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22/02/2010

Du fun aux drums

1.jpgEn ce début de 2010, n'en avez-vous pas assez de ces drames et de ces sautes d'humeur de la nature, de ces catastrophes? Il y a un an et demi, j'écrivais un article de voyage à Madère. Je le titrais de "Funchal, le 'fun' de chaleur". La dernière catastrophe climatique y a eu lieu vendredi dernier.

 


Après un hiver très rigoureux un peu partout. Washington qui a connu son "Apocalypse snow". Après, les soubresauts de la terre à Haïti qui ont fait des milliers de morts. Des pluies diluviennes, qui ont mené les Canaries, terres de l'éternel printemps, dans le questionnement à la vue des pluies incroyables. Un minaret à Meknès qui s'écroule pendant la prière du vendredi à cause des pluies qui ont entamé la structure en pisé pourtant résistante à 200 ans d'âge.

Voilà, Madère, une terre de tempérance, où, il n'y a pas vraiment d'hiver, où on pourrait ressentir un rapprochement avec le paradis, qui voit dévaler dans sa capitale des déluges de boues faisant également la désolation et des victimes qui, surpris, n'ont jamais vu cela de vie d'homme.20100222Du fun aux drums_10.jpg

Quand on relit les commentaires au sujet des articles qui lui sont consacrés, on est assez surpris de découvrir un certain manque de participation dans la détresse des gens. Je me devais de sortir mon témoignage pour remettre les aiguilles à l'heure.

Quelqu'un remarquait même qu'on était tellement bien en Belgique. C'est vrai, à condition de ne pas habiter dans un quartier défavorisé, de ne pas se chauffer au gaz, et surtout de ne pas prendre le train. Etait-ce du surréalisme à la belge de ne pas le remarquer?

Les 120 touristes belges qui auront beaucoup de choses à raconter, sont rentrés de l'île aux fleurs. On déplore 42 morts, dont un britannique et des dizaines de blessés, jusqu'à présent. Les secours s'organisent, disait-on. La mortelle randonnée est achevée. Le soleil est probablement revenu avec son éclat de clarté. Un deuil national de trois jour commence ce lundi. C'est en guise d'hommage que je reviens sur mon voyage. Sur cette île, pas question de prévoir ce genre de catastrophe, l'eau passe partout et les pentes sont fortes partout. Je me souviens avoir pensé, l'espace d'un instant, à ce qui se serait passé si tous les nuages qui peuvent s'amonceler, avaient décidés de tomber d'un seul coup. Cela s'est passé.

Reprenons le fil de mon histoire de l'époque, adaptons la au besoin, commentons la en cours de relecture.

p2.jpg

Funchal, capitale de Madère, une ville qui a évolué en un quart de siècle depuis ma première visite. 

On fêtait, cette année 2008, son 500 ème anniversaire d'existence, plus commerciale que sa rivale Machico, première capitale de l'île.

Et pourtant, si on cherchait plus loin, on trouverait déjà en 1351, si pas avant par les Phéniciens, des traces de l'existence de l'île.

D'après le guide qui nous a accompagné, tout y est calculé, tout y est en place pour y assurer le bien être des ses habitants.

Région autonome, son gouverneur, Alberto Joao Jardim, l'est depuis 1978. N'est-ce pas une longévité démesurée dans un pays démocratique? Mais, il y a un truc. Avant chaque élection, on imagine et on inaugure en grande pompe, un nouveau pont, une nouvelle route ou un tunnel, une extension à l'aéroport.

Rien de nouveau sous le soleil, donc. Mais ici, on oublie tout, car les déplacements sur l'île sont vitaux.

Au sujet de l'aéroport, n'atterrit pas qui veut à Madère. Une expertise du pilote, toute particulière, est requise et cela malgré une piste d'atterrissage qui s'est considérablement allongée en 2000 depuis un crash de fin des années 70. A cheval au dessus de la mer, le travail mérite une attention de surprise. Quand j'y étais en 83, la piste allongée était encore en construction. Une escale à Lisbonne était du voyage et les trop gros porteurs n'étaient pas encore. L'IATA avait précipité les travaux d'allongement.

Quant aux tunnels, depuis ma première visite sur l'île, il y en a une foule de nouveaux. Fini les routes dangereuses ou trop étroites qui bordaient la mer. Si celles-ci existent encore, elles sont devenues l’attraction pour le fun.

L'hôtel nous l'avions choisi en connaissance de cause. Repère 25 années auparavant. Nos "vieux os" méritaient un peu plus d'estime que de coutume dans ce pèlerinage après un quart de siècle. Existant depuis 1912 dans une première version. Reconstruit en 1926. Accompagné d'une nouvelle version en 2002.

Première constatation, air du temps, respect de l'age ou plus prosaïquement, pension trop étroite ou mal ajustée aux besoins, le personnel de l'hôtel, bon pied bon oeil, pouvaient compter sur quelques heures de vol au compteur des années.

Des seniors parmi les seniors qui avaient une moyenne d'age qui approchait facilement de la cinquantaine, sinon plus. Le mot "classique" dans son nom expliquait aussi le choix. Un paradis, ancienne vague, avec des meubles d'époque où l'on n'aurait pas l'air "MAD" en bons vivants comme un Madérien.

Celui-ci vit, avec moins en poche, c'est presque sur. Manger n'est pourtant pas son souci majeur. Les jardins, les parcs exotiques ou tout pousse y abondent. Cela permet, en insulaire, de voir défiler le temps à une autre vitesse.

Une île subtropicale qui s'étire sur à peine 57 Kms sur 22 de large. A peine, 800 Kms2. Volcanique de formation, elle a bondit en dehors de l'atlantique, dont on ne voit que son sommet comme un iceberg fige sur les fonds marins. Elle subsiste cependant, à l’abri des secousses sismiques donc pas de tremblements de terre.

Aucun habitant, quand elle fut découverte en 1419 par Zarco, portugais très subtil du côté du commerce, envoyé par Henri le navigateur. Rien. pas même d'animaux en dehors des oiseaux. L'île de Porto Santo, à 30 Kms, au Nord-Est, avait été visitée l'année précédente. Celle-ci jouit d'une plage de sable d'or longue de 10 Kms réservée aujourd'hui aux vacances des madériens et qui sauva d'un naufrage les découvreurs aventureux. Christophe Colomb y séjourna ensuite.

"Madeira" signifie "bois". Il en existait alors à perte de vue. Trop pour en faire une exploitation à l'époque. L'écologie n'avait pas encore ses fanatiques. Les forêts furent considérablement rétrécis à la suite des incendies volontaires pendant plusieurs années. Cela réduisit souvent les espèces de plantes endémiques. La canne a sucre qui y poussait attirait bien plus les Portugais pour un commerce royal. La vigne et le vin de Madère firent ensuite des miracles pour enrichir l'île. Les Amériques étaient très intéressées par ce breuvage royal. Le Duc de Clarence se noya dans un tonneau de doux Malvoisie en 1478. Son histoire est magique, sortie du hasard et des voyages sur mer.

Napoléon n'eut pas le plaisir d'y débarquer pour le goûter en transit pour St Hélène. Crime de lèse majesté. La peinture flamande a eu aussi son heure de gloire sur l'île.

La reine Victoria initia le tourisme à sa manière en cherchant à échapper aux rigueurs de l'hiver. Churchill, logé à l'hôtel Reids toujours existant, y peignit quelques tableaux de Camara de Lobos.

Un aéroport en 1964 continua le processus d'invasion de la gente de "tou tout touristique".

Un paysage tropical qui rassemble toute les végétations de la terre, une température moyenne de 22 degrés qui s’estompent de 10 degrés à l'altitude maximale de 1863 mètres.

Lunaire à l'est, très montagneuse au centre, verdoyante sur les pentes surplombant la mer avec précipices a faire pâlir "vertigo", plateaux et piscines naturelles à l'ouest.

L'eau ne manque pas. Elle est acheminée par l'intermédiaire de "levanda", petits ruisseaux qui dévalent en cascades à certains endroits. Les randonnées pédestres y sont célébrées à la poursuite de ces ruisseaux créés par l'homme.

Dix fois moins de touristes qu'aux Canaries assez proches et bien plus assurée pour l'eau. Très différente par son côté plus floral qui lui a donné son nom d'"île des fleurs". Des hôtels se rassemblent, volontairement, à certains endroits bien précis à l'ouest de la ville de Funchal. La population se réservent les autres quartiers sur l'autre bord. Plus de chars à bœuf, ni de hamacs ambulants.Seuls les azulejos le rappellent encore.

Le fameux toboggan (Carros de Cesto) existe encore pour le fun ou pour répondre à un voeu de maintient du patrimoine de l'UNESCO.

.La pêche à la baleine s'est arrêtée depuis longtemps. Le thon, l'espadon et l'espada, ce dernier, poisson typique qui vit dans les grandes profondeurs se retrouvent sur les étales du marché de poissons appelé Mercado de Lavadores (des travailleurs) au côté des marchandes de fleurs.

Il faut dire que quand l'espada remonte des profondeurs, il ne fait pas dans le détail et est toujours prêt au combat. Poisson épée, noir qui ressemble à une grosse anguille, se sert en filet avec tout légume et fruit. Mais la banane frite redore son blason agréablement pour les papilles.

Dans le nord, Santana concentre des habitations en chaumières qui font le charme des appareils numériques des touristes. Aux sommets des montagnes, les nuages s'accrochent, menaçants, sans atteindre Funchal que plus rarement.

Le madère, ce vin existe en 4 sortes du plus doux ou plus sec. On fêtait les vendanges en ce mois de septembre. J'ai pu y assister à Funchal et la fête, on connait là-bas.

Que dire comme conclusion?

A l'actif, Madère est une île superbe. Elle jouit d'un climat idéal, de l'eau garantie, une végétation exotique abondante, des arbres qui font concurrence aux fleurs, un paradis de vacanciers, pour le moins. La pauvreté n'existe pas vraiment. Les soins sont quasiment gratuits. Une université, parait-il, mais dans une seule discipline. Sommet d'une montagne au fond de la mer par volcanisme, elle ne subit plus de tremblements de terre. Paradis tranquille et plein de tempérances, pourrait-on dire.

A son passif, pour y vivre, il y a l'exiguïté de l'île, son éloignement. Mille kilomètres de Lisbonne. Tout doit être importé du continent, ce qui grève un peu plus les prix. Une seule industrie, le tourisme. Un monde en miniature tout en verticales qui prennent des formes de pentes et de précipices. Beaucoup d'émigrants reviennent de l'Afrique du Sud et du Venezuela pour finir leur vie, fortune faite. Ce qui prouverait un amour certain de l'île. Les maisons restent relativement chères (300 à 1000 euros par m2) en rapport avec la proximité du rivage.

Rien n'est parfait en ce bas monde.

Après cette description, j'ai déposé mon dernier bouquin "Deception point" de Dan Brown. Aucun rapprochement à faire avec l'île. Choix très mal adapté, c'est sûr.

Je me suis retourné vers la piscine. On y indiquait une température de 28 degrés, du Chlore fixé à 1,3 et un pH de 7,23. Je n'allais pas contrôler si tout était véridique. Cela me semblait parfait. Comment résister d'ailleurs?

Quant à vous, est-ce par curiosité que vous avez atteint ces dernières lignes? Je ne vois pas d'autres raisons.

Des photos pour le rêve et les souvenirs

 

- - - - -

Voilà, du temps à passé. Le rêve est brisé, pour un temps. Le rideau est très mal tombé. Nous étions dans le fun. Nous sommes actuellement dans une période de retour de flammes avec les "drums" de la Terre. Le bouquin "Deception point", lui, est cette fois, totalement d'actualité.

- Scénariste, pourriez-vous me repasser la séquence "fun", sans tambours ni trompettes?, ai-je envie de demander.

La meilleure solidarité sera, dans quelques temps, de ne pas les abandonner dans une sorte de tourisme intelligent...

Cela commence vraiment à bien faire avec ces deux premiers mois de 2010. On se souhaitait une meilleure année possible, il n'y a pas longtemps.

Alors, quand j'entends que cette semaine, il y a des journalistes qui ont programmé une émission de télé sur 2012....

Je me dis vraiment qu'il y a des baffes qui se perdent.

La peur ne s'entretient pas, elle sait se faire subir à son propre rythme.

Paul Hermant avait son billet ce matin qui rappelait toutes ces histoires de catastrophes.

Je terminerai, alors, comme lui "Allez belle journée et puis aussi bonne chance.".

 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, des amateurs de Madère?

 

Citations:

  • " L'histoire de l'humanité devient de plus en plus une course entre l'éducation et la catastrophe.", Herbert George Wells
  • " Dans toutes les existences, on note une date où bifurque la destinée, soit vers une catastrophe, soit vers le succès.", Larochefoucauld-Doudeauville
  • " Il faut quitter le calme rassurant des utopies et des prophéties, fussent-elles catastrophiques, pour descendre dans le mouvement, déconcertant mais réel, des relations sociales.", Alain Touraine

Commentaires

Il n'y a plus de paradis sur terre !
Le Paradis est ailleurs...au-delà de la vie sur terre et ces catastrophes climatiques sont là pour nous le rappeler, on dirait!
Mais l'Homme n'a toujours rien compris!
Parfois, j'ai envie de balancer TV, radio et tout le tralala aux ordures, tellement c'est épuisant d'entendre toutes ces catastrophes !
Bon, moi, je vais reprendre ma pelle à neige, le réchauffement climatique n'est pas encore arrivé jusqu'à moi, enfin jusqu'à ma route pour que je puisse prendre mon 4X4 et aller polluer 2 minutes l'atmosphère et conduire ma fille à l'école :-)))

Écrit par : Miss Canthus | 22/02/2010

Salut Miss,
Très matinale, apparemment.
Balancer TV, radio aux ordures.
Ce serait encore faire plus de pollution.
Hier, c'est vrai, j'entendais la programmation sur une chaine française, de l'affreuse" année 2012 qui nous attendait.
Cela m'a vraiment énervé.
Quand on lit souvent des alarmistes de tous poils sur les forums de discussion, je me sens des envies de Don Quichotisme.
Comme je l'ai dit, ailleurs, nous avons pris en Occident, l'envie d'avoir peur de tout.
Remarquer que les choses ne sont pas ce qu'elles devraient, est une bonne prise de conscience. Les dramatiser, quitte à devenir immobile, terrorisés par la peur, nous n'avons pas été programmé pour cela.
Bonnes pelletées de neige bien blanche.
Le bonjour à la fille.
;-)

Écrit par : L'enfoiré | 22/02/2010

Le problème,je crois que le climat déraille complètement,on dis aussi le climat se réchauffe et pourtant voila 2 ans que en Belgique on connais un hiver très rude!!!
Plus aucun pays n'est à l'abri d'une catastrophe.
JE ne suis jamais allez à Madère,mais je sais que ces super beau,un petit paradis aussi.
Mais bon ces pas pour ça que il faut arrêter de vivre,ni de voyager,si on pense à ça on ne fait plus rien.:-)
Bonne journée
Manu.Belgique.

Écrit par : manu | 22/02/2010

Salut Manu,
Je savais que cela allait vous donner des idées.
Il y a en effet une grande différence entre les Canaries et Madère.
J'ai été très surpris d'apprendre les inondations aux Canaries, moi qui connait le temps qu'il fait en hiver.
Je savais que Madère est plus pluvieux mais à ce point-là, cela dépasse tout.
A Funchal, il n'y a que la digue qui est plane. Le reste est en pente forte. C'est dire la vitesse que l'eau peut y dévaler.
Bonne journée

Écrit par : L'enfoiré | 22/02/2010

Bonjour,au fait regarde la deux Belge vont essayer de battre un records,5000 km de traversée à la ram!de La Goméra (Islas Canarias) au Caraibes.
Dommage que le site n'est pas en Francais.
http://www.roeierszondergrenzen.be/wp/het-project/
Il y à une vidéo aussi.
Bonne fin de journée.

Écrit par : manu | 24/02/2010

Manu,
Geen probleem, tweetaalig in Brussel. :-))
Belle promenade de 5000 kms.
La Goméra, je ne connais pas.
Je sais qu'on y siffle.
Ce ne sont que Ténérife, Gran Canaria et Lanzarote qui ont vu un enfoiré arriver, un jour ou plus. ;-)
La Palma, Fuerteventura, El Hierro sont moins fréquentées.
Bonne fin de journée

Écrit par : L'enfoiré | 24/02/2010

La Goméra je suis allez,ces superbe!!!!végétations abondante,et aussi on peux voir la maison de Christophe Colomb ou il y à séjourné plusieurs jours avant de découvrir l'Amérique
Oui on y siffle pour dialoguer entre les montagnes,on appelle ça le silbo.
Mais bon malgré ça ces surtout en excursions que les gens se rende sur l'île,les hôtels sont très peu nombreux.
Suis allez surtout à Ténérife,Grand Canaria et Lanzarote ou la j'ai séjourné 15 jours dans le meilleurs club de sport au monde,la Santa Sport ou les athlètes vienne du monde entier.
Bonne soirée.
A+ MAnu

Écrit par : manu | 24/02/2010

Mon cher Guy

Je pourrais reprendre in extenso le commentaire de Miss Canthus : Parfois, j'ai envie de balancer TV, radio et tout le tralala aux ordures, tellement c'est épuisant d'entendre toutes ces catastrophes !

C'est ce que j'ai fait. Je ne regarde plus, depuis deux ans, la télé commerciale ou publique. Je marche. Je me promène. Je lis quelques infos sur Internet. Je subis l'hiver, vous le savez fort bien puisque je vous compte parmi mes lecteurs.

J'ai bien aimé ce récit de voyage, par contre. Vos observations sont pertinentes et fines : Le fameux toboggan (Carros de Cesto) existe encore pour le fun ou pour répondre à un vœu de maintient du patrimoine de l'UNESCO. ;-)

Vous êtes un voyageur observateur et explorateur. Je vous envie. Les voyages que j'ai faits jusqu'aux confins de l'Asie l'ont été par affaires ou pour répondre à des besoins politiques. Les voyages personnels que j'ai pu prendre le temps d'entreprendre ont été heureux puisque orientés principalement vers l'Europe. Que j'adore.

Je crois que j'aimerais Madère : ce monde en miniature tout en verticales qui prennent des formes de pentes et de précipices. ;-)

Continuez mon cher Enfoiré à nous enrichir de ces belles observations et de ce foisonnement de détails plus éducatifs les uns que les autres. Nous sommes profondément égoïstes de nous enrichir si facilement et si bellement à même votre album de voyages.

Amicalement

Pierre R. Chantelois

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 26/02/2010

Bien cher Pierre,

Malheureusement, ce n'est pas en cachant les malheurs qu'ils n'existent pas. Dans un monde qui est devenu un village, l'information est devenue assommante et ultra rapide. C'est ça la différence. Il est devenu, de fait, plus solidaire quoiqu'on en dise, et ça c'est le point positif.
C'est vrai, je n'ai jamais été un voyageur béat. Je recherche toujours ce qui va et ce qui va moins bien.
Le paradis n'existe pas. Alors, il faut s'acclimater à ce que la vie nous donne. Comme le chante si bien Maxime Le Forstier
http://musique.ados.fr/Maxime-Le-Forestier/Ne-Quelque-Part-t4366.html

Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2010

Cher Guy,

Nous avons aussi déjà été 2 fois à Madère, une fois en 1976 et une autre fois plus récemment et 2005.
La seconde fois nous avons surtout été pour faire des marches le long des lévadas et pour profiter pleinemement de la nature.
Néanmoins nous avons été fort étonnés et attristés de voir le nombre de travaux en cours le long du flanc des montagnes, je présume pour construire des hotels ?
La plupart de nos promenades étaient accompagnées du bruit que ces travaux apportent.
Je me suis dit que si nous attendions encore quelques années de plus, le paysage ne serait sûrement plus le même, adieu la belle nature, en faveur des promoteurs.
Même devant l'hotel où on logeait, ou avant on pouvait profiter d'une belle vue, ils étaient en train de contruire un autre hotel. Le propriétaire n'a rien pu faire.
Quand on annoncait la catastrophe à la télévision, cela ne nous étonnait vraiment pas, car déboisement = appel à la catastrophe.

Amicalement

Claire

Écrit par : claire | 06/03/2010

Bonjour Claire,

Quelle joie de voir quelqu'un d'un passé commun, venir jeter un coup d'oeil par ici.
Cet article était une reprise d'un précédent comme je l'indiquais. Pour moi, ce fut une deuxième édition aussi après 25 ans, cela devenait intéressant de voir l'évolution. Alors,
ce fut une sorte de pèlerinage en passant par les mêmes endroits pour voir comment les choses avaient évoluées.
Je n'ai pas fait de marches dans les levadas. J'aime la marche, ma moitié, un peu moins. Elles sont justement là pour domestiquer et canaliser les eaux qui dévalent des montagnes.
Funchal, comme je l'ai dit, est resté protégé. En gros, un côté avec les hôtels, un autre par les habitations. Mais dans les campagnes environnantes, qui ne sont jamais lointaines vue la grandeur de l'île, il a fallu vraiment "choser" comme on dit chez nous.
Le patron de l'île, je ne sais s'il est toujours en place, mais il savait comment y faire aussi. Le populisme est certainement affaire de bons sentiments et de durée pour celui qui le pratique.
L'île est naturellement belle. Ne le répète pas, mais c'est souvent mieux que les Canaries.
La construction n'est pas nécessairement en cause. Oui, le déboisement, bien sûr. C'est aussi la configuration des terrains qui est plus responsable, à mon avis
Sur place, dans mes joggings matinaux à Funchal, je peux dire que j'en sais quelque chose. C'est pas un terrain pour cela.
Mais pour les nuages qui décideraient de tomber en même temps, au même endroit, là, avec les pentes, c'était programmé qu'une catastrophe de grande ampleur devait arrivé pour la nième fois.
La fois, précédente, en 1993, cela avait fait moins de victimes pour seule différence.
J'espère que tu es allée voir les photos d'avant, pas celles d'aujourd'hui.

Amicalement
Guy

Écrit par : L'enfoiré | 06/03/2010

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