06/12/2019
Rêves d'espace des enfants
Il y a un peu plus d'un mois, sous l'affiche "Kids on the Moon", le Shopping de Wolluwe invitait les jeunes et... les moins jeunes pour (re)parler d'espace.
Comme les photos qui suivent le démontre, le moins qu'on puisse dire, c'est que les plus jeunes ne se faisaient pas prier pour recevoir les informations à son sujet.
Souvent, les Sciences sont présentées comme un avenir pour les générations futures.
L'espace en fait partie.
Je me suis demandé si c'était toujours le cas avec les plus jeunes.
La réponse est manifestement "OUI", mais elle est plutôt une base pour aller chercher plus loin dans l'espace.
L'espace intrigue parfois et peut toujours les faire fantasmer.
J'ai pu observer l'engouement de très jeunes enfants pour tout ce qui touche à l'espace sous la direction de quelques initiateurs formés pour l'occasion.
De petits groupes d'enfants s'étaient inscrits pour suivre les explications des présentateurs après s'être habillés comme des cosmonautes.
L'espace serait-il devenu autre chose qu'une après-midi d'enseignements de sciences comme une autre, sans lendemain ou, alors, quelque chose de plus incrusté dans l'esprit de ces jeunes en nouveaux adeptes à la conquête de l'espace ou en astrophysiciens?
Ensuite, au milieu des années 60, la Lune a commencé à faire rêver une génération entière de jeunes avec les exploits de ceux qu'on appelait alors "astronautes", "cosmonautes" suivant l'origine de leurs exploits.
Un deuxième prof de math, très jeune, m'y avait beaucoup intéressé.
C'est fou, comme avec lui, le calcul des intégrales pouvait avoir de dérivées à parler d'espace.
C'est peut-être ainsi que mon intérêt et ma motivation pour les sciences, la logique et les maths s'est manifesté en rapprochant le théorique au pratique.
Intérêt qui s'est mué, en une vie presque complète.
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"Les mômes et les enfants d'abord"
... est le titre du nouvel album de Renaud et le journal Le Soir titre son article "Renaud retombe en enfance". Il y répond : "Détrompez-vous, public chéri, ces chansons ne sont pas toutes pour les marmots. C'est sûr, je chante l'enfance, et la mienne en preum's mais y a pas mal de gros mots partout et c'est pas toujours poli-poli. si quand même des fois ça arrive... Parce que vous croyez que Brassens, il prenait prenait des pincettes quand il chantait qu'il pensait à Fernande et à Lulu? Moi, je suis sympa, j'vous l'dis. Alors que vous z'êtes préviendus allez pas porter plainte pour gromophilie. Ce serait digoulasse".Rien que pour situer l'âge, Renaud a presque cinq ans de moins que moi.
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Saint Nicolas, les contes et l'espace
Aujourd'hui, c'est Saint Nicola.
Ce serait même bizarre de parler de Saint Nicolas quand c'est la grève générale en France.
En général, les parents racontent des contes à leurs rejetons.
Le petit ver de l'espace
Il était une fois un petit ver de terre qui s'appelait Lob. C'était un ver de terre comme les autres sauf qu'il n'aimait pas où il habitait. Ce ver de terre rêvait d'aventures et de danger, mais il ne savait pas où les trouver. Il avait beaucoup cherché dans les catalogues à la télévision. Mais il n'avait rien trouvé.
Un jour qu'il s'ennuyait, une sorcière apparut et lui expliqua : "Si tu veux trouver l'aventure et le danger, il faut aller dans l'espace et pour cela, il faut demander la permission au roi des vers de terre.
- Mais je ne sais pas où il habite ! dit Lob.
- Pour le trouver il te suffit de creuser le plus profond possible et toujours tout droit pendant deux jours.
Et la sorcière disparut.
Lob rentra chez lui prépara sa valise. Puis il partit.
ll creusa pendant deux jours sans s'arrêter. Épuisé, il s'arrêta et s'endormit. Le lendemain, quand il se réveilla, il était déjà midi.
- Ouh la la ! zut ! je suis en retard ! s'écria Lob.
ll empoigna sa valise et repartit en courant. Il arriva enfin devant une grande barrière en fer, peinte en vert. Dessus, en lettres majuscules, il y avait écrit : "DOMAINE DU ROI DES VERS DE TERRE"
Lob s'exclama : "Ça y est, j'y suis !"
Le palais était tout en nacre rose et violette. Lob était émerveillé. Il contempla longtemps le palais. Mais le roi qui l'avait vu par la fenêtre le fit amener vers lui. Le roi se leva de son trône et demanda :
- Qui es-tu, minuscule ver de terre ?
- Je m'appelle Lob et je ne suis pas minuscule ! Je suis venu vous demander la permission d'aller dans l'espace où je trouverai l'aventure.
- Mais dites donc, minuscule ver de terre, on ne me parle pas sur ce ton ! Et il éclata d'un grand rire, car il avait vu que quand il appelait Lob "minuscule", ça l'énervait.
- Avant de pouvoir partir dans l'espace tu dois d'abord aller affronter les monstres de la peur. Si tu y parviens, alors je t'accorderai la permission pour t'envoler dans l'espace.
Aussitôt, les gardes empoignèrent Lob et l'emmenèrent devant une porte où ils lui dirent :
- Ici se trouvent les monstres de la peur!
Et ils s'en allèrent.
Lob entra. D'abord, il ne vit rien; puis apparut de la fumée. qui se transforma en un monstre gigantesque phosphorescent. ll avait des yeux rouges, la peau verdâtre couverte de pustules. Puis le monstre devint plus laid encore. Lob dût fermer les yeux pour ne pas mourir de peur. Il pensa : "J'aimerais mieux qu'il se transforme en serpent".
Il ouvrit les yeux et à la place de l'horrible créature, il vit un serpent à sonnettes se dresser devant lui, prêt à le mordre. Lob comprit à ce moment-là que la bête n'était qu'une créature de ses cauchemars. Alors il cria:
- Tu n'es qu'une créature de mes rêves ! Disparais immédiatement!
Et l'horrible bête disparut !
Alors Lob sortit de la pièce en vainqueur. Dehors, les gardes l'attendaient. Quand ils virent Lob arriver, ils n'en crurent pas leurs yeux. Après, ils emmenèrent Lob auprès du Roi.
Le roi, stupéfait de tant de courage, accorda son autorisation et fit même fabriquer la fusée pour que Lob puisse partir visiter l'espace.
Quand la fusée fut terminée, Lob dit au revoir aux habitants de sa planète, il traversa la terre et le ciel des hommes et arrivé enfin dans l'espace il se construisit une magnifique île volante où il vécut heureux.
ll eut encore beaucoup d'autres aventures mais il n'a plus eu le temps d'écrire pour les décrire....
..
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Je sais que c'est pas vrai
mais j'ai six ans
Laisse-moi rêver que j'ai six ans
Ça fait plus de septante ans que j'ai six ans
Toujours dans la Lune
Toujours avec mes lacunes
J'ai six ans
Je rentre à l'école et j'entends
Toujours de belles paroles
Dans le ciel,
je vois des étoiles
Je prends les voiles
Et je prends une pelle
Aux copains en balade
Une paille dans ma limonade
Je partage avec les filles
Mes glaces à la vanille
J'ai six ans
Je vis dans des sphères
où les grands
N'ont rien à y faire.
Avec l'instit, je rigole
Il est devenu mon idole
Si tu'm crois pas, hé
Je t'expliquerai
à la récré
J'ai six ans
Des boules plein les poches.
J'ai six ans
Le reste est sous cloche,
J'ai six ans
Laisse-moi rêver
Dans la rigolade
et sans jérémiade
Je crois à Saint Nicolas
Si tu'm crois pas, hé
Il te donnera des chocolats
Est-ce un sacrilège
Si j'aime la Reine des neiges
J'ai six ans
Laisse mon insouciance
Plus de septante ans
que j'ai six ans
Avec mon inconscience
Si tu m'crois pas hé
Rappelle-toi de la chance
De te trouver candide
Avec Adélaïde
Et la barbe-à-papa
de Saint Nicolas
En sonnant les matines
Avec le pseudo "Eriofne"
..
7/12/2019: Suite de Plaisirs d'hiver: Submergence, an immersive light experience
Publié dans Actualité, Fiction, Loisirs, Parodie et humour | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer
Commentaires
Chronique garantie sans Père Fouettard, qui vous promène de la spéculation à la dégustation:
Dans la hotte de saint Nicolas :{couques}, {nicnacs} et {spéculoos}
Pour nombre d’entre nous, le 6 décembre fait revivre des souvenirs dont l’évocation suffit à nous convaincre que les enfants sages d’antan étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui. Pourtant, même si le contenu de la hotte du grand saint a bien changé, il recèle quelques indémodables qui suscitent chez petits et grands un même élan de gratitude vis-à-vis de ce mystérieux visiteur à qui l’on pardonne bien volontiers son intrusion d’un soir. Dans le sillage de celui-ci, cette chronique vous offre quelques friandises linguistiques qui ont bravé les décennies, tout comme les réalités qu’elles désignent.
Une couque de Dinant, pas de Reims
Pas de hotte de saint Nicolas sans couque, gourmandise lexicographique de solide consistance. Une couque bien différente de ces pâtisseries à base de pâte briochée que sont, en Belgique, la couque suisse et la couque au beurre (avec ses déclinaisons aux raisins et au chocolat). Il s’agit d’un pain d’épices à pâte très ferme, ce qui permet de le mouler pour lui donner des formes variées : personnages, animaux, paysages, etc.
Cette pâtisserie associée traditionnellement à la Saint-Nicolas est souvent appelée couque de Dinant, en référence à la ville dont elle est originaire. On lui connaît une variante à pâte plus molle, la couque de Reims – ou de Rins. La seconde graphie est préférable : cette couque, soulignons-le, ne doit rien à la pétillante capitale champenoise. Elle porte le nom de son créateur, le pâtissier dinantais François Rins qui l’a commercialisée au milieu du 19e siècle, tout en pâtissant de la fâcheuse homonymie entre son nom et celui de la ville française.
On reconnaîtra aisément dans couque le néerlandais koek « gâteau (sec) », de la même famille que l’anglais cake et que l’anglo-américain cookie, tous deux adoptés par le français. L’hypothèse d’un rattachement au latin coquere « cuire » est alléchante, mais elle sent le roussi. Ces mots appartiendraient plutôt à la famille du germanique occidental *kokon-, à l’origine d’une riche descendance qui compte aussi les couquebaques, crêpes à la bière très appréciées dans le Nord de la France et dans lesquelles on reconnaît le flamand koekenbak « crêpe ».
Des nicnacs pour la niaque
La couque résistant plus longtemps à la dentition qu’à l’analyse étymologique, attaquons-nous à une gâterie qui nous donnera plus de fil à retordre : les nicnacs. Qu’ils aient la forme de chiffres ou de lettres de l’alphabet, qu’ils se présentent comme de petits biscuits ronds avec une garniture de sucre coloré, les nicnacs restent une valeur sûre de la Saint-Nicolas. Et pas seulement dans notre pays – où on relève aussi la forme flamande nicnacskes : ils sont appréciés dans les Hauts-de-France.
La forme nicnac (ou nic-nac) combine deux radicaux d’origine onomatopéique. Le premier est associé à des objets de peu de valeur : nique, en ancien français, signifie « rien du tout » ; niques, en moyen français, désigne des bijoux de fantaisie. On se gardera de le rapprocher du verbe niquer « baiser », d’origine arabe. Par contre, on peut le retrouver dans l’expression faire la nique « braver (en se moquant) », où nique est le petit signe de tête qui exprime le défi. Quant à nac, il est plutôt associé à l’action de mordre, comme dans le moyen français naquer ou la forme occitane niaquer, laquelle nous renvoie à niaque, dans la locution avoir la niaque « avoir la volonté de gagner ».
Spéculations sur spéculoos
Avec toute la combativité nécessaire, attaquons-nous à la troisième douceur du jour : les spéculoos. Ces biscuits croquants à la cassonade (la vergeoise en France), agrémentés d’épices, sont souvent moulés en forme de figurine, dont celle de saint Nicolas. Leur nom (spéculoos ou spéculos, plus rarement spéculaus) ne fait guère mystère de son origine immédiate : il s’agit d’un emprunt au néerlandais de Belgique speculoos, variante du néerlandais des Pays-Bas speculaas.
D’où vient ce speculaas ? On écartera d’un coup de cuiller à pot le rapprochement avec le latin species « aromate », particulièrement spécieux. La consultation de l’Etymologisch woordenboek van het Nederlands nous apprend que la forme initiale (attestée dès 1749) était speculatie, dont on retrouve d’ailleurs un équivalent dans le nom spéculation, autre dénomination du spéculoos en Wallonie, aujourd’hui sortie de l’usage. La finale -ie est tombée, comme dans relaas « rapport, récit » issu de relatie ; d’où la forme speculaas.
Quel est le rapport entre speculatie et le biscuit qui nous occupe ? Ce mot remonte au latin speculatio « contemplation ; observation », également à l’origine du français spéculation. Et comment expliquer qu’un terme aussi abstrait en vienne à désigner une réalité aussi riche en calories ? Par l’intermédiaire du latin speculator « observateur », qui était utilisé pour désigner les évêques, comme le suggère une célèbre encyclopédie collaborative ? Père Fouettard, il convient de sévir !
L’Etymologisch woordenboek van het Nederlands nous invite à emprunter une tout autre voie. Celle d’un sens ancien de speculatie : « envie ; bien-être ». Celui-ci a peut-être favorisé l’évolution sémantique menant de l’activité intellectuelle de haut vol à un type de biscuit qui ne peut être apprécié que par les personnes raffinées s’adonnant à la spéculation. Cela vous semble capillotracté ? Hélas, je n’ai rien d’autre à vous proposer. Même en matière d’étymologie, il ne faudrait quand même pas me prendre pour saint Nicolas…
https://plus.lesoir.be/264986/article/2019-12-06/dans-la-hotte-de-saint-nicolas-couques-nicnacs-et-speculoos
Écrit par : L'enfoiré | 08/12/2019
Répondre à ce commentaireEtonnée que tu consacres autant de place à un conte..très joli et poétique d’ailleurs.
Et finalement derrière chaque conte , il y a une morale .
Tu dis que tu es resté un enfant.
Je dirais plutôt que tu n’es pas sorti tout à fait de l’enfance car tu n’en n’a pas eu tous les aspects ni l’insouciance.
La magie et le merveilleux de l’enfance ne te sont pas familiers .
Comment fermer une porte sur un monde dont on n’a pas fait le tour.
Tu es un paradoxe de raisonnable à l’extrême et de persévérance parfois démesurée.
Tu passes parfois du pragmatisme absolu à une inconscience totale.
C’est comme si il y avait quelque chose d’inachevé en toi
Écrit par : Léopoldine | 14/12/2019
Répondre à ce commentaireAvoir un esprit ouvert à tout, curieux de tout et rire de tout comme pourrait l'être un enfant.
Inachevé, c'est peut-être pour rester un esprit jeune qui est prêt à s'étonner et au besoin s'émerveiller.
Écrit par : L'enfoiré | 14/12/2019
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