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12/02/2008

Choc au "la"

Le chocolat, vous connaissez, évidemment. La Belgique en a en partie fait sa marque de fabrique. Son "la". La vigilance est pourtant à respecter de ce côté. La concurrence et les petites affaires intéressent. Les têtes tombent. En quelques mots, « cela pourrait risquer de ne plus être comme c'était ». Affaire à suivre du passé au futur à la veille de la Saint Valentin.

alimentUn article de l'Echo du 24 décembre dernier nous apprenait sous un titre assez humoristique de « Du loukoum dans les ballotins du chocolatier Godiva » que le groupe alimentaire Campbell a vendu la marque de chocolat Godiva, « La Rolls-Royce du chocolat », d'après la pub, au holding turc Yildiz pour 850 millions de dollars. La vente n'a demandé que quelques mois. Les charmes étaient là dans les vitrines.


« Bonne nouvelle » était dit du côté belge: « Nous sommes très contents de ce retour dans le monde des entreprises familiales et privées », disait le patron de Godiva Europe.

On crée l'Europe. Elle est en marche. Marche par marche. On a seulement oublié, cette fois, que la dernière n'est pas encore arrivée.

« Equipe et management resteront en place », dit l'acheteur "généreux" dans une fusion ou un rachat. On ne change pas ce qui marche.

Tout resterait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin, presque...

La société « Campbell Soup » propriétaire depuis quarante ans avait été approché par le Suisse, « Lindt & Sprüngly », voulait changer de crèmerie ou plutôt y retourner par un recentrement de base. Et oui, la « soupe », c'est pas vraiment « chocolat ».

Mais pourquoi s'en rendre compte quarante ans après? Pourquoi s'être penché sur le chocolat dans un mariage douteux?

Cinq cents millions de dollars de ventes annuelle, est le point qui écrase tous les autres. Entre 750 et un milliards de dollars de rapport. La fléchette est bien tombée dans le mille.aliment

Yildiz, de son côté, connaît la musique. Actif aussi dans des domaines encore assez centrés dans les télécoms, l'emballage, l'informatique, les services et l'immobilier avec un chiffre d'affaire de 7,4 milliards a fait un investissement comme un autre.

Cette fois, la « machine » va tourner dans un autre « système » moins odorants. Mais l'argent n'a pas d'odeur, dit-on. Du "Belge" qui s'en va? Mais, non, on vous le dit: Lady Godiva garde tous ses charmes en noir, jaune et rouge.

Et puis, même la Rolls-Royce auquel Godiva fait sa référence dans sa publicité, n'est plus l'anglaise d'origine non plus.

L'acheteur étranger, lui, s'en retournera tout fier avec son ballotin « Made in Belgium ».

Cinq phases pour faire du chocolat: la récolte, la fermentation, la torréfaction, l'ajoute d'ingrédients et le moulage.

A chacun ses souvenirs, ses bons coups et ses misères. Toutes les histoires du chocolat sont d'ailleurs bien "croustillantes".

En 1920, le fondateur de Godiva, Joseph Draps, était entré à Bruxelles, à l'âge de 14 ans, dans la confiserie familiale. Une aristocrate du 11ème siècle, « Lady Godiva », qui voulait arrêter de lever des impôts, l'a inspiré. Le mari de cette généreuse idéologue, pour la dissuader, lui, imposa de traverser la ville en tenue d'Eve. En 1946, la chocolaterie démarre. Godiva rachète « Corné de la Toison d'Or » en 1988. Aujourd'hui, donc, on chante "fort comme un Turc".

Mais où est le temps où Bruxelles brusselait, comme chantait le Grand Jacques? La planète « chocolat » ne serait plus véritablement « belge »? Oui et non.

Fondé en 1911, par Barry Callebaut, la marque Callebout  est toujours à base de cacao et de chocolat à la belge. Quarante usines. Moins visible à la Grand Place de Bruxelles, c'est sûr. 1982, le Suisse Interfood reprend l'affaire. Direction reprise, en 2002, sous la houlette du Belge Patrick De Maeseneire.  Présent au Brésil et en Afrique, ces environs lointains sont comme sources bien dans ses prérogatives. La proximité est cruciale d'après lui avec le plus de contacts humains. A la base donc et aussi au niveau « client ». Il a même une mémoire visuelle. Les machines, il peut presque en donner un nom à chacune. A la question des problèmes politiques belges, il est clair: «Comprend pas!». 50a0a4d7569d036b79e5a84ce8928b6a.jpgAprès une scission, une rupture entre communautés, viendrait, d'après lui, apporter une volonté de rupture entre villes ayant pourtant la même langue, la même culture comme support. Il veut seulement garder ne fut-ce que l'idée qu'il existe un « chocolat belge » comme étendard.

Un symbole comme un autre?

Pas vraiment, puisqu'il est parait-il aphrodisiaque, ce chocolat.

Neuhaus a passé l'anniversaire des 150 ans en 2007. Jean Neuhaus, d'origine suisse invente les chocolats-bouchées en les baptisant "Pralines" en 1912 et sa femme les emballe trois ans plus tard dans un ballotin. Véritable affaire de famille, son beau fils invente des sortes de pralines comme le "Caprice" et la "Tentation".

a7af8c4b0e387d5043cf06b52d2d8bb1.jpgLa marque à l'éléphant, Côte d'Or, a une histoire encore plus tourmentée.

alimentEn 1883, Charles Neuhaus, chocolatier-confiseur depuis 1870, dépose la marque, référant à son lieu de sélection de ses fèves, le Ghana actuel. 

Les familles Michiels et Bieswal en 1906 créent le logo et fourrent leurs chocolats de crème en bâtons dès 1962.  

En 1987, le Suisse  Jacob Suchard acquiert Côte d'Or dans une OPA contre Nestlé. En 1988, une restructuration fait perdre son job à 264 travailleurs. On envisage une délocalisation.

1990, Philip Morris par l'intermédiaire de Kraft General Foods, reprend Suchard, l'arroseur arrosé. 

En 1999, Morris cède Kraft Jacobs Suchard à Nestlé en 2004. Côte d'Or passe à la casserole.aliment

Le chocolat Jacques suit de près, fondé en 1896 par Antoine Jacques. Confiserie, pain d'épices s'associaient très bien au chocolat en tablettes. Le raffinement est la volonté et la maison est certifiée AMBAO, fin 2000. En 2005, situé à Eupen, la gamme des produits fusionne avec ceux de Callebaut sous son nom propre. Son Musée du Chololat y attire des visiteurs depuis 1994.

Depuis 1910, Léonidas Kestekides, confiseur aux USA, arrive en Belgique. Membre de la délégation grecque des USA à l'Exposition Universelle de Bruxelles et de Gand en 1913, il remporte respectivement une médaille de bronze et d'or pour ses confiseries au chocolat et ses gâteaux. alimentSon neveu Basile, industriel fait parlé de lui à partir de 1935 de tous les coins de rue de Belgique ou d'ailleurs. Il invente les Manons qui vont se vendre à la rue derrière des guillotines. Les pralines allient chez eux les noisettes de Turquie, les griottes du Périgord, les amandes d'Italie et les noix de Grenoble. Pour s'assurer la fraîcheur de la grande production, l'adoption du système "Hazard Analysis and Critical Control Points" a été choisie.462ea903322f228ef56c361cfa0fa02e.jpg

Plus proche dans le temps, le chocolatier Galler a, en 30 ans de passion, creusé sa niche chocolatée. Ses "Inséparables" en coffret ou "Corsages" en cœur, parfois associés aux vins tout en finesse, ne sont plus inconnus.

Pierre Marcolini, baptisé artisan en "haute couture version chocolat" gagne des trophées après celui de champion du monde de pâtisserie en 1995 et séduit même Nestlé. Situé à la Place du Sablon à Bruxelles, à Tokyo, Londres, Paris et New York, il exerce son art au niveau "luxe". Des racines italiennes, des études de chocolatier-pâtissier à l'école hôtelière du Ceria à Bruxelles à la recherche de la perfection et de l'édification d'un véritable empire du chocolat au sommet de la présentation créative.

 "Quand j'étais enfant, je raffolais du chocolat et des autres sucreries. Bien que mes parenys m'aient appris que la gourmendise devait être considérée comme un péché au sens chrétien, les douceurs sucrées exerçaient sur moi une attirence irrésistible. Pour obtenir deux desserts, je tentais de persuader mon frère de m'échanger son dessert contre un jouet", avoue-t-il.

Prémonition?

1.jpg

Mais, au fait, faut-il faire la vie dure au chocolat par rapport à la santé ou par contre aux idées préconçues? D'après passportsante.net, le chocolat noir à la fin des repas serait préférable à un café par son effet bénéfique sur la santé cardio-vasculaire. Une hausse du cholestérol HDL (le bon) et une baisse du LDL (le mauvais) après seulement 38g de chocolat noir. Sources d'antioxydants (polyphénols), il offre une protection contre l'oxydation dans une alimentation équilibrée. Cette oxydation libère les radicaux libres qui en trop grand nombre, sont la cause du vieillissement cellulaire.

5f34f3e1595ce0f01e6adf6cc5da28cb.jpgUn peu de chocolat, de cacao, des fèves, du lait et un bon mouvement de mélange. Pour finir, de l'argent... Tout est là. Y-a plus qu'à se forger un nom et pas nécessairement belge. Des nouveaux apparaissent sur le marché belge. Leur nom devra seulement s'intégrer entre les existants. Du moment qu'on continue à déguster le chocolat sans être chocolat.

Je ne sais si vous attendrez la suite?59f9f1bddb964417394ab0360b27584b.jpg

Pour ce qui est avant, il faudrait parler du cacaoyer. Petit arbre tropical d'Amérique du Sud. Centenaire, il peut donner des feuilles, des fleurs et des fruits toute l'année.

Des "coussinets fleuraux" dit-on. Plusieurs milliers de fleurs pour seulement 1% de fruits, la cabosse avec 30 à 40 grammes de graines. C'est avec un subtil mélange de ces fèves que le chocolat est produit. Les Aztèques s'en servaient même de pièces de monnaie. Les Espagnols y ajoutèrent le sucre de canne pour en faire le chocolat qui sera servit chaud comme boisson pendant longtemps. Mais rare, il restera cher et disponible uniquement dans la classe riche de la société. Polymériser se fait à la main. La Côte d'Ivoire, le Ghana, l'Indonésie et le Brésil sont les producteurs principaux aujourd'hui.

 

La Saint Valentin est là, ce 14 février. Je sens que cela va de nouveau carburer dans les ventes de chocolat.

Quant à moi, en attendant, je vais m'en enfiler une praline et pas qu'une fois. Deux pralines, paraît-il, remplacent avantageusement la tasse de café après le repas. Allier le goût au côté pratique. J'adore ...


L'enfoiré,

 

Devinette humoristique légèrement "sucrée":

  • « Quelle est la différence entre une tablette de chocolat et une Belle-mère ?
    La tablette de chocolat te constipe et ta belle-mère te fait chier. »

 

Citations:

  • « La plupart des biscuits aux pépites de chocolat ne renferment pas assez de pépites de chocolat. », Judith Olney
  • « Chocolat : le mélange de l'amande du cacao grillée avec le sucre et la cannelle ; car avec du cacao tout seul, on ne fait que de la pâte de cacao et non du chocolat. », Anthelme Brillat-Savarin
  • « D'autres aliments ne sont que nourriture. Mais le chocolat est chocolat. », Patrick Skene Catling

Livres:

"Le grand livre du chocolat", Christiane France Ed. ESI

"Chocolat" Paul Cuvelier Ed. Flamarion

 

Film conte : "Le chocolat" de Lasse Hallström avec Juliette Binoche

Mise à jour 24/6/2008: Les pralines Guylian ont pris la mer avec leur forme de fruits de mer et sont devenues sud-coréennes (Lotte Confectionery) avec pour bagage 105 millions d'euros.

 

Mise à jour 16/12/2010: Marcolini vient d'avoir une aide de 9 millions d'euros de la part de Nestlé.

Corné Port Royal s'est extraite de la société française Vanparys en 2003 qui se tourne plutôt vers la Dragée haute.aliment

Toutes les marques des "chocolatiers" n'ont ici pas défilé avec leurs histoires propres. Que ceux qui ont été oubliés me pardonnent. L'enchaînement historique varie d'ailleurs peu. L'histoire, comme pour toutes activités commerciales humaines, est un éternel recommencement. Ce qui tourne autour du chocolat a été souvent des affaires de famille au départ. Chacune ont dû élargir leur marché et laisser échapper leur "hobby" familial vers des extensions étrangères avec des capitaux respectueux envers la qualité et la créativité. Certains se sont éparpillés dans le monde. D'autres se sont retournés vers l'ancrage belge toujours comme base. Peu importe d'où vient l'argent à condition que le savoir d'origine ne s'évade pas.

 

aliment

 

Mise à jour 07/04/2012: Pâques, ce sont les œufs en chocolat qui vont se mettre aux devantures des magasins. Le problème de santé réglé, c'est le goût qui reste le plus fort.    

La suite le 02/08/2014

Mise à jour 26/01/2020: Qu'est-ce qui reste belge?podcast

 

Commentaires

Salut Guy,
Je vois ce que tu veux dire. A chaque créneau, l'histoire se répète, laissant sur le pavé des tas de travailleurs qui n'avaient rien demandé. Que les "gros" s'amusent, ont s'en fiche royalement, mais c'est toujours le "petit" qui trinque....

Écrit par : Victor | 14/02/2008

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Salut Vic,

Tout à fait. Tu as tout compris.
La "respiration", comme je te disais, n'est pas seulement dans la poitrine, elle existe dans les sociétés. On s'agrandit d'abord, puis on se morcelle avant de reconnaître qu'on s'est trompé. Enfin, on recommence dans l'autre sens.
A chaque respiration, il y a toujours des "déchets", des "redondances", alors, on élague, on rajeunit les cadres, on jette le trop plein, les casseroles au pied comme pour tout déménagement.
On ne parle pas de "s'amuser" à cette échelle, on appelle cela financer ou investir dans l'avenir.

Écrit par : L'enfoiré | 14/02/2008

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Tu sais Guy que tu as touché à une de mes passions, là? Hein?
Malgré mes absences de propos, cela ne m'empêche pas de passer régulièrement sur ton blog et pas vraiment chez le Panda...!
J'arrive pas à suivre en ce moment...!
Pis bon, les forums , c'est comme des vagues, des marées, elles montent et redescendent inlassablement et moi, ben je suis une irrégulière lectrice et encore plus irrégulière "particicipatrice"...!

Pour en revenir au chocolat, entre la SUCHARD et PHILIP MORRIS, c'est toute l'histoire de ma région de Neuchâtel qui la subit... Et nous sommes tous en pétard vis-à-vis d'eux...¨

Mais cela dit, moi qui adore le chocolat, je n'arrive toujours pas à comprendre les Neuchâtelois, qui pensent avoir de la chance, d'avoir vu s'ouvrir une "enseigne belge" du soit-disant meilleur chocolat au coeur de leur ville! Je suis certaine que tu sauras de qui je parle...? :-)

Un peu comme si "Chez Léon" débarquait chez nous... tu vois? Avec un Léon et un Léo...as, il y a un as ou un roi de la bouffe pas chère et qui rapporte gros...
Bises chocolatées... Isabelle

Écrit par : Miss Canthus | 20/02/2008

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Chère revenante,

Je savais qu'une Suisse ne pouvait pas rester inssenssible à un tel article.
Nous sommes des fans de chocolat, des accros même. Normal, c'est un aphrodisiaque.
Toutes les industries familiales démarent, prospèrent et se font racheter. Le pognon remplace les meilleures ambitions de qualité.
Les turcs qui s'y mettent. Là, je n'ai pas apprécié.

La bière "belge", même chose. Pour (sur)vivre, il faut être très gros.

J'ai tenté de placer un commentaire sur ton site et j'ai eu une retour "méchant" : "Pas autorisé". J'ai passé mon chemin.
Bisous chocolat.
Guy

Écrit par : L'enfoiré | 20/02/2008

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Hein???????? Me tape sur le clou ce blog... je sais pas pourquoi ça pétouille ainsi!!¨Parfois, y même des comm. qui disparaissent, tous seuls!!!
Faut réessayer plus tard, p't'être? hein?
A +
Isa

Écrit par : Miss Canthus | 20/02/2008

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Miss Canthus,

Cela a été fait aujourd'hui? J'ai vu le commentaire après son introduction. Il a depuis disparu. Désolé.

Écrit par : L'enfoiré | 20/02/2008

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Passionnant ce billet!
Je ne manquerai pas d'y faire référence la prochaine fois que je parlerai de chocolat belge!

Écrit par : Lali | 25/10/2009

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Bonjour Lali,

Merci pour l'appréciation. Pour le chocolat, le côté financier "belge" s'enfuit, mais pas ses racines et son goût.

Écrit par : L'enfoiré | 25/10/2009

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Quel plaisir de lire votre billet sur le chocolat moi qui viens d'un pays où le chocolat coule à flot...rire!

Je dois reconnaître que le chocolat belge est délicieux pour avoir déjà goûté le chocolat "Neuheus"!

Écrit par : Denise | 28/10/2009

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Pour être complet comme on en parlait dans "C'est du belge" voilà le brugeois Dominique Persoone de Brugges.
http://www.dominiquepersoone.be/
Il a écrit et été primé pour le "Best chocolate book of the world".
Je m'en voudrais de ne pas le citer.

Écrit par : L'enfoiré | 18/12/2009

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Vive le choc aux là.....(Victoires de la musique)

Bises.

Écrit par : Victor | 16/06/2011

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Aphrodisiaque, le chocolat. :-)

Écrit par : L'enfoiré | 16/06/2011

KRAFT a annoncé qu'il allait délocaliser dans les pays de l'Est, la production de Chokotoffs, bouchées et mignonnettes Cote d'Or. 99 personnes au chômage qui travaillaient sur son site de Hall, mais il maintient la production du chocolat à Hall. Délocalisation qui ne se comprend pas. Aller et retour avant d'être consommé. Crime social pour remplir les poches des actionnaires de la société dont les plus gros sont déjà milliardaires.

http://www.rtbf.be/info/economie/detail_kraft-delocalise-chokotoff-en-pologne-100-emplois-menaces-a-hal?id=6327943

Écrit par : L'enfoiré | 21/06/2011

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Et voici l'opinion santé:

http://www.rtbf.be/info/emissions/article_mode-d-emploi-info-sante?id=7743023&eid=5017893

Beaucoup de conneries sont dites au sujet. Le chocolat noir est le seul qui pourrait apporter un plus.
Pas d'antioxydant. Neutre sur le plan cholestérol.
Ne fait pas maigrir.
Antidépresseur, le coup de bluzz donne envie de manger.
Mangez en, en les savourant et sans bonnes ou mauvaises consciences.
CQFD

Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2012

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Les vertus du chocolat pour la santé bientôt sur les emballages?

Au début du mois de juillet, suite à une requête de Barry Callebaut, le plus grand fabricant chocolatier au monde, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) a reconnu les vertus pour la santé du chocolat noir et plus spécifiquement des flavonoïdes du cacao, composants supposés posséder des effets bénéfiques pour la circulation sanguine.
Bien que l’approbation de la Commission européenne soit encore nécessaire pour promouvoir les effets bénéfiques des flavonoïdes, l’appui de l’AESA aux sociétés Nestlé ou Kraft Food appatenant à Barry Callebaut indique que l’on pourrait bientôt voir ces affirmations sur les emballages des produits à base de chocolat. La décision finale de la Commission européenne devrait être connue au début de l’année prochaine.
Barry Callebaut qui a réalisé plus de 20 études cliniques estime que l’ingestion de 200 milligrammes de flavonoïdes par jour permet de réguler le flux sanguin. Par ailleurs, ces composants réduiraient le risque de maladies cardiaques car ils stimulent la production d’oxyde nitrique qui augmente la taille des vaisseaux sanguins. Cependant, il faut signaler que les produits à base de chocolat contiennent également des graisses et du sucre.
Barry Callebaut est la première entreprise des 27 pays membres de l’UE à obtenir la validation des effets positifs des flavonoïdes de cacao. Si la Commission européenne donne son véto, le fabricant pourrait dès lors indiquer les bienfaits de ces composants sur les étiquettes de ses produits pendant cinq ans à l’intérieur de l’Union européenne. La société Kraft a déclaré : « Nous soutenons l’indication des bienfaits pour la santé sur toute les catégories de produits à partir du moment où les tests scientifiques confirment ces affirmations ».
Le fait de faire figurer ces informations sur les étiquettes représenterait une part de marché importante pour les entreprises qui pourraient ainsi augmenter le prix de leurs produits et ainsi compenser la diminution des ventes des produits alimentaires de marque face aux autres marques alternatives meilleur marché. Selon les dernières prévisions, le marché global des boissons et aliments liés à la santé et au bien-être devrait s’élever à 691 milliards de dollars en 2015. En 2010, ce marché représentait 601 milliards de dollars, selon Euromonitor International.

Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=conso&item=les-vertus-du-chocolat-pour-la-sante-bientot-sur-les-emballages&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2012

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Allez-vous devoir vous passer de chocolat ?

J'espère que vous avez bien profité des fêtes de Pâques pour absorber une bonne dose de chocolat car cela risque de devenir un plaisir de plus en plus rare... et coûteux.
Ce qui nous désolerait aux Publications Agora.
Le bureau de la rédaction fait l'objet d'un intense trafic : nous échangeons sachets de thé, capsules de café mais aussi et surtout des carrés de chocolat. A l'heure du café, nous nous transformons en véritable épicerie fine.
C'est à qui proposera le meilleur chocolat fourré pâte d'amande, truffé noisettes ou noix ou encore sa dernière découverte : chocolat wasabi ou confit de citron.
Vous l'aurez compris, le chocolat est au cœur de notre travail d'équipe et c'est donc avec un vrai soupçon qu'inquiétude que je suis les tribulations du cacao ces derniers mois.
Il y a quelques semaines, une information a en effet tremblé le petit monde des becs sucrés : nous serions menacés par une pénurie mondiale de cacao.
Derrière le coup d'éclat marketing (organisé par Côte d'Or) se cache une réalité : une progression exponentielle de la demande en cacao (+6% au second semestre 2013), et tout particulièrement en Asie.
Et une offre qui tend à se contracter. Explications...
L'Asie se laisse séduire par les tablettes
S'il y a quelques années, le cacao et le chocolat étaient presque inconnus en Asie, la région est progressivement en train de céder à la fièvre de la fève.
La consommation de chocolat y a doublé en plusieurs années mais reste tout de même très inférieure à la nôtre.
En France, nous consommons en moyenne 4kg de chocolat par an quant les Asiatiques n'en avalent qu'une toute petite tablette (entre 100 et 200 gr.).
Le cas de la Chine est emblématique – comme souvent. La culture du cacao et du chocolat y est encore en grande partie inconnue.
Les Chinois ne consomment en moyenne que 38 grammes de chocolat par an, soit l'équivalent d'une barre d'une tablette. Mais celle-ci augmente de 30% par an, ce qui laisse entrevoir le potentiel de croissance de la demande.
Et ce d'autant plus que 50% des Chinois n'ont encore jamais croqué dans un carré de chocolat.
Autant dire que s'ils se convertissent eux-aussi à sa suave douceur, la demande risque de croître à un rythme insoutenable pour les producteurs.

Une production à la peine
Du côté de la production, celle-ci parvient à peine à suivre l'augmentation actuelle de la demande.
Elle est concentrée en Afrique de l'Ouest (70% de la production mondiale de cacao provient de 4 pays africains, la Côte d'Ivoire, Cameroun, le Ghana et le Nigeria), en Amérique latine (Brésil, Equateur et la Colombie) et en Asie (l'Indonésie, 3e producteur au monde mais aussi la Malaisie ou encore le Vietnam).
Tout comme en 2013, la production de cacao sera inférieure à la demande cette année.
Selon l'Organisation internationale du cacao (OIC), elle devrait diminuer de 150 000 tonnes.
Il faut dire que les producteurs ont été confrontés à une armada de problèmes ces dernières années. Et tout d'abord géopolitiques. Le premier producteur de cacao au monde, la Côte-d'Ivoire, est plongé dans la guerre civile qui a limité les investissements économiques et perturbé l'entretien des plantations de cacaoyers.
Les arbustes ivoiriens se font vieux et moins productifs. Le remplacement prend du temps puisqu'il faut entre 3 à 6 ans à un jeune plan pour produire ses premières fèves.
Problème social aussi. 90% de production mondiale est le fait de petits producteurs indépendants qui sont confrontés à une vraie crise économique.
Le prix auquel leur est acheté le cacao est fluctuant, selon la demande et le cours de la matière première sur les marchés de commodities.
Conséquence de cette instabilité, et tout particulièrement, dans les pays producteurs africains traditionnels comme la Côte d'Ivoire et le Ghana, la filière cacao attire de moins en moins, et ce malgré les aides mises en place par les gouvernements mais aussi par les grands groupes pour soutenir et encourager économiquement les producteurs.
Au Cameroun et en Côte d'Ivoire, le gouvernement a ainsi imposé un prix minimum d'achat aux producteurs, entre 750 et 1 500 francs CFA (entre 1,10 et 2,20 euros) selon les années et les pays mais pas de quoi inverser durablement la tendance.
A ces problèmes, il faut ajouter la concurrence d'autres cultures plus rentables et/ou moins difficiles, telle que celle du caoutchouc ou de l'huile de palme.
Ensuite, nombre de spécialistes pointent du doigt la nécessité d'augmenter les rendements, en particulier en encourageant la formation des producteurs.
Car le rendement des cultures de cacao en Afrique est faible, entre 300 à 400 kg par hectares. Face à ces faibles rendements, certains pays ont fait des choix extrêmes.
Ainsi l'Equateur s'est converti à la culture d'un cacao génétiquement modifié pour produire plus – environ 2,5 tonnes par hectare.
Seul problème – mais de taille – la qualité de ce cacao est médiocre et ne satisfait pas la demande des chocolatiers qui misent sur la qualité.
Enfin, comme pour toute culture, celle du cacao n'échappe pas aux caprices de la météo. Si la récolte ivoirienne s'affiche en hausse de 30% cette année, celle de l'Indonésie devait quant à elle être au plus bas depuis 10 ans.
Aujourd'hui, tous les acteurs du cacao s'inquiètent du retour annoncé d'El Nino sur la production.

Les cours s'envolent...
La situation de pénurie est parfaitement lisible dans les cours. Le cacao coté à New York s'est envolé de près de 15% depuis le début de l'année, dépassant même brièvement les 3 000 $ la tonne, et de près de 35% sur un an.
Forcément, une telle tension sur les cours n'a pu qu'attirer à la fois la spéculation et une riposte des principaux acheteurs de cacao, bien décidés à continuer à vous fournir vitre drogue légale préférée.

Ces spéculateurs qui aiment le chocolat

En 2010 déjà, le marché du cacao avait tremblé sous les coups d'un gérant de fonds spéculatif, Anthony Ward, qui s'est vu affublé du doux surnom de "Chocolate finger". Sa stratégie : s'emparer d'une part non négligeable du cacao mondial (6,3% de la production mondiale et 15% des stocks) pour faire grimper les cours.
Une opération à un milliard de dollars qui lui a permis de faire grimper les cours à un plus haut historique.
Une affaire qui a fait grand bruit et mis en lumière le rôle des spéculateurs dans la montée des cours des matières premières. Les coupables étaient tout trouvés. Sauf que, comme souvent, les fonds ne font qu'accentuer une tendance qui repose sur un phénomène bien plus simple : la loi de l'offre et de la demande.
Quoi qu'il en soit, depuis 2 ans, les lignes ont commencé à bouger. Nombre de fonds et de banques d'investissement se désengagent des matières premières
Même Anthony Ward a lâché le cacao, c'est pour dire. N'allez pas croire que ces choix soient dictés par une quelconque affaire de morale.
Les raisons économiques prévalent : le trading sur matières premières devient de moins en moins rentable alors que les cours de la plupart des commodities reculent.
Ajoutez à cela un contrôle plus accru des autorités de régulations sur les opérations de ventes à découvert des matières premières et vous comprenez que certains spéculateurs préfèrent de plus en plus se tenir loin des matières premières.
Cependant, le cacao, avec sa volatilité, continuent à attirer les investisseurs.
Faut-il vraiment s'inquiéter pour votre tablette ?
Pas encore même si le marché du cacao est dans une situation difficile. Mais ce qui inquiète les professionnels du cacao et du chocolat, c'est le long terme.
De quoi donner quelques sueurs froides au secteur. Face aux problèmes d'approvisionnement présents et futurs, les acteurs du cacao s'organisent.
Tout d'abord, la menace de pénurie et l'envolée des cours du cacao donnent des idées à des pays qui se verraient bien devenir producteurs.
C'est le cas de nombre de pays asiatiques. La culture du cacao est présente en Indonésie depuis un quart de siècle. Le pays s'est ainsi imposé comme le 3e producteur mondial mais aussi comme un des premiers transformateurs au monde.
Les grands noms du chocolat et de l'agroalimentaire y ont installé des usines de broyage et de transformation. Du cacao transformé qui alimente ensuite les transformateurs asiatiques.
L'envolée du cacao donne aussi des idées à des pays comme le Vietnam. Le pays a produit 15 000 tonnes de cacao en 2013 et prévoit de faire grimper sa production à 26 000 tonnes en 2015 et à 52 000 tonnes en 2020.
Mais toujours loin derrière la production de la Côte d'Ivoire (1,4 million de tonnes) ou encore du Ghana (800 000 tonnes). Et surtout, jusqu'à présent, la qualité du cacao asiatique est loin de pouvoir concurrencer celle des productions africaines.
De quoi laisser entrevoir une partition du secteur du cacao
Une production de qualité destinées aux chocolatiers et une autre de qualité moindre pour alimenter les grands groupes agroalimentaires, et tout particulièrement le marché asiatique, moins exigeant sur la qualité du chocolat qu'elle consomme...

Les stratégies face au risque de pénurie
Nous l'avons vu, certains Etats producteurs tentent de soutenir leur production – par exemple, comme en Côte d'Ivoire en imposant un prix d'achat minimum auprès des producteurs – mais ce sont surtout les entreprises et les chocolatiers qui s'organisent pour contrer le risque de pénurie.
Les grands groupes agroalimentaires investissent par exemple massivement dans les pays producteurs pour améliorer et encourager la production.
Le géant américain Mondelez International, ancien Kraft Food, devrait investir 400 millions de dollars dans les années qui viennent pour soutenir la production mondiale de cacao.
En janvier dernier, le groupe chocolatier français Cemoi a quant à lui décidé d'investir 4 milliards FCFA dans la construction d'une usine de transformation en Côte d'Ivoire, qui permettra l'instauration d'une filière ivoirienne du chocolat.
En outre, ces dernières années, sont apparues différentes filières privilégiant le développement durable et le commerce équitable, avec pour objectif d'assurer aux producteurs de cacao un revenu suffisant pour les inciter à continuer leur production et en augmenter la qualité.
Autre stratégie très appréciée des grands groupes agroalimentaires : faire baisser la part de cacao ou de chocolat dans leur tablette
Autre stratégie très appréciée des grands groupes agroalimentaires : faire baisser la part de cacao ou de chocolat dans leur tablette, et ce par divers moyens plus ou moins transparents pour les consommateurs.
Certains groupes ont fait le choix de réduire le poids de leurs barres chocolatées. D'autres de remplacer le beurre de cacao par de l'huile de palme ou de soja. D'autres enfin multiplient les "créations", à savoir les tablettes fourrées aux biscuits, noisettes, cranberrys et autres fantaisies qui permettent de faire baisser la part du chocolat dans le poids final d'une tablette.

Cecile Chevré

Écrit par : L'enfoiré | 28/04/2014

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