09/09/2016
Île Maurice, "Isle de France" ou "île Franglaise"
"Ces Franglais de l'océan Indien" était le titre de l'article du GEO n°23 qui date de janvier 1981. "Maurice aux multiples visages", le titre d'un autre GEO n°83 en janvier 1986.
Dernièrement, sans que ce soit dans l'émission "Les Belges du bout du monde", un premier contact s'était produit récemment pour se mettre dans l'ambiance:.
Comme je connais quelqu'un avec le pseudo "Coccinelle" qui a une origine mauricienne et voudrait bientôt y retourner après des années en Belgique, je lui laisse la parole dans ce billet pour exprimer ce qu'elle ressent de son île natale.
Son nom, je ne vous le dirai pas, mais il fleure bien mieux encore.
Je luis cède la parole en bleu qui me parait la couleur la plus adaptée...
Coccinelle,
..
Quand Léopoldine avait pris la parole pour parler de l'île de Ré, j'avais répondu par l'intermédiaire d'un article "Ode aux îles" qui suivait et qui pourrait tout aussi bien servir cette fois.
Je me suis donc aussi documenté par l'intermédiaire de ces deux GEO qui datent de plus de trente ans.
Cela ne me déplairait pas d'y aller un jour sur cette île.
L'océan Indien ne manque pas d'îles.
Comment en est-on arrivé à la situation actuelle de cette île paradisiaque qui attire les touristes?
Pour le découvrir, il faut remonter dans l'histoire.
Et là, cela commence plutôt mal...
Une histoire qui remonte au 12ème siècle, les forets de l'île n'intéressent pas les Arabes de passage pour se rendre en Chine.
L'île est délaissée jusqu'en 1494 avec le traité de Tordesillas.
En 1547, le Portugais, Pero de Las Mascarehas débarque sur l'île pour y installer un nouveau comptoir.
Il est fasciné par les tortues, les coraux, les chauves-souris énormes et ... ses arbres.
Les Portugais commencent par abattre les arbres de l'île comme bois précieux qu'ils voudraient envoyé à la métropole.
Ils appellent "archipel des Mascareignes", l'ensemble des îles comprenant Maurice, la Réunion, Rodrigues et quelques îlots.
Ils y laissent des chèvres et des porcs sur place en ne se rendant pas compte des dégâts que leur abandon donnerait dans le futur.
C'est au tour des Hollandais en 1598 d'investir l'île avec un certain Wijbrant Warnijck qui est à la barre.
Par patriotisme ou par humour, il renomme l'île en "Maurice", du nom du prince Maurice de Nasau. Les Hollandais exploitent le bois d'ébène.
"Bois d'ébène" à la forme propre et figurée en parlant d'esclaves.
Les Hollandais étaient arrivés avec des chiens, des cochons et en plus ... des rats.
Ruinés par les incendies provoquées par les esclaves, les Hollandais finissent par quitter l'île en 1710.
Ils la laissent aux noirs "Marrons" avec quelques cerfs importés en plus.
L'île est de plus en plus considérée comme malfamée.
En 1715, les Français dirigés par Guillaume Dufresne d'Arsel, prennent la place laissée vide. Ils la baptisent "Isle de France" pour le bon plaisir du roi Louis XV, âgé alors de 5 ans. Dufresne y reste à demeure dans un château nommé "Mon Plaisir".
La colonisation commence vraiment avec le breton, Bertrand-François Malouin Mahé de la Bourdonnais. Il intensifie la traite des esclaves dès 1735 par l'enrôlement et l'extermination en armant Noirs contre Noirs.
La canne à sucre, résistante aux cyclones, devient la culture principale puisque qu'on a besoin de cette denrée en France.
Quand la betterave sucrière fait de la concurrence et la France se désintéresse de l'île.
En 1810, ce sont les Anglais qui s'y installent lors du débarquement de la flotte anglaise sous les ordres de Sir John Abercromby.
Celui-ci renomme une nouvelle fois, l'île en "Mauritius".
Jusqu'en 1968, lors de l'indépendance, il ne change pas beaucoup l'ambiance française qui lui convient.
Pendant plus de 150 ans, les planteurs français conservent leurs privilèges, leurs coutumes et leur religion catholique, pour contenter les autochtones.
En 1935, la traite de esclaves se termine et est remplacée par une immigration en provenance d'Asie jusqu'en 1907.
Des coolies indiens et chinois s'occupent désormais des plantations avec des salaires très bas.
Ils ont des familles nombreuses sans planning familial.
Les Indiens représentent la majorité des habitants avec 70% de la population.
Depuis chaque groupe ethnique, les anciens s'accrochent à leur culture d'ascendance sans mémoire collective. Les jeunes s'en libèrent. La diversité s'exprime par le costume: saris des Indiens, fez musulman et pyjamas chinois.
Mosquées, temple hindou, église catholique et pagode chinoise.
Hindi, français, anglais, gujarati, urdu, cantonnais... mais surtout le créole en commun.
Sur l'île, désormais, une étrangeté: le Code Napoléon y est toujours d'application mais dans les prétoires on sort la perruque de la justice anglaise pour juger les concitoyens récalcitrants.
Depuis, l'indépendance, l'emblème héraldique de l'île est le dodo, le débronte, un oiseau sans plumes, plus gros qu'un cygne qui a disparu depuis longtemps pendant la présence des Portugais et des Hollandais.
Le dodo n'avait jamais intéressé les colonisateurs parce qu'il avait une chair dure comme le cuir, le rendant immangeable.
L'expression "dead as a dodo" est restée dans la langue anglaise.
La langue officielle de l'île, l'anglais n'empêche pas l'organisation administrative, de rester française.
Sous le tropique du Capricorne, sa superficie de l'île, à peine 1.845 km2 à 10.000 km de l'Europe, à 2.000 de l'Afrique et à 800 de Madagascar.
Il a pris des surnoms mutliples "île d'Ambre, aux Bénitiers, aux Cerfs, Ronde ou Plate, ile de la Passe.
Chaude entre novembre à avril.
Si en 1981, la population était déjà trop forte avec 456 habitants par km2.
En 2011, lors de la dernière estimation, elle s'est accrue jusqu'à à 639 habitants par km2.
Pour comparer, en Belgique, on compte 368 habitants par km2.
L'île est pleine à craquer et l'immigration est limitée, devenue très choisie financièrement parlant.
Le tourisme n'a fait que s'intensifier avec des hôtels de luxe.
La peur des requins reste un sujet de conversations sur l'île.
Mais ce sont la peur de l'océan et celle de la nature qui en général subsiste.
Dernièrement, un homme attaqué par l'un d'eux à l'île de la Réunion et la psychose des "Dents de le mer" reprend de plus belle.
ARTE présentait une enquête au sujet des requins.
A Maurice, le problème des requins, cela semble pourtant moins évident qu'à la Réunion.
Leur présence est limitée aux delà des récifs et non, à l'intérieur des lagons.
Protégée par les barrières de corail, la pèche se poursuit d'ailleurs à l'intérieur des lagons.
La pêche en haute mer, c'est plutôt réservée aux touristes qui pêchent le marlin, une sorte d'espadon.
Les jeunes, eux, vont souvent étudier dans les écoles supérieures à l'étranger.
La malaria éradiquée et la chikungunya ont souvent été parmi les points négatifs de l'île, résumés par la presse.
Pour ajouter aux lieux intéressants de l'île mentionnés par Coccinelle, le piton le plus élevé de la Petite Rivière Noire de 826 m de haut.
Il permet de voir au Nord, les lacs du Grand Bassin, à l'Est, les plaines de Rose Belle, à l'Ouest les caféiers de Chamarel et au Sud, la côte de Souillac avec la Roche-qui-Pleure et ses chutes d'eau d'une dizaine de mètres.
Le musée de Robert Edward Hart, une autre attraction touristique...
La capitale Port-Louis ne démérite pas non plus de sa diversité...
Les écrivains et poètes n'ont pas manqué de décrire les jardins de l'île.
Le jardin du Roy de Pamplemousse par Pierre Poivre où Bernard de Saint-Pierre enterra son héroïne, dans le livre "Paul et Virginie".
Baudelaire évoque l'île comme "un pays parfumé que le soleil caresse sous un dais d'arbres tout empourprés et de palmiers d'où pleut sur les yeux, la paresse d'une dame créole aux charmes ignorés".
Question cuisine, cela passe par le plat créole du "rougail" à base de tomates, d'oignons, d'ail, de viande ou de poisson.
La boisson indienne favorite du "lassi", à base de yaourt ou un "alouda" glacé à base de décoction d'algue d'"agar", de lait et de sirop de fruit.
Dire "Tapeta" pour faire "santé" et le compte est bon.
L'impression générale de Maurice est parait-il: "Un monde en miniature".
On ne pourrait mieux caractériser l'île.
Et puis si cela ne suffit pas il y a Zulu et Mario Ramsamy
1. Comment on enseigne les maths en créole sur l'île Maurice?
Dans une classe de ‘fersse’ a lecole Notre dame des victoires, une classe de maths se déroule….
Miss: Tizean, recite moi la table de 2
Tizean: ene fois de de, de fois de kat, trois fois de cinq….
Miss:Non! trois fois deux fait six… recommence…
Tizean: ene fois de de, de fois de kat, trois fois de cinq….
Miss:Non! Non! trois fois deux fait six… recommence!
Tizean: ene fois de de (li mette enne tigit lacrasse lor so latet)…. de fois de kat (li mette enne tigit lacrasse lor so latet)….Apres avoir reciter jusqu’a six fois de, Miss l’arette….
Miss: Kifer to pe mette lacrasse lor to latet? To latet pas bon
Tizean: Be miss,… hier soir mone lever mo ti alle fer pipi… mo passe cot morpa, morma zot lassame… mo tanne li dire ‘mette imper lacrasse lor latet la… li pou rente plis bien’…….
2. Comment apprendre l'Anglais Potis.
Picpac: Allo qui maniere, Ticolo? Tou correk?
Ticolo: My Enlish professor has asked me to speak English only: Let us speak English. This will improve my English knowledge.
Picpac: OK, what are you called?
Ticolo: Ticolo: and you?
Picpac: Picpac.
Ticolo: Where do you rest?
Picpac: At Four Coconut. And you?
Ticolo: At Red Earth near a halfbig shop.
Picpac: It is husband hot in this stadium.
Ticolo: You have reason. I am transpirating! How are you doing at school? Are you breaking the packet?
Picpac: Yes, my father told me if I fail, my saucepan will be hot.
Ticolo: I gain thirsty. Have you something to drink?
Picpac: Yes, I have some dead water. Do you want some?
Ticolo: Yes. Thank you. If you gain hungry, I have got fried apple of the earth.
Picpac: No. Thank you. I have bought some dholl rotten with curry big weight.
Ticolo: Are you taking part in the sports?
Picpac: No. I am blessed in the foot.
Ticolo: What have you got?
Picpac: The baby of curry rock fell on it.
Ticolo: Do you hurt much?
Picpac: Of course! I saw lightnings.
(Suddenly there was a commotion in the centre of the field and many pupils had assembled)
Ticolo: Stay here. I am going to see what arrived.
(A few minutes later, he returns and announces):
A boy fell down without knowledge. The professor says it is because of the sun. He is called zoreille. Do you know him?
Picpac: Yes, but he is not my army. He is a coconut eater. It is not easy with him.
Ticolo: Look at the small boy. He wants to run with a big. He will not be capable.
Picpac: I know him. He runs quickly. Small knife cut big pumpkin. His sister is a beautiful thirty-five. I am trying to put her in a circle, but I have no money. I am waiting for my condemned box to fill. Now my hand is under rock.
Ticolo: We must marry picker. I give you money.
Picpac: Don't tell her brother. If he knows, he will untie our race. He is a small chilli.
Ticolo: Are you to rest here a long time?
Picpac: No. If I felt an occasion, I am going to break the pause at Rose-Hill. (He stood up and inadvertently crushed his friend's foot)
Ticolo: Eh, you monkey, you are blessing me again. You cannot make attention.
Picpac: Sorry, my black.
Articles annexés sur Agoravox.fr:
- "L"île Maurice accueille aussi les retraités français" de 2012 dans une promo à peine voilée
- "L'Atlantide à Maurice" de 2013 dans un humour du style "1er avril"
Et récemment:
- "Maurice et Jeanne" dans une beau conte
- "Deux créoles pur jus de canne" dans une randonnée enchantée
- "Les apparachiks du tourisme à Mayotte" qui interpellent les touristes au sujet de la saleté chronique de Mayotte et refroidit l'ambiance du paradis mauricien
Mais il y a aussi L'histoire idyllique de Paul et Virginie
(en cliquant sur l'image ci-dessous)
Et puis, il y a Baudelaire et ses "Enfants terribles"
(en cliquant sur l'image ci-dessous)
L'île aux Cerfs et ... avec un pirate dans son histoire
03/11/2018:Geo présente un dossier sur l'île. "Les dessous de la reine créole".
S'éloigner des plages, s'aventurer dans les dernières forêts primaires, visiter ses plantations de canne, de thé et s'insérer dans ses villages haut en couleurs.
Parc des Gorges de Rivière, Piton (à 825 m) et au Pierer Both avec sa légende du bloc équilibriste à son sommet qui serait un laitier pétrifié pour avoir révélé le secret des fées du massif. Le lagon Mahébourg. La plaine de Chamarel avec sa cascade de 100m. La Baie Tamarin avec ses dauphins à bec. Les nénuphars géants du jardin botanique de Pamplemousses
Les Chagossiens expulsés par une base américaine qui revendique leur territoire.
L'archipel de Agalega hyperstratégique.
30/11/2018:
27 décembre 2018: Photos
12/3/2023: Le Jardin extraordinaire y était
28/8/2023 : Extrait du livre "Ne lâche pas ma main" de Michel Bussi (p292 et ...)
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Commentaires
le dodo aussi a la Reunion
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/la-dodo-le-la-184320
Écrit par : L'enfoiré | 10/09/2016
Répondre à ce commentaireLe Piton de la Fournaise s'est réveillé à la Réunion
http://www.lalibre.be/actu/planete/les-images-impressionnantes-du-piton-de-la-fournaise-en-eruption-a-la-reunion-57d6703635704459bc0c8267
Écrit par : L'enfoiré | 12/09/2016
Répondre à ce commentaireElle décrit son pays natal avec un tel amour et fierté, qu'on a envie d'y aller immédiatement!
Écrit par : Lut | 16/09/2016
Répondre à ce commentaireL’article sur l’ile Maurice m’a appris plein de choses .
On sent le caractère mauricien dans la façon dont ta voisine a présenté son ile.
Tout en douceur et en gentillesse.
Elle le fait en retenue sans trop vanter les cotés positifs …….en y touchant à peine.
Quand j’ai lu le dodo , je me suis rappelé un livre que j’ai lu il y a pas mal d’années et qui m’a laissé des souvenirs bien précis : »le bal du dodo »
L’histoire se passe à l’ile Maurice mais est assez bizarre car très décousue dans le temps.
Par contre je me souviens bien de l’atmosphère de canne à sucre , de rhum mais surtout de cet esprit terriblement colonialiste !
On aurait cru « autant en emporte le vent » !!!
Je me demande maintenant si c’est la mentalité créole qui domine ou l’esprit hindou ?
Ou le mélange Français/british ?
Écrit par : Léopdine | 16/09/2016
Répondre à ce commentaireAi parcouru l'Ile Maurice de Cocci... Agréable à lire...
Écrit par : Alberic | 16/09/2016
Répondre à ce commentaire15 endroits à voir sur l'Île
http://www.linternaute.com/voyage/afrique/les-15-lieux-a-voir-a-maurice/?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml281_20sanctuairesna
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2016
Répondre à ce commentaire15 endroits à voir sur l'Île
http://www.linternaute.com/voyage/afrique/les-15-lieux-a-voir-a-maurice/?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml281_20sanctuairesna
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2016
Répondre à ce commentaireGeo présente un dossier sur l'île. "Les dessous de la reine créole".
S'éloigner des plages, s'aventurer dans les dernières forêts primaires, visiter ses plantations de canne, de thé et s'insérer dans ses villages haut en couleurs.13.JPG
Parc des Gorges de Rivière, Piton (à 825 m) et au Pierer Both avec sa légende du bloc équilibriste à son sommet qui serait un laitier pétrifié pour avoir révélé le secret des fées du massif. Le lagon Mahébourg. La plaine de Chamarel avec sa cascade de 100m. La Baie Tamarin avec ses dauphins à bec. Les nénuphars géants du jardin botanique de Pamplemousses
Les Chagossiens expulsés par une base américaine qui revendique leur territoire.
L'archipel de Agalega hyperstratégique.
Écrit par : L'enfoiré | 04/11/2018
Répondre à ce commentaireRecette du LASSI: 33 cl de yaourt nature (si possible de chèvre.
2 à 3 cuillères à soupe du sucre en poudre (natu et candi)
60 cl d'eau glacée
8 cubes de glace pilés
4 cuillères à café d'amande effilées.
1 mettez les ingrédients, sauf les amandes, dans un bol mixeur et mixez jusqu'à ce que le mélange soit mousseux.
2Versez le lassi dans de grands verres et parsemez-le d'amandes...
Écrit par : Mélusine 888 | 27/03/2022
Répondre à ce commentaireLe Jardin extraordinaire y était ce dimanche
https://auvio.rtbf.be/emission/le-jardin-extraordinaire-30
Écrit par : Allusion | 13/03/2023
Répondre à ce commentaireQuand Belal change de direction à partir de La Réunion vers Maurice, le paradis devient un enfer
https://www.7sur7.be/monde/cyclone-belal-chaos-sur-lile-maurice-la-capitale-inondee~a7fc212d/?referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
Écrit par : Allusion | 15/01/2024
Répondre à ce commentaireL'île aux Cerfs et ... avec un pirate dans son histoire
La véritable histoire des pirates
Figures populaires de la littérature et du cinéma, les pirates ont écumé les mers aux XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le sillage de deux campagnes de fouilles dirigées par l’archéologue Jean Soulat, Stéphane Bégoin nous entraîne sur leurs traces à l’île Maurice et à Madagascar.
Depuis le 7 janvier 1702, le Speaker repose à quelques mètres de profondeur sur la barrière de corail au large de l'île Maurice. Découverte en 1979, la frégate anglaise – un ancien navire négrier battant à l’origine pavillon français –, est l’une des six épaves de vaisseaux pirates à avoir été retrouvées dans les fonds marins du globe. Entouré d’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, l’archéologue Jean Soulat, du laboratoire LandArc, entreprend de mener l’enquête sur les circonstances de son naufrage alors que le pirate John Bowen, connu aussi sous le nom de Jean Bouin, s'en était emparé. Il tente de découvrir aussi, à terre, des informations sur ce que fut la vie quotidienne de l’équipage du flibustier lorsqu’il n’était pas en mer. Après une plongée dans les eaux mauriciennes autour des vestiges du bateau, le chercheur met le cap sur Madagascar. C'est sur l'île Sainte-Marie, qui aurait servi de camp de base aux pirates, que John Bowen se serait emparé par ruse en 1700 du Speaker...
Plongée captivante
Qui étaient ces flibustiers qui sillonnaient les mers aux XVIIe et XVIIIe siècles pour s’emparer des cargaisons des navires marchands dont ils croisaient la route ? Que faisaient-ils de leurs butins et où se cachaient-ils à terre pour échapper à la justice ? À partir de l'étude du Speaker et d'archives conservées dans différents musées et institutions – à l’île Maurice, en France, en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis –, Stéphane Bégoin (Naachtun – La cité maya oubliée, L'invention du luxe à la française) accompagne l’archéologue Jean Soulat sur deux de ses campagnes de fouilles dans l’océan Indien. Illustré par de superbes dessins d'Antoni Carné et des animations graphiques issues du jeu vidéo Skull and Bones *, et étayé par les éclairages d’experts (historiens, conservateurs, biologiste, géophysicienne spécialiste des investigations aériennes...), ce documentaire nous invite à une plongée captivante dans l’histoire méconnue de la piraterie, qui accompagna l’essor du commerce maritime entre l’Europe et l’Asie.
https://www.arte.tv/fr/videos/100814-000-A/la-veritable-histoire-des-pirates/
Écrit par : Allusion | 01/06/2024
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