Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/09/2009

Diviser ou multiplier?

Mettre le voile au vestiaire ou se voiler la face devant des problèmes identitaires. Voilà la question qui se posait après les manifestations de plus en plus tendancieuses porté par une foule de positions religieuses ou autres. Un philosophe était de la partie dans la discussion. Profitons-en pour ouvrir celle-ci et pour relier l'analogique au numérique.

1.jpgAprès la France qui avec un esprit républicain avait accepté le voile mais mettait la burqa sur la sellette du questionnement. La Belgique reprenait la question de l'acceptation du voile à l'école.

Le MR belge demandait d'interdire le voile et tout signe religieux à l'école au moins jusqu'à l'âge de 16 ans.


Le 22 septembre, le philosophe Guy Haarscher était interrogé à la RTBF sur l'interculturalité. Il faut apprendre à vivre ensemble, était sa conclusion. Il pilote des Assises de l'interculturalité. Une nouvelle tentative de rapprochement dans notre pays qui se paye une capitale baptisée comme un laboratoire de l'Europe.

Les religions prêchent à la multiplication, alors qu'elles cherchent à diviser les peuples entre les bien aimés de différents Dieux et de ceux qui n'en seraient pas.1.jpg

Pour réussir une intégration, dit Guy Haarscher, il y a deux conditions:

1. éviter le racisme "qui existe des deux côtés", également dans les minorités.

2. lutter contre l'intégrisme religieux "car quand il y a des problèmes, quand il y a des conflits, quand les gens sont dans une position de vulnérabilité, ils sont captés par des groupes intégristes".

La laïcité serait un modèle à préserver en l'état pour tout le monde. "Laos veut dire peuple. L'État est l'état de tout le peuple et pas seulement ceux qui pratiquent une religion ou une autre. Cela a été un grand combat en Belgique contre la domination du catholicisme. La laïcité est la liberté pour chacun. Mais pour ça, il faut éviter que les religions, d'où qu'elles viennent, ne recolonisent l'Etat", concluait-il.

"Laïc, c'est le hic" écrivais-je, un jour. Être athée ne veut pas dire être laïc, m'avait-on rappelé à l'époque.
Ok. Mais... « L'église ne reconnaît qu'une sorte de laïcs : les siens. », disait Carl Dubuc

"Il faut être ferme contre les pratiques racistes et contre l'intégrisme", ajoutait le philosophe en prenant la position d'interdire le voile à l'école. Là, se trouve la véritable nuance.

Ici, ce philosophe prêche pour la non-reconnaissance d'une appartenance à une religion, au moins pendant les premières années de la vie d'un enfant. Assez normal de ne pas être embrigadé pour un adulte en formation.

Je ne vais, pourtant, pas reprendre le flambeau de cette discussion, trop présent dans tous les médias pour en remettre une couche. Les représentations vestimentaires, comme la mode ont déjà pas mal de points d'interrogation dans l'histoire. Cette pièce de tissu cache la femme du plus simple au plus intégriste par hidjab, jilbab, tchador, niqab, burqa. De moins en moins, ouvert vers l'autre. Les témoignages féminins se retranchent, derrière la Foi, les convictions ou la culture pour expliquer leur décision tout en se voilant la face.

Mais ne nous voilons pas la face et cette fois dans sa version au figuré. Nous nous retranchons derrière une foule de barrières.

Question: Sommes-nous prêts à nous aimer ou au contraire, nous écartons-nous de plus en plus d'une volonté de communion des peuples derrière nos frontières rikiki? Beaucoup d'éléments perturbateurs à l'amour entre les hommes sur le chemin de l'intégration.
1.jpgLes frontières existent bel et bien. Même l'idée de la nation ne suffit plus. On pense, désormais, régionaliser à sous-régionaliser, en espérant se placer plus près des convictions des gens, plus en relation avec leur culture propre, plus en relation, aussi, avec ce sol qui a vu naître ses propres contemporains, concitoyens, plus en communion avec notre enseignement spécifique. Les langues, aussi, s'attachent comme une colle indélébile et invisible à nos envies de reconnaissance. Tout est aussi en place dans l'environnement pour séparer: les idéologies, le pouvoir d'achat, les religions, les symboles... Tout divise pour empêcher les contacts plutôt que de les multiplier.

Personne n'est le clone d'un autre. C'est notre haut degré de complexité qui veut cela. Similaire, mais jamais totalement identique. Mais, c'est un pluralisme d'idées, une richesse, dit-on. C'est très probablement vrai, mais, c'est aussi un grand défit qui ne trouvera son échappatoire qu'avec l'effort de chacun.

Déjà, au niveau de base, dans l'entité familiale, garder 'l'église au milieu du village", suivant l'expression consacrée, cette richesse peut être une affaire de discussions opiniâtres.1.jpg

Voilà, que le besoin d'écologie, lui-même, entrave le rapprochement physiques entre les hommes en espérant réduire les déplacements à des limites congrues à vélo, mais sans frais énergétiques. La Nature est à considérer comme un interlocuteur de poids. Elle impose ses ressources limitées et tout le monde est concerné. Le "Syndrome du Titanic" présenté par Nicolas Hulot, ce dimanche 27 septembre, le rappelait avec force telle qu'une contrainte planétaire. Le but, d'après lui, c'était de préparer le terrain avec une neutralité non partisane pour rechercher le plus d'efficacité. La culpabilité n'existe pas hier, on ne savait pas. Elle commence aujourd'hui, disait-il. Donc, chacun devra inventer à sa manière le choix de son renoncement par rapport au passé.

Le "divide ut imperes" (diviser pour régner) serait-il, donc, condamné à exister pour expliquer cette séparation entre les peuples. Les politiques, sans le dire, aiment cette maxime. Ils ont leurs propres lois, leurs propres règles de fonctionnement. Dresser des frontières, c'est installer, en définitive, plus de dirigeants à la tête de chacune des entités.

Si d'un autre côté, les villes rassemblent les peuples, elles en deviennent tellement grandes que l'éloignement entre ses membres en devient trop importante. Le mondialisme et le commerce se prêtent à l'ouverture et les échanges entre les peuples mais ne permet pas les échanges sociaux de base de vie. Basé uniquement sur le modèle financier, il a aussi raté son but.

Obama dans son discours à l'ONU, avec son éloquence bien connue, allait dans le sens de l'intégration au niveau des nations par ces mots "une nouvelle ère de coopération multilatérale, basée sur un intérêt et un respect mutuels". Pourtant son éloquence ne suffit pas ou demanderont un effort pour trouver le bénéfice commun, s'il existe était-il ajouté. Le ministre des Affaires Etrangères belge, Yves Leterme avait, dans son discours, quelques mots empruntés à Obama et en avait d'autres plus spécifiques, mais cela sonnait juste. Il reprenait pour commencer les paroles de Jean Monnet "Rien ne se crée sans les hommes. Rien ne dure sans les institutions" avant de précher pour un multilatéralisme inclusif dans le respect de la dignité humaine et la lutte contre la prolifération. Il ne manquait pas de relever les lacunes de l'ONU, par son manque de rigueur et de transparence. Bruxelles est reconnu comme le laboratoire de l'Europe en ce qui est de l'intégration multiple. La coopération multilatérale et consensuelle devient un must pour ne pas exploser.

Très récemment dans l'échelle humaine globale, Internet a fait une percée inattendue pour rassembler les hommes de la terre de manière virtuelle alors qu'ils n'auront jamais l'occasion de se rencontrer physiquement dans le réel.

On fête, cette année, le dixième anniversaire des Blogs. Ils préparaient cette ouverture par la présentation de l'égo des participants. Les forums ont extrapolé en recentrant les discussions. Les réseaux sociaux complètent le processus en mélangeant les deux aspects en ouvrant des amitiés souvent fictives mais réelles dans leur finalité de rapprochement et des connexions en réseaux dans une grande Toile. La demande augmente en permanence, preuve du succès, même si le système, lui-même, reste soutenu par des règles du commerce.

1.jpgLes forums ne peuvent plus se complaire par des monologues comme au temps du livre et du journal à sens unique. Le droit de réponse existe, cette fois. Sans un rythme de croisière de questions-réponses, le forum terminerait sa course prématurément. Il s'agit maintenant d'écouter attentivement ses amis et ses ennemis de convictions dans un processus fusionnel en apportant son expérience. La dérive serait la foire d'empoigne. Seule l'intégration, bien comprise, de tous les paramètres, de tous les facteurs dans un consensus sans compromission aura, en définitive, un droit de cité pro-actif. Le gourou tentera encore d'en imposer, mais il sera bien vite reconnu comme tel et remis à la place qu'ils n'auraient jamais dû quitter. Ce sera le retour nécessaire des candides avec leur propre interprétation, qu'il faudra aussi prendre en compte. Une sorte de polythéisme renaît de ses cendres sous cette forme. Chacun, adulte et critique, à la fois dieu, serviteur, régulateur de ses propres phantasmes.

Le monde se freinera, peut-être, par cette nouvelle démocratie tout azimut mais il en crèverait de presser sur le champignon en ne comprenant pas le besoin de consolidation des opinions.

Revendiquer d'exister en entité unique, mais à l'intérieur d'une toile et d'un réseau d'idées. 20090809E18 travaux.jpgTout un programme !

Une nouvelle interprétation de l'égocentrisme? Non. Il y a bien une obligation de répondre au besoin naturel de préserver son corps et son esprit dans un jeu de quilles avec des interconnexions. Chacun, seul devant son destin, mais en interaction qui rend responsable envers les autres et ... soi-même dans un monde complexe.

Alors, il y a nos peurs qui sont toujours là. Le magazine "Psychologies" en parlait de celles-ci dans son magazine de septembre. Nos peurs seraient, statistiquement et dans l'ordre dégressif, dues à la pensée que nos enfants ne seraient pas heureux, de la maladie, de la dégradation de l'environnement, du chômage, du manque d'argent. On ne trouve pas la peur de vivre en société dans la liste. Elles seraient, donc, plus portées par l'imagination que par la réalité. Alors, il y a les palliatifs. La recherche scientifique et la Foi en Dieu arrivent comme secours avec le fatalisme comme pilule de l'ignorance des réalités.

20090516Pape retour.jpgEt si, pour une fois, nous étions las d'entendre d'un côté "C'est normal, c'est l'évolution de l'espèce qui veut cela" et de l'autre "C'est normal, c'est Dieu qui veut cela", comme s'il n'y avait jamais aucun responsable et que nous n'y sommes pour rien et que nous n'y pouvons rien.

Exister, par nous mêmes et pour nous mêmes.

L'effet Papillon n'est pas un mirage. La physique quantique en apporte une preuve, par l'absurde.

Intégrisme, que cette volonté d'être unique? Non. Cette volonté, si elle existe parfois, se vera vite canalisée, récupéré par plus intégriste, encore. Heureusement, elle ne va pas jusqu'au bout de ses ambitions. L'homme reste un animal grégaire mais pas de manière illimitée. 20090629Jacqson mort.jpgIl aime exister en solitaire mais c'est dans un groupe solidaire qu'il se sent le mieux. Mais, ce n'est pas en "meute" qu'il exprime son identité.

L'anthropomorphisme dévie notre vision avec les réactions bizarres des animaux, conformes pourtant à un protectionnisme naturel de groupe ou dans une entité familiale. Mais elle peut aider à comprendre les différences. Nous nous enorgueillissons avec quelques neurones en plus, d'exprimer nos conclusions.

Le 25 septembre, ARTE se posait la question "L'intelligence collective, une spécificité collective?". L'émission s'intéressait à certaines formes de collectivités manifestées dans les airs par les vols en groupe des sansonnets, par les dérives des épinoches dans les mers et par les fourmis sur terre. Les buts essentiels de cette manière de vivre étaient la recherche de nourriture et de se protéger des prédateurs. Organisations relativement simples dont les interactions concertées de changement de directions se régulent par l'imitation des mouvements des congénères les plus proches. Tous égaux dans cette organisation.

Nous nous distinguerions des animaux par le fait que certains individus, plus complexes ou évolués que ceux du groupe, existeraient pour que la masse aime les hiérarchies et réagir en fonction d'un entourage plus vaste et accepte des idées qui passent le mieux dans leur ensemble.

20090930Planski story.jpgCela va de croire à un modèle prédéfini, inculqué, médiatisés parfois à outrance, par un copier-coller auquel il faut se conformer pour suivre une vieille histoire d'obéissance du système animal de transfert d'informations de génération en génération.

En contradiction avec les animaux qui agissent par interactions, c'est par l'intermédiaire de représentants, d'idoles ou de mentors qu'il sort sont épingle du jeu plutôt que par l'expérience personnelle qui reste la minorité. Critiquer les idoles, alors, c'est sortir du bois, prêt à en découdre.

Serions-nous dans une phase de transition par le besoin d'en comprendre les mécanismes et les risques par l'étude des... robots? Différence majeure avec le cas de ces animaux, c'est d'être sorti de cette proximité, cette convivialité à petite échelle de l'environnement immédiat pour passer à une approche mondiale de tous les systèmes dans une intégration globale.

Internet aurait donc ouvert une boîte de Pandore pour assurer la sécurité et le développement durable de l'ensemble. L'organisation se cherche entre programmé et auto-programmé en cherchant une sagesse de groupe et en évitant au mieux les turbulences par la prudence. On a pu remarquer l'année passée que l'auto-régulation pure et dure dans le domaine des finances est dangereuse et contre productive.

Alors, pourquoi pas vivre sa vie, en cherchant sa propre vérité par l'expérience permanente, en être éternel insatisfait, sans dogme? En découvrir les risques, les erreurs et avoir le courage de le reconnaitre dans la confrontation avec les autres pour les corriger en sera probablement l'autre phase.

20090512Pape en Israel.jpgPlus question de résoudre l'équation en divisant par l'utilisation de la fausse multiplication.

Multiplier, c'est pour accélérer le mouvement. Diviser, c'est pour le freiner. Donc, incompatible et antagoniste.

Certaines religions se présentent en défenseur de la multiplication mais n'en assument pas les conséquences ou se cantonnent à une ségrégation vis-à-vis de ceux qui ne feraient pas partie leur Arche de Noé.

Pour parler savant, face aux fonctions, la solution ne serait plus de parler de dérivées mais d'intégrales. Dans le langage photographique, passer de l'analogique, de l'argentique au numérique. Notre époque se veut de plus en plus complexe. Cela ne veut pas dire qu'il faille masquer notre incompétence à l'assumer en restant derrière un défaitisme de consensus mal analysé. Vivre en autarcie n'est plus de mise. Le monde, devenu village. Il faudra, donc, de plus en plus apprendre à vivre ensemble.

Question d'aptitude à l'ouverture nécessaire pour trouver l'association et les liens. Question d'aptitude à une écoute attentive, plus de temps à consacrer à sa compréhension et par un retour du miroir sur soi pour en fusionner les conclusions. La Loi d'entropie rappelle que le chaos est au bout sans un peu d'ordre dans un melting pot. On ne change pas efficacement les autres. On se change soi.20090927Louis Michel ONU.jpg

Le « happy end » est l'objectif final. Il existera, si on le veut, un peu, beaucoup ou passionnément. Nous le valons bien, comme dirait la pub. Donc, autant participer à l'objectif et à son destin loin de la réédition de "L'apocalysme".

Le changement est heureusement dans l'air. L'histoire rappellent les erreurs du passé. Le futur contiendra les découvertes d'aujourd'hui.

Tester pour trouver le chemin le plus pratique, le plus adéquat à toutes situations du moment et de demain. Diviser les problèmes pour en multiplier les intérêts personnels en communs dans l'harmonie comme seule valeur universelle de vie de l'homme.

« L'expérience est dans les doigts et dans la tête. Le cœur n'a pas d'expérience. » écrivait Henry David Thoreau.

Un kōan le confirmait par la culture japonaise, "Toute chose n'est connue que parce que l'on croit la connaître".

Entre multiplier et diviser, il faudra choisir avec une nouvelle règle à calcul.

 

L'Enfoiré,

Agoravox multiplie ou divise?

Citations extraites du seul livre de Bernard Werber "Le Mystère des dieux":

  • « Nous ne sommes que des pièces d'un jeu qui nous dépasse et qui n'existe que pour amuser les dieux »

  • « Ce n'est pas parce que vous êtes nombreux à avoir tort que vous avez raison »

  • « A force d'être libre on finit par être seul »

  • « Tant que les dieux étaient immortels, leur vie n'avait pas de sens".

Commentaires

L'enfoiré

Il y a d'abord la peur de l'islamisation mondiale. Soyons francs. Lorsque nous constatons dans le monde les ravages d'une loi dite fatwa, qui en voudrait sur son territoire? Voilà la première intolérance ou le premier refus de «l'autre». Un vieux principe aristotélico-thomiste dit : «omnis nostra cognicio ortum habet a sensu». Notre connaissance découle de nos sens. Ne pourrait-on répliquer à Aristote et à Thomas que la haine découle également d'une connaissance grandissante de «l'autre»? Pourquoi existe-t-il des divorces?

Dans notre rapport à l'autre, il y a l'union et il y a la rupture. Je n'avais aucune idée - jusqu'à ces dernières années - ce ce qu'était l'Islam. Mon seuil de tolérance était élevé. Or le fait de la fatwa est venu à ma connaissance ainsi que ses ravages. Le fait des obligations, des contraintes, des châtiments psychologiques et corporels à l'égard de ces femmes impures est également venu à ma connaissance. Ma tolérance s'est rapidement étiolé. J'étais en pleine contradiction philosophique : je voulais la tolérance pour les femmes et je me montrais de plus en plus intolérance à l'égard du traitement odieux, sous le couvert de la religion, qui leur était imposé.

Que ce soit clair : je rejetterai et dans mon pays et dans le monde cette loi religieuse appelée la fatwa. Je rejetterai et dans mon pays et dans le monde un Islam intégriste que les hommes ont dévié de sa source première. Je rejetterai et dans mon pays et dans le monde toute intolérance religieuse, et toutes les décisions qui en découlent, toutes les violences commises en son nom à l'endroit des personnes dissidentes, des personnes libres, des personnes qui ne choisissent pas la loi des hommes parce qu'elle est odieuse et parce qu'elle procède d'un pouvoir temporel illégitime.

Crise identitaire? Aucunement à mes yeux. Peur de «l'autre»? Assurément. Peur d'une islamisation mondiale? Surtout. Suis-je athée? Oui. Suis-je tolérant? Oui et dans la mesure où «l'autre» le démontre à mon égard. J'ai lu que les Flamands ne connaîtraient que l’islam radical des fondamentalistes et des terroristes, ignorant l’existence d’un islam modéré. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que les médias ne rapportent que le mauvais côté de l'actualité islamique? Faudrait-il pour être tolérant que les médias cachent désormais le côté odieux des décisions de ces fondamentalistes et de ces intégristes qui n'ont de la vie aucun respect moral, philosophique et religieux?

Je trouve en Belgique les mêmes inquiétudes, les mêmes débats qu'au Québec. Le député socialiste flamand d'origine marocaine Fouhad Ahidar avait, il y a quelques mois, plaidé pour l'instauration, à Bruxelles, d'un cours d'intégration obligatoire pour les nouveaux arrivants, à l'image de celui qui existe en Flandre. Les nouveaux arrivants qui suivent le cours font preuve de plus d'assurance que ceux qui ne le suivent pas.

En ce qui concerne le deuxième volet de votre excellent exposé, l'Internet, il est accessoire, à mes yeux. C'est l'un des supports de transmission des valeurs sociales, qu'elles soient d'inspiration judéochrétienne ou musulmane ou chinoise ou japonaise. Qu'importe.

Vous écrivez : «Vivre en autarcie n'est plus de mise. Le monde, devenu village». Je veux bien. Mais cela ne signifie pas qu'il faille renier ses origines, sa culture, ses droits et obligations, sa liberté pour satisfaire «l'autre» qui envahit le village et souhaite le bousculer au nom de principes qui nous sont totalement étrangers. Il y a danger ici.

Amicalement

Pierre R. Chantelois

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 30/09/2009

Cher Pierre,
Exact. J'ai dû répondre sur AV par un commentaire assez long, pour donner ma vision, alors qu'on me disait trop long. Il est accessible où vous savez. Je ne pourrai rogner beaucoup. Je serai toujours contre n'importe quel pensée unique et encore plus contre ceux qui en imposerait une.
Elle est peut-être longue, mais cette période est une charnière en beaucoup de domaine où tout est possible. On se cherche. Une voie? Non, une foule de voies. Plus il y a de monde sur Terre, plus il y a de complexité, plus cela arrivera.
La fatwa est inadmissible, intolérable dans son principe même. On ne peut rire de tout, mais on peut exprimer son rire et répondre du pourquoi si quelqu'un le demande sans en devoir en répondre par après dans son intégrité. Quant à l'écrire, je dirais qu'il faut donner les moyens de la réponse.
Internet, dont c'est l'utilité exprimée dans mon article, est le bon outil de rencontre à condition que tout le monde accepte de respecter l'autre et que celui-ci accepte la critique.
Internet est l'outil fusionnel idéal avant l'approche dans le réel. Il vaut mieux annoncer la couleur par les discussions que de découvrir les problèmes par après dans le monde réel.
En connaissez-vous d'autres, interactifs, qui le pourrait aujourd'hui?
Dans le Science et Vie, plusieurs articles intéressants.
« L'échec scolaire »: parce que les élèves possèdent leur propre savoir, ils sont moins réceptifs aux savoirs scolaires.
« Et si nos cinq sens n'en faisaient qu'un? »
Cela ouvre des horizons, à mon avis. Mais je reste dans le circuits « sciences » parce que justement rien n'est immuable.
Crise identitaire, parce qu'à part la carte d'identité, il y a énormément de points qui ne s'y trouvent pas et que l'on découvre par l'expérience.
La mondialisation a aussi ouvert la boîte de Pandore dans le réel. Les cultures se sont incrustées sans explications, sans rapprochement bien étudié. En mélangeant l'eau et le feu, avec de l'huile au milieu. Le cours d'intégration, ne croyez-vous pas qu'il faudrait l'ouvrir à ceux qui sont déjà là?
Le modus vivendi, le « comodo incomodo » que l'on doit installer devant une maison pour y faire admettre des transformations.
Les origines, les racines, chacun DOIT les garder même si ce sont parfois des boulets. Pas question d'envahir, si fusionner dans une communion d'idées, peut s'envisager.
Quant au danger, j'en suis absolument conscient. Dur dur, seulement d'être, aujourd'hui.
Toutes paroles, tous gestes, peut être mal interprété, dans un intégrisme même involontaire.
Même les humoristes le disent aujourd'hui.

Écrit par : L'enfoiré | 30/09/2009

L'enfoiré

Nous nous rejoignons. Vous le savez fort bien. La longueur d'un texte ne m'effraie en rien. Seule l'insignifiance m'effraie. Vous avez exposé en vos mots votre pensée. J'ai exprimé dans mes mots une opinion. Laissons à d'autres l'accessoire ;-)

Pierre R.

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 30/09/2009

Je raffole extremement ton type d’écriture. Je veux vous envoyer un bon point de facebook, neanmoins je n'arrive pas à trouver le bouton!

Écrit par : Léon Legros | 18/08/2011

Je n'ai pas de bouton, ai-je déjà dt.
Les boutons, c'est pour les boutonneux.
Je n'ai pas l'âge de la puberté. :-)

Écrit par : L'enfoiré | 18/08/2011

Les commentaires sont fermés.