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12/01/2015

Tremblement de l'esprit

Il y a cinq ans, le 12 janvier 2010 à 16:53, il y eut un tremblement de terre en Haïti. L'année d'après, Dany Laferrière écrivait un témoignage dont j'extrayais quelques passages dans  "Tout bouge autour de moi". Pour lui, dans ce cataclysme, il y voyait une occasion de sortir du marasme avec l'esprit haïtien. Hier, nous avons eu un tremblement de l'esprit et quatre millions de personnes outrées se sont déplacées dans rassemblement mondial avec un épicentre à Paris. La liberté d'expression comme un séisme, vacillait sur ses bases.

0.jpgDans mon billet de 2011, je qualifiais le témoignage de cet auteur haïtien, de "troublant de sagesse".

L'analogie de situations n'est pas une vue de l'esprit. 

A Haïti, il s'agissait d'une agression physique, ici elle était morale.  

En sciences sociales et comportementales, l'agression définit une atteinte à l'intégrité physique ou psychologique.

Les agressions contre nos propres visions des choses nous en recevons tous les jours, mais elles restent souvent en travers de la gorge, sans en sortir.


 

0.jpgCette fois, l'agression est ressortie avec fermeté. Quatre millions de personnes de par le monde étaient agressés dans leur liberté d'expression. Et rien ne devrait être comme avant après ce choc des consciences.

Qu'apprenons-nous en Haïti après cinq ans?

Cela avait nécessité une énorme mobilisation et des moyens financiers dans l'urgence.

Les ONG sont encore là. La pauvreté aussi. 

Je reprends quelques passages mais en les adaptant aux nouvelles circonstances,  car cette fois, il s'agit d'une révolution des esprits.

"Pour un occidental, l'incompréhension est toujours grande de constater le manque de progrès que l'on pourrait attendre. Pour un citoyen de pays dits "riches", l'argent devrait tout résoudre.

Être utile, rester solidaire, mais comment? 

L'argent et la démocratie. Des mots, des symboles qui doivent seulement être distillés en fonction de besoins conformes à l’efficacité maximale.

Quand l'homme ne comprend pas ce qui lui arrive, il se nourrit de symboles. 

Bien sûr, il fallait réveiller les consciences, comme les grandes catastrophes peuvent le faire. Il s'agissait ou suffisait parfois d'organiser un "festival des bonnes intentions", de casser la "structure de l'instantané", de négocier avant de décider. Ce serait sans compter sur le choc de cultures qui diminue d'autant l'efficacité.

0.jpgUn rassemblement s'imposait pour marquer cette semaine d'une pierre plus blanche. On pense aux symboles, toujours en premier. Cette fois, ce fut le crayon. Le but, reconstruire, redresser les idées qui ont été partiellement déséquilibrées. La méthode forte, on ne connaît pas en principe sur le terrain. Contourner l'Etat quand celui-ci n'apporte pas d'aide. Prévoir l'imprévisible dans une intelligence émotionnelle en oubliant la possibilité d'un "effet caméléon" et en espérant pas qu'elle ne devienne pas trop "effet papillon". L'humilité du projet fut, dès lors, très nécessaire.

Nos civilisations de l'efficacité ont l'habitude de se baser ou de s'exprimer via des "personnalités" déléguées comme des chefs d'états, mais c'est sur le terrain que tout se passe, en définitive.

0.jpg

Dans nos pays, le symbole de  la démocratie semblait très futile surtout à l'idée des changements que cela pourrait apporter. Il s'est réveillé.  

A Cuba, il a fallu plus de 50 ans pour voir ce symbole comme une éclaircie au bout de l'horizon.

Les réalités exigent souvent plus de macération pour reconstruire que de construire.".

Après ces souvenirs réadaptés, voyons comment réagir.

Le choix n'est pas anodin. Jamais seulement par la précipitation et par l'urgence.

Comment réagir? 

Réagir l'humour des caricatures comme l'ont fait les caricaturistes: 

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 ou avec tout le sérieux nécessaire:

 podcast podcast

ou surprendre par la parole humoristique:

podcastpodcastpodcastpodcastpodcast

ou, encore, par la profondeur de la musique et de la chanson:

Tout est bon pour l'esprit surtout quand c'est emprunt d'optimisme.

Analogie entre les deux séismes, disais-je au début.

0.jpg

Même vocabulaire, même électro-choc, même symboles, des prévisions à faire dans le futur...

Mais pas le même nombre de morts, pas la même ampleur du désastre naturel contre les hommes mis en vis-à-vis avec une affaire d'hommes, d'humanisme.

Amalgame? Pas vraiment si l'on réfléchit un peu.

A nouveau, beaucoup de tam-tam pour ce genre de caricatures dans le nouveau Charlie Hebdo --->

0.jpg

Alors que celles-ci, bien plus que caricaturales, pourraient passer comme une lettre à la poste...

 

L'enfoiré,

 

0.jpgCitations:

  • « Le tremblement de terre est un mouvement de l'écorce terrestre, qui commence par une oscillation et finit par une tombola.», Aurélien Scholl
  • « L'idée qu'il n'y a pas de Dieu ne fait trembler personne ; on tremble plutôt qu'il y en ait un. », Denis Diderot

 

Mise à jour 15/02/2015: Attentat à Copenhaguepodcast

Eurovision 2013 Danemark: "Only tears drops" 


 

 Mise à jour 18/3/2015: Nouvel attentat à Tunis au Musée du Prado0.jpg

Commentaires

Le monde 5 jours après l'attaque de Charlie Hebdo: 10 choses à savoir

En France, 4,7 millions de personnes ont marché contre le terrorisme ce dimanche, ce qui en fait la plus grande manifestation de toute l'histoire de France. Selon le journal français Le Monde, 2,7 millions de personnes se sont rassemblées dans les différentes villes de France et dans la capitale Paris, on en a recensé 2 millions.
Parmi les personnalités présentes, on trouvait bien sûr le président français François Hollande, mais aussi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier ministre britannique David Cameron, l’ancien président français Sarkozy, le Premier ministre danois Helle Thorning-Schmidt, le Président de la commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen Donald Tusk, la chancelière allemande Angela Merkel, mais également le Premier ministre belge Charles Michel.
En revanche, l’absence du président Obama et du vice-président Joe Biden, qui sont restés chez eux, a été très remarquée. Les Etats-Unis ont envoyé leur ambassadeur, ce qui n'a pas été très apprécié.
Certains des pays dont les représentants se sont joints à cette marche ne peuvent pas se targuer d’être les champions de la liberté de la presse et de la liberté d'expression. On peut citer notamment la Turquie, où 7 journalistes sont actuellement incarcérés pour avoir diffusé de la propagande en faveur de partis politiques interdits, la Jordanie, ou un journaliste du Jerusalem Post a été condamné à 15 ans de prison pour avoir écrit que le roi Abdallah dépendait d’Israël pour se maintenir au pouvoir, ou l’Irlande, où depuis 2009 le blasphème est un délit punissable d’une amende qui peut atteindre 25.000 euros.
Cependant, dans le sud de l'Afghanistan, des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour célébrer les attaques terroristes de mardi et pour rendre hommage à leurs martyrs.
Lors d'un discours qu’il a donné dans la Grande Synagogue de Paris, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a remercié l’employé musulman du supermarché casher qui a sauvé vendredi plusieurs personnes, dont un bébé, pendant la prise d'otages, en les cachant dans le réfrigérateur du supermarché.
Vendredi, au cours d’un discours télévisé à la télévision israélienne, Netanyahou avait exhorté les Juifs français et européens à émigrer en Israël pour échapper à ce qu'il appelle «la nouvelle vague d'antisémitisme».
Les Juifs auraient commencé à quitter la France en masse.
D’après les services de renseignement britanniques, quelque 150 djihadistes ont l'intention de mener des attaques terroristes en Grande-Bretagne. L'alerte terroriste a été relevée au niveau « sévère », ce qui signifie que les autorités considèrent qu’une attaque terroriste est hautement probable. Des policiers en civil patrouillent dans les rues.
Pendant ce temps, le monde musulman cherche des moyens de mettre fin aux attaques terroristes. Plusieurs personnalités de haut rang au sein du monde musulman ont préconisé une interprétation du Coran avec une remise dans son contexte.

Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=le-monde-5-jours-apres-lattaque-de-charlie-hebdo-10-choses-que-vous-devez-savoir&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2015

Tous les grands pays musulmans ont fermement condamné l'attaque de Charlie Hebdo, à l'exception de ces 7 nations

Le site Judaism Islam, qui présente les similitudes entre les traditions et les valeurs entre les deux groupes religieux juif et musulman pour promouvoir la tolérance, a établi une liste des pays musulmans qui ont condamné l'acte terroriste contre la rédaction du magazine satirique français Charlie Hebdo.
Il attire l’attention sur le fait que l'acte terroriste a été fermement condamné par la plupart des pays musulmans, tout en déplorant que la presse internationale soit restée très discrète sur ce sujet.
Presque tous les pays comptant des communautés musulmanes de plus de 10 millions de personnes ont condamné l'attaque sans réserve. Sur la carte suivante, ce sont les pays en vert.
En revanche, sept pays avec de grandes populations musulmanes n’ont pas condamné l'attaque:
- Le Bangladesh,
- Le Mali,
- Le Niger,
- Le Sénégal,
- Le Soudan,
- L’Ouzbékistan,
- Le Yémen.

Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2015

La France après Charlie-Hebdo

Au cours d’un sublime assaut, de valeureux moudjahidines [1] sont venus à bout des infidèles de Charlie- Hebdo retranchés dans leurs bureaux et armés de crayons, de feutres et de planches à dessiner.
Quarante-huit heures plus tard, d’autres moudjahidines se sont retrouvés piégés dans une superette casher sous la menace d’un bébé juif qui les maintenait en respect.
Le tout s’est bien terminé pour un de ces dévots d’Allah, qui après avoir noyé quatre Juifs dans un bain de sang a lâchement été abattu par des commandos de la République. Il coule désormais des jours heureux au Paradis des guerriers du Coran.
Bien que ces intrépides résistants aient atteint leurs objectifs, Le MDF (Mouvement Djihadiste de France) s’apprête à porter plainte auprès de la Cour Internationale de Justice à La Haye.
Leurs dirigeants estiment en effet que la France s’en est prise aux guérilleros islamistes en les traquant de manière disproportionnée, en violation flagrante de la Convention de Genève relative aux lois de la guerre.
Le Ministre de l’intérieur a mobilisé des dizaines de milliers d’hommes équipés d’engins de mort, et lancé des véhicules blindés contre une poignée de héros ne se réclamant en tout et pour tout que de la Guerre Sainte. Pour mémoire, tout ce que l’on peut leur reprocher c’est de vouloir couper la tête à ceux qui ont une vision du monde différente de la leur.
Les responsables israéliens estiment qu’il est du devoir du monde libre d’intervenir. L'opinion publique israélienne presse en effet les autorités de Jérusalem d'alerter le Conseil de Sécurité de l’ONU et de soumettre une résolution autorisant l’envoi en France d’une force d’interposition entre les Djihadistes de Paris et la soldatesque française dont la brutalité dépasse l’imagination, que certains commentateurs n’hésitent pas à qualifier de nazis.
Les mots d’ordres du collectif EFCO (En Finir avec la Civilisation Occidentale) préviennent que si la police s’avise de les empêcher d’exercer leur droit de terroriser ceux qui ne pensent pas comme eux, ils proclameront l’indépendance de la République Cynique de France et de Bagarre avec pour capitale Banlieue-les-Poubelles.
Une série de nations ont d’ores et déjà promis leur soutien à l’Etat islamique de France. Parmi ceux-ci la Talibanie, le Hamastan, le Royaume du Politiquement Correct et la République d’Ecologie, sans oublier le Gouvernement en Exil des Nostalgiques de Staline, avec à sa tête Don Quichotte de la Mélenchon.
Des personnalités israéliennes de premier plan font sous couvert d’anonymat part de leur inquiétude concernant la violation des droits des salafistes [2] de France. Il semble que dans divers endroits de la métropole les forces de l’ordre tentent d’empêcher ces paisibles adeptes de l’islam radical d’appliquer la Charia.
Des sources proches du ministre israélien des Affaires étrangères rapportent que celui-ci aurait exprimé à son homologue français sa préoccupation concernant le comportement des autorités françaises.
Il lui aurait reproché d’avoir perdu toute empathie envers les ennemis de la France et l’aurait exhorté à faire un compromis historique avec la FICT (Fédération Islamiste des Coupeurs de Têtes).
Vivement ému par la sauvagerie des forces de l’ordre françaises, le Parlement israélien a décider de faire passer en urgence une loi permettant à tout djihadiste français de porter plainte à la Cour Suprême d’Israël.
Dès que la nouvelle a été connue, de nombreuses personnalités françaises ont annulé des voyages hors de l’Hexagone par crainte d’être exposés à des mandats d’arrêts internationaux émis par des tribunaux israéliens.
Israël est un ami traditionnel de la France, mais cette amitié ne doit pas tolérer une répression disproportionnée contre une poignée d’islamistes dont la seule aspiration est d’éliminer tout ce qui ne lui ressemble pas et de rendre caduque la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-france-apres-charlie-hebdo&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2015

David Cameron veut interdire le chiffrement des services de messagerie en ligne

Après l'attaque terroriste contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, le Premier ministre britannique David Cameron veut instaurer de nouvelles mesures de surveillance au Royaume-Uni afin de lutter de manière plus efficace contre les menaces de terrorisme. Cameron a également insinué qu’une série de plateformes populaires de messagerie comme Snapchat, iMessage ou encore WhatsApp pourraient être interdites dans ce pays si elles continuent à proposer le chiffrement des communications des utilisateurs.
Les services de sécurité devraient, selon lui, pouvoir accéder plus facilement aux divers canaux de communication en ligne chiffrés et donc protégés. Cependant, de telles lois pourraient porter préjudice à de grandes entreprises internet qui se retrouveraient alors dans l’illégalité. Une des cibles de David Cameron serait le chiffrement qui empêche des services extérieurs d’intercepter des éléments et des communications numériques. « On ne peut pas admettre qu'en cas de danger extrême, le gouvernement soit dans l'incapacité de contrôler les communications de personnes suspectes », a déclaré le Premier Ministre.
« Le gouvernement a en effet comme première mission de protéger le pays et ses habitants. Il est donc indispensable que la législation soit modernisée pour pouvoir lutter efficacement contre la menace terroriste ». Cameron a promis, dans le cas d’une éventuelle réélection dans le courant de cette année, de fournir davantage de nouveaux pouvoirs aux services de sécurité.
Au Royaume-Uni, plusieurs voix s'élèvent déjà pour dénoncer le fait que la tragédie de Paris soit utilisée afin d’appliquer ces nouvelles mesures jugées inacceptables pour le respect de la vie privée. Actuellement, les Britanniques peuvent être obligés sur ordre judiciaire de transmettre aux autorités leurs mots de passe ou clés de chiffrement. En cas de refus, ils peuvent même être emprisonnés.
« A partir du moment où la personne concernée est introuvable ou refuse de parler, les services de sécurité ne peuvent plus rien entreprendre d'autre alors qu’ils ont besoin d’accès alternatifs de communication de manière urgente », écrit Rob Price, rédacteur spécialisé en technologie auprès du magazine Business Insider.
Certains opérateurs et plateformes offrent déjà des possibilités d’accès à des « portes dérobées » (backdoor en anglais, c'est à dire une fonctionnalité inconnue de l'utilisateur légitime, qui donne un accès secret au logiciel) qui peuvent être utilisées par les autorités mais cela n'est valable que pour certaines entreprises et programmes.
Price fait référence entre autres au logiciel de chiffrement Pretty Good Privacy (PGP), souvent utilisé par les journalistes et les dissidents et avec lequel il est tout à fait impossible de déchiffrer les communications, même avec un mandat. Il n’existe donc aucun moyen de déchiffrer les communications des utilisateurs de ce programme, sauf si vous possédez la clé privée de ces échanges.
« Avec les propositions de David Cameron, le chiffrement de ce type de logiciel pourrait également devenir illégal en Grande-Bretagne. Les services de chiffrement d’Apple ou de la version Androïd de l'application de messagerie de WhatsApp tomberaient également sous le coup de cette interdiction », conclut Rob Price. « Sauf s’ils fournissent aussi une porte dérobée », précise le site Endgadget qui laisse entendre que David Cameron veut peut-être avec ces mesures ressusciter un projet de loi sur la communication des données appelé « Snoopers' Charter ». Ce projet exigerait que les entreprises internet conservent les données de communications téléphoniques et des emails (mais pas le contenu) des utilisateurs pendant douze mois. Cependant, les libéraux-démocrates anglais s’étaient opposés à cette loi. Selon les conservateurs, ce projet de loi est essentiel pour permettre à la police et aux services de renseignement d’espionner les terroristes.

Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=ict&item=david-cameron-veut-interdire-le-chiffrement-des-services-de-messagerie-en-ligne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 15/01/2015

Opération anti-terroriste à Verviers: deux morts et un blessé (direct)

Une opération de police liée au terrorisme s’est déroulée jeudi, dans une habitation située 16, rue de la Colline, dans le centre-ville de Verviers. Il pourrait y avoir plusieurs victimes, ce que ne confirme pas le parquet. Le chiffre d’au moins 2 morts a été avancé par plusieurs sources. Une troisième personne aurait été blessée. Il s’agirait de trois individus surveillés qui venaient de rentrer de Syrie.
L’assaut a été donné par les forces d’intervention de la police fédérale vers 17H45, ont constaté plusieurs témoins sur les lieux. Des policiers sont intervenus dans l’habitation pendant que des tireurs se trouvaient à l’extérieur et surveillaient les toits des maisons. Des coups de feu ainsi que au moins trois explosions ont été entendus.
Le quartier de la gare a été bouclé et des ambulances sont sur place. Les riverains n’ont pas été évacués mais ont été invités à se calfeutrer dans leur habitation.
Le parquet ne confirme pas le bilan humain de l’opération mais tiendra une conférence de presse à 20 heures.

« Deux jeunes habillés tout en noir »
Une témoin raconte au « Soir » : « Il était 18 heures, alors que j’étais en voiture en face du palais de justice, j’ai entendu deux détonations. Je me suis arrêtée. J’étais seule dans la rue et j’ai vu débouler deux jeunes de 25 ou 30 ans d’origine maghrébine, habillés tout en noir et portant un sac de même couleur. » Cette témoin précise que les deux individus semblaient affolés. « Quand j’ai voulu reprendre la voiture, j’ai constaté que tout était bouclé par la police », précise-t-elle.
La rue des Écoles et du Palais notamment ont été fermées à la circulation, précise la police locale. Des ambulances sont sur place.
Sur Twitter, des témoins rapportent avoir entendu des explosions près de la rue du Palais.

A Bruxelles, vaste opération anti-terroriste
Par ailleurs une vaste opération de police était en cours jeudi soir à Bruxelles. Elle était menée par les unités anti-terroristes de la police fédérale et visait un groupe de djihadistes de retour de Syrie. Ces derniers étaient placés depuis fort longtemps sous surveillance policière. Des écoutes permanentes menées dans leurs lieux d’habitation et sur leurs lignes téléphoniques auraient révélées chez ces suspects l’intention de réaliser des attentats dans la capitale suite aux attaques de Paris.

http://www.lesoir.be/759121/article/actualite/belgique/2015-01-15/operation-anti-terroriste-verviers-deux-morts-et-un-blesse-direct

https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/14af195dd533ed3a

Écrit par : L'enfoiré | 15/01/2015

Entre force centrifuge et force centripète

http://www.dailymotion.com/video/x2ettan_paul-jorion-le-temps-qu-il-fait-le-16-janvier-2015_news

Écrit par : L'enfoiré | 16/01/2015

Les funérailles du roi Abdallah: 'Dès qu'il s'agit d'argent, les droits de l'homme et la liberté d'expression ne comptent plus'

Plusieurs chefs d’Etats du monde entier se sont rendus en Arabie saoudite ce weekend pour assister aux funérailles du roi Abdallah, mort la semaine dernière à l’âge de 90 ans. Tout autour de l’Europe, les commentateurs s’en indignent, dont le journal turc Hurriyet :
« Dans ce pays où s’applique la loi de la charia, 87 personnes ont été exécutées rien que l'année dernière, et 10 personnes ont déjà été décapitées cette année. (...) Ceux qui présentent le roi Abdallah comme un réformateur soulignent qu'il a accordé pour la première fois 30 sièges du conseil de la Choura (qui conseille le Roi) à des femmes. Mais ces femmes n’ont même pas le droit d'assister aux réunions du conseil seules, parce qu’en Arabie Saoudite, les femmes ne peuvent sortir que si elles sont accompagnées par un homme. (…) Maintenant, les alliés rivalisent entre eux pour devenir un partenaire de ce pays, qui, avec son pétrole, a le pouvoir de contrôler la politique internationale. Dès qu’il s’agir d’argent et de gains politiques, ni les droits de l'homme, ni la liberté d'expression n’entrent en ligne de compte ».
« Hollande nous fait honte », estime de son côté le blog du Parisien Libéral, qui pointe la sélectivité du gouvernement français en matière d’hommages funéraires : « Comment peut-on aller faire la guerre contre l'Etat Islamique en Irak et au Levant MAIS aller saluer la mémoire d'Abdallah d'Arabie Saoudite? Ne pouvait-il pas envoyer au mieux un ambassadeur ou un fonctionnaire lambda quelconque? On ne se souvient pas du fait que Hollande ait assisté aux obsèques de Margaret Thatcher (décédée le 8 avril 2013) ou à celles de la Reine Fabiola de Belgique (décédée le 5 décembre 2014)?
Hollande vient paradoxalement de donner raison à tous les djihadistes du monde, eux qui, entre autres, dénoncent l'hypocrisie face à nos valeurs et les doubles discours occidentaux.
Pire, on peut parier sur le fait que nous ne récolterons de la part des Saoudiens uniquement le mépris que les courbettes devant le droit du plus fort a toujours suscitées. »
« Ce qui est ridicule - non, monstrueux – c’est que le gouvernement néerlandais se prête à cela », écrit Michael van der Galien du Dagelijkse Standaard. « L'Arabie saoudite est une théocratie islamique, ses citoyens sont endoctrinés au wahhabisme extrémiste à un âge précoce, les athées sont traités comme des terroristes, les femmes sont lapidées, et ainsi de suite. Si les Pays-Bas veulent faire des droits humains le véritable cœur de leur politique étrangère, ils doivent adresser une note amicale au nouveau roi pour l'inviter à faire passer des réformes de grande ampleur afin que la dignité de chaque individu soit désormais garantie en Arabie Saoudite. Il n’est pas approprié de permettre au roi de se rendre à Riyad pour prétendre qu’Abdallah était un souverain moderne, respectueux des droits de l'homme. Il ne l'était pas ... et les Pays-Bas devraient être clairs à ce sujet. »
Cependant, notre pays a envoyé le roi Philippe. « L'Arabie saoudite est un pays avec lequel nous entretenons des relations diplomatiques, il est donc normal d'aller à Riyad rendre hommage au Roi du pays », a déclaré le porte-parole du Premier ministre.
Enfin, le site Middle East Eye a publié une infograhie comparant les châtiments corporels que l'Arabie Saoudite applique pour certains délits avec ceux de Daech (l'Etat islamique), afin de mettre en évidence leurs similitudes.

Souce: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=les-funerailles-du-roi-abdallah-des-quil-sagit-dargent-les-droits-de-lhomme-et-la-liberte-dexpression-ne-comptent-plus&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2015

La BD est en crise aujourd’hui: trop nombreuse et pas plus de lecteurs
Crise révélée à Angoulême.
Le crowd funding peut être une solution
Vadot dont j’ai donné le lien y a fait appel à cette adresse
http://sandawe.com/fr/projets-auto-finances/sept-ans-de-malheur

Écrit par : l'enfoire | 02/02/2015

Attentat à Copenhague ( http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/2258069972.mp3 )
Après la décapitation de 21 chrétiens, l’Égypte bombarde l’État islamique en Libye

L’Etat islamique dans une nouvelle vidéo diffusée dimanche soir par VTM, menace «la France et la Belgique» d’attentats à la voiture piégée, de meurtres et de décapitations. Cette vidéo, de 3 minutes 30 secondes met en scène deux jeunes combattants. L’un des deux tient le crachoir propagandiste. «Vous avez vu ce que nous pouvons faire», lance-t-il dans un français mâtiné d’accent wallon.
Le jeune homme, porteur comme son comparse d’un fusil M-16 (des fusils d’assaut américains probablement dérobés à l’armée irakienne), s’en prend de manière virulente et avec beaucoup de nervosité aux «kufars» (les mécréants) qu’il défie de venir «se battre ici». Il en appelle aux musulmans de France et de Belgique à venir combattre pour Allah, à renoncer à parler aux «kufars». Il leur reproche de vivre du CPAS au lieu de les rejoindre. Le deuxième homme, qui demeure silencieux et semble peu sûr de lui, ressemble au jeune Verviétois Redwane Hajaoui, dont le nom de guerre est Abou Khald al Magribi. Celui-là était parti de Verviers en janvier 2014, affimant à sa mère qu’il partait en vacances au Maroc. Au lendemain de l’assaut donné à Verviers, il fut présenté à tort par certains sites djihadistes comme étant l’une des deux victimes de la fusillade.

Nicolas Baygert, Docteur en information et communication à l’UCL, souligne le caractère professionnel de la communication de l’État islamique (EI). Le groupe terroriste a imposé sa patte, y compris via les groupes qui lui ont fait récemment allégeance en Égypte ou en Libye. Il estime que la présence de francophones dans la vidéo qui menace directement la Belgique démontre « le pouvoir de recrutement » de l’organisation.

« Il y a une volonté manifeste d’installer un climat anxiogène. Ce climat est alimenté, mois après mois, de messages, de vidéos. Et ces messages sont à chaque fois dédiés à des populations ciblées. Dans la vidéo dont on parle, on s’adresse aux francophones. L’objectif est de développer un climat de peur, de jouer sur les affects. L’effort de communication n’est jamais relâché. »

Le groupe terroriste a-t-il changé de stratégie de communication ces derniers mois ?
« Ce qui frappe c’est la sophistication de cette communication. Il y a vraiment une ‘marque’ État islamique. Cette stratégie de communication, le groupe a incité ses membres à la décentraliser. C’est-à-dire qu’elle demandait à tous ses adeptes d’émettre des messages de leur côté. Depuis quelques mois on a affaire à des productions beaucoup plus léchées : des vidéos, assez courtes, ultra-violentes et avec une dimension mystique. On note une professionnalisation de la communication.
Pour preuve, on a vu à l’automne dernier la sortie d’un film documentaire avec un teasing, comme une grande production. Le groupe a engagé des chargés de com’. Et il y a quelques mois, l’EI a autorisé une équipe de Vice News à venir filmer en territoire conquis. Ils portent une attention particulière à créer du ‘buzz’. C’est devenu une sorte de franchise – comme Mc Donalds ou Starbucks – mais une franchise de l’horreur. C’est-à-dire que tous les supports de communication ont les mêmes codes, la même mise en scène, les mêmes costumes. Ils ont uniformisé leur discours. Surtout, ces codes ont été intégrés par d’autres groupes, qui ont fait allégeances à l’EI. Faire allégeance à l’EI, c’est désormais reprendre son ‘cahier des charges’ et sa charte graphique. »

Et tout cela s’intègre dans une stratégie de recrutement…
« Bien sûr ! On le voit, notamment, quand les djihadistes utilisent des hashtags en anglais, que ces messages sont retwittés en masse par les comptes Twitter qui colportent ces discours. En cela ils se rapprochent des méthodes de marketing commercial.

Dans le ton et la mise en scène, on s’adresse particulièrement aux jeunes occidentaux. On les incite à s’immerger dans un univers, un discours, une marque. Le but est d’attirer de nouveaux combattants. »

L’un des deux hommes sur la vidéo ressemble au jeune Verviétois Redwane Hajaoui, et appelle explicitement de jeunes musulmans francophones à rejoindre Daesh.
L’un des deux hommes sur la vidéo ressemble au jeune Verviétois Redwane Hajaoui, et appelle explicitement de jeunes musulmans francophones à rejoindre Daesh.
Les menaces proférées dans la dernière vidéo sont-elles crédibles ?
« Naturellement, sur la question des risques, il faudrait poser la question à des spécialistes du renseignement et de la menace terroriste. Mais ce qu’on peut dire, c’est que ces menaces s’inscrivent dans un argumentaire qui est déployé depuis un certain temps. Il est très difficile d’avoir des preuves de ce qu’ils avancent, mais ces menaces ne sont pas à prendre à la légère, on l’a constaté à Paris. Il suffit d’écouter le long monologue d’Amédy Coulibaly qui justifiait dans une vidéo le meurtre d’une policière municipale et qui proférait des menaces, à quelques heures de son passage à l’acte au supermarché cacher.
La provenance des gens sur la vidéo postée dernièrement n’est pas anodine : ce sont des ‘importés’, des jeunes qui viennent de nos villes, de nos pays. Cela montre le pouvoir de recrutement de cette organisation. »

http://www.lesoir.be/795847/article/actualite/monde/2015-02-16/nicolas-baygert-l-etat-islamique-est-devenu-une-franchise-l-horreur

Écrit par : L'enfoiré | 16/02/2015

Dessinateurs, artistes ou journalistes, les auteurs de caricatures chargent les traits au risque de choquer, au nom de la liberté d’expression. Suite aux attentats de Paris, de nombreux journaux ont fait le choix de publier les caricatures de l’hebdomadaire. D’autres, notamment outre-atlantique ainsi qu’en Grande-Bretagne, se sont abstenus de le faire. Les dessins de Lars Vilks, l’artiste suédois visé par l’attentat de Copenhague, ont pour leur part été très peu repris.
>>> A lire : Lars Vilks : le plasticien suédois transgressif et trompe-la-mort
Face à la caricature, les rédactions font donc des choix éditoriaux, marqués par la culture et en tenant compte des carcans légaux. Comment déterminent-elles les « lignes rouges » ?

La liberté d’expression passe par la « liberté de choquer », la « liberté de nuire »…

Ricardo Gutiérrez :
La liberté d’expression, telle qu’on la considère en Europe, intègre la faculté de diffuser des propos ou des images « qui choquent, qui heurtent ou qui inquiètent », pour reprendre la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Les caricatures publiées dans Charlie Hebdo s’inscrivent dans l’usage de ce droit. L’avocat Peter Noorlander, de l’organisation Media Legal Defense Initiative, rappelait récemment que sur une cinquantaine de procès intentés contre l’hebdo satirique français, en 22 ans, aucun ne s’est soldé par une condamnation pour incitation à la haine. « La Cour européenne des droits de l’homme condamne l’incitation à la haine à l’égard d’individus ciblés sur base de leurs croyances religieuses, mais elle autorise la satire de la violence extrémiste au sein des convictions religieuses ».

Jean-Jacques Jespers :
La théorie juridique considère que, contrairement aux autres libertés fondamentales, la liberté d’expression ne s’arrête pas où s’arrête celle des autres (cf. l’art. 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen). Elle peut aller plus loin, jusqu’à nuire aux autres : les ridiculiser, les choquer, les provoquer. Autrement dit, l’intérêt collectif qu’il y a à protéger la liberté d’expression l’emporte en général (sauf les abus sanctionnés par la loi) sur l’intérêt individuel de celui qui pourrait s’estimer lésé. Mais il y a évidemment des sanctions possibles contre les abus que sont, pour les personnes, la diffamation, la calomnie, l’injure ou, pour les groupes, l’incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence. Ces abus sont punissables.
Mais chaque pays à ses balises légales et déontologiques, c’est notamment le cas concernant le blasphème, qui n’est pas sanctionné en Belgique…

Jean-Jacques Jespers : J’aime assez cette idée, à propos du blasphème : comme c’est un « outrage à Dieu », seul Dieu est autorisé à venir s’en plaindre et personne ne peut se substituer à lui pour en demander réparation ou pour laver l’outrage.

Ricardo Gutiérrez : Le blasphème est officiellement sanctionné dans certains pays européens : l’Allemagne, le Danemark, l’Italie, l’Irlande et la Grèce. Mais dans les faits, il n’y a plus de condamnations. Pour les organisations de journalistes, il est clair que les religions et les convictions philosophiques non religieuses (l’athéisme) doivent pouvoir être critiquées sans crainte.
Au-delà de la loi, chaque rédaction fait des choix éditoriaux face aux caricatures, et ces choix sont liés à la culture d’un pays…

Jean-Jacques Jespers : Je pense que dans le jugement que nous portons sur les caricatures, nous sommes trop influencés par l’affaire Charlie et par le contenu des dessins que cet hebdo publie. Charlie Hebdo relève d’une tradition presque exclusivement française de dessin politique anarchiste, anti-tout, provocateur tous azimuts, se faisant une gloire de dézinguer à tout berzingue dans tous les sens pour dénoncer toutes les formes d’hypocrisie et utilisant à plein l’ironie, le deuxième degré, voire le troisième. Il y a peu d’exemples de cette politique éditoriale ailleurs dans le monde et cela explique sans doute en partie la difficulté de certains à défendre ce type de liberté d’expression, à la limite de l’abus.

Ricardo Gutiérrez : La plupart des médias anglo-saxons qui ont décidé de ne pas reproduire les caricatures de Charlie : le rédacteur en chef du New York Times a estimé qu’elles relevaient de l’insulte gratuite et a donc décidé de ne pas les publier. Pour lui, elles étaient contraires à la ligne éditoriale de son journal. C’est une attitude tout à fait responsable. On ne doit pas condamner les médias qui n’ont pas publié les caricatures et qui avaient souvent d’excellentes raisons de ne pas le faire. Chaque pays à ses balises légales et déontologiques. Comme l’a expliqué le sociologue français Didier Fassin, la décision de publier ou de ne pas publier les caricatures répond en fait à deux approches morales décrites par Max Weber. « D’un côté, l’éthique de conviction repose sur le principe kantien du devoir : il faut agir en fonction de principes supérieurs auxquels on croit. De l’autre, l’éthique de responsabilité relève de la philosophie conséquentialiste : il faut agir en fonction des effets concrets que l’on peut raisonnablement prévoir ». Certaines rédactions ont privilégié l’éthique de conviction (priorité à la liberté d’expression, même si ça dérange une partie de la population) ; d’autres ont privilégié l’éthique de responsabilité (je ne publie pas car cela heurte injustement ou sans raison ce qu’une partie de la population considère comme sacré).

Jean-Jacques Jespers : La différence entre éthique de la conviction et éthique de la responsabilité est un dilemme que doivent affronter quotidiennement les journalistes ; dilemme, par exemple, entre la protection du droit collectif à l’information et les droits individuels des personnes.

Faudrait-il alors que le caricaturiste explique sa pensée ?

Ricardo Gutiérrez : Non. On ne peut imaginer que chaque caricature soit désormais « expliquée » par un article ou une légende. Le problème que vous évoquez est celui de la « décontextualisation » de l’image satirique. Vu leur diffusion en temps réel et à l’échelle mondiale par les réseaux sociaux, les caricatures « françaises » sont exposées à des lectrices/lecteurs qui n’ont pas le même background culturel que les lecteurs parisiens de Charlie. D’où le clash. On ne rit pas des mêmes choses ni avec le même public d’un bout à l’autre de la Terre… Il faut le savoir. Mais cela ne doit pas nous conduire à l’auto-censure !

Jean-Jacques Jespers : Je crois que la caricature suppose entre son auteur et celui qui la regarde une sorte de « contrat de lecture » implicite. Le lecteur sait que ce n’est pas du premier degré, que c’est une exagération, que cela dit le contraire de ce que cela semble vouloir dire, etc. Si ce contrat de lecture n’est pas clair, il est évident qu’on va vers des malentendus dramatiques.
La censure est moins le fait d’une confrontation avec le religieux qu’on aurait tendance à le penser ces derniers temps…

Ricardo Gutiérrez : La liberté d’expression et en particulier la liberté de la presse ne sont pas essentiellement menacées par les religions. « Charlie Hebdo » va continuer à produire ses dessins anticléricaux et antireligieux. Les médias européens ont massivement reproduits ces dessins, ces dernières semaines. Plus que les religieux, ce sont les gouvernements qui menacent la liberté de la presse et la liberté d’expression : il suffit de passer en revue les classements de la liberté de la presse diffusés ces derniers jours par Reporters Sans Frontières et Freedom House : le pire danger pour les journalistes, ce sont les dictatures, les États autoritaires et les tendances liberticides dans les États démocratiques (je pense notamment à la surveillance de masse qui mise la crédibilité de la presse, qui ruine ses efforts pour assurer la protection des sources et la protection des lanceurs d’alerte).

http://www.lesoir.be/796560/article/debats/chats/2015-02-17/jean-jacques-jespers-l-affaire-charlie-influence-notre-vision-des-caricatures

Écrit par : L'enfoiré | 17/02/2015

L’Etat islamique menace d’envoyer 500.000 migrants à la dérive direction l’Italie

La police italienne a intercepté des conversations téléphoniques de la branche libyenne de l’Etat islamique.
Le quotidien italien Il Messaggero s’est procuré des écoutes téléphoniques effectuées par la police italienne dans lesquelles la branche libyenne de l’Etat islamique menace d’utiliser les migrants comme « arme psychologique » contre l’Europe, et tout particulièrement l’Italie, si celle si décide d’intervenir militairement sur en Libye.
« Les djihadistes émettent l'hypothèse d'envoyer à la dérive direction l'Italie, des centaines de barques remplies de migrants, dès le moment où notre pays évoquerait une intervention armée en Libye », explique Il Messaggero.
Ces écoutes mentionnent l’envoi de « 500.000 migrants », soit la majeure partie des 700.000 migrants qui attendent de pouvoir embarquer depuis les côtes libyennes, d’après le quotidien italien.
L’Italie est sous haute tension depuis la publication par la branche libyenne de l’Etat islamique d’une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens. Et pour cause, quelques 350 kilomètres seulement séparent l’Italie de la frontière libyenne.
Dimanche, le ministre de la défense italienne se disait prêt à envoyer 5.000 hommes en Libye. Des propos toutefois nuancés par l’intervention du Premier ministre italien Matteo Renzi.
« Sur la Libye, il faut de la sagesse, de la prudence et un certain sens de la situation », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision TG5. « La situation échappe à tout contrôle, mais ce n’est pas le moment pour une intervention militaire ».

http://www.lesoir.be/799490/article/actualite/monde/2015-02-19/l-etat-islamique-menace-d-envoyer-500000-migrants-derive-direction-l-italie

Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2015

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