10/02/2018
Le manichéisme entre passé et avenir
La semaine précédente, j'exprimais quelques idées personnelles.
Particulières, elles pouvaient être en contradiction avec d'autres façons de vivre.
Se faire embrigader par une manière de penser et de vivre et se faire manipuler, en résultent souvent.
Les opérations de charme et de la séduction se retrouvent à tous les coins de rues.
Je parlais du livre de Régis Jauffret "Microfictions 2018" qui relatait '500 autres vies à la fois" sur 1000 pages, sans vouloir les partager pour autant.
Je vais en écrire une 501ème d'un citoyen lambda d'une grande famille wallonne résistant à la modernité comme un droit de réponse à notre temps...
La précaution d'usage reste en vigueur "toutes ressemblances avec personnes existant ou ayant existé, n'est pas nécessairement purement fortuite".
...
Un Richelieu à gauche, un au centre et un à droite, chacun résistant aux deux autres:
...
Prologue: L'anniversaire
Il était une fois dans notre village, notre grande famille.
Une famille dites "nombreuse".
Tous de gauche, tous catholiques et tous contre ce qui est trop progressiste.
Chaque élément de notre famille, détient de deux à cinq enfants en son sein pour suivre la lignée depuis plusieurs générations solidaires et spontanées.
Hier, c'était le 90ème anniversaire de papa.
Je l'appelle "le patriarche" parce qu'il a en lui cet instinct de protecteur de la famille.
Mes trois frères encore vivants étaient là et je suis le benjamin de la liste.
Une sœur n'est plus de ce monde, emportée par un cancer.
Notre mère est passée depuis quelques années.
Elle a fait beaucoup pleurer papa.
Pour parler d'elle, on ne l'appelle plus 'maman", mais 'mamy' ou même 'mémé' en la désignant aux enfants.
Mais, mourir ensemble, tout le monde sait que cela n'arrive ensemble que lors d'un accident.
Chacun de nous quatre avons apporté un cadeau que chacun considérait comme particulier après avoir oublié de se consulter.
Résultat des redondances: deux nouvelles cannes pour marcher et deux autres pour pêcher.
Je ne vois pas bien papa, où il pourrait pêcher.
Pas de rivière, ni de lac à proximité du village de quelques centaines d'habitants.
Mais, bon, cela semble lui avoir fait plaisir.
Sa grande ferme est en bordure du village. Quand nous étions jeunes, elle était très isolée. Aujourd'hui, d'autres fermes ou villas se sont installées autour de celle de papa.
Quand un frère construit sa maison pour se mettre en ménage, c'est un autre frère qui l'aide selon ses compétences.
Nous sommes restés habiter dans la région, mais je suis le seul qui n'y travaille pas.
Les autres y ont de petits commerces.
Entre nous, c'est l'entente cordiale.
On se téléphone souvent.
Les seuls problèmes arrivent parfois avec les belles-sœurs quand il y a des litiges familiaux pour raisons d'argent.
Quand papa l'apprend, il y met de l'ordre avec une sagesse qui lui est tout aussi particulière. La famille, c'est sacré pour lui.
Donc, ce vendredi, réunies autour de la table pour le fêter.
La table en chêne, avec les rallonges tirées au maximum, n'est pas assez longue.
Papa se dit toujours pauvre parce qu'il n'aime pas entendre qu'il a amassé quelques réserves comme pomme pour la soif. Il n'achète pas grand-chose en dehors de sa production très locale.
Chaque ménage a sa propre auto qu'il utilise de manière privée et professionnelle.
Ce n'est évidemment plus de petites voitures mais plutôt du style Espace parce chacun a à véhiculer toute sa progéniture.
Comme un rituel, Papy commence son dimanche par une sortie à l'église du village pour rencontrer tout les anciens du village.
Tout le village le connait et nous a connu à l'époque.
Mes frères ne l'ont donc pas succédé à la ferme.
Le souvenir de la remontée en tracteur jusqu'à Bruxelles pour manifester notre peur de la mondialisation, refait parfois surface avec un rire prononcé.
Ce souvenir va finir par nous ronger de l'intérieur.
Mon fils ainé est plus indépendant. Il a fait des études poussées à l'université.
Il n'a pas pu venir pour l'anniversaire de papa parce qu'il est actuellement aux États-Unis pour un symposium.
Ma fille s'est fait excuser. Avocate à Bruxelles, elle avait une audience à préparer aux greffes.
Quand je parle de Bruxelles à ma fille, je vois bien qu'elle ne m'écoute que d'une oreille distraite ou avec moue amusée.
Ils sont tous deux remariés. Un enfant pour mon fils sans avoir recréé une famille recomposée.
Pour ma fille, c'est plus facile. Elle n'a pas encore d'enfants.
Je me demande si mes enfants ne complotent pas ensemble pour saper la solidarité de la famille.
Marquer leur différence avec une politique dissidente a déjà généré des disputes entre eux et moi.
Je suis devenu le père d'un autre âge.
- Combien de fois es-tu parti en vacances, papa?, lui ai-je demandé d'un air détaché en me doutant de la réponse.
- Moi, en vacances, mais j'y suis toujours. A bord de mon petit tracteur, je suis toujours le roi. Et qu'est-ce que diraient mes légumes, mon bétail et mes poules pendant mon absence?
Je ne m'attendais pas à une telle réponse. Il se voyait encore jeune-premier à bord de son tracteur.
- Tu trouverais toujours quelqu'un pour te remplacer, papa. Ton tracteur, tu ne l'utilises plus, papa. Tu es bien trop vieux pour ça. Mais, tu n'as vraiment jamais pensé prendre ta retraite au soleil?, insistais-je.
- Arrête. Tu m'énerves. J'ai la nature et les champs pour soleil. Qu'est-ce que je trouverais de mieux ailleurs? A la télé, je regarde quelques documentaires sur ces ailleurs avec ses paysages, cela me suffit. Je ne vois d'ailleurs pas ce qui est si différent.
Je comprenais que je ne devais pas insister devant ce simplisme d'une vision d'antan.
Son autorité sans partage ne s'était pas assouplie dans ses réparties, non plus.
Comme mes frères, on a été élevé par lui et on devait savoir que son avancée en âge n'y changerait rien à l'affaire.
La télé et la radio sont ses seules entorses à la modernité.
Je revois en mémoire dans la cuisine le meuble à tiroir dans lequel il entreposait la nourriture et la cuisinière d'un autre temps qu'il avait dans notre jeunesse et qu'il a gardé longtemps.
A leur place, il y a un grand frigo, des armoires suspendues et un four à microondes que l'un d'entre nous lui avait offert pour ses 80 ans.
Pas question de lui dire que la télé a souvent été remplacée par Internet.
- Qu'est-ce que tu as vu dernièrement à la télé, papa?
- De la politique de politiciens. Ceux-là ne savent rien de ce que nous vivons à la campagne. Je hais cette nouvelle société. Je ne me sens plus dans cette époque de fous. J'ai vu que les sociétés allaient mieux mais le chômage, lui, ne diminue pas vraiment.
Je n'ai pas eu beaucoup d'arguments pour le contrer, les dernières chutes de la Bourse ne parviendraient pas à le faire changer d'avis.
J'espérais que mes frères présents allaient prendre ma relève et la parole pour me seconder dans mon entreprise de séduction.
Aucun d'eux ne s'y risque.
J'ai tu mon pluralisme d'idées, initié, poussé et repoussé dans ses derniers retranchements par mes enfants.
Dans l'air du temps et de l'espace, je ne vais pas dire à papa qu'exister revient à être alternativement social, libéral, libéral social ou social libéral.
Le manichéisme des riches ou des pauvres n'a jamais vraiment torturé l'esprit de papa.
Il est ce qu'il a été, ce qu'il est et il s'en est contenté. Point.
Pour l'extérieur, il doit donner l'impression qu'il n'a pas la tune pour vivre, qu'il est toujours prolétaire et donc, quelque part, pauvre alors qu'il possède des terrains qui ont grimpé en valeur et qu'il mange son cheptel et ses légumes de jardin.
Mes c'est vrai, il a dû en vendre beaucoup d'hectares de champs à labourer. Il les a probablement converti dans des placements de père de famille proposés par sa banque.
- Tiens, depuis quand es-tu allé à Bruxelles, dans ce trou à rats comme disait le président Trump? me demande-t-il, tout fier de sa question.
- J'y vais presque tous les jours de la semaine. Je suis un navetteur, papa. J'y vais pour travailler mais je ne peux t'en raconter beaucoup plus. Avant j'y allais en voiture maintenant c'est en train. Par la voiture, je revenais tous les soirs bien trop tard. Tu ne connais pas les bouchons interminables sur les routes. Heureusement, aujourd'hui, je reste souvent travailler à partir de la maison.
- Ah, oui, tu te connectes au "net", enfin, quelque chose. Je retiens cela comme ça.
- Internet, papa. Je communique aussi via Internet avec mes enfants avec Skype.
- Avec Skaip? Qu'est-ce que c'est ce machin-là? Non, ne m'explique pas. Je ne le retiendrais pas. Je suis atteint d'Alzheimer, comme les vilaines langues m'ont déjà dit. Mais raconte, comment trouves-tu la vie à Bruxelles?
- Dans une grande ville, plus beaucoup de personnes ne se connaissent encore entre elles. C'est fort impersonnel, Bruxelles. Tu as de la chance, ici, tu connais tout le monde. En ville, les vieux n'y sont pas entourés par leur famille comme ici. Ou ils entrent dans des homes pour vieillards ou ils sortent avec la seule compagnie de leur chien pour rencontrer d'autres personnes avec chien.
- La jeunesse n'a plus aucune éducation. Tout s'en va, aujourd'hui. Il serait temps que je lève le camp, que je vous laisse la place définitivement pour rejoindre ta mère au ciel. Elle m'attend. Elle m'appelle. Je le sens de plus en plus.
- Mais non papa. C'est une question de mentalité et de vie différente. La plupart des gens habitent dans de petits appartements. Si tes oreilles n'entendent plus bien, tu as encore de nombreuses années avant cela, bon pied, bon œil ", lui réponds-je avec le sourire pincé et quelque peu gêné..
- Ouais. De mentalité, mon cul.
Il vit avec son passé. Je n'allais pas le perturber dans ses objections légitimes.
Pour calmer l'atmosphère, j'ai sorti mon smartphone et je lui ai raconté que j'avais enregistré un édito d'un certain Thomas Gunzig, Il parlait du travail. "Travailler, ce n'est pas une vie, mais une putain de purge" disait-il
Là, papa a vraiment éclaté de rire, tandis que mes frères restaient beaucoup plus silencieux.
- Ton gars appelle cela "travailler". Il a quel âge ton gars? Cette génération est vraiment à côté de ses pompes", finit-il par dire.
Pour mon père, le travail intellectuel n'a jamais été un travail à part entière.
- J'ignore, mais cela doit être dans la quarantaine, papa.
- Et bien, je me demande vraiment s'il tiendra le coup jusqu'à mon âge.
Les autres avaient seulement souri, tout content de ne pas devoir s'exprimer eux-mêmes ou oser lui tenir tête en lançant des idées contradictoires.
J'avais dit enregistré. Je n'allais pas dire que j'avais podcasté sur mon smartphone.
Papa n'aurait rien compris à la manœuvre.
Même les mots à utiliser ne sont plus les mêmes dans les jargons de chacun.
C'est alors que les deux petits-enfants de Paul, mon frère ainé, sont rentrés dans la pièce après avoir joué avec les moutons dans la bergerie.
Papa avait déjà oublié notre discussion et il leurs souriait en les appelant sur ses genoux.
- Venez sur mes genoux. J'ai quelque chose pour vous, dit-il
La gauche et la droite, pour les enfants, se résument à se demander sur quel genou, ils allaient devoir monter.
Les gosses ne se faisaient jamais prier pour y venir.
Tout est dans un jeu de la séduction entre générations des extrêmes.
Les réparties du tac au tac ou du tic au toc sont réservées aux plus grands.
Papa, trop absorbé, ne nous écoute plus.
La conversation de "stratégies politiciennes" s'est poursuivie avec mes frères.
On a parlé de la carte blanche du Flamand Bart Dewever et la réponse de Magnette par une autre teinté d'histoire et de philosophie.
Ce sont bientôt les élections. Les politiciens fourbissent déjà leurs armes pour attirer leurs électeurs et leurs fans.
Trop vieux, papa en est exempté de vote.
Tout le monde se rappelle qu'il y a eu des affaires au parti socialiste mais de cela, si on en est sorti par la petite porte, Magnette disait après que c'était une manière renforcée de se relancer dans la bataille par des réformes.
Dans la famille, Magnette sera le favori. On votera pour lui.
La résistance qu'il avait organisée contre le CETA lui avait fait gagner des points bonus.
Nous ne sommes plus paysans de père en fils mais on a eu chaud en comprenant la forte concurrence que le Canada allait pouvoir exercer sur nous.
Dans le monde rural de Wallonie, nous sommes entrés dans une opposition stratégique en retrait partiel avec le monde.
Parfois, notre intention est d'apporter des contrepoints avec fermeté contre les irresponsables en manifestant comme seule manière de protester et de contester la marche du monde.
La journée s'était écoulée dans la quasi bonne humeur.
Il était temps de retourner chacun dans nos pénates.
Les embrassades sont les atouts principaux de la reconnaissance de l'esprit de famille.
Papa semblait triste que la journée était passée si rapidement.
...
Épilogue: Les rêves
Pendant le retour, le silence régnait dans la voiture et mon épouse restait pensive pour reprendre le calme après la tempête que les plus jeunes avaient créée.
Je n'allais pas cauchemarder, mais cela m'avait permis de ruminer à la parallaxe que l'on connait entre les visions du passé et du futur.
Dans le fond, je suis content que mes deux enfants n'ont pas pu venir à l'anniversaire de papa. Cela aurait pu dégénérer en disputes, en conflit de générations.
Chacun a sa propre vérité en héritage ou en modernité.
Cette semaine, pour rêver au futur, on a envoyé une Tesla dans l'espace à gros frais.
Sur notre plancher des vaches, le manichéisme est devenu un gap total entre richesses et pauvreté.
Les plans de restructurations se poursuivent en boule de neige, secteur par secteur.
La concurrence a tout bouffé par les prix et la compression des coûts.
La politique ne parvient plus à contrer ces sociétés multinationales bien plus fortes que les États eux-mêmes.
La séduction de la publicité de la modernité numérique et d'Internet avait fait le reste à faire rêver.
Nous n'avons plus que deux ou trois sociétés typiquement belges.
Nos pays voisins, bien plus grands, les avaient avalés. Tout s'en va comme disait papa. Il est un conservateur invétéré, bien sûr.
J'apprenais que même si le Japon est à la tête de la modernité, les plus anciennes sociétés du monde sont japonaises.
Fondées avant l’an 800 sur des bases solides, avec des racines traditionnelles fortes et familiales. Les CEO restent dans la famille ou par adoption d'adultes. Comme dans des clubs, les familles s’échangent des informations pour gérer leur propre entreprise sans esprit de concurrence puisqu'elles savent qu'elles se trouvent dans un même système d'exportation vers l'étranger. Cela rend ces entreprises presque indépendantes des actionnaires et ses travailleurs plus stables dans les entreprises.
Le mondialisme et les actionnaires ont choisi la solution du haut de gamme de la population.
Nous, dans le bas de l'échelle, par contradiction, recherchions un protectionnisme salvateur.
Requiem pour tous ce qui empêcherait de pas être dans la note du progrès, du coût minimum, d'une qualité qui se perd dans les affres des pertes d'emplois comme dans la grande distribution chez Carrefour dans une réédition du "Carrefour, comme four au carré" de 2010.
Les indépendants franchisés survivront un peu plus longtemps avant de se faire raser gratis sur la vague de l'inconscience.
Restructurer, compresser, il en restera peut-être encore quelque chose.
Le Trends écrivait que c'était le temps des "consommacteurs" qui deviendraient participatifs sur le plan écologique et sanitaire puisque la production intensive a atteint ses limites.
S'inspirer de l'e-commerce de Amazon et prendre son "business model"?
La révolution s'est déjà produite ailleurs par l'automatisation des tâches ou plutôt par le "do-it yourself" pour les clients des banques.
Qualifier le personnel sans qualifications alors que le client cherche toujours moins cher, rien n'est moins sûr.
En Belgique, 142.000 jobs sont vacants, en inadéquation avec les compétences désirées par les entreprises.
Du côté de ceux qui ont gardé leur place avec un bagage complexe, on trouve des "bullshits jobs" à se demander s'ils existent dans leur complexité par leur inutilité, par leurs propriétés mystérieuses, grandiloquentes et improbables pour donner l'impression d'une société importante.
"Networking enhancement", "innovative strategies", "holacracy", "global innovation insight" ... des mots envahissants que l'on sert à toutes les occasions comme miroir aux alouettes mais complètement désolidarisées avec les années d'école.
Gaspard Koenig synthétisait cela dans un journal "face à l'automatisation de plus en plus écrasante, les emplois ronflants seront devenus des « artifices déployés par le capitalisme pour survivre dans un univers où le travail devient de moins en moins nécessaire. Plutôt que de sombrer dans une douce oisiveté, l’élite multiplie les fonctions inutiles pour prouver sa propre légitimité ».
Et on s'étonne que le gouffre entre riches et pauvres, entre travailleurs et chômeurs, ne fait que s'accentuer dans le néo-darwinisme dans lequel dérivent nos sociétés.
Tout va plus vite aujourd'hui.
C'est dire aussi que nous sommes plus vite hors du coup qu'on ne l'avait jamais imaginé dans le passé.
Depuis 1980, le niveau de vie ne progresse plus. Il n'y a que la Pologne ou les États-Unis qui estiment encore que les jeunes auront autant de chance d'avoir une vie meilleure ou moins bonne dans le futur. La France et la Belgique arrivent dans le peloton de tête des "moins bonnes" alors que le PIB augmente.
L'économie tourne à vide en consommant plus d'énergie qu'elle ne produit avec un rendement minimum.
Alors, comme il est dit, il faudrait marier le passé au futur pour ne pas sombrer et se laisse distancer par l'accélération exponentielle des technologies.
Je me suis souvenu du rire magistral de papa quand il a répondu à cet enregistrement au sujet du travail.
Nous ne sommes plus à l'époque des cireurs de parquet de Gustave Caillebotte
Je me demande ce qu'il aurait dit au sujet de l'interview qui passait le soir au sujet de l'obsession du travail en Corée du sud.
Papa aurait peut-être était dans cette ligne de conduite mais avec un effet retard inimaginable sur les méthodes utilisées.
Cette semaine, j'ai regardé Les Tuche , version 1 et 2, à la télé.
Ce souvenir m'a fait sourire dans ce silence prolongé du voyage jusqu'à chez nous.
J'ai un reliquat de solidarité avec leur manière de pensée.
Dans la version 3, ils prennent la place du Président à l’Élysée. J'irai peut-être le voir au ciné.
L'antagoniste entre la vision de papa et celle de Laurent Alexandre, gourou de l'intelligence artificielle, est total.
Il disait "L'IA a redistribué les cartes économiques et géopolitiques de manière brutale", dit le Dr Laurent Alexandre. Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) ont leur pendant asiatique dans les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) et chacun doit se tenir prêt avec une intelligence conceptuelle".
Milad Doucheihi disait dans le Vif que le numérique est une civilisation qui plaide pour un humanisme puisqu'il modifie l'humain en concurrençant les religions.
La justice de Dieu et celle des Hommes ne correspondent plus.
Alors, on garde le silence des agneaux au carnaval des animaux.
L'IA ne peut pas s'intéresser à des questions que personnes ne pose. N'importe quel calculateur électronique ne pourra résoudre un problème qui n'a rien à calculer une probabilité puisque l'homme ne sait même pas ce qu'il ne savait pas qu'il pourrait y avoir un problème.
Le paradoxe d'incertitude appelé "cygne noir" est, de ce fait, difficile à cerner quand tout est une question de poids et de mesures en géopolitique. Il reste le plus important, l'esprit critique au fond de nous.
Le Big Data ne serait d'aucune utilité à ce calculateur numérique.
Mais de tout cela, je ne vois pas comment je pouvais en parler à papa.
Papa n'est plus que l'ombre de lui-même, mais il résiste dans son coin de village.
Il est à des années lumières de ce nouveau paradigme.
La semaine dernière, Mariane faisait l'inventaire des avancées ou des reculs de l'IA. Les transports publics, la grande distribution, les banques, parmi les pertes d'emplois. Même la justice avec l'outil Ross établirait une justice prédictive par la médiation pour désengorger les tribunaux et réduire les récidives.
Le point positif, l'IA réduit la pénibilité.
"Ce n'est plus le travail qui va disparaître mais sa rémunération" ajoutait Daniel Cohen.
Les valeurs des choses sont en crise et pas depuis hier.
Tous responsables quelque part de cette descente dans les abîmes du moindre effort, à un prix performance mal étalonné.
La dynamique du capitalisme est maintenant telle que Marx l'avait prédit et elle s’asphyxie sans s'en rendre compte.
J'ai envie de dire à Papa "La société attend que tu disparaisses... Tu deviens une charge pour elle... Tu ne lui rapportes plus rien et ça c'est mortel, bien plus que ton âge que l'on veut allonger par le transhumanisme".
J'ose espérer que l'entente cordiale entre nous subsistera quand papa disparaitra.
Il aurait une attaque ou il me foutrait à la porte à tout jamais si je lui en parlais.
Mais cela, je pourrais me le dire aussi dans mes pensées intimes.
Nos sociétés se dirigent vers un conflit de générations d'une gravité jamais vue depuis les années 1960 en conclusion de l'automatisation et de l'augmentation des inégalités.
L'harmonie de son humeur passe aussi par la politique de ses moyens.
Hier matin, Fabrizio Rongione se demandait comment rester de bonne humeur en parlant de radicalisme ?
Si Philippe Bouvard disait que "Comme on fait son lit, on se couche.", encore faut-il qu'il soit moelleux et qu'il permette de s'endormir pour retrouver ses rêves.
Les contraintes idéologiques du bien et le mal,
religieuses ou profanes,
torturent toujours les esprits des Hommes.
Croire, ce n'est jamais être soi
Et cela peut apporter une vie de courbatures à Darth Vader
La Joconde, elle, reste sereine.
Elle s'est adaptée à la connerie de Facebook
et elle s'en fout du bien et du mal...
Eriofne,
...
11 février 1990 - 11 février 2018: 28ème anniversaire de la liberté de Nelson Mandela
Vivre en cohérence avec nos valeurs
12 février 2017, Love Bugs parade avec les coccinelles, c'était cela en musique (visible en un clic).
Ce 11 février 2018: pour le fun du passé, ce seront quelques photos en plus.
13/2/2018: Première page du journal L’Écho
21/2/2018: Fabrizio Ronfione dit à sa fille: "tu feras le travail que tu veux plus tard... A quelques exceptions près..."
9/4/2018: Les salaires en baisse... Et si les salariés se révoltaient...
Commentaires
Au Japon, pension à la carte pour les fonctionnaires jusqu'à l'âge de 80 ans
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/1024057829.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2018
Répondre à ce commentairePourquoi le revenu universel de base est une hérésie
Des recherches menées par la Oxford Martin School ont conclu que jusqu’à 47 % des emplois américains, environ 40 % des emplois européens, et bien davantage dans les pays en développement comme la Chine pourraient être supprimés du fait de la robotisation au cours des 20 prochaines années.
Et il ne sera pas possible non plus de se consoler avec l’idée que ces destructions d’emplois s’accompagneront de créations d’emplois plus valorisants, comme c’était le cas lors des révolutions industrielles antérieures. Cette fois-ci, ce sera différent, car l’émergence de ces nouveaux emplois sera plus lente que la destruction des postes existants. En outre, très souvent, ces derniers seront remplacés par des emplois précaires de l’économie du partage, des missions de courte durée, ou des temps partiels.
Les campagnes seront particulièrement touchées par ces évolutions. Mais il sera très difficile de s’installer en ville en raison de l’augmentation des coûts du logement et des frais de déplacement. En conséquence, il y a fort à parier que l’on assistera à une concentration géographique de la pauvreté et des inégalités dans les régions laissées-pour-compte.
Il n’est donc pas si étonnant que la proposition du versement d’un revenu universel de base (RUB) ou d’un revenu minimum soit si souvent débattue. Mais les politiciens qui pensent qu’un revenu universel de base serait la panacée se trompent, affirme Ian Goldin, Professeur de Mondialisation et de Développement à l’université d’Oxford, dans le Financial Times.
Il donne 5 raisons :
1. Le RUB est financièrement irresponsable
En effet, le versement généralisé d’une somme permettant de vivre décemment coûtera une fortune, même pour les Etats les plus riches. Il faudra alors augmenter les impôts, ou réduire les budgets de certains postes fondamentaux, comme l’éducation.
2. Le RUB mènera à plus d’inégalités et de pauvreté
Un tel revenu minimum serait versé à tous, même aux millionnaires. Comme il s’accompagnera d’une suppression des aides sociales telles que les indemnités chômage, les aides pour les personnes handicapées ou les aides au logement, cela signifie qu’il conduirait à une réduction des sommes allouées aux plus démunis et aux plus vulnérables.
3. Le RUB risque de nuire à la cohésion sociale
Le travail apporte non seulement un revenu, mais il confère aussi un statut, des compétences, des réseaux et des amis. Briser le lien entre le travail et le revenu risque d’inciter les gens à rester chez eux, et de ce fait, à miner la cohésion sociale. La criminalité, les drogues, les familles brisées ainsi que les autres phénomènes socialement destructeurs sont plus fréquents dans les zones où sévit un fort taux de chômage.
4. Le RUB risque de dissuader les gens de travailler
Toute société décente se doit d’offrir un solide filet de protection sociale à sa population. Néanmoins, ces aides devraient être conçues pour aider les gens à participer à la société par leur travail. Les filets de protection sociale devraient être pensés pour permettre aux gens d’avoir des emplois plus intéressants et non pour asseoir leur dépendance à l’égard de la société tout au long de leur vie.
5. Le RUB risque de dispenser les politiciens de réfléchir à la question de l’avenir des emplois
Or, il est nécessaire de débattre de cette question devrait, en raison du vieillissement de la population dans les pays riches, et des défis posés par l’intelligence artificielle dans les pays plus pauvres. Il faudra plus de contrats à temps partiels, des semaines de travail plus courtes, et des incitations pour favoriser le télétravail, les industries créatives et les activités de soin à la personne.
Et Goldin de conclure :
« Oubliez le revenu universel de base ; pour inverser la montée des inégalités et de la dislocation sociale, nous devons changer radicalement la manière dont nous envisageons le revenu et le travail. »
https://fr.express.live/2018/02/13/pourquoi-le-revenu-universel-de-base-est-une-heresie?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pourquoi_le_revenu_universel_de_base_est_une_heresie_trump_et_jfk_se_ressemblent_et_ce_nest_pas_une_bonne_nouvelle_albert_frere_ne_pourrait_pas_sauver_la_belgique_bien_longtemps&utm_term=2018-02-14
Écrit par : L'enfoiré | 14/02/2018
Répondre à ce commentaireCarrefour: et si on parlait des actionnaires
Le Français est parfois schizophrène, capable d’adorer ce qu’il vient de conspuer dans la minute précédente. Ces derniers jours, la grande distribution a illustré ce penchant, sorte de « Je t’aime, moi non plus » version consumériste. Résumé des épisodes.
Le 23 janvier, Alexandre Bompard, nouveau PDG de Carrefour, annonce un « plan de transformation » de son entreprise, ce qui, dans le langage patronal, rime généralement avec réduction d’effectifs. La Bourse applaudit. Une grande partie de la presse s’enthousiasme de ce sursaut tardif face à Amazon. Les syndicats, eux, se crispent et l’opinion s’inquiète des dégâts sur l’emploi.
Suite:
https://www.linkedin.com/pulse/carrefour-et-si-parlait-des-actionnaires-st%C3%A9phane-lauer/?trk=eml-email_feed_ecosystem_digest_01-recommended_articles-12-Unknown&midToken=AQF7f9BmLATQeA&fromEmail=fromEmail&ut=1YAWcY14EsfE81
Écrit par : L'enfoiré | 16/02/2018
Répondre à ce commentaireCarrefour: des caisses self-scan condamnées en signe de protestation
À l'hypermarché Carrefour de Mons, les employés ont recouvert les caisses automatiques de plastique noir afin de les rendre inutilisables. Ces actions ont été réalisées afin de protester contre les licenciements prévu par la chaîne de distribution et elles étaient accompagnés de plusieurs messages sur les réseaux sociaux.
Fin janvier, Carrefour annonce qu'il va licencier 1.233 personnes rien qu'en Belgique, notamment pour se dédier à l'e-commerce. Certains magasins doivent se restructurer tandis que d'autres ferment définitivement leurs portes, comme les hypermarchés de Genk et Belle-Île d'Angleur (Liège). Le week-end suivant cette annonce, une vingtaine de supermarchés ont fermé en signe de protestation.
Depuis, les protestations n'ont pas cessé et la peur de se voir remplacé par des machines est très présente. C'est le cas de l’hypermarché Carrefour de Mons où le personnel a décidé de s'attaquer aux caisses automatiques qui pourraient potentiellement leur voler le travail.
"À Mons, 22 emplois sont menacés. En guise de protestation, les caissiers ont emballé les caisses automatiques de plastique", explique Geoffrey Manfroy du SETCa aux journalistes de Het Nieuwsblad.
"Mort de leur profession"
Leurs messages ont également été véhiculés via les réseaux sociaux. "Vos hôtes et hôtesses de caisse ont l'immense douleur de vous informer de la mort de leur profession lâchement assassinée par des financiers sans scrupules", pouvait-on lire sur des images ayant circulées cette semaine.
Du côté de Carrefour, on rassure. Le porte-parole de la chaîne Baptiste van Outryve explique au Het Nieuwsblad que "la caisse enregistreuse classique ne disparaît pas", que "les scanners à main restent" mais qu'une troisième option devrait être mise en place "pour les personnes pressées et disposant d'un plus petit panier".
Quoi qu'il en soit, les syndicats se disent satisfaits de la campagne et il n'est pas exclu que cette technique de boycott se propage à d'autres magasins Carrefour en Belgique.
https://fr.express.live/2018/02/15/carrefour-des-caisses-self-scan-condamnees-en-signe-de-protestation?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=le_paradoxe_francais_avec_le_chomage_les_centristes_de_la_route_bientot_plus_durement_sanctionnes_instagram_a_cede_aux_pressions_du_kremlin&utm_term=2018-02-16
Écrit par : L'enfoiré | 16/02/2018
Répondre à ce commentaireFabrizio Ronfione dit à sa fille: "tu feras le travail que tu veux plus tard... A quelques exceptions près..."
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre?id=2313543
Écrit par : L'enfoiré | 21/02/2018
Répondre à ce commentaireLe village du père aurait pu être Onhaye
"Tout le monde est le bienvenu, mais il faut s'intégrer"....
Onhaye est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur, ainsi qu’une localité où siège son administration. Onhaye est une commune rurale.
Population – Hommes – Femmes Densité : 3 136 ; 49,87 %; 50,13 %; 48 hab./km2
La commune d'Onhaye se compose de sept sections (ou anciennes communes) : Anthée, Falaën (repris parmi les plus beaux villages de Wallonie), Gerin, Onhaye, Serville, Sommière et Weillen.
Elle compte aussi plusieurs hameaux parmi lesquels Chertin, Foy, Fter, Hontoir, La Forge, Marteau, Miavoye, Ostemerée et Rostenne.
Le village d'Onhaye est un bourg étendu et étiré le long d'un tige (altitude jusqu'à 260 m) et sur le versant peu incliné s'orientant vers le sud.
Le village se rassemble autour de l'église et de quelques fermes importantes. Il a été édifié en pierre calcaire mais aussi en brique dès la fin du XVIIIe siècle
«Noir Jaune Blues, et après?» à Onhaye: «Moi, je ne saurai jamais quitter cet endroit»
A Onhaye, neuvième étape de l’opération « Noir Jaune Blues, et après ? », les journalistes de la RTBF et du « Soir » sont allés à la rencontre d’une population rurale profondément attachée à ses racines et à sa qualité de vie, quitte à se montrer peu inclusive avec les nouveaux venus.
Des villageois qui se satisfont de peu, aussi parce qu’ils sont limités dans leurs déplacements.
http://plus.lesoir.be/141869/article/2018-02-23/noir-jaune-blues-et-apres-onhaye-moi-je-ne-saurai-jamais-quitter-cet-endroit
Écrit par : L'enfoiré | 23/02/2018
Répondre à ce commentaireOubliez les États-Unis. Dans le domaine de l'intelligence artificielle, le N°1, ce sera bientôt la Chine
Sur les dernières décennies, la Chine a peu à peu émergé comme un géant industriel, mais encore aujourd’hui, lorsque l’on pense à la technologie, on pense forcément à des firmes américaines. Pourtant, les choses ont changé, et la Chine est en train de prendre une avance décisive dans l’un des domaines technologiques les plus avancés: l’intelligence artificielle.
C’est ce qu’affirme Kai-Fu Lee dans la MIT technology Review. Il explique que la Chine est très bien placée pour gagner la course à l’intelligence artificielle.
Il cite plusieurs raisons :
1. D’abord, beaucoup de jeunes Chinois se lancent dans l’intelligence artificielle.
On constate un doublement des publications de travaux de chercheurs chinois dans ce domaine sur la dernière décennie. Récemment, les ingénieurs de Face++, une société de reconnaissance faciale chinoise, est arrivée première dans 3 concours technologiques, devançant Google, Microsoft, Facebook et l’Université Carnegie Mellon.
2. Forte de sa population qui dépasse le milliard de personnes, la Chine dispose d’un bassin de données bien plus vaste que celui des États-Unis.
On recense 3 fois plus d’internautes en Chine qu’aux États-Unis. En pratique, l’écart est même encore plus grand, parce que la société chinoise est largement numérisée, et que les Chinois n’utilisent quasiment plus les espèces pour régler leurs transactions. De nos jours, ils payent la quasi-totalité de leurs factures avec leur smartphone. Ainsi, les seules sociétés de location de bicyclettes chinoises produisent quotidiennement 30 TB de données grâce aux 50 millions de courses qu’elles permettent à leurs clients d’effectuer. C’est environ 300 fois plus que la quantité de données générées aux États-Unis sur le même laps de temps.
Or, les données sont au coeur de l’intelligence artificielle, et sont cruciales pour son développement.
3. Les firmes de l’intelligence artificielle chinoise ne se contentent plus de copier des technologies créées par d’autres.
Désormais, elles innovent, et les fonctionnalités qu’elles proposent dépassent maintenant souvent celles de leurs équivalentes étrangères. Ainsi, Weibo et WeChat sont respectivement plus avancées que leurs homologues américaines, Twitter et Facebook Messenger.
4. Le gouvernement chinois souhaite promouvoir l’intelligence artificielle chinoise et ambitionne de lui faire dépasser la technologie américaine d’ici 2020.
Mieux, il souhaite que la Chine devienne un pôle d’innovation international dans ce domaine d’ici 2030. Pendant ce temps-là, aux États-Unis, les industries conventionnelles font du lobbying pour bloquer l’adoption des alternatives basées sur l’intelligence artificielle, parfois avec succès.
Et de conclure :
"Cela peut sembler surprenant, étant donné que les États-Unis dominent, et ont toujours dominé dans le domaine de la recherche sur l’intelligence artificielle. Mais la Chine rattrape son retard–si elle ne l’a pas déjà fait–et cette rivalité, ainsi que cette émulation, garantissent que l’intelligence artificielle est en train de s’imposer".
https://fr.express.live/2018/02/22/oubliez-les-etats-unis-dans-le-domaine-de-lintelligence-artificielle-le-ndeg1-ce-sera?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=leconomie_numerique_augmentera_egalement_la_productivite_apple_veut_se_fournir_directement_en_cobalt_dans_le_domaine_de_lintelligence_artificielle_le_n01_ce_sera_bientot_la_chine&utm_term=2018-02-23
Écrit par : L'enfoiré | 23/02/2018
Répondre à ce commentaireMéritocratie ? La chance est déterminante pour devenir riche
Le rêve américain est un mythe, et si vous pensiez vous aussi vivre dans une méritocratie, les résultats de cette étude risquent de briser vos espérances. Elle conclut en effet que la distribution de richesses obéit surtout à la chance, et non au mérite.
La théorie de la méritocratie, à la base du rêve américain, voudrait que chacun soit récompensé en fonction de ses mérites. Mais elle comporte un écueil fondamental : en effet, alors que la distribution de la richesse suit une loi de puissance (la richesse peut progresser à l’infini, et de façon exponentielle), celle des talents humains suit généralement une loi normale.
Selon cette loi, la répartition des talents s’effectue de façon symétrique autour d’une valeur moyenne, et peut donc être représentée par la fameuse courbe en cloche de Gauss. Il en va ainsi de l’intelligence, souvent quantifiée par les tests de QI. Le QI moyen est de 100, et une majorité d’individus ont un QI compris entre 80 et 120. En revanche, personne n’a un QI de 1000, ou de 10.000. En outre, même si certains travaillent plus que la moyenne, le temps que l’on peut consacrer au travail est fini, et personne ne peut travailler des millions de fois plus que les autres.
Une modélisation de multitudes de carrières professionnelles
Pourtant, un petit groupe d’individus sont extrêmement riches, et qui plus est, les études montrent que ce ne sont pas forcément les plus talentueux. Alessandro Pluchino, un chercheur de l’Université de Catane, et ses collègues, ont voulu savoir si la chance était un facteur crucial pour la répartition des richesses. Ils ont développé un modèle informatique du talent et de la manière dont les gens l’exploitent pour tirer les opportunités qui se présentent à eux, permettant d’évaluer le rôle de la chance.
Ils ont modélisé un groupe de N personnes, chacune avec un certain nombre de talents, plus ou moins grands (savoir-faire, intelligence, capacités, etc.), répartis autour d’un niveau moyen, exactement comme dans toute société.
Puis ils ont “suivi” chaque individu au cours d’une carrière professionnelle modélisée de 40 ans. Au cours de cette carrière, ces sujets pouvaient vivre des événements chanceux qu’ils pouvaient exploiter pour s’enrichir s’ils avaient assez de talent, mais aussi des événements malheureux susceptibles de les appauvrir, tous survenant de manière aléatoire.
Les chercheurs ont ensuite classé ces sujets au terme de ces 40 années de carrière, en fonction de leur richesse. Ils ont plus particulièrement étudié les caractéristiques de ceux qui s’étaient le plus enrichis, et calculé la distribution de richesse.
Une répartition conforme à celle que l'on observe dans nos sociétés
Cette simulation a été répétée à plusieurs reprises pour vérifier la validité du résultat. Mais les chercheurs ont retrouvé exactement la même distribution de richesse que celle que l’on constate dans nos sociétés, qui obéit à la règle des 80/20 (80 % des individus disposent de 20 % des richesses, tandis que les 20 % restants s’accaparent 80 % ds richesses).
Et les plus riches n’étaient pas les plus talentueux (même s’ils devaient tout de même être assez talentueux pour s’enrichir), mais les plus chanceux. En revanche, ils étaient bien ceux qui avaient été confrontés au plus grand nombre d’événements chanceux au cours de leur carrière.
“Le succès maximum ne coïncide jamais avec le talent maximum, et vice-versa. Note simulation montre clairement que le facteur qui le fait est la pure chance”, écrivent Pluchino et son équipe. “Il est évident que les individus qui ont le mieux réussi sont aussi les plus chanceux. Et ceux qui ont le moins réussi sont aussi les moins chanceux”.
https://fr.express.live/2018/03/04/meritocratie-la-chance-est-determinante-pour-devenir-riche?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=donald_trump_menace_les_constructeurs_automobiles_europeens_les_gouvernements_peuvent_cracker_tous_les_iphones_la_chance_est_determinante_pour_devenir_riche&utm_term=2018-03-04
Écrit par : L'enfoiré | 04/03/2018
Répondre à ce commentaireAllo pizza 2030
Nous sommes en l’an 2030 et Michel H. commande une pizza …
– Allo, Giovanni Pizza ?
– Non Monsieur, c’est Google Pizza
– Ah je me suis trompé de numéro ?
– Non Monsieur, Google a racheté la pizzeria.
– Ok, prenez ma commande donc
– Bien Monsieur, vous prenez comme d’habitude ?
– Comme d’habitude ? Mais vous me connaissez ?
– Compte tenu de votre numéro de téléphone qui s’affiche ici, vous avez commandé ces 12 dernières fois une pizza 3 fromages avec supplément chorizo.
– Ok, c’est exact….
– Puis je vous suggérer de prendre cette fois la pizza avec fenouil, tomate et une salade ?
– Non vraiment, j’ai horreur des légumes.
– Mais votre cholestérol n’est pas brillant…
– Comment vous le savez ?!
– Par vos emails et historique Chrome, nous avons vos résultats de test sanguins de ces 7 dernières années.
– Ok…mais je ne veux pas de cette pizza, je prends des médicaments pour traiter mon cholestérol.
– Vous ne prenez pas votre traitement suffisamment régulièrement, l’achat de la dernière boîte de 30 comprimés habituels date d’il y a 4 mois à la pharmacie Robert au 2 rue Saint Martin.
– J’en ai acheté d’autres depuis dans une autre pharmacie.
– Cela n’est pas indiqué sur votre relevé de carte bancaire.
– J’ai payé en espèces !
– Mais cela n’est pas indiqué sur votre relevé de compte bancaire, aucun retrait en espèces.
– J’ai d’autres sources de revenus ailleurs !
– Cela ne figure pas sur votre dernière déclaration d’impôts, ou alors c’est que vous avez des revenus illégaux non déclarés ?
– Bon, vous me livrez ma pizza ou bien je vais ailleurs ?
– Certainement, monsieur, toujours àvotre service, nos remarques sont uniquement destinées à vous être agréable.
Pour quelle heure doit- on la livrer ?
– Mon épouse revient de chez sa mère au Mans et rentre vers 19 heures. Disons 20 heures serait idéal.
– Puis je me permettre une suggestion, avec votre accord bien sûr ?
– Je vous écoute.
– Votre épouse ne pourra sans doute pas être à 19 heures chez vous. Il est 18 heures et elle vient d’effectuer l’achat d’une Rolex dans une bijouterie de la Baule, il y a 6 minutes.
– Comment êtes-vous au courant ?
– Elle a effectué le paiement par carte sur son compte bancaire personnel numéroté en Suisse. Elle a d’ailleurs réglé sa note d’hôtel 4 étoiles, en chambre double pour 3 jours ainsi que des repas dans des restaurants étoilés pendant la même durée, toujours avec la même carte.
– Puis je connaître la somme débitée ?
– Non monsieur, nous respectons avant tout la vie privée des gens, nous n’avons pas le droit de dévoiler ce genre de renseignements.
– ÇA SUFFIT ! J’en ai ras le cul de Google, Facebook, Twitter, … je me barre sur une île déserte SANS internet, SANS téléphone et SURTOUT personne pour m’espionner !!!
– Je comprends monsieur…mais vous devez donc refaire faire votre passeport dans ce cas car la date d’expiration est dépassée depuis 5 ans et 4 jours.
Depuis ce jour de 2030 Michel H. fait ses pizzas lui-même…
Écrit par : Arthur | 08/03/2018
Répondre à ce commentaire«L’égoïsme bloque notre cerveau» dit Joël de Rosnay:
Docteur en chimie, Joël de Rosnay estime que l’intelligence artificielle pourrait permettre au cerveau humain d’accéder à de nouvelles dimensions. Il sera à Flagey pour une conférence le 27 mars prochain, avec « Le Soir ».
L’intelligence artificielle, c’est la possibilité, selon Joël de Rosnay, d’une intelligence humaine « additionnée » et - pourquoi pas ? -, à plus long terme, d’une autre humanité.
L’intelligence artificielle a parfois mauvaise presse. Celle que Joël de Rosnay préfère appeler « l’intelligence auxiliaire » pourrait toutefois selon lui entrer en symbiose avec l’intelligence humaine. Avec à la clé de nouvelles « cases » débloquées dans le cerveau humain et un meilleur accès à des ressources comme le partage, l’empathie, l’amour.
Simuler l’intelligence humaine est l’un des grands défis que dans une série de domaines, des chercheurs, des entreprises se sont lancés. L’intelligence artificielle fait toutefois encore peur. On l’associe à une série de dérives potentielles. Au contraire, vous l’envisagez avec optimisme.
Pourquoi ?
Je ne suis pas optimiste, je suis positif. Ce n’est pas la même chose. Être optimiste signifie qu’en fonction d’un jugement de valeur, on imagine que les choses vont s’arranger. C’est une vision naïve et ce n’est pas la mienne. Ma vision est positive et constructive. En présentant les choses de manière positive, réaliste et pragmatique, on peut aider les gens à se forger leurs propres opinions, peu importe ce qu’elles sont, les aider à penser leur futur. Je ne dis pas pour autant qu’ils auront envie du futur que je leur propose. Donc, je ne suis pas optimiste mais positif. Mon métier, c’est de corréler des informations. Je sais les trier, les classer, les comparer, les corréler. En les corrélant, et sur le domaine de l’intelligence artificielle, je me suis rendu compte qu’il y avait des points positifs à cette évolution, parmi toutes possibilités négatives que l’on nous ressasse en permanence.
Par rapport à l’intelligence artificielle, les êtres humains n’en seront pas les esclaves.
D’ailleurs pas intelligence artificielle mais d’intelligence auxiliaire. C’est-à-dire d’une intelligence qui, associée à notre propre intelligence, en symbiose avec elle, comme un objet que l’on porterait, nous permet d’augmenter notre intelligence. L’intelligence auxiliaire, c’est la garantie que des métiers en cols blancs (avocats, notaires, professeurs, journalistes, etc.) ne disparaissent pas dans la mesure où l’intelligence auxiliaire viendra augmenter notre propre intelligence.
Cette vision tranche avec celle qui voit une concurrence, si pas systématique, du moins répandue entre intelligence humaine et intelligence artificielle.
La complémentarité, la symbiose plutôt que la concurrence. Elon Musk, Bill Gates partagent désormais cette vision. Tout ne se conciliera pas si bien que cela. Il y a des risques de dérapage. Ils sont toujours présents. Mais on parle tellement de ces risques que les gens finissent par les connaître mieux que les perspectives plus positives d’une collaboration entre intelligence humaine et intelligence auxiliaire.
Les algorithmes ont fait leur entrée dans nos quotidiens via une série d’applications. Utilisées par des entreprises, par des plateformes d’économie collaborative, celles-ci peuvent aussi parfois imposer de nouveaux standards de productivité au détriment des conditions de travail. Le sujet, en tout cas, a fait naître une anxiété.
Tout ce qui est nouveau inquiète. Les premiers ordinateurs ont beaucoup inquiété. On pensait qu’ils allaient réduire notre mémoire, notre intelligence. A chaque apparition d’une technologie nouvelle de la peur apparaît. Personnellement, j’ai tellement l’habitude de ces peurs que j’essaie d’aller au-delà.
Augmenter avec l’intelligence auxiliaire notre propre intelligence pour débloquer dans notre cerveau une série de « domaines », de propriétés humaines encore bloqués par l’égoïsme, par l’égocentrisme. Ces propriétés sont le partage, la solidarité, l’amour, l’empathie, l’écoute des autres… Il ne faut pas confondre « hyperhumanisme » et « transhumanisme », ce dernier se concentrant sur l’individu plutôt que sur la collectivité organisée.
On l’a déjà vu avec la machine automatique. Elle a permis, en allégeant le travail de l’homme, de dégager dans son cerveau des possibilités qu’il ignorait. Comme l’art, la musique, la création, la philosophie… La machine automatique a produit une augmentation de temps et une augmentation du pouvoir de réflexion. Beaucoup, dont je suis, estiment aujourd’hui que l’intelligence auxiliaire va débloquer dans notre cerveau de nouvelles cases aujourd’hui à l’état latent, de nouvelles caractéristiques nous permettant de voir le monde de façon différente, de communiquer plus efficacement, voire de changer d’humanité. C’est-à-dire de voir l’homme changer de nature.
http://plus.lesoir.be/143919/article/2018-03-06/joel-de-rosnay-legoisme-bloque-notre-cerveau
Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2018
Répondre à ce commentaireFinalement, ce ne sont pas les emplois que les robots détruisent, mais les augmentations de salaires
Une étude de la Brookings Institution explique pour partie pourquoi les salaires continuent de stagner dans les pays occidentaux, en dépit d’une situation de quasi-plein-emploi inédite depuis des décennies. Elle conclut à un partage différent des bénéfices issus des gains de productivité depuis les années 1980.
“Si les machines produisent tout ce dont nous avons besoin, le résultat dépendra de la manière dont les choses sont distribuées. Tout le monde pourrait bénéficier d’une vie de loisirs luxueux si la richesse produite par les machines était distribuée, ou la plupart des gens finiront désespérément pauvres si les propriétaires des machines réussissent à faire pression contre la distribution de richesse. Pour le moment, la tendance semble aller vers la seconde option, et la technologie mène à des inégalités toujours grandissantes”.
Ainsi répondit le professeur Stephen Hawking, décédé la semaine dernière à l’âge de 76 ans, lorsqu'on lui avait posé une question sur le chômage lié à l’automatisation des postes de travail. Son analyse s’avère étonnamment percutante à l’aune des résultats d’une étude de l’Institution Brookings publiée la semaine dernière.
Pas de destruction d'emplois nette...
Bien que l’automatisation contribue à créer plus de richesse, et qu’elle n’ait finalement pas réduit le nombre des emplois, les travailleurs ne profitent pas des gains de richesse correspondants, expliquent David Autor, Professeur du Travail au M.I.T., et sa collègue Anna Salomons, de l’Université d’Utrecht, qui ont réalisé cette étude.
Ainsi, dans les secteurs où l’automatisation a permis de réaliser des gains de productivité importants (la production textile, la construction automobile, la chimie…), le nombre d’emplois a baissé, ou est resté stable sur une période d’un demi-siècle. Mais ces gains de productivité ont mené à des baisses de prix, qui ont en retour amélioré le pouvoir d’achat des citoyens, et augmenté la demande pour de nouveaux biens et services. D’autres secteurs en ont profité, ce qui a créé des emplois.
...Mais une masse d'emplois précaires
Le problème, c’est qu’une grande partie de ces emplois ont été des emplois de services précaires et/ou mal rémunérés (dans les restaurants, le nettoyage, les services de sécurité, et le soins de santé à domicile, notamment). On pense par exemple aux emplois de la “gig economy”, ou “économie des petits boulots” (proposés par des firmes telles qu’Uber, Deliveroo…) qui exigent plus de flexibilité, mais moins de compétences.
Les possesseurs du capital s'accaparent les fruits des gains de productivité
La répartition des bénéfices de la production de biens et de services a commencé à évoluer en faveur des détenteurs de capitaux, au détriment des travailleurs, sans que les chercheurs comprennent bien pourquoi. L’automatisation aurait ainsi pour effet de redistribuer les revenus vers les propriétaires des machines, les possesseurs du capital.
Ainsi, les revenus totaux des 28 secteurs des 18 pays étudiés par les chercheurs ont augmenté de 20 % entre 1970 et 2007. Mais les revenus des employés (en bleu ciel sur le graphique ci-dessous) n’ont augmenté que de 13,5 % à la même époque, contre 32 % pour les revenus des chefs d’entreprise, et les actionnaires (en vert sur le graphique).
Et ce phénomène n’est pas si récent, puisqu’il remonterait à la fin des années nonante du siècle dernier, et au début de ce millénaire. Dans les années septante, les gains de productivité liés à la technologie étaient répercutés sur les salaires des travailleurs.
Il faut s'inquiéter de la qualité des emplois maintenus, plutôt que des destructions d'emplois
Selon le professeur Autor, nous nous focalisons de manière inappropriée sur le nombre et le type des emplois qui seront détruits par la révolution de la robotisation. En réalité, ce qui compte, c’est la capacité des emplois créés ou maintenus à assurer un niveau de vie décent, et quels groupes de personnes y ont accès. À ce propos, il apporte les précisions suivantes :
Les emplois créatifs, épanouissants, enrichissants et bien rémunérés n’auront jamais été aussi nombreux.
Mais la catégorie qui augmente le plus rapidement est celle des emplois peu qualifiés, précaires, mal rémunérés, et ne conférant pas un niveau de vie décent dans les services et l’économie du partage.
“On pourrait donc dire d’un côté, “Génial, il y a beaucoup d’emplois”. Mais d’un autre côté, ces emplois ne sont pas ceux que nous aurions voulu avoir. Je pense donc que la question devrait plutôt se poser en termes d’avantages comparatifs pour la main d’oeuvre humaine, dans un monde de plus en plus automatisé”, commente le professeur Autor.
Les emplois qualifiés seront-ils encore longtemps à l'abri ?
Pour le moment, la révolution de l’automatisation a surtout profité aux travailleurs qualifiés, qui ont bénéficié d’augmentations de salaires, avaient constaté des scientifiques de l'Université de Californie qui s’étaient intéressés l’année dernière aux écarts de rémunération entre la main-d'œuvre qualifiée et la main d’œuvre non qualifiée depuis le XIIIe siècle en Grande-Bretagne. Mais ils avaient souligné que cet état de choses était tout à fait inhabituel au regard des précédents de l’histoire, et que cela pourrait n’être qu’un phénomène de courte durée. L’intelligence artificielle devrait bientôt se substituer à des emplois de cols blancs. L’économiste Ken Rogoff estime que la hausse des salaires proposés aux ingénieurs informatiques très prisés de la Silicon Valley conduira certainement à inciter leurs employeurs à les remplacer par des robots.
https://fr.express.live/2018/03/19/finalement-ce-ne-sont-pas-les-emplois-que-les-robots-detruisent-mais-les-augmentations-de?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=trump_veut_la_peine_de_mort_pour_les_dealers_poutine_talonne_staline_dans_lhistoire_en_russie_les_robots_detruisent_les_augmentations_de_salaires&utm_term=2018-03-19
Écrit par : L'enfoiré | 19/03/2018
Répondre à ce commentaireArtificial intelligence
Un panel de scientifiques, de startups et d'industriels européens, réunis sous la bannière "JEDI", avertit que l’Europe est en train de se faire distancer irrémédiablement dans la course aux technologies, largement dominée par les États-Unis et la Chine. Il prône la création d’un fonds d’investissement paneuropéen d’un milliard d’euros pour développer la recherche fondamentale en Europe.
117 experts, de tous horizons industriels et scientifiques, parmi lesquels on retrouve le CEO allemand de Telekom Rene Obermann, le CEO d’Airbus Defense and Space Dirk Hoke, Guillaume Poupard, le responsable de l’ANSSI, l’agence française de lutte contre les cyberattaques, ou encore l’astronaute et ex-ministre française Claudie Haignéré, ainsi que plusieurs organismes de recherche français et allemands, se sont rassemblés pour former la "Joint European Disruption Initiative" (Pour "Initiative européenne sur l'innovation de rupture", en français), qui se désigne aussi sous l’acronyme évocateur "JEDI". Elle s’inquiète de ce que l’Europe puisse être bientôt "larguée" dans le monde de la technologie appliquée, si le Vieux Continent ne réalise pas plus d’efforts dans le domaine de la recherche et du développement.
La création d'un DARPA européen
Elle s’inquiète de la montée en puissance des entreprises technologiques américaines et chinoises. À cet effet, elle exhorte les nations européennes à mettre en place un fonds d’investissement d’un milliard de dollars pour soutenir une initiative paneuropéenne dans le domaine de la recherche, sur le modèle du DARPA. Le DARPA (pour Defense Advanced Research Project Agency), est une agence américaine créée par le Pentagone au lendemain du lancement du satellite russe spoutnik en 1958 pour soutenir la recherche dans des domaines innovants. Elle a notamment contribué à la création de la souris, d’une version primitive d’intelligence artificielle, mais aussi de l’Internet.
Le DARPA européen dont le JEDI souhaite la création devrait conserver une structure de petite taille et agile pour statuer en moins de deux mois sur un projet. Il serait dans un premier temps doté d’un moteur franco-allemand, puis s’ouvrirait par la suite aux autres pays européens. L’objectif serait de réunir la recherche privée et publique pour "favoriser l’innovation de rupture" au travers de projets menés par des startups ou des grands groupes industriels.
8 mois pour statuer sur une demande de subvention
En pratique, l’Europe est très active dans le domaine de la recherche, mais il en découle peu d’applications pratiques dans le domaine de la technologie. "Toutes les initiatives sont bonnes, mais jusqu’à présent, les projets qui ont été menés à bien l’ont été ou bien sur un plan national, et ils étaient trop petits, ou bien sur un plan européen, et leur processus de décision était alors trop lent", déplore Marwan Lahoud, président du conseil de surveillance d'OT-Morpho. Le fonds Innovation Horizon 2020, créé par l’UE, met en effet 8 mois en moyenne pour statuer sur l’attribution d’une subvention à un projet de recherche. En outre, il n’a pas vocation à financer les projets de recherche fondamentale qui pourraient être à l’origine des découvertes donnant lieu à d’hypothétiques applications technologiques futures.
la France veut devenir un fer de lance de l'intelligence artificielle
Le président français Emmanuel Lacroix Macron, souhaite de son côté que la France devienne un leader dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il devrait dévoiler cette semaine un plan destiné de faire de son pays l’un des fers de lance de ce secteur. Le mathématicien français Cédric Villani a récemment remis un rapport dans ce domaine. "La France a raté toutes les dernières révolutions technologiques, comme la robotique. Elle ne doit pas rater le train de l'IA", dit-on à l’Elysée.
Un DARPA européen pourrait juguler la perte de vitesse de l’Europe, mais il reste à savoir s’il est encore possible de rattraper la Chine et les États-Unis qui ont pris une avance phénoménale.
https://fr.express.live/2018/03/27/leurope-doit-faire-plus-defforts-si-elle-ne-veut-pas-etre-larguee-par-les-etats-unis-et?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=leurope_doit_faire_plus_defforts_dans_le_domaine_de_lia_cambridge_analytica_a_egalement_joue_un_role_dans_le_brexit_huawei_veut_concurrencer_apple&utm_term=2018-03-28
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2018
Répondre à ce commentaireDes experts en intelligence artificielle boycottent un projet de "robots tueurs" en Corée du Sud
Le monde universitaire a peur du partenariat qu'est en train de signer l'université sud-coréenne KAIST avec l'entreprise qui produit des armes autonomes Hanwha Systems. Une cinquantaine d'experts en intelligence artificielle appelle au boycott du projet.
Une cinquantaine d'experts en intelligence artificielle originaire d'une trentaine de pays différents a signé une lettre commune appelant au boycott de l'université sud-coréenne KAIST. KAIST veut travailler avec Hanwha Systems, une entreprise qui développe, entre autre, des armes autonomes.
Hanwha Systems est l'un des plus grands fabricants d'armes de Corée du Sud. Certaines des armes et des munitions qu'il fabrique sont interdites dans 120 pays par un traité international. Un traité qui n'a toutefois pas été signé par la Corée du Sud, les États-Unis, la Russie et la Chine.
Le message des signataires
"En tant que chercheurs et ingénieurs travaillant sur l'intelligence artificielle et la robotique, nous sommes très préoccupés par l'ouverture d'un "Centre de Recherche pour la Convergence de la Défense Nationale et de l'Intelligence Artificielle" au KAIST en collaboration avec Hanwha Systems", écrivent les experts en intelligence artificielle dans leur lettre.
"Il a été rapporté que les objectifs de ce Centre sont de "développer des technologies d'intelligence artificielle (IA) à appliquer aux armes militaires, en rejoignant la compétition mondiale pour développer des armes autonomes", poursuivent les universitaires. "Si elles sont développées, les armes autonomes seront la troisième révolution dans la guerre. Elles permettront de combattre la guerre plus rapidement et à une échelle plus grande que jamais. Elles ont le potentiel d'être des armes de terreur."
"Les despotes et les terroristes pourraient utiliser [ces armes] contre des populations innocentes, en supprimant toute contrainte éthique", concluent les signataires. "Cette boîte de Pandore sera difficile à fermer si elle est ouverte. Comme avec d'autres technologies interdites dans le passé comme les lasers aveuglants, nous pouvons simplement décider de ne pas les développer. Nous exhortons le KAIST à suivre cette voie, et travaillons plutôt sur les utilisations de l'IA pour améliorer et ne pas nuire à la vie humaine."
https://fr.express.live/2018/04/05/des-experts-en-intelligence-artificielle-boycottent-un-projet-de-robots-tueurs-en-coree
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2018
Répondre à ce commentaireLes salaires en baisse ...
Et si les salariés se révoltaient...
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1447307570.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 09/04/2018
Répondre à ce commentaireL'armée américaine développe une AI qui allie reconnaissance faciale et imagerie thermique
L'armée américaine développe une intelligence artificielle qui devrait être capable d'identifier les visages à partir d'images thermiques dans une obscurité presque totale et à l'aide d'une base de données.
L'armée américaine travaille sur un dispositif qui allierait deux système de surveillance: la reconnaissance faciale et l'imagerie thermique. Avec ce nouveau dispositif, les caméras intelligentes sauront détecter les mouvements suspects et identifier, à l'aide d'une intelligence artificielle reliée à une base de données, des individus en pleine nuit.
Les scientifiques Benjamin S. Riggan, Nathaniel J. Short et Shuowen Hu ont récemment publié un "livre blanc" dans lequel ils décrivent la façon dont l'armée américaine développe cette technologie. "Lorsque vous utilisez des caméras thermiques pour capturer des images faciales, le principal défi est que l'image thermique capturée doit être comparée à une liste de surveillance ou à une galerie qui ne contient que des images visibles classiques provenant de personnes d'intérêt connues", écrivent-ils.
Peu coûteux
De tels dispositifs sont courants, notamment dans des usages militaires. De nombreux appareils, comme l'hélicoptère Apache ou les véhicules blindés de transport de troupes, sont équipés de caméras d'imagerie thermique pour détecter les personnes dans des situations de faible visibilité.
Selon The Next Web, ce système pourrait facilement être adopté par la défense américaine. Déployer des caméras de surveillance ou des dispositifs portables capables d'imagerie thermique est relativement peu coûteux et l'intelligence artificielle développée par les chercheurs de l'armée n'a pas besoin d'être implémentée dans la caméra pour examiner les images. Le travail d'analyse peut être fait après la mission. Reste à voir quels usages seront appliqués à ces caméras.
https://fr.express.live/2018/04/20/larmee-americaine-developpe-une-ai-qui-allie-reconnaissance-faciale-et-imagerie-thermique?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=un_robot_termine_troisieme_a_des_elections_municipales_au_japon_johnnie_walker_developpe_son_propre_parc_a_themes_en_ecosse_larmee_americaine_developpe_une_ai_qui_allie_reconnaissance_faciale_et_imagerie_thermique&utm_term=2018-04-20
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2018
Répondre à ce commentaireEllis : La dernière chance de l'Europe pour s'imposer dans le domaine de l'intelligence artificielle ?
Des scientifiques de renom viennent de publier une lettre ouverte pour proposer la création d'un institut paneuropéen consacré à la recherche en matière d'intelligence artificielle, destiné à juguler la fuite des cerveaux en Europe.
Dans cette lettre ouverte, les chercheurs du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne, de la Suisse, d'Israël et des Pays-Bas s'inquiètent de ce que l'Europe n'a pas été capable de s'imposer aux côtés des États-Unis et de la Chine dans le domaine de l'intelligence artificielle. Ils exhortent les gouvernements à prendre des actions pour remédier à ce problème, en particulier à financer la fondation d’un institut.
Ellis
Cet institut, nommé European Lab for Learning and Intelligent Systems, ou Ellis, serait déployé dans plusieurs pays, avec la création de plusieurs centres de recherche. Dans ces centres, des centaines d’ingénieurs informatiques, de mathématiciens et d'autres scientifiques européens développeraient des applications dans le domaine de l'intelligence artificielle. "Cela doterait l'Europe de centres de masse où nous pourrions avoir non pas 10 chercheurs, mais des centaines d'experts de différents pays", explique Zoubin Ghahramani, professeur d'ingénierie de l'information à l'université de Cambridge, qui est aussi responsable de l'équipe scientifique chez Uber.
Donner à l'Europe les moyens de rivaliser avec les États-Unis et la Chine
La mission de l'institut serait de permettre à l'Europe de s'imposer dans le domaine de l'intelligence artificielle, et par répercussion, de créer des emplois et de dynamiser les économies tout en conférant une autorité dans ce domaine au Vieux continent.
Les chercheurs qui collaboreront à ce projet seraient libres d'occuper des emplois dans des entreprises ou de lancer des start-up basées sur les découvertes qu'ils auront faites.
La France et l'Allemagne devraient édifier le premier d'un certain nombre de laboratoires qui devraient coûter environ 80 millions d’euros chacun, et être doté d'un budget de 30 millions d’euros pour leur fonctionnement.
Même si d'importants investissements ont été réalisés en Europe dans le domaine de l'intelligence artificielle, le continent a pris du retard par rapport à la Chine et les États-Unis. Ce retard risque d'être très préjudiciable, estiment les scientifiques. "L'environnement réglementaire pour la technologie est souvent mené par les gens qui contrôlent les technologies", explique le professeur Ghahramani.
Une fuite des cerveaux
L'année dernière, une enquête menée par le journal britannique The Guardian avait conclu que des doctorants d'universités britanniques avaient abandonné leurs études contre des postes dans des entreprises technologiques américaines rémunérés plus de 100 000 € à l'année. Cette fuite des cerveaux avait totalement décimé les équipes de chercheurs de certaines universités britanniques.
https://fr.express.live/2018/04/24/ellis-la-derniere-chance-de-leurope-pour-simposer-dans-le-domaine-de-lintelligence?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=le_paradoxe_de_limmigration_plus_ils_sont_nombreux_a_venir_plus_ils_sont_nombreux_a_rester_dans_leur_pays_les_ecarts_de_salaires_entre_les_hommes_et_les_femmes_au_royaume_uni_sont_accablants_le_bitcoin_est_un_meilleur_investissement_que_skype_tesla_et_hotmail&utm_term=2018-04-25
Écrit par : L'enfoiré | 25/04/2018
Répondre à ce commentaireEn 2030, il n'y aura plus de propriété, ni de vie privée, et tout ira pour le mieux
À la fin de la prochaine décennie, les concepts de propriété et de vie privée n'existeront plus dans les villes. Néanmoins, les citoyens se sentiront parfaitement heureux. Car la vie en ville sera bien mieux organisée, et de façon bien plus efficace que la vie citadine actuelle. C’est l’opinion d’Ida Auken, députée danoise et membre du parti social-libéral Radikale Venstre.
Selon Auken, la possession personnelle d'une maison, d'une voiture, d’appareils d’électro-ménager ou même de vêtements seront des concepts dépassés. “Cela peut vous sembler étrange, mais ce sera parfaitement logique dans cette ville [du futur]. Tout ce que vous considériez être des produits, seront devenus des services”.
La gratuité sera la norme
“Nous avons accès à des transports, au logement, à la nourriture et toutes les autres nécessités de notre vie quotidienne. Une par une, celles-ci vont devenir gratuites, et il ne sera donc plus judicieux de posséder grand chose.
Dans un premier temps, la communication sera numérisée et deviendra gratuite. Puis, lorsque l’énergie propre deviendra gratuite, les choses commenceront à évoluer très rapidement. Les prix du transport vont baisser de manière significative. Il ne sera plus intéressant de posséder une voiture, car nous pourrons appeler une voiture autonome ou une voiture volante pour les plus longs voyages. (...) Il sera difficile de croire que nous avons accepté le trafic saturé et les embouteillages, sans parler de la pollution de l'air issue des moteurs à combustion (...)”.
Plus d'espace personnel
“Parfois, nous utiliserons nos vélos pour aller voir des amis. Nous apprécierons de faire du vélo, pour faire de l’exercice, et pour le plaisir. (...) ", “C’est drôle, certaines choses semblent vouées à ne jamais perdre leur intérêt : marcher, faire du vélo, cuisiner, dessiner et jardiner” (...).
Selon Auken, il n'y aura plus de loyers à payer dans la ville du futur, parce que plus personne ne disposera de son espace personnel, et les espaces de vie pourront également servir de salle de réunion en l'absence des résidents. D’ailleurs, il n’y a aura pas de cuisine dans la maison du futur et lorsque les résidents voudront cuisiner (pour le plaisir), tous les ingrédients et appareils nécessaires seront livrés à leur porte.
La durabilité, un critère clé
Ces évolutions auront des conséquences sur la conception des objets, suggère Auken. “Quand les produits auront été transformés en services, plus personne ne s'intéressera aux biens ayant un cycle de vie court. Tout sera conçu avec la durabilité à l’esprit, la possibilité de réparer les objets, et de les recycler.(...)”
“Les problèmes environnementaux sembleront bien loin de nous, car nous n'utiliserons plus que de l’énergie et des méthodes de production propres. L'air sera propre, l'eau sera propre et plus personne n'osera toucher les zones protégées de la nature parce qu’elles apparaîtront essentielles à notre bien-être. Dans les villes, nous aurons beaucoup d'espaces verts, d’arbres et de plantes. (...)”
Le travail, uniquement pour le plaisir
Dans le modèle d'Auken, le shopping sera aussi relégué dans le passé. “Pour la plupart d’entre nous, cela consistera à choisir les produits à utiliser. Parfois, nous le ferons par plaisir, et parfois, nous laisserons un algorithme le faire pour nous. Il connaîtra nos goûts bien mieux que nous.”
Même le travail ne sera plus qu'un événement occasionnel, car les tâches seront principalement effectuées par intelligence artificielle et par les robots, promet Auken. “Le concept d’heures de pointe ne voudra plus rien dire, car notre travail pourra être fait n’importe quand. Je ne sais pas si l’on pourra encore qualifier cela de travail. Il s’agira plus de temps consacré à la réflexion, à la création et au développement. (...)”
Plus de vie privée
La vie dans la ville du futur sera agréable, spécule la politicienne danoise. “Bien meilleure que la voie sur laquelle nous nous trouvions, et pour laquelle il était devenu évident que nous ne pouvions pas continuer avec le même modèle de croissance. Nous avons connu toutes ces choses terribles : les maladies liées au mode de vie, le changement climatique, la crise des réfugiés, la dégradation de l'environnement, des villes complètement congestionnées, la pollution de l'eau, la pollution atmosphérique, les troubles sociaux et le chômage.”
La députée admet qu’il y aura une contrepartie : le renoncement à la vie privée, puisque tous nos faits et gestes seront enregistrés. “Il faut espérer que personne ne l’utilisera contre nous”, dit Auken. Selon elle, les personnes qui ne pourront pas s’adapter à ce nouveau mode de vie partiront vivre à la campagne, où certaines formeront de petites communautés indépendantes.
"Ce modèle n'est pas une utopie ou un rêve d’avenir", souligne Auken. "C'est un scénario qui montre vers quoi nous pourrions nous diriger, pour le meilleur et pour le pire. J’ai écrit cet article pour ouvrir le débat concernant les points positifs et les problèmes liés au développement technologique actuel. Lorsque l’on veut envisager l'avenir, travailler avec des rapports n’est pas suffisant. Nous devrions entamer des discussions de toutes les manières possibles. C’est l’intention de cet article”.
https://fr.express.live/2018/07/13/en-2030-il-ny-aura-plus-de-propriete-ni-de-vie-privee-et-tout-ira-pour-le-mieux?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=la_zone_euro_donne_le_feu_vert_a_la_bulgarie_mais_la_chine_se_classe_parmi_les_20_economies_les_plus_innovantes_au_monde_en_2030_il_ny_aura_plus_de_propriete_ni_de_vie_privee_et_tout_ira_pour_le_mieux&utm_term=2018-07-13
Écrit par : L'enfoiré | 13/07/2018
Répondre à ce commentaire-Très intéressant l’avenir à la danoise.
Et pas si impossible …..
Les données ne sont plus les mêmes.
Quand tu vois comme les habitudes se sont modifiées en 10 ans pourquoi pas en arriver à d’autres sociétés.
Déjà les cartes routières ont disparu , les appareils photos , les dvd , les cd , ……
Même la télé , les jeunes ne la regardent plus ou en fond mais ils sont sur Facebook ou Instagram ou Snapchat.
C’est la vie des gens qui sert de séries à épisodes.
Les stars sont les bloggeurs connus.
Beaucoup de gens commandent déjà des paniers ou tout est pesé pour une recette bien précise. Il n’y a plus qu’à suivre les instructions pour avoir un repas équilibré. Donc pas de courses , pas de déchets…..Livrer le panier avec le cuisinier….il n’y a plus qu’un pas !
Et çà revient moins cher que d’acheter tous les ingrédients que tu n’utilises qu’une fois.
Il n’y a rien à faire , l’évolution est incontournable et rien ne peut l’arrêter tant qu’elle simplifie ou semble améliorer la qualité de vie.
Le retour en arrière est non envisageable .
Écrit par : Léopoldine | 18/07/2018
À la fin de la prochaine décennie, les concepts de propriété et de vie privée n'existeront plus dans les villes. Néanmoins, les citoyens se sentiront parfaitement heureux. Car la vie en ville sera bien mieux organisée, et de façon bien plus efficace que la vie citadine actuelle. C’est l’opinion d’Ida Auken, députée danoise et membre du parti social-libéral Radikale Venstre.
Selon Auken, la possession personnelle d'une maison, d'une voiture, d’appareils d’électro-ménager ou même de vêtements seront des concepts dépassés. “Cela peut vous sembler étrange, mais ce sera parfaitement logique dans cette ville [du futur]. Tout ce que vous considériez être des produits, seront devenus des services”.
>>> Les gens se sentiront heureux???
>>> Quels gens?
>>> Plus besoin de lever le petit doigt puisque tout est compris dans le "package".
>>> Qui donneraient ces services gratuits puisqu'il n'y aurait plus d'entrepreneurs.
>>> Utopia... on n'est pas dans un monde uniformisé...
La gratuité sera la norme
“Nous avons accès à des transports, au logement, à la nourriture et toutes les autres nécessités de notre vie quotidienne. Une par une, celles-ci vont devenir gratuites, et il ne sera donc plus judicieux de posséder grand chose.
Dans un premier temps, la communication sera numérisée et deviendra gratuite. Puis, lorsque l’énergie propre deviendra gratuite, les choses commenceront à évoluer très rapidement. Les prix du transport vont baisser de manière significative. Il ne sera plus intéressant de posséder une voiture, car nous pourrons appeler une voiture autonome ou une voiture volante pour les plus longs voyages. (...) Il sera difficile de croire que nous avons accepté le trafic saturé et les embouteillages, sans parler de la pollution de l'air issue des moteurs à combustion (...)”.
>>> L'énergie gratuite? Encore une petite erreur de conception.
>>> C'est exact si on peut développer l'énergie par la fusion nucléaire. Ce n'est prévu que pour 2050.
>>> L'énergie la plus propre à la consommation est l'électricité mais pas à la production.
Plus d'espace personnel
“Parfois, nous utiliserons nos vélos pour aller voir des amis. Nous apprécierons de faire du vélo, pour faire de l’exercice, et pour le plaisir. (...) ", “C’est drôle, certaines choses semblent vouées à ne jamais perdre leur intérêt : marcher, faire du vélo, cuisiner, dessiner et jardiner” (...).
Selon Auken, il n'y aura plus de loyers à payer dans la ville du futur, parce que plus personne ne disposera de son espace personnel, et les espaces de vie pourront également servir de salle de réunion en l'absence des résidents. D’ailleurs, il n’y a aura pas de cuisine dans la maison du futur et lorsque les résidents voudront cuisiner (pour le plaisir), tous les ingrédients et appareils nécessaires seront livrés à leur porte.
>>> On travaille tous pour rien la même bouffe... Bof...
La durabilité, un critère clé
Ces évolutions auront des conséquences sur la conception des objets, suggère Auken. “Quand les produits auront été transformés en services, plus personne ne s'intéressera aux biens ayant un cycle de vie court. Tout sera conçu avec la durabilité à l’esprit, la possibilité de réparer les objets, et de les recycler.(...)”
“Les problèmes environnementaux sembleront bien loin de nous, car nous n'utiliserons plus que de l’énergie et des méthodes de production propres. L'air sera propre, l'eau sera propre et plus personne n'osera toucher les zones protégées de la nature parce qu’elles apparaîtront essentielles à notre bien-être. Dans les villes, nous aurons beaucoup d'espaces verts, d’arbres et de plantes. (...)”
>>>D'accord. Et qu'est-ce qu'on fait avec les déchets de consommation?
Le travail, uniquement pour le plaisir
Dans le modèle d'Auken, le shopping sera aussi relégué dans le passé. “Pour la plupart d’entre nous, cela consistera à choisir les produits à utiliser. Parfois, nous le ferons par plaisir, et parfois, nous laisserons un algorithme le faire pour nous. Il connaîtra nos goûts bien mieux que nous.”
Même le travail ne sera plus qu'un événement occasionnel, car les tâches seront principalement effectuées par intelligence artificielle et par les robots, promet Auken. “Le concept d’heures de pointe ne voudra plus rien dire, car notre travail pourra être fait n’importe quand. Je ne sais pas si l’on pourra encore qualifier cela de travail. Il s’agira plus de temps consacré à la réflexion, à la création et au développement. (...)”
>>> Ah, il y a encore du travail à faire n'importe quand... Je pensais qu'il n'y en aurait plus.
>>> Et on pense que tout le monde est créatif... C'est un miracle... ou je ne m'y connais pas
À la fin de la prochaine décennie, les concepts de propriété et de vie privée n'existeront plus dans les villes. Néanmoins, les citoyens se sentiront parfaitement heureux. Car la vie en ville sera bien mieux organisée, et de façon bien plus efficace que la vie citadine actuelle. C’est l’opinion d’Ida Auken, députée danoise et membre du parti social-libéral Radikale Venstre.
Selon Auken, la possession personnelle d'une maison, d'une voiture, d’appareils d’électro-ménager ou même de vêtements seront des concepts dépassés. “Cela peut vous sembler étrange, mais ce sera parfaitement logique dans cette ville [du futur]. Tout ce que vous considériez être des produits, seront devenus des services”.
>>> Les gens se sentiront heureux???
>>> Quels gens?
>>> Plus besoin de lever le petit doigt puisque tout est compris dans le "package".
>>> Qui donneraient ces services gratuits puisqu'il n'y aurait plus d'entrepreneurs.
>>> Utopia... on n'est pas dans un monde uniformisé...
La gratuité sera la norme
“Nous avons accès à des transports, au logement, à la nourriture et toutes les autres nécessités de notre vie quotidienne. Une par une, celles-ci vont devenir gratuites, et il ne sera donc plus judicieux de posséder grand chose.
Dans un premier temps, la communication sera numérisée et deviendra gratuite. Puis, lorsque l’énergie propre deviendra gratuite, les choses commenceront à évoluer très rapidement. Les prix du transport vont baisser de manière significative. Il ne sera plus intéressant de posséder une voiture, car nous pourrons appeler une voiture autonome ou une voiture volante pour les plus longs voyages. (...) Il sera difficile de croire que nous avons accepté le trafic saturé et les embouteillages, sans parler de la pollution de l'air issue des moteurs à combustion (...)”.
>>> L'énergie gratuite? Encore une petite erreur de conception.
>>> C'est exact si on peut développer l'énergie par la fusion nucléaire. Ce n'est prévu que pour 2050.
>>> L'énergie la plus propre à la consommation est l'électricité mais pas à la production.
Plus d'espace personnel
“Parfois, nous utiliserons nos vélos pour aller voir des amis. Nous apprécierons de faire du vélo, pour faire de l’exercice, et pour le plaisir. (...) ", “C’est drôle, certaines choses semblent vouées à ne jamais perdre leur intérêt : marcher, faire du vélo, cuisiner, dessiner et jardiner” (...).
Selon Auken, il n'y aura plus de loyers à payer dans la ville du futur, parce que plus personne ne disposera de son espace personnel, et les espaces de vie pourront également servir de salle de réunion en l'absence des résidents. D’ailleurs, il n’y a aura pas de cuisine dans la maison du futur et lorsque les résidents voudront cuisiner (pour le plaisir), tous les ingrédients et appareils nécessaires seront livrés à leur porte.
>>> On travaille tous pour rien la même bouffe... Bof...
La durabilité, un critère clé
Ces évolutions auront des conséquences sur la conception des objets, suggère Auken. “Quand les produits auront été transformés en services, plus personne ne s'intéressera aux biens ayant un cycle de vie court. Tout sera conçu avec la durabilité à l’esprit, la possibilité de réparer les objets, et de les recycler.(...)”
“Les problèmes environnementaux sembleront bien loin de nous, car nous n'utiliserons plus que de l’énergie et des méthodes de production propres. L'air sera propre, l'eau sera propre et plus personne n'osera toucher les zones protégées de la nature parce qu’elles apparaîtront essentielles à notre bien-être. Dans les villes, nous aurons beaucoup d'espaces verts, d’arbres et de plantes. (...)”
>>>D'accord. Et qu'est-ce qu'on fait avec les déchets de consommation?
Le travail, uniquement pour le plaisir
Dans le modèle d'Auken, le shopping sera aussi relégué dans le passé. “Pour la plupart d’entre nous, cela consistera à choisir les produits à utiliser. Parfois, nous le ferons par plaisir, et parfois, nous laisserons un algorithme le faire pour nous. Il connaîtra nos goûts bien mieux que nous.”
Même le travail ne sera plus qu'un événement occasionnel, car les tâches seront principalement effectuées par intelligence artificielle et par les robots, promet Auken. “Le concept d’heures de pointe ne voudra plus rien dire, car notre travail pourra être fait n’importe quand. Je ne sais pas si l’on pourra encore qualifier cela de travail. Il s’agira plus de temps consacré à la réflexion, à la création et au développement. (...)”
>>> Ah, il y a encore du travail à faire n'importe quand... Je pensais qu'il n'y en aurait plus.
>>> Et on pense que tout le monde est créatif... C'est un miracle... ou je ne m'y connais pas
Plus de vie privée
La vie dans la ville du futur sera agréable, spécule la politicienne danoise. “Bien meilleure que la voie sur laquelle nous nous trouvions, et pour laquelle il était devenu évident que nous ne pouvions pas continuer avec le même modèle de croissance. Nous avons connu toutes ces choses terribles : les maladies liées au mode de vie, le changement climatique, la crise des réfugiés, la dégradation de l'environnement, des villes complètement congestionnées, la pollution de l'eau, la pollution atmosphérique, les troubles sociaux et le chômage.”
La députée admet qu’il y aura une contrepartie : le renoncement à la vie privée, puisque tous nos faits et gestes seront enregistrés. “Il faut espérer que personne ne l’utilisera contre nous”, dit Auken. Selon elle, les personnes qui ne pourront pas s’adapter à ce nouveau mode de vie partiront vivre à la campagne, où certaines formeront de petites communautés indépendantes.
"Ce modèle n'est pas une utopie ou un rêve d’avenir", souligne Auken. "C'est un scénario qui montre vers quoi nous pourrions nous diriger, pour le meilleur et pour le pire. J’ai écrit cet article pour ouvrir le débat concernant les points positifs et les problèmes liés au développement technologique actuel. Lorsque l’on veut envisager l'avenir, travailler avec des rapports n’est pas suffisant. Nous devrions entamer des discussions de toutes les manières possibles. C’est l’intention de cet article”.
>>> renoncement à la vie privée... Aille, ça c'est le talon d'Achille du "système".
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2018
A revoir quelques extraits de la série télévisée britannique "Le Prisonnier" diffusée à partir de 1967
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prisonnier
Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d'espionnage, teintées de science-fiction, d'allégorie et de drame psychologique. La combinaison des thèmes de la contre-culture des sixties, et sa mise en scène surréaliste, ont fait du Prisonnier une série profondément influente sur la production des programmes de science-fiction, de fantastique, et sur la culture populaire en général
Synopsis: Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui au volant de sa Lotus Seven. Alors qu'il fait ses valises pour partir en vacances, un gaz anesthésiant est diffusé dans son appartement londonien. À son réveil, il est dans un autre lieu, le Village. C'est un endroit étrange, à l'architecture baroque, dirigé par le Numéro 2 et habité par une communauté de villageois, tous vêtus d'habits colorés. Un badge numéroté sur la poitrine les identifie. L'homme est désormais le Numéro 6. Il réfutera cette dénomination et se déclarera libre envers et contre tout.
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2018
Réactions à l’article de l’express « l’avenir à la danoise » et aux commentaires.
- Tout d’abord il ne s’agit pas de l’avis des danois mais d’un simple député danois.
- Ensuite il n’est pas anodin qu’une revue comme l’express se fasse le relais de ce genre de pamphlet qui a pour but non pas d’informer mais de caricaturer ceux qui envisagerait de lancer d’autres options de société en réponse à l’agonie de nos démocraties qui ont fait allégeance non pas aux citoyens qui ont élus leurs représentants mais au « marché » qui sait ce que devra devenir notre bonheur à tous.
- Il y a des dizaines d’autres avis bien plus complets sur les options de sociétés à envisager à qui fait le choix de les lire au lieu de presque tjrs se référer à ce magazine dont les actionnaires n’ont pas comme préoccupation première le bonheur des citoyens.
Plus de vie privée
La vie dans la ville du futur sera agréable, spécule la politicienne danoise. “Bien meilleure que la voie sur laquelle nous nous trouvions, et pour laquelle il était devenu évident que nous ne pouvions pas continuer avec le même modèle de croissance. Nous avons connu toutes ces choses terribles : les maladies liées au mode de vie, le changement climatique, la crise des réfugiés, la dégradation de l'environnement, des villes complètement congestionnées, la pollution de l'eau, la pollution atmosphérique, les troubles sociaux et le chômage.”
La députée admet qu’il y aura une contrepartie : le renoncement à la vie privée, puisque tous nos faits et gestes seront enregistrés. “Il faut espérer que personne ne l’utilisera contre nous”, dit Auken. Selon elle, les personnes qui ne pourront pas s’adapter à ce nouveau mode de vie partiront vivre à la campagne, où certaines formeront de petites communautés indépendantes.
"Ce modèle n'est pas une utopie ou un rêve d’avenir", souligne Auken. "C'est un scénario qui montre vers quoi nous pourrions nous diriger, pour le meilleur et pour le pire. J’ai écrit cet article pour ouvrir le débat concernant les points positifs et les problèmes liés au développement technologique actuel. Lorsque l’on veut envisager l'avenir, travailler avec des rapports n’est pas suffisant. Nous devrions entamer des discussions de toutes les manières possibles. C’est l’intention de cet article”.
>>> renoncement à la vie privée... Aille, ça c’est le talon d’Achille du « système".
+++ Je suppose que tu veux nous rappeler que c’est le talon d’Achille de NOTRE système actuel. Et ce sans aucune contre-partie de la part de ceux qui nous espionnent et utilisent nos données privées à des fins (entre autre) financières et commerciales. Et bien évidement a des fins de mise sous contrôle de chacun d’entre nous!
Il est un fait admis par des éminents scientifiques que le modèle de croissance en vigueur dans nos régions « riches » est intenable sur le moyen et long terme. Ce pamphlet prône en fait une orientation fasciste pour notre société. Cette orientation fasciste a déjà posé ces premiers pieux, certains politiques lui ont donnés les pleins pouvoirs de fait. J’aurais préférer que tu mettes l’accent sur cette lecture qui est un relent de fascisme qui malheureusement n’a pas épargnez certains politiques scandinaves il n’y a pas si longtemps.
Écrit par : Don Quichotte | 23/07/2018
Répondre à ce commentaireUne député qui exprime son avis personnel, en effet.
Des dizaines d'autres avis plus complets mais qui toutes ont des points négatifs et positifs, sinon ce serait accepté de manière unanime.
Toutes les idées et idéologies ont des actionnaires et des gens qui en profitent sinon, ils ne les pousseraient pas.
Ce qui m'intéresse à l'Express, c'est son éclectisme de sujets proposés qui correspond souvent à mon propre éclectisme.
Il y a plusieurs talons d'Achille de notre société comme d'autres sociétés.
Toutes ont des aboutissements qui commencent très bien avec de beaux principes et terminent par des dictatures.
La plus grande utopie serait de vouloir uniformiser le monde parce que nous sommes tous différents avec des potentiels intellectuels et physiques variables ou même inexistants.
Les différences ne sont pas graves s'il y a une transparence, et pas de incompatibilités.
Les intelligences tout comme les désirs et les rêves sont multiples.
Certains se contenteront d'un régime fort qui fera tout pour eux, d'autres voudront prendre des initiatives par eux-mêmes et commander les premiers.
Les régimes forts comme ceux de Russie et de Chine sont actuellement bien acceptés mais détiennent les germes d'une prise de tous les pouvoirs extrêmes.
L'intelligence n'a rien à voir avec les connaissances apprises. Elle est elle-même dépendante de facteurs très personnels et de l'âge des individus.
La schizophrénie et la bipolarité s'y intercalent aussi.
Pourquoi sommes-nous espionnés?
Pour des raisons d'existence de ces différents mouvements ou parfois pour des raisons très personnelles pour renverser quelqu'un au pouvoir et le remplacer.
De la démocratie représentative à la démocratie participative... et pourquoi pas par loterie?
Mais pour qu'elle soit participatif, il faut être curieux et s'intéresser de tout sur le terrain des opérations, avant d'émettre le moindre avis.
Cela veut dire oublier quelques devoirs familiaux.
Pourquoi a-t-on peur d'être espionné?
La question n'est pas idiote.
Aurait-on quelque chose à cacher de trop stratégique?
Dans un commentaire lloreen à la suite de l'article "Et ça Trump énormément" ( https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/et-ca-se-trump-enormement-206222 )
Ce lien qui expliquerait tout:
https://www.youtube.com/watch?v=3vw9N96E-aQ
Conclusion: vidéo pour Trump.
Le modèle scandinave est souvent présenté comme à suivre (école, bonheur, sécurité....)
pourtant c'est dans ce genre de pays qu'a eu lieu l'attentat fasciste d'Oslo et d'Utøya.
Diagnostique: Ce sont des déséquilibrés ou mal dans leur peau... oui, bien sûr mais encore... pourquoi le sont-ils?
Définition: "Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême".
On associe ce terme à Mussolini alors qu'il a toujours existé sous une forme ou une autre.
J'ai pris l'habitude de ne plus jamais utiliser le mot "croire" pour le remplacer par "penser", ce n'est pas pour rien pour s'adapter au mieux aux situations qui sont imposées dans tous les régimes des hommes.
Ce qui est certain d'après moi, c'est que ce seront les neurones et les synapses qui seront les plus solliciter.
N'est-ce pas ce rôle que l'évolution a tenté de nous donner avec des moyens plus évolués de traitement de l'information et de la communication ?
Et finir par devenir ce qu'on pourrait se complaire à être "des fainéants toujours curieux de tout"?
C'est ça le paradigme du numérique.
On est peut-être parfois fascisant par d'autres sans même s'en rendre le compte quand on prend la parole en public à vendre sa camelote comme la meilleure inventée jusque là.
"Et si tout était différent" un billet de 2016 en parle avec humour.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2016/07/25/et-si-tout-etait-different.html
Les puissants ont dessiné et redessineront toujours le monde d'une manière qui les intéressent.
Il suffit de regarder ce qui se passe dans la nature.
Nous en faisons partie mais on se croit tellement différent avec notre humanisme.... !!!
La démocratie en question en plusieurs volets à discuter.
Le volet récent le populisme
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_populisme-maladie-ou-symptome-de-notre-democratie?id=9976510
Ce matin, j'écoutais une jeune qui a parcouru le monde et dernièrement à Haïti.
Elle a compris la différence entre "être et avoir".
Avoir des expériences à travers le monde avec un sac au dos plutôt des possessions comme une maison, une famille.
Comme je l'ai écrit dans un autre commentaire:
Le savoir donne du pouvoir
Le pouvoir apporte de l'argent
L'argent est fort utile dans les affaires de cœur et de sexe.
En bilingue, on dirait peut-être:
Zo dom & Go more.... :-))
Écrit par : L'enfoiré | 23/07/2018
Tu te rappelles d'un billet intitulé "Les fans et leurs idoles"
dans lequel Vincent était un fan de Trump.
La question est "Pourquoi l'est-il?" alors que Paul Krugman écrivait:
"Pour Trump, la seule option, c'est l'échec "
Donald Trump s’est donc rendu au sommet de l’OTAN, a insulté nos alliés, puis a exigé de manière absurde non seulement qu’ils augmentent le budget des dépenses militaires – ce qu’ils devraient faire –mais qu’ils l’augmentent pour atteindre 4 % du PIB, soit un niveau bien supérieur à ce qu’il alloue lui-même aux dépenses militaires gonflées de son propre budget. Puis il a prétendu, à tort, avoir obtenu des concessions de première importance, et a déclaré gracieusement qu’il est "présentement non nécessaire" d’envisager de quitter cette alliance.
Nos alliés auraient-ils pu faire quoi que ce soit qui aurait pu l’adoucir ? La réponse, bien entendu, est non.
Pour Trump, déstabiliser l’OTAN ne semble pas être le passage obligé pour son objectif : c’est l’objectif lui-même.
Est-ce que tout ceci vous semble familier ? En gros, c’est la même histoire que celle de la guerre commerciale qui monte en puissance. Alors que l’on entend les diatribes de Trump sur les pratiques commerciales injustes des autres pays – une doléance qui peut s’entendre pour la Chine, mais pas du tout pour le Canada ou l’Union Européenne - il n’a fait aucune demande cohérente. C’est-à-dire qu’il n’a donné aucune indication quant à ce que pourraient faire les pays touchés par ses droits de douane pour le satisfaire, ce qui les laisse sans autre solution que des représailles.
Il ne se comporte donc pas comme quelqu’un qui menace d’une guerre commerciale afin d’obtenir des concessions ; il se comporte comme quelqu’un qui veut tout simplement une guerre commerciale. Bien entendu, l’on entend dire qu’il menace de se retirer de l’Organisation Mondiale du Commerce, de la même façon qu’il laisse planer le doute quant au départ des États-Unis de l’OTAN.
Tout est imbriqué. Quelles que soient les affirmations que Trump fait à propos du mauvais comportement des autres pays, quelles que soient les exigences qu’il ait un jour donné, tout ceci n’est qu’une évidente mauvaise foi.
M. Le Négociateur Hors Pair ne veut pas n’importe quel accord. Il veut simplement tout détruire.
L’Institution Trump tente de détruire tout ce qui a été créé sous l’impulsion des Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Ces années étaient celles de grands hommes d’état – les années du pont aérien de Berlin et du Plan Marshall lors desquelles l’Amérique montra sa vraie grandeur. Car après avoir gagné la guerre, nous choisîmes de ne pas nous comporter en conquérants mais plutôt de construire les fondations pour une paix durable.
C’est pourquoi l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), signé en 1947 – à une époque de domination indiscutable de l’économie américaine – ne demandait pas un quelconque privilège pour les produits américains mais créait plutôt les règles du jeu pour faire la promotion de la prospérité dans le monde. De la même façon, l'OTAN, créé en 1949 – à une époque où les Etats-Unis dominaient tout sur le plan militaire – ne tentait pas de verrouiller notre hégémonie. Il créa plutôt un système de responsabilité mutuelle qui encourageait nos alliés, y compris nos anciens ennemis défaits, afin de les considérer d’égal à égal pour préserver notre sécurité mutuelle.
Une manière de dire ça c’est que l’Amérique tenta de créer un système international qui était le reflet de nos propres idéaux, un système qui imposait aux pays puissants – nous y compris – le respect de la loi tout en protégeant les pays les plus faibles de tyrans. Au sein de l’OMC, certains petits pays peuvent gagner, et le font, contre de grands pays ; les petits membres de l’OTAN reçoivent les mêmes garanties de sécurité inconditionnelle que les grandes puissances.
Et ce que Trump tente de faire c’est de saboter ce système, rendant sa grandeur au fait de persécuter les plus faibles.
Par quoi est-il motivé ? Une partie de la réponse tient au fait que tout ce qui affaiblit l’alliance Atlantique aide Vladimir Poutine ; si Trump n’est pas un agent russe à proprement parler, il se comporte comme si c’était le cas dès que l’occasion se présente.
Au-delà de ça, à l’évidence Trump déteste tout ce qui témoigne du respect de la loi qui s’appliquerait à parts égales à ceux qui sont forts comme aux plus faibles. En politique intérieure, il gracie les racistes criminels tout en arrachant les enfants des bras de leurs parents. En politique internationale, il ne cesse de vanter les mérites d’hommes d’états brutaux tout en affichant son mépris pour des dirigeants démocratiques.
Il est donc bien entendu qu’il déteste les institutions internationales créées par une génération d’hommes d’état américains infiniment plus sages, des hommes qui comprenaient qu’il était de l’intérêt même de l’Amérique d’user de sa puissance avec respect et retenue, de s’imposer des règles afin de gagner la confiance du reste du monde.
Il se plaint peut-être que les autres pays trichent et profitent de l’Amérique, qu’ils imposent des droits de douane injustes, ou qu’ils ne paient pas leur part des coûts liés à la défense. Mais comme je l’ai dit, ces affirmations sont faites en toute mauvaise foi – ce sont des prétextes, pas de véritables revendications. Il ne veut pas réparer ces institutions. Il veut les détruire.
Y aura-t-il quelque chose pour contenir les instincts destructeurs de Trump ? L’on aurait pu penser que le Congrès mettrait des limites et qu’il restait au moins quelques législateurs républicains patriotes et responsables. Mais ce n’est pas le cas.
Parallèlement, l’on aurait pu penser que les grandes entreprises, qui sont fortement impliquées, littéralement, dans l’ordre mondial existant, allaient protester de manière efficace. Pourtant, jusqu’à présent, cela s’est avéré totalement inefficace. Et bien que ces discussions d’une guerre commerciale fasse parfois vaciller les marchés boursiers, de ce que je constate, les investisseurs ne prennent toujours pas ça au sérieux : ils imaginent que Trump va fanfaronner et twitter pendant un moment, puis accepter quelques changements superficiels sur les mesures et appeler ça une victoire.
Mais ce genre de résultat favorable semble de plus en plus improbable, parce que Trump n’acceptera aucune solution. Il ne veut pas de réussites des négociations avec nos alliés et nos partenaires commerciaux ; il veut qu’elles échouent. Et quand tout le monde s’en sera rendu compte, les dommages pourraient bien être irréversibles.
https://www.rtbf.be/info/article/detail_pour-trump-la-seule-option-c-est-l-echec?id=9972278
Écrit par : L'enfoiré | 23/07/2018
Non, comme Jorion le dit, ce n'est pas lui qui a créé cette vidéo, mais il l'a bien trouvé
https://www.pauljorion.com/blog/2018/07/24/robots-la-resistance-par-undropdansla-mare/
Écrit par : L'enfoiré | 24/07/2018
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