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27/10/2009

Rêver pour travailler

0.jpg"Rêver au travail: tout bénéfice !", lisais-je. Voilà une information qui va battre de vieilles idées préconçues.

J'avais déjà osé annoncer que dans notre monde du travail que "La technicité n'était plus seule". Voilà que les neurologues affirment que rêvasser empêcherait de 'patiner' sur place dans le travail. S'imaginer être à une autre place que celle qu'on est, par les obligations, peut être tout bénéfice pour celui qui rêve, ainsi que pour l'entreprise elle-même. Il y avait bien les pauses cafés que le patronat avait accepté à des moments précis de la journée pour dynamiser le travail et recharger les batteries.

Si tous les appareils se rechargent aujourd'hui avec l'énergie en conserve des batteries, l'homme est, de nature, plus complexe qu'une machine. Relaxations diverses pour construire un ailleurs meilleur?


L'article proposait de "coincer un bic ou un crayon entre les dents, regarder dehors ou fixer un point au plafond et respirez profondément. Ne pas oublier de sourire de temps à autre. Visualisez son rêve. Testez mentalement tout et n'importe quoi.".

Surpris d'une telle proposition? Le règne de l'efficacité aurait-il pris une mauvaise voie? Je suppose que les neurologues ne sont pas payés par les rêveurs. Tellement d'activités sont planifiées dans une journée de travail qu'il faille un agenda en permanence devant les yeux. Aurait-on remarqué que le métro-boulot-dodo a quelques tares dans sa besace? L'efficacité et la rentabilité ne seraient qu'un moyen de rater plus important encore: la coordination qui communie tous les potentiels ? La recherche de la 25ème heure n'a manifestement pas donné ses fruits. Le stress empêcherait de découvrir les bonnes solutions parmi une série de possibilités.

Cette fois, les neurologues le confirment. Ils nous apprennent que rêvasser favorise la clairvoyance, la créativité, la flexibilité et même l'efficacité. Justement les compétences tant désirées dans la vie des entreprises.

Trop en porte à faux sur le futur, cela demanderait toujours plus d'« overhead ». Sous peine d'accuser un « overflow » de travail, il fallait, jusqu'à il y a peu, diviser le temps, le planifier en lui attribuant des priorités pour réagir aux événements.

Un agenda bien rempli et divisé entre tâches bien définies entre important et urgent pour assurer une bonne organisation. C'est vrai cela supprime une partie du stress. Il était recommandé ensuite de classer pour moins avoir à chercher.

"Priority Management" avait fait son succès dans les entreprises sur ces seules découvertes d'organisation. Il ajoutait dans le "programme du règne de l'efficacité" de la journée, quelques moments réservés à l'insouciance, à l'évasion. Moments de délassement pour oublier l'abondance d'une vie trop stressante.

Pour corser les difficultés, certains services sont à la merci d'un coup de téléphone et doivent laisser s'échapper le travail en cours pour passer à une tâche nouvelle "super importante", "super urgente". Achevée, cette activité, bulle dans le temps, elle reste latente dans l'esprit. Retourner à la tâche -1 fait perdre un temps de récupération du problème là où il a été laissé.

Exercice d'adaptation aux circonstances, bien sûr.

Prenons du recul. La complexité des choses n'a fait que s'amplifier, diminution des coûts obligent, et les tâches attribuées par personne n'ont fait qu'augmenter. La réflexion pour imaginer des corrections à ces processus que seules les machines pourraient assumer, serait bien nécessaire. Rien n'est moins réglé comme du papier à musique que l'invention forcée.

Les résultats d'enquêtes vont plus loin. La "to-do list" du type bien organisé comme le préconisait Priority Management ferait partie d'un temps révolu.

Rodin avait raison de faire penser son "Penseur". L'activité cérébrale est plus complexe que prévu. Elle "travaillerait" même pendant notre subconscient, dans le rêve-éveillé comme elle le fait naturellement quand on respire, sans s'en rendre compte. Les deux niveaux cérébraux, le conscient et le subconscient, rendraient les possibilités illimitées. Certains spécialistes du cerveau disent que l'on utilise 30% de notre temps éveillé à rêvasser. C'est dire que tout le monde y gagne et que cela marche. Approche intuitive, qu'il faudra être capable de l'identifier comme une idée opportune si pas neuve, pour passer à la vitesse supérieure.

Le peintre belge, Magritte, devait avoir beaucoup de moments de rêve pour gérer sa créativité, son surréalisme de ses peintures. Il faudrait seulement s'en donner l'occasion et le temps ailleurs que devant une toile. "Voir" des choses qui n'existent pas, qui ne se trouvent pas devant nous, rend plus créatif.

Amy Fries parle d'un tunnel de la pensée qui par l'imagination permettrait de trouver la solution à un problème qui sans le rêve resterait sans solution. Travailler sans se donner des moments de repos et de réflexions serait contre productif.

Son livre "Daydream at Work" concluait que l'avenir de l'entreprise serait plus judicieux, plus radieux avec le rêve parallèle au travail.

Les exemples sont nombreux pour étayer la thèse. Les endroits de l'invention par inadvertance sont des plus amusants. Le cri "Eureka" dans son bain. L'inventeur du post-it, le pasteur Arthur Fry, associa, un jour, lors d'un de ses sermons, les petits papiers pour retrouver facilement les psaumes, avec la colle détachable sans laisser de traces pour les réunir et ne plus les égarer.

Garder tout sous contrôle, en quantifiant tout, feraient échapper une partie des solutions, si pas l'essentiel. Réagir sur le tas, au coup par coup, serait plus profitable à la découverte de l'inattendu. Un "accident" n'est jamais prévisible, l'imagination non plus.

Nous n'en sommes plus loin, non plus, avec les moments de recueillement des athlètes avant tout saut en hauteur, du lancer le javelot après un élan. Je m'voyais déjà.... La revalidation utilise les mêmes artifices de récupération.

"Imaginer le problème résolu et n'en parlons plus", me disait, dans ma jeunesse et avec humour, un professeur.20091015Van Rompuy discret.jpg

Personnellement, je me souviens d'un cas où il nous avait fallu changer un programme de rapport que personne ne connaissait et qui devait cumuler les résultats autrement et cela dans le plus bref délais. Pas le temps d'analyser le programme et aucune aide à espérer. La solution avait été posée à plusieurs personnes avant de nous parvenir. Pour se rendre compte de l'opération, il s'agissait de prendre en charge un Oracle Report, en extraire la conception , l'adapter et le passer à la réalisation. Une idée adéquate vient d'on ne sait où. Quand on ne peut changer le programme facilement, pourquoi ne pas changer les données elles-mêmes, et forcer ensuite le programme à réagir sans qu'il ne s'en rende compte du changement? Banal. Rien de vraiment nouveau. Absolument. Ce fut tout de même la surprise des demandeurs de voir les résultats espérés, le lendemain.

Une pause rêverie obligatoire au bureau? Peut-être. La programmer à des moments précis sera, seulement, plus difficile.

De toute manière, à la fin d'un rêve ridicule, n'oublions pas d'en rire. La nuit, d'en rêver, réellement. Tout cela fait aussi partie du "traitement" ou du "jeu".

En ces temps troublés, de stress, de suicides à répétition, aller à contre courant s'impose. L'affaire inquiète sérieusement les autorités publiques.

Je lisais dans mon journal "L'entreprise doit constituer un terrain fertile pour développer l'humain. Puisqu'on ne peut plus battre les Chinois en travaillant plus rapidement ou plus efficacement, il s'agit de sortir de l'engrenage du travailler plus et se rendre compte ensuite qu'on a perdu son temps. Il faut désormais de l'originalité, de la créativité, de l'innovation parallèlement à une gestion de qualité". Les « workflows », imposés par le traitement de l'information, seulement fonctionnels, pourraient donner des dérapages d'exploitation. Travailler les relations entre les hommes est un processus pour donner une signification à ceux-ci, et faire comprendre le but commun de l'entreprise et rendre la fierté au travail. La précipitation mène dans le mur... Uniformiser les procédures est un temps révolu. Herman Wittockx ajoutait même que le "contrôle accapare un tiers de notre temps de travail". A bon entendeur, salut. (Sources)

Ce lundi 26 octobre, sur France3, un documentaire Hors-Série va plus loin dans l'analyse de cette mise à mort du travail. En France, trois salariés sur quatre travaillent dans les services. Productivité maximale et client-roi, du moins l'espère-t-on, car, c'est lui qui a les moyens de payer la production. Le traitement de l'Information, je me souviens, comptait un input, un output et un traitement de l'information, au milieu. L'input informelle s'est amplifié en nombre et en complexité. L'output, l'offre, s'impatiente et s'intensifie pour assurer le maximum de chance de plaire. Le traitement, lui, est négligé. Le management a mis en place une manipulation pour diminuer les coûts au maximum. Ce n'est plus les revenus qui font les bénéfices. Les salariés "se payent", dès lors, maladies, accidents de travail, souffrances physiques et psychologiques. L'aliénation de l'homme travaille, dès lors, à sa propre destruction. Le travail déshumanisé, devenu une tâche que l'on exécute et non plus, comme un service à rendre à la communauté. Recherche du maillon faible dans une course au podium, portée par une pression de la compétition avec les collègues, pour la simple volonté d'augmenter les seuls profits. 

Alors, si rêver permet d'éviter les conflits d'intérêts...

Le titre de l'article, je ne vous l'ai pas encore donné. Il s'agissait de "Même les animaux savent ce qu'ils veulent". Avec nos neurones, en plus...

A l'école, rêvasser équivaut à un morceau de craie à la figure. Plus tard, une bourrade de ceux qui nous voulaient du bien. Maintenant, on sait que c'est pour la bonne cause.

Alors, allez, donc, rêver à votre « impossible étoile » comme le chantait Brel dans l'"Homme de la Mancha".

Peut-être y aura-t-il un prodige au détour d'un chemin. Si alors, au bureau, on vous surprend à regarder la montre d'un peu trop près, ou trop longtemps, n'oubliez pas de dire à celui qui vous l'empêcherait et vous interromprait : "Silence. Je réfléchis. Je travaille.".

Que les idées géniales soient avec vous, dans ce cas-là.

Je dis cela juste au cas où celui qui en ferait le reproche n'aurait pas lu l'article. 

 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, les rêveurs existent-ils?

 

Citations:

 

  • « On croit que les rêves, c'est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c'est que c'est fait pour être rêvé. », Coluche

  • « Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire. », Elder Camara

  • Si vous en voulez de plus romantiques, c'est ici

 

 

Avril 2010: Le "Science et vie" (1111 p 34), dans le chapitre "Sciences cognitives", annonce que rêver est bon pour la mémoire. L'activité cérébrale d'un individu qui regarde sur écran une série de visages associés à des objets permet de voir à l'aide de l'IRM que les performances augmentaient après une rêverie en pause. L’hippocampe étant activé. 

Commentaires

L'enfoiré

Ben en voilà toute une rétrospective. Intéressant. J'ai quitté le monde du travail pour retrouver le monde du loisir. Mais voilà. Par ma volonté, un loisir qui est un travail organisé, géré et voulu par ma seule volonté. Pas de patron. Que moi. Et je n'ai jamais été autant occupé que depuis ma retraite. Et ce n'est que maintenant que je mets en pratique la théorie d'Amy Fries : l'avenir de l'entreprise serait plus judicieux, plus radieux avec le rêve parallèle au travail.

Je fonctionne comme une petite entreprise. Sans les revenus, toutefois. Suis-je malheureux? Pas du tout. Au contraire. Je n'ai jamais tant aimé le boulot que maintenant. Et je n'ai jamais autant éprouvé le sens de la discipline et de l'organisation que maintenant. Parce qu'il y a le rêve. Le rêve d'accomplir. Le rêve de se dépasser. Sans éteignoir de concupiscence à nos côtés pour nous abaisser au ras des pâquerettes.

La compétition je ne la tiens qu'avec moi-même et mon podomètre. Franchir plus qu'hier et moins que demain. Nous connaissons l'adage. Et je partage pleinement cette remarque pleine de sagesse : En ces temps troublés, de stress, de suicides à répétition, aller à contre courant s'impose.

Pierre R.

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 28/10/2009

Cher Pierre,

Comme je l'ai dit quelque part. J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie active. J'ai fait ce que j'ai aimé faire. Ce qui est rare. Je n'ai pas eu une famille trop grande à veiller. Comme je le disais sur AV, c'est par là que la liberté s'en va de pouvoir dire ce qu'on pense au moment où on le pense, "en se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes" comme chantait Brassens.
Oui, il faut trouver un autre moyen de fonctionner.
Un moyen dans lequel tout le monde se sentirait motivé et pas forcé à faire ce qu'il fait.
Si un jour, vous pouvez voir l'émission de FR3 et le film introduisant le débat (seul la 1ère partie est passée), vous comprendrez à quel point, certains, les plus fragiles sont poussés au suicide.
Aujourd'hui, comme vous, j'ai complètement changé mon fusil d'épaule. Je suis devenu utilisateur de ce que je développais. Une sorte de 2ème vie, mais toujours avec les mêmes outils et parfois le rêve.

Écrit par : L'enfoiré | 28/10/2009

L'enfoiré

Et j'ajouterais, mon cher ami, que cette deuxième vie, il faut en jouir pleinement puisque nos capacités nous autorisent encore ;-)

Pierre R.

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 29/10/2009

Cher enfoiré...
La Suisse est bien connue pour engendrer des bourreaux du travail...
Au sens figuré, un bourreau de travail est une personne qui ne ménage pas les autres ou soi-même.
Pour ma part, je ne me suis jamais tuée au travail, sinon, je ne serait pas là pour t'en parler... :-)))
Pourtant, quand j'aime ce que je fait ( au jardin, à mon atelier), je ne compte ni mes heures, ni mes efforts ...
Pasque j'aime ce que je fais...
Mourir à cause du travail? Non mais ça va pas la tête?Je n'arrive pas à penser que certains se jettent par une fenêtre en raison du travail!
S'ils n'ont rien à perdre de plus que la vie, leurs proches auront en plus perdu un être cher voir leur seule source de revenu...C'est con!
A+

Écrit par : Miss Canthus | 29/10/2009

Cher Miss,

Tout à fait d'accord avec toi. C'est con...
Et pourtant...

Sur le site de Pierre, qui lui, avait un billet sur les SDF, je disais que souvent, quand un SDF n'a connu que cette position, il ne veut pas en changer facilement.
Oui, il veut bien un lit, un savon, un toit temporaire, ...
des choses que l'on n'espère même plus.
Mais de quitter son statut de liberté? Là, non.
La solitude ne donne pas de complexe. Pas de devoir familial...
J'ai écrit, jeune blogueur, un article que j'avais intitulé "A vot' bon coeur"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/12/09/a-vot-bon-coeur.html
On réagit toujours avec ses propres yeux.
Mais parfois, nos yeux nous trompent.
Même chose pour ceux qui ne voient pas la fin de leurs problèmes et se suicident.
La psychologie peut simplement aider à comprendre.

Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2009

L'enfoiré

"Rêver au travail" ou "Rêver pour travailler" c'est quand on est tout jeune, après on connait la réalité des choses ...

1/ Les Français sont les plus productifs du monde par heure de travail .
Étant payés à l'heure nos voisins comprennent mieux pourquoi les Français ont des semaines de 35H (ils en font autant en 35H que des moins fous en 45H...)

Très bons résultats dans l'organisation politique de la pénurie de travail qui permet d'employer le minimum de personnes pour faire le maximum .(fallait bien contrer les effets de 1968)

C'est une façon politique de compenser le coût d'un salarié Français, à peu près 3 fois son salaire net...

2/ Rêver pour travailler c'est bien mais cela ne fonctionne qu'avec des gamins.
Plus âgé on ne se laisse plus prendre à la lobotomie et la mythomanie récurrente de nos chers cadres Français .

Ce qui explique qu'en France après 40 ans il est très difficile de retrouver un travail . (âge de recrutement recherché : 25-35 ans, il suffit de lire les annonce de l'agence pour l'emploi ...)


3/ Passé 35 ans les risques de suicide augmentent exponentiellement.
Le sujet se rend compte qu'à gagner sa vie pour avoir un "statut social" il passe à côté de LA vie pour des clopinettes et en prime être traité comme une merde .

Le "winner" se rend compte que son statut social adoré fait de lui un looser. (dur d'ouvrir les yeux après un certain âge)

Le sujet n'a plus aucun prétexte psychologique pour se justifier à lui-même de faire la carpette pour des clopinettes, il se rend compte qu'il n'a pas vécu sa vie mais qu'il a vécu un conditionnement psychologique et que toutes ses valeurs sont des attrape couillon ...

Il ne lui reste que le suicide face à son insignifiance, dans SA vie il a oublié l'élément essentiel : Le MOI .
(Le "ça" et le "sur-moi" les Français en ont, mais pas de MOI...)

"il n'a pas de Rollex à 50 ans et il a raté sa vie" .Jacques Séguéla .
(Ségéla, le publiciste de TOUS nos présidents. Qui se ressemble s'assemble ... Une bonne dérouillée lui ferai le plus grand bien à ce crétin ! Je suis candidat pour le "pied-au-culter" ... )

4/ La France est le pays du travail "open source", je ne rigole pas .
Le seuil de pauvreté est placé à 900€, pourtant les chiffres prouvent que la grande majorité des Français travaillent pour moins de 1250€ ...(souvent à vie à ce tarif)


Pour ma part j'ai fini de m'esquinter la santé, bosser c'est génial mais bosser comme un nègre pour des clopinettes et en prime être traité comme une merde : Je préfère me reconvertir au braquage que de passer ma vie en bon névrosé qui se laisse piétiner par des malades mentaux au cerveau de caille .

Quand le deal n'est pas bon il ne faut pas faire affaire !

Malheureusement, la majorité de mes concitoyens étant des larves à grande gueule la situation ne risque pas de changer.

Ils entretiennent ce cercle vicieux et n'hésitent pas à y participer activement en acceptant de se prostituer au lieu de travailler.
En étant le plus pourris possible avec les collègues histoire de faire jouer le principe des vases communicants .

Forts avec les faibles et serviles avec les puissants, c'est ça un Français !

Rêver au travail OK, uniquement quand la carotte est utilisée à la place du bâton et que ce travail me rend moins con au lieu de faire de moi un plus gros crétin chaque jour ...

Travailler OK mais me prostituer corps et âme gratuitement je ne suis pas d'accord .
S'ils veulent des robots ils n'ont qu'à se les fabriquer !

Écrit par : Sun Tzu | 29/10/2009

Cher Sun Tzu,

Je savais que tu allais réagir comme seul Sun Tzu pouvait le faire. Bizarrement, sur AV, à part le poète Paul, ex La Taverne a entretenu la conversation.

Depuis le temps, je me suis fait une opinion de vous mes chers Français. En fait, on se ressemble sur pas mal de points.

Les deux émissions de FR3, je les attendais. Je les ai enregistrées. Cela a confirmé l'ambiance morose, le nouvel esclavagisme, qui ne dit pas son nom, mais a pris place chez vous. Tout était en place. Il a fallu un "starter". Celui qui disait "GO". On vous a leurrer sur la marchandise. Moi, on m'avait prévenu de ne pas être enthousiaste. Je remercie ici, celui qui l'a fait.

Pour rêver, il faut en avoir les moyens. Aussi bien financiers qu'intellectuels. Comme je l'ai dis ailleurs, dans ma Gaufre, on a introduit des "workflows" de travail. Cela a pris des allures de "Temps modernes" de Charlot. Chacun exécute sa petite tâche quotidienne. Il ne connait pas ou plus celle de l'autre. l n'a pas été formé pour. Il ne s'y intéresse, donc, que quand le passage ne se fait pas correctement. Nous sommes tous des "entubés" sans vision extérieur. Le "diviser pour régner" dans toute sa splendeur. En haut, on ne rêve plus, on compte.

Oui, nous sommes à la croisée des chemins. Cela passera ou cela cassera. Inventer l'avenir, c'est un must.
Mon article précédent en parlait également.

L'utopie, le rêve doivent être de la partie à tous les échelons. Vivre ensemble pour une fois, ou sauter ensemble.
Quand je suis tombé sur l'article original, cela m'a fait beaucoup réfléchir. Il m'a été demandé, vu ma situation actuelle, si je pensais encore à ça?
C'est vrai j'aurais pu "éliminer" comme dit une pub vivifiante.
Non. J'ai rêvé, oui...

Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2009

je viens juste d'entendre à la radio que la méditation (rêverie plus longue) est très bonne, comme tu l'expliques.

Écrit par : Main verte | 29/10/2009

Salut Main verte,
Absolument. Nous allons devoir remettre les pendules à l'heure, très bientôt.
Il faudra seulement que tout le monde en soit conscient... au moins dans le subconscient...

Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2009

Ma zète, tiens, voilà Main verte qui fréquente l'Enfoiré!!!
C'est marrant, ça!
Tu vois Guy, si ça continue, tu vas en avoir du boulot avec "mes" visiteurs qui débarquent chez toi!
Surtout avec Hellohlala qui te connais aussi déjà....!
ça va être sport....

Écrit par : Miss Canthus | 02/11/2009

Miss Canthus,
Les plantes vertes mènent à tout.
Comme je le disais le monde est plus petit qu'on le croit.
J'ai connu cela du temps de la folle splendeur de l'Informatique.
On se recoupaient. On se retrouvait. On se mélangeait les idées.
J'ai toujours été un fan de ce genre de contacts.
Ils pouvaient être durs, mais ils étaient vrais, non frelatés, comme on le voit un peu trop ces derniers temps. Il y a Facebook. On se fait, désormais, des amis en veux-tu en voilà. Mais qu'en est-il vraiment?
Les commentaires, je n'en ai jamais eu pas centaines. Je ne les cherche pas. Ils doivent seulement apporter quelque chose. Faire avancer le schmilblick, comme on disait dans le temps. Ça, j'aime.

Écrit par : L'enfoiré | 02/11/2009

Si vous êtes constamment en train de travailler, c'est que vous êtes médiocre

On croit souvent que ce qui distingue les meilleurs dans toute discipline, c’est le temps qu’ils y passent, et le fait qu’ils continuent d’y travailler lorsque les autres se sont arrêtés pour profiter de la vie.
Mais les scientifiques sont parvenus d’autres conclusions.
Ils ont étudié les méthodes de travail de violonistes virtuoses, en prenant pour hypothèse de départ que les violonistes les meilleurs consacraient plus de temps à répéter. Mais en comparant leur emploi du temps avec des violonistes moins bons, ils se sont rendus compte qu’ils consacraient le même temps à leur art : environ 50 heures hebdomadaires. Le temps ne faisait rien à l’affaire.
En revanche, des différences étaient notables dans la façon dont ce temps était employé. Les violonistes d’élite passaient environ 3 fois plus de temps que les autres violonistes à ce que l’on appelle la pratique délibérée, c'est-à-dire le travail de répétition méthodique et rebutant basé sur des objectifs bien précis.
De plus, les chercheurs mirent en évidence une autre différence. Ils ont étudié comment les violonistes programmaient leur travail, et se sont rendus compte que les joueurs moyens avaient tendance à répartir leur travail de façon régulière tout au long de la journée, alors que les virtuoses se concentraient sur 2 périodes bien définies, une le matin, et une l’après-midi. Lorsque l’on comparait leur emploi du temps avec leurs homologues moins experts, on voyait que leur emploi du temps, au lieu de former une courbe régulière, présentait deux pics d’activité, un le matin, et un l’après-midi. Plus le violoniste était excellent, plus ces pics étaient prononcés.
Enfin, les chercheurs constatèrent que les violonistes d’élite dormaient une heure de plus par nuit que les joueurs plus ordinaires.
Ces résultats confortent la théorie que défend Timothy Feriss, dans son Best seller « the 4-hour work week », dans lequel il reprend la règle des 80-20, et estime que 80% de nos réalisations proviennent de 20% de notre activité, ce qui le motive à proposer de ne se concentrer que sur ces 20%.

Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=si-vous-etes-constamment-en-train-de-travailler-cest-que-vous-tes-mediocre&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=pratique%2C%20d%E9lib%E9r%E9e%2C%20travailler%2C%20entra%EEner%2C%20r%E9p%E9ter%2C%20emploi%2C%20temps%2C%20concentration&utm_campaign=#

Écrit par : L'enfoiré | 17/11/2011

Quand sommes-nous le plus productifs? Avec des délais à respecter impérativement, ou sans délai du tout?

Sommes-nous plus productifs lorsqu’on nous fixe des délais impératifs, ou au contraire lorsque nous ne subissons aucune pression en terme de délai ?
Les fortes pressions de délai nuisent à la créativité et à la morale, mais d’un autre côté, ne pas avoir de délai n’est pas optimal non plus. De même que le stress, la fixation de délais avec une pression faible à modérée est celle qui conduit aux meilleurs résultats.
C’est ce que l’on peut lire dans l’ouvrage de Teresa Amabile et Steven Kramer, « The Progress Principle: Using Small Wins to Ignite Joy, Engagement, and Creativity at Work ». « Bien qu’il peut être vivifiant de recourir à d’occasionnels délais impératifs sur de courtes périodes, imposer une forte pression pour faire respecter des délais pour stimuler le travail, pendant des semaines ou même à court terme, c’est jouer avec le feu », écrivent-ils.
Lorsque les responsables fixent régulièrement des délais trop courts, ou des charges de travail trop importantes, les employés deviennent stressés, malheureux, et démotivés ; ils sont épuisés. Cependant, les gens détestent l’ennui. Au cours d’une étude qu’ils ont menée, les auteurs se sont rendus compte que lorsque les participants se voyaient imposer des délais très lâches, ils s’ennuyaient. Ils conclurent donc que c’étaient les délais moyennement impératifs qui étaient les plus optimaux pour maintenir l’état d’esprit, les sentiments et les conduites les plus positifs.

Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=quand-sommes-nous-le-plus-productifs-avec-des-delais-a-respecter-imperativement-ou-sans-dlai-du-tout&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 26/06/2012

Le S&V du mois confirme
"Ne penser à rien pour mieux réfléchir ensuite
Pour trouver la solution à un problème, mieux vaut ne pas trop cogiter. Il serait même préférable de se livrer à une autre activité, exigeant peu de concentration.
La créativité et la résolution des problèmes complexes sont stimulés quand l'esprit vagabonde. Si les capacités d'innovation ne sont pas dopées, cela crée en revanche un effet d'incubation pour des problèmes déjà abordés. Rêvasser pourrait favoriser une interaction rare entre différents réseaux neuronaux et augmenter le processus d'association.

Écrit par : Amaranthe | 02/07/2012

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