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23/07/2019

Tendances et indépendance

0.JPG"Le plus" de Matin première parlait de Robert Wangermée  qui disparaissait à l'age de 98 ans ce lundi.

Ce qu'en dit la RTBF pour le présenter est éloquent sur ce qu'a été sa manière de penser "philosophiquement" à ne pas croire "religieusement"  ce que chacun pourrait en direpodcastpodcast.

Ancien administrateur de la RTBF, il a incarné les bouleversements institutionnels du secteur audiovisuel en Belgique.

Docteur en Philosophie et Lettres de l’Université Libre de Bruxelles et professeur honoraire, il y crée le Centre d’Études de Sociologie de la Musique, devient Critique de l’Académie royale de Belgique, fait carrière dans l’audiovisuel, intègre en 1946 l’Institut National de Radiodiffusion (INR, future RTBF) où il devient directeur du service musical en 1953 en créant le "troisième programme radio", spécialisé dans la musique classique (aujourd’hui Musiq’3) et est choisi comme l'un des Cent Wallons du siècle par l'institut Jules Destrée en 1995".

Un sérieux pédigrée pourrait on dire...

Sa disparition me donne l'occasion de revenir sur ce qui est dit ou non dit sur cette antenne et dont le dernier billet philosophique et intimiste "Tout cela au nom de Darwin" ébauchait.


Aujourd'hui, la situation a bien changé. Tout est interprété en utilisant les faits bruts pour les "améliorer" ou les "descendre en flèche" par une critique acerbe pour entrer en compétition avec son lecteur.

Les informations viennent de partout par les réseaux sociaux, internet et par le journalisme. Il est devenu extrêmement difficile de trouver une information qui ne soit pas entachée d'une opinion partisane et tendancieuse.

La neutralité et la vraie laïcité qui dit que le mot "laïc" est synonyme de neutre, est rarement retrouvé dans les opinions partagées dans la presse, dans les échos que l'on lit sur Internet ou dans les propos que l'on entend dans la rue.

0.JPGOn est de droite ou de gauche. On est du côté des patrons ou des employés. On pense ou on croit. On est de gauche ou de droite...

Les antagonismes sont légions...

A la recherche d'un gouvernement, deux informateurs ont été désignés par le roi. Il se doivent d'oublier leur parti pour rencontrer les autres et trouver des compromis sans compromission ou plutôt des points de convergences viables pour construire un gouvernement à la proportionnelle dans un pays qui se déchire avec des tendances parfois totalement opposées. 

Il y a deux manières d'être "complet": se taire ou dire les choses en associant deux opinions antagonistes dans le même article et le même sujet.

Se taire, mais ce n'est pas être témoin de son temps et quelque peu hypocrite.

On m'a appelé dans le passé du nom de "passeur d'idées" et c'est ce que j'ai toujours tenter de suivre le chemin en énonçant les faits récoltés un peu partout en osant les dires avec des mots choisis qui paraissent parfois durs à lire et qui ne doivent pas être appréciés par tous.

0.JPGJ'en suis conscient et cela ne me dérange nullement. Je ne suis pas sur Facebook a cherché à se faire des amis ou des ennemis.

Ce n'est pas pour rien que je signais dans le passé "L'enfoiré" et que depuis quelques temps, ma signature est devenue "Eriofne" qui représente l'anagramme du mot ou en verlan sans être dyslexique pour autant. J'ai déjà expliqué cela dans "Le Syndrome de Eriofne".

J'avais écrit que je me méfiais des gens qui ont des convictions surtout quand elles sont ancrées sans possibilités d'être amendées. Ce sont des gens qui tenteront presque de force à vous pousser à adopter leur manière de penser en surchargeant les vôtres.

Entre l'information brute et objective de l'homme qui a marché sur la lune, combien d'informations l'ont meublée pour en faire une information subjective et personnelle dépendant de la sensibilité, de l'âge et de la dépendance vis-à-vis de l'événement de l'interlocuteur?

Très dernièrement, un bon copain me passe une longue coupure de presse à lire du MD qui traitait de "L'avenir de l'usine" en usant du principe que l'économie passerait spontanément de l'usine au bureau et que l’industrie demeure l’une des principales sources d’emploi, sa relance soulève des oppositions idéologiques, techniques et environnementales.

Première réponse: Rien n'est plus vrai dans la dernière partie de cette phrase sur les oppositions.

Mais je donne mon commentaire en extrapolant quelque peu après une lecture rapide en disant que je reviendrai après une lecture plus appuyée.

Il me répondait:

- Oui j’entends bien mais ce n’est pas le sujet de l’article. Il s’agit ici de discuter, plutôt de combattre des « idées reçues » que certains nous imposent alors que la réalité est bien différente. A force de nous rabattre les oreilles avec des démonstrations qui sont plus du domaine du marketing obsessionnelle que de la réalité économique et sociale, beaucoup d’entre nous sont convaincus que les vessies ne sont en fait que des lanternes! C’est cela le sujet de l’article".

Mais c'est bien sûr, cher ami, mais c'est aussi prendre parti de manière tendancieuse car on peut mentir par omission en voulant exprimer une idée personnelle sur des faits constatés.

Je répondais:

- Je dirais que comme toujours l'analyse est bonne parfois et pas complète voir fausse dans d'autres cas. Quand tu veux pousser des idées, il faut toujours sauter des idées qui vont dans l'autre sens. C'est ce qu'exprimait en filigrane le billet "Tout cela au nom de Darwin".

Et plus tard en parlant à la suite des analyses de la situation belge et d'un long commentaire à ce sujet:

"Divide ut imperes".... Oui, j'ai fait 6 ans de latin et un an de grec ancien.
Le latin ne m'a jamais servi à rien ni hier ni aujourd'hui, mais les conneries du Pacte d'Excellence vont avoir l'obligation de le suivre et ce n'est qu'à partir de la 3ème année du secondaire, que les étudiants auront à choisir un cours à option entre anglais et néerlandais.
J'enrage quand j'entends cela.
Absolument, pour que "tout aille bien" il y a une autre expression latine qui correspond "Panem at circensis".
Ils ont aussi tout compris ces Romains. Pas cons du tout, eux, ils ont compris qu'après avoir "Veni, vidi, vici" il fallait poursuivre la "maintenance" des peuples envahis.
Et c'est quand ils ont perdu cette notion de stratégie que les Romains se sont divisés en Rome orientale et occidentale,
La Sainte Église, elle, a continué à utiliser le latin tout en profitant de la connerie humaine en inventant un dieu pluripotent qui allait punir les hommes de tous les péchés du monde en se préservant soi-disant d'eux et en gardant les privilèges que donne le pouvoir spirituel sur les gens".

S'extraire de ses idées et présenter un côté noir et un autre blanc d'un même événement de manière éclectique demande une sérieuse dose de recul sur ses propres manières de penser, innées ou acquises par ses expériences de vie.

Il y a longtemps que j'ai joué ce jeu de m'opposer à toutes les idées qui arrivaient dans un flux constant et puissant sur le forum Agoravox en jouant à l'avocat du diable et en recherchant tout ce qui n'était pas moi dans une complémentarité idéologique.

Dans un procès, il y a l'avocat et le procureur qui s'oppose et qui peuvent échanger leur rôle à charge et à décharge.

Dans ce même article, j'ai repris une série de commentaires qui me sont arrivées par la voix des emails que je reprends ci-dessous.    

Je pensais écrire ce qui précède dans un billet qui n'exprimait pas particulièrement ces idées. Le voici :

A la suite de l'article mentionné, je sortais ce commentaire auquel venait se greffer celui que j'avais reçu par Arthur, interlocuteur que je connais très bien et auquel j'ai répondu avec certaines vérités personnelles.

L'hypocrisie est souvent bien présente dans les rapports entre les gens qui ont été éduqués dans les écoles et collèges de religion judéo-chrétienne.

On se tait ou on fait semblant d'être d'accord sur ce qui a été dit ou écrit, on n'ose pas de peur de perdre un interlocuteur alors qu'il faudrait donner son avis sans ambage pour qu'une discussion s'engage dans une confrontation d'idées jusqu'à arriver à un compromis sans compromission au moins sur les points principaux.

La religion judéo-chrétienne a créé dans notre monde occidental une obligation de se tenir bien et droit en société et s'empêcher de ne dire pas ceci ou cela, de ne pas être trop curieux et d'obéir à l'autorité responsable sans aucune possibilité d'émettre ses propres idées de jeune étudiant.

Sur cette antenne, de nombreux billets en ont déjà parlé avec celui qui intitulé "Le ciel pour horizon", m'avait pris plusieurs semaines voir des mois pour essayer de comprendre comment cela fonctionnait dans cette volonté de croire, moi qui n'avait reçu cet enseignement pour finir par le plus récent "Tout cela au nom de Darwin".

L'athéisme tout comme la religiosité se transmet de génération en génération.  

Pour un athée, reconnaitre quelqu'un qui a reçu une éducation judéo-chrétienne, est très facile.

J'avais déjà reçu ce genre de réplique dans le passé avec le Québecois, Pierre et cela avait généré l'article "Le rituel est bien moins étendu dans le virtuel" dans lequel était révélé le pot aux roses et aux épines, article qui ne serait jamais apparu en public pour quelqu'un qui aurait des antécédents religieux dans son éducation.

J'ai été défendu par quelqu'un qui était juif mais ni sioniste ni Haredim.

C'est lui qui m'a appris à connaître Sun Tsu dont il avait pris le pseudo.

Oui, un athée ose tout avec la liberté de l'un qui s'arrête là où commence celle de quelqu'un d'autre et sans essayer d'entraîner l'autre dans son sillon par des prêches ou de la propagande.

Je n'ai jamais demandé à quelqu'un qui "croit" de ne plus le faire et de se convertir à l'athéisme.

Un athée est d'office laïc avec son synonyme "neutre" en ne croyant pas tout en pensant, en analysant comme le feraient les maçons mais sans leur cérémonial qui entoure avec trois niveaux de l'apprenti, du compagnon et de la maîtrise. 

Le top cinq des pays ayant le plus fort pourcentage d'athées « déclarés » sont : la Chine (47 %), le Japon (31 %), la Tchéquie (30 %), la France (29 %), la Corée du Sud (15 %)...

Le respect de l'autre et sa susceptibilité sont toujours à géométrie variable au "Nom de ...".

Le discours du Roi Philippe pour le 21 juillet est dit politique (mais il faut se rappeler que ce n'est jamais le Roi qui le rédige), allait dans le sens de la complémentarité et la diversité en osant le dialogue avec les défis qu’il faut les relever sans tarder, avec courage et détermination tout en étant conscient des “contraintes”.

C'est ce que j'ai toujours pratiqué dans plusieurs de mes billets en me foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes comme le chantait un autre athée, Georges Brassens.


On n'aime ou on n'aime pas, ce n'est pas le problème que ce soit des insultes ou non.

C'est comment y répondre qui est important même si c'est "je t'aime, moi non plus" est "la" réponse unique...

Le décès de Robert Wangermée que je ne connaissais pas personnellement me permet de l'extraire dans ce billet rapide intermédiaire.

 

Eriofne,

 

PS. Je profite de l'occasion pour apporter le regret de ne plus entendre  Medhi Kelfat à la Première du matin depuis 2014.

Il prend un nouveau défit, est-il dit.

J'ai toujours apprécié son rire et sa rapidité d'esprit.

"Tout change, tout se transforme"...

Alors, bon succès à lui

 

22/10/2022: Le fantôme de la radio revient sur Jean-Pierre Hautier décédé il y a dix ans
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Commentaires

Les données privées ne sont jamais anonymes, démontrent deux chercheurs belges

Les données privées ne sont jamais anonymes. C’est ce que démontrent, dans une étude publiée ce mercredi dans Nature Communications, Luc Rocher (chercheur FNRS au pôle d’ingénierie mathématique de l’UCLouvain) et Yves-Alexandre de Montjoye (ingénieur diplômé de l’UCLouvain, passé par le MIT et aujourd’hui professeur assistant au Imperial College London). Une prouesse d’ingénierie mathématique démontre précisément que la probabilité de ré-identifier avec certitude une personne sur base de quelques données socio-démographiques anonymisées, est de 99,98 %. En clair : non seulement on peut retrouver n’importe qui, mais la certitude d’avoir trouvé la bonne personne est quasi-totale.
Selon Luc Rocher, « les algorithmes de désidentification ont fonctionné. Mais depuis une dizaine d’années, le type de données que l’on collecte n’a plus rien à voir. Les procédés d’anonymisation ne permettent plus de protéger la vie privée. Notre article dit qu’effectivement on n’est jamais certain. Mais dès lors que l’on sait que l’on a un homme, qui a 30 ans, qui habite à Saint-Gilles, qui est né un 5 janvier, qui a une voiture de sport rouge, qui a deux enfants, du coup, la probabilité que cela décrive correctement quelqu’un d’autre que la personne que je recherche est extrêmement faible. » Dit autrement : la probabilité d’avoir identifié la personne est quasi totale. 99,98 % de certitude selon l’étude. Il suffit de 15 attributs pour retrouver une personne sur l’entièreté de la population américaine.

https://www.lesoir.be/238108/article/2019-07-23/les-donnees-privees-ne-sont-jamais-anonymes-demontrent-deux-chercheurs-belges

Écrit par : L'enfoiré | 23/07/2019

Répondre à ce commentaire

Il faut "simplement" y mettre le temps nécessaire pour remonter jusqu'à la source au travers des réseaux.

Écrit par : L'enfoiré | 23/07/2019

Une différence d'approche de la presse

Murdoch, le grand manipulateur des médias

Une effarante immersion dans l'influent empire médiatique dirigé d'une main de fer par Rupert Murdoch, qui occupe une situation de monopole en Australie, fait la pluie et le beau temps en Angleterre, et a contribué (entre autres) au triomphe de Trump et du Brexit.
En 1995, Rupert Murdoch, 64 ans, songe à laisser les rênes de son empire médiatique à l'un de ses enfants. Charismatique, intelligente, sa fille Elisabeth semble la mieux placée. Mais ses frères, Lachlan, le bon élève, et James, le trublion, sont aussi en lice. Le magnat australien, qui n'a fait qu'une bouchée des médias britanniques avec la bénédiction thatchérienne, veut peser sur la nomination du prochain Premier ministre. Quel candidat soutenir ? Le sortant et conservateur John Major, qui refuse d'infléchir sa politique européenne pour lui complaire ? Ou le nouveau venu Tony Blair qui, créant des remous au sein des travaillistes, lui fait un numéro de charme ? Pourtant à droite, Murdoch opte pour le candidat de l'opposition, certes en plein virage libéral. Mais durant la campagne peu reluisante qui suit, il monnaye son appui en exigeant de Blair la promesse d'un référendum en cas de projet d’union monétaire avec l’Europe. Enfin, le patriarche sidère ses enfants en annonçant qu'il épouse Wendi Deng, une Chinoise de trente-sept ans sa cadette.


https://www.arte.tv/fr/videos/098154-000-A/murdoch-le-grand-manipulateur-des-medias-1-3/

Peu séduit par le gouvernement de Gordon Brown, Murdoch se laisse approcher par le jeune David Cameron. Alors que sa fille – amoureuse d'un descendant de Sigmund Freud ! – prend ses distances, son fils James, assagi, prend du galon au sein du groupe. Mais un scandale éclate en 2009 : l'affaire du phone hacking, révélée par le journaliste Nick Davies. On découvre que les "limiers" du tabloïd News of the World piratent les téléphones de centaines de célébrités, hauts responsables ou simples citoyens, pour faire les gros titres ou exercer des pressions politiques. Cette déflagration n'entraîne aucune poursuite. Mais Murdoch a réussi à coaliser contre lui un noyau d'irréductibles. Outre Nick Davies, deux personnalités malmenées par les tabloïds se manifestent : l'acteur Hugh Grant et le milliardaire Max Mosley. Quant au mariage avec Wendi, il bat de l'aile…

https://www.arte.tv/fr/videos/098155-000-A/murdoch-le-grand-manipulateur-des-medias-2-3/

L'opinion s'indigne lorsqu'on apprend que News of the World a aussi piraté la messagerie d'une adolescente disparue, sans égards pour sa famille. David Cameron choisit ce moment pour lâcher Murdoch, bientôt convoqué, avec James, devant une commission d'enquête parlementaire. Rejeté par la classe politique, le magnat trouve un soutien inattendu en Nigel Farage, leader d'extrême droite et fervent partisan du Brexit… Il mettra plus de temps à céder au rentre-dedans de Donald Trump, qu'il finira par soutenir via sa chaîne américaine Fox News. Sur le front mondain, sa situation s'améliore quand il épouse Jerry Hall, l'ex-madame Jagger, d'autant qu'il a coupé sans états d'âme la branche pourrie News of the World

https://www.arte.tv/fr/videos/098156-000-A/murdoch-le-grand-manipulateur-des-medias-3-3/

Plaidoyer antitrust
Le Brexit, la présidence Trump, le climatoscepticisme… : autant de tempêtes que Murdoch et ses titres aux ordres ont contribué à faire advenir. Coproduite par la BBC, cette série documentaire décortique les rouages de l’empire Murdoch et raconte l'ascension de son fondateur, parvenu à concentrer en toute impunité une multiplicité de médias telle qu'il occupe une situation de monopole en Australie et fait la pluie et le beau temps en Angleterre. Quant à sa chaîne Fox News, aux États-Unis, elle "ne se contente pas de prendre la température du pays, mais la fait monter", résume Jane Mayer, journaliste au New Yorker. Portrait d’une machine de guerre aux multiples facettes, verrouillée par un chef d’orchestre retors, comme en témoignent le feuilleton de sa succession et ses rebondissements aussi effarants que savoureux, avec un Tony Blair jouant les briseurs de ménage. Des infographies décortiquent l'enchevêtrement malsain de connivences et d'idylles entre les sphères politiques et médiatiques britanniques. Véritable plaidoyer antitrust, cette incursion au cœur de médias dévoyés jouant de méthodes mafieuses s'appuie sur de multiples images d'actualité et témoignages : ceux des politiciens d'extrême droite Nigel Farage ou Steve Bannon, de célébrités comme le comédien Hugh Grant, d'anciens paparazzis ou rédacteurs en chef de tabloïds, ainsi que d'une pléiade de journalistes d'investigation, qui ont enquêté sur la dynastie Murdoch.

Écrit par : Allusion | 16/02/2021

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