Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/05/2010

Le futur du capitalisme? (1)

1.jpgLe 9 juin prochain, Nouriel Roubini vient à Bruxelles pour nous présenter le futur du capitalisme. Les dernières semaines lui ont certainement permis de mettre ses connaissances comme économiste à l'épreuve. Débats d'opinions, idées contradictoires, existent depuis, partout. Tout le monde est au chevet du malade qu'est devenu l'économie avec le capitalisme comme mode de fonctionnement. Quel serait son discours et, surtout, ce qu'en tant qu'économiste, il ne dirait pas... 

Roubini, vous avez oubliez qui c'est ? Nouriel Roubini, c'est lui, le Docteur "Doom", dès 2000, qui est reconnu comme premier découvreur de la pierre philosophale de notre économie décadente. C'est lui qui avait senti l'oignon avec les subprimes qui allaient créer des ennuis aux « pauvres » Américains. Cela faisait de lui, la sommité sur la question du capitalisme. Il dit, depuis, qu'il y aura encore plus de crises dans le futur. Dernier livre : "Economie de crise".

Parlait-il de l'économie ou du climat ? On aurait pu confondre.


Sur l'affiche de l'annonce était mentionnée sa pensée intime "Parce que j'ai eu raison, je dois travailler encore plus qu'avant".

Ce qu'il entend par "travail", il devrait, au moins, l'expliquer, lors de sa conférence. L'emploi n'est plus assuré sur le terrain. Ce sont les soldes. Le « bonus pension » en Belgique est reconnu comme un flop. Donc, travailler reste une pierre angulaire et d'achoppements dans nos petits jardins très privés.

Ambitieux de vouloir se présenter comme « Messie de l'Économie » quand économistes, politiciens, restent attentistes, nagent à vue, sur un radeau de la Méduse, avec le brouillard et le rivage salvateur dans les rêves anciens.

L'heure n'est plus à jouer à Madame Soleil, mais à Monsieur Parapluie.

Alors que pourrait-il raconter s'il avait de l'humour de circonstance ?

Car, manifestement, les analyse des crises échues, cela pullule un peu partout. Faut s'y faire l'ampleur d'une crise, cela ne se précède jamais d'assez d'indices.

Au sommet, avec toutes les cartes en main, Ben Bernanke, le notaire en chef des crises, n'y a vu que du feu comme avec la lanterne rouge de service. Mais, c'était peut-être calculé. Cela remuerait le sang des infidèles ou des trop fidèles. En masochiste, on s'agite toujours dans la douleur avec le feu dans la maison, avec le tuyau percé de la lance d'incendie que l'on n'avait plus entretenu depuis longtemps. Toutes les ficelles du métier apprises de trop longues dates devenaient si pas obsolètes, très peu en rapport avec les réalités du terrain.

Le futur du capitalisme.jpg"Les économistes simplifiaient tandis que le monde se complexifiait" disait par Baudouin Dubuisson, entrepreneur et administrateur de sociétés. Pas économiste, pour un sou, le Monsieur.

"Tout était en place pour qu'une catastrophe systémique survienne tôt ou tard et surtout pour que les économistes ne la virent pas venir". Après coup, c'est un fait, les phénomènes deviennent nettement plus clairs. Les analystes s'en donnent à cœur joie pour expliquer les supputations, les révisions, les échauffourées de la veille dans la mélasse des marchés.

La reine d'Angleterre, non, pas Madame Tatcher, la grande Elisabeth II, aurait, même, posé la question aux économistes "Why did nobody notice it?".

"God bless economy, her Majesty", aurait pu être une des réponses de l'un d'entre eux.

Si Roubini avait alerté les autorités, il ne fut pas le seul. Paul Jorion avait aussi pris les devants et se retrouve, désormais, sur la sellette sous le feu des questions des journalistes. Il en parlait dans un de ses "On est vendredi".

Les "pré-analyseurs", considérés comme trop alarmistes ont été tous ignorés. Pas vu, pas pris? Erreurs d'appréciation des dangers ? Volonté de s'accorder dans un consensus global qui n'existe pas et qui dépasse ? Volonté électoraliste, de rester dans la course pour les prochaines élections ? Complicités ? Le tout dans le même paquet cadeau ? Non, le feu au cul donne des ressorts inattendus.

Le futur reste imprévisible. "Le cygne noir" de Nassim Taleb le rappelle, une nouvelle fois, tout se trouve dans la "Puissance de l'imprévisible". Mais, l'imprévisible devient plus prévisible quand tout est prévu, même ce qui n'arrive jamais, assuré au mieux, en bon père de famille, pour ne pas se laisser prendre à la première alerte.

L'avenir donne les chocottes quand tout s'emballe de concert au niveau mondial. Un volcan islandais s'est même réveillé, récemment, pour mettre un peu plus de cendre au cœur de l'économie. La succession des crises en boules de neige, cela faisait penser aux montagnes russes mais sans ceintures de sécurité.

La crise immobilière, ça, c'était pour la maison. La bancaire, pour le bas de laine. La financière, pour les vacances qui s'éloignaient. La sociale, pour confirmer ou enrayer la précédente. La politique, pour trouver les têtes de pipe sur lesquels il faudrait, plus tard, viser avec les fléchettes prévues. On nous servait des effets dominos, pour jouer une dernière fois quand le poker menteur devenait trop aléatoire avec des mises trop lourdes. Fin 2007, Fortis avouait détenir 6 milliards de CDO (Collaterazed Debt Obligations) adossés à des credits subprime. Ils ont été responsables de 200 milliards de $ de dépréciation dans le monde. Poupées russes dont on ne peut apercevoir que la première couche.

Problèmes de riches, me direz-vous. Et c'est vrai, quand on n'a rien, comme beaucoup de pays pauvres ou dit, en plus spécieux, en "voie de développement," on ne voit ce genre de problèmes que par ricochet, sur un lac calmé dans l'impossibilité de faire autrement. De l'humour à partir Burkina Faso, cela change toute la vision comme sur une autre planète.

Mais continuons sur le plan "riche".

Au départ, il y a déjà bien longtemps, c'était donc la Première Subprime Party pour notre humoriste local. Aux États-Unis, ce problème ne représentait que 10% des crédits hypothécaires et 2% du patrimoine des ménages américains. Effet papillon ? Quelque part, un papillon qui aurait pris naissance en Inde, en Chine ? Qui sait... Maudit papillon, tu nous em...

Les Marx Brothers, pardon, les Lehman Brothers, ont eu, tout à coup, une quinte de toux, suivie par une fameuse grippe H0N0, à cause de battement d'ailes de ce papillon.

La parenté avec le krach de 1929, depuis, revenait dans les esprits, lancinante. A chaque fois, on y trouvait pourtant une différence, et on était rassuré pour un tour. La concentration des richesses dans une petite minorité, tout le monde connaissait ça. Il suffisait de suivre à l'odeur. Car, je vous le dis, c'est un scoop, l'argent a une odeur. Non pas, une odeur de suif. Une odeur vieillotte, rance, une odeur de crédit qui reste trop longtemps dans les coffres.

L'histoire a aussi des gens très avisés pour nous donner des avertissements, des conseils.

Henri Pointcarré avait déjà donné une appréciation négative sur la fiabilité des probabilités.

Michel Berry avait pu déterminer qu'un départ mal évalué pouvait faire dévier, biaiser considérablement le reste des courbes qui se dessineraient, rendant de ce fait, la modélisation totalement aléatoire.

John Hickx établissait une relation entre chômage et salaires. En suivant ce raisonnement, voilà, l'inflation et le chômage qui ne pouvaient plus coexister. Il fallait éradiquer l'un par l'autre. Du coup, l'inflation devenait l'ennemi public numéro un. Une petite inflation, bien mijotée à feu doux, certains l'espéraient et ils n'avaient peut-être pas tout à fait tort de jouer avec cette poêle à frire.

Le risque de la stagflation vint à l'idée de Milton Friedman. Donc, il fallait monétiser ou "assaisonner" à la grande louche.

Motiver, Messieurs, pour cela, tout est affaire de cuisine, pas de jeu. La bonne cuisine laissera toujours de bons souvenirs.

Dans les années 1970, les stock-options apportèrent des carottes motivantes, bien sucrées. Ces "options" allaient à terme échus mettre du beurre dans les épinards. Normalement... Mais, dans un horizon bouché ou en perte de vitesse, il fallait les garder dans le tonneau des Danaïdes, car une fois cuites, elles manquaient de sel. Plutôt poivrées. Trop cuites, les bulles sautèrent et explosèrent, alors, dans la poële.

Si en temps normal, l'histoire reste toujours une base au présent, elle sert, de moins en moins pour l'extrapoler vers le futur. Tandis que la cuisine, on fait varier les menus et au besoin, on se tourne vers d'autres cuisines plus exotiques.

Mais, ce n'est pas de la cuisine. Ici, on parle de Bourse, de capital, de monnaies sonnantes et trébuchantes. C'est du jeu pour beaucoup de Nobelisés qui la voyaient ainsi. Alors retournons-y.

Mais, au fait le capitalisme, c'est quoi ? Dans une phrase « wiki made », ce serait "la propriété privée des moyens de production à la recherche du profit et de sa justification, par la liberté des échanges économiques et de la concurrence économique au sein du marché, reflétant l'importance du capital, par les possibilités de l'échanger, de l'accumuler et de spéculer, tandis que la rémunération du travail se produit par un salaire.". Tout y est dit, mot après mot. Tout est dans le contrat. Sur la posologie, il n'y a qu'à lire, en petit caractères.

L'idée du "to big to fail" stabilisa les premiers dominos. Les États ont joué les pompiers, chacun de leur côté dans l'espace d'un weekend, sans beaucoup d'oppositions internes. Même pas spécialisés, il faut l'avouer, ils ont fait ça, bien. Ils ont garanti les comptes des petits épargnants jusqu'aux 100.000 euros et, en plus, ils n'ont même pas eu l'obligation de recourir à leur poche pour les sauver. Oui, il y a bien eu les banques à prendre par la main avec la sagesse de Saint Nicolas et oublier le Père Fouettard.

Maintenant, c'est le tour de la Grèce d'être en première ligne. Tout le monde, se souvient de la moussaka, des fêtas de nos vacances. Un petit mensonge initial, une paille, on va pas en faire un fromage : la Grèce était montée, un peu vite, dans le train en marche de l'Europe. Patrie des philosophes et de la démocratie, comment faire autrement ? La Grèce, ce n'est pas la Turquie, voyons...

En secret, un déficit de 12% avec 7% de taux de d'intérêts, alors que l'examen d'entrée dans le club demandait de limiter la casse à 3%.

1.jpgEn février, le plan Obama-Volcker avait, déjà, sur les tablettes de sa ligne de mire, le trading sur comptes propres, les « Hedges Funds », le « Privacy Equity » qui devaient sortir des banques de dépôts. Le plan critiquait vertement les autorités européennes. Le manque de concertations, de coordination avec l'Europe, mis en évidence, trouvait sa réponse par l'obligation de trouver un interlocuteur parmi six présidents européens avec des modèles économiques et des philosophies différentes. J'utilise l'imparfait... pourquoi ? Rien de changé.

Le problème de la Grèce représentait le signal que l'on n'avait pas été au bout du Traité de Maastricht. On envisageait le FMI pour apporter le fil à repriser les chaussettes, mais ce FMI ne pouvait aider que par tranches avec des examens de passages intermédiaires. Examens de passage pour constater que le fil avait bien reprisé ces dites chaussettes et pas les bas de Madame.20100506Grèce crise.jpg

En mars, l'idée d'un Fonds monétaire européen (FME) vint sur la table. Là, on touchait aux droits souverains des États et cela impliquerait des sanctions pour le non-respect des règles. Une clause de "no bail out" interdisait tout sauvetage d'un pays par la BCE. Bonne idée pour renforcer l'assise de la gouvernance, pourtant, mais, malheureusement, cinquante ans trop tard. Un système de surveillance appelé "Pacte de stabilité et de croissance" fut imposé par le maillon fort, l'Allemagne. Il est vrai que les pays d'Europe sont loin d'être sur le même degré d'homogénéité. Certains pays suivaient directement sur la liste noire des mauvais élèves du continent européen. Même d'accord entre eux, les trois présidences à la tête de l'Europe, devaient chasser tous les membres, un à un, pour agrandir la cagnotte.

Les marchés, eux, ont toujours raison. Ils n'en ont rien à cirer des querelles de clocher des autres interlocuteurs. Ils ont l'habitude de réagir au quart de tour avec un temps d'avance déjà et pensant à l'attaque suivante du maillon le plus faible. Ils évoluent à leur propre vitesse, parfois en automatique, et de manière souvent inédite pour les yeux d'un humain.

Un véritable jeu de l'oie commença depuis lors, dans un roulement d'actions-réactions : tu avances de trois cases, j'en avance de deux avant de revenir à la case départ tombé dans le puit. Faites rouler les dés.

Un jeudi noir, suivi par un vendredi tout aussi noir. Pour corser, un trader avait eu la malencontreuse idée d'arrondir la quantité au millier supérieur dans une vente et fut à l'origine d'une petite panique, suivie d'un rebond spectaculaire en prime pour renverser la vapeur dans la boîte à surprise.

Cette fois, ce fut l'euro, himself, qui prenait la trempe de sa jeune vie et dégringolait avec impatience, les marches montées avec patience.20100518Magnifique l'euro.jpg

« Les économies européennes sont si étroitement liées l’une à l’autre qu’aucun pays ne serait épargné par les conséquences de la faillite de la Grèce », constatait M. Rehn. Sans blagues.

Durant le weekend, un plan de secours, un pari de 750 milliards d'euros arriva et devait dissuader les spéculateurs. Une "crise systémique avec une réponse systémique", disait Sarkozy, content d'avoir pu convaincre cette chère Angela Merkel.

Pas sûr que tout le monde s'imagine du nombre de zéros derrière le premier chiffre significatif. Sous le sabot d'un cheval, ça doit le gêner. J'imagine, d'ici, le sketch qu'aurait pu imaginer, Raymond Devos, en la matière.

Le lundi, les pertes étaient presque effacées. On osait parler d'embellie.

Peuchère, le lendemain, mardi, prise de bénéfices, les Bourses retrouvaient la gueule de bois.

Le mercredi, les Bourses mondiales se ressaisissaient grâce à des nouvelles de croissances meilleures que prévues.

En fin de semaine, on s'écrasait une nouvelle fois. L'austérité, demandée aux pays aidés faisait partie du "package". Cela s'est impardonnable. Un ralentissement de la consommation, une nouvelle récession comme futur, ça n'a rien d'engageant pour l'économiste en herbe bleuies sous un soleil de plomb. La déflation fait froid dans le dos. La dépression rigidifie les neurones.

Retour au calme. Il fait beau, on sort les barbecues sur un nouveau plancher herbeux.

En réalité, dans l'ombre, l'Eurogroup pataugeait encore, sans oser l'avouer.

Une volonté d'interdire les ventes à découvert jusqu'en mars 2011, dit l'Allemagne en cavalier seul et ce fut la rechute sur les marchés. Dans ce domaine, on parle de shorts, pas de bermudas.

Alors on compare la situation de Lehman Brother avec la Grèce ? A ce jeu là, on n'est pas sorti de l'auberge espagnole. Celle-ci, derriére pouvait constater son taux de survie à rétrécir et à jouer aux tours de vis.

Un pays n'est pas une banque, aussi grande, soit-elle. Le privé qui remettrait les compteurs à zéro avec une faillite, n'est pas aussi simple dans le domaine public. Plus sensible, plus proche du citoyen lambda, un pays est protégé derrière des impôts, des taxes, des emprunts vers l'intérieur et l'extérieur et ce sera encore le plus petit qu'on retrouvera au tournant. Les manifestations sont là pour maintenir la pression pas pour faire entrer des picaillons dans les caisses.

1.jpgJe lisais "Les connaissance financières s'étiolent". Malgré la crise, le niveau de compréhension des citoyens dans les fonds d'investissements a chuté en Belgique et cela malgré le flux massif d'informations. Les fonds à capital garanti ont désormais la cote. Ben, oui, quand on n'a pas d'idée, faut bien compter sur les "copains".

Heureusement, les cavaliers d'Offenbach sont là. Ils s'auto-corrigent, au fur et à mesure. Acheter la rumeur et vendre les affaires faites, reste le mot d'ordre, la manière de gagner et parfois de perdre. Les courbes statistiques aident pour donner des tendances théoriques, mais ne passeront jamais de la progression arithmétique à la version exponentielle pratiquée sur le terrain.

La Bourse inspire et expire, bien plus vite. Le temps entre les phases s'est réduit, déshumanisé, virtualisé sous le contrôle de machines impersonnelles. L'argent ne disparait pas, il change seulement de poche sans état d'âme. "On ne spécule pas, Monsieur, on investit" répondait, un jour, un boursicoteur à un journaliste, dans un club d'investisseurs. Il avait raison. L'argent est fait pour rouler. Pas pour rester en compte, perdu dans le temps ou l'espace d'un coffre.

La spéculation, présumée coupable, reste un "producteur de qualité", lisais-je.

1.jpgSans elle, les opérations de couverture des risques seraient bien plus chères. Les projets seraient même bien plus difficiles à sortir de leur cocon, ce qui entrainerait une croissance plus faible, à moyen terme. La spéculation quand ce n'est pas du casino stabilise, plutôt que déstabilise.

Mais, le jour où les gens ont peur ou perdent confiance dans le système, on peut leur demander n'importe quoi, jusqu'à se déculotter. La chaîne du "système" ne tient que par la seule confiance. Les risques sont pris dans des moments d'euphorie. Sur un coup de tête et de belles paroles.

On affirme de manière manichéenne, que les bulles et les krachs sont nécessaire pour assainir la Bourse.

Celle-ci est chouchoutée par quelques privilégiés avec les tickets d'entrée ad hoc. Les autres gardent leurs bourses bien plus basses, plus coincées.

Manipulée, la Bourse ? Vous m'en direz tant. Les bonus qu'on promet de raboter, c'est une véritable poule aux œufs d'or pour les États avec la ponction des taxes qui valent la cagnotte de plusieurs citoyens lambda. Plus difficile, qu'il n'y paraitrait, pourtant, de récolter un million de dollars en une fois, que de chercher un dollar dans la poche trouée d'un million de personnes.

1.jpgPar contre, la fraude fiscale, ça les Etats n'aiment pas.

Les fameux Hedges Funds, vu l'importance des montants en jeu, ne sont même à la portée du commun des mortels, qu'en transitant par le pouvoir des banques qui globalisent les mises. Les banques sont pointées comme responsables de la crise. Ok. On planifie : elles seront mieux contrôlables en juillet prochain. Comment ? Une surprise.

Les CDS, (Credit-Default Swaps), apparurent dès septembre 2008, contrats de protection contre les risques de solvabilité d'une entreprise, d'un État émetteur de dettes, obéissent aux mêmes règles que les options PUT, bien connues par les professionnels, pour s'assurer contre une chute. Pas de régulation publique. On achète les contrats et on profite de la dégradation des marchés pour les revendre à un prix plus élevé. Vraiment pas sorcier, la Bourse. On s'assure, rien de plus normal.

Le problème, c'est quand l'assureur et l'assuré sont les mêmes pourvoyeurs de fonds. Les CDS deviennent des prédateurs en misant sur la chute en gagneur et cela devient très glissant à un niveau d'un pays. Sans réglementations, une assurance qui devient casse gueule pour les États, cela fait désordre. 1.jpgL'Europe va s'attaquer au problème, est-il annoncé, par Michel Barnier. "Ce sont des marchés qui n'aiment pas la lumière. On va les éclairer en pleine lumière.", se vantait-il.

Les dirigeants de tous les pays, pas assez spécialisés dans les techniques numériques d'aujourd'hui, sont souvent perdus ou trop limités par des concepts non maitrisés par l'analogique.

L'ordinateur, lui, est là pour modéliser dans le cours terme avec le plus de rapidité et d'exactitude possible pour minimiser les erreurs. Faire des prévisions dans le court terme ne suffit malheureusement plus. Une vue plus large, à long terme, ne serait plus un luxe avec des idées précises du but à atteindre. Jean-Louis Servan-Schreiber signait "Trop vite" en s'intéressant à cette volonté du court-termisme à tout craint en croyant pouvoir suivre la vitesse des ordinateurs. On ne résout rien dans l'obligation de trouver des solutions dans l'urgence. La préoccupation des politiques se résume à ce que va dire l'électeur, aux sondages et à la manière dont les médias vont faire passer les messages.

La population est ingrate. Je vous le dis. Pas de réélection pour les politiciens qui seraient des oiseaux de mauvais augure. Madame Merkel a pu le constater, avec une certaine déconfiture, lors des dernières élections régionales.

Les réunions des États européens ont été soit mal préparées, soit mal ajustées à la hauteur de l'événement. Les multinationales font ressortir leurs propres bénéfices du public d'un circuit étatique trop vorace, pour les réinjecter dans les paradis fiscaux. La boîte de Pandore de la mondialisation a été voulue par l'occident pour évacuer les excédents de production. Malheureusement, ceux-ci ont été vite renvoyés à l'expéditeur par leurs nouveaux concurrents avec des prix trop peu compétitifs par rapport à leurs propres produits.

S'assurer, avec ou contre l'avenir, se solidariser entre les États européens même avec des vitesses différentes, restera le problème endémique de l'Europe.20100326Accord pour la Grece.jpg

Jacques Delors reprenait la même expression pour l'Europe que d'autres adressaient précédemment pour la Chine : "La bicyclette doit pédaler sinon, elle tombe".

Paul Volcker allait jusqu'à évoquer la désintégration de l'Europe. Ça l'arrangerait, peut-être bien, dans le fond.

Les États-Unis ont, également, une dette extérieure tout aussi plus énorme. Mais, la Chine reste, jusqu'à nouvel ordre et parce que ça l'arrange, d'être la prêteuse volontaire sans trop de gages en échange. La Bourse de Shanghai a pourtant baissé de près de 20% depuis le début de l'année. Elle n'est donc pas imperméable aux problèmes de l'Occident.

1.jpgLe financier, Marc Fiorentino, va jusqu'à imaginer l'implosion de la Chine. Elle a l'audace de ne pas accepter la chute de son PIB et veut, artificiellement, maintenir une croissance au-dessus de 8%. Les banques chinoises ont, il est vrai, des tendances à utiliser les vieux trucs comme les "junk bonds" pour maintenir la barre à cette hauteur. Prêter aux régions pour des projets dont la rentabilité n'est pas garantie sur facture, ce n'est pas plus rassurant et la surchauffe guette.

Qui n'a pas encore pensé à une véritable assurance mondiale dans laquelle tous les pays devraient investir pour espérer n'avoir jamais à y recourir. Pas nécessairement le FMI, mais un fond citoyen créé pour répondre à des projets concrets pour le futur de l'humain et pas pour éponger les défauts et les dettes du passé.

Une taxe qui s'appellerait « Tobin » ou d'un autre nom, sur toutes les opérations financières pour assurer le système ? Un très vieux projet, fou ? Et si cela devenait comme les prix Nobel ? Il y aurait le Prix de l'Excellence, du l'Intrépide, du Récupérateur, de la Lanterne Rouge.

Les observateurs des crises avanceraient des explications qui divergeraient moins selon leur sensibilité ou leur formation. Explicite, pas d'invention aux raisons des mouvements, on "dessinerait" le futur avec motivation. Des "Roubini", des Nobel gagneraient peut-être moins. Ils passeraient leur tour, plus souvent, dans une ombre temporaire comme partie remise. Passe, impair et manque. Trouver le goal, en permanence, équivaudrait à se retrouver dans le ring des délits d'initié. Prévisions et provisions, ne se confondent pas.

Le catastrophisme, la controverse, l'agitation, la peur, tout le monde sait que cela paie, toujours, en finale. Le calme est moins rémunérateur. La Bourse, elle-même, n'aime pas trop le ronron qui rassemblerait trop peu de courtages dans les transactions à l'achat ou à la vente. Elle aime, encore moins, les points d'interrogation.

1.jpgDe l'autre côté de l'Atlantique, on ne parle pas de plan d'austérité. On parle toujours d'expansion, de reprise économique, d'"American dream".

Attention, l'Europe pourrait être un test des spéculateurs avant la "mère des batailles des spéculateurs", celle des États-Unis qui ont creusé leur dette dans les mêmes proportions que la Grèce. Alors, il faudrait organiser les toutes grandes manœuvres, imaginer un nouveau réveil du style de Bretton Woods.

Une idée qui rendit John Maynard Keynes comme l'économiste le plus influent mais qui perdu une large part de son influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance du monétarisme et de la nouvelle économie classique.

Bretton Woods connue comme une ville du New Hamoshire, une station de ski. L'histoire du monde s'est écrite, la-à bas, dans le grand hôtel Mount Washington Hotel, fondé en 1900 et toujours en service avec une référence aux Bretons dans le nom. Amusant.

On a parlé souvent d'annuler la dettes des pays pauvres comme première approche aux problèmes africains. Les dettes des pays riches, résolues de la même manière, serait une vision encore plus originale. Les banques en seraient seulement pour leurs frais. Juste retour de flammes pour un retour à plus de calme. Pour ces dits pays pauvres, il faudra aussi faire sauter le bouchon sous peine de crouler dans les masses informes et incontrôlables. Un Mad Max qui dépasserait la fiction.20100511L'europ marche.jpg

Certains, plus Cassandre, encore, en arrivent à jouer les kamikazes et annoncent les krachs les plus fous qui trouveraient une issue dans une nouvelle guerre. Une guerre entre qui et qui ? Entre l'Occident et l'Orient ? Guerre civile entre riches et pauvres ? Ils savent très bien que ce point critique ne fera jamais avancer le schmilblick des pauvres. Ils apportent seulement la mousse avec laquelle, il invite les autres à se laver.

Alors, populations du monde, allez-vous jouer votre va-tout et donner votre avis sur la question et chercher les réponses par elles-mêmes, pour vous-mêmes ? La "Belle Époque" du patriotisme de l'entre deux guerres mondiales précédentes, montre qu'elle a du plomb dans l'aile.

La Bourse deviendra comme la météo, suivant "les saisons" avec ses tendances, reconnaissant les sautes d'humeur de la nature qui bousculent les règles. Son réchauffement « climatique » actuel ne sera qu'une péripétie qui semblerait encore à jouer à la fin du monde, à la fin du « capitalisme », mais avec de meilleures règles de précaution.

Comme il a été dit, on assiste à la vraie naissance de l'Union économique et monétaire européenne dans la pression des marchés qui n'en ont rien à faire des rêves de grandeurs et des difficultés des États. Pas à sa fin.

On ventait l'Europe. On lui attribuait des vertus spéciales par son mélange de cultures, de langues. Encore faudrait-il en tirer son parti.20100507Euro qui comme Ulysse.jpg

Laissons les économistes insérer de nouveaux chapitres dans leurs cours d'économie appliquée.

La fin de l'accusé, l"euro. Une implosion ? Pas de gros mots, SVP, même, si c'est un rêve brisé comme peut le penser, Jacques Delors, européen convaincu.

La monnaie "euro" est le ciment de la zone euro. Il n'est, pourtant, qu'un outil pour faciliter les échanges entre un vendeur et un acheteur. Ne pas confondre contenant et contenu. Cette monnaie subit, comme les autres, des fluctuations et une recherche de parité avec les autres outils en présence en fonction de la confiance. Comme tous les outils, ils servent à "entretenir" tout le reste, avec le moins d'efforts personnel possible à donner en compensation. Comme contenant, il ne faut pas le confondre avec le contenu, ce qu'il produit.

Vendredi, la Bourse nous le rappelait en se dissociant l'un de l'autre. L'euro a déjà connu une parité bien plus basse, à sa naissance. A peine un peu plus que que la parité 1:1 avec le dollar pour même retomber plus bas à 0,85 euro après. En 2007, il était arrivé à son maximum à 1,45 euros pour 1$. Pas de drame en la demeure, donc. Un « euro light » avec uniquement, les pays les plus riches ? Phantasme. On ne refait jamais l'histoire à sa mesure en la morcelant.

Une baisse de l'euro, c'est une sorte de protectionnisme qui ne dit pas son nom. Dans la zone euro, en utilisant les produits locaux, pour le consommateur, rien ne devrait changer. Dévaluer, c'est importer plus cher. Exporter moins cher. Cela fera réagir les autres exportateurs, très rapidement, pour ne pas rester en rade avec leurs propres exportations devenues moins compétitives.

1.jpgEdmund Phelps disait que l'euro allait survivre. La dévaluation de l'euro n'est pas bonne pour l'économie, mais elle n'est pas catastrophique. Morceler pour rendre encore plus faible ? Il préconise de retourner aux techniques du 19ème siècle quand le secteur bancaire finançait l'innovation et les nouveaux projets.

Joe Stiglitz, Paul Krugman, Nouriel Roubini mettaient en doute l'information brute et déclaraient que l'euro pourrait disparaître. Faut-il brûler l'euro? se posait la question le NouvelObs.

Le capitalisme suit en observant des règles de pertes et profits et du meilleur prix performance. Qui dit austérité globale sans raffinement dans le choix, dit rationalisation aveugle, baisse de la qualité au profit de la quantité, diminution du pouvoir d'achat des consommateurs, dans le cycle, augmentation de chômage.

Le "travailler plus, pour gagner plus" est une aberration et ne correspond plus aux réalités du terrain. Pour exprimer ce dépassement, un journal portugais récent paraphrasait cette devise par: "Les Portugais gagneront moins et payeront plus". Le courant inverse devra se mettre, tôt ou tard, en branle pour faire remarcher la machine humaine.1.jpg

Quand la brique va tout va, dit-on, en Belgique. La vie est-elle aussi belle, aussi chic et pas chère, qu'on avait l'air de nous la vendre avec un juste prix et qui n'a même plus une cote correcte ?

Dans une économie intégrée, mondialisé, plus personne ne peut espérer s'isoler et établir une ligne Maginot contre les attaques extérieures.

Il faudra remonter aux racines du mal. Recentrer les marchés des dérivés de gré à gré pour réduire la volatilité de l'euro, pour contrer ces investisseurs étrangers qui ont trop d'intérêt à ce que l'Europe ne fonctionne pas.

Éradiquer les arnaqueurs comme Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs, pour qui parier sur la baisse des titres avec des titres parachutes n'a fait fructifier son propre pouvoir.

1.jpgEric De Keuleneer imaginait un Follamour qui pourrait faire sauter n'importe quel pays. Ce "charmant" Monsieur aurait seulement besoin du marché CDS dans un marché inofficiel, de gré à gré, opaque et manipulable et la possibilité d'emprunter les actions qu'il veut vendre à découvert. Lenine avait bien dit que les capitalistes prêtaient la corde pour les pendre, rappelait-il.

Éliminer le capitalisme ? Une fois, qu'on y a trempé le petit doigt, le corps suit immédiatement. On surnage ou on coule ensemble, corps et biens. La Bourse aide à l'invention, au développement et par là, au progrès vers un futur meilleur parfois dans la tourmente.

1.jpgLa Chine l'a très bien compris. Jusqu'en novembre 1935, elle utilisait le dollar d'argent. A cette date, la monnaie yuan reprenait le flambeau à la même valeur.

Nixon en 1971, a mis le feu aux poudres de l'or en déclarant la non-convertibilité de celui-ci en dollars. Une bourde, pire que le Watergate ! L'instabilité, il aurait dû savoir qu'il n'y a rien de plus lourd à supporter dans le commerce international.

Réévaluer le yuan, même légèrement, équivaudrait à éviter la surchauffe et réduirait l'écart de la consommation des ménages limitée à 35% du PIB, alors qu'elle s'élève au double aux États-Unis. Cela entraînerait des ajustements en cascade. Les exportateurs japonais, les technos et les minières seraient bien placés pour en profiter. Le chacun pour soi étatisé.

Comme en toutes les disciplines, il faut sécuriser, discipliner, réguler, solidariser, enlever toutes possibilités de nuire à l'ensemble pour couvrir les bénéfices à bien plus que des minorités par des mécanismes alambiqués.

1.jpgVendredi, les hautes instances européennes sont entrées en séminaire, en « task force » pour éviter en amont et en aval les dérapages budgétaires. Les conclusions se retrouveront à l'agenda du mois d'octobre. Les vacances sont sacrées et puis elles prêtent conseil. De l'autre côté, dans le même temps, Obama peut enorgueillir avec sa nouvelle réforme financière de Wall Street.

L'accord de Buttonwood - du nom du platane d'Occident ("buttowood tree" en anglais), situé à l'emplacement de l'actuel numéro 68 de la rue Wall Street, sous lequel traders et spéculateurs se rassemblaient pour commercer - fut signé le 17 mai 1792 par vingt-quatre traders new yorkais, marquant la naissance de la bourse de Wall Street.

Cela fait donc, 218 années que cela dure. Ce serait pas mal, donc, de reviser les compteurs...

Les 10 économistes les plus influents de l'histoire pourraient être dans l'ordre John Maynard Keynes, Adam Smith, Milton Friedman, David Ricardo, Karl Marx, Joseph Schumpeter, Friedrich Hayek, Alfred Marshall, Paul Samuelson et Irving Fisher.

Pour les citoyens lambda, le « Comment devenir riche » reste une préoccupation porteuse.

Le capitalisme a, donc, encore de beaux jours devant lui.

Et, si on ramenait cela à la sociologie, à l'anthropologie comme le préconisait Jorion dans son dernier « Le temps qu'il fait ». La Bourse, c'est pas sa tasse de thé, disait-il. Il disait avoir son maître à penser en la personne de l'anthropologue William Rivers. Celui-ci s'est fait supplanter par son propre élève, Bronislaw Malinowski. Dégommé de l'histoire, Rivers. Qu'en tirer comme morale, sinon que personne n'est à l'abri et que chacun trouvera son remplaçant dans un créneau inédit. 20100521On nous cache tout.jpg

Plus actuel, dans une balance à plateaux multiples, en prenant la bonne mesure, on arrêterait de s'interpeller car c'est ainsi que d'aigre-doux, on finit par avoir des relations acides.

Dans l'ordre, avec des idées originales, on réagirait en cessant de parler d'un souci à résoudre :

  • Si on me laissait faire le boulot sans revenir sans cesse à la charge, il serait résolu dans les meilleurs délais.

  • Si on venait à m'ennuyer sans cesse, il passerait alors au bas de la pile des problèmes à résoudre.

  • Si on insistait, comme en arrive à le faire le camp adverse, alors on se déclarerait incompétent.

  • On expliquerait, alors, à son interlocuteur le pourquoi de la chose et on le prierait de trouver un autre intervenant.

C'est ainsi que les gens continuent à fonctionner, à apprécier le travail. Cette règle est affichée, partout, dans tous les bureaux du monde avec celle des miracles.

On est là pour travailler pour la collectivité mais pas pour rendre des services. Il faut que le travail soit fait dans les meilleures conditions et sans aucune pression externe. Il faut donc que les plaideurs sachent patienter. Cela finit même par guérir les sourds. Ces derniers commencent, alors, à fonctionner plus efficacement. Étrange, non ?

Tous les travaux que l'on fait exécuter, doivent se faire dans un calendrier déterminé à l'avance et on ne résout pas un problème facile pour mettre en difficulté le reste des équipiers. On ne le fait que si des personnes sont disponibles après une évaluation des charges. Tout est alors prévu. Chaque chose en son temps avec, sous l'oreiller, la maxime "A chacun son métier et les vaches seront bien gardées".

Cessez donc de nous apostropher, philosophes, conseilleurs et de vous justifier tous : ON a compris. Vous êtes là, sauveurs de l'humanité. Fini de jouer ? Le mot "éthique", est revenu dans le vocabulaire moderne. L'intégrité, on n'ose pas trop chercher les racines communes avec l'intégrisme. Solidarité, alors qu'on a plus connu une solide hilarité dans le haut du pavé... Le communisme est souvent pris comme l'opposé au capitalisme. En finale, le but final est le même par des chemins de traverse. Traiter la maladie, en cassant le thermomètre, n'est pas la solution.11.jpg

On se souviendrait même d'une très vieille chanson "Quand la mer monte, j'ai honte. Quand elle descend, je t'attends".

Toujours à la mode, elle permettra d'éviter des "Chroniques du temps qui trépasse".

Pour conjurer le sort, Roubini pourrait conclure par "Euro, qui comme Ulysse, a fait, dans le temps, de beaux voyages".

Ce serait de l'humour dans l'économie, tel qu'on a pu le constater, ce weekend, à la Zinneke parade, par exemple... ou alors, dans un style tout à fait guerrier entre l'intérêt général et l'intérêt particulier...


 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, de grands économistes?

 

Une autre vision. Plus poétique? C'est selon...

 

Citations:

 

  • « Si quelqu'un vide sa bourse dans son cerveau, personne ne pourra la lui dérober. », Benjamin Franklin

  • « La terre est peuplée de truqueurs et de bavards, qui se servent des mots comme d'une monnaie qu'ils sauraient fausse. », Françoise Sagan

  • "Ce sont rarement les réponses qui apportent la vérité, mais l'enchaînement des questions. " - Daniel Pennac.

Un corollaire serait : "Ce sont rarement les blogs qui apportent la vérité, mais l'enchaînement des commentaires. "

 

Commentaires

Hello Guy

Le mieux, c'est l'apolitique.....

On dort mieux....

Amitiés

Écrit par : Victor | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Salut Vic,
Sans politique, c'est à dire l'anarchie.
Ce que cela veut dire, il suffit de le lire: "désigne la situation d’une société où il n’existe ni autorité, ni pouvoir, ni domination, ayant un caractère coercitif. L’anarchie peut, étymologiquement, également être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l’unicité."

C'est Mad Max.
Notre anthropologue pourrait vous en dire un brin sur le sujet. L'homme est ainsi fait, c'est un gaz parfait. Il envahit tout ce qu'il entoure.
Dès qu'il y a plus d'une personne en présence, il faut une politique adaptée.
Que cela s'appelle Acte de mariage, Acte de base dans un immeuble, Ordre Intérieur et extérieur...
Les conséquences sans cela, c'est le laxisme, je connais, cela ne permet plus de dormir.

Écrit par : L'enfoiré | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Bonjour guy,

"Réévaluer le yuan, même légèrement, équivaudrait à éviter la surchauffe et réduirait l'écart de la consommation des ménages limitée à 35% du PIB, alors qu'elle s'élève au double aux États-Unis. "

cette histoire de réévalution du yuan me fait rire à plusieurs propos:

1°) Inutile de le réévaluer, la crise européenne l'a apprécié de 15 %, ce qui était demandé, c'est à dire une parité 1€ = 8,( yuan.

2°) Est-ce de la faute dela Chine si ni les U.S, ni la C.E ne savent gérer leurs économies ?

3°) Une bonne nouvelle, l'Euro va remonter la semaine prochaine, car les banques Chinoises ont reçu l'ordre de Pékin d'en acheter un maximum.

La raison ? les exportateurs chinois ne sont pas contents, et contrairement à os démocraties, qui comme chacun le sait sont le reflet du désir des peuples, le gouvernement chinois n'aime pas quand le peuple n'est pas content.

la question à poser à certains pays européens est simple:

Allez-vous enfin devenir adulte ?

Écrit par : Alain | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Paul,
Bonne idée. Je n’irai pas à son invitation le 9 juin.
Ainsi je pourrai ajouter cette info à mon article.
Testez aussi son sens de l’humour.
Sans ça, il peut aller se faire rhabiller, car dans notre monde, faut en avoir une certaine dose.
Chez nous nous avons aujourd’hui, la Zinneke Parade.
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2010-05-22/la-zinneke-parade-a-10-ans-771611.php

Impossibilité d’y aller, mais j’ai des photos d’il y a deux ans.
Mais Le Soir en donne, alors profitons en.
http://portfolio.lesoir.be/main.php?g2_itemId=507050

Écrit par : L'enfoiré | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Je participerai à une table ronde avec Nouriel Roubini, le 4 juin, à Zermatt en Suisse. Je donnerai les détails un peu avant

Écrit par : Paul Jorion | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Salut Alain,
Je m'attendais à ta réplique.
Ce que j'ai lu, c'est que pour jouer à armes égales, ce n'est pas 15% qu'il faudrait réévaluer, mais de 49%.
Ne me demande pas comment ils ont calculé cela.
Pour ce qui est de l'Europe, et tu dois le savoir, ce n'est pas qu'un seul qui sait comment il faut gérer l'économie, mais que chacun à sa propre version avec son esprit de clocher. Je crois l'avoir assez bien ressentir dans ma "blague" économique. Tout n'était pas pour rire.
Personnellement, je suis contre toutes frontières surtout quand elles sont artificielles et ne correspondent à rien sur le terrain.
Devenir adulte, pour moi, c'est ça et pas autre chose.
Tous semblables, mais avec des règles qui se foutent des règles du voisins. Les règles supra nationales, le monde du numérique, se foutent pas mal de nos différences, ce monde là l'utilise à son profit. Pour ajouter de l'émotion dans le processus, on y met de la compétition. C'est si beau la compétition. C'est du sport en chambre et sur gazon.

La Belgique avec son "Union fait la force" comme devise aurait pu fonctionner sans problème, mais...
Alors, on refait la même chose, les mêmes conneries, avec du fric qui sort d'une autre poche.
Si tu veux des exemples, j'en ai en stock.
Le but à atteindre c'est quoi, d'après toi?

Écrit par : L'enfoiré | 22/05/2010

Répondre à ce commentaire

Et l'histoire est toujours en marche. Elle n'arrête jamais.
Voilà, l'Espagne qui fait son entrée sur les marches de la gloire posthume. La corrida commence.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-05-25/les-bourses-europeennes-en-nette-baisse-a-l-ouverture-772039.php
Nous irons tous, tous, tous à Torremolinos...

Jacques Attali a un livre qui fait peur: "Tous ruinés dans dix ans".
Ses alternatives pour contrer sont dans l'ordre : "croissance, baisse des dépenses, hausse des recettes, baisse des taux d'intérêt, inflation, moratoire, aide extérieure, guerre"

Un article qui remettait les montres à l'heure:
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/au-prix-d-une-crise-s-enrichir-75509

Écrit par : L'enfoiré | 25/05/2010

Répondre à ce commentaire

Cela remonte,
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-05-27/net-rebond-de-l-euro-et-des-bourses-europeennes-772805.php
car, on constate que la reprise est plus forte que prévu,oui, mais c'est la Chine qui ne va pas changer sa politique par rapport de l'euro. Ouf.

Enfin, pour un coup... et un boire un p'tit coup, c'est agréable.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=12267
Récession -> écœurement -> dépression ?

Écrit par : L'enfoiré | 27/05/2010

Répondre à ce commentaire

Haro sur les agences de notations.
Moody's et Buffet sur la sellette.
Buffet dit "Les agences ont fait une erreur que 300 millions d'Américain ont fait".
Le problème c'est que ces 300 millions n'ont pas suivi les mêmes cours d'économie.

Écrit par : L'enfoiré | 03/06/2010

Répondre à ce commentaire

Conférence à Zermatt avec Roubini et Paul Jorion.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=12584
Apparemment, Roubini n'a pas l'humour facile. Dépressif, même.
Milton Friedman qui met le feux aux poudres

Écrit par : L'enfoiré | 04/06/2010

Répondre à ce commentaire

L'euro tire les Bourses à la hausse:
http://www.lecho.be/actualite/marche_-_placements_marches/L-euro_tire_les_Bourses_a_la_hausse.8928074-3459.art

On aura tout vu.

Écrit par : L'enfoiré | 15/06/2010

Répondre à ce commentaire

Je vous vante pour votre éditorial. c'est un vrai charge d'écriture. Continuez .

Écrit par : MichelB | 13/08/2014

Répondre à ce commentaire

Une dernière fois, si c'est pour vanter sans plus, votre visite ne sera pas acceptée.
Encore plus, quand elle est accompagnée de pub.
La PUB EST INTERDITE sur ce site.

Écrit par : L'enfoiré | 13/08/2014

Le 14 janvier 2010, le premier ministre socialiste Georges Papandréou annonçait un plan d’austérité, prémices à la crise de la dette grecque. Dix ans plus tard, le pays est convalescent, mais loin d’être sorti d’affaire.
Grèce : après 10 ans d’austérité, l’économie toujours sous « surveillance renforcée »
La Grèce revient de loin, mais sait-elle seulement où elle va ? Dix ans, jour pour jour, après l’annonce par le premier ministre Georges Papandréou d’un plan d’austérité, prémices de la crise qui a bien failli emporter l’euro, c’est la question que se posent les économistes penchés au chevet d’un pays toujours placé sous « surveillance renforcée » par les instances européennes.

Remède de cheval
« Le remède de cheval appliqué ces dernières années à la Grèce lui a permis de se relever d’une grosse maladie pour entrer en phase de guérison avancée. Mais il est difficile de savoir si le traitement appliqué, depuis juillet, par le nouveau gouvernement de droite du premier ministre Kyriakos Mitsokakis lui permettra de recouvrer une santé solide », résume Sofia Tozy, du Crédit agricole.
Les signes encourageants ne manquent pas. Les « réformes structurelles » imposées à Athènes par la « troïka » – Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) – contre trois plans d’aide successifs accordés de 2010 à 2015 pour un total 280 milliards d’euros ont ainsi permis de rétablir des finances publiques très dégradées.

Excédent primaire du budget
« Le budget dégage depuis quelques années un excédent primaire - hors les intérêts de la dette -, qui est aujourd’hui de 3,5 % du produit intérieur brut (PIB). Ce qui représente un double avantage, souligne Nathalie Janson, professeure à la Neoma Business School. D’abord, d’avoir permis à la Grèce de retrouver la confiance des marchés pour emprunter désormais à un taux inférieur à l’Italie. Ensuite, de rendre la dette publique soutenable. »
Celle-ci reste, certes, particulièrement élevée : 177 % du PIB en 2019. Mais elle a commencé à baisser. Et plus que le niveau, c’est la structure de cette dette qui compte : elle est principalement détenue par des acteurs institutionnels – l’UE à travers le Mécanisme européen de stabilité et le FMI – qui ont accepté, si Athènes poursuit ses efforts, de repousser les remboursements aux années 2060.

Trois ans de croissance
La situation économique elle aussi s’améliore. « En 2019, pour la troisième année consécutive, la Grèce a renoué avec la croissance. De 1,5 % du PIB en 2017 à 1,9 % en 2018 et sans doute 2 % l’an passé, celle-ci devrait s’établir, d’après nos prévisions, à 2,2 % cette année », détaille Julien Marcilly, économiste en chef de l’assureur-crédit Coface.
Cette reprise s’explique d’abord, sans surprise, par le succès d’un tourisme qui contribue à hauteur de 30 % à la richesse nationale. En 2018, la Grèce, pays de 11 millions d’habitants, a reçu pas moins de 32 millions de visiteurs. Un afflux qui a accompagné la réduction importante du taux de chômage, passé de 28 % au plus fort de la crise à 17 % aujourd’hui.
« Moins classique, on peut aussi noter les bons résultats de certains secteurs à l’export, notamment dans le raffinage qui alimente toute la sous-région ou la pharmacie, une industrie à haute valeur ajoutée », précise Julien Marcilly.

Zones de fragilité
Peut-on pour autant considérer la Grèce comme définitivement sortie d’affaire ? « Ce serait aller un peu vite en besogne car le pays montre encore des zones de fragilité », souligne Nathalie Janson. Le premier motif d’inquiétude concerne la santé précaire des banques dont un tiers au moins des portefeuilles est encore constitué de « créances douteuses », autrement dit dont le recouvrement est problématique. Autre faiblesse chronique : « les rigidités administratives d’un État qui peine à se moderniser. Ce qui complique d’autant la réalisation du programme du gouvernement Mitsokakis », poursuit Nathalie Janson.
Baisse de l’impôt sur les sociétés et sur le foncier, poursuite de la réforme du marché du travail, relance des privatisations : le nouveau premier ministre a beaucoup promis pour rendre la Grèce plus attractive aux investisseurs. « Parviendra-t-il à trouver de nouveaux relais de croissance, d’autant que la conjoncture se complique, avec un ralentissement marqué de la zone euro ? C’est toute la question », s’interroge, dubitative, Sofia Tozy.
Dans son dernier rapport sur la Grèce, en novembre, le FMI ne se montrait guère plus optimiste, jugeant « la convalescence de l’économie grecque décevante ». « À ce rythme, il faudra au pays encore dix ans pour retrouver son niveau de richesse d’avant la crise », insiste Julien Marcilly. 2010-2030 pourraient bien rester dans l’histoire grecque comme des décennies perdues.

Dix ans de crise grecque
2009 : Au pouvoir depuis octobre, le premier ministre socialiste Georges Papandréou reconnaît un déficit public sous-évalué et annonce, le 14 janvier 2010, un premier plan d’austérité.
2010 : En mai, la Grèce reçoit un prêt international de 110 milliards d’euros en échange de coupes budgétaires et de réformes qui provoquent de violentes manifestations.
2012 : En février, un deuxième prêt de 130 milliards d’euros est accordé à Athènes. Les réformes commencent à porter des fruits, mais leur coût social élevé cause un fort mécontentement populaire.
2015 : Après la victoire de Syriza (gauche radicale) aux législatives de janvier, le premier ministre Alexis Tsipras prétend rompre avec la rigueur et agite la menace d’une sortie de l’Union, mais Bruxelles ne plie pas.
2017 : Un troisième prêt, de 86 milliards d’euros, est consenti. Le pays renoue avec la croissance.
2019 : En juillet, victoire de la Nouvelle Démocratie (droite) aux législatives et arrivée au pouvoir du premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Grece-10-ans-dausterite-leconomie-toujours-surveillance-renforcee-2020-01-14-1201071597

Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2020

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire