23/08/2020
Kaléidoscope d'identités partagées
Le premier article de Charle&Hugues sur Agoravox, "Des races et des humains" m'avait inspiré quelques idées.
Sa conclusion : "Il y a un tronc commun à tous les homo sapiens, mais des différences dues aux voyages de la souche primaire, et aux adaptations aux territoires. De même que pour les espèces domestiques, chez l’être humain, il n’y a biologiquement qu’une seule espèce (interfécondité) mais il y a plusieurs races (caractéristiques physiques et culturelles). Le parcours d'Homo Sapiens dans sa conquête des continents s'est accompagné de mutations génétiques, chaque peuplade étant adaptée aux caractéristiques de son environnement (climat, géologie, géographie, ressources, etc)".
Les commentaires de l'article allaient dans tous les sens.
Il n'y avait aucune photographie qui précédait l'article.
Ce qui suit va y remédier avec l'idée du bien vivre ensemble voulue par une exposition.
L'exposition: "Les identités partagées"
Samedi matin, à bord de mon vélo, j'ai visité cette exposition de photographies à Schaerbeek et remonté ensuite ses quartiers par la chaussée de Haecht qui la traverse...
"Le projet "nos identités partagées" travaille une thématique centrale dans la cité qui se constitue, et de dans cette époque charnière des civilisations. Se connaître, porter un regard lucide sur ce qui nous, constitue comme être particulier et unique est une première étape propice pour être apte à découvrir l'inconnu. L'unicité de ce 'j' n'est en rien une individualisation outrancière, mais tout au contraire une porte entrouverte aux quatre vents des rencontres. Entrer en réflexivité sur les racines constituantes de notre 'être', c'est se permettre d'aller plus aisément vers cet autre qui nous fait parfois peur. Pour arpenter ce concept, il faut un 'passe muraille' par la photographie. Les rencontres à Bruxelles sont une réalité parfois âpre, dure mais recelant une énergie salvatrice du sens humain passée dans l'ombre des polémiques et des propos stigmatisants dans un éclairage fort et puissant aux diapason des enjeux. L'immortalisation de ces moments gravés dans l'histoire est une opportunité de susciter le débat ou simplement une réflexion personnelle sur soi pour mieux vivre ensemble", écrit en substance Barez Thierry directeur de Cedas à Schaerbeek, commune que j'avais déjà décrite dans cet autre billet.
C'est le retour de vacances d'une année très spéciale partagée entre le vert, l'orange et le rouge comme si on était devant un sémaphore pour apprendre si on pouvait passer ou non.
Paysages que l'on retrouve en photos et qu'il faudra analyser par une "Anatomie des photos de vacances"..
Souvent des selfies souvenirs dans toutes les positions par un simple clic devant tel ou tel monument ou paysage sous le meilleur angle. A l'aide d'un appareil reflex, avec un cadrage le plus adéquat et une technicité plus élaborée à vouloir presque succomber à l'esthétisation de l'émotion d'un professionnel de la photo. Depuis que le numérique a pris place dans les habitudes d'idées de photos, il n'y a jamais eu autant de clics qui ne se retrouvent même plus sur papier mais qui restent dans les mémoires volumineuses d'un ordinateur.
Les photos qui vont suivre ont été prises par des jeunes après un enseignement plus poussé avec des regards affûtés pour capter l'instant dans la rue.
La réflexivité par la vue de ces échanges, fait apparaître que nous pouvons sortir de nos communautés respectives rencontrées dans une ville comme Bruxelles en parfait "zinneke" entouré d'une centaine de nationalités en utilisant une des nombreuses langues ou par gestes pour demander de pouvoir prendre une photo sans voler l'âme d'un personnage mais en perdant parfois l'instantané et la spontanéité qui le pousse à prendre la pose pour la photo.
Bruxelles, une ville dans laquelle on peut imaginer faire du tourisme bon marché rien qu'en regardant et en écoutant les gens qui passent. Mais, les gens se croisent et se rencontrent peu dans une humanité figée malgré le mouvement. Dans un espace qui reste flou, on n'a pas le temps de s'arrêter sans une métaphore de tentative pour briser les murs, d'après les constatations de ces jeunes dans cette phase "portrait".
Ces photos sont peut-être à réactualiser pendant le bal masqué que nous connaissons...
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