Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2010

Civilisations anciennes. Ça vient et ça s'en va

Les civilisations ca va ca vient_10.jpgLe Monde sortait récemment "L'Atlas des Civilisations". A notre époque multipolaire, il est intéressant de s'apercevoir avec le recul du temps ce qui a fait une civilisation, ce qui l'a mené à son apogée, ce qui l'a fait disparaitre.

Après l'Atlas des migrations (1) et (2), voilà celui des civilisations qui en sont les dérivées. Les cultures sont des mouvances, des brassages de peuples à la base d'une civilisation. Évolution naturelle ou artificielle dans une logique ascendante ou descendante pour des raisons parfois difficilement compréhensibles ou énigmatiques. Les énigmes subsistent quand aucun écrit n'accompagne les évolutions ou que les écrits trouvés sont resté non traduits.


...

Dans l'histoire, les guerres pour le pouvoir temporel ou spirituel ont joué souvent un rôle déterminant. Rousseau parlait d'un état "naturel" pour construire un universel vrai. Les philosophes occidentaux comme Mirabeau, Tylor étudièrent l'homme civilisé avec leur visions occidentalisées. Le mot "civilisation", lui, ne fait partie du dictionnaire que depuis 1835 à la suite de la colonisation. C'est dire qu'on ne se sentait pas trop impliqué dans ce sens du mot "civilisation" dans la comparaison avec d'autres manières de vivre dans une autre espace-temps. Fernand Braudel, dans "Civilisation matérielle, économique et capitalisme" dénombrait 76 civilisations en se basant sur une carte de l'univers datée de 1500. Pour en déterminer l'existence, une densité du peuplement, un rendement avec la mention mais en déclarant "les civilisations ne sont ni toute la beauté, ni le sel de la terre des hommes".

Civiliser, est-ce éduquer pour libérer, pour convertir ou pour aliéner? Question à tiroirs multiples qui constitue tout un programme d'échange de bons et de mauvais procédés. Le 20ème siècle s'est tourné vers l'ethnologie pour étudier les civilisations. Un des premiers, Claude Levi-Strauss, avec une sophistication métaphysique, décrivait les moyens de survie du peuple amérindien. Dès 1955, avec ses "Tristes Tropiques", il renverse l'idée préconçue de la supériorité des blancs et de l'occident sur des peuples considérés comme primitifs par le seul fait de méconnaissance.

Voyons, en résumé, les civilisations reprisent dans cet Atlas en essayant de découvrir les vecteurs de leur évolution depuis leur naissance jusqu'à leur héritage.

... 

L'Égypte, une royauté pharaonique: Des débuts dans l'agriculture au néolithique 6ème millénaire avant JC avec un retard de 2000 ans sur le Proche Orient. L'unification du Nord et du Sud fut culturelle et politique. Un Roi Pharaon, fils du Dieu solaire Ré va en fonction de son importance, et de sa force déterminer les empires et les dynasties qui vont se succéder avec, pourtant, des périodes en creux parfois opaques. Affaire familiale, népotisme ensuite. La langue et l'écriture cursive, démotique et copte détermine l'évolution vers plus de simplicité. Invasions par les peuples de la mer, Grecs, Romains annihileront chacun, un peu plus l'Égypte ancienne en éradiquant définitivement la royauté pharaonique. La civilisation égyptienne subsistera jusqu'à la conversion de l'Empire romain au christianisme à la fin du 4ème siècle. Pharaon faisait le ciment de l'Egypte ancienne. L'obsession de la mort et par la manière d'y échapper par le culte de la mort et de la vie mieilleure dans l'au-delà. Mythologie initiant le christianisme, par les bons avec la trilogie d'Isis, Osiris et le fils Horus et le mal représenté par Seth.

Mésopotamie, l'aube de l'histoire: A l'embouchure di Tigre et de l'Euphrate, Sumériens et Akkadiens fusionnent leur destin et commencent 30 siècles de longévité. Interaction de deux populations très différentes avec métissages, identités mixtes, confirmées vers 2300 AC avec la dynastie de Sargon. Cette uniformisation se termine avec les invasion en provenance de l'Iran actuel. Ils inventent l'écriture cunéiforme. La langue sumérienne s'efface au profit de l'akkadienne devenue le trait d'union avec les Elamites iraniens, les Hittites en Anatolie. Hammourabi, centralisera les affaires avec la prestigieuse Babylone. Le déclin de la langue commence vers 600 AC au profit de l'araméen plus simple. A partir du Kurdistan nait la civilisation assyrienne. Les Perses signeront son crépuscule en prenant Hammourabi. Alexandre le Grand en accéléra le déclin. La Mésopotamie ne subsistera qu'avec la renaissance chaldéenne de Babylone jusqu'à l'ère chrétienne.

L'Indus, une énigme non résolue: Peuple marchand établit sur les rives de l'Indus, avec des cités sophistiquées mais qui commencent et finissent par un mystère: une écriture pictographique indéchiffrée à ce jour et un flou au plan politique et religieux. Les peuples Aray ou Kassites succombèrent aux attaques de l'Ouest.

La Grèce, le berceau de l'Occident: Premières traces greques vers 40.000 AC. Vers 4500 AC, au Néolithique, la sédentarisation commence avec les Minoens en Crète et les Mycéniens dans le Péloponnèse par un équilibre recherché dans la centralisation et un Palais. L'écriture mycénienne, le linéaire B, va vite disparaître sans raison apparente. La culture sombre de 1200 à 800 AC dans une période de mutation qui pourraient s'associer à une chute démographique et une disparition de l'écriture. L'Iliade et l'Odyssée font la transition entre ces siècles obscurs de haut archaïsme avec l'omniprésence des dieux et des héros. Des cités  indépendantes naissent pour former un État composé d'une population libre et d'une masse servile. Régime tour à tour, tyrannique, oligarchique ou démocratique. Le peuple  se retrouve au pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. L'écrit prend une place prépondérante dans cette époque classique. Théâtre, gymnase, philosophies pour célébrer les dieux et pour unir la culture. L'impérialisme athénien sur Sparte s'achève par la capitulation d'Athènes, bouleversé ensuite par la Macédoine d'Alexandre le Grand. qui étend son pouvoir en Occident et en Orient, mais dont la monarchie éclate aussi vite qu'elle s'est créé. Au 3ème siècle, Rome met fin au monde hellénistique.

Rome, aux origines de l'Europe : Les Étrusques sont probablement les précurseurs et légataires des techniques et des dons artistiques de Rome. 500 ans de République, 500 ans d'Empire. Politique clientéliste, supportée par une expansion continue. Expansion vers l'ouest, avec Carthage, l'Europe de l'ouest incluant la Gaule et l'Angleterre du Sud. A l'est, l'Égypte et le Moyen-Orient. Le stoïcisme pendant 4 siècles implique des devoirs moraux et civiques. Le christianisme remporte une victoire spirituelle en 380. Si la chute en 476 de l'Empire romain d'Occident  se produits suites aux invasions des "Barbares", Constantinople, la Rome orientale, continue son propre destin.

Les Celtes, peuple de légende : Ils occupent le continent européen et une partie de l'Asie mineure jusqu'au 1er siècle AC. L'apogée des Celtes, des Gaulois, Celtibères, Galates, se précise au 3ème siècle AC. Des langues apparentées, de même souches, des croyances religieuses  similaires mais pas d'ensemble politique. Imprégnée de légendes, l'histoire celte tourne autour de celle du roi Arthur. L'écriture avec un alphabet est empruntée aux Étrusques dès la fin du 7ème siècle AC. L'art laténien, l'urbanisation de manière autonome dans un réseau structuré sont l'héritage des celtes.

Vikings, la saga scandinave: On caractérise les Vikings comme des marchands, navigateurs, guerriers, pilleurs, colons dès les débuts de l'ère Viking et cela suites, en 793, à l'invasion de Lindisfarne et de la faiblesse de la France et de l'Angleterre. Raids inopinés, opportunistes pour assimiler les rapines à leurs propres besoins. Ce sont des peuples disparates,  sans pratiques religieuses communes. Le date symbolique de 1066 est fixée pour donner une fin à la civilisation viking lors de la bataille de Stamford Bridge. Depuis, mythique, le Viking devient le symbole de l'homme libre dès 1910 en Suède.

Turcs et Mongols, les empires des steppes: Peuples nomades à cheval, surnommé "barbares" par les sédentaires qui se disaient, eux, "civilisés". Du 4ème au 3ème millénaires AC, évoluaient déjà au coeur des steppes en pratiquant l'agriculture et l'élevage d'animaux aux rythmes des migrations. Les yourtes constituaient leurs habitations du voyage. Cavaliers maitrisant le maniement des arcs et des flèches (flèche de Parthes). L'exogamie était la pratique de groupe. A l'Ouest, ce sont les Huns avec Attila qui iront jusqu'en Gaule, où ils seront en battu en 451. De langue indo-européenne,  les Aryens vont aller jusqu'en Inde au 2ème millénaire AC, pour fonder la civilisation indienne pour suivre un mode de vie en expansion vers l'Est dans les populations altaïques. Ils deviennent une confédération de nomades appelée "Xiongnu" par les Chinois qui construisirent la Grande Muraille pour s'en préserver.  Les Türük fondent au 6ème siècle un empire de la Mongolie à la mer d'Aral. Entre les deux, ce seront, d'ouest en est, les Avars, les Khazars, les Oghouz qui prennent le nom de Turcomans et Khitans. Tribus mongoles et turques qui vont se réunir avec Gengis Khan, l'universel, en 1206. Au 14ème siècle, adoption de l'Islam. De langue turque kiptchak dans un monde turco-iranien. Le Khanat de la Horde d'Or. L'art du tapis seldjoukides. Ouzbeks et Kasakhs. La dynastie Qing règne sur la Chine dès 1644. Les Mongols feront illusion pour être renversés par les Qing en 1750. Retour de flamme,  en 1911,  avec la révolution chinoise qui renverse les Qing. Le mode de vie de nomade à cheval, ea langue turque, persiste de ces renversements de situations comme l'héritage de cette civilisation.

Asie du Sud-Est, carrefour d'influences: L'Inde et la Chine comme voisins n'ont pu empêcher les spécificités de populations s'exprimant dans des langues austronésiennes venues de Taiwan via les Philippines dès 3000 AC. Ce furent les îles du Pacifique,  de Java, de Sumatra , avec la Malaisie et le Vietnam  qui se sont vus influencés grâce aux connaissances de la navigation maritime. Khmers, Môn, Thaï se partagent , dès lors, le terrain. Les épices comme la girofle et la muscade, installent une puissance indienne dès le 1er millénaire AC avec l'empereur Ashoka. Les Qin, les Han du Nord y voient une sorte de "Méditerranée" du Sud-Est. Le royaume de Funan, du Tchen-la, d'Anghor ne sont que des résultantes. Ils laissent des architectures extraordinaires comme ceux des Sailenda, de Borobudur et de la métropole Khmer d'Anghor. Cette dernière véritable civilisation hydraulique avec bassins et digues, pour la riziculture s'étale sur 400 kilomètres carrés. Les échanges commerciaux sont à la base de l'expansion avec le sanscrit, utilisé pour les textes officiels. Le déclin est amorcé au 13ème siècle. Les sites sont abandonnés par ses souverains, probablement enfoncés par leur propre gigantisme, les déforestations, l'érosion et les dégradations des sols. L'Empire chinois colonise lentement son Sud. Le bouddhisme theravada et mahayana passe à l'indianisation.  L'hindouisme permet de résister encore aux réfractaires de l'islam envahissant. Le sultanat de Malacca commerce et adopte l'islam dans un esprit de solidarité renforcé face aux intrus portugais, puis hollandais au Timor. Les échanges commerciaux sont à la base de l'expansion avec le sanscrit, utilisé pour les textes officiels. Les dialectes tournent le dos au mandarin. L'impact européen jouera, ensuite, son va-tout sauf au Siam devenu l'État tampon entre Britanniques et Français.

Océanie, l'arbre de vie des peuples du Pacifique:  Mélanésie et Micronésie et Polynésie sur l'océan le plus grand de la planète comme le distingua Dumont d'Urville. Pourtant, tous baignent dans une même famille linguistique Austronésienne. D'île en île, d'ouest en est, à partir de l'Indonésie, remontant au vent avec des pirogues, cette odyssée commença au 5ème AC dans la traversée du Pacifique. Organisés en hiérarchies claniques ou en chefferies dans un principe de primogéniture (le mana), les communautés sacrées et déifiées avec les ancêtres s'associent comme des racines invisibles pour les vivants devenus naturellement les branches visibles de l'arbre. La compétition pour l'eau, la terre et la lumière marquent leur interdépendance avec la sacralité de la femme. Les ancêtres donnaient les droits sur la terre. L'évangélisation des missions religieuses provoqueront les premières ruptures sociales et culturelles dans une nouvelle compétition entre Église, État et coutume. Seconde étape, la destruction tardive (dès 1960) par la société de consommation poursuivra le travail de sape mais la vénération des ancêtres, les coutumes n'ont jamais été complètement effacées par l'évangélisation ou la colonisation.

Afrique, l'autre rive du Sahara: Variété de formes d'organisations sociales, religieuses et politiques, les royaumes sahéliens connaissaient villes, écriture, et religions comparables aux royautés européennes. A l'ouest, la ville érudite, islamique, de Tombouctou. A l'est, Éthiopie aux royaumes aksoumites chrétiens qui étendront leur influence par la puissance militaire sous l'autorité d'un négus. incarnation du Prêtre Jean. La notion de "race" apparue au 19ème siècle érigée en emblème apporte son contraire par le mot "sauvagerie". Avant le 16ème siècle, la civilisation du Sahel est complètement inconnue en Europe. Pourtant, le commerce à longue distance au travers du Sahara, son art raffiné, son organisation urbaine et la conquête arabo-musulmane font transiter l'or mais aussi les esclaves. Le royaume du Ghana, du Kanem, du Bornou, les empires du Mali et du Songhaï se succèdent au cours du Moyen-Age même si leur degré de civilisation fait, encore, débat suite aux préjugés de l'esprit de libertaire prôné en Occident. Cela, probablement, pour préparer la compréhension des dominations des pouvoirs coloniaux dans l'imposition d'une conception unique occidentale de la civilisation.

Mayas et Incas, un autre monde: Du centre du Mexique au Costa Rica, des peuples présentent des traits culturels communs: un système politique théocratique, des cultures du maïs, des pyramides, des deux calendriers, de l'écriture glyphique et des sacrifices humains. Cela, tout en conservant une diversité ethnique et linguistique.  Avec l'héritage olmèque et zapothèque à partir de 1200 AC, la civilisation Maya est considérée comme la plus raffinée et la mieux structurée. Elle a bâti des temples pyramidaux comme à Tikal, Palenque. Génies des mathématiques et de l'astronomie dans un réseau de cités-États. Après son apogée au 8ème siècle, la civilisation maya décline probablement pour des raisons d'épuisement des ressources naturelles et une pression démographique. Pour un temps, les Toltèques prennent la relève avec Chichen Itza comme épicentre, dans une époque post-classique jusqu'à la conquête espagnole. Les Aztèques avaient surtout un modèle d'expansion guerrier. Leur fastueuse ville de Tenochtitlan fut anéantie néanmoins pas le conquistador Hernan Cortes en 1521, sur les ruines de laquelle, il bâtit Mexico. Les Incas, les "fils du soleil", exercent une autorité absolue, sur l'empire précolombien mais on en connait beaucoup par les légendes, à cause de la seule tradition orale quechua qui ne connait pas l'écriture. L'idée que l'on s'en fait n'est permise que par l'intermédiaire de la version des Espagnols. Les villes de Machu Pichu, et de Cuzco restent énigmatiques. Les maladies importées par les Espagnols, comme la variole, déciment les populations locales. La supériorité militaire des Espagnols et surtout l'incompréhension  des Incas pour  percer les buts et  les motivations de leurs adversaires ont accéléré l'effondrement. Les dialectes mayas subsistent sous forme de nahuatl. La fête du soleil et le quechua sont les héritages Incas.

...

Conclusions:

Le magazine s'arrête ici dans l'énumération des civilisations anciennes. Véritable kaléidoscope des civilisations qui n'explique que partiellement notre monde contemporain par son changement d'échelle mais qui nous apporte des réponses complexes sans manquer d'ambigüité.

Aujourd'hui, la civilisation vue par la mondialisation est à l'échelle ultime de la planète. Elle se déroule aux risques de la perte de la diversité et des identités dans un métissage global. Problème ou non, elle est en marche. Le métissage a toujours apporté un progrès aux civilisations même si au départ, il paraissait négatif. La langue est souvent le lien qui unit ou divise les peuples et  peut créer des civilisations plus pacifiques. L'écriture a toujours été le souci pour laisser les traces du passage d'une civilisation. Bâtir des villes a toujours été une manière de construire une civilisation. La taille des mégapoles pourraient-elles renverser le processus de civilisations en ne laissant plus suffisamment de place aux cultures?

Par l'intermédiaire de connexions en réseaux, par le voyage ou par Internet, on a rapproché les peuples.

Evolution par la force, pour les uns, par l'économie et le commerce pour les autres mais avec la disparition des ressources naturelles en point d'orgue. "Le choc des civilisations", ce sera peut-être cela bien plus que celui pointé entre islam et Occident.

L'Occident est-il dans son déclin aujourd'hui pour redonner plus de place à l'Orient, comme on l'entend souvent? Question très subjective presque propagandiste.

L'histoire des civilisations continue. Parfois en cycles.

Suite à un prochain numéro, au prochain cycle, que l'on appellerait "Civilisations contemporaines".

 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, des candidats de notre civilisation ou d'une autre?

 

Citations:

  • "Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.", Aimé Césaire

  • "Le but de la civilisation, c'est la culture et le luxe. Une fois ce but atteint, la civilisation se gâte et décline, suivant en cela l'exemple des êtres vivants.", Ibn Khaldun

  • "Il n'existe pas de peuples non civilisés. Il n'existe que des peuples de civilisations différentes", Marcel Mauss 

Commentaires

Bonjour Guy,

excellent rappel historique des civilisations. Je ne sais pas en Belgique, mais en France nous aprrenions tout cela dans les classes primaires et secondaires, aujourd'hui c'est de l'ordre de la thèse universitaire.

Ce savoir sur le tard permet à certains de se prendre pour des intellectuels, le nivellement par le bas ayant parmi ses nombreux effets pervers de faire prendre des personnes un tant soit peu instruite pour des génies.

Il faut dire qu'au pays des aveugles, le borgne est roi, et qu'en cette matière nous avons en France un médiatique représentant de cette "borgnitude".

L'histoire + la connaissance des peuples, voilà qui devrait donner une plus grande ouverture d'esprit, mais également une bien plus grande tolérance pour des cultures différentes.

J'ai appris que ton pays avait été durement touché par cet accident ferrovière, j'adresse par l'intermédiaire de ce commentaire toute ma compassion aux familles et mon soutien moral à votre peuple.

Écrit par : Alain | 17/02/2010

Répondre à ce commentaire

Bonjour Alain,

Je dois avouer que je ne me souviens pas de ce genre d'histoire en classes primaires. Au secondaire, une approche, très certainement, mais dans le cadre d'un programme très peu élastique dans ses développements avec un prof d'histoire pas très ouvert sur les extensions.

Je ne connais pas la situation aujourd'hui. Le NouvelObs me fait peur avec un article titré "Je veux plus aller à l'école". La phobie scolaire explose.

Tu as absolument raison. L'histoire est là pour donner des bases à la compréhension de ce qui est une erreur et un bénéfice à propager ou non, sur le futur.

Merci, pour ta compassion. Comme je viens de répondre à Miss Canthus, cela fait beaucoup 2 catastrophes en l'espace d'un mois pour un petit pays comme le nôtre.

Écrit par : L'enfoiré | 17/02/2010

Répondre à ce commentaire

Mon cher Guy

La modestie s'impose. Je n'ai aucune connaissance du sujet traité. Mais quel résumé! Je vois bien que le sujet vous intéresse pour ne pas dire qu'il vous passionne. J'ai suivi les débats sur AV. Et je dois louer votre patience. Vous n'êtes pas tombé dans le piège de la provocation.

Vos échanges avec Finael ont été de la meilleure mouture. Je suis toujours admiratif devant les compléments d'information, voire même les rectificatifs ou les précisions scientifiques. Vous possédez bien votre matière. Bravo.

J'en suis à vous transmettre ces lieux communs, mon cher ami, devant ma totale ignorance du sujet, comme je vous l'ai déjà mentionné. Par contre, à une certaine époque, je me suis passionné pour Lévi-Strauss Et Mircea Eliade. C'est ce dernier qui a écrit un jour : On ne devient homme véritable qu'en se conformant à l'enseignement des mythes, en imitant les dieux. C'était tout un programme, à l'époque.

Amicalement

Pierre R.

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 18/02/2010

Répondre à ce commentaire

Cher Pierre,
"Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie, et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité.", disait Rivarol.
J'ai une passion pour l'histoire, c'est exact. Je ne serai jamais au niveau de Finael car il a une estimable documentation.
Mais quand je me déplace dans un autre pays, j'estime qu'avoir un minimum de connaissances sur l'environnement dans l'espace et le temps est nécessaire.
J'ai visité quelques sites que j'ai cité comme l'Egypte, le Yucatan, Mycènes, Crète, Tunisie, Rome, Turquie.
Lévi-Strauss, je n'ai pas lu. Mais j'y pense depuis les références données.
Amitiés
Guy

Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2010

Répondre à ce commentaire

Intéressant de lire les commentaires de Sage
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36816

Écrit par : L'enfoiré | 11/05/2012

Répondre à ce commentaire

Chichén Itzá demeure un mystère depuis sa découverte ? Plus grand site archéologique de la civilisation maya, il a livré de nombreuses informations sur les Méso-Américains qui édifièrent la cité.
Découvrons ensemble l'histoire de la ville, ce qui a été mis au jour et ce qui reste nimbé de mystère. Si Chichén Itzá est aujourd'hui l'une des attractions touristiques les plus populaires de la péninsule du Yucatán, c'est aussi un site archéologique actif où se poursuivent les découvertes.
Si certains documents suggèrent que la ville a été fondée entre 415 et 435 après J.-C., d'autres la placent plutôt vers 455 après J.-C. Chichén Itzá est imprégnée de mystères depuis sa fondation.
Selon la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO, Chichén Itzá a été construite à proximité de deux cénotes naturels, des cavités souterraines remplies d'eau, qui ont inspiré le nom de la ville.
Les cénotes autour desquels la ville a été construite ont permis aux habitants de puiser dans la nappe phréatique de la région. C'est peut-être ce qui a contribué à l'essor de la ville. D’ailleurs Chichén Itzá signifie "au bord du puits de l’Itzá"
Chichén Itzá est devenue "un centre important d'activité politique et économique dans la culture maya vers 600 après J.-C. Mais ce n'est que bien plus tard dans l'histoire qu'elle est devenue ce que nous voyons aujourd'hui", a rapporté la chaîne de télévision américaine "History Channel".
Chichén Viejo a été la première ville à voir le jour dans la région que nous appelons collectivement Chichén Itzá aujourd'hui, et elle s'enorgueillit d'une variété de monuments et de bâtiments impressionnants qui ont été construits entre le VIe et le Xe siècle.
Le roi Ce Acatl Topiltzin Quetzalcoatl de Tula, également connu des Mayas sous le nom de Kukulkan, s'est emparé de la région de Chichén Itzá entre 967 et 987. Et c'est grâce aux déplacements de guerriers toltèques dans la région au cours du Xe siècle que Chichén Itzá a pris cette forme qu'on lui connaît.
Dans son dossier sur le site du patrimoine mondial, l'UNESCO indique "qu’après la conquête du Yucatan, un nouveau style s'est développé, fusionnant les traditions mayas et toltèques. Chichén Itzá est une illustration claire de cette fusion”.
Bien que certaines aient été construites avant la conquête de la ville, à partir de 750, la plupart des impressionnantes pyramides à degrés, des temples et des arcades à colonnades de la ville ont été bâtis après la conquête toltèque, selon la chaîne de télévision américaine spécialisée "National Geographic".
D’après "National Geographic" : "Considéré dans son ensemble, cet incroyable complexe en dit long sur la vision maya et toltèque de l'univers, qui était intimement liée à ce qui était visible dans le ciel nocturne de la péninsule du Yucatan".
Comptant au total 365 marches divisées en 91 marches de chaque côté du temple, et doté d'une plateforme finale qui est aussi la dernière des marches d'un temple incroyablement bien conçu, il est la structure la plus connue de la ville.
Au coucher du soleil, des ombres rejoignent parfois la tête de serpent en pierre située au pied du grand escalier du temple. Ce phénomène ne se déroule que deux fois par an, lors des équinoxes de printemps et d'automne les ombres se projettent alors sur le temple sous la forme d'un serpent.
Un jeu consistait à faire passer une balle en caoutchouc de 5,4 kg à travers un cerceau de pierre situé au sommet. Il est possible que les perdants aient été sacrifiés. C'est en tout cas l'usage que les chercheurs associent à la grande cour où les habitants jouaient à la balle.
C'était aussi un centre urbain très actif et un centre commercial régional qui a connu une fin mystérieuse. D'après tout ce que l'on sait de la culture maya et de Chichén Itzá, la ville était un site religieux et cérémoniel de grande importance.
Selon le site "History Skills", la sécheresse et la déforestation font partie des deux hypothèses envisagées pour expliquer l'abandon de Chichén Itzá au XVe siècle, bien qu'il n'y ait pas de certitude.
Chichén Itzá étant une cité complexe et sophistiquée, des divergences entre les factions ou les dirigeants ont pu conduire à sa chute. Une invasion ou des troubles politiques sont donc peut-être la raison de l'abandon de la ville.
La ville est unique en son genre, même parmi les ruines mayas. Elle attire des millions de touristes chaque année. Bien que les historiens n'aient pas de réponse claire sur ce qui est arrivé à Chichén Itzá et à ses habitants, la redécouverte de la ville en 1988 a enflammé l'imagination de nombreuses personnes.

https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/d%C3%A9couvrez-les-incroyables-myst%C3%A8res-de-l-ancienne-cit%C3%A9-maya-chich%C3%A9n-itz%C3%A1/ss-AA1ml7nf?ocid=msedgntp&cvid=e19a96b0a5114436a0514f65ec4b9ef5&ei=18#image=1

Écrit par : Allusion | 02/01/2024

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire