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18/11/2009

L'art du jeu

0.jpgNous sommes déjà entrés par la grande porte du jeu de la loterie. A côté d'elle, à l'échelle nationale, existent bien d'autres moyens qui permettent de passer le temps agréablement ou de manière vraiment plus stressante. Le jeu a une histoire. Profite-t-il à nous mêmes ou est-ce pour un profit bien plus commun, plus trouble aussi? 

Nous avons fêté le jeu par la Loterie à la suite de son 75ème anniversaire. Superstition aidant, vendredi 13 dernier, 15.000 euros de mise, plus de 7000 transactions s'ajoutaient toutes les minutes. Plus de onze millions, cela laisse rêveur. Cela a aussi créé un blocage du système et le lotto a perdu la boule. A l'occasion de l'anniversaire, à Bruxelles, un exposition "L'art du jeu" présente une collection de 130 objets, de tableaux, de sculptures et de documents historique. "Elle illustre le thème central de la fascination séculaire de l'homme pour le jeu de hasard, de l'Antiquité à nos jours", dit la publicité de l'exposition. Alors, remontons dans l'histoire.


L'histoire du jeu remonte vraiment à l'apparition de l'homme. D'abord très simple, le jeu s'est très vite complexifié pour grimper le jeu au niveau du culte, de la passion, de l'abrutissement, quitte à en devenir stressant.

0.jpgDérivatifs des esprits troublés par une situation difficilement supportable psychologiquement, les jeux de société, les jouets ne sont que le reflet de la réussite ou de l'inconfort de nos sociétés. Beaucoup de petites histoires, de légendes tournent autour des jeux.

Les Égyptiens auraient inventé une forme primitive du jeu de l'oie, les Grecs, les dames, l'Orient, les échecs, les Américains, le Monopoly en 1935, ... Pas de limites sinon l'imagination. Depuis lors, ce dernier jeu serait le plus vendu dans le monde avec ses 200 millions d'exemplaires à la disposition d'un demi-milliard de joueurs. Ce premier jeu "à devenir millionnaire" a rendu son mythique inventeur, Charles Darrow, (ou successeurs de Elizabeth Magie, 30 ans plus tôt) millionnaire en dollars de l'époque. Le Scrabble, en trouvant à placer ses lettres dans 29 langues différentes et 121 pays, suit immédiatement. En 1948, Alfred Mosher, alors au chômage, avait exploité sa passion pour les mots et développé le Lexiko ancètre du Scrabble.

0.jpgLes Échecs, le maitre des jeux de réflexion et de stratégie rend ses plus fanatiques, fou des points ELO. Ce jeu reste le meilleur microcosme de vie pour apprendre à reconnaitre les forces et les faiblesses d'un adversaire dans une joute.

Le fameux "wargame" (jeu de guerre) effraie par son concept de simulation des batailles et des guerres.

0.jpgMais, il y a les jeux moins casse-tête qui n'entraîne que le porte-monnaie. On peut miser dans ces jeux,  y parier sur n'importe quoi, désormais. Les paris en ligne sont de ceux-là. En Europe, dix milliards d'euros en 2006 y transitaient. Au grand dam des Etats concernés, ses producteurs utilisent encore par des endroits comme Malte pour contourner la législation et échapper aux 30% des bénéfices à verser dans les caisses de l'État.

0.jpgLa modernité d'Internet, les solitudes d'Internet cachent, dès lors, les vices les plus cachés! Tout se retrouve dans le virtuel, dans l'anonymat.

Deuxième business d'Internet après le sexe, le jeu pourrait le dépasser ! En temps de crise, on peut encore plus justifier de vouloir gagner le gros coup, vite fait.

Nous en sommes de plus en plus loin de cette idée de délassement apportée par le jeu. L'attirance de l'argent a pris le relais.

Le Nouvel Obs titrait récemment "Internet. Le tripot va s'ouvrir". Fini le le monopole du Loto et du PMU. Des dizaines de nouveaux acteurs - souvent proche de l'Elysée - se lancent dans les paris sportifs et le poker en ligne...". Alors, si l'Etat s'en mêle...

Ce sont des jeux de société dans lesquels il devient difficile de trouver une société. Comment exprimer sa joie ou son amertume devant une machine inerte et sans âme? La machine va dans son plus grand effort envoyer un cordial "Bravo" pour féliciter son joueur, mais à part cela ? La présence d'un "adversaire" de jeu, par son côté visuel, vocal, émotionnel si nécessaire dans les instants de mise en parenthèse de la vie est devenu bien absent. Pendant que nous séchons devant un coup à faire ou ne pas faire, la pub en coin aura eu, aussi probablement, l'occasion d'attirer le regard  sur autre chose et rien que cela aura justifié l'installation d'un jeu dit "gratuit".

Le Vif L'Express parlait récemment de la métamorphose des jeux vidéo et d'une année 2009 historique dans le domaine. Au Festival de Gamescom à Cologne, le 22 août dernier, on s'y pressait de partout pour s'exercer au Nitendo DSi. La version Go de la Playstastion, était annoncée pour le 1er octobre. Elle sera portable sous forme de jeux uniquement accessibles après téléchargements, était-il dit. "Aion, ton univers impitoyable". Bizarrement, la distribution en ligne ne s'est pas encore frottée à la loi HADOPI. Les nouvelles générations arrivent et se bousculent. La Playstation 3 Slim ne sera qu'un intermède avant la version 4.

Les adeptes de la joystick, n'en déplaise à certains, s'abrutissent par leur fanatisme. Les raisons de cette intoxication? Un esprit qui se veut jeune, poussé par l'obligation d'être dans le coup? La violence qui en fait partie ne me donne pas la confiance que l'on devrait trouver dans tous les délassements. Un "Questions à la Une" du 9 mai 2007 (vidéo) se posait la question "Les jeux vidéo forment-ils des meurtriers?". Serait-on dans la représentation de la violence gratuite pour associer, plus tard, les dérives du virtuel vers le réel? GTA, Manhunt, Dead Rising, ultra réalistes, permettent d'incarner ni plus ni moins que des « serial killers ». Rendent-ils agressifs? Les psychologues n'ont pas une réponse commune. Mais, la dépendance poussent ces pratiquants à accumuler les heures nocturnes jusqu'à en perdre le sommeil et écarte toute envie de s'adonner à toutes autres activités. Dérivatifs stressants à souhait et sans beaucoup d'intérêt, sinon tenir éveillé et stressé. La tactique se résume à sa plus simple expression et la réflexion n'est vraiment plus de la partie. Douze à vingt heures accrochés devant l'écran du PC force à penser que lui, au moins, restera toujours le plus fort.

Le replis et l'agression sont du parcours quand une discussion s'engage avec un "moralisateur" du jeu. Les jeux vidéos sont devenus les plus vendus sur les marchés. Ce qui rend, déjà, ce "moralisateur" sujet à caution. Les fabricants de ces jeux en veulent plus et ne cherchent pas, nécessairement, à attirer toujours d'autres consommateurs tels que des amateurs de devinettes, énigmes qui demanderaient trop de remue-méninges. Alors, on ratisse de plus en plus large, mais on ne rase plus  vraiment plus gratis. Douze milliards de dollars en 2008 aux États-Unis. Ce n'est plus Tintin qui a un public de 7 à 77 ans (pub probablement déposée), mais on espère atteindre un public de 6 à 60 ans, plus rentable. On va donc d'une version d'Alice détective chez Majesto Games à un jeu à coup de questions-réponses pertinentes à des âges divers bien ajustés chez Electronic Arts (Smarty Pants). On parle même de ces jeux comme remplacement des moteurs de recherches. C'est déjà un mieux par rapport aux jeux violents. Mais...

Peu importe les médias utilisés pour y arriver. On peut, désormais, tout faire. A distance, par portable, pourquoi pas?

Nintendo est limité même si celui-ci fait un malheur dans les ventes. Les démons du jeu, qui se retrouvent parmi adultes et enfants, ont été envoutés par "World of Warcraft" (WOW) qui se joue dans le monde virtuel d'Internet où les abonnés vont pouvoir s'adonner 24h sur 24h. L'année passée, son éditeur, filiale de Vivendi, allait encaisser 400 millions d'euros (CD=45euros + 13euros par mois pour l'abonnement) parmi les cinq millions d'adeptes, anonçait-on. Vivre une vie en parallèle dans des personnages de fiction du passé avec des noms moyenâgeux, des avatars dans le monde d'Azeroth. Pièce de théâtre de drogués de jeux, dans laquelle, il n'est pas permis de laisser la vraie vie suivre son cours bien qu'on encourage, paraît-il, les joueurs à faire des pauses. Bien qu'interdit, un trafic d'objets virtuels existe bien et de l'argent bien réel entre en jeu. Un monde lucratif virtuel, parfois plus cruel, plus capitaliste que le réel, donc.

Une forme de jeu nouvelle vague (apparue en 2003) entre dans les dédales d'une "Second life". Univers de soleil et de couleurs mais qui se vit de nuit. L'"ancienne vie" est mise de côté pour faire place, cette fois, à un monde où tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Écologique, le voyage n'existe plus: on se téléporte. Tous les phantasmes y sont permis déguisé par un avatar. Jeu de rôle théâtral, du style Mangas japonais, qui transgresse le réel sans avoir étudié les règles du théâtre. Encore marginal en Belgique (6500 adeptes), SL, sera-ce le nouvel opium jeune où il faudra être présent pour exister ?

S'il s'agissait d'étudier de recréer l'histoire par le jeu, il n'y aurait pas de risque en la demeure. Mais, le goût ou l'esprit guerrier serait moins appréciable et pourrait trouver une finalité dans d'autres environnements beaucoup moins pacifiques.

Pour les grands consommateurs du réels, il y a les machines à sous. Deux casinos, déjà, au centre de Bruxelles. Serge Minet, thérapeute clinicien, responsable de la clinique du jeu pathologique au CHU Brugman (auteur de «Le plaisir du jeu : entre passion et souffrance : La joueuse») crévelait le caractère de danger dont on ne peut encore estimer les effets. La fraicheur de l'événement d'être la seule ville à avoir ce dérivatif dans son sein empêche les statistiques fiables. On dénombre 100.000 Belges "passionnés" par le jeu. 15% d'entre eux sont clairement "à risque". Il parait que les Belges sont de plus en plus accros aux jeux. Les jeux à effets immédiats par le gain ou la perte (Presto) sont évidemment plus dangereux. Mais, tout jeu comprenant une récompense en argent peut être considéré comme des "toxiques" à risques comme les drogues douces ou fortes par la dépendance qu'il entraine. Jouer, cela n'est rien. C'est rejouer qui est le problème majeur. Le joueur "mordu" va jurer qu'on ne l'y prendra plus à son entourage, mais, en le disant, il se lance dans le parjure. L'excitation face aux machines à sous est trop forte. Les thérapies habituelles sensibilisent et forcent à parler de leur vice en voulant être solidaire. Un profile pathologique a été dressé en 2005 par la Commission des jeux de hasard. Le rapport qui en a été fait ne manque de soulever le problème des troubles psychologiques et compulsifs perçu par l'anxiété et la dépression des accros. Le sur-endettement et la contagion chez les proches dans le vice ne trouvent de solution que par l'abstinence complète et l'interdiction d'accès aux tables de jeux comme il serait fait pour une drogue forte.

Plus il y a de l'argent à la source et plus, il y aura de candidats à l'accomplissement du vice. Ce qu'on appelle les drogués du jeu se retrouvent dans toutes les classes sociales. Le casino est leur refuge de prédilection. Darry Cowl avait demandé aux casinos qu'il fréquentait de lui en interdire l'accès. Ce réveil n'a pas été automatique et a nécessité de l'aide de son entourage et une thérapie de psychanalystes si cela ne suffisait pas. Les machines à sous génèrent une addiction telle que 300.000 personnes sont "accros" en France d'après de statistiques récentes mais certainement incomplètes. Certains joueurs repentis ont entrepris des actions en justice contre ces casinos pour leur manque de prévention et de précautions prises vis-à-vis de leurs "victimes volontaires". Arrivé au stade où le joueur ne peut s'arrêter. Il est, alors, difficile de s'apercevoir qu'il perd jusqu'à son instinct de conservation. Dans cette spirale, le domaine du jeu est passé dans celui de la roulette russe. Les innocentes cartes de jeu et les dés arrivent vite à passer la ligne verte. Ils se faufilent dans les poches avec trop de facilité même s'ils affichent une popularité qui ne s'émousse jamais. Grâce au hasard, au bluff et à la stratégie que le jeu de cartes demande, le poker est un phénomène de société qui traverse le temps. Poussé par le showbiz, 80 millions de joueurs réguliers est en augmentation. Prochainement, une nouvelle loi belge va mettre le holà à des parties clandestines qui se terminent parfois très mal.

On pourrait croire que les attrait des relations humaines ne font plus recette. Heureusement, il y a les jeux traditionnels à l'ombre, à la maison ou ailleurs. Jeux sans gagnants ni perdants et qui font participer les joueurs en coopération par le besoin de relations humaines qu'ils procurent. Les jeux de rôle ont pour objectif de défendre ensemble une position dans "Les Chevaliers de la table ronde" ou "Donjons et dragons", par exemple. Plus besoins nécessairement de récolter des points ou de faire plier un adversaire. Il s'agit, plutôt, de faire partie d'un univers imaginaire.

Après les effets pervers, du côté des bons points, car il y en a, évidemment, ce sera un meilleur apprentissage de la complexité par le jeu, parfois un microcosme de la vie réelle. Constater la facilité des tout jeunes faces aux ordinateurs. Pour eux, le jeu a été l'initiation naturelle qui fait la différence par rapport aux séniors. Jeux d'acteurs, aussi, dont le joueur ne serait que l'un des personnages du scénario.

Les jeux éducatifs existent, mais, il est avoué, qu'ils n'attirent pas les foules. Peut-être un manque de bon scénario?

0.jpgExorciser nos pulsions primaires, les transgresser, pour fonction du jeu vidéo? Peut-être. Tout dépend du joueur, lui-même. S'il est seul, en permanence, face à un écran, cela ne devient pas nécessairement du jeu. Un palliatif, du temps perdu sans dépense physique du corps, très certainement.

Le jeu dévoile toujours son caractère. Ne réussit pas qui veut quand il s'agit de lancer un coup de bluff au poker ou lors de la recherche d'un emploi.

0.jpgQuant à moi, je parle de jeu et pourtant, je suis loin d'être ce qu'on peut appeler un "joueur".  Je suis probablement complètement dépassé par l'actualité.

Sur mon PC, ce sera très difficile de trouver beaucoup de programmes qui font partie de cette catégorie. S'ils sont là, c'est qu'ils y étaient au départ. Je n'ai jamais voulu frapper mon supérieur dans le réel, alors dans le virtuel, je n'y aurait pas même pensé...

La tombola n'est pas mon truc. Les lotos qui fleurissent de temps en temps, n'ont vraiment pas eu l'art d'attirer mon attention. J'ai, même, du mal à définir les règles du jeu qui alimentent toutes les cases de ces petits billets qui permettront en principe à l'un des joueurs de sortir gagnant de sa condition à bon compte, si l'on en croit les annonces de la publicité.0.jpg

Il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de passer deux jours à Las Vegas. Selon les statistiques, que l'on m'a données, seulement 2% des visiteurs ne touchent à aucune machine à sous pendant leur séjour. Je me retrouvais, sans le savoir, dans cette minorité.

Donc, désolé, c'était mal parti que d'en parler, je l'avoue. Vous aurez, probablement, d'autres expériences plus passionnantes à raconter.

Le jeu ne sert pas qu'à jouer, à se faire plaisir, à faire passer le temps agréablement. Ne pas le savoir, c'est répondre, sans réfléchir, aux désirs de quelques uns de plus intéressés aux grands jeux. Ne pas se le rappeler, jouer, deviendrait  dans ce cas, à une perte de sa liberté.

Le jeu en vaut-il la chandelle? Si la mèche n'est pas trop chaude, oui.

Alors, sera-ce, les jeux sont faits: perd, impairs et ... trépasse ou voulez-vous jouer avec moi, ce soir?

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L'enfoiré,

Des gagnants ou des perdants sur Agoravox?


Citations :

  • "On ne réalise vraiment que l'on a perdu à la roulette qu'une fois sorti de la salle de jeu, pas à l'intérieur.", José Artur

  • "La partie la plus cérébrale du jeu - de beaucoup la plus importante - demeure invisible ; c'est donc que le muscle y sert d'écran à l'intelligence", Pierre de Coubertin

  • "Le jeu permet de tout oublier, y compris qu'on n'a pas les moyens de jouer", Philippe Bouvard

 

8/4/2024: 120 ans du Monopoly (1904)

Le cactus en parle

Commentaires

L'enfoiré

Pour commencer en bon petit Français critique je dirai : -"Je suis étonné que tu n'aies pas fait le parallèle entre le jeu et le sport de haut niveau. Les points communs sont nombreux ..."

3 milliards d'euro pour le foot en France, c'est pas mal à payer pour la communauté du foot .fr ...

Les jeux à addiction classiques coûtent moins cher collectivement mais plus personnellement ...

Comme je m'adapte à mon époque individualiste je suis tenté de dire : -"qu'ils cessent de claquer tout cet argent public.

Personnellement je préfère un bon addict au jeu qui ne porte à contribution que son entourage proche ...

Au moins le gamer addict tout comme le toxico a cette élégance de ne pas faire passer ses moments de déviance pour des moments historiques . (contrairement aux footeux)

Je suis pas loin de penser que si l'enfer existe ils s'y promènent tous en short/maillot et chaussures à crampon la bière à la main ... Ha ha ha
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"En temps de crise, on peut encore plus justifier de vouloir gagner le gros coup, vite fait."
Super jeu de mots !
Moi ce qui m'éclate dans les jeux de ce type, c'est que même des mouflets de 7 ou 8 ans sont capables de faire une crise pour jouer au "gat-grat" ...
De là on peut se poser la question du formatage et de l'effet de mode .

"Nous en sommes de plus en plus loin de cette idée de délassement apportée par le jeu. "
Je dois être un martien car pour moi jouer c'est apprendre, ce qui m'éclate c'est de me casser les dents et d'y retourner jusqu'à gagner . (pas du fric ou des points..)

Je ne suis pas loin de penser que dès la base le jeu était un moyen d'apprentissage, ce dont nous-nous éloignons ...
Pour preuve les animaux, ils apprennent par le jeu .
Hors nous sommes des animaux, à force de regarder mes chats je puis te dire qu'ils savent apprendre en s'éclatant !

"Ce sont des jeux de société dans lesquels il devient difficile de trouver une société. Comment exprimer sa joie ou son amertume devant une machine inerte et sans âme?"
Si le facteur "socialisant" du jeu avec partenaires qu'il faut supporter et avec lesquels nous devons apprendre les conventions sociales, les limites, n'y est plus . Si en plus l'apprentissage n'y est plus. Pouvons-nous encore parler de jeu ??? (c'est une réelle question)

Ne serait-ce pas une "évasion" pour fuir un monde réel qui est dur parce qu'il n'est pas ce que nous voulons.
(les pauvres martyrs que nous sommes, y'a même plus de tyrannosaures pour nous pourchasser ...)

"Les adeptes de la joystick, n'en déplaise à certains, s'abrutissent par leur fanatisme. "
C'est le fanatisme qui rend fou, pas le jeu . C'est pareil dans tous les domaines ... ;-)

"Les jeux vidéo forment-ils des meurtriers?"
Est-ce que l'armée forme des meurtriers ??
Non, pourtant la finalité de l'armée, toute la formation martiale a pour finalité de tuer ...
C'est la débilité qui forme des meurtriers, le jeu n'est qu'un bouc émissaire ...
Ce, à l'image de la Française qui a congelé 3 de ses gamins, dans son cas c'est 3 dénis de grossesse pour 3 ans de prison, c'est pas cher payé ...
27 mois la tête à l'envers, à minima elle devrait être enfermée à vie au cas ou elle "déconnecte" vis à vis de ses voisins un de ces jours ...
Puis son avocat dira : "déni de voisinage" ...

J'adore les experts psychiatriques, plus fous et addicts à leurs propres conneries ça n'existe pas ...
(tiens, si on inventait le déni de président ...)

"WOW Un monde lucratif virtuel, parfois plus cruel, plus capitaliste que le réel, donc."
Je confirme !
Pour la petite histoire une de mes connaissances a acheté un compte à 2500€ sur E-Bay .
Ceci-dit il a tout perdu puisque les exploitants de WOW ont eu vent de l'affaire et ont banni son compte du jeu ...


Avec le facteur pognon tout est dit, tu viens d'expliquer comment le jeu qui était avant tout fait pour éduquer en se distrayant est devenu une déviance dans laquelle on n'apprend plus rien ...
Pour les dommages collatéraux il faut aller chercher les responsabilités sur le compte en banque de ceux qui s'engraissent sur ce fond de commerce ...

C'est tout comme les dealers, si le toxico est toxico c'est parce que les dealers fournissent le produit ...
Et ça les arrange bien que le produit soit addictif, sauf quand il faut aller en prison pour assumer sa condition de dealer .



En 2009 le fric justifie toutes les conneries déguisées en libertés, c'est comme ça qu'on nous en vendu l'utra-libéralisme financier ...
A la base on a repris un slogan des camps : "le travail rend libre" transformé en "l'ultra-libéralisme rend libre"...

Libre de placer l'humain et toutes les valeurs après le fric... Ha ha ha

Écrit par : Sun Tzu | 19/11/2009

Salut Sun Tzu,

Le parallèle avec le sport, j'y ai pensé, bien sûr. Comme j'ai déjà "assassiné" le sport de grandes compétitions et de haut niveau, je me devais d'un peu de réserve, cette fois.
L'addiction ne touche que l'individu. Et de ce fait, on s'en fout plus. Si tu as vu le peu de commentaires sur AV, tu as tout compris. Des jeunes accros à leur de joysticks.
J'avais même parié sur moins de réactions. L'image de l'enfer n'est pas mauvaise.
La partie apprentissage des jeunes au PC, j'ai une grosse partie dans ma Gaufre qui explique l'erreur d'apprentissage du 3ème âge à son usage par des écoles qui n'ont connu que les outils d'Office.
Tu as lu ma conclusion qui a été très bien pensée et qui confirme et est en concordance avec ta manière de voir.
Quant à mon pauvre intérêt pour le jeu, cela doit faire partie de ma personnalité. Dépendre de quelque chose que je ne maitrise pas, c'est le pire des supplices.

Écrit par : L'enfoiré | 19/11/2009

L'enfoiré

Dès le début du sujet nous étions tellement raccord qu'il m'a fallu prendre des notes pour commenter ...

Le sport haut niveau pour l'admiration des autres ça me fait bien rire, c'est du niveau culturisme pour moi ...

Je connais (toi aussi) des sports traditionnels où le physique le psychologique et le philosophique se mêlent et c'est bien autre chose à maîtriser que faire le "chien chien qui court après la baballe" ...

Pour travailler pas mal avec des utilisateurs de PC, vu mon parcours ça me déprime et je tombe des nues .

99% des utilisateurs se disent "toucher" en informatique, le souci c'est qu'ils touchent sans s'intéresser à autre chose que le software .
En fait ce que l'informatique peut leur apporter ça les branche mais comprendre et apprendre surtout pas.

Ils ont une relation à la machine quasi religieuse, j'ai même l'impression qu'ils ne veulent rien y comprendre pour ne pas casser leurs fantasmes ...

C'est en cela que nous avons un point commun : "Dépendre de quelque chose que je ne maitrise pas, c'est le pire des supplices"

Une nuance tout de même, je suis attaché à différencier ce que je puis maîtriser, ce qui est technique, car dans mon cas j'ai de grosses carences dans la gestion du Q.E .

Pour moi "la technicité n'est plus seule" à la sauce enfoiré, c'est le drame de ma vie ! (je suis assez autiste hors du technique et du professionnel ...)


NB : Pour le foot, parfois je rêve même du retour de l'inquisition, histoire que nous fassions un nettoyage chez les hystériques de la ba-balle ...

Mais que foutent les papes ?
Ha ha ha, ils regardent le foot puisque les deux disciplines peuvent être aliénantes !

;-)

Écrit par : Sun Tzu | 19/11/2009

Bonjour Guy

Bravo! Votre article sur l'art du jeu est excellent.

Je me permets de le relayer sur Chess & Strategy (en reprenant quelques lignes) avec un lien vers votre site : http://www.chess-and-strategy.com/2009/11/lart-du-jeu.html

Je reste à votre écoute.

Amicalement
Philippe

Écrit par : Philippe | 20/11/2009

Cher Philippe,
Merci pour votre appréciation.
Ce n'était pas un article qui n'était pas particulièrement pour emphaser les échecs vu mon pauvre attrait pour les jeux. Quoique...
Les échecs, c'est le jeu avec lequel j'ai le plus jouer dans ma vie.
Trop impulsif, j'y joue très mal.
Je suis admiratif devant ceux qui y trouvent une passion dans la longueur. Je suis trop éclectique, trop peu patient pour rester des heures face à un adversaire. Je n'aime pas beaucoup les temps morts. Un défaut, j'en conviens.
De toutes manières, si j'ai pu vous apporter quelques jeunes joueurs de plus, j'en serais très heureux.
Bien à vous,

Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2009

Voilà les derniers chiffres pour les jeux en ligne
http://www.lesoir.be/la_vie_du_net/actunet/2009-12-03/jeux-en-ligne-les-belges-misent-pres-de-100-millions-par-an-741598.shtml

Écrit par : L'enfoiré | 03/12/2009

Salut,

c'est vraiment dommage pour moi d'avoir raté ce billet lors de sa parution. Tu dis des choses très intéressantes mais tu généralises peut-être un peu trop. Il y a n'empêche beaucoup de vrai.

Mais avant tout, ce que tu oublies peut-être de préciser, c'est que le jeu est un corolaire de l'apprentissage (chez les animaux il le remplace, mais chez l'humain il l'accompagne).

Je suis sans doute ce qu'on peut appeler une "gameuse". Très jeune j'ai remplacé la télévision par l'ordinateur. J'ai largement levé le pied sur les jeux vidéos depuis mon bac (tant à cause du manque de temps, que de la puissance de la machine à ma disposition) mais jamais totalement arrêté. Je fais aussi du jeu de plateau (trône de fer...) ou du jeu de rôle (mais pas de dongeon et dragon parce que... argh, la discussion serait sans fin !)

la question des jeux vidéos en matière d'addiction est plus complexe que cela. Wow et les autres jeux en ligne ont certainement un gros potentiel addictif, mais ce n'est pas forcément le cas pour tout les autres. Chaque jeu est différent. Certains relèvent de l'art, graphique, musical, ou même du gameplay. Comme pour le cinéma, on trouve des chefs d'oeuvres, des oeuvres à gros ou à petit budget, des flops et des succès prévisibles.
Tout n'est pas bon dans le jeu vidéo mais on y trouve aussi des choses extraordinaire. Je n'aurais pas honte d'avoir avoir passé du temps sur Soul Reaver ou American McGee's Alice là où tout mes camarades de classes passaient leur temps sur loft story, puis moi sur Silent Hill 2 à la place de la star academy.

Je n'ai jamais aimé les sims par contre. Je voulais des jeux d'action, pas jouer à la poupée sans en avoir l'air. J'ai même voulu devenir game designer un moment, avant de me rendre compte qu'il n'y a pas de travail en France là-dedans.

Il y a des querelles aussi entre les casuals gamers et les hardcores gamers maintenant. Les premiers sont accusés par les seconds de leur voler une partie de leur loisir. C'est pas faux.

et sinon j'ai bien réfléchir et je pense qu'une partie de la question à "pourquoi est ce que tant de jeunes adorent autant les jeux vidéos ?" est peut-être bien qu'ils nous donnent l'occasion de devenir un héros là notre avenir professionnel est moche, là où avoir le même compagnon à 20 ans jusqu'à sa mort est, parait-il, devenu impossible, là où on ne sera jamais aussi beau que dans les pubs retouchés, là où nous vivrons avec une qualité de vie en dessous de celle de nos parents...

Je le sais. Même, finalement, je l'assume. Je souhaite de tout coeur que tout cela sera faux. Et pourtant, tu me connais et tu sais que je suis toujours l'actualité. Je vais voter, je ne me drogue pas, j'ai des études qui pourront me conduire à un travail avec une assez bonne probabilité. Mais je sais que de temps à autre, oui, j'ai besoin d'oublier que mon président s'appelle Sarkozy, que la première chaine de télévision en France est TF1 et ainsi de suite. A bien y réfléchir c'est peut-être normal.

Mais maintenant, on trouve des jeux pour les plus de seize ans ou les plus de 18 ans, selon des normes un peu étrange en regard de celles du cinéma. Les jeux vidéos font encore peur. Mais ils grandissent néanmoins avec les joueurs. Si tu le trouves, regarde Geek magazine. Tu serais surpris de la qualité des articles. C'est mieux écrit que dans bien des journaux populaires.

http://www.geeklemag.com/manifeste-geek/

Écrit par : Lachésis | 06/04/2010

Salut Lachésis,

Vieux moutard que jamais ... :-)) Enfin, cela m'a permis de relire mon billet.

Je généralise très certainement. Une études de tous les jeux séparément serait à faire, mais pour cela il faudrait que je puisse donner mon expérience de la chose.
On apprend en jouant, c'est exact. Mais comme il a été dit, les jeux didactiques ne font pas recette.
L'ordinateur n'existait pas pendant ma jeunesse. La télévision est venue mais très tard, pendant la fin de l'adolescence. Ceci pour donner la différence de contexte avec deux générations de différence.
Les jeux vidéos dont je parle, je ne les connais et se retrouvaient dans la vidéo annexée.
Être "game designer" doit être un très beau métier.
Si je devais en créer, ce ne sont pas ceux auxquels j'ai pu voir les jeunes s'adonner. Les jeux de casse pipes, de casse briques.
Le Second Life me parait plus intéressant.
Le jeu est un exutoire des turpitudes de la vie, mais ne peut pas en donner les mêmes retours de manivelles dans le stress.
Si un peu de stress est salutaire, passer à la vitesse supérieure pour faire semblant d'être comme tout le monde et c'est le désastre.
Pense au jeu de la mort que joue actuellement dans les écoles avec un foulard à serrer autour du coup. Ce n'est pas un jeu, mais on le fait passer pour tel.
Merci d'avoir été confronté avec une experte, comme toi.
Etre geek, pour info, j'en ai fait un article sans même savoir de quoi il s'agissait.Pour info:
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/07/03/un-geek-avant-l-heure.html

Coïncidence, on parlera probablement demain du jeu
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/jeux-en-ligne-serge-minet-est-linvite-de-matin-premiere-204088

Écrit par : L'enfoiré | 07/04/2010

Les jeux de hasard moins prisés par les Belges

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-09-10/moins-de-belges-jouent-aux-jeux-de-hasard-792429.php

Écrit par : L'enfoiré | 10/09/2010

Euro Millions : 1 chance sur 116 millions de gagner

C’est l’équivalent du prix d’un Airbus A330-200 : la quatrième plus grosse cagnotte d’Euro Millions depuis la création de la loterie européenne, soit 176 millions d’euros, est mise en jeu ce soir.
Contre une mise de deux euros – mais avec une chance sur 116.531.800 de cocher sur deux grilles différentes les sept bons numéros – un joueur pourra empocher cette somme fabuleuse. Si plusieurs joueurs sont dans ce cas, ils se partageront alors le gain.
Le montant de la cagnotte de vendredi devrait même être dépassé, les joueurs d’Euro Millions misant davantage lorsque celle-ci passe les 100 millions d’euros. Ainsi mardi soir, la cagnotte avait frôlé les 157 millions d’euros contre 153 initialement prévus. Euro Millions est proposé le mardi et le vendredi par dix loteries de neuf pays : France, Royaume-Uni, Espagne, Luxembourg, Belgique, Suisse (deux loteries), Portugal, Irlande et Autriche. Au moins vingt millions de joueurs misent à chaque tirage.
Le record des gains à Euro Millions est détenu depuis le 12 juillet 2011 par un couple du Royaume-Uni qui a reçu la somme de 185.000.000 euros, devant une famille française du Calvados toujours restée anonyme avec un gain de 162.256.622 euros le 13 septembre 2011

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-08-03/euro-millions-1-chance-sur-116-millions-de-gagner-930253.php

Écrit par : L'enfoiré | 03/08/2012

Tout est mathématique
Il existe de savants calculs pour gagner au black-jack ou à la roulette. Pourtant c'est toujoujours le casino qui a le dernier mot.
Le film "Las Vegas 21" s'inspire de faits réels.
Technique de compatge, variante des travaux de Edward Thorp qui avait développé une technique basée sur les cartes sorties du jeu qui dit que les événements du passé influencent les probabilités du présent/ Méthode basée sur le calcul mental, mais qui ne marche pas avec les mélangeurs de cartes automatiques.
L'ingénieur Keith Taft développa un mini-ordinateur dans le même but.
A la roulette, les statistiques affirment que le joueur va perdre en moyenne 0,0139 euro par coup à cause du 0 qui donne l'avantage au casino.
Jouer à chaque fois ce qu'on perd, ne permet pas de meilleurs résultats.
Si cela marchait les casinos n'existeraient plus.

Écrit par : L'enfoiré | 02/10/2012

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