13/07/2019
Tout cela au nom de Darwin
Ce billet est une réponse au précédent "Être élu par qui et pourquoi?".
Il y a tellement de choses à dire à ce sujet et tellement de manières de l'aborder et de le pratiquer qu'il faudrait plus d'un billet.
J'essayerai de prendre un peu de recul, sans parti-pris, sans convictions préconçues que je trouve souvent dangereuses...
Dans les commentaires de l'article précédent, il était question du darwinisme, souvent appelé néo-darwinisme ou néo-libéralisme par son analogie avec tous les autres êtres vivants et de la manière d'expliquer la manière dont les humains l'ont pris en charge dans leur "Système".
Le darwinisme désigne, en son sens strict, la théorie formulée en 1859 (dans L'origine des espèces) par le naturaliste anglais Charles Darwin, qui explique « l'évolution biologique des espèces par la sélection naturelle et la concurrence vitale ».
De Darwin, j'avais déjà écrit deux billets : "Préfixe "évoluer" et "Suffixe variable".
L'analogie avec les hommes n'est pas vide de sens dans la nature même si l'humanisme pense être au-dessus des règles du vivant qui impose de manger et le risque d'être mangé.
Considérer que nous sommes supérieurs aux animaux rien qu'à cause des quelques neurones de plus et des moyens de communications plus évolués, ne changera pas totalement la donne.
L'homme est "le" prédateur le plus efficace et est craint dans le monde entier du vivant.
La théorie de l'évolution est synthétisée sous forme de néo-darwinisme qui ne retient que les mutations aléatoires du patrimoine génétique et d'une sélection naturelle de différences dues au hasard.
...
Dans les sociétés privées
Lundi, en relation avec l'annonce du JT de restructuration des effectifs de la Deutsche Bank qui veut avoir éliminé 18.000 postes de travail en 2022, il parlait du métier de "cost killer" (podcast : ).
Ce n'est pas aux "cost killers" qu'il faut attribuer les erreurs du "Système". Ils ne sont que des exécutants, une sorte de mercenaires de sociétés comme d'autres et le podcast exprime les manières de le comprendre et celles de l'exécuter pour espérer faire de vraies économies et finir par des fausses.
Au sujet des banques, j'avais déjà écrit le billet "Un coup de barre 'phygital' et ça repart" pour expliquer ce qui se passe derrière ses métiers.
"Tel est pris qui croyait prendre", "L'arroseur arrosé" sont des expressions qui viendraient à l'esprit, mais il ne faut en devenir hypocrite.
La banque est un secteur fournisseur de beaucoup d'emplois, souvent trop administratifs et pas assez productifs.
Ce vendredi, le club de discutions du 28' sur ARTE en parlait avec des mots très durs de Jean Quatremer.
En général, quand il y a une restructuration, le cours de l'action d'une entreprise est en hausse. Or, d'après l'article, le plan radical de la Deutsche Bank, l'accueil en Bourse a été mitigé.
Sans en reprendre les chiffres, mais les faits et causes, il est dit que ...
- Deutsche Bank a annoncé qu'elle ne paierait pas de dividende ni en 2019 ni en 2020
- Absence d'augmentation de capital pour financer le plan "pourrait néanmoins s'avérer optimiste" pour vendre la valeur
- Peu de marge de manœuvre en termes de fonds propres.
- Trois augmentations de capital, sans se remettre totalement à flot
- L'amende de 7,2 milliards de dollars des autorités américaines en 2017 pour son rôle dans la crise des subprimes.
- Moody's a sa note de crédit (A3) et sa perspective négative sur Deutsche Bank
Ce serait donc le plan de la dernière chance pour la DB...
La maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » attribuée à Lavoisier était inspirée par le philosophe grec présocratique Anaxagore : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau » est plus précise encore que la vision chimique de Lavoisier.
Serait-ce le slogan de l'autre banque, BNP "La banque d'un monde qui change", la réponse à la question ?
Le secteur bancaire comme tous les secteurs des services est fort touché par la numérisation.
Cette numérisation des services est vital pour tenir "cette église du profit au milieu du village".
La banque n'est qu'une activité aux côtés de tellement d'autres qui se retrouvent dans les mêmes cas d'avoir trop de personnel engagé en période de haute conjoncture.
Virer quelqu'un qu'on apprécie sentimentalement, est toujours une épreuve difficile surtout quand on y tient.
Les CEO ou managers sont parfois choisis très jeunes pour éliminer ce sentiment de reconnaissance de l'antériorité d'un collaborateur qui fait vibrer les cordes sensibles au moment de s'en séparer.
Pourquoi arriver à cette issue de rupture de contrat entre employeur et employé ?
Il faut peut-être se rappeler qu'entre la relation employeur et employé, il y a un autre acteur qui entre en jeu et qui prend sa dîme au passage pour arriver au montant net, à l'argent-poche reçu par l'employé dont le brut a déjà été amputé une fois sous forme de retenues à la source mais dont le montant global à payer par l'employeur est souvent doublé si ce n'est pas plus.
Cela veut dire que la recherche en bon père de famille de l'employé, se passe de l'autre côté de la barre avec encore plus d'amplitude.
"La technicité n'est pas seule" avais-je écrit dans un billet avec une manière pour que la fusion employeur et employé fonctionne.
Cela veut dire qu'à engager du personnel en plus ou de se libérer d'un surplus nécessaire, demande une sérieuse analyse surtout quand une société est coté en Bourse, que pour garder le cap, elle doit avoir du "cash flow" et qu'elle se doit de rémunérer à sa juste valeur les investissements consentis par les actionnaires sous forme de dividendes ou de plus-value de l'action.
"Actionnaire", le mot vicieux est lancé comme un sacrilège.
Je préfèrerais "investisseur" puisqu'il peut être n'importe qui.
Je ne suis ni de gauche ni de droite et ce qui va suivre dans ce billet sera une preuve de plus en parlant une fois pour l'un des deux bords et une autre pour l'autre.
Sans être hypocrite, il me serait impossible de prendre un parti définitif puisque dans le passé, j'ai eu un pied de chaque côté en participant au management. Bien sûr que plus on monte dans la hiérarchie, plus les montants des salaires ou plutôt émoluments s'élèvent parfois exponentiellement mais cela diminue d'après ce podcast de jeudi.
Non, tout cela, c'est tellement connu et pratiqué que je n'insiste pas trop.
Tout est comptabilisé même la rentabilité de chacun au niveau de la personne ou du groupe dont les personnes font partie.
En politique, dans la balance, il y a le côté gauche et celui de droite.
L'un dépend de l'autre avec le côté social en son milieu.
Faut-il chercher la réponse au problème de la confrontation des compétences dans la productivité de chacun ?
Il est vrai que pour un CEO, le temps pris et donc le prix de la goutte perdue dont il se soulage dans les toilettes, n'a pas le même poids financier que celle de celui qui viendra après lui, se libérer dans le même urinoir.
Il y a toujours un prix-performance derrière toutes les entreprises humaines et la recherche du moindre coût est la principale préoccupation dans les relations avec un DRH.
Tout le personnel d'une entreprise est évalué et coté sur son efficacité et sa rentabilité liée à l'expérience, à la connaissance et à l'intelligence de la réponse apportée aux problèmes.
Ce n'est pas le travail qui est le plus important pour obtenir une bonne cotation, mais ce qui fait la différence de rentabilité et de productivité dans l'élimination de "l'overhead", un mot qui ne trouve pas de bonne traduction en français.
A l'échelle d'une entreprise, le temps est encore bien plus rétréci.
Les hauts et les bas d'un Bernard Tapie se suivent en cascades répétées dans un véritable toboggan. Son cancer, la prison, les années foot à Marseille où il s'est "régalé", le théâtre, l'homme d'affaires et ancien ministre français. Dernièrement, il s'était livré devant un auditoire conquis, lors d'une conférence débat à Liège et plus récemment encore est ressorti relaxé du tribunal dans une victoire à la Pyrrhus avec la phrase "c'est ma plus belle chimio".
Le même club du 28' en parlait ce vendredi pour compléter l'histoire .
Ce mardi, on parlait de la productivité d'après le rapport de l'OCDE. Le constat est plutôt bon pour la Belgique en tête des pays industrialisés. Par contre, cela fait déjà dix ans que la productivité serait en baisse constante et beaucoup plus vite qu'ailleurs ..
Il faut donc chercher ailleurs et remonter à la véritable source du problème dans les gènes du Système.
Le Système est toujours à l'affût des profits faciles à faire dans toutes les entreprises et aussi bien pour les particuliers qui vont chercher à diminuer les coûts de leurs achats par des soldes dont c'est la période actuelle.
Aux États-Unis, il faut se rappeler que les actionnaires doivent être tenus au courant de l'état de la situation d'une entreprise par des "Profit Warnings" trimestriels.
Le profit ou le bénéfice permet de garder du cash-flow suffisant pour assumer les règlementations et garder le respect vis-à-vis de ses actionnaires.
Il y a deux manières de garder un bénéfice, soit en augmentant les revenus de l'entreprise par de nouveaux clients, soit en diminuant ses coûts.
Les rentrées en revenus se compressent parfois dangereusement à cause des concurrences qui brisent les revenus et les élans.
Est-ce les conventions de régulation du marché qui réduisent ceux-ci qui obligent le resserrement des vis, les actionnaires qui délaissent les investissements à risque, les augmentations de croissance pour exister sur les marchés ou est-ce les décisions prises de diminution ou d'augmentation des coûts qui sont en cause ?
En fait, c'est un peu de tout qui est en cause et le podcast du début de ce billet démontait les idées de solutions uniques.
Mais "Chat échaudé craint toujours l'eau froide".
Les investisseurs belges restent pessimistes.
L'argent existe. Il est stocké dans les banques sur des comptes à terme qui n'ont jamais été autant gonflés.
Les risques peuvent faire gagner ou perdre en Bourse.
La "valeur ajoutée" est taxable, rien de plus normal.
La détaxation des pertes n'existe pas vraiment.
L’État ne risque rien dans les échanges.
Du côté management, on ne parvient pas toujours à comprendre ce qui se cache derrière la confrontation entre les idées analogiques des hommes et les chiffres numériques fournis par les ordinateurs avec l'appui de statistiques avec lesquelles on peut tout faire dire en fonction des paramètres choisis pour les construire.
L'analyse d'une situation, d'un marché est affaire de technologies et de sciences humaines aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur d'une entreprise.
La publicité qu'une société donne vers l'extérieur par le marketing est une chose, l'ambiance qui se vit à l'intérieur de ses murs en est une autre.
En coulisse, qui est encore fier en parlant de son entreprise alors que le stress demandé par la direction, le stress de perdre son emploi, a pris le pas sur toutes initiatives ?
La plupart des membres d'une société hiérarchique ne connait que le management de l'étage du dessus et n'ont parfois jamais rencontré ni leur CEO ni a pu discuter de stratégie de société de haut en bas et de bas en haut.
Les membres de l'entreprise ne sont plus informés de manière constante et évolutive des opérations et actions prises par elle, sauf peut-être par les syndicats qui font partie de chaque bord de la table, mais qui en tant qu'intermédiaires représentants, n'ont pas plus de force et d'impacts.
Il faudrait pourtant que les informations descendent du plafond vers le sol et puissent remonter avec l'esprit critique du sol au plafond après avoir été amendées, corrigées au besoin sans court-circuit entre les différents postes de management intermédiaires de la hiérarchie.
Dans l'entrejambe en grimpant dans la hiérarchie, on rencontre ces court-circuits souvent par une représentation "du Bon, de la Brute et du Truand" parfois plus "catho" que le pape lui-même.
La réussite d'une société humaine devrait passer par l'esprit d'équipe avec une relation professionnelle à l'amiable, entre hommes et femmes indépendamment du titre.
Cet esprit d'entreprise passe par la compétence et la motivation dans la réalisation d'un projet. Quand ils ne sont pas réunis, cela mène tôt ou tard à son échec et à sa faillite.
Les grandes sociétés internationales sont des blocs de compétences et d'incompétences réunies derrière une multitude de niveaux de management qui ne parviennent à tenir la route qu'avec des potentiels financiers énormes dont les résultats positifs ne dépendent que du nombres de filiales avec des résultats à géométrie variable, l'une gagnante renflouant les déficits de l'autre.
Des entrepreneurs sous forme de startups se lancent et bien plus rapidement, certaines gagneront des gallons en grimpant dans la reconnaissance de clients et d'autres glissent vers l'abîme quand une étude de marché n'a pas été réalisée avec un soin minutieux.
Lundi dernier repassait sur ARTE le premier film qui traite du Sida, "Philadelphia" qui avait lieu à Philadelphie, la patrie de la démocratie américaine.
Les lois américaines protègent les hommes contre eux-mêmes comme dans tous les pays démocratiques.
L'argument de la discrimination pour l'avocat homosexuel qui avait été licencié en réponse aux humiliations, aux souffrances morales, en réparation du préjudice subi a été utilisé pour gagner le procès avec indemnités substantielles contre la société qui l'employait et non pour manque de compétence qui elle devait s'éteindre naturellement par la maladie qui aura finalement raison du plaignant.
Avec l'humour des trois vidéos de "Silex and the City" cela pourrait être "Dotcom et Jerry", les "Fables de l'ADN" ou l'envie de vous réfugier dans un "Darwin rewind" qu'on appellerait néodarwinisme...
...
Les particuliers
Tous différents, tous dépendants de l'intelligence des procédures, de ses membres et de soi-même par la malice ou la bonne évaluation d'un problème avec la recherche du moindre d'effort à effectuer est une obligation pour rester en lice dans ce monde et ce Système.
Il y a plusieurs chemins pour aller à Rome et ce n'est pas nécessairement le plus court, le plus instinctif qui sera le plus efficace.
L'argent est le moyen d'échange chez les humains et une compensation pour travail rendu qui devrait être (ré)évalué en fonction de paramètres pour être juste et par des offices d'évaluation compétent.
le film "Alexandre le Bienheureux" que ARTE présentait, est une autre manière de vivre avec l'humour en plus de celle déjà mentionnée dans l'article précédent.
Bien sûr que les enfants ne sont pas des travailleurs et l'esclavage est aboli depuis plusieurs années dans nos pays "riches" occidentaux alors qu'ailleurs dans beaucoup d'autres pays, ils sont encore à la traine parmi les plus faibles, les malades, les jeunes et les plus âgés.
Chez nous, les seniors se protègent contre la vieillesse par l'épargne forcée pendant leur vie dont l'épargne devrait être restituée au moment de la retraite.
Le fait qu'ils ne le sont pas de manière satisfaisante et non correspondante à ses réserves constituées est due souvent à une solidarité acceptée et que c'est la génération qui suit celle du retraité qui paye la pension de ses aînés.
Cette technique de solidarité intergénérationnelle fonctionne tant que la conjoncture suit une évolution haussière sans problèmes énormes de recherches d'emplois.
En France, d'après notre JT qui relaye cette info, il y a une crise des vocations des maires et des dirigeants de petites entreprises dans plusieurs domaines de l'éducation, de la politique. Emmanuel Macron, rivé sur les grandes métropoles et les grosses entreprises, ne s'inquiète que du niveau supérieur de la société humaine alors que les plus petits seront soit mal jugés soit non rentables, voire négatifs jusqu'à en oublier les points positifs dans la balance.
Mais ces méthodes vont irrémédiablement freiner la classe moyenne active qui se verra pénalisée dans ses actions d'entrepreneurs et à finir par déserter les petites localités en envoyant des jeunes trouver du travail ailleurs.
Les autres piliers d'épargnes comblent dès lors les manques en faisant des réserves avec soi-même comme bénéficiaire.
Selon ce billet, 8 faits remarquables et parfois amusants sur le vieillissement :
- On devient plus heureux avec l’âge
- Une enfance malheureuse raccourcit la vie
- De longues études réduisent le risque de démence
- Celui qui pense qu’il va tomber, tombera
- Plus on vieillit, moins on dort.
- Plus nous vieillissons, plus nous croyons facilement nos propres mensonges
- Le temps passe plus vite avec l’âge
- Les sodas accélèrent le processus du vieillissement
Ce mercredi, le Comité d'étude sur le vieillissement (CEV) qui surveille l'évolution des dépenses sociales et le budget de la Sécu révélait que le coût du vieillissement augmente et que le phénomène va s'accentuer pour atteindre 3,8% du PIB dans les 20 ans à venir selon les dernières projections et ce qui correspond à 17 milliards par an.
Faut-il dès lors reculer pour mieux sauter ?
"Si c’est l’époque des cerfs et de leur « protecteurs » que tu préfères, c’est ton droit mais alors il faut le dire clairement.", était la question posée dans le commentaire.
Je répète : "dans toutes actions humaines, tout comme pour tous les cycles du vivant, il y a des gagnants et des perdants".
Ceux qui n'ont pas de pognons transmis de génération en génération par héritage n'ont rien à perdre mais tout à gagner avec la leur... s'ils le peuvent.
En 2006, j'écrivais "Le 'décoût' de la vie", billet dans lequel, je mentionnais certains points qui englobaient l'euro.
A-t-on le choix de la manière de vivre sa vie à partir de la naissance jusqu'à la mort ?
Non, bien sûr, nous avons un certain choix mais pas en tout, ni le pauvre, ni le riche.
La chanson "J'aurais voulu être un artiste" par Nicole Croisille vient à propos
Les choix sont en connexion directe avec le passé, les générations qui ont précédé sa propre arrivée sur Terre, son environnement et et quelques influences subalternes de chance et de rencontres qui font qu'en finale, on devient "the right man at the right place in the best moment".
Sortir du lot et de la masse a toujours fait partie de la gloire recherchée dans le sport et cela dès les JO de la Grèce antique.
Ces JO n'ont en fait été qu'une temporisation en temps de paix entre deux guerres pendant laquelle chaque entité se jaugeait par l'intermédiaire de ses héros.
Le GEO du mois présente la Grèce comme un pays qui retrouve ses couleurs avec les dieux antiques comme adorateurs de Zeus exercée chez les membres de Ellinaïs.
Les riches grecs ont quitté le pays depuis longtemps et organisent leurs affaires à partir de Londres.
Que dire, sinon que toutes les croyances et les fêtes associées sont bonnes pour sauver les hommes de leur désespoir.
Six siècles avant JC, Sun Tsu avait décrit les règles de la guerre dans "L'Art de la Guerre" comme méthode de résolution des conflits aux moindres coûts avec le minimum de pertes quand on n'est pas le plus fort dans une confrontation.
La présomption d'innocence ou de force de caractère seraient-elles de regarder son nombril et ses idoles ou plutôt à sa manière de réagir à son inné par ses propres acquis ?
Une maxime dit "Le fruit des choix est malhonnête puisqu'il bénéficie à une petite minorité"
Peut-être, mais s'il n'y avait que de grandes majorités sans minorités pensantes en bien ou en mal, comment fonctionnerait le "Système" ?
On qualifie cette petite minorité d'élites, montrée du doigt comme responsables du malheur humain, puisqu'en meneurs, ils prennent les décisions par des directives qu'ils ont eux-mêmes décrétées.
Ces directives, sont-elles dans la voie du progrès et des bénéfices de l'ensemble des participants d'une société humaine ?
Voilà la question primordiale à se poser.
Le cas de la Grèce moderne qui vient de passer d'un gouvernement de gauche à une autre de droite, après un vote sanction est représentatif de la déception du peuple qui en cinq ans, ne sont pas sentis sortis de la crise alors que les responsables initiaux venaient souvent d'un gouvernement précédent.
Le temps avance par cycles concentriques entre "responsabilités" et "correcteurs de responsabilités".
Le nouveau Premier veut une réduction massive des impôts.
Le nivellement par le bas a apporté des obligations risquées à taux d’intérêt négatif
"Très chère austérité", écrivais-je en 2012 avec un humour sarcastique.
A un certain niveau, l'argent est fait pour rouler et pas pour stagner.
Les bas de laine ont une fâcheuse tendance à se trouver dans le temps.
Tellement d'erreurs de jugements partagent les mêmes erreurs d'évaluation d'une société qui évolue "à l'insu de leur plein gré" suivant la phrase symbolique de Richard Virenque.
La compétition est-elle la (seule) règle de vie dans un monde de brutes?.
C'est la question que je posais dans "L'esprit de compétition, privilège ou contrainte ?".
Le monde du vivant est un monde de compétitions multiples dans toute l'évolution et les évaluations de cette évolution n'y changeront rien.
Ce qui ne va pas dans la compétition, c'est qu'elle ne rétribue pas de manière progressive et par paliers uniformes et séquentiels puisqu'elle est exponentielle.
Les compétitions sportives endorment tellement l'esprit par l'idée du "Panem at circensis", que gagner des sommes astronomiques dans le sport n'a pas le même effet que celles payées aux CEO de grandes entreprises qui eux ne doivent pas dormir sur leurs deux oreilles par manque de temps pour faire du sport de loisir.
Des anciennes voies de l'évolution de cette évaluation ont disparu et d'autres les ont remplacées.
A l'échelle de la planète, l'homme n'est arrivé que depuis tellement peu de temps qu'il serait très improbable qu'il serait le dernier stade dans le futur qu'il installe en accélération.
La chaîne télé ABExplore rediffuse la série de documentaire "Terre : Population Zéro" qui imagine ce qui se passerait dans le temps après que l'homme serait disparu et que la nature reprendrait ses droits sur lui.
Peu d'années suffisent pour que la présence de l'homme sur Terre s'efface.
Comme il était dit à la fin du documentaire "Mémoires de volcans": "à l'échelle des temps géologiques, la vie dans un point chaud est abstraite pour une humanité qui vient de naître[..]. Au début, les espèces endémiques colonisatrices se sont adaptées à la nourriture disponible et aux rares prédateurs autour d'eux. Elles se sont spécialisées jusqu'à devenir uniques. Les hommes ont tout de suite créé un déséquilibre profond aux systèmes coupés du monde[..]. Peut-être sommes-nous les nouveaux dinosaures[..]. La nature, elle, continuera son évolution, avec, peut-être, de nouveaux pionniers.".
Alors, la lutte se poursuit sans relâche entre conservateurs et progressistes, entre entrepreneurs et entrepris, entre ouverture et fermeture des frontières du commerce.
Les alliances changent d'acteurs en fonction des intérêts de ceux-ci..
"Business is business", "Interest is interest", bien sûr.
"Le conservatisme n'est pas tant une philosophie qu'un état d'esprit", lisais-je.
Le philosophe Michael Oakeshott écrivait : "Être conservateur, c'est préférer le familier à l'inconnu, préférer ce qui a été essayé à ce qui est inconnu, le fait au mystère, le réel au possible, le limité à l'infini, le proche au lointain. Les conservateurs croient que l'ordre social passe en premier, créant les conditions de la liberté. Il compte sur l'autorité de la famille, de l'église, de la tradition et des associations locales pour contrôler le changement et le ralentir. A balayer les institutions à ses risques et périls, c'est justement ce genre de démolition qui arrive au conservatisme lui-même, et cela vient de la droite. La nouvelle droite n'est donc pas une évolution du conservatisme, mais un rejet de celle-ci. Ceux qui recherchent le pouvoir se montrent offensés et insatisfaits. Ils sont pessimistes et réactionnaires. Le conservatisme est pragmatique, mais la nouvelle droite est zélée, idéologique et cavalière avec la vérité.".
..
L'État publique belge
Gauche et droite traditionnelle ont subi une baisse de régime aux dernières élections au bénéfice des partis extrêmes.
En fait, s'il faut une nouvelle droite, il faudrait tout autant une nouvelle gauche qui se répondent point par point.
En Belgique, tout en cherchant des alliances pour construire de nouveaux gouvernements, on est en pleine floraison en testant toutes les fleurs.
Pour la Wallonie, le coquelicot a été immédiatement fané quand on le sort de terre, avant de voir le jour.
Cette semaine, dans ses éditos, Bertrand Henne catégorise le coquelicot "d'opium du peuple" mais qu'il ne faisait pas le poids nécessaire alors on se dirige comme en 1999 vers l'arc en ciel en associant gauche et écolo du coquelicot avec la droite même si ce n'est pas de gaieté de cœur.
Un trépied, n'est-ce pas plus stable qu'un bipède ?
Une opposition et des antagonismes sont toujours nécessaires dans notre système binaire gauche-droite mais avec le côté comptable des projets, peut apporter un équilibre plus stabilisé.
Tout cela fait partie du Système avec un grand "S" qui se fait écho, pied à pied, polémiques contre polémiques avec le recul historique nécessaire en fonction et peut-être sans une conviction unique d'un des deux côtés de la balance.
Promettre monts et merveilles n'a décidément jamais été la meilleure manière de résoudre les problèmes.
Il faut évaluer et faire balancer les tenants et les aboutissants, évaluer les impacts en associant ce que certains appellent "le cœur" de gauche et l'esprit de droite.
Cette césure est souvent artificielle.
Parfois nous réfléchissons avec des idées de gauche et parfois de droite.
Si la Wallonie était un poème, la Flandre serait une tragédie et Bruxelles, une Comedia del Arte...
Le 11 juillet, c'était la fête de la Communauté flamande et elle s'est soldée comme un échec sur toute la ligne.
A Bruxelles, c'est une autre coalition qui va se mettre en place avec la sortie des cartes de jeu. Comme on dit, "il faudra mettre toutes les frites dans le même sachet".
...
Dans le monde
L'Europe se trouve dans la sphère d'influence de "l'Empire des États-Unis".
Le nier serait une aberration et la dépendance n'est pas une vue de l'esprit entre les deux premiers acteurs mondiaux.
Pourtant, jusqu'à la fin du 18ème siècle, les États-Unis n'étaient rien sur l'échelle des nations ni sur terre, si sur les mers.
Dans les années 60, deux blocs s'étaient formés avec JFK qui avait lancé cette idée de course à l'espace, pour toutes ses sixties et suivantes et Khrouchtchev du côté soviétique.
On va fêter le cinquantième anniversaire ce 21 juillet 1969. Amusant de constater que ce jour est la fête nationale belge.
France2 présentait les étapes minute par minute mardi dans "Apollo 11. Retour vers la lune", ARTE remontre les 5 épisodes de "La lune et nous"(Habiter la lune, Vivre avec la lune, Observer la lune, Admirer la lune, Comprendre la lune) tandis que la RTBF en radio par une suite d'épisodes hebdomadaires puisés dans les archives dans "Voyages sans gravité".
Le 12ème épisode rappelle toutes les musiques quand la lune fait rêver dont ce "Walking in the moon".
Mais de cela, j'en avais parlé dans "La lune, le huitième continent" lorsque la lune s'était éclipsée, je n'y reviendrai donc pas sinon pour rappeler que les deux grands blocs de l'époque, Soviétiques et Américains se sont essoufflés à la tâche pour raison de prestige...
Le protectionnisme et la déconnexion du reste du monde voulue par Donald Trump ne protègent pas contre la récession.
La gueule de bois se pointe si la guerre commerciale américano-chinoise ne se termine pas rapidement.
S'il faut avoir la politique de ses moyens, il n'est pas moins vrai qu'il faut avoir les moyens de sa politique.
Aujourd'hui, dans cette course aux alouettes après les États-Unis, la Russie et la Chine, s'est ajouté l'Inde.
Donald Trump relance le slogan "Make America great again" et une nouvelle course à la lune avec Mars dans le collimateur.
Le mot "again" voudrait-il dire que cette "America" avait perdu des plumes dans sa propre bataille et qu'il ne se sentait plus en odeur de sainteté sur une des marches de l'échelle d'évaluation des nations et des hommes politiques ?
Slogan politique, tiré en ridicule par les uns ou applaudis par d'autres, dans la confédération américaine à plusieurs vitesses.
Wall Street bénéficie de nouveaux records. A ce sujet, d'après ce billet: "De plus en plus d’économistes s’interrogent sur les chiffres publiés par le US Bureau of Statistics sur l’économie. Le « Recession probability index » n’a jamais été aussi élevé depuis 2007".
...
Réflexions du Miroir
Pour conclure, je vais sortir de la politique et entrer dans un cas parallèle analogique présenté vendredi à la radio avec le titre "L'homéopathie, ça marche ou pas?". Il me semblait amusant d'amalgamer ses deux manières de voir le patient, le client ou le citoyen électeur (podcast:) dans lequel un des deux interlocuteurs disait "peu importe le flacon du moment qu'il apporte l'ivresse et qu'il ne soit pas toxique"...
Je suis occupé à lire le premier opus d'une série de trois intitulée "Symphonie du hasard" de l'américain Douglas Kennedy.
Il parle de la situation des US dans les années 70 par les liens que l'héroïne, dissidente, maintient avec sa famille même si elle se désolidarise progressivement en suivant les cours universitaires en philosophie qui en fonction des droits civiques et et des campus en ébullition présente les choix dans les premières notes d'une symphonie sans fin à l'américaine.
A la page 178 de son livre, son héroïne pose la question "La citoyenneté peut-elle être révoquée à la suite du contrat social avec la théocratie puritaine comme prémices à la chasse aux sorcières du maccarthisme sous la forme d'un besoin d'exclusion ou de punition des incroyants. Inspirer des réflexions sur la réalité de sa propre vie à penser d'une manière complètement indépendante de ses origines et de son milieu tout en restant sous son emprise alors qu'on rencontre au détour d'un couloir, un ahuri qui peut se révéler vif et brillant".
Le Système et la vie dont je viens de rappeler plusieurs ressorts, imposent ses lois et agissent parfois de manière très disparate et parfois éradique sans tenir compte des tenants et des aboutissants à choisir son camp.
Serait-il à revoir le paradigme du Système en espérant que tout le monde y gagne.
Pourquoi pas si la moyenne est rétablie au détriment de ce qui construit les extrêmes ?
Dans l'évolution, la vie a toujours trouvé la stratégie nécessaire pour vivre ou survivre.
Je répète encore une fois: "la meilleure idée est celle qui n'existe pas encore. Qu'elle soit de n'importe quelle nationalité".
C'est presque l'été en ce début de juin 2019.
Il ne fait plus partie d'un monde binaire fait de "0" et de "1", mais un monde aux nuances infinies et quantiques qui bascule en alternance entre joie et tristesse, entre sagesse cérébrale et cœurs en folie.
Eriofne
14 juillet 2019: Une fête nationale française spéciale Le concert à la Tour Eiffel avant le feu d'artifice sera spécial pour le 130ème anniversaire de la Tour.
Lino Ventura aurait eu 100 ans aujourd'hui:
19 juillet 2019: Il y a cinquante ans, les trois astronautes d'Apollo 11 étaient en route pour la lune. En quoi cette épopée a-t-elle encore un impact sur la conquête spatiale? Quels sont les enjeux politiques et scientifiques ? Que peut-on encore découvrir? Est-ce réaliste d'annoncer le retour sur la lune ou une mission humaine sur Mars ?
L'astronome et astrophysicien belge, Michaël Gillon, y répond.
5 septembre 2019: Le coup d'œil du physicien Pasquale Nardone sur l'économie
25 octobre 2024 : "Dans les pantoufles de Darwin"
PÈRE DE LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION, Darwin est mondialement connu. Pourtant, que sait-on vraiment de lui et de son quotidien ? Savez-vous qu’il a observé des colombophiles souffler dans des pigeons ? Qu’il vomissait quand il était stressé ? Et qu’il était une telle star de son vivant qu’un fan lui a un jour envoyé ses poils comme sujet d’étude ? Comment tout cela a-t-il influencé sa façon de travailler, et la façon dont il a combattu ses détracteurs ? Grâce à sa correspondance riche de 15 000 lettres, Camille Van...
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Commentaires
Extrait d'un article de "Santé Nature Innovation"
Le personnage de James Bond est le cas typique du psychopathe.
Il consacre sa vie à jouer, prendre des risques mais, qu’il perde ou qu’il gagne, il retombe toujours sur ses pattes.
James Bond joue au casino et gagne dix millions ? Il se lève de table, prend sa valise de billets, puis va se coucher dans son lit comme si de rien n’était.
Perd-il dix millions ? Il rit, et passe à autre chose.
Alors qu’il vient de tuer quelqu’un à main nue, voit-il passer une jolie femme ? Il ne pense plus qu’à la mettre dans son lit.
Après leur nuit d’amour, la jolie femme se fait-elle assassiner ? James Bond, qui retrouve son cadavre transpercé de coups de couteau, baisse les yeux quelques secondes, puis reprend immédiatement sa mission de plus belle.
James Bond se fait attraper et se retrouve pieds et poings liés face à son ennemi qui lui promet une mort horrible ?
Il reconnaît élégamment sa défaite, accepte un verre de champagne et une cigarette, et se met à blaguer et à faire des bons mots.
On remarque enfin que James Bond n’est pas scrupuleux, s’affranchit des règles et des ordres de son propre chef quand il le juge nécessaire, casse le matériel qu’on lui confie sans se poser de question. Il se moque éperdument des plaintes du consciencieux « Q », l’homme qui lui fournit les gadgets qui lui sauvent la vie plusieurs fois par film, et à qui James Bond ne dit jamais le moindre « merci ».
Bref, James Bond est le cas typique du psychopathe, qui exploite à son profit toutes les situations et toutes les personnes qui passent à sa portée, et qui jamais n’est rattrapé, troublé, déstabilisé, par ses émotions.
Mais que se passe-t-il quand nous regardons James Bond ?
Sommes-nous scandalisés, révoltés ?
Non, c’est tout le contraire.
Nous l’admirons, nous voyons en lui un héros, auquel nous aimerions bien ressembler !!
À noter que le personnage de James Bond est inspiré d’un agent secret britannique, appelé Forest Yeo-Thomas, qui a été actif dans l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Appelé le « Lapin blanc » par le contre-espionnage allemand, il échappait à ses ennemis en se déguisant, en tuant, en déjouant tous les pièges.
Il était entré à 16 ans dans l’armée américaine en mentant sur son âge, avait échappé aux Russes en étranglant un garde à mains nues, avait été capturé par les nazis et torturé à l’électricité et par des simulations de noyade dans l’eau glacée sans livrer ses secrets.
Il se fit passer pour un militant fasciste, se servit de costumes, de maquillages, de faux papiers. Il n’hésita pas à feindre d’être mort et à se faire mettre dans un cercueil à la place du cadavre pour voyager, une péripétie reprise dans un épisode de James Bond. Il violait constamment la règle de l’espionnage britannique en conservant une arme à feu sur lui.
Quand il n’était pas en train jouer des tours aux nazis, Yeo-Thomas multipliait les conquêtes féminines.
Yeo-Thomas est un exemple de « psychopathe rationnel ». Son absence d’émotions le rend capable d’un héroïsme incompréhensible au commun des mortels.
Nous aimerions tous, secrètement, être un peu psychopathes
Cela explique pourquoi, quand nous rencontrons un psychopathe, nous ne pouvons nous empêcher, secrètement, de le jalouser un peu.
Comme il serait plus simple de vivre sans scrupule, sans remords, sans émotions négatives !
De n’être jamais arrêté par des sentiments pénibles, mais toujours occupé à poursuivre notre intérêt personnel !
Les recherches montrent d’ailleurs que les psychopathes sont plus nombreux dans les postes prestigieux, qui impliquent une capacité à « rebondir » quoi qu’il arrive.
Qui peut être président d’un grand pays et se lever chaque matin en voyant son nom et son image couverts d’opprobres sans en souffrir ??
Qui peut être capable, comme tant d’hommes d’affaires (Bernard Tapie, Carlos Ghosn et tant d’autres), de passer de l’anonymat à la gloire puis à la mise en examen, à la prison, voire à la ruine, sans perdre confiance ??
Il faut nécessairement être un peu (ou beaucoup) psychopathe pour en arriver là.
La morale de l’histoire (selon Jean-Marc)
Maintenant, il y a aussi de gros désavantages à être psychopathe.
Lorsque vous n’avez pas d’émotions négatives, vous n’avez pas non plus d’émotion positive. Le psychopathe n’est pas « récompensé » par des bouffées de bonheur et de plaisir en voyant, par exemple, sa femme allaiter son enfant, son petit lui rapporter un beau cadeau de la fête des Pères, ou de voir un ami ou un collègue heureux.
La sincérité, l’amitié, l’amour vrais n’existent pas pour lui. James Bond, malgré toutes ses conquêtes, est toujours seul.
Il présente seulement à son entourage le masque qui l’arrange. Les personnes sont donc trompées. Elles aiment une fausse image, composée pour les séduire, mais la relation est fondée sur le mensonge.
Le psychopathe en est réduit à ne s’intéresser qu’à son propre succès : sa carrière professionnelle, ses conquêtes amoureuses, son argent, son pouvoir, sa célébrité…
Or, précisément, le bonheur ne s’atteint qu’en se décentrant, en cessant de considérer notre petite personne comme la chose la plus importante du monde. En œuvrant à quelque chose qui nous dépasse, qui est plus grand que nous.
En effet, l’homme ne peut pas échapper à la conscience du fait que sa vie est limitée, très limitée dans le temps, qu’il va forcément mourir et très probablement souffrir d’ici là.
Pour être heureux malgré tout, malgré cette « condamnation à mort » prononcée dès le jour de sa naissance, il n’a pas d’autre choix que d’apprendre à vivre sa vie pour autre chose que lui-même, sa personne étant de toute façon perdue d’avance.
C’est le thème du roman « La Peau de Chagrin » de Balzac où un jeune homme trouve un objet magique lui permettant de réaliser tous ses désirs (fortune, amour, plaisirs…), mais réalise vite que, loin de faire son bonheur, cet objet l’entraîne vers le plus profond désespoir.
Selon Warren Buffet, un des hommes les plus riches du monde actuellement : « La meilleure mesure du succès est de savoir si les personnes proches de vous sont heureuses et vous aiment. » Voilà sa conclusion, à l’âge de 88 ans.
Cela me paraît très vrai. Si les gens qui vivent à vos côtés depuis longtemps sont heureuses et vous aiment, c’est très bon signe pour vous, et c’est certainement que vous n’êtes pas psychopathe !
Écrit par : L'enfoiré | 14/07/2019
Répondre à ce commentaireMon silence devrait être compris par une personne aussi rationnelle et seulement rationnelle que toi. Je n’ai ni le temps ni l’énergie ni l’envie d’expliquer et de réexpliquer. Je te réexplique une dernière fois.
Certes, ce n’est pas toujours correct de retirer une phrase d’un contexte, mais, lorsque l’on connaît le contexte et la personne, et lorsqu’on lit ce genre de phrases, qui ne dépassent pas la pensée de son auteur (!), on se rend compte qu’il est inutile, vain, etc. de correspondre valablement :
« … Quand j'écris quelque chose, il n'y AUCUNE volonté de me faire confiance et je propage aussi bien des idées qui me sont propres que des idées qui sont à mon opposé … ."
« … En fait, je m'en fous des convictions des autres … "
Puisque tu écris toutes tes élucubrations pour toi, il est inutile de demander à d’autres de les commenter.
Personnellement, à tes blogs sans queue ni tête, sous prétexte de suivre l'actualité et de pouvoir y inclure les caricatures de Kroll et Vadot, je préfère lire des articles bien structurés avec des sources bien référencées.
Il y a un sujet que tu connais très mal, parce que tu sors de l’ULB et pour d'autres raisons. Tu ne connais que le « pseudo christianisme » (voir la « définition » qu’en donne Léon Tolstoï sur Wikipédia, une source parmi tant d'autres, si tu n‘as pas le temps de lire Léon Tolstoï), non pas le « vrai christianisme », celui qui a été « dénaturé » au cours des temps par l’Église catholique, particulièrement par sa hiérarchie. Tolstoï, Gandhi, Martin Luther King, Mandela, … en connaissent sur Jésus bien plus et bien mieux que toi.
Tes problèmes psychologiques et non résolus demande une thérapie.
Je reconnais que ce j'ai écrit ci-dessus n'est pas très chrétien, mais c'est écrit avec ton style ...
Écrit par : Arthur | 14/07/2019
Ce commentaire suivants et son précédent ont été maintenus en réserve pour prendre part à un article comme celui-ci:
Bonjour Arthur,
Merci Arthur... J'ai envie de dire "ouf" parce que j'avais énormément de problèmes pour te parler tellement les sujets d'intérêts sont différents et les moyens pour les aborder.
Bien sûr que mon athéisme permet tellement plus de liberté de parole qu'à un religieux catholique.
Ce que j'ai très vite remarqué, c'est l'hypocrisie des religions qui se cache derrière elles.
Mâcher ses mots, relire des dizaines de fois avant de répondre à quelqu'un, cela sort de la réflexion sur le vif et crée un manque de vérité.
Je fais cela dans mes articles mais pas quand je commente ou que je réponds à quelqu'un.
C'est du premier cru sans filet de sécurité, sans ceinture de chasteté .
Toutes les religions jouent avec la même intonation. Avec la peur de mourir, elles ont inventé le paradis dans une vie d'après.
Un athée vit son paradis dans l'immédiateté de sa vie. Il s'en fout de son après.
Il y a tellement de différences entre nos éducations que cela devient un cauchemar de devoir continuer à les exercer quand l'effort de comprendre l'autre n'est pas présente d'un des côtés de la barre.
Tenir la route dans un forum pendant plus d'une semaine, te serait difficile.
Un athée, cela ose tout.
Un conseil serait de lire le livre "Traité d'athéologie" de Michel Onfray est difficile à lire.
Mon pseudo n'est pas usurpé et affiche la couleur. Je l'ai seulement changé en verlan par Eriofne.
Je suis mécréant et méfiant en tout, je ne donne JAMAIS ma confiance d'office à quiconque surtout quand les idées ne sont pas partagées mais je propage des idées qui sont miennes comme celles d'autres. Cela s'appelle la démocratie. Il n'y pas ni prêches ni propagandes.
"Croire" est un verbe qui est remplacé par celui de "penser".
Je suis seulement un rassembleur d'idées à toi de comprendre ce qui te correspondra ou non.
Et oui, je m'en fous des convictions des autres. Comme je l'ai écrit, j'ai peur de ceux qui ont des convictions trop ancrées que l'on ne peut modifier.
T'ai-je déjà demandé de commenter? A mon avis non. Seulement peut-être à venir en invité sur ce blog pour exprimer tes idées si l'envie t'en prenait.
Au besoin je teste pour voir ce qu'ils ont dans tripes.
Oui, comme je l'écrivais récemment "Le cerveau est câblé pour obéir" avec le maniéré éducationnel en arrière plan et les blasphèmes pour punition et que l'on demande le pardon à confesse.
On aime ou on n'aime pas, je n'en fais pas un plat.
Moins social et sarcastique, c'est être moins hypocrite aussi.
On ne m'a jamais marché sur les pieds ni forcé à faire quelque chose que je ne voulais pas faire.
Le "nice to have" a toujours été placé au fond d'une pile de projets plus ambitieux.
Il y a seulement un raisonnement logique pour y arriver.
Jésus "je le regarde tous les jours dans mon miroir avant de ma raser...'
Mon pseudo L'enfoiré, je ne l'ai pas choisi. Il m'a été donné et je n'ai plus eu qu'à le concrétiser.
Quand au top du top de ton message, il apparait dans la phrase que je ne ressors pas de son contexte: "tes blogs sans queue ni tête, sous prétexte de suivre l'actualité et de pouvoir y inclure les caricatures de Kroll et Vadot, je préfère lire des articles bien structurés avec des sources bien référencées"
Mes références sont en multimédias et demandent bien plus qu'un lecture en diagonale.
Voilà, j'arrête ici. Je pense que j'en ai assez dit.
Écrit par : L'enfoiré | 14/07/2019
Paul Jorion, tout aussi athée, revient sur son blog pour le 14 juillet avec les sujets suivants:
Hegel et la Révolution française
La technologie nous sauvera / nous tuera ?
Aristote vs. Confucius
Les camps de concentration de M. Trump
https://www.pauljorion.com/blog/2019/07/14/le-temps-quil-fait-le-14-juillet-2019/
Écrit par : L'enfoiré | 14/07/2019
Episode 12: Apollo 11, ils sont partis, ils avancent
Il y a 50 ans, le 16 juillet 1969, le lanceur Saturne 5 décolle et emporte les trois astronautes vers la lune.
Après 3 jours de voyage, la vaisseau s’approche de la lune. José FOSTIER, envoyé spécial de la RTB à l’époque, raconte comment les astronautes procèdent pour ralentir l’engin de plus en plus proche de la lune.
Et Rudy Leonet rappelle les musiques qui chantaient la lune
http://rtbf-pod.l3.freecaster.net/pod/rtbf/geo/open/n/nOpJf0M2Zg.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 16/07/2019
Répondre à ce commentaireIl y a cinquante ans, les trois astronautes d'Apollo 11 étaient en route pour la lune. En quoi cette épopée a-t-elle encore un impact sur la conquête spatiale? Quels sont les enjeux politiques et scientifiques? Que peut-on encore découvrir? Est-ce réaliste d'annoncer le retour sur la lune ou une mission humaine sur Mars?
L'astronome et astrophysicien belge, Michaël Gillon, y répond.
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/2129225565.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 19/07/2019
Répondre à ce commentaireTrois noms sont sur le point de rentrer dans la légende : Michael Collins, Buzz Aldrin et Neil Armstrong. Ils forment l'équipage d'Apollo 11, qui se placera en orbite autour de la Lune pour libérer un module habitable chargé de l'alunissage. Le décollage de la navette est retransmis en direct aux États-Unis, au Japon, dans toute l'Europe occidentale et en Amérique du Sud. L'Union soviétique, elle, prépare Lunar 15, une navette inhabitée programmée pour alunir le même jour. Mais seconde après seconde, c'est avec les astronautes américains qu'une partie de la planète, rivée devant le petit écran, vibre à l'unisson. Enfin, le vaisseau se pose et Neil Armstrong, premier homme à marcher sur la Lune, prononce une phrase appelée à devenir mythique… C'est à la fois la concrétisation d'une décennie de course à la Lune, la réalisation d'un miracle scientifique et le glas d'une forme d'exploration spatiale que seuls viendront réveiller les fantasmes de conquête de Mars.
https://www.arte.tv/fr/videos/078141-003-A/la-conquete-de-la-lune-toute-l-histoire-3-3/
Écrit par : L'enfoiré | 19/07/2019
Répondre à ce commentaireA-t-on «bruxellé» sur la Lune?
D’après notre envoyé spécial, voici les premiers mots de l’homme sur la Lune : « Eih bennek, Eih blavek ! ». La chronique de Michel Francard, linguiste.
Du Brussels Vloms sur la Lune ?
Nul n’ignore que les prétendus premiers pas de l’homme sur la Lune le 21 juillet 1969 relèvent de la fake news – pardon, de l’infox. Et que le premier à fouler le sol lunaire n’est pas l’Américain Neil Armstrong, mais notre compatriote Tintin, reporter de son état, dont les aventures lunaires ont été contées par Hergé dans les albums Objectif Lune (1953) et On a marché sur la Lune (1954). La vérité ayant repris ses droits, posons-nous une question essentielle : aurait-on parlé bruxellois sur la Lune ?
Les fidèles de cette chronique connaissent déjà la réponse : le billet de la semaine dernière a doctement soutenu que le bruxellois n’existait pas, ce qui a fait tinter quelques oreilles aux alentours de l’Îlot sacré. Par contre, il existe bien un Brussels Vloms, parler flamand décliné avec diverses variantes selon les quartiers de la ville. Hergé, Bruxellois bon teint, s’en est inspiré pour émailler certains de ses phylactères de quelques trouvailles linguistiques qui rendent hommage à sa ville natale.
Disons-le tout net : ce n’est pas dans les albums précités que la moisson de « bruxellismes » est la plus fournie. Il faut faire preuve d’une sagacité digne des Dupond-Dupont pour en glaner l’un ou l’autre dans Objectif Lune , sous des graphies savamment compliquées par Hergé pour « faire syldave ». Un parler syldave qui peut nous être étrangement familier, comme celui du pandore apostrophé par le capitaine Haddock assoiffé, et qui finit par comprendre : « On fläsz Klowaswa vüh dzapeih… Eih döszt ! » Brussels Vloms aidant, on décode : « Une bouteille d’eau de Klow pour ce type… Il [a] soif ! ». Ou celui du policier qui, après avoir examiné les papiers, lance au conducteur : « Güdd… Zsālu endzoekhoszd » « Bien… Salut et bon vent ».
Du Brussels Vloms exotique
Il est d’autres aventures de Tintin bien plus riches en allusions linguistiques à l’univers qu’a connu Hergé durant son enfance. En particulier, celles qui entraînent le célèbre reporter dans des pays exotiques. C’est notamment le cas pour la Syldavie, déjà citée, et pour la Bordurie, toutes deux assimilables à des pays des Balkans ( Le sceptre d’Ottokar , 1947). Tant le syldave que le bordure sont « filles du Brussels Vloms », comme le montre Jean-Jacques De Gheyndt, à la suite d’autres spécialistes.
Deux toponymes illustrent ce constat : les capitales de ces pays imaginaires en état de guerre sont respectivement Klow pour la Syldavie et Szohôd pour la Bordurie. Les tintinophiles avertis voient dans le premier, prononcé , l’adjectif flamand kloef « fêlé ; fou » ; et, dans le second, l’appellatif zo-ot « sot ». Par Brussels Vloms interposé, les deux protagonistes sont ainsi renvoyés dos à dos.
Mais la bonne fortune du Brussels Vloms n’est pas limitée à ces deux pays. Dans l’album Tintin au pays de l’or noir (1950), nous faisons connaissance avec l’Émir Mohamed Ben Kalish Esab , contesté par le Cheik Bab El Ehr . Le premier patronyme laisse deviner le flamand kalisjezap « jus de réglisse », tandis que le second renvoie à babbeleir « bavard ». Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce qu’un puits opportunément présent dans le désert se nomme Bir El Ambik , ce qui laisse entendre qu’on y trouve plus de gueuze que d’eau.
Du Brussels Vloms dissimulé
La rencontre de Tintin avec la tribu des Arumbayas, dans L’oreille cassée (1937), est une autre illustration du provignage du Brussels Vloms, cette fois dans la luxuriante jungle amazonienne. Notre héros peut compter sur l’explorateur Ridgewell, adopté par la tribu, pour interpréter l’arumbaya parlé par le chef Kaloma. Kaloma ou plutôt kale oma « grand-mère chauve » ? Karabistoep ! « Carabistouille ! » Mo ja, mo ja ! « Mais oui, mais oui ! » En wa naa ? « Et quoi ensuite ? »
Ce sont cette fois des pans entiers de dialogue qui se laissent « décoder » grâce au Brussels Vloms. L’opération est complexe, mais le résultat s’avère convaincant grâce aux clés que donnent les commentateurs. L’analyse proposée par Jean-Jacques De Gheyndt permet de comprendre, entre autres, que « Arumbayas lupokhno di Albabas, enahl hemoulh kaphouyth ! » transcrit le Brussels Vloms « Arumbayas luepe no die Albabas en allemoêl kappoet ! » ; en d’autres termes : « Les Arumbayas ont poursuivi les Albabas et les ont tous massacrés ! » Cela vous semble tiré par les cheveux ? La traduction donnée ensuite par Ridgewell confirme cette exégèse.
Il est donc indubitable que le flamand de Bruxelles est récurrent dans l’œuvre d’Hergé. Ce dernier s’en est ouvert à la fin de sa vie, en particulier dans les confidences faites à Benoît Peeters ( Le monde d’Hergé , Casterman, 1990). Sa mère était une Bruxelloise de souche et sa grand-mère maternelle provenait du quartier des Marolles. Si Georges Remy ne maniait pas le flamand avec aisance, il en a été suffisamment empreint pendant son enfance pour pouvoir lui faire une place dans ses albums.
Mais cette présence du Brussels Vloms est plus que timide : elle est associée à des langues étrangères où elle est dissimulée sous des graphies souvent opaques. Le père de Tintin souhaitait-il masquer un héritage linguistique dont l’évidence aurait été un peu encombrante ? Cela est plausible de la part d’un Bruxellois francophone convaincu de la supériorité du français dans la sphère publique, le parler flamand étant réservé à l’usage privé.
Et pourtant, ce Brussels Vloms peut faire sienne, dans l’œuvre d’Hergé, la devise de la Syldavie : « Eih bennek, Eih blavek ! » En passant du syldave au flamand, vous pouvez reconnaître la citation prêtée au général français Mac Mahon après la prise de la forteresse de Malakoff : « J’y suis, j’y reste ! »
https://plus.lesoir.be/237254/article/2019-07-19/t-bruxelle-sur-la-lune
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2019
Répondre à ce commentaireLe bruxellois, une langue ? Je ris que j’en pleure ! Chronique.
Vous avez de ces mots: un ostracisme façon {beulemans}
Un bruxellois mythique
Zinnekes de tous poils, kiekefretters de toutes plumes, ne m’en veuillez pas de dire tout droit dehors ce que je pense : le parler bruxellois n’est pas une langue. Je veux dire : il n’est pas une langue reposant sur un système linguistique partagé par une communauté de locuteurs, comme le français ou le wallon. Il fait partie de ces codes mixtes, tels le camfranglais ou le francolof en Afrique, qui varient sensiblement d’un locuteur à l’autre.
Mais qu’est-ce qu’il raconte, ce zievereir ? Pas une langue, mon bruxellois ? Qu’est-ce que moi je te cause alors ? Qu’est-ce que tu fais avec les Fables de Pitje Schramouille ? Les Flauwskes de Jef Kazak ? La Famille Kaekebroek ? Les marionnettes de Toone ? Et Le mariage de Mlle Beulemans, ça n’est pas du spek pour ton bec, peut-être ? Décidément, je n’aime pas ce garçon !
Désolé de vous contrarier, mais le « bruxellois » est une appellation non contrôlée, qui ne correspond ni au « Brussels Vloms », le flamand de Bruxelles, ni à une variété de français qui serait propre à Bruxelles. C’est un idiome où flamand et français se mélangent, suivant des proportions différentes d’une personne à l’autre. Mais il est vrai que ce langage hybride a eu les honneurs des fabulistes, des chroniqueurs, des auteurs de théâtre. Au point qu’un spécialiste comme Jean-Jacques De Gheyndt a choisi de l’appeler le « beulemans ».
Une francisation tardive, mais rapide
Ce bruxellois, qu’il soit « beulemans » ou « kaekebroeck », est le reflet de l’histoire des langues à Bruxelles. Alors que la Wallonie est une terre romane qui a connu dès le 10e siècle une diffusion de textes littéraires et juridiques en français, Bruxelles est en territoire germanique. Sa population, depuis la fondation de la ville, parle un dialecte bas allemand : le flamand brabançon, dénommé dietsch ; en français : thiois. Au 13e siècle, lorsqu’il s’agit de remplacer le latin dans les actes administratifs des chancelleries princières, Bruxelles – comme les autres villes flamandes du Duché de Brabant –, choisit le flamand (Vloms), alors que le Comté de Flandre opte pour le français.
La progression du français à Bruxelles débute au 16e siècle, sous l’impulsion de Charles Quint qui en fait la langue administrative de son empire – sauf dans l’administration locale qui continue de rédiger les actes en flamand. Elle s’accélérera lors de la période française (1795-1814) qui impose la langue de la République dans l’enseignement primaire, fréquenté alors par les seules élites. Cette restriction explique pourquoi, au moment de l’indépendance de la Belgique (1830), les francophones ne représentent qu’un tiers de la population bruxelloise.
La francisation de Bruxelles au 20e siècle résulte d’un double mouvement : d’une part, la diminution du nombre des unilingues flamands, lesquels choisissent d’adopter le français comme langue de promotion sociale ; d’autre part, l’arrivée de Wallons attirés par la capitale de la Belgique et les perspectives d’emploi qui y sont offertes. Le processus est rapide : en 1930, les francophones représentent quelque 70 % des Bruxellois ; aujourd’hui, plus de 90 % de la population est capable de s’exprimer en français.
Un parler belge… pour les Français
Lorsque des Français évoquent le « (parler) belge », c’est généralement au « bruxellois » qu’ils font référence. Une des raisons est le succès outre-Quiévrain de la pétillante Mademoiselle Beulemans. La célébrissime pièce de théâtre de Frantz Fonson et Fernand Wicheler est créée à Bruxelles le 18 mars 1910, au Théâtre de l’Olympia. Elle gagne illico les faveurs du public bruxellois, mais, dès le mois de juin, elle est présentée à Paris où elle va connaître un véritable triomphe : plusieurs centaines de représentations en quelques mois. Elle fera ensuite le tour du monde, en français ou adaptée.
L’enthousiasme des Français pour cette pièce tient bien sûr au caractère enjoué et optimiste de cette comédie de mœurs. Mais la parlure caractéristique des familles Beulemans et Meulemeester, contrastant avec le français châtié d’un Monsieur Albert (Delpierre) parisien jusqu’au bout des ongles, a tout autant séduit nos voisins. Marcel Pagnol a d’ailleurs expliqué que sa trilogie marseillaise devait beaucoup au Mariage de Mlle Beulemans, source d’inspiration non seulement pour les personnages de Marius, Fanny et César, mais aussi pour l’idée de faire jouer les acteurs avec l’accent du cru. À ceci près que, dans le bar marseillais de César, c’est un Lyonnais, Monsieur Brun, qui joue le « Parisien » de service.
La création de Fonson et Wicheler paraît donner raison à Victor Hugo qui déclarait : « J’étudie, laissant parler les Belges autour de moi. J’admire comme ils parlent flamand en français. » (France et Belgique, 1892, tome 2, p. 64). Ou à August Vermeylen, qui observait que les Belges sont « bilingues dans les deux langues ». Mais ces Belges – qui sont avant tout des Bruxellois – illustrent autant de manières différentes de parler le « beulemans ».
Reste qu’il ne suffit pas d’introduire une fois à chaque détour de phrase, de traiter son opposant de schieven architek ou de crier ostracisme pour bruxeller à la mode du Théâtre des Galeries. Car le parler bruxellois est inimitable pour les non-initiés : toute tentative en ce sens ne serait qu’une lamentable parodie de ce zinneke qu’est Jacques Lippe… né natif de Nivelles !
https://plus.lesoir.be/236354/article/2019-07-13/vous-avez-de-ces-mots-un-ostracisme-facon-beulemans
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2019
La FED abaisse son taux d’intérêt : le monde aura bientôt besoin de plombiers
OPINION – La banque centrale américaine, la Réserve fédérale fédérale, réduit le principal taux d’intérêt américain de 0,25 %. C’est la première fois en 10 ans que la FED abaisse son taux d’intérêt. Le président de la BCE, Mario Draghi, a également annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il ouvrirait à nouveau le robinet d’argent en septembre. La Banque du Japon a annoncé mardi qu’il y aurait de nouvelles baisses de taux d’intérêt. Einstein avait un nom pour les personnes qui font la même chose encore et encore tout en s’attendant à un résultat différent. Les conséquences pour l’économie mondiale seront bientôt incalculables.
Les faibles taux d’intérêt punissent les épargnants
Le Wall Street Journal a résumé mercredi la situation dans la zone euro :
«Quatre années d’assouplissement quantitatif (QE) et des taux de plus en plus négatifs dans la zone euro n’ont produit qu’une croissance anémique. Ils mettent à rude épreuve les banques des économies les plus saines du Nord du bloc tout en subventionnant l’insouciance budgétaire des retardataires du Sud et en punissant les épargnants de tous les pays de la zone. Maintenant, les politiciens veulent encore plus de ce régime, impliquant potentiellement la BCE dans les futurs drames de défaut souverain au travers de ses achats accrus d’obligations d’État. »
Les banquiers centraux ne semblent toujours pas avoir compris que trois phénomènes sociaux relativement récents ont changé le monde. La démographie, la technologie et la révolution de la génération du millénaire (économie du partage, consommation écologiquement responsable, etc.) sont les causes de la faiblesse persistante de l’inflation.
Un expert financier français a comparé l’économie mondiale la semaine dernière avec une baignoire géante avec 3 fuites. Plus l’eau est pompée dans la baignoire, plus elle est difficile à remplir. Pire encore, les fuites dans la baignoire ne font que grossir. L’argent injecté dans l’économie par les banques centrales a donc de moins en moins d’impact sur la croissance économique et l’inflation.
Les 3 fuites ne sont pas le seul problème. L’eau coule librement, mais où peut-elle aller ? Vers les marchés boursiers, l’immobilier et les autres actifs. L’inflation, introuvable dans l’économie réelle, est donc piégée dans ces derniers. L’augmentation des prix des actions (jusqu’à des « valorisations de type 1929 », qui rendent une correction douloureuse inévitable) et des prix de l’immobilier est invisible. Cela génère en retour de plus en plus d’inégalités sociales, les personnes au sommet de la pyramide des revenus investissant leur argent dans des actions et de l’immobilier, tandis que les autres essaient simplement de survivre.
Pourquoi la FED abaisse-t-elle les taux d’intérêt?
Une deuxième crise financière – potentiellement plus grave que celle de 2008 – s’annonce. Si la plus grande économie du monde abaisse ses taux d’intérêt alors que le taux de chômage est tombé à un niveau record (3,8 %), que les États-Unis ont connu 121 mois de croissance économique ininterrompue et en ont enregistré plus de 21,5 millions de nouveaux emplois depuis la fin de la récession américaine en 2010, on peut se demander ce que fera la FED lorsque de graves problèmes se poseront.
La FED a fourni une raison de défendre la « baisse de taux » en soulignant « l’incidence des développements mondiaux sur les anticipations économiques et les faibles pressions inflationnistes ». Mais en même temps, on parle d’une « croissance économique modérée » et d’un « marché du travail robuste ». En outre, la FED annonce qu’elle cessera de réduire son bilan deux mois plus tôt que prévu.
Parce que Trump le veut
C’est donc ailleurs qu’il faut en chercher la vraie raison. De echte reden moet dus elders worden gezocht. A la Maison Blanche, peut-être. On y trouve un homme qui veut être réélu l’année prochaine et qui fait pression sur le président de la FED, Jay Powell, depuis des mois, pour qu’il baisse les taux d’intérêt.
Peu avant son élection en 2016, le candidat présidentiel Trump avait déclaré que Janet Yellen, l’ancienne présidente de la FED, « devrait avoir honte » des faibles taux d’intérêt et des « marchés boursiers faussés » que la banque centrale avait créés avec eux. Mais alors que l’économie américaine continue de se redresser et que le chômage est pratiquement inexistant, Trump exige également des baisses de taux d’intérêt.
Trump est le champion du court terme
Les réductions d’impôt et les baisses de taux d’intérêt produisent des résultats à court terme. Il est incompréhensible que les banquiers centraux cèdent à la pression des politiciens, qui profitent de taux d’intérêt négatifs et de capitaux sans limite pour financer leurs dLa FED abaisse son taux d’intérêt : le monde aura bientôt besoin de plombiers
https://fr.express.live/fed-taux-dinteret-crise-prochaine/
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2019
Répondre à ce commentaireLa seule échappatoire à la nouvelle médiocrité
Les États-Unis ont battu leur record de la plus longue période de croissance ininterrompue. Il y a pourtant peu de raisons de se réjouir. Comment sortir l’économie mondiale de l’impasse actuelle?
121 mois de croissance ininterrompue aux États-Unis, mais l’économie est dans une impasse
Croissance faible, inflation réduite, productivité au ralenti, hausse des salaires limitée
Continuer à baisser les taux n’est plus une réponse appropriée
Des investissements publics intelligents et durables peuvent relancer l’économie
Cela permet aussi d’économiser les coûts potentiellement élevés
La croissance a toutefois été nettement moins vigoureuse, ce que le FMI a baptisé la « nouvelle médiocrité ».
Cette faible croissance est le résultat d’une succession de faux départs. L’inflation est restée très basse. La productivité tourne au ralenti. Les salaires progressent à peine, ce qui a conduit à un mécontentement grandissant et une polarisation de la société. Afin de soutenir la croissance, les banques centrales ont été contraintes d’abaisser sans cesse les taux. Mais au lieu d’investir, les consommateurs ont épargné encore plus.
Des chercheurs ont estimé qu’un taux négatif de -1% est le minimum absolu.
Mamie, pourquoi on épargne ?
Comment en sommes-nous arrivés à cette « nouvelle médiocrité » ? Le fait que l’on épargne de plus en plus avec des rendements limités est lié à plusieurs tendances de long terme :
le vieillissement de la population et l’augmentation de l’espérance de vie incitent la population à épargner davantage afin de disposer d’une réserve suffisante;
l’augmentation de la population ralentit au niveau mondial, tout particulièrement dans les pays industrialisés, ce qui pèse sur la croissance économique ;
des taux d’intérêt plus bas minent la productivité, ce qui pèse sur les rendements et décourage les investissements, avec in fine un déséquilibre grandissant entre épargne et investissement.
Sortir de ce cercle vicieux
Le remède appliqué jusqu’à maintenant, à savoir des taux de plus en plus bas, ne résout pas le problème. Au contraire, il entretient le cercle vicieux actuel. Les taux (négatifs) ne peuvent de plus pas être baissés à l’infini. Des chercheurs ont estimé qu’un taux négatif de -1% est le minimum absolu. Sous ce niveau, les banques prêteraient plutôt moins que plus.
La seule échappatoire est une hausse des investissements publics. En investissant, les États peuvent relancer l’économie. Les mentalités ne sont pas encore prêtes, mais c’est la seule voie à suivre. Les opposants avanceront que cela ferait augmenter les dettes publiques. Mais une hausse du taux d’endettement est-elle si grave quand vous pouvez emprunter à un taux de 0,5% ?
Investir dans la résilience climatique
Plusieurs arguments plaident en faveur de davantage d’investissements publics. Dans de nombreux pays, les infrastructures (routières) sont vétustes. Des investissements verts permettraient de freiner le réchauffement climatique et en limiter les dommages potentiels.
Les autorités peuvent par exemple investir dans des moyens de lutte contre les inondations, y inclus le maintien de zones inondables. Pensons aussi au verdissement des centres urbains et au déploiement accéléré des villes intelligentes. Les autorités peuvent aussi investir dans la transition énergétique et octroyer (plus) des subsides pour l’isolation des bâtiments privés et publics.
Écrit par : L'enfoiré | 02/08/2019
Le coup d'oeil du physicien Pascal Nardone sur l'économie
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/1184813626.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 05/09/2019
Répondre à ce commentaireNon, les faibles taux d’intérêt dans la zone euro n’ont pas eu les effets escomptés
Malgré des taux d’intérêt extrêmement bas, les familles de plusieurs pays de la zone euro ont épargné plus que jamais. La Belgique, mais aussi l’Allemagne et la France font partie de ces pays.
L’objectif de ces faibles taux d’intérêt étaient pourtant de guider cette épargne vers l’investissement. Une étude de la banque d’affaires française Natixis montre que cela n’a pas du tout été le cas.
Au contraire, et la banque a décidé d’écrire un message à ses clients. Les faibles taux d’intérêt introduits depuis 2014 n’ont pas réussi à décourager les épargnants, ni à augmenter les investissements. Ils ont cependant provoqué une importante fuite de capitaux, en particulier vers les États-Unis. L’opération peut donc être décrite comme particulièrement inefficace, écrit la banque.
Un premier graphique montre que les taux d’intérêt dans la zone euro (ligne pointillée) ne cessent de baisser depuis 2014, alors que le PIB stagne (ligne violette).
Les taux d’intérêt ne baissent plus
Des économies plus importantes que jamais
Un deuxième graphique compare l’épargne nationale (ligne violette) au taux d’investissement (gris). L’excédent d’épargne, qui existait déjà en 2014, n’a jamais été réduit.
Les investissements des entreprises au niveau de 2006
La faiblesse des taux d’intérêt a provoqué une fuite des capitaux
Comme les taux d’intérêt sont plus élevés ailleurs, il y a aussi un transfert d’argent de la zone euro vers d’autres pays en général et vers les États-Unis en particulier. Le graphique ci-dessous montre les obligations d’État américaines détenues par la zone euro.
La fuite des capitaux a entraîné la dépréciation de l’euro
Cette fuite des capitaux, qui a commencé en 2013, est également à l’origine de la dépréciation ininterrompue de l’euro, qui dure maintenant depuis plus de 10 ans
Conclusion
La politique monétaire très expansionniste de la BCE et les faibles taux d’intérêt qui y sont associés :
n’ont pas atténué la frénésie de l’épargne des résidents de la zone euro.
n’a pas amélioré le taux d’investissement.
ont déclenché une importante fuite de capitaux de la zone euro vers le reste du monde. En d’autres termes, la zone euro finance des investissements réalisés dans d’autres pays.
Les taux pourraient encore baisser
Ce mardi, un haut dirigeant de la BCE a par ailleurs indiqué que les taux d’intérêt en zone euro pourraient encore baisser sans que cela soit néfaste pour l’économie. Et ce malgré les appels répétés notamment en Allemagne à en finir avec les taux bas, comme l’annonce Belga.
Il existe un niveau de taux si bas qu’il n’a plus d’effet stimulant pour la création de crédit et donc l’économie, a expliqué le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, lors d’un discours à Berlin. Mais ‘nous ne sommes manifestement pas à ce stade dans la zone euro’, a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre qu’il reste de la marge pour baisser encore les taux.
Il n’y a aucune raison selon lui à renoncer à la politique monétaire très souple menée depuis des années qui ‘stimule le niveau de l’activité économique, en générant des volumes de prêts plus élevés et des taux de défaut (d’emprunt) plus faibles, tous deux soutenant la rentabilité des banques’.
https://fr.businessam.be/non-les-faibles-taux-dinteret-dans-la-zone-euro-nont-pas-eu-les-effets-escomptes/
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2020
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