13/10/2005
Aide-toi, Tu t'aideras
Les excès de l'"Enronite aigue" entravent de plus en plus le progrès des entreprises. Plus personne n'ose s'exposer dans les Hautes Sphères de peur de sortir du sentier fréquenté par son supérieur.
Affirmons notre personnalité, jouons avec les atouts qu’elle pourrait nous apporter.
Tel est le message qui pourrait apporter le plus de motivation à notre ego, à ce que l’on entreprend pour contribuer au bonheur de chacun. Ne recherchons pas dans une force surnaturelle l'espoir et le rêve que nous n'aurions pas en nous.
L'adage, légèrement modifié, qui se trouve dans le titre, ne l'a pas été par erreur.
"Aides-toi, Tu t'aideras", le ciel n'a rien à y voir.
Chaque individu est unique.
Il y a un potentiel parfois insoupçonné en chacun de nous mais encore faut-il le découvrir et le mettre en valeur.
Le savoir, les connaissances et les études sont des plus, bien sûr.
La confiance en soi est le maître mot. Sans elle, il y a péril en la demeure.
Dans ce monde pluraliste, le petit ‘plus’, caché en nous, et que nous pouvons sortir de nous pour faire grandir l'"Édifice", permettra peut-être de sortir du rang.
Prenons le temps de lire en nous.
Un peu de chance d’être compris, d’être découvert devra suivre, j’en conviens. Faire ses preuves relève de la gageure si les portes restent fermées mais notre enthousiasme se sent et se communique à nos interlocuteurs et à notre entourage.
Trouver le créneau porteur n’est certes pas évident. La concurrence est forte.
Les idées neuves qui sortent de l'ornière et qui viendront de soi, ce sont elles, et elles seules, qui paient vraiment.
Sortir des sentiers battus, chercher des débouchés à son imagination dans la réflexion et la patience devraient être notre préoccupation. La récompense sera peut-être au bout du chemin.
L'optimisme, un peu oublié par ces temps de morosité, et le courage de s'évader des idées reçues, voilà les clés du succès.
Heureusement, le goût du risque a encore de beaux jours devant lui. Il apporte l'adrénaline à notre motivation.
Je ne parle pas de la roulette russe ni du risque que l'on retrouve dans le Jeu, mais du risque d'entreprendre, de réaliser notre rêve intime, ce qui est bien plus stimulant. La créativité, l'invention poussent en avant et font jaillir les idées.
Un fleuve est canalisé par ses berges et pourtant proche de son delta, il se divise en de multiples affluents pour s'en retrouver plus fort. Quelle est la goutte qui aura pris la 'décision' de dévier de sa course? Question de point de vue.
Si le mauvais sort a décidé de s'acharner malgré tout sur nous, prenons-le à sa juste mesure sans excès. Entourons-nous de la famille, des amis s'ils peuvent aider à traverser l'épreuve.
Nous sommes contemporains des événements, la destinée, elle, est une affaire privée. Entrer dans la peau de l'autre ne se réalise réellement qu'au théâtre ou au cinéma. Le pas décisif, le rebond, personne d'autre ne pourra le faire aussi bien que nous. Les passages à vide apparaissent dans tout parcours, il faut seulement se ressaisir à temps avec le désir de réussir.
Mais, de l'autre côté du miroir, quelles sont les solutions que les sociétés offrent comme débouchés aux envies des jeunes et moins jeunes? Voyons-en quelques aspects pas très engageants.
Les sociétés d'aujourd'hui sont souvent en crise non pas à cause du manque de potentiel, mais parce qu'elles se sentent, réellement ou artificiellement, prises à la gorge par la course en avant et par une concurrence acharnée.
Toujours en proie à l'obligation du changement, par une remise en question, elles ne finissent pas de chercher leur chemin. Elles se retrouvent en recherche permanente du 'pourquoi' du projet qui n'arrive pas dans les temps ou n'aboutissant pas selon les plans prédéfinis. Dans cet esprit de l'urgence, elles ne prennent plus le temps nécessaire de la réflexion pour se retrouver en harmonie avec les réels besoins de leurs clients ou consommateurs.
Elles consacrent des ressources infinies en hommes, en temps et en argent dans l'établissement de calendriers, de plannings, de rapports orientés de haut en bas ou de gauche à droite.
Certains "miles stones" artificiels passent en premier plan avant le but principal: la création, la production, l'essence même de leur existence. Tenir la barre dans une telle mer déchaînée qui teste successivement le roulis après le tangage devient une gageure.
Personne ne se sent plus à l'aise dans les hautes sphères, les tiraillements au niveau management, la discorde n'en finissent plus de se dérouler dans une débauche d'efforts en pure perte. Jouer des coudes pour imposer ses vues est devenu la règle.
Dans ce contexte, le jeu de la chaise musicale bat son plein! L'esprit d'équipe s'étiole vite à ce rythme effréné.
Les décisions qui se négocient et qui se terminent dans une situation "Win-Win" ne sont plus à l'ordre du jour.
L'initiative est muselée, l'imagination sclérosée ou mise en veilleuse.
A l'étage du dessous, la complexité devient insupportable, les documents administratifs deviennent de plus en plus nombreux et changent en permanence.
Dans ce contexte en perpétuelle instabilité tout en quittant le chemin qui correspondait à la norme préétablie, la motivation n'est plus vraiment à bord. Les paradoxes se succèdent, engluent les esprits et sapent les efforts consentis. Il n'est pas rare de trouver plusieurs directions chapeautant un même groupe de travail.
Le calcul du profit et de la perte est certes une obligation vis-à-vis des actionnaires. Est-ce représentatif de le faire avec une périodicité trop rapprochée?
Une vision claire du résultat d'une stratégie se ferait-elle avec une aussi courte vue?
De toute manière, si une stratégie, au slogan pourtant prometteur, ne fonctionne pas, on passe allègrement à une autre. La contradiction n'étouffe pas et le degré de virage n'est pas le souci.
La manière de gérer une entreprise, est-elle à la hauteur des ambitions?.
Entre-temps, en réaction avec les affaires de corruptions qui se sont dévoilés au plein jour (Enron et suivantes), Sarbanes Oxley (SOX pour les intimes) est arrivée et a apporté une nouvelle couche de complexité. Les procédures IT et autres ont du être revues de fond en comble en accentuant une fois de plus les lourdeurs administratives déjà ancrées dans les murs. La raison : les patrons de société ont du signer des conventions de respect de règles strictes qui régulent les risques du management sous peine de pénalités qui vont jusqu'à l'emprisonnement.
Une véritable chasse aux sorcières a été entreprise donc avec des budgets presque illimités. Budgets qui, une fois alloués, n'étaient évidemment plus disponibles pour le business lui-même.
Le 'politiquement correct' est devenu la règle unique du parti.
Les contrats deviennent de plus en plus difficiles à rédiger par la complexité des nouvelles règles.
Pour s'assurer du maximum de validités, les retards dans leur élaboration s'accumulent au point que les clients ne comprennent plus très bien l'"échafaudage". Les auditeurs, eux, parfois accusés de laxisme quand ce n'est pas pire, ont du se former aussi à ces nouvelles normes.
La marge de manœuvre des postes de management s'est amoindrie au point qu'une décision engageant le moindre sou pour la société demande des approbations et des signatures qui remontent souvent jusqu'au sommet.
C'est dire que là-haut, il doit y avoir un encombrement pas possible et que les choses importantes ont pris un poids bien plus faible. Si certaines procédures demandaient un rajeunissement et une sécurité plus accrue contre les malversations, fallait-il tomber de Charybde en Scylla ?
A votre avis, dans ce monde tiraillé, tracassé à fond perdu, que ce passe-t-il?
On s'efforce de rentrer dans le moule par des efforts surhumains en payant de sa personne mais pour remplir des poches bien trouées !
De toute manière SOX ou pas SOX, Enronite vivra, en voilà une preuve !
Dans une vue imagée de la société, on pourrait dire que nous nous trouvons au volant d'un bolide de course roulant à tombeau ouvert (l'image n'est pas trop forte) bien huilé mais en troisième vitesse avec un pied pressant à fond la pédale de gaz et l'autre enfonçant , en même temps, la pédale de frein avec la peur au ventre de ne plus pouvoir lever l'un d'eux pour embrayer sur la vitesse supérieure.
C'est dire qu'avec cette manière de faire, les flammes qui s'échappent ont pu attirer la convoitise de sociétés originaires de pays qui n'ont pas à recourir à ce genre de contraintes.
Ces nouvelles sociétés étrangères entrent en rouleaux compresseurs et enfoncent les maigres résistances qui subsistent.
De grâce, théoriciens, auditeurs mettez la pédale douce, regardez où vous mettez les pieds, le terrain est miné, les dégâts s'annoncent et obscurcissent la vue du management de l'objectif essentiel.
A force de jouer à 'Monsieur Propre', les efforts s'épuisent.
Les budgets rabotés, le manque de travail ont repoussé la génération de nos jeunes d'aujourd'hui en un état de jachère. Le chômage est la bombe à retardement et le risque de revivre un nouveau mai 68 augmente.
La fraîcheur de la jeunesse est une chance qu'il ne faut pas étouffer dans l’œuf.
Comment la jeunesse pourra-t-elle respecter leurs aînés après que ceux-ci leur auront inculqué des règles de conduite mais qu'elle ne pourra pas pratiquer dans sa vie d'adulte?
Prendre du recul s'impose dans cette agitation.
Etudier calmement le cahier des charges de l'existence de la Société est salutaire avant toute initiative irréparable.
La vie n'est pas simple, mais elle est belle pour qui sait en donner un sens.
"Pessimiste: optimiste qui a de l'expérience.",
et
"Progrès : doctrine qui consiste à compliquer ce qui est simple",
et
"Travail d'équipe: c'est la possibilité de faire endosser les fautes aux autres", Pierre Desproges
L'enfoiré,
Citations:
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"Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser", Charles F. Kettering
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"Les deux secrets d'un succès : la Qualité et la Créativité.", Paul Bocuse
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"La créativité, ça ne s'ouvre pas comme un robinet, il faut l'humeur adéquate", Bill Watterson
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"La créativité et le génie ne peuvent s'épanouir que dans un milieu qui respecte l'individualité et célèbre la diversité", Tom Alexandre
Commentaires
Excelente phrase que celle-ci :
A votre avis, dans ce monde tiraillé, tracassé à fond perdu, que ce passe-t-il? On s'efforce de rentrer dans le moule par des efforts surhumains en payant de sa personne mais pour remplir des poches bien trouées !
Je garderai qd mm le gout fruité de la dernière :
La vie n'est pas simple, mais elle est belle pour qui sait en donner un sens.
Je n'ai pas de commentaire, tt cela est tellement criant de verité. Peut-être une résèrve sur la capacité de la jeunesse (du moins française) à "re-soixante-huiter" ... Il faut au déjà savoir lire et parler pour s'y livrer...
Écrit par : Fabien | 14/10/2005
Un visiteur unique, dans les stats, c'est quelqu'un qui ne passe qu'une fois. S'il revient plusieurs fois dans la journée, alors il passe dans l'autre colonne des visites. Moi, ce que je trouve interessant, c'est le nombre de pages visitées. Car clicker 1 seule fois parce qu'on est dans la liste des derniers blogs mis à jour, ça ne veut pas dire qu'on "accroche" les promeneurs.
Bonne route.
Écrit par : Hervé | 15/10/2005
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