09/04/2016
Ingrédients de cuisine en hommage à J.P. Coffe
Non, tout n'est pas de la merde, cher Jean-Pierre.
Tu es parti le 29 mars sur la pointe des pieds avec tous les hommages sans donner l'adresse de ton nouveau resto.
Je t'écris une lettre ouverte à titre posthume sans avoir à choisir entre l'aile ou la cuisse.
Je vais oser te le dire: T'avais de beaux yeux cachés derrière tes lunettes de couleurs sous le mont chauve....
Je te tutoie. J'espère que Tu m'en excuseras.
Je tutoie ceux que j'aime bien mais j'ajoute une majuscule à "Tu".
Pour être mort cinq jours après ton anniversaire à l'âge 78 ans, il fallait le faire.
Je n'écris pas souvent un billet en hommage à quelqu'un. Je l'ai fait pour le pince-avec rire, Bourvil, parce que je l'aimais bien.
...
Je le fais donc, pour toi, parce que j'aime les gens qui me font rire, qui ont une grande gueule et qui ose dire ce qu'ils pense à n'importe qui.
Quand j'ai vu le titre de Libération qui te rétrogradait dans un 'Rétropédalage en polémique présidentielle', comme si c'était du "mixe soupe", je comprends que tu puisses dire "C'est d'la meeerde" en pourfendeur de la malbouffe.
Comme Tu l'avais dit, "La vérité, il faut la dire, merde...". Jean-Luc Delarue t'avait condamné à mort. Non, peut-être...
Ce fut donc un rappel de ta bio en première séquence, en relation avec ton livre auto-biographique..
...
Ta bio écrite dans "Une vie de Coffe"
Une enfance difficile, marquée par des drames, repris dans ton livre "Une vie de Coffe" était sorti de presse le 6 mai 2015, annoncé lors d'un cocktail à l'Abordage.
Je l'ai lue pas au mot à mot, mais dans une diagonale appuyée et concentrée.
J'en ai parlé dans ma propre autobiographie "L'envie dans le regard" en disant que "j'avais constaté qu'il y avait quelques caractères de ressemblances".
Je te l'ai mentionné sur ton site.
Non, Tu ne m'as pas répondu. Trop de réponse à donner, peut-être?
Enfin je ne pense pas...
Je ne suis pas retourné sur ton site pour en voir une suite éventuelle.
Signer du pseudo de "L'enfoiré", Tu as dû te demander mais quel est ce con qui m'écrit.
Les références à Philippe Bouvard que j'insérais dans mon auto-biographie, t'ont peut-être déplues, aussi, toi qui disais de lui qu'il était le type même de l'égoïste qui a mal vieilli. On ne montre que le côté face de sa personnalité à la télé et jamais son coté pile.
Je reprends les cinq extraits de son livre mentionnés comme représentatifs pour en expliquer le sens et le ton général.
Je me permettrai d'y répondre à chaque fois avec ma vision humoristique des choses:
1. "Ça c'est de la merde: Alors qu'on me présente une petite saucisse dont j'ai découvert qu'elle est loin d'être fabriquée selon le code des usages de la charcuterie, la moutarde me monte au nez. Ça, de la saucisse? Cet amalgame de saindoux et de mauvaise tripaille? Sûrement pas. J'attrape l'objet du délit entre deux doigts, et d'un geste totalement imprévu, même pour moi, je la lance à travers le plateau, en m'écriant: "Ça! C'est de la merde!" Ce moment d'anthologie est passé en boucle au zapping. Suivi, suprême honneur de ma marionnette aux Guignols de l'info. Revers de la médaille, "ça c'est de la merde" me colle toujours à la peau... Même aujourd'hui, des jeunes gens me saluent dans la rue par ce gimmick qui fait toujours la joie des réseaux sociaux... ".
-> Et, oui, on a très vite un nom et une marque de fabrique qui s'inscrit comme un fer rouge sur la peau. Jeune en secondaire, ce fut par le doux surnom de "putois" après une visite que j'avais eue chez le dentiste.
2. Le bistrot "Ciboulette": "Huit mois déjà, sans vacances. Je suis épuisé, la maison tourne à plein rendement.... rendez-vous de célébrité... je rêvais encore de gloire théâtrales et cinématographiques..."
-> Et oui, le succès saoule et fait oublier les réalités. On ne voit pas les retours de flammes. Et oui, c'est beaucoup plus facile d'être adulé, de ne pas avoir d'oppositions trop marquées, mais on apprend pas grand chose sans oppositions de caractères et de personnes qui disent "j'ai bien mangé. j'ai bien bu. Merci petit Jésus".
"Si je n'avais écouté que mes clients, j'aurais essayé d'inventer un cheval plus rapide", disait Henry Ford. C'est une invitation au changement. Ce n'est pas en écoutant ses bienveillants "copains" que l'on change son fusil d'épaule.
3. Expérience homosexuelle: "... Je ressentais un manque. Manque de quoi, au fait? D'une femme! Oui d'un corps de femme avec des seins à caresser et à lécher, d'un sexe de femme à manger, dévorer. Le cunnilingus est une gourmandise dont je peux abuser, alors que la fellation non seulement ne me tente pas, mais me semble indigeste...".
-> T'inquiète pas, l'homosexualité ou la bisexualité ne m'émeut pas.
4. Rencontre avec Jean-Luc Delarue: "Je suis triste en voyant ce bel homme manger plutôt salement ses œufs, boire goulûment, le visage ravagé par une nuit sans sommeil, l’œil éteint, la parole hésitante, la pensée brouillonne. J'ai une pensée pour sa grand-mère que je connaissais, qui avait une adoration pour son Jean-Luc. Si pour réussir et jouir de sa notoriété, il faut passer par ce stade, je préfère rester anonyme.".
-> L'expression "Mettre de l'eau dans son vin", je pensais qu'elle était belge mais qui existe depuis plus de cinq siècles. L'avais-Tu fait au sens figuré ou au sens propre?
5. Rencontre avec Nicolas Sarkozy: "ministre d'État au budget, qui exige que je le tutoie. Je refuse".
-> Merde, et moi qui te tutoie sans même demander l'autorisation. C'est très français de se tenir par la barbichette en vouvoyant. Je me souviens avoir tutoyer sur le forum Agoravox.fr et m'être fait pointer du doigt. Tu comprends peut-être maintenant pourquoi j'aime le "You" de l'anglais. Cela s'adapte au singulier et au pluriel. C'est simple et cela peut rapporter gros par pragmatisme sans avoir le besoin de garder l'étiquette.
...
Les séquences sélectionnées par Michel Drucker
Dimanche dernier, en ton hommage, ton copain Michel Drucker représentait les séquences des "Vivement dimanche prochain" de cette dizaine d'années qui ont jalonné ces soirées dans lesquels Tu apparaissais et dans lesquelles je regardais tes fanfaronnades.
Et, bien, je l'avoue, j'aimais...
Et ça, on peut dire que parfois, pour mettre de la merde, là où il faut, Tu étais un champion.
C'était pour la bonne cause de l'humour et Tu acceptais le retour de flamme quand on se foutait de ta gueule à condition de pouvoir répliquer au quart de tour.
Rien d'anormal à ce que Tu aies eu des ennemis dans la manche.
La lecture de ton bouquin, l'avait étonné.
Tout le monde devrait écrire, un jour, son auto-biographie pour rendre à César ce qui appartient à César dans un intimisme volontaire même si ce n'est qu'une face du DVD, du "Dialogue Vertueux Divers".
Je préviens, cela pourrait être très dur même si les souvenirs sont très personnels.
La bio de Fabrice Lucchini parrue récemment "Ça a débuté comme ça" n'est pas vraiment une auto-biographie. Sa mémoire pour les textes prouvait qu'il pouvait rassembler ses souvenirs écrit avec un mélange de modestie, de narcissisme et d'honnêteté, mais il ne se dévoilent pas complètement.
Toi, Jean-Pierre, Tu as pu sortir une vraie de vraie, juste avant de jeter l'éponge de la vie que Tu as voulu comme Tu le disait il y a un an.
Il faut un sacré courage d'écrire, sans complaisance, comme tu l'as fait, à regarder ton miroir en rétroviseur.
J'ai aussi connu ces moments où j'avais dur d'exprimer en mots des sentiments intimes, mais cela finit par une thérapie.
Chacun a une histoire qui n'entre pas dans le moule de quelqu'un d'autre.
Se juger sur pièce sans être magnanime, n'est pas simple.
De ta sortie de piste, Tu n'en a rien voulu laisser paraître: une simple et naturelle "crise cardiaque" dans la discrétion.
Tu étais Parkinsonien, mais cela ne t'empêchait rien..
Pourquoi chercher plus loin et inventer d'autres causes qui seraient cachées?
Pas besoin de créé un mythe ou de faire du buzz pour cela...
On meurt comme on naît, quand et comment on peut et jamais comme on veut vraiment.
Tu avais deux ans, lorsque ton père est décédé des suites de la Seconde Guerre.
Une mère qui ne veut pas de toi et qui, comble de malheur, se fait raser "gratis" à la suite d'un amour interdit à la fin de la guerre.
Arletty en disait " « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! »...
Tu dis avoir été placé dans une famille d'accueil de gens formidables.
Toute sa vie, ta mère avait un amant qui n’était pas très humain avec toi qui devait l'emmerder au milieu de ses ébats pour assouvir ses désirs sexuels. Etre au milieu du jeu de quilles, c'est toujours recevoir des baffes des deux côtés de ceux qui sont à la barre.
"Il faut bien que le corps exulte", comme chante Brel dans les "Vieux amants" et cela peut engager des "dégâts collatéraux"..
Dans le parcours une séparation avec le cadeau de rupture d’une télé, c'est non seulement rigolo mais surtout édifiant sur le prix des choses et des habitudes.
Ouais, c'est un peu le même tabac qu'un passage par le resto du coin pour dire "C'est fini", mais avec un paquet sous le bras en plus.
"Tu deviens alors le responsable de ta mère", dis-Tu.
Délaissée par un amant, ta mère se tourne sur toi.
J'ai connu cela aussi, quelque part, mais j'y ai vite mis un terme à cette proposition de jouer au "mari" par contumace ou par complaisance.
Le fameux "Complexe d'Œdipe" de Freud en disait toujours un peu trop quand il en a sur la patate, cet Œdipe roi..
"Tu ne sais rien faire mais Tu es plein de bonne volonté", disais-Tu.
Ouais, bon, de l'ambition sans les moyens de l'assumer, c'est pas jamais garanti sur facture à notre époque.
Puis, c’est ton tour de te marier et d’espérer un enfant d'un mariage.
Pas de bol, ta femme avorte après 7 mois sans te prévenir d'avoir envie de faire sa vie autrement.
N'y a-t-il eu aucun dialogue entre elle et toi pour s'assurer de l'envie d'avoir un enfant ou était-ce un accord avec tacite reconduction?
Il fallait que Tu saches qu'une femme n'a pas d'office un instinct maternel parce que c'est une femme ou une mère.
Dans un Match récent, on parle de Madonna qui ne se contrôle plus parce que son fils ne supporte plus son despotisme et l'a laissé tombé.
Sa réaction a été qu'elle sabote ses shows et insulte ses fans, elle qui avait fait de ses excès une marque de fabrique.
Un instinct maternel jusqu'au sabotage de sa propre vie...
Vivre sa vie, c'est parfois de marcher ou de courir en dehors des sentiers battus.
Parfois, c'est dur d'avoir une désertion de son fils que l'on ressent comme une trahison.
Tu as peut-être voulu être plus mère-poule que ton épouse.
Ta fille adoptive a été frappée par un cancer à l'âge de 37 ans après 20 ans de brouille. Encore un signe qui ne trompe pas...
Mais comme Tu dis, l'adoption n'est pas de ton propre sang quand on veut laisser une trace de soi. A ton actif, trois mariages et trois échecs.
Cherchais-Tu un idéal féminin absolu en copie conforme de toi?
Dans un couple, il doit y avoir un problème électrique. Quand les pôles se ressemblent trop, ils s'écartent l'un de l'autre.
Tu voulais une famille "normale" dans un idéal bourgeois.
Il ne fallait pas trop regarder de trop près, les films à l'eau de rose, Jean-Pierre...
Perso, je vais fêter mes 44 ans de mariage avec une seule femme.
Cela demande d'accorder deux violons en passant parfois par un obtenir son dodécaphonique.
Tu as eu un accident de voiture après une soirée trop arrosée chez Bocuse.
Les risques du métier, quoi...
Un AVC en prime...
Une faillite financière à cause de l'opération des Grands-Mères au pair.
Une autre suite à une escroquerie par son resto "La Grande Ciboulette" dans un blanchiment d'argent.
Oui, bon, il valait mieux que Tu aies changé de crèmerie. La grande six boulette, après les grands-mères, cela faisait un peu trop grand pour toi. Tu es trop gentil.
Tu as eu une envie de suicide.
C'est alors que Tu as été appelé par la télé et es devenu un homme public en donnant des chroniques culinaires. Là, oui, c'est chouette sous les spots.
Perso, je suis et resterai dans l'ombre des palmiers en fleurs en dehors des plateaux de télé. Chacun son truc en plumes ou à poils.
Tu as trouvé le bonheur avec Christophe dans tes dernières années.
Enfin.. bravo. Aucune critique à donner. Même le Pape n'en a plus.
Tu n'aimes pas trop les fêtes, dis-Tu.
Moi, non plus, mais avoue là, Tu y étais souvent chez Drucker.
Tu aimes faire la cuisine.
A part cuire un œuf et le faire péter au bain-marie, je n'oserais jamais entreprendre beaucoup plus.
Je suis comme Michel Drucker, je regarde faire avec attention les spécialistes sans avoir aucune envie d'ajouter du sel ou du poivre dans l'opération.
Tu aimes les livres anciens.
J'aime les livres en général et surtout ceux qui me font rêver et oui, les livres anciens, j'en ai vu quelques uns à la Foire du Livre. Je suis admiratif, mais je ne pourrais pas les payer et ma bibliothèque est pleine.
Tu t'es lancé dans l'écriture, même sans avoir reçu ton certificat d'études. J'en suis fort aise.
Moi, j'ai quelques papiers en plus, mais à quoi bon revenir sur ce passé houleux?
Pour moi, l'écriture fut une réponse à un challenge après une longue carrière dans les chiffres.
Avant cela, je n'aurais jamais eu le temps, trop capté par ces algorithmes de malheur qui devaient être toujours plus efficaces d'un jour sur l'autre.
Et, je lis que Tu avais une pensée d'avoir raté sa vie!
Pourquoi? Tu veux me faire rigoler jaune ou me faire pleurer?
Regretter son passé, c'est comme regarder le temps qu'il fait, à la loupe quand il y a le présent et les projets du futur dans le collimateur.
Ne pas avoir eu une vie comme les autres, pousse à transcender les aléas d'une vie par soi-même, sans aide de personne.
C'est peut-être dur mais cela permet de n'avoir à dire 'merci' à personne.
Une crainte de terminer tes jours, grabataire !
Tu en connais beaucoup qui le voudrait?
Tu disais avoir regretté d'écrire des critiques gastronomiques en disant que "c'est de la merde".
Pourquoi? Si cela t'avait permis d'exploiter tes capacités, pourquoi renier ta personnalité?
Comme toi, je n'ai suivi aucun régime, mais je fais du sport "en vitesse de croisière", en ne voulant me comparer qu'avec moi-même, comme le fait un solitaire.
De l'alcool dans le sang, Tu auras difficile d'en trouver dans le mien.
Le vin n'a pas l'heur de me désaltérer. C'est souvent "In vino dans un carré d'as". Passe encore pour un peu de bière... je te conseille le Watneys. C'est légèrement sucré.
Je ne bois que de l'eau, peu de vin, peu de bière et je ne fume même pas le cigare.
J'aime manger pour vivre mais pas vivre pour manger.
La réconciliation "post mortem" avec les acteurs de ta vie, pour ne pas avoir pu exprimer avec ta mère et ton beau-père, elle arrive toujours quand le passé s'efface de la mémoire et qu'Alzheimer fait son travail comme il le doit.
La réconciliation "post mortem", je l'ai réalisée aussi.
J'aurais voulu aussi que ma mère puisse lire ce que j'avais écrit à son sujet et sur les autres.
C'est après sa mort, que j'ai écrit ce "breack point" autobiographique, comme bilan, jusque là.
J'ai dit avoir une ressemblance avec toi.
Je n'ai pas dit que je t'ai imité comme une copie de vie à suivre.
Moi, aussi, je n'ai pas eu de père suite à un divorece et une mère radine qui ne me voulait pas.
Etre éduqué par deux femmes: une mère qui n'avait pas l'instinct maternel et une grand-mère qui l'avait mais qui n'avait pas l'éducation suffisante pour l'assumer jusqu'au bout.
Cela fait une grande différence dans ce qui suit dans la vie.
Dire "éduqué", c'est une question d'appréciation en cherchant les liens entre les causes sur les effets par pièce par pièce d'un même puzzle.
En âge, je te suivais avec dix années de moins. Une demi-génération, quoi.
Comme Tu aimais sourire quand ce n'était pas carrément rire, je me suis permis cette dernière réflexion-constatation : "Tu vois Jean-Pierre, quand on ne mange pas de merde, on en meure tout de même".
Qu'a-t-on vu ou revu lors de cette émission souvenirs de "Vivement dimanche prochain" dernier après le rappel de ton livre?
J'ai aimé ta présence dans toutes une série d'émissions et les rires que Tu générais auprès des invités et des habitués de la "chose" comme Philippe Geluck, Claude Serillon, Faustine Bollard, Pierre Bénichou, Mathieu Madénian...
... et Laurent Gerra qui t'imitait parmi tant d'autres:
"La crise, c'est comme de l'andouillette", disait Laurent Gerra. Ça commence par de l'AAA. Puis cela se rétracte pour devenir du AA+ avant de passer à de l'AA- et finir par de l'andouillette à la grecque.
Oui, je sais "Drucker a un truc" pour rassembler tout cela. Une sorte de "truc cool" du type de l'Oncle Benz et du riz qui ne colle jamais.
D'accord arrêtons de manger de la merde, mais, il faut choisir entre du lard et du cochon, comme on dit chez nous et Bocuse n'est pas à la portée de toutes les bourses sans être invité...
Puis, il y a Mathieu Madenian qui t'en remettait une couche:
Il n'a pas été revu et cela m'avait marqué:
- Un jour, Tu n'as pas voulu serrer la main d'un invité, mais je ne me souviens pas duquel alors que quelques minutes avant Tu te gloussais de rigolades. Tu t'adaptais probablement.
- La crise t'avait poussé à chercher de trouver des recettes pour manger bien à un euro. Ça c'est tof, mais alors il ne fallait pas penser qu'on pouvait encore se permettre de faire autre chose personnellement.
Le 11 mars 2015, Tu as reçu la légion d'honneur de François Hollande après avoir été surnommé "la papille de la France", Tu es ainsi devenu le "Papy de la nation française".
Tu aimais les honneurs, cela ne fait aucun pli.
J'aime la grande bouffe et ces deux films te sont dédiés.
...
Des ingrédients de cuisine
Je t'en ai collationné une série.
Des conseils culinaires de cuisine à la belge de Sophie Moens que j'ai podcasté à la radio.
La préparation de waterzooi, du steaks frites et de moules ne valent peut-être pas la cuisine française... quoique...
Le Chicon non, cela n'a rien à voir avec l’endive à la française...
Puisque c'est de saison, la rhubarbe:
Oui, Tu as parlé de fromages français, mais pas du Fromage de Hervedont la senteur vaut largement le Maroille.
Oui, Tu as parlé de choux avec François Hollande sans parler des choux de Bruxelles, en voila des recettes:.
Hollande n'aimait pas les choux. Cela ne sert d'essayer de les lui fourguer sous formes de "petits choux" au milieu des légumineuses.
En cause une question de flatulences, pensais-Tu en donnant le remède de la cuillerée de bicarbonate de soude pendant la cuisson.
Oui, bien sûr. Cela génère de petits bruits "en échappement libre" à peine audibles et donc transmissibles aux valvules odorantes.
J'aime les brocolis et le choux rouge. Pas les autres.
Surtout ne propose plus de couteaux à Laurent Ruquier, lui qui s'est fait agressé avec un couteau. Parle lui de cuillères et de fourchettes, c'est moins tranchant. Il ne faut jamais parler de corde dans une maison de pendu.
Le Poivre, oui le poivre, Tu l'as utilisé sans te rendre compte de son histoire: .
Tu sauras aussi par l'histoire, pourquoi on t'a demandé de choisir entre le Thé ou le Café.
Puis, cette semaine, on parlait de chocolat belge. Non, ce n'est pas à la suite d'un coup de barre et ça repart.
Et il y a aussi une "Recette pompette" en polémique en France avec Stéphane Bern et Monsieur Poulpe avec la promo de l'alcool:
.
Là haut, Tu n'en a plus rien à cirer.
Tu pourras leur apporter de ta culture culinaire en plus et de la bouffe en "sur mesure".
Tes nouveaux amis, t'apprendront l'envers du décor.
Je n'ai pas voulu être angélique dans cet hommage envers toi.
Tu ne m'en voudras pas, j'en suis sûr.
...
Conclusions
Tu es donc parti sans fleurs ni couronnes après ton incinération.
Présents, le fils adoptif, la belle-fille, les petits enfants et une vingtaine de personnes d'après "Le Match".
"Pas de nécrologie que de la rigolade. Les cendres, dans le jardin. La porte de la cave ouverte. Les copains -qui ne sont surtout pas venus à la crémation- débarquent deux ou trois jours après pour vider la cave. Voilà ce que je souhaite" déclarais-Tu, en 2015, en guise testament.
Une vingtaine de personnes, c'est déjà pas mal.
Donc, je me dois de sortir de ce billet par de l'humour.
Avant de quitter ce monde, Tu aurais dû connaître le sketch que Alex Vizorek sortait hier.
Lui fait la navette en Thalys toutes les semaines entre Bruxelles et Paris, pour France Inter.
Il était à nouveau hier, à Bruxelles, son sketch des Visiteurs français à Molenbeek : .
Alors, que dire de plus après ce "Vivement dimanche prochain" en hommage à cette "Vie de Coffe"?
Que l'important n'est pas la destination d'une vie, commune pour tous, mais le chemin pour y arriver.
J'aimerais des séquences "Vivement les dimanches du passé" dans lequel je pourrais te revoir lancer "C'est de la merde".
Eriofne,
Publié dans Actualité, Intimisme, Loisirs, Parodie et humour, Santé et bien être | Lien permanent | Commentaires (4) | Imprimer
Commentaires
C'est de la merde
Une idée acerbe
En réponse en hommage
A un homme sans âge
Un homme qui est parti
En nous laissant surpris
Dimanche prochain Drucker
N'aura plus son expert
Toujours prêt à rire
Pour éviter le pire
Écrit par : L'enfoiré | 09/04/2016
C’est un personnage qui m’a toujours attendri et je ne savais pas pourquoi parce que dans un 1er temps ses coups de gueule m’indisposaient !
Mais maintenant je sais……………
Derrière ce bon vivant épicurien , il y a une tristesse terrible.
On ressent sa vie difficile et ce sentiment d’échec .
Je ne connaissais pas cette envie désespérée d’être père.
C’est paradoxal car malgré cette violence verbale et ses mots crus , il arrive à dégager un sentiment de pudeur et de dignité.
J’ai bien aimé que tu mettes en évidence ce parallélisme entre toi et lui.
Un papa absent , une maman pas maternelle ,un môme gênant, plus tard l’humour comme arme, ……………
Écrit par : Leopoldine | 11/04/2016
Un an après....
"Vivement dimanche prochain", ce soir qui a été enregistré le 29 mars, Drucker le rappelle en le montrant dans son jardin devant sa maison.
Écrit par : L'enfoiré | 02/04/2017
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