'innovation", lisais-je hier dans L’Écho.

Le problème, c'est que la vie privée et professionnelle se sont liguées pour construire des burn-out en chaînes quand ce n'est pas des bore-out.

Alors s'informer, lire sont devenus des activités subalternes.

Il faut désormais chercher le temps dans un espace restreint entre tous les acteurs d'une vie publique et d'une vie privée avec enfants et relations mondaines qui s'entrechoquent sans répits.

Rendre les gens heureux de manière globale en deçà ou au-delà d'eux-mêmes est devenu impossible.

Certains trouvent des palliatifs comme ceux qui sont énoncés dans ce commentaire

Alors, les polémiques si pas des querelles, fleurissent à se répondre sur les réseaux sociaux de Facebook ou autres, avec une oreille ou de petits doigts branchée sur le Smartphone pour faire semblant de suivre le mouvement de la modernité et donc d'en faire partie intégrante en profitant de ses avantages et oubliant les "petits à côtés".

De mini ou micro guerres d'amour-propre, d'intelligences, de protectionnisme sécuritaire et j'en passe et des meilleurs, rien que pour exister sur la toile, sur ce "filet" où on écrit pour les autres mais pas pour soi. 

Voyons, faut pas charrier.

Il faut avoir un impact sur la smala !

4.JPGIl faut laisser des traces de soi et de ce qu'on émet comme idées.

Les "guerres idéologiques" ne sont plus supportables pour effacer la peur qui terrorise sans une fameuse dose d'humour et de dérision.

Après #BalanceTonPorc, ce serait #BalanceTonBoeuf@TaVacheFolle.

"Évitez les médias sociaux", dit un journaliste qui ne lit plus que des publications sur papier. Mais c'est bien sûr. Un journaliste en a fait son métier d'écrire sur des journaux. Lui ne va pas écrire de fakenews. Du moins, le pense-t-il.

On entend "guerre scolaire" à chercher la meilleure école pour son bambin alors que Sheikha Moza s'escrime pour n'obtenir son combat à construire une école comme sanctuaire, dans le "Paris Match". 1.JPG

Mais de cela, on s'en fout... C'est trop loin pour en être inquiété.

Par contre, l'affaire Veviba touche la bouffe et là, ce n'est pas le même topo.

2.JPG

8 mars, journée des droits des femmes oblige, le sexisme outrancier touche les femmes occidentales alors que dans les pays qui n'en font pas partie, tout comme dans les religions, cela se pratique sans coups férir dans l'obscurité.

Pourtant, ces phénomènes n'en est qu'une des résultantes logiques quand on ne fait plus rien avec le plaisir bien compris dans sa finalité.

...

"UTOPIA XXI"

C'est le titre du livre de Aymeric Caron: "UTOPIA XXI".

Résumé de cette brique papier :

« Ceci n'est pas un livre. C'est un voyage au centre d'une terre nouvelle, ce sont des pas sur une route à inventer, c'est un rêve pour affronter la réalité.

0.JPGIl y a cinq cents ans, en 1517, l'Europe découvrait Utopia de Thomas More, publié à la fin de l'année précédente. Dans cet ouvrage visionnaire, More dénonçait les dérives des pouvoirs monarchique et religieux en vigueur et proposait un modèle de société radicalement nouveau, reposant sur la solidarité, le partage, la tolérance, l'éducation et le temps libre. L'Utopie était alors un nom propre inventé par More pour désigner une île où régnait le gouvernement idéal assurant le bonheur de tous.
Cinq siècles plus tard, l'utopie est devenue un nom commun. Un nom que l'on hésite à utiliser, car il renvoie généralement à un projet coupé de la réalité. Pourtant, de nos jours, les irréalistes ne sont pas ceux qu'on croit : ceux qui sont aveugles sont les dirigeants actuels. La démocratie qu'ils promeuvent n'en est pas vraiment une ; la liberté, l'égalité et la fraternité constituent un slogan vide de sens ; l'argent règne en despote en consacrant des hiérarchies mensongères ; le productivisme et la croissance sont des objectifs destructeurs désormais inadaptés à notre époque ; l'exploitation animale repose sur un déni de réalité à l'égard des animaux non humains ; le terrorisme le plus dangereux est celui des entreprises qui tuent des millions de personnes chaque année avec l'assentiment des gouvernements.
Utopia XXI est une mise à jour de l'ouvrage de Thomas More avec projet d'une nouvelle utopie qui affirme l'urgence d'une société écologiste, antispéciste, pacifiste, et solidaire: semaine de travail limitée à 15 heures, plafonnement des revenus à 10.000 euros par mois, fin du scrutin majoritaire à deux tours, instauration d'un permis de voter, gratuité de l'information, interdiction de la spéculation, abolition partielle des frontières, reconnaissance des crimes contre l'animalité, limitation des naissances, instauration d'un quotient de bonheur à la place du PIB, instauration d'une bio-démocratie. Ce monde qui ressemble à un rêve est pourtant le seul possible aujourd'hui ».

Quatre grands chapitres avec chacun ses sous-chapitres :

  1. Songes de l'origine, villes, nature, animaux, propriété privée, logement, liberté, temps libre, communisme, revenu universel, salaire, écologie, démographie, bonheur, justice, mariage, religion, esclavage.
  2. Mensonges du travail, de l'argent, de la démocratie, du terrorisme, de la nation, de l'égalité, fraternité
  3. Rêves du feeling, sweet dreams, stairway to heaven
  4. Réveil

Lors de l'émission "on est n'est pas couché" avec Caron, un vif échange polémique s'était produit sur le seul lien que faisait Caron avec le terrorisme et des détails considérés comme des amalgames douteux.

Surprise visible de Caron qui ne s'attendait pas à une opposition qui arriverait sous cet angle de vue particulier.


Ceci démontre, s'il est besoin, que les différences d'approches et de prises en charge d'un même sujet, peuvent être très importantes.

0.JPGMettre des mots sur nos émotions demande beaucoup d'expertise :podcast

Avec des statistiques numériques, on peut tout en dire.

Les exactitudes qu'elles apportent, n'apportent pas toujours les bonnes réponses aux tendances analogiques humaines.

Le terrorisme ne représente qu'un pourcentage minimal numériquement. C'est vrai.

Mais pour les victimes, le préjudice analogique subi s'élève à 100%.

...

  Soyons quelque part "People"?

Pourquoi ne terminerais-je pas ce billet par une catégorie qu'on appelle "people" puisque ces informations ont un genre dans une genre de presse ?

Lire la vie des autres intéresse pour se localiser dans le jeu de quilles de notre humanisme.

Des anniversaires sont tombés dans ce milieu privilégié.

0.JPG Considérée comme une des plus aimée, Mimi Mathy  a fêté ses 20 ans comme "Joséphine, Ange gardien" toujours là pour apporter une solution aux problèmes des gens d'un craquement de doigts. 

Elle fait partie des Enfoirés depuis 1994 dont on présentait hier le nième épisode des "Restos du cœur" sur TF1 hier soir.

1.JPGDans le même temps, on se rappelait du 40ème anniversaire de la mort de Claude François le 11 mars 1978.

Une réplique de Cloclo et de ses Claudettes se présentait samedi dernier pour le 20ème anniversaire du bal de notre bourgmestre socialiste...

"Panem et circenses"... Encore une expression latine qui garde toute sa saveur et sa fraîcheur.

Les "people" sont le reflet de notre rêve, de nos cauchemars et de nos décrépitudes dont la presse ne manque pas d'en faire les choux gras.  

En 1999, sortait la chanson "Sang pour sang"

Des paroles composées par Éric Chemouny

sur une musique composée par David Hallyday


Depuis, on connait ce qui a suivi l'émotion lors de l'enterrement de Johnny avec son trémolo.

"Que dit l'affaire Johnny de nous-mêmes ?"

Excellente question du même jeune étudiant dont la conclusion est : "Nous vivons, enfin, dans une société où l'argent règne en maître, transformant les êtres en consommateurs abêtis, gavés de télé-réalité, de sottises, de faux dieux. C'est au fond la seule explication, peu encourageante, du retentissement presque incroyable de cette affaire".

Conclusion

C'est une autre expression latine qui se justifie : "repetita placent"

C'est énervant de répéter la même chose en long et en large.

Je sais.

Suis-je dépité, courroucé, indigné, révolté?

Absolument pas. 

Cynique, oui, un peu tout de même.

Pour être seulement un suiveur attentif plus ou moins conscient de son époque et de son environnement en citoyen du monde devenu virtuellement un village, il faudrait l'être.

Alors, pour conclure, je dirais simplement et seulement :
 
"La vita è bella ma che bordello" ...


Eriofne,

...

Articles jumelés: "C'est la fête aux désaccords", "Réussir ses échecs", "Psychose", "Silence on tourne"

 

12/3/2018: Voilà PE qui nous explique tout cela en disant que la 3ème guerre mondiale est déclarée, mais parce qu'elle nous fait chier  podcast1.JPG

13/3/2018: Puisque c'est le bordel en Europe, Philippe et Mathilde sont allé au Canada. Voici le reportage de Bruno Coppenspodcast

14/3/2018: Dans le dossier Veviba, Francis Cabrel ne s'est pas encore exprimé. Bruno Coppens l'a fait.podcast

15/3/2018: Thomas Gunzig se venge. Le foot, le rap et la polémique de troppodcast

16/3/2018: Fabrizio Rongione se pose la question: Sommes-nous des guerriers de pacotille à cause la la vie privée?podcast

Ceci explique ces deux tendances actuelles: le phénomène de déperdition de la nourriture que l'on mange et la place que prend la vie politique qu'il faut mixer avec la vie privée et professionnelle de plus en plus envahissantes. On en arrive à des Partis pris en stratégies contradictoires qui mène au bordelpodcast

Qui trop embrasse, mal étreint...

0.JPG21/3/2018: Fabrizio Rongione fait une constatation: il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes en mettant tous et toutes dans le même panierpodcast

29/3/2018: Fabrizio Rongione revient de Rome et fait des comparaisons: podcast

12/8/2019: Nouvelle crise avec Salvini qui veut prendre tous les pouvoirs
podcastpodcast

 

0.JPG 0.JPG 0.JPG

5/10/2021: Un vent de renouveau par le sport et la musique souffle sur l'Italie
podcast

29/11/2021: Un œil dans le rétro au 30/11/1786 en Toscane sur l'abolition de la peine de mort
podcast

20/7/2022: Démission de Mario Draghi
podcast

0.jpg23/9/2022: Analyse de la situation avant les élections de dimanche
podcast

26/9/2022: Et après les résultats des élections
podcast

28/9/2022: Le cactus ajoute les bottes dans la botte
podcast

12/6/2023 : Berlusconi est décédé

2.jpg

1.jpg

 

| Lien permanent | Commentaires (27) |  Imprimer