06/01/2008
Marche aux symboles ou crève
Qu'est-ce qui fait bouger le monde? Est-ce le train-train, le metro-boulot-dodo ou les symboles ? C'est un peu ce que l'on pourrait se poser comme question au moment où la morosité règne ou l'avenir est nettement moins radieux.
Nous sommes entourés de symboles.
Représentations qui permettent de quantifier, de comparer, d'expliquer. Quand on ne parvient pas à les évaluer, on passe aux métaphores.
Vous ne vous en souvenez probablement pas. Les symboles passent et trépassent plus vite que prévu. Il font rêver et puis s'en vont.
Le 1er février 2007 entre 19:55 et 20:00, on avait été fixé pour réveiller le bon peuple dans sa « reconquête symbolique» de la planète. Cinq minutes de black-out volontaire n'allaient pas remettre les pendules à l'heure, ni les compteurs à zéro.
Eteindre tout ce qui est allumé pour soutenir un mouvement de réveil de la crainte de voir, un jour, le grand clash de notre planète et l'homme sur les genoux. Allait-on respecter cette injonction citoyenne? Du réchauffement de la planète, tout le monde en parlait déjà. Cela s'est accentué encore depuis. Même Bush reconnaissait qu'il y avait un « problem ». Des gestes simples de réduction de la vitesse de quelques électrons. Parti de France, la Belgique s'est joint à la manifestation.
Ce symbole écologique avait été orchestré et devait prouver, par la démonstration, la sensibilité des gens d'aujourd'hui vis-à-vis de ceux de demain. 27% de la production énergétique totale de la Belgique se retrouve chez le consommateur à domicile. La date fixée à proximité du rapport des 500 experts du climat réunis à Paris en colloque avait été choisie pour lancer cette action tout à fait symbolique. Un mail sur un autre symbole, Internet avait été à l'origine de l'étincelle. Le symbole allait-il être efficace et salvateur? 10% de consommation en moins maximum étaient attendus soit 500 MégaWatt. Le site www.elia.be allait le révéler 15 minutes après. A 19h50, celle-ci s’élevait pour la Belgique à 12.220 MW. Immédiatement après 19h55, heure d’appel à l’extinction des lumières, elle est tombée de 325 MW inférieur, soit une diminution de 2,7%. A 20 heures, à la fin de l’action, la consommation remontait à 11.800 MW.
Autre action tout aussi symbolique, les 6, 7 et 8 février, nous étions conviés à utiliser votre GSM de façon plus rationnelle dans le cadre des Journées mondiales «moins de blabla au téléphone portable, plus de SMS dans les lieux publics». L’initiative avait été lancée en 2001 à l'initiative de l'écrivain français Phil Marso, auteur du premier roman en langage SMS. Objectif: sensibiliser les utilisateurs de portables pour ne pas devoir en arriver un jour à une politique semblable à celle liée au tabac, avec l'aménagement de zones silencieuses. L'initiative, cette fois, était soutenue par Teslabel, ASBL belge de lutte contre la pollution électromagnétique avec le slogan : «Moins de deux minutes avec mon portable, c'est sans prise de tête pour mes neurones.». Cette fois, la consommation se voulait symbolisée. Les mouvements citoyens qui transitent par les blogs, par les SMS ont un impact plus important qu'il n'y paraissait.
Encore une fois, papillonant sur les sujets, Paul Hermant, journaliste de la Premier RTBF arrivait à la rescousse avec des symboles moins médiatiques, parfois locaux, mais tout aussi sensibles suivant la proximité:
Alors, nous qui avons éteint la lumière cinq minutes hier soir, à quoi avons-nous bien pu passer les 1435 qui restaient et qui ont fait notre journée ? Peut-être bien, comme cela a été mon cas, à s'interroger sur cette histoire qui s'est passée à Saint-Nicolas, je veux dire Sint-Niklaas dans le pays de Waas. En effet, au moment où l'on apprend que les procédures du divorce seront désormais simplifiées, voilà que trois petits couples flamands qui entendaient, eux, se marier, refusent que leur union soit bénie par un Noir, je veux dire qu'un échevin de couleur officie ès qualité à la célébration de la cérémonie civile de leurs justes noces. Wouter van Bellingen, c'est le nom de l'échevin, figure en huitième place sur la liste des édiles et a, dans ses attributions, la jeunesse, les relations internationales et l'état civil, il appartient au parti Spirit et a récemment invité tous les écoliers de la commune à voir le film d'Al Gore. C'est un jeune échevin, il a 34 ans. Il est aussi le premier échevin noir de Flandre. Issu des élections d'octobre dernier, cela ne fait donc jamais qu'un mois qu'il est en fonction. Trois mariages annulés ou postposés en 31 jours, en raison de la couleur de la peau d'un officier d'état civil belge, c'est beaucoup pour une commune de 70.000 citoyens dont 25% des habitants, il est vrai, ont choisi le Vlaams Belang, aux élections communales. Cette histoire se passe au moment où un sondage controversé est publié dans la presse française. Si ce sondage est contesté, c'est qu'il ne s'est adressé qu'aux Noirs et certains y ont lu la volonté de pratiquer le premier sondage ethnique de l'histoire de la République. Mais ses résultats nous apprennent que si 37% des 13.000 personnes interrogées estiment que les discriminations contre les Noirs s'aggravent, elles sont cependant 81 % à faire confiance aux associations, 72 % à l'école et 68 à ce qui est, chez nos voisins, le Centre pour l'Egalité des Chances. Même si une large majorité estime que c'est plutôt aux Noirs eux-mêmes à faire évoluer positivement la situation, la confiance accordée aux institutions étonne en même temps qu'elle rassure. Que pourrait bien dire Wouter van Bellingen aux Noirs de France, lui qui, par son élection, se retrouve, de fait, à en gérer une, d'institution ? A-t-il un mot d'espoir à faire passer à nos amis français ou devra-t-il malheureusement convenir que même quand on est une institution, les discriminations continuent et la bêtise galope ? Au fait, la commune de Sint-Niklaas a participé, hier, à l'action pour la planète. A 19h55, les lumières de la Grand Place se sont éteintes. De 19h55 à 20h, hier à Saint-Nicolas, il a fait tout noir.
Obsolètes ces réflexions d'un autre espace, d'un autre temps? Oui et non.
Des exemples, parmi bien d'autres de l'actualité, font des parallèles, et pas des moindres.
Alors, question: Marchons-nous seulement à coups de symboles?
Sans eux, serions-nous paralyser par l'effroi ou par l'habitude de la somnolence « Metro, boulot, dodo »? Faut-il des manifestations plus énergiques pour réagir?
Le 16 août 2007, Elvis Presley revenait à l'honneur à l'occasion du trentième anniversaire de sa mort. On relançait la vapeur, comme si elle s'était éteinte. Quand on sait que sa " petite entreprise posthume" ne connaît pas la crise. Un milliards d'euros de chiffre d'affaire encore aujourd'hui. Les symboles valent un certain poids à la bourse. La ville de Memphis doit une fière chandelle à son digne pensionnaire pour l'éternité et aussi à cause de la maison de Graceland qui attirent 800.000 admirateurs de tous les effets et objets de l'intimité de l'idole. Le jeu de piste est toujours ouvert pour réveiller les souvenirs de tout ce qu'à toucher de près ou de loin leur idole. Etre témoin a un poids sentimental mais surtout financier. Les "anciens" qui ont partagé l'existence de l'idole n'ont pas de soucis à se faire pour leurs vieux jours en gestionnaires de l'idolâtrie. Les symboles et les mythes ont la vie non pas "dure" mais bien "molle". Il n'y a qu'à entretenir le souvenir par couches successives plus ou moins beurrées. Le symbole du showbiz pourrait-il, un jour, remplacer notre propre image symbolisée?
Dans le passé, les catalyseurs aux mouvements de foule, souvent pour mener une « promenade » guerrière, se faisaient par l'intermédiaire du tambour ou de la cornemuse. Ce n'est plus le cas. On évolue. On passe à la Toile. On s'y embourbe, mais on marche.
Dans un passé ancien bien belge, un opéra banal la"Muette de Portici" avait réveillé le patriotisme en latence, lancé la révolution et fait naître la Belgique, indépendante sur la scène des nations. La Belgique depuis vit depuis 1830 et virevolte de symboles en symboles au gré des communautarismes. De "petites exclusivités" tel que la décision unilatérale communautaire de la scission de BHV ont suffi pour mettre le feu aux poudres. Symbole, encore, à géométrie variable.
Cette fois, heureusement, nous sommes dans le domaine de la prise de conscience de son bien être actuel et futur. On est prévenu et pourtant...
"Le symbole des symboles est certainement Dieu", disait Carl Gustav Jung.
Tout est symbole dans les mains de celui qui veut arriver à ses fins. Il ne suffit que d'un peu de charisme et de réflexions dirigistes.
Ce qui va se mettre en place du côté républicain pour les élections américaines en est une preuve flagrante. Un Mormon et un pasteur batiste... dans le premier tour aux caucus. On ne s'aime pas des deux côtés, mais le sentiment est le même. La tradition pure et dure, intégriste dans le fond.
La religion grapille des points. Se préparerait-elle à un jihad à l'envers? Faudra-t-il en appeler d'autres plus tournés encore vers une symbolisation à outrance?
Du côté démocrate, Obama Barak l'emporte symbolisé par un renouveau et du changement radical par la jeunesse. Le symbole du changement dans l'unité de l'Amérique face à celui de l'expérience. La division, on se la gardera probablement par après.
Entre temps, le réchauffement climatique a, semble-t-il, encore de bons ou de mauvais jours en perspective car il est loin de monopoliser les foules et les programmes. Alors, on suit le symbole dans une fuite toujours plus avant.
Le prix de 100 $ pour le baril de pétrole, comme des jalons d'arithmétiques décimales dans les résultats de Wall Street, comme plafonds ou planchers ne représentent, en fait, rien de plus qu'un compteur qui passe un cap. On ne dope rien. On ne cherche d'ailleurs pas à rassurer. Bien au contraire. On explique sans expliquer les raisons de l'altitude rapide: baisse des stocks américains (imprévoyants les américains?), un hiver très froid US (des prévisions à long terme, c'est nouveau?)...
J'avais ouvert la discussion dans « Veux-tu être mon idole » par l'intermédiaire de notre volonté d'avoir des représentants, d'en rechercher la crème avec ostentation et absolutisme, oubliant une fois de plus que chacun avait un rôle à jouer par petites touches successives, peut-être, mais avec l'efficacité de la masse.
Les leaders de la "bonne parole" ont toujours dû se démener pour éveiller et agiter les esprits. Le président Sarkozy a été le symbole du changement, de la rupture avec les trente nonchalantes, comme n'ont pas manqué de le rappeler certains "pro". Moins d'un an après, les résultats ne sont plus symboliques et les "anti" se sont réveillés à la découverte de ce que le symbole a ses revers cachés.
Nous avons besoin de lignes de conduite quand l'horizon s'épaissit. Pas de problème. Prendre le temps d'analyser ce qui est proposé est aussi une obligation par respect de ce que la nature nous a offert avec plus de générosité.
Il reste à espérer que nous ne devenions, un jour, les "Moutons de Panurge" symbolisés.
Les JO de Pékin vont s'ouvrirent le 8/8/2008. Le 7/7/2007 avait vu des candidats au mariage à la pelle.
Cette année, on nous a cassé notre "symbole", celui de l'entrée dans une année que l'on voudrait joyeuse. Pour des raisons de terrorisme et d'attentats latents, le feu d'artifice de Bruxelles avait été annulé. Niveau d'alerte 4 sur une échelle qui en compte 5. Bruxelles, capitale de l'Europe, s'était réveillée en tant que telle, comme une cible du terrorisme. On ne connaîtra jamais si le symbole était à la hauteur de sa représentation.
Autre symbole et rêve brisé, celui du Dakar, annulé, pour les mêmes raisons, même si l'événement est très discutable. Les symboles occultent souvent l'essentiel qui ne se trouve pas dans les rêves mais dans une vérité pure et dure. L'organisateur du Rallye, lors de son discours d'annonce, ne manquait pas d'affirmer que "le symbole du Dakar ne mourra pas".
Pour accompagner mon article "La trentième terrorisée", je dirais simplement que le symbole ne mourra peut-être pas, mais le rallye, oui. De sa belle ou de sa mauvaise mort. Les temps changent. Il faudra s'en rappeler par des anniversaires et non pas par ignorence ou aveuglement. Des alternatives existent. J'avais parlé d'un Rallye à vélo dans mon article de janvier 2006.
Il y a aussi les symboles que l'on ne nomme pas ainsi: les références.
Je ne parle pas des références demandées lors de la recherche d'un emploi. Quoique?
Il s'agit des références à des personnages plus ou moins célèbres qui permettent des entrées plus aisées à des postes enviés. Les copains sont mes copains en somme. Ce n'est pas nécessairement de la corruption, mais on peut franchement parler de passe-droit.
Et pourtant, ils tournent, ces symboles, et pas toujours dans la choucroute.
L'euro avait été pris comme bouc émissaire de l'augmentation des prix. L'Italie et la Grèce avaient considéré que cela suffisait. Une grève de la consommation symbolique d'un jour avait été décidée par le passé. Le monde ne s'est pas arrêté de tourner pour autant. Et pourtant, le retour de flamme n'a pas été nul.
Le référendum, très souvent non reconnu comme moyen de réaction aux événements en dehors des élections démocratiques, est pourtant les seul moyen de prendre la température d'une population.
Cette année 2008, il faudra encore s'apprêter à d'autres symboles parfois moins pacifistes. Les idées ne manquent pas. Je les sens germer. On a très mal recommencé d'ailleurs au Kenya.
Alors, symbole, lève-toi et marche pour ne pas nous faire crever.
L'Enfoiré,
Citations:
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«L'idée d'être un symbole me déplait, mais si je dois être le symbole de quelque chose je préfère que ce soit du sexe », Marilyn Monroe
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« Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé. On marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête », Victor Hugo
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« La vérité est un symbole que poursuivent les mathématiciens et les philosophes. Dans les rapports humains, la bonté et les mensonges valent mieux que mille vérités. », Graham Greene
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Commentaires
Bravo Guy ..... Je te souhaite une excellente année et pleins de sujets comme celui-ci ....
Amitiés
Victor
Écrit par : Victor | 06/01/2008
Bonjour Victor,
Je m'empresse de te souhaiter le meilleur pour 2008.
Année bissextile, année des JO.
Je peux déjà te dire que cela va chauffer du côté article.
Amitiés
Guy
Écrit par : L'enfoiré | 06/01/2008
Cher Enfoiré,
Sur ta vive recommandation, j’ai finalement lu l’article sur les symboles qui, pour une fois, ne m’a pas paru trop long et est assez concentré sur le même thème, ne partant pas tout azimut sur plein de sujets qui n’ont rien à voir avec le propos principal de l’article.
Mais, avant d’apporter les commentaires, je saisis, comme beaucoup de personnes, l’occasion pour mettre par écrit quelques réflexions sur ce phénomène des « blogs » qui sont aussi un sacré symbole de l’évolution de la communication dans notre société
Je ne peux pas articuler à leur place les motivations des rédacteurs de tous ces articles qui foisonnent sur la toile car je ne fais pas (encore ?) partie de ce monde
- Est-ce une manière de partager leurs réflexions personnelles sur tout sujet, fait ou pensée qui ont traversé leur cerveau ou qu’ils ont entendu à la radio ou lu dans la presse en espérant un échange de commentaires ? Une espèce de discussion de « café de commerce » virtuelle où une impossible socialisation physique, vu les distances, est le substitut à des discussions animées avec des amis ou d’autres personnes qui fréquentent les cafés de philosophie qui ont fleuri à Paris et en Belgique ?
- Sont-ils en attente de réaction admirative de leurs collègues, connaissances ou amis et du coup vexés de ne pas avoir d’écho alors que les autres rédacteurs ou accros aux blogs, qui font partie du et alimentent le système, en rédigent ?
Par contre, je peux plus logiquement réfléchir aux motivations possibles des lecteurs :
- Lire les articles pour faire plaisir au rédacteur ?
- Lire les articles parce qu’ils abordent en profondeur des thèmes qui ne leur ont jamais traversé l’esprit. Mais sont-ils prêts à lire ces articles à un moment qu’ils n’ont pas choisi, d’où cet agacement face à la sempiternelle question : « as-tu lu mon dernier article ? »
- Lire ces articles parce qu’ils ne lisent pas la presse, des articles qui abordent en profondeur la majorité de ces thèmes comme dans le Monde Diplomatique, le Nouvel Obs, Science et Vie et bien d’autres ?.
Voilà pour le préambule. N’y vois pas d’agressivité mais le souci de vous aider à réfléchir un peu aux motivations des différentes parties.
Quelques commentaires sur l’article maintenant.
Première remarque : expliquer que nous sommes guidés, influencés par les symboles, désolé de le dire, mais c’est un peu découvrir l’eau chaude!
Depuis que le monde est monde, les hommes ont baigné dans et ont été influencés par les symboles. Et comme l’écrivent beaucoup mieux que moi Natale Spineto, Fiorenzo Facchini et Julien Ries dans « Les symboles dans l’histoire de l’humanité » : « Apparue avec l'homme, la représentation symbolique irrigue et féconde en effet toutes les grandes étapes qui ont marqué son cheminement : du monde préhistorique à l'Egypte, en Grèce puis à Rome, dans le judaïsme puis dans le premier christianisme, dans l'islam, de l'Inde à la Chine et au Japon, d'Afrique en Amérique et dans les régions australes, le symbole est au cœur du rapport qu'entretient l'homme avec le monde qui l'entoure, un rapport marqué par une farouche volonté de comprendre. Et si certaines religions, comme l'islam, le judaïsme et le premier bouddhisme, entretiennent un rapport complexe avec l'image, allant parfois jusqu'à la volonté de non-représentation, elles ne font que pousser à l'extrême l'idée d'une vérité - vérité du sacré, vérité de l'être ou vérité des choses - invisible, illimitée, inatteignable, échappant à toute description, et que l'univers symbolique a justement pour fonction de médiatiser »
Et tous les symboles ne s’effacent pas mais s’ajoutent couche après couche. Depuis la main et l’œil des grottes préhistoriques en passant par la croix chrétienne ou la croix gammée, le voile des bonnes sœurs et le voile islamique, à des personnages comme Gandhi (symbole de la non violence) pour finir par la pomme verte chère à Steve Jobs, il y a des milliers d’exemples qui pourraient servir à un quiz sans fin.
Et même certaines écritures comme l’écriture égyptienne sont en majorité représentées par des symboles qui ont aussi envahi notre monde moderne comme par exemple dans les panneaux de circulation routière, les voitures, les aéroports etc.
Deuxième remarque : je pense que l’article fait la confusion entre symbole et geste symbolique. Je crois que l’acceptation générale du terme « geste symbolique » est un geste qui n’a pas beaucoup d’effet mais qui est le symbole, aussi petit soit-il, d’une idée ou d’un acte. Comme : allumer une bougie pour les droits de l’homme, couper l’électricité pendant 5’, prendre son vélo au lieu de la voiture une fois par an etc. A mon avis, on ne peut pas mettre sur le même pied de comparaison un geste symbolique (l’électricité, le SMS) et les symboles que peuvent représenter des idoles comme Elvis Presley.
Dernière remarque : il est abusif à mon sens d’assimiler des références pour la recherche d’un emploi à des symboles. Je ne vois du tout le lien ou alors je n’ai pas compris le sens de ces phrases. On pourrait par exemple qualifier l’obtention d’un travail, grâce à des références à des loges maçonniques, de symbole d’un certain népotisme mais la non obtention d’un travail pour délit de patronyme non français est aussi le symbole d’un racisme ambiant.
Conclusion : tout est symbole et nous somme baignés, nourris, éduqués, construits depuis notre plus tendre enfance par des symboles.
Petit commentaire : comme tu m’avais dit que l’article avait provoqué beaucoup de commentaires, j’ai pris le temps de les parcourir en vitesse et là encore deux petites remarques (et vous en faites ce que vous voulez) :
- Tous les échanges qui n’ont rien à voir avec l’article, et Dieu sait s’il y en a dans ce cas ci (les chocolats belges, les bains et autres plaisanteries personnelles), devraient être mis dans une section « chat » car ils n’ont aucun intérêt sauf pour leurs auteurs
- Tous les commentaires qui n’ont rien à voir avec le thème de l’article devraient aussi être mis dans une autre section. Tout comme moi dans ces commentaires, je constate que d’autres personnes saisissent l’occasion pour partager leurs sentiments ou leurs idées qui n’ont aucun rapport ou un rapport très ténu avec l’article. Je n’ai pas dit qu’ils n’étaient pas intéressants mais sont malgré tout hors sujet.
Allez, bon courage, bonne journée et à bientôt peut-être. Si tu publies ces commentaires, pourrais-tu le faire des 2 côtés ?
Amicalement
Frédéric
Écrit par : Frédéric | 11/01/2008
Cher Frédéric,
Bonnes questions et pas nécessairement bonnes réponses.
Je vais essayer tout de même puisque le canevas des questions est bien défini :
Les blogs sont, en effet, un symbole de notre époque dans son exclusivité comme le silence l’était dans le passé et l’est encore dans beaucoup de pays.
Les philosophes et les penseurs sont des blogueurs avant l’heure.
Ils ont été mis à dure épreuve. Contestés parce qu’il n’avait pas les idées qui fleurissaient dans leur époques.
Internet a permis d’ouvrir des vannes à partir de l’autre bout. La « bonne parole », tout à coup, ne venait plus du même.
Le livre, les magazines ne font pas le poids au niveau de l’interactivité. Si tu as déjà lu les droits de réponse. On ne se bouscule pas de ce côté.
Alors, sommes-nous dans notre grande candeur des philosophes « à la manque » ?
Il est vrai que quantité et qualité ne font pas bon ménage. Je te l’accorde.
Le 4ème pouvoir a été ressenti dans les mains de la presse officielle.
Nous sommes passé à l’officieuse qui a toujours existé d'ailleurs. Les Egyptiens bloguaient dans les tombes de leur patron. Les pamphlets ne sont pas des blogs mais y ressemblent comme deux gouttes d’eau.
Avoir des « bravos » des lecteurs. Je m’en tape comme de ma première chemise. Je l’ai dit et écrit.
Les motivations sont très différentes de blogueur à blogueur. La politique reste la 1ère d’entre elle. Il n’y a qu’à voir le pourcentage des articles. Est-ce un mal ? Si tu n’en fait pas, elle en fait pour toi. Mais, ce qui faut y voir aussi, c’est que les idées ne sont pas en exclusivité dans les têtes dites pensantes. La base a également des idées pour faire avancer le schmilblick.
La preuve est encore plus récente quand on voit Verhofstadf qui s’y est mis au jeu dans le soir. La preuve.
Une autre ? Mercredi dernier, à « Question à la Une », on se posait même la question « Tous reporters : la fin des journalistes ? ». Il y était question des GSM qui servaient d’outil très peu sophistiqués pour prendre des images des événements qui se passaient en première loge, bien avant l’arrivée des journalistes. Ces images étaient même payées très cher. L’ère de l’image est là. A fond la caisse. Plus rien ne l’arrêtera et pas nécessairement avec les mêmes sources.
L’envie de faire du scoop, c’est dans l’air du temps. Je n’y peux rien. Je ne joue personnellement pas dans cette « cours ».
Les blogs y étaient aussi invoqués dans l’émission. J’ai l’enregistrement de l’émission, si tu le désires. Le patron d’Agoravox y était interviewé par deux fois. De la pub ? Bien sûr. Le message, lui, était exact.
On a même poussé le bouchon plus loin en parlant de « Réunions du 5ème pouvoir ». A mon avis, il faut relativiser, mais ne pas sous-estimer pour autant car la démocratie deviendra peut-être un jour, par cet intermédiaire, ce qu’elle aurait toujours dû être : un projet de vie futur pour citoyens.
Ma manière de « faire du blog » est de rassembler les petits cailloux blancs que l’histoire jette en pâture sans suite. La presse ne revient pas sur les histoire du passé. Pendant un temps, on entend le même événement à répétition écoeurante. Mais, il n’y a rien de nouveau, alors on s’en va sans laisser d’adresse. Ma motivation est plus style "Connais-toi, toi même". Pour cela pas besoin d'avoir des "bravos". Réfléchir à ce qu'on vient faire dans le jeu de quilles. Une entité perso entre toutes les autres.
Alors, oui, il n’y a pas de cohésion dans mes article. A première vue, seulement. Tout est dans tout, dit-on, et c’est vrai.
Mon style ? Je dirais que tu n’as pas besoin d’un dictionnaire sous la main comme c’est le cas pour, par exemple, Umberto Ecco même si ces derniers temps, il s’adapte aussi au goût du jour en blogueur livresque. Chacun ses moyens et ses envies d’écrire. Du partage des idées jaillit la lumière. Discuter, à distance, âprement parfois, mais avec conviction mais sans amertume. On s’égare, on dit n’importe quoi mais on a peut-être fini d’être timide. On se soigne progressivement.
Pour le faire, c'est comme dans la boxe, les poids lourds, les moyens et les poids plume.
Les « articles à tiroirs » ont le mérite d’exister comme les bouteilles à la mer ou les sondages puisque les referendums, bien plus près des gens que les élections, ne sont pas admis. Pour certains, ces blogs permettent de faire de l’ordre avec leurs neurones. D’autres, malmenés par la vie et le chômage y trouvent une bouée de sauvetage, un moyen d’exprimer leur vécu. Sortir de l’ombre fait parfois des miracles.
Je le dis dans mon à propos : de la subjectivité dans l’objectivisme.
Les « On ne vous dit pas tout » de Roumanoff sont des blogs sans le dire. On en rigole. On dévie du sujet. On fait des rapprochements douteux. Mais on réfléchit en riant.
Je n'ai jamais imposer la lecture de mes articles. J'en ai fait de la pub, oui. Mais il y avait toujours une porte de sortie. La pub des toutes boîtes, il n'y a qu'à la refuser. Cela a été dit.
La presse officielle, je veux qu’elle continue. Elle en a les moyens que le blogueur n’aura jamais.
Je reviendrai pour la 2ème partie.
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2008
Frédéric (2ème),
« Découvrir l’eau chaude ? »
>>> L’eau chaude, plus elle devient chaude par des voies différentes, plus elle boue. Amusante, cette remarque ? Les symboles existent depuis toujours. Nous en sommes entourés. Je l’ai dit. Les auteurs que tu cites ont eu les symboles de leur époque, nous les nôtres. Il n’y a pas photo. Ce ne sont pas les mêmes, du tout. Ils restent des fondements mais évoluent comme le reste. Certains prennent des suprématies nouvelles en battant les cartes. Un véritable combat entre idoles, icônes et symbolismes. Couche par couche, en effet.
Le Dakar, pour parler de lui. On pense déjà à l’envoyer en Amérique du Sud. On a des idées dans le domaine du sport mais on oublie l’essentiel au passage. Les 4X4 qui pullulent d'où vient cette idée? Je crois que tu as la réponse.
Petite anecdote. J’ai cherché comme d’habitude des images pour agrémenter l’article. Je suis tombé par hasard sur celle qui fait préambule. Je ne savais pas ce qu’elle représentait. On me l’a révélé par après. J’avais gagné le gros lot parmi les symboles !
Les symboles, pour moi, ne sont rien d'autres que des curseurs, réadaptés avec le temps, à user avec parcimonie. Le mien est la franchise. Marque de fabrique, qui ne fait pas que des amis. Je suis un "grand solitaire", même si je ne suis pas encore arriver au stade à me parler à moi-même.
Oui, d'accord,entre geste symbolique et symbolisme pur, il y a de la marge. Le premier n'est que la première marche mais c'est du même escalier. Les photos de "l'escalier" sont dans l'article sous forme de caricatures.
Un symbole que j'ai oublié, ce sont les couleurs. Souvent, quand on n'a plus beaucoup d'idées pour faire avancer le schmilblick, on en change. Rien ne change, mais on a passé le cap. Je suis sûr que tu me comprends cinq sur cinq. Les exemples sont multiples.
« Les chocolats n’avaient pas aucun droit de citer dans l’article»
>>> Exact. Mais il faut bien donner la parole à une certaine déviance et à l’humour. Ailleurs, c'est à coup de marteau que cela se passe.
C’est du chat. Exact. Encore une fois. L’auteur lira cette remarque avec intérêt. J’en suis sûr. :roll:
Le Dakar, pour parler de lui. On pense déjà à l’envoyer en Amérique du Sud. On a des idées mais on oublie l’essentiel au passage.
Petite anecdote. J’ai cherché comme d’habitude des images pour agrémenter l’article. Je suis tombé par hasard sur celle qui fait préambule. Je ne savais pas ce qu’elle représentait. On me l’a révélé par après. J’avais gagné le gros lot parmi les symboles !
Les symboles, pour moi, ne sont rien d'autres que des curseurs, réadaptés avec le temps, à user avec parcimonie. Le mien est la franchise. Marque de fabrique, qui ne fait pas que des amis. Je suis un "grand solitaire", même si je ne suis pas encore arriver au stade à me parler à moi-même.
Un symbole que j'ai oublié dans l'article, ce sont les couleurs. Alors, souvent, quand on n'a plus beaucoup d'idées pour faire avancer le schmilblick, on en change, on rajeunit. Rien ne change, mais on a passé le cap. Je suis sûr que tu me comprends cinq sur cinq.
« Les chocolats n’avaient pas aucun droit de citer dans l’article»
>>> Exact. Mais il faut bien donner la parole à une certaine déviance et à l’humour. Ailleurs, c'est à coup de marteau que cela se passe.
C’est du chat. Exact. Encore une fois. L’auteur lira cette remarque avec intérêt. J’en suis sûr. :roll:
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2008
Commentaire réactif à l’article de l’enfoiré “Marche aux Symboles ou crève” publié sur ce forum le 6 janvier 2008
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@Frédéric bonjour,
J’ai pris le temps de vous lire et je ne réagis que ce jour.
Sachez que c’est simplement pour vous mettre en face de vos propos.
Pensez-vous avoir écrit autre chose que ce que notre enfoiré de service disait?
Il me semble que vous dîtes une chose et son contraire.
Pourtant désireux de laisser au Voix du Panda d vous répondre ce que communiquer veut dire et ce que nous sommes, je vous remercie d’avoir soulevé ce point et l’enfoiré d’avoir relevé le gant à juste titre.
La question qui reste en suspend va t-il y avoir du pour et du contre?
Les intervenants sont totalement indépendants c’est la valeur de Ce Forum Citoyen.
Je vous réponds donc avec tout le respect du à tous les intervenants.
Lorsqu’on lit ce que vous écrivez il ne faut pas prendre au pied de la lettre les échanges entre personnes qui se connaissent sans aucune déviance.
Par contre je vous sens dépité, ou surpris… pourquoi?
Je pense que là où l’humour, le rire ne trouve pas place la culture et le partage du savoir non plus, et les armes laissent la place au dialogue oui Frédéric !!
Il me semble que vous preniez les choses de bien haut, il faut parfois savoir regarder ou lire la base de toutes les nations.
Vous semblez tellement compétent que je me permets juste de vous poser une question trés directe, connaissez-vous au plus juste la signification et la richesse du “symbole image” choisit pas Guy dans cet article?
Je pense que non!! et permettez moi d’en douter, vous mélangez bien des choses mon Cher Monsieur.
Je regrette une chose évidente c’est que les autres rédacteurs tout comme vous dans leur majorité ne regardent que par un bout de Lorgnette sans agrandir l’angle de visé.
D’où la necessité de lire le commentaire des autres avant de faire le sien, ce n’est que mon concept….
Voulez-vous que nous en débattions ? Pour les explications pourquoi nous publions et la signification de certaines pensées?
Il me semble difficile, mais j’autorise pleinement Guy à vous envoyer ce massage et je pourrai constater si le débat et à la hauteur de vos prérogatives et affirmations à 2 balles.
Voulez-vous en parler?
Ou avez-vous un sac de ballotin Belges (chocolats) à me faire parvenir?
La presse traditionelle ne vivra pas aussi longtemps que vous le pensez, car ellle se trouve bien souvent dans sa majorité à la solde des pouvoirs en place.
Mais afin que chacun de nous puisse ou pas réagir sur vos propos, je fais un copier/coller de mon commentaire ici et sur le blog de Guy; pas du votre(commentaire), et chacun réagira en fonction de vos propos ce que j’espére et qui vous démontrera sûrement un monde que vous ignorez mais toutes les erreurs se partagent il me semble que c’eqst ainsi que l’on avance.
Donc ainsi vous pourrez constater que les faits sont démocratiques.
Le partage sera universel comme la pensée qui se doit d’habiter tout être humain et en modulant les impacts de certains propos.
Le Panda universellement citoyen du monde.
Patrick Juan à votre service Frédéric
Écrit par : LE PANDA | 13/01/2008
@ Frédéric (28)
Oui c’est peut être des échanges du style “le café du commerce” et c’est loin d’être une tare et négatif, içi nous sommes tous très différents de caractère et restons courtois tout de même, au café après quinze boissons ce ne serait pas le cas !
Le virtuel te permet d’engager une conversation par un article en pleine nuit, tout comme je t’écris ces lignes à deux heures du matin, ce qui laisse une grande LIBERTÉ .
LIBERTÉ le mot est làché, je n’ai jamais dit à un proche : “as-tu lu mon article?” je ne pense pas que ce soit la motivation première des rédacteurs , qui serait plus faire un article pour en assumer les commentaires qui te remettent parfois à ta place.
Pour ce qui est de la presse écrite, là tu aurais mieux fait de te taire, içi il n’y a pas de rédacteur en chef qui censure, leur façon d’aborder en profondeur le sujet est parfois une douce façon de nous démontrer : C’est comme ça qu’il faut penser ou voir … Pollution !
Pour ce qui est des commentaires hors sujet j’en suis un des premiers coupables méa culpa, je ferais plus, na !
Pour ce qui est de parler de l’accumulation des symboles mon Belge est parfait dans son job, je ne vois de gêne .
D’après ce que tu dis tu aimerais moins de mélange des genres et tu aimes les franc-maçons, pleure pas un des ces jours je recopierai un livre de trois cent pages traitant que de cela : “symboles et codes de la franc maçonnerie” mais ça ne traite pas des symboles en général comme saît le faire L’enfoiré !
Pour finir, personnellement j’ai pour réputation une plume au vitriol mélangée à de la nitro, si tu lis mes articles tu verras bien que nulle part tu es aussi libre qu’içi !
Liberty , vivre et laisser vivre !
8O
Écrit par : liberty | 14/01/2008
Réagir? Ne pas réagir? Telle est la question.
« Laisse tomber » me conseille ce collègue qui m’a indiqué que certains commentaires contiennent des phrases pas très sympa. Tout le monde s’en tape probablement, ceci vient un peu tard et ne sera peut-être jamais lu. Mais bon, l’important c’est de l’avoir écrit. Allez, j’y vais.
C’est assez marrant mais j’ai l’impression de rentrer sur un ring d’échanges épistolaires ! Bizarre.
Je n’ai pas le temps ou l’énergie de répondre aux interventions individuellement. Désolé.
Donc pour T.REX, Liberty, le Panda et l’Enfoiré voilà quelques remarques.
Le texte de T.REX me plaît beaucoup car il est fin, intelligent, précis, concis avec une petite peinte d’humour et d’ironie. Bref, un texte adulte. On en redemande.
En ce qui concerne celui de Liberty je voudrais apporter les précisions suivantes :
- Les références aux cafés de commerce ou cafés de philosophie ne sont pas un reproche, au contraire. Je pense sincèrement qu’il devrait y avoir beaucoup plus d’endroits où les gens pourraient se rencontrer et discuter ensemble
- En ce qui concerne la presse, je comprends bien qu’il faut s’en méfier mais une ligne éditoriale se doit d’exister sinon on arrive rapidement à une anarchie totale telle qu’elle me semble fleurir sur internet. Et il semblerait que même sur internet, la pseudo liberté ou le pseudo contrôle a mené ce groupe à quitter Agoravox ?
- Précision : je n’aime pas particulièrement la franc-maçonnerie : tous ces groupes qui pensent être les élus de quelque chose, ça m’agace plutôt. J’étais plus virulent envers cette « secte » dans le passé mais je suppose que l’on relativise avec l’âge.
Pour ce qui est du Panda, là c’est plutôt autre chose. Je sens une vie d’en découdre, de se quereller qui m’interpelle.
Petite précision avant de commencer: je connais l’Enfoiré depuis 20 ans et nous avons travaillé tout le temps ensemble pendant ces 10 dernières années avec des discussions animées sur des sujets très variés. Je suis un des premiers, si pas le premier, à l’avoir encouragé lorsqu’il a écrit son premier artcile/billet et si je n’avais pas un peu d’affection pour lui, je ne serais pas en train d’écrire ces lignes. Qui aime bien…critique bien.
J’avais du Panda une image de quelqu’un de gentil, d’aimable un peu à l’image de cette photo.
Il semblerait que l’espèce présente sur la toile, en voie de disparition j’espère, est un peu différente et est certainement inscrite au WWF (Wild Writer Forum).
On trouve à deux reprises (« vous dites une chose et son contraire » et « vous mélangez bien des choses), deux affirmations sans aucune explication. Un message du maître à l’élève peut-être quand je lis :
« je vous réponds avec tout le respect du à tous les intervenants » suivi de « à la hauteur de vos prérogatives et affirmations à deux balles » et puis « en modulant les impacts de certains propos : ça en dit long sur la notion que l’auteur à du respect…
Je ne pense être une personne qui prend les choses ou les gens de très haut. Si un commentaire comme le mien provoque de tels réactions, je me demande qu’elle aurait été la réaction si les critiques avaient été plus pointues ?
Pour ce qui est des commentaires de l’Enfoiré, nous en reparlerons peut-être ensemble quand nous nous reverrons de visu.
Pour finir, je vous livre quelques réflexions à deux balles qui pourraient vous inspirer pour des prochains articles :
- les paroles suivantes, extraites d’une chanson de Léo Ferré, m’interpellent depuis longtemps. Je ne suis pas certain d’y adhérer complètement. En fait je n’ai pas pris le temps d’y réfléchir en profondeur :
« La pensée mise en commun est une pensée commune ». Dur, très dur
- celle-ci est de moi : « Les blogs sont à l’écriture journalistique ce que la Star Academy est à la chanson » . Un apparent besoin impérieux de plus en plus de personnes de s’exprimer à tout prix, à faire entendre sa voix qui semble être un phénomène en constante augmentation que ce soit à la radio, à la télé etc. Une évolution de la société qu’un sociologue a probablement déjà analysée. Un écho aux paroles de Dutronc : « 1 milliard de Chinois et moi et moi »
- preuve d’ouverture : je suis prêt et serais heureux de lire les 10 meilleurs articles (élus par les rédacteurs) qui ont apparu sur Agoravox ou le Panda ou tout autre site dans les deux dernières années.
- comme le dit l’Enfoiré, j’entends et je lis que les journalistes sont de plus en plus interpellés ou agacés - certains se sentant même menacés - par ce phénomène des blogs, l’émergence du 5éme pou ? voire !
-
En tout cas, si jamais un jour je décide de franchir le pas et de rejoindre cette armée de rédacteurs internautes, je sais déjà sur quel site je ne m’inscrirai pas…
Sans rancune
Frédéric
Écrit par : Frédéric | 18/01/2008
Salut Frédéric,
Oui, cela fait quelques baux que l’on se connaît. Nous avons repris ensemble le fil de vive voix. Je te l’ai dit où mon « bât a blessé ». Pas dans le texte, mis en ligne ici. Mais je ne suis pas rancunier et si j’ai une langue assez bien pendue, j’accepte toujours le même procédé de mes interlocuteurs.
Les cafés de commerce n’existent plus que très rarement. L’ambiance jeune a changé un peu trop cela. Et, oui, j’ai quelques tours de manivelles aussi. Avant, aller danser par exemple permettait de se parler entre copains. Maintenant, on va danser, il y a tellement de bruits que rester faire tapisserie équivaut à s’emmerder. La télé a comblé le trou des relations familiales et entre copains.
La rencontre entre générations qui mériteraient une approche très intéressante n’existe pas.
Le réchauffement climatique n’aurait-il fait que durcir la glace ? Bizarre.
La presse doit exister, je l’ai dit. Pas question qu’elle meure. Les citoyens sont parfois plus près de l’événement mais que vont-ils en faire de l’information ? De la subjectivité, ça c’est sûr. L’esprit de l’objectivité s’apprend dans l’analyse. Pas d’agacement à avoir, l’un est le complément de l’autre et pas le remplacement. Celui qui croit cela, va péter les plombs très vite.
La franc-maçonnerie : je ne m’y suis jamais intéressé. C’est une contre secte de la religion. Curieux, en décembre, je me trouvais sur la Grand Place et un groupe de jeunes sont venus à moi, micro en main pour me demander ce que j’en pensais. J’ai répondu dans ce sens. Pendant l’interview, la raison de la question me revenait et se trouvait tout autour de moi sur les façades de la grand Place. Tel que tu me connais, remplacer un dieu pour un autre, c’est pas mon truc. Quand j’ai besoin de réconfort, je pense à mon entourage immédiat et à mon miroir.
Le Panda, je t’en dis un peu de contexte. L’énervement, l’excitation même quand on travaille trop d’heures.
Leo Ferré est extrêmement péjoratif avec la « pensée commune ». C’est vrai il faudrait remonter aux sources et à la chanson elle-même. Il avait certainement une haute idée de lui-même. Comme beaucoup d’artistes. Detritus Wagonus n’est qu’un exemple. Agoravox a déçu par la foire d’empoigne et les trolls complètement débiles et narcissiques. La base était amorphe et ne réagissait plus. Plus de pilote dans l’avion.
Les paroles de Dutronc, Le Panda t’en donnera l’origine et le contexte, il m’en a parlé.
Tu sais où tu ne t’inscriras pas. J’espère que tu choisiras le bon car il aura un gros « morceau » à se farcir. Et j’aimerai aller lire ce gros « morceau » et le commenter.
L’Enfoiré et qui le sait,
Écrit par : L'enfoiré | 18/01/2008
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