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06/10/2018

Le choc de deux "dinosaures" de la chanson française

0.JPGCet article avait été préparé initialement pour parler uniquement de Jacques Brel.

Les événements en ont décidé autrement.0.JPG

Cette semaine, ce sont deux personnalités de la chanson française arrivés en première page dans la presse. 

Jacques Brel, dont c'est le 40ème anniversaire de sa disparition le , qui aurait aujourd'hui 89 ans s'il avait vécu.

Charles Aznavour qui vient de nous quitter le 1er octobre à l'âge de 94 ans. 

Tous deux sont préfixés de "grand" ou de "Grand".

Immanquablement, la comparaison entre les deux vient à l'esprit.

La comparaison n'est pas raison, mais elle est intéressante et ne manquera pas de se (re)poser.


...

Brel aurait atteint 89 ans à peu près le même âge que Aznavour.

Ce sont devenus deux "dinosaures" de la chanson française que l'on écoute(ra) à Radio Nostalgie pour leurs chansons immortelles à titre posthume.

Tous deux ont été des sources d'inspiration pour bon nombre d'auteurs-interprètes et traduites dans le monde anglophone. 

La chorale d'enfants, Enfantastiques, lui ont rendu un vibrant hommage à Jacques alors que pour la plupart ne l'ont pas connu.


 A l'école on a beaucoup parlé de toi
On a écouté tes chansons
Tu avais une jolie et grosse voix
Tu y mettais tant de passion
Tu racontais la vie des gens simplement
Des flamands et ton plat pays
L'amour, l'amitié, les bonheurs, les tourments
Fernand, Jojo, Jeff et Jacky

Y'avait Mathilde, Mad'leine et une autre dame
Tu ne voulais pas qu'elle te quitte
Tu te promenais dans le port d'Amsterdam
Paraît que ça sentait les frites
Tu parlais des biches, des vieux, de moribonds
Tu t'moquais un peu des bourgeois
Mais quand tu apportais tout plein de bonbons
T'étais quand même drôlement sympa

Monsieur Jacques Brel, Monsieur Jacques Brel
On trouve tes chansons si belles
Monsieur Jacques Brel, Monsieur Jacques Brel
Et tes refrains sont éternels

Pour toi la vie était une valse à mille temps
Et tu ne voulais pas vieillir
Alors tu es parti la grand' voile au vent
L'aventure, Cap sur les Marquises
On espère que là-bas tu es bien tranquille
Près de Gauguin, maître des toiles
Et que maint'nant tu as enfin de ton île
Atteint l'inaccessible étoile

Monsieur Jacques Brel, Monsieur Jacques Brel
On trouve tes chansons si belles
Monsieur Jacques Brel, Monsieur Jacques Brel
Et tes refrains sont éternels (Bis)

A l'école on a beaucoup parlé de toi
On a écouté tes chansons.

Brel, le Belge qui nous manque

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En juin, Gabriel avait écrit dans la même veine, cet hommage en reprenant les chansons de Brel

"Il y a bientôt quarante ans de cela, un 9 octobre 1978, chambre 305, avant son cinquantième printemps, alors qu'un vent du nord venait s'écarteler, craquer et se heurter aux clochers des églises wallonnes, que des diables en pierre déchiraient le ciel de Belgique, le poète chanteur s'est endormi une dernière fois sur le tapis volant d'un tourbillon de feuilles mortes. Il a tiré sa révérence avec élégance et discrétion. Le crabe est vainqueur et le Bon Dieu pas fier. Fini le flonflon et la valse à mille temps, au prochain printemps ton cœur et mon cœur ne seront pas repeint au vin blanc. Mathilde n'est jamais revenue, La Fanette s'est noyée, la plage est déserte et pleure sous juillet. C'est foutu pour les frites chez Eugène avec Madeleine, les bergers ont rangé les pipeaux tandis que les vieux s'endorment sous la pendule d'argent qui s'impatiente au salon et qu'on ne saura jamais pourquoi ils ont tué Jaurès...

Indépendant et libre, source vive de toutes poésies, à crier les douleurs, à railler les imbéciles, tu nous expliquais que la vérité peut s'exprimer aussi avec un humour noir dans une révolte permanente. Avec tes mots, tes larmes, ta sueur et tes bras grands ouverts à bouffer la vie à pleine dent, celle du temps ou tu t'appelais Jacky, dans la moiteur d'un port de Hollande, tu nous as fait voyager aux sons de la musique d'un accordéon rance. De Vesoul jusqu'aux remparts de Varsovie où, Madame "De"... promenait son chien un boudin noir nommé Byzance. Pour les Flamandes, les bigotes et les bourgeois, tu apportais des bonbons et réservais les fleurs aux putains d'Amsterdam, de Hambourg où d'ailleurs, enfin aux dames. Bien sûr, il y eut quelques mauvais coucheurs moralistes, ce sont les risques du métier. Des idiots prétentieux à la BHL, s'introduisant arbitres des convenances, tombés depuis longtemps dans les culs de basses-fosses d'un anonymat mérité d'où, ils n'auraient d'ailleurs jamais dû sortir, car chez ces gens-là, on joue au riche avec l'argent volé aux pauvres, chez ces gens-là, on ne vit pas et on ne pense pas, on compte et on triche...

Sur les plaques de rue, les écoles où les livres de poésie, ce qui me rassure, c'est que tu ne nous quittes pas et que, même si le temps s'enfuit déjà à coups de pourquoi, tu es toujours là. Les vieux amants allongés sur ton ile sont immortels, ils s'arrangent de leurs sortilèges, car pleurer ta mort n'est pas de mise aux Marquises. Don Quichotte poursuivant l'inaccessible étoile, combattant contre les moulins à vent de la bêtise, quête sans fin perdue d'avance, tu avais la grandeur des chevaliers qui méprisent les honneurs. Mon oncle Benjamin, anarchiste au grand cœur et médecin des âmes et des corps, voulait vivre sa vie entre le cul des femmes et le cul des bouteilles afin de secouer et réveiller tous les "François Pignon", les moralisateurs, les emmerdeurs et les conseilleurs patentés. Et puis tu le sais Jacques, les adultes sont tellement cons que nous ferions bien une guerre alors, je viendrais pour de bon dormir dans ton cimetière.

Nous avançons tous vers cette échéance qui nous attend dans son abîme en nous criant : " Au suivant et au suivant ! " et à qui timidement nous répondons : " Oui voilà j'arrive, j'arrive...", car toute notre vie, nous ne faisons rien d'autre que d'arriver. Mais en finalité, cela n'est pas très grave si une fois parti, l'aventure c'est l'aventure, nous arrivons en terre de troubadour, au pays de Jacques, Georges, et Léo.

Que dirais-tu aujourd'hui, toi qui n'aimais pas l'imposture et la flatterie, devant ce monde qui se liquéfie ou l'argent a pourri les cerveaux mais, à l'époque tu le savais déjà quand tu nous chantais : " Les bourgeois c'est comme les cochons plus ça devient vieux plus ça devient bête, les bourgeois c'est comme les cochons plus ça devient vieux plus ça devient con ! Au cimetière d'Atuona, six pieds sous terre Jacques, tu n'es pas mort, six pieds sous terre Jacques, tu chantes encore : " Alors, sans avoir rien, que la force d'aimer, nous aurons dans nos mains, Ami, le monde entier...".

Ce serait peut-être plus difficile ou plus long de réunir les chansons de Aznavour.

En octobre 1968, à la Monnaie à Bruxelles, Brel avait créé la version francophone de L'Homme de la Mancha en interprétant le rôle de don Quichotte au côté de Dario Moreno dans celui de Sancho Pança.

Le spectacle devait être repris à Paris, mais Moreno meurt le à 47 ans d'une hémorragie cérébrale à l'aéroport d'Istanbul avant le décollage de son avion.

"La Quête" chantée par Jacques Bel, reste une ode au rêve et à l'imagination.  

Cinquante ans après sa création à La Monnaie, ce spectacle renaît au KVS en hommage à Brel, à Bruxelles et à la vie.

Cette fois, en flamand, dans un décor dépouillé, comme le Parking 58 dont la démolition ponctue certains passages du spectacle, toujours mobile, variant avec les tableaux avec l'humour, une volonté de légèreté et de kitsch.

Filip Jordens en Cervantès, le rappeur Junior Akwety en Sancho Panza et Ana Naqe en Dulcinée mènent cet univers musical actuel en harmonie de l'opéra au slam

Plein de bons sentiments et de grandes idées avait ce fil rouge bien nécessaire aujourd'hui.

Je ne sais pourquoi j'ai toujours considéré le Grand Jacques comme un Maître à penser.
Près à parler avec n'importe qui le questionnait, Brel répondait en philosophant une cigarette à la main.

Écorché vif à se demander ce qu'il foutait là, Brel répondait à des interviews pleines d'idées philosophiques comme de dire que "le talent, cela n'existe pas, c'est avoir l'envie", citation que je ferais mienne sans aucune hésitation.

Brel a toujours eu des relations complexes avec les femmes.
 
Apprécié aux Marquises, Brel transportait dans son avion, le courrier, les colis et les personnes entre les îles ou vers Tahiti pour une évacuation sanitaire vers l’hôpital Taaone de Papeete.

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Sa fille France Brel (65 ans) en parle dans Le Match de fin juillet sa fille revient avec les souvenirs de son père dans un article intitulé "L'amour d'une fille pour son père".

Alors qu'elle avait 21 ans, Brel lui a demandé de l'appeler par son prénom "Jacques" et plus papa.

"Il y avait cette impression de ne pas avoir été aimé. C'était étrange. Bipolaire, bavard, romantique, invivable parfois, il ne voulait pas vieillir et était doté d'une énorme sensibilité, plus fragile qu'énergique dans son jardin secret ", dit-elle de lui.

Elle s'occupe de sa fondation et gère le patrimoine au nom de la famille. Il a fini sa double vie avec une femme aux Marquises mais son testament a été pour Miche.

Ses textes dans "Les Vieux amants", "Amsterdam" ou "Quand on n'a que l'amour" sont intemporels.

Le "Moribond" a été écrit en un an parle de ses relations familiales avec son père et son frère.

Olivier Todd a écrit "Une vie" pour parler de Brel.

France Brel a pris la plume dans deux romans biographiques de son père: "Jacques Brel auteur" et "Jacques Brel chanteur".

C'est loin d'être toute la littérature qui a été écrite ou dessinée à son sujet

et qui se retrouve dans les étales:

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Jacques voulait devenir auteur de textes mais il a été reconnu comme chanteur et ce n'est pas plus mal. 0.JPG

Le 14 septembre, France3 présentait le documentaire "Jacques Brel, fou de vivre" (1) et (2) en disant: "Faire le portrait de Jacques Brel, c'est se confronter à la puissance d'un auteur chanteur sans égal. C'est s'approcher d'une personnalité entière, multiple, faite de contradictions : irradiante sur scène, crépusculaire en famille. Né bourgeois, il a terminé son existence aventurier, n'ayant eu de cesse de tourner le dos à sa destinée, à sa condition. La trajectoire de Jacques Brel  fut tendue, raide, digne d'un roman. Cet artiste faisait peu de compromis avec le médiocre. Son œuvre, quarante ans après sa mort, est toujours aussi vivante et de nombreux chanteurs d'aujourd'hui se réclament de son héritage".

 Le moins que l'on puisse dire au vu de la discographie de Brel, c'est qu'il était obsédé par la vieillesse et la mort avec pessimisme:

    1. Le dernier repas (pour les gastronomes)
    2. Le moribond (pour les cocus)
    3. Le tango funèbre (pour les argentins)
    4. Fernand (pour les amis)
    5. Les vieux__ (pour les amoureux)
    6. La...La...La... (pour la subversion)
    7. J'arrive (pour les pressés)
    8. Vieillir (pour les moins pressés)
    9. La mort (pour les résignés)
    10. L'âge idiot (pour faire le bilan)

0.JPGUne nouvelle statue de Brel a été installée en face de l'exposition qui la contient.

A ses pieds, toute une série de relations avec ses chansons.5.JPG

Schaerbeek a été son point d'attache et sa commune de lancement.

Issu d'une famille catholique d'industriels.

Son père, Romain Brel (1883-1964), né à Zandvoorde, et sa mère Lisette Van Adorp (1896-1964) bruxelloise.

Peu intéressé par l'école, excepté par les cours de français.

Jacques, petit, aimait faire rire ses condisciples.

Pas le latin, évidemment si l'on en croit la chanson "Rosa".

Une éducation de collège catholique où il écrit à 15 ans de longs poèmes et des nouvelles après avoir lu Jules Verne et Jack London.

À 16 ans, il crée une troupe de théâtre avec quelques copains et écrit lui-même des pièces qu’il joue en amateur au sein de la Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique).

Son père le fait entrer dans la cartonnerie familiale « Vanneste & Brel » où il est affecté de 1947 à 1953 au service commercial, travail pour lequel il n'a aucun goût (« Mon père m'a encartonné » dit-il).

Il songe très sérieusement à une reconversion, soit en tant qu'éleveur de poules, soit en tant que cordonnier, soit comme chanteur.

Il choisit cette dernière voie et écrit n'importe où, n'importe quand avec le souffle nécessaire dans une "Valse à Mille temps"...


... qui fut reprise avec humour par Jean Poiret dans "Une vache à mille francs".
 
Amateur de musique classique (principalement de Maurice Ravel et de Franz Schubert, Brel compose ses premières mélodies sur le piano familial et sur sa guitare sans jamais avoir pratiqué la musique auparavant.

1.JPGA Schaerbeek, des maisons rappellent son passage.

<<<--- Sa maison de2.JPG naissance avenue du Diamant est occupée par un notaire.

Sur une autre façade du Boulevard Wahis, on montre qu'il y a vécu --->>>

Le , il épouse Thérèse Michielsen, dite « Miche », secrétaire dans une entreprise d'électricité, qu'il a rencontrée trois ans plus tôt dans la Franche Cordée.

Le naît sa fille Chantal (morte le 4 janvier 1999).

Cette année est aussi celle où il commence à chanter.

À partir de 1952, il écrit et compose ses premières chansons qu'il chante dans le cadre familial, et à diverses soirées dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l'« îlot sacré ».

Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique tant dans les textes que dans son interprétation encore teintée de scoutisme avec le totem  "Phoque hilarant" qui rebute sa famille.

Celle-ci tente, en vain, de le dissuader de continuer dans cette voie mais il persévère.

Des traductions en anglais de ses chansons sont accueillies avec succès et enregistrées par David Bowie (Amsterdam), Scott Walker (Amsterdam, Mathilde), Marc Almond (Amsterdam, Jacky), le groupe Goodbye Mr. Mackenzie (en) (Amsterdam), Terry Jacks (Le Moribond) et Alex Harvey (Au Suivant = "Next").

Une comédie musicale américaine qui est jouée dans le monde entier pendant plusieurs années "Jacques Brel is alive and well and living in Paris" .

Elle comprend des traductions à rimes, assemblées en 1968 par Mort Shuman, ami de Brel. En 1974, le spectacle est adapté au cinéma.

En 1967, il joue dans son premier long métrage, "Les Risques du métier" d'André Cayatte.

En 1969, c'est dans le film "Mon oncle Benjamin" d'Édouard Molinaro, dont il compose la musique. Claude Jade racontera : « Il se montre d'emblée d'une grande sympathie,  ouvert et attentionné aux autres. Jacques est passionné d'aviation […]". 
 
Il tourne un court métrage de sensibilisation à l'épilepsie chez les enfants « Le Paradis des Enfants ».

En 1971, "Franz"avec Barbara.

En 1973, "Le Far West" est un échec.

"L'Emmerdeur", d'Édouard Molinaro sera son dernier rôle au cinéma dans lequel il campe un dépressif François Pignon, face à Lino Ventura en tueur à gages.

Sur son voilier, il a navigué.

Après une formation de dix semaines, il est devenu pilote.

A bord de son avion, il rend service aux habitants aux Marquises en les transportant entre les îles de Hiva-Oa et Tahiti sur un trajet maritime de 1.430 kilomètres dans un vol d'environ cinq heures.

La cigarette l'emporte dans un cancer du poumon.

Il repose au cimetière d'Atuona, non loin de la tombe de Paul Gauguin

Interview de Brel:podcast


0.JPGCette année, Maurane avait achevé un album souvenir avec les chansons de Brel.
Le 3 mai, elle participait à un hommage à Jacques Brel dans le cadre de l'Inc'Rock Festival, où elle se donne en duo avec Typh Barrow, interprétant "La chanson des vieux amants". Elle renouvelle sa prestation le , lors de la Fête de l'iris, aux côtés d'une vingtaine d'artistes qui célèbrent là-encore Jacques Brel.

Le 7 mai, la chanteuse décédait, elle venait de terminer son album hommage à Jacques Brel.

Sa carrière avait été lancée par un spectacle déjà dédié au grand Jacques.

Reprise de Vesoul par Maurane

L'album sort le 12 octobre prochain...


L'émission "Transversales" parle de son héritage musicalpodcast

...

Aznavour, le français qui manquera.
 
Aznavour, marié trois fois. Ulla Thorsell, de 17 ans sa cadette, restera dans son ombre pendant 51 ans.
 
Politiquement, Brel était résolument de gauche.
Aznavour n'était pas engagé, ni à gauche, ni à droite mais pour son pays d'origine et de cœur, l'Arménie.

0.JPGContrairement à Brel, Charles Aznavour écrivait sur les thèmes de la vie, avec souvent un certain optimisme qui faisait partie intégrante de son caractère.

1200 titres de chansons en 8 langues différentes, 180 millions de disques vendus.

Cela pendant 70 ans de carrière dans le monde à raconter les facettes de la vie...

Des sujets brûlants de l'actualité avec "Les Émigrants", "La Terre meurt" et même en précurseur "Yerushalaïm"..

Difficile de choisir parmi elles.

La vie de ses chansons lui a permis de traverser le temps de trois générations. 0.JPG

Les grands chanteurs-compositeurs-interprète comme Brassens, Ferré, Ferrat, Bécaud, Delpech, Nougaro, Barbara...Trenet seront reprises sur Radio Nostalgie ou "remasterisées" par d'autres dans cette époque prise dans la tourmente qui doit aller toujours plus vite à surfer sur les vagues du succès.

Aznavour a payé pour obtenir une étoile gravée à son nom sur la "Walk of Fame" à Los Angeles.

Il a quelques statues à son effigie dans le monde.

Mais c'est en Arménie qui pleure en lui l'enfant du pays, qu'une d'entre elles aura eu le plus de valeur à ses yeux...

Un article sur lui "Premier... il sera le dernier" me parait à la hauteur de la personnalité d'Aznavour.

Certains commentaires font références à Brel avec une préférence pour lui.

Ses chansons reviendront en mémoire aux moments opportuns comme des leitmotivs quand on n'y pensera même pas ou plus.

Portrait chez lui à Mouries...

Le JT de lundi, présentait une édition spéciale à son sujet avec quelques hommages dans lesquels ressortent des rappels de rencontres de la boîte aux souvenirs.

Oui, la Bohème, c'est fini...

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Aznavour.JPGLe Vif Express consacre un dossier consacré à Aznavour avec pour préambule "Une vie de transmigrant qui reflète une société ouverte, humaniste et conquérante, ne reniant pas ses origines populaires" suivi par un autre de Brel "Le Grand Jacques fascine toujours de nombreux artistes, au-delà des barrières, des générations, des genres et des langues. Des Rockers aux rappeurs, du grunge à la pop".

Le Paris Match en fait son sujet principal dans lesquels on le retrouve à ses côtés côtés toutes les personnalités du monde du showbiz.

ARTE présentait ses hommages avec "Personne ne bouge" et son concert en 2015 à Paris.

Fra0.JPGnce3 changeait son programme en présentant "L'intégrale"

Vendredi, un hommage binational, protocolaire dans la cour des Invalides avec 1200 invités du showbiz, de la politique et quelques centaines d'anonymes... sans passer par l'extravagance des obsèques de Johnny Halliday, fin 2017.

Une absente, sa sœur de cœur, celle qui l'appelait "Astembourg": Annie Cordy.

0.JPGAvec la seule éloge funèbre dit et récupérée par Emmanuel Macron pendant 17 minutes: podcast, bien loin des hommages grandioses d'une Aretha Franklin, bien loin de ce qu'aurait probablement voulu l'enthousiasme d'Aznavour lui-même.

Dimanche, Drucker ressortira probablement des extraits de ses rencontres avec Aznavour sur son divan rouge.

Ses chansons sur le temps, sur la nostalgie dans leurs versions les plus récentes me paraissent les plus adaptées.



Brel et Aznavour, deux dinosaures d'un temps révolu?

Non, les chansons immortelles de ces deux Monstres sacrés s'opposent ou se ressemblent tout simplement et même en automne, la vie continue pour ceux qui restent...

Lequel des deux, je préfère?

  • Comme compositeurs, ils se valent pour le peu que l'on peut comparer puisque la maladie a empêché Brel d'aller plus loin.
  • Comme chanteur-interprète et comme personnalité, Brel. Il ne se contentait pas de chanter avec le cœur et la tête, mais il y ajoutait les tripes et y mouillait sa chemise.

Deux manières de vivre, de penser et d'écrire.

Celle d'Aznavour à 50 km/h et celle de Brel à 200 km/h.

Celle d'Aznavour qui écrit "joliment" et celle de Brel qui écrit à l'arraché, parfois dans une violence terrible.

Aznavour a, en effet, eu une longue vie, bien remplie, mais tout a une fin et ses chansons seront interprétées par d'autres artistes comme celles de Brel.

Ses paroles dans "Les Deux Guitares" le disent explicitement :

Que vivons-nous, pourquoi vivons-nous
Quelle est la raison d'être
Tu es vivant aujourd'hui, tu seras mort demain
Et encore plus après-demain

Brel répondait alors:

Mourir cela n'est rien
Mourir, la belle affaire
Mais vieillir...

 

0.JPG

 

Eriofne,

 

9/10/2018 : Que représente Brel en 2018 :podcast

2/4/2020 :la veuve de Jacques Brel, est morte à 93 ans.

Née Thérèse Michielsen, "Miche" fut la seule épouse du chanteur qu'elle avait rencontré dans les années 40. Ensemble, ils auront trois filles.

17/11/2021 : Brel est très peu présent en région flamande, dit Joyce Azar 
podcast

Commentaires

Hommages à Jacques Brel sur La Première

Il y a 40 ans, disparaissait le 9 octobre 1975 l'un des plus grands interprètes de chanson française de tous les temps : Jacques Brel.
De 1953 à 1978, il a écrit 169 chansons inoubliables et universelles, sur ses thèmes de prédilection comme la peur de la vieillesse, l'amour, l'amitié, le goût de l'aventure, la critique des résignés. Atteint d'un cancer, il avait tout quitté en 1975 pour s'embarquer sur son bateau vers les Marquises, auxquelles il consacrera son dernier album.

La Première lui rend hommage avec trois émissions spéciales:
" Transversales ", le samedi 6 octobre de 12h à 13h, (reportages d'Anne-Sophie Bruyndonckx)
" Jour Première ", le mardi 9 octobre, de 8h à 10h.
" Un Jour dans l'Histoire", le mardi 9 octobre de 13h20 à 14h30

Transversales, samedi 6/10 (12h-13h)
Au programme de l'émission, 3 reportages d'Anne-Sophie Bruydonckx et Jean-Marc Vierset:
1. Jacques Brel chanteur : l’héritage musical
40 ans après sa mort, Jacques Brel reste le chanteur Belge le plus connu de tous les temps. Qui ne connait pas au moins l’une de ses chansons ? De " Quand on n’a que l’amour " à " Bruxelles ", en passant par " Ne me quitte pas ", " Les Flamandes " ou encore " Les Bourgeois ". Des chansons à texte, sur des mélodies incroyables, qui vous emportent et vous transportent. Aujourd’hui, de nombreux chanteurs reprennent les textes du Jacques Brel pour les interpréter à leur tour. Que ressent-on quand on se confronte au Grand Jacques ? Cherchent-ils à l’imiter, à se le réapproprier, ou à lui rendre hommage ? Nous sommes allés à la rencontre de 3 d’entre eux : Bruno Brel, le neveu de Jacques. Filip Jordens, acteur, interprète, musicien et chanteur, et David Linx, parolier, compositeur et grand chanteur de jazz belge.

2. Jacques Brel, auteur
Savez-vous qu’à l’origine, Jacques Brel voulait être reconnu comme auteur, et non comme chanteur ? Lorsqu’il se rend à Paris, ce n’est d’ailleurs pas pour chanter mais pour proposer ses textes à d’autres. Problème : personne n’en veut. Alors, il se met à chanter. Et il devient petit à petit l’incroyable interprète que l’on connait.
France Brel, sa 2ème fille, s’occupe de " La Fondation Jacques Brel ". A l’occasion des 40 ans de la mort de son père, elle publie le livre " Jacques Brel, auteur". Nous avons accompagné France au Festival de la Correspondance de Grignan, dans le Sud de la France, en juillet 2018. Une rencontre melée d’archives d’interview de Jacques Brel. Et des textes inédits interprétés par le comédien belge Alex Vizorek

3. Jacques et Hector
Hector Bruyndonckx, grand-père d’Anne Sophie, était un proche de Jacques Brel
Il a notamment fondé pendant la guerre la Franche Cordée, un mouvement de jeunesse que Jacques Brel rejoint en 1946. Sa devise, " Plus est en toi ", accompagna Jacques tout au long de sa vie. Un récit raconté à la première personne…
Jour Première, mardi 9/10 (8h-10h)
En première partie d’émission, François Heureux reçoit France Brel et l’auteur David Dufresne qui publie " On ne vit qu’une heure – Une virée avec Jacques Brel ".
En deuxième heure, ses invités seront Jean-Michel Van den Eeyden et Mochélan pour le spectacle " Le grand feu " qui se jouera du 9 au 19 octobre au Théâtre de l’Ancre.
Et peut-être aussi deux Belges à la retraite qui se sont lancé un pari fou : retaper l'Askoy II, le voilier qui a mené Jacques Brel aux Marquises...
Un Jour dans l'Histoire, mardi 9/10 (13h20-14h30)
Laurent Dehossay revient sur la vie et la carrière du Grand Jacques à partir d'archives sonores. Brel en archives, c'est mardi dès 13h20.
En télévision, La Trois lui rend hommage également avec une programmation spéciale : ce vendredi 5 octobre, avec une journée complète d'archives et le 9 octobre, avec un film et un documentaire en soirée.

https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_hommage-a-jacques-brel-sur-la-premiere?id=10034332

Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2018

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Le testament de Charles Aznavour était prêt depuis 30 ans

Le chanteur, décédé le 1er octobre dernier, ne voulait aucun imprévu.

Cela fait bien longtemps que Charles Aznavour avait préparé son testament. En effet, celui-ci était prêt depuis 1988. Le mois dernier, alors qu’il était de passage dans l’émission « Sept à Huit » de TF1, il avait déjà affirmé avoir « déjà tout mis en place » pour que tout ce passe bien après sa mort. « Cela fait trente ans que j’ai fait mon testament. Je ne veux pas qu’on se batte pour une cuillère ou une fourchette, c’est ridicule et c’est ce qui se passe souvent. » Après une telle remarque, on ne peut que repenser à la bataille que se livrent les héritiers de Johnny Hallyday.
Des droits d’auteur qu’il espérait que sa famille touche. Concernant sa musique, il disait qu’elle n’avait « aucune importance. Il restera ce qu’il restera. J’aimerais bien qu’il reste beaucoup parce que ça fera des droits d’auteur à mes petits-enfants. »

https://soirmag.lesoir.be/182685/article/2018-10-07/le-testament-de-charles-aznavour-etait-pret-depuis-30-ans

Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2018

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Chez Drucker, en 2013, Charles explique tout cela en détail
et Madeniant complète avec humour

https://www.youtube.com/watch?v=1buEyzN8xSw

ou

sur TV5Monde
https://www.youtube.com/watch?v=o7F81ixmCKc&list=RD1buEyzN8xSw&index=7

Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2018

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"Brel a toujours été là, comme le ciel au-dessus de nous"
Jacques Brel chantant pour la dernière fois devant le public du music-hall parisien l'Olympia, 7 octobre 1966
40 ans après sa mort, Jacques Brel reste le chanteur belge le plus connu de tous les temps. Qui ne connait pas au moins l’une de ses chansons ?
De Quand on n’a que l’amour à Bruxelles, en passant par Ne me quitte pas, Les Flamandes ou encore Les Bourgeois,... des chansons à texte, sur des mélodies incroyables, qui vous emportent et vous transportent.
Aujourd’hui, de nombreux chanteurs reprennent les textes de Jacques Brel pour les interpréter à leur tour.
Cherchent-ils à l’imiter, à se le réapproprier, ou à lui rendre hommage ? Que ressent-on quand on se confronte au Grand Jacques ?
Bruno Brel, auteur-compositeur, neveu de Jacques
David Linx, parolier, compositeur et chanteur de jazz belge
et Filip Jordens, acteur, interprète, musicien et chanteur belge

"Être le neveu de Brel était plus un problème qu'une chance"
Bruno Brel est le fils du frère de Jacques Brel. Oui, il a choisi un métier difficile par rapport à une certaine filiation. "J'ai été très critiqué au début quand j'ai commencé à chanter. La presse belge s'est automatiquement ruée sur moi en disant : on ne fera jamais deux Brel. Mais moi ce que je voulais expliquer dès le départ, c'est que je ne voulais pas faire un deuxième Brel mais un premier Bruno."
Jacques Brel disait qu'il n'avait rien à lui apprendre, lui-même avait tout appris seul. Pour lui, il n'y avait pas d'école de la chanson. Il lui a simplement conseillé de voir comment faisaient les autres.
Il lui a conseillé aussi de ne pas changer de nom : "Dans la famille, on assume. Assume, tu vas en chier comme un Russe, mais assume." C'est ce que j'ai fait, dit Bruno Brel.
"Pour moi, être le neveu de Brel était plus un problème qu'une chance." Au début, les gens s'intéressaient à lui principalement parce qu'il était le neveu de Brel. Maintenant, il y a une nouvelle génération qui l'encourage à chanter davantage ses propres chansons. "C'est la preuve que les gens ont besoin d'une suite. Il était important que quelqu'un continue ce que Jacques a créé."
Bruno Brel ne cherche pas à imiter le Grand Jacques sur scène. Il s'accompagne d'ailleurs souvent à la guitare, pour éviter une gestuelle trop évidente, car ils ont les mêmes mains et les mêmes bras. Et Ces gens-là, par exemple, il ne la chante pas, il la dit comme dans un moment de théâtre, d'autant plus qu'il connaît tous les gens dont il est question.
Aujourd'hui, il est fier d'être le neveu de Jacques Brel, parce qu'il estime qu'il a gagné la bagarre par rapport à cette impossibilité qu'on a voulu lui imposer.

"ll faut mettre la barre haut pour reprendre Brel"
"J'ai l'impression que Brel a toujours été là, dit David Linx. C'est comme Miles Davis, comme Chet Baker. C'est comme le ciel au-dessus de nous. C'est tellement là qu'on ne sait pas si aujourd'hui il y avait des nuages ou pas."
Petit, il a été baigné dans l'univers de Brel, puisque son père, en tant que trompettiste, a eu l'occasion de participer à plusieurs de ses concerts. Certaines chansons l'ont traumatisé, comme Jeff t'es pas tout seul : "c'était tellement intense, il donnait tellement corps aux chansons."
David Linx a participé, il y a deux ans, avec le Brussels Jazz Orchestra, à un album en hommage à Brel. Pour lui, cela n'a aucun intérêt, en tant que chanteur de jazz, de reprendre Brel exactement comme était Brel. Il s'agit donc plutôt d'une célébration et d'une revisite, d'une recomposition de l'oeuvre de Brel. "Quand on a un super texte, une super mélodie, un super arrangeur, alors on est libre, on en fait ce qu'on veut en jazz.(...) Cela peut être très vite ringard de reprendre Brel. Il faut d'emblée mettre la barre assez haut et vouloir sortir des sentiers battus."

"Tu ne ressembles pas à Brel, mais tu nous rappelles Brel"
Vers 16 ans, 17 ans, Filip Jordens s'est reconnu dans les textes de Brel, surtout quand il parlait de la perte de l'innocence et de l'enfance. Il a commencé ses concerts peu après, avec un tel succès qu'il a estimé qu'il devait continuer.
Pour lui, l'univers de Brel est plutôt textuel, même si "on ne peut pas faire de séparation entre le texte et la musique, qui vont tellement ensemble."
Filip Jordens ne considère pas ses concerts comme des imitations de Brel, mais comme un hommage. Or on ne rend pas hommage à quelqu'un en l'imitant. L'imitation implique qu'on voudrait supprimer toute sa personnalité, toute son histoire. Pour lui, c'est justement à cause de ce manque de Brel que les spectateurs viennent le voir.
"Tu ne ressembles pas à Brel, mais tu nous rappelles Brel", lui disait Jean Corti, l'accordéoniste de Brel. Et c'est le plus beau compliment qu'on puisse lui faire.

https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_jacques-brel-quel-heritage-musical?id=10039670

Écrit par : L'enfoiré | 09/10/2018

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Les cinq chansons emblématiques de l'immense Jacques Brel (VIDÉOS)

Il y a quarante ans, Jacques Brel nous quittait. Il laissait derrière lui une oeuvre immense qui a traversé le temps, dont voici cinq titres marquants.

1957 "Quand on n’a que l’amour"
Le premier album de Jacques Brel est sorti en 1954 ; le deuxième en 1956. Un point commun : ils ne marchent pas. Le producteur, Jacques Canetti, programme un troisième album pour 1957, mais la maison de disques Philips n’en veut plus : "Ce Belge nous fait perdre de l’argent." Il y a une chose dont Canetti est convaincu : la véritable force de son poulain s’exprime quand il chante en public. Il a une idée. Chaque année, Philips organise un grand dîner rassemblant la direction de la maison, les représentants mais aussi les clients importants, grossistes et grands disquaires. Canetti décide d’amener Brel à l’hôtel Lutecia et il lui demande de chanter devant ces gens la chanson qui doit lancer l’album. Il lui demande expressément une chanson d’amour. Brel a du mal avec ça. Il va venir avec une chanson qui parle de l’amour, mais au sens universel : Quand on n’a que l’amour. Le pari de Canetti est gagné : tous les dîneurs sont enthousiastes. Brel pourra faire son troisième album et Quand on n’a que l’amour sera son premier succès.


1959 "Ne me quitte pas"
Sa carrière alors était centrée sur les cabarets mais, l’été, il partait en tournée avec d’autres artistes. Des Simone Langlois ou des Ricet Barrier l’ont entendu chercher Ne me quitte pas de toutes les manières, car, alors, il composait dans ses loges et aussi dans ses chambres d’hôtel. Il a dit que c’est à Bordeaux qu’il a terminé Ne me quitte pas. Dès le lendemain, il la chantait sur scène. On était en toute fin de tournée. À l’époque, Jacques Brel était marié et déjà père de ses trois filles. Le fait est qu’il menait une double vie. Une femme à Bruxelles, qui a toujours été la même. Une à Paris. Il y en a eu plusieurs. En 1959, c’était Suzanne Gabriello. Donc lorsqu’il rentra chez Suzanne Gabriello, il avait sa guitare et cette chanson. Elle, elle avait une amie journaliste à sa table, Danièle Heymann. Il la leur chanta. Elles la réclamèrent trois fois. Danièle Heymann : "Laisse-moi devenir l’ombre de ton chien ! On voit un chien magnifique. Mais celui de Suzanne était un petit teckel marron. Depuis, quand j’entends la chanson, je ne peux m’empêcher de visualiser ce teckel…"


1959 "La Valse à mille temps"
Tout est une question de sons. Quand on écoute la chanson, on n’entend pas ce que l’on croit entendre. Au début, oui : "Une valse à trois temps…", "Une valse à quatre temps…". Mais après, cela devient : "Une valse à vingt ans, c’est beaucoup plus troublant…" puis "Une valse, ça s’entend, à chaque carrefour" et ensuite "Une valse a mis le temps de patienter vingt ans…" Jacques Brel venait de rencontrer Jojo, qui devint son meilleur ami pour la vie. Dans les cabarets, Jojo faisait partie d’un trio dont le nom était un de ces jeux de sonorités : le Trio Milson. L’idée a inspiré Brel qui va la développer à sa manière et sur l’album de 1959, qui contient l’immortelle Ne me quitte pas, La Valse à mille temps sera en réalité le succès du moment. Miche Brel, l’épouse du chanteur, a raconté qu’il en avait eu l’idée alors qu’ils se trouvaient au Maroc et qu’il conduisait une voiture sur une route pleine de virages. Le couple vivait alors avenue du Duc Jean à Ganshoren et, cette chanson-là, tous les voisins l’ont entendue par la fenêtre. Dès 1958, Brel l’a chantée à l’Exposition universelle.


1964 "Amsterdam"
Brel possédait une villa à Roquebrune avec un jardin dans lequel il s’était fait aménager un cabanon. Il y a écrit de très nombreuses chansons et notamment Amsterdam. Il y a quelque chose qui amusait beaucoup Jacques Brel : "À cause de ma chanson, des gens sont partis à Amsterdam pour voir le port d’Amsterdam. Qui n’existe pas !" C’est vrai. Le grand port hollandais est Rotterdam. Mais Brel aimait la sonorité du mot. Jacques Brel n’écoutait pour ainsi dire que de la musique classique. Or, les spécialistes retrouvent la mélodie d’Amsterdam dans un air anglais du XVIe siècle, Greensleeves. En 1813, un éditeur avait demandé à Beethoven d’orchestrer une centaine de traditionnels anglais. Il n’a pas terminé le travail mais ce Greensleves faisait partie de ceux qu’il a arrangés. C’est devenu Since greybeards inform us that youth will decay. On le trouve sur YouTube. Si vous l’écoutez, la ressemblance avec la musique de Brel est incontestable. Mais la question se pose : Brel a-t-il pu connaître ce travail assez confidentiel ?


1967 "La Chanson des vieux amants"
Pierre Brel était convaincu qu’il y avait du Miche Brel dans plusieurs chansons de son frère. Madeleine, Mathilde et Marieke étaient des chansons qui avaient pour titre un prénom de femme commençant par M. M comme Miche. La Chanson des vieux amants avait été écrite en 1967, après dix-sept années de mariage. Pierre Brel : "Pour qui d’autre voulez-vous qu’il ait chanté Vingt ans d’amour/C’est l’amour fol ?" C’est vrai. Mais la chanson se poursuit par un "Dans cette chambre sans berceau" qui ne convient pas à la mère de ses trois filles. Pour les spécialistes du cas Brel, cette phrase évoquerait plutôt la liaison du chanteur avec Sylvie Rivet, sa "femme parisienne" depuis huit ans. Mais il y a aussi "Bien sûr tu pris quelques amants" qui ramène plutôt à Lisette Brel, la mère de Jacques Brel. Elle est morte en 1964, deux mois après son mari aux côtés duquel elle a vécu une vie d’amour et d’amour fol. Ce qui n’empêche : "Il faut bien que le corps exulte." En 1938, Lisette avait eu une faiblesse pour un instituteur de Jacques. Un secret de famille.

http://www.lalibre.be/culture/musique/les-cinq-chansons-emblematiques-de-l-immense-jacques-brel-videos-5bbb7f4bcd70a16d814a8912

Écrit par : L'enfoiré | 09/10/2018

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La dernière ligne droite aux Marquises

https://www.rtbf.be/auvio/detail_brel-derniere-ligne-droite-aux-marquises?id=2426906

Écrit par : L'enfoiré | 27/11/2018

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Marcel Azzola est parti à l'âge de 91 ans.
Jacques Brel survolté et ébahi par l'improvisation en solo que fait Marcel Azzola lui envoie alors son apostrophe culte « Chauffe Marcel, Chauffe ! » dans "Vesoul". L’expression, lancée en plein enregistrement de la chanson, est entrée dans le langage courant.

https://www.youtube.com/watch?v=tVKWiseNGUU

Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2019

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